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Systèmes Combinatoires
I.1 Introduction
ki
De nombreux dispositifs électroniques, électromécanique, mécaniques, électriques, pneu-
Fe
matiques, fonctionnement en tout ou rien. Ceci sous-entend qu’ils peuvent prendre 2
états. En voici quelques exemples :
— arrêt ! marche,
— ouvert ! fermé,
z
— enclenché ! déclenché,
oe
— avant ! arrière,
— vrai ! faux,
M
— conduction ! blocage.
Pour ces raisons, il est beaucoup plus avantageux d’employer un système mathématique
n’utilisant que 2 valeurs numériques (0 ou 1) pour étudier les conditions de fonctionnement
de ces dispositifs. C’est le système binaire
L’ensemble des règles mathématiques qui pourront être utilisées avec des variables ne
pouvant prendre que 2 valeurs possibles représente “l’algèbre de Boole”.
2
I.3. Variables logiques binaires 3
dans des domaines aussi divers que les systèmes informatiques, les circuits électriques et
téléphoniques, l’automatisme, etc.
ki
— à l’état “L” (low) la valeur 0.
La variable binaire est aussi appelée variable booléenne.
Fe
Exemple : On associe à l’interrupteur la variable logique S telle que S = 1 si l’in-
terrupteur est fermé et S = 0 s’il est ouvert. De la même manière on associe la variable
logique L à la lampe telle que L = 1 si la lampe est allumée et L = 0 si la lampe est
éteinte. Il en suit que si S = 0 alors L = 0 et si S = 1 alors L = 1 ; d’où L = S.
z
oe
S=0 S=1
L=0 L=1
M
E E
On a L = S On a L = S
M. Feki
I.4. Opérations logiques binaires 4
logique de sortie. Cette fonction logique se note par une lettre comme en algèbre des
réels t.q : a, b, X ; c, d, Y . Le nombre d’entrées définit l’ordre de l’opération.
S1 = 0 S1 = 1
L=0 L=1
E E
S2 = 0 S2 = 0
On a L = S1 OU S2 On a L = S1 OU S2
S1 = 0 S2 = 0 S1 = 1 S2 = 1
L=0 L=1
E E
ki
On a L = S1 ET S2 Fe On a L = S1 ET S2
Figure I.2 – L = fparallel (S1 , S2 ) implique la fonction logique “OU” et L = fserie (S1 , S2 )
implique la fonction logique “ET”.
est éteinte. Alors dans ces cas on peut dire que L = fparallel (S1 , S2 ) et L = fserie (S1 , S2 )
sont deux opérations logiques d’ordre deux.
L’état de L est fonction des combinaisons des états de S1 et S2 . Il est aisé de vérifier
M
x = f (a)
où f est l’opération d’ordre 1, a est la variable d’entrée et x est la variable de sortie. Il existe
deux opérations fondamentales d’ordre 1, notamment l’identité où x = a et l’inverseur où
on note x = a. Dans la figure I.3, on donne les table de vérité des opérations “OUI” et
“NON” et leurs symboles graphiques.
M. Feki
I.4. Opérations logiques binaires 5
OUI x = OU I(a) a x
a x
0 0
Identité ⇒x=a
1 1
NON x = N ON (a) a x
a x
0 1
Inverseur ⇒x=a
1 0 négation
ki
C’est une opération d’ordre 2, c’est à dire la fonction comprend deux variables logiques
comme entrée ainsi on peut écrire
Fe
x = f (a, b)
où f est l’opération d’ordre 2, a et b sont deux variables d’entrée et x est la variable de
sortie.
z
ET x = (a)ET (b) a b x
a
0 0 0 x
M
AND ⇒ x = a.b = ab b
0 1 0
1 0 0
1 1 1
OU x = (a)OU (b) a b x
a
0 0 0 x
OR ⇒x=a+b b
0 1 1
1 0 1
1 1 1
M. Feki
I.4. Opérations logiques binaires 6
1 0 1
1 1 0
1 0 0
1 1 0
ki
Figure I.5 – Opérations secondaires d’ordre 2 “NAND” et “NOR”.
Fe
I.4.3 Opérations secondaires d’ordre 2
Les opérations NAND et NOR sont considérées comme des opérations universelles
car avec seulement des portes NAND (ou NOR) on peut construire toutes les opérations
z
OU exclusive x = (a)XOR(b) a b x
M
a
0 0 0 x
XOR ⇒ x = a ⊕ b = ab + ab b
0 1 1
1 0 1
1 1 0
M. Feki
I.5. Algèbre de Boole 7
I.5.1 Définition
L’algèbre de Boole, ou calcul booléen, est la partie des mathématiques, de la logique et
de l’électronique qui s’intéresse aux opérations et aux fonctions sur les variables logiques.
Plus spécifiquement, l’algèbre booléenne permet d’utiliser des techniques algébriques
pour traiter les expressions à deux valeurs du calcul des propositions. Elle fut initiée par
ki
le mathématicien britannique du milieu du 19ème siècle George Boole.
Fe
I.5.2 Propriétés
Associativité
(a + b) + c = a + (b + c) = a + b + c
z
Commutativité
a+b=b+a a.b = b.a
Distributivité
M
a + a + a + [...] + a = a a.a.a.[...].a = a
Élément neutre
a+0=a a.1 = a
Élément invariant (nul)
0.a = 0 1+a=1
Complémentarité
M. Feki
I.5. Algèbre de Boole 8
I.5.3 Théorèmes
(1) a + ab = a (Absorption)
a.(a + b) = a
(2) a + ab = a + b
(3) ab + ab = a
(4) ab + ac + bc = ab + ac (Redondance)
(5) ac + abc = ac + bc
n
Y n
X
(6) xi = xi (DeMorgan)
i=1 i=1
ki
abc = a + b + c
n
X n
Y
(7) xi = xi (DeMorgan)
i=1 i=1
Fe
a + b + c = a.b.c
z
Solution :
M. Feki
I.6. Mise en équations d’un problème de logique 9
f (a, b, c) = ab + b + c + a + c
= ab + bc + ac
ki
= ab + bc + ac
= ab.bc.ac = (a ↑ b) ↑ (b ↑ c) ↑ (a ↑ c)
Fe
a b c
z
f
oe
M
M. Feki
I.6. Mise en équations d’un problème de logique 10
f : fumée l : flamme
les sorties du systèmes sont envoyées aux actionneurs d’où on peut déclarer deux variables
telles que :
ki
S : Sonore
Fe E : Eau
I.6.4 Logigramme
f S
l E
M. Feki
I.7. Expressions canoniques 11
ki
1 1 0 1 0
1 1 1 1 1 R = (a + b + c).(a + b̄ + c).(ā + b + c)
Fe
L’expression canonique somme de produits (fonction vaut 1) : L’écriture algé-
brique de la fonction est obtenue par la somme (fonction logique OU) de plusieurs termes
où chaque terme est un produit (fonction logique ET) exprimé par :
— la variable d’entrée par sa lettre si elle vaut 1
z
M. Feki
I.8. Minimisation d’une expression logique 12
ki
xȳz̄s
0 1 1 1 0 1 0 0 10
1 0 0 0 1 1 0 0
1 0 0 1 1 1 0 1 C’est un tabeau de 2n cases, n étant le nombre de variables.
