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ETUDE ARCHEOLOCIQUE

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PAR

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PROPESSEUL DARCIBOLOGIE Ă LUNIVERSITE DE JASSY
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OUVRAGE ILLUSTRI:
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DIE II PLÂNCIRBS ET 16 GRAVUNRES


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TYPOGRAPIIIE NATIONALE
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FI. 9. RECONSPEUCTION
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ETUDE ARCHEOLOCIQUE

PAR VE
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PROFESSEUN IARCUEULOGIE Ă LPUNIVEESULE DE JAS5Y,


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OUVRAGE ILLUSTRE
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DE II PLANCILES BT 6 GRAVUNRES
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TYPUGRAPIILE NATIONALE
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AVÂANT-PROPOS

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Par lo prâsent volume nous fhisons incontestablement
un pas decisit en avant dans la connuissance de imposant

SI
trophâo de Dobroulja. En eltet, M. Benndort et 'Tocilesco en
publiant le monument, avaient expliqu€ en partie son origine

M. Niemann Pavait reconstruit


ER
sans dâterminer toutefois l'âporque preeize de sa construetion;
avec beaucoup d'habilete,
IV
surtout la partie concernant le corp exlindrique ; M. Furt-
wiingler avait, corrigc les erreurs comimises par Parehitecte
UN

viennois, relatives ă la partie superieure du monument: îl


avait rcussi, en reconstruisant le trophee proprement dit, de
donner au monument cet aspect imposant que Parchiteete
vomain avait trouve pour montrer aux peuples du Danube
AL

ct au monde entier ln puissance de Rome.


Cependant îl en restait encore un point essentiel î 6lu-
TR

cidor : Parrangement dex nombreuses metopes, qui ornaient


16 corps eylindrique du trophee. Par notre ouvrage on ccarte
dâfinitivement aussi ce point obscur. Mait justement par cet
EN

arrangement des mâtopes, le probleme, si difficile et tant dis-


cut6 par les savants allomands, est completement clarific : îl
mya pasă discuter, malere Popposition tenace do mon
/C

illustre maitre, M. Furtwăneler, dont la erandoe vuleur seien-


tifique est apprâcice par nous tous, le monument a €t6 dlove
SI

par Pempereur 'Prajan ă lu suite de ses brillantes victoires


contre les Daces, les Sarmates ct les Bustarnes. Cos vietoires
IA

avaient ct6 remportees dans les pluines Gtendues des environs


WAdamelissi, oi aujour hui s'elevent les ruines du trophee.
U

Et la preuve de eo que nous avangons, ce sont les rappro-


chements et les ressomblanees que nous prâsentent les ima-
BC

os do la seconde campagne de la premiere guerre dacique,


figures sur la colonno. Ceux qui doutent encore nont qwă
—1 —
RY
regarder les planches de notre ouvrage: les ressemblanees
avec les reliofs du trophde sont indiseutables et convaincantes.

RA
Une fois le mysttre qui planait sur origine du trophee
ctant dissip6 et lo grand problăme concernant Pâpocque de sa
construction 6tant celairei, il nous en reste encore une grande

LIB
partie ă reconstruire: Pordre dans lequel ont st6 arranedes
autour des crencaux les figures des prisonniers. Ces pierres
sont ires d6târiorâes, la plupart sont dispersces dans les cime-

Y
titres tures et tatures de Dobroudja, qui sait, sinon ă jamais
perdues. Par consâquent, on doit Vabord les decouvrir, ana-

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Ivser leur forme et leur aspect et ensuite les reconstruire.

RS
C'est lă justement le but du travail que nous preparons.

VE Teohari .Întonesco.

„Jassy, Nuvembre 1904.


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LE MONUMENT DADAMCLISSI

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INTRODUCTION

SI
'Fandis quc Pattention des savants de PEurope est attirte

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vers le monde oriental et ses aneiennes eivilisations, oi les
decouvertes de PEeypte, de Babylone ct de Suse ont renou-
vel& nos opinions sur les origines de la culture humaine, en
V
Allemagne, depuis quelque temps, a commene€ une discussion
NI
fort intâressante sur un monument, dâcouvert il y a quelques
annâes dans la Dobroudja, monument qui, par sa grandeur
ot par son importance historique, surpasse sans doute tous
U

les autres monument, qui ont 6t6 6levâs hors &ltalie par
AL

les lRomains: il s'agit du trophâe WAdamelissi.


A quelle epoque a-t-il 6t6 băti et dans quel but?
Il y a des savants qui, Vaprts opinion de M. 'Tocileseo, Hypotheses
TR

sur Porisine
pretendent que le trophte de Dobroudja a 6te crige par du trophee.
Pempereur 'Trajan ; ceux-ei sont les plus nombreux. Il y en
a Vautres qui pensent au contraire, quo le monument, par sa
EN

forme, ainsi que par le style dos relicis, dont il est orn6, a
616 plutot construit â P6poque diuguste; M. Furtwăngler
/C

est le erdateur de cette seconde hypothâse.


Et M. Furtwiingler n'est pas un arehâologue de moindre
importance : Vaprăs Pidâo gencralement admise, il passe pour
SI

Pune des grandes autorit6s arehâologiques de nos jours, en ce


IA

qui concerno la connaissance des anciens monuments et la


rigucur seientifiquc des conelusions, elles-memes un resultat
de sa mâmoire extraordinaire des formes, dont il est dou.
U

Co savant a normement publi6; quclques unes de ses


BC

omuvres ont fait 6poque. On n'a qwă se rappeler Padmirable


travail, pes chefs Parurres de la senlpture greeqiie“.
1 —
Introduction.

RY
M. Furtwiingler avait publi6 sur lo monument VAdam-
elissi deux ouvrages, Pun, imprim6 en 189, sous lo nom do

RA
Tutermezzi ct Pautre, dans les JMâmoires de LAcadimie de Munich,
on 1897, ou il exposait son hypotheso sur lo monument de
Dobroudja qui, Vapres ses idces et contre Popinion courante,

LIB
avait ct drigc dans la pâriodo VAuguste. :
A cos critiques M. Benndo:f, Parehcologuo viennois bien
connu, avait râpondu dans Vinnuaire de Vustitut de Vienne,
en 11895, en annongant que, en ce qui concorne la question

TY
du trophâe VAdamelissi, la reponse quwiil avait donnce ctait
son dornior mot. Du ce6t6 do M. Benndort so sont inserits Pun

I
apres Pautre AM. Willamowitz-Mdllendort !), Studniezka 2),

RS
Petersen 3), pour ne citer quo les plus importants.
M. Furtwiingler paraissait isolc et vaineu. Pendant six
ans il ma rien derit sur cetto question ; ses dernitres cnuvres
VE
memo fnisaient eroiro aux savants que Pattention du grand
arehcologue Gtait tourne tout-ă-fait ailleurs. Cependant Pannce
passco il publia une dtude assez dâveloppee, intitulte: Dus
NI

Tropuion ron „damelissi. Ce travail, bien congu, bien nowri


do nouveaux faits et en appareneo bien argument6, a donne
U

naissanec, des le commencement, ă une vive diseussion dans


le monde des savants.
AL

A co livro on doit, tât ou tard, donner une rponse ou,


au contraire, les adversaires de Phypothtse quo lo monument
TR

fut Grig6 pendantlo râgne VAuguste „doivent quitter le rang


de ceux qui luttent pour la verite“, comme a tits bien dit
M. Furtwăngler, en faisant allusion au „dernier mot“ do M.
EN

Benndort. Mais avant Wexposer la nouvelle opinion, ctudions


le monument meme.
De Rassovaă A mi-ehemin de Medjidie ă la frontitre bulgare, ct ă
/C

Adamelisi. op tm. ă Pest de Rassova, on apergoit de loin un tumulus


colossal, qui semblo comme âzar6 au milicu dun ehamp vaste
SI

ct desert: co sont les ruines du monument Vâdamelissi


(voyez pl. |, fie. 1). Le long du chemin do Rassova ă Adam-
IA

elissi co n'est que solitude et tristesse: point WVarbres, point


de verdure, pointde ruisseau, pas meme des ruines; quelques
U
BC

1). Deutsche Litteraturzeitung, 1599, p. 097.


2) Iahwbuch des archiiol, Instituts, Bad, XVII, 1903, „eher den Augus-
tusbogen în Susa“,
3). Rom. Mitheilungen, 1596, NI, p. 10%.

— 92 —
Introduction.

RY
pauvres huttes abritces contre les rigucurs du vent dans
quelque vallâe perdue, dont les buissons d'epines et Pherbe

RA
dâsseehce sans ileurs sont la scule vâgctation do cette contrâe
malheureuso, la proic des sauterelles et des serpents. De temps.
en temps, un ehamps travaille ou bien un troupeau allant

LIB
au pâturage, le plus souvent le vautour qui guctte du som-
met des poteaux quelques oiseaux de passage dans Pair em-
bras ct tout autour jusqwaux confins de Phorizon le triste
desert. On ne rencontre de la verdure que tout pres du mo-

TY
nument ; Vailleurs une souree Weau jaillit du flane de la col-
line, sur laquelle est bâti le trophee, source assez grande
pour donner naissance ă un petit ruisseau, qui coule silen-

SI
La ville
cicux vers Pouest et qui cgaye un peu la contre. Tropaeum

ER
Non loin de ce ruisscau, l'empereur Trajan a fait clever,
il y a 1800 ans, une citadelle en pierre, dont les restes des mu-
vailles et des tours de defense sont encore assez visibles ă
Trajani.
IV
la suvtace de la tere, tandis que la porte principale, quoique
en ruine, restait encore debout, il ş a quelque temps. Cette
UN

ville, Vaprts les înseriptions decouvertes, porte le nom de


Troparui Trajani. Dâtwuite par les Goths, qui invaderent
vers lo Ill-itme sitele aprăs J.-C., la ville a 6t6 de nouveau
bâtie par Pempereur Constantin, mais sans retrouver son
AL

ancionne prospsrite.
Pres de la citadolle et sur un plateau assez Glove, se La contrte
WAdam-
TR

trouvent les ruines du fameux trophee, băti de memo en pierre, clissi,


Un monument unique en son genre, brillant t6moignage de la
puissance sans bornes du peuple romain. D'aillcurs la place
EN

memo 6tait admirablement ehoisie en vue do ec but. En ve-


vite, du sommot du monument, aujourthui en ruines, Poil
peut s'&garer vers Poccident jusqwau delă de Iassova, oi ă
/C

travers les collines on peut apereovoir dans un coin, par un


temps sorcin, meme les caux seintillantes du Danube, tandis
SI

que vers orient la plaine sâtend immense et morne jusquwă


V'horizon lointain ; vers le sud la vue s'âtend 6galement jus-
IA

quwau delă do la frontitre bulgare, oii apparaissent les collines


couvertes de belles forets de ehenes. Les tremblements de
tere, les malheurs du temps et surtout la main destructrice
U

de Phomme ont ruin6 le monument, dont il n'en reste au-


BC

jour hui qwun tumulus colossal en pierre.


Le trophec avait autretois un autre aspect:
— 3 —
Introduction.

RY
Ia descriţ:- Qwon s'imagine uno tour hexagonale, bâtie en pierre
tion du solide, haute d'environ 30 m. ayant ă la base en largeur pres-
trophee,.

RA
que 110 m. ot qui soutenait sur sa plate-forme un trophee
cigantesquo, c'est-ă-dire, un trone de pierre, couvert dune
tunique, Wuno cuirasse et de jambitres jusqwaux flanes, por-

LIB
tant au sommet un casquo ci au licu de bras deux boucliers
ovales. A la base du troph6o Gtaient plactes trois figures en
pierre : une debout, representant un barbare les mains lices au
dos et sappuyant contre le pied du trophe, tandis qwă ces

TY
edtes restaient assises deux fiures de femmes, avant de meme
les mains lies au dos. Au-dessous du soele, qui portait les.
statues et le trophte ct sur Pune des six faces de la tour, se

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RS
tvouvait une grande plaque en pierre (ayant 4 m. de hauteur),
encadree par deux pilastres et sur laquelle Ctait gravce une
inseription, dedice par Pempereur 'Trajan au dicu Mars le
VE
Vengeur. (voyez pl. |, fig. 2).
Cetto partie ctait le noyau du monument.
De la base et jusqută plus de 15 m. de haut. la tour ctait
NI

revetue sur un diamttre de 23 m. Vuno construction massive


en pierre ot ciment, qui portait ă Vexterieur une sorte d'en-
U

veloppe en pierre, ornce de frises, metopes et pilustres. (vovez


pl. Il, fie. 1).
AL

En commenţant par la base, on 'distinguait: en bas, un


vovâtement de six ransdes reeulitres de pierres de taille î
TR

joints parfaits et sans ornements ; plus haut, une frise ornco


principalement de feuilles d'acanthe en spirale et termince
par une tete de loup dentte ; cette frise portait au-dessus des
EN

pilastres eanneles, ă des chapiteaux corinthiens, alternant


avec des pilastres dâcores Vun double rang de rinecaux ; entre
ces pilastres, ranges ă une 6gule distance, il y avait des bloes
/C

de pierre ă peu pres earrâs (une sorte de mâtopes), qui re-


presentaient des “figures en relief. Ces metopes ctaient au
SI

nombre de 5%, dont cinq ont disparu.


Au-dessus des mâtopes et des pilastres ctait une archi-
IA

trave, ornde une moulure, forme par de petites spirales


entrelacces, pareilles â une corde cet lices par des palmettes,
qui se deplovaient alternativement en haut et en bas.
U

Sur cette architrave se rangeait, une sorte de balustrade


BC

ou parapet, orn€ «de ereneaux qui sur la partie extericure cinit


decoră de reliets representant, tantot des figures de barbares
—4 —
Introduction.

RY
les mains lies au dos, sappuyant contre un arbro ramific,
le plus souvent un chenc, tantât des figures gcomstriquos ou
bien des statues de lions, plaeces deux ă deux, Pune en face

RA
de Pautre.
Enfin, il y avait le toit, un cone tronquc, compos6 do
dalles en pierre, en forme d'ecailles, lices entre clles par des

LIB
erampons en bois, en queue Vhirondelle, de manitre ă ee que
chacquo rang puisse former un anncau bien d6terminc.
'Pout autour du eylindre, qui couvrait la partie iniericure

TY
de la tour, tait une large plate-forme Wenvirons 2 m.; entre
celle-ei ct la surface de la terre îl y avait un esealier circu-
laire de sept marehes, qui lormait une sorte do soele pour lo

SI
monument entier, dans le but manifeste WV6lever plus encore
Pâdifice du sol.
ER
Dans cette reconstruetion 6videmment îl a fallu prendre
en consideration non seulement les opinions de Parehiteete
La recon-
struction
du trophee
viennois, M. Niemann, mais en meme temps aussi les pr6-
pari. Furte
IV
wiingler.
cicuses observations de M. Furtwăngler, surtout en co qui
coneerne Paspeet du picdestal, dont Pinseription en formait
UN

Pornement. De ces eonsidârations on pourrait voir combien


oxagerce est opinion de ccux, qui pretendent quo la recon-
struction de M. Niemann ctait presque definitive. Car, du point
AL

de vue esthâtique, la reconstruetion de M. Niemann avait lo


dcfnut de donner au monument des proportions trop basses
ot quant au point de vue teehnique, il mavait pas tenu compte
TR

Wune condition des plus prineipales de Parehitecture romaine


qui exieait, que la hauteur de la construction ct la largour
EN

de son diametre soient &ales, autant que possible.


De la manitre dont il se prâsente â notre imagination,
«le monument entier, pour employer les propres paroles de
/C

M. Niemann, parait ctre fondu Vune scule pitec, le travail


technique de toutes les parties est uniforme et on n'en trouve
SI

pas un indice, qui nous parle une restauration ou une


râparation qui aurait cu licu 1)».
IA

1). tir. G, Tocilescu, Monumentul de lu Adamelissi, pag. 59,


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LIB
LIVRE PREMIER

HISTORIQUE DU PROBLEME

I TY
CHAPITRE PREAMIER

RS
I/opinion de M. Benndort et Tocilesco.
VE
En prâseneo do ce trophee eniomatique ct imposant,
chacun so demande, sans doute, â quelle âpoque appartient-il
NI

ct par quelles cireonstances se trouve-t-il isol6 dans ces con-


trâes dâsertes do la Dobroudja ? Qui done la fait clever?
U

Opinions [io premier qui donna son opinion str le monument


diverse est Moltke 1), le eclebre Moltke, qui pretend, dans ses lettres
ment. de 11537, quo le trophee VAdamelissi est «un monument fu-
AL

n6raire Wun general romain».


Vingt ans aprăs, le naturaliste allemand Wutzer 2), qui
TR

dcerit Wailleurs confusement quelques metopes, met le mo-


nument en rapport avec Pexpedition des Perses sous Darius
contre les Seythes du Danube; tandis qwau contraire, „Jules
EN

Michel dans un memoire de lPannce 1862, sur «Les travee


de defense des Romeius dans lu Dolroudja» constate que «les
reliefs rappellent les uvres de la Rome imperiale» ct que
/C

«Pâdifice a une importance militaire».


“n A95I M. M. Sutzo, notre savant numismate, en pu-
SI

bliant dans la «Perne arehtologigue» quatre mâtopes, transpor-


tees ă Constantza par les soins du pretet Remus Opran, affirme
IA

que le monument est antcricur ă la domination romaine de


la Mossie cet quil a 6t6 Grig6 par les Thraces Odrwses qui,
U

(apres son opinion, par leurs frequents rapports avec la ci-


BC

I). Bricfe îiber Zustănde und Pegebenheiten în der Tiihei, 1835-1599,


2). Reise în den Orient Iuropas. Elberteld, 1560,

— 6 —
Chap. I I/opinion de AM. Benndorf-'locilesco.

RY
vilisation hellenique, avaient attoint un certain degr6 do cul-
ture, assoz developpte, pour avoir lo goiit et Pintret pour
un parcil monument.

RA
Mais uno recherehe plus minuticuse du monument no
commoneco quo vers Panndo 1882, quand le directeur du musce

LIB
Vantiquit6s do Bucarest, M. 'Tocileseo, ayant deo suifisantes
rossources matâriolles, entreprit une suito do fouilles tout
autour et sur les ruines do la construction en pierre. Ces
fouilles ont mis au jour un grand nombre de mâtopes, do

TY
frises, do pilastres, Varchitrave ct de erâneaux du parapet,
dont la plupart 6taient enfouis dans la terre. Dans son rap-
port do 2 Novembre 188, ă PAcad6mic roumaine, en repre-

SI
nant Popinion do Jules Michel, M. 'Tocileseo prâtond quo «le
monument est un trophee do vietoiro, 6lov6 par un emporeur
ER
romain», qui, Vaprăs son idco, ne pouvait âtro quo Valons.
Evidommont e'6tait uno crreur, mais cotto crreur dtait
Vautant plus excusable, qwello avait 6t6 faite aussi par lo
IV
savant historien et arehcologue roumain, lo regreti A. Odo-
besco. En verit6, cayant en vuc, comme il 6erivait lui memo,
UN

lo style tout-â-fait rudimontairo des seulptures d'Adamelissi,


le style que nous retrouvons dans les eclebres medaillons dor,
dâcouverts depuis un sitele ă Simlau VâArdeal, ainsi quo dans
AL

quelques diptyques consulaires gravâs sur ivoire, do la memo


epoquo», il admettait «Pingânicuso hypotheso de M. 'Tocilesco»
otil âtait dW'avis quo lo monument a 6t6 Grig pendant la p6-
TR

riode de dâeadeneo do Pempiro romain.


D'ailleurs, M. Odobesco a cessay6 la reeonstruction du
EN

monument, la premitre tentative jusqwalors, cesquissce trts


sommairement» Vaprâs co qwiil dit lui mâme, et que los re-
eherehes ultâricures plus detaillces ct plus scriouses dovaient
/C

tant modifier.
Cependant petit ă petit les nouveaux fragments din- IPopiniou
SI

de M. Tu-
seription, extraits des fouilles, ainsi quo la reflexion plus cilesco,
concontrâo ot plus mirio sur le style des reliois dâcouvoris,
IA

ont insensiblement conduit M. 'Tocileseo ă une nouvello opi-


nion, quo co monument est Poeuvre du grand conqudrant de
la Dacie. A partir memo de 1889, i] soutient «que lo monu-
U

ment dans sa totalit6, avee ses «dispositions architectoniques


BC

ot ses deux frises, assez bien travaillcos, avee son râalisme plat,
quoiquo naturel ot solide, par ses frappantes analogies avec

= —
Ilistorique du provleme. Liore 1

RY
les relieis sculptes sur les ares de triomphe ct la colonne de
Trajan et de M. Aurele, a du ctre 6lev6 ă une cpoque beau-
coup plus rapproehee, vers le commeneement du IL si&cle apr&s

RA
J.-C». Et ne trouvant pas assez sulfisante Patfirmation, que
le monument a Gt6 biti apres les guerres daciques, sous
Pinspiration de Pempereur Trajan, M. 'Tocileseo ajoute, que

LIB
«le plan de la construction aurait 6(6 trae6 meme par le grand
architeete Apollodore de Damasque». -
Li recon Il y avait encore ă râsoudre le probltme de la recon-

TY
structiuu du struction du monument. Ce probleme est d'autant plus inte-
trophee,
ressant que Cogalnicecano, lo grand homme Vâtat roumain,
avait propost en plein Parlement et ă PAcademie roumaine,

I
RS
«de restaurer le trophâe sur Pune des places de Bucarest».
Mais pour cette reconstruction il fallait des connaissances
tout-ă-fait spâciales, qwun arehiteete scul, pouvait en avoir.
VE
Pour râaliser ce dessein, M. 'Tocilesco, suivant d'ailleurs
les conscils de M. I. de Duhn ct Vautres savants allemands,
associa ă son travail, pour la partie arehitectonique M. (.
NI

„Niemann, )
professeur ă Picademie dos arts plastiqnes- de
Vienne cet pour les reliets de seulpture M. O. Benndort, pro-
U

fesseur ă PUniversite de Vienne, Pun et Vautre bien connus


dans lo monde des savants par leur important ouvrage sur
AL

«Le monument «de Gjăliuschi- Trysu», dans Pâsie mincure.


Ainsi en 189), pendant lautomne, M. Tocileseo, aecom-
pagn6 de M. Niemann, recommenec, cette fois-ci Vune ma-
TR

nitre systematique, les touilles abandonnces pendant quelques


anndes. «Dans un journal bien tenu, on sienala les fonilles
en dtail, on photographia la position des bloes,—ce qui de-
EN

vait ctro fait des le debut, -— pour avoir une idee plus dis-
tinete de la direetion et de la cause de leur ehute». Dailleurs
/C

le journal et les photographies pouvaient seuls nous aideră


reconstruire (Pune manitre plus precise le monument en ruines.
SI

«l/esealier, quoique tres deteriore par la chute des bloes,


ctait presque entier; il lui mancuait seulement, de place en
IA

place, quelques dalles expressement arrachees pour pouvoir


juger de la profondeur du novau rectangulaire. Sur lesealier
gisaient partout des frawments de prisonniers et du parapet
U

des ereneaux, du trophee, de la toiture, de la corniche et du


BC

revetement des parrois; de distanee en distance des figures


entitres ou brisces de lions, mais trouvees partout accouplees

— 5 —
Cha. 1 IPopinion Ța Denudlorf- 'Locilesco.

RY
ă des parapets perforss ; des fragments 6 la frise intcricure,
plus loin de la frise supârieure; desipilastres ă cannelures
ă cote de pilastres ă double rang de riep ux : un temoienage

RA
svident que dans Parrangement primitit ils alternaicnt suc-
cessivement; des morecaux «dle mouljrăt dont quelques uns

LIB
trouvâs en place, enfin quelques fragnients de lettres de Lin-
seription dedicatoire. C'est ainsi qwon?a explor6 les ruines
ct qwon les a deblayces jusqwaux fondements; Pesealier cir-
culaire ct le trottoir ont ât6 entitrement mis ă decourert, de

TY
meme tout ce wil en restait sous terro encore, des sculp-
tures dâcoratives ct des fraoments arehitectoniques du mo-
nument». |

SI
Enfin, aprăs de longue s reeher ehes, M. 'Tocileseo ct, ses
ont d6finitivement constitu6 image de
deux collaborateurs
ER
la construction romaine dans Peeuvre «Le montnent d'ldam-
elissi», apparue en 11895, ă Vienne, dont la partie arehitecto-
M. G.
IV
nique, traitâe de main de maitre, a ste composce par
Niemann, et le veste par M. Benndont et 'Tocilesco. Dapr&s
ces savants, le grand architeete Apollodore avait conqu lo plan
UN

du monunient, tandis que les legionnaires artisans des sta-


tions' militaires du Danube ont seulpt6 les reliefs.
I/origino trajane du monument parait'ingenicuso ct vrai- 1“hypo-
AL

semblable, mais eependant elle ne peut expliquer sutfisam- these «dle


M. Benu-
ment, pourquoi lo monument, qui, WVapres cette conecption, durt et
Tocilesco,
sc rapporte aux guerres daciques, a-t-il 6t6 €lev6 dans la
TR

provineo rteemment soumise par les armâcs romaines, la


Dacie, comme cotit 6tă naturel. Car etait plus naturel, qwon
EN

Gleva lo trophâe ă Pendroit meme oi la bataille a cu licu et


par consâquent oă le peuple soumis devait se remâmorer
continuellement la puissaneo sans bornes du penple romain,
/C

que dans une contre 6loignde, dont les habitants n'6taiont


soumis que de nom ă la domination de home.
SI

Pour delaireir ce fait, on a invoqu6 une id6e, que nous


eroyons heureuse, mais toutefois, pas encore Aâmontrâe : c'est-
IA

ă-dire, «le monument a ât€ 6leve dans la Dobroudja, parcequo


est lă qu'a cu licu, pendant la seconde guerre dacique, une
premitre ct grande batailte entre les Romains et les Daces».
U

Nous avons dit quo, Pideo est heurcuse, mais pas encore dâmon-
BC

trâo; cependant nous dlevons faire une restrietion : en ce qui


concerno Porigino trajane du monument, les dâfenseurs do cette
— 9 —
Ilistoriue du probleme. Livre ]

RY
idâe ne manquent pas Varguments; au contraire, pour d6-
fendre idee WVune grande bataille ă Adamelissi entre les
Romains ct les Daces,idâo qui n'est pas d'ailleurs en contra-

RA
diction avec les temoignages anciens, les auteurs ont construit
un veritable cehafodage seientifique, tr&s compliqut ct in-

LIB
vraisemblable, qui ceveille dans lesprit immediatement la
mâfiance.
Pour demontrer origine trajane du trophte do Dobroudja
M. Benndort et 'Tocileseo avaient ă leur disposition plusicurs

TY
arguments: Vabord, de nombreux fragments de Pinseription
romaino, gravee sur la base de la tour hexagonale ct qui con-
tenait lo nom de 'Trajan, puis les relicfs des mâtopes avec la

I
RS
figure du grand empereur ct enfin, les seulptures des erâneaux,
qui representaient des figures de barbares prisonniers, res-
semblant aux figures daces de la colonne trajane do Romo.
VE
Analysons ehacun de ces arguments.
Iziuserip- IPargument le plus fort ă Pappui de Porigine trajano
tion du
tropice, - du monument est, sans doute, Pinseription gravce sur Pune
NI

des faces de la tour, qui soutient le trophee. Quoiquo Pin-


seription est brisce, pourtant elle nous rapporte distinetemont
U

le nom du dicu, auquel on a dâdic le monument, ainsi que


la titulature de Trajan. Sur ce rapport Pentente est pariaito
AL

entre les cpigraphistes.


Cependant M. Niemann, dans sa reconstruetion, conduit
par des motiis, sur lesquels nous ne pouvons pas insister
TR

pour le moment, avait sâpare la pierre Minseription en deux


fragments prescque Geaux : une moitid ctait fixce au nord du
EN

monument ct Vautre au sud. Mais cette separation Gtait une


anomalie Gpigraphique, qu'on ne rencontre nulle part dans
les inseriptions dedieatoires, car habituellement elles ctaient
/C

gravees sur une scule pierre, plaece sur la facade principale


du monument. C'est surtout ă cause de cette «anomalie»,
SI

que le savant Furtwăngler soutenait, dans ces premiers ou-


vrages, que inseription au commencement ne faisait pas
IA

partie du monument.
Plus tard, en examinant en dâtail les restes des pierres
du monument, transportees au musce de Bucarest, M. Furt-
U

wângler sest convaincu, que la plaque commemorative Gtait


BC

encadree, des le debut de la construction, entre les deux pi-


lastres ă cannelures et ă ehapiteaux eorinthiens. Par const-
— 10 —
Chup. I [opinion d JM. Beundosf- locilesco.

RY
quent, Pinseription 6tait une partie organique du monument
ot par suite, n'a jamais 6t6 remanice, ni remplaedo plus tard
par une autre. |

RA
D'aillours, voici le texte memo de Vinseription 1):

LIB
Marti ultori
Imp(erator) Caesar Divi

TY
Nervae
f(ilius) Nerva

SI
Traianus Aug(ustus) Germ(anicus)
Dacicus ponttifex) max(imus),
trib(unicia) potest(ate) XIII, ER
imp(erator) VI, co(n)s(ul) V, p(ater) p(atriac),
IV
e tu
UN
AL

Lies lignes qui suivent sont tout ă fait detuites: il nous


est vestă seulement un fragment insignifiant, dont on dis-
TR

tinguo confusement trois lettres, îtu.


Done, nous connaissons lo nom du Dicu, auquel le tro-
EN

phâo a 6t6 d6di6; nous connaissons aussi lo nom do Pempe-


veur, mais nous ne connaissons pas lo rapport entre Pemporeur
ot le monument, pareeque lo verbe qui exprimait Paetion
/C

manque. Est-ee 'Trajan lui-mâme qui a crig6 le monument,


ou bien il Pa seulement restaur6 ? Et s'il-Pa seulement ros-
SI

taur6, Pinseription peut-elle servir comme t6moignage indis-


eutable ă Pappui de Porigine trajane du tropheo?
IA

Sans douto que non. M. FPurtwângler, justement convaineu M. Furtwân-


uler et Piu-
de cotte seconde alternative, essayo ă complâter les trois seription du
lottres. . , if .. „de la huitiome line, par le mot restituit, trophee.
U
BC

1) Gr. G. Tocilescu, Monumentul de la Adameclissi, p. 12].

— 1 —
Iistoriquce du probleme. Iaere |

RY
surtout pareeque de nombreuses analogies le raffermit dans
cette conviction. C'est bien possible, dit-il, que Pempereur

RA
Trajan, ayant trouvă, pour des raisons que nous ne connais-
sons pas, le bloc de pierre sans inseription, aurait donne l'ordre
dy graver son nom, quoique ce n'âtait pas lui qui avait bâti

LIB
le monument. Iailleurs, est-il possible, qu'un empereur, qui
a râalis6 de si grands projets ct qui a Glove tant de somp-
tueux monuments pour immortaliser ses actions, ait pos6 sa
signature sur un monument cui n'âtait pas construit par lui

TY
meme ?
Certes, cette question est delieate ; en ellet, qui pourrait
un eur I6ger apporter au grand empereur une aceusation

I
RS
si grave, qu'il sait arrog les constructions des autres? It
puis, se peut-il qwun empereur, sous le răgne duquel, Pempire
avait aequis un rajeunissement moral ineontestable, ait com-
VE
mis une action pareille, condamne non seulement de nos
jours, mais dans Vantiquit6 meme? Eh bien, la reponse ne
se fait pas 'attendre; les notice; des anciens cerivains sont,
NI

sous ce rapport, assez preeises,


Ainsi par exemple, Pempereur Constantin le Grand donne
U

ă Trajan le surnom de fese purizturia, justement pour le


penchant qu'avait celui-ci, de graver son nom sur les con-
AL

struetions des autres. «Constantinus... Traianum herbam


parietariam ob titulos multis aedibus appellare solitus est».
Aurelius Victor, Ppiton 41,15.
TR

Et Ammien Mareellin, pour prâeiser le sens ironique de


cet cpithete, compare Trajan au vaniteux Lampadius, qui
EN

avait lhabitude de poser sa signature sur les monuments cleves


par (lautres. Et pourtant, Constantin le Grand ctait parfaite-
ment au courant «les choses, surtout en Mosie, on il avait
/C

lutte contre les barbares et les avait repouss6s, en clevant


plus tard, tout pres du monument, la ville Tropuion qui a-
SI

ranit Gte demolie.


[n souvenir de cette vietoire, îl a dress6 sur les portes
IA

rebăties de la citadelle un trophee, beaueoup plus simple ct


plus râduit en proportions, que celui orne de reliefs seulptes.
EL pour immortaliser son nom, îl a ajoute sous le piedestal
U

du petit trophee une inseription, otil nous raconte la recon-


BC

struetion de fond en comble dela ville, que les barbares avaient

— 12—
Chap. | TPopinion de M. Denndoxf- 'Docilesco.

RY
vuinte. Par consequent, Paccusation porite contre 'Trajan au
fond pourrait avoir un brin de v6rit6.

