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∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗∗
Dans tout le chapitre K l’un des deux corps R ou C et E et F des K− espaces vectoriels
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5. Norme produit
n
Y
Soient (E 1 , N1 ), ..., (E n , Nn ) des espaces vectoriels normés on pose E = E i . Alors
i =1
• L’ application définie, pour tout x = ( x1 , ..., xn ) ∈ E par
k xk∞ = max N i ( x i )
i ∈[[1,n]]
k f k∞ = sup | f ( x)|
x∈ X
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1
1. Montrer que ∀ x, y ∈ E, k xk ≤ [k x + yk + k x − yk].
2
2. En déduire que ∀ x, y ∈ E, k xk + k yk ≤ k x + yk + k x − yk.
x+ y x− y
Solution : 1. Il suffit de remarquer que x = + et appliquer l’ inégalité triangulaire.
2 2
1 1
2. D’après 1. on a k xk ≤ [k x + yk + k x − yk] en remplaçant x par y on a k yk ≤ [k x + yk + k x − yk] ,en
2 2
sommant ces deux inégalités on obtient le résultat demandé.
• ∀ x ∈ E, ϕ( x, x) = 0 =⇒ x = 0.
On note souvent le produit scalaire de x et y par ( x| y) ou < x, y > ou encore x.y.
Le couple (E, 〈, 〉) s’appelle espace préhilbertien réel
Remarque 1.1. Par bilinéarité d’un produit scalaire < ., . > on a ∀ x ∈ E ; < x, 0 >=< 0, x >= 0.
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Proposition 1.2. Soit (.| .) est un produit scalaire sur E , pour tout x ∈ E on pose
p
k x k = ( x | x ).
( x| y) ≤ k xk k yk
p
Corollaire 1.1. l’application x → k xk = 〈 x, x〉 est une norme sur E .appelée norme euclidienne
sur E associée au produit scalaire 〈., .〉
Définition 1.3. une norme sur E est dite norme euclidienne si elle est la norme associée à un
produit scalaire
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En effet :
• (.|.) est clairement bilinéaire, symétrique et positive.
• Pour tout P ∈ E on a
(P | P ) = 0 =⇒ ∀ i ∈ [[1, n + 1]] , P (a i )2 = 0
=⇒ ∀ i ∈ [[1, n + 1]] , P (a i ) = 0
=⇒ P a au moins n + 1 racines distinctes
=⇒ P = 0
3. la norme infinie sur Rn n’est pas une norme euclidienne puisqu’en posant
1¡
k x + yk2∞ − k xk2∞ − k yk2∞
¢
( x| y) =
2
on ne définit pas un produit scalaire (vérifier que ce n’est plus bilinéaire)
∀ x, y, z ∈ E | d ( x, y) − d ( x, z)| ≤ d ( y, z)
Proposition 1.3. Soit (E, N ) un espace vectoriel normé alors l’application : ( x, y) 7→ N ( x − y) est
une distance sur E appelée distance associée à la norme N
Définition 1.5. Soit (E, N ) un espace vectoriel normé et A une partie non vide de E ; et soit x ∈ E .
On appelle distance de x à A le réel :
d ( x, A ) = inf{ N ( x − a)/a ∈ A }
Justification : l’ensemble { N ( x − a)/a ∈ A } est une partie non vide minorée de R donc admet une borne
inférieure . ceci justifie l’existence du réel d ( x, A )
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B(a, r ) = { x ∈ E | k x − ak ≤ r } = { x ∈ E | d ( x, a) ≤ r }
S (a, r ) = { x ∈ E | k x − ak = r } = { x ∈ E | d ( x, a) = r }
Attention 1.1. Ne pas confondre la boule fermée B(a, r ) avec le complémentaire de B(a, r ).
Exercice 2. Tracer B(0, 1) dans le plan R2 pour chacune des normes k.k1 , k.k2 et k.k∞
Exercice 3. Soit E un espace vectoriel normé , a, b ∈ E et r, r0 ∈ R+∗
1. Montrer que B(a, r ) = a + rB(0, 1)
2. Montrer que B(a + b, r + r 0 ) = B(a, r ) + B( b, r 0 )
3. Montrer que si λ ∈ R∗ alors λB(a, r ) = B(λa, |λ| r ).
N.B : Si A et B sont des parties de E on définit A + B et λ A, avec λ ∈ K, par :
A + B = {a + b / (a, b) ∈ A × B} λ A = {λa / a ∈ A }
Exercice 4. Soient k.k1 et k.k2 deux normes sur E, notons B1 (0, r) la boule de centre 0 et de
rayon r pour k.k1 et B2 (0, r ) la boule de centre 0 et de rayon r pour k.k2 .Montrer que pour a > 0
Définition 1.7. Soit (E, k.k) un espace vectoriel normé et soit x, y ∈ E .on appelle segment dex-
trémités x et y la partie de E définie par :
[ x, y] = { tx + (1 − t) y/ t ∈ [0, 1]}
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Définition 1.8. Soit (E, k.k) un espace vectoriel normé et soit A une partie non vide de E .On dit
que A est convexe si
∀( x, y) ∈ A 2 [ x, y] ⊂ A
c’est à dire
∀ t ∈ [0, 1] tx + (1 − t) y ∈ A
Preuve : Montrons que la boule fermée B(a, r ) est convexe.Soient x, y ∈ B(a, r ) et t ∈ [0, 1]
ka − ( tx + (1 − t) y)k ≤ t k x − ak + (1 − t) k y − ak ≤ r
Donc tx + (1 − t) y ∈ B(a, r ) ce qui preuve la convexité de B(a, r ). Pour la boule ouverte on fait de même .