1 0 1 0 1 1 1 1
Fe
Sur les lignes et colonnes, on place l’état des variables d’entrée
1 0 1 1 1 1 1 0 codées en binaire réféchi (code Gray)
1 1 0 0 1 0 1 0
Dans chacune des cases, on place l’état de la sortie pour
1 1 0 1 1 0 1 1
les combinaisons d’entrée correspondantes.
1 1 1 0 1 0 0 1
1 1 1 1 1 0 0 0
z
oe
La méthode consiste à mettre en évidence, par un procédé graphique, tous les termes
d’une fonction logique qui ne diffèrent que par l’état d’une seule variable (termes dits
adjacents). Deux cases sont considérées adjacentes si elles ont un côté en commun (côte
à côte horizontalement ou verticalement).
De même, quatre cases sont adjacentes si elles sont adjacentes deux à deux (en consi-
dérant deux cases adjacentes comme une unité).
BC CD
00 01 11 10 00 01 11 10
A AB
les cases portant le
0 00 4 3 3 4
même chiffre sont des
1 01 2 1 1 2 cases adjacentes
⇒ regroupement
11 2 1 1 2 possible
cases non adjacentes cases adjacentes
10 4 3 3 4
M. Feki
I.8. Minimisation d’une expression logique 13
Pour trouver une somme de produit, il faut regrouper les valeurs de la fonction égales à
1. Pour cela on réalise des groupements de cases adjacentes. Ces groupements de cases
doivent être de taille maximale (nombre de cases max.) et égale à un multiple de 2n (1,
2, 4, 8, . . . ). On cesse d’effectuer les groupements lorsque tous les “1” appartiennent au
moins à l’un d’eux.
Par exemple, pour les tables à 4 variables, de préférence procéder dans l’ordre suivant :
Le groupe à 16 cases puis, les groupes à 8 cases puis, les groupes à 4 cases puis, les groupe
à 2 cases et enfin les cases uniques.
Remarques
— Une ou plusieurs cases peuvent être communes à plusieurs groupements,
— Pour extraire l’équation de la fonction logique, on ne retient que les variables dont
l’état ne change pas à l’intérieur d’un groupement et on effectue la somme logique
(OU logique) de toutes les expressions trouvées,
ki
— Le regroupement de 6 cases est impossible.
— un groupement est dit redondant si tous ses 1 appartiennent aussi à d’autre grou-
Fe
pement.
Exemples de regroupements possibles
BC CD CD
00 01 11 10 00 01 11 10 00 01 11 10
z
A AB AB
0 0 0 1 1 00 1 0 1 1 00 0 1 0 1
oe
1 1 0 0 0 01 0 1 1 0 01 0 0 0 0
11 0 1 1 0 11 1 1 0 0
M
10 1 0 1 1 10 0 0 0 1
BC CD CD
00 01 11 10 00 01 11 10 00 01 11 10
A AB AB
0 0 0 1 1 00 1 0 0 1 00 0 1 0 1
1 1 0 0 1 01 0 1 1 0 01 0 0 1 0
11 0 1 1 0 11 1 1 0 0
redondance
10 1 1 1 1 10 0 1 0 0
impossible
M. Feki
I.8. Minimisation d’une expression logique 14
Exemple I.3
a b c d f
0 0 0 0 1
f = āb̄c̄d¯+ ābc̄d¯+ ābc̄d + ābcd¯+ ab̄c̄d¯+ abc̄d¯+ abc̄d
0 0 0 1 0
0 0 1 0 0 c
0 0 1 1 0
cd 00 01 11 10
0 1 0 0 1 ab
0 1 0 1 1
00 1 0 0 0
0 1 1 0 1
0 1 1 1 0 01 1 1 0 1
1 0 0 0 1 b
1 0 0 1 0 11 1 1 0 0
a
1 0 1 0 0
10 1 0 0 0
ki
1 0 1 1 0
1 1 0 0 1 d f
1 1 0 1 1
Fe
1 1 1 0 0
f = c̄d¯ + bc̄ + ābd¯
1 1 1 1 0
Exemple I.4
z
a b c d g c
oe
0 0 0 0 1
0 0 0 1 0 cd 00 01 11 10
ab
0 0 1 0 1
M
0 0 1 1 0 00 1 0 0 1
0 1 0 0 0
01 0 0 1 1
0 1 0 1 0 b
0 1 1 0 1 11 0 0 1 0
0 1 1 1 1 a
1 0 0 0 1 10 1 1 1 1
1 0 0 1 1
d g
1 0 1 0 1
1 0 1 1 1
1 1 0 0 0 g = ab̄ + b̄d¯ + bcd + ācd¯
1 1 0 1 0 g = ab̄ + b̄d¯ + bcd + ābc
1 1 1 0 0
g = ab̄ + b̄d¯ + acd + ābc
1 1 1 1 1
M. Feki
I.8. Minimisation d’une expression logique 15
Exercices
Exercice I.1 Simplifier algébriquement les expressions logiques suivantes :
Exercice I.2 Obtenir les expressions logiques f1 et f2 sous la forme de somme de produits
et sous la forme de produit de sommes.
