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13 mars 2021
1
Intégrales dépendent d'un paramètre
Sommaire
Z +∞
V) Étude de la fonction Gamme d'Euler Γ(x) = tx−1 e−t dt 14
0
Remarque 1.
Ce théorème tombe en défaut sur un intervalle quelconque, comme le montre l'exercice suivant :
Exercice 1
¬ I Convergence simple :
X tn
Soit t ≥ 0, comme tn
−→
n! n→+∞
0 (car converge par le critère d'Alembert), donc fn (t) = tn e−t
n!
−→ 0,
n≥0
n! n→+∞
t 0 n +∞
0
ϕn (t) + 0 −
ϕn (n)
ϕn (t)
0 0
Solution Z π Z π
2 2
¬ ∀n ∈ N, Wn − Wn+1 = sin (t)(1 − sin(t))dt ≥ 0, et Wn =
n
sinn (t)dt ≥ 0, donc (Wn )n∈N décroissante
0 | {z } 0
≥0
et minorée par 0, par suite elle est convergente.
0
+∞
√
π
Z
¬ Montrer que l'intégrale de Gauss est convergente, on admet que .
2
e−t dt =
0 2
Z √n n √
t2 π
Montrer que lim 1− dt = .
n→+∞ 0 n 2
Solution
¬ f : t 7→ e−t est continue sur [0, +∞[ (donc le problème se pose en +∞), comme t2 f (t) 0, alors f est intégrable
2
→
t→+∞
Z +∞
sur [0, +∞[, en particulier e−t dt est convergente.
2
0 ( n √
si t ∈ [0, n]
2
1 − tn
On pose ∀n ∈ N ,∀t ∈ [0, +∞[ fn (t) =
∗
√ .
0 si t > n
I Soit n ∈ N∗ fn est continue sur√ [0, +∞[. √
I Soit t ∈ [0, +∞[ xé, comme n → +∞, alors ∃n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 , n > t.
n→+∞
2
ln(1− t )
n −t2 n
√
Si t > n, fn (t) = 0 ≤ e−t , ainsi ∀t ∈ [0, +∞[, |fn (t)| = fn (t) ≤ g(t) = e−t et g est continue, positive et
2 2
¬ Soit x > 0, f : t 7→ tx−1 e−t est continue et positive sur ]0, +∞[ (donc le problème se pose en 0 et +∞).
I Au voisinage de 0 : Z 1
dt
f (t) ∼ t x−1
= t1−x , puisque l'intégrale de Riemann,
1
1−x
converge (car 1 − x < 1), par le critère d'équi-
0 t
t→0 +
Z 1
valence, l'intégrale f (t)dt converge.
0
I Au voisinage de +∞ :
Z +∞ Z +∞
comme t2 f (t) → 0, alors
f (t)dt converge, par suite f (t)dt converge.
t→+∞ 1 0
si t ∈]0, n]
n
(
tx−1 1 − nt
Pour tout n ∈ N∗ et t ∈]0, +∞[, on pose fn (t) = .
0 si t > n
I Soit n ∈ N∗ fn est continue sur ]0, +∞[.
I Soit t ∈ [0, +∞[ xé, comme n → +∞, alors ∃n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 , n > t.
n→+∞
ln(1− t )
−t n
Par suite ∀n ≥ n0 , fn (t) = t t n − t
x−1
x−1
1− =t e n
n
Donc fn (t) → f (t) = tx−1 e−t , d'où (fn ) converge simplement vers f sur ]0, +∞[ et f est continue sur
n→+∞
]0, +∞[.
Si t > n, fn (t) = 0 ≤ tx−1 e−t , ainsi ∀t ∈]0, +∞[, |fn (t)| = fn (t) ≤ g(t) = tx−1 e−t et g est continue, positive
et intégrable (d'après la question précédente) sur ]0, +∞[.
