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Cahier de cours de

COMMUNICATION TECHNIQUE

à l’usage des électrotechniciens

CAP PROELEC, 2nde professionnelle ELEEC

Bricout Michel

CASTEILLA
Chez le même éditeur :

Enseignements professionnels CAP PROELEC


M. Boudengen, J.-L. Lapôtre, O. Maerte, F. Maréchal, P. Plouviez

CAP PROELEC : Exercices d’application


M. Boudengen, J.-L. Lapôtre, O. Maerte, F. Maréchal, P. Plouviez

Les installations électriques dans les locaux d’habitation


R. Bourgeois

Bases fondamentales des métiers de l’électricité


M. Bonte, R. Bourgeois, D. Cogniel

ISBN : 978.2.7135.3332.7
© Éditions Casteilla, 2011 - 9, rue Michael Faraday, 78184 Saint-Quentin-en Yvelines Cedex

Site web : http://www.casteilla.fr

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.


La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les "copies ou
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part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, "toute représentation ou
reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est
er
illicite" (alinéa 1 de l'article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l'éditeur ou du Centre
français du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon
sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Note de l’auteur

Cet ouvrage est destiné à être utilisé en complément d’une documentation


ressource librement consultable sur Meleec à l’adresse suivante :

www.meleec.org

sous la rubrique « Domaine bâtiment / tertiaire », puis « Documentation ressource :


cahier bâtiment / tertiaire ».

De même, en cas d’absence à un cours, vous avez la possibilité de mettre à jour


votre cahier de cours de communication technique en allant sur Meleec, rubrique
« Domaine bâtiment / tertiaire », puis « Cours de communication technique ».

Il est aussi possible de contacter l’auteur afin de faire une remarque, une
suggestion ou autre en cliquant sur « Envoyer un mail » sur la page d’accueil de Meleec.

Remerciements

Je tiens à remercier l’association Promotelec, les sociétés Hager, Helita, Legrand,


Schneider Electric, et RTE pour l’aimable autorisation qu’ils m’ont accordée pour
l’utilisation d’illustrations dont ils sont à l’origine.

J’adresse aussi mes remerciements à Mme Girardet et M. Hazard des éditions Casteilla
pour leurs précieux conseils et la relecture de l’ouvrage, ainsi qu’à M. Visser pour la qualité
de son accueil et sa simplicité.

Je remercie également M. Jourdain Éric, Inspecteur Sciences et techniques


industrielles, en charge de la filière génie électrique au sein de l’Académie de Lille, pour son
aimable soutien dans une période que je sais très chargée pour lui.

Enfin, un petit mot pour mes collègues avec qui je travaille au quotidien en particulier
Jean Bernard, Laurent et Robert.

À Brigitte,
À Cécile,
À Guillaume.
Sommaire
Révisions.............................................................................................................................................................. 5
La sécurité électrique ....................................................................................................................................... 7
Le simple allumage ......................................................................................................................................... 13
La prise de courant .......................................................................................................................................... 17
Les indices de protection............................................................................................................................... 21
Les influences externes .................................................................................................................................. 23
Les circuits spécialisés ................................................................................................................................... 25
Les conduits ...................................................................................................................................................... 29
Conducteurs et câbles..................................................................................................................................... 33
La sonnerie ........................................................................................................................................................ 39
La prise de terre ............................................................................................................................................... 43
Les dispositifs différentiels résiduels ........................................................................................................ 46
Le va et vient .................................................................................................................................................... 50
Le permutateur ................................................................................................................................................. 54
La gaine technique du logement ................................................................................................................. 59
Le contacteur .................................................................................................................................................... 64
Le parafoudre.................................................................................................................................................... 66
Le chronogramme ........................................................................................................................................... 70
Le télérupteur.................................................................................................................................................... 74
La sélectivité des protections ....................................................................................................................... 80
La minuterie ...................................................................................................................................................... 83
La production d’électricité............................................................................................................................ 89
Le transport de l’énergie électrique............................................................................................................ 97
Les salles d’eau ............................................................................................................................................. 103
Le dépannage ................................................................................................................................................. 109
Utiliser un multimètre
Le multimètre ................................................................................................................................................ 117
Utiliser la fonction « testeur de continuité » ........................................................................................ 119
Utiliser la fonction « ohmmètre » ............................................................................................................ 120
Utiliser la fonction « voltmètre » ............................................................................................................. 122
Vérifier une cartouche fusible .................................................................................................................. 124
Vérifier une ampoule ................................................................................................................................... 125
Vérifier un interrupteur simple allumage .............................................................................................. 126
Vérifier un interrupteur va et vient .......................................................................................................... 127
Date : Communication technique Page 5

Révisions

1. Notion d’échelle, de surface et de volume


A partir du plan de la maison de Monsieur Sisbisse donné dans votre documentation
ressource, dites si la maison réelle est plus petite ou plus grande que celle représentée sur ce plan ?
La maison est plus grande en réel que sur le plan.

Toujours à partir du document ressource, relevez l’échelle sur le plan de la maison.


L’échelle du plan est le 1/50.

Mesurez la longueur de la maison de Monsieur Sisbisse sur le plan.


La longueur de la maison de Monsieur Sisbisse est de 220 mm sur le plan.

A partir de la formule suivante, calculez la longueur réelle de la maison de Monsieur


Sisbisse.
TP
E
TR
Dans laquelle :
ƒ E est l’échelle,
ƒ TP est la taille sur le plan,
ƒ TR est la taille réelle.

TP TP 220
E Ÿ TR TR TR 11 000
TR E 1
50
La longueur réelle de la maison de Monsieur Sisbisse est de 11 000 mm soit 11 m.

Donnez la formule permettant de calculer la surface S d’une pièce rectangulaire en


fonction de la longueur L et de la largeur l.

La surface S est donnée par la formule :


S Lul

Donnez la formule permettant de calculer le volume V d’une pièce rectangulaire en


fonction de la longueur L, de la largeur l et de la hauteur h, puis en fonction de la surface S et la
hauteur h.
Le volume V est donné par les formules :
V Lul uh V Suh

Pour la maison de M. Deuterre, complétez le tableau suivant pour une hauteur de 2,3 m.
Longueur Largeur Longueur Largeur Surface Volume
Pièce Echelle
sur le plan sur le plan réelle réelle réelle réel
Cuisine 35 mm 31 mm 1 / 80 2,8 m 2,48 m 6,94 m2 16 m3

Séjour 100 mm 60 mm 1 / 80 8m 4,8 m 38,4 m2 88,3 m3


Page 6 Révisions Date :

Pour la maison de M. Sisbisse, complétez le tableau suivant pour une hauteur de 2,25 m.
Longueur Largeur Longueur Largeur Surface Volume
Pièce Echelle
sur le plan sur le plan réelle réelle réelle réel
Cuisine 72 mm 60 mm 1 / 50 3,6 m 3m 10,8 m2 24,3 m3

Chambre 2 62 mm 60 mm 1 / 50 3,1 m 3m 9,3 m2 21,9 m3

Séjour 119 mm 72 mm 1 / 50 5,95 m 3,6 m 21,4 m2 48,2 m3

Donnez la formule permettant de calculer la surface S d’une pièce circulaire en fonction de


son rayon R, puis en fonction de son diamètre D.
La surface S est donnée par les formules :
ʌ u D2
S ʌuR 2
S
4
Donnez la formule permettant de calculer le volume V d’une pièce circulaire en fonction
de son rayon R et de sa hauteur h, puis en fonction de son diamètre D et de sa hauteur h.
Le volume V est donné par les formules :
ʌ u D2 u h
V ʌ u R2 u h V V Suh
4

2. Pourcentages, tarification, taxes


Relevez dans la documentation ressource le tarif HT (Hors Taxes) du lot d’ampoules de
marques OSRAM de type Twinpack Classic A standard dépolie de 60 W.
Le tarif d’un lot d’ampoules Twinpack Classic A standard dépolie 60 W est de
1,79 € HT.

Donnez la formule permettant de calculer le montant de la TVA (Taxe sur la Valeur


Ajoutée) en fonction du tarif HT et du taux de TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) appliqués.
Le tarif TTC est donné par la formule :
Tarif HT u Taux TVA (en %)
TVA
100
Calculez le montant de la TVA pour le lot d’ampoules précédent pour un taux de TVA de
19,6 %.
Tarif HT u Taux TVA (en %) 1,79 u 19,6
TVA TVA TVA 0,351
100 100
Le montant de la TVA est de 0,35 €.
Calculez le montant TTC (Toutes Taxes Comprises) du lot d’ampoules sachant qu’il est
égal à la somme du tarif HT et du montant de la TVA.
Montant TTC Tarif HT  TVA Montant TTC 1,79  0,35 Montant TTC 2,14

Le montant du lot d’ampoules TTC est de 2,14 €.


Date : Communication technique Page 7

La sécurité électrique

1. Problématique
L’énergie électrique est dangereuse. On lit régulièrement dans les journaux que des gens
sont victimes d’accidents d’origine électrique. Toutefois c’est aujourd’hui la forme d’énergie la
plus employée. Ceci est dû au fait qu’elle est simple à produire et transporter. De plus cette forme
d’énergie peut très facilement être transformée en d’autres formes d’énergies.
Nous allons voir ensemble quels sont les facteurs de risque et comment s’en protéger.

2. Les dangers du courant électrique

Quelle est la différence entre ces deux illustrations ?


Il y a une illustration où les conducteurs sont sous tension, alors que sur la seconde
ils sont hors tension.

Le plus grand danger de l’énergie électrique est qu’elle ne se voit pas. Il est
impossible de différencier un conducteur sous tension d’un autre qui ne l’est pas sans
appareil spécifique.

2.1. Les différents accidents d’origine électrique


L’électrisation :
C’est un accident d’origine électrique n’ayant pas entraîné la mort de la victime.

L’électrocution :
C’est un accident d’origine électrique ayant entraîné la mort de la victime.

2.2. Ce qui est dangereux


Les conséquences d’un contact électrique entre le corps humain et une partie sous tension
sont fonction de deux paramètres principaux :

La durée du contact avec une partie sous tension : plus elle est grande, plus les
risques sont importants.
Le courant parcourant la victime : plus il est élevé, plus les risques sont importants.
Page 8 La sécurité électrique Date :

La durée du contact avec une partie sous tension combinée à la valeur du courant donnent
une quantité d’énergie électrique qui représente le danger. Des courbes normalisées permettant
d’avoir une idée des risques encourus sont présentées dans vos documents ressource.
Donnez le temps maximum (en secondes) du contact avec une source de tension pour que
les effets dus à un courant estimé à 30 mA ne représentent aucun effet physiologique dangereux.
Le temps de contact maximum est de 300 ms soit 0,3 s. Passé cette durée, on risque
des contractions musculaires empêchant tout mouvement volontaire de retrait.

Quelle est la valeur maximale du courant qui n’entraîne en général aucune réaction ?
La norme CEI 60 479-1 indique qu’un courant inférieur à 0,5 mA n’entraîne
habituellement aucune réaction de la part de la victime.

Ces valeurs sont données à titre indicatif pour faire prendre conscience des risques liés à
l’utilisation de l’énergie électrique. Pour éviter les accidents, il est primordial d’interdire tout
contact avec des parties sous tension et de concevoir des installations respectueuses des normes
électriques en vigueur.

2.3. Effets du courant électrique sur le corps humain


Les effets du passage du courant électrique au travers du corps humain sont de différentes
natures :

x Effets thermiques : des brûlures superficielles peuvent apparaître à partir de


courants relativement faibles (de l’ordre de 10 mA) si le contact est maintenu pendant plusieurs
minutes.

x Effets tétanisants : en courant alternatif, les muscles situés sur le trajet du


courant se contractent. Par exemple les mains serrent fortement le conducteur empêchant tout
dégagement volontaire. Les risques de brûlures sont alors accrus.

x Effets respiratoires et circulatoires : des courants de l’ordre de 30 mA


prolongés suffisent à bloquer les muscles respiratoires. Pour des valeurs supérieures, on a
fibrillation puis arrêt cardiaque.

0,5 mA 10 mA 30 mA 75 mA
Ar
gg
Hiii !!! !!! Pff...
Date : La sécurité électrique Page 9

Les effets du courant électrique sur l’être humain sont représentés sur l’illustration ci-
dessous lorsque le courant passe par les organes vitaux (cœur, poumons) et que le temps du passage
est élevé.

> 1 A : arrêt du cœur.

1 A
75 mA à 1 A : Seuil de fibrillation
cardiaque irréversible.
75 mA
30 à 75 mA : Seuil de paralysie
respiratoire.
30 mA
10 à 30 mA : contraction musculaire.

10 mA
0,5 mA à 10 mA : sensation très faible
(picotements).
0,5 mA
< 0,5 mA : Aucune réaction.

Illustration d’après Schneider Electric.

2.4. Facteurs aggravants

x Résistance électrique du corps humain :


ƒ la résistance électrique reflète la difficulté plus ou moins grande qu’a le
courant à passer dans un matériau conducteur. Ainsi une peau sèche offrira une
grande résistance au passage du courant. De même pour une peau calleuse,
ƒ plus la pression exercée sur le conducteur est grande et plus la résistance
diminue favorisant un courant plus élevé,
ƒ plus la surface de contact est grande, plus la résistance diminue.
x Trajet du courant dans l’organisme :
les conséquences du passage du courant dans l’organisme sont différentes
suivant le trajet qu’il emprunte. Un contact entre deux doigts d’une même main ne
laissera de séquelles que sur ces deux doigts. Si le courant passe par les organes
vitaux (cœur, poumons) les séquelles seront beaucoup plus graves, voire mortelles.
3. Nature des contacts
A partir de votre documentation ressource, donnez la définition normalisée d’un contact
direct.
Dans le cas d’un contact direct, la personne entre en contact avec une partie
Page 10 La sécurité électrique Date :

normalement sous tension y compris par l’intermédiaire d’un outil. Par exemple la personne
touche un conducteur électrique nu sous tension, le courant s’écoule alors vers la terre.

Même question pour un contact indirect.


Dans le cas d’un contact indirect, la personne entre en contact avec une partie qui
n’est normalement pas sous tension. Par exemple une personne touche la carcasse métallique
d’un appareil électroménager présentant un défaut d’isolement.

Sur les illustrations ci-dessous indiquez s’il s’agit de contacts directs ou indirects.

Contact direct Contact indirect Contact indirect

4. Mesures de protection des utilisateurs


Voici les principales mesures de protection appliquées afin d’éviter tout risque
d’électrisation ou d’électrocution pour les utilisateurs des installations et équipements électriques :

4.1. Utilisation de Très Basse Tension de Sécurité (TBTS)


A partir de votre documentation ressource, relevez la valeur normalisée de la tension limite
de sécurité UL.
La tension limite de sécurité UL est, en courant alternatif, de 50 Vac. Cette tension ne
représente aucun danger pour un utilisateur quelle que soit la durée du contact.
Toute tension supérieure à 50 Vac (volts alternatifs) est dangereuse.

Afin de réduire le risque, nous allons utiliser une Très Basse Tension de Sécurité (TBTS)
de 24 V alternatifs. Cette valeur de tension est-elle dangereuse ? Justifiez votre réponse.
Non, car elle est inférieure à la tension limite de sécurité UL de 50 Vac.

4.2. Isolation des parties sous tension


Tous les conducteurs et éléments normalement sous tension doivent être isolés. Les
isolants doivent pouvoir supporter la tension d’alimentation de l’appareil et résister aux
influences externes du milieu dans lequel il est utilisé (exemple : intérieur, extérieur…).
Date : La sécurité électrique Page 11

4.3. Interposition d’obstacles


Les parties conductrices normalement sous tension qu’il n’est pas possible d’isoler
(exemple : vis de raccordement dans le tableau de distribution) doivent avoir un IP2X
minimum c’est-à-dire être protégées contre le contact de corps solides de diamètre supérieur
ou égal à 12 mm (exemple : contact accidentel avec un doigt).

4.4 Utilisation de Dispositifs Différentiels Résiduels (DDR)

La norme NF C 15-100 rend obligatoire l’utilisation de DDR (disjoncteur différentiel


ou interrupteur différentiel) sur tous les départs de l’installation électrique domestique. Les
DDR ne sont efficaces que s’ils sont associés à une prise de terre conforme. Si elle n’existe
pas (ou plus suite à une coupure du conducteur bicolore vert / jaune par exemple) ou si sa
valeur est trop élevée, les dispositifs différentiels résiduels ne servent à rien.

4.5. Classes d’isolation


Le matériel électrique est classé en 3 classes d’isolation en fonction de son isolation,
de son raccordement à la terre et de sa tension d’alimentation.

A l’aide de votre documentation ressource, donnez la classe d’isolation normalisée du


rétroprojecteur qui est dans cette salle.
Il est alimenté en 230 V alternatifs, il dispose d’éléments métalliques accessibles, sur
la fiche d’alimentation on voit un raccordement à la terre Ÿ Classe 1.

Donnez la classe d’isolation d’un chargeur de téléphone portable.


Il est alimenté en 230 V alternatifs, il ne dispose pas d’éléments métalliques
accessibles, sur la fiche d’alimentation on ne voit pas de raccordement à la terre. Il dispose
d’un transformateur TBTS dont la tension de sortie est inférieure à 120 V continus Ÿ
Classe 3.

Donnez la classe d’isolation d’un téléviseur.


Il est alimenté en 230 V alternatifs, il ne dispose pas d’éléments métalliques
accessibles, sur la fiche d’alimentation on ne voit pas de raccordement à la terre Ÿ Classe 2.

Pouvez-vous dire pourquoi les trains électriques des enfants sont alimentés par un
transformateur TBTS 230 / 12 V continus ? Justifiez votre réponse.
La Très Basse Tension de Sécurité de 12 V est inférieure à la tension limite de
sécurité UL (120 Vdc), elle ne présente donc aucun risque pour l’utilisateur en cas de contact
accidentel avec les rails qui sont normalement sous tension.
Page 12 La sécurité électrique Date :

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles et les définitions relatives aux
différentes classes d’isolation.

Classe Symbole Définition


Appareil disposant d'une isolation fonctionnelle

I et d’une mise à la terre des parties métalliques


accessibles.
Appareil disposant d'une double isolation ou

II d'une isolation renforcée sans raccordement à


la terre.

Appareil alimenté sous très basse tension de


III III
sécurité.

5. En pratique
La tension délivrée par le secteur est de 230 Vac (tension alternative) pour une installation
domestique, de 400 Vac (voire 690 Vac) pour un équipement industriel. Elles sont supérieures à la
tension limite de sécurité de 50 V, donc dangereuses.

C’est pourquoi, en France, il est interdit de travailler sous tension.


Pour certaines tâches, il est indispensable de travailler sous tension. Pour cela, vous devrez
suivre une formation dite « habilitation au travail sous tension » (B1T, B2T suivant les travaux).
Celle-ci est effectuée par un organisme agréé par le comité des travaux sous tension.
Lors de votre formation au BAC Professionnel Électrotechnique, Énergie et
Équipements Communicants, vous recevrez une formation de chargé d’intervention (BR), c’est-à-
dire pour effectuer des opérations de dépannage, remplacement de composants défectueux, des
mesurages et essais ne concernant qu’une partie de l’installation.
Habituez-vous à travailler avec du matériel isolé (tournevis, pinces…), ainsi lorsqu’un
travail sera fait accidentellement sous tension, les risques seront diminués.
Date : Communication technique Page 13

Le simple allumage

1. Problématique
La chambre 2 de la maison de Monsieur Sisbisse dispose d’un seul point d’accès (une
seule porte). Nous avons donc besoin, au minimum, d’un point seul de commande pour l’éclairage
principal de cette chambre.

2. Fonction – Symboles
La fonction du montage simple allumage est la suivante :
Un simple allumage a pour fonction de commander l’allumage et l’extinction d’un
ou plusieurs points lumineux à partir d’un unique point de commande.

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles demandés.


Schéma de principe Schéma unifilaire

Disjoncteur
magnéto-
thermique
unipolaire +
neutre (symbole
complet)

Disjoncteur
magnéto-
thermique
unipolaire +
neutre (symbole
simplifié)

Interrupteur
simple
allumage

Point lumineux
Page 14 Le simple allumage Date :

3. Le point sur la norme


Comme pour tous les circuits éclairage, la norme NF C 15-100 impose :
ƒ un câblage en 1,5 mm2 pour un circuit comprenant un maximum de 8 points
d’éclairage, avec une protection par disjoncteur 16 A ou par fusible 10 A (pour
les spots ou bandeaux lumineux, on décompte un point par tranche de 300 VA),
ƒ dans le cas de prises de courant commandées, on peut placer un maximum de
2 socles par interrupteur. Il est recommandé de repérer ces socles,
ƒ le point de commande doit être situé à l’intérieur de la pièce près des portes
d’accès, côté ouvrant à une hauteur comprise entre 0,8 (0,9) et 1,3 m,
ƒ un socle 2P + T 16 A (supplémentaire ou non) à côté du point de commande,
ƒ le point lumineux dans les chambres, séjours et cuisines doit être situé au
plafond, dans les toilettes, les salles de bains, les circulations et les autres
locaux ; il peut être situé au plafond ou en applique. A l’intérieur et en
encastré, le DCL est obligatoire, il doit pouvoir supporter 25 kg au minimum
s’il est au plafond.
La norme NF C 15-100 recommande :
ƒ dans un couloir, le point de commande doit être situé à moins d’un mètre des
portes d’accès s’il n’est pas équipé de voyant, à moins de deux mètres des
portes d’accès s’il est équipé de voyant.
4. Schéma de principe (ou schéma développé)
A partir du CCTP de la maison de Monsieur Sisbisse, donnez le repère associé au
disjoncteur protégeant le circuit éclairage de la chambre 2.
Le disjoncteur protégeant le circuit éclairage de la chambre 2 porte le repère D2.