A B C f1 A B C f2
0 0 0 1 0 0 0 0
ki
0 0 1 0 0 0 1 0
0 1 0 1 0 1 0 1
0 1 1 0 0 1 1 1
Fe
1 0 0 0 1 0 0 0
1 0 1 0 1 0 1 1
1 1 0 1 1 1 0 1
1 1 1 0 1 1 1 1
z
Exercice I.3 Soit les fonctions F1 et F2 définies par la table de vérité suivante.
oe
tableau de Karnaugh.
0 0 1 0 0 0
0 0 1 1 0 1
0 1 0 0 1 1
0 1 0 1 1 0
0 1 1 0 0 0
0 1 1 1 0 1
1 0 0 0 0 0
1 0 0 1 1 0
1 0 1 0 1 0
1 0 1 1 1 1
1 1 0 0 0 1
1 1 0 1 1 0
1 1 1 0 0 0
1 1 1 1 0 1 .
M. Feki
I.8. Minimisation d’une expression logique 16
cd 00 01 11 10 cd 00 01 11 10
ab ab
00 0 1 1 0 00 1 1 0 0
01 0 0 1 1 01 0 1 0 0
11 0 0 1 1 11 1 1 0 0
10 0 0 1 1 10 1 0 0 1
F1 F2
cd 00 01 11 10 cd 00 01 11 10
ab ab
ki
00 1 1 0 0 Fe 00 1 1 0 0
01 1 1 1 1 01 0 1 0 0
11 1 0 0 1 11 0 1 1 0
10 0 0 0 1 10 0 0 1 1
z
F3 F4
oe
c et d.
1) Établir la table de vérité correspondant au fonctionnement du détecteur.
2) Donner le tableau de Karnaugh de la sortie S.
3) Représenter S en n’utilisant uniquement des portes NOR à deux entrées.
Exercice I.7 Obtenir les fonctions simplifiées des tableaux de Karnaugh suivants.
1) En forme canonique de somme de produits.
2) En forme canonique de produits de sommes.
M. Feki
I.8. Minimisation d’une expression logique 17
cd 00 01 11 10 cd 00 01 11 10
ab ab
00 0 1 1 0 00 1 1 0 0
01 ∅ ∅ 1 1 01 0 1 0 0
11 0 0 1 1 11 1 1 0 0
10 0 0 1 1 10 1 ∅ ∅ 1
F1 F2
cd 00 01 11 10 cd 00 01 11 10
ab ab
00 1 1 0 0 00 1 1 0 0
ki
01 1 1 1 1 Fe 01 ∅ 1 ∅ ∅
11 1 0 0 1 11 0 1 1 0
10 ∅ ∅ 0 1 10 0 0 1 1
F3 F4
z
oe
Exercice I.8
M
M. Feki
Chapitre II
Systèmes séquentiels
II.1 Introduction
II.1.1 Différence Combinatoire/Séquentiel
ki
Fe
Les systèmes logiques examinés jusqu’à présent ont la propriété de fournir en sortie et
à un instant donné, des valeurs logiques qui dépendent uniquement de la combinaison des
valeurs logiques appliquées à ce même instant aux entrées (en négligeant naturellement
les retards dus aux temps de propagation).
z
oe
a
Système logique F (a, b)
b combinatoire
M
Pour cette raison, ces systèmes sont appelés combinatoires car leur état de sortie est
fonction de la combinaison des états logiques appliqués à leurs entrées. La figure II.1
montre un système combinatoire à deux entrées et une seule sortie. La sortie F dépend
des entrées a et b.
En plus des systèmes vu précédemment, il en existe d’autres qui ont la faculté de
mémoriser les signaux. Leur sortie est alors fonction non seulement de la combinaison
instantanée des signaux d’entrée, mais aussi, en raison de leur propriété de mémoire, des
combinaisons des signaux logiques appliqués antérieurement sur leurs entrées.
F n−1 est appelé la variable interne ou état du système qui permet de tenir compte
de la mémoire et donc du passé du système. Donc à un instant donné, la fonction de
18
II.2. Exemple d’un système séquentiel 19
a
Système logique F n (a, b, F n−1 )
b
F n−1 séquentiel
mémoire
sortie dépend de l’état des variables d’entrée à l’instant même et de la variable de sortie
à l’instant précédent.
ki
qui évoluent par étape ; une même combinaison des variables d’entrée donne des résultats
différents en fonction de l’évolution du système dans le temps. Donc un système séquentiel
Fe
doit posséder une mémoire pour enregistrer ses étapes d’évolution.
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 20
m = 0 ou a = 0
No de l’étape m a M → bouton relaché
1 0 0 0 m = 1 ou a = 1
→ bouton appuyé
2 1 0 1 M =0
3 0 0 1 → Moteur en arrêt
M =1
4 0 1 0 → Moteur en rotation
5 0 0 0 Une même combinaison
donne deux sorties
6 sécurité 1 1 0 différentes
On remarque que pour les étapes 1 et 3, on a la même combinaison mais deux sorties
différentes donc il s’agit d’un automatisme séquentiel. Pour pallier à cette situation, il
suffit d’utiliser une variable interne x = M n−1 permettant le suivi de l’état du moteur.
ki
Cette variable représente la mémoire de l’automatisme. Dans ce cas, on a trois variables,
notamment m, a et x qui donne 23 = 8 combinaisons possibles. La nouvelle table de vérité
Fe
devient :
m
m a x M ma
0 0 0 0 x 00 01 11 10
z
0 0 1 1
0 1 0 0 0 0 0 0 1
oe
0 1 1 0
x 1 1 0 0 1
1 0 0 1
1 0 1 1
a M
M
1 1 0 0
1 1 1 0
M = ā.(m + x) = a ↓ (m ↓ x)
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 21
ki
nale pour le DEveloppement de la Production Automatisée) a pris en charge sa diffusion.
Le terme GRAFCET est un acronyme signifiant GRAphe Fonctionnel de Commande,
Fe
Etapes, Transitions. Conçu à l’origine pour être l’outil idéal de description des automa-
tismes séquentiels, le GRAFCET a vu son usage s’étendre. Le GRAFCET est utilisé aussi
bien pour l’analyse que la synthèse des automatismes tout en débordant du domaine
purement séquentiel.
z
oe
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 22
II.3.2.1 Niveau 1
ki
Il permet de définir le cahier de charge et facilite le dialogue entre le client et le
Fe
constructeur. A ce niveau le choix technologique des actionneurs, préactionneurs et des
capteurs n’est pas encore fait.
