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Tout part à nouveau du premier livre de Peter Singer : « Animal Liberation. A New
Ethics for our Treatment of Animals ». Peter Singer bouscule et n’en a cure car
c’est son boulot. Le métier de philosophe, c’est bien de tordre des idées. S’il est
possible de marquer son temps avec un nouveau machin, c’est encore mieux que de
rabâcher ses classiques. Au cours de ses études dans les années 70, une
conversation avec un étudiant végétarien, l’amène à s’interroger sur l’exploitation
des animaux par l’homme (celle des animaux entre eux est thème plus récent cher au
transhumanisme antispéciste). C’est ce qu’il a raconté lors d’un interview. En
fait, il a forgé sa réflexion à partir de ce qu’il a lu en 1972 : Animals, Men, and
Morals https://books.google.fr/books/about/Animals_men_and_morals.html?
id=XAq8AAAAIAAJ&redir_esc=y
C’est aussi très imprégné par le contexte de l’époque sous fond de contestation de
la guerre au Vietnam et des luttes contre le sexisme, le racisme ou l’homophobie,
qu’il s’intéresse alors au spécisme.
Après le succès de son livre et la théorisation de l’antispécisme, Peter Singer est
devenu végétarien (interview youtube). Peu importe au fond car il serait aussi
flextarien. Il est pragmatique.
Selon ses propres remarques, il ne se prive pas de manger quand on lui propose
qu’un repas classique lors de ses déplacements. Il n’a donc pas besoin d’un apport
de vitamine B12 puisqu’il se la procure en conservant quelques préjugés spécistes.
Il ne s’agit pas ici de laver plus blanc que le voisin (enfin si un peu…) mais de
rappeler un fait essentiel : l’antispéciste, n’est pas toujours végane
contrairement à ce que tous les médias laissent supposer. Profitons-en pour
préciser qu’un(e) végan(e) n’est pas obligatoirement antispéciste contrairement à
ce que tous les antispécistes croient… Ni même spéciste ! L’antispécisme est une
abstraction issue de la philosophie. Deux termes propres à une idéologie qui divise
les humains en deux catégories simplistes.
Après le racisme, le sexisme, le spécisme puis l’antispécisme qui n’est pas
forcément l’inverse du slogan inventé par Richard Ryder (ce serait trop facile),
nombre d’intellectuels sensibles à l’injustice se sont emparés de la théorie
antispéciste. Idem de certains défenseurs de la cause animale à la recherche d’une
légitimité faussement « scientifique ».
Du balai aussi le véganisme mais seulement… jusqu’à ce qu’il soit utile de surfer
sur le mouvement afin de promouvoir la théorie de l’antispécisme ! Là, brusquement
on lance une OPA pour s’approprier tout ce qui ressemble de près ou de loin à un(e)
végan(e).
Résumé succint d’une démarche au départ intéressante mais sujette à tous les excès
de « rationalisme » pathologique, un travers utilitariste fort commun :
S’autoriser une réflexion sur ce qui différencie l’être humain par rapport aux
autres êtres, peut nous faire glisser sur la pente dangereuse des discriminations,
celle sur laquelle on patine depuis que Dieu nous a dit, le farceur, que les
animaux étaient à notre disposition. Il semble plus simple de constater ce que nous
avons en commun mais attention là encore, à ne pas tomber dans le panneau.
Alors au lieu de s’attarder dans l’impasse des capacités cognitives des uns et des
autres car elles correspondent aux besoins propres de l’espèce dans son milieu,
reconnaissons prosaïquement que la sentience (la capacité à ressentir des émotions,
des préférences, des désirs…), n’est point propre à l’humain et basta !
Il n’y a plus d’espèces que des individus, et la pratique de l’antispécisme est
encore plus rapide à mettre en oeuvre au sein d’une vaste dénonciation de
l’exploitation des uns par les autres et des discriminations subies : racisme,
sexisme…
Aucun pays ou culture n’est à l’abri du cannibalisme. La France peut témoigner ci-
dessous de sa contribution à l’antispécisme :
« Très souvent, montrant un fruit ou un œuf à un enfant, on l’entraînait dans un
lieu écarté pour le tuer et le manger. En beaucoup d’endroits les cadavres furent
exhumés et servirent à apaiser la faim. On en vint à un point de démence tel que le
bétail abandonné courait moins de risque d’être surpris que les hommes. Comme si
manger de l’homme était entré dans l’usage, on vit quelqu’un apporter de la chair
humaine cuite au marché de Tournus, comme s’il s’agissait de quelque animal.
Arrêté, il ne nia pas son crime et fut lié au bûcher et brûlé. On enterra la chair.