A partir du carnet de câblage du simple allumage et des symboles normalisés, tracez ci-
dessous le schéma de principe d’un simple allumage protégé par disjoncteur.

Ph N PE

D2
16 A

1,5 mm²
L1
S1

Schéma de principe du montage simple allumage.

Les repères portés par les appareils (points de commande, points lumineux, prises de
courant, etc.) doivent être uniques pour l’installation complète. Il ne peut y avoir qu’un
interrupteur repéré S1 par maison, les autres interrupteurs auront un autre repère.
Les repères peuvent être imposés par le client au travers du CCTP.
Date : Le simple allumage Page 15

5. Plan architectural ou plan d’implantation


Complétez le plan architectural ci-dessous à l’aide du CCTP. Afin de simplifier, seul le
circuit étudié précédemment y sera représenté.

Chambre 2
S1

L1

6. Schéma multifilaire
Tracez ci-dessous le schéma multifilaire correspondant au plan architectural précédent.

S1 Chambre 2
L1
Page 16 Le simple allumage Date :

7. Schéma unifilaire
Tracez sur le plan ci-dessous le schéma unifilaire correspondant au schéma multifilaire
précédent.

3 x 1,5mm²

Chambre 2
S1 L1

2 x 1,5mm²

3 x 1,5mm²
Date : Communication technique Page 17

La prise de courant

1. Problématique
La seconde chambre de la maison de Monsieur Sisbisse, comme toutes les pièces,
nécessite des prises de courant afin d’alimenter les appareils électriques tels que télévision,
aspirateur ou autre appareil en énergie électrique.

2. Fonction - Symboles
La fonction d’une prise de courant est la suivante :
Alimenter en énergie électrique les appareils domestiques.

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles demandés.


Schéma de principe Schéma unifilaire

Prise de
courant

3. Le point sur la norme


La norme NF C 15-100 impose pour tout circuit prise de courant :
ƒ un câblage en 2,5 mm2 pour un circuit comprenant un maximum de 8 socles,
avec une protection par disjoncteur 20 A ou par fusible 16 A,
ƒ un câblage en 1,5 mm2 pour un circuit comprenant un maximum de 5 socles,
avec une protection par disjoncteur 16 A, les fusibles sont alors interdits,
ƒ l’axe des alvéoles doit être situé à 50 mm minimum du sol fini pour les socles
< 32 A, 120 mm minimum pour les socles • 32 A et 1 m 30 au maximum,
ƒ au moins un socle doit être placé à proximité des prises de communication ou
de télévision,
ƒ tous les socles doivent être équipés d’éclips (protection enfants),
ƒ un socle qui peut ne pas être supplémentaire (voir documents ressource) suivant
les pièces doit être ajouté à proximité immédiate du point de commande de
l’éclairage dans les logements accessibles aux personnes handicapées.

4. Schéma de principe (ou schéma développé)


Combien de socles de prise de courant la norme impose-t-elle dans une chambre ?
La norme NF C 15-100 impose au minimum 3 socles de prise de courant
2 P + T 16 A par chambre plus une à proximité du point de commande de l’éclairage pour les
logements accessibles aux handicapés.
Page 18 La prise de courant Date :

A partir des symboles normalisés vus ci-dessus, du carnet de câblage Legrand et du


CCTP, tracez ci-après le schéma de principe du circuit prise de courant de la chambre n° 2. Nous
câblerons les prises en 2,5 mm2.

Ph N PE

D24
20 A

2,5 mm²
PdC3

PdC4

PdC5

5. Plan architectural ou plan d’implantation


Complétez le plan architectural de la chambre n° 2 ci-dessous (nous ne placerons pas de
socle de prise de courant derrière la porte en raison d’un accès plus « difficile »). Afin de simplifier
notre étude, seul le circuit prise de courant sera représenté.

PdC3

Chambre 2

PdC5 PdC4
Date : La prise de courant Page 19

Sur ce plan ne figure pas l’organe de protection de l’installation (disjoncteur), où est-il


situé dans une maison ?
Le disjoncteur est situé dans le tableau de répartition (encore appelé tableau de
distribution) lui-même dans la Gaine Technique du Logement. La GTL est située sous le
compteur du fournisseur d’énergie, à proximité d’une entrée donnant sur l’extérieur du
logement.

Le choix d’une protection par disjoncteur ou fusible est fait par le client (voir le CCTP de
l’installation). Ces deux appareils ont la même fonctionnalité et sont acceptés par la norme
NF C 15-100. Les recommandations Promotelec imposent le choix de disjoncteurs, il ne s’agit pas
d’une obligation de la norme.

6. Schéma multifilaire
Tracez sur le plan ci-dessous le schéma multifilaire de la chambre n° 2.

PdC3

Chambre 2

PdC5 PdC4
Page 20 La prise de courant Date :

7. Schéma unifilaire
Tracez sur le plan ci-dessous le schéma unifilaire de la chambre n° 2.

3 x 2,5mm²
3 x 2,5mm²

PdC3

Chambre 2

3 x 2,5mm²

PdC5 PdC4
3 x 2,5mm²
3 x 2,5mm²

8. En pratique
Lors du câblage des prises de courant, on veillera à placer la phase sur l’alvéole de droite
(prise de courant vue de face une fois montée). Cette position n’est pas une obligation de la norme,
mais une convention entre électriciens. Certains organismes de contrôle n’accepteront pas une
installation qui ne respecte pas ce point. Complétez l’illustration ci-dessous.

Protection équipotentielle
Neutre
Phase

50 mm minimum
50 mm minimum

Sol

Position d’un socle de prise de courant 2P + T 16 A par rapport au sol


Date : Communication technique Page 21

Les indices de protection

1. Problématique
Le matériel électrique à implanter dans une cour n’est pas le même que celui qu’on
utilisera à l’intérieur de la maison en raison de la présence d’eau et des risques de chocs. Pour aider
les électriciens à choisir le bon matériel au bon endroit, les normes imposent pour chaque
emplacement des critères de choix.

2. Cas concret
A partir des documents ressource, déterminez l’indice de protection que doit avoir le
matériel électrique dans une chambre.
L’indice de protection dans une chambre est IP 20.

Cet indice de protection correspond-il au minimum obligatoire ou au maximum


obligatoire ?
Il correspond au minimum obligatoire.

Toujours à partir des documents ressource, donnez la signification du premier chiffre qui
compose l’IP.
Protection contre les corps solides : 2, protégé contre les corps solides supérieurs à
12 mm (exemple : doigts de la main). C’est le minimum exigé pour la protection contre les
contacts directs (IP 2X).

Donnez la signification du second chiffre qui compose l’IP.


Protection contre les liquides : 0, pas de protection.

A partir des documents ressource, déterminez l’IK que doit avoir le matériel électrique
dans cette chambre.
L’indice de protection contre les chocs mécaniques est : IK 02.

A quoi correspond cet IK ?


C’est le degré de protection contre les impacts (chocs) mécaniques

A quelle énergie correspond-il ?


IK 02 : protégé contre les chocs mécaniques d’une énergie de 0,2 joules.

Déterminez l’IP et l’IK pour un théâtre.


Pour une salle de spectacle l’indice de protection minimum est IP 20, l’indice de
protection mécanique minimum est IK 02.
Page 22 Les indices de protection Date :

Même question pour un centre commercial.


Pour un centre commercial l’indice de protection minimum est IP 20, l’indice de
protection mécanique minimum est IK 08.

Pourquoi l’indice de protection mécanique est-il plus élevé pour un centre commercial que
pour un théâtre ?
Dans les centres commerciaux on déplace des charges lourdes (caddies, palettes…) ce
qui peut entraîner des chocs mécaniques. Dans les salles de spectacles, les spectateurs ne
déplacent pas de charges, il y a moins de risque de chocs.

Déterminez l’IP et l’IK pour une installation dans un jardin d’habitation domestique.
Pour un jardin d’habitation domestique, l’indice de protection minimum est IP 24,
l’indice de protection mécanique minimum est IK 02.

A l’aide du catalogue Legrand, déterminez si le matériel PLEXO 55 complet convient


pour cette application (justifiez) ?
Le matériel PLEXO 55 (IP 55, IK 07) correspond parfaitement car le premier chiffre
de l’IP est un 5 (protégé contre les poussières), ce qui est mieux que le 2 imposé par la norme
(protégé contre les corps solides supérieurs à 12 mm de diamètre) ET le second chiffre est un
5 (protégé contre les jets d’eau de toutes directions à la lance) ce qui est mieux que le 4 imposé
par la norme (protégé contre les projections d’eau de toutes directions). De plus l’IK est de 07
(protégé contre les chocs mécaniques de 2 joules) ce qui est mieux que 02 (protégé contre les
chocs mécaniques de 0,2 joules).
Toutes ces conditions doivent être vérifiées pour qu’un matériel soit conforme aux normes.

3. Lettre additionnelle
Il arrive qu’on ajoute une lettre qui indique directement la protection des personnes contre
l’accès aux parties dangereuses. Donnez la signification d’un IP XXB.
Matériel protégé contre l’accès du doigt. IP équivalent à IP 2X, le minimum imposé
pour la protection des utilisateurs de matériel électrique.
Date : Communication technique Page 23

Les influences externes

1. Problématique
Nous avons vu précédemment que les montages électriques sont soumis aux agressions
extérieures telles que la poussière et l’eau. Les agressions dues à l’environnement dans lequel est
installé l’équipement électrique ne se résument pas seulement à la poussière et l’eau, mais aussi à la
température, les vibrations, le risque de foudroiement, etc. Cette action de l’environnement sur le
matériel est reprise sous le nom d’influences externes dans la NF C 15-100.

2. Définition

Les influences externes sont les conditions auxquelles sont soumis les équipements
électriques. On retrouve la température ambiante, l’humidité, la foudre…

3. Classification des locaux en fonction des influences externes


La classification est faite selon un code composé de 2 lettres et un chiffre. La première
lettre concerne la catégorie des influences externes. Il y a 3 lettres possibles :
1re lettre Signification
A Environnement

B Utilisation

C Construction des bâtiments

La seconde lettre représente la nature de l’influence externe (de A à S).


Le chiffre indique la classe de chaque influence (de 0 à 8).
La seconde lettre et le chiffre ont une signification différente en fonction de la première
lettre. Un tableau extrait de la norme NF C 15-100 dans vos documents ressource reprend les
principales influences externes.
Lorsqu’aucune indication concernant les influences externes n’est donnée, on considère
que les valeurs suivantes s’appliquent (valeurs par défaut) :
Code Classification Valeur
AA Température ambiante AA4

AB Humidité atmosphérique AB4

AC à AR Autres conditions d'environnement XX1 pour chaque paramètre

B et C Utilisation et construction des bâtiments XX1 pour chaque paramètre sauf BC3

4. Applications
A l’aide de votre documentation ressource, donnez la signification des influences externes
sur la page suivante.
Page 24 Les influences externes Date :

AA4 :
A : Catégorie de l’influence : Environnement,
A : Nature de l’influence : Température ambiante,
4 : Classe de l’influence : Tempérée de –5 °C à 40 °C.

AD1 :
A : Catégorie de l’influence : Environnement,
D : Nature de l’influence : Présence d’eau,
1 : Classe de l’influence : Négligeable.

AE1 :
A : Catégorie de l’influence : Environnement,
E : Nature de l’influence : Présence de corps solides,
1 : Classe de l’influence : Négligeable.

BD3 :
B : Catégorie de l’influence : Utilisation,
D : Nature de l’influence : Evacuation des personnes en cas d'urgence,
3 : Classe de l’influence : Encombrée, occupation importante, évacuation facile.

CB4 :
C : Catégorie de l’influence : Construction des bâtiments,
B : Nature de l’influence : Structures des Bâtiments,
4 : Classe de l’influence : Constructions flexibles ou instables.

5. Comment s’appliquent les influences externes ?


Les facteurs d’influences externes vus ci-dessus ne représentent qu’une partie de ce que
reprend la norme NF C 15-100. Seules les plus courantes ont été reprises, la norme en contient
27 pages !
La protection contre les influences externes est donnée par le mode de pose, elle doit
être continue sur tout le parcours des canalisations, en particulier aux angles, changements
de directions et endroits de pénétration des conduits dans les appareils. L'étanchéité, si elle est
nécessaire, doit être assurée partout.
Date : Communication technique Page 25

Les circuits spécialisés

1. Problématique
Sur l’ancienne installation électrique de Monsieur Sisbisse, suite à un défaut sur un
appareil électroménager, un disjoncteur avait coupé le départ qui protège, entre autres, le combiné
réfrigérateur - congélateur. En l’absence des propriétaires, tout le contenu de ce dernier a été perdu
sans parler du travail de nettoyage avant de le remettre en service.

2. Fonction

Un circuit spécialisé est un circuit qui ne possède qu’un seul appareil par circuit. Il
alimente certains appareils électroménagers tels que plaque de cuisson, lave-linge, lave-
vaisselle, four indépendant, congélateur, réfrigérateur, chauffe-eau, chaudière…

3. Le point sur la norme


La NF C 15-100 impose pour les circuits spécialisés :
ƒ au minimum 4 circuits spécialisés, un pour la plaque de cuisson (obligatoire
même en cas de cuisson au gaz ou autre), 3 parmi réfrigérateur, congélateur,
lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle, four indépendant, chauffe-eau...
ƒ un circuit spécialisé alimente un seul appareil sur prise de courant, sortie de
câble ou boîte de connexion,
ƒ un câblage en 2,5 mm2 avec une protection par disjoncteur 20 A ou par fusible
16 A pour les appareils branchés sur socle 2P + T 16 A,
ƒ un câblage en 2,5 mm2 avec une protection par disjoncteur 20 A ou par fusible
16 A pour les plaques de cuisson et autres cuisinières triphasées branchées
sur socle 4P + T 32 A, sortie de câble ou boîte de connexion,
ƒ un câblage en 6 mm2 avec une protection par disjoncteur 32 A ou par fusible
32 A pour les plaques de cuisson et autres cuisinières monophasées branchées
sur socle 2P + T 32 A, sortie de câble ou boîte de connexion,
ƒ un câblage en 1,5 mm2 avec une protection par disjoncteur 2 A exclusivement
pour les VMC lorsqu’elle n’est pas collective.
La norme NF C 15-100 recommande :
ƒ lorsque l’emplacement du congélateur est défini, il est préférable de protéger ce
circuit spécialisé par un DDR à immunité renforcée de 30 mA.

4. Schéma de principe
Notre étude va porter sur les circuits spécialisés de la cuisine de la maison de M. Sisbisse.
Nous considérerons que seul l’emplacement du réfrigérateur et de la plaque de cuisson sont définis.
Tracez ci-après le schéma de principe de cette partie d’installation en supposant l’emploi de prises
de courant pour chaque récepteur.
Page 26 Les circuits spécialisés Date :

Ph N PE

D16
20 A

2,5 mm²
PdC14

Ph N PE

D13
32 A

6 mm²
PdC15
32 A

5. Plan architectural
Complétez le plan architectural suivant en plaçant le réfrigérateur et la plaque de cuisson
conformément au CCPT.

32 A
Cuisine

Four

Lave Réfrigé-
vaisselle rateur
Date : Les circuits spécialisés Page 27

6. Schéma multifilaire
Tracez ci-dessous le schéma multifilaire associé au plan architectural et au schéma
multifilaire précédents.

Cuisine
PdC15
32 A

Four
PdC14

Lave Réfrigé-
vaisselle rateur
Page 28 Les circuits spécialisés Date :

7. Schéma unifilaire
Tracez ci-dessous le schéma unifilaire associé au schéma multifilaire précédent.

PdC15
32 A
Cuisine

Four
3 x 6 mm²

Lave PdC14
Réfrigé-
vaisselle rateur
3 x 2,5 mm²

8. En pratique
Un circuit spécialisé peut alimenter un appareil branché sur une prise de courant
2P + T 16 A classique (réfrigérateur, congélateur …), une prise 2P + T 20 A, une prise
2P + T 32 A, une « sortie de câble » (cas des chauffe-eau ou du radiateur électrique de la salle de
bains par exemple) ou une boîte de connexion.

Sortie de câble (illustration d’après Legrand)


Date : Communication technique Page 29

Les conduits

1. Problématique
Les conducteurs utilisés pour la réalisation des installations domestiques (type H07V-U)
ont une mauvaise tenue à la présence d’eau (AD2), aux chocs et aux agressions chimiques. Afin
d’améliorer la résistance aux influences externes, on place les conducteurs dans des conduits.
De même, partout où les conducteurs et câbles peuvent subir des agressions importantes
(exemple : câbles enterrés sous un lieu de passage de voitures, câble immergé…), il faudra leur
ajouter une protection supplémentaire afin qu’ils puissent résister à cette influence externe.
Nous allons faire le point pour savoir quel conduit employer selon l’utilisation.

2. Fonction
La fonction des conduits est la suivante :
Les conduits assurent une protection continue (sur toute la longueur) des
conducteurs électriques contre les influences externes (humidité, chocs mécaniques…).

Dans le domaine habitat tertiaire, il existe des conduits qu’on ne peut pas ouvrir
qu’on appelle simplement « conduits » et des conduits qu’on peut ouvrir appelés « moulures »,
« plinthes » ou « goulottes ». Ces derniers ne font pas l’objet d’une désignation normalisée.

3. Décodage des désignations normalisées


La désignation des conduits cylindriques fait l’objet d’une normalisation. A partir de votre
documentation ressource, décodez la désignation des conduits suivants :
25 ICTA 3422 :
ƒ 25 : Diamètre extérieur du conduit : 25 mm,
ƒ I : Conduit Isolant,
ƒ CT : Conduit Cintrable Transversalement élastique,
ƒ A : Conduit Annelé,
ƒ 3 : Résistance à l’écrasement moyenne (750 N),
ƒ 4 : Résistance aux chocs élevée (6 J),
ƒ 2 : Température minimale d’utilisation et d’installation - 5 °C,
ƒ 2 : Température maximale d’utilisation et d’installation 90 °C.

Ce conduit n’est pas adapté pour un encastrement le long d’un conduit de cheminée où la
température peut être supérieure à 90 °C.
Page 30 Les conduits Date :

20 MRL 5557 :
ƒ 20 : Diamètre extérieur du conduit : 20 mm,
ƒ M : Conduit Métallique,
ƒ R : Conduit Rigide,
ƒ L : Conduit Lisse,
ƒ 5 : Résistance à l’écrasement très élevée (4 000 N),
ƒ 5 : Résistance aux chocs très élevée (20 J),
ƒ 5 : Température minimale d’utilisation et d’installation - 45 °C,
ƒ 7 : Température maximale d’utilisation et d’installation 400 °C.

4. Mise en œuvre

4.1 Conduits type IRL


Pour conserver une étanchéité la meilleure possible, on peut réaliser des cintrages en
glissant à l’intérieur des conduits un « ressort de cintrage ». Ce dernier sert à éviter l’écrasement du
conduit lors du cintrage. Afin de ne pas abîmer le conduit, on respecte un rayon de cintrage égal à
6 fois le diamètre extérieur du conduit (les fabricants donnent parfois un rayon de cintrage inférieur
dans leur documentation, il est alors applicable pour leur conduit).
Application : calculez le rayon de cintrage pour un conduit type 16 IRL 4431.
Rcintrage 6 u Dextérieur conduit Rcintrage 6 u 16 Rcintrage 96

Le rayon de cintrage sera de 96 mm pour un conduit type 16 IRL 4431.

4.2 Conduits type ICA, ICTA, ICTL


Ces conduits sont livrés en « couronnes » qui peuvent mesurer jusqu'à 100 m. Le problème
de l’étanchéité, qui se pose seulement au niveau des raccords (dérivations, manchons…), est réduit.
Le rayon minimum de cintrage est en général de 3 fois le diamètre extérieur pour les conduits ICA
et ICTA et de 6 fois le diamètre extérieur pour les conduits ICTL (se reporter aux documentations
des fabricants pour avoir le rayon de cintrage préconisé).
Application : calculez le rayon de cintrage pour un conduit type 16 ICTA 3422.
Rcintrage 3 u Dextérieur conduit Rcintrage 3 u 16 Rcintrage 48

Le rayon de cintrage sera de 48 mm pour un conduit type 16 ICTA 3422.

4.3 Tous les conduits

Afin de faciliter le passage des conducteurs et câbles électriques dans les conduits, on
ne doit pas les remplir à plus du tiers de la section intérieure (c’est ce qu’on appelle la section
utile du conduit).
Dans un conduit, tous les conducteurs doivent avoir la même tension d’isolement.
Date : Les conduits Page 31

Les conduits montés en apparent doivent obligatoirement être non-propagateurs de la


flamme.
Les conduits de couleur orange sont propagateurs de la flamme. Leur utilisation est
donc réservée au montage en encastré dans des matériaux non-propagateurs de la flamme
(plâtre, béton, etc.).

5. Applications
Nous devons encastrer un circuit prise de courant câblé en 2,5 mm² avec un câble type U-
1000 R2V 3G2,5 de diamètre extérieur Dcâble maximum de 12,5 mm. Quelle est la section
extérieure de notre câble (Scâble) ?
2
ʌ Dcâble ʌ u 12,5²
S câble S câble S câble 123
4 4
La section extérieure Scâble d’un câble U-1000 R2V 3G2,5 est de 123 mm2.

Quelle doit être la section minimale que doit avoir le conduit (Sconduit) ?

S câble d S utile 1 u S conduit S conduit t 3 u S câble S conduit t 3 u 123 S conduit t 369


3
La section intérieure du conduit devra être supérieure à 369 mm2.

Nous allons utiliser un conduit type ICA 3321. A partir de la documentation du fabricant
de ce conduit, complétez le tableau suivant.