D'après le théorème de convergence dominé, on a
n n +∞ +∞ +∞
t
Z Z Z Z
lim x−1
t 1− dt = lim fn (t)dt = f (t)dt = tx−1 e−t dt = Γ(x)
n→+∞ 0 n n→+∞ 0 0 0
Z π
2
Vérier que lim e−xe dt = 0.
it
Exemple
x→+∞ 0
Solution
Remarquons tout d'abord, f (x, π2 ) = e−ix n'admet pas de limite en +∞, pour cela, nous allons appliquer le théorème sur
l'intervalle d'intégration [0, π2 [.
I ∀x ∈ R, t 7→ f (x, t) est continue par morceaux sur [0, π2 [.
I On a |f (x, t)| = |e−x cos(t) ei(−x sin(t)) | = e−x cos(t) , donc f (x, t) → `(t) = 0 et ` est continue par morceaux sur
x→+∞
[0, π2 [.
I ∀(x, t) ∈ [0, +∞[×[0, π2 [, [f (x, t)| = e−x cos(t) ≤ 1 = g(t) et g est continue, positive et intégrable sur [0, π2 [.
Soit f : [0, +∞[→ C continue sur [0, +∞[ telle que pour tout x > 0, t 7→ f (t)e−xt est intégrable sur [0, +∞[, on pose
Z +∞
F (x) = f (t)e−xt dt
0
Solution
+∞ +∞
Z ! Z
On se propose de donner les conditions susantes pour que
X X
fn (t) dt = fn (t)dt
I n=0 n=0 I
On considère (fn )n∈N une suite de fonctions dénies sur un segment [a, b], à valeurs dans un espace vectoriel normé de
dimension nie F .
On suppose que
I ∀n ∈ N, fn est continue sur [a, b].
Remarque 2.
Exercice 6 +∞ 2π
dt
Z
Sachant que ∀ω ∈ C tel que |ω| < 1, ω , Calculer pour tout z ∈ C tel que |z| > 1, l'intégrale
X
1 n
1−ω
=
n=0 0 z − eit
Solution +∞
!n +∞
eit eint
On a
X X
1 1 1 1
z−eit
= z 1− eit
= z
=
z
it
car | ez |= |z|
1
<1 n=0
z n=0
z n+1
On pose fn (t) = n ∈ N, t ∈ [0, 2π].
int
e
z n+1
I ∀n ∈ N, fn est continue sur le segment [0, 2π].
car < 1, donc la série fn converge normalement (donc uniformément) sur le segment [0, 2π].
X
1
|z|
n≥0
D'après le théorème d'intégration terme à terme sur un segment, on obtient
+∞ +∞
!
2π 2π 2π
dt eint eint
Z Z X X Z
= dt = dt
0 z − eit 0 n=0
z n+1 n=0 0 z n+1
si n = 0
+∞
(
2π 2π 2π
dt 2π eint 2π
Z Z Z
2π
Puisque , alors
X
int
e = = + dt =
0 0 si n ≥ 1 0 z− eit z
|{z} n=1 0 z n+1 z
n=0
| {z }
=0
On considère (fn )n∈N une suite de fonctions dénies sur l'intervalle I , à valeurs dans C.
On suppose que
X ∈ N, fn est continue par morceaux sur I et intégrable sur I .
I ∀n
I fn converge simplement sur I de somme f continue par morceaux sur I .
XZ
I La série |fn (t)|dt converge.
I
+∞ +∞
! !
Z b Z b
Alors f est intégrable sur I et
X X
fn (t) dt = fn (t)dt
a n=0 n=0 a
Exercice 7 +∞
1 π2
On admet que .
X
=
n=1
n2 6
+∞
Sachant que ∀x ∈] − 1, 1[, xn .
X
1
1−x
=
n=0
¬ Montrer que f : t 7→ et −1
t
est intégrable sur ]0, +∞[.
Z +∞
t π2
Montrer que dt = .