RA
'Pout do meme, Pinseription du trophee VAdamelissi, par
lo fait qwelle ne contient pas le verbe, qui dâsigne le rapport
entre Pempereur et le monument, ne peut ctre presentâe comIne

LIB
un argument, hors discussion, en ce qui econeerne Porigine
trajane du monument.
Passons au sceond argument, relatit aux relieis des m6- Le portrait
topes, qui eontiennent le portrait du grand conqucrant dacique. de 'Trajan

TY
sur les
ln vârit€, Vapres la th&se do M. Benndort ot 'Tocileseo, metopea.
les reliefs trouves parmi les ruines VĂdamelissi representent

SI
des fiures, dont les traits earacteristiques ressemblent sans
doute au portrait de Trajan.

de ce nouvel
attention
argument,
sur les reliefs des
nous sommesER
Et pour micux nous rendre compte du fort ct du faible
obligâs de fixer notre
moâtopes et sur les fiures des
IV
prisonniers, sculptes sur les ereneaux du parapet.
Nous avons dit plus haut que, entre les deux frises,
UN

celle d'en bas composte de rinecaux ct cclle den haut ornce


de petites spirales tress6es en torme de corde ct relices aux
enroulements par des palmettes, qui se deployaient alterna-
tivement en hautoeten bas, ct entre les pilastres ă cannelures
AL

ou ă double rang de rinecaux, se trouvaient des bloes de


pierre, a peu pres carr6s, (une sorte «dle metopes), qui repr6-
TR

sentaient dilterentes figures. Le nombre de ces mâtopes est


de 54, dont il nous en. reste sculement 49.
Lo premier probleme qui se prâsente ă nous est, sans
EN

doute, celui de savoir Pordre, dans lequel Gtaient rangces ces


metopes autour du monument.
Mais malheureusement, ce probleme nous a Gt rendu
/C

plus diffieile, pareeque ccux qui ont entrepris les fouilles mont
pas cu le soin do noter en d6tail les dâcouvertos faites, ni de
SI

photographier la position des blues; ce travail n'a ete fait


qu'ă partir de 11390, lorsque la grande majorite des mâtopes
IA

ct des reliels du parapet 6taient dâjă decouverts ct transpor-


tes au muste de Bucarest, |
U

C'est meme pour ce motit qwun petit nombre de metopes


ne peuvent plus ctre rangces avee certitude ă leur place, done,
BC

il est tr&s diffieile de reconstituer la vraie suecession des re-


IMistovique du prowleme. Live I

RY
liefs et de fixer leur position râeiproque sur le corps eylindrique
du monument de Dobroudja.

RA
Les uleux Cependant, M. Benndort est convaineu, que le probleme -
principes
pour ranger
ne depassc pas les forces de Pintelligenee humaine; il eroit
les inctopes. Wabord, «que les images de Pempereur sont des points dat-

LIB
tache de Paction reprâsentâe», precisement comune les relieli;
de la eolonno trajane; ct puis, «que lPorientation artistiquo
des relicfs», nous donne indice le plus certain de la manitre
dont il faut grouper les dilferentes seulptures,

TY
I/imago de Vempereur se trouve certainement sur la
mâtope 4%, oi les traits du personnage ') nous representent,

I
sans aucun doute, la figure de 'Trajan, «telle est Pincontes-

RS
table ressemblanee».
«Les cheveux on forme de porruque», afirme M. Benn-
dort, est une particularită constante des statues ct dos bustes
VE
do Trajan; Wailleurs, Partisto des mâtopes, comme cclui de
la colonne trajane, a toujours represent Vempereur, avant
une taille plus haute que celle des autres personnages arou-
NI

pts autour do lui. Si la haute taille et surtout les eheveux en


forme de perruque, sont des sienes carneteristicques de lem-
U

percur 'Trajan, alors il stensuit que les mâtopes 97 et 20


sont aussi des representations de Pempereur, ear les rapports
AL

Y sont les memes: le personnage a le meme costume civil,


le meme bâton de commandement, la memo taille haute, par
TR

rapport ă son aide de camp, le meme soin dans son costume


et sa tenuc,
Plus loin, les mâtopes 10 ct 32 sont de meme les repr6-
EN

sentations do Pempereur, ă la scule dilterenee, que le person-


nage est vetu un costume de ecremonie avee la loriquo
areeque, riehement ornce, comme il convient au commandant
/C

supreme. Enfin, sur la metope 6 on doit de nouveau recon-


naitro Pimage de Pempereur afigur6 comme une statue», cera-
SI

sant sous les pieds de son cheval un barbare. -


De ces six metopes, representant la figure de lempe-
IA

veur quatre sont disposces vers la gauche (10, 97, 9, 209) et


deux sculement vers la droite (Get 43). Au contraire, un
U

petit nombre de metopes sont dispostes vers la gauehe, tan-


dis que le reste prâsente les figures marehant vers la droite.
BC

1). Nous suivona la numerotation des metopes Vapres Vonvrasze Benndort-


Tocileseo, Das Monument ron Adamelissi,
— 14 —
Chap. Î T?opinion de M. Benndorf-'Locilesco.

RY
Que signifio done ce fait, sinon P6vident rapport entre
ces mâtopes, relides en forme de groupes autour de image

RA
impâriale ? Cette disposition artistique des metopes, les figures
toujours tourndes dans la direction opposte ă cello de Pem-
pereur, est un signe indiscutable que le groupement a 6t6

LIB
fait dans le but do mottre en 6vidence la personnalit6 de
Pempereur, qui, tantât sans cuirasse et sans casquc, se trouve
dans Pattitude de Pallocution, comme sur les relicîs de la
trajane, ot tantot, vetu de la cuirasse, la lance î la

TY
colonne
main, comme un commandant, exprime les dilterentes 6mo-
tions, quo le combat et lo massaere Gveillent dans son âme.

SI
“Bas6s sur ce rapport, M. Benndorfet 'Toeileseo proposent La sueces-
la suecession des mâtopes dans Pordro suivant: mâtopies des
1. La premitre guerre dacique, m. 1—27.
_1). TPassaut de la cavalerie, 1—6;
ER pres Benn-
dost.

2). La supplieation de Pempereur et Poflro du tri-


IV
but, 3-9;
3). Lo combat principal, 10—23;
UN

4). TPallocution, 214—97 ;


IL. IPimago ideale de Pempereur vainqucur, sous forme
do statue, comme un syinbole de la premiere guerre dacique,
AL

m. 95;
II. La seconde guerre daciquc, m. 29 —br.
1). Le combat, la saisie de Deecbale, la prise dune
TR

forteresse ă ehariots, 99—97;


9). Izallocution, 38—140;
3). Le defile des prisonniers, 4l—49;
EN

4). Lo sacrifice, 50—5%.


Şi Parrangement ainsi congu est bien fonde ct si les
veliefs nous reprâsontent les diftârentes pâripties des guerres
/C

daciques, no s'ensuit-il pas 6videmment que lo monument


SI

a Gt6 6Glev6 par Pempereur Trajan ?


TYailleurs, Pargumentation est bien „simple: tous les
roliofs du trophâe se groupent autour des quatre ou cinq m6-
IA

topes representant Pimage de Trajan; :par constquent, ils


eherehent ă mettro en &videnee cette image, dont importance
U

somble dominer toutes les autres. Mais alors, est-il done


possiblo no pas s'apercovoir quo le monument a di ctre Grig6
BC

par celui memo, dont les seulptures glorifient les faits ?


Il y on a encore dautres rapprochements, qwon peut
— 15—
Ilistorique du probleme. Livre

RY
faire entre les seulptures du monument VAdamelissi ct celles
do la colonne trajano; ec sont les ficures des legionnaires

RA
romains; de meme les representations des barbares, leur
aspeet physiquc, leur armoment ct leur costume.
Cortes, c'est tr&s ditficile de reproduire ici tous les

LIB
points de ressemblanee qui existent entre les reliets de
ces deux sortes do monuments; pourtant nous devons rap-
peler quclques uns.
Les I6gionnaires, reprâsent6s sur les mâtopes du trophâe

TY
ct sur les reliefs de la colonne trajane, appartiennent ă plu-
sicurs l6gions; la preuve en est, les differentes formes des

I
boueliers semieylindriques, aux rebords reeourbts, ou bien en

RS
angle ouvert; enfin, il y en a Wautres, qui portent des bou-
elicrs ovales.
Sur la colonne, nous constatons Poxistenee Pune garde
VE
pretorienne, qui prend part au combat, au moment critique;
de meme sur les metopes du trophâe il en existe 6galement
des legionnaires, qui forment une garde spâciale autour de
NI

Pempereur et qui difterent des autres troupes par leurs bou-


eliers ovales et par la hauteur de leur taille. Surtout ce der-
U

nier caractere, la hauteur do la taille, est le sine distinetif


de cos troupes, parmi les autres corps de legionnaires.
AL

Nous constatons la meme ressemblanee entre les deux


monuments, en ce qui concerne la cavalerie, les chevaux et
TR

leur harnachements, les figures dez sonneurs de cor et leur


instrument de musique, la meme ressemblanee aussi, en ce
qui concerne les formes de sia manipulaires et de rerilla,
EN

les formes d'&pâes et de fourreaux, la tunique et la paenula du


commandant en habit de vovage, et la variâte complete d'en-
seiznes sur le eot& extericur des boueliers.
/C

La meme ressemblance aussi pour les figures de bar-


bares cet leur costume caraeteristicue : des pantalons larges
SI

et partois plisses, une chemise assez lonauc, fendue en bas


aux deux cotes et serrtcă la taille par une ccinture en cuir,
IA

ou quelquefois le corpsă demi-nu, ou bien habille Vune sorte


de manteau ă longues manehes, avee un bonnet pointu sur
la îcte, ou le plus souvent un fez.
U

Le meme armement curieux au glaive recourbe, le bou-


BC

clier ovale et petit, les chariots ă quatre roues ct la roue ă


huit rais; la meme fiure snuvage ct pleine d'enereie des
— 16—
RY
Chap. [ IPopinion de M. DBeundorf-'Tocilesco,

barbares, ă la barbe mal soiande ct la chovelure longue et


inculte ; la meme ressemblance enfin, en ce qui eoneerne tant

RA
Vautres dâtails, qui nous prouvent que le monument de Do-
broudja a du ctre €lev6 î la meme Gpoquo et par Pordre du
meme empereur, que la celebre colonne sculpiee de Rome.

LIB
“videmment, sil en existe des dilfârenees entre les
images do la colonne ct celles du trophâe, ces differenees
proviennent, ainsi que nous Vavons dâjă dit, de la manitre

TY
speciale de conccvoir et dexprimer Part ct non pas do la
diversit6 du sujet; car, n'oublions pas, les seulpteurs du to-
phee sont de simples l6gionnaires romains, tandis que ccux qui

SI
ont travaille ă la colonne sont des artistes habiles, 6levâs
ot tormâs ă Padmirable ceole de la seulpture greeque.
ER
Pendant que les premiers, poussâs vers le râalisme, re-
produisent jusqwaux dâtails les plus insignifiants, les derniers,
imbus par Pesprit idealiste de leurs modtles, sont foreds ă
IV
«encraliser et parfoisă idealiser les seânes de la vie vâelle, que
UN

le sujet leur impose avee tant de nâeessite.


Par consequent, nous constatons ici «des diflârences Vart
et non pas des dillârences de sujet».
Si nous nâgligeons les differenees, qui peuvent exister Nouvelle
AL

entre les relicfs du trophâe PAdamelissi et ecux de la colonne explication,


trajane, ct si nous fixons nos regards sur les nombreuses
ressemblances trouvees partout dans les dâtails, ainsi quc dans
TR

les linaments aencraux, entre ces deux monuments ct si de


ces ressemblances nous tirons la conclusion nceessaire, Pune
EN

origine commune des reliefs eompares, alors, nous nous de-


mandons, pourquvi done le trophâe PĂdamelissi, destine ă
imumortaliser les brillantes vietoires de 'Trajan eontre les Daeccs,
/C

a-t-il Gt6 6lev6 aux eonfins 6lvianâs de la Mosie infâricure


et non pas dans le propre territoire de la Dacie? Car, nous
SI

le râpâtons, n'6tait-il plus naturel, d'elever le trophec sur le


lieu meme o s'Gtait livree la bataille et par consecquent ot
IA

le peuple soumis pouvait se remâmorer la puissanee extra-


ordinaire do ltome, quo dans une eontrâe 6loiene et dont les
habitants n'ctaient soumis que de nomă la domination romaine?
U

M. 'Tocileseo et, Bonndort, pour râpondre ă cette question,


BC

soutiennent quo «lo monument a &t6 Glove dans la Dobroudja,


pareeque est ici que dans la seconde guerre dacique a cu
licu une premitre ct grande bataille ontre les Romains ot
— 17 — 2
Iistorique du probleme. Javre |

RY
les Daces», ct que, certainement lempereur, pour commemorer
sa brillante action, a du criger lo trophec, dans la contree

RA
memo ouă avait cu licu ce combat acharn6. Mais Palfirmation
manque de preuves, et, il n'y a pas de doute, les atfirmutions
sans preuves sont de simples paroles, qui pont pas de prise

LIB
sur Pesprit et, par constquent, ne peuvent pas entrer dans
le grand courant do'la scienec.
Les Quelles sont done les preuves? Elles sont rares et elles
preuvex.
nous sont fournies par quelques anciens cerivains, dont les

TY
informations le plus souvent sont stres.
Ainsi par exemple, Ammien Mareecllin (SAN 5,140) nous

I
vaconte quo la ville de Nicopolis, pres de Vlster, doit son nom

RS
ct ses commeneements ă une crande vietoire do 'Trajan contre
les Daces; tandis cquwau contraire, Jordanes (Getica e. 18, p. 53)
VE
atfirmo que la vietoire a cu licu ă Voceasion du combat et
do la destruction de quelques peuples Sarmates, qui pendant
les guerres daciques ont fait irruption dans la Dobroudja.
NI

DPautre part, Aurelius Victor (De Cuesarihus 19) en par-


„lant de la meme invasion nous raconte, que le roi Sardonius,
U

en penâtrant ă la tete des peuples Sarmates dans la Mosie


infâricure, a subi le meâme sort que le roi Decebale. De lu
AL

memo manitre nvus raconte cet evenement, Fusebe dans sa


Chronique, avce la seule dillerenec, quă la place des Sarmates
il met les Seythes, co qui n'6tait pas une erreur, vu la con-
TR

fusion qui existait entre ces deux peuples dans Vantiquite.


Mais le plus precicux parmi tous ces cerivains c'est
Ilieronyme qui, non content de nous faire connaitre la vie-
EN

toivo de 'Trajan, ajoute que: «la destruction des Daces et des


Seythes a cu lieu dans la quatrieme annco du regne du grand
/C

empereur» (Pan 19); la meme chose, ă quelques variantes


pres, est confirmee par Cassiodor, (Chronica p. 140) qui met cet
SI

Gvenement sous le consulat de Candidus et Quadratus (lan


105), pendant lequel «Prajanus de Dacis et Seythis trium-
IA

phavit».
C'est justement sur cette dernitre notice que M. Benn-
dort et 'Tocileseo appuvent leur argumentation. «Ce sont les
U

burbares de la Moldavie, disent-ils, qui ont commenec la


BC

seconde guerre dacique; ils traverserent le [leuve au printemps


de Lan 105, par endroit habituel, non loin de la Munsie et
pousserent «uelquetois ă la revolte les tribus apparentees de

— 13 —
Chap. [ PPopinion de M. DBenudonf-'Locilesco.

RY
Thraco, des tribus qui pouvaient encore songer ă leur liberte
perduc. Averti par le vouverneur de la Mosie intfericure de Pim-

RA
minent danger, 'Trajan arrive avec sa garde pretorienne a-
pres avoir traverse la mer ; il reste pendant Pât6 en Thraec,
tranquillise la provinee par sa brusque apparition et pen6-

LIB
tvant, par deux endroits difterents au delă des Balkans, îl
prâvient le danger qui setendait partout. IL termina cette
expedition par deux grandes vietoires, Pune ă Nicopolis,

TY
Pautre aux calls de 'Trajan ; et cos vietoires lui donntrent la
possibilit de reprendre son action principale dans la Monsie
supericure ot dans la Transylvanie».

SI
Cortes, eo sont justement ces vietoires de la Mosie
inf6ricure, qui ont fait naitre la sympathie et presque Van-
ER
gouement, (juc Pempereur Trajan a ressenti pour cette contrce,
dans laquelle il a entrepris des construetions et des agran-
dissements de villes, comme il n'en a jamais entrepris dans
IV
une autre provinco de lempire romain, pas memo en Espagne,
sa patrie.
UN

Un souvenir encore plus cvident pour nous de cette Le trophee


heurcuse campagne de Trajan en Dobroudja, souvenir
qui en sur les
monuaiea,
meme temps est, peut-ctre, un acte de naissaneo du trophce
AL

VAdamelissi, cost en cflet, le type earactâristique de mon-


naie, frappde sous 'Trajan par la ville de Tomi, aujour hui
Constantza. Sur ee tape de monnaie, qui represente â Paverse
TR

Petfisio de Pempereur, on voit Pimage Pun trophâc, composc


(Pune cuirasse, Vun cascuc, de deux boueliers et deux jam-
EN

bieres ; le tout fix6 sur une base ronde qui rappello en quelque
sorto la reprâsentation eylindrique du monument VĂdamelissi.
Il parait que la monnaie a €te frappee-apres la premitre gucrre
/C

daciquc, pareequo Pempereur y porte la titulature de Dacicus,


ct ectte trappe a di ctre motivee par Pexpedition de 'Prajan
SI

dans la eontreo de Dobroudja oii il a clov Pimposant monu-


ment. Cetto trappe de monnaie est, comme la tres bien dit
IA

M. Benndorf, un modeste hommage presente par la metropole


de Pomi au brave eapitaine, qui.par son expedition avait
sauvâ la ville et la contrce entire Pun menacant danger.
U

Voilă done une scrie de faits ct de notices, qui nous


BC

parlent d'une manitre prâeise de la eampagne et des vietoires


de 'Trajan contre les envahisseurs, sinon contre les Daces

— 19—
Livre I

RY
Ilistoviaue du probleme.

ct les Sarmates mâmes, qui habitaient le tesritoire du bas


|

RA
Danube.
1/hypothese Pour illustuer ces notices et ces faits, M. Benndort et
et la
colonne
Pocilesco nous prâsentent les images seulptees en marbre
de ces

LIB
trajane. sur la colonno trajane, images qui, Wapris opinion
deux savants, sont gravees lă pour illustror non sculement
les notices que nous avons vues, mais surtout pour confiriner
au
la euricuse affirmation, que Pempereur Trajan penetra,

TY
eon-
commencement de la seconde guerre daciquc, dans les
non pas par la voie accout umte
ivâes de la Mosie infâricure,
du Danube pour ceux qui avrivaient de Pltalie, mais par un

I
RS
ie
lone dâtour sur la mer, par Corinthe, Byzanee, la Roumel
,
Vaujour hui et la chaine des Balkans. Ia eolonne trajane
«eo temoignage sans.pareil de la triste tradition historique
VE
de Vâpoque imperiale ă Rome», comme Pa trâs bien dit
Mommsen, cette colonne, sur laquelle Pempereur 'Trajan a fait
seulpter, on images de pierre, la bsillante mais douloureuse
NI

on
Gpopte de ses combats avec les Daces, examinte avec attenti
e.
peut nous devoiler des mwstăres une valeur inappreciabl
U

monum ental e de, Le colonne


Surtout depuis la publication
de
trajane, par Froehner, eo monument unique de Vhistoire
AL

Part aneien, est devenu le guide le plus appreei e des his-


la
toriens et surtout des arehtologues, qui veulent connaitre
com-
vie militaire et V'âtat social des peuples du Danube, au
TR

mencement du deuxitine sitele apres J.-C.


lu colonne, comme nous le suvons res bien, est formee
EN

d'un reliet en marbre qui, pareil a une bande de toile, large


de quelques pieds, stenroule en forme de spirale de bas en
haut ct contient un grand nombre images seulpiees ; ces
/C

images forment des scenes, dont la serie commence par les


preliminaires de la premiere guerre dacique de Trajan, et se
SI

termine par la longue file des barbares vaineus, cui aban-


donnent pour toujours leurs fovers, aecompaenes de leurs
IA

femmes, leurs enfants et leurs troupeaux. Ces vepresentations


sont separces au milicu par une Vietoire nilce, qui inserit
sur un bouelier dairain les triomphes et les butins remportes
U

dans la premiere guarre par le grand empereur.


BC

En examinant attentivement le commeneement des deux


auerres daeiques, ainsi quelles se deplovent sur les. relief
de la colonne, M. Benndort trouve que «la premitre guerre

— 20—
Chap. ] T/opinion de AM. Beundorf-'Tocilesco.

RY
commence dans la Masie supâricure, â Vendroit oi Trajan
traverse le Danube, sur un pont de vaisseaux ă Viminacium-

RA
Costolaci ; la seconde, au contraire, commence par un long
voyage sur mer, quand Pempereur, avant do pentrer dans
lo pays ennemi, traverse plusicurs villes».

LIB
Pourquoi done Pempereur est-il reprâsent6 traversant les
mers sculement dans la deuxitme guerre dacique et pourquoi
pas aussi dans la premiere ? Comment pourrait-on expliquor

TY
co lait ?
M. Benndort nous donne Pexplication suivanie. I'expli-
cation de M.
Apres avoir passe en revue les voies qui mettaient en Benndort.

SI
communication la ville Vânene, oă se trouvait 'Trajan au
commeneement de la deuxieme guerre dacique, avec le pont
ER
on pierre sur le Danube, ot aprăs les avoir cearitos comme
mâtant pas pratiques, il avrivo ă la sollution citce plus haut,
quo son entrco dans la contree du Danube infericur a cu
IV
lieu apres un grand dâtour, par les villes do Corintho, de
Byzanco et les dsfils des Balkans. Cette voie 6tait la seulo
UN

quo pouvait choisir lo grand empereur pour penâtrer plus


vite au centre de la contrte trouble! par les invasions des
Daces et dos Sarmates, qui habitaient la Moldavie et c'est
seulement par cot endroit qu'il” pouvait les surprendre ă
AL

Vimproviste dans leurs actions dovastatrices.


Par consequent, en voici en quelques mois lo raisonne-
TR

ment de M.' Benndort ct 'Tocilesco : il en existe des ressem-


Dlances indiseutables entre les reliefs du monument Adam-
elissi et ccux de la colonne de Trajan; des ressemblances
EN

qui ne peuvent s'expliquer que par une origine commune do


ces deux monumnonts. Mais comme la colonne do home a te
Grigce pur Pompereur 'Trajan, eest toujours lui qui a du 6lever
/C

lo monument PAdanmelissi ; une preuve Gvidente en est Pin-


seription, trouvee ensemble avec les relief des metopes ct les
SI

figures des ereneaux du trophce VAdamelissi. La raison


pour laquelle 'Trajan a 6lov& dans la Dobroudja et non pas
IA

dans la Dacie Pimposant monument, en est le dâsir de lempe-


cur dimmortaliser les brillantes victoires, remportees contre
U

les Daces et les Sarmates, dans les plaines ctendues o so


combats,
BC

trouvait lo monument. Comme temoirnage de ces


nous avons les notices anciennes, qui nous racontent ces
lait ct surtout les representations de la colonne trajane, qui
— 91—
Livre Î

RY
Ilistorigue du probleme.
des villes traver-
nous montrent Pimage râduite et idealiste
Prajanopolis, ete.

RA
sces par Pempereur, Corinthe, Byzanee,
od eurent licu
pour atteindre les plaines du Danube intericur,
et leurs ennemis,
les terribles rencontres entre les Romains
premitre

LIB
r elât la
dont le resultat heureux pour Pempereu
partie de la seconde guerre dacique.
lesco don-
Certes, la eoneeption de M. Benndort et 'Poci
etion de notre
nerait une explication sulfisante pour Peâre
Nouvelles

TY
contriulic- si clle
dans la Dobroudja ct. non pas ailleurs,
tivus, nonument
sorait accord avec les reeherehes eflectuces ct les resultats
rne la colonne tra-
acquis aux derniers temps, en co qui conce

I
RS
eontraires.
jan. Mais il parait que les resultats sont
temps
En vârite, M. C. Cichorius, qui s'oceupe depuis long
deux grands vo-
de la colonne trajane et qui a publi6 dans
VE
nouve lle edition de ces
lumes, accompagn6s (un atlas 1), une
oire de la sculp-
reliets, Vune inappreciable valeur pour Phist
des conclusions
ture et de la vio romaine imperiale, avrive ă
NI

ori. De
qui no sont pas en accord avec ceux de M. Bennd
ă fond les mo-
meme M. E. Petersen, un savant qui eonnait
U

sur la colonne de
numents impâriaux, Pauteur de Pouvrage
cs, sur
Mare Aurtle, dans ces deux volumes recemment publi
AL

ue
«les querres ducignes de Trajun», en complâtant en quelq
se dcelare
sorto les recherches et les vues de M. Ciehorius,
'Pocilesto.
aussi contre cette conception de M. Benndort et
TR

sen, rejett e comme


M, Ciehorius, de meâme que M. Peter
Corinthe, By-
inadmissible Pidee Vun voyage de Prajan par
EN

zance ct les Balkans, pour atteindre le Danube, o, Vaprts


aux environs
les atfirmations de M. Benndort, aurait cu lieu
les Roma ins et les
VAdamelissi le combat acharne entre
/C

immor talis er son


Daces, et ă la suite duquel 'Prajan, pour
trophee.
uriomphe, aurait donne Tordre dWolever limposant
SI

s de la
D'ailleurs M. Cichorius, dans son muvre, «/ees relie/
colouue trujane», prouve jusquă Vevidence quau commence-
IA

ment. de la seconde guerre dacique Prajan aurait penctre en


cote
Dacie, non pas par Corinthe et Byzanee, mais par ln
dahmatiquo et Salone cet serait avriv A Sarmizeget usa, SANS
U

avoir atteint la contrâe de Paetuelte Dobroudja. M. Petersen 2)


BC

affirme la meme chose cet son opinion est Qautant plus

1). Die Reliefs der Trajanssăule, Perliu, 1596.


5). Traianus dabische Hriege, L 1599 p 29
Chap. II “ Topinion de ML. Furtiecingler.

RY
remarquer, wil avait essaye do rapprocher, dans une Gtude
do «Mittheilungen» do Rome, les deux monumonts romains, la

RA
colonne trajane et le trophee de Dobroudja.
'Pout de mâme, îl nous semble une exagbration Gvidente
Ja phrase de Pouvrage de M. Furtwăngler: «Par les recherehes

LIB
de M. Ciehorius, touto supposition, qui pourrait rapprocher
lo trophe VAdamelissi aux guerres daciques de la colonne
trajane est restâo en Pair. Par consequent, la conception de
M. Benndori est uno conception fantastiquo 1)».

TY
SI
CIIAPITRE Il

Lopiuion de
ER
M. Furtwăngler,

Evidenunent dans Pargumentation de M. Benndort ctait


un point faible et Wautant plus făcheux, que cette opinion
IV
au fond, west-ă-dire Porigine trajane du monument, est ecr-
tainement la scule admissible. Et si M. Furtwăngler insiste
UN

op sur eco point, c'est plutât, pour mettre en lumiăre son


nypoth&se, qui accorde au trophte une durte «do 150 ans de
plus, quo pour jetter le diseredit sur Popinion do M. Benndoit.
AL

«Les recherehes que jai faites, dit-il, parmi les ruines et


les restes transportâs au muste de Bucarest, nvoni conduit
ă des râsultats, qui surpassent mos esperantes, meme les
TR

plus audacieuses. Jai irouve Pexplication du trophee et jai


mis en Gvidenco lu construction du monument î une 6poquo
EN

untericuro ă Lrajan».
La premiere partio, de Pouvrage de M. Furtwângler est Le trophce
par corriger reconstruit
uaitâo dune manitre admirable : îl commence par AM. Purt-
/C

quelques fautes que M. G. Niemann avait faites, A Poceasion wiinsgler.

de la reconstruction du monument VAdamelissi. En verit6,


SI

la vestauration do Parchiteeto viennois, qui dans ses linca-


erand
“ments sencraux Gtait juste, prâsentait quand meme un
IA

d6faut, que M. 'oeileseo avait depuis longtemps signal: M.


Niemann separait Vinseription comemorative en deux par-
ties prescquo 6gales, fix6es aux parrvis nord et sud du picdestal
U

hexagonal, qui soutenait le trophe et les fiures des prison-


BC

niors. M. Furtwiingler, en ctudiant avee attention les restes

1). Das Tropuion von Adamklissi, Miinchen, 1903, p. 46.


— 93—
IMistorique du probleme. Tivre 1

RY
des picures transportees au muste de Bucarest, a constate que
Pinseription avait 6t6 gravee sur un bloc'de 4 m. de hauteur,

RA
fix6 entre deux pilastres ă eannelures et ă chapiteaux corin-
thiens; ces pilastres eneadraient chaque parrois du piedestal
hexagonal, parrois qui Gtait orn6 de deux rangces superpo-

LIB
sâes de colonnes, terminces ă leur partie supericure par un arc
simple.
Iza conelusion de cotte reconstruction est le fait suivant:
si Pinseription avait 6t€ sravce sur un seul bloc de pierre

TY
et par suite, fix6e sur une seule face de la tour hexagonale, il
sensuivrait nceessairement, que le trophee devait avoir une

I
scule fagade et non pas deux, comme Pavaient suppose M.

RS
Benndori et 'Pocileseo. Par consequent, la repartition des fi-
gures, par rapport ă ces deux câtes, n'avait plus de raison
dâtre, ainsi que les autres trois figures des prisonniers de la
VE
baso du trophee, qui devaient correspondre aux figures de
prisonniers de la faţade principale.
Ainsi, Waprts les recherehes du savant allomand de
NI

Miinieh, le pi6destal, qui par la reconstruction de M. Niemann,


U

Gtait bas ct â un seul Gtage, par le nouvel agrandissement


devenait ă deux Gtages, plus 6lanec et en meme îemps plus
imposant par son aspect, symbolisant ainsi avec plus de
AL

orandeur la puissance cternelle de la home imperiale. Ce point


de louvrage de M. Furtwiângler, sans doute d'une valeur în-
TR

contestable, est peut ctre le scul qui sera admis par tout le
mondo ct dont les conclusions ne seront jamais discutces,.
le contraire, quand il sagit de prouver que
EN

La pierre Cest bien


dont le le monument a ete cris ă lepoque VAuguste.
trophee est «de son
M. Furtwineler commence cette seeonde partie
bâti.
ouvrago par une recherche minutieuse sur le matâriel, dont
/C

le trophee est bâti. IYaprâs son opinion, la pierre qui a Ge


rain
employete ă la construction est une pierre ealeaire, au
SI

tr&s fin, dense et blanc, qui a tait eroire ă quelques savants.:


que e'tait du marbre. Quoique le ealeaire eontient de petites
IA

coquilles quelquefois tres peu visibles Poil nu, la pierre


est dure, solide et peut ctre taillce ă aretes saillantex, «de
U

manitre ă ce que les contours des figures ct les profils


arehitectoniques sont dessinâs en formes distinetes, presqule
BC

ansuleuses, surtout aux blocs bien conserves. Et c'est juste-


ment co materie] qui a servi ă la construction du monument ș

94 —
Chu. Il - T/opinion de M. Purbrângler.

RY
la brique axant Gt6 totalement exelue. Au contraire, le reste
des monumenis trouves dans la ville de Tropacum 'Prajeui,

RA
les murs de Penecinte, les portes, de meme que le eenotaphe
des soldats, pres du trophee, sont bâtis d'une sorte de caleaire
poreux, aux gros grains et WVune couleur cendrde, qui n'a

LIB
aueun rapport avec la pierre blanche du monument cireulaire.
Le seulpteur maurait pu obtenir de ce matriel ni de srands
blocs, ni surtout do profils fins et preeis.
Cet emploi de matâriel different dans ces monumenis,

TY
nous impose la conelusion, tir6e Vailleurs par M. Furtwân-
elor, que Vimposant trophee a 6t6 băti ă une autre cpoque,

SI
due les monuments construits sous le râgne de Trajan et
dâcouverts en dedans ou en dehors de la citadelle Vâdam-

ER
elissi. Car en effet, pourrait-on expliquer Vune autre manitro
une dilleronee si fondamentale dans Pemploi des deux sortes
de materiaux pour la memo 6poque ? Seulement cet intervalle
IV
de temps entre la construction du monument et celle de la
ville de Propeenun Prajeii, pourrait nous expliquer lemploi
UN

different de materiel; ear la earritre de pierre qui avait servi


î Pâreetion du trophâe ou bien avait Gt6 oublide ă Pâpoque
postericure de Trajan ou peut-etre avait cte totalement 6puisce.
AL

Mais cet argument de M. Furtwiingler, tir6 de Pemploi


un matdriel diflârent dans les construetions, ne peut avoir
wuno valeur relative: il met en 6videnee idee, qwun inter-
TR

“alle de temps a du sâcouler entre la construction du trophee


ct celle de la ville voisine; mais Vargument perd touice sa
„foree, sitât qwon cherehe dans cette diffârenee de temps un
EN

indice pour origine du monument ă !'6poque dW'Auguste. Car,


si le trophâe a Gt6 6lov6 â une autre Epoque que la ville voi-
/C

sine, il no sensuit pas nccessairemont que cette 6poque a


du ctre justement celle VAuguste.
En passant ă une autre partie de son ouvrage, M. Furt-
SI

Le trophte
wiingler essaye ă tirer de la forme cireulaire du trophâe un et les
montmenis
nouvel argument en faveur de son idee. «Cette forme ronde
IA

circulaires.
du trophâe Vâdamelissi, dit-il, ne trouve dWanalogie qu'aux
monuments de Pâpoque VAugzuste, comme, par exemple, le
U

“tombeau de Cecilia Metella, la fenume de Licinius Crassus,


et celui de la famille Plautia, pres de Tibur. On n'en trouve
BC

de pareils monuments ronds dans aucune Gpoque postârieure


Livre |

RY
Jlistorique du probleme.
plus frap-
de Pempire D. Et cependant, quelle contradiction
âneler,
pante peut-on opposer ă Paffirmation de M. Furtw

RA
prâei-
sinon le esltbre mausolte d'Iladrien, dont la forme est
on de M. Peters en,
sement cireulaire ? Dailleurs, d'apres Popini
rappor is,
ce mausolto en ce qui concerne la totalită de ses

LIB
i, quă
vossemble beaucoup plus au monument PAdameliss
.
aucun autre monument similaire de Pepoque Auguste)
de M. Furtwi ingler
I/habitude Par consequent, cette affirmation

TY
e quo le
west pas fondee, de meme que Vautre, qui propos
Weriser des
trophees.
stances,
trophee WAdamelissi serait le produit Wautres cireon
; car «sous
qui ont aucun rapport avec Pâpoque de Trajan

I
Veltort et les moyens de

RS
son râgne, dit le savant allemand,
employ6s ă des buts plus pratiques et plus
Plat Gtaient
utiles». Et pourtant, Phabitude d'eriger de pareils trophtes
VE
abandonnce sous
siwantescquces, non sculement n'avait pas ct6
ctait en pleine vigueur plus
'Trajan, mais au contraire, elle
lo Grand , si Lon tient
tară meme, A Pepoque «de Constantin
NI

rves jusqu ă nous.


compte des restes de ces montinenis conse
e dans la
Ainsi, par exemple, le trophee qui se trouv
U

an-
vallee VAdamelissi, elevă par Pordre de Vempereur Const
le de la verite de
tin le Grand, est une preuvro indiscutab
AL

les soient ses


cette affimnation. Car, quelques reduites quw'el
ncanmoins
proportions, par comparaison au grand trophee,
brillant, dans ce cas une
TR

Vintention de elorifier un fait


contre les Goths, est exprimee Vune
victoire de Constantin
e avait cte
manitre evidente par le petit trophee, ainsi quell
EN

vealisce Vune maniere imposante par le fier monument, eon-


struit a l6poque de TPrajan. .
t un mo-
["habitude d'elever sur le licu meme du comba
/C

ce fait brilla nt, ctait trop


nument, qui devait immortaliser
n, pour
protondement enrucince dans Vâme du peuple romai
SI

pareil s tro-
quelle soit jamais abandonnce. Et au fond, de
Vempire romain,
phees ont 6t6 dleves ă toutes les &poques de
IA

cette dilterence
au commeneement, ainsi que plus tard, ă
pres, que la grandeur du monument depen dait de Vimportanee
iels du vainqueur.
de la vietoire, ou bien des moyens mater
U

ăngler,
Mais les areuments les plus forts de M. Furtw
BC

1). Dus Tropaien con Adamhlissi, p. ASI.