II.3.2.2 Niveau 2
z
SAP
Point de vue
Partie Opérative PO PC
M
Il permet de détailler toutes les actions à réaliser à chaque étape et de préciser le choix
technologique des actionneurs. A ce niveau les variables sont dénommées et récapitulées
dans un tableau accompagnant le système durant toute sa vie.
II.3.2.3 Niveau 3
Il prend en compte les choix technologiques effectués sur les préactionneurs et les
capteurs.
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 23
ki 0
Fe
mise en marche m.a0 .b0
1 Fixer la pièce 1 A1 B0
pièce fixée a1
z
2 Percer la pièce 2 A1 B1
oe
pièce percée b1
3 Relâcher la pièce 3 A1 B0
M
pièce relâchée b0
4 A0 B0
a0
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 24
A A+
A−
L’action A est non mémorisée Les actions A− et A+ sont mémorisées
0 0
m.a0 .b0 m.a0 .b0
1 A 1 A+
a1 a1
2 A B 2 B+
ki
b1 b1
3 A 3 B−
Fe
b0 b0
4 4 A−
a0 a0
z
oe
0
Étape
M
initiale
départ du cycle
Étape
1 Laver le linge
Action
linge lavé associée
à l’étape
2 Rincer le linge
Liaison Réceptivité
linge rincé associée
Orientée
à la transition
3 Essorer le linge
Transition
linge essoré
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 25
II.3.3.1 Étapes
ki
— A chaque étape est associée une (ou plusieurs) action(s)
— états possibles d’une étape :
Fe
— active, dans ce cas l’action associée peut être exécutée,
— inactive.
— chaque étape n possède une variable d’état notée Xn qui est une variable booléenne
qui vaut Xn = 1 si l’étape est active et Xn = 0 si elle est inactive.
z
Remarque II.1 l’ensemble des étapes actives d’un GRAFCET à un instant donné définit
oe
II.3.3.2 Actions
M
L’action est un ordre vers la partie opérative ou communications vers d’autres graphes.
Une ou plusieurs actions peuvent être associées à une étape. Les actions traduisent ce qui
doit être fait chaque fois que l’étape à laquelle elles sont associées est active. La disposition
des actions associées à une même étape n’impliquent aucune priorité.
4 4 4
Fixation de la pièce Fixer la pièce A+
nom verbe à l’infinitif symbole
4 4 4
action A action A action B action A
action B
une action plusieurs actions
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 26
II.3.3.3 Transitions
Une transition indique la possibilité d’évolution entre étapes, et donc, la succession des
activités dans la partie opérative. A chaque transition, on associe une condition logique,
appelée réceptivité (condition de transition), qui exprime la condition pour passer d’une
étape à une autre. Le changement d’état du GRAFCET se fait par franchissement des
transitions à la suite de certains événements dans la PO ou dans la PC. Il y a deux états
possibles pour une transition.
— validée si l’étape précédente est active,
— non validée si l’étape précédente est inactive,
II.3.3.4 Réceptivités
ki
une fonction logique (booléenne) calculée à partir :
— des variables d’entrée booléennes traduisant l’état des capteurs, boutons poussoirs,. . . etc,
Fe
— de l’état courant des étapes du graphe (Xn ),
— du temps (temporisations).
f 1 30s/X4
a.(b + c̄) =1 t/X4 /30s
M
Les liaisons orientées, relient les étapes aux transitions et les transitions aux étapes.
Elles indiquent les voies d’évolution (par convention, le sens d’évolution est du haut vers
le bas). Si une liaison est contrainte à ne pas respecter cette convention par défaut, alors
l’orientation de l’évolution doit être indiquée par une flèche (voir figure II.9).
Les liaisons orientées sont horizontales ou verticales. Des liaisons obliques sont toutefois
permises dans les cas exceptionnels où elles apportent plus de clarté au diagramme.
Les croisements de liaisons verticales et horizontales sont admis s’il n’existe aucune
relation entre ces liaisons. En conséquence, de tels croisements doivent être évités lorsque
les liaisons correspondent à la même évolution.
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 27
Liaison 0
orientée du
bas en haut dcy.sc.pp
Liaison 1 SC
orientée par
défaut cs
Lorsque plusieurs étapes sont reliées à la même transition, les liaisons orientées d’entrée
et/ou de sortie de ces étapes sont regroupées en amont ou en aval par le symbole de
ki
synchronisation représenté par deux traits parallèles horizontaux (voir figure II.10).
Fe 8 9
Convergence en ET
h
z
Divergence en ET
10 11
oe
Figure II.10 – Liaison entre plusieurs étapes et une seule transition : une convergence
M
Lorsque plusieurs transitions sont reliées à la même étape, les liaisons orientées d’entrée
et/ou de sortie de ces transitions sont regroupées en amont ou en aval par un seul trait.
Les représentations (1) et (2) sont admissibles mais la représentation (2) est recommandée
pour éviter la confusion entre croisement sans et avec liaison (voir figure II.11).
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 28
Convergence a b c a b c
en OU
5 5
Divergence d e f d e f
en OU
(1) (2)
Figure II.11 – Liaison entre plusieurs transitions et une seule étape : une convergence
ou une divergence en OU.
ki
La situation initiale d’un distributeur de boisson automatique est montrée dans la
figure II.12. Le cycle du distributeur est lancé en appuyant sur le bouton départ du
cycle, mais l’information n’est prise en compte que si une somme d’argent suffisante
Fe
est placée et que le produit est disponible.
0
z
oe
1 Servir le client
M
client servi
Franchissement d’une transition (règle 2) : Une transition est dite validée lorsque
toutes les étapes précédentes reliées à cette transition sont actives. Le franchissement
d’une transition se produit lorsque :
— La transition est validée
— et que la réceptivité associée à cette transition est vraie.
Lorsque ces deux conditions sont réunies, la transition devient franchissable et
est obligatoirement franchie. La figure II.13 montre une séquence chronologique de
franchissement de la transition reliant les étapes 5 et 6.