Quelqu’un vint, de nuit, l’exhumer et la manger. Il fut brûle de même. »
http://didascale.com/famines-cannibalisme-loccident-medieval/
Au fait, personne ne s’est jamais dit que les préjugés n’étaient pas forcément
négatifs ? Narquois, des véganes observent qu’est abolie la « frontière » entre les
espèces dans le seul but de sauvegarder une théorie de l’esprit. Celle-ci
conservant tout de même une séparation qui l’arrange : la barrière soi-disant
justifiée par la Science entre le végétal et l’animal.
Alors pas de chance pour l’antispécisme issu des sciences sociales et non des
sciences dures lorsque la vraie Science va plus loin encore, et anéantit la
frontière érigée entre le règne animal et végétal :
Extrait : « Pour commencer, disons qu’aucun caractère précis ne distingue,
nettement, indiscutablement et définitivement, la plante de l’animal. Les essais
tentés pour définir rigoureusement les deux règnes ont toujours échoué. Il n’est
pas une seule propriété de la vie végétale qui ne se soit retrouvée, à quelque
degré, chez certains animaux, pas un seul trait caractéristique de l’animal qu’on
n’ait pu observer chez certaines espèces, ou à certains moments, dans le monde
végétal. Il existe en effet des animaux bizarres aux allures végétales : les
éponges, les coraux, les anémones de mer, certains sénateurs… Ces animaux sont dits
« zoophytes » et leur existence même démontre que la différence entre les deux
règnes n’est pas si simple à établir.
(..) Les critères du végétal et de l’animal sont loin d’être aussi évidents qu’il y
paraît. On peut même dire qu’une expression comme « végétal » n’a pas de
signification précise au sens phylogénétique. Le fait d’avoir un ancêtre commun a
un sens. Mais ce n’est pas le seul point de l’évolution. Il peut y avoir des
croisements évolutifs dans lesquels deux espèces s’échangent des éléments
évolutifs. C’est l’évolution par fusion. Il peut y avoir transmissions de gènes
d’une espèce à une autre. Il peut y avoir absorption d’un animal par un autre. Les
frontières des espèces et des branches ne sont pas étanches…Du coup, de espèces qui
se ressemblent, on en commun des propriétés ou des modes de fonctionnement ne sont
pas nécessairement plus proches par apparentement !
« Alors que les anémones sont classées comme étant des animaux, des études
génétiques viennent de démontrer qu’elles sont en réalité moitié plante, moitié
animal. » https://dailygeekshow.com/anemones-mer-animal-plante-science/
C’est faux bien sûr. Si nous avons tous des droits, on nous oblige donc à des
devoirs les uns envers les autres pour tenter justement ce « meilleur des mondes.
Pour « notre bien », rappelons-le ! Enfin, peut être pas… Si nous avons le malheur
de faire partie de la minorité, on peut faire une croix sur notre bonheur
personnel. On se consolera en pensant que « la majorité » est heureuse…
Au fait, est-ce pour autant l’égalité entre tous ? Non car l‘égalité de
considération n’est pas l’égalité de traitement.
N’oublions pas les paroles du maître : « si un être n’est pas capable de souffrir
ni de ressentir le plaisir, il n’y a rien à prendre en compte » (Peter Singer dans
« La libération animale »). Et comme il est omnipotent : une personne humaine
handicapée qui n’est pas « capable » de souffrir, n’est pas réellement une «
personne » et peut être éliminée d’après lui. Cela relance le débat sur le coma par
exemple. Quant au statut du bébé : une persnne en devenir, non de fait, il n’existe
que sous le regard de ses géniteurs. Il faut toujours prouver quelque chose. Il y a
peu, on opérait encore les enfants jusqu’à deux ans sans anesthésie parce que l’on
considérait que leur système nerveux était immature. CQFD, ils ne pouvaient
souffrir ! En revanche, ils pouvaient hurler et pleurer mais rien n’y faisait ! On
imagine la considération à l’égard de ceux qui ne sont pas capables de faire
partager leurs émotions ou leur souffrance physique…
Questions : est-ce qu’un manuel a été joint afin de définir les notions de
souffrance et plaisir ? Faut-il vraiment chercher à supprimer la souffrance, une
sensation sans laquelle il est impossible de savoir ce qu’est le plaisir et qui est
importante pour notre intégrité physique ? Quels sont les arguments à opposer à
ceux qui répondent que des êtres vivants dénués a priori de la capacité de crier
leur souffrance ou de montrer leur plaisir ont pourtant un intérêt à vivre… et le
montrent (parfois) sans même posséder un système nerveux ?
https://www.dailymotion.com/video/x8ufgy
https://www.dailymotion.com/video/x8ufch
Pour résumer : avec les antispécistes, nous ne sommes pas mieux lotis qu’avec les
chasseurs prétendument écolos. Le plus dérangeant dans la cause animale telle que
défendue maintenant, c’est certainement l’émergeance d’une éthique définie selon
les critères spécifiques de l’antispécisme et automatiquement considérée comme
morale universelle par ceux-là même qui l’énoncent. Et vogue la galère des
confusions dès que morale et éthique deviennent la même chose ! Quand le
conséquentialisme s’en mêle, l’apocalypse n’est pas loin…
Mieux ! Lorsqu’on lit que des grands défenseurs des espèces menacées d’extinction,
soutiennent l’antispécisme , on se dit alors qu’ils n’ont décidément rien compris à
cette théorie ! Il y a d’ailleurs de quoi se taper la tête contre un mur en
apprenant l’existence d’un « parti écologiste antispéciste ».
