Sujet : Les idées qu'exprime la nourrice en ce qui concerne les filles et le mariage.

Vous semblent-
elles périmées ou toujours valables? Justifiez votre point de vue.

Dans sa tragédie moderne, intitulée Antigone, Jean Anouilh nous brosse des
scènes relatives à l’éducation traditionnelle conservatrice dans la personne de la nourrice. Cette
dernière, toute au long de l’œuvre s’insurge avec des proclamations puissantes en ce qui concerne la
fille et le mariage. Or, ces idées prononcées par ce personnage fictif , reflète en réalité la structure
mentale de la société des années 40. Partant de là, on s’interroge : Ce genre de conviction est-il
toujours valable ou périmée ?

Il est inéluctable que ces mêmes idées sont encore valables au sein de notre
société. En fait, les mêmes croyances, les mêmes mentalités continuent à se perp étrer.
Effectivement, nombreux sont ceux qui croient que le meilleur accomplissement qu’une fille puisse
atteindre est de trouver un partenaire, se marier, et d’avoir des enfants ; négligeant la femme dans
sa personne, et lui faisant croire que le but de sa vie, de son existence est de procréer.

Certes ce genre de convictions sévit encore au sein de notre société, mais d’un degré beaucoup
plus moins que celui d’autrefois. Assurément, ces idées sont devenues dépassées et périmées, et ce
type de mentalités bornées commence à disparaître. En premier lieu, de nos jours, le rapport entre
les hommes et les femmes n’est plus un rapport de dominance ou de supériorité, mais plutôt
d’équité et de complémentarité. Autrement dit, la femme d’aujourd’hui est en mesure de remplacer
l’homme, il s’avère que le rôle de la femme dépasse le mariage et la procréation, vers des dimensions
de plus en plus profondes.

En second lieu, une simple constatation nous permet de déduire que, au Maroc comme
beaucoup d’autres pays, ce genre d’idées n’est plus valable. En effet, à l’instar de son homologue
masculin, la femme d’aujourd’hui est une femme instruite, cultivée, et indépendante, qui joue un
rôle primordiale dans la société, et contribue certainement à son développement. Pour illustrer cela,
rappelons que la femme marocaine est présente de plus en plus au marché du travail, occupant par
conséquent plusieurs postes de direction et de responsabilités, et réussissant en parallèle à
s’acquitter de son devoir maternelle.

En dernier lieu, le monde a très vite évolué à tel point que le monde d e jadis n’est plus celui
d’aujourd’hui. En d’autres termes, le concept du mariage n’est plus le même ; la femme
d’aujourd’hui est une femme qui réconcilie entre le foyer et le travail à l’extérieur, qui se valorise, qui
assume ses responsabilités, et qui participe à la stabilisation du cocon familial, sur de plusieurs plans :
matériel, social… D’autant plus, notre structure sociale est en phase de transition, la société
marocaine n’est plus une société patriarcale, mais plutôt d’influence matriarcale, dans la mesure où
la femme d’aujourd’hui possède un rôle décisionnel prépondérant.
 En ce qui me concerne, j’estime que ces idées traditionnelles sont déjà dépassées, dans la mesure
où la femme d’aujourd’hui a fait preuve de sa bravoure, en faisant fi aux regards des autres, et en se
battant pour atteindre ses objectifs à pas mesurés et sûrs, tout en sachant que le mariage est un
choix et non plus une confirmation d’existence.

Ainsi il ressort de notre réflexion que malgré l’émancipation de la femme, et les

grands rôles qu’elles jouent au sein de la société, certaines personnes continuent toujours à ne pas
accepter ce progrès, s’attachent à des idées dépassés, et s’accordent toujours à dire que les hommes
sont supérieurs aux femmes. Alors, on se demande : Est-ce vrai ?