∀ x ∈ A, k xk ≤ M.
∀ x ∈ X , k f ( x)kE ≤ M.
∀ n ∈ N, k xn k ≤ M.
Exemples 1.6. • Les boules B(a, r ) et B(a, r ) et les sphères S (a, r ) sont des parties bornées.
• Si A ⊂ B et B bornée alors A est bornée.
• La réunion de deux parties bornées de E est une partie bornée
• L’intersection de deux parties bornées de E est une partie bornée
• Un sous-espace vectoriel de E, non réduit à {0E }n’est pas borné.
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k f k∞ = sup | f ( x)|
x∈ X
on définit une norme sur B ( X , E ) qui s’appelle la norme infinie ou la norme de la convergence
uniforme.
2 Normes équivalentes
Soit E un espace vectoriel normé
Définition 2.1. Deux normes N1 et N2 sont équivalentes s’il existe deux réel a, b ∈ R+∗ tels que
aN1 ≤ N2 ≤ bN1
Proposition 2.2. deux normes N1 et N2 ne sont pas équivalentes si et seulement si il existe une
N1 ( x n )
suite de E \{0} telle que lim ∈ {0, +∞}
n→+∞ N2 ( x n )
Exemples 2.1. Dans E = C ([0, 1]) les normes k.k∞ et k.k1 ne sont pas équivalentes .
En effet : Soit ( f n ) Zla suite de E définie par f n ( x) = x n pour tout x ∈ [0, 1]. Pour tout n ∈ N, on a
1 1
k f n k∞ = 1 et k f n k1 = xn dx = donc
0 n+1
k f n k1
lim = 0 ∈ {0, +∞}
n→+∞ k f n k∞
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sens. Z 1¯ Z 1
¯( f + g)0 ( t)¯ dt É | f (0)| + | g(0)| +
¯ ¯ 0 ¯ ¯ 0 ¯
* ∀ f , g ∈ E , k f + gk = |( f + g)(0)| + ¯ f ( t)¯ + ¯ g ( t)¯ dt = k f k + k gk.
0 0
Z 1¯ Z 1
¯(λ f )0 ( t)¯ dt = |λ| | f (0)| + |λ|
¯ 0 ¯
* ∀ f ∈ E, ∀λ ∈ R, kλ f k = |λ f (0)| + ¯ f ( t)¯ dt = |λ| k f k
¯
0 0
* ∀ f ∈ E, k f k Ê 0
Z 1¯
¯ f 0 ( t)¯ dt = 0 car ces 2 nombres sont positifs et de somme nulle. Or ¯ f 0 ¯ est
¯ ¯ ¯
* ∀ f ∈ E, k f k = 0 ⇒ | f (0)| = 0 et
0
continue et positive et d’intégrale nulle, donc f 0 = 0, i.e. f est constante. Or f (0) = 0, donc f est nulle.
k k est bien une norme sur E .
2. (i.) N1 et N2 sont des normes équivalentes sur E si et seulement si
Z Z
(ii.) ∀ f ∈ E , k f k = | f (0)| + 2 ¯ f 0 ¯ É 4 | f (0)| + 2 ¯ f 0 ¯ = 2 k f k0
¯ ¯ ¯ ¯
Z Z
De même k f k0 = 2 | f (0)| + ¯ f 0 ¯ É 2 | f (0)| + 4 ¯ f 0 ¯ = 2 k f k Et donc
¯ ¯ ¯ ¯
1
∀ f ∈ E,k f k É k f k0 É 2 k f k. Les normes sont équivalentes.
2
Z 1
3. Prenons la norme sur E définie par k f k1 = | f ( t)| dt, et considérons la suite ( f n ) de fonctions de E définie par
0
∀ x ∈ R, f n ( x) = x n .
Z 1 Z 1
1
k f n k1 = t n dt = , qui converge vers 0 et k f n k = 0 + 2 f n0 ( t) dt = 2( f n (1) − f n (0)) = 2
0 n+1 0
Il n’existe donc pas de réel a > 0 tel que ∀ f ∈ E, a k f k É k f k1 , ces deux normes ne sont pas équivalentes.
Théorème 2.1. Si E est de dimension finie alors toutes les normes sont équivalentes
Proposition 2.3. Si N1 et N2 sont deux normes équivalentes alors toute partie ( reps ; applica-
tion ) bornée pour l’une est bornée pour l’autre
Remarque 2.1. • Dans un espace vectoriel normé de dimension finie, la propriété de bornitude
ne dépend pas de la norme choisie sur E
• Si dans un espace vectoriel normé de dimension infinie on peut trouver une suite qui est bor-
née pour une norme N1 et n’est pas bornée pour une norme N2 alors les normes N1 et N2 ne sont
pas équivalentes.