Diamètre extérieur Diamètre intérieur Section intérieure du


Type
du conduit du conduit conduit
25 ICA 25 mm 18,3 mm 263 mm²

32 ICA 32 mm 24,3 mm 464 mm²

40 ICA 40 mm 31,2 mm 765 mm²

Quel conduit allons-nous choisir (justifiez) ?


Le conduit retenu est de type 32 ICA car il a une section utile de 464 mm² (elle est
immédiatement supérieure aux 369 mm² dont nous avons besoin).

A partir des documents constructeur, complétez le tableau suivant avec les caractéristiques
des conduits type MRL 5557.
Diamètre Diamètre
Section intérieure Section utile du
Type extérieur du intérieur du
du conduit conduit
conduit conduit
16 MRL 16 mm 13,6 mm 145 mm² 48,3 mm²

20 MRL 20 mm 17,7 mm 246 mm² 82,0 mm²

25 MRL 25 mm 22,4 mm 394 mm² 131 mm²

32 MRL 32 mm 29,4 mm 679 mm² 226 mm²


Page 32 Les conduits Date :

Toujours à partir de vos documents ressource, complétez le tableau suivant avec les
caractéristiques des conducteurs H07 V-U.

Diamètre extérieur du Section extérieure d'un


Section
conducteur conducteur
1,5 mm² 3,3 mm 8,55 mm²

2,5 mm² 3,9 mm 11,9 mm²

4 mm² 4,4 mm 15,2 mm²

Combien de conducteurs de 1,5 mm² peut-on mettre dans un conduit type 16 MRL 5557 ?
S utile conduit IRL 16 48,3
N N N 5,65
S conducteur 1,5 8,55
On peut mettre au maximum 5 conducteurs type H07VU 1,5 dans un conduit type 16 MRL.

Combien de conducteurs de 2,5 mm² peut-on mettre dans un conduit type 25 MRL 5557 ?
S utile conduit IRL 20 131
N N N 11,0
S conducteur 2,5 11,9
On peut mettre au maximum 11 conducteurs type H07VU 2,5 dans un conduit type 25 MRL.

Est-il possible de mettre 4 conducteurs de type H07 V-U 4 dans un conduit type 16 MRL
5557 (justifiez par un calcul) ?
S utile conduit IRL 20 48,3
N N N 3,18
S conducteur 4 15,2

Nous ne pouvons pas passer plus de 3 conducteurs H07 V-U 4 dans un conduit type 16 MRL.

6. Conduits enterrés
Les conduits enterrés sont des conduits particuliers qui doivent pouvoir supporter des
charges importantes (remblais, passages de véhicules…). Les conditions de mise en œuvre pour un
terrain non accessible aux véhicules sont les suivantes :

60 cm minimum
Lit de sable

10 à 20 cm Fond de fouille

Le grillage avertisseur rouge placé entre 10 et 20 cm au-dessus de la canalisation électrique


sert à prévenir de la présence de celle-ci. En cas de chantier de terrassement, on doit
obligatoirement travailler à la main lorsqu’on rencontre le grillage avertisseur même en cas
d’utilisation d’un engin de terrassement mécanisé (pelleteuse ou autre). Il doit en être ainsi afin
d’assurer la sécurité des travailleurs sur le chantier et préserver la canalisation.
Date : Communication technique Page 33

Conducteurs et câbles

1. Problématique
Monsieur Sisbisse vient vous demander conseil pour installer des prises de courant dans
son jardin. Il sait qu’on ne peut pas utiliser n’importe quel conducteur ou n’importe quel câble à
l’extérieur. Il en est de même pour les câbles destinés à réaliser des prolongateurs électriques
(rallonges) qui doivent pouvoir être pliés, roulés, etc. sans avoir à se dégrader du fait des
déformations mécaniques.
Nous allons faire le point pour savoir quel conducteur (câble) employer selon l’utilisation.

2. Conducteur ou câble ?
Qu’est-ce qui différencie un conducteur d’un câble ?
Le conducteur ne dispose que d’un seul isolant, alors que le câble comporte un
isolant et au moins une gaine isolante supplémentaire. Il existe des câbles unipolaires (qui ne
comportent qu’un conducteur) et des câbles multipolaires (qui comportent plusieurs
conducteurs).

Câble tripolaire Conducteur Câble unipolaire

3. Description des conducteurs et câbles


Les conducteurs et câbles sont constitués des éléments suivants :
x d’une partie qui conduit l’électricité appelée âme,
x d’une isolation de l’âme appelée isolant de l’âme,
x d’une isolation du câble appelée gaine,
x éventuellement d’un bourrage,
x éventuellement d’un blindage mécanique ou électrique.
Page 34 Conducteurs et câbles Date :

A partir de la description précédente, complétez la légende des illustrations suivantes.


f
e gf d c A B e h d c
m o
f
d c C D e d c
m o

c Ame conductrice d Isolant de l’âme e Gaine

f Bourrage g Blindage mécanique h Blindage électrique

A partir des illustrations précédentes (A, B, C, D) indiquez si nous sommes en présence


d’un conducteur ou d’un câble.
A : Câble multipolaire,
B : Câble multipolaire,
C : Conducteur,
D : Câble multipolaire.

4. Désignation normalisée des conducteurs et câbles


La désignation des conducteurs et câbles est composée de chiffres et de lettres. Il existe
deux systèmes normalisés (norme NF C 30-202), le système dit « CENELEC » et le système
« UTE ». Ces deux systèmes normalisés sont repris dans votre documentation ressource.

4.1. Le système CENELEC


Le système CENELEC reprend les renseignements suivants :
x un premier groupe de lettres (1 ou 3 lettres) indiquant le type de câble,
x un groupe de chiffres (1 ou 2) indiquant la tension nominale,
x une lettre qui décrit la matière constituant l’isolant du (des) conducteur(s),
x une seconde lettre qui décrit la matière constituant l’isolant du câble (seulement
si c’est un câble),
x éventuellement un groupe de lettres qui décrivent les différentes couches
d’isolation et options du câble (n’existe pas pour des conducteurs simples),
x une lettre facultative qui décrit la matière constituant le matériau de l’âme
conductrice (elle est absente pour un conducteur en cuivre),
x une lettre qui décrit la souplesse du conducteur ou du câble,
x un chiffre qui indique le nombre de conducteurs dans le câble,
x une lettre facultative indiquant la présence d’un conducteur vert / jaune,
x la section des conducteurs (attention, il peut y avoir différentes sections dans un
seul câble).
Décodez les désignations normalisées des conducteurs et câbles suivants.
Date : Conducteurs et câbles Page 35

H07RN-F 3G2,5 :
H : Type de la série : câble de série harmonisée,
07 : tension nominale 450 / 750 V,
R : isolation des âmes en caoutchouc vulcanisé,
N : gaine de protection non métallique en polyéthylène réticulé,
Absence de lettre : forme du câble : câble rond,
Absence de lettre : nature de l’âme : âme en cuivre,
-F : souplesse de l’âme : câble souple, classe 5,
3 : trois conducteurs,
G : dont un conducteur bicolore vert / jaune,
2,5 : section des âmes 2,5 mm².

Le câble type H07RN-F est très utilisé dans l’industrie pour la réalisation de
raccordements d’équipements mobiles et de prolongateurs électriques (rallonges).
H07V-U 1,5 :
H : type de la série : conducteur de série harmonisée,
07 : tension nominale 450 / 750 V,
V : isolation de l’âme en PVC,
Absence de lettre : nature de l’âme : âme en cuivre,
-U : souplesse de l’âme : âme rigide, massive, ronde,
1,5 : section de l’âme 1,5 mm².

Les conducteurs type H07V-U sont ceux utilisés pour câbler les installations électriques
domestiques (c’est donc celui que vous utilisez à l’atelier).
A05VVH6-F 4X4 :
A : type de la série : câble de série nationale reconnue,
05 : tension nominale 300 / 500 V,
V : isolation des âmes en PVC,
V : gaine de protection non métallique : gaine du câble en PVC,
H6 : forme du câble : câble méplat "non divisible",
Absence de lettre : nature de l’âme : âme en cuivre,
-F : souplesse de l’âme : câble souple, classe 5,
4 : quatre conducteurs,
X : sans conducteur bicolore vert / jaune,
4 : section des âmes 4 mm².
Page 36 Conducteurs et câbles Date :

Le câble A05VVH6-F est très utilisé dans l’habitat pour la réalisation de prolongateurs
électriques (rallonges).
FR-N05VV-U 5G240 :
FR-N : type de la série : câble de série nationale autre que reconnue,
05 : tension nominale 300 / 500 V,
V : isolation des âmes en PVC,
V : gaine de protection non métallique : gaine du câble en PVC,
Absence de lettre : forme du câble : câble rond,
Absence de lettre : nature de l’âme : âme en cuivre,
-U : souplesse de l’âme : âme rigide, massive, ronde,
5 : cinq conducteurs,
G : dont un conducteur bicolore vert / jaune,
240 : section des âmes 240 mm².

4.2. Le système UTE (NF – USE)


Le système UTE reprend les renseignements suivants :
x une lettre indiquant que le câble (conducteur) fait l'objet d'une norme UTE,
x un groupe de chiffres (3 ou 4) indiquant la tension nominale,
x une lettre facultative qui décrit la rigidité de l’âme (souple ou rigide),
x une lettre facultative qui décrit la matière constituant l’âme (cuivre ou
aluminium),
x une lettre qui décrit la matière constituant l’isolant de l’âme,
x un chiffre qui décrit la gaine,
x une lettre qui décrit la matière constituant le matériau de la gaine,
x enfin une dernière lettre facultative qui décrit la forme du câble.
Décodez les désignations normalisées des conducteurs et câbles ci-après.
U1000R2V 4G95 :
U : type de la série : câble faisant l'objet d'une norme UTE,
1000 : tension nominale 1 000 V,
Absence de lettre : souplesse de l’âme : âme rigide,
Absence de lettre : nature de l’âme : âme en cuivre,
R : isolation des âmes en polyéthylène réticulé,
2 : gaine de protection non métallique : gaine de protection épaisse,
V : gaine de protection non métallique : gaine en polychlorure de vinyle (PVC),
Absence de lettre : forme du câble : câble rond,
4 : quatre conducteurs,
G : dont un conducteur bicolore vert / jaune,
95 : section des âmes 95 mm².
Date : Conducteurs et câbles Page 37

Le câble U1000R2V est très utilisé dans l’industrie pour la réalisation de l’installation
électrique (partie fixe).
U1000RFV 3X1,5 :
U : type de la série : câble faisant l'objet d'une norme UTE,
1000 : tension nominale 1 000 V,
Absence de lettre : souplesse de l’âme : âme rigide,
Absence de lettre : nature de l’âme : âme en cuivre,
R : isolation des âmes en polyéthylène réticulé,
F : revêtement métallique : présence d’un feuillard en acier,
V : gaine de protection non métallique : gaine en polychlorure de vinyle (PVC),
Absence de lettre : forme du câble : câble rond,
3 : trois conducteurs,
X : sans conducteur bicolore vert / jaune,
1,5 : section des âmes 1,5 mm².

Le câble U1000RFV est utilisé partout où il y a un risque de coupure ou de dégradation


mécanique du câble.
U1000ARV 3X95 + 70 :
U : type de la série : câble faisant l'objet d'une norme UTE,
1000 : tension nominale 1 000 V,
Absence de lettre : souplesse de l’âme : âme rigide,
A : nature de l’âme : âme en aluminium,
R : isolation des conducteurs en polyéthylène réticulé,
V : gaine de protection non métallique : polychlorure de vinyle (PVC),
Absence de lettre : forme du câble : câble rond,
3 : trois conducteurs,
X : sans conducteur bicolore vert / jaune,
95 : section des âmes 95 mm²,
+ 70 : il y a un quatrième conducteur dont la section de l’âme est de 70 mm².

5. Choix d’un câble ou d’un conducteur


Le choix d’un conducteur ou d’un câble se fait à partir des critères suivants :
x section de l’âme conductrice (liée au courant qui parcourt le câble ou le conducteur),
x nombre de conducteurs,
x présence ou non d’un conducteur de protection équipotentielle et / ou de neutre,
Page 38 Conducteurs et câbles Date :

x utilisation fixe ou mobile (âmes rigides en fixe, souples en mobile),


x influences externes (immergé, température ambiante…),
x mode de pose (encastré, apparent…).

Il existe des conducteurs et câbles « classiques » pour certaines applications (voir les
exemples précédents de désignations normalisées) que sont :
x Industrie : - H07RN-F pour les installations mobiles,
- U1000R2V pour les installations fixes,
- H07V-R pour le câblage des armoires.
x Bâtiment tertiaire : - U1000R2V pour les installations fixes,
- H07V-U pour le câblage sous conduits.
Pour les cas particuliers (exemples : présence d’huiles ou d’hydrocarbures, risques de
perforation du câble, câble posé sous l’eau…), il faut prendre les catalogues des constructeurs de
câbles et vérifier que le conducteur ou le câble est adapté aux influences externes et au cahier des
charges. Vous trouverez dans votre documentation ressource quelques extraits de catalogues des
deux principaux fabricants français de conducteurs et câbles.
Sur les catalogues on retrouve aussi les règles de pose (rayon de courbure…). Il est
indispensable de les connaître avant de poser le câble afin de les respecter.

6. Applications
Le câble H07 RN-F est-il adapté pour une utilisation en extérieur sous abri pour
l’influence externe AB7 ?
Oui, car le câble est prévu pour des températures comprises entre – 50 et + 60 °C,
elles comprennent la plage qui va de – 25 °C à + 55 °C de l’influence AB7.

Indiquez le rayon de courbure minimum pour un câble U-1000R2V pour une installation
fixe ?
Le rayon de courbure minimum est de 6 fois le diamètre extérieur du câble.

Même question pour un conducteur H07V-K ?


Le rayon de courbure est de 3 fois le diamètre extérieur du conducteur.

Le câble H07 RN-F est-il adapté pour une utilisation immergée ?


Le câble H07 RN-F est immergeable en permanence jusqu'à 100 m de profondeur.
Date : Communication technique Page 39

La sonnerie

1. Problématique
La maison de Monsieur Sisbisse dispose d’une sonnerie à la porte d’entrée. L’alimentation
de cette dernière peut se faire en Très Basse Tension de Sécurité mais ce n’est pas une obligation.

2. Fonction - Symboles
La fonction du montage de la sonnerie est la suivante :
La sonnerie sert à prévenir les occupants d’une maison de l’arrivée de visiteurs.

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles demandés.


Schéma de principe Plan architectural

Bouton poussoir

Non représenté sur le plan


Transformateur
architectural

Ronfleur

Sonnerie
Page 40 La sonnerie Date :

3. Le point sur la norme


La norme NF C 15-100 impose :
ƒ la protection contre les surcharges et courts-circuits au secondaire du
transformateur n’est pas indispensable (le courant de surcharge est faible pour les
conducteurs employés),
ƒ la protection sera effectuée au primaire du transformateur exclusivement par
disjoncteur calibre 2 A,
ƒ la section minimale de câblage est de 0,19 mm2 avec des conducteurs en cuivre.

4. Schéma de principe
Quel est l’avantage principal d’utiliser une sonnette en TBTS ?
La Très Basse Tension de Sécurité permet de garantir la sécurité des utilisateurs
même en cas de contact accidentel avec une partie sous tension (TBTS : Un ” 50 Vac).

Le terme de sonnerie est ici utilisé au sens général du terme, il peut s’agir de sonnerie à
proprement parler (le plus souvent intégrée dans le tableau de distribution), d’un carillon ou autre
avertisseur sonore.
A partir du carnet de câblage et des symboles normalisés, tracez ci-dessous le schéma de
principe du montage de la sonnette.

Ph N

D18
2A

1,5 mm²

T1
230 / 12 V
4 VA

S5

H1
Date : La sonnerie Page 41

5. Plan architectural ou plan d’implantation


Ci-après, nous avons le plan architectural du couloir de la maison de Monsieur Sisbisse.
Tracez l’emplacement du bouton poussoir que nous placerons à gauche de la porte d’entrée et de la
sonnerie qui sera montée derrière la porte.

Couloir

12 V~

WC

6. Schéma multifilaire
A l’aide du schéma de principe et du plan architectural, tracez sur le plan ci-après le
schéma multifilaire associé.

S5

Couloir
H1

WC
Page 42 La sonnerie Date :

7. Schéma unifilaire
Tracez sur le plan ci-dessous le schéma unifilaire du circuit sonnerie du couloir.

S5

2 x 1,5mm²
Couloir
H1
2 x 1,5mm²

2 x 1,5mm²

WC
Date : Communication technique Page 43

La prise de terre

1. Problématique
Monsieur Sisbisse vient voir votre employeur inquiet de voir un conducteur de cuivre nu
qui entre dans la terre. Est-ce normal ? A quoi sert-il ?

2. Rôle - Réalisation pratique d’une prise de terre


La prise de terre, en association avec un dispositif différentiel résiduel, sert à assurer
la protection des utilisateurs en cas de défaut d’isolement.

La réalisation d’une prise de terre ne doit pas être prise à la légère. Il est important qu’elle
soit de qualité afin de pouvoir remplir son rôle de protection des utilisateurs de l’installation
électrique. Il existe trois techniques classiques de réalisation de prise de terre.

2.1. Boucle à fond de fouille

Cette technique est celle qui permet la meilleure prise de terre. Elle doit être réalisée
avant la construction de la maison en déposant dans la tranchée des fondations un
conducteur de cuivre nu de 25 mm² minimum au fond de la tranchée où seront coulées les
fondations.
Il est indispensable que le conducteur de cuivre ne soit pas en contact avec le béton.

Conducteur principal
de protection

Borne principale de terre


(barrette de mesure)
Sectionneur de terre

Conducteur de
cuivre nu

Exemple de réalisation d’une boucle à fond de fouille


(d'après un schéma de l'association Promotelec).
2.2. Prise de terre en tranchée

L’idée est d’utiliser la tranchée qui sert à l’arrivée du courant, de l’eau, du gaz et
autres services pour poser un conducteur de cuivre nu d’une section minimale de 25 mm². Il
faut que le conducteur soit à une profondeur minimale de 1 m afin que le gel et la sécheresse
ne dégradent pas la prise de terre.
Le conducteur de terre doit être distant d’au moins 20 cm de toutes les autres
canalisations.
Page 44 La prise de terre Date :

Complétez l’illustration suivante :

Conducteur principal
de protection

Borne principale de terre


(barrette de mesure)
Sectionneur de terre

1m 1m 20 cm
20 cm

Conducteur de cuivre nu

Canalisations (eau,
gaz, électricité)

Exemple de réalisation d’une prise de terre en tranchée


(d'après un schéma de l'association Promotelec).
2.3. Piquet de terre

Cette méthode, très simple à mettre en œuvre, peut servir à créer une prise de terre
après la construction de la maison. Elle consiste à enfoncer un piquet métallique galvanisé
afin qu’il ne rouille pas à une profondeur minimale de 2 m (obligation de la NF C 15-100).
Comme dans les autres cas, il ne faut pas que le piquet soit en contact avec du béton. Il
est indispensable que la connexion avec le piquet soit accessible après la création de cette
prise de terre.

Borne principale de terre Conducteur


(barrette de mesure) principal
de protection

Protection contre la corrosion


(mastic brai goudron...)
Conducteur principal
de protection Regard de visite

Conduit isolant
Borne principale de terre
(barrette de mesure)
Sectionneur de terre 2minimum
m2 m Conducteur de terre
Piquet de terre

Prise de terre
(piquet)

Exemple de réalisation d’un piquet de terre (d'après un schéma de l'association Promotelec).

2.4. Autres prises de terre


Il est aussi possible de réaliser une prise de terre en plaçant une plaque métallique mince
verticalement sous terre, un grillage enfoui horizontalement ou un simple conducteur enfoui.
Date : La prise de terre Page 45

Dans tous les cas, la prise de terre doit respecter les conditions suivantes :
x être située dans un endroit humide (mais surtout pas immergé, dans un cours d’eau
par exemple),
x être à l’abri du gel et de la sécheresse (ils font augmenter la valeur de la résistance de
la prise de terre, elle ne remplit plus son rôle correctement),
x être protégée contre l’oxydation en particulier au niveau des connexions.

Il est interdit d’utiliser les canalisations d’eau, de gaz ou de chauffage central comme
« piquet » de terre.

3. Raccordement au tableau de distribution

La liaison électrique entre le sectionneur de terre et la barrette de distribution de terre


dans le tableau de répartition doit se faire à l’aide d’un conducteur isolé bicolore vert / jaune
de 16 mm² au minimum.

4. Mesure de la prise de terre


La résistance, valeur caractéristique de la prise de terre, se mesure en Ohm (:). Pour être
efficace sa valeur doit être la plus faible possible. Sa valeur dépend :

x de sa forme et de ses dimensions (plus le conducteur enterré est long, plus la


résistance de la prise de terre diminue),
x de la nature du terrain (la norme NF C 15-100 propose un tableau indicatif de la
valeur de la résistance en fonction de la nature du terrain repris dans votre
documentation ressource),
x du contact entre le conducteur et le sol.

La prise de terre doit avoir une résistance R conforme à celle donnée par la relation
suivante :
UL
Rd
I 'n

x UL est la tension limite de sécurité (50 V alternatifs maximum, voir cours sur la
sécurité électrique),
x I'n est le courant de déclenchement du Dispositif Différentiel Résiduel (DDR).