Leur discours est limpide cependant les utopistes refusent de l’entendre. Ils ne
lisent pas les signes en réalité :
On ne peut croire à la concurrence des projets de vie sans mettre en place une
échelle de valeurs quant au droit à vivre…
https://www.marianne.net/debattons/idees/sentience-reconnaissons-la-conscience-et-
la-sensibilite-des-animaux
L’égalité entre tous, ne veut pas dire une égale considération pour chacun, il faut
encore accéder au statut d’individu si l’on suit le raisonnement de la philosophie
utilitariste à la mode antispéciste.
L’antispéciste aime jongler avec les mots afin d’atténuer la portée de certaines
positions.
Ainsi d’après le gourou de l’antispécisme, un bébé n’ayant pas la capacité de se
projeter dans le futur, il serait plus judicieux de remplacer le mot « infanticide
» par celui d’ « avortement » lorsque cet enfant parfois sans possibilité de «
projet de vie », fait obstacle… à celui qui en a un justement.
Hé oui, on en arrive là mais rappelons qu’au départ, c’était pour la « bonne cause
» ! On part d’une lutte légitime contre l’exploitation des non humains et leur vie
écourtée pour un simple plaisir gustatif, et l’on finit par justifier l’eugénisme
chez les humains. L’on se retrouve la tête à l’envers… Qui aura relevé qu’avec
l’antispécisme, on bafoue un principe moral essentiel ?
En effet, notre intuition morale du bien nous a toujours amené à nous révolter
contre l’idée terrible qu’un humain avec handicap mental, « n’est pas ou ne sera
jamais une personne » :
«C’est pourquoi nous devons rejeter la doctrine qui place la vie des membres de
notre espèce au-dessus de celle des membres d’autres espèces. Certains de ceux-ci
sont des personnes, certains membres de notre espèce n’en sont pas. (…) Il semble
donc, par exemple, que tuer un chimpanzé est pire que tuer un être humain qui, du
fait d’un handicap mental congénital, n’est pas et ne sera jamais une personne »
Ce qui a fait un scandale sous le régime nazi devient tout à coup éthique grâce à
l’antispécisme ! Une nouvelle campagne Aktion T4 nous est promise…
Pour preuve, le magnifique plaidoyer de Tom Regan qui s’est servi de l’argumentaire
des opposants aux droits des animaux :
Est-ce que l’objection sera que, parce que les animaux ne respectent pas nos
droits, nous n’avons donc aucune obligation de respecter leurs droits? Mais il y a
beaucoup d’êtres humains qui ont des droits et qui sont incapables de respecter les
droits des autres: les jeunes enfants, les personnes qui ont des handicaps
intellectuels. Dans leurs cas, nous ne disons pas qu’il est parfaitement acceptable
de les traiter comme des outils, des modèles de recherche ou de la marchandise sous
prétexte qu’ils n’honorent pas nos droits. Au contraire, nous reconnaissons que
nous avons un devoir de les traiter avec respect. Ce qui est vrai dans ce qui
implique ces êtres humains n’est pas moins vrai lorsque cela implique d’autres
animaux. »
Tout végane sera soulagé d’entendre ce discours sauf qu’il est faux ou tout du
moins inexact puisque tous les antispécistes ne partagent pas le point de vue de
Tom Regan (en plus, il est mort).
En tout cas, les personnes hémophiles apprécieront d’être comparées par Peter
Singer, à des moules lorsqu’ils sont bébés… L’antispécisme à la façon de son
courant dominant, oblige à faire une monumentale erreur d’appréciation. Pour que la
théorie ne vacille pas, Peter Singer omet ici le potentiel en devenir de l’enfant.
Reconnaître l’individu dans celui-ci anéantirait son argumentation.
https://www.utilitarian.net/singer/by/20061203.htm
Fine analyse de l’affaire ayant fait l’objet du scandale :
https://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2006/12/11/peter-singer-tourmente-encore-foi
Prétendre que la vie d’un bébé n’a d’importance que si l’adulte en éprouve du
plaisir, amène à présenter comme « éthique » son assassinat. Une telle conception
commence à être mise en pratique dans l’Etat de New York.
