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École Supérieure Privée d’Ingénierie et de Technologies

Session : Principale Correction de l’examen MB2 Semestre : 2

Classes : 1ère Année Nombre de pages : 6

Date : 31/05/2021 Heure : 11h Durée : 1h.30

Exercice 1 : (7 points)
Soient B = {e1 , e2 , e3 } la base canonique de R3 , et f un endomorphisme de R3 défini par :

f (x, y, z) = (2x + 4z, 3x − 4y + 12z, x − 2y + 5z)

1) (1 point) Donner A = MB (f ), la matrice associée à f dans la base canonique B de R3 .

f (e1 ) f (e2 ) f (e3 )


↓ ↓ ↓
A = MB (f ) =
 
2 0 4 e1
 3 −4 12  e2
1 −2 5 e3

2) a) (1 point) Montrer que Ker(f ) = V ect{u1 }, où u1 est  un vecteur non nul de R3 à déterminer.
 2x + 4z = 0 (L1 )
u = (x, y, z) ∈ Ker(f ) ⇐⇒ f (x, y, z) = (0, 0, 0) ⇐⇒ 3x − 4y + 12z = 0 (L2 )
x − 2y + 5z = 0 (L3 )

•L2 − 3L3 =⇒ 2y − 3z = 0 =⇒ y = 32 z
•L3 =⇒ x = 2y − 5z = −2z.
Par conclusion : u = (−2z, 23 z, z) = z(−2, 32 , 1) = z(−4, 3, 2) ; z ∈ R.
Ce qui implique que Ker(f ) = V ect(u1 ) où u1 = (−4, 3, 2).

b) (1 point) En déduire la dimension de Im(f ), puis déterminer une base de Im(f ).


Par le théorème du Rang, on a :

dim(R3 ) = dim((f )) + dim(Im(f ))

Or d’aprés la question 1, Ker(f ) = V ect(u1 ), où u1 est un vecteur non nul, alors il forme une base
de Ker(f ). Donc dim(Ker(f )) = 1.
Par la suite, dim(Im(f )) = 2. Déterminons une base de Im(f ) ?
On sait que {f (e1 ), f (e2 ), f (e3 )} est une famille génératrice de Im(f ). Il suffit donc d’en extraire une
famille libre à DEUX éléments.
•f (e1 ) = (2, 3, 1)
•f (e2 ) = (0, −4, −2)
•f (e3 ) = (4, 12, 5)
On vérifie immédiatement que {f (e1 ), f (e2 )} est une telle famille. C’est donc une base de Im(f ).

1
c) (1 point) Im(f ) et Ker(f ) sont-ils supplémentaires dans R3 ? Justifier votre réponse.
Im(f ) et Ker(f ) sont supplémentaires dans R3 ⇐⇒ Base de Ker(f ) ∪ Base de Im(f ) est une base de
R3 .
Il suffit de montrer que la famille {u1 , f (e1 ), f (e2 )} est libre, puisque le cardinal de cette famille est égale
| {z } | {z }
u2 u3
à 3 dans un espace vectoriel de dimension 3.
Par un simple calcul, on montre que :

α1 .u1 + α2 .u2 + α3 .u3 = 0R3 =⇒ α1 = α2 = α3 = 0

Ce qui implique que {u1 , u2 , u3 } est une libre, donc base de R3 .


Conclusion : Im(f ) et ker(f ) sont supplémentaires dans R3 .
3) On considère les vecteurs : v1 = (−4, 3, 2), v2 = (−4, 0, 1) et v3 = (2, 1, 0).
a) (1 point) Montrer que B 0 = {v1 , v2 , v3 } est une base de R3 .
La famille B 0 est libre, en effet

−4 −4 2
0 1 3 1 3 0
3 0 1 = −4 − (−4) +2 = 2 6= 0.
1 0 2 0 2 1
2 1 0

Comme Card{v1 , v2 , v3 } = 3 = dim R3 .


Ainsi B 0 = {v1 , v2 , v3 } est une base de R3 .
b) (1 point) Ecrire la matrice de passage P de la base B à la base B 0 .
La matrice de passage P de la base B à la base B 0 est formée par les trois vecteurs v1 , v2 et v3 comme
suit  
−4 −4 2
P = 3 0 1
2 1 0

c) (1 point) Sachant que la matrice de passage P −1 de la base B 0 à la base B est donnée par :
 
− 21 1 −2
P −1 =  1 −2 5 
 
3
2 −2 6

Donner B = MB0 (f ), la matrice associée à f dans la nouvelle base B 0 .


