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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de

la Recherche scientifique UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI

Faculté d’Histoire et Géographie


Département Géo - Physique

RAPPORT D’ETUDE DES


STRATEGIES PAYSANNES DE
LUTTE CONTRE LA
DEGRADATION DES SOLS : CAS
DE LA COMMUNE RURALE DE
BAGUINEDA-Camp

PREPARER PAR :

NOM : Cissé NOM : Diarra


PRNOMS : Abdramane PRENOMS : ALI
N°ML20191274461ML N°ML20191268320ML
SOMAIRE :
I- Introduction
1- Problématique
1-1- L’objectif de l’étude
1-2- Les hypothèses de l’étude
II-1-La géomorphologie des terroirs
2- Les sols
3- La végétation
III - Les systèmes de productions :
1- L’agriculture
a) Equipement
b) Intrants
2- L’activité pastorale
IV- L’évolution du milieu et la protection paysanne de la dégradation des terres
1- La perception paysanne des changements du l’environnement
2- La dégradation des terres
3- Les types de dégradations dans la commune rurale de baguinéda
3-1- Erosion hydrique
3-2- Le phénomène d’érosion éolienne et les dommages qu’il cause
3-3- Les autres types de dégradation qu’on trouve à baguinéda
4- Les stratégies de lutte contre la dégradation à baguinéda
1- Méthode
2- Les avantages de la technique des cordons de pierre associés au paillage
V- Conclusion

Historique
La commune de Baguinéda-Camp a été créé par la scission de l'ancien arrondissement de
Baguinéda en quatre Communes : Baguinéda-Camp, Mountoungoula, N’Gouraba et Tiélé en
1996.
Présentation

Baguinéda sur le plan Administration


Région Koulikoro
Cercle Kati
Maire Mme Sacko Fatoumata Binta Santara latitude = 12.616667

Démographie
Population 58 661 hab. (2009)
Densité 59 habitant /km2
Population précédent recensement 28 371 hab.
Coordonnées 12° 36′ 47″ nord, 7° 46′ 23″ ouest
Superficie 98 704 ha = 987,04 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Mali


Voir sur la carte administrative du Mali City locator 14.svgBaguinéda-Camp
Voir sur la carte topographique du Mali
Baguinéda est une ville et une commune ( Baguinéda-Camp) du Mali, sous-préfecture du
Cercle de Kati dans la région de Koulikoro. Située à 30 km de Bamako sur le fleuve Niger, cette
commune rurale regroupe 32 villages
Géographie
Le relief
La commune connaît un relief accidenté avec une chaine de collines, prolongement du Mont
mandingue. Elle est située le long du fleuve Niger. On note l'existence de deux grandes mares:
le Kodjou et le Zankeblekak[3].
Le climat
Climat est de type soudano-sahélien. L'hivernage a lieu de juin à octobre. La pluviométrie
annuelle varie entre 900 à 1 000 mm/an
La végétation
Les sols sont majoritairement sablo-argileux. La végétation, une savane arborée, comprend
notamment le karité, le tamarin, le baobab, le cailcédrat et le balanzan. Une forêt classée
appelée la Faya couvre une superficie de 80 000 hectares qui abrite une faune sauvage
diversifiée : antilopes, hyènes, phacochères, lièvres et singes. Huit bois sacrés sont répartis sur
différents villages de la commune (Tanima, Kobalakoro, Kasséla, Dicko, Kokoun, Mofa, Farakan
et Mounzoun).
La population
La population, avoisinant les 27 000 habitants en 2001, est constituée essentiellement de
Bambaras, Peuls, Bobos, Sénoufos et Minianka, ainsi que de quelques Bozos originaire de la
région de Mopti.
L’économie

L’agriculture est l’activité économique dominante. Un périmètre irrigué, géré par l'Office du
périmètre irrigué de Baguinéda (OPIB) permet la culture du riz. En 2009/2010, 12 109 tonnes
de riz ont été produits, soit un rendement de 5 tonnes à l’hectare. Le sorgho et le mil sont aussi
cultivés. Baguinéda est également une zone de production de mangues. Les habitants
pratiquent également le maraîchage et l’arboriculture.

L'élevage, la pêche et le commerce sont largement pratiqués.

