Vous êtes sur la page 1sur 2

Suites et séries de fonctions

Réponse 1. Rien de mystérieux ici bien sûr, on prend x 2 I quelconque (si nécessaire, on distingue plusieurs sous-intervalles)
et on étudie la convergence de la suite (fn(x))...

Réponse 2. Il s'agit de montrer qu'on peut majorer jf (x) ¡ fn(x)j pour tout x 2 I de manière indépendante de x par une
expression de la forme n où n ! 0. Très souvent, on peut faire une étude de fonction : les variations de la fonction f ¡ fn
permettront de montrer que f ¡ f1 est bornée et de déterminer kf ¡ fnk1.

Réponse 3. La convergence simple de (fn) vers la fonction exponentielle est immédiate. Une étude de fonction en revanche
montre que fn ¡ exp est croissante sur R+ et a pour limite +1 en +1. De ce fait, (fn) ne converge pas uniformément vers exp.
¡ ¡1  ¡ ¡1 
En revanche, étant donné a > 0, on a clairement, pour tout x 2 [0; a], jfn(x) ¡ exp(x)j = exp(x) exp n ¡ 1 6 ea exp n ¡ 1 ,
¡ ¡ 1  
or ea exp n ¡ 1 ! 0 et donc si la convergence de (fn) vers exp n'est pas uniforme sur R+, elle l'est en revanche sur tout
segment [0; a].

P
Réponse 4. Il s'agit bien sûr d'étudier la convergence, pour tout x 2 I, de la série numérique fn(x).

P
Réponse 5. Lorsque pour tout n, fn est bornée sur I et que, de plus kfnk1 est une série convergente.

Réponse 6. En l'absence d'indications, on peut quand même se poser la question de la convergence normale, car on sait
qu'elle entraîne la convergence uniforme, et donc voir si par chance pour tout n, fn est bornée (à vrai dire, si ce n'est pas
le cas, au moins à partir d'un certain rang, alors il ne saurait y avoir convergence uniforme non plus) et si la série de terme
général kfnk1 est convergente.
Si
Pcette première approche échoue, alors il nous faut parvenir à majorer, indépendamment de x, le reste d'ordre n :
1
j k=n+1 fn(x)j car il mesure la distance entre la somme (la limite) et la somme partielle d'ordre n...
Lorsqu'il n'y a pas convergence normale mais convergence uniforme seulement, il n'est pas rare que le critère spécial des
séries alternées puisse être invoqué.

Réponse 7. Premier cas de figure : l'intervalle I est un segment [a; b], les fonctions fn sont continues et de plus (fn) converge
uniformément sur [a; b ] vers une fonction f : alors le théorème d'interversion somme et limite s'applique et on peut affirmer
que
Z b Z b
fn !
!
!!
!
!
!!
!
!
!!
!
!
!!
!
!!
!
! f
a n!+1 a

Second cas de figure : l'intervalle I n'est pas un segment (intégrale généralisée) ou la convergence n'est pas uniforme : on
utilise le théorème de convergence dominée. Dans ce cas, on se contente de la continuité par morceaux des fonctions fn, de
la convergence simple de la suite (fn) vers f également continue par morceaux et l'existence d'une fonction ' : I ! R+ qui
majore jfnj pour tout n, et qui est continue par morceaux et intégrable sur I, et on conclut alors encore que
Z Z
fn !
!
!
!!
!
!
!!
!
!
!!
!
!
!!
!
!
!! f
I n!+1 I

Réponse 8. Deux (en fait auPmoins 3 !) approches possibles : si l'intervalle I est un segment [a; b] et si les fonctions fn
sont continues et que la série fn converge uniformément sur I vers f, alors le théorème d'interversion intégrale-somme
s'applique et on peut écrire que :
Z bX
+1 +1 Z b
X
fn = fn
a n=0 n=0 a

P
Si I n'est pas un segment ou si la série fn ne converge pas uniformément, alors on pense plutôt au théorèmePd'intégration
terme à terme : si les fonctions (fn) sont continues par morceaux, intégrables surR I et que la série de fonctions fn converge
de somme f continue par morceaux sur I et si de plus la série de terme général I jfnj est convergente, alors f est à son tour
intégrable sur I et on a encore
Z X
+1 +1 Z
X
fn = fn
I n=0 n=0 I

1
PR
Dans de rares cas, le théorème d'intégration terme à terme ne s'applique pas (par exemple, si jf j est divergente) mais
I n
tout n'est pas perdu P : on peut considérer voir notre série de fonctions comme une suite de fonctions à l'aide la fonction
n
somme partielle Sn = k=0 fk et, si on connaît une fonction qui domine Sn pour tout n, on peut faire appel au théorème de
convergence dominée :
Z Z X
+1 Z Xn Z +1 Z
X
S= fn = lim Sn = lim fk = fk
I I n=0 n!+1 I n!+1 I I
k=0 k=0

Réponse 9. Il est suffisant que les fonctions fn soient toutes continues et que la convergence soit uniforme.