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Exemple 2.1. Dans l’exemples 1.1 la suite ( f n ) définie par f n ( t) = nt n dans C ([0, 1], R) est bor-
née pour la norme k.k1 et ne l’est pas pour la norme k.k∞ donc les deux normes ne sont pas
équivalentes
Théorème 2.2. Soient E un espace vectoriel normé de dimension finie et β = ( e 1 , ..., e n ) une
base de E. Soient X un ensemble non vide et f : X → E un application
Notons f 1 , ..., f n les applications de X dans K telles que
n
X
∀ x ∈ X , f ( x) = f i ( x) e i
i =1
∀ ε > 0, ∃ N ∈ N : ∀ n ∈ N, n ≥ N =⇒ k u n − `k ≤ ε.
Proposition 3.1. Si ( u n )n∈N converge vers ` ∈ E alors ` est unique. On note lim u n = ` ou u n → `.
∀ n ∈ N, 0 ≤ k` − `0 k ≤ k` − u n k + k u n − `0 k−→0
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Proposition 3.2. 1. Si ( u n )n∈N converge vers ` alors (k u n k)n∈N converge et lim k u n k = k`k.
2. Si une suite est convergente pour une norme k.kalors elle est bornée pour cette norme .
Preuve :
1. ∀ n ∈ N, ¯k u n k − k`k¯ ≤ k u n − `k → 0.
¯ ¯
norme k.k1 .
2. Soit f n ( x) = x n sur [0, 1], alors la suite ( f n ) converge vers la fonction nulle pour la norme k.k1
dans E = C ([0, 1], R)
En effet : Z 1
1
k f n k1 = |tn | dt = −−−−−→ 0
0 n + 1 n→+∞
p
3. Dans E = C ([0, 1], R) La suite ( f n ) définie par f n ( x) = x2 + nx n pour tout x ∈ [0, 1] est conver-
gente ver la fonction définie par f ( x) = x2 pour la norme k.k1 et divergente pour la norme k.k∞
car elle est non bornée pour cette norme.
En effet : Z 1 p
p n n
k f n − f k1 = | nt | d t = −−−−−→ 0
0 n + 1 n→+∞
p p
k f n k∞ = sup | t2 + nt n | = 1 + n −−−−−→ +∞
t∈[0,1] n→+∞
Remarque 3.3. Cet exemple montre que la convergence d’une suite dépend de la norme
choisie sur l’espace E.
Proposition 3.4. si (λn )n∈N est une suite de scalaires convergente vers λ et ( xn )n∈N une suite
vectorielle convergente vers x, alors (λn xn )n∈N converge vers λ x.
Remarque 3.4. L’ensemble des suites convergente est espace vectoriel et l ’application qui à
chaque suite convergente associe sa limite est une application linéaire de cet espace dans E.
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Théorème 3.1. Soit N1 et N2 deux normes équivalentes sur E et ( u n ) une suite d’éléments de E
. Alors ( u n )converge vers ` pour N1 si et seulement si ( u n ) converge vers `pour N2
Corollaire 3.1. En dimension finie, la convergence d’une suite et la valeur de sa limite ne dé-
pendent pas du choix de la norme.
Remarque 3.5. 1. En dimension infinie, une suite peut converger pour une norme et diverger
pour une autre.
2. S’il existe une suite qui converge pour une norme N1 et ne converge pas pour une norme N2
alors les normes N1 et N2 ne sont pas équivalentes
Proposition 3.5. Soit E de dimension finie et β = ( e 1 , e 2 , . . . , e p ) une base de E . Soit( u n )n∈N une
suite d’éléments de E et ` ∈ E tels que
p
X p
X
un = u n,i e i et `= `i e i
i =1 i =1
alors
lim u n = ` ⇐⇒ ∀ i ∈ [[1, p]] , lim u n,i = ` i
n→+∞ n→+∞
En d’autres termes, pour qu’une suite soit convergente il faut et il suffit que ses suites coordon-
nées convergent.
On a
∀ i ∈ [[1, p]] , | u n,i − ` i | ≤ N∞ ( u n − `)−→0
d’où ∀ i ∈ [[1, p]] , lim u n,i = ` i .
n→+∞
Réciproquement supposons ∀ i ∈ [[1, p]] , lim u n,i = ` i .
n→+∞
Toutes les normes étant équivalente en dimension finie, il suffit de prouver le résultat avec la norme définie par
v
u p
uX
N 2 ( x1 e 1 + · · · + x p e p ) = t | x i | 2
i =1
On a v
u p
uX
N2 ( u n − `) ≤ t | u n,i − `|2 −→0 par hypothèse
i =1
d’où lim N2 ( u n − `) = 0.
n→+∞
Remarque 3.6. On retrouve alors qu’une suite complexe converge si et seulement si sa partie
réelle et imaginaire convergent.
µ ¶ µ ¶
an bn a b
Exemples 3.2. 1. définie une suite de matrice convergente vers si et seulement si (a n )n∈N
cn dn c d
( b n )n∈N , ( c n )n∈N , et ( d n )n∈N convergent respectivement vers a, b, c et d .