I - INTRODUCTION GENERALE :
La dégradation, phénomène d’envergure mondiale, on estime que le phénomène concerne le
1/3 du territoire. Pour la Convention des Nations Unies de lutte contre la Dégradation le terme
((désertification)) désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides, et
subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les
activités humaines. De ce fait, la dégradation est devenue de nos jours une préoccupation
primordiale pour les acteurs de développement du monde rural Elle pose avec acuité la
disponibilité des ressources naturelles dans les zones où elle se manifeste.
1 – Problématique :
La commune de banguineda est une zone soudanaise dont la production agricole est sujette à
de nombreux problèmes parmi lesquels: la mauvaise répartition spatio-temporelle des
précipitations et le phénomène de dégradation continue des terres. La commune de
banguineda est une zone à vocation pastorale qui couvre une superficie de:98 704 ha = 987,04
km2.
La pluviométrie moyenne annuelle dans cette zone varie entre 900 et 1000 mm. Cette
abondance depluviométrique rend facile toute activité agropastorale.
En effet, les sécheresses des années 70 marquent la rupture de l’équilibre écologique amorcée
depuis plusieurs décennies. Ainsi le tissu écologique s’est davantage détérioré, compromettant
alors la production agropastorale du fait de: rassérènent des terres
Les activités humaines (défrichements massifs consécutifs aux mauvaises pratiques culturales,
déboisement très poussé) ont conduit à la détérioration du couvert végétal, des sels et des
ressources en eau dans la commune de baguinéda l. A Baguinéda et en particulier dans la
zone soudanaise l, le bois constitue la principale source d’énergie locale. Les besoins en bois
de chauffe, service, charbon, sont assurés par le couvert végétal. L’importance des
prélèvements sur les massifs forestiers affecte dangereusement le potentiel ligneux. Ces
pratiques constituent une puissante action de déboisement qui finit par entraîner la disparition
des espèces ligneuses et le développement des plantes herbacées héliophiles.
1 – 1 - Les objectifs de l’étude :
L’étude a pour objectif principal d’étudier les stratégies et les techniques mises en place par les
populations pour faire face à la dégradation des terres suite aux effets de la dégradation. Il
s’agit, de manière spécifique, de :
- analyser l’évolution de l’occupation et de l’utilisation des terres.
- rechercher les logiques paysannes qui sous-tendent l’occupation des terres,
- étudier les systèmes de production en vigueur et leurs impacts sur le milieu ;
- identifier la capacité des paysans à reconnaître les indicateurs de dégradation des terres,
- analyser les stratégies locales traditionnelles de lutte contre la désertification ;
Les hypothèses suivantes ont été formulées dans la conduite de cette étude
1 - 2 - Les hypothèses de l’étude :
Les stratégies paysannes ont guidé les plans d’occupation et de gestion des terres
Cependant, la dégradation progresse. Cette hypothèse principale conduit à énoncer quatre
hypothèses secondaires :
- le choix de l’emplacement de l’habitat et des zones agropastorales est dicté par une logique
paysanne fondée sur des savoirs agronomiques ;
- le mode d’exploitation agricole et pastorale en vigueur a favorisé un déséquilibre écologique à
travers la surexploitation des ressources naturelles ;
- les paysans sont conscients de la dégradation continue de leur milieu. Ils utilisent par
conséquent des indicateurs pertinents de dégradation des terres ;
- les paysans conçoivent des techniques très savantes de lutte contre la dégradation des terres,
mais ces techniques ne sont pas en mesure d’éradiquer le phénomène à cause de son
ampleur.

II - 1 - La géomorphologie des terroirs :