2). Voyez E. Petersen. Pâm. Mit. 1903, p. 10.

— 96—
Chap. II " TPopinion de JL. Purtedngler.

RY
pour dâmontrer origine ă l6poque dWAuguste du trophee
VAdameliszi, sont incontestablement tir6s de la manitre de

RA
representer les figures sculpties sur les mâtopes et les cr6-
noaux ct surtout du style des reliefs. En verit6, les metopes,
ainsi que les relief des erâneaux, reprâsentent des figures

LIB
humaines, qui par leurs vetements, lours armes eten gânsral
par Paspeet du corps et de la figure, peuvent composer plus-
icurs groupes bien distinets les uns des autres. M. Benndort

TY
ct 'Focileseo avaient distingu6 dans leur ouvrage, depuis
longtemps meme, trois groupes diflerents de barbares, aux-
quels M. Furtwăngler en a ajoute un quatrieme; par cons6-

SI
quent nous avons quatre types dillerents de barbares:
a). Un type, ayant lu chevelure nouce au-dessus de Les types

Porcille droite et un collier sur la poitrine; ER


b). Un autre, vetu Vune chemise fendue en bas aux
des
barbares.

deux cote, serrâe ă la taille par une ecinture en cuir ct


IV
ayant pour cocilture une sorte do fez ou bonnet;
6). Des prisonniers de guerre, au mâme aspect quo coux
UN

du second type, nu-tete, la chevelure longue ct en dâsordre ;


d). Le meme type que Je troisitme, en co qui concerne
Ja coilture, mais ayant un kaftan ă longues manches.
AL

Mais M. Furtwingler lui meme adimet, que ces quatre


eroupes se reduisent ă trois sur les mâtopes.
En ctudiant Pun apres Pautre ces quatre twpes, le savant
TR

allemand essaye ă les identifier de la maniere suivante: le


premier type est le mâme sur les metopes, que sur los cr6-
EN

neaux, ă la seule diltârenee, que sur les mâtopes il est arm6


un bouelier et Vune lance ; celui-ei est le typo bune race
sermanique, MWapris ce que nous prouve la forme du erâne
/C

et Phabitude de nouer les eheveux aux tempes, işpe deerit


avec beaucoup de prâeision par M. Bonndorf. Et Je seul peuple
SI

germanique qui habitait aux environs du bas Danube Gtait,


selon M. Furtwingler, le peuple des Bastarnes.
IA

Le second type est le plus repandu sur les metopes et


sur les erâneaux ; en jugeant Vaprăs la forme recourbâe des
glaives, le bonnet pointu et les curieux vetements, Vapres la
U

puissante carrure du corps, la largeur de la figure et leur


BC

longue barbe, Waprăs Pemploi des ehariots, o ils conservaient


tous leurs biens ct oă ils emmenaient lcurs enfants ot leurs
fommes, ils sont cortainement des Darbares de nationalite
— 91—
livre I
IMistorigue du probleme.

RY
gette. Enfin M. Furtwăngler reconnait dans le troisitmmo et le
quatritme type deux peuples apparentes de la Mocsic, les

RA
Myses et les 'Thraces.
Urassus a Ceţte identifieation de M. Furtwângler, sur laquelle
faisons nos râserves, le conduit de nouveau â son idee

LIB
bâti le
rophec.
nous
favorite, Porigine du monument de Dobroudja pendant le
roane Viuguste. En realit6, Dion Cassius nous raconte les
s,
faits Pun commandant militaire romain, M. Licinius Crassu

TY
ee romain e, la Macedo ine,
qui, 6tant gouverneur de la provin
penstra, pendant Pannde 29 avant J.-C. avec ses l6gions dans
la Dobroudja,oă îl terasa plusieurs peuples barbares revoltes,

I
connus sous le nom «de: Myses, Bastarnes, Thraces et Gettes.

RS
'Fous les peuples qui habitent le pays entre le Danube
ct les Balkans, ă Poceasion de ee brillant fait, Varmes, ont
VE
Crassus,
616 soumis ă la domination romaine ; ct le «encral.
ssable de
pour leur laisser un symbole majâstucux et impori
dont les
la puissanee de Rome, fit clever Timposant trophee,
NI

vuines sont justement celles VAdamelissi. Et si Pinseription


temps
est pourtant de Pâpoque de. Trajan cet non pas du
U

attendu
d Auguste, c'est que Licinius Crassus avait vainement
t et
le formulaive de Pinseription, qui devait ctre compos
AL

envoy6 par le sânatde Rome. Il est possible, que son attento


ait dur trop longtemps, jusqwă ce que reclame par Vautres
devoirs, îl duăt quitter la contre du Danube. Il est parti,
TR

espoir de vevenir dans ces licux, mais mal-


peut-âtre, avec
heureusement, son desir ne se râalisa plus. Sur ce bloe de
100 ans,
pierre, abandonnc sans inseription pendant plus de
EN

et la dedicac e.
Trajan aurait grave son nom, ses titres
ue les
Cette supposition, aflirime M. Furtwăngler, expliq
par
/C

dâtails meme les plus insignifiants de nos reliefs. Ainsi,


s avait
exemple, Dion Cassius nous ratonte, que [.. Crassu
Bastarnes, quril avait massaeres jusqu'au
SI

tendu un pitge aux


aprts les avoir attires dans Tepaisseur Wune foret
dernier,
IA

devons, peut-
seculaire. C'estă ce stratazeme meme, que nous
, (net. Nă)
ctre, la reprâsentation des deux mâtopes du trophee
dun bois,
et:%9), ot le commandant supreme, enehe ă la lisicre
U

surtout
poursuit avec inquictude les peripeties dun combat;
si nous considerons la metope, qui represente un legionnnire
BC

romain en train de percer avee sa lance un barbare, refugic


entre les brunches un arbre unet. 31).
— 95—
(hp. IL | IPopinion de M. Luvteecnugler.

RY
A cet argument, tir6 du costume et de Paspeet des ba-
bares sur les relicts du trophâe, M. Furtwăngler ajoute encore

RA
un autre, qui se rapporte austyle, dans lequel les reliots sont
travailles. Sur co terrain nous voyons se dâplover en pleine Le style
«des relie(3.
libert& Padmirable faculte synthâtique et Pimmense savoir

LIB
Pun des plus grands connaisscurs des formes sculpturales
anciennes. Sous sa plume, le probltme du style si large ct si
ditficile en lui-meme, s'6largit de plus en plus et s'6elaireit>

TY
en mettant en pleine lumitre des pâriodes entiâres Vart, que
les savants curopâens avaient completement, ndoliaetes.
M. Furtwângler, qui se remue Vautant plus libre sur

SI
ce terrain, que les reeherches dans cette direction sont encore
au commencement, en sappuyant sur le developpement du
ER
portrait, ainsi que sur les represontations des monnaies ro-
maines, ct prenant comine base les reliets de Pare de triomphe
dWAuguste de Suze (Paneien Segoviumn), separe la seulpture
IV
romaine de Pâpoque imperiale en deux grandes poriodes: Ipiart ro-
main et
a). Pune, plus ancienne, des premiers temps de Pempire, qui
UN

Vinlluenee
omploie un matâriel dur, se earaeterise par un style lourd, hellenis-
tine.
enucehe, aux relicfs naivement seulptâs, nerveux et quelque-
fois plats; un pareil modele nous prâsentent les seulptures
AL

VAdamelissi ; ct b). Pautre, plus moderne, qui commence


avee Pâpoque des Flaves, se distingue par son style plus
libre, plus eoulant, aux formes plus rondes,un sine de Pin-
TR

iluenee hellânistique, qui penâtre partout, oă îl y a un com-


meneement de vie artistique. Tandis quc, ă P&poque Viu:
EN

guste, Part vito les raecoureis, en developpant les images en


lavgcur ct en reproduisant avec des prâeautions minuticuses
us les dâtails les plus însieniliants des vâtements cet des
/C

armes, les mouvements les plus nails et les plus brusques


du corps ct les formes les plus anguleuses et les plus gros-
SI

sires ; au eontraire, ă Pâpoque suivante des Ilaves, Part


aequiert de la libert€ dans ses mouvemenis, de la hardiesse
IA

et du pathos dans expression.


Co caractere distinetit, entre ces deux 6poquas de art
romain impârial, nous le trouvons non seulement dans la
U

contrto du moyen et du bas Danube, mais surtout dans les


BC

pays du Rhin, dans les etroites vallces des Apennins â Triest,


dans le nord de PĂfrique et meme jusque dans le centre de
Pltalie septentrionale.
— 99—
JMistorique du probleme. Livre |

RY
Şi, dans le sud de la France, cet art &nergicue et plein
de vie du temps Piuguste, n'a pas une existence bien defi-

RA
nic, la eause en est la puissante influence de Marseille, qui,
Slant sans cesse en contact avec Lorient hellenique avait
introduit ici, plus tot qwailleurs, cette tagon de Part hollânis-

LIB
tiquo, de comprendre et Wexccuter plus librement les formes
ct les mouvoments des figures. C'est justement ă cause de
ectte influence que dans lo sud dela France art romain
national ma pu prendre racinc, ni meme s'introduire.

ITY
Mais nous nous demandons, si cet art au style si carae-
târistique, se trouve ă la fois repandu dans plusicurs endroits
diitârents de Pempire, et si nous sommes dans Limpossibilite

S
absolue de saisir les rapports direets, qui mettraient en cvi-
denee Vinfluenee râeiproque art entre ses diiterents endroits,
ER
ne faudrait-il pas conclure que origine de cet art devrait
ctre ehereh6e en un seul point, dou il a rayonne partout ?
Papres M. Furtwiingler la patrie de ce style ne peut
IV
La patie
du style.
te que PItalie et non pas Vltalie hellenisce, mâridionale ou
occidentale, mais Pltalie du nord, des environs du P5. Nous
UN

pouvons diduire ce fait, dit-il, avee preeision, en ctudiant


les nombreux monumenis funeraires romains (le cette contrec,
qui, trâs peu consideres par les arehculogues, nous reprt-
AL

sentent habituellement le buste du mort, accompagne «une


inseription, le plus souvent de Vepoque diuguste. Dans ces
monuments on trouve le noyau de Part VAdamelissi.
TR

Les villes de Pltalie î la fin de Vepoque republieaine et


au commencement de lempire, Gtaient riches et Ilorissantes;
EN

lă, tout tait en pleine vigucur, pendant (waijleurs, dans toute


Pâtendue de Pempire, tout ctait 6puisc et sans loree. [ă, dans
Je nord de PItalie, s'âtait dâveloppte une classe de petits pro-
/C

pridtaives, des paysans libres, qui avaient donne ă Pempire


pendant plusieurs siteles, la fleur des legions romaines. Au
SI

sein do cette classe, enriehie et parvenuc ă un ctat cultural


supâricur, est n6 cet art romain, expression la plus pure
IA

de lâme romaine, qui ă Rome et dans le reste de VItalie,


avait Gt6 rejetiăe hors de sa voie et completement ctoullee
par Pesprit hellenique cet ctrusque, en deeadenee, Ce sont
U

justement les Iegionnaires romains du nord de Pltalie, cest-


BC

ă-dire les quclques artistes legionnaires, qui ont repandu de


lonu en large dans Lempire romain la formule artistiquo
— 30 .—
Cha. II . IPopinion de Purtueângler.

RY
maladroite, mais pleine de promesse du paysan de Padoue.
Mais lorsequo au commencement de Pâpoque ilavienne les
paysans de Pltalie septentrionale ont 6t6 exelus du service

RA
militaivo et par consequent, le legionnaire romain ă cesse de
pareourir le monde, cet art sain, le produit de cet esprit eclair
ct âprisde la vârit6, a eess6 do meme de se dâvelopper dans

LIB
toute Pâtendue de Pempire ct lo style national a di dispa-
vaitre devant l'6panouissement de Part hellenistique.
Voilă done Ja sârio complete des arguments du savant
allemand, quelques uns plus speciaux et les autres plus g€-

TY
nâraux, argument qui ont eveill€ une vive discussion pari
les savants.

SI
Mais chaque medaille a son revers, dit le proverbe franeais. Arguments
IPun des points essontiels de I'hypothese prâsentee hppetiize
plus haut, qui a impressionne memo
de M. E. de Duhnt) eâtait la diltârenee ER
un savant de la taille
de matâriel quit
de.
ânzier
avait servi ă la construction du trophâe et des autres mo-
IV
numents de Pâpoque de Trajan. Le savant allemand trouve
Pexplication do cette diiterence de matâriel dans le fait, que
UN

Pancienne carritro de pierre, employce au trophâe, ou bien


avait 646 oublite du temps de Trajan, ou bien s'6tait com-
pletement &puisce. Mais M. O. Benndort a îres bien montrs,
AL

que ni Pune ni Pautre de ces deux combinaisons ne pouvait


Gtre admise. D'abord, les cavritres existent aujourPhui memo Les carti-
aux environs du village Enigea o Pon peut observer, dans anii
TR

la profondeur du sol, deux couchos diiterentes de conglomerat D


caleareux, separes par une couehe do ]ss, ayant dm. W6-
paisscur : une, ă la surface meme, qui contient du caleaire
EN

poreux, dur et aux grandes coquilles, dont on a bâti presque


tous les monuments VAdamelissi et Pautre, ă une profondeur
plus grande, au vrain lin'et dense, pareille au marbre blane,
/C

aux coquillos extrâmement potites ; c'est justement cctie car-


vitro qwon a mis ă profit pour la construetion du trophee.
SI

Cest-ă-diro quand les Romains ont commenc6 les con-


IA

1. Fr. von Duhn, dans le Derliner Phitol.- Wochenschrift, 3 Oct. 1903. «Zu
năchts făllt sehwer în Gewicht die Verschiedenartigkeit des Materials und
der dureh das Material bedinsten Arbeit am Denkmul cinerseits, andererscits
U

în der zweifellas trajanischen Stadt Tropaeum Traiani, sehiwerer noch die


von Material und Arbeit am Tropaiun und an em
BC

siinzliche Verschiedenheit
Soldatendenkmal, das in năehster Niihe des Propaion în wirklieh traianiseher
Zeit errichtet wurder. :

— 31—
Mistoriaue du probleme. - Live ]

RY
struetions VAĂdamelissi ils ont utilis6 Vabord Ja pierre aux
orandes coquilles, quiils avaient sous la main; plus tard,

RA
quand les tiavaux absolument necessaires, comme lenecinte
ct les dillerents bătiments de Pintâricur de la ville, Gtaient
presque terminbsils ont trouv6 la eouche de pierre plus pro-

LIB
fonde, de meilleure qualit6 et ils Vontutilisce î la construc-
tion du trophee. Par consequent, sil faut n6cessairement tirer
une conelusion de Vemploi Vun matâriel different, au lieu
de dire, que lo trophee est benutoup antâricur aux autres

ITY
constructions do 'Trajan, nous soutenons, au contraire, que le
trophec est postericur !).
Done, les coneclusions tirces do la dilierenee de materiel

S
dans la constr uction des monuments VĂdamelissi ne peuvent
pas ctre pris dans le sens, que M. Furtwăneler leur attribue
dans son dernier ouvrage.
ER
I/expeditioa I"hypothese de M. Furtwăngler sur Porigine du trophec,
de Crassus,
IV
pendant le regne VAuzuste prâsente encore un autre default.
«IYapres mon avis, dit-il, si Pon avait employe, avec un peu
UN

MWordro dans la division du travail, un nombre plus grand


do travailleurs, le monument aurait pu ctre construit dans
Pintervalle de six mois». Mais dabord, Vapres Popinion dex
gens compâtents, la duree de six mois n'est pas sultfisante
AL

pour 6riger un monument si colossal, que eclui Vădamelissi ;


et puis, le commandant Crassus, dont Vaetivite pendant
TR

Pance 95 a, J.-C. avait ete prise par son expâdition cuerriere


contre les peuples des Balkans, n'a jamais pu disposer li-
brement ni meme de ce temps minimum.
EN

IYailleurs M. Cichorius, dans un de ces vouvrages 2), s'oc-


cupe en dâtail de la notice de Dion (II, 93--97), concernant
les actions militaires de Crassus et conelue que le seneral
/C

romiin ma pu commeneerla construction de son trophee, que


pendant Pautomne do lan 95. Eh bien, alors combien de
SI

temps no fallait-il pas ă larchiteste pour pouvoir tracer le


plan ct les esquisses de sa construction, pour dlecouvrir la
IA

sarriere de pierre et en faire tailler les bloes, combien de


temps aussi pour mettre en cvuvre les reliets et les ornements
U

1). Otto Bennduri, Aeaes îiher Adamelissi, dans le Oeserr, Tulheresheft, 1905,
BC

pe 95.
2) Die romischeu Denlmiiler în der Dobrudscha, 1904.

— 92 —
ee
ES:

Chap. II TPopinion de AM. PFurtedngler. i şi îi pai


pi
t
4 SS,
4i Şi
esquissâs et enfin pour bâtir le monument? Et tous cos ră ra

RY
aux deovaient ctre complâtement toermin6s jusqwau commen- iai
coment do Phiver, quand le commandant Crassus a du quitter

RA
pour toujours la contrâe du Danube. Et en outre, pourquoi
Crassus aurait-il Gleve un monument si majestucux dans une
contrâo, destindo ă ctre abandonnto aussitot par los armâes

B
romaines, surtout quand îl savait bien quo les barbares ne

LI
V'âpareneraiont jamais, justement pareeque le trophee leur
rappelait la honto 6prouv6o ?
Mais il y en a aussi des motils Mun autre caractere, Leculte

TY
„qui s'opposent ă Vhypothâse de M. Furtwăngler. Ainsi, par de dara
exemple, comment Crassus aurait-il pu 6lever un pareil mo- ”

SI
nument en Phonncur de Mars Ultor, des Pan 98, av. J.-C., quand
le culte do co Dicu n'tiait pas encore ctabli ? Nous savons que

ER
ce culte est une nouvelle disposition Augusto, qui, pondant
la seconde ann6e de notre tre, a 6leve Mars Ultor au rang
de dicu principal des armdes romaines, ă la place do Jupiter
IV
Capitolinus, qui avait Gt6 ador6 jusqu'alors. Co serait une
UN
anomalie, sans doute, Vadmottre la construction Vun monu-
ment en Phonneur Pune divinit& dont le culte n'stait pas
oneoro institue.
Do memo, est impossible Vadmottre que Licinius Cras-
AL

sus, apres avoir Glov6 un trophâc si imposant, ait laissc le


bloe de pierre sans inseription deâdieatoire, pour le motil,
TR

qwon no lui avait pas envoy6 ă temps de Rome la formule


nâcessaire. Ce fait ost Vautant plus inadmissible, que Pon
connait bion Pimportante personnalită do Crassus cet son
EN

caractere, lui, qui avait cu la hardiesse de prendro. le titre


Fimperator, sans memo demander la permission au Senat.
De memo, cost impossible Vadmettre, malgr6 les atfirma-
/C

Lions de Constantin le Grand, que le vietoricux 'Trajan ait mis, .


une manitro si indiene, son nom sur un pareil monument,
SI

qui n'6Gtait pas 6rig6 par lui. C'est impossiblo enfin, Wad-
IA

mettre la elassification des fiwures de barbares, faito par M.


Furtwângler, pour le motit qwelle semblo ctre lo râsultat de
quelques idces prâcongues, elles-memes ducs ă Piniluonee de
U

la passion ; ot nous savons bion que la passion dans la science


BC

est une mauvaiso conseillere, quoique maintes fois elle nous


rend dos services inappreciables.
lin vârit6, lo savant allomand dovait trouver un rappro-
— 33 — 3
Live |
Jlistorique du probleme.

RY
es
ehement entro les notices de Dion Cassius sur los vietoir
sentat ions des reliats
de Crassus dans la Moesie et les .repre
, qu'il
du monument VAdamelissi. Dion Cassius nous raconte

RA
par
y avait quatre peuples barbares, qui avaient 6t6 cerasts
s ; par
les armâos romaines sous lo commandement do Crassu
suite, il fallait absolument trouver sur les reliets du trophee

LIB
s nous
ces cuatre types difiârents de barbares. Dion Cassiu
nes furent
parlo d'une 6paisso forst, ot les malheureux Bastar
de-
massacres jusqwau dernier; sans doute, cette foret benic

ITY
vait &tre representec, Vune facon ou une autre, sur les relieis
du monument. Lie meme cerivain nous parle d'une domination
Danube,
gette, qui du temps de Crassus âtondait au delă du
jusquw'au centre de la Bessarabie, ot vivaient les Bastarnes;

RS
e rela-
certes, les reliets du trophâe devaient indiquer Yâtroit
tion de ces doux types do barbares,
VE les Germains et les
t sur
Gettes, soit en les representant ensemble le plus souven
ensemb le contre
les metopes, soit en les faisant combattre
les ltomains. |
NI

'Types des Mais, si nous examinons de plus pres les reliefs aux
barbares
figures de barbares, nous apereevons tout de suite les dil-
U

sur lex Dion


metopes, ferences qui existent entre Paltirmation de Iâerivain
Cassius et les representations des metopes. ln verite, les
AL

ti pes,
ficures des barbares sur les reliels se râduisent ă deux
x et
qui dilterent surtout par la manitre de porter les eheveu
: nous avons dabord , un tipe
par leurs vetements; cest-ă-dire
TR

et des
i la ehevelure nouce dun edte, un colier sur la poitrino
d'une chemis e
pantalons collants: et puis, lautre type, vetu
servrte ă la taille par une ceinture en cuir, des pantalons larges
EN

de bun-
ct la tâte eviltee quclquetois dune sorte de tez, ou
les cheveu x en desordr e.
net en fouvrure et le plus souvent
/C

d6jă sianalc e de-


[st dailleurs, cette dilterenee de îxpes a ete
puis lonetemps par Vesprit fin et sagace de Jarehetologue vien-
observe
SI

nois MO. Benndori. En dehors de ces deux types, Ion


forme
sur les creneaux un troisitme, qui se caracterise par une
speciale du erâne, par le nez tort, les mâăchoires developptes,
IA

ches
les cheveux erands, le visaze rase, les bout> dex mousta
veeourbes en bas, et un lon barbichon. Sur leur corps lourd
U

et de petite taille, ils portent un lone vetement ă manehes,


ouvert au devant, une sorte de kattan et aux pieds des san-
BC

dules î Jacets. Ca type, Mapres ses caraeteres, no peut ctre


31 —
Chap. II I/opinion de M. Purheăngler.

RY
quo lo type des peuples Sarmates, eonnus, aussi bion par les
roprâsentations de la eolonno trajane, quo par les notices des
cerivains aneions, sous le nom de peuple Roxolane, quo nous

RA
wouvons continucllement en lutto avec les armâes romaines,
du tomps de Pompiro.

LIB
Si lo fait est oxacto, ot dans notro ouvrago nous aurons
Poceasion do lo mettre en 6vidonec, alors, nous nous doman-
dons, quels rapports y a-t-il ontre les aftirmations de M.
Furtwinglor, en co qui concerio les prâtendus quatro iypos

ITY
de bavbares du trophto, ot les dires do Dion Cassius sur les
viețoires do Licinius Crassus eontro les Myses, les Bastarnes,
les 'Thracos ot les Gettes? Et puis, qwadvient-il do cctto myst6-
vicuso forct sâeulaire, oii solon Pâerivain Cassius, les Bastarnes

RS
avaient 6t6 massaer6s jusqwau dernier?
A cotte demande depuis longtomps:M. Benndorf avait
E
v&pondu avec un mâlange Vhumour et do stricux : any a-t-il
|
IV
qwuno soule tort au mondo»!
Mais, si M. Furtwân gler attaehe tant importance ă
qui represen tont quolques
UN

ces deux mâtopes du trophee,


avbres, pourquoi ne cherehe-t-il ă expliq uer, en memo temps,
lo sens des sculptures dWarbres sur los er6neaux du monu-
ment ot surtout lo sens des nombreuses reprâsentations dar-
AL

bres sur la colonno trajane, qui Vaprâs cette hypothtso seraient


une forât speciale ? Certes, “est une erreur do voir une roprt-
sentation spâcialo lă, oă îl n'y a q'une image miso sculomont
TR

pour âveiller dans notre esprit, non pas un fait special, mais
une ide sânârale plus vaste, est-â-dire, Pimmensit6 dans ces
EN

contrâes du Danubo des impânstrables forets, qui ă l6poque


do Trajan Gtaient pour Plialie, ainsi quo pour les râgions
de la Mâditorranse, quelque chose dinoui et depuis longtemps
/C

entr6 dans lo domaine de Poubli.


Los vuos do M. Furtwiingler sont plus suggostives en- M, Furt-
wingler
SI

core, en ee qui concerne le style do nos reliots ot leur 6troit et le style.


vapport avee los seulptures italiques de epoquo WVAuguste.
IA

Mais quel artifico dans los rapproehoments ot quclle poine


pour trouvor les rosseomblanees et surtoui, pour presenter le
problămo ! Dailleurs, les questions do style sont toujours tr&s
U

compliqutes ot quclquefois tres dilficilo ă saisir en formos


leur donner avee certitude une
BC

asfinies; on peut. raroment


solution definitive, surtout lorsquo le terrain n'est pas encore
— 395 —
Jistorigue du probleme. Live 1

RY
oxploră, comme îl arrivo avce la seulpture ă P6poque imp6-
riale romaine.
Lia preuve 6vidente de ce que nous avanţons, eo sont

RA
les contradietions frappantes entre les archeologues sur ce
point. Ainsi, par exemple, M. Studniezka, en parlant des re-
liefs du trophâo VAdamelissi, dit: «les reliels du trophee

LIB
dans lour ensemble, quoique exâeutts Vune manitre gauche,
par la fagon de reprâsenter le terrain accidente, les arbres,
les chariots, les groupes Whommes serr6s les uns contre les
autres, nous font pressentir la memo volonte prâconque et

ITY
pittoresque, que les eiscaux habiles des sculpteurs Pont rea-
liste dans les reliefs de Pare de Constantin et surtout plus
encore sur la colonne trajane» !).

RS
M. de Duhn IPautre part M. F. de Duhn, en discutant les opinions
ct la ques- de M. Furtwingler, sur le monument PĂdamelissi, ajoute”:
tion de
affirmer que le trophee est de Pepoque Wâiu-
VE
style, «Pourrait-on
guste? I/argument tir6 du stile, c'est-ă-dire, Popposition
&vidente entre Part hellenistique relăche et celui plus dur
NI

et erossier des soldats de Pltalie septentrionale, certes, nous


pourrions ă la rigucur Padmettre, mais, pourtant ă lui seul, îl
U

ne peut pas sulfire î fixer la datte du monument ă Pâpoque


Wiugcuste. "Tant que le matâriel original n'a pas (6 rassemble
AL

une manitre mâthodique et cont rolă


avec attention, (et ă
Pappui de ces dires je cite les crreurs erossitres du commen-
cement de Vevolution de notre scienee), le sentiment 'subjeetit
TR

aura toujours un role plus erand ou plus petit, Vapres notre


facon spâciale de voir ou d'observer les choses. Si Pon me
demandait, ă Limproviste, mon opinion sur la frise ă rinecaux
EN

du trophee VâAdamelissi, je ne dirais jumais que le monument


est du temps PAuguste, en tous les cas avant lepoque des
Flaviens. Jadmettrais, peut-ctre, qu'il est du temps PAucuste
/C

si les autres arguments le prouveraient assez sulfisamment»?).


IYapres ce que nous avons vu, le terrain n'est pas solide
SI

et par consâquent toute eonelusion tirce des observations de


IA

cette nature ne pourrait jamais avoir une valeur bien ctablic,


pareeque les caraeteres de style, en ce qui eoneerne Tari
romiin, ne sont pas sutfisamment ctudiex,
U
BC

1). Ueber den Augustusbogen în Susa, dans Lahebuch, Dal, XVIII, 1903.
2) Tr. vw. Duhu, Pertiner Philologische IWochensehrilt, 1909, par. 1269.

— 36—
RY
RA
CHAPITRE Il

L'opinion de M. Cichorius.

LIB
Un frappant exemple de ee quo nous avangons, c'est
lopinion de M. Cichorius sur lorigine du trophâe de Do-
broudja. Ce savant allemand, dont Ponvrage sur la colonne

ITY
trajane on ne saurait trop lo recommander, a essay6 Weelaireir
les probl&mes relatits au monument VAdamelissi, dans deux
Gtudes diflerentes, Pune), publice en 1897 et Pautre ?) en
1004. Lo stylo des reliefs du trophee torme la base do son

RS
oxplication, surtout dans sa premiere ctude. Pour lui, ainsi
quo pour les autres savants, qui soutiennent Porigine trajane
E
du monument, les sculptures des metopes representent certai-
nemont les combats de 'Trajan ct non pas les luties du com-
IV
mandant Crassus, dans la Mossio et la Thrace. M. Ciehorius
ajoute en mâme temps, que les relicls trouves de nos jours
UN

no sont pas du temps de Trajan, mais ils paraissent avoir


Gt€ sculptâs par les artistes de Constantin le Grand.
Il appuyo cctte idâe sur les raisonnemenis suivants:
AL

Dabord, au point de vue artistique, le dessin des re- Constantin


licts est Pune incorreetion et Vune maladresse si Gvidente, a fait sculp-
ter les
quo dans aueun cas îl ne peut ctre consider6, comme dtant reliets,
TR

lo produit une civilisation si developpâe, que celle de P6-


poquo de 'Trajan. Il nous rappelle plutot Part byzantin.
Et puis, cest bien difficile ă admettre que Pempereur 'Tra-
EN

jan, co vrai amateur Wart, ait pu tolerer ă la construetion


d'un monument de tello importance, que celui VAdamelissi,
des ouvricrs ordinaires, eomine ces artisans legionnaires, qui,
/C

selon quolques savants, auraient sculpte ces reliets. De mâme,


que le grand arehiteete Apollo-
SI

c'est bien ditfieile â admetire,


dore do Damascque, qui probablement a congu lo plan du tro-
pheo, ait pu laisser Pex6eution de son esquisse ă des artistes
IA

aussi incapables et maladroits que ces I6gionnaires sculp-


tours. Et la ehose est Gautant plus 6vidento, que cet architeete
U

1). Die Relief des Denlmals von Adamelissi, dans Philologhistorische Lei-
BC

triige Curt Wachsiuuuth, Leipzig, 159,


5), Die râmischen Denkuiler în der Dobroudschua, 1904,

— 37—
Live Î
Iistorique du probleme.

RY
do triomphe do Bân6vent, qui est une Guvre
a Grig6 are de
dscoration de la colonne
remarquable ot a prâsid6 ă la
Rome, avec ses fameux relicfs.