0 et − 1 6
Solution
¬ On a f : t 7→ et −1
t
est continue et positive sur ]0, +∞[ (donc le problème se pose au voisinage de 0 et +∞).
I Au voisinage de 0 :
on a f (t) → 1, donc f est prolongeable par continuité en 0, par suite f est intégrable sur ]0, 1].
t→0+
I Au voisinage de +∞ :
on a t2 f (t) → 0, donc f est intégrable sur [1, +∞[.
t→+∞
On conclut alors que f est intégrable sur ]0, +∞[.
+∞
On a pour tout t > 0 te−t
te−t (e−t )n Pour tout t > 0 et n ∈ N, on pose fn (t) = te−(n+1)t .
X
t
et −1
= 1−e−t
=
car |e−t |<1
n=0
I Soit n ∈ N, fn est continue sur ]0, +∞[.
I Soit t > 0, xé, d'après ce qui précède, la série te−(n+1)t converge et sa somme f (t) = , ainsi
X X
t
et −1
fn
n≥0 n≥0
converge et sa somme f continue sur ]0, +∞[.
I Soit n ∈ N, par une intégration par parties
!0
+∞ +∞ +∞
e−(n+1)t
Z Z Z
−(n+1)t
|fn (t)|dt = te dt = t − dt
0 0 0 n+1
" #+∞
e−(n+1)t 1 +∞
1
Z
= −t + e−(n+1)t =
n+1 n+1 (n + 1)2
| {z 0
} |0 {z }
1
=0 = n+1
Soit a ∈ A, on suppose que qu'il existe V (a) un voisinage de a dans A telle que
I ∀x ∈ V (a), t 7→ f (x, t) est continue par morceaux sur I .
I ∀t ∈ I , x 7→ f (x, t) est continue en a.
I ∃g : I → R+ , continue par morceaux et intégrable sur I , telle que ∀(x, t) ∈ V (a) × I , |f (x, t)| ≤ g(t).
Alors F est bien dénie sur V (a) et continue en a.
Remarque 3.
I Au voisinage de +∞ :
on a t2 g(t) = t2 (tb−1 e−t ) → 0, donc g est intégrable sur [1, +∞[.
t→+∞
On conclut alors que g est intégrable sur ]0, +∞[.
D'après le théorème de continuité, on déduit que Γ est continue ]0, +∞[.
Remarque 4.
On peut remplacer (3) par : pour tout segment [c, d] de J , ∃g : I → R+ , continue par morceaux et intégrable sur I ,
telle que ∀(x, t) ∈ [c, d] × I , | ∂f
∂x
(x, t)| ≤ g(t).
+∞
e−t − e−xt
Z
Exercice 9 ( dtZ= ln(x))
0 t +∞ −t
e − e−xt
Pour tout x > 0, on pose F (x) = dt.
0 t
¬ Montrer que F est de classe C 1 sur ]0, +∞[ et calculer F (x).
0
Z +∞ −t −xt
e −e
En déduire que ∀x > 0, dt = ln(x).
0 t
Solution
−t −xt
¬ Pour tout x > 0 et t > 0, on pose f (x, t) = e −et
.
I Soit x > 0, t 7−→ f (x, t) est continue, donc continue par morceaux sur ]0, +∞[.
I Au voisinage de 0 :
on a e−t = 1 − t + o(t) et e−xt = 1 − xt + o(t), donc f (x, t) = x − 1 + o(1), donc f (x, t) → x − 1,
t→0+
donc t 7→ g(x, t) est prolongeable par continuité en 0, donc t 7−→ g(x, t) est intégrable sur ]0, 1].
I Au voisinage de +∞ :
on a t2 g(x, t) → 0, donc t 7−→ g(x, t) est intégrable sur [1, +∞[.
t→+∞
Ainsi t 7−→ g(x, t) est intégrable sur ]0, +∞[.
I Soit t > 0, x 7−→ f (x, t) est de classe C 1 sur ]0, +∞[.