L’aspect actuel des paysages de la commune de baguinéda provient de l’impact des conditions
climatiques sur les différentes roches au cours des âges et plus particulièrement au cours du
Quaternaire.
La zone de banguinéda est occupée par de vastes roches, des plaines, des plateaux des mares
et des cours d’eau.
2 - Les sols :
Les principaux sols rencontrés dans la province de Baguinéda sont
Les sols sont majoritairement sablo-argileux
3 - La végétation :
La végétation, une savane arborée, comprend notamment le karité, le tamarin, le baobab, le
cailcédrat et le balanzan. Une forêt classée appelée la Faya couvre une superficie de 80 000
hectares qui abrite une faune sauvage diversifiée : antilopes, hyènes, phacochères, lièvres et
singes. Huit bois sacrés sont répartis sur différents villages des communes (Tanima,
Kobalakoro, Kasséla, Dicko, Kokoun, Mofa, Farakan et Mounzoun).
En somme, Baguinéda présente un paysage varié dans son ensemble. Les sols sont en général
un peu riches en éléments nutritifs et couverts d’une végétation essentiellement arboré et
herbeuse à recouvrement moyenne. Cet aspect de la végétation est une conséquence directe
des contraintes dues à la lithologie et aux conditions climatiques.
L’irrégularité spatio-temporelle de la pluviométrie, la mauvaise répartition de l’intensité des
pluies sont fréquents. II s’ensuit une dégradation poussée, induite par l’eau et le vent D’où une
modification des unités paysagiques et des rapports de l'homme à son milieu
III - Les systèmes de production :
Systèmes de production agricole
Les activités agricoles, pastorales, agropastorales, piscicoles et d’exploitation forestière se
côtoient à Baguinéda sur des espaces aussi distincts que complémentaires. Dans la zone
inondée par le fleuve Niger se sont développées les activités de riziculture, pisciculture,
maraîchage. Dans la zone exondée se sont maintenues les productions de céréales sèches et
de légumineuses, le pastoralisme et l’exploitation forestière. La démarcation entre ces espaces
de production étant assez précise il n’y a pas de conflit entre les activités qui s’y déroulent. On
note une bonne coexistence et même une complémentarité entre ce qu’on peut considérer
comme les sous-systèmes d’un vaste ensemble de production agro-Sylvio-pastoral.
Le riz, le maraîchage et même le maïs sont des spéculations importantes. De même les
cultures de mil sorghos, les plantations fruitières et l’élevage semi intensif pratiqué dans les
concessions rurales coexistent et parfois se renforcent mutuellement par le système de rotation
des cultures. Ces systèmes de production tendent à générer leurs propres filières
agroalimentaires.
1 - L'agriculture :
Les cultures vivrières sont dominantes dans cette zone. Le petit mil, le sorgho et le riz sont la
principale culture, de même on cultive aussi le maïs les fruits et légumes.
Les moyens de production utilisés par les producteurs sont :
a-) Equipement
- charrue avec bœufs de trait
- petites houes
- herse
- appareils de traitement phytosanitaire
- arrosoir et seaux
- motopompe (2 à 4 ch.). Les marques courantes sont : Atch, Lombardien, et Bernina. Cette
dernière est la plus utilisée par ce qu’elle présente l’avantage d’être d’un transport facile, ce qui
permet de prévenir les cas de vol.
b-) Intrants :
- les ordures ménagères brûlées et répandues sur les parcelles en début d’hivernage
constituent l’engrais de base.
- les engrais chimiques utilisés sont l’urée, le complexe coton, le phosphate de Tilemsi.
L’urée et les phosphates sont achetés sur le marché ou obtenus à crédit grâce à l’appui de
l’OPIB qui intervient au niveau de la BNDA pour acquérir ces intrants à crédit ; l’association
villageoise est aussi impliquée dans l’octroi de ce type de crédit.
Les producteurs disent ne rencontrer aucun problème au niveau de la maîtrise des techniques
culturales. Ils reconnaissent que l’encadrement qui leur est fourni par l’OPIB est adéquat.
La durée de la saison de maraîchage est de 5 mois à partir de Novembre. La durée moyenne
des saisons (de la production à la fin de la commercialisation) est la suivante :
Choux : 3 mois
Oignon : 5 mois
Tomate : 6 mois
Concombre : 3 mois
Melon 3 mois
Aubergine : 6 mois.
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Les métiers traditionnels recensés sont les suivants:
Hommes Femmes
Homme
- riziculture
- maraîchage
- pêche
- plantations
- tissage de coton
- fabrication de nattes
- vannerie
- agriculture
- maraîchage
Femme
- culture céréale et légumineuses
- commerce de produits du maraîchage
- vente de fruits
- cueillette
- fabrication de beurre de karité
- fabrication de savon traditionnel
- filature de coton
- fabrication d’engrais artisanal
2 - L'activité pastorale :
L’élevage occupe une place importante dans l’économie de la zone d’étude. Il s’agit d’un
élevage extensif et traditionnel.
1 - Le système d’élevage à Baguinéda :
On distingue deux grands types d’élevage : l’un sédentaire, l'élevage semi intensif
1 – 1 - L’élevage sédentaire :
Sa pratique varie selon les conditions climatiques. Pendant la saison des pluies, le troupeau est
conduit dans les jachères par les enfants ou des bergers peuls.
Après les récoltes, le bétail bénéficie de la vaine pâture pour brouter les résidus de récoltes
dans les champs. La pression étant forte, certains éleveurs recourent au stockage de résidus
ou d’émondes pour rationner la complémentation alimentaire du bétail.
Le cheptel dans ces villages se compose de bovins, d’ovins et de caprins, avec une
prédominance des petits ruminants. Le fait de posséder plusieurs espèces dans son troupeau
est une forme de rentabilisation de l’élevage. Les petits ruminants qui ont un cycle de
reproduction rapide par rapport aux bovins permettent à l’éleveur de pourvoir à certains de ses
besoins en vendant quelques têtes de son troupeau. La vente de gros bétail ne survient que
lorsqu’il y a de grosses dépenses. Les troupeaux s’abreuvent en saison pluvieuse dans les bas-
fonds, les mares et petites retenues d’eaux. En saison sèche les paysans abreuvent leurs
troupeaux à l’aide des pluies

