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Définition de la route

L'être humain est en constante évolution. S'il peut participer à la formation de son caractère
et de sa personnalité, cette formation aura une direction, mais sera aussi soumise aux
différentes étapes de son évolution.

La route est une communauté scoute de jeunes gens;

Routiers et guides-aînées sont des jeunes gens volontaires de 17 ans et plus, issu ou
non du scoutisme;

Routier et guides-aînées sont groupés en communautés appelées CLANS. Ces clans sont
constitués de 10 à 20 membres pouvant être répartis en 2 ou trois équipes selon les
besoins;

Le clan est rassemblé par un chef âgé d'au moins 23 ans;

Le clan est une communauté en marche, c'est-à-dire active, accueillante, équilibrant


action physique, vie de nature et réflexion;

La vie de clan suscite par la nature communautaire une dimension vivante de service;

Le clan campe dans une démarche de vie pauvre ouverte sur un environnement élargi;

La route forme des routiers et des guides-aînées qui s'engagent, lors de leur Départ, à la
disponibilité de tout leur être dans leur vie.

L'addition de ces éléments est nécessaire pour qu'il y ait une vie de route normale.
L'absence de l'un ou l'autre, ou une interprétation trop personnelle, amène un manque de
rigueur qui multiplie les problèmes, mais n'en règle aucun.

C'est pourquoi la formation scoute ne pourra être parachevée que si elle est poursuivie
après ce temps de transition. La route, c'est le temps de faire un adulte responsable, actif,
tourné vers les autres.

La route, c'est aussi le temps de présenter aux jeunes des modèles de vie près d'eux.
« Vous devez montrer aux garçons et au monde que le scoutisme est un jeu
d'homme. »
Baden-Powell, 1939

La ROUTE, c'est le MOYEN adapté à la RÉALISATON du BUT entrevu :


« SE FORMER POUR SERVIR ».

En définitive, la route a pour but de former des adultes plus équilibrés au point de vue
moral, intellectuel, physique et spirituel, et cela dans le respect de la promesse scoute.

Pourquoi la route comme symbole


La route est symbolique parce qu'elle ressemble à la vie : elle n'est pas statique et elle a un
sens, elle va quelque part; elle a ses hauts et ses bas, ses difficultés et ses bouts faciles, ses
raccourcis et ses détours...

La route
Pourquoi « routier »? Routier, à cause de la route.

La route défini le routier, elle le forme, le trempe à sa rude discipline; la route fait le
routier.

La route est un appel, et elle est un mot d'ordre. La route va quelque part, elle conduit à un
but; elle invite à la marche, à l'effort, au progrès.
Elle est, à travers l'immensité des plaines, au milieu du chaos de la montagne, dans l'ombre
troublante et incertaine de la forêt, elle est : la direction; elle donne un sens aux pas qui se
confient à elle; elle guide et elle entraîne, au but, au devoir, à l'idéal.

La route est titulaire et maternelle; elle conduit et fait qu'on ne s'égare pas; elle rend la
marche aisée et sûre.

La route est humble et dévouée; elle n'est pas fait pour elle-même, mais pour qu'on l'utilise
qu'on la foule, qu'on l'use... Elle est tout entière au service de l'inconnu qui passe. Elle n'est
pas égoïste, elle mène à autre chose. Elle n'a de raison d'être que le but, au-delà duquel elle
cesse d'exister.

La route est patiente; elle est éducatrice. Elle enseigne le souverain respect dû à l'effort
minuscule, mais persévérant; elle apprend qu'il mène infailliblement au but, à la conquête,
et que le temps et la patience viennent à bout de tout.

Et surtout, la route est vaillante. L'immensité de l'espace et la fuite perpétuelle de l'horizon


trompeur qui sans cesse l'appelle et puis se dérobe, ne la découragent pas. Elle va, sans répit
et sans trêve.

Elle s'attaque à la montagne, et la foule aux pieds; elle franchit audacieusement les
obstacles; elle ne s'endort pas dans l'amollissant bien-être de l'étape; elle ne se laisse point,
par le luxe éblouissant et tapageur de la ville, distraire du but, non détourné du devoir; elle
continue, elle va, toujours et quand même.

Tout en forgeant les jambes, la route forge l'esprit, tempe ses volontés, forme les caractères
et ouvre les coeurs à la charité.

Qui n'a jamais aidé un plus faible en route?

Qui n'a jamais soulagé les épaules endolories d'un plus chétif?

Qui n'a jamais calqué son pas, peut-être plus rapide, sur celui plus
lent d'un aîné ou d'un plus fatigué?

Qui n'a jamais dit une bonne parole à un dépressif?

Qui n'a pas quelques fois remonté le moral d'un groupe anéanti par
un violent orage ou un soleil de plomb?
Et que dire de notre fierté, de notre orgueil légitime? On en prend un coup! Il est arrivé à
tous d'être ridiculisé par des automobilistes peut-être honteux de ne pas en faire autant.
Mais l'injure et le ridicule sont quand même là. À chacune des routes de Pâques que j'ai
faites, il s'est toujours trouvé quelqu'un d'étranger au groupe qui ne comprenait pas que
l'on fasse un chemin de la Croix. Mais les brimades sont là, et l'amour propre en prend un
grand coup. La route nous apprend donc l'humilité du pauvre, celle du démuni et nous
hausse, toutes proportions gardées, à la modestie et à l'ascétisme du moine.

C'est pourquoi il ne saurait être question de la route sans la route marchée. Et j'ajouterais
sans que ces marches soient faites sur les routes, c'est-à-dire sur le macadam.

C'est tout cela que nous apprend et nous donne la route et bien d'autres choses encore. C'est
pourquoi elle est belle et vaut la peine d'être entreprise.

Toi qui lis peut-être ces lignes pour la première fois, quand viendras-tu la partager avec
nous?

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