∂f ∂f
et ∀x > 0, (x, t) = e−xt et t 7−→ (x, t) est continue, donc continue par morceaux sur ]0, +∞[.
∂x ∂x
I Soit [c, d] un segment de ]0, +∞[
∂f
∀x ∈ [c, d], ∀t > 0, (x, t) ≤ e−ct = g(t), g est continue et positive sur [0, +∞[ et c > 0 donc g est intégrable
∂x
sur ]0, +∞[. Z +∞
1
D'après le théorème de dérivation, on déduit que F est de classe C sur ]0, +∞[ et ∀x > 0, F (x) = e−xt dt = .
0
1
0 x
I.
I Pour tout p ∈ [[1, k − 1]], t 7−→ ∂∂xfp (x, t) est intégrable I (3).
p
k
I ∃g : I → R+ , continue par morceaux et intégrable sur I , telle que ∀(x, t) ∈ J × I , ∂∂xfk (x, t) ≤ g(t) (4).
Remarque 5.
I On peut remplacer (4) par : pour tout segment [c, d] de J , ∃g : I → R+ , continue par morceaux et intégrable sur
I , telle que ∀(x, t) ∈ [c, d] × I , | ∂∂xfk (x, t)| ≤ g(t).
k
I Si, pour tout p ∈ [[1, k]], ∃g : I → R+ , continue par morceaux et intégrable sur I , telle que ∀(x, t) ∈ J × I ,
| ∂∂xfk (x, t)| ≤ g(t), alors (3) et (4) sont vériées.
k
+∞
e−xt
Z
Exemple Pour tout x ≥ 0, on pose F (x) = dt.
0 1 + t2
Montrer que F est de classe C 2 sur ]0, +∞[ et vérier l'équation diérentielle : Y + Y =
00 1
x
I Pour tout p ≥ 1, et tout p segment [c, d] de J , ∃g : I → R , continue par morceaux et intégrable sur I , telle que
+
.
Z +∞
On pose pour tout x > 0, Γ(x) = tx−1 e−t dt.
0
Montrer que Γ est de classe C ∞ sur ]0, +∞[.
Solution
I Au voisinage de +∞ :
on a t2 f (x, t) = t2 (tx−1 e−t ) → 0, donc t 7−→ f (x, t) est intégrable sur [1, +∞[.
t→+∞
On conclut alors que t 7−→ f (x, t) est intégrable sur ]0, +∞[.
si t ∈]0, 1]
(
p | ln(t)|p tc−1 e−t
On conclut alors que ∀x ∈ [c, d], ∀t > 0, ∂xp (x, t) ≤ g(t) avec g(t) =
∂ f
p d−1 −t
(ln(t)) t e si t ∈ [1, +∞[
On a g est continue et positive sur ]0, +∞[.
I Au voisinage de 0 :
on a g(t) = | ln(t)|p tc−1 e−t = o 1
1− c
2
, puisque 1 − 2c < 1, alors t 7−→ 1−1 2c est intégrable sur ]0, 1]
t t
t→0+
(intégrale de Riemann), par le critère d'équivalence, g est intégrable sur ]0, 1].
I Au voisinage de +∞ :
on a t2 g(t) = t2 ((ln(t))p td−1 e−t ) → 0, donc g est intégrable sur [1, +∞[.
t→+∞
On conclut alors que g est intégrable sur ]0, +∞[.
D'après la théorème de dérivation, on déduit que Γ est de classe C ∞ sur ]0, +∞[, et on a
+∞ +∞
∂pf
Z Z
∀p ≥ 1, ∀x > 0, Γ(p) (x) = (x, t)dt = (ln(t))p tx−1 e−t dt
0 ∂xp 0
+∞
√
π
Z
−t2
Exercice 11 (L'intégral de Gauss : e dt = )
0 2
Pour tout x ∈ R, on pose
2
(1+t2 ) 2
1
e−x x
Z Z
2
F (x) = dt, G(x) = e−t dt
0 1 + t2 0
∂x
(t, x) = −2xe−x (1+t )
et t 7−→ ∂f
∂x
(t, x) est continue par morceaux sur [0, 1].