IV - L'évolution du milieu et la perception paysanne de la dégradation des terres :

Dans les terroirs de baguinéda, l’évolution régressive du milieu provient de plusieurs facteurs,
dont les variations climatiques et les activités anthropiques (défrichements, surpâturage,
recherche de bois de feu, de construction, etc.). Comment les populations locales perçoivent-
elles cette transformation du milieu ? Qu’est ce qui leur permet de reconnaître la dynamique
régressive du milieu Et enfin, quelle part de responsabilité leur est imputable ?
1 - La perception paysanne des changements de l’environnement :
A la question « que pensez-vous de I ‘état du paysage de la commune par rapport aux
décennies antérieures ?, unanimement les personnes interrogées ont affirmé que leur milieu a
subi d’énormes transformations et les changements observés sont de plusieurs ordres, avec
des nuances propres à chaque territoire. Les différents éléments qui sont examinés pour mieux
traduire l’évolution du milieu sont les sols, le climat et la végétation.
2 - La dégradation des terres :
La dégradation des sols est définie comme un changement dans l'état de santé du sol qui
entraîne une diminution de la capacité de l'écosystème à fournir des biens et services pour ses
bénéficiaires. Les sols dégradés sont dans un état de santé tel qu'ils ne fournissent pas les
biens et services habituels du sol dans son écosystème.
Ces définitions, qui suivent en grande partie la définition LADA de la dégradation des terres,
sont importantes pour saisir la complexité des processus de dégradation et de leur évaluation
subjective par les différentes parties prenantes dans le sol et la terre.
L'érosion des sols est un terme commun qui est souvent confondu avec la dégradation des sols
dans son ensemble, mais, qui en fait ne concerne que les pertes absolues de sol en terme de
couche arable et d’éléments nutritifs. C'est l'effet le plus visible de la dégradation des sols, mais
cela ne couvre pas l'ensemble de ses aspects. L'érosion des sols est un processus naturel dans
les zones montagneuses, mais elle est souvent amplifiée par de mauvaises pratiques de
gestion.
La dégradation des terres a une portée plus large que l’érosion des sols et la dégradation des
sols ensemble parce qu'elle recouvre tous les changements négatifs dans la capacité de
l'écosystème à fournir des biens et services (y compris les biens et services biologiques et l'eau
et, - dans la vision de LADA - également les biens et services sociaux et économiques liés à la
terre).

