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La forêt de Bainem totalise 685,44ha, elle est formée par 2 sites, celui de la forêt domaniale
de Bainem et celui de la forêt du 19 juin, c'est le plus important espace naturel boisé de la
wilaya d'Alger. La forêt de Bainem se localise au nord ouest de la wilaya d'Alger, au niveau du
Massif de Bouzareha, qui domine le littoral algérois ouest.
Du point de vue administratif, la forêt de Baïnem dépend de la conservation des for êts
d'Alger, district d'Alger, qui regroupe les cantons suivants:
L'altitude moyenne varie entre 60m et 285m, la topographie est accidentée, notamment au niveau
du versant nord qui domine la bande littorale algéroise, la partie centrale présente un relief moins
accidenté.
Le site est intégré dans un important programme, le PACMA, qui entre dans le cadre d'une
convention signée en 2001 entre l'Algérie et le PNUE.
Ce programme constitue une mise en œuvre du Plan d'Action pour la Méditerranée (PAM) qui
porte sur la protection de la mer Méditerranée contre la pollution. Le PAM est un organe
d'exécution de la Convention de Barcelone.
Il vise, entre autres objectifs, la gestion intégrée des ressources naturelles, la conservation de la
nature, du paysage et des sites de la zone cô1ière de la méditerranée.
Un programme d'étude a été engagé par la wilaya d'Alger pour maîtriser et organiser la gestion de
l'espace de la wilaya qui compte tenu du développement rapide de l'urbanisation est l'objet de
risques majeurs, notamment celui lié aux inondations. De même qu'il est relevé la nécessité de
disposer pour les grandes métropoles urbaines de sites boisés et d'espaces verts pour les besoins
de détente et de loisirs de la population.
Un programme d'étude a été engagé par la wilaya d'Alger pour maîtriser et organiser la
gestion de l'espace de la wilaya qui compte tenu du développement rapide de l'urbanisation
est l'objet de risques majeurs, notamment celui lié aux inondations. De même qu'il est relevé
la nécessité de disposer pour les grandes métropoles urbaines de sites boisés et d'espaces
verts pour les besoins de détente et de loisirs de la population.
La forêt est gérée par la DGF conformément à ses missions et prérogatives de préservation et de
valorisation du patrimoine forestier. La gestion de la forêt est également orientée vers
l'amélioration du cadre de vie des citoyens et vers l'expérimentation et la recherche.
Plusieurs aménagements ont déjà été réalisés dans le cadre du programme sectoriel et ont concernés
les travaux forestiers et l'infrastructure ainsi que l'aménagement des zones de loisirs et de détente.
1. Historique
L'origine de la forêt de Bainem remonte à 1851, la forêt qui appartenait à particuliers a fait l'objet
d'une loi pour la création d'une réserve forestière destinée à satisfaire les besoins de la population
algéroise en bois de chauffage.
La forêt est soumise à partie de 1852 au régime forestier, et plusieurs parcelles sont
progressivement incorporées au domaine forestier:
En 1922, un premier arboretum a été crée sur une superficie de 50ha, pour des essais sur l'introduction
de différentes espèces d'Eucalyptus.
La forêt a connu une succession d'incendie entre 1868 et 1956, et plus de 41 sinistres ont été recensés,
en1956 toute la forêt a été ravagée par le feu.
Un programme de réhabilitation est mis en place dés1958, avec l'implantation d'un réseau de
banquettes de ORS, le lancement des plantations a débuté en1960.
Le versant sud de la forêt a fait l'objet d'un pré aménagement rectiligne, 32 compartiments de 7 à
20ha, ont été délimités et matérialisés par bornage, des pistes de dessertes ont été également réalisées.
En 1997, compte tenu de la situation sécuritaire qui prévalait, des coupes et des déf richements ont été
réalisés dans toute la forêt, les activités récréatives ont été totalement abandonnées et les travaux
d'entretien se sont arrêtés.
Les opérations de défrichement ont été réalisées, en partie au bulldozer, ce qui a entraîné la
destruction par endroit du réseau de banquettes.
Ce n'est qu'à partir de 1998, avec l'arrêt des coupes sécuritaires que des actions de réhabilitation
ont été entamées pour reconstituer le patrimoine forestier et relancer les activités récréatives. En
1998 une première opération a concerné les cépées d'Eucalyptus pour la sélection de brins.
Il faut signaler que la reconstitution du patrimoine forestier a été quelques peu freinée par un
important incendie qui s'est déclaré en 2001 et qui a ravagé prés de 130ha.
Les principaux oueds sont l'oued Baïnem d'une longueur de 1.15km et Oued Afroun d'une
longueur de 1.97km.