RA
c'est vrai, Pobjeetion, que dans la
Pon a formul6,
teurs; ct pourtant
Dobroudja il my avait pas dautres sculp
l'empire romain
les artistes grees fourmillaient partout dans

LIB
ssaient les riehes
ot surtout aux environs du Danube, ot flori
ot puissantes citâs greeques du Pont.
rius, nous
Les vete- Ensuito, les reliets du trophee, ajoute M. Cicho

ITY
t des soldats
ments des roprâsontent les vâtomonts, Paspect et Parmemen
soldats. ecux, quo l'on
vomains et barbares tout ă fait dilterents de n.
monuments romains de Pâpoque de 'Traja
voit sur les
temps dveloppe

RS
D'aillours, cot argument avait Gt6 depuis long
avee beaucoup de sagacite, par M. Furtwăngler.
de mailles
Sur lo trophee, lo lâgionnairo est vetu (Pune cote
VE
dentelto en bas; sur la colonne ce
îi manches courtes et
es auxiliaires ci
vâtement est râserve sculement aux troup
nnaire est arm6 de
surtout ă la cavalerie; tandis que le legio
NI

de 'Irajan,
la lorica seymentala, caraetâristiquo pour I'6poque
. Ceci proure
et qui mavait jamais Ct6 employto auparavant
U

e des Roma ins,


que la cote de mailles est une aneienne armur
du temps do Polvbo; mais que pourtant
employte mâme
AL

sente encore
Pautel do Domitius de 35-02 a. ].-C., nous la repre
pareil a celui de nos
vovâtuo par un legionnaire vomain,
TR

mâtopes.
ajouto ă cette observation une auire, tout
M, Cichorius
que nous la-
aussi caraetâristique pour nos reliets quo celle
Les metopes 53 ot 13 nous representent
EN

vons vue plus haut.


le Iâgionnaire ayant sur son vetement une sorto d'eeharpe,
ceharpe, în-
qui retombe de Pepaule droito sur la poitrine,
/C

de Trajan,
connuo sur les monuments romains de l'Epoque
des epoques de
mais caraettristique pour les monumenis
SI

quelq ues relief s en ivoire du


Constantin le Grand ct pour
V-iome sitelo aprâs J.-C.
IA

Le l6gionnaire de la colonne, ainsi que celui de tous


les autres monuments de Trajan, porte toujours un einen
une sorte de ceinturon avec des bandes en euir, qui pendent
U

et «ue Ion no rencontre jamais sur le trophete VAdamelissi ;


BC

de meme, les porte-enseiznoe, les sonneurs de cor et les jou-


curs de trompete sur la colonne ont la tâte et les epaules

— 33
Cheap. III IPopinion de M. Cichorius.
*

RY
vrecouvertes une peau ours, eviflure sauvagc, qui est le
signe 6vident de influence eroissante des barbares, tandis
que sur les reliets du trophâe nous chereherons en vain cette

RA
sorte de cviffure.
Ensuite, la forme du easque sur les metopes du trophee La forme
du casque.
ost tout ă fait diftârente de celle reprâsentee sur la colonne.

LIB
Lo casque surle monument WVAdamelissi, a la forme conique
et pointuo, serr6 en bas par un cerele reuni au deux anncaux
du sommet de distance en distance par des lames de bronze

ITY
en arâtes vives. Il est muni Pun garde-nuque long et large.
Ion ne voit de pareilles formes de casques surla colonne
trajano qwaux troupes auxiliaires connues sous le nom des
avehers Palmyreens ; partout ailleurs la forme est basse, demi-

RS
ronde ct lo garde-nuquo tres petit. Nous constatons la meme
chose sur les autres monuments de P6poquo do 'Prajan.
Enfin Pavme du l&gionnaire romain des relicis du tro-
E
pheo est le fameux pilum, une sorte de lanec spâciale romainc,
IV
que nous eherchorons en vain au Jâgionnaire des monuments
de Pepoquo de 'Trajan. La meme chose, en ce qui eoneerne la
UN

formo des boucliers, des enscignes et des autres d6tails de


Parmement, qui sont dilterents sur le trophâe de Dobroudja
de coux representes sur les autres monuments analogues
AL

de 'Lrajan.
Eh bien, comment pourrait-on expliquer cette diflerence
dans les vâtemonts ot Parmement des legionnaires sur les
TR

deux sortes de monuments, la colonne de home ct lo tro-


phâe VAdamelissi, sinon par leur origine diferente ct par
le fait, qprils ont ât6 produits â un intervale de temps assez
EN

long? ,
Lo troisitme motit, qui oblige M. Cichorius ă rajetier Les fisures
Vidâo dune origine trajane des seulptures du trophec, est la
des
/C

barbures,
forme des fivures de barbares, dont Paspect, dit-il, est tout
autre que celui des Daces reprâsent6s sur la colonne. Certes,
SI

nous ne pourrons pas dâvelopper lentitre argumentation de


M. Cichorius, ear ce serait repeter presque les affirmations
IA

de M. Furtwâăngler; n6anmoins nous ajouterons, quril admet


sculement trois types de barbares: dabord, un type germa-
U

nique, qui presente aspect et les vetements dcerits plus haut ;


dace et cenfin, le troi-
BC

puis, un type, apparent6 au peuple


sitmo reprâsent6 souloment sur les roliets dos erâncaux, ă
— 30 —
Livre |
Ilistorique du probleme.

RY
ct
Paspeet 6trange, aux ehoveux long, avec des moustaches
un barbichon, vâtu de pantal ons et dun kattan ct axant
nous
des sandales aux picds; c'est le type dune race, que

RA
ne voyons nulle part sur la colonne, atfirme M. Cichorius.
Cotto ditfereneo de reprâsentation, entre les barbares de
la colonne ot ecux du trophte, suggtre au savant allemand

LIB
connus
la conclusion, que les peuples vaineus par 'Trajan cet
ne sont pas
sous lo nom de Daces et de Roxolanes, certes,
ecux represents par les artistes du monument. Cette diilerence
de la
de reprâsentation serait-elle une simple inadvertanee

ITY
reliets do la colonn o? La
part do Partiste, qui a esquiss6 les
chose parait impossible ; ce sorait vraimont euricux de croirc,
'Trajan ait pu oublier une campagno si elovicuse contre
“quo

RS
les deux peuples barbares, quand nous le savons tr&s bien,
qu'il ma pas nogligă de faire ropresenter, non seulement des
actes însignifiants des legions romaines, comme par cxen-
VE
ple, la construction un camp, mais mâme des d6faites, quiil
le peuple
a essuyâes dans des combats sans importance avec
NI

nces, il n'y a qu'une scule con-


Sarmatique. Done, do ces diliere
les metopes ne
clusion ă tirer: les luttes reprâsentees sur
U

sont pas celles de 'Trajan contre les Daces.


D'autre part, le portrait de Trajan, sculpte sur quelques
ainsi que les fragments de Pinseription
AL

veliets du trophâe,
lo nom de Trajan, trouvâs sur le toit du monument,
avec
nous prouvent jusquwă L'âvidenec, quo le trophâe a cite bâti
TR

on “109 par lo grand conqucrant de la Dacie.


Comment pourrait-on coneilier ces deux affirmations
contradictoires?
EN

Pour clueider la diffieulte, M. Ciehorius commence par


Le suit
du trophce. Gtudier le sort, que le monument ă subi ă travers les siteles.
du
Mais malheureusement, nous ne pouvrons rien savoir «lu sort
/C

trophee, pareequo ni les anciens cerivains, ni les inseriptions


no nous fournissent pas meme le moindre indice. Ce n'est
SI

quo par le rapprochement du monument au sort de la ville,


Trajuni, qu'on pourrait deduire quelques con-
IA

do Tropecum
clusions.
En vârită, dans une inseription de lannte 115, trouvce
U

par M. 'Focileseo parmi les ruines de la ville, inseription


Glevee par les praefecti practorio, Petronius Anniunus ci
BC

Julius Julianus, on nous raconte, que Vempereur Constan-


— 410—
Chap. III T?opinion de M. Cichorius.

RY
tin le Grand, apres avoir vaincu le peuple voisin du Da-
nube, fortifia les fronti&res et reconstruisit la ville (civitas
'Propacensium a fundamentis feliciter opere construeta est).

RA
Mais, si la ville a te rebâtie, il s'ensuit nceessarrement
quelle a di ctre Vabord dâtruite, soit par les tromblemonts
do terre, soit par la fureur des barbares envahisscurs. M.

LIB
Bormann suppose, quo la ville a ât6 demolie par les Goths,
qui dans leurs nombreux pillages des provineces romaines
traversaient prescque toujours la contre VâAdamelissi. C'est

ITY
possible, quo la destruction de la ville etit licu vers Pannce
269, quanid la citadelle de 'Tomi, la mâtropole du Pont, fut
assicace ct son territoire dâvast6; ou peut-ctre vers Pann6e

RS
951, quand Pempereur Dâeius, avec touto son arme, a Gt6
massaer6 par les Goths.
En cc cas, est-il done admissible que les (Groths, apres
E Les Goths
et le
avoir dâtruit la ville do Propieum, aient pu âparener justemeni trophee.
le trophee, qui symbolisait la gloire de la puissanee romaine
IV
ct la honte Gprouvâe par les barbares stablis depuis long-
tomps dans les memes contrâes do la Dobroudja ? Certes, que
UN

non : lo trophâe a Gt6 detruit aussi, lu moins les reliefs qui


representaient les vietoires des armâes romaines.
Et lovsque Pempereur Constantin le Grand a 6leve de
AL

ses ruines la ville, situte dans la vallte Vidamelissi, oi, ă


la porte mâme dentrte, il avait crig€ le petit trophec, lui,
qui a tortifi les îrontitres eta reconstruit lo pont de Trajan,
TR

sur le Danube, pouvait-il abandonner preeisement le «rand


monument, situ au sommet de la colline? Certes, c'est lui
qui a robâti la fameuse construction ct c'est lui aussi qui a
EN

donne l'oidro de sraver dans la meme pierre dure VlEnigea


les relicts dâtruits. Certainement ectto reconstruetion des seulp-
/C

tures, n'a pu Gtre 6leetude avec la meme maitrise, que cclle


des mâtopes travaillies ă Pepoque de Trajan, paree que art,
au tomps de Constantin le Grand, Gtait en pleine deeadence.
SI

Cette reconstruetion, dit-il, pourrait expliquer ă merveille


IA

le dessin maladroit et grossier des seulptures et lo manque


de ressemblanee des portraits de Trajan, ainsi que les dii-
ferenees de costume ct Varmement, qui existent entre les
U

soldats du trophâe et ceux «de la colonne ct en meme temps,


celles des types barbares ; en eltet, les artistes, n'ayant plus
BC

dovant cux les anciens legionnaires vetus de leuy costume


— 41 —
Livre |
JMistorique du probleme.

RY
ni les peuples depuis longtemps disparus,
caraeteristique,
Roxolanes,
tels que les Daces, les Bastarnes ct les Sarmates
-dire des Icgion naires
ont reproduit ce qw'ils voyaient, eest-ă

RA
Carpes
somains et des peuples do leur temps, les Goths, les
autre aspect et
et les Sarmates, qui avaient certainement un
ius s'imagine
autre costume. De cette manitre M. Cichor

LIB
les ditfic ultes, qui avaient
avoir ceartă de son ehemin toutes
provoqus tant de discussions parmi les savants.
ouvrage (Die râm. Denlmciler in der Du-
Ivculroit Dans un autre . ,
e â resoudre le
-

ITY
.
Citit le britdsche), le meme savant allemand chereh
i Pon a
la constr uction du trophee.
trophie. probleme de Yendroit choisi pour
contre les Daces ont ste Li-
En vârite, si les combats
du Banat et de la petite

RS
vuâs du cotă de la Transylvanie,
Valachie, oi 'Trajan avait aan ses plus brillantes vietoires,
pourquoi maurait-il pas Glev& le trophâe dans Pune de ces
VE
ment la con-
provinces ? Pourquoi done a-t-il ehoisi juste
a dit, quo c'est
tree deserte et €loignte de la Dobroudja ? On
une vie-
dans la Dobroudja que Pempercur Trajan a caen
NI

toire contre les Sarmates et les Daces. Mais probablement


a du ctre însignifiante, autrement il Vaurait
cette vietoire
U

fait reprâsenter sur les reliets de la colonne. Dans ce cas,


monument si
peut-on admettre, que Vempereur ait dleve un
AL

, rem-
imposant, pour glorifier une vietoire sans importance
& de la Dobro udja? Car si le
portee dans quelque coin cloian
combat cut st6 important, îl n'aurait pas oubli6 de le reprt-
TR

senter sur la eolonne de home.


he ă
Pour expliquer ces contradietions, A. Cichorius ehere
se trouvent
se rendre compte des deux autres monuments, qui
EN

dans les environs du trophâe WAdamelissi : e'est-ă-dire, la


vrectan-
construction ronde situde au nord, et le monument
/C

aulaire, au nord-est du grand trophee.


La coustruee la premitre construction se compuse de trois mis
est ă Vexterieur est bâti en
SI

tion rovde.. concentriques, dont celui qui


do taille, ayant deux entrâes, couvertes de givan-
pierre
iră
tesques bloes ; ces entres conduisent par un ctroit coulo
IA

tue
Fintericur de la bătisse. Un troisiăme mir eireulaire consti
par de
Je noyau de cette construction, mur qui est forme
U

erands bloes earrâs regulierement taillâs, et ă Vintericur du-


BC

quel on a trouve une fosse contenant des ossements ('ani-


maux. Les fondements solides de cette bătisse soutenaient
— 2 —
Chap. III IPopinion de JM. Cichurius

RY
unc construction tres 6lovee, qui pouvait âtre une tour d'ob-
servation, ou bien un tombeau.
Un peu plus loin et vers Vest se trouvait une construc- Ivautel

RA
tuncraire,
tion earrâe, dont chaque cot6 avait -12 m. de longucur; tout
autour, îl y avait un esealier ă sept marehes. Ses miirs, hauts

LIB
de plusicurs mâtres, portaient des inseriptions; il nous en reste
soulement quatre bloes de la fagade principale, qui Gtait di-
rigco vers Vest. Izinseription 6tait composce de plusicurs
lignes 1): d'abord, deux lignes cerites en grands caracteres,

ITY
dans lesquelles on racontait le nom ct la titulature Pun em-
pereur, qui dovait ctre le fondateur du monument; ensuite,
plus bas, deux autres lignes, contenant le but de la d6dicace

RS
(în memoriam fortissimorum virorum qui pro republica morte
oceubuerunt) ; plus bas encore et en caracttres plus petits,
le nom ct la titulature Pun E officier; et enfin au-dessous, le
nom des soldats morts dans le combat et places Mapres
les corps do troupes, cest-â-dire, en haut les pretoriens, plus
IV
bas ct sur la mâme faqade prineipale, les legionnaires ro-
des troupes auxiliaires,
UN

mains ct sur le parrois nord, le nom


parmi lesquelles ceux de la cohors II Batarorum. Ce monument
est un autel, qui a Gt6 6lev6 pour la conmmemoration des
soldais morts en luttant contre les barbares; Wailleurs îl
AL

semble ctre paroil î celui 6rig€ par. Trajan, â la suite du


sanglant combat de 'Lapac.
Mais M. Ciehorius prstond, que cette lutte n'a jamais
TR

cu lieu dans la Dodroudja, au moins pendant les guerres de


'Prajan contre les Daces, ear autroment, elle aurait Gt€ repre-
EN

sentâe sur la eolonne trajane. Lt puis, cette lutte a di ctre


non sculement terrible et meurtriere pour les Romains sur-
tout, mais en mâme temps elle a du ctre un simple Gpisode
/C

dans une arande ct longue guerre, car nous rencontrons pari


les soldats morts, des prâtoriens et nous savons tes bien,
SI

quo les prstoriens no quittaient Pltalie, que pour des cam-


pagnes militaires do longue durte ct non pas pour des in-
IA

asions passagtres de barbaros.


Contre quel peuple donc,a di &tre livrce cette bataille, Domitien
se demande M. Cicehorius ? Par une s6rie de deducetions tres a bâti
U

Pautel,
ingenicuses, sinon logiques, surtout des deductions, basces sur
BC

1). ct. Corpus inscriptionum latinarumu, Il vol. Suppl. 14214,


— 143—
Livre I
Ilistorique du probleme.

RY
lo nom de l'otficier de Pinseription dedieatoire, lo savant al-
Jemand, prâtend que Pautel n'a pu ctre Glev6 que par Pem-
poreur Domitien,ă la suite de la defaite des I6gions romaines

RA
commanddes par le prac/fectus pruetoriv, Cornelius Fuscus, mort
lui mâme sur le champ de bataille. M. Cichorius commence
son argumentation par. reetifier une erreur epigraphiquc, que

LIB
Wapres son opinion, M. 'Pocilesco a commise en copiant Vin-
seription dedieatoire de Lautel funcraire VAdamelissi, erreur
que le grand Mommsen a partae6 en la reproduisant dans
le Corpus (et. C. LL. [IL Suppl. 1910). En vârite, M. Ciceho-

ITY
vius au lieu de lire, tel que Pavait propos6 M. Tocilesco et
Mommsen, Ponti Xcapoli, comme indlication de la patrie de
suivi de domieilio Xeapoli Ttrliae, il propose de lire

RS
Pofficier,
Colonia Pompteis,
Par cette lecture, dit-il, on cearte toutes les difficultes
qui pouvaient survenir, en ajoutant le nom du domicile prăs
VE
de son nom. Car Pompei avait disparu depuis Pannce 79; et
ecux, qui habitaient cette ville, n'avaient plus de patrie; par
NI

consequent, pour exereer leur droit de citoyen, ils devaient


appartenir ă une autre comimunaute. Mais pareeque Pempe-
U

reur 'Fitus avait Lintention de reconstruire Pompei, tous les


habitants de cette ville ont pris pour domicile temporaire la
AL

ville, voisine de Naples; et par suite, T'olficier de notre în-


scription a du de meme ehoisir cette ville, comme domicile
politique, qu'il a garde ensuite comme son vrai domuts, Pom-
TR

pâi n'ctant plus reconstruit, La lutte, dans laquclle îl est


mort, a du avoir lieu apres Van 70; cară la mort de lof-
ficier, eelui-ei possâdait dâjă le nouveau domicile. Par eon-
EN

seejuent, ee sont les euerres daciques, apres lan 79, dont il


est question dans la dedicace de Vautel, eest-ă-dire, les guerres
/C

du temps de Domitien et de Trajan.


La cata La totalite des pertes, 6prouvees par les Romains ct siena-
lâes par Linseription de Vautel, pourrait nous servir comIne
SI

strophe
indice do la marehe du combat. Quoique il nous est reste
ai dam-
clissi,
IA

seulement 70 noms de soldats, eependant, d'apres les comptes


de M. Ciehorius, la totalite des pertes devait atteindre ANOO
mort=. Ce nombre de soldats serait trop petit pour representer
U

les pertes de lentitre campagane de 'Trajan eontre les Daces,


si nous considerons les sanglantes et eruelles luttes, livrees
BC

entre les deux armees, romaine et dace. Iautre part, on ne

— 44 —
Chap. III TPopinion de M. Cichorius.

RY
pourrait pas admettre qwon ait cerit sur cet autol Vâdam-
clissi, le nom «de tous les soldats morts dans les combats. Ce

RA
sont done les pertes Vune scule bataille, auxquelles, si nous
ajoutons les blâsses, les perdus et les prisonniers, la perte
totale devait atteindre au moins le nombre de 15060 homes.

LIB
Done, les legions romaines ont di eprouver une torrible
catastrophe dans la lutte VĂdamelissi. Mais Trajan na ja-
mais subi un tel desastre. Par contre, ă l'âpoque de Domi-
tion, les notices des anciens cerivains, nous parlent Pune

ITY
pareille eatastrophe que les armees romainea ont eprouvte
sous le legat de la Mosic, Oppius Sabinus et plus tard, sous
le pretet du prâtoire, Cornelius Fuseus.

RS
De cos deux catastrophes, M Cichorius ehoisit la deu- Puscus
mort 4
xieme, sous le prae/ectus praetorio, Cornelius Fuscus, En v6- Adamelissi.
rit€, Waprăs son opinion, le titre incomplet de prae/ertus que
E
nous voyons ă Pofficier de Pinseription VĂdamelissi, a du
IV
Gto pras/eclus practorio, quoique M. Tocileseo et Mommsen
avaient adopte celui de prae/ectus alae ou cohortis !). Mais
UN

la mort, sur le echamp de bataille meme, dun pace fee-


tus practorio est un cas extremement rare dans Phistoire
militaire romaine. Done, il ne pourrait ctre question dans
notre inseription quo dela mort de Cornelius Fuseus, prefet
AL

du prâtoire, sous Domitien,


La catastrophe de Fuscus a cu licu sans doute sur le
TR

torritoiro romain, sur la rivo droite du Danube, peut-cire


memo dans les environs VAdamelissi. Quand plus tard Pom-
poreur Domitien, ajoute M. Cichorius, est venu dans la con-
EN

trâe pour e6lâbrer la memoire des soldats morts avec Fuseus,


peut-ctre, a-t-il 6lev6 Vautel que nous connaissons ct donne
lordre de graver, sur la facade principale du monument, le
/C

nom de son ami et des soldats tombes sur le champ de bataille.


Mais, si Vautel funcraire VAdamelissi a ct Glevă â la m6-
SI

moire des legionnaires romains et de Fuscus, on doit aussi


admottre, quo la construction ronde des environs est le tom-
IA

beau de Fuscus. Iidentit de mattriel, dont sont construit


Pautel funeraire ct le tombeau, en est la preuve que les deux
monumonts ont 6t6 bitis en meme temps.
U
BC

]). Gr. 4. Toeileseo, Jrouilles et Hecherches avcheologiques, 1900; ct. C. 1.


L. Il Suppl. 14214,

— 45 —
Livre 1
Ilistorigue «du probleme.

RY
Aprts avoir expost le raisonnement de M. Cichorius,
ă notre probleme: Quel motit a done pouss6 Tra-
revonons
de ses
jan dWelever limposant trophee,—pour la glorification

RA
oubli6 de
vieloires dans la Dacie,—justement dans ce coin
Plurope ?
au
La veponse en est la dedicace meme du monument

LIB
ent A
dicu Mers Ultor. IPompereur 'Trajan a clev6 le monum
par lus-
Pendroit meme oh les legions romaines commandees
dâhhite et oi aigle legion-
cus avaient âprouve la terriblo

ITY
râvi par les Daces.. Par ce trophee, il
naive leur avait 66
voulait transmettre aux gânerations futures, un brillant t6-
lu vengeance du Romain contre la temerite et
moignage do

RS
Poreucil du Barbare.
table,
Ces conelu- Ces eonelusions pourraient avoir une valeur indiseu
M. Ci-
sions ne si les premisses Glaient suffisamment prouv6es. Mais
VE
sont pas
ehorius considere comme une incontestable verite le fait, que
fondces.
la slo-
le combat Wâdamelissi, dont Pautel funcraire en est
de Fuscus;
vification, n'a pu ctre livr6 quo par les amntes
NI

quau temps de 'Prajan,


ot il tive cette conelusion du fait,
pareils desastres
les lgions romaines n'ont jamais eprouve de
U

praefer tus prat=


dans la Dobroudja et mont jamais eu un
mort sur le champ de bataile. Mais, qui done nous
torio
AL

tombe dans lo combat VĂdumelissi et


assure «que Voflicior
printei-
dont la titulature incomplete se trouve sur la facade
io ct
pale de Tautel, a di €tre justement un prae/fectus practor
TR

prae/ectus
non pas, peut-etre, un prae/ectus alae ou bien un
cukovtis, ainsi que Lavaient propose M, Toeileseo et Monumsen.
Et puis, pourquoi considerer Vautel VĂdamelissi comme une
EN

commemoration de la defaite eprouvee par les legions ro-


maines pendant le r&gne de Domitien et non pas plutot comme
/C

Ja olorification dune vietoire brillante, mais difficilement


a , par lempereur Frajan 2 Et si "Trajun
“uuende a roellement
SI

gaent, comme nous allons dailleurs le prouver, une pareille


victoire aux environs Wdamelissi 2 EL si, en outre, Pa-t-il
IA

fait reprâsenter sur la colonne de Rome, dans une longue


pios, plus beaux par la forme et plus compleis
suite de
par le contenu que ceux seulptes sur les metopes du trophee ?
U

alors de toute la serie des raisonnementis de


Que resterait-il
BC

M. Cichorius ?
Et puis, si Pon veut absolument tiver une conelusion

— 146—
Chap. III | IPopinion de M. Gichorius.

RY
de la ressemblaneo de materiel, dont sont construits lo monu-
ment cireulaire et Pautel funeraire VAdamelissi, elle ne pour-
rait ctre que eeclle-ei : les deux monuments appartiennent ă

RA
P'&poque de 'Trajan, paree que la ville do Tropaenm Trajani,
dont on connait la datte de naissanee, a te bătie de eo meme

LIB
matâriel que Vautel et le tombeau. Et Mailleurs, a-t-on ja-
mais vu dans Phistoire romaine un commandant Clever un
autel sur lo champ de bataille pour commemorer la d6faite
des Romains et la edlâbrer par des sacrifices annuels ? Certes,

ITY
de toutes ces hypothăses on ne peut tirer qwune scule con-
elusion: les deduetions do M. Cichorius ne sont pas fondes.
En revenantă la partie principale de Vargumentation de fargumen-

RS
tation est
M. Cichorius, nous observons dăs le commencement, quelle defectueuse.
ma pas de valeur, surtout en ce qui concerne le premier ct
lo troisitme argument. Les conelusions appuy6es seulement
E
sur lo style des reliefs sont presque toujours incertaines, par
IV
vapport â Part provineial romain. la preuve on est justement
les conelusions diamâtralement opposces de M. Furtwânglor,
UN

qui, loin de considerer les seulptures du trophâe comme une


manitestation artistique des derniers temps de Pempire, au
contraire, il les rapproche des temps VâAuguste, en leur
aceordlant 3350 ans de plus. |
AL

Do mâme un autre grand connaisseur de formes AM. Otto


Bonndort a d6duit du «style byzantin» des relieis Porigine
TR

ivajane de notre trophee. |


I/autre argument, par rapport aux figures de barbares,
most pas moins d6feetusux. En verit6, M. Cichorius eherehe
EN

ă oxpliquor une chose ineonnue par une autre plus inconnue


encore. 'Tandis que pour Pexplication do ces trois types de
bavbares roprâsentes sur les metopes du trophâe,il en existe,
/C

tant bien que mal, quclques notices des aneiens cerivains ct


surtout les incomparables relicts do la eolonne trajane, au
SI

contraire, pour les îypes de Goths, de Carpes et de Sarmates,


de P'6poquo do Constantin le Grand, meme ces quelques rares
IA

notiees nous manquent completement.


IWaillours, lo fond meme de opinion de M. Ciehorius Le tund
nous semble defeetucux ct inadmissible. En vârite, il pre- est
U

«defectueux.
tond que lo trophee, dâtruit par Linvasion des (ioths, a cte
BC

vobâti plus tard et de nouveau orn6 de relieis seulptes dans


la memo piorre au grain dense ct fin et dans le meme esprit
— 4 —
IMistovique du probleme. Livre [

RY
que lo monument du temps de Trajan. IYabord, le fait de la
reproduction «quelquo fois avee sucets» des anciennes sculp-
tuves de 'Prajan, nous parait une anomalie, que nous no ren-

RA
controns nulle part dans Fantiquit6; ensuite, lo fait meme
de la reconstruetion du gigantesque monument, nous semble
une impossibilite evidente. Pourrait-on simaginer Pempereur

LIB
Constantin le Grand remettant sur le picdestal brise, le trone
du trophee et les statues des burbares, qui probablement u-
vaient 646 renverstes, ainsi que tous les autres reliets? De

ITY
meme, pourrait-on simaginer les nouveau artistes reeon-
struisant pitee par pitee lentitro range de mctopes, qui Vapres
la conception de M. Cichorius, avaient 6t6 de meme brisces

RS
et completement ancanties? E une fois Pesquisse recomposte
dans sa premitre forme, pourrions-nous nous imaginer les
ouvriers artisans penstres de cet esprit areheologique, pour
VE
araver, avec soin et dans tous leurs d6tails, les modtles
anciens? Oă done auraient-ils pu trouver cette admirable
harmonie, qui rattache les ornements figures aux lines rigides
NI

et pourtant nobles de la partie arehiteetonique du tophee ?


Le petit Et puis, dans quel but Pemperour aurait-il leve encore
U

trophee ă
Adamelissi,
un autre petit trophee, situ6 î Ventrâe de la ville VAdam-
elissi, sil avait rebâti le grand trophee? Lia reconstruetion
AL

du grand trophee, sans doute, exclue Vereetion de Pautre,


Yautre part, la restauration faite par Vempereur Constantin
TR

le Grand aurait du laisser une trace, au moins insignifiante,


sur nos ruines; et pourtant îl en est rien.
D'ailleurs, qui veut saisir de plus prăs le defaut de cette
EN

ide, na qwă ctudier la ville situce dans la vallee,ă Adam-


elissi, ville qui a 6t6 veritablement restauree par Constantin le
(irand. «Tout ee qui a Gte ajoute parPempereur Constantin,
/C

affivme M. Furtwângler!), ctait tout ă fait miscrable, mesquin


et abominable; les formes artistiques que nous rencontrons
SI

sont Pune barbarie entantine».


Le monument une fois dâtruit par les barbares, au MONS
IA

dans ses ornementations seulptees, est reste detruit ă travers


les siteles juscură nos jours; et pas une ăme resolue et pas
un bras puissant n'ont cula hardiesse, depuis Trajan, d'elever
U

de ses ruines co monument imposant.


BC

1). Das Tropaion con Adamblissi, p. Al.

— 43 —
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ERS
ITY
LIB
RA
RY
ANTONESCU. Le trophee WĂdumelissi IL bis

RY
RA
LIB
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[is 2026, p, <
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Fin. 2. La Dobroudji
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC
Chrep. III | T'opinion de M. Cichorius,

RY
De toute Pargumentation de M. Cichorius par cons6-
qnent, îl n'en reste que la partie dans laquelle il cherehe,

RA
en sappuyant sur les arguments de M. Furtwângler, ă mottre
en relief les diflârences de vetoments, Vaspeet ct Varmoment:
des l&gionnaires sculptes sur les mâtopes du trophee ct de

LIB
ceux represents sur la colonne de home.
Certes, nous n'insisterons pas sur cos points, pareeque
nous nous proposons de resoudlre ectte question dans un
ehapitre do notre ouvrage, special ă Parmement des soldats

ITY
romaăins ; cependant, nous ajouterons iei les affirmations de
M. Otto Bonndort, qui nous paraissent ctre bien justes:
«Ces diflerences de representation dans Parmement ct Explication

RS
les vetements des legionnaires entre le trophee et la colonne, de M.
senndort.
sans doute, no peuvent pas ctre nices, comme de meme no
peuvent non plus ctre nices les concordanees ct les ressem-
E
blanees, dailleurs mises en Gvidenee dans Pouvre, Le av
nument d Adamclisi, Ei il my a pasă dire, les prâtendues
IV
dilterenees sont presque en rapport avee les moyens Voxceu-
tion etles intentions de Vartiste. A Adamelissi les dilettanti
UN

militaires ne peuvent pas exprimer leurs observations naivos,


pareeque leur adresse Vartisans ne depasse pas unc limite
precise.
AL

Pour la eolonne trajane, des maitres ont ere une muvro


art bion dofinic, qui ma pas le but de nous reprâsenter
une copie pâdantesquc, mais bien une image idâale de la
TR

râalite ot ă cause do cela, pour des motits do style ct de


proc6d6, quelques attributs, comme le pilum dans la main des
EN

combattants 1), n'ont pas 6t6 represents Pune manitre plas-


tique. Et pourtant, il parait bien 6trange quun armement
si important, comme la lovica segymentatae, ou les peaux Vours,
/C

qui servent do coifture aux porte-enscignoe ct aux sonnours


de cor sur lu colonne, ne soient pas representes nulle part
SI

sur les reliefs du trophâe. Mais M. Petersen a donn6 une


oxplication sutfisante sur ce point. Pareeque les experiences
IA

des erandes euerres ont toujours transform les armements,


il se peut tort bien qwun spâeialiste militaire si soign6, tel que
Trajan, ait introduit, ă la suite des experionees sanglantes
U
BC

1). Le pilum est tontetois represente, quoique tres rarement sur les re-
liets de la colunne. Voyez plus loin le chapitre: «I/armement cet les vâtements
des legionnaires romiins».

— 49 — 4
IMistorigue du probleme. Livre |

RY
des guorres daciques, quolques râformes dans Varmement
et Pequipement do ses troupes ; mais, ontre la fin des auorres
daciques ot la construction du monument de tome, sept

RA
anndes so sont 6eoultes. Si pendant ee temps on a râalise, en
vărit6, quelques râtormes militaires, elles avaient pu ctre in-
ivoduites dans la representation de Parmee romaine sur la

LIB
colonne,tandis qwelles manquent completement sur le trophee
plus aneien, de la contrâo 6loiendo de Dobroudja. Certes, cette
supposition ne pout tre prouvâo ă instant, mais elle peut

ITY
ctre d&duito des dillâronees obsorvâes et la conelusion n'est
pas sculement correete, mais aussi vraisemblablo» ).
Par consâquont, quo nous reste-t-il do co bret historique
do notro probleme, relatit î Porigino du trophee de Dobroudja?

RS
Si Phypothăse de M. Furtwingler no peut pas ctre admise,
si de memo ne peut tre admise opinion de M. Ciehorius,
alors îl faudrait au moins que Poxplication de M. Pocileseo
VE
ot Benndort soit la scule admissible. It pourtant dans ee
cas, nous avons vu combien de difficultes se dressnient de-
NI

vant nous!
U
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC

1). Otto Penndori, Oesterr. Iahreshefle, < Neues îher Adamelissi», Ba. VI,
Mett 1], p. 295.

— 50 —
RY
RA
LIB
LIVRE SECOND

ITY
ORIENTATION DU TROPIIBE

RS
CHAPITRE PREMIER

La taeade principale dirizce


E vers le nord.
IV
Los interminables discussions des savants allomands, Solutions
surtout, en ce qui coneerne Porigine du trophee de Dobroudja, detec-
UN

tucuses.
ainsi quo les nombreuses iheories explicatives n6es depuis
quelquo temps, dans lo but Weelaireir ce probleme compliquc
ot ditficile, sont des preuves indiseutables que la solution
definitive n'a pas encore 6(6 trouvee, ni la v6rit6 entitre et
AL

complete fixte dans unc formule precise et elaire. Les uns,


au liou d'6tudior sans aucuno idee precongue ct Pune manitre
TR

m6thodique le monument ruine, îrappes par nimporte quels


points do ressomblanee mal tablis, ont tir6 des eonelusions
Pautant plus defeetuouses, que les points de ressemblanee
EN

Gtaient plus factiees. Les autres, attir6s dans lcurs propres


pitges, ont choreh6 ă motire en €vidence les ressemblances,
qu'ils eroyaiont trouver entro le trophec ct les monuments
/C

romains des 6poques, micux 6tablies en ce qui concerne la date


et en m6me temps dexagerer les diftârences, qui pourtant ne
SI

peuvent pas âtro nides, diflereneos nces, peut-âtro, do la ma-


nitro particulitre des artistes do concevoir un probleme ar-
IA

tistique ct de lcur incapacit6 de râaliser en lormes cette


conception.
U

Co n'est pas celle-ei la voie que nous suivrons.