« une femme pourra désormais avoir recours à l’avortement jusqu’au dernier jour de
sa grossesse, si sa santé ou celle de l’enfant est en danger, ou encore si le
foetus n’est pas jugé viable ». « Le législateur a bien pris soin de ne pas définir
le terme «santé ». Sur quels critères les médecins vont-ils décider ? Vise-t-on
notamment la santé psychique ou émotionnelle de la mère ? Il semblerait que la
réponse soit positive, en l’absence d’exclusion spécifique prévue par la loi.
C’est l’éternel débat entre ceux qui nous disent qu’il faut se soumettre à la «
fatalité de mère Nature » et ceux qui prônent l’inverse : la Nature doit être
soumise aux intérêts humains. L’antispéciste veut nous faire croire qu’il innove en
prétendant soumettre cette (maudite) Nature aux intérêts de tous les êtres
sentients. Il n’en demeure pas moins qu’il n’ a pas fait voter ces « autres » êtres
sentients.
Cela traduit une angoisse très occidentale qui se résume à une bataille entre le
petit monde de Oui Oui où les animaux offrent leur gorge au couteau de Paul Ariès
et Jocelyne Porcher parce que Dieu en a décidé ainsi et celui des « Cahiers
antispécistes » (le nid des théoriciens français) où Dieu lui-même s’est réincarné
en antispéciste parce qu’il préfère le circuit court, c’est meilleur pour la
planète.
Les non humains n’en ont rien à battre de la théorie mais concernant les humains
eux-mêmes, il est plus que temps de prendre du recul et de s’interroger sur les
préceptes véhiculés avec enthousiasme par les antispécistes. Cela même si les plus
nombreux sont de bonne foi et croient à leur démarche.
Plutôt que de bifurquer enfin sur ce chemin escarpé où les véganes ont établi un
campement depuis Pythagore par exemple en Occident et bien plus tôt ailleurs, on
nous propose de rester sur la voie tracée d’avance par les faux prophètes. Les
couillons crient au génie en se croyant subversifs mais ils ne font que soutenir un
modèle où chacun mis en concurrence avec l’autre, est jugé à l’aune du bénéfice
apporté (rien n’a été prouvé) au plus grand nombre. Ce système de pensée ne
conforte que ceux qui échappent au sacrifice.
À force d’écrire systématiquement « animaux humains et non humains » pour bien nous
enfoncer dans le crâne que les humains sont des animaux comme les autres, cela peut
renforcer l’opinion de certains « dominants » à l’égard des faibles et le
traitement infligé à ceux qui n’ont rien ou presque par ceux qui ont tout ou
presque.
Terry Gou, PDG de Foxconn (fabrication de Iphones) : « les êtres humains sont aussi
des animaux, et gérer un millions d’animaux me donne le tournis. » Cela avait été
dit avec « humour » (anecdote sortie d’un livre de Jérémie Rifkin) mais le fait est
que beaucoup d’entreprises préfèrent des automates et robots divers, eux ne
suicident pas à cause des cadences infernales. Problème, seuls les animaux humains
apprécient les iPhones…
Dans l’absolu, rien n’empêche de mettre en concurrence plus tard les projets de vie
des humains soi-disant normaux. Il suffirait de se pencher sur les critères
rationnels permettant de traiter celui qui sera « raisonnablement » supérieur donc
impossible à bloquer par un projet de vie de moindre importance.
Quelqu’un a dit que la vie ne méritait pas d’être vécue si à cinquante ans, on
n’avait pas une Rolex au poignet. Ce serait un bon début…
En effet, d‘ un côté, on comptabilise ceux qui sont capables de souffrir, ils sont
reconnus comme individus parce que leur intérêt, est justement de ne pas souffrir.
De l’autre, on justifie l’eugénisme au prétexte qu’un individu qui ne souffre pas…
n’en est pas un ! Le but final étant que personne ne souffre, c’est absurde car
dans l’histoire, il y en a au moins un qui ne « souffre » pas dès le départ et tous
les antispécistes devraient s’en réjouir ! Malgré tout, Peter Singer prétend que
l’existence de l’un pouvant gêner l’intérêt à vivre de l’autre considéré comme «
capable de souffrir », l’eugénisme est donc justifié si c’est réclamé par le/la
deuxième. Oui mais comme l’intérêt à vivre se définit par l’intérêt à ne pas
souffrir encore une fois… cette deuxième personne capable de souffrir en théorie
mais qui le refuse obstinément, sommes-nous sûrs qu’elle est vraiment ce qu’elle
prétend être : un individu capable de souffrir ?
La seconde surprise, bien plus étonnante, est que la structure des protéines des
éponges suggère de probables interactions entre elles, très similaires à celles qui
se produisent dans les protéines intervenant au niveau des synapses humaines et
même celles des souris.
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/genetique-origine-cerveau-
eponges-mer-12023/