La tension de contact UC à laquelle est soumise l’utilisateur en cas de défaut d’isolement


est donnée par la formule suivante :
UC R u I ǻn
Page 46 Communication technique Date :

Les dispositifs différentiels résiduels

1. Problématique
La sécurité des utilisateurs d’énergie électrique doit être garantie en toute circonstance y
compris en cas de défaut d’isolement.

2. Définitions

x Les dispositifs différentiels résiduels (DDR) sont des appareils destinés à assurer, avec la
prise de terre, la protection des utilisateurs en cas de défaut d’isolement.
x Un défaut d’isolement est un contact accidentel entre une phase et la masse métallique
d’un appareil. Cette masse métallique se trouvant au potentiel de la phase, tout contact
avec celle-ci entraîne un risque d’électrisation ou d’électrocution.

3. Etude du réseau de distribution publique


3.1. Schéma simplifié en fonctionnement normal
Sur le réseau de distribution électrique français, le neutre coté basse tension est relié à la
Terre au niveau du poste de transformation. Si la foudre vient à tomber sur les lignes électriques
dans les rues, elle est ainsi évacuée vers la terre et non chez les usagers.
Chez vous, chaque appareil est relié à la phase, au neutre et, pour sa masse métallique, s’il
en possède une, à la Terre.
Cette façon de relier le neutre du transformateur à la Terre et les masses métalliques à la
Terre sans qu’il y ait de liaison électrique directe entre le neutre du transformateur et les masses
métalliques s’appelle : régime de neutre TT ou schéma de liaison à la terre TT. D’autres régimes de
neutre existent, ils seront étudiés avec les équipements industriels.
En fonctionnement normal, nous avons le schéma simplifié suivant :

Phase Réseau électrique aérien du distributeur d'énergie

Neutre
Transformateur
HTa / BTa
du distributeur d'énergie
Iph
In

It

Poste de transformation Installation électrique du particulier

Attention : sur ce schéma ainsi que sur les suivants, seule une partie des dispositifs de
protection obligatoires a été représentée afin de faciliter la compréhension.
Date : Les dispositifs différentiels résiduels Page 47

Donnez les relations entre les courants Iph (courant dans la phase), In (courant dans le
neutre), It (courant dans le conducteur de terre) en fonctionnement normal.
En fonctionnement normal, le courant qui entre dans le récepteur par la phase (Iph)
est égal au courant qui en sort par le neutre (In). Le courant vers la terre (It) est nul.
I ph In It 0

3.2. Schéma simplifié en cas de défaut d’isolement


Nous allons étudier un défaut d’isolement entre la phase et la terre.

Phase Réseau électrique aérien du distributeur d'énergie

Neutre
Transformateur
HTa / BTa
du distributeur d'énergie
Iph
In

It

Rd Ra Uc

Poste de transformation Installation électrique du particulier

Sur l’illustration précédente, Ra est la résistance de la prise de terre de l’abonné (le


particulier), Rd est la résistance de la prise de terre du distributeur (au niveau du poste de
transformation). Pour la suite nous considérerons Rd nulle et Ra égale à 50 : ce qui représente le
« pire des cas » pour la sécurité des utilisateurs.
Quelle est la valeur de la tension de contact UC si un utilisateur vient à toucher la masse
métallique de notre récepteur ?
La tension de contact UC, en cas de défaut d’isolement, est de 230 V.

Cette tension UC est-elle dangereuse pour l’utilisateur ? (Justifiez).


Oui, car elle est supérieure à la tension limite de sécurité UL de 50 V.

Comme précédemment, donnez la relation qui lie les courants Iph (courant dans la phase),
In (courant dans le neutre), It (courant dans le conducteur de terre) en cas de défaut d’isolement.
En cas de défaut d’isolement, un courant passe par la masse métallique de l’appareil
et va rejoindre la terre qui est reliée au neutre au niveau du transformateur du distributeur
d’énergie. Le courant dans la phase n’est plus égal à celui qui circule dans le neutre.
I ph In  It
Page 48 Les dispositifs différentiels résiduels Date :

Le défaut d’isolement représente un danger mortel pour l’utilisateur. Il faut donc couper
rapidement et automatiquement le courant dès qu’une phase vient en contact avec une masse
métallique. C’est le rôle des Dispositifs Différentiels Résiduels.

4. Les dispositifs différentiels résiduels

Le rôle du Dispositif Différentiel Résiduel est de vérifier que le courant qui entre
dans le récepteur par la phase est égal au courant qui en sort par le neutre (cas du
fonctionnement normal). Si ces deux courants sont différents (cas du défaut d’isolement) il
doit couper le courant très rapidement afin qu’il n’y ait pas de danger pour l’utilisateur de
l’appareil en défaut. On définit le courant I'n comme suit :
I 'n I ph  I n

4.1. Interrupteur différentiel résiduel


L’interrupteur différentiel remplit la fonction de coupure automatique en cas de
défaut d’isolement et c’est sa seule fonction.

A l’aide des documents ressource, complétez les symboles suivant.

Symbole de Symbole de
l’interrupteur l’interrupteur
différentiel : différentiel :
schéma de schéma
principe unifilaire

4.2. Disjoncteur différentiel résiduel


Le disjoncteur différentiel remplit les fonctions de coupure automatique en cas de
surcharge ou court-circuit ET de coupure automatique en cas de défaut d’isolement.

A l’aide des documents ressource, complétez les symboles ci-dessous.

Symbole du Symbole du
disjoncteur disjoncteur
différentiel : différentiel :
schéma de schéma
principe, unifilaire,
symbole symbole
complet complet

4.3. Choix d’un Dispositif Différentiel Résiduel


La norme NF C 15-100 impose un disjoncteur différentiel en tête d’installation
(disjoncteur de branchement ou AGCP). On distingue sur celui-ci deux courants différents :
Date : Les dispositifs différentiels résiduels Page 49

x le premier est le courant nominal du disjoncteur. En cas de dépassement de ce


courant (exemple court-circuit ou surcharge), il disjoncte. La valeur de ce courant est
donnée par le contrat souscrit auprès du fournisseur d’énergie.
x le second est le courant du dispositif différentiel résiduel noté I'n (prononcez I
delta n). La valeur de ce courant est calculée en fonction de la résistance de terre.
La norme NF C 15-100 impose aussi la mise en place de dispositifs différentiels résiduels
haute sensibilité (30 mA) pour chaque départ de l’installation. L’étude du schéma complet de
l’installation fait l’objet du cours « La gaine technique du logement ».
N

Courant nominal de Courant nominal du


déclenchement du dispositif différentiel
disjoncteur : 16 A résiduel Iǻn : 30 mA
N N
T

1-ON

Im = 1500A
Hpi
085 65

230 V~
C 16 I n = 0,03 A 30 mA
Mensuel
6000 TEST Monthly
legrand

Disjoncteur différentiel Lexic de


N
Legrand.

4.4. Différents types de Dispositif Différentiel Résiduel


Il existe 3 types principaux de dispositif différentiel résiduel :
x les DDR de type AC : ils sont destinés aux applications courantes,
x les DDR de type A : ils sont destinés à des applications spécifiques (cuisinières,
plaques de cuisson, lave-linge…),
x les DDR à immunité renforcée : ils évitent les déclenchements dus aux
« parasites ». Ils sont destinés à des applications spéciales telles que l’informatique,
les sites exposés à la foudre ou avec des lignes particulièrement parasitées (exemple :
alimentation de tubes fluorescents ou des appareils électroniques de puissance
(plaque à induction ou autre)), les réfrigérateurs et autres congélateurs.

4.5. Déclenchement des Dispositifs Différentiels Résiduels


Un dispositif différentiel résiduel doit obligatoirement couper le circuit en défaut pour une
valeur de courant de défaut supérieure au courant nominal de déclenchement I'n. Le déclenchement
I ǻn I
du dispositif différentiel résiduel est possible si le courant de défaut est compris entre 2 et ǻn .
I ǻn
Pour toute valeur de courant de défaut inférieure à 2 , le déclenchement n’est pas possible.
A partir de la définition des seuils de déclenchement précédente, complétez l’illustration
suivante en indiquant s’il peut y avoir déclenchement du dispositif différentiel résiduel.
I ǻn I ǻn
O 2 Courant de défaut (A)

Déclenchement Déclenchement Déclenchement


impossible possible obligatoire

Un Dispositif Différentiel Résiduel ne remplit sa fonction que s’il est associé avec une
prise de terre de qualité (voir cours sur la prise de terre).
Page 50 Communication technique Date :

Le va et vient

1. Problématique
La chambre 1 de la maison de Monsieur Sisbisse dispose d’un point lumineux commandé
par deux points de commande, le premier est situé côté ouvrant de la porte, le second est, lui, à
gauche du lit.

2. Fonction - Symboles
La fonction du montage va et vient est la suivante :
Le va et vient a pour fonction de commander l’allumage et l’extinction d’un ou
plusieurs point lumineux à partir de deux points de commande distants.

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles demandés.


Schéma de principe Schéma unifilaire

Interrupteur va
et vient

3. Le point sur la norme


Comme pour tous les circuits éclairage, la norme NF C 15-100 impose :
ƒ un câblage en 1,5 mm2 pour un circuit comprenant un maximum de 8 points
d’éclairage, avec une protection par disjoncteur 16 A ou par fusible 10 A (pour
les spots ou bandeaux lumineux, on décompte un point par tranche de 300 VA),
ƒ dans le cas de prises de courant commandées, on peut placer un maximum de
2 socles par interrupteur. Il est recommandé de repérer ces socles,
ƒ le point de commande doit être situé à l’intérieur de la pièce près des portes
d’accès, côté ouvrant à une hauteur comprise entre 0,8 (0,9) et 1,3 m,
ƒ un socle 2P + T 16 A (supplémentaire ou non) à côté du point de commande,
ƒ le point lumineux dans les chambres, séjours et cuisines doit être situé au
plafond, dans les toilettes, les salles de bains, les circulations et les autres
locaux ; il peut être situé au plafond ou en applique. A l’intérieur et en
encastré, le DCL est obligatoire, il doit pouvoir supporter 25 kg au minimum
s’il est au plafond.
La norme NF C 15-100 recommande :
ƒ dans un couloir, le point de commande doit être situé à moins d’un mètre des
portes d’accès s’il n’est pas équipé de voyant, à moins de deux mètres des
portes d’accès s’il est équipé de voyant.
Date : Le va et vient Page 51

4. Schéma de principe
Tracez ci-dessous le schéma de principe du montage du circuit éclairage de la chambre 1.

Ph N PE

D2
16 A

1,5 mm²
S6 S7 L4

5. Plan architectural
A partir du cahier des clauses techniques particulières, complétez le plan architectural du
circuit éclairage de la chambre 1.

Chambre 1
Page 52 Le va et vient Date :

6. Schéma multifilaire
Tracez sur le plan ci-dessous le schéma multifilaire du circuit éclairage associé au plan
architectural de la question précédente.

Chambre 1
S7

L4

S6
Date : Le va et vient Page 53

7. Schéma unifilaire
Tracez sur le plan suivant le schéma unifilaire du circuit éclairage associé au schéma
multifilaire précédent.

Chambre 1
S7

L4 3 x 1,5mm²

3 x 1,5mm²

4 x 1,5mm²

S6

3 x 1,5mm²
Page 54 Communication technique Date :

Le permutateur

1. Problématique
Le couloir de la maison de Monsieur Sisbisse dispose de deux points lumineux
commandés par trois points de commande. Il y a plusieurs façons de réaliser un montage qui
réponde à ces préconisations. Nous allons étudier le permutateur.

2. Fonction - Symboles
La fonction du montage permutateur est la suivante :
Le permutateur a pour fonction de commander l’allumage et l’extinction d’un ou
plusieurs point lumineux à partir d’au moins trois points de commande distants.

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles demandés.


Schéma de principe Schéma unifilaire

Interrupteur
permutateur

3. Le point sur la norme


Comme pour tous les circuits éclairage, la norme NF C 15-100 impose :
ƒ un câblage en 1,5 mm2 pour un circuit comprenant un maximum de 8 points
d’éclairage, avec une protection par disjoncteur 16 A ou par fusible 10 A (pour
les spots ou bandeaux lumineux, on décompte un point par tranche de 300 VA),
ƒ dans le cas de prises de courant commandées, on peut placer un maximum de
2 socles par interrupteur. Il est recommandé de repérer ces socles,
ƒ le point de commande doit être situé à l’intérieur de la pièce près des portes
d’accès, côté ouvrant à une hauteur comprise entre 0,8 (0,9) et 1,3 m,
ƒ un socle 2P + T 16 A (supplémentaire ou non) à côté du point de commande,
ƒ le point lumineux dans les chambres, séjours et cuisines doit être situé au
plafond, dans les toilettes, les salles de bains, les circulations et les autres
locaux ; il peut être situé au plafond ou en applique. A l’intérieur et en
encastré, le DCL est obligatoire, il doit pouvoir supporter 25 kg au minimum
s’il est au plafond.
La norme NF C 15-100 recommande :
ƒ Dans un couloir, le point de commande doit être situé à moins d’un mètre des
portes d’accès s’il n’est pas équipé de voyant, à moins de deux mètres des
portes d’accès s’il est équipé de voyant.
Date : Le permutateur Page 55

4. Etude préalable
Sur les symboles suivants représentant le permutateur dans les deux positions possibles,
tracez en bleu le trajet du courant qui entre par la borne repérée 1 et en rouge le trajet du courant qui
entre par la borne repérée 2.
1 1
3 3

4 4
2 2
Première position du Seconde position du
permutateur permutateur
Que constatez-vous ?
Lorsqu’on change la position de l’interrupteur permutateur, on croise (permute) les
bornes de sorties par rapport aux bornes d’entrées.

Rappel sur le va et vient : sur les schémas ci-dessous, précisez si le point lumineux est
allumé ou éteint (voir schémas en couleur en deuxième de couverture).
Ph N PE Ph N PE

D1 D1
16 A 16 A

1,5 mm² 1,5 mm²


S1 S2 L1 S1 S2 L1

Le point lumineux est éteint. Le point lumineux est allumé.

Qu’est-ce qui change sur les schémas ci-dessus ?


On constate que si on ne change pas la position des interrupteurs va et vient :
x le point lumineux est éteint si les fils de navette ne sont pas croisés (permutés),
x le point lumineux est allumé si les fils de navette sont croisés.
Page 56 Le permutateur Date :

5. Schéma de principe
Tracez ci-dessous le schéma de principe du montage du circuit éclairage du couloir de la
maison de Monsieur Sisbisse.

Ph N PE

D1
16 A

1,5 mm² S8 S9 S10


L5

L6

6. Plan architectural
Complétez le plan architectural du circuit éclairage du couloir conformément au CCTP.
Couloir
Date : Le permutateur Page 57

7. Schéma multifilaire
Tracez sur le plan ci-dessous le schéma multifilaire du circuit éclairage associé au plan
architectural de la question précédente.

S8

L5

Couloir

S9

L6

S10
Page 58 Le permutateur Date :

8. Schéma unifilaire
Tracez sur le plan ci-après le schéma unifilaire du circuit éclairage associé au schéma
multifilaire précédent.

S8

3 x 1,5mm²
L5
Couloir
3 x 1,5mm²

4 x 1,5mm² 5 x 1,5mm²
S9
3 x 1,5mm²
4 x 1,5mm²

5 x 1,5mm²

L6
3 x 1,5mm²

S10

3 x 1,5mm²
Date : Communication technique Page 59

La gaine technique du logement

1. Problématique
Les différents organes de protection (fusibles, disjoncteurs…), certains organes de
commandes (télérupteurs, minuteries, gestionnaires d’énergie…), les éventuels équipements
domotiques et d’alarmes sont centralisés dans un endroit unique : la Gaine Technique du Logement.

2. Fonction - Composition

La Gaine Technique du Logement regroupe en un seul emplacement toutes les


arrivées des réseaux de puissance et de communication.

Donnez les trois éléments principaux constituant la GTL ainsi que leur fonction :

x Le panneau de contrôle : il comprend le compteur électrique et le disjoncteur d’abonné


(encore appelé Appareil Général de Commande et de Protection, AGCP). Une fois
installé, on ne touche plus au panneau de contrôle.
x Le tableau de répartition principal ou tableau de distribution : c’est le point de départ
de tous les circuits électriques qui parcourent le bâtiment. Il comprend :
ƒ tous les éléments de protection pour l’ensemble de l’installation électrique,
ƒ certains appareils de commande tels que minuterie, télérupteur, délesteur…
La séparation des circuits est faite dans ce tableau (circuits éclairage, spécialisés,
prises de courant…). Il faut une réserve de 20 % minimum.
x Le tableau de communication : il comprend tous les équipements Voix, Données,
Images (VDI) :
ƒ le Dispositif de Terminaison Intérieur (DTI, « prise » téléphonique qui indique la
séparation entre le réseau du fournisseur téléphonique et l’installation de
l’usager),
ƒ le répartiteur TV (il distribue les signaux d’antenne et de satellite vers les
différentes prises TV, satellite du logement),
ƒ le répartiteur (switch) informatique (point de connexion de tous les ordinateurs
dans un réseau informatique),
ƒ deux prises de courant destinées à alimenter les équipements ci-dessus.

3. Le point sur la norme

La GTL doit se situer à l’intérieur du logement et doit être à proximité d’une entrée
donnant sur l’extérieur (entrée principale, garage ou local technique).
Page 60 La gaine technique du logement Date :

Donnez l’encombrement intérieur minimum de la GTL imposé par la NF C 15-100.


La NF C 15-100 impose une largeur de 60 cm, une profondeur de 20 cm et une
hauteur qui doit aller du sol au plafond. Les tableaux de répartition, de communication et le
panneau de contrôle doivent se situer entre 1 m et 1 m 80 au-dessus du niveau du sol fini.

Panneau de contrôle.

Tableau de répartition.

Tableau de communication.

Composition d’une GTL type (illustration Legrand)

DTI. Répartiteur TV.

Prises RJ 45.

Switch informatique.

Répartiteur
téléphonique. Prises de courant.

Composition d’un tableau de communication (illustration Legrand)

La norme impose de fournir au minimum un schéma unifilaire sur lequel seront


portés la nature des dispositifs de protection (disjoncteurs, fusibles…), leurs calibres, le
nombre et la section des conducteurs, l’application et le local desservi (voir le schéma
unifilaire en fin de cours).
Date : La gaine technique du logement Page 61

ƒ Le Dispositif de Terminaison Intérieur (DTI) sert à marquer la limite de


propriété du réseau de téléphonie. Ce qui est en amont de celui-ci appartient au
fournisseur de la prestation, en aval le matériel appartient au client.
ƒ Le switch informatique sert à relier différents périphériques informatiques
(ordinateur, imprimante réseau, etc.).
ƒ Le répartiteur TV permet d’envoyer le signal venant d’une antenne (ou d’une
parabole) vers plusieurs téléviseurs.

La norme NF C 15-100 impose une protection différentielle haute sensibilité (30 mA)
pour tous les départs. Cette protection permet une coupure automatique en cas de mise sous
tension accidentelle de la masse métallique d’un appareil. La sécurité des utilisateurs est ainsi
garantie même en cas de défaut d’isolement.

Complétez le tableau suivant en indiquant le nombre minimum et le type de DDR en


fonction de la surface du logement.

Nombre, type et courant assigné minimal In des DDR


Surface des locaux d’habitation
30 mA
Surface ” 35 m² 1 x 25 A de type AC et 1 x 40 A de type A

35 m² < surface ” 100 m² 2 x 40 A de type AC et 1 x 40 A de type A

Surface > 100 m² 3 x 40 A de type AC et 1 x 40 A de type A

Afin de prévoir une extension future de l’installation électrique, une réserve


minimale de 20 % doit être respectée pour chacun des tableaux de répartition.

Il est possible d’ajouter des tableaux de répartition divisionnaires qui ne devront pas être
placés dans des placards ou penderies (les objets qu’ils contiennent pourraient gêner l’accès aux
organes de protection qui s’y trouvent). La liaison au tableau de répartition principal sera effectuée
conformément aux prescriptions de la NF C 15-100 :
Calibre des protections (longueur maximale des conducteurs)
Section minimale des conducteurs
disjoncteurs fusibles
1,5 mm2 16 A (9 m) 10 A (15 m)
16 A (16 m) 10 A (25 m)
2
2,5 mm
20 A (12 m) 16 A (16 m)
16 A (25 m) 10 A (40 m)

4 mm2 20 A (20 m) 16 A (25 m)


25 A (16 m) 20 A (20 m)
16 A (62 m) 10 A (100 m)
20 A (50 m) 16 A (62 m)
2
6 mm
25 A (40 m) 20 A (50 m)
32 A (31 m) 32 A (31 m)
L N
Page 62

DA 15 / 45 A
500 mA type S
4. Schéma de principe

ID1 ID2 ID3 D9


40 A 30 mA 40 A 30 mA 40 A 30 mA 16 A 30 mA
parafoudre qui fera l’objet d’un prochain cours.

type AC type AC type A type HPI

D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8
16 A 20 A 20 A 16 A 20 A 20 A 32 A 20 A
La gaine technique du logement
Date :

Circuit Circuit Circuit Circuit Circuit Circuit Plaque Lave Réfrigérateur


éclairage prises prises éclairage prises prises de linge
séjour, couloir, séjour cuisine, ch. 1, 2, SdB, WC garage cuisson
WC, SdB couloir cuisine
Tracez ci-après le schéma de principe du tableau de répartition donné sur le document
ressource « le tableau de répartition » extrait du carnet de câblage. Nous ne tiendrons pas compte du
Date :

DA 15 / 45 A
500 mA type S
5. Schéma unifilaire

ID1 ID2 ID3 D9


40 A 30 mA 40 A 30 mA 40 A 30 mA 16 A 30 mA
type AC type AC type A type HPI

D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8
16 A 20 A 20 A 16 A 20 A 20 A 32 A 20 A
La gaine technique du logement

3x 3x 3x 3x 3x 3x 3x 3x 3x
1,5 mm² 2,5 mm² 2,5 mm² 1,5 mm² 2,5 mm² 2,5 mm² 6 mm² 2,5 mm² 2,5 mm²

Circuit Circuit Circuit Circuit Circuit Circuit Plaque Lave Réfrigérateur


éclairage prises prises éclairage prises prises de linge
Tracez ci-dessous le schéma unifilaire répondant à ces recommandations.

séjour, séjour cuisine, ch. 1, 2, SdB, WC garage cuisson


couloir, couloir cuisine
WC, SdB
Page 63
Page 64 Communication technique Date :

Le contacteur

1. Problématique
Monsieur Sisbisse dispose d’un chauffe-eau électrique. Afin de faire des économies, son
fournisseur d’énergie électrique lui a conseillé de choisir une double tarification « jour / nuit ». Le
chauffe-eau doit se mettre en service lors du tarif « nuit ». Afin de le commander, un contact
d’asservissement issu du compteur électrique se ferme la nuit. Ce contact ne peut commuter que
2 A, alors que le chauffe-eau consomme 2 200 W soit un courant d’environ 9,6 A. La commande
directe du chauffe-eau n’est donc pas possible.

