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Méthodologie de design
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(Troisième année-S5)
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Nizar EL HACHEMI
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MÉTHODOLOGIE DE DESIGN
N. EL HACHEMI UM5-EMI
Table des matières
2 Analyse du problème 16
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2 Le cahier des charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3 Déploiement de la fonction qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4 Procédure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.6 Référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
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3 Méthodologie de design
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Chapitre 1
Introduction à la méthodologie de
développement
1.1 Introduction
Dans un contexte de mondialisation des marchés, la compétitivité et même la
survie d’une entreprise dépendent de sa capacité de faire mieux, à moindre coût
et de plus en plus rapidement. En plus de ces pressions, viennent s’ajouter, entre
autres, l’intérêt accru de la société concernant les questions environnementales ainsi
qu’une complexité croissante des produits mis sur le marché.
L’accroissement de la qualité et de la rapidité avec laquelle un produit est mis sur le
marché a été rendue possible grâce à de nouvelles méthodologies ou façons de faire
et à de nouveaux outils dont l’ordinateur.
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pas toute l’information nécessaire pour faire les bons choix. La solution proposée ne
plaı̂t pas à l’équipe de marketing qui doit alors mieux préciser les besoins et l’étape de
conception recommence. Á leur tour, les concepteurs soumettent des plans d’objets
qui ne sont pas réalisables avec la technologie actuelle ou qui sont beaucoup trop
dispendieux à fabriquer.
Une partie de la conception du produit doit être reprise. Entre-temps, la conception
de l’outillage a commencé et doit être reprise à son tour. On voit aisément comment
une telle série d’erreurs, nées d’un manque d’information et de communication, peut
contribuer à étirer le temps entre le début et la fin du projet. La conception, qui se
veut séquentielle, ressemble plutôt à une spirale.
Dès 1982, une agence gouvernementale américaine, la Defense Advanced Re-
search Projects Agency (DARPA), lance une étude sur la façon d’augmenter la
concomitance dans le processus de développement de produit. L’expression ’Con-
current engineering’, souvent traduite par ingénierie simultanée, apparaı̂t en 1986
dans un rapport de l’Institute for Defense Analysis (Carter et Baker 1992). La solu-
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10 Méthodologie de design
tion proposée est simple en principe : il s’agit de créer des équipes multidisciplinaires
qui travaillent de façon concourante ou simultanée sur différents aspects du produit.
Le processus est illustré dans la Figure 1.4. Ainsi, des membres du marketing, des
ingénieurs concepteurs et de fabrication, du personnel provenant du département
des ventes, des finances, des fournisseurs sont invités à participer à la définition des
besoins ; la conception du produit est réalisée conjointement avec celle des procédés
en étroite collaboration avec le marketing et le service des achats et des finances. Il
en est ainsi pour toutes les phases de développement. La composition typique d’une
équipe de développement est illustrées à la Figure 1.5.
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’Design for manufacture’, ’Design for assembly’) font maintenant partie prenante de
l’ingénierie simultanée. Il s’agit d’un ensemble de règles permettant de tenir compte
des différents aspects du cycle de vie d’un produit, dont sa capacité à être fabriqué,
assemblé, recyclé, etc. au moment de la définition du produit.
Certaines compagnies ayant adopté l’ingénierie simultanée ont observé une réduction
du temps nécessaire à la mise en marché du produit allant jusqu’à 50% (Floyd et
al., 1993). Devant des résultats aussi concluants, il n’est pas étonnant que de plus en
plus de compagnies aient également adopté cette méthodologie au cours des dernières
années.
Figure 1.6 – Tâches accomplies par certains membres d’une équipe d’ingénierie
simultanée
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Les croquis et dessins techniques produits à la main ont longtemps été la seule
façon de représenter la forme et les dimensions d’un produit. Ces dessins en consti-
tuaient le modèle. Une modification de la définition du produit impliquait de devoir
recommencer une partie ou même la totalité des dessins.
En accélérant la réalisation des tâches fastidieuses, répétitives, délicates ou longues
à effectuer, l’ordinateur a grandement contribué à augmenter la productivité de
l’ingénieur. Depuis le début des années 80, nous avons assisté à la naissance de
logiciels de dessin assisté par ordinateur (DAO ’computer assisted drawing’), qui
ont progressé vers les progiciels (ensemble de logiciels) ou systèmes de conception
assisté par ordinateur (CAO ’computer assisted design-CAD’). Le produit est main-
tenant représenté à l’aide d’un modèle mathématique et emmagasiné sous forme
électronique.