M. Feki
II.3. Modèle GRAFCET 29
5 5 5 5
a a a a
6 6 6 6
Étape 5 n’est pas active. Étape 5 est active. a = 0, Étape 5 est active. a = 1, La transition est franchie.
La transition n’est pas la transition n’est pas la transition est Étape 6 est active
validée franchissable franchissable
ki
simultanément l’activation de toutes les étapes immédiatement suivantes et la désac-
tivation de toutes les étapes immédiatement précédentes. La figure II.14 montre une
Fe
5 6 5 6 5 6
a a a
z
oe
7 8 7 8 7 8
Étape 5 n’est pas active. Les étape 5 et 6 sont a = 1, la transition est franchie,
actives, mais a = 0, la simultanément les étapes 5 et 6
M
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 30
5 6 5 6
a a.X6 a.X5
7 8 7 8
ki
0
a
Fe
1
z
b
oe
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 31
Un cycle d’une seule séquence est un cas particulier de séquence rebouclée sur elle
même telle que :
— chaque étape ne possède qu’une seule transition aval,
— chaque étape ne possède qu’une seule transition amont validée par une seule étape
de la séquence.
Note 1 : Un cycle d’une seule séquence peut constituer un grafcet partiel.
Note 2 : Pour permettre l’activation de ses étapes, un cycle d’une seule séquence doit
posséder au moins une étape initiale.
7 S 0
ki
s Fe a
8 V 1 A
h b
9 R 2 B
z
oe
Figure II.17 – Une séquence composée de trois étapes 7, 8 et 9 et un cycle d’une seule
M
séquence.
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 32
a b c
7 8 9
franchissable. Il est aussi claire que, logiquement, les fonctions logiques f1 = ab̄ et f2 = āb
ne peuvent jamais être vraies simultanément.
ki
4
Fe
a b ab̄ āb
0 0 0 0
ab̄ āb 0 1 0 1
1 0 1 0
z
1 1 0 0
5 6
oe
Figure II.19 – L’exclusion entre les séquences est obtenue par l’exclusion logique des
M
Exclusivité logique avec priorité Dans ce cas, une priorité est donnée à la transition
4 → 5, qui est franchie lorsque a est vraie et lorsque a et b sont vraies simultanément .
4
a b a āb
0 0 0 0
a āb 0 1 0 1
1 0 1 0
1 1 1 0
5 6
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 33
d d¯
5 d := 0 6 d := 1
ki
Figure II.21 – Exclusivité logique alternée.
a0 = 1 a1 = 0 a0 = 0 a1 = 1
M
a0 = 0 a1 = 0
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 34
0
a e
1
b
2
c
3
d
Figure II.23 – Le saut d’étapes est une divergence en OU particulière qui permet de
ki
sauter des étapes lorsque les actions associées sont inutiles à réaliser.
Fe
II.4.3 Reprise de séquence
Cas particulier de sélection de séquences, qui permet de recommencer la même sé-
quence jusqu’à ce que une condition prédéterminée soit obtenue.
z
0
oe
1
M
b
2
e
c
3
d
Figure II.24 – Le reprise d’une séquence est une divergence en OU particulière qui
permet de répéter l’activation d’une séquence tant qu’une condition prédéterminée n’est
pas satisfaite.
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 35
dcy
1 A 3 B
ki
2 4
Fe 1
Étapes de synchronisation
Le franshissement de la
transition ne se fait que
z
si les étapes de synchro-
nisation sont actives
oe
Cahier des charges d’une application : Les deux chariots C1 et C2 sont supposés ini-
tialement en position de référence : A1 pour C1 , A2 pour C2 . Chacun des chariots effectue
un aller-retour dès réception de la consigne “m”, supposée initialement non délivrée. Un
nouveau départ n’est possible que si les deux chariots sont revenus chacun en position de
référence et si la consigne “m” est délivrée.
G1
C1
D1
A1 B1
G2
C2
D2
A2 B2
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 36
Correspondance littérale :
2 D1
ki 5 D2
Fe
b1 b2
3 G1 6 G2
a1 a2
z
4 7
oe
=1
M
10 20
22 D1 25 D2
b1 b2
23 G1 26 G2
a1 a2
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 37
(m.a2 ) (m.a1 )
10 20
m.X20 m.X10
22 D1 25 D2
ki
b1 b2
23 G1 26 G2
a1
Fe a2
A := 1 Exemple 1 : Mise à la
oe
Incrémentation
valeur fausse d’une variable 6 VD du compteur
booléenne A. v
C := C + 1 Exemple 3 : Incrémenta- 7 C := C + 1
tion d’un compteur. Le li- [C ≤ 4]
numérique C.
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 38
X5
5 action A 5 action A
A
b b b
6 action B X6 6 action B
Action temporisée : La transition 5 → 6 est franchie lorsque 10s sont écoulées depuis
la dernière activation de l’étape 5. L’exécution de l’action A se poursuit pendant
10s.
ki
a
4s 4s 4s
4s/a
Fe
X5
5 action A
A
10s/X5 10s
10s/X5
z
6 action B X6
oe
B
t/X5 /10s est l’ancienne norme
peut être vraie ou fausse, conditionne l’action continue. La condition d’assignation ne doit
jamais comporter de front de variables d’entrées et/ou de variables internes car l’action
continue n’est évidemment pas mémorisée, l’assignation sur événement n’ayant aucun
sens.
c X5 1 1 1 1 1 1 0
5 action A
c 0 1 0 1 0 1 1
b A 0 1 0 1 0 1 0
6 action B b
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 39
redevient fausse que t2 secondes après que c passe de l’état 1 à l’état 0 (front descendant
de c).
5s/c/3s
X5
5 action A 3s
c
b 5s
5s/c/3s
6 action B A
Actions retardées ou limitées dans le temps : L’action retardée est une action continue
dont la condition d’assignation n’est vraie qu’après une durée tr spécifiée depuis l’acti-
vation de l’étape associée. L’action limitée dans le temps est une action continue dont
ki
la condition d’assignation n’est vraie que pendant une durée tl spécifiée. Dans l’exemple
ci-dessous, l’action A sera exécutée 12s après l’activation de l’étape 5 alors que l’action B
sera arrêtée après 8s d’activation de l’étape 5.