Réponse 10. Si toutes les fonctions (fn) sont de classe C k, si il y a convergence simple de (fn) vers f, de (fn0 ) vers une
00 ¡ (k¡1) 
certaine fonction h1, de (fn ) vers une certaine fonction h2 jusqu'à fn qui converge encore simplement vers hk ¡1 et si
¡ (k) 
de plus fn converge uniformément vers hk, alors (ouf !) f est de classe C k, et de plus pour tout l 2 J1; kK; f (l) = hl.
P
Réponse 11. Il est suffisant que toutes les fonctions fn soient de classe C k, que fn converge simplement vers f , que les
P (l) P (k)
séries fn convergent simplement et que fn converge uniformément. De plus, le cas échéant, on a alors pour tout
P (l)
l 2 J1; kK, f (l) = fn .
P
Réponse 12. Si fn converge uniformément vers f sur I, a une borne de I etP si pour tout n, fn a une limite finie ln en
a, alors f admet une limite finie en a qui est la somme de la série (convergente) ln.

Solution 1.
a P
1. En notant pour tout n, fn la fonction x 7! xnn , alors kfnk1 = janj et il s'ensuit que fn converge normalement vers
F sur [1; +1[. Chacune des fonctions fn étant continue, alors F est continue à son tour.
P
2. f0 est constante égale à a0 et, pour tout n > 0, fn a pour limite 0 en +1. De la convergence uniforme de fn vers
F et du théorème de la double limite, on déduit que F a pour limite a0 en +1. (Comme les arguments de la question
suivante le montrent, on peut en fait se passer aisément du théorème de la double limite)
P an ¡ 1 P+1 an P+1 janj P+1 janj S
3. Il s'agit de montrer ici que +1n= p+1 xn = o x p . Or n= p+1 xn 6 n= p+1 xn 6 n= p+1 x p+1 6 x p+1 en notant S
P P   ¡  ¡ 1  ap
an 1 1 ap
la somme de janj. Mais alors +1 n=p+1 xn = O x p+1 = o x p ce qui assure que F (x) = x p + o x p  x p .

4. De l'équivalent précédent, F est intégrable en +1 (et donc sur [1; +1[ puisque continue sur [1; +1[) si et seulement
si p > 2 si et seulement si a0 = a1 = 0.

Solution 2.
(¡1)n 1
1. On pose pour tout n 2 N, fn la fonction x 7! x2 + n2 . On remarque que fn est bornée sur R et kfnk1 = n2
. Mais
P P
alors, kfnk1 converge ce qui assure que fn converge normalement vers f .
Comme de plus toutes les fonctions fn sont continues, alors il en va de même de leur somme f .
R +1 1 ¡ x   P
2. On pense au théorème d'intégration terme à terme, mais 0 jfnj = n arctan n +1 = 2 n et on observe que
R +1 0

0
jfnj diverge. Bref, on ne peut appliquer ici le théorème d'intégration terme à terme. La convergence uniforme
de la série ne permet pas davantage de citer le théorème d'interversion somme-limite puisque l'intervalle d'intégration
n'est pas un segment.
Pn
Bref, il nous reste le théorème de convergence dominée, qu'il va falloir appliquer à (Sn) où Sn = k=1 fk.
 
1
Soit x > 0, alors la suite x2 + n2 est décroissante, à termes positifs et de limite nulle, et on se souvient que les deux
n>1
suites (S2n(x)) et (S2n+1(x)) sont adjacentes, de limite commune f (x). Plus précisément, (S2n(x)) est décroissante
tandis que (S2n+1(x)) est croissante et on en déduit que, pour tout n > 2,
 
1 1 1
S1(x) = ¡ 6 Sn (x) 6 S2(x) =¡ + 60
1 + x2 1 + x2 4 + x2

1 1
et ainsi on a pour tout x > 0 et pour tout n 2 N, jSn(x)j 6 1 + x2 et x 7! 1 + x2 est continue, intégrable sur R+. Ainsi,
d'après le théorème de convergence dominée, f est intégrable sur R+ et :
Z +1 Z +1 n Z
X +1 +1 Z
X +1 +1
X  
f = lim Sn = lim fk = fn = (¡1)n = ¡ ln 2
0 n!+1 0 n!+1 0 0 2n 2
k=1 n=1 n=1

P+1 (¡1)n¡1
(On a abordé en cours la somme n=1 n
= ln 2)

Vous aimerez peut-être aussi