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¡Définition 3.2. Soit ( u n )n∈N ∈ E N . On appelle suite extraite de ( u n )n ) toute suite de la forme
u ϕ(n) n ) où ϕ est une application strictement croissante de N dans N
¢
∀n ∈ N ϕ( n) ≥ n
Proposition 3.6. Une suite est bornée si et seulement si toutes ses suites extraites sont bornées
Proposition 3.7. Si ( u n )n∈N ∈ E N converge vers ` ∈ E, alors toute ses suites extraites convergent
vers `.
Preuve : Posons vn = k u n − `k. Par hypothèse, (v2n )n∈N et (v2n+1 )n∈N convergent vers 0. D’après la définition
de la limite pour ² > 0, p̀artir d’un certain rang N on a kv2n k < ² et kv2n+1 k < ² . Soit n un entier tel que n ≥ 2 N + 1
— Si n est impair alors n = 2 k + 1 avec k > N donc kvn k = kv2k+1 k < ²
— Si n est pair alors n = 2 k avec k > N donc kvn k = kv2k k < ²
On déduit alors
∀ n > 2 N + 1, kvn k < ²
Donc (vn )n∈N converge vers 0 c’est à dire ( u n )n∈N converge vers `.
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∀ x ∈ B( b, ²), k x − ak ≤ k x − bk + ka − bk < ² + ka − bk = r
Remarque 4.1. Une intersection quelconque d’ ouvert n’est plus ouvert en générale
Définition 4.2. Une partie X de E est dite fermée si son complémentaire dans E est un ouvert
de E
Théorème 4.2. Les boules fermées et les sphères sont des fermés
Preuve : Soit a ∈ E et B̄(a, r ) la boule fermée de centre a et de de rayon r .Posons O = E \B̄(a, r ) le complémen-
taire de B̄(a, r ) dans E.
• Soit b ∈ O posons ² = k b − ak − r alors ² > 0 et B( b, ²) ⊂ O , car
∀ x ∈ B( b, ²), k x − ak ≥ ka − bk − k x − bk > ka − bk − ² = r
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◦
Proposition 4.3. 1. A ⊂ A.
◦
2. A est un ouvert
◦ ◦
3. Si O est un ouvert tel que O ⊂ A alors O ⊂ A. On dit que A est le plus grand ouvert, au
sens d’inclusion, contenu dans A.
◦
4. A ouvert ⇔ A=A
◦
◦ ◦
5. A = A
◦ ◦
6. A ⊂ B ⇒ A ⊂ B
Preuve :
1. Par définition
◦ ◦
2. Si A = ; c’est un ouvert, si non soit a ∈ A donc il existe r > 0 tel que B(a, r ) ⊂ A, or B(a, r ) est un ouvert donc pour
tout élément x ∈ B(a, r ) il existe ρ > 0 telle que
B( x, ρ ) ⊂ B(a, r ) ⊂ A
◦ ◦
Ainsi tout élément x ∈ B(a, r ) est intérieur à A donc B(a, r ) ⊂ A ce qui montre que A est un ouvert.
◦
3. Soit O est un ouvert tel que O ⊂ A. Si O = ; alors O ⊂ A, si non soit a ∈ O il il existe r > 0 tel que B(a, r ) ⊂ O ⊂ A,
◦
donc a est intérieur à A par suite O ⊂ A.
Proposition 4.4. L’ intérieur d’une boule fermée B(a, r ) est la boule ouverte B(a, r )
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Preuve : ◦
• La boule ouverte B(a, r ) est un ouvert contenu dans B(a, r ) donc B(a, r ) ⊂ B(a, r ).
◦
• Réciproquement, soit x ∈ B(a, r ), il existe ρ > 0 tel que B( x, ρ ) ⊂ B(a, r ), en particulier on a k x − ak ≤ r, supposons,
ρ
r+ 2 ρ ρ
par absurde, que k x − ak = r et posons y = a + ( x − a) alors k y − ak = r + > r donc y ∉ B(a, r ) et k y − xk = < ρ
r 2 2
donc y ∈ B( x, ρ ) ce qui contredis l’inclusion B( x, ρ ) ⊂ B(a, r ), donc forcement k x − ak < r par conséquence x ∈ B(a, r ) et
◦
B(a, r ) ⊂ B(a, r ) d’où l’égalité
Définition 4.4. On dit que a est adhérent à une partie A si toute boule ouverte de centre a
rencontre A c’est à dire
∀ r > 0, A ∩ B(a, r ) 6= ;.
On note A l’ensemble des points adhérents à A . On l’appelle adhérence de la partie A .
Exemples 4.3.
• Si A est une partie non vide majorée de R alors sup( A ) est un point adhérent à A.
En effet : Posons α = sup A d’après la caractérisation de la borne sup , pour tout ² > 0 il existe
a ∈ A tel que α − ² < a ≤ α donc a ∈]α − ², α + ²[∩ A. Ainsi ]α − ², α + ²[∩ A 6= ;.
• De meme, Si A est une partie non vide minorée de R alors inf( A ) est un point adhérent à A.
Preuve :
1.
x ∈ E \ Ā ⇔ ∃ r > 0, B( x, r ) ∩ A = ;
⇔ ∃ r > 0, B( x, r ) ∩ A ⊂ E \ A
⇔ x ∈ (E \ A )◦
2.