'Toutes les oxplications du monument, basces sur des mo-
BC

tifs do style ou sur de simples rapprochements avec Pautres


monuments de la sculpture romaine, ne peuvent donner aucun
— 51 —
Lăvre II
Orientation du trophec.

RY
ir de parcils
vesultat satisfaisant. Et nous no pouvons obten
ceux concernant
râsultats, pareeque les motits de style, surtout
de Part grec,

RA
la seulpture romaino imperiale, dilterant en cela
nt Gtudiez, pour
no sont ni assez earacteristiques, ni suifisamme
â comprendre.
pouvoir ctre facile ă saisir par Pmil et facile

LIB
arehc ologu e allemand,
Dailleurs, la mesavanture du ctlebre
du relict de
M. Furtwingler, en ce qui coneerne la date
postericure
Soxtus Vibius Gallus Vâmastris, date Vun sitele
arehcologucs,
ă ce quiil fallait supposer, torcera desormais les

ITY
, de ne plus fonder leurs
qui ne posstdent pas son expârienee
conelusions sur de simples motits de style.
seulp-
LesTrapproehements avee Vautres monuments de

RS
ture micux ctudies ne peuvent pas ctre utilises avee profit,
quo dans un scul cas: lorsqu' on s'est partaitement renilu
de Parrangement ct do Penehainement primitit et
compte
E (c'est le cas du
partant naturel de Vornement sculptural,
IV
inement na-
monument de Dobroudja), et lorsque cect encha
turel des figures a 6t6 preeisc et Gtabli dans un espace de-
UN

tormin€ ă la surface du trophee.


e
Combinaie Selon notre avis, on a proced€ dune manitre acteetucus
auns ingt- trophte: au lieu de ehereher patie mment , par tous
avec notre
possibles, non pas le rappot imaginaire des m6-
nieuses.
les moyens
AL

dont on
topes, mais leur rel rapport, vesult& de la facon
fouill es; au contra ire, on
les a trouvâes au moment des
les autres
R

a invent& des combinaisons, les unes ingen icuse s,


hardies, pour enchainer, Vune facon ou une autre, ce que
NT

tremblements de terro, ou plutot la main de Phomme,


les
ont împrudemment demoli.
Cortes, la premitre et la plus grande fauto a cte commise
E

îl n'a
par celui, qui le premier a commenet les fonilles; car
/C

ot
pas not6, avec attention et la preeision dues, Vendroit
les mâtopes ont €t6 decouvertes; mais cette faute, comme
SI

pas de
nous allons voir plus loin, r&parable, ne nous permet
rapports qui n'ont dautre sunetion que leur pre-
erder des
IA

tendue «logique».
Par cons6quent, lessentiel pour expliquer le monument
, leclaireisse-
c'est
ct pour prteiser la date do sa construction
U

ment le plus complet possible dabord, du probltme de l'o-


BC

e, du
rientation do la fagade principale du trophee et ensuit
emen t des m6-
probleme de Varrangement et de lenchain
Cha. ÎI La facade principale vers le nori.

RY
topes. Sans avoir râsolu ces deux probl&mes, aucun rappro-
ehomont avee Vautros monuments romains et aucune prâei-
sion do sa date ne peuvent ctre impos6s, Vuno maniăre

RA
indiseutable, ă Pesprit impartial et €pris de la vârit6. Ainsi,
nous sommes oblig6 Vexposer notre hypothso sur Porienta-
tion de la fagade principale du trophec.

LIB
Mais d'abord, disons quelques mots sur la question, si lo Destruction
«du
trophâo a 6t6 dâmoli et depouill de ses ornements do sculp- trophee.
ture par los tremblements de torre ou bien par Vautres cir-

TY
constances.
Les observations faitos sur le licu meme, au commen-
coment des fonilles systematiques, eest-ă-dire en Pan 1890,

SI
so râsument en peu de mots: «Du rovetoment taille en pierre
caleaire, qui couvrait le monument, on a trouv6 ă leur place

quoleues pierres do la rang6o


ER
seulement lo soelo fix6 sur la plato-forme ct, par ci par lă,
inlâricuro du revetoment ey-
lindrique; quant aux autres piorres travaillces, dont so com-
IV
posait la partio extericure do la construction, les unes, gisaient
au pied du monument, les autres, îl a fallu les chorehor ct
UN

los rassembler des villages ct des cimetitres voisins» !).


Lo monument a t6 trouv6 dans le memo 6tat en 1879,
quand le prâfet, Remus Opran, en a commenes ses recherehes.
Los habitants, questionnâs sur le trophee, savaient sculement
AL

que «la citadelle ct la tour avaient cte trouvâes en ruincs».


La memo chose a Gt6 atfirmee par lo marcehal de Moltke
TR

on 1897. en
«C'est une eonstruetion solide en pierre, forme do
coupole, dit-il, parlant do la tour, elle avait ct jadis cou-
verto do relief et do colonnes, dont les restes gisent disper-
EN

s6s tout autour sur une grande distanee». Dans cotte meme
lettre il nous raconto les deux diflârents essais de pendtrer
dans la tour, uno fois du cot6 est, par le toit, et Pautre fois,
/C

par la facade nord. “Mais les ruines avaient le meme aspeet


qes le NVIll-tme sitele, si nous considârous les dires de
SI

Wincko, qui avair vu le monument vers 1835 et qui atfirmait


«avoir trouv6 des pierres du trophee dans les cimeticres des
IA

villages tures, abandonnes depuis lonetemps». IYautre part


Ja protondeur, ă laquelle on a dâcouvert quelques m6topes
U

au-dessous de la surface du sol, nous indique un intervalle


BC

1). Gr. G. Tocilescu, Monumentul de la Adamelissi, p. 31.

— 33 —
Oriculalivu du trophee. Livre ÎI

RY
do temps assez long, sans doute plusicurs siteles, qui se sont
ceoul6s depuis la destruction de ce monument.
C'est difficile ă dire, qui a dstruit le monument ; copen-

RA
Les trem-

-
blements de
terre.
dant,la position, dans laquclle ont Gt6 trouves les fraements
du trone du trophee, peut nous donner quelques indices sug-
gestifs. Ainsi les bloes do pierre (No.I, II, III, et IV, fig. 96,

LIB
'Foeilesco),qui tormaient le trone du trophâe, et les deux statues
gigantesques, Pune, Vhomme barbare et Pautre, de femmo bar-
bare, ont st trouves du cot sud-est, tandis que les bloes V et
feminine ont 6te

ITY
VI, do la cuirasse colossale et une statuo
dâcouverts du cât nord-ouest des ruines, tout prăs de Pesealier.
La decouverto des deux moiti6s presquo cgales du tro-
pheo proprement dit, en deux endroits dilterenis de la ruine,

RS
est uno preuve €vidente que le monument a Gt6 dctruit, au
moins sa partio supericure, par un tovrible tremblement «dle
terro ; car sil avait 6t6 detruit par la main humaine, on ne
E
pourrait pas comprenidre, pourquoi ces blocs ânormes auraient
IV
Gt6 jettes avee une regularite si partaite, les uns au nord-
ouest, les autres au sud-est. lie meme tremblement de terre
UN

nous explique la forme panticulitre des fragments de la pierre


ă Pinseription dedicatoire, comme il nous en donne la raison,
pourquoi sculement les pierres de la partie droite de Pinscrip-
tion sont resttes sur le toit, tandis que les autres ont roulc
AL

au picd du monument. Et en ovutre, qui aurait done os ren-


verser une pacille roche gigantesque quo celle du trophec,
R

surtout quand il ne disposait pas dun moyen si puissant de


destruetion, comme lu dynamite ? Cortes, le danger Paurait
NT

vendu plus cireonspect.


Les bar Et pourtant, le tremblement de terre no peut pas ex-
E

bares «les- pliquer la destruction de la partio interieure des ruines. La


fagon, dont a 6t6 astacho lo revetement en pierre du corps
tructeurs.
/C

eylindrique de la tour, nous oblive ă soutenir, quo la main


humaine a cu aussi sa part dans la destruction. Le tremble-
SI

ment de terro aurait renvers6 do cette hauteur quelques


ereneaux, quelques frises et quclques mâtopes, mais il aurait
IA

laiss6 certainement sur les parois «lo la construetion, sinon


la plupart, au moins quelques unes des pierres du revete-
U

ment, Seulement une secousse formidable, qui aurait fendu


le corps ceylindrique do lu tour ă dilterents endroits, aurait
BC

pu dstacher les pierres de lornement, Pune aprts Vautre;


— 54 —
Chap. Î La faguade principale vers le nord.

RY
en admottant meâme cc fait, il serait rest6 quolques traces,
do distance en distanec, de Pancien ornement. Mais Paspeet

RA
des ruines au moment des fouilles'ot lo fait, quo les picrros,
qui Gtaient immediatomont au-dessus du sol, avaient 6t6 a-
vaeh6es, exeluent entitroment cotto supposition. Ce n'est qwun

LIB
bras haineux qui aurait pu arracher ct rejettor de la sorto le
rovâtement sculptă du monument. Sur ce point M. Cichorius
a parfaitement raison de soutenir, que Pimposant monument
a 6t6 d6truit par quelques peuples barbares, tels que les Goths,

TY
qui ont travers€ souvent comme envahisscurs, la contrie des
environs du monument. IPailleurs, est-il possible dadmettre»

SI
que les Goths, qui ont dâtruit tant do monuments quel-
quofois inoffensifs, tel quo le temple WVârtâmise î Ephâse,
aient pu laisser debout un monument visible de tous cdtes
et qui dtait destine ă dterniser les vietoires des Romains,
ER
lcurs mortels ennemis ? Non, le trophâe a du cprouver le
IV
m6mo sort, quo la ville situco dans la vallce. Et probable-
ment les barbares no se sont pas contentâs seulement dune
UN

destruction superficiolle ; au contraire, ils ont arrach les re-


liefs Pun apres Pautro ot les ont precipitâs au pied du tropheo;
lo roste a 6t6 abim6 par le temps, qui a fini par d6truire
pitec ă pitee les plaques du toit, qui, nâtant plus mainte-
AL

nues ensemble par le puissant anneau form6 du parapet ct


des erâneaux avaient gliss& lontement vers le sol.
TR

Cos considerations nous obligont done â supposer, que


le monument doit, aussi en partie sa destruction ă la main
de Phomme ; le resto a te P'ouvro du temps et des tremble-
EN

ments do torre. Apres ee dâtour nous revenons ă notre pro-


bleme rolatif ă Porientation de la facade prineipalo du trophee.
Tant que Phypothâse de M. Niemann6tait la scule Lia facade
/C

admise, cest-â-dire, que la plaquo avee Vinseription dâdica- vers le


nord,
toire, pour des motifs arehiteetoniques, Gtait divisce en deux
SI

partios Geales fixces Pune, sur le cot6 nord, Pautre sur le cot
sud du trophee, la discussion relative ă lorientation de la
IA

facade principale du monument ne pouvait pas avoir lieu.


M. 'Tocilesco, “ost vrai, pour des motits Gpigraphiques, s'6-
do toutes ses forces contre cette râpartition de
U

tait oppos6
Pinseription sur les doux câtâs du monument; mais, en pr6-
BC

seneo des arguments «dâduits de Pharmonie architeetoniquo


do la construction et surtout des proportions râduites des
Orientalion du truphec. Licre IL

RY
pilastres, qui encadraient Vinseription», îl a fallu ecder; ce
qui a Gt6 une grande taute. Mais meme, depuis lors, pour
des motits do style, M. Bonndort et Tocileseo, dans leur grand

RA
ouvrago, admottaient Phypothăse, que la facade principale du
trophâo dovait ctro dirigce vers lo nord, dabord, parceque
cost ici vers lo nord que «montait de la vallce la voie mili-

LIB
taive» et ensuite, pareeque «lex6eution plus soignce du tronc
du trophee sur le cot6 nord, nous impose ă admettre, que cette
facade staitla principale». Mais cost ă tort quo M. Benndori

ITY
ot 'Pocileseo eroyaient, quo co cât6 nord de larbre du trophte
Gtait plus soigneusement 6x6cut6, car on a bientet vu quc
ectait plutot le râsultat dune meilleure conservation de ce
est6 du relief. En vârit6, la cuirasse du trophec, avant 6t6

RS
ronverste parle tremblement de terro, le cot6 nord qui ctait
tourn6 vers le sol a Gt6 moins expos6 aux intempories que
E
lo cot6 oppos6.
Il n'est pas micux prouve lautre argument, que «la voie
IV
La voie
militaire ct
le trophce.
militaire qui montait de la vallâe aboutissait justement au
cât€ nord du trophte». Le municipe de /ropeenn Trajani (le
UN

nom do la ville) est situ dans une vallee, une sorte de pro-
fonde dâpression, au e6te sud du rand plateau, domine par
lo trophee. Lo chemin, qui part de la vilte, monte en pente
AL

douce, commo sur une haute ecolline, jusqu'au bord du pla-


teau, doi on aperqoit une plaine presque sans bornes; par
consequent, du bord du plateau jusqurau trophee situ€ vers
R

lo nord, le ehemin 6tait tout ă fait plat; done, sil s'asit dune
NT

voio qui montait do la ville militaire situde dans la vallee,


cette voie no pouvait commencer que du câte nord de la ville
ot aboutir non pas au nord, mais au sud du trophâe, Dans ce
E

cas, c'est justement le câte sud qui aurait di ctre considere,


/C

comme la fagade principale du trophee.


En outre, M. Benndort et 'Pocileseo, pour appuyer par
un nouvel argument leur hypothăse, affirment que le point
SI

de depart do la range des metopes se trouvait sur le câte


moins
IA

nord du monument. Mais cot arcument est encore


fond6 que Pautre ; car do quelle facon peut-on prouver, que
la range de mâtopes commengait du câte nord? Pour que
U

cet argument ait quclque valeur, îl aurait tallu ctablir da-


ee qui na pas ct
BC

bord Penchainement primitit des metopes,


înit; dailleurs, dans les pages suivantes nous allons prouver

— 56—
I Ă . . A
Chap. II La facade- principele vers Vest,

RY
jusquă Vevidenee, que ce point de depart de la range des
metopes doit ctre ceherehe sur le paroi sud du trophee et

RA
non pas sur celui du nord cet pourtant la facade principale
du monument n'est pas de ce cote.

LIB
CHĂAPITRE II

La fagade principale dirisce vers Vest.

TY
Mais, dans les derniers temps, apparait louvrage de M. Une scule
Furtwăngler «Das Propuion ron „bdamilissi». Dans ec livre, le facaule.

savant allemand propose pour la partie supericure du trophee

SI
une nouvelle reconstruetion qui, selon Pavis de M. Fr. do Duhn,
est «ineontestablement un progres, en comparaison de la re-
construction science de M. G. Niemann». Dans ce travail, au ER
licu de deux fagades prineipales, M. Furtwângler n'en admot
IV
avuno seule, qui portait Iinseription dedicatoire, gravâe sur
une placque de 4% m. de hauteur. Par consâquent, Pautre sup-
UN

position de M. G. Niemann, cest-ă-dire, Pexistenee des six


statues de prisonniers, repartisâes par groupes de trois sur
chaque edt6 du trophee, a du ctre abandonde. Et puis, le fait.
won ma trouv6 aucune trace do statue, en dehors dle cclles
AL

qui 6taient auparavent connues, aurait du eveiller les soup-


cons de Parehiteete viennois; Vautant plus, que ces irois
statues, par leurs dimensions colossales, taillces ehacune dans
TR

un seul bloc de pierre, pont jamais pu ctre transportees loin


du tropheo. Et comme ceest impossible Vadmettre Pinserip-
EN

tion dedieatoire plaede Pun e6t6 du monument et les statues


du cote opposs, il s'ensuit nceessairement, que la fagade du
trophee a du ctre ornce de Vinseription dedice ă Mars Ultor
/C

(et plaece sur Pun des parois du picdestal hexagonal) et des


trois gigantescues statuos de prisonniers, ainsi quo Von peut
SI

voir dans la reconstruetion de M. Furtwăngler. Par cons6-


quent, le probleme concernant lorientation de la facade
IA

prineipale du trophee, si diifieile ă râsoudre au commeneement,


ă cause de la destruction du monument, peut aisement avoir
une solution, si nous determinons dune manitre precise la
U

place oecupee par linseription ct par les trois statues de


BC

prisonniers.
Ainsi dabord, quelle est la place o Lon a decouvert
— 5 —
Livre ÎL
Orientatiou du trophie.

RY
avec
les fragments de Pinseription ? Et puis, peut-on preiser
certitude sur le monument la place occupte par linseription ?
repondre avec

RA
L/inserip- A cotto dernitre question nous pouvons
tion sur le
cote est.
quolque precision. En veritc, Pinseription monumentale du
trophâe a st6 conserve dans 12 fragments, dont les 5 suivants

LIB
sont les plus importants:

a). VL b). I0R e). TNIIL d). RVA coc). M


SAR DIVI V.P.P. LAN IE

ITY
VĂ LV
SV
E

RS
Prois de ces fragments ont 6t6 trouves dans le cime-
titre («e et d) et ă la fontaine do luztunar (e) et par cons6-
E
quent, ne peuvent pas nous aider dans nos recherehes. „du
(b ct e) ont Gt6 «deeou-
IV
contraire, les deux autres fragments
verts au-dessus de la tour en pierre», Pun (b) «pres do Pou-
vorture verticale du est6 est» et Pautre (e) un peu plus cau
UN

sud, la face avec linseription en dessus». De meme au-dessus


ct du câte est ont 6t6 trouv6s les fraements des
de la tour
2 lottres, du total de 7, qui nous ont Gt6 conserves de la
AL

plaque “dedieatoire.
Si nous nous rappelons le fait, que Vinseription dâdica-
toire Gtait fixce sur le piedestal hexagonal immediatement
R

nu-dessus du toit conique du trophee et si nous admettons


NT

que le bloc grav6, vu la petite hauteur od îl ctait fix6, adi


tomber par Paetion du tremblement do terre, a Pendroit meme
ot îl avait ste eneadre, alors naturellement on pourrait tirer
E

la conelusion, que Vinseription a dă decorer jadis la facade


/C

du monument, qui etait dirigce vers lest. Nous Supposons


dans
do mâme, quo les autres fragments (4, d et o), trouves
SI

6t6 transpo r-
lo cimetitre et ă la fontaine de luzlunar, ont
t6s dans ces enduroits par les huabitants tures ct tatares;
IA

dautant plus que le fragment a est le complement du trag-


ment plus vrand b trouve sur le toit de la tour au câte est.
Şi nous admettons que la plaque ă Vinseription a te en-
U

cadrce sur la face orientale du monument, ne s'ensuit-il done


BC

necessairement que les trois statues de prisonniers qui


ornaient le trone du trophee devaient ctre fixces aussi du

— 05—
Chap. II La fagade principale cers Vest.

RY
memo cot6? Cette conelusion serait une consequenee imm6-
diato de Vautre. Mais nous avons Vautres preuves, qui sont
plus coneluantes.

RA
Les statues de prisonniers, places sur le pi6destal Oi act-on
trouve les
hexagonal et ăla base du trone, ont 6t6 trouvâes au picd du statues ?

LIB
monument, dans la position qwelles avaient cuc au moment
de leur chute. IWaprts le plan trac par nous-mâme, en sui-
vant les indications des travailleurs qui ont deblay6 les ru-
ines, deux do ces statues, e'est-â-dire, la statue du barbare

TY
debout ('Pocilesco, fig. 109) et de la femmo barbare assise
(Ib., fig. 110), ont ste trouvees du eot6 oriental, plutât vers
le sud, que vers le nord; tandis qwau contraire, Pautre sta-

SI
tuo do femme barbare assise (Ib., fig. 11l) a 6t6 decouverto
du cot6 occidental. Nous devons rotenir ce fait; ear do
ER
la position, dans laquelle les statuos ont ât6 trouvâes et surtout
de Vattitude du corps ct do la manitre dont sont x6tus
les prisonniers, nous pouvons deduire quelquas points do
IV
repâre pour prâciser la place oecupâe par les statues sur lo
monument. Nous insistons sur ce point, ainsi que sur Par-
UN

vangement des mâtopos, parecque, selon nous, ces points


Gtablis, signifient la precision de la date du monument ct
par conscquent, la solution du probleme relatifă Porigine du
AL

trophc.
La statuo de barbare, si nous considârons les traces pres- I/attitude
des statues.
quo cftaeces des plis, commo la tres bien montre M. Benn-
TR

dori, Gtait vetu de pantalons cet Pune chemise sorrâe â la


taille ot fondue des deux ectâs, pareille ă la chemise des
EN

prisonniers sur les motopes 415 ct 16. Ses mains Gtaient lies
au dos. Prâs de cette statue Gtait la barbare (Tocileseo-Benn-
dort fig. 110), qui, Vapres les d6tails do Vattitude des picds
/C

et des haneheos, ainsi que Papres les vetemonts, a du oceuper


la place î gauche du barbare debout.
SI

Lia temmo barbare Gtait assiso, les jambes legtrement


plices,—celle de droite plus €lovâe,— ce qui donne au con-
IA

tour supâricur de la hancehe droite une courbe beaucoup plus


prononeto que cello de gaucehe; par cons6quent, la line qui
dovait sparer, dans Pintention do artiste, les deux plans,
U

celui des hanches et celui du torse, diminuaient en hauteur


BC

do duroite ă gauche. Du meme cot€,ă droite, 6tait pratiqude


sur la statue une lgero entaille, qui permottait au trone du
— 3 —
Licre II
Orientation du trophec.

RY
C'est une preuve cvidente que la
uophâe de s'y emboiter.
statue a du ctre plaete, son flanc droit du cote du trone et
a droite du barbare debout.

RA
lco
Le costume A la mâme eonelusion nous conduit aussi Potude dotail
WVune chemise
«es statues.
des vâtoments de la mâme statue, habillce
qui,
manehes courtes ct dVun manteau plus long,

LIB
plisste,
attaehe ă Pâpaule par une agrafe, enveloppait les pieds, en
artiste avait
y mettant en reliot les contours. Tandis que
droit de la statuc,
negligomment travaill6 presque tout le ecte
non seule-

ITY
au contraire, il nous represente au cote wauche,
ct rares du vetement extâricur, mais
ment les plis larges
t
memo les plis fins et minces de la chemise, un sine 6viden
speetateurs, tan-
quo la partio eauehe devait ctre vuo par los

RS
s, droite
la jambe
dis quo lo cote droit restait caeh6. D'ailleur
adherer ă la
plice beaucoup plus que celle de gauche devait
so projotter
surface du trone; sur son plan plus cleve dovait
E
qui formai t commo une
le plan plus bas du gonoux gauehe,
IV
infâricur de la
sorte de degrt intermediaire entre le plan
plinthe et le plan supericur du picd droit.
UN

avec cer-
De toutes ces considerations on peut deduire
titude, eroyons-nous, la conclusion que la barbare, trouvee
est, a di occu-
avec le prisonnier au pied du trophee du cote
AL

du monument.
per râellement la place de gauche sur la facade
trouvco ă
Au contraire, la statue de la femme barbare
tout
Pouest (Toeileseo, fiu. 111) se prâsente Vune manitre
R

gauch e plus cleve que celui


fnit diferente. Celle-ci, le genoux
NT

ct la liane
do droite, la eourbe do li hanehe plus prononete
nucllement de
ontre la hanche et la taille deseendant conti
eauehe â droite, de meme que lo travail fruste et beaucoup
E

ee Lidee
plus nâglig6 du cote gauche, nous met en Gviden
it au trone du tro-
/C

que e'ctait justement celui-ei, qui adhâra


s vu ă
pheo et non pas celui de droite, ainsi que nous Pavon
.
SI

la statue pendante.
trois sta-
Done, les faits se presentent de la sorte : les
dedicatoire, se
tues de prisonniers, ainsi que Vinseription
IA

oriental du trophre, celle-ei plus bas,


tvouvaient sur le cote
et les autres beaucoup plus haut, au pied
sur le piedestal
U

t de terre a
du trone du trophee. Quand le violent tremblemen
disperse
renverse la partie supâricure de la construction et a
BC

proprement
les differents 6lements qui composaient le trophee
— vw —
Chap. ÎL Iu fucade principale vers Vest.

RY
dit, la pierre ă Pinseription, ctant situco plus bas, est restee sur
le toit meme, presque au-dessous de Vendroit ou elle avait ct

RA
eneadreo ; au contraire, les statues, ctant plaeces ă un plus
haut niveau, ont roule de haut en bas, deux vers lest, tan-
dis que la troisieme, qui ctait au cote droit, avant gelissce sur

LIB
le toit, est tombee vers le cote ovuest oii on l'a trouvee. Ce
qui est arrive aussi au tronc du trophec, dont la moitic in-
ferioure a 6t6 rejetice en bas vers le sud-est, tandis que la
moitid supericure, c'est-ă-dire, la cuirassc, a cte preeipitee vers

TY
Pouost.
Cortes, lo fait que la facade principale du monument le câte de

SI
VAdamelissi est dirigeo vers Pest, ne doit pas nous surprendre, Vest
fuvorable.
Wautant plus que, e6tait une ancienne habitude cehez les

ER
Romains de eonsidârer comune favorable, le cote dorient.
Ilygin (De lim. Cast., p. 169) nous raconte, que la facade des
camps romains se trouvait toujours vers le levant (eo con-
IV
vertere, ex quo parte cceli terra illuminatur), et Vegelius
([, 93) ajoute, que les Romains employaient souvent comme
UN

facade principale aussi celle tourne vers Pennemi. (Porta


autem, quae appellatur praetoria, aut orientem speetare debet,
aut illum locum, qui ad hostes respieit). Dans notro cas, les
ennemis, comme nous le prouverons plus ard, arrivaient non
AL

pas tant du cot6 nord, par rapport ă notre trophee, situ au


sud-ouest do la Dobroudia, mais plutot des steppes lointaines
TR

do la Bessarabie ot de la Russie m6ridionale.


Notre monument a 646 6videmment băti pour comm6-
morer une brillanto vietoire, remportee par les armees ro-
EN

maines ot surtout pour montrer ă ehaque instant aux peu-


ples barbares do ee coin agit6 de PEurope la puissance de
la Rome impâriale. Par consequent, artiste romain ne pou-
/C

vait drosser les bras menaqants clu gigantesquo trophee, que


vers Pest, vers co coin de Phorizon, boi partait le plus sou-
SI

vent le tevrible ouragan des invasions barbares, qui ont fini


par ancantir la vic ot la civilisation aneiennes.
IA

D'ailleurs, Panalogie des autres monuments situcs pres I/analogie


du tropheo nous prouve le meme fait. En verit6, sur le pla- des autres
montiuents,
teau ot Gtait bâti le trophâe, â 100 m. au nord, se trouvent les
U

ruines Pune construction aux murs coneentriques ct cireu-


BC

laires, dont nous avons dit dâjă quelquos mots, et vers le


nord-est î 200 m, nous voyons une autre construetion carrte,
— 61—
Orientation du trophte. Livre Il

RY
dun interet capital pour nos recherehes. ci e6t6 des mor-
ecaux Marehiteeture, fragments Varchitrave ot de frise ornce

RA
Wacanthe, soelo ct pilastres brises on ş a reccuilli sur les
marehes de Pescalior quatre plaques caleaires, dont îrois cou-
vortes Winseriptions». Nous nous trouvons done en prâsenee

LIB
Wun monument funâraire, Gleve par un empereur en Phon-
ncur do ses soldats tombes dans une bataille. En ce qui
concerne le nom de lempereur qui a 6lev6 ce monument,
nous, vorrons plus loin que M. Tocileseo a bien raison «de

ITY
eroi que c'est le grand empereur Prajan. «Ce que nous
possâdons, jusqwă prâsent de notre monument, est pourtant
tout â fait incomplet pour nous permettre uno reeonstitution

RS
complete. Cola est possible seulement pour la partic intericure
do la tacade principale, qui 6tait ă Vest. Em eflet, nous n'a-
vons que la construction caehâe par le tumulus et une colonne E
qui so trouvait ă la partie supericure» 1).
IV
Mais la reconstruetion do Vautel funâraire pour le mo-
mont, au moins, ne nous intâresse pass cc qui nous attire
UN

plutât attention, c'est le fait bien prouv6, quo la fncade


principale de Pautel funâraire Gtait tournce vors lest, pre-
cisement conume le trophee voisin. Cette deduetion nous est
imposce par Vinseription dedicatoire, dceouverte sur le câte
AL

oriental de Vautel, inseription qui dapres la rceonstitution


do Mommsen (C. 1. Li. III, Suppl., 1r.9I7) ctait:
R

Imp. Caesar. Divi Nervae î. Nerva Traianus Aug. (ierm.


Dacieus. Trib. Pot. XIII. Cos. V.P.P.
NT

In honorem ct memoriam fortissimorum virorum qui


puunantes pro re. p. morte occubuerunt bello dacico. . .
E

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

IYailleurs cotte orientation vers Vest semble ctre imposce


/C

La tupo-
raphie VA- aussi par les cireonstaneces particulitres topographiques de
«dameliszi.
la contrâc, oă le trophâe et Lautel avaient 6t6 construits. Les
SI

deux monuments, comme nous verrons plus loin au cours de


notre ouvrage, sont en rapport avee la ville do Tropeeum
IA

Trajani situte dans la vallce et qui l'apres opinion una-


nimo a Gt6 bâtie par lempereur Trajan. Ce castram statirum
U

a âte construit sur une ecolline dune forme tres curieuse, et


qui se trouvait dans uno forte depression de terrain au sud-
BC

1). Gr. G. Tocilesco, Zouilles et Recherches, 1900.

— 62—
Chap. II Ta facade principale vers Vest.

RY
ouest"bun large plateau oii lo trophee domine un vaste ho-
rizon. Dans cette plaine qui so dâtend continuellemont vers

RA
Pouost,—dailleurs dans la meme direetion quo inelinaison
de la pente,—les Romains ont construit sur une colline ă
pentes rapides los'murs en piorro, les portes et les impo-

LIB
santes tours, Wuno ville jadis florissante ot dont les ruines
ont 6t6 dâblayâes par M. Tocilesco. lia porto principale,
practoria, est dirig6e vers lo cote oriental, tandis quo vers le
coin sud-est on trouve une sorte WVannexo qui semblo ctre

TY
un immensc râservoir d'eau ; cotte opinion parait ctre vraisem-
blable, surtout si nous nous rappelons qwon a dâeouvert,

SI
ă un coin (lu bassin, les conduits deau qui alimentaient le
râservoir, le bassin a 66 bâti lui aussi en piorre de taille

ER
et proteze par plusicurs hautes tours. Iailleurs cet annexe
extâricur servait comme defense au point le plus menac€ de
la citadelle.
IV
Sans jdoute, la position de ec camp a di ctre terrible- Les retran-
ment menaeco pour que 'Prajan, auquel on doit cctte con- chementi,
UN

struetion, ait juge bon de biâtir, au point le moins fortific et


en meme tomps lo plus menace par les ennemis, outre le
vempari intâricur ot les murs en pierre qui entouraient la
ville, oncore Vautres retranchoments spâeiaux, qui ont la
AL

forme Wun quadrilatăre allong6 dans la dircetion du sud


vers Post.
TR

Entre le plateau ct la colline oi se trouve la cit, îl y


a un grand foss6 naturel, tr&s large et bien profond, au delă
duquel s'6l&ve insensiblemont lo bord du plateau, dont la
EN

ercte gagne en hauteur Vautant plus qwelle s'6loiene du


coin sud-est vers lo cot6 oriental dabord ot puis, vers le nord
ct vers Poceident, oti la collino atteint la plus grande hauteur.
/C

Nous insistons sur cos dâtails pareeque Pun cot6 ils ont
donn6 au camp romain VAdamelissi «la forme curicuso» qwil
SI

posstde ct on memo temps, pareeqwils nous permettront de


faire un rapprochement avee un camp reprâsent sur la co-
IA

lonne trajano ct qui a uno forme identique ct tout aussi


Gtrango que celle do notre ville.
De la porto orientale de cette ville so prolongeait vers
U

le nord-est une voie romaine, qui aprs avoir suivi quolque


BC

temps les sinuositâs du terrain, attoignait le large plateau,


prâeis6ment au cot6 ost du grană trophâe ct so continuait
— 63 —
Oricutatiou du trophic. livre II

RY
plus loin, par devant Vautel fundraire; ensuite, elle faisail
une leetre courbe vers Lorient, en sillonnant les ercies des
collines et les plaines de la Dobroudja, jusquă ce quelle

RA
atteignait les trois rallums, qui traversent cette contre de
Cernavoda ă Constantza. Et puis en passant au nord par le
point dit, Slava russe, la voie se terminait enfin au Danube,

LIB
apres un petit dâtour, pr&s de la ville Isaccea d'aujourdhui,
Paneien Noviodunum.
Sur cette voie cheminaient les caravanes des marehands

ITY
vomains, qui cherehaient, jusque dans le centre de la Russie
et dans les solitudes du nord, les richesses do la terre vieree
de ces ceontres de l'Europe et par cette meme voie penc-

RS
traient, dans les temps de splendeur, les armdes romaines de
la Mosio intâricure, pour venger quelque invasion ennemie :
de meme que par ici avangaient les hordes barbare» des
E
contrâes septentrionales et orientales, qui, poussces par la
pauvrete cl Ja mistre ou bien par lâpre desir de piller, se
IV
dirigeaient vers le sud, vers les places florissantes de la
mer Eco ou de la belle Mediterrance.
UN

Et apres avoir expost toutes ces considerations, doit-on


nous surprendre le fait, entitrement mis en lumitre, eroyons-
nous, que la facade principale du trophee dâdamelissi ctait
AL

dirigce vers Vorient, Voă la lumitre jaillit, comme Iwvuin Va


dit, et non pas vers le nord, comme AM. Benndort et 'Poci-
leseo ont affirme ?
R
E NT
/C
SI
IA
U
BC

— 04 —
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ER
SI
TY
LIB
RA
RY
PL. II,

ANTONESCU, LI 'PROPIIEIE DW'ADAMCLISSI.