2. Fonction – Symboles
La fonction du contacteur est la suivante :
Le contacteur est un élément qui permet de commander un circuit dit de puissance
(qui peut commander de forts courants) à partir d’un organe de commande (qui ne peut
commander que des courants relativement faibles).

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles demandés.

Contacteur unipolaire Contacteur bipolaire


Schéma développé Schéma développé

Contacteur

3. Le point sur la norme


La norme NF C 15-100 impose :
ƒ une protection par disjoncteur 2 A pour le circuit de commande (encore appelé
circuit pilotage ou asservissement),
ƒ un câblage en 1,5 mm2 pour le circuit de commande,
ƒ une protection par disjoncteur 20 A ou par fusible 16 A pour le circuit de
puissance dans le cas d’un chauffe-eau non instantané,
ƒ un câblage en 2,5 mm2 pour le circuit de puissance dans le cas d’un chauffe-eau
non instantané.
Date : Le contacteur Page 65

4. Schéma de principe
M. Sisbisse occupe son habitation avec sa femme et ses deux enfants soit 4 personnes.
Donnez le volume du chauffe-eau afin de satisfaire les besoins journaliers de cette famille en eau
chaude conformément au label Promotelec.
Pour une habitation occupée par 4 personnes, Promotelec recommande, en double
tarification, un chauffe-eau horizontal mural, vertical mural ou sur socle de 250 l ou un
modèle vertical de 200 l en chauffe-eau accéléré.

A partir du carnet de câblage, tracez le schéma développé du circuit complet (commande et


puissance) du chauffe-eau avec les différentes protections. Le chauffe-eau ne dispose pas de
symbole normalisé, nous le représenterons par le symbole de la résistance de chauffage, les
disjoncteurs seront représentés par le symbole complet.

Ph N

D18
2A

Contact
1,5 mm² asservissement C1
du compteur
électrique

Ph N PE

D14
20 A

2,5 mm²

C1 a Chauffe-eau C1 b
Page 66 Communication technique Date :

Le parafoudre

1. Problématique
Lors de la chute de la foudre sur ou à proximité d’une installation électrique, la surtension
occasionnée sur le réseau de distribution publique détruit les équipements sensibles (TV, Hi-Fi,
téléphonie, informatique…). Il est possible de limiter les dégâts en installant un parafoudre sur les
lignes électriques et sur les autres services sensibles (téléphonie, réseaux informatiques…).

2. Qu’est-ce que la foudre ?


La foudre est un phénomène naturel qui est dû à l’électrisation des particules d’eau au sein
des nuages (cumulo-nimbus). Lorsque la quantité d’électricité devient suffisamment élevée, un arc
électrique se crée entre nuages ou entre le nuage et la terre. La décharge électrique qui en résulte
contient beaucoup d’énergie et crée des dégâts qui peuvent être très importants. L’ordre de grandeur
des courants est de quelques dizaines à quelques centaines de milliers d’ampères.

Nuage Paratonnerre

Foudre

Illustration Hélita.

3. Fonction – Symboles

Le parafoudre (à ne pas confondre avec le paratonnerre) sert à protéger l’installation


électrique contre les surtensions dues à la chute de la foudre sur le réseau de distribution
électrique (risques d’incendie, de destructions de matériel électrique et / ou électronique…).

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles demandés.


Schéma de principe Schéma unifilaire

Parafoudre
bipolaire
Date : Le parafoudre Page 67

4. Le point sur la norme


La norme NF C 15-100 impose l’installation d’un parafoudre dans les situations
suivantes :
Niveau kéraunique (Nk)
Caractéristiques du bâtiment
Nk ” 25 (AQ1) Nk • 25 (AQ2 et +)
Bâtiment équipé d'un paratonnerre Obligatoire Obligatoire
Alimentation BT par une ligne entièrement ou Non obligatoire Obligatoire
partiellement aérienne
Alimentation BT par une ligne entièrement Non obligatoire Non obligatoire
souterraine
Selon analyse du
L’indisponibilité de l’installation et / ou des Obligatoire
matériels concerne la sécurité des personnes risque

ƒ Le niveau kéraunique (Nk) est le nombre de jours par an où on entend le tonnerre. Il


est repris dans les influences externes sous l’intitulé AQ (voir cours sur les influences
externes).
ƒ Les parafoudres doivent être installés en tête d’installation et être de type 1 s’il y a un
paratonnerre, sinon un type 2 suffit. Dans le cas d’habitations collectives, on peut
remplacer le parafoudre de type 1 en tête d’installation par des parafoudres de type 2
dans la GTL de chacun des logements.
ƒ Il est possible d’ajouter des parafoudres de protection fine (type 3) au plus près des
équipements sensibles. Ceux-ci ne peuvent pas assurer à eux seuls une protection
efficace. Ils sont mis en complément du parafoudre en tête d’installation.
ƒ La longueur maximale des conducteurs reliant le parafoudre au reste de la
distribution doit être de 50 cm. La section de câblage du parafoudre est de 4 mm² au
minimum, portés à 10 mm² si le bâtiment est équipé d’un paratonnerre.
ƒ Le choix et l’installation d’un parafoudre ne doivent pas perturber le fonctionnement
de l'installation et des autres dispositifs de protection (fusibles, disjoncteurs, DDR...).
Ils ne doivent pas représenter de danger pour les biens et les utilisateurs lors de leur
fonctionnement ou de leur éventuelle destruction suite à un foudroiement.
ƒ Les parafoudres sont obligatoirement équipés d’un système de visualisation
indiquant qu’ils sont aptes à remplir leur fonction. S’ils ne le sont plus, ils doivent
être remplacés au plus vite.
ƒ Les parafoudres ne doivent pas être installés dans des locaux où existent des risques
d'incendie ou d'explosion (influences externes BE2 et BE3), sauf si des précautions
particulières sont prises.

En France, la foudre frappe en moyenne deux millions de fois par an (photo Hager).
Page 68 Le parafoudre Date :

5. Schéma de principe
A partir de votre documentation ressource, tracez le schéma de principe d’un parafoudre.

Ph N PE

DA 15 / 45 A
500 mA type S

D1
20 A
Vers les différents
départs de la GTL

6. Schéma unifilaire
Tracez ci-dessous le schéma unifilaire associé au schéma de principe précédent.

DA 15 / 45 A
500 mA type S

D1
20 A

3x
10 mm²

Vers les différents


départs de la GTL
Date : Le parafoudre Page 69

7. Applications
L’emploi d’un parafoudre est-il obligatoire dans le Nord (59, justifiez votre réponse) ?
Non, le niveau kéraunique est inférieur à 25.

L’emploi d’un parafoudre est-il obligatoire en région parisienne (justifiez votre réponse) ?
Non, le niveau kéraunique est inférieur à 25.

L’emploi d’un parafoudre est-il obligatoire dans les Bouches-du-Rhône (13, justifiez votre
réponse) ?
Oui, l’emploi d’un parafoudre est ici obligatoire car le kéraunique est supérieur à 25.

Le bâtiment sur la photo suivante est situé dans le Nord (59). Doit-il être équipé d’un
parafoudre (justifiez votre réponse) ?
Oui, car il est équipé d’un paratonnerre.
Page 70 Communication technique Date :

Le chronogramme

1. Problématique
Décrire le fonctionnement d’un montage au travers d’un texte n’est pas toujours évident.
Cela peut être long et laborieux. Le chronogramme apporte une solution sous la forme d’une
représentation graphique de l’évolution de l’état des variables en fonction du temps. L’axe
horizontal représente alors le temps, l’axe vertical les états logiques de la variable considérée.

2. Concepts de base
Complétez le tableau suivant :

Représentation sur Représentation sur le


Etat
le « schéma » chronogramme

Bouton poussoir non actionné : Actionné

état « repos », non actionné, « 0 » Non actionné


t

Bouton poussoir actionné : Actionné

état « travail », actionné, « 1 » Non actionné


t

Capteur non actionné : Actionné

état « repos », non actionné, « 0 » Non actionné


t

Capteur actionné : Actionné

état « travail », actionné, « 1 » Non actionné


t

Point lumineux hors tension : Sous tension

état « repos », « 0 » Hors tension


t

Point lumineux sous tension : Sous tension

état « travail », « 1 » Hors tension


t

Sonnerie hors tension : Sous tension

état « repos », « 0 » Hors tension


t

Sonnerie sous tension : Sous tension

état « travail », « 1 » Hors tension


t
Date : Le chronogramme Page 71

Attention : l’état « mécanique » (actionné / non actionné) d’un organe de commande peut
être différent de l’état électrique (conduit le courant / ne le conduit pas). Ne pas mélanger ces deux
états de natures différentes.
Pour tracer un chronogramme, il faut tenir compte de l’état de tous les organes « d’entrée »
que sont les organes de commande (bouton poussoir, capteurs divers…) et de tous les organes de
« sortie » (point lumineux, sonnerie, bobine ou autres récepteurs). Certaines variables
intermédiaires (contacts temporisés…) peuvent être ajoutées afin d’aider à la compréhension.

3. Exemples
3.1. La sonnerie
Ci-dessous le schéma de principe du montage d’une sonnerie commandée par un bouton
poussoir et alimentée par un transformateur très basse tension de sécurité (voir schéma en couleur
en deuxième de couverture).

Ph N

D18
2A

1,5 mm²

T1
230 / 12 V
4 VA

S5

H1

L’unique variable d’entrée est ici le bouton poussoir S1, la variable de sortie la sonnerie
H1. Le chronogramme qui permet de décrire le fonctionnement de ce montage est le suivant :

Poussoir actionné

S1
Poussoir non actionné
t
Sonnerie sous tension

H1
Sonnerie hors tension
t
Page 72 Le chronogramme Date :

3.2. La porte du réfrigérateur et la lampe


Sur le schéma suivant S1 est le capteur qui détecte si la porte du réfrigérateur est ouverte
ou fermée (variable d’entrée), H1 l’ampoule située à l’intérieur du réfrigérateur (variable de sortie).
S1 est représenté porte ouverte (capteur non actionné). Le reste du circuit (protection, compresseur,
thermostat…) n’est pas représenté (voir schéma en couleur en deuxième de couverture).

Ph N PE

S1 H1

Tracez ci-dessous le chronogramme associé à cette portion de circuit.

Capteur actionné

S1
Capteur non actionné
t
Ampoule sous tension

H1
Ampoule hors tension
t

3.3. La sonnette avec voyant dans le point de commande


Afin d’être visible de nuit, il est courant d’ajouter un voyant lumineux dans le bouton
poussoir de la sonnette. Le schéma de principe suivant représente l’une des approches possibles afin
de le rendre lumineux. La variable d’entrée est ici S1, les variables de sortie sont H1 et V1.
L’utilisation d’un voyant en parallèle sur l’organe de commande s’applique aussi aux
interrupteurs et autres organes de commande (voir schéma en couleur en deuxième de couverture).

Ph N

F3
2A

1,5 mm²
S1

H1

V1
Date : Le chronogramme Page 73

Le voyant V1 est-il allumé lorsque le bouton poussoir est au repos ?


Oui, un faible courant passe par la sonnerie. Il suffit à illuminer le voyant mais ne
permet pas à la sonnerie de sonner.

Le voyant V1 est-il allumé lorsque le bouton poussoir est actif ?


Non, car il est court-circuité par le bouton poussoir S1, la tension à ses bornes est
alors nulle.

Tracez ci-dessous le chronogramme associé à ce fonctionnement.

Poussoir actionné

S1
Poussoir non actionné
t
Sonnerie sous tension

H1
Sonnerie hors tension
t
Voyant sous tension

V1
Voyant hors tension
t
Page 74 Communication technique Date :

Le télérupteur

1. Problématique (bis)
Le couloir de la maison de Monsieur Sisbisse dispose de deux points lumineux
commandés par trois points de commande. Le montage a déjà été abordé avec un permutateur, nous
allons le réaliser avec cette fois un télérupteur.

2. Fonction - Symboles
La fonction du montage télérupteur est la suivante :
Le télérupteur a pour fonction de commander l’allumage et l’extinction d’un ou
plusieurs point lumineux à partir d’un nombre quelconque de points de commande.

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles demandés.


Schéma de principe Schéma unifilaire

Télérupteur

3. Le point sur la norme


Comme pour tous les circuits éclairage, la norme NF C 15-100 impose :
ƒ un câblage en 1,5 mm2 pour un circuit comprenant un maximum de 8 points
d’éclairage, avec une protection par disjoncteur 16 A ou par fusible 10 A (pour
les spots ou bandeaux lumineux, on décompte un point par tranche de 300 VA),
ƒ le point de commande doit être situé à l’intérieur de la pièce près des portes
d’accès, côté ouvrant à une hauteur comprise entre 0,8 (0,9 dans le cas d’un
logement accessible aux handicapés) et 1,3 m,
ƒ un socle 2P + T 16 A (supplémentaire ou non suivant les pièces, voir
documentation ressource) à côté du point de commande,
ƒ le point lumineux dans les chambres, séjours et cuisines doit être situé au
plafond, dans les toilettes, les salles de bains, les circulations et les autres
locaux, il peut être situé au plafond ou en applique. A l’intérieur et en
encastré, le DCL est obligatoire, il doit pouvoir supporter 25 kg au minimum
s’il est au plafond.
Date : Le télérupteur Page 75

La norme NF C 15-100 recommande :


ƒ dans un couloir, le point de commande doit être situé à moins d’un mètre des
portes d’accès s’il n’est pas équipé de voyant, à moins de deux mètres des
portes d’accès s’il est équipé de voyant.

4. Schéma de principe
Tracez ci-après le schéma de principe du montage du circuit éclairage du couloir de la
maison de M. Sisbisse.

Ph N PE

D1
16 A

1,5 mm²
T1
S8

S9

S10

L5

L6
Page 76 Le télérupteur Date :

5. Plan architectural
Complétez le plan architectural du circuit éclairage du couloir conformément au CCTP.

Couloir
Date : Le télérupteur Page 77

6. Schéma multifilaire
A l’aide du schéma de principe et du plan architectural, tracez sur le plan suivant le
schéma multifilaire du circuit éclairage du couloir.

S8
L5

Couloir

S9

T1

L6

S10
Page 78 Le télérupteur Date :

7. Schéma unifilaire
A partir du schéma multifilaire, tracez sur le plan ci-après le schéma unifilaire du circuit
éclairage du couloir.

S8
L5
2 x 1,5mm²
Couloir
3 x 1,5mm²

5 x 1,5mm² 5 x 1,5mm²

5 x 1,5mm²
S9
2 x 1,5mm²

4 x
1,5mm²
T1
5 x 1,5mm²
3 x 1,5mm²

3 x 1,5mm²
L6

S10
2 x 1,5mm²
Date : Le télérupteur Page 79

8. Chronogramme associé au télérupteur


Complétez ci-dessous le chronogramme associé au fonctionnement du télérupteur.

Poussoir actionné
S8
Poussoir non actionné
t
Poussoir actionné
S9
Poussoir non actionné
t
Poussoir actionné
S10
Poussoir non actionné
t
Ampoule sous tension

L5
Ampoule hors tension
t
Ampoule sous tension

L6
Ampoule hors tension
t
Page 80 Communication technique Date :

La sélectivité des protections

1. Problématique
Suite à un défaut sur un appareil électrique, le disjoncteur de branchement a mis hors
tension la totalité de l’installation électrique. En l’absence des occupants, cette situation conduit,
entre autres, à la perte de la totalité du contenu des réfrigérateurs et congélateurs.

2. Définitions

La sélectivité est assurée lorsque seul l’appareil immédiatement en amont du défaut


va isoler ce dernier en coupant automatiquement le courant sur le départ concerné.

La sélectivité est dite totale lorsque, quelle que soit la valeur du courant de défaut,
seule la protection immédiatement en amont de celui-ci va déclencher.

La sélectivité est dite partielle lorsque seule la protection immédiatement en amont


élimine le défaut jusqu'à une certaine valeur, puis une autre protection située en amont de la
précédente assurera la protection pour des valeurs de courant de défaut supérieures à la
précédente.

La sélectivité est dite chronométrique lorsque la seule façon d’assurer une sélectivité
totale consiste à retarder le déclenchement de la protection la plus en amont afin de laisser
une éventuelle protection immédiatement en amont du défaut l’éliminer.

La sélectivité est dite ampèremétrique lorsque la sélectivité est assurée grâce à un


courant de déclenchement de la protection la plus en amont supérieur à celui de la protection
immédiatement en amont du défaut.

3. Applications
Sur le schéma unifilaire fourni sur la page 82, vous avez le circuit électrique minimum
pour un logement de surface inférieure à 35 m2 tel qu’il est imposé par la NF C15-100.

3.1. Défaut d’isolement


Nous allons considérer un défaut d’isolement sur une prise de courant du séjour. Ce défaut
entraîne un courant d’environ 50 mA vers la terre. Quelle(s) est (sont) la (les) protection(s) qui va
(vont) éliminer ce défaut ?
En cas de défaut d’isolement sur le circuit prises du séjour entraînant un courant de
Date : La sélectivité Page 81

50 mA vers la terre, seul ID1 peut déclencher car ce courant est supérieur au courant de
déclenchement différentiel Iǻn de ID1. Il est inférieur au courant de déclenchement de DA
(Iǻn / 2 soit 250 mA, voir le cours sur les dispositifs différentiels résiduels), il ne déclenchera
donc pas. D2 ne peut déclencher car il assure la protection de l’installation et non celle des
utilisateurs.

Pour ce même défaut, mais pour une valeur de courant de 700 mA environ, quelle(s) est
(sont) la (les) protection(s) qui va (vont) éliminer ce défaut ?
Le courant de défaut est supérieur à la valeur du courant de déclenchement obligatoire du
DDR de DA (In = 500 mA), il est aussi supérieur au courant de déclenchement obligatoire du
DDR d’ID1 (In = 30 mA). Les deux peuvent donc éliminer le défaut, il n’est pas possible de
savoir à l’avance lequel des deux isolera le défaut en pratique.

Quelle est la sélectivité qui s’applique dans le cas du défaut d’isolement ?


Nous sommes en présence d’une sélectivité partielle car pour un courant de défaut de
50 mA la sélectivité est assurée alors que pour un courant de 700 mA elle ne l’est pas.

Comment faire pour avoir une sélectivité totale ?


Pour avoir une sélectivité totale, la seule solution est de retarder le déclenchement du
DDR le plus en amont du défaut (ici DA). Pour cela il faut un DDR de type S (Sélectif) dont le
déclenchement est retardé de quelques millisecondes afin de laisser le DDR situé
immédiatement en amont du défaut (ici ID1) entrer en action. Cette sélectivité appelée
chronométrique permet de garantir la sélectivité totale.
Ce temps du retard doit rester compatible avec la sécurité des utilisateurs.

3.2. Court-circuit
Pour le même schéma, quelle doit être la protection qui va protéger l’installation en cas de
court-circuit sur une prise de courant du séjour pour assurer une sélectivité totale ?
D2 doit assurer la protection de l’installation en coupant automatiquement et
rapidement le courant dans la portion du circuit où se situe le court circuit.

ID1 peut-il assurer la protection de l’installation ?


Non, ID1 est un interrupteur différentiel résiduel, son rôle est d’assurer la protection
des utilisateurs et non de l’installation.

Pour assurer une sélectivité totale entre protections de l’installation, il faut répondre aux
conditions suivantes :
En pratique, la sélectivité en cas de court-circuit entre deux disjoncteurs est assurée
si le rapport du calibre du disjoncteur amont est supérieur à 1,6 fois celui du disjoncteur aval.
Page 82 La sélectivité Date :

Il en est de même si le calibre du fusible amont est supérieur à 2,5 fois celui du fusible aval
(cas des fusibles gG).
Dans tous les autres cas, il est nécessaire d’étudier les courbes caractéristiques du
matériel fournies par les constructeurs.

4. Schéma
Le schéma unifilaire minimum pour un logement de surface inférieure à 35 m2 est
reproduit ci-dessous. Il est rappelé que ce schéma correspond au minimum de ce qui doit être fourni
au client dans le cas d’une installation neuve ou rénovée totalement. Dans la cuisine, seules 3 prises
de courant sont implantées, ce qui est admis pour une surface de cette pièce inférieure à 4 m2.