Outre la présence de fonctions qui permettront de générer, de visualiser, de
manipuler, et de modifier ce modèle, les systèmes CAO possèdent des modules per-
mettant :
— D’analyser l’assemblage des pièces composant le produit.
— D’analyser le mouvement (ou cinématique) d’un mécanisme.
— D’étudier l’effet de charges (forces, couples, écart thermique, etc.) dans une
pièce ou un assemblage de pièces en générant un maillage pour analyse par
éléments finis et en procédant à cette analyse.
On voit de nos jours les systèmes CAO évoluer vers des systèmes intégrant toutes
les activités de définition de produit et du procédé de fabrication correspondant
et même de la production. Ce type de système a reçu en anglais l’appellation de
Computer Integrated Manufacturing (CIM) dont les composantes sont illustrées à
la Figure 1.7. Outre la composante CAO, on y trouve des fonctions de :
— Fabrication assistée par ordinateur (FAO ; ’Computer-Assisted Manufactu-
ring’, CAM) à l’aide de laquelle sont générées les instructions pour les procédés
de fabrication contrôlés numériquement.
— Production de gammes de fabrication (Computer-Assisted Process Planning,
CAPP)
— Gestion de la production (Computer-Assisted Production Management, CAPM).
L’ordinateur est également utilisé de nombreuses autres façons. On peut pen-
ser à la production de rapports et de présentations électroniques, à l’acquisition de
données lors de tests expérimentaux et de l’analyse de ces données, à la gestion du
projet, etc. Dans un contexte où les membres d’une équipe multidisciplinaire, par-
fois distribués géographiquement, doivent échanger et partager de l’information, les
technologies de l’information et de communication (TIC) s’avèrent indispensables.
On pense alors au transfert et au partage de fichiers à travers un réseau, à des ba-
billards électroniques, à tout moyen susceptible de faciliter le travail collaboratif à
distance.
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La formalisation permet :
— Déviter les oublis.
— De considérer le plus grand nombre de facteurs possibles pouvant influencer
le développement du produit.
— D’élargir les horizons de recherche de solution (et de ne pas s’en tenir à la
première idée à surgir).
Le fait d’extérioriser nos idées, c’est à dire de les coucher sur papier sous forme
de croquis, de tableaux, de diagrammes, de texte, etc. :
— Est utile en soi lorsque le problème est complexe afin de remettre ses idées
en place.
— Est essentiel dans un contexte de travail d’équipe.
— Libère l’esprit pour les tâches où l’intuition et la créativité sont importantes.
La présence de documentation :
— Accélère la rédaction de rapports.
— Permet de garder une trace des décisions prises tout au long du processus.
— Facilite l’introduction de nouveaux membres dans l’équipe de développement.
1.7 Conclusion
L’utilisation de l’ordinateur et l’adoption de nouvelles méthodologies de développement
contribuent à améliorer la qualité des produits, à en diminuer le coût et à accélèrer
leur mise en marché.
Dans ce cours, nous serons appelés à mettre en pratique une méthodologie de
développement du produit s’inspirant de l’ingénierie simultanée. Après avoir procédé
à une phase d’analyse du problème de conception, nous mettrons l’emphase sur la
définition du produit. Á cette fin, nous exploiterons les capacités de modélisationd’un
logiciel de CAO. Nous devons cependant constamment avoir à l’esprit que les phases
ultérieures de la vie d’un produit (fabrication, entretien, recyclage, etc.) ont une
influence sur sa définition : cette préoccupation est au coeur même de l’ingénierie
simultanée. Il faut noter que la mise en pratique de l’ingénierie simultanée exige le
développement d’habiletés de travail d’équipe multidisciplinaire, de communication
et de saine gestion de projet, autant d’aspects qui seront abordés dans ce cours, en
plus de l’application du processus de conception lui-même.
1.8 Références
Carter, D. E. and Barker, B.S. (1992). Concurrent Engineering : The product
development environment for the 1990s. Reading, Massachusetts : Addison-Wesley
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Publishing Company.