Y
NORD

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SI
IA
U
BC
RY
RA
LIB
LIVRE TROISIEME

ARRANGEMENT ET CONNENION

TY
DES METOPES

SI
CILAPITRE PREMIER

Tentatives pour arranger


ER
les metopes.
IV
Beaucoup plus dilticile est le probleme de Parrangement Le metopes
et de la connoxion des metopes; car eclles-ei, par leur ma- dispersces.
UN

nitro de constituer un cadre bien determin6 ct isol6 entro


les pilastres du monument, ont pu aisement ctro disporsces
ot par consequent perdre lpur liaison primitive. Cet arrange-
AL

ment des mâtopes, sans doute, n'aurait pas present tant do


diificultes, si Pon avait laiss6 ă leur place les bloes sculptâs,
que la main humaine, ou les tremblements de terre ont dis-
TR

pers6s. Mais malheureusement les Tures ct les Tatares des


onvirons ont enlov6 ces pierres ct los ont utilistes A divers
EN

emplois, tels que pierres fundraires, ou rigoles de fontaine, ou


bien ă la construction de leurs maisons. Quelques mâtopes
so trouvent î Constantinople mâme, ou sont tombâes dans le
/C

Danube, deux ou trois sont, pout-ctre, ă jamais perdues,


Et eependant Parrangement de la plupart des m6topes
SI

aurait pu Giro Gtabli avec une indiseutable prâcision, ear d'apres


les dires de Wutzer, qui a visit le monument pendant Pau-
IA

tomne de 1856, «dans les fourres du câte est îl x avait 95


jusquă 30 plaques de marbre», tandis qwau contraire, «on ne
voyait aucun bloc du cot6 du ehemin î Vounest, câtă qui pro-
U

bablement a di porter Pinseription». Et cot arrangement


BC

aurait Gt6 possible, si le premier, qui s'est occupă du monu-


ment ct auquel Wailleurs nous devons nos connaissances Vau-

— 09 —
Livve III
Arrangement ct connesion.

RY
note plus atten-
jourd hui sur le trophee, M. “Pocilesco, avait
verts.
tivement Pendroit prâeis oii les reliels ont Ge decou
quclques
Certes, dans ce cas, nous aurions aussi trouve

RA
inoxaetitudes, car on ne peut simaginer, que le tevrible trem-
en renver-
plement de terre, ou peut-ctre la main humaine,
e qw'elles
sant les pierres, les aurait dispersces dans Pordr

LIB
les chances
avaiont cu sur. le monument; dans tous les cas,
es no le sont
de rtussite auraient 6t6 plus nombreuses, qwell
aujour hui.
haut,
Mais malheurcusement, comme nous Pavons dit plus

TY
cu le soin ni de noter dans un journal Vendroit
on ma pas
la position
oi Pon a dâcouvert les reliefs, ni de photographier

SI
vers lannc o 1890, quand lim-
des bloes; ecei na 6t6 fait quo
trans-
mense majorită des pierres avait Gt6, depuis longtemps,

Arrange-
ER
portto ă Bucarest ct placce dans le jardin du musce
.
Lorsque plus tard M. 'Pocilesco sentit le besoin de
pr6-
ment ar
ciser micux Pendroit oă avaient ct6 trouvees quelques mâtopes,
IV
la faute
il stait trop tara; c'est alors qwil comprit lui-meme
bitraire.

ion des bloes, mais


commise. Il essaya de se rappeler la posit
UN

manic re que
la moilleure memoire a ses acfauts; c'est de cette
ue roumain,
nous pouvons nous expliquer pourquoi Varehcolog
VĂdamelissi,
dans ses dillârents ouvrages sur le monument
s tantot au
AL

considere quelques metopes comm e ctant decou verte


ee (meto pe 25); tan-
e6t6 nord, tantăt au cote sud-ouest du troph
aire, Vapris
dis que les autressont erouptes une facon avbitr
TR

s recon-
les ndeessites du monument. Cependant, nous devon
mâtopes a 6i6
naitro quo Varrangement acfinitit de quelques
ou moins exact e, comme
fait pax lui-meme Vune manitro plus
EN

nous aurons l'oeeasion de le demontrer plus loin.


Dans cette situation nous comprenons fort bien pour-
quoi M.Tocilesco d'abord, lui scul,et plus tard en companie
/C

un moyven
de M. Benndortet Niemann, au lieu de chercher, par
de la posit ion exaet e des
ou un autre, ă se rendre compte
SI

prineipes de
mâtopes, îl a prefer plutot ă trouver «uclques
sans doute la meme valeur,
IA

conduite, qui ne peuvent avoir


quune simple indication de Vendroit oi les pierres avaient
ete decouvertes,
U

IWPailleurs, en voici comment M. 'Tocileseo reconnait lui


mâme sa fnuto et lez ditficultes quil a rencontrees dans lar-
BC

dex reliels: «lu commencement nous doutionz do


rangement
— G6—
Chu. I Tentatices pour arranger les mttopes.

RY
la rcussite, pareeque aucune pierre na pas
6t6 trouvâo ă sa
place originaire. Elles Gtaient tombtes depuis longtomps
ă la base du monument et Y €taient entouies;

RA
quelques unes
avaient Gt6 enlevâes par les habitants et emplo
yâes ă des
buis pratiques, commo picrres funcraires, rigole
s ou margelles

LIB
do puits, et par suite, dispersâes dans tout lo
district de Con-
stantza ; trois avaient 6t6 transporties Constantinople, il y a
15 ans. Et puis, cela va sans dire, que par Ponlt
vement de
ces pieires on a di deplacer les autres aussi.

Y
lin dehors de cela, la plupart des piorres ont St6 trts

IT
mal conservees ; et par conscquent, de leur mauvais Gtat de
conservation on ne peut rien dâduiro en eo qui
concerno leu:

RS
position originaire. Car la cause qui a d6termine cect tat
de dâtârioration des pierres dependait souvent sans doute
des cireonstanees fortuites: cest-â-dire, si les pierres Gtaient
VE
tombces leur surlace sculptâe tournâo en haut ou bion vers
le sol; si clles avaient cu une position
perpendiculaire ou
oblique; mais tout autour du monument
I
on a trouvâ âoale-
UN

ment des seulptures bien conservees, ă


cote do mâtopes trâs
detcriortes. De cc fait done, on ne peut
rien dâduire pour
Varrangement des m6topes. Et pourtant
on dovait trouver
un principe pour delaireir ct mettre en
ordre cette confusion
AL

chaotiquo» 1).
Cotte dernitre phrase, commo nous le voyons, dâtruit Le3 prin-
TR

touto la valeur seientificque, que pourrait


avoir un pareil ar- cipes
rangement ; car toutes les combinaisons ct les tc-
ct les principes du moignages.
monde perdent leur valour seientifique, d&s qwils
so trouvent
EN

en conflit avec une ideo simploment exposte,


mais prouvâe
par des temoignages bien sirs. Et nous
verrons plus loin,
que les prineipes qui eonduisent M. 'Tocil
esco et Benndort,
/C

les seuls qui so sont donnâs la peine de dâter


miner (uelques
points precis dans cotto direction, se trouvent quelques fois
SI

dans une contradietion fvappanto avee_les dires Pun simple


ouvrier tatare ou roumain, qui a deblay6 les ruines
.
IA

M. "Porilesco dans Parrangoment des relief part du


principe de la diehotomio auquel, au point La dicho-
de vue arehi- tomie.
tectoniquc, selon son opinion, le monument
U

semble avoir 66
BC

1). Gr. G, Tocilescu, Perista pentru Istorie, Areheologie, cete. Vol, VII,
p. 219.

— Uî—
Lieve III
„Arvangement cet connezion.

RY
plaques avee Vinserip-
soumis. Il y a deux fagades, dit-il, deux cole
tion, deux rangces de statues de prisonniers, trois du
dot poussent lex rin-
nord ct trois du e6te sud, deux vases

RA
essous des metopes, ete.
ccaux qui dâcorent la frise plaece au-d
mctopes qui separent
Par consâquent, îl doit exister aussi deux
es dans deux grands

LIB
Pentitre ornementation des seulptur
forme do statue 6-
eroupes: dabord, Vimaae ideale sous
ensunite la represen-
questre de Pempereur, trouvâe au sud ct
que Pon voit sur la m6-
iation do Pacte solonnel du saerilice,

TY
decouverte justement
tope 9$, qui daprăs M. 'Vocileseo avait 6t6 raient
deux mttopex sepa
au nord,au milicu de la facade. Ces
moitiâs presque egales,
Pornementation de sculpture dans deux

SI
re,ă Pouest avan t
Pune ă Vest, contenant 25 metopes et Paut

Les seenes
«de Vest et
le mâme nombre.

vomaine» avec les Daces, qui repr


ER
Du cote est on observe «une arande bata
ile a'intanterie
esentait «d'une manitre
«e Ponest.
lomains, ă partir de
progressive les masses compactes des
IV
so mettent en branle jusepau moment ot
Vinstant qwelles
se dispersent pour metire
UN

emporttes par la rage du combat


trer jusquwă la torteresse
en fuito les barbares et pour pene
les reliefs, pour repro-
dace formeo de chariots. Du câte ouest
duire les paroles memex de A. 'Pocilesco, ne nous presentent
AL

consequente et tout aussi pro-


plus la meme unite tout aussi
ext; il nous semble qwelle a dr
aressivo que ceux du câte
en plusieurs dilterents groupes». Nous avon
TR

ctre diviste
Pallocu-
un combat de cavalerie romaine uvee les barbares,
la setne du sacrifice. «Par
tion, le defil6 des prisonniers ei
EN

s lex seenes lex plus


consequent, ici on nous represente toute
meme faqon que nous
importantes «une guerre antique, de la
dex Romains; rien de
les trouvons sur les ares de triomphe
/C

plus, rien de moins».


Cet arranvement, qui Wailleurs le merite d'etre eclair,
SI

-a-di re, plusieurs m-


contient au fond sa partie faible. C'est
e de la lutte de Vin-
topes, quwil considere comme laisant parti
IA

est), ont ete decouvertes


lanterie romaine avec les Daces (ete
el, mais au contraire,
non pasă lest, como eeut 6t& natur
tant la lutte de la
i Vouest; de mâme, les mctopes, represen
U

et non pas au nord-


cavalerie, ont &te trouvces au sud-est
BC

is Varrancement de
ouest, comit nui NOU attendions Vapr
M. 'Pocileseo. Lorsque plus tard AM. Pocilesco et Benndori
— 63 —
Chu.] I Tentetices pour crrcuujer les metopes.

RY
ont precis mieux Vendroit oă quelques mâtopes ont (6 d6-
couveries, alors ils ont Gt6 forces de concevoir Vautres prin-
cipes de conduite dans Parrangement des diferentes scânes,

RA
Nous avons vu plus haut, dans la partie concornant Nouveaux
Vhistorique du problâme, le râsultat de ectte collaboration des principes
Warrange-

LIB
deux savants. Nous arons vu d'abord, que «les fivures do ment.
lempereur Gtaient des points d'attache de Paction reprâsenteo,
de meme que sur les reliels do la colonne trajane», ot puis,
que «l'orientation artistique des reliefs nous donne Pindice

Y
le plus certain do la manitre dont on doit groupor les dil-

IT
ferentes seulptures».
Prenant ces deux principes comme baso de curs re-

RS
cherehes ils ont congu cet arrangement ing6nicux, mais erronâ
des mâtopos en deux erands groupes, Pun qui reprâsente la
premitre guerre dacique avec le combat de la cavalerie, la
VE
supplication des barbares, la bataille principale ct une allo-
cution ; ct l'autre, la ropresentation de la deuxitme guorre
dacique, Passaut Pune forteresse de chariots, ct la saisie do
I
UN

Deecbale, une nouvelle allocution, 10 dcfil6 des prisonniers,


ct lo sacrifice dedieatoire. Ces deux groupes 6taiont separes
par image sous forme de statuo de Pempereur, roprâsenite
sur la metope 6; cetto mâtopo, trouvde au cotă sud du mo-
AL

nument, Gtait employce comme signe de dâmareation entre


ces deux gucrres, jouant le meme râlo que la Vietoiro ailco,
TR

sur la colonne trajane.


Mais ee nouvel arrangement se basait au fond sur un
principe, (meme deux) qui utile et favorable ă la linison do Les faits
contre les
EN

petits groupes de reliets, Gtait pourtant inutile ct defavorable principes,


ă la connexion de Pensemble des mâtopes. Ce nouvel arran-
gement d'abord, ne prenait pas en consideration les notices
/C

concernant, lendroit oi l'on avait deouvert les mâtopes ct


puis, avait un grand dâfaut: il formait de nouveaux &roupes
SI

lă ot il men fallait pas, tel le groupe de la supplieation, com-


pos6 de deux. metopes disparates et en ouire, admettait, do
IA

Vaneien arrangement, des eroupes qui ne trouvaient pas leur


explication dans les mâtopes dâcouvertes, comme c'estle cas
avec la seene du saerilice.
U

EA meme au sein de ces eroupes nous irouvons dex în-


BC

congruences inadmissibles : ainsi, par exemple, on nous parle


do la mâtope 27 comme representant Vempereur dans atti-

— 9 —
ct cunnerion. Licre ÎI
„Irrangement

RY
le
tude de allocution, lorsque îl est certain aujourd'hui que
eur lui-me me,
personnage qui leve Je bras n'est pas Vemper
(eclui-ci reste tranquille ă droite uaxant un bâton ă la main),

RA
mais un do ses licutenants qui lui attire Vattention sur un
point, ou bien lui presente Farmec. Nous expliquerons dans
co chapitre meme le sens de cette metope.

LIB
Mais le point, qui a provoqut l'opposition «ânerale des
arehâolozues, a câte surtout la supposition, que les metopes
du trophte WVidamelissi representeraient une image ideale

TY
des guerres daciques de Trajan.
De lă, les essais de M. Benndort de vapprocher les re-
liets du trophee aux scenes dun combat de Trajan avec les

SI
Daces, combat qui serait represente sur la colonne trajane.
Nous no suivrons pas plus loin les recherches intructucuzes
ER
du savant allemand; îl suffit de dire que Pune dez princi-
pales causes de son insuccts resiide dans le manque datten-
par
tion duc ă Varrangement des mâtopez, la seule voie
IV
laquelle on pourrait atteindre des resultats indiscutablez.
UN

CHAPITRE |

Les points Wattache des setues,


AL

Mais comment pourrait-on obtenir quelques renseicrne-


Les vuvriers
nos puides, ments sur ce point, du moment que nous ne possedlons au-
cune notice des anciens visiteurs du monument, ni de ceux
TR

is
des derniers temps et pas meme de Vareheologue qui a entrepr
pour la premiere fois les fouilles et qui a enleve les metopes
de lcur place ? Sans doute, tous nos elTorts seraient sans issue
EN

sil n'w avait pas les ouvriers tures, roumains et bulcares


qui ont fouille les ruines du trophee et qui se rappellent plus
/C

ou moins exactement la position de quelques unez des pierrex


decouvertes.
Les plus veridiques parimi cux et dont les teimoiurnares
SI

nous inspirent plaine confianec, sont les deux suivant=: Vasile


IA

Yan
lenachi Ilaci Dumitru qui a pris part aux fouilles des
Lactucl surveil lant dez
SSD et le ture Mehemet Ibrahim,
ruines et du petit muste d'Adamelissi.
U

Notre procede avee les vuvriers a cte bien simple: nous


BC

les avons cmimenes lun apriz Tautre en face dez ruine du


trophee et apres leur avoir montre les imaszes sculptees sur
— 30 —
Chap. II Les points Wuttache des secnes.

RY
les mâtopes, ă ehaque relief qu “ils connaissaient nous avons
ehereh6 a determiner, ă aide d'une boussole, la position exacte

RA
oi ils se rappelaient avoir vu la pierre, au moment des fouilles
.
Quand les dires de ces differents ouvriers Gtaient
en
concordanee, e'tait un signe 6vrident pour nous
que nous

LIB
Gtions sur la bonne voie ct qwil n'y avait plus aucun
doute
sur la position de cette mâtope. Mais sitot qu'il y avait
des
contradictions sur Vendroit oi l'on a dâcouvert les reliefs,
nous
emmenions tous les travailleurs ă la fois devant le monum

Y
ent
ct de leur discussion nous obtenions toujours des
points de

IT
repere assez prâeis pour pouvoir fixer la place
des pierres
sculptees.

RS
Si nous avons expost tous ces details, nous ne Pavons
pas fait dans Lintention de montrer aux autres notre
zele â
rechercher la vârită, ceci chacun Taurait fait ă notre
place;
VE
notre but a etc surtout de rassurer en partie les
doutes qui
pourraient naitre sur notre arrangement des m6tope
s, arran-
gement quc nous suivrons ct qui, nous le râpctons,
I
est la scule
UN

voie pour nous faire atteindre des râsultats scientifiques


strs.
Nous comimencerons, par consequent avec la prâcision de
l'endroit occupt par les reliefs representant le commandant Irimagze
, lui- de Trajuu,
meme qui, dapres M. Benndort ct Toeileseo, ne peut
AL

ctre que
lempereur 'Trajan 1).
Du cot6 sud du monument, selon lindication meme
de
TR

M. 'Tocilesto, sc trouvaient deux metopes representant Les mc-


image topes Get
de lempereur; Lune, la mâtope 6, qui contient Pimage 21 au sud.
do
Trajan sous forme de statue et Vautre, la mâtope 97,
Trajan
EN

ă pied et accompagen€ d'un lieutenant, Quant ă cette dernitre


metope, il faut se rappeler la rectification faite par M.
Benndort dans ester. Iehresheft, L, pag. 99: «le personnage
/C

qui tient le bâton est celui de droite, plus haut de taille et


non pas le personnage de gauche, plus petit de taille et
qui
SI

montre de sa main quclque chose vers la droite, ainsi


que
nous le voyons public dans le grand ouvrage sur le monu-
IA

ment d Adamelissi».
En ee qui eoneerne la position oecupte par ces deux
U

mâtopes, elle ctait fixde depuis longtemps: la mâtope 6


a cte dâcouverte au cât6 sud du trophee, tandis que la metope
BC

21 au cât6 sud-ouest, selon Iindication de M. 'Focilesco.


1). Yoyez pour ce chapitre et les suivants la planche III.

— 71—
Liere III
„Iova ngement ct conneziun.

RY
Nous avons essay6 ă controler ces nolices et (puoique, Srosso0-
dans
modo, clles sont oxactes, il existe une petite diflerenee
A la meme
les dâtails: cest-ă-dire, la mâtope 6 se trouve

RA
la fagade sud, ă laquelle
distance, vers Vest, du centre do
vers louest.
so trouvo Ja metope 97 du meme centre, mais
premitre
Par suite, sans discussion on doit admetire que la

LIB
ă fait
mâtope so trouve sur la facade du monument, pas tout
mais un pou
au centre sud, comme latfirme A. 'Pocilezeo,
ud-es t, tandis que la
plus vers lest, par consequent au sud-s

TY
Gale dis-
deuxitme au sud-sud-ouest; une et lautre ă une
lance du centre ideal de la facade meridionale.
Sur le cât6 occidental du monument se trouvaient de

SI
Les mttopes
dete-
1U et 32 memo deux mâtopes representant lempereur, Pune tr&s
a Vouest,
(met. 10) et Lautre micux conservâe (met. 32).
viorce
ER
Sur la premitre, Pempereur avant le pourpoint grec orne
de cingulum ct Cun aigle aux ailes dsployees, love
la main
en faisant un este; sur la
IV
droite au-dessus de la poitrine
deuxiăme, Vempereur de memo est vâtu du pourpoint arce
aigle aux ailes deploytes
UN

orn$ Wun calice de [leur et Vun


qu'a-
et sappuye avee la main droite contre un arbre, tandis
vee la eauche îl tientune lance qui touehe le sol.
La notice de M. 'Tocileseo malheureuzsement ne specific
AL

s;
pas Tendroit precis ot les deux metopes ont 6t6 decouverte
d'une manie re
en ce qui concerne la metope 10 il admet
le.
vaguo le câte ouest, mais sans une autre indication specia
TR

relict est
Ce fait est Mautant plus făeheux pour nous, que le
rap-
râs aâteriorg et par suite, les travailleurs nont pu se lo
EN

peler, car on ne voyait aucun siane particulier qui pourrait


e
le faire distinuuer. Mais, nous pouvons deduire que la metop
ntale,
0 a 6i6 dccouverte au câte sud de la facade occide
/C

peu plus
daprts le fait, que nous mettrons en evidenee un
Et
Join, qwelle faisait partie de lu seen, dite de Yallocution.
SI

de ce centre sur le
comme îl n'y cena quune scule setne
trophee et comme les metopes 26 et 10 qui faisai ent partie
IA

se&ne ont cte deeouvertes au eoin sud-ouest, îl


de la meme
nâcessairement que la metope 10 a di ctre pla-
sensuit
ceot6 sud de la facade occidentale du trophee. En
U

ete au
ce qui eoncerne la metope 52 lex renseianements sont plus
BC

numbreux ct plux precis, In eflet, parmi lex decouveries


de la campazne de lan IND, lorsque pour la premiere fois

— Ţ9 ==
Chap. II Ies points dalluche des scenes.

RY
con a tenu un journal et on a photographi€ la position des
bloes» -M. Niemann Gtait aussi present,- -l'on a deeouvert

RA
deux fragments de mâtopes: au sud-ouest le coin de la m6-
lope 35 et ă Pouest la tete dWun soldat dela motope 32. Par
consâquent, si le fragment de cette m6tope a 6t6 trouv6 â

LIB
Vouest, il sensuit, que la m6tope entitre devait se
trouver
du meme cot6. D'ailleurs, cette intope est la scule
de tous
les reliefs du trophâe qui ensemblo avee la mâtope Bl
nous
representent des images Varbres;

Y
done on pourrait cvidem-
ment conclure qwelles Gtaient places a cât6 Pune de
Pautre.

IT
EL la mâtope 31, Vapres les affinnations des travailleurs qui
ont fouill6 les ruines, a 6t6 trouvee pres du centre
de la fa-

RS
cade occidentale du monument; ce fait nous oblige
â eroire
que la metope 32, sur laquelle nous trouvons aussi un indice
dans le journal de M. 'Tocileseo, devait occuper
la place â
VE
droite de la mâtope 3l dont elle formait le pendant;
c'est-â-
dire, qu'ello avait 6t6 encadree, mâme au centre
idcal de la
facado.
I
UN

IYapres Tarrangement complet des rolicfs nous verrons


(Vailleurs que cette position devait n6eessairement
ctre oceupto
par ces deux mâtopes sur le cot6 occidental
du trophee ; c'est
curicux que nous ne reirouvons plus la mome
AL

râgularit& dans
arrangement que nous lavons vu sur le cote
sud ct que
nous retrouverons aussi sur le cot6 nord, eest-ă-dire,
les m6-
TR

topes plueces î une oale distance, ă droite et


ă aauehe, du
centre de la fagade du monument,
Mais ee qui parait plus curicux encore, c'est que
sur la
EN

Point
facado principale du ivophee, celle dirigce vers Vest, il n'y Vimage
avait aucune mâtope avec Vimage de Vompereur; de Trajan
sur ee point ă Pest,
les notices reeucillies des dilTerents ouvrages de
/C

AM. Tocileseo
et surtout les affirmations des ouvricrs sont completoment
sategoriques, ear les deux autres m6topes, les scules
SI

qui nous
rostent (39 et 41) doivent ctre places sur le c6t6 nord.
En verite, malgr6 la ressemblanee qui existe entre
IA

elles, on Les m6-


peut aisement les distinguer î cause de leur Gtat de conser topes 59
-
vation, qui a permis aux travailleurs de micux se remâmorer ct itau
norul.
U

Vendroit ot elles avaient 616 decouvertes. Ainsi, par exempl


e,
«la pierre ă Phomme sans figure» (net. 59), comme les pay-
BC

sans lappellent, a Gt& dâeouverte au câtă nord-nord-est, tan-


dis quwau contraire, «la pierre â lhonune au picd cass6» (nt,
— 3 —
Licre IL
„Lrrangement ct ronueziou.

RY
est.
11) a 66 trouvde du cote oppos6 vers le nord-noid-ou
des
Par consâquent, ces deux reliels, qui par le «roupement
par

RA
porsonnages, par les vetementis, par Lattitude, et meme
blent jusqwă ctre conton dus,
la teehniquo du travail ressem
deux
correspondaient de la meme maniere que les autres

LIB
metopes pendantes du cot6 sud.
D'aillours, la mâtope 3) a 6t6 trouvce ensemble avec
Wautres mâtopes, nomimnes habitucllement les mâtopes aux
M.
prisonniers daces (m6t. 1D-- 19); et est avec raison que

TY
onnent
Pocileseo et Benndort, dans leur ouvrage, les menii
monum ent.
comme dâcouvertes au cotă nord et nord-est du
Nous verrons plus loin que le surnom de prisonniers

SI
Les mctopes
ent aux
AX apri- daces est impropro: il ne peut ctre donn6 quo seulem
svnniers*. et qui ont cte
metopes 45, 16, et 47, qui formaient
trouvtes ă droito de la metope ă «Phomme
un

30), tandis quwau contraire, les mâtopes 13 et


ER
groupe
sans ficure»
19 ont
(met.
ct€
IV
des pri-
deeouvertes ă sa eauche. Cette separation du groupe
ns, Pune plus petite (met. 1Set
sonniers daces en deux divisio
UN

(mot. 15,16 et 17) ădroit e,


19) ă gauche et lautre, plus grande
et la dirceti on dez ro-
est en harmonie avec Lattitude mâme
s vers la
«ards des diilerents personnages, quelques uns tourne
par e-
droite, et les autres, au contraire, Vers la gauche. Ainsi,
AL

sur la
xemple, Pattitude de ces deux femmes daces, representees
nne
mâtope 1), pourrait correspondre seulement pour lex perso
TR

ne
qui mareheraient de uauche ă droite; quant î ce qui concer
moins pro-
la mâtope 1$, Lattitude «de la figure est beaucoup
la
nonede, car le barbare se dirige vers la droite, tandis que
EN

du
femme, quil conduit par la main, semble avaneer «lu fond
reliet vers les spectateurs. i un autre point de vuce, la me-
cte
tope 13 a une importance plus «rande encore : elle avait
/C

t
placce autrefois aux environs de la metope î30, qui formai
retenir ce
avee trois autres metopes un groupe unique. Il faut
SI

do nos
fait, ear îl nous aide beaucoup dans Varrangement
motopes.
IA

passantă la metope în, qui represente Prajan et


En
ă su pendante la mâtope 59, nous observons les faits sui-
le
vants: dans une dtude de M. Tocileseot), publice avant
U

wrand ouvrage sur le monument Mâdamelissi, cette metope


BC

1). Rezista ete. Vol. VII.


pentru istorie, archevlogie,

— 74 —
Chup. III Les sccues du câte sud.

RY
ost fixe dans le promior des groupes qui forma
iont la rangâe
de Pouest; c'est-ă-dire, Vaprâs Tordre Stabli par
Parehdologue

RA
roumain, cotte mâtope occupait la place
vers lo nord-ouest,
Plus tard dans son grand ouvrage, touto
indication sur notre
reliefy manquc. Mais, la position marqude
dans son premiere

LIB
Gtude dtait exaeto. En verit6, trois de cos
ouvriors nous ont La metope
donn6 Tindieation, un peu vaguc, d'ailleurs, AL au nord-
quo la m6tope
ă «Phomine au picd cass6» a 6t6 decourerte vucst,
că quelques pas
vers la droite do la pierre aux trois sonno

Y
urs de cor», la
mâtope +1, qui â son tour se trouvaitun peu
plus loin vers la

IT
droite du centre nord. Par consâquent lo relief avec
Pimago
do Pempereur (incât. 11) a du cure place sur la facado
nord du

RS
trophâc, ă une alo distanee, vers Pouest, du contre de la
lacade, ă laquelle sc tou rait, vers lest, sa correspondante,
la metope :30).
VE
Par co moyven les six m6topes avec limago
de Pempe-
reur se irouvent fixâes sur trois des facades du
trophee ; cost-
a-dire, les mâtopes 97 et Gâ une 6uale distan
I
ce du contre
UN

sud, Puno vers la gauche ct lautro vers la


droite, les m6-
topes 3) ct 41 â uno cuale distaneo du centre
nord, Pune
vers la gauche, Vautro vers la droito et onfin
les metopes 10
et 32 sur le câte occidental, Pune au centre de la lacade et
AL

Tautro du c6t6 sud-ouest do la meme facado.


TR

CILAPITRE 11
EN

Les scenes du câte sud,

De cette manitre nous avons tabli plus ou moins ri-


gourousoment, «les points dl'attacho de Paction reprâsenido
/C

sur lo tropheo», comme a trâs bien dit M. O. Benndori'; par


co moyon nous pourrons coordonner, (aprts les fiures do
SI

Pemporeur, le complexe des reliots sculptes. Et cet arrange-


ment, quoiquo bas sur les renseienements des travailleurs, est
IA

en memo temps en harmonie avee les notices publices par


M. Benndort cet 'Pocilesco, dans leur ouvrage sur lo tropho
VAdamelissi.
U

Prenons suecessivement chacun de ces «points Vattache


BC

de action roprâsentto» ot essayons î fixer les reliefs qui


les
accompagnent (voyez pl. 111).
Licre III
„Irreaegement ct connterion.

RY
temps etă
La metope la metope 27 a ct6 decouverte cn meme
mations de Ciorbagi
95, cote de la mâtope 28, qui, selon les aflir
'Tures et îrans-
Constantin VEnigea, a Gte enlevee par les

RA
se trouve au mu-
portee â Constantinople oi d'ailleurs elle
verte de ces
sto de (tinli-kiose. Ce fait, e'est-â-dire, la dâcou
ranile, cur
deux mâtopes, a pour nous une importance asse7

LIB
des motopes
il nous aide ă fixer avez prâcision la rangce
outre, par la facon dont
du coin sud-ouest du trophee. En
sur la metop e 23,
sont reprâsentâes les figures des Romains
place en

TY
1 sensuit neessairement que ce reliet a di ctre
image
auvitre et par consâquent ă droite de la mâtope avec
de leompereur.

I
certaine-

RS
Les metopes A gauche de cette paire de veliets, îl y avait
indie ation s de M.
1 ct 15. ment la mâtope 1%, trouvee, laprts Je=
peut-i l affir-
'Pocilesco, au sud du monument. Mais comment
mer cue la mâtope 15 si dâtorioree et mecon E
naissable,
fait que nous
a ete
decouverte ă cot6 de Pautre (m. 1, voilă un
IV
toutes les tenta tives esx-
ne powirions jamais expliquer. Car
se rappeler cotie
say6es aupres (les travailleurs pour les faire
UN

savaient partai-
metope ont 6t6 vaines; «uvicque la plupart
ee la mâtope 1.
tement bien Lendroit ot avait cte trouv
pierre ne pouvait
Pailleurs Petat de conservation de la
AL

ctre complitee
leur ournir aucun indice ; pourtant elle a pu
e au coin nord-
plus tard pai un nouveau fragment, trouv
6 «homme ă la
ouest du trophee ; les paysans Favaient appel
TR

pierre representant
(lite». Nous verrons plus loin que la
ment de ce cote
«homme ă la fite» devait se trouver juste
EN

du monument.
1% elle nous veprâsente, Waprăs les
Quant ă la metope
rOmains $ ceux-ei
suppositions de M. Ponndort, des pretoriens
/C

ont les regards tous vers la croite, Cette metope ctait


le reliet în), «trouve au evin sud-ouest» et 57
placee entre
SI

avee image de Lempereur.


tropheo est
Iautre «point dattache» du cote sud du
IA

Pempe reur, SoUs


forme par la mâtope 6 avec image de
e, phe-
forme de statue (vovez. pl. IV, fise. 1 et 9). Cette metop
les indications pre-
U

nomene curicux dailleurs, malere toutez


verte au
cizes et les renseiunements recueillis, quoique decou
BC

eepen dant plaec e par M.


cotă sud-ezt du trophee, elle a €t€
la facad e sud. Ein
Ponndort et 'Pocilezeo au centre meme de
— vb —
Chay. III Les scenes du cât sud,

RY
outre, M. 'Tocileseo en disloquant cette mâtope de Lendroit
oi elle avait Gt6 trouvee, îl en a disloquă aussi d'autres m6-
topes similaires, representant une cavalerie romaine luttani

RA
contre infanterie barbare ct les a plaeces au cot nord du
trophee. Mais ce fait est en eontradietion &vidente avere les Les me
renseignements des travailleurs qui ont deblaye lo trophee. topes

LIB
Jamais Paccord entre cux m'avait (6 si pariait qu'ă propos de 1 „9,34.

ces pierres (1,2,3,4,5). Dailleurs cet accord leur ctait impos6


par le inotit que les mâtopes 1 et 2avaient Gt6 dâcouvertes dans
la terro et non pas

TY
ă la surface du sol; ct nous savons râs
bien, par expârienee, que les ouvriers ne diseuteni jamais ă
propos des reliefs qwvils ont deblay6s cux-memes, surtout quand

SI
ces relicls sont tres cnractdristiques par les seulptures dont
ils sont orn6s. Et les ouvriers affirment, Pun commun accord,

ER
que les mâtopes, representant la ca “alerie, exeepte la m6-
tope 7, qui n'a pas 6(6 trouvâe pres du monument, ont 6ie
decouvertes du cote droit, vers lest de la înqade sul: ă
IV
savoir, les motopes 1 et 9, Pune â c5t6 de Pautre, tout pres
du centre, la mâtope 3, avec la reprâsentation des porte-en-
UN

seieno, un peu plus ă droite et «meme dans le voisinage» de


la mâtope avee Lempereur ă cheval ; ensuite plus loin ct că
quelques pas vers lu droite» ont 6t6 dâcouvartes les metopes
AL

4ot 5.
Dapres toute probabilit la mâtopa 7 trouvee dans le
La me
cimetiero PAdamelissi, et reprâsentant un cavalier romain tope
TR

tenant dans sa main une tâte de barbare, devail oecuper la


place â cotă et ă droite do la metope 6. De cette manitre,
le eyele des reliefs, qui reprâsente un combat de cavaliers
EN

româins avee Vinfanterie barbare, se deploie de gauche ă


droite, en, suivant une progression constante, «au commeon-
/C

cement des cavaliers seuls eourant en avant, ensuite Pabr6-


viation Wune colonne, et enfin le combat Vune eroissante
SI

impetuosite».
Un scul coup docil plus attentit sur ces reliets, ainsi
Les mttu-
IA

coordlonns sur le câte sud, sulfit pour nous convainere (ue pes par
ehaque m6tope a sa paire, ă exeeption des mâtopes 3 et 1%, paires.
qui ont perdu les leurs. Done, pour resumer, nous avons la
U

m6tope 11, ă cot6 delle une place libre pour la pendante


BC

perdluo (mt. 14 bis), un peu plus loin la in6tope 93, ces trois
reliets se rangeaient â Pouest de la facade sud autour de la me-
Arrangement ct ronnezion. Tivre III

RY
tope 97, qui formait conune leur noyau; ensuite les moetopes
Let 2, puis 3 qui ma Das de similaire (nous notons celle-ei
avere n. 3 bis), 7otenfin 1 etă qui, ă Vest de la meme facade,

RA
salionent ă droite et ă gauehe de la mt. 6.