Les autres cours d'eau sont oued Djerdah, oued Melah et oued Dartguiss et oued Beni
Messous: d'une longueur de 2.86km
Pédologie
Les sols de la forêt de Baïnem reposent sur des roches mères calcaires d'autres sont non calcaires.
Selon des études récentes (A't-Ben Amar et Ahriz(1993), le substrat de la forêt de Baïnem est
constitué de huit unités pédologiques appartenant à quatre classes de sols:
Sols rouges fersialitiques, lessivés avec charge caillouteuse sur micaschistes et gneiss
Localisés en bas de pente, ils ont une profondeur supérieure à 190cm, bien que soumis à l'érosion. Ils
présentent une charge caillouteuse supérieure à 50%, une texture de plus en plus fine en profondeur.
Le pH est acide à neutre et présentent une mauvaise activité biologique. Ils occupent une superficie de
15·8ha.
Sols complexes
Cette classe regroupe par ordre d'importance, les unités 4 et 6,7 et 2 et quelques affleurements
rocheux. Ils occupent 19ha.
Caractéristiques bioclimatiques
Le développement de la végétation est intimement lié aux conditions bioclimatiques locales.
Les deux facteurs qui ont le plus d'influences ont les précipitations et la température,
néanmoins d'autres facteurs climatiques secondaires, tels que la gelée, peuvent constituer un
facteur limitant pour l'installation de certaines espèces sensibles.
Les precipitations
Au niveau de la forêt de Baïnem, la période des précipitations se concentre de septembre à la
fin du printemps.
Le climat de la forêt de Baïnem à l'instar de celui d'Alger est caractérisé par une période sèche et
chaude s'étendant du mois de juin à septembre et une période humide et relativement froide. Les
précipitations sont de l'ordre de 800mm/an et se concentrent entre le mois de Novembre et
Janvier.
La neige
Comme c'est le cas pour tout le littoral algérien de basse altitude, la neige est rare au niveau
de la forêt de Baïnem.
Les gelées
Les gelées ont lieu durant les mois de janvier, février, mars et décembre, mais c'est au printemps
qu'elles occasionnent le plus de dégât.
Le vent.
Les vents soufflent de l'ouest de janvier à octobre et du sud ouest durant les mois de novembre et
décembre.
Les conditions du milieu et la végétation naturelle ont connue des évolutions successives, qui ont
transformé l'espace forestier dans sa composition et sa consistance
La forêt
La végétation originelle de la forêt de Baïnem a été complètement modifiée suite aux différents
incendies, coupes et reboisements effectués le plus souvent avec des essences exotiques.
Des vestiges d'une ancienne forêt de chêne liège subsistent encore dans certains endroits du
versant nord de la forêt, sur les parcelles les plus escarpées, cela permet de supposer que la
végétation initiale de la forêt correspond à l'oléo-lenticetum.
La forêt a connu un bouleversement total depuis sa création en 1922, avec l'introduction de différentes
essences d'eucalyptus sur 50 ha et les incendies de 1868 et 1956 où toute la forêt a été ravagée par le
f eu.
En1958 un réseau de banquettes de ORS a été installé, les plantations ont été lancées à partir de 1960.
Après l'indépendance un arborétum de 8 1 parcelles a été mis en place et de nouvelles essences ont été
plantées.
La forêt de Bainem est constituée par une mosaïque d’essences introduites à titre expérimental et
qui ont proliférés de manière plus ou moins importantes. Les peuplements ont été installés en
mélange où plusieurs espèces cohabitent.
La forêt du 19 juin a été reboisée bien plus tard avec exclusivement du pin d’Alep.
Actuellement ce sont les résineux (Pin d'Alep, Pin Maritime, Pin de Canaries, Cyprès) et
diverses espèces d'Eucalyptus qui constituent les principales essences de la forêt, le chêne liège
subsiste à l’état de relique sur 0.5ha
Le parcellaire:
Le parcellaire de la forêt de Bainem et de la forêt du 19 juin a été conçu suivant 2 approches
différentes:
L'aménagement rectiligne: Cette méthode a été initiée et mise en œuvre par Said Grim
(Forestier algérien):le principe consistait initialement à dégager des parcelles homogènes de
même taille (1 à 2ha )qui pouvait être délimitées par des pistes ou à défaut par des layons, La
topographie et l'occupation du sol n'étaient pas prises en compte.
L'avantage de cette méthode est de disposer de parcelles maitrisables, où l'intervention est
facilitée par la taille des parcelles et le réseau de dessertes .
Cette méthode a cependant un désavantage elle ne peut être généralisée. Elle est couteuse car il faut
systématiquement ouvrir des pistes, ce qui peut bouleverser complètement le paysage forestier par des
travaux trop lourds.