Fe
X5
12s/X5 8s/X5
12s/X5
5 action A action B
z
8s/X5
b A 12s
oe
6 action M B 8s
b
M
Action à l’activation : Une action à l’activation est une action mémorisée associée à
l’ensemble des événements internes qui ont chacun pour conséquence l’activation de l’étape
liée à cette action. L’action A est exécutée lorsque l’un des événements, conduisant à
l’activation de l’étape 2, se produit.
a
a
2 action A
X2
b A
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 40
a
a
2 action A
X2
b b
3 A
ki
Action au franchissement : Une action au franchissement est une action mémorisée
associée à l’ensemble des événements internes qui ont chacun pour conséquence le fran-
Fe
chissement de la transition à laquelle l’action est reliée.
Remarque - La représentation traditionnelle de l’action par un rectangle est complétée
par un trait oblique reliant l’action à la transition.
z
oe
5 action A
b
M
6 N := 1
2 action A 6 action B
a b c
12 N := 1 16
On note que la variable booléenne N est affectée à la valeur 1 lorsque l’un des événements
conduisant au franchissement de la transition “b”, se produit. On peut vérifier qu’on ne
M. Feki
II.4. Compléments sur le GRAFCET 41
peut obtenir aucun effet équivalent en associant une action à l’activation de l’étape 12 ou
une action à la désactivation de l’étape 6.
Action mémorisée : Pour qu’une action reste maintenue lorsque l’étape qui la com-
mande vient à être désactivée, il faut utiliser une action mémorisée, ce qui est alors spé-
cifiée par l’affectation de l’état logique 1 (A :=1) pour l’exécution de l’action A ensuite
par l’affectation de l’état logique 0 (A :=0) pour l’arrêt de l’exécution. Pour l’ancienne
norme, on utilisait les lettres symbole de début S (set) et de fin d’action mémorisée R
(reset) qui sont précisées dans les étapes correspondantes.
Acienne représentation Nouvelle représentation
01 S action A 01 A:=1
b b
ki
02 Fe 02
06 R action A 06 A:=0
z
oe
X1
X5
M
X6
action A
Évènements (fronts) : Dans plusieurs cas, une réceptivité utilisera la détection d’un
changement d’état logique d’une variable : passage de 0 à 1 ↑ (front montant), ou passage
de 1 à 0 ↓ (front descendant). La transition 1 → 2 est franchie lors d’un front montant
sur b (bleu), ou lors d’un front descendant sur b (rouge).
↑b
↓b
M. Feki
II.5. Structuration 42
1 action A 1 action A
↑b ↓b
2 action B 2 action B
II.5 Structuration
Lorsque les systèmes automatisés de production sont complexes, la description de
leur fonctionnement avec un grafcet unique est quasi impossible. Une structuration de la
ki
partie commande est alors nécessaire afin d’en simplifier l’étude, la mise en œuvre et la
maintenance du système. L’objectif principal de cette structuration est de permettre une
Fe
approche modulaire de l’analyse et de la représentation fonctionnelle du système.
Une approche modulaire consiste à décomposer un système en éléments partiels qui
seront plus simples à étudier et à décrire. Cette décomposition peut se faire soit de manière
fonctionnelle, les modules correspondent alors à une fonction particulière du système
z
(sécurité, modes de marche, communication, supervision, etc.), soit selon la topologie
oe
Module Machine 1
Sécurité
Entrée
Entrée
Sortie
Module
Sortie
Système global
Machine 2
Module
Modes
de marche Module
Machine n
L’analyse structurée d’un système consiste à le décrire en ayant une approche partant du
niveau le plus général vers des niveaux de plus en plus détaillés. Une structuration peut
être hiérarchique avec supérieurs et subordonnés ou heuristique avec un réseau relation-
nel plus complexe. Des outils comme le GEMMA ou l’analyse de risques sont des aides
précieuses pour structurer un système.
Le GRAFCET spécifie plusieurs moyens de structuration :
— les macro-étapes,
M. Feki
II.5. Structuration 43
II.5.1 Macro-étapes
Lorsque des grafcets contiennent un grand nombre de séquences, pour améliorer leur
compréhension, il est possible de les représenter à plusieurs niveaux en utilisant des macro-
étapes. Celles-ci expriment la fonction à remplir sans présenter de détails superflus au
niveau de représentation supérieur. Les macro-étapes permettent une description progres-
sive du général au particulier.
ki
0 Fe 0
P1 P2 P1 P2
2 A1 12 B1
M1 M2
r1 f1
=1 =1
3 A2 13 B2
z
r2 f2 20 A6
oe
4 A3 14 B3 r6
r3 f3 21 A7
M
5 A4 15 B4 r7
r4 f4
6 A5 16 B5
r5 f5
20 A6
r6
21 A7
r7
M. Feki
II.5. Structuration 44
Ce moyen de représentation peut donc être considéré comme un “ zoom ” qui permet de
simplifier la lecture d’un grafcet de taille importante. Une expansion ne peut être utilisée
qu’une seule fois : son utilisation est unique et elle ne doit pas être confondue avec un
sous-programme, à l’instar d’autres langages de programmation.
Si l’on veut utiliser une même expansion, il faut la dupliquer. Cela revient, en fait, à
faire un instance de l’expansion par appel.
Une macro-étape est dite active lorsque l’une au moins de ses étapes est active, elle
est conséquemment dite inactive lorsque aucune de ses étapes n’est active. L’état actif ou
inactif d’un macro-étape peut être représenté respectivement par les valeurs logiques “1"
ou “0" d’une variable XM ∗ dans laquelle l’astérisque ∗ doit être remplacé par le numéro
de la macro-étape considérée.
Expansion de la macro-étape M1 Expansion de la macro-étape M2
ki
E1 E2
=1 =1
Fe
2 A1 12 B1
r1 f1
z
3 A2 13 B2
oe
r2 f2
4 A3 14 B3
M1 M2
M
r3 f3
=1 =1
5 A4 15 B4
r4 f4
6 A5 16 B5
r5 f5
S1 S2
L’expansion d’une macro-étape comporte une étape d’entrée repérée E∗ et une étape
de sortie repérée S∗. Tout franchissement d’une transition en amont de la macro-étape
provoque l’activation de l’étape d’entrée E∗ de son expansion. L’étape de sortie S∗ de
l’expansion participe à la validation de la transition en aval de la macro-étape. Il n’existe
aucune liaison structurale entre d’une part, une étape ou une transition de l’expansion
M. Feki
II.5. Structuration 45
de la macro-étape, d’autre part, une étape ou une transition d’un autre graphe de la
représentation. On doit aussi noter qu’il ne peut y avoir d’action associée à une macro-
étape. L’expansion d’une macro-étape peut comporter une ou plusieurs étapes initiales.