LIB
CHAPITRE 1V

Les scenes du cote est,

TY
Le est sud a 6t6 relativement lacile ă reconstituer, par-
con-
ceque dWabord, les notices vecucillies par M. Tocileseo
assez nombreuses et exacte et

I
cornant cctto faţade âtaient

RS
ensuite, pareeque les images seulptees sur les reliets ctaient
sim-
bien caraetâristiques ct varices pour pouroir aisement
primer ă la mâmoire des ouvriers, qui ont fouille les ruines.
E
(est tout ă fait le contraire avec la facade orientale.
IV
et
Dilficultes La plupart des pierres de ce edt6 ont 6tt arrachtes
visite
disperstes dans les buissons des environs. Wutzer, qui a
pour le
câte eat.
UN

pendant lannse 1856, nous vaconte qwil a vu


lo monument
mar-
dans les fourâs, au cot6 est, 2 jusquă 30 «plaques de
. Sans
bre», tandis que vers louest il mw en avait aucune
sont pax
doute ces 95 ou 30 plaques, dont parle Wutzer, ne
AL

elles se trouva ient aussi dez


sculement dez mâtopes; parmi
ez mâtope s ou cr6-
reliets de ereneaux, sinon, peut-ctre, quelqu
TR

neaux des eotâs voisins du sud et du nord.


C'est pourquoi les relicts deterres par les ouvricrs, sont
si peu nombreux (e co cote du monument. Et eependant
EN

Parrangement de la plupart do ces m6tope s sur co cote orien-


cote du trophee.
tal, est pas moins str quo sur les autres
seulement
Car ici nous pouvons puiser nos oxplieations non
/C

les no-
dans les souvenirs des travailleurs, mais encore dans
visite cetto contre . En verile,
tices dun voyageur qui a
SI

qu'il nous
Wutzer, en dehors de quclques histoires fantastiques,
qu'il a vues
raconte, ajoute aussi la description de 3 metopes,
IA

du monument. Il stagit 1) dex moetopex 19,


du câtâ oriental
entent des
23 et 37. Dautre part, deux des metopes qui repres
U

les dires des paysan s, «ont cte


ehariots (met. 9 et 35), selon
BC

et, Tocilescu, Monumentul «de la Adamelisei, 1596, paz. 1].


1).
Chap. IV Les scenes due câte est,
ivouvees, Pune ă cât de Pautre» ct la «pierre aux boues»

RY
(m6t. 3) «un peu plus ă gauehe» par conscquent tout pres de
la mâtope 4). Maintenant, pareeque la pierre representant «les
boues ct les brebis» (m6t. 3) nest que la pendante de Pautre

RA
m6tope, d6erite sommairement par les habitants, «une femme
qui donne î manger do son tablior â quelques brebis», mâ-

LIB
tope qui est tombeo dans lo Danube,ot pareeque d'apres notre
observation, les mâtopes similaires doivont ctre placcos ă cot6
Puno do Pautre, il s*ensuit nâcessairement que la m6topo $ doit
"tre fixce â droite do la mâtope perdue (8 bis) et ă gaucho

TY
des mâtopes 9 ot 35 qui reprâsentont des barbares dans
lours chariots.
La mâtope 37, que Wutzer a vue dans les fourrâs â Pest

SI
Les mt-
du monument ct la mâtope 56 dâcouverte au cimeti
re de topes
Dedobal cet figurant de meme des ehariots, ont di

ER
36 et 37,
occuper
certainement espace libre entre los m6topes similai
res de
gauche (9 et 35) ct celle do droite, representant des
femmes
IV
daces (in6t. 18); celle-ei tait dailleurs en rapport avec
la m6-
tope, Pimage de lPempereur (int. 29), fixce au coin
nord-est.
UN

Par consequent, la moiti6 des m6topes do la facade orien-


tale (3, 8 bis, 9, 35, 36,97 a pu ctre arrangte avee
quelque
prâcision ă la partie droite de co eots du trophee. Il
nous
on teste encore Lespaco entre la dernitre mâtope (5) du
AL

cote
sud ct la premitro du groupe uux brebis (m6t. 3 bis) vest-a-
dire six relicfs. Do ces six m6topes, les ouvriers ont dâterre
TR

celles qui portentle n. 17 et 33, Pune â cot de Vautre, plutâi


vers le coin sud-est-est, que vers le centre dela facade o-
rientale.
EN

Ces deux mâtopes no font pas la paire, pareeque Pune


Les mt-
(m6t. 17) roprâsente un lâgionnaire romain combattant contre topes
deux barbares et Pautre (n6t. 32) au contraire la lutte Vun 17 et d,
/C

romain contre un seul barbare. Par consequent nous devons


chereher, parmi les reliels que nous en avons, deux autres
SI

m6topes qui puissent former les similaires de celles, deblaxv es


aupres du trophee.
IA

[Pune doit ctre la mâtope 19. En eltet, Wutzer Pa vue


au cole est et la deerite de la manitre suivante:
U

«Une autre plaque nous represente deux figures humaines


en bas-reliet, avant presque 2 pieds de hauteur, dont Pune
BC

plus haute de taille semble ctre un homme, Pautre plus petite

— 79—
ct connezion, Livvre III
Arrangement
t de la

RY
au contraire une femme, ainsi que cela râsulte surtou
les figures
contormation de la poitrine ; mais, malheureusement
le temps, qu'on peut ă peine lex
ont st6 si detâriorces par

RA
tort bien ă la figure plus
reconnaitre ; cependant on constate
larges et lunus
petito de taille qwelle est vetue de pantalons
ersales,
jusquă la eheville avec des plis longitudinales et transv

LIB
a pas de
C'est euricux, que par dessus les pantalons il my
tunique.
dis-
Les traits du visage sont abim6s, pourtant on peut.
bonnet . La figure
tinguer sur la tâte les traces «un large

TY
aux e-
plus haute de taille porto une tunique lonuue jusqu'
Les sonoux et les mollets sont nus. Les picds des
noux.

I
distinguent
deux personnages, ainsi que leurs chaussures ne se

RS
orec,
plus. La tete de celui plus haut de taille âtant tr&s deteri
permet plus de distinguer si Phomme a cu ou non
no nous
do la babe; sur la tete, il navait rien, ou bien
E sil avait,
encore ă la
e'Stait quelque chose de tres petit. On observe
IV
iv&s effaece , qui semble
figure tminine uno liene, de meme
velicr Pâpaule gauche î Paisselle droite» !).
UN

Wutzer MM, Benndoct et Tocileseo supposent que la mtope ainsi


le n. 15.
ct la me- deerite ne peut ctre que cclle notee par cux sous
tope 19.
cette deseription il ya quelques detuils qu'on
Mais dans
ro-
AL

mapergoit point sur la metope 15; au contraire, nous les


N

î la mâtope 19. Ainsi, par exemple, ce sont «les


touvons
des plis
pantalons larges et lonws jusqu'ă la cheville et avant
TR

ct transversales» ou bien «la line, de meme


longitudinales
, details
ir&s eflaece, qui relie l'&paule gauche ă Paisselle droite»
completement
EN

qui se retrouvent ă la mâtope 19 et manquent


e de remar-
ă la mâtope 15. En outre, Wutzer aurait-il neslig
bă, qu'on
quer justement la forme curieuse du glaive recour
/C

e 15, sil avait cu en vue


voit trăs distinetement sur la metop
s, la metope 10?
cello-ei, et non pas, commo nous Je crovon
et par de nom-
SI

Et puis, la mâtope 19 par son aspect eeneral


câte orien-
Dreux dâtails, correspond ă la metope «5, deterree au
IA

forman t la paire de la metope


tal. Ainsi, la metope 19,
celle de sauehe , oii com-
Wa Du occuper quune scule place,
e avec les bar-
menqait le combat do infanterie romain
U

bares, combat qui se deploie înmediatement aprex la lutte


BC

de la e: valerie, sur le cote sud.


1). Gr, Tocileseo. 0p cit, paz. 1,

— 50—
Chap. IV Les scânes du câte est.

La similaire de la mâtope 117, selon toutes les probabi-

RY
lites, ne peut stre que la mâtope 92; cello-ei dailleurs
"veprâsente le dâveloppement naturel du combat entre lo I&-

RA
gionnairo et les deux barbares de la metope 17. 'Fandis que
sur cctto metope les barbares luttent oncore, sur Pautro” (mot.
22), toute râsistanee do Pennemi a 6t bris6o: un barbare
est

LIB
tombe ă torro et Pautro se debat oneoro sous lo coup du glaive,
quo le romain lui ontonee dans Pâpaule droite. La liaison
entre cos deux mâtopes s'imposo Vautant plus que, au point
de vue. artistique,—si Pon peut donner le nom dart

TY
â do
pareilles manitostations,—on voit distinetoment lo rapport
que artiste a voulu mottre en reliot par lo contrasto des

SI
corps, entitrement nus Pune mâtope, avee les vâtoments r6-
gulicrement pliss6s do Pauire.

ER
Une fois cette linison 6tablic, il nous en reste scule- La mt
ment deux mâtopes ă placer. Iuno doit ctro la mâtopo 93, tope 93.
qui a 616 vue par Wutzer dans les buissons, ă Pest du
IV
trophee. Cotio mâtope, par lo nombro des porsonnages figu-
"es, un l6gionnaire cet trois barbaros qui tombont sur lo sol,
UN

peut trâs bien ctro placce ă cet ondroit, car cllo nous re-
prâsente la dornitre phase Vun combat acharn6. Et dans cette
lutte dWinfantorio, ainsi que nous lPavons constat dans le
combat do la eavalerio romaine du c646 sud, la progression
AL

do Paction se dâploie dans les diltârentes seânes Wune ma-


nitro constante, en commeneani, par la premitre phaso du
TR

combat, quand les ennemis se jettont Pun contre Pautro ct


juscuwă la dernitre, quand les barbaros ont 6tâ completoment
vaincus ct leurs cadavres disporsâs sur le sol. I/artiste, pour
EN

metiro en Gvideneo cette idee, a ropartisc son sujot sur une


rangco de mâtopes, oi lo romain commence par luttor scul
contro un barbare,
/C

plus loin contre deux barbares, dont un


oppose encore quelque râsistanee cet enfin, contre trois bar-
bares. C'est justement eo quo nous voyons sur la mâtope 93,
SI

ot lo lâgionnaire romain est sur le point do terrasser les


trois barbares avee
IA

lesquels îl est aux prises.


Quant ă ec qui concerne la paire de eo relief, nous de-
Yons chereher parmi coux qui nous on restent, la motope,
U

qui met en lumiăro distinetement Pidce du triomphe final sur


BC

Pennemi. Cette eondition n'est realisce quo par les metopes


214,31
- et 3). Mais les deux promitres nous presentent un

— S1 — | o
et conne:ion. Licre III
Arvangement

RY
sur la
detail qui a uno importanco assez erande pour nous:
le sol le
mâtopo 3%, en haut au coin eaucho, «est 6tendu sur
ses bras sont suspen-
cadavre nu Vun barbare ; ses pieds et

RA
que lo regard
dus, do mâmo que ses ehevoux»; ce detail, ainsi
Wun combat
do Pautre barbare dirig6 en haut «cveilloe idee
dans les montagnes». Quant ă la metope DM. 'Pocileseo,

LIB
şi areheologir,
dans un artielo publi dans la Jterista de istorie
continuelle-
(vol. VII, p. 292), ajoute que, «lo terrain s'âlăve
(a teto en bas),
ment; doux barbares tombent des hautours,
». De ces details

TY
dont Pun, represent de laco,a la tâte coupee
les mâtop es 24 et It font
on pout dâduire nottement que
terrai n montagncux
partie WVun combat qui est livre dans un

I
et non pas dans
ot bois6 (voyez aussi les motopes Let 32),

RS
aux metopes
une plaine ctonduc, comme nous P'avons constate
fixces jusquwă present sur le cote est.
E pas au cote
Les mt- Done, si cos deux metopes wappartiennent
20 simpose,
topes 30 ct
oriental, alors lo rapprochement avec la metope
IV
»3 paires, Vapres
manitre absolue; (ailleurs elle ext la seule,
uns
notre opinion, qui conviendrait î ectte place.
UN

er qui
En v6rit6, cette metope nous represente un cavali
quo par les details
so distinauo «par ses vetements, ainsi
barbares, car
particuliers de son aspect» de tous les autres
AL

il represente
est «lui scul qui est ă eheval». Sans doute,
barbar es, qui lutten t au câte
lo commandant du corps des
eontro Vintan terie ro-
sud contro la cavalerie et au cot est
TR

maine. Cette metope ne pouvait pas ctre placâe au câte sud,


et sans
pareeque lă se trouvait dejă la cavalerie romaine
au-
donto ec cavalier barbare attaqu6 par un romain ă pied
EN

car
vait jet& quolque confusion dans Pesprit des speetateurs,
le sens une reprt-
ils mauraient pas compris elairement
/C

voisins.
sentation sans aucun rapport avec les autres reliets
nord,
Do memo cotto mstope n'a pu ctre arrangce ni du cote
SI

t na
ot, Vapres eo que nous Verrons plu= loin, aucun comba
y voyons la phase prepar atoire
cu liceu; tout au plus si nous
IA

centre de
du combat, qui se deploie lentement ă partir du
trophe c. C'est
la încade nord jusque vers le coin sud-ouest du
oc-
encore plus impossiblo ă placer cctto metope sur le cote
U

t
eidental, pareequo toutes les metopes qui nous en resten
BC

bien stablie s, de sorte que le relici


encore ont leurs similaires
avec limage du chat barbare y serait tout ă fait isole et deplace.
— 52 —
Chap. V Ies seânes du câte nord.

RY
C'est sur le et6 oriental qwon doit fixer ceţto m6tope,
non sculement pareeue de co c5t6 on motirait partaitoment
en 6videnee le point culminant de la eatastrophe des barbares,

RA
mais surtout pareeque sur cotto Incade, qui est la fagade prin-
cipale du monument, ee relict serait un exemple frappan
t de
Lido oxprimâe dans Vinseription du picdestal hoxagonal et

LIB
dans la dâdicace faite par Pompereur romain au dicu vengeur
Mars Ultor. Par lo saerifico du commandant barbare, aprts
la terriblo melâe, Partiste achevait do mottro en pleine
lu-
mitre Vabord la puissanee Gternello de Rome et ensuite

TY
l't-
elatant triomphe de cette vietoire de l'empereur.
Irarrangemont de cette mâtope au contre de la fagade

SI
La mt-
principale remplit on outre une condition essentielle, quant tope 30
ă la composition du sujet: la metope 30, fixce â Pest, centre du
ă lPen-

ER
cote nord.
droit propos6 par nous, eorrespond â merveille ă la mâtope
32, qui figure Pempereur ei que nous avons plaede au centre
de la figade occidentale. Certes, il semble bien naturel
IV
que
lo malheureux chef barbare, menac6 par la mort, forme
par
son contraste le pendant au vietoricux empereur (pui, accom-
UN

paen6 de sa garde, poursuit de son cil vigilant les san-


&lantes peripâties du combat.
Done, cos eonsidârations nous obligent ă adimettro comme
AL

n6cessaire arrangoment do la m6tope 50, au centre de la


Ingado orientale ct prâeisâment ontro los deux scenes de guerre,
d'un c0(6, â eaucho, la lutto ontro Pinfantorie romaine ct les
TR

bavbares ot do Vautre, î droite, le combat pres des ehariois,


Lo eât6 oriental, de cctto favon, se com pose «le 1: mâtopes,
EN

do meme que le cote sud, e'ost-ă-dire 6 vers la eauehe (les


m6topes 19,3, 17,92, 95 ei 30), et 7 vers la droite (les m6to pes
RS bis, 9 ID AB, A7 et 48).
/C
SI

CIIAPITRE V

[es scenes du câte nord.


IA

Lia taade du nord, de mâme que les doux autres facades


rezonstitucez jusqu'ă prâsent, so compose aussi de deux par-
U

ties distinetes: gauehe, nous avons le A6fil6 des homes


BC

et des femmes barbares, en marchant les uns du cot6 auehe,


les autrez du ete droit vers Pempereur, qui de la main droite

— 33 —
Lâvre III
Arrangement ct connezion.

RY
rable ; ct ă droite
fait lo gesto bien connu un acecuil favo
vu plus haut lur-
les preparatils dun combat. Nous avons et
A6file des Dacos
rangoment dos mdtopos representant le

RA
reste encore ă placer
des prisonniors do guorie, il nous en
los reliefs, qui so trouvaient dans espace libre entre la me-
nord-nord-ouest, qui

LIB
topo 45 ot limago do l'ompereur,du eoin
elst cotto fagado (mt. 41).
tout cect espace libro de 3 mâtopes on a deterre
Les mt- Dans
- topesil et
souloment deux, la metope 4 qui «so trouvait ă quclques pas

ITY
49 points la metope 42 reprâ-
de repere. ă gaucho do Phommo au pied eass6» ot
a Gt6 decouverte toui
sentant deux porte-enscigne, metope qui
mâtop es pourtant servent A
pres du centro nord. Cez deux

RS
Parrangement des m6-
morvoillo comme points de reptre ă
topes intermediaires.
ipe employe
En oftet, si nous nous rappolons lo princ
VE
notre monument, de
Wuno maniăre constante par Vartiste do
placer toujours un ă cât6 do Pautre deux relief presque au
alors nous devons ad-
memo sujet pour constituer une paire,
I

12 doit avoir une cor-


UN

metire quo ehacune des m6topes 4 ct


ou bien ă sa droite.
vespondante similaire, plaeco ă sa gauche
sente trois sonneurs
En râalite, la metope 4! qui nous vepre
e 1], trouvee dans les
do cor a pour complement la mâtop
AL

ment. Selon toute pro-


buissons ă Pouest et au nord du monu
câtă nord, ot elle aisait
babilite, celle-ei a du ctre avrachee du
dans un endroit non
TR

venversto, ct mise avec d'autres piorres


a ete transporte au
loin du coin nord-ouest; plus ard clle
musto do Bucarest.
nous impose la
EN

Adlocutio Pailleurs, lo plus simple raisonnement


et corni- memo conelusion. En gântral les sonneurs de cor no sont
cines.
reprâsentes sur la colonne trajane que seulement dans les
/C

scenes do combat et dans co cas ils occupent la place avant


(signi feri); on les voit souvent dans lex
les porte-onscizne
SI

dans les setnes du sacrifice. Au


processions religicuses ou
ines dans les allo-
contraire, on n'en trouve jamais des cornie
IA

: du trophec, nous
cutions. Et pareeque, parmi tous les relief
les persistantes
no trouvons aucune setne de sacrifice, maler6
paree que les deux
atfirmations de M. Benndortet Tocileseo et
U

ne peuvent ctre
metopes representant les sonncurs de cor
BC

sud, ou dans
placces dans le combat de cavalerie du e6t6
s n6eessniremeni
celui d'infanterie du câte orientul, nous devon
— 34 =
Cha. V Les scânes du câtă nord.

admottre la conelusion que les doux reliefs (les mâtopes 11

RY
et 41) doivent ctre fixâs sur lo cât6 nord ot commenţait lo
deploiement de la grande bataille entre les Romains ct les
barbares. Nous faisons lo meme raisonnement en co qui con-

RA
cerno la mâtopo 42 reprâsentant 'deux porte-enseigne. Malhou-
reusoment la mstope similaire a 6t6 perdue. Done, unc par-

LIB
tie de Pespaco libre sur le c6t6 nord nous pouvons lo com-
plâter par ces 4 mâtopes, dont Pune a totalement disparu ;
le reste de + mâtopes, ă gauche ot â droito du groupo forme
par les cornieines et les rezillari, west pas dilficile â fixer.

Y
Nous savons que chaquc dâttaechement lVarm6o romaine Les signa.

IT
au moment de Pattaque 6tait precedă par des rornieines ct
dos tubicines, desritro lesquels marehaient les antesiguani, qui

RS
dovaient porter les sign manipuloruu. Nous savons de memo
lo r6le tactiquo considârablo que cos siyuu avaiont dans
le combat: «ils assuraient la solidit€ do ehaquo compagnic,
VE
en formant un point Vappui solide ă la ligne de bataille;
ils guidaient les mouvoments dos soldats dans les marehes
ct dans le combat; &6taient autant do signaux qui trans-
I
UN

„mettaient aux yeux les ordres des ehefs»1).


IL s'ensuit naturellement que de mâme sur le monument
ces sign ne pouvaient pas manquer. En vârit, parmi les
metopes, qui avaient 6t6 recucillies ct ensuite entasscos,
AL

au coin nord-ouest des vuines, par les ouvriers qui ont


fouill6 le monument, se trouvaient aussi los deux m6topes
TR

(I2.ot 113), representant 8 porto-enscigne ct 3 lrionnaires


româins, ayant le pilum en arrât. Elles doivent tre placces
dans espace libre entre les mâtopes 46 ot 49, la premitre
EN

roprâsontant des prisonniers barbares ct la seconde des por-


tours dle rezilia. D'ailleurs quelques ouvriers se rappellent, Puno
maniere vaguc, c'est vrai, que los mâtopes 12 et 113 ont âte
/C

recucillies avant les tfouilles du este nord du monument.


m ce qui concerne espace entre les cornicines (m6t.
SI

La mt
+I et 11) et la mâtope reprâsentant Pempereur (44), nous do- tope 50,
vons nous rappeler, quo, en genâral, avant les sonncurs de
IA

cor se trouvaient les joucurs de trompette, dont le role con-


sistaită donner le signal Vattaque ct do retraito du combat *).
U

1). R. Casnat. Tarmce romaine VAfriue, p. 219,


BC

2). Veset,, ÎI, 22: „Tubicen ad bellum vocat inilites et rursum receptui
canit, Cornicines quotiens cinunt, non milites sed sina ad eorum obtem-

— 55 —
Licve III
Arrangement ct connezion.

RY
pareille representation so trouve sur la mâtope 5.
Et une
cette metope en
C'est vrai quo M. Benndoit mettait
qui selon son idee, se
vapport avec une scine do sacrifice,

RA
Mais cette suppo-
deployait sur lo cot6 nord du monument.
ăte description de M.
sition se basait dWun e6t6, sur Pincompl
po, tombee plus tard

LIB
Pocilesco, en ec qui concerne cette mâto
e conception, que
dans le Danube, et Vun autre, sur la fausso
ee dovrait se termi-
Pentitro serie des reprâsentations du troph
sible, dit-il, ă suppo-
nor par uno scene de sacrifice. «C'est impos

ITY
; il pourrait meme
ser qu'on ma pas tenu compte du saerifiec
pe 15 (Furtwângler
sto consider6 comme Gvident, si la meto
be n'avait pas te
mt. 50) par son long sjour dans le Danu

RS
distinguer les tube.
si d6teriorâe, de sorte qwon ne peut plus
lo comm eneement et la
Dans tous les cas, du cote nord, entre
sacri fice aurait 6vi-
fin do la range des metopes,la seâne du
VE
Car, au point de vue
demment sa placo et sa raison dotre.
fois aux deux
artistiquo, ă cette place elle se rapporto ă la
valeur en quelque
eât&s voisins, elle pourrait „done avoir la
I

t li6 d'une manitre


sorte Pun pro itu et pro reditu, elle aurai
UN

emble» 1).
heureuse la fin ct lo commencement de Pens
50 contient
D'abord nous devons observer que la metope
Les tubi- ler. Dail-
cines. un A6tail qui n'a ete signal que par M. Furtwâng
AL

«deux joueurs de trompette (et


Jeurs en voici la description:
prâecdes par un
non pas un seul), marehent vers la droite,
arrât. Les trois
Jâgionnaire avec lo bouelier et le olaive en
TR

s, îl sacit du
uorriers sont vetus de coto do mailles. Certe
d'att aque et non pas de la
sianal de trompetto au moment
EN

fice» 2). Ce detail,


musiquo dans les processions du sacri
et le olaive en
c'est-a-dire, lo legionnaire avec le bouelier
e6t6 du trophee
arret nous oblige ă placer cette metope de ce
/C

s ă droite des
et justement dans une des deux places libre
curnicines. Et si nous eherehon s aussi la meto pe similaire
SI

nous avon s complete


quelle a duo certainement avoir, alors
d combat cet
î souhait toute cette partie qui precede lo vran
IA

metope 1 sur
dont la melte sanelante commenceri avec la
lo eât& nord de la fagade occidentale.
exituri sunt soli milites, tubi-
U

perant nutuuu, Erzu «qtotiens al aliquod opus


a sunt sina, cornici nea canunt: quotiens au-
cines canunt ; «uotiens movend
.
tem pugnatur ct tubicines et curnicinex pariter*
BC

'Tocilezcu, Monumentul «de lu „Adamelissi, p. 9,


1). Gr. G.
2), Furtwingler, Das Lropaion ton A dumlilissi, pe 409,

— 5 —
Vhap. VI Tes scîncs du câtt ouest.

RY
Do cette manitre la fagade du nord, ainsi quo los autros
trois fagades Gtudidos jusqwă prâsent, est constituse de doux
parties presque 6gales: Pune vers orient, reprâsentant le

RA
Acfil6 des hommes, des femmes ct des prisonniers barbares
ot Pautre vers Poceident, qui nous montro arme romainc,
preto ă combattro ct prâeâdo par les joucurs de trompete,

LIB
les sonnocur's do cor, les porto-enseieno ot les porte-drapeaux,
tous marehant vers la droite, o apres Pimage de Pempereur
sur la mâtope 4%, commonec la terrible melce.

Y
IT
CILAPITRE VI

RS
Les scenes du cote ouest.

Pour la connoxion des reliots du paroi occidental du


Points
trophâc nous avons Vaido des doux m6topes representant la
VE «Vattache
fiuro do Lompereur, Pune i Pouest,
(m6tope 32) fixco au centre ot
Pautre (m6tope -10) au coin sud-ouost do la facade. Les deux
forment des points Vattache vers lesquels convergont: tous
I
UN

los autres reliols do la fagado occidentale. En vârit6, autour


de la mstope 10 nous arrangerons 4 roliefs du coin sud-ouost
du monument, tandis que les autres, au nombre do 8, com-
pl&teront les espaces libres ă droite ot â gaucho de la mâ-
AL

topo 32.
Cortes, le prineipe des reliots similaires placâs doux ă
TR

deux, nous le verrons mis en 6videnec aussi de ce cote, ainsi


quo nous Pavons observe sur les autres trois fugados do la
construction ; do meme, la reprâsentation du combat sera
EN

arrangee Vapres le memo prineipo do la complexită eroissante


ot dola progression constante, que Partiste a râalisces en ro-
presontant les doux combats antâricurs, celui de la cavalerie
/C

ot celui de Pinfanterie romaine avec les barbares,


Et, pour nous faire voir Pimportanee plus grande do ce
SI

combat par rapport î celui du cot6 oriental, Vartiste non scule-


mont ajoute les mâtopes representant les porte-enseisno, los
IA

porte-diapeaux, les sonneurs de cor cet les joucurs de trom-


petto quo nous avons vus dâfiler au cot6 occidental do la
U

fagade du nord, mais en mâme temps il a multipli aussi le


nombre des groupes qui nous mettent en 6vidonee la mele
BC

m6me. Au liou de 6 mâtopes qui formaient lo combat sur le


— 87—
Livre III
Arrungement cd conmteiion.

RY
e de plus, si nous
cot6 oriental, nous voyons ici encore quatr
deux m6top es imag e de VPempereur.
comptons aussi les
entre un
Do ces 3 roliots qui nous reprâsentont la lutte

RA
Les
metope 20)
metopes
29 etli vomain ot un barbare (mâtopes 2, 21 ct 18) la
ouest et plus pres
paires. somblo avoir oecup6 la place au nord-nord-
Par Vattitude
du reliet â Pimage do Pempereur (m6topo 4%).

LIB
parait ctre la si-
ot par Poxceution des figures, cotto m6topo
s vue plus haut,
milaivo do la mâtope 44, qui, nous lavon
ns Waill eurs aueun in-
mavait pas do pendante. Nous n'avo

ITY
te ; nous savons
dice precis de Pendroit ou elle a 6t6 decouver
es seulptees,
sculoment qwello faisait partie de ce tas de pierr
les ouvriers
qui avaient 6t6 recucillies avant les fouilles par

RS
au coin nord-ouest. En outre, AM.
aux environs du monument
tion, public
“Pocileseo dans son premier essai de reconstitu
cette metope
dans la «Jecista pentru istorie, ete. an. VID», place
VE
agnic de € autres
sur o e6t6 occidental du trophce,en comp
au rand com-
qui, Wapres nos vecherehes, appartiennent
co mome nt. La metope
bat, dont nous nous occupons en
I

quand Je barbare, sans arImnes


UN

9) nous reprâsonte le moment


Nous Yerrons plus
et on danger do mort, est fait prisonnier.
ce motit sculp-
Join quel sens et quelle importance doit avoir
origine du
tural pour le probleme si ditficile concernant
AL

monument.
A eot6 do cotte mâtope a du ctre placă le reliet portant
Les
Gt6 dAceouvert au cimetitre
TR

metopes le n. 21, dont un fragment a


le similaire de
wAkbunar ct Pautre ă celui VUrlukidi. C'est
1Set?l.
loppement
la mstope 18; cello-ei dailleurs n'est que le dâve
EN

le vetement des
do Pautre. Nous deduisons co fait dWapres
metope, Icrion-
legionnaires romains, vepresentes sur cette
; nous le deduisons
naives armes d'un elaive au licu de pilm
/C

M. Tocileseo dans
aussi Vaprăs le rapprochement fait par
cette dedue tion simpose
sa premitro reconstruetion ; et puis,
SI

îl n'y en apasau-
aussi parceque en dehors de cette place
des metopes.
tres pour ce reliet dans toute la ranco
IA

on peut uis6-
Les En co qui concerno les metopes 16 et 20
ations precises
metopes ment les arranger, en sappuyant sur les indie
16 et20. que la metop e 90 a cte de-
des ouvriers, qui se rappellent
U

. It il nous semble
couverte au c06 occidental du monument
BC

Benndoit notee
un erreur Lindication de M. Porilesco et
ouvrage, que la metope I6 a cto trouvee au sud-
dans leur
— 53 —
Chu. VI ' Les scenes du câte ouest,

RY
ouost, tandis quw'ello appartonait aussi ă co tas de pierres,
recucillies aux environs du monument ct d6posces dans les
buissons du coin nord-ouest. Par constquent, Pespace libre

RA
ă cot6 de la mâtope îl a 6t6 oecupă par les rolicfs 90 et 16,
qui 6taient similaires.
A partir do ces deux relicfs, lo terrain du combat figur6 Terraiu

LIB
deviont bois€ et on partie aceidontă ot montagneux; au moins boise et
accidente.
dans Pintontion de Partiste qui a trac6 les escuisses. Cortes,
les moyens quo Partiste a employ6s sont rudimentaires, mais
son intontion ost elaire. Tandis que jusqu'ă present lo com-

Y
bat so deploie dans une plaine Gtendue, maintenant Partiste

IT
nous introduit ă la lisiâre dun bois, qui s'6love sur les pen-
chants Vune colline ot Pempereur romain, aceompagne de sa

RS
garde, poursuit les pâripeties de la lutte. Cotte colline (d6tail
curieux) s'levo Vautant plus que nous nous 6loionons du
coin nord vers le coin sud do la faţade occidentale. Nous
VE
verrons plus loin le sens do ce fait ct Pimportaneo oxtra-
ordinaire do co detail, en apparence insienifiant, pour fixer
lo point «cographique
I
oi a cu licu le torriblo combat.
UN

A droite de la mâtope avee Pompereur, Partisto nous Les


ropresente dans deux mâtopes, de meme similaires, le terrain mctopes
encore plus montagneux ; sur Pune, nous voyons des bar- 31 et 21.
bares qui opposent encore quelquo resistance aux
AL

ltgionnaires
romains (nâtopo 3%) ot sur Pautre, il n'y a que les cadavres
des barbaros qui sont tombes dans lo combat (m6topo 21).
TR

Le fait, que cette mâtope a 616 dâeouverto sur la fagado oc-


cidentale du monument au cot sud, est prouve Wune facon
Gvirdente par les affirmations des ravailleurs,—il est confirm
EN

aussi par les notices reeuoillies par M. Tocilesco dans sa


campagno do Pan 1989, 90 Mai—10 Juin"); et enfin, par
sa reconstruetion, dans laquello les deux mâtopes sont pla-
/C

eces ă cot Puno de Pautro ct sur la Iagado occidentale du


trophee,
SI

Par la reprâsentation do la mâtope Pt ce terriblo drame


sest onfin dâfinitivomont termind; ot la vaillanee des armees
IA

romaines a Gt6 do nouveau mise en 6videneo par cotte bril-


lante vietoire, ă laquelle Limposant trophee doit son existence
U

dans ces eontrees 6loign6es du vaste empire romain,


BC

1). Gr. Tocilescu, Monumentul de la Adamelissi, p. 18,

— 59 —
„Arrangement ct conneziou. : Tivre III

RY
1/allocu- Cotto victoire, remportâe avee tant de peine, exigeait
tion.
Pune manitre absolue une dernitre setne: la reconnaissanee
romain par Vempereur,

RA
solennelle de la vaillance du soldat
dans une seâne spâeiale, dite adlocutio. C'est justement ce que
Vartiste a expos6 dans les dernitres mâtopes, que nous avons

LIB
encore ă fixer. Iapres Parrangement des mâtopes, ainsi que
nous Pavons fait jusqwă present, on peut aisement recon-
stituer la seene de Pallocution, surtout ă cause de la compo-
sition axtistique et de attitude des fiures reprâsentees. In

TY
eftet, une fois la mâtope avee Vempereur fixce, les autres s'en-
suivent dans un ordro tout â fait naturel. Et la metope 110
a 6t6 fixce, par lo fait de sa dâconverte au coin sud-ouest du

I
RS
monument, co que M. Benndort et 'Tocileseo le confirment
dans leur grand ouvrage sur le trophee.
Metope Mais il v en a 6neore Vautres motils plus importants,
E
10 centre
de Pallo-
qui nous imposent cette solution : partout sur la eolonne Pem-
IV
cution, pereur 'Irajan est represent6 dans les setnes de Pallocution
Vuno maniere solennelle, debout sur un tribunal ayant ă ses
UN

câtâs deux ou plusicurs offieiers. La metope 10 est la seule qui


nous represente le commandant accompagn6 de deux olficiers.
D'ailleurs M. Benndort dans sa description touche fort bien
tous ces points essentiels. «l/empereur, dit-il, est vetu d'un
AL

(hora: orn6 Wun aigle ail6, tournă vers la droite et de rinceaux


entrelaces et warni d'un double ran do lanitres ilottantes
TR

en cuir estampă, il porte un cingulum et un manteau sur la


poitrine ct les 6paulez, dans la main wauche îl tient un lone
bâton ; la main droite avant le pouce seri et la paume tou
EN

nâe en dehors est rumence sur la poitrine. Ceux qui laccom-


pasnent ont des eotes de mailles avec un double ranu de la-
nitres flottantes; ă celui de gauche on voit les traces dun
/C

cingulun, la main gauche semble baissce en tenant la lance.