La désertification est un autre terme couramment utilisé pour (a) la dégradation des terres dans
les zones arides et le changement irréversible de la terre jusqu’à un point tel qu'elle ne peut
plus être récupérée pour son usage originel.
La prévention implique le recours à des mesures de conservation qui maintiennent en état les
ressources naturelles productive. La désertification, phénomène d’envergure mondiale, date
d’au moins trois millénaires
L'atténuation est une intervention destinée à réduire la dégradation en cours. Cela arrive à un
stade où la dégradation a déjà commencé. L'objectif principal est de stopper la dégradation et
de commencer à améliorer les ressources et leurs fonctions. Les impacts de l'atténuation ont
tendance à être perceptibles à court ou moyen terme : cela fournit alors une forte incitation à
poursuivre les efforts. Le mot «atténuation» est aussi parfois utilisé pour décrire la réduction des
impacts de la dégradation.
Une réhabilitation est nécessaire lorsque le terrain est déjà dégradé à un point tel que
l'utilisation originelle n'est plus possible et que la terre est devenue pratiquement improductive.
Dans ces cas-là, des investissements à long terme et souvent plus coûteux sont nécessaires
pour voir le moindre impact.
La dégradation et l'amélioration des sols changent selon l'endroit et le temps en fonction de
l'usage auquel le terrain est soumis et cela dépend aussi des objectifs différents, et parfois
contradictoires, des parties prenantes.
La perception paysanne de la dégradation des terres s’appuie sur des indicateurs propres à
chaque ressource. La nature des sols, leur étendue et leur variabilité, sont des facteurs décisifs
pouvant favoriser la fragilité du milieu ou au contraire renforcer sa stabilité, face aux variations
climatiques et à l’intensification des activités humaines,
Dans la zone étudiée, les paysans reconnaissent cette importance des sols puisqu’ils savent
que I ’insuffisance des eaux de pluie fragilise les sols. Pour 100% des producteurs, le sol a
besoin de plus d’eau qu’il n’en reçoit. Selon la population, la pluviométrie était abondante par le
passé, car la saison de pluie commençait généralement tres tôt et se terminait plus tardivement
que maintenant.

3. Les types de dégradation dans la commune rurale de banguineda :

3 - 1 - Erosion et appauvrissement du sol :


3 - 1 - 1 Erosion hydrique :
1- Principes de l'érosion hydrique

Lorsque la force des précipitations excède la capacité d'absorption du sol, l'excédent d'eau
ruisselle à la surface et descend le long des pentes. Ce phénomène de transport du sol par le
ruissellement (érosion) est appelé érosion hydrique. L'érosion hydrique comprend deux
processus. Le détachement du sol et son transport.
L'énergie nécessaire à ces processus provient des précipitations et du ruissellement.
a) Détachement du sol
Nous avons abordé le phénomène de détachement du sol dans la section sur la croûte du sol.
Sous l'énergie des précipitations, les agrégats sont détruits, et le sol ainsi dispersé est
transporté par le ruissellement. Ou encore, le ruissellement lui-même provoque le soulèvement
du sol par sa surface.
b) Transport du sol
L'énergie du ruissellement dépend de sa vitesse. La vitesse du ruissellement à laquelle le
déplacement des particules de terre devient remarquable varie selon le type de sol, mais plus
les particules sont fines, plus leur transport se fait facilement même avec un ruissellement lent.
Dans les pentes, plus l'inclinaison est prononcée, plus la vitesse est élevée, et plus la
puissance de transport du sol augmente. L'accroissement de l'inclinaison fait augmenter la
puissance d'érosion du sol de manière exponentielle. Quant aux effets de la longueur de la
pente, ils sont dirigés selon son inclinaison et sa forme. On ne considère généralement que la
puissance de transport augmente en fonction exponentielle de la longueur de la pente.
3) Le phénomène d'érosion éolienne et les dommages qu'il cause
Les dommages causés par l'érosion éolienne surviennent principalement pendant la saison de
pluie. Ils sont causés par les vents violents qui précèdent la pluie. Comme nous l'avons vu,
l'érosion éolienne augmente en fonction de la vitesse du vent à proximité du sol. Autrement dit,
si un sol est plat et nu, le fait qu'il ne soit pas protégé du vent le rendra très exposé à l'érosion.
Les champs de mil en début de saison de pluie en fournissent un exemple représentatif. Par
ailleurs, le transport du sol par saltation s'effectue sur des distances relativement courtes. Or,
lorsque cette saltation a lieu sur une surface très rugueuse (buissons, herbes et autres
obstacles), le sol s'accumule contre ces objets proches qui font obstacle au vent et en réduisent
la vélocité. Ainsi, bien que l ‘érosion éolienne soit considérable dans un champ dont le sol est
nu, le sol s'accumule sur les terres en jachère et les prairies d'herbages. Il est important de
prêter attention au fait que l'érosion éolienne, à la différence de l’érosion hydrique, ne provoque
pas de pertes absolues par ruissellement du sol, mais plutôt une modification du sol en le
redistribuant.
4 - Les autres types de dégradation qu’ont trouvés à banguineda sont: les feux de brousse, la
déforestation la pollution de l'eau, et de l'air.