I Soit [c, d] un segment de R, Pour tout x ∈ [c, d] et t ∈ [0, 1],
∂f −x2 (1+t2 )
∂x (t, x) = 2|x|e
≤ 2|x| ≤ 2M = g(t)
où M = max(|c|, |d|).
g est continue positive et intégrable sur [0, 1].
D'après le théorème de dérivation sous signe intégrale F est de classe C 1 sur R et on a :
1 1
∂f
Z Z
0 2
(1+t2 )
∀x ∈ R, F (x) = (t, x)dt = −2x e−x dt
0 ∂x 0
+∞
√
π
Z
Déduisons que .
2
e−t dt =
0 2
D'après la question précédente, ∀x ∈ R, F (x) + G(x) = π4 .
En passant à la limite quand x tend vers +∞, dans l'égalité ci-dessus, on obtient
Z +∞ !2
2 π
e−t dt =
0 4
+∞ +∞
√
π
Z Z
Comme e−t dt ≥ 0, alors .
2 2
e−t dt =
0 0 2
+∞
sin(t) π
Z
Exercice 12 (L'intégral de Dirichlet dt = )
Z π
2 0 t 2
Pour tout x ∈ R, on pose F (x) = e−xeit
dt.
0
−x
¬ Montrer que F est de classe C 1 sur R et ∀x ∈ R∗ , F (x) = − sin(x) .
0
x
− i cos(x)−e
x
® En déduire que
+∞
sin(t) π +∞
cos(t) − e−t
Z Z
dt = , dt = 0
0 t 2 0 t
Solution
∂x ∂x
sur [0, π2 ].
I Soit [c, d] un segment de R, ∀x ∈ [c, d] et ∀t ∈ [0, π2 ], ∂f (x, t) = e−x cos(t) ≤ e−c cos(t) = g(t), or g continue
∂x
et positive sur le segment [0, 2 ], donc elle est intégrable sur [0, 2 ].
π π
Remarquons tout d'abord, f (x, π2 ) = e−ix n'admet pas de limite en +∞, pour cela, nous allons appliquer le théorème
sur l'intervalle d'intégration [0, π2 [.
I ∀x ∈ R, t 7→ f (x, t) est continue par morceaux sur [0, π2 [.
I On a |f (x, t)| = |e−x cos(t) ei(−x sin(t)) | = e−x cos(t) , donc f (x, t) → `(t) = 0 et ` est continue par morceaux
x→+∞
sur [0, π2 [.
I ∀(x, t) ∈ [0, +∞[×[0, π
2
[ , [f (x, t)| = e−x cos(t) ≤ 1 = g(t) et g est continue, positive et intégrable sur [0, π2 [.
cos(t)−e−t
® On ∀t ∈ R∗ , F (t) = − sin(t) , puisque F est continue sur R, alors pour tout x > 0,
0 0
t
−i t
x x
sin(t) x
cos(t) − e−t
Z Z Z
0
F (t)dt = − dt − i dt
0 0 t 0 t
Donc x
sin(t) x
cos(t) − e−t
Z Z
F (x) − F (0) = − dt − i dt
0 t 0 t
Comme F (x) 0 et F (0) = π2 , en faisant tendre x vers +∞,
→
x→+∞
cos(t) − e−t
Z +∞ Z +∞
π sin(t)
On déduit que − = − dt − i dt
2 0 t 0 t
cos(t) − e−t
Z +∞ Z +∞
sin(t) π
D'où dt = et dt = 0
0 t 2 0 t
Z +∞
V) Étude de la fonction Gamme d'Euler Γ(x) = tx−1 e−t dt
0
Z +∞
Exercice 13 (Étude de la fonction gamma d'Euler Γ(x) = tx−1 e−t dt)
0
¬ Soit x ∈ R. Montrer que t 7−→ tx−1 e−t est intégrable sur ]0, +∞[ si, et seulement si, x > 0.