DA 15 / 45 A
500 mA type S

ID1 ID2
25 A 30 mA 40 A 30 mA
type AC type AC

D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7
20 A 20 A 20 A 32 A 20 A 16 A 16 A

3x 3x 3x 3x 3x 3x 3x
2,5 mm² 2,5 mm² 2,5 mm² 6 mm² 2,5 mm² 1,5 mm² 1,5 mm²

Circuit Circuit Circuit Circuit Circuit Circuit Circuit


prises : prises : spécialisé : spécialisé : spécialisé : éclairage entrée, prises :
Cuisine (3 PdC), Séjour Lave - vaisselle Cuisson Lave - linge cusine, séjour, GTL (2 PdC).
SdB (1 PdC), (5 PdC), (cuisine). (cuisine). (SdB). chambre,
Couloir (1 PdC). Chambre SdB / WC.
(3 PdC).

Schéma unifilaire minimum pour un logement de surface inférieure à 35 m2.


Date : Communication technique Page 83

La minuterie

1. Problématique (ter)
Le couloir de la maison de Monsieur Sisbisse dispose de deux points lumineux
commandés par trois points de commande. Régulièrement, le couloir reste allumé sans raison.
M. Sisbisse, soucieux de préserver l’environnement, souhaite une extinction automatique du couloir
après 10 minutes.

2. Fonction - Symboles
La fonction du montage minuterie est la suivante :
Commander l’allumage d’un ou plusieurs points lumineux à partir d’un nombre
quelconque de points de commande (boutons poussoirs) pour une durée définie à l’avance.

Complétez le tableau ci-dessous avec les symboles demandés.


Schéma de principe Schéma unifilaire

Minuterie t

3. Le point sur la norme


Comme pour tous les circuits éclairage, la norme NF C 15-100 impose :
ƒ un câblage en 1,5 mm2 pour un circuit comprenant un maximum de 8 points
d’éclairage, avec une protection par disjoncteur 16 A ou par fusible 10 A (pour
les spots ou bandeaux lumineux, on décompte un point par tranche de 300 VA),
ƒ le point de commande doit être situé à l’intérieur de la pièce près des portes
d’accès, côté ouvrant à une hauteur comprise entre 0,8 (0,9 dans le cas d’un
logement accessible aux handicapés) et 1,3 m,
ƒ un socle 2 P + T 16 A (supplémentaire ou non suivant les pièces, voir
documentation ressource) à côté du point de commande,
ƒ le point lumineux dans les chambres, séjours et cuisines doit être situé au
plafond, dans les toilettes, les salles de bains, les circulations et les autres
locaux, il peut être situé au plafond ou en applique. A l’intérieur et en
encastré, le DCL est obligatoire, il doit pouvoir supporter 25 kg au minimum
s’il est au plafond.
Page 84 La minuterie Date :

La norme NF C 15-100 recommande :


ƒ dans un couloir, le point de commande doit être situé à moins d’un mètre des
portes d’accès s’il n’est pas équipé de voyant, à moins de deux mètres des
portes d’accès s’il est équipé de voyant.

4. Schéma développé
Tracez ci-après le schéma de principe du montage du circuit éclairage du couloir de la
maison de M. Sisbisse.

Ph N PE

D1
16 A

1,5 mm²
M1
S8

S9

S10

L5

L6
Date : La minuterie Page 85

5. Plan architectural
Complétez le plan architectural du circuit éclairage du couloir conformément au CCTP.

Couloir

t
Page 86 La minuterie Date :

6. Schéma multifilaire
A l’aide du schéma développé et du plan architectural, tracez sur le plan ci-après le schéma
multifilaire du circuit éclairage du couloir.

S8
L5

Couloir

S9

M1

L6

S10
Date : La minuterie Page 87

7. Schéma unifilaire
A partir du schéma multifilaire, tracez sur le plan ci-après le schéma unifilaire du circuit
éclairage du couloir.

S8
L5
2 x 1,5mm²
Couloir
3 x 1,5mm²

5 x 1,5mm² 5 x 1,5mm²

5 x 1,5mm²
S9
2 x 1,5mm²

4 x
t
1,5mm²
M1
5 x 1,5mm²
3 x 1,5mm²

3 x 1,5mm²
L6

S10
2 x 1,5mm²
Page 88 La minuterie Date :

8. Chronogramme associé à la minuterie


Tracer ci-dessous le chronogramme associé au fonctionnement de la minuterie. Nous
appellerons tr le temps de réglage de la minuterie (exemple 30 s ou 1 min 20 s).

Poussoir actionné
S8
Poussoir non actionné
t
Poussoir actionné
S9
Poussoir non actionné
t
Poussoir actionné
S10
Poussoir non actionné
t
Ampoule sous tension

L5
Ampoule hors tension
t
Ampoule sous tension

L6
Ampoule hors tension
t
tr tr tr
Date : Communication technique Page 89

La production d’électricité

1. Problématique
Tous les jours nous utilisons l’énergie électrique sans même en avoir conscience.
L’énergie électrique sert dans tous les domaines y compris ceux où on l’attend le moins (chauffage
central au gaz, véhicules à moteur thermique…). Les moyens de production de cette énergie sont
très divers, on les classe aujourd’hui selon qu’ils sont à base d’énergies renouvelables ou d’énergies
fossiles. En ce qui concerne ces dernières, les réserves n’étant pas inépuisables, on cherche à les
remplacer par des énergies renouvelables qui ont pour principal avantage, outre une ressource plus
pérenne, d’être moins polluantes.

2. L’alternateur
Le principe de production de l’énergie électrique est commun à quasiment toutes les
sources d’électricité industrielles. On convertit l’énergie mécanique (la rotation d’un arbre) en
énergie électrique grâce à un alternateur triphasé de puissance.

Turbine Inducteur (aimants)

Arbre mécanique
Induit (bobinages)

Turbine couplée sur un alternateur.

La rotation de l’inducteur (constitué, pour simplifier, d’aimants) au sein de l’induit


(constitué, lui, de bobines placées sur un circuit magnétique fixe) crée des courants appelés
courants induits. En choisissant correctement la forme des constituants de l’alternateur, on
obtient des courants alternatifs sinusoïdaux.

3. Les centrales thermiques à flamme


L’énergie mécanique qui va entraîner l’arbre de l’alternateur est créée par de la vapeur
sous pression. Le générateur de vapeur est chauffé par un combustible fossile. La chaudière est ici
alimentée par du charbon, du fioul ou du gaz. Le combustible est injecté dans le brûleur de la
chaudière où il est brûlé. L’énergie thermique dégagée transforme l’eau en vapeur qui fait tourner la
turbine. La vapeur en sortie de turbine est refroidie dans le condenseur dans lequel circule de l’eau
Page 90 La production d’électricité Date :

froide (circuit de refroidissement) et retourne à la chaudière sous forme d’eau grâce à une pompe.
Les gaz produits lors de la combustion sont rejetés dans l’atmosphère par la cheminée.

Cheminée Générateur de vapeur Turbine Alternateur

Condenseur

Pompe du circuit de
Brûleur Circuit de refroidissement
refroidissement

Centrale thermique à flamme.


Sur l’illustration précédente, le refroidissement est assuré par un cours d’eau mais il peut
l’être par un aéroréfrigérant comme sur l’illustration de la page suivante.
Le principal avantage des centrales thermiques à flamme est qu’elles peuvent être mises en
marche et arrêtées rapidement afin de s’adapter aux variations de la consommation électrique.
Le principal inconvénient de celles-ci vient des rejets de particules et de polluants dans
l’atmosphère par les cheminées (poussières, gaz à effet de serre, oxydes de soufre…). Les normes
européennes imposent une forte réduction de ces polluants afin de préserver l’environnement.
L’énergie primaire doit être importée des pays lointains où elle est produite (ex : d’Asie,
d’Amérique latine ou d’Australie pour le charbon), ce qui entraîne une nouvelle pollution due aux
transports des matières premières.

En 2004, en France, 3 % de l’énergie électrique produite est d’origine thermique à


flamme. Ce pourcentage est de 66 % dans le monde.
D’ici environ 50 ans les énergies primaires utilisées dans les centrales thermiques à
flammes seront épuisées.

4. Les centrales thermiques nucléaires


Comme pour les centrales thermiques à flamme, on va produire de la vapeur pour faire
tourner une turbine. La chaudière est ici alimentée par de l’uranium 235. On produit une réaction de
fission nucléaire contrôlée qui dégage une énorme quantité de chaleur. Il y a toutefois une
différence : il existe un circuit échangeur supplémentaire afin d’augmenter la sécurité en cas de
fuite radioactive.
Date : La production d’électricité Page 91

Réacteur Générateur de vapeur Turbine Alternateur

Condenseur

Aéroréfrigérant
Pompe primaire Pompe secondaire

Pompe de refroidissement Circuit de refroidissement

Centrale nucléaire à eau pressurisée.


Le principal avantage des centrales thermiques nucléaires est qu’elles n’émettent aucun
gaz à effet de serre. En contrepartie, la durée de vie des déchets produits lors de la fission est de
l’ordre du million d’années ! Ils sont très hautement radioactifs et présentent un grand danger pour
toutes les formes de vies. Le problème du recyclage ou du stockage de ces déchets n’a, à ce jour,
trouvé aucune solution satisfaisante. Le gain « écologique » apporté par l’absence de gaz à effet de
serre lors de l’exploitation est sérieusement contrebalancé par la gestion de ces déchets.
La conception des centrales nucléaires utilisées en France se veut sûre grâce à la séparation
en 3 circuits. Le circuit primaire est celui qui entoure le cœur du réacteur. La radioactivité y est très
élevée. Le circuit secondaire qui relie le générateur de vapeur à la turbine est isolé du circuit
primaire par un échangeur thermique. La radioactivité doit y être faible voire nulle en
fonctionnement normal. Enfin, le circuit de refroidissement est lui aussi isolé du circuit secondaire
par un échangeur thermique. Grâce à cette séparation en trois circuits, une fuite radioactive au
niveau du circuit primaire ne doit conduire à aucun rejet nocif dans le milieu naturel.
Le problème majeur résulte de la gravité des conséquences en cas d’incident ou d’accident
sur ce type d’équipements. Nous avons tous en mémoire l’accident de Tchernobyl en 1986 avec
toutes les conséquences qui en découlent aujourd’hui encore. Plus récemment, le 11 mars 2011,
suite au tremblement de terre et au tsunami qui s’en est suivi, les centrales nucléaires installées sur
les côtes japonaises se sont arrêtées automatiquement. A la centrale de Fukushima Daiichi,
l’absence de refroidissement des cœurs due à la perte de l’alimentation électrique des auxiliaires de
sécurité a conduit à l’explosion du réacteur n° 1 le 12 puis à sa fusion. Deux autres réacteurs ont
vraisemblablement subi le même sort. L’accident est classé au niveau 7 de l’échelle INES
(International Nuclear and radiological Event Scale) : rejet majeur avec effet considérable sur la
santé et l’environnement, alors qu’il était initialement classé 4 : rejet mineur de radioactivité dans
l’environnement ! La conception des centrales nippones avait pourtant pris en compte la forte
activité sismique de la région, le risque zéro n’existe pas.
Page 92 La production d’électricité Date :

En France, 88 % de l’énergie électrique produite est d’origine nucléaire, seulement


17 % dans le monde.
D’ici environ 50 ans les énergies primaires utilisées dans les centrales thermiques
nucléaires seront épuisées.
Quelques pays commencent à renoncer au nucléaire et misent sur les énergies
renouvelables beaucoup plus propres et moins dangereuses.

5. Les centrales basées sur les énergies renouvelables


Nous avons vu que l’énergie primaire des centrales à énergies fossiles sera épuisée d’ici
environ 50 ans. Il est donc urgent de trouver de nouvelles sources d’énergies pour lesquelles ce
problème ne se pose plus. De plus, notre environnement se dégrade de plus en plus à cause de
l’activité humaine et des rejets qu’elle induit. Il nous faut donc trouver des nouvelles sources
d’énergie respectueuses de l’environnement et disponibles sans limitation de durée.

5.1. Les centrales hydrauliques


L’énergie primaire est ici une retenue d’eau dans un barrage. La différence de niveau d’eau
entre amont et aval de la retenue est source d’énergie potentielle. Le principe est le suivant : on
construit un barrage le long d’un cours d’eau de préférence en altitude afin d’avoir un dénivelé
important. Ce barrage va constituer un lac de retenue dans lequel on retient une grande quantité
d’eau. Une conduite forcée va envoyer l’eau à la centrale électrique située plus bas. Cette eau sous
pression va entraîner la turbine et l’alternateur qui transforme l’énergie mécanique en énergie
électrique. L’eau est ensuite évacuée par le canal de fuite vers l’ancien lit du cours d’eau. Des
vannes sur la conduite forcée permettent d’ajuster le débit d’eau acheminé vers la centrale et la
quantité d’électricité produite.

Barrage Conduite forcée

Lac de retenue

Alternateur

Turbine Canal de fuite

Centrale hydraulique haute chute.


Date : La production d’électricité Page 93

L’avantage principal des centrales hydrauliques est qu’elles ne produisent aucun déchet et
pas de gaz à effet de serre en exploitation. De plus, elles peuvent être mises en marche et arrêtées
rapidement à l’aide de simples vannes (« robinets ») afin de s’adapter aux variations de la
consommation électrique.
L’un des principaux inconvénients est qu’on modifie le cours naturel des cours d’eau et
qu’on submerge toute une région pour constituer le lac de retenue. Il est important d’aménager des
passes à poissons afin que certaines espèces, notamment les saumons, puissent rejoindre leurs lieux
de reproduction.
9 % de l’énergie électrique produite en France est d’origine hydraulique, 16 % dans le
monde.

5.2. Les centrales photovoltaïques


Ces dernières années, les centrales photovoltaïques se sont développées grâce aux progrès
réalisés dans le domaine de l’électronique.
L’énergie électrique est ici produite directement par les panneaux solaires sans aucune
transformation en énergie mécanique. Ces panneaux sont composés de groupements de cellules
photovoltaïques en silicium de façon à donner une tension et un courant exploitables par l’onduleur.
Ce dernier sert à transformer le courant continu en courant alternatif qui peut être réinjecté sur le
réseau de distribution publique. Dans le cas de centrales isolées (non reliées au réseau), les
panneaux solaires servent à charger des batteries de façon à pouvoir utiliser l’énergie la nuit et lors
des périodes faiblement ensoleillées.
Le coût des centrales photovoltaïques est aujourd’hui le principal frein à leur
développement. Le bilan écologique laisse apparaître une forte pollution lors de la production des
cellules photovoltaïques mais qui semble être regagnée en 2 à 3 ans de production.
+
Assemblage de cellules en
+ + + +

+ + + +
+
+ + + + + + + + +
+ ++ + + + + + + +
Cellule photovoltaïque
panneau photovoltaïque – –

Réseau électrique

Panneaux solaires

Onduleur

Batteries

Centrale solaire.
Page 94 La production d’électricité Date :

5.3. Les centrales éoliennes


L’énergie primaire est ici le vent. L’exploitation de cette forme d’énergie n’en est qu’à ses
débuts en France, la croissance est rapide. L’objectif d’EDF est de porter à 15 - 21 % la part
d’énergie totale produite en France d’ici 2010.
Principe de fonctionnement : sous l’effet du vent, l’hélice de l’éolienne (encore appelée
aérogénérateur) se met en rotation. A l’intérieur de la nacelle sur l’axe, un multiplicateur de vitesse
augmente la vitesse de rotation disponible pour l’alternateur qui produit l’énergie électrique.
Il y a peu de conséquences négatives sur le plan écologique si l’étude préalable à
l’implantation est effectuée correctement. Certains détracteurs de cette technologie avancent le bruit
important fait par les machines. Il n’est important qu’en cas de tempête ; en fonctionnement normal,
il est à peine audible au pied des machines. De plus, les éoliennes ne sont pas implantées à moins de
500 m des habitations. L’impact visuel n’est pas pire que celui des pylônes haute tension.

Nacelle
Hélice

Frein Axe

Alternateur Multiplicateur de vitesse

Transformateur

Ferme éolienne.
Date : La production d’électricité Page 95

5.4. Les centrales solaires thermodynamiques


La conversion n’est ici plus directe comme dans le photovoltaïque, mais on concentre
l’énergie solaire à l’aide de miroirs sur un générateur de vapeur qui fait tourner un alternateur par
l’intermédiaire d’une turbine comme dans toutes les centrales thermiques classiques. Cette
technique est en expérimentation dans plusieurs pays, elle est très prometteuse en termes de
rendement, de coût à l’installation et écologique.
Le principal inconvénient du solaire thermodynamique face au solaire photovoltaïque est
dû aux pièces en mouvement qui s’usent et nécessitent un suivi et une maintenance régulière.

5.5. La biomasse
L’énergie de la biomasse est utilisée sous plusieurs formes. Soit en brûlant des matières
végétales ou alors en utilisant le gaz produit lors de la décomposition de ces matières. Dans les deux
cas, la chaleur produite sert à générer de la vapeur et à faire tourner un alternateur comme dans les
centrales thermiques classiques.

5.6. Les centrales géothermiques


L’énergie géothermique consiste en l’utilisation de la chaleur dans les couches profondes
de la terre. On crée un puits de pompage qui permet de récupérer de l’eau à haute température
présente dans des réservoirs naturels grâce à l’infiltration par les failles de la croûte terrestre. Lors
du pompage l’eau se transforme en vapeur qui fait tourner une turbine et un alternateur comme dans
les centrales thermiques classiques.

Turbine Alternateur

Centrale géothermique

Infiltrations d’eau

Puits de pompage

Réservoir naturel
d’eau chaude
500 m

1000 m

Centrale géothermique.
Page 96 La production d’électricité Date :

6. Générateurs autonomes
Il est des endroits où on ne dispose pas de réseau de distribution publique d’électricité,
mais cette forme d’énergie est quand même nécessaire. On utilise alors des générateurs autonomes
d’énergie électrique.
6.1. Les groupes électrogènes
Le groupe électrogène est composé d’un moteur thermique (comme celui des voitures) qui
entraîne un alternateur. Le groupe électrogène est aussi utilisé en secours dans des installations qui
nécessitent de l’énergie électrique en permanence sans interruption (hôpitaux, etc.). En cas
d’interruption de la fourniture d’électricité, le groupe électrogène démarre en quelques secondes et
prend en charge l’alimentation des circuits prioritaires de l’installation.
Les groupes électrogènes utilisés en secours doivent faire l’objet d’une surveillance
régulière (batteries, essais de démarrages…).
6.2. Les piles
Les piles sont des générateurs électrochimiques transformant de manière irréversible
l’énergie chimique en énergie électrique. Cette transformation s’effectue directement sans passer
par une autre forme d’énergie.
Sur le plan environnemental, il y a production de déchets qui peuvent être très toxiques
lors de la fabrication et lors de l’élimination des piles en fin de vie (piles au mercure, etc.). En
France, la filière recyclage a tardé à se mettre en place et est encore trop peu efficace.
6.3. Les accumulateurs
Comme les piles, les accumulateurs sont des générateurs électrochimiques qui
transforment l’énergie chimique en énergie électrique. La différence est que cette fois la
transformation est réversible.
Les accumulateurs se rechargent sur une source d’électricité. L’énergie électrique est
transformée en énergie chimique lors de cette phase de charge des accumulateurs. En phase de
décharge, la transformation inverse se produit. Les métaux utilisés pour la fabrication
d’accumulateurs sont très souvent toxiques pour la santé humaine et pour l’environnement (plomb,
cadmium…). En fin de vie, il faut faire recycler les accumulateurs dans des filières spécialisées.
6.4. Les alimentations secourues (onduleurs)
Les onduleurs sont des appareils qui transforment l’énergie contenue dans une batterie en
tension électrique alternative utilisable par les appareils fonctionnant sur le réseau de distribution
alternatif. L’autonomie des alimentations secourues est en général faible (de quelques minutes à
quelques heures en fonction de la capacité des batteries de secours).
6.5. Les piles à combustible
Les piles à combustible sont des piles qui utilisent un combustible (hydrogène) pour la
production d’électricité. Cette transformation se fait sans que le combustible ne soit brûlé.
Les avantages de la pile à combustible sont un rendement énergétique élevé, une absence
de rejet de gaz à effet de serre (seule de l’eau est rejetée), pas d’usure mécanique, pas de bruit dû au
fonctionnement et peu d’entretien.
Parmi les inconvénients : le volume important (de récents progrès ont été faits dans ce
domaine), fragilité du système, coût élevé, puissance limitée, et, inconvénient de taille, l’hydrogène
utilisé comme carburant est explosif en présence d’oxygène !
Les recherches dans le domaine des piles à combustible sont très actives et les progrès très
rapides ces dernières années. Le principe de la pile à combustible a été découvert en 1839 !
Date : Communication technique Page 97

Le transport de l’énergie électrique

1. Problématique
L’énergie électrique est produite par de grosses unités industrielles appelées centrales
électriques. Ces centrales se situent en général près des lieux de production des énergies primaires
(charbon, gaz…), à proximité des axes de transport par lesquels circulent ces mêmes énergies
primaires ou auprès de cours d’eau qui servent au refroidissement des circuits du générateur de
vapeur.
La consommation de l’énergie électrique produite par les centrales est, en général, éloignée
des lieux de production.
L’énergie doit donc être transportée sur de grandes distances entre lieux de production et
de consommation, c’est le rôle du réseau de transport de l’énergie électrique.

2. Organisation du réseau de transport


Le réseau de transport est illustré ci-dessous :

Grand transport et
Répartition Distribution
interconnexion

Constitution du réseau de transport de l’énergie électrique.