◦
x ∈ E\ A ⇔ ∀ r > 0, B( x, r ) n’est pas inclus dans A
⇔ ∃ r > 0, B( x, r ) ∩ (E \ A ) 6= ;
⇔ x ∈ ( E \ A ).
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Preuve :
1. claire : tout point de A est un point adhérent à A
2. D’après la proposition 4.4, on a E \ Ā = (E \ A )◦ est un ouvert donc A est un fermé
3. Si A ⊂ F et F est fermé alors E \F est un ouvert de E \ A donc E \F ⊂ (E \ A )◦ = E \ Ā ainsi A ⊂ F.
4. on a A ⊂ B ⊂ B et on a B est un fermé donc A ⊂ B
5. Si A = A alors A est un ferme puisque A l’ est
Si A est un fermé alors A ⊂ A et comme A ⊂ A on déduit que A = A
Preuve :
• Soit a adhérent. Alors ∀ n ∈ N∗ , ∃ a n ∈ B(a, n1 ) ∩ A .
1
Notamment, (a n )n∈N∗ ∈ A N et ∀ n ∈ N∗ , ka n − ak ≤ −→0.
n
• Réciproquement, Supposons l’existence de (a n )n∈N ∈ A N convergente vers a.
Soir r > 0. Comme lim a n = a, il existe N ∈ N tel que ∀ n ≥ N, ka N − ak < r .
n→+∞
Notamment a N ∈ B(a, r ) et a N ∈ A par définition de (a n )n∈N . Ainsi ∀ r > 0, A ∩ B(a, r ) 6= ;.
Exemple 4.1. Dans R, la borne supérieure ou inférieure d’une partie non vide bornée sont des
points adhérents, ainsi il existe deux suites ( xn ) et ( yn ) d’élément de A telles que
Preuve :
Si A est un fermé et (a n ) une suite de A convergente vers x ∈ E aolrs x ∈ A = A
Réciproquement soit x ∈ A d’ après la caractérisation séquentielle de l’ adhérence il existe (a n ) une suite de A
convergente vers x donc x ∈ A par hypothèse , d’ où A = A donc A est ferme
Exemples 4.4. 1. X = { x} est fermé car toute suite de x converge vers X . par conséquence , toute
partie finie est fermé comme réunion finie de fermés.
2. une sphère est fermée . en effet ka n − ak = r et a n → x implique k x − ak = r
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Proposition 4.8. L’adhérence d’une boule ouverte B(a, r ) est la boule fermée B(a, r )
Preuve :
• B(a, r ) est un fermé qui contient B(a, r ) donc B(a, r ) ⊂ B(a, r ).
1
• Soit x ∈ B(a, r ) si k xk < r alors x ∈ B(a, r ) ⊂ B(a, r ) si k xk = r, posons pour tout n ∈ N∗ , xn = x − ( x − a) alors
n
1
k xn − ak = r (1 − ) < r donc ( xn ) est une suite de B(a, r ) qui converge vers x par suite x ∈⊂ B(a, r ) ceci montre l’autre
n
inclusion
Exemple 4.2. L’ensemble des points adhérents à ]a, b[ est l’ensemble [a, b].
◦
Définition 4.5. On appelle frontière de A l’ensemble ∂ A = A \ A
Intuitivement, il s’agit du « bord » de A (lorsqu’ il y en a un.) c’est à dire les points pouvant
être « approchés » à la fois par l’intérieur et par l’extérieur de cet ensemble.
Remarque 4.2. Les points de la frontière de A sont les points x tels que toute boule ouverte
centrée en x rencontre à la fois A et son complémentaire
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Remarques 4.3. 1. Deux normes équivalentes dans E définissent la même topologie sur E.
2. En dimension finie deux normes quelconque définissent la même topologie.
4.8 Applications
Exercice 8. Montrer que GL n (K) est dense dans M n (K)
Solution : Soit A ∈ M n (K) on sait que le polynôme caractéristique χ A ( X ) de A est de degré n et ses racines sont
les valeurs propres de A, posons λ1 , ..., λ p les valeurs propres distinctes non nulles de A telles que 0 < |λ1 | < ... <
|λ p |et soit (a n ) une suite de nombres réels telle que pour tout n ∈ N, 0 < a n < |λ1 | et lim a n = 0 . Posons en fin
n→+∞
A n = A − a n I n Alors
• ∀ n ∈ N, A n ∈ GL n (K) car a n n’est pas valeur propre de A.
• lim A n = A car lim a n = 0.
n→∞ n→+∞
On conclut alors que GL n (K) est dense dans M n (K).
Exercice 9. Montrer que D n (C) , l’ensemble des matrices diagonalisables de M n (C), est dense
dans M n (C).
Exercice 10. Soit E un espace vectoriel normé et F un sous espace vectoriel de E tel que
F 6= E.
1. Montrer que F est un s.e.v de E .
2. En déduire que si H est un hyperplan de E alors H est ou bien fermé ou bien dense dans E
o
3. Montrer F = ;
4. On suppose que E est de dimension finie. Montrer que F est un fermé
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5. Soit f : A ⊂ E → R et a ∈ A
Remarque 5.1. Ces définitions sont encore valables en remplaçant les inégalités strictes par des
inégalités larges
Remarque 5.2. Si la fonction f est définie en a ∈ A et si la limite existe en a, alors cette limite vaut f (a).