L’expansion d’une macro-étape peut aussi comporter une ou plusieurs macro-étapes.
ki
Le GEMMA est une des méthodes pour réaliser cette structuration, les grafcets de
niveau hiérarchiquement supérieur sont des grafcets de gestion qui pilotent les grafcets
subordonnés décrivant les séquences. Les principaux grafcets sont :
Fe
— Le grafcet de surveillance (sécurité) décrit l’ensemble des procédures de sécurité
du système. Ce grafcet est au niveau hiérarchique supérieur. Il contient principale-
ment la gestion des arrêts d’urgence et les procédures de mise en route.
z
— Le grafcet de conduite (modes de marche) décrit l’ensemble des procédures de
marche : automatique, cycle, pas-à-pas, manuel, . . .
oe
M. Feki
II.5. Structuration 46
GRAFCET Global
Les grafcets hiérarchisés forment une structure dans laquelle le supérieur donne des ordres
ki
à un ou plusieurs subordonnés qui sont chargés d’exécuter une tâche. Les grafcets subor-
donnés retournent un accusé d’exécution en fin de tâche. Ces échanges d’informations
assurent la synchronisation du fonctionnement.
Fe
Grafcet connexe : Un grafcet connexe est une structure de grafcet telle qu’il existe
toujours une suite de liens (alternance d’étapes et de transitions) entre deux éléments
quelconques, étape ou transition, de ce grafcet.
Grafcet partiel : Constitué d’un ou plusieurs grafcets connexes, un grafcet partiel
z
résulte d’une partition, selon des critères méthodologiques, du grafcet global décrivant le
oe
rieur, voir même d’autres grafcet. L’inconvénient principal est que les mécanismes de
synchronisation ne sont pas vérifiés et une erreur de conception peut provoquer des aléas
dans le fonctionnement du système.
Les grafcets partiels sont identifiés par le symbole Gn où n est un numéro d’ordre
unique quelconque. Une variable booléenne XGn associée à chaque grafcet partiel indique
son état d’activité. Un grafcet partiel est actif lorsqu’au moins une de ses étapes est active.
La situation d’un grafcet partiel représente l’état d’activité de ses étapes. Pour représenter
une situation la notation Gn {p, . . . , w} est utilisée ; Gn est le grafcet partiel et entre les
accolades se trouve la liste des étapes actives.
Exemple : G8 {3, 7, 12, 14} signifie que les étapes 3, 7, 12 et 14 du grafcet partiel G8
sont actives.
M. Feki
II.5. Structuration 47
II.5.2.1 Forçages
La gestion des relations entre les grafcets se fait au moyen d’ordres de forçage. Un
ordre de forçage se représente par un double rectangle à droite de l’étape à laquelle il est
associé. Dans ce double rectangle est indiqué une situation d’un grafcet partiel.
L’ordre de forçage est associé à l’activité d’une étape d’un grafcet hiérarchiquement
supérieur, il impose une situation à un grafcet partiel hiérarchiquement subordonné. L’exé-
cution d’un forçage est prioritaire sur l’application des règles d’évolution. Cela signifie que
le grafcet subordonné ne peut plus évoluer et reste dans la situation qui lui est imposée
tant que l’étape du grafcet supérieur est active. Le grafcet subordonné est figé. Quatre
possibilités de forçage sont possibles :
1 Gn {INIT}
Initialisation : les étapes initiales du grafcet partiel forcé n sont
activées, toutes les autres étapes sont désactivées.
ki
Désactivation : toutes les étapes du grafcet partiel n sont
désactivées. Le redémarrage du grafcet ne pourra se faire que par
2 Gn { }
Fe
un autre ordre de forçage.
Une séquence qui se produit plusieurs fois dans un cycle peut être représentée par un
grafcet secondaire indépendant. Ce grafcet secondaire est lancé par une étape du grafcet
principal chaque fois que c’est nécessaire.
Cette forme d’écriture simplifie l’analyse et optimise la programmation. Les méca-
nismes de synchronisation doivent être réalisés correctement pour éviter de provoquer des
aléas de fonctionnement.
La séquence 30. . . 45 est lancée par l’activation des étapes 3 et 7 du graphe principal.
L’étape d’appel reste active pendant le déroulement de la séquence. Lorsque la séquence
est terminé la variable X45 devient vraie, cette variable est utilisée pour envoyer un compte
rendu d’exécution au grafcet principal.
M. Feki
II.5. Structuration 48
n “Lancer la séquence”
3
30
X45
Remarque : Cette notation X3 + X7
ne fait pas partie de la norme
4
CEI 60848 mais elle est utile
pour clarifier la lecture des 35
graphes.
5
40
6
45
X3 + X7
“Lancer la séquence”
ki
7
X45
Fe
II.5.2.3 Encapsulation
Étape encapsulante : Cette notation indique que cette étape contient d’autres
n étapes dites encapsulées dans une ou plusieurs encapsulations de cette même étape
encapsulante.
M
M. Feki
II.5. Structuration 49
ki
9
Fe
42
Gm
L’étape encapsulante 9 est nécessairement une étape initiale car elle encapsule 43
l’étape initiale 42.
z
oe
L’étape initiale 42 participe à la situation initiale elle est donc active à l’instant
initial. Par contre à chaque activation de l’étape 9, consécutive à l’évolution
du grafcet, l’étape 44 est activée.
M
G4
M. Feki
II.5. Structuration 50
88
23
∗ 100
∗ 1 ∗ 85
110 120
2 86
21 111 121
3
87 88
22
G24
G1
23
ki
23
Fe
∗ 1
23
2
1
z
3
oe
∗ 2
G2
3
M
G3
M. Feki
II.5. Structuration 51
Exercices
Exercice II.1 Alimentation d’une cisaille
Le bras de la cisaille avance, prend une plaque au niveau A, tourne ensuite en position
haute vers la gauche afin de poser cette plaque sur le tapis C, puis revient au point de
départ avec rotation en position basse. Le départ du cycle est donné par l’opérateur mais
cette information n’est pas prise en compte tant qu’une plaque n’est pas présente en A,
que la pince n’est pas ouverte et que le bras n’est pas à droite. Établir le GRAFCET niveau
2.