La matrice B associée à f dans la base B 0 est donnée par

B = P −1 AP
 
− 12 1 −2
 
2 0 4 −4 −4 2
=  1 −2 5   3 −4 12   3 0 1
 
3 1 −2 5 2 1 0
2 −2 6
  
0 0 0 −4 −4 2
=  1 −2 5   3 0 1
3 −4 12 2 1 0
 
0 0 0
= 0 1 0 
0 0 2

2
Exercice 2 : (7 points)
Soit P ∈ R[X] donné par :

P (X) = X 3 − X 2 + X − 1
1) a) (1 point) Vérifier que 1 est une racine de P et donner son ordre de multiplicité.

1 -1 1 -1 R
1 0 1 0 1 0
1 0 0 1 1 2 6= 0
D’après le schéma de Horner ci-dessus, 1 est une racine de P d’ordre de multiplicité 1.

b) (1 point) En déduire que la factorisation de P en produit des polynômes irréductibles dans R[X] est
sous la forme P (X) = (X − 1).Q(X), où Q est un polynôme que l’on déterminera.

En utilisant le schéma de Horner, on en déduit que la factorisation de P en produit des polynôme


irréductible dans R[X] est

P (X) = (X − 1)(X 2 + 1).


Donc Q(X) = X 2 + 1.
2) On considère la fraction rationnelle suivante :

X 4 + 2X 2 − 2X + 1
F (X) = .
P (X)
a)(0.5 point) Vérifier que F est irréductible.

On a P (X) = (X − 1)(X 2 + 1), alors l’unique racine de P est 1, qui n’est pas une racine de X 4 + 2X 2 −
2X + 1. Donc F est irréductible.
b)(0.5 point) Montrer que F s’écrit sous la forme suivante :

F (X) = E(X) + F1 (X)

avec E(X) et F1 (X) sont respectivement la partie entière et la partie fractionnaire de F à déterminer.

On effectue la division euclidienne du polynôme X 4 + 2X 2 − 2X + 1 par P (X) = X 3 − X 2 + X − 1 , on


trouve :

X4 +2X 2 −2X +1 X 3 −X 2 +X −1
X 4 −X 3 +X 2 −X X +1
X3 +X 2 −X +1
X3 −X 2 +X −1
2X 2 −2X +2
La division euclidienne donne

X 4 + 2X 2 − 2X + 1 = (X 3 − X 2 + X − 1)(X + 1) + 2X 2 − 2X + 2,

3
et donc
X 4 + 2X 2 − 2X + 1 2X 2 − 2X + 2
F (X) = = X + 1 + .
X3 − X2 + X − 1 X3 − X2 + X − 1
On conclut que la partie entière de F est E(X) = X + 1 et la partie fractionnaire de F est F1 (X) =
2X 2 −2X+2
X 3 −X 2 +X−1
.

c) (1.5 point) La décomposition en éléments simples de F1 (X) est la suivante :

a bX + c
F1 (X) = + .
X −1 Q(X)

Déterminer les constantes réelles a, b, et c.

On a
2X 2 − 2X + 2 2X 2 − 2X + 2 a bX + c
F1 (X) = 3 2
= 2
= + 2
X −X +X −1 (X − 1)(X + 1) X −1 X +1

. Calcul de a
(X − 1)F1 (X)|X=1 = 1 = a + 0 ⇒ a = 1.

. Calcul de b
lim F1 (X) = 2 = a + b ⇒ b = 2 − a = 1.
x⇒∞
Finalement pour calculer la constante c, on évalue F1 en 0. On obtient alors

F1 (0) = −2 = −a + c ⇒ c = −2 + a = −1.

On conclut que la décomposition en éléments simples de F1 est donnée par


1 X −1
F1 (X) = + 2 .
X −1 X +1

3) (1.5 point) Déduire la valeur de l’intégrale suivante :


Z 4
I= F (x)dx.
2

4 4 4 4
x−1
Z Z Z Z
1
I= F (x)dx = (x + 1)dx + dx + dx
2 2 2 x−1 2 x2 + 1
Z 4  4
1 2
(x + 1)dx = x +x = 8 + 4 − 4 = 8.
2 2 2
Z 4
1
dx = [Ln(|x − 1|)]42 = Ln(3) − Ln(1) = Ln(3).
2 x−1
Z 4 Z 4 Z 4
1 4 2x
Z 4
x−1
Z
x 1 1
2
dx = 2
dx − 2
dx = 2
dx − 2
dx
2 x +1 2 x +1 2 x +1 2 2 x +1 2 x +1
1 4 1
= Ln(x2 + 1) 2 − [arctan(x))]42 = (Ln(17) − Ln(5)) − (arctan(4) − arctan(2).
2 2
r
17
= 8 + Ln(3 ) + arctan(2) − arctan(4)
5