En effet ∀α > 0, ka − ak ≤ α et donc ∀ε > 0, | f (a) − l | < ε d’où f (a) = l .
Si a ∈ A alors : f admet une limite finie en a ⇔ f est continue en a.
Exemples 5.1. 1. La fonction valant 1 partout sauf en 0 où elle est s’annule n’admet pas de
limite en 0.
2. Soit f : ( x, y) = x4 + y4 + x y alors lim f ( x, y) = +∞
k(x,y)k→+∞
q
En effet : posons k( x, y)k = x2 + y2 alors f ( x, y) ≥ x4 + y4 + x2 y2 ≥ k( x, y)k4 → +∞
Proposition 5.2. Soit f : A ⊂ E → F si f admet une limite l ∈ E en point a ∈ Ā alors f est bornée
au voisinage a
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Preuve : On ne traitera que le cas où a ∈ E et l ∈ F , les cas infinies étant laissés en exercice. • Supposons
que lim f = l et fixons ε > 0.
a
∃ α > 0 | ∀ x ∈ D, k x − ak < α ⇒ k f ( x) − l k ≤ ε
Soit ( u n )n∈N convergente vers a : ∃ N ∈ N | ∀ n ∈ N, n ≥ N =⇒ k u n − ak ≤ α.
Ainsi
∃ N ∈ N | ∀ n ∈ N, n ≥ N =⇒ k f ( u n ) − l k ≤ ε.
Ceci étant vrai pour tout ε > 0, on en déduit lim f ( u n ) = l
n→+∞
• Pour la réciproque, raisonnons par contraposée : Supposons que f ne tende pas vers l en a c’est à dire
∃ε > 0 | ∀α ∈ R, ∃ x ∈ A | k x − ak ≤ α et k f ( x) − l k ≥ ε.
On exploite le “∀α".
1
∃ ε > 0 | ∀ n ∈ N, ∃ x n ∈ A | k x n − a k ≤ et k f ( xn ) − l k ≥ ε.
n
On a lim xn = a (par définition de ( xn )n∈N ) mais ( f ( xn ))n∈N ne converge pas vers l
n→+∞
Remarque 5.3. Ce théorème est très utile pour montrer qu’une limite n’existe pas.Par exemple
s’il existe deux suites ( xn ) et ( yn ) de A qui convergent vers a et lim f ( xn ) 6= lim f ( yn ) alors f
n’admet pas de limite en a.
1
µ ¶
Exemples 5.2. 1. f ( x) = sin a-t-elle une limite en 0 ?
x
1
Soit u n = , alors u n −−−−−→ 0 et f ( u n ) = 0 −
→0 .
nπ n→+∞ n
1
et soit vn = −−−−−→ 0 alors f (vn ) −−−−−→ 1 6= 0 donc f n’admet pas de limite en 0.
2 nπ + π2 n→+∞ n→+∞
Théorème 5.2. (Cas d’une application à valeurs dans un espace normé de dimension
finie).
Soit F de dimension finie, β = ( e 1 , e 2 , . . . , e n ) une base de F et Soit f : A ⊂ E → F et a ∈ A
n
X n
X
Si f = f i e i et l = l i e i ∈ F ,alors
i =1 i =1
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π
µ ¶
cos x − sin x
Exemples 5.3. f : x 7−→ alors la limite de f en 0 est I 2 , et la limite de f en est
sin x cos x 2
µ ¶
0 −1
.
1 0
lim(λ f + µ g) = λ l + µ l 0
a
lim f g = λ l
a
Preuve : Il suffit d’utiliser la caractérisation séquentielle et d’utiliser les résultats déjà montrés dans le cours
sur les suites.
lim g ◦ f = l
a
Preuve : ∀( u n )n ∈ A N
1 telle que lim u n = a on a lim f ( u n ) = l 1 .
n→+∞ n→+∞
Or ∀(vn )n ∈ A N
2 telle que lim v n = l 1 on a lim g(v n ) = l 2 .
n→+∞ n→+∞
Donc, en posant , vn = f ( u n ) il vient : lim g( f ( u n )) = l 2 .
n→+∞
On conclut avec la caractérisation séquentielle.
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à !
x2 + y2 − 1 sin( x2 ) + sin( y2 )
4. f ( x, y) = sin x,
x
p
x 2 + y2
Indication :Essayer, par des majorations, de voir si on peut obtenir une limite. Sinon, regar-
der la limite sur des droites ou des courbes, et essayer d’obtenir des limites différentes.,
Solution : 1. On a
| f ( x, y)| ≤ | x| + | y| ≤ k( x, y)k1 .
La limite de f en (0, 0) est donc 0.
2. Non ! On a
3
lim f ( x, x) = 0 et lim f ( x, 2 x) = − .
x →0 x →0 5
3. Non !
lim f ( x, x) = +∞.
x →0
sin x
4. Il suffit d’étudier la limite des deux fonctions coordonnées ( f 1 , f 2 ). Or, x2 + y2 − 1 tend vers -1, et vers 1. f 1
x
tend donc vers −1 si ( x, y) tend vers (0, 0). D’autre part, on a
| sin( x2 )| x2 | sin( y2 )| y2
| f 2 ( x, y)| ≤ 2
p + 2
p .
x x2 + y2 y x2 + y2
Mais on a sin( x2 )/ x2 → 1, et
x2 x 2 + y2
q
p ≤p ≤ x2 + y2 .
x 2 + y2 x 2 + y2
On en déduit que f 2 ( x, y) tend vers 0 si ( x, y) tend vers (0, 0), et donc f ( x, y) tend vers (−1, 0) si ( x, y) tend vers
(0, 0).