On pose alors pour tout x > 0, Z +∞
Γ(x) = tx−1 e−t dt
0
Montrer que Γ est continue sur ]0, +∞[.
Γ(x)
³ Calculer lim et interpréter le résultat obtenu.
x→+∞ x
´ Esquisser une représentation graphique de la fonction Γ.
Solution
¬ Soit x ∈ R. Montrons que t 7−→ tx−1 e−t est intégrable sur ]0, +∞[ si, et seulement si, x > 0.
On a t 7−→ tx−1 e−t est continue et positive sur ]0, +∞[.
• Au voisinage de 0 :
Comme tx−1 e−t ∼ tx−1 = t1−x 1
, alors
t→0+
1
t 7−→ tx−1 e−t est intégrable sur ]0, 1] ⇐⇒ t 7−→ est intégrable sur ]0, 1]
t1−x
⇐⇒ 1−x<1
⇐⇒ x>0
• Au voisinage de +∞ :
On a tx−1 e−t = o t12 , car t2 × (tx−1 e−t ) = tx+1 e−t −→ 0, donc t 7−→ tx−1 e−t est intégrable sur [1, +∞[.
t→+∞
D'où le résultat.
Montrons que Γ est continue sur ]0, +∞[.
Pour tout x > 0 et t > 0, on pose f (x, t) = tx−1 e−t .
• Soit x > 0, t 7−→ f (x, t) = tx−1 e−t est continue par morceaux sur ]0, +∞[.
• Soit t > 0, x 7−→ f (x, t) = tx−1 e−t est continue sur ]0, +∞[.
et t 7−→ ∂∂xfk (x, t) est continue par morceaux sur ]0, +∞[.
k
(2n)! √
Montrons que ∀n ∈ N, Γ(n + 1) = n! et Γ n + 1
.
2
= 22n n!
π
Procédons par un raisonnement par récurrenceZ :
+∞ +∞
Pour n = 0, Γ(1) = e−t dt = −e−t 0 = 1 = 0! et
I Initialisation :
0
√
+∞
e−t +∞ √ (2 × 0)! √
1 π
Z Z
−v 2
Γ = √ dt =√ 2 e dv = 2 × = π= π
2 0 t v= t 0 2 22×0 0!
(2n)! √
Soit n ∈ N, supposons que Γ(n + 1) = n! et Γ n + 1
.
I Hérédité :
2
= 22n n!
π
On a
Γ(n + 2) = Γ((n + 1) + 1) = (n + 1)Γ(n + 1) = (n + 1)n! = (n + 1)!
et
(2n)! √
1 1 1 1 1
Γ n+1 = Γ n+ +1 = n+ Γ n+1 = n+ × 2n π
2 2 2 2 2 2 n!
(2n + 1)! √ (2n + 2)! √ (2n + 2)! √
= π= π = 2n+2 π
22n+1 n! (2n + 2) × 22n+1 n! 2 (n + 1)!
I Récurrence terminée.
° Montrer que Γ est convexe sur ]0, +∞[.
Comme Γ est de classe C ∞ sur ]0, +∞[, alors Γ est deux fois dérivable sur ]0, +∞[ et on a :
Z +∞
00
Γ (x) = (ln(t))2 tx−1 e−t dt ≥ 0
0
• Unicité : D'après la question précédente Γ ≥ 0 sur ]0, +∞[, donc Γ est croissante sur ]0, +∞[, d'où l'unicité de α.
0
x 0 α +∞
0
Γ (x) − 0 +
Γ(x)
Interprétation graphique de lim = +∞.
x→+∞ x
CΓ la courbe représentative de Γ, admet une branche parabolique de direction (OY ) au voisinage de +∞.
´ Représentation graphique de la fonction Γ.