Floyd, T.D., Levy, S. and Wolfman, A.B. (1993). Winning the product develop-
ment battle, IEEE Engineers Guide to Business series, B. Coburn, ed. New York :
The Institute of Electrical and Electronics Engineers Inc.
Hoover, W. and Jones, J.B. (1991). Improving engineering design - designing for
competitive advantage. Washington, DC : National Academy Press.
Pahl, G. and Beitz, W. (1994). Engineering Design. London : The Design Coun-
cil/Springer.
Ulrich, K.T. and Eppinger, S.D. (1995). Product design and development. New
York : McGraw-Hill Inc.
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Chapitre 2
Analyse du problème
2.1 Introduction
La phase d’analyse du problème constitue la première étape du processus d’ingénierie
d’un produit. Si nous considÉrons ce processus, et plus particulièrement les étapes
correspondant à la conception, comme un processus de solution de problème, l’étape
d’analyse correspond à bien poser le problème. En effet, les besoins exprimés par
les clients sont souvent très vagues et peu opérationnels. Á ces besoins s’ajoutent
des contraintes ou restrictions qui imposent des limites aux solutions possibles. Par
exemple, lors de la conception d’un tournevis, le client peut imposer à l’équipe de
développement qu’il soit muni d’un moteur électrique dont l’énergie provient de
batteries rechargeables. Les organismes de normalisation et diverses associations
professionnelles imposent des normes destinées à protéger le public. Les membres
de l’équipe de développement devront préciser ces besoins et contraintes, leur as-
signer une priorité, identifier les compromis, les quantifier, élaborer des barèmes
d’évaluation afin de vérifier s’ils ont été rencontrés.
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Figure 2.1 – Exemple de cahier des charges (adapté de Ulrich et Eppinger (1995))
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familiale. Le libellé entre 8.0 et 8.5 secondes pour passer de 0 à 100 km/heure
spécifie adéquatement ce besoin en termes techniques. Il faut noter que ’comment’
ne veut pas dire comment répondre à un attribut, ce qui est équivalent à résoudre
le problème et offrir une solution. Á ce niveau, ’comment’ doit être interprété par
comment pourra-t-on évaluer si les solutions développés ultérieurement satisfont les
attributs.
La pièce 5 sert à établir les relations entre les attributs clients et les spécifications
techniques. Á chaque besoin doit correspondre au moins une spécification et vice
versa. Dans la pièce 6, nous calculerons le poids de chaque spécification technique. Le
toit, ou pièce 7, permet détablir comment une spécification technique en affecte une
autre, elle sert à définir les corrélations, positives ou négatives, entre spécifications.
Cette pièce permet, entre autres, de détecter les sources compromis qui prennent la
forme de corrélations négatives.
Á ce modèle de base, viennent souvent se greffer des options, par exemple une
pièce servant à comparer des produits concurrents ’benchmarking’, le coût anticipé
pour atteindre les objectifs, l’importance relative que l’équipe de développement
accorde à chaque spécifications technique etc.
Mentionnons également que le déploiement de la fonction qualité ne se limite pas
à la réalisation d’une seule maison de qualité. King (1989) suggère le développement
de quatre maison afin d’atteindre une planification détaillée de la production à partir
des attributs clients. Nous remarquons que les comment deviennent les quoi de la
maison suivante, permettant ainsi de conserver la voix du client tout au long du
développement.
2.4 Procédure
Dans cette section, nous définissions une procédure en 6 étapes à l’aide de la-
quelle vous cernerez le problème de conception aux mieux de votre connaissance.
Les informations que vous générez en cours d’exécution seront consignées dans le
cahier des charges.
Étape a) Définir les attributs clients
— a.1) Déterminer qui sont les clients (internes et externes).
— a.2) Faire une liste des attributs (besoins, attentes et contraintes)
pour chaque groupe de client en analysant le résultat d’entrevues
individuelles et de groupe, d’observation sur le terrain, de ques-
tionnaires ou toute autre technique susceptible de révéler de l’in-
formation.
— a.3) Reformuler les attributs en respectant les règles suivantes :
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etc.).
Si le niveau de détail d’un attribut semble trop vague, le subdiviser
en objects plus précis. La Figure 2.3 illustre le concept.