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Exercice 13. Montrer que la fonction caractéristique de Q est discontinue en tout point de R.
Exercice 14. Soit f : E → F continue . Montrer que si f est nulle sur une partie dense A de E
alors f est nulle sur E
Proposition 6.1. si f et g sont continues et égaux sur une partie dense alors elles sont égales
2 x2 y
Exemple 6.1. Soit f : R → R définie f ( x, y) = 2 si ( x, y) 6= (0, 0) et f ((0, 0)) = 0.
x + y2
Alors f est continue sur R.
En effet :
• ( x, y) 7→ x et ( x, y) 7→ y sont continues sur R2 . ainsi f est continue sur R2 \{(0, 0)} comme somme,
produit et quotient de fonctions continues sur R2 \{(0, 0)} dont le dénominateur ne s’annule pas.
• D’autre part
∀( x, y) 6= (0, 0), | f ( x, y)| ≤ | y| ≤ k( x, y)k2 −−−−−−−→ 0
(x,y)→(0,0)
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Attention 6.1. La réciproque est fausse : f = E [0,1[ est continue en 0 (car elle est constante)
mais x 7→ E ( x) n’est pas continue en 0.
Définition 6.2. Si f est définie sur A \{a} et admet une limite finie l en a, alors la fonction fe telle
que fe| A\{a} = f et fe(a) = l est continue en a et s’appelle le prolongement par continuité de f en a.
Par abus de notation on note souvent fe = f .
x2 + y2
à !
cos x
Exemple 6.2. ( x, y) 7−→ 1 est continue sur R2 .
arctan( x y) 1+ x2 + y2
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n
X n
X
Preuve : Soit a = a i e i et x = x i e i Pour tout k ∈ [[1, n]] on a :
i =1 i =1
Exemple 6.4. le déterminant det est polynomial en les coefficients de la matrice donc continue
sur M n (K). X
En effet : Si M = ( m i j ) alors det( M ) = (σ) m 1σ(1) ...m nσ(n)
σ∈ S n
Exemples 6.2. • L’application f : M 7→ t MM est continue sur M n (K). en effet ses applications
cordonnées sont polynomiales
xy
• ( x, y) 7−→ continue sur R2 d’après les théorèmes d’opérations car ( x, y) 7→ x y et
1 + x2 + y2
( x, y) 7→ 1 + x2 + y2 le sont (polynomiales) et le dénominateur ne s’annule pas.
6.4 Image réciproque des ouverts et des fermés par une application
continue
Preuve :
1 ⇒ 2 : supposons f est continue sur D . Soit U un ouvert de F . Posons O = f −1 (U ), si O = ; alors O est un ouvert ,
si non soit x ∈ O donc f ( x) ∈ U qui est ouvert par suite il existe ² > 0 tel que B( f ( x), ²) ⊂ U ; comme f est continue en
x il existe α > 0 tel que pour tout y ∈ B( x, α) on a f ( y) ∈ B( f ( x), ²) ⊂ U donc y ∈ O par suite B( x, α) ⊂ O ainsi O est un
ouvert de D.
2 ⇒ 1 : supposons que l’image réciproque de tout ouvert de F est un ouvert relatif de D. Soit a ∈ D et ² > 0 f −1 (B( f (a), ²))
est un ouvert de D qui contient a donc il existe α > 0 tel que B(a, α) ∩ D ⊂ f −1 (B( f (a), ²)). Ainsi
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∀B ∈ (F ), f −1 (F \B) = D \ f −1 (B)
Exemples 6.4. 1. D’après l’inégalité des accroissements finis, toute fonction à dérivée bornée
est lipschitzienne.
2. Soit k k une norme sur ¯E alors x 7−→ k xk est 1-lipschitzienne donc elle est continue. puisque
2 ¯
¯
∀ ( x, y) ∈ E , k xk − k yk¯ ≤ k x − yk
3. Soit E un espace vectoriel normé et A une partie non vide de E,
alors l’application d A : x 7→ d ( x, A ) est lipschitzienne.
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Preuve :
1. Soit β = ( e 1 , e 2 , . . . , e n ) une base de E .
Xn
Pour x = x i e i on a
i =1
à !
n
X n
X n
X
k f ( x)k = k x i f ( e i )k ≤ | x i | k f ( e i )k ≤ sup | x i | k f ( e i )k
i =1 i =1 i ∈[[1,n]] i =1
n
X
Posons M = k f ( e i )k. On a alors
i =1
k f ( x)k ≤ M k xk∞
Comme toute les normes sont équivalentes en dimension finie, on en déduit l’existence d’un réel k tel que
k f ( x)k ≤ kk xk. k étant indépendant de x, on en déduit l’assertion.
2. pour ( x, y) ∈ E 2 ,
k f ( x) − f ( y)k = k f ( x − y)k ≤ kk x − yk
et f est bien lipschitzienne.