Appliquée à la forêt de Bainem, (série sud) cette méthode s'appuie sur le réseau de pistes et de
banquettes, elle a permis de dégager 32 compartiments appelés "C'» numérotés de 1 à
32.
La superficie des compartiments est relativement homogène , elle varie de 4 à 14 ha, les
compartiments ont été découpés en sous parcelles sur la base de l'occupation du sol.
Le parcellaire topographique: cette méthode est basée sur les repères topographiques, appliquée
à la Série nord de la forêt domaniale de Bainem, et à la forêt du 19 ju in. Elle a permis de dégager
respectivement 7 et 4 parcelles.
Pour la série2. Les parcelles sont identifiées par des lettres latines de A à G Pour la série3, les
parcelles sont identifiées par les lettres et H1JK
La taille des parcelles est grande elle varie de 18 à 70ha. Pour la série2, c'est le réseau de
TPF, qui sert de limites aux parcelles.
Les Eucalyptus: C'est la principale essence forestière, son implantation est ancienne, l'eucalyptus
s'est maintenu, son état général est bon malgré les problèmes qu'a connu la forêt pendant les
années1990. Prés cinq variétés différentes ont été implantées:
Les peuplements en mélanges: il s'agit le plus souvent de 2 à 3 essences qui se partagent la
même sous parcelle, le plus souvent on distingue le chêne liège et différent es type de pins
(Alep, Maritime, Pignon), avec le cyprès. Les peuplements en mélange sont sur tout issus de
reboisements de repeuplements sur des parcelles où existaient déjà des peuplements touchés
par les feux de forets. Les peuplements en mélange sont généralement denses à
moyennement dense, et sont pratiquement au stade semi ou fourré.
Les peuplements de pin d'Alep: généralement issus des anciens reboisements, les peuplements
de pins d'Alep ne sont pas très importants. La densité des peuplements est dense à moyennement
dense, tous les stades d'évolution ont été relevés
Les peuplements de chêne liège: il n'existe plus qu'un seul peuplement homogène, bien que
le chêne liège soit le peuplement initial de la forêt. Le peuplement de chêne liège est au stade
de jeune futaie
Les reboisements: ils sont importants et ont été généralement réalisés avec des espèces de pins
(pin maritime, et pins pignon). Le pin d'Alep a été systématiquement évité, les reboisements ont
également concerné des associations d'espèces, notamment le cyprès. La densité est moyenne à
claire, le stade d'évolution est par endroit appréciable. Il faut relever qu'un seul reboisement à
concerné le chêne liège sur 29ha. Les reboisements tendent à favoriser la dominance des résineux
dans la forêt.
/La famille des motacilidae, avec trois espèces: le pipit des arbres, la bergeronnette des
ruisseaux et la bergeronnette grise
/La famille des apodidae avec deux espèces le martinet noir et le martinet pâle
/La famille des sturdidae, avec une seule espèce : l’étourneau sansonnet.
/La famille des pycnotidae, avec le bulbul des jardins.
La faune et l'avifaune de la forêt de Bainem, doit faire l'objet d'un inventaire
systématique compte tenu de son importance et sa diversité.
La forêt de Bainem est une forêt pratiquement insérée dans l'agglomération algéroise. C'est une
forêt cc intramuros, c'est-à-dire qu'à terme avec le développement de l'urbanisation le site sera
totalement encerclé par des constructions.
Sur le plan des groupements humains, il n'ya pas à l'intérieur de la forêt d'habitations, et donc
pas de population résidente. L'espace est bien protégé et le rapport entre la population
riveraine et la f orêt va être complètement transformé avec l'urbanisation rapide qui tend à
grignoter progressivement l'espace interstitielle entre le domaine urbain et forestier
De fait le domaine agricole ou rural qui entourait la forêt est en train de se réduire, ce qui va
changer l'activité des résidents et transformer leur rapport à l a forêt.
Cela signifie que les principales contraintes à gérer vont surtout concerner l'activité de loisirs et
détente ainsi que différentes pollutions liées à l'activité urbaine.
Les programmes de l'Etat: l'extension du bâti est prévue dans les différents projets lancés par la
wilaya et par les APC, pour couvrir les besoins de la population en matière de logements et
d'équipements. Ce programme concernera à terme les terrains ruraux et agricoles qui restent
disponibles dans les communes situées au tour du site. Le PDAU de la wilaya d'Alger prévoit
pour le long terme une extension sur les terres non encore urbanisées de la commune d'Ain Bénian
et de Hammamet
L'extension de l'habitat privé: il se poursuit surtout dans les zones marginales en pente ou
sur les berges d'oued. Ce type de construction est très dynamique, il grignote constamment
de petits espaces à proximité immédiate de la forêt
Annexes