4 - Les stratégies de lutte contre la dégradation à banguineda :


1- Méthode
Les techniques de conservation des sols à banguineda sont essentiellement les cordons de
pierre appliquée à la technique de paillage.

La technique des cordons de pierres consiste à enfoncer environ du tiers des pierres ferreuses
le long des courbes de niveau, avec pour résultats la diminution de la
vitesse du ruissellement et la limitation des pertes en sol et en matières organiques. Les pierres
ferreuses qui forment le matériau des cordons sont transportées des plateaux. Pour mesurer les
courbes de niveau, on utilise un instrument de mesure simple, en reliant à deux bâtons un tuyau
d'arrosage transparent. Etant donné le fardeau que représente le transport des pierres pour les
cordons, la distance qui sépare le lieu de cueillette du lieu des travaux constitue un facteur
limitatif. Dans les projets, une aide est alors apportée, soit pour l'achat de charrettes, soit pour
le transport des pierres par véhicule lorsque la distance est trop grande pour les charrettes.
Quant à la construction des cordons, les charges de travail sont réparties entre les groupes. La
combinaison des cordons avec les paillages mentionnés ci-dessus permet d'obtenir de
meilleurs résultats.
Présentation de la technique du paillage :

Pour le paillage (également appelé mulching ), les tiges de mil, de sorgho, etc., sont épandues
sur le champ après la récolte. Par hectare, une quantité d’environ 2 t par an est recommandée,
ce qui correspond à 2 à 3 tiges par m2. La technique peut être combinée avec toutes autres
techniques antiérosives comme par exemple les cordons pierreux ou les bandes enherbées.
2 - Les avantages de la technique des cordons de pierre associés au paillage :
Les cordons pierreux sont une mesure permettant de Déluter contre l’érosion hydrique en
nappe causée par le ruissellement. Ils ralentissent le ruissellement et le répartissent mieux sur
le terrain aménagé. La diminution de la
vitesse d’écoulement favorise l’infiltration de l’eau et empêche ainsi la perte d’eaux pluviales. En
arrêtant l’eau, les cordons favorisent la sédimentation des fines particules de terres entraînées
par l’eau et du fumier. Les surplus d’eau s’infiltrent dans le sol et au travers des cordons. En cas
de pluies irrégulières, les cordons pierreux contribuent ainsi à conserver davantage d’humidité
dans le sol pendant une période plus longue et réduisent la pénurie hydrique lors des poches
de sécheresse.
Indications concernant l’usage.
La technique est conçue pour les terres à vocation agricole mais elle est aussi applicable sur
des terres Sylvio-pastorales. Les cordons pierreux sont appropriés en zone sahélienne et
soudanienne recevant entre 300 et 900 mm/an sur les terrains à pente faible.
Le paillage
Étalées directement au début de la saison sèche, les tiges.
Diminuent l’évaporation de l’eau du sol et font obstacle à
L’érosion éolienne en retenant la couche fine du sol et en captant les poussières riches de le
harmattan. Grâce au travail des termites, les tiges et branchages sont décomposés et
incorporés au fur et à mesure dans le sol, contribuant ainsi à sa fertilisation et sa structuration.
Cette technique permet de récupérer des zones non fertiles dans le champ.
Les reliquats des tiges favorisent également l’infiltration des eaux et la conservation de
l’humidité dans le sol pendant la saison de pluie et protègent contre l’érosion hydrique.
Indications concernant l’usage
Toute terre à vocation agricole.
V - Conclusion
Baguinéda particulièrement la zone soudanaise agro-écologique (900 à 1000 mm de
pluviométrie) est caractérisée par une forte dégradation des ressources naturelles.
Cette régression est imputable à des facteurs naturels et anthropiques. La présente étude porte
sur la commune de baguinéda situés dans la zone soudanaise agro-écologique malienne : le
terroir de baguinéda est caractérisé par un paysage plan.
La dynamique régressive des ressources naturelles dans ces terroirs notamment les sols a
conduit les paysans à élaborer des stratégies et des techniques d’occupation et d’utilisation des
terres. Ces méthodes traditionnelles de récupération et de restauration des terres dégradées
sont certes efficaces, mais malheureusement elles sont rapidement périssables, ce qui rend
très peu perceptibles leur impact par rapport à l’ampleur de la dégradation des terres.

Mots Clés : Baguinéda, dégradation des terres, stratégies paysannes, techniques


traditionnelles, zone soudanaise, Mali…

Fin !!!

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