4
4) (1 point) En utilisant le changement de variable convenable, calculer l’intégrale suivante :
ln(4)
e5x + 2e3x − 2e2x + ex
Z
J= dx.
ln(2) (ex − 1)(e2x + 1)

On prend le changement de variable u = ex .


• Pour x = Ln(4), on a u = 4 et pour x = Ln(2), on a u = 2.
• du = ex dx. On en déduit que
Ln(4) Ln(4)
e5x + 2e3x − 2e2x + ex e4x + 2e2x − 2ex + 1 x
Z Z
J= = e dx
Ln(2) (ex − 1)(e2x + 1) Ln(2) (ex − 1)(e2x + 1)
4 4
u4 + 2u2 − 2u + 1
Z Z
= du = F (u)du = I
2 (u − 1)(u2 + 1) 2

Exercice 3 : (6 points)
On considère la fonction f définie sur ] −π π
2 , 2 [\{0} par :

ln(cos(x))
f (x) =
x
1) a) (0.5 point) Donner le développement limité en 0 à l’ordre 4 de la fonction x 7→ cos(x).
2 4
a) cos(x) = 1 − x2! + x4! + x4 1 (x) où limx→0 1 (x) = 0,

b) (0.5 point) Donner le développement limité en 0 à l’ordre 2 de la fonction u 7→ ln(1 + u).


2
b) ln(1 + u) = u − u2 + u2 2 (u) où limu→0 2 (u) = 0.
2) (1 point) Déduire que le développement limité en 0 à l’ordre 4 de la fonction x 7→ ln(cos(x)) est :

x2 x4
ln(cos(x)) = − − + x4 ε(x) , lim ε(x) = 0
2 12 x−→0
 
x2 x4 2 x4
ln(cos(x)) = ln 1 − 2! + 4! + x4 (x) = ln(1 + u) où u = − x2! + 4! + x4 (x) → 0 quand x → 0. Par
suite, 2
2 4

  − x2! + x4!
u2 2 x4
ln(cos(x)) = u − + 2 u2 (u)
= + − x2! 4! − 2 + x4 3 (x) où limx→0 3 (x) = 0,
En tronquant à l’ordre 4, on trouve

x2 x4 x4 x2 x4
ln(cos(x)) = − + − + x4 3 (x) = − − + x4 3 (x)
2! 4! 8 2! 12
.
3) (1 point) Déduire que f est prolongeable par continuité en 0.
D’après la question 2) :
x x3
lim f (x) = lim − − + x4 3 (x) = 0 < ∞
x→0 x→0 2 12
donc f est prolongeable par continuité en 0.
4) a) (0.5 point) Donner l’expression de g, le prolongement par continuité de f en 0.

5
Le prolongement par continuité de f en 0 est
(
f (x), x 6= 0
g(x) =
0 ,x = 0

b) (0.5 point) Donner le développement limité en 0 à l’ordre 3 de la fonction g.


b) Le développement limité en 0 à l’ordre 3 de la fonction g est :

x x3
g(x) = − − + x3 4 (x)
2! 12

5) a) (1 point) Montrer que g est dérivable en 0 et donner la valeur du nombre dérivé g 0 (0).
x3
g(x) − g(0) −x − + x4 4 (x) 1 x2 1
lim = lim 2 12
= lim − − + x3 4 (x) = − = g 0 (0) < ∞
x→0 x−0 x→0 x x→0 2 12 2
donc g est dérivable en 0.

b) (1 point) En notant par Cg la courbe représentative de g et par T0 la tangente à Cg en 0, donner


l’équation de T0 et étudier la position relative de Cg par rapport à T0 .
3
g(x) = − x2 − x12 + x4 4 (x) donc l’expression de la tangente en 0 à Cg est
x
T :y=−
2
De plus,
x3
g(x) − y = − + x4 3 (x)
12

* Si x ≥ 0, g(x) − y ≤ 0 alors Cg est au dessous de T .


* Si x ≤ 0, g(x) − y ≥ 0 alors Cg est au dessus de T . Donc le point (0, 0) est un point d’inflexion.

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