Remarque 6.2. Le théorème est faux en dimension infinie comme le montre l’exemple ϕ : C ([0, 1], R) →
R; f 7→ f (1) qui est linéaire et non continue pour la norme k.k1 puisque la suite ( f n ) de E définie
par f n ( t), = t n converge vers la fonction nulle tandis que ϕ( f n ) → 1 6= ϕ(0)
Exemples 6.5. 1. M 7−→ P −1 MP est continue sur M n (C) puisqu’ elle est linéaire sur un es-
pace de dimension finie
Notamment si ( M n )n∈N converge vers M ,alors lim P −1 M n P = P −1 MP .
n→+∞
t
2. M 7−→ M est continue sur M n (C) puisqu’ elle est linéaire sur un espace de dimension finie
Notamment si ( M n )n∈N converge vers M ,alors lim t M n = t M .
n→+∞
Définition 6.5. Soit E 1 , ..., E n et F des espaces vectoriels . On dit qu’ une application
n
Y
f: Ei −→ F
i =1
( x1 , x2 , . . . , xn ) 7−→ f ( x1 , x2 , . . . , x n )
est n-linéaire si elle est linéaire par rapport à chacune de ses variables ; c’est à dire que cha-
cune de ses applications partielles f i : y 7−→ f ( x1 , , . . . , x i−1 , y, x i+1 , . . . , xn ) est linéaire de E i dans
F
Si de plus n = 2 on dit que f est bilinéaire et si n = 3 on dit que f est trilinéaire.
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Théorème 6.3. Si (E 1 , N1 ), ..., (E n , Nn ) des espaces vectoriels normés de dimensions finies , alors
Yn
toute application n− linéaire de E i dans un espace vectoriel normé F, est continue.
i =1
En d’autre termes :
Toute application multilinéaire d’un produit d’espaces vectoriels normés de dimensions finies
est continue.
Preuve : Dans le cas d’une application bilinéaire B pour simplifier l’écriture, le cas général étant analogue :
Soit β = ( e 1 , e 2 , . . . , e n ) une base de E 1 et γ = ( f 1 , f 2 , . . . , f p ) une base de E 2 .
Xn p
X
Pour x = x i e i et y = yi f i on a
i =1 j =1
X p
n X p
n X
X
kB( x, y)k = k x i y j B ( e i , f j )k ≤ | x i | | y j |kB( e i , f j )k
i =1 j =1 i =1 j =1
d’où Ã !Ã !Ã !
p
n X
X
B( x, y) ≤ sup | x i | sup | y j | kB( e i , f j )k
i ∈[[1,n]] j ∈[[1,p]] i =1 j =1
p
n X
kB( e i , f j )k. On a alors ∀ ( x, y) ∈ E 2 , kB( x, y)k ≤ M k xk∞ k yk∞
X
Posons M =
i =1 j =1
Donc pour ( x0 , y0 ) et ( x, y) ∈ E 2 ,
kB( x, y) − B( x0 , y0 )k = kB( x − x0 , y) − B( x0 , y − y0 )k
≤ kB( x − x0 , y)k∞ + kB( x0 , y − y0 )k∞
≤ M k x − x0 k∞ k yk∞ + M k x0 k∞ k y − y0 k∞ −−−−−−−−−→ 0
( x,y)→( x0 ,y0 )
et B est donc bien continue pour la norme infinie. Comme toute les normes sont équivalentes en dimension finie
( c’est à dire la notion de limite ne dépend pas de la norme choisie), elle est continue tout court.
Exemples 6.7. 1. ( A, B) 7→ AB est continue sur Mn (K) car bilinéaire en dimension finie .
Notamment, si ( A n )n∈N et (B n )n∈N convergent vers A et B respectivement, alors ( A n B n )n∈N
converge vers AB.
2. f : M 7→ M 2 est continue sur Mn (K) car c’est la composée f = h ◦ g où g est l’application dé-
finie sur Mn (K) dans Mn (K) × Mn (K) par g( M ) = ( M, M ) qui est linéaire en dimension finie
donc continue, et h est l’application définie par h : ( A, B) 7→ AB définie de Mn (K) × Mn (K)
dans Mn (K) qui est bilinéaire en dimension finie donc continue.
3. Dans L(E ) où E est de dimension finie, l’application ( f , g) 7−→ f ◦ g est continue.
4. Si E est de dimension finie, l’application de K × E vers E définie par (λ, x) 7−→ λ x est
bilinéaire en dimension finie donc continue.
On a plus précisément kλ xk = |λ| k xk.
5. En dimension finie, le produit scalaire est continue.
6. On retrouve que ( x1 , . . . xn ) 7−→ detβ ( x1 , . . . xn ) est continue puisque n-linéaire en dimension
finie.
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Attention 6.2. Ces théorèmes sont faux à priori si E n’est pas de dimension finie.
Remarque 6.3. Par contre, avec les mêmes démonstrations, toute application n-linéaire véri-
n
Y
fiant une relation du type ∀ ( x1 , . . . , xn ) ∈ E i , k f ( x1 , . . . , xn )k ≤ kk x1 k . . . k xn k, est continue, même
i =1
en dimension infinie.
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