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Afin de vérifier jusqu’à quel point les solutions qui seront éventuellement
produites répondront aux besoins des clients, vous devez définir des
objectifs sous la forme de spécifications techniques. Généralement, les
spécifications techniques sont quantifiables, mais il arrive occasionnelle-
ment que certaines spécifications techniques soient exprimées de manière
qualitative. Une spécification quantitative est une caractéristique qu’on
cherche soit à maximiser ou à minimiser pour atteindre une cible (valeur
numérique et unités) jugée satisfaisante pour les clients. Voici quelques
exemples de spécifications techniques correctement définies :
— Temps, 8 secondes.
— Vitesse, 275 km/h.
— Masse, 35 kg.
Une spécification qualitative est également une caractéristique du pro-
duit développé, mais qui ne peut tout simplement pas être quantifiée
lors de l’étape de l’analyse du problème. De telles spécifications ne sont
généralement pas décrites par une cible car l’évaluation de la spécificationest
arbitraire. Cependant, il est possible de préciser si on cherche à maxi-
miser ou à minimiser la spécification. Par exemple, on peut chercher à
développer un outil pour couper des branches d’arbre qui soit ’sécuritaire’,
mais comment évaluer la sécurité d’un produit qui n’est même pas en-
core développé ? Dans un tel cas, la spécification technique ’risque de
blessure’ à minimiser pourrait être employée. Il devient alors possible de
comparer différents concepts de manière qualitative ou comparative sur
des aspects importants, mais inquantifiables. Par exemple, il est évident
que les risques de blessure sont plus élevés en utilisant une scie mécanique
plutôt qu’une scie manuelle.
Étape d) Meubler la maison de la qualité
— d.1) Consigner les attributs dans la pièce 1.
— d.2) Transcrire l’importance accordée à chaque attribut dans la
pièce 2.
— d.3) Reporter les caractéristiques techniques dans la pièce 3 et les
cibles dans la pièce 4 pour les spécifications quantifiables. Devant
chaque caractéristique technique, nous indiquons si la spécification
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2.5 Conclusion
La phase d’analyse du problème résulte en la rédaction d’un cahier
des charges, document où sont consignés toutes les données nécessaires
à l’élaboration d’une solution adéquate aux besoins et attentes exprimés
par les clients, externes et internes, et aux contraintes imposées par les
organismes de normalisation. Malheureusement, le cahier des charges est
souvent trop vague et les données sujettes à interprétation, résultant en
un produit qui ne satisfait pas le client.
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Nous avons présenté une procédure en six étape qui a pour but de cer-
ner aussi complètement que possible le problème. Elle permet également
de préparer le terrain en vue de la sélection de la solution jugée la
meilleure.
2.6 Référence
Cohen, L. (1995). Quality function deployment. How to make QFD
work for you. Reading, Massachusetts : Addison-Welsey Publishing Co,
Engineering process improvement series.
Floyd, T.D., Levy, S. and Wolfman, A.B. (1993). Winning the product
development battle, IEEE Engineers Guide to Business series, B. Coburn,
ed. New York : The Institute of Electrical and Electronics Engineers Inc.
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27 Méthodologie de design
Ulrich, K.T. and Eppinger, S.D. (1995). Product design and develop-
ment. New York : McGraw-Hill Inc.
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Chapitre 3
3.1 Introduction
Tout au long de sa carrière, l’ingénieur doit trouver des solutions inno-
vatrices à des nouveaux problèmes de type ouvert et souvent vaguement
définis. De plus, une des caractéristiques importantes de la profession
d’ingénieur est l’innovation technologique et la recherche constante des
idées nouvelles pour développer de nouveaux produits ou améliorer les
produits existants.
La recherche de solutions devient donc l’étape la plus intéressante
dans la méthodologie du design présentée plus tôt. Il faut noter que ce
chapitre a pour objectifs de :
— Faire un rappel au processus de résolution de problème.
— Présenter les particularités du modèle créatif.
— Faire l’inventaire des approches fondamentales utilisées pour la pro-
duction d’idées.
— Présenter en détail le brainstorming comme outil principal de créativité.
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32 Méthodologie de design
— L’analogie symbolique
— La stimulation pour l’image
— La négation systématique
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33 Méthodologie de design
3.8 Le brainstorming
Cette technique de créativité a été développée par l’américain Alex
Osborn dans les années 1940. L’application des règles présentées avant
permet aux membres de l’équipe d’établir un climat de groupe favorisant
l’expression du potentiel créateur de chacun d’entre eux. Cette méthode
facilite la production de plus d’idées autour d’un sujet défini et ce, dans
un laps de temps relativement court.