On distingue :
x le grand transport et l’interconnexion : c’est le raccordement des centrales entre elles. Si
une centrale vient à être en défaut, les autres continuent à fournir l’énergie. En l’absence
d’interconnexion, la défaillance d’une centrale entraînerait la disparition d’énergie
électrique pour tous ses « clients ». Le grand transport véhicule l’énergie entre les lieux de
production et les grandes régions de consommation,
Page 98 Le transport de l’énergie électrique Date :

x la répartition : elle a pour rôle « d’aiguiller » l’énergie des lieux de production vers les
gros clients (grosses industries…),
x la distribution : c’est la fourniture d’énergie électrique aux « petits » utilisateurs
terminaux (particuliers, petites et moyennes entreprises, centres commerciaux…).

3. Domaines de tension
Les tensions sont classées en fonction de leur valeur. A l’aide des documents ressource
complétez le tableau suivant (Un est la tension nominale considérée) :
Valeur de la tension nominale Un
Domaines de tension
En courant alternatif En courant continu
Très Basse Tension TBT Un ” 50 V Un ” 120 V
BTA 50 < Un ” 500 120 < Un ” 750
Basse Tension
BTB 500 < Un ” 1000 750 < Un ” 1500
HTA 1000 < Un ” 50000 1500 < Un ” 75000
Haute Tension
HTB Un > 50000 Un > 75000

La tension retenue pour déterminer la classe de tension à laquelle elle appartient est la
valeur la plus élevée pour le réseau considéré.

4. Applications
Déterminez le domaine de tension du réseau de distribution publique d’énergie français
230 / 400 V alternatif (Vac).
La tension la plus élevée est de 400 V, le domaine de tension est donc : BTA.

Déterminez la classe de tension d’un réseau de distribution électrique 400 / 690 Vac.
La tension la plus élevée est de 690 V, le domaine de tension est donc : BTB.

Même question pour un réseau de distribution 400 kVac.


La tension la plus élevée est de 400 kV, le domaine de tension est donc : HTB.

Déterminez la classe de tension d’un réseau de distribution d’énergie électrique 11,5 /


20 kVac.
La tension la plus élevée est de 20 kV, le domaine de tension est donc : HTA.

5. Tension et rendement liés au transport de l’énergie


Monsieur Sisbisse souhaite éclairer un petit plan d’eau au fond de son jardin. Il a entendu
dire qu’une tension faible est beaucoup moins dangereuse que le 230 V du réseau de distribution
publique. Il fait donc le choix d’utiliser une tension de 24 V pour alimenter ses projecteurs autour
du plan d’eau. Il dispose de 5 projecteurs de 50 watts chacun. Il vous demande conseil pour
déterminer le matériel dont il va avoir besoin.
Date : Le transport de l’énergie électrique Page 99

Pour l’aider, vous allez avoir besoin de calculer la puissance totale Ptotale et le courant I
absorbé par les 5 projecteurs (détaillez les calculs, valeurs et unités).
La puissance totale consommée par les 5 projecteurs Ptotale est égale à la somme des
puissances de chaque projecteur :
Ptotale Ȉ Pprojecteur Ptotale 50  50  50  50  50 Ptotale 250

La puissance totale Ptotale consommée par les 5 projecteurs est de 250 W.


Calcul du courant I absorbé par ces 5 projecteurs :
Ptotale 250
I I I 10,4
U 24

Le courant I consommé par les 5 projecteurs est de 10,4 A.

La longueur du câble qui relie le transformateur aux projecteurs est d’environ 25 m, sa


section de 2,5 mm². Calculez la valeur de la résistance R des conducteurs qui relient le
transformateur aux projecteurs (nous utiliserons une valeur de résistivité ȡ de 22,5 10-3 Ÿ mm² / m à
la température de fonctionnement). Détaillez le calcul.
La longueur des conducteurs est de 50 m (le câble est constitué des 2 conducteurs de
25 m).

UuL 22,5 u 10 3 u (2 u 25)


R R R 0,45
S 2,5

La résistance R des conducteurs est de 0,45 ȍ.

Complétez le schéma suivant.


0,225 ȍ

R/2

US UL

R/2

0,225 ȍ

Calculez la chute de tension ǻU dans les conducteurs pour le courant calculé


précédemment.

ǻU R u I ǻU 0,45 u 10,4 ǻU 4,68

La chute de tension ǻU est de 4,68 V pour un courant de 10,4 A.

Calculez la tension US au secondaire du transformateur afin de garantir la tension nominale


UL de 24 V aux bornes des projecteurs.
U S U P  'U US 24  4,68 US 28,7

La tension US au secondaire du transformateur doit être de 28,7 V.


Page 100 Le transport de l’énergie électrique Date :

Calculez le rendement Ș de l’ensemble conducteurs et projecteurs (afin de simplifier, nous


ne tiendrons pas compte du rendement du transformateur que nous supposerons parfait).

Ptotale Ptotale 250


Ș Ș Ș Ș 0,838
Ptransformateur US u I 28,7 u 10,4

Le rendement Ș est de 0,838 soit 83,8 %.

En ayant le même raisonnement, calculez le rendement de l’ensemble conducteurs et


projecteurs si M. Sisbisse avait utilisé un câble en 4 mm². Conclure sur l’intérêt d’augmenter la
section.
La puissance absorbée n’a pas changé, elle est toujours de 250 W (5 projecteurs de
50 W), la tension d’alimentation des projecteurs n’a pas changé non plus, le courant en ligne
est donc toujours de 10,4 A.
Calcul de la résistance des conducteurs :

UuL 22,5 u 10 3 u (2 u 25)


R R R 0,281
S 4

La résistance R des conducteurs est 0,281 ȍ.


Calcul de la chute de tension ǻU :
ǻU R u I ǻU 0,281 u 10,4 ǻU 2,92

La chute de tension ǻU est de 2,92 V pour un courant de 10,4 A.


Calcul du rendement :
Ptotale Ptotale 250
Ș Ș Ș Ș 0,893
Ptransformateur US u I 24  2,92 u 10,4

Le rendement est de 89,3 % si on câble en 4 mm2.


L’augmentation de la section des conducteurs permet de diminuer la chute de tension
en ligne ǻU et d’augmenter le rendement (89,3 contre 83,8 %) grâce à la diminution des
pertes en ligne.

En ayant le même raisonnement, calculez le rendement de l’ensemble conducteurs et


projecteurs si la tension d’alimentation est de 230 V pour une section de conducteurs de 1,5 mm².
La puissance totale n’a pas changé, elle est toujours de 250 W.
Calcul du courant absorbé :

Ptotale 250
I I I 1,09
U 230
Le courant absorbé est de 1,09 A.
Calcul de la résistance R des conducteurs :

UuL 22,5 u 10 3 u 50
R R R 0,75
S 1,5
Date : Le transport de l’énergie électrique Page 101

La résistance R des conducteurs est de 0,75 ȍ.


Calcul de la chute de tension :
ǻU R u I ǻU 0,75 u 1,09 ǻU 0,818

La chute de tension est de 0,818 V pour un courant de 1,09 A.


Calcul du rendement :
Ptotale Ptotale 250
Ș Ș Ș Ș 0,994
Pfournie U L  'U u I 230  0,818 u 1,09

Le rendement est de 99,4 % si on alimente les projecteurs en 230 V pour un câblage


en 1,5 mm2.

Conclure sur l’intérêt d’utiliser une tension plus élevée pour transporter l’énergie
électrique.
Plus la tension utilisée est élevée, meilleur est le rendement. Nous avons donc intérêt
à utiliser une tension la plus élevée possible afin de réduire les pertes en ligne.

6. Le réseau de transport - distribution français


En France, le réseau de grand transport et d’interconnexion se fait habituellement en 225
ou 400 kV, la répartition en 15, 20, 36, 63 ou 90 kV, la distribution finale en 230 / 400 V ou 400 /
690 V suivant les usages de l’énergie (l’industrie utilise des tensions triphasées de 400 / 690 V pour
les gros moteurs par exemple, les applications domestiques utilisent le 230 V monophasé pour tous
les usages).
L’utilisation de tensions élevées a pour avantage de permettre d’utiliser des conducteurs de
section moindre, mais elle a pour principal inconvénient la nécessité d’utiliser des isolants adaptés à
ces tensions. Dans le cas de lignes aériennes, il suffit d’écarter les conducteurs à des potentiels
différents d’une distance suffisante. Pour les lignes enterrées, l’utilisation d’épaisseurs d’isolants
beaucoup plus importantes permet de garantir la tenue aux hautes tensions.

Photo de la plaque apposée sur un pylône HTB.


Page 102 Le transport de l’énergie électrique Date :

SELLINDGE
AVELGEM

ACHENE

UCHTELFANGEN

EICHSTETTEN

LAUFENBURG
ASPHARD
BASSECOURT

ROMANEL

VERBOIS

RONDISSONE
VENAUS

HERNANI

Réseau 400 kV
Réseau 225 kV
VICH
Interconnexion
France-Angleterre
270kV en courant continu
0 100 200 Km

Le réseau de transport d’électricité et d’interconnexions THT


en France métropolitaine en février 2008. Illustration RTE.
Remarque : les techniciens des distributeurs d’énergie électrique utilisent d’autres
domaines de tension que ceux évoqués au paragraphe 3. Ils parlent de basse tension (BT), moyenne
tension (MT), haute tension (HT) et très haute tension (THT). Ceux qui nous intéressent
(paragraphe 3) sont ceux utilisés dans les installations sur lesquelles les électriciens sont
habituellement amenés à travailler et soumis à la NF C 15-100 (qui ne concerne que les
installations du domaine basse tension c’est-à-dire inférieure à 1 000 Vac).
Date : Communication technique Page 103

Les salles d’eau

1. Problématique
La salle de bains, de par la présence d’eau, est une pièce où les risques liés à l’électricité
sont plus importants que dans les autres pièces. Les risques d’accidents électriques (électrisation,
électrocution) sont d’autant plus importants que la résistance du corps humain diminue fortement
lorsque le corps est immergé ou mouillé.

2. Le point sur la norme


La norme NF C 15-100 définit quatre volumes dans les pièces d’eau. A partir de votre
documentation ressource, complétez les définitions normalisées des volumes ci-dessous :
Volume 0 : volume immergé dans la baignoire ou la douche.

Volume 1 : volume qui est situé au-dessus de la baignoire et limité par son bord
extérieur. Pour une douche il est situé dans un rayon de 1,2 m à partir de la pomme de douche
ou de l’origine du flexible. Ce volume va jusqu’à une hauteur de 2,25 m à partir du fond de la
baignoire ou du receveur de douche.

Volume 2 : volume autour et au-dessus du volume 1 dans un rayon de 60 cm pour


une hauteur de 2,25 m à partir du sol.

Volume 3 : volume situé à 2 m 40 autour du volume 2 sur une hauteur de 2 m 25 à


partir du sol et volume situé au-dessus des volumes 1 et 2.

Les volumes sont définis par rapport aux positions des baignoires et douches. La
position d’un lavabo ne modifie pas la définition des volumes.

Au sein des différents volumes, la NF C 15-100 définit les influences externes suivantes :

Température Présence
Volume Humidité
ambiante d'eau
Volume 0 AA4 AB4 AD7

Volume 1 AA4 AB4 AD4

Volume 2 AA4 AB4 AD3

Volume 3 AA4 AB4 AD2

Rappel : le matériel électrique et les canalisations implantés dans les volumes 0, 1, 2 et 3


doivent être conformes à ces influences sur tout le parcours des canalisations, en particulier aux
raccordements des canalisations et appareils électriques.
Page 104 Les salles d’eau Date :

A l’aide de votre documentation ressource, complétez le tableau suivant relatif au choix de


l’indice de protection minimum à installer dans les différents volumes.

Indice de
Volume
protection
Volume 0 IP27

Volume 1 IP24 *

Volume 2 IP23 *

Volume 3 IP21 *

* : dans les volumes 1, 2 et 3 la norme NF C 15-100 prévoit que si le volume peut être
nettoyé au jet d’eau (exemple : bains publics) l’indice de protection doit être IPX5 au minimum.

3. Matériel implantable dans les différents volumes


Dans le volume 0 aucune canalisation ni aucun appareil électrique ne sont admis sauf s’ils
sont alimentés en Très Basse Tension de Sécurité (TBTS) limitée à 12 V en courant alternatif ou
30 V en courant continu (la source de TBTS doit être située en dehors des volumes 0, 1 et 2).
Dans les volumes 1 et 2 aucun appareillage ne doit être implanté.
Dans le volume 3 il est possible d’implanter du matériel électrique (prise de courant,
interrupteur…) à condition qu’il respecte les règles suivantes :
x soit être alimenté par un transformateur de séparation de circuits,
x soit être alimenté en TBTS,
x soit être protégé par un dispositif différentiel résiduel de sensibilité inférieure ou
égale à 30 mA.
Il est possible d’encastrer une canalisation électrique sur l’extérieur d’un mur (ou
d’une cloison) situé contre le volume 1.

Il est admis de mettre une prise de courant dans le volume 2, celle-ci doit être
alimentée par un transformateur de séparation de circuit de 20 à 50 VA.

Les chauffe-eau à accumulation doivent être installés dans le volume 3 ou hors des
volumes. Des exceptions sont prévues pour les salles d’eau de petite dimension.

Les boîtes de connexion ne sont pas admises dans les volumes 0, 1 et 2.

4. Liaisons équipotentielles
Il est obligatoire de réaliser une liaison équipotentielle supplémentaire de toutes les
masses métalliques présentes dans la salle d’eau y compris la baignoire si elle est métallique,
les radiateurs du chauffage central, etc. Celle-ci est réalisée avec un conducteur de 2,5 mm²
s’il est protégé mécaniquement (sous conduit), en 4 mm² dans le cas contraire. Voir document
ressource « Equipement électrique de la salle d’eau » (partie C).
Date : Les salles d’eau Page 105

5. Applications
A partir des définitions des volumes, complétez les cotes manquantes sur les documents
suivants. Coloriez les différents volumes ainsi que les légendes.

5.1. Salle d’eau comportant une baignoire

3m
2 m 25
2 m 25
60 cm
2 m 40

2 m 40
60 cm
60 cm

2 m 40

Volume 0 Volume 2
Volume 1 Volume 3
Page 106 Les salles d’eau Date :

5.2. Salle d’eau comportant une douche

3m 1 m 20

2 m 25 2 m 25

60 cm
2 m 40

2 m 40 60 cm
1 m 20

2 m 40

Volume 0 Volume 2
Volume 1 Volume 3
Date : Les salles d’eau Page 107

5.3. Salle de bains de M. Sisbisse


Monsieur Sisbisse souhaite implanter une prise de courant côté droit du lavabo afin
d’utiliser son rasoir électrique.
A partir du plan de la maison de Monsieur Sisbisse, calculez la distance en mètres qui
sépare le bord de la baignoire du bord du lavabo (détaillez le calcul).

TP 29,5
TR TR TR 1475
E 1 / 50

Le lavabo est situé à 1,48 mètres de la baignoire.

Dans quel volume est situé le lavabo ?


Le lavabo est situé entre 60 cm et 3 m (2 m 40 + 0,60 m) de la baignoire, il est donc
dans le volume 3.

Est-il possible d’implanter une prise de courant dans ce volume, et, si oui, quelles sont les
règles à respecter ?
L’implantation d’une prise de courant dans le volume 3 est possible à condition que
cette dernière soit alimentée :
x par un transformateur de séparation de circuit d’une puissance de 20 à 50 VA,
x en Très Basse Tension de Sécurité,
x ou alors, qu’elle soit protégée par un DDR de sensibilité inférieure ou égale à
30 mA.

Tracez ci-dessous le schéma de principe de ce circuit.

Ph N

D22
16 A

2,5 mm²
PdC25

230 / 230 V
20 VA
Page 108 Les salles d’eau Date :

En utilisant le plan architectural ci-dessous, tracez le schéma multifilaire de cette partie de


l’installation (les autres prises de courant et le circuit éclairage ne seront pas représentés).

Salle de bains

PdC25
230 / 230 V
20 VA

Salle de bains

Tracez ci-dessous le schéma unifilaire associé au multifilaire précédent.

2 x 2,5mm²

PdC25

Salle de bains
Date : Communication technique Page 109

Le dépannage

1. Problématique
Le dépannage est une opération qui consiste à remettre en état de marche un équipement
qui ne fonctionne plus ou qui n’a jamais fonctionné correctement. Afin de procéder à un dépannage,
il est indispensable de connaître le fonctionnement de l’équipement sur lequel on intervient. Dans le
domaine bâtiment – tertiaire, on retrouve beaucoup de montages classiques tels que nous les avons
étudiés depuis le début de l’année (simple allumage, va et vient, prise de courant, télérupteur,
minuterie…). De la bonne connaissance de ces montages, du matériel utilisé et de votre capacité
d’analyse de la panne dépend la rapidité du dépannage.

2. Méthodologie

2.1. Comment doit fonctionner le montage


Savoir parfaitement décrire le fonctionnement d’un montage est la première étape vers le
dépannage d’un équipement quel qu’il soit. Tous les montages de base étudiés jusqu’ici doivent être
maîtrisés. Pour des montages plus complexes, la documentation constructeur des appareils utilisés
est d’une aide précieuse.

2.2. Ecouter le client


Lorsque le client vous appelle pour un dépannage, il va vous donner des indications
précieuses sur les circonstances de l’origine de l’apparition de la panne (exemple : si la télévision et
le lecteur DVD sont tombés en panne en même temps, il y a de fortes chances pour que ce soit un
problème dû à l’absence d’alimentation électrique : fusible fondu, disjoncteur déclenché…).

2.3. Demander les schémas


La norme NF C 15-100 impose pour toute installation nouvelle la fourniture d’un schéma
de l’installation (au moins un schéma unifilaire). Dans l’exemple précédent, si vous voyez que
d’autres prises de courant sont tirées sur le même circuit, voyez si les appareils branchés sur celles-
ci fonctionnement. Sur les installations plus anciennes, vous n’aurez vraisemblablement pas de
schémas, le dépannage sera plus complexe.

2.4. Analyse de la panne et émission d’hypothèses


A ce stade, il faut faire des essais pour comprendre ce qui se passe. Lorsque vous avez
plusieurs interrupteurs, il faut tester toutes les combinaisons des positions de ceux-ci. Procédez de
la même façon pour les montages avec boutons poussoirs. A partir de ce que vous avez vu, vous
allez émettre des hypothèses sur les raisons de la panne ou du dysfonctionnement et les classer de la
plus vraisemblable à la moins vraisemblable.

2.5. Vérifier les hypothèses


Prendre la première hypothèse et la vérifier, si elle n’est pas celle qui est à l’origine de la
panne, prendre la suivante et ainsi de suite.

2.6. Vérifier le bon fonctionnement


Lorsque le dépannage est effectué, vous devez vérifier hors tension, puis sous tension, si le
fonctionnement est de nouveau correct.
Page 110 Le dépannage Date :

3. Applications

3.1.Le simple allumage


Un client vous appelle pour vous demander de dépanner l’éclairage de sa cuisine. Celui-ci
fonctionnait correctement mais depuis hier le luminaire (L5 sur le plan) ne s’allume plus. Le
luminaire L6 correspond à l’éclairage de la cour. Il vous fournit le dossier de l’installation
électrique, un extrait vous est fourni ci-dessous (voir schéma en couleur en troisième de
couverture).

Ph N PE

F2
10 A

1,5 mm²
L5
S5

L6
S6

Décrire le fonctionnement correct du montage.


L’appui sur l’interrupteur (S5) provoque l’allumage du point lumineux (L5) s’il était
éteint, l’éteint s’il était allumé.

Quels sont les renseignements supplémentaires que vous allez demander au client ?
Est-ce que l’éclairage de la cour fonctionne ?

Deux cas à partir de ce moment :


1er cas : l’éclairage de la cour fonctionne, 2me cas : l’éclairage de la cour ne
la panne peut être due : fonctionne pas, la panne peut être due :
x l’ampoule L5 est grillée, x le fusible F2 est grillé,
x l’interrupteur S5 est défectueux, x les fils de raccordement du porte-fusible
x un fil est desserré ou coupé au niveau F2 sont desserrés,
de S5 ou de L5, x le porte-fusible est ouvert,
x la douille est défectueuse. x le porte-fusible est hors service.
Date : Le dépannage Page 111

3.2.Le va et vient
Votre employeur vous envoie pour dépanner un montage sur un chantier de rénovation.
L’installation a été câblée par un stagiaire qui débutait sa formation d’électricien. Le schéma de
principe est le suivant (voir schéma en couleur en troisième de couverture) :

Ph N PE

F1
10 A

1,5 mm²
S3 S4 L2

L3
S5

A la mise sous tension, le simple allumage fonctionnait correctement, le va et vient


« fonctionnait » comme suit :
ƒ lors de l’appui sur S4, l’ampoule placée sur le DCL de L2 s’allume,
ƒ un appui sur S3 l’éteint normalement, elle se rallume si on appuie de nouveau sur S3,
ƒ un nouvel appui sur S4 éteint l’ampoule,
ƒ l’appui sur S3 n’allume pas l’ampoule, seul S4 arrive à l’allumer.
Décrire le fonctionnement correct du montage.

L’appui sur l’un des interrupteurs (S3 OU S4) commandant le va et vient provoque
l’allumage du point lumineux s’il était éteint, son extinction s’il était allumé.

Avez-vous besoin d’autres renseignements pour dépanner, si oui lesquels ?

Non, le simple allumage fonctionne, il y a donc un fusible et la tension


d’alimentation est présente. Le point lumineux placé en L2 fonctionne, ce n’est donc pas une
ampoule défectueuse.

Quelle(s) hypothèse(s) allez-vous faire ?