MB
DB
ki
C
AV
A
Fe
AR
Actions Capteurs
Avance du bras AV Départ cycle dcy
M
M. Feki
II.5. Structuration 52
Trémie
m produit P0
V1
b0 b1
M B
P
v
Solvant S0 CV
V2
Réservoir
ev
V3
ki
On veut obtenir la dissolution d’un produit P0 dans un solvant S0 . Le mélange doit
contenir un volume V de solvant S0 mesuré par un compteur volumétrique CV , et une
quantité Q de produit P0 mesurée par pesée sur une bascule B. Le compteur volumétrique
Fe
délivre une information v telle que v = 0 si le volume débité depuis le début du cycle est
inférieur à V et v = 1 si ce volume est supérieur ou égal à V . Le solvant est extrait d’un
réservoir par une pompe P . Le dosage du produit P0 avec la bascule B est effectué en
commandant deux vannes monostable (stable en une seule position) V1 et V2 fermée au
z
repos (V1 = V2 = 0). On ouvre tout d’abord V1 (V1 = 1) pour que le produit P0 contenu
oe
dans la trémie se diverse sur le plateau de la bascule B. Quand la quantité Q voulue est
atteinte, un contact b1 passe de 0 à 1. On laisse alors V1 se refermer et on ouvre V2 pour
que P0 se diverse dans le mélangeur. Un contact b0 est actionné lorsque la bascule B est
M
M. Feki
II.5. Structuration 53
MO M
DE
G b D
c d
Une porte soulevée par l’intermédiaire d’un groupe moto-réducteur M (à deux sens de
rotation) permet le passage d’un chariot guidé sur rails et poussé par un manutentionnaire.
Le chariot doit pouvoir :
— entrer à gauche (G) et sortir à droite (D)
ki
— entrer à droite (D) et sortir à gauche (G)
— entrer à gauche (G) et sortir à gauche (G)
Fe
— entrer à droite (D) et sortir à droite (D)
En venant de gauche (G), le chariot agit sur un contact c (impulsion) ; la porte s’ouvre,
M=MO. En venant de droite (D), le chariot agit sur un contact d (impulsion) ; la porte
s’ouvre également, M=MO.
z
En sortant le chariot agit sur c ou sur d ; la porte se ferme M=DE. Les contacts a et
oe
M. Feki
II.5. Structuration 54
c1 c2 c3
C− C+
Moteur de levage
M−
capteur h : panier en position haute
capteur b : panier en position basse
M+
Poste de
chargement Poste de
panier
déchargement
Bain de
ki
dégraissage
Fe
1) établir le GRAFCET niveau 1 ; point de vue système.
2) établir le GRAFCET niveau 2 ; point de vue PO.
Cycle de fonctionnement :
— Si on appuie sur le bouton de départ cycle ( dcy ) quand les têtes d’usinages sont en
position arrière, que les vérins d’éjection et de serrage sont reculés et qu’une pièce
est présente, le système serre la pièce.
— On effectue alors simultanément les deux usinages.
M. Feki
II.5. Structuration 55
ki
— a0 et a1 pour le vérin d’alésage.
— e0 et e1 pour le vérin d’éjection.
Fe
— f0 et f1 pour le vérin de fraisage.
— s0 et s1 pour le vérin de serrage.
— Le capteur de présence pièce fonctionne comme suit :
z
— p = 1 : il y a une pièce dans le montage.
oe
M. Feki
II.5. Structuration 56
L’équipement est utilisé pour former des lots de 2 ou 3 bidons (suivant position du
commutateur "S0=1" pour 3 bidons et "S0=0" pour 2 bidons) La détection des bidons est
assurée par un capteur photo "B1".
Fonctionnement :
L’appuie sur "Sy" permet le démarrage de l’équipement. Les bidons arrivent par le
tapis T1 et sont acheminés devant le vérin V. Lorsque le nombre est atteint, le tapis
s’arrête et le transfert des bidons s’effectue par le vérin V. Le vérin V recule et le vérin W
avance pour mettre le lot sur le tapis T2. Lorsque les bidons sont arrivés sur le tapis T2
celui ci fonctionne pendant 15 secondes et simultanément le vérin W reprend sa position
initiale. Quand le vérin est revenu en position initiale, T1 redémarre.
Le nombre de bidons sur T1 est atteint : Une temporisation de 10 secondes
( temps très court pour qu’un autre bidons soit arrivé) maintient T1 en fonctionnement
permettant de positionner les 2 ou 3 bidons face au vérin V.
ki
Exercice II.7 Broyeur de céréales
Ce système permet le mélange et broyage de céréales contenues dans des silos afin
Fe
d’expédition. Deux types de mélanges peuvent être obtenus :
1. Le mélange P1 : Produits A,B,C
2. Le mélange P2 : Produits B,C,D
Fonctionnement :
z
La sélection est réalisée par action sur un bouton poussoir P1 ou P2. Cela provoque
oe
le démarrage du tapis (si présence d’un camion SC). 10 secs plus tard, le premier produit
se déverse, puis au bout de 10 secs, c’est au tour du 2ème et enfin après encore 10 secs,
le 3ème produit est délivré. Chaque produit se déverse séparément pendant 10secs. Le
M
fonctionnement du tapis est alors prolongé pendant encore 10 secs après l’arrêt du produit
3.
A la fin du déversement du produit 3, le mélangeur (Mm) se met en marche et après 10
secs, le broyeur (MB) démarre. Simultanément,l’électrovanne EVR s’ouvre et le produit
se déverse dans le camion. Après 60 secs, on considère la trémie vide,le mélangeur et le
broyeur s’arrêtent. Le camion quitte alors la plateforme. Un autre mélange peut alors être
obtenu.
Travail :
Réaliser le GRAFCET niveau 2.
M. Feki
II.5. Structuration 57
ki
Fe
z
oe
M
M. Feki