Rappelons que le brainstorming est une technique utilisée dans une
des phases de la méthodologie de design. Il ne permet pas à lui seul la
résolution de problèmes. Une fois la séance de brainstorming terminée, les
membres de l’équipe se trouvent devant une quantité d’idées écrites qu’ils
doivent classer, rafiner, combiner ou modifier pour trouver des solutions
pratiques et applicables à leur projet.
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3.10 Conclusion
Il est souvent dit que créer, est souvent 10% d’inspiration et 90% de
transpiration ! On ne dit pas donc être seulement très créatif. Il faut
créer un environnement propice pour que tous les membres de l’équipe
participent pleinement à cet exercice. C’est un départ d’avoir le don de
proposer de multiples solutions pour résoudre un problème bien identifié.
Mais on ne doit pas s’arrêter là. Par la suite un travail d’analyse, de
classement et de tri doit s’effectuer pour finalement se trouver avec deux
ou trois solutions pratiques et réalisables. L’étape suivante sera de choisir
la meilleure solution à votre problème.
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35 Méthodologie de design
3.11 Références
Ritter, D. and Brassard, M., ’The Creative Tools Memory Jogger’,
GOAL/QPC, 1998.
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Chapitre 4
4.1 Introduction
Nous sommes maintenant rendus à la troisième phase du processus de
développement de produit, celle qui porte sur le choix d’un concept. En
effet, nous avons déjà procédé aux phases d’analyse du problème et de
recherche de solutions. La phase de raffinement de solution est la plus
onéreuse en termes de ressources humaines et matérielles. Il serait beau-
coup trop coûteux de déterminer la meilleure solution en fabriquant des
prototypes physiques puis les tester. C’est pourquoi nous devons prendre
cette décision importante dès maintenant. Comment procéderons-nous
pour faire ce choix ? Nous pourrions :
— Choisir la première solution produite ;
— Nous fier à notre intuition et sélectionner la solution qui nous
semble la meilleure ;
— Nous rallier à la décision d’un membre influent ;
— Confier la décision à un groupe externe ;
— Dresser une liste des avantages et des inconvénients de chaque so-
lution et choisir par consensus ;
— Évaluer chaque concept à l’aide de critères pondérés et prédéfinis.
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38 Méthodologie de design
respectivement 3 et 5.
Supposons également que plusieurs concepts de porte aient été élaborés
et que l’équipe de développement s’apprête à déterminer laquelle est la
meilleure. Tel que le montre la Figure 4.3, une des cases de la première
colonne de la matrice de décision contiendrait alors l’énoncé ’Force pour
fermer’.
Le facteur d’importance (en valeur absolue) calculé dans la maison
de la qualité pour la caractéristique technique constitue le facteur de
pondération du critère de décision, également appelé poids. Ainsi l’im-
portance accordée à la spécification technique ’Force pour fermer’ qui
prend la valeur ’25’ dans la Figure 4.2, a été reportée dans la colonne
intitulée ’Pondération’ de la Figure 4.3.
La capacité d’une solution à rencontrer un critère, c’est-à-dire son
résultat, est établi grâce au barème élaboré.
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41 Méthodologie de design
4.6 Conclusion
Le choix d’un concept parmi toutes les solutions ne devrait pas être
laissé au hasard ni être fondé exclusivement sur notre intuition. Nous
avons développé une procédure en deux étapes, dont les pierres d’assise
sont des matrices de décision faisant usage de critères de sélection ob-
jectifs. La première étape consiste à filtrer les solutions afin de réduire
leur nombre. La deuxième étape consiste à sélectionner une solution fi-
nale. Les étapes diffèrent par le niveau de détail et le type de matrice de
décision.
Les critères de sélection correspondent aux attributs clients traduits
en termes quantifiables à l’aide de la spécification technique la plus perti-
nente. Nous faisons usage de l’importance accordée à chaque attribut
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42 Méthodologie de design
4.7 Références
Cohen, L. (1995). Quality function deployment. How to make QFD
work for you. Reading, Massachusetts : Addison-Welsey Publishing Co,
Engineeing process improvement series.
Ulrich, K.T. and Eppinger, S.D. (1995). Product design and develop-
ment. New York : McGraw-Hill Inc.
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