C’est certainement une erreur de câblage :


x une des navettes n’a pas été câblée, serrée sur l’isolant ou pas serrée suffisamment,
x le commun et une des navettes d’un des interrupteurs ont été intervertis.
D’après les symptômes, aucune autre hypothèse ne peut être émise.
Page 112 Le
Le dépannage
dépannage Date :

Tracez ci-après le schéma tel qu’il est avant dépannage en supposant qu’une navette a été
intervertie avec le commun sur le va et vient S4.
Ph N PE

F1
10 A

1,5 mm²
S3 S4 L2

L3
S5

3.3.Le télérupteur
Votre employeur vous envoie pour mettre en service un montage sur un chantier de
construction. L’installation a été câblée par un stagiaire qui débutait sa formation d’électricien. Le
schéma de principe est le suivant (voir schéma en couleur en troisième de couverture) :
Ph N PE

D4
16 A

1,5 mm²
T1
S05

S06

L16
Date : Le dépannage Page 113

Quelle(s) précaution(s) allez-vous prendre avant de mettre sous tension ce montage ?


Vérifier le fonctionnement du montage hors tension.

Décrire le fonctionnement normal du montage.


L’appui sur l’un des boutons poussoirs (S05 OU S06) provoque l’allumage du point
lumineux s’il était éteint, son extinction s’il était allumé.

Lors de la vérification hors tension, vous n’avez pas constaté de court-circuit. Vous mettez
sous tension, rien ne semble fonctionner lors de l’appui sur les boutons poussoirs.
Quel(s) essai(s) supplémentaire(s) allez-vous réaliser avant d’émettre des hypothèses ?

x Basculer manuellement le doigt de manœuvre du télérupteur afin de voir si le point


lumineux s’éclaire,
x vérifier visuellement que le disjoncteur n’est pas déclenché,
x appuyer sur les 2 boutons poussoirs en même temps (au besoin, se faire aider si les
boutons poussoirs sont éloignés),
x mettre sous tension un récepteur sur une prise de courant ou un autre point lumineux,
x vérifier visuellement que le télérupteur bascule lors de l’appui sur les boutons poussoirs.

Quelles hypothèses allez-vous faire à ce niveau des essais ?

x Lors de la bascule du doigt de manœuvre du télérupteur, le point lumineux s’est éclairé. Il


y a donc du courant, le disjoncteur D4 est enclenché, il doit y avoir une erreur de câblage
sur le circuit de commande du télérupteur (fil non branché, serrage sur l’isolant sur l’un
des boutons poussoirs ou la bobine du télérupteur…),
x lors de l’appui simultané sur les 2 boutons poussoirs, le télérupteur a fonctionné
correctement, il y a une erreur de câblage sur le circuit de commande du télérupteur (les
deux boutons poussoirs sont câblés en série),
x lors de la mise sous tension d’un récepteur ou d’un point lumineux, rien n’a fonctionné, il
n’y a pas de tension sur l’ensemble de l’installation ou le disjoncteur de branchement est
déclenché,
x lors de la mise sous tension d’un récepteur ou d’un autre point lumineux, celui-ci
fonctionnait mais la bascule du doigt de manœuvre du télérupteur n’a rien donné et le
télérupteur ne bascule pas lors de l’appui sur les boutons poussoirs :
ƒ vérifier si le disjoncteur D4 est enclenché,
ƒ vérifier les raccordements électriques au niveau de D4 (serrage sur isolant ou fils
non raccordés, attention à la présence de tension en amont de D4).
Page 114 Le dépannage Date :

x lors de la bascule du doigt de manœuvre du télérupteur, le point lumineux ne s’est pas


éclairé mais le télérupteur bascule correctement lorsqu’on appuie sur l’un des boutons
poussoirs. Il doit s’agir d’une erreur de câblage ou d’un serrage sur l’isolant sur le circuit
de puissance (raccordements électriques du contact du télérupteur ou sur le DCL).

3.4. La minuterie
Un client vous appelle car les lampes de la cage d’escalier de son immeuble qui sont
commandées par une minuterie ne s’éteignent plus depuis quelque temps.
Décrire le fonctionnement correct de la minuterie.

L’appui sur l’un des points de commande provoque l’allumage des points lumineux
pour une durée égale à celle indiquée sur la minuterie.

Quelle sera votre première hypothèse ?

Le bouton de sélection de mode de fonctionnement de la minuterie (marche normale /


marche forcée) a été mis en marche forcée par un autre occupant de l’immeuble.

4. Conclusion
Nous avons vu quelques exemples de pannes. Chaque montage étant différent, vous devez
analyser le fonctionnement à partir de vos connaissances et des documents qui vous sont fournis
(schémas, documents constructeurs…). Lorsque vous avez compris le fonctionnement normal et le
fonctionnement « anormal », vous pouvez établir des hypothèses.
Si vous tentez d’établir des hypothèses avant d’avoir compris le fonctionnement, elles
risquent d’être très nombreuses et le dépannage long et parfois impossible à réaliser.
Lors de la remise en service, n’oubliez pas de vérifier hors tension que la réparation
effectuée est correcte.
Utiliser un multimètre
Date : Communication technique Page 117

Le multimètre

1. Problématique
Le multimètre est le « couteau suisse » de l’électricien. Il a plusieurs fonctions de mesure,
d’où son nom de multimètre. Dans cette fiche, c’est l’appareil qui va être décrit.

2. Description

Pointe de touche Afficheur. Permet la


noire. Reliée à la lecture directe de la
borne « COM » du mesure.
multimètre.
Bouton « backlight ».
HOLD
BACK LIGHT Eclaire l’afficheur
Bouton « hold ». 200
600 OFF
600 V~
200 pour une lecture dans
V A
Garde la valeur 20 200µ
l’obscurité.
mesurée en mémoire 200
2 2m

20m
lorsqu’il est enfoncé.
m
2M
200k
200m
Pointe de touche
10A
20k hFE E C B E rouge. Le plus
Sélecteur de calibre.
NPN
2k
souvent reliée à la
IEC
1010 200 PNP

Permet de choisir la borne « V - ȍ - mA »


fonction du
CAT II 600V

du multimètre.
multimètre.
10 A MAX MAX 600V
unfused 200 mA MAX
10ADC COM V mA

Les pointes de touche permettent de relier l’appareil avec le circuit sur lequel doit être faite
la mesure. Leur position sera le plus souvent conforme à celle qui est représentée ci-dessus.
Le sélecteur de calibre permet de choisir la fonction adaptée à la mesure souhaitée (mesure
de tension continue ou alternative, mesure de courant continu, mesure de résistance et testeur de
continuité pour cet appareil, la fonction de mesure de gain (hFE) est utilisée principalement par les
électroniciens).
La touche « hold » permet de garder en mémoire et à l’écran la valeur de la mesure lors de
son enfoncement. Un « H » apparaît sur la gauche de l’afficheur pour vous que la valeur à l’écran
est une valeur mémorisée. Attention, si à la mise en route de l’appareil la touche « hold » est
enfoncée, la valeur à l’écran n’a aucune signification. Il en est de même si vous oubliez de relâcher
le bouton avant une nouvelle mesure.
Le bouton « backlight » éclaire l’afficheur pour une durée de quelques secondes.

3. Le sélecteur de calibres
C’est l’élément qui permet de choisir la fonction de l’appareil (voltmètre, ampèremètre,
ohmmètre…). Le repère placé sur celui ci vous indique le calibre utilisé. Voir les illustrations sur la
page suivante.
Page 118 Le multimètre Date :

BACK LIGHT BACK LIGHT


OFF OFF
600 600 V~ 600 600 V~
200 200 A 200 200 A
V V
20 200µ 20 200µ
2 2m 2 2m
200 20m 200 20m
m m
2M 200m 2M 200m
200k 10A 200k 10A
20k hFE E C B E 20k hFE E C B E
NPN NPN
IEC 2k 200 PNP
IEC 2k 200 PNP
1010 1010

Utilisation du multimètre en voltmètre Utilisation du multimètre ohmmètre sur le


continu sur le calibre 600 V. calibre 2 Mȍ.

BACK LIGHT BACK LIGHT


OFF OFF
600 600 V~ 600 600 V~
200 200 A 200 200 A
V V
20 200µ 20 200µ
2 2m 2 2m
200 20m 200 20m
m m
2M 200m 2M 200m
200k 10A 200k 10A
20k hFE E C B E 20k hFE E C B E
NPN NPN
IEC 2k 200 PNP
IEC 2k 200 PNP
1010 1010

Utilisation du multimètre en testeur de Utilisation du multimètre en voltmètre


continuité. alternatif sur le calibre 600 V.

L’utilisation du multimètre pour des mesures sous tension doit se faire avec les Equipements de
Protection Individuelle adaptés.

Le changement de calibre doit être fait lorsque les pointes de touche ne sont plus en contact avec
le circuit sur lequel la mesure est faite. En effet, il est possible de passer du mode voltmètre au
mode ampèremètre sans avoir à changer les pointes de touche de bornes sur l’appareil. Ceci
signifie qu’il y a risque de court-circuit lors du changement de calibre.

Toute mesure sous tension doit se faire en présence du professeur.


Date : Communication technique Page 119

Utiliser la fonction « testeur de continuité »

1. Problématique
La vérification de la continuité électrique permet de contrôler le fonctionnement d’un
appareil, de contrôler des liaisons électriques, etc.

2. Comment procéder ?
La plupart des multimètres possèdent une fonction « testeur de continuité ». Lors de
l’utilisation de cette fonction, il ne faut pas tenir compte de l’indication de l’afficheur, seule
l’indication sonore est utile. Il convient de se reporter à la notice de votre appareil afin de voir
quelles sont les conditions d’emploi de cette fonction.
Le test de continuité électrique n’est pas une mesure mais une indication.

3. Procédure pratique
Le testeur de continuité électrique indique qu’il y a continuité électrique entre les pointes
de touche, son indication est sonore.

HOLD
BACK LIGHT
OFF
600 600 V~
200 200 A
V
20 200µ
2 2m
200 20m
m
2M 200m
200k 10A
20k hFE E C B E
NPN
IEC 2k 200 PNP
1010

Sélecteur de calibre en position testeur de continuité.


Lorsque les pointes de touche sont en contact, le multimètre émet un signal sonore
indiquant la continuité électrique. S’il est muet, il n’y a pas de continuité.

L’utilisation du testeur de continuité électrique doit toujours se faire hors tension.


Page 120 Communication technique Date :

Utiliser la fonction « ohmmètre »

1. Problématique
L’ohmmètre sert au quotidien aux électriciens. Grâce aux mesures qu’il permet de réaliser,
on peut vérifier le fonctionnement d’appareils électriques.

2. Comment procéder ?
La plupart des multimètres possèdent une fonction « ohmmètre ». Cette fonction permet de
réaliser la mesure de la résistance d’appareils.

3. Procédure pratique
L’ohmmètre indique la valeur de la résistance mesurée entre les pointes de touche.

HOLD
BACK LIGHT
OFF
600 600 V~
200 200 A
V
20 200µ
2 2m
200 20m
m
2M 200m
200k 10A
20k hFE E C B E
NPN
IEC 2k 200 PNP
1010

Sélecteur de calibre en position ohmmètre, sur le calibre 200 ȍ.


Lorsque les pointes de touche sont en contact avec les bornes de l’appareil dont on veut
mesurer la valeur de la résistance, l’afficheur donne cette valeur en clair pour les appareils
numériques.
Si l’afficheur affiche un dépassement de calibre (voir illustration ci-dessous), il faut choisir
un calibre supérieur. Lorsqu’on est au calibre maximum de l’appareil, la résistance mesurée est
supérieure à ce que peut mesurer votre multimètre. Par exemple, avec le multimètre de l’illustration
précédente, si vous êtes sur le calibre 20 Mȍ et que l’appareil indique toujours un dépassement de
calibre, la résistance mesurée est supérieure à 20 Mȍ.

Afficheur indiquant un dépassement de calibre.


Si la valeur affichée est inférieure au calibre immédiatement inférieur disponible sur le
sélecteur de calibres, il vous faut descendre d’un calibre afin d’avoir une mesure plus précise. Voir
exemple au dos.
Date : Utiliser la fonction « ohmmètre » Page 121

HOLD
BACK LIGHT
OFF
600 600 V~
200 200 A
V
20 200µ
2 2m
200 20m
m
2M 200m
200k 10A
20k hFE E C B E
NPN
IEC 2k 200 PNP
1010

CAT II 600V

10 A MAX MAX 600V


unfused 200 mA MAX
10ADC COM V mA

L’afficheur indique 0,102 kȍ (soit 102 ȍ), le calibre immédiatement inférieur est de 200 ȍ.
Il est nécessaire de descendre d’un calibre.

HOLD
BACK LIGHT
OFF
600 600 V~
200 200 A
V
20 200µ
2 2m
200 20m
m
2M 200m
200k 10A
20k hFE E C B E
NPN
IEC 2k 200 PNP
1010

CAT II 600V

10 A MAX MAX 600V


unfused 200 mA MAX
10ADC COM V mA

Le sélecteur de calibre a été placé sur le calibre 200 ȍ.


La mesure est de 102,6 ȍ. Le calibre est ici correct.

L’utilisation de la fonction ohmmètre doit toujours se faire hors tension.


Page 122 Communication technique Date :

Utiliser la fonction « voltmètre »

1. Problématique
Le voltmètre sert au quotidien aux électriciens. Les mesures réalisées permettent de
vérifier le fonctionnement d’appareils qu’il n’est pas possible de vérifier hors tension.

2. Comment procéder ?
Tous les multimètres possèdent une fonction « voltmètre ». Cette fonction permet de
réaliser la mesure de tensions.
Il est indispensable d’utiliser les équipements de protection individuelle adaptés lors d’une
mesure de tension en raison du danger potentiel dû à la présence de tension.

3. Procédure pratique
Le voltmètre indique la valeur de la tension mesurée entre les pointes de touche.

HOLD
BACK LIGHT
OFF
600 600 V~
200 200 A
V
20 200µ
2 2m
200 20m
m
2M 200m
200k 10A
20k hFE E C B E
NPN
IEC 2k 200 PNP
1010

Sélecteur de calibre en position voltmètre, sur le calibre 600 V alternatifs.


Lorsque les pointes de touche sont en contact avec les bornes de l’équipement sur lequel
on souhaite mesurer la valeur de la tension, l’afficheur donne cette valeur en clair pour les appareils
numériques.
Si l’afficheur affiche un dépassement de calibre comme sur l’illustration ci-dessous, il faut
choisir un calibre supérieur.

Afficheur indiquant un dépassement de calibre.


Si la valeur affichée est inférieure au calibre immédiatement inférieur à celui disponible
sur le sélecteur, il faut descendre d’un calibre afin d’avoir une mesure plus précise. Voir exemple au
dos.
Date : Utiliser la fonction « voltmètre » Page 123

HOLD
BACK LIGHT
OFF
600 600 V~
200 200 A
V
20 200µ
2 2m
200 20m
m
2M 200m
200k 10A
20k hFE E C B E
NPN
IEC 2k 200 PNP
1010

CAT II 600V

10 A MAX MAX 600V


unfused 200 mA MAX
10ADC COM V mA

L’afficheur indique 24 Vac, le calibre immédiatement inférieur est de 200 Vac.


Il est nécessaire de descendre d’un calibre.

HOLD
BACK LIGHT
OFF
600 600 V~
200 200 A
V
20 200µ
2 2m
200 20m
m
2M 200m
200k 10A
20k hFE E C B E
NPN
IEC 2k 200 PNP
1010

CAT II 600V

10 A MAX MAX 600V


unfused 200 mA MAX
10ADC COM V mA

Le sélecteur de calibre a été placé sur le calibre 200 Vac.


La mesure est de 24,3 Vac. Le calibre est ici correct.

Il est indispensable d’utiliser les Equipements de Protection Individuelle adaptés lors d’une
mesure de tension en raison du danger potentiel dû à la présence de tension.

Toute mesure sous tension doit se faire en présence du professeur.

Le voltmètre ne doit pas être utilisé comme Vérificateur d’Absence de Tension. Cela est interdit
par le guide UTE C 18-510 et présente un risque d’électrocution en cas d’erreur de calibre.
Page 124 Communication technique Date :

Vérifier une cartouche fusible

1. Problématique
Lorsqu’on vous confie une cartouche fusible, vous ne pouvez pas savoir si elle est en état
de fonctionnement simplement en l’observant visuellement (seuls les modèles à percuteurs
disposent d’une indication visuelle de leur fonctionnement).

2. Comment procéder ?
Un fusible, lorsqu’il est en état de fonctionnement, doit laisser passer le courant (sa
résistance interne est proche de 0 ȍ).
Lorsqu’il est grillé, le courant ne passe plus, sa résistance est alors très élevée.

3. Procédure pratique
Nous allons utiliser le testeur de continuité du multimètre (voir fiche « Utiliser le testeur de
continuité » si besoin).
Positionnez les pointes de touche de chaque coté de la cartouche fusible comme sur
l’illustration ci-dessous. Si le multimètre sonne, la cartouche fusible est en état de fonctionnement.
Dans le cas contraire, elle est hors service.

Position des pointes de touche pour vérifier une cartouche fusible.


Date : Communication technique Page 125

Vérifier une ampoule

1. Problématique
Lorsqu’on vous confie une ampoule classique, vous ne pouvez pas savoir si elle fonctionne
correctement simplement en l’observant visuellement. Le bruit qu’elle peut faire lorsqu’on la
secoue ne veut rien dire quant à son éventuel fonctionnement.

2. Comment procéder ?
Une ampoule, lorsqu’elle est en état de fonctionnement, doit laisser passer le courant mais
opposer une certaine résistance à ce passage.
Lorsqu’elle est grillée, le courant ne passe plus, sa résistance est alors très élevée. Si elle
est en court-circuit, sa résistance est proche de 0 ȍ. Ces deux derniers cas correspondent à une
ampoule hors service.

3. Procédure pratique
Placez le testeur sélecteur de calibre sur un calibre de mesure de résistance (le calibre
200 ȍ convient, en général, à la plupart des ampoules).
HOLD
BACK LIGHT
OFF
600 600 V~
200 200 A
V
20 200µ
2 2m
200 20m
m
2M 200m
200k 10A
20k hFE E C B E
NPN
IEC 2k 200 PNP
1010

Sélecteur de calibre en position mesure de résistance calibre 200 ȍ.


Positionnez les pointes de touche comme ci-dessous. Si l’ampoule est correcte, le
multimètre donnera une valeur de quelques dizaines à une centaine d’ohms. Si elle est en court-
circuit, la valeur affichée sera proche de 0 ȍ. Si elle est grillée, l’afficheur affichera un dépassement
de calibre.

Position des pointes de touche pour des ampoules type B22 à gauche et E27 à droite.
Attention : vous ne pouvez tester que des ampoules classiques, cette méthode ne peut pas
s’appliquer à des lampes basse consommation.
Page 126 Communication technique Date :

Vérifier un interrupteur simple allumage

1. Problématique
Un montage ne peut fonctionner que si tous les éléments qui le composent sont en état de
fonctionnement. Nous allons voir comment vérifier un interrupteur simple allumage.

2. Comment procéder ?
Un interrupteur simple allumage doit laisser passer le courant lorsqu’il est fermé et
l’interrompre lorsqu’il est ouvert.
S’il laisse toujours passer le courant ou qu’il ne le laisse jamais passer, il est hors service.

3. Procédure pratique
Nous allons utiliser le testeur de continuité du multimètre (voir fiche « Utiliser le testeur de
continuité » si besoin).
Positionnez les pointes de touche comme ci-dessous.

11mm
10X/250~

1 L

Position des pointes de touche pour vérifier un simple allumage


(ici, matériel de la série Neptune de Legrand).
Basculer l’interrupteur dans les deux positions. Dans l’une d’elles, le testeur de continuité
sonne, dans la seconde il doit rester muet.
S’il sonne toujours (interrupteur en court-circuit) ou qu’il est toujours muet (interrupteur
en circuit ouvert), l’interrupteur est hors service.

Avant toute mesure, enlevez le fusible ou déclenchez le disjoncteur


afin de ne pas être perturbé par le reste de l’installation.
Date : Communication technique Page 127

Vérifier un interrupteur va et vient

1. Problématique
Un montage ne peut fonctionner que si tous les éléments qui le compose sont en état de
fonctionnement. Nous allons voir comment vérifier un interrupteur va et vient.

2. Comment procéder ?
Un interrupteur va et vient doit laisser passer le courant du commun vers une des navettes
dans une position, vers la seconde dans l’autre position. Dans tous les cas les navettes ne doivent
jamais être reliées entre elles.
S’il y a liaison électrique entre les navettes ou toujours contact entre le commun et une
seule des navettes, l’interrupteur est hors service.

3. Procédure pratique
Nous allons utiliser le testeur de continuité du multimètre (voir fiche « Utiliser le testeur de
continuité » si besoin).
Effectuez les trois essais ci-dessous.

2 11mm
10X/250~

1 L

Position des pointes de touche pour vérifier un va et vient : 1er essai


(ici, série Neptune de Legrand).
Basculez l’interrupteur dans les deux positions. Dans l’une d’elles, le testeur de continuité
doit sonner, dans la seconde il doit rester muet. Ensuite, effectuez l’essai ci-dessous :

2 11mm
10X/250~

1 L

Position des pointes de touche pour vérifier un va et vient : 2ème essai


Page 128 Vérifier un interrupteur va et vient Date :

Basculer l’interrupteur dans les deux positions. Dans la position opposée à celle de l’essai
précédent, le testeur de continuité doit sonner. Dans la seconde il doit rester muet.

2 11mm

10X/250~
1 L

Position des pointes de touche pour vérifier un va et vient : 3ème essai


Lors de ce troisième essai, le multimètre doit rester muet quelle que soit la position de
l’interrupteur.
Si un seul de ces essais ne donne pas le résultat attendu, l’interrupteur va et vient est hors
service.

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