La cuirasse, qu'on peut observer distinetement sur original.
SI

ainsi que le manque de bouclier sont les details caracteris-


tiques de lempereur».
IA

Mais malheureusement cette description assez elaire est


obseureie, selon nous, par la coneeption fausse de M. Toci-
U

lesco et Benndort, qui supposent que «le mouvement de la


main droite au devant de la poitrine ext un geste de repul-
BC

sion». Mais eo geste de Lempereur est le este bien connu


dans les seânes de lallocution sur la colonne trajane. Excepte
Chap. VI . Les scenes du câte ouest.

RY
cette divergeance, los deux savants emploient dans la re-
constitution de cette seâne presque les mâmes m6topes que
nous-memes; mais ils admettent deux seânes pareilles, une

RA
qui elot, Vaprts leur coneoption, la premi&re guerre daciquo
et Lautro qui termine la seconde guerre dacique.
Dans le journal de M. 'Tocileseo, ă Poeeasion de la eam-

LIB
pagne des fouilles de Pan 1890, nous trouvons parini les autres
remarques une notiec, «qu'on a dâcouvert au coin sud-ouest
un fragment de metope, marquc sous le n. 925 et sur lequel
on voit dans un relief tres dâtârior6 et cffaeâ» les tâtes do

Y
deux porsonnages; ccux-ei restaient tranquillement debout.

IT
M. Benndort ajoute avee raison quo «ce groupe doit sc rap-
porter certainement â une scene Mallocution». Et dVapres la

RS
position dos figures, tourndes vers la gauche, il s'ensuit
necessairement won doit placer ectte mâtopo â droite du.
roliet avee Pempereur (in6tope 10), dont elle est dailleurs la
VE
similaire.
Dans espace libre entre la dernitro mâtope du grand Les me-
NI
combat ct la mâtope 110 nous devons fixor los deux m6topes tupes 55
et 43.
similaires, representant «quatre Romains marehant vers
la
U

droite en deux eolonnes» (m6topes38 et 43); en cc qui


con-
cerne ces deux reliefs, nous n'avons d'autres ronscignements
AL

quo la scule notice: «qwelles Gtaient dispersces dans les


buissons aux environs du chemin». La route Waujour hui,
passe par le cote occidental du monument; cola nous oblige
TR

encore davantage ă considârer ces deux reliofs comme appar-


tenant au câte ouest,
Il y a encore un motit qui confirme cette supposition :
EN

les figures sont cn rapport 6vident avee Pimage do Pempo-


rcur sur la mâtope 10. In eflet, les deux relief reprâsentent
/C

des fisures de legionnaires tournâs vers la droite et dont «les


(ctos sans casques sont dirigâes en haut ct en avant»; c'est
SI

Pattitude du soldat dans Fattente, ou au moment de dâfiler de-


vant lo commandant, dans notre cas, dovant Vempereur ;
IA

cest la maniere aussi dont on reprâsente habituollement sur


la colonne les scenes de Pallocution. .
Lia sculo mâtope quo nous avons encore ă fixer ct celle
U

La mâ-
avec les trois porte-drapenux (n6tope 10); Varrangement est tope 4v.
BC

tres facilo ă fairo, pareeqwelle a 6t6 deterree, dăs la campagno


do Pan ISS3 et par suite elle ost bien connue par les ouvriers.
— 91 .—
Livre III
Arrangement ct connezion.

RY
d'une manitre exacte au coin sud-
Sa place se trouve fixce e cette
ouest, en Gtablissant, pour ainsi dive, la transition entr
sur
ct la șeene suivante, qui se d6ploio

RA
seeno de Vallocution
d6jă parl6. «la dircetion des
lo câte sud ot dont notis avons
vement de ses personnuges»,
vogards, opposts ă celle du mou

LIB
que la metope 10 a du ctre
nous prouve jusqwă Pâvidenee
d'une autre mâtope, reprt-
plaeco ă cet ondroit ot «ă droito
espond parfaitement bien ă
sentant Pempereur», ce qui corr
la se&ne de Vallocution.

TY
trouvte dans le village
La similaire de cetto metope (26)
le de fontaine, oeeupait sans
Lia imc-
tope >0. dWEnigea et employce comme rigo la setne
ait 6videmment ă

I
doute la plaeo voisine ; elle apparten

RS
avaicnt
reprâsenteo sur la faga de sud cet dont les mâtopes
do lempereur sur la metope
comme centre Vattacho Pimaze
ain que Pattitude des figures
97. Co fait est dautant plus cert
E
ement par cette position inter-
de la mâtope 26 soxplique seul
IV
voisines. Cetto meme position
mâdiairo entre ces deux setnes
aussi la diversite de reprt-
entue les deux scenes expliquo
UN

mâtopes 90 ot 40. 'Tandis


sontation des fiwures entre les
apeaux tourn6s vers la
quo cclle-ci nous montre les porte-dr a quwune scule
pe 5, il n'y
gauche, au contraire sur la meto
g6s en avant et un peu vers la
figure qui a les regards diri
AL

vers
es sont tournes lâgârement
«auche, pendant que les autr
rqus M. Furtwăngler dans
la droite, comme a tres bien rema
TR

son ouvrage sur le îrophee !). arriv6


fixant cotte dernitre metope nous Somes
„En
et par consecquent avec ce
de nouveau au point do depart;
EN

tations a ete definitivement


relief, Pentiere serie dex vepresen
aride, memo fntigante, mais
complâtâe. Certes, la voie a 646
e, nous avons pu utteinilre
seulement au prix de cette pein
/C

e satisfaisants,
des resultats qui sont en verit
SI

CHAPITRE VII
IA

Vues Wensemble.
U

tableau peut
I/impression generale qui se degaue de ce
ctre resume de la maniere suivante:
BC

|). A. Furtivânzler, Dax Tropuion con Adunmalilixsi, p. Ale

— 2 =
4.
Chap. VII Ves dVensemble,

RY
IPartiste, qui a congu la forme architeetonique du mo-
numont ct a oscquissc la sârie des reprâsentations sur les m6-
topes, a Gt partout conduit par lo principe dichotomique rca-

RA
lis6 avee la plus grande consâquence dans tous les d6tails,
ainsi que dans la composition senârale des scânes et des
parties arehitectoniques. Partout Mun bout â Pautre les re-

LIB
lies du trophâe sont groupâs deux ă deux, non seulement
pour: se complâtor les uns les autres,mais surtout pour meotire en
Gvidence par cette râpătition aux yeux des spectateurs le sens
de Pimage reprâsentie. Par cette râpâtiton Partiste pout ais6-

Y
ment prâparer la liaison entre les deux scenes voisines et on

IT
meme temps habituor insensiblement la pensete et le regard
du spectatour avee une nouvelle phase de reprâsentation. Au-

RS
tremoent les mâtopes auraient semble isoltes et sans aucun
rapport entre olles et par suite elles auraient dâtruit Punit
parlaite que toute muvre Part doit en avoir.
VE
Ce principe dichotomique se râpete non sculement au Le principe
sein dos groupes de deux mâtopes, mais il est actit dans diehoto-
mie.
NI
toute la rangce des veliefs et sur tous les cotâs, Suv la facade
sud nous avons vu une scrie de d mâtopes, formant un aroupe
autour do la figure de Pempereur, ropresentee sur la metope
U

97. Nous rencontrons la meâme chose sur le eât6 nord oă les


AL

metopez 4Ș, 49, 39; 47, 45, 145, ont comme point Vattache une
autre image de Vempereur (topo 39); et de meme sur
lo cote oecidental vă les mâtopes 35, 13, 10, 95, 10 et ă moitic
TR

26 gravitont vors Pimage de Pemporeur vepreseniâ sur la


mâtope 110.
Quelquefois cos eroupes plus grands, sans ctre attaches
EN

dune manitre ideale ă un centre spâeial, sont disposâs en vue


d'une scene, le plus souvent des scenes de combat, tel quo le
/C

combat do la cavalerie sur le second câte de la facado sud


(les mâtopes 1, 2, 3, bis, 6, 7, het 5), le combat de Pintfan-
terie (les metopes 19, 333, 17, 99, 93 et 30) et eelui autour des
SI

chariots (les mâtopes 9, 35, 36 et 37), tous les deux sur la


IA

lagade orientale, ou bien la reprâsentation du rand combat


sur les deux eiâs nord et ouost du trophâo (les mâtopes 12,
18, 19, 42 bis, 11, 41,50, 50 bis, 44 99, 91, 18, 16, 90, 81%,
U

d et, 94),
BC

Certes, le principe Vattacher les relicte autour d'un contre


no pouvait plus ctre appliqud ă ces representations: ici il fallait
— 95—
ct connezion. Lăvve III
Avrangement

RY
dans
oxprimor Pidâo au moyen do plusieurs &pisodes arranges
moment qui represe nte
une progression constante î partir du
lorsque toute

RA
10 commeoncement de Paction cet jusqiră Vinstant
Pânorgio ot la puissanco de resistance de Vennemi barbare
ont Gt6 erases, quelquefois, et ecei surtout dans le combat

LIB
autour dos chariots sur la fagade orientale ou dans le erand
combat du câtă occidental, action est representee jusquă Vin-
stant meme lorsque la surface du sol est joneh6e de cadavres
barbares.

TY
Le TE cette manitre d'oxprimer idee dans une forme, - sans
principe doute en co qui concerne la composition seulement et non
applique
pas aussi Part dW'executer,--aver quello maitrise est-elle combi-

I
RS
partout.
nees
no, avec quelle admirable habilete a-t-il realize les oxigea
des veliots ? Conduit par lo principe dichotomique, que nous
avons vu en action ă loccasion de Varrangement des petits
E
eroupes de mâtopes, lartiste Vapplique plus loin aussi dans
IV
des grandes scenes. [| separe chaque facade
Parrangement
r.
en deux parties ingales, ayant soin de les tnire alterne
UN

Ainsi par exemple, si une facade a cominenee par une scene


composto Vun nombre plus petit de metopes,le cote qui suit
immediitement, au contrare, commeneera par une autre eon-
tenant un nombre plus grand de relieis ct ainsi de suite.
AL

Sur le eot€ sud la seâne de «la presentation des preâtoriens»,


qui est suivie dVune autre avec «le combat de la cavalerie»
TR

sur
correspond en sens oppost ă la scene de «Tallocution»,
, contient un
le cotă occidentalqui nombre plus petit de me-
topes (quo la scene representant «e arand combat» du meme
EN

s
câte. En comparant les cote onest et nord, nous trouvon
fi-
la memo alternation entre une scene contenant pluzicurs
eures et une autre avee un nombre plus petit de relieis.
/C

Mais Partiste emploie ee principe dichotomique aussi


dans la repartition dune scrie plus grande de scenes. Ainsi,
SI

suite
par exemple, la representation des deux combats, ă la
desquels les armes romaines ont acquis non sculement la
IA

ab-
vietoire contre les barbares, mais encore la domination
soluo sur la rive droite du Danube, sinon aussi sur les plaines
sont separe par
U

fortiles de la Roumanie, cos deux combats


un nombre presquo gal de metupes. Ces reliets, vers le coin
BC

sud-ouest, sont eoncentres autuur de deux points prineipaux,


Pun, «la presentation des pictoriens» el «Valloculion» et
— 91—
Chap. VII Vue d'ensemyle.
Pautre, vers le coin nord-est, autour do Ja figure de Pempor

RY
cur,
qui regardo le A6fil6 des femmes barbares daces, ou des
prisonniers qui sont ommenâs onchain6s. Do
deux cotes de

RA
cet axe qui les sâpare, la couronne de metope
s est divisâe
en deux fragments Goaux, sur lesquels se deploient,
vers Post
la lutte compliqude de la cavalerie ot de infanterie româin
e

LIB
contre infanterie et les retranehements do ehariots des
bar-
bares, tandis qu'au contraire, vers Pouest, se dâroule
dune
manicre solennelle et mesurte le grand combat qui se
termine
par lo terrible massaere de l'ennemi ct par le triomphe

Y
final.
Esprit enelin vers la symâtric et Phasmonic, notre artiste [es con-

IT
no s'est pas contente sculement de cette distribution diehoto- trastes.
miquo des fizures, mais avant en vue, que le plus souvent
la

RS
beaute de Pensemble peut, ctre detruite justoment â cause de
cette distribution dichotomique des figures, îl a essaye d'at-
teindre son but quelquetois en mettant en pleine lumitre
VE
les contrastes. Une se&ne, de masacre et de mort succede 4
une autre do paix et de vie, de memo qw'au contraire, aprăs
NI
une se&ne calme et sans action sensuit une autre vivo el
aci ice. |
U

E ces sujets arranges, ainsi que nous verrons plus fard,


Vaprăs toutes les râgles artistirques en vigucur dans Padmi-
rable art hollâniquc, ne sont pas du tout des produits de
AL

la fantaisie, ou un jeu de Vesprit; il puisent leurs sourees


dans la rcalite la plus tangible, qui pânetre non seulement
TR

dans les lincaments gencraux, mais le plus souvent jusque


dans les d6tails les plus minutieux. Mais sur ce sujet nous
reviendrons de nouveau au chapitre eoncernant le sivle de
EN

nos relief.
Nous ne pouvons pourtant pas terminer ee ehapitre de
/C

notre ouvrage sans avoir dit que, la couronno mâme des re-
liels qui ornaient le trophee Gtait erââe dans un but des plus
loves; elle mettait en videneo aux yeux de Pesprit, ainsi
SI

qwaux yeux du corps de ecux qui contompleraient le monu-


IA

ment, un prâcepte ct en mâmoe temps un conscil, qui Gtait


en accord pout-âtre avee la dedicace gravâe sur la fagade du
trophâe : Vornement de sculptures montrait en meme temps
U

la vaillance du peuple romain, ainsi que la vanite de la puis-


saneo de ces barbares qui, pouss6s par des intentions pertides,
BC

avaient, os6 empicter la terre sainte de Vempire. Ce precople


— 95—
Arrangement ct connezion. Livre III

RY
qui apaisait les peuples amis de Rome ct agituit sos enne-
mis, Partiste Vexprimait par cette douloureuse antithese (une
suite du memo principe dichotomicque), entre le chef barbare

RA
qui se tourmente, sous la menace de la mort, sur la facade
prineipale ct Vempereur romain qui regarde du cot6 oppost,
peut-tre avec inquictude, peut-ctre avee piti€, la scene du

LIB
massaere ot de la mort, ec tribut de reconnaissanee oferit par
'Prajan ă Vimpitoyvable dieu Mars le Vengeur.

ITY
E RS
IV
UN
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC

— 90 —
PL, IV,

RY
ANTONESCO. LE TROPHEE D'ADAMCLISSI

4
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=

RA
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SI

LIB
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BC
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IV
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LIB
RA
RY
RY
RA
LIB
LIVRE QUATRIEME

ANALYSE DES RELIEIS

Y
IT
EI COMPARAISON AVEC LA COLONNE

RS
CIIAPITRE PREMIER
VE
La presentation des pretoriens 1).
NI

Apres avoir termine avee Parrangoment des m6topes du


trophee cot leur connexion en groupes, il nous reste encore â
U

expliquer le sens de ces groupes, Ce probleme nous interesse


particuli&roment, pareeque de la solution qu'il peut avoir d6-
AL

pend non soulement la date â laquelle le monument a 66


construit, mais meme Lintorprâtation des reliets et par con-
scquent, la connaissance plus intime de ses origines.
TR

Nous nous rappelons tres bien quels Gtaient les resultats Resultats
nequis par nos recherehes: nous avons constate Poxistanee de acquis.
deux combats dillârents, Pun constitud par les mâtopes
EN

pla-
eces sur la fagade sud ot est du trophee et Pautre par ccllex
lixces sur la faqade nord et ouest. Nous avons vu de mea que
/C

le combat reprâsent6 sur le est oriental est separe en trois


grands groupes, dont celui de la cavalerie occupe un e6te de la
SI

lagade sud, tandis quo la lutte de Lintanterie et cclle pres des


ehariots sont râpartistes ehacune sur une moiti6 de la lacade
IA

orientale. Le grand combat du edt& nord et ouest Gtaiţ eom-


Dosc au contraire, sculement de deux groupes, Pun qui re-
presente les preparatils de Pattaque et autre, la mele a6-
U

n6rale. Nous avons dit plus haut que cas deux orands combats
BC

1) Voyez PI. 1V, fie. 1.

— 97 — 7
Analyse ct comaraison. Lăivre IV

RY
sont s6parâs par Vautres eroupes: au eoin sud-ouest i xy:
deux groupes plus petits, Pun, vers louest, representant une
seâne Vallocution ct Pautre, vers le sud, appele, faute de micuy,

RA
la seâne de Ja prâsentition des prâtoriens; au coin nord-est
nous avons un scul groupe, constitu6 de deux setnes, Lune
Pest, Pacceuil des barbares, et Tautre, ă Pouest, le defile des

LIB
prisonnicrs. |
Le point Isa premiere question qui se prâsente certes, c'est de
de departe
savoir, lequel de ces groupes conmenee la scrie entitre des
mâtopes; e'est-ă-dire, quel est le pointde depart et dans quelle

TY
deroulent les seânes representtes sur le trophee ?
se tion
diree
Sur le câte M. Benndort et Tocileseo dans leur ouvrage soutiennent

SI
nori.
quo, le point de dâpart des seânes represenices doit ctre cher-
eh6 sur le est nord, oă «se deployait aux yeux la vue prin-
cipale

ct surtout
du monument; et sur le
ER
meme
ehereher aussi le point final». «Si nous jugeons
d'apres le grand nombre
eoi6 nord nous

des d6tuils
devons
daprex le sujet
representes,
IV
la setne du defile des prisonniers constitue la fin de la guerre».
Et cette vue est confirme «par lex donntex que nous avons
UN

sur les fouilles, qui nous prouvent que les mâtopes represen-
tant lo defil& des prisonniers ont 6t6 trouvees au cote nord-
est ot nord des ruines». En outre, entre le point final et celui
AL

du depart, M. Benndort introduit sur le cote nord une autre


scene de sacrifice, composte de plusienrs metopes perdues,
«Cette nouvelle seâne, dit-il, aurait ici sa place ot son role,
TR

car, au point de vue artistique, ă cette place elle se rapporte


ă la fois aux deux câtes, elle pourrait done avoir la valeur,
EN

en quclque sorto Tun pro itu et pro reditu, elle aurait lic d'une
manitre heureuse la fin et le commencement de ensemble».
Nous avons vu quelles sont nos observations sur la ma-
/C

nitre darranger de M. Tocilezeo et Benndort; sur ce poini


nous ne roviendrons plus. In adlmettant meme, que la scene
SI

au «d6fil6 des prisonniers» nvus obligerait ă fixer le point final


sur le eât€ nord du trophee, nous nous demandons: est-il
IA

possible do fixer aussi sur le meme cote les metopes repre


sentant les preparatils du grand combat, et par ee moyen
avoir, en meme temps et ă cote, sur la facade nord le point
U

final et le point de depart des scenes representees ?


BC

A cette question la reponse est elaire: le point de depart


de l'ornement ficur6 du trophee ne peut ctre fixe en aucun
= 93—
|
Tae
Chup. I Lac pr "Ei pation des preloriens,

) i &a

RY
i

u
cas sur le cot6 nord et notre motit le plus fort râside dans

pi
la position oceupte sur le monunrent Baie la scene, dite de

RA
lallocution. -2
Li]

ars
Nous savons que les mâtopes dq tite scene sont pla- Coutra-
ees immediatement apres le erand combat, au coin sud-ouest dictious,

LIB
du trophâc. Les allocutions Chabitudo “nrquent la fin, non
seulement d'un combat particulier, mais "To plus souvent meme
dune longuo campagne cucrrire. Par consâquent, si Pallo-
«ution, prâeddâe Vuno scene de sacrifice (lustratio ezereitus),

ITY
n'ouvroe pas la eampazne, en tout eas, elle en marque la fin.
Dans Phypothese, que le commeneement des scenes se îrouve
sur le cot6 nord du trophee, que signifierait aloys Pallocution

RS
placte ă et6 sur la fagade ouest ? Ne sianifierait-il done pas,
que l'allocution de l'empereur se rapporte şeulement au com-
bat figuv6 sur les cotâs nord et ouest, tandis due les Iâgions
E
ct les corps Varmâe qui ont pris part ă la lutte representee
sur la faţade sud et orientale du trophâe ont 6t6 complete-
IV
ment oublis ? lst-ee que Pempereur Trajan pouvait-il com-
UN

mettre cette injustice? Pouvait-il done Glerniser en pierre


cette insulte faite, ă des legions romaines, qui pourtant ont
livr6 un combat si gloricux, surtout si nous nous rappelons
que le commandant meme dez barbares est tomb sur le champ
AL

de bataillo? Sans doute que non. Et puis, quel sens aurait


eu la seâne de la «prâsentation des pretoriens»? Est-ee quils
n'ont pas pris part ceux aussi au combat qui ouvre la scrie
TR

des motopes? [Et dans ce cus, pourquoi done les sign de la


scene de Vallocution sont les signes meme -des prâtoriens,
EN

comme nous allons voir un peu plus loin ? Done, partout des
contradictions qui nous barrent le ehemin, si nous admettons
comme point de depart la scene du grand combat represent
/C

sur 10 câte nord.


Alors quo faut-il faire ?
SI

Lie problâme est diificile, nous Pavons A6jă dit; et pour Le point
le râsoudre nous avons besoin dune quantite d'elements, qui de depart
IA

nous font defaut en partie dans Vâtat aetuel de dettrioration au cvin


sud-onest.
du trophee. Pourtant, nous demandons qwon nous admetie
pour le moment une simple hypothăse, (que nous erorons pou-
U

voir transformer plus tard en une vârit6 certaine.


BC

IPhypothese serait la suivante:


Supposons que lo puint de dâpart do la scrie entitre des

— 99 — '
et comparaison. Lirre IV
Analyse

RY
roliefs so trouve au coin sud-ouest et que la scene, dite |:
des pretoriens», marque le debut de laction,
«presontation
oi
ou des actions representees sur le tiophce. Dabord poureu

RA
1 bis,
appelons-nous la scene forme par les metopes 96, 1%,
des prâtoriens ? Cela râsulte de lat-
97 et 98, la presentation
sur les metopes et surtoul

LIB
titudo des figures reprâsentâes
des analogies avec les reliels de la colonne trajane.
Pourquvi Lo centre de ce groupe est forme, ainsi que nous lavons
figures.
«presenta- dit plus haut, par la mâtope 27 qui reprâsente deux

TY
tion» ? au comme nceme nt,
AM. Benndort et Pocileseo avaient admis
de l'empe reur
ă la deseription de cette metope, quo la fieure
doit ctro cell de sgauche, ce qui explique «leur Gtonneinent

SI
quo Pempereur est reprâsente un peu plus petit de taille qwâ
!) revient sur son ideo ct

ER
Pordinaire». Plus tard M. Benndort
admet que la figure de droite, qui est plus haute de taille
et qui tient le bâton de commandement, doit ctre Vempereur
'Prajan. Par consequent, lempereur, habille en costume de
IV
voyage, avec la tunique, la jurnale, le foulard (focale) au ecou,
UN

le
le elaive ă la cuisse eauche et tenant de la main droite
bâton de commandant, marehe vers la gauehe , aceom pagne
Pun officier, qui dans le meme costume de
voyaue que 'Trajan, avant la main dvoite re-
AL

lovee, fait un geste, comme sil voulait montrer


quelquo chose, vers lu gauche. Le similaire de
TR

ce relietest la metope 95, qui represente deux


soldats, la tunique serree ă la.taille; ils ont
des caligee, focale, pemala, la main droite Pappu-
EN

yant sur la lanee et de la main gauche abaissce


tenant leurs boueliers. l/emblăme de leurs
fig. 1. boueliers est un mubo fixe ă Pentreeroisement
/C

dune barro horizontale avee un grand fuseau


tress6, au milieu duquel sortent deux *dlarls,
SI

Pun cn forme de meandre et Pautre en forme serpentine.


(Voyvez fig. 1).
IA

Nous verrons plus loin la signification de ces deux xol-


dats. Dans la direction vers luquelle Voffieier de la metope
97 montre de la main so trouvent deux metopes Îi et Ir bis,
U

IPune (n6t. 1% bis), manque complotement ; done sur elle il


BC

1). Oesterr, Iahresheft. 1, p. 129.

— 19 —
Chup. Î , La prescututiou des pretoricus.

RY
n'y a rientă dire; Pautre, la metope 114 nous represonte trois
legionnaires vâtus de la tunique et de la cotte do mailles,

RA
ayunt sur la tete des casques; ils sont armes Pun bouelior
ovale, Pun long sabre ă la lame convexe cetâă deux tran-
chants ; les gaines do leurs sabres sont suspandues aux bau-

LIB
driers. Les figures sont hautes de taille, c'est pourquoi M.
Denndort croit qwils sont des prâtoriens. ,
Ce qui confirme encore la supposition du savant vien- Porte-
nois, ce sont los figures de la mâtope 9%, qui appartient ă la ensciue

ITY
pretoriens,
meme scene. Sur co relief on nous reprâsenie trois porte-
enseigne (signiferi), qui ne sont pas coiltâs de lcurs caractt-
ristiques peaux d'ours ; tous les trois portent, des ealigae, des

RS
hracae, des tuniques et des cottes de mailles scrrâes ă la taille
par une ceinture en cuir, un sabre ă la cuisse droite ct le
sugum attach aux 6paules. Le signizer du milicu porto une
E
enscigne composto de deux couronnes, un petit bouclier(?) en-
IV
toure Pune couronne et au-dessus pent-ctre une traverse ho-
rizontale avec des bandelettes suspendues (?), sinon un aiglo (9)
UN

sur un faiseeau de foudre, dont il ne nous en reste qwune line


en zigzau, Les porte-drapeaux sont eharges de rezillum A bor-
dure îrangde, avant aux quatre coins des ornements en anglo
droit. Sans doute, le sigure du milieu est eclui Gun corps
AL

de prâtoriens, pareil ă celui de la colonne trajane 1).


[vautre metope (10), la similaire de eelle-ei, appartient
TR

ă la scene de Vallocution du cote occidental, mais Parrange-


ment de Lavtiste a 6t6 compose de telle maniere, que lo relict
10 peut appartenir aussi ă notre seene. IPaillours Pintention
EN

de Vartiste, de rattacher ces deux mâtopes aux deux actions


diltârentes, est saisie par la maniere adroite de representer
les regards des porte-drapeaux : tandis que les trois-siguiferi
/C

de la metope 10 ont les regards tournâs vers la mâtope 10,


Vimage de lempereur qui forme le centre de Tallocution, au
SI

contraire, sur la mâtope 95 nous ne vovons que deux, ayant


la fisure tournce vers image de lempereur du c6t6 sud, tan-
IA

dis que Tautre parait ctre tournă vers le meme etc que les
porte-enseigene de la mâtope 40.
Comment done pourrait-on oxplicquer ce groupe de la
U

fagade sud?
BC

1); Ciclorius, Petiefs der Trajunsseule, pl ANNIUL, 112,

— 101—
. Livre LI
„Inalyse cl com pute isoat.

RY
[Pavrangement des mâtopes du groupe place au coin sud
la
onest nous montre Vempereur en vetements de voyaze,
ts,

RA
figure tournte vers dos troupes, qui dVapres leurs vetemen
Jeur aspeet ct leur siyna sont ineontestablement des troupes
prstoriennes. Ces troupes sont presentees Pempereur par un

LIB
le fond du
officier, de meme en costume de voyage ; ecei est
represe ntation
eroupe,-les autres sont des aceessoires. Cette
trouve son analogie dans quelques reliețs de la colonne tra-
e,
janc,oă Pon nous represente, dans un eroupe earaeteristiqu

TY
parfaitement la mâme scene 1),
Analosie lin vârită iei comme sur nos metopes, 2) nous voxons Pem-
percur 'Trajan en costume de voyage accompaene par Vautres
avec la

SI
colonne.
lâgionnaires, qui selon avi de M. Ciehorius, sont des pr6-

ER
toriens. De meme nous voyons sur lex reliels, ainsi que sur
les metopes du trophee, un officier en vGiements de
presenter ă Pempereur plusicurs personnes
vovage
celles-ei, dlapres
IV
pateres
leurs votoments et surtout aprox leurs sia (des
mit-
ovales libres ou entourtes de couronnes, imagines, coroane
UN

des prâtori ens. Mais la res-


pules et epronue) sont 6videmment
la torme
zomblanec est tout aussi grande en ce qui concerne
panmi les
ct les embl&mes des boueliers. „Ainsi, par exemple,
la
boueliers transvortes dans lex vaisseaux sur les reliets de
AL

angles
colonne, on voit un, qui a la torine somieyvlindrique aux
foudre et dWetoile s dans les
supericurs ronds, ornâs de dards dle
TR

arde de Vem-
champs. Les legionnnires, qui constituent la
pereur, vâtus en costume de vovaze, avee la tunique,ln puec-
nula et le capuehon et avant un bouelicer avee un. tho au
EN

milieu, un fuseau tresze et le tondre ile, ressemblent jus aux


details les plus insieniliants aux soldate de la motope 55.
Une rezsemblanee non moins happante entre le reliet de la
/C

colonne et celui du trophee, c'est la representation "arate


risticque des porte-enseizne, qui par exeeption ne portent
SI

pas cette curicuse ccilture, la peau dours sur la tite. Ce


points de ressemblanee, certes, sont plus nombreux, mais, d'a-
IA

pres les exemples que nous aVoOnx donnes jusquici, Nou erov-
ons pouvoir tirer la conelusion, que entre le wroupe repre-
U
BC

Cichorius, Duliefs der Trajuussiiale, Bill NANU, pl. XĂV,


1). Vovez
po
2). Voyez PL IN, fig. 2

— 102—
Cheap. IL Le combat des câtes sud ct est

RY
sentc sur notre trophee et celui du relief do la colonne îl
existe, quant aux points essentiels, une ressemblance qui va

RA
jusqwâ Pidentită meme. Et si Pune reprâsente, comme a
tres bien montr6 M. Ciehorius, la setno de la presentation
des troupes prâtorionnes, Pautre de meme doit ropresenter

LIB
une scene analogue. Par cetto comparaison on justifice suffi-
samment le nom de presentation des prâtoriens, que nous
avons donnc ă la premitre seeno du trophce.

ITY
CIIAPITRE Ji

RS
Le combat des cotes sud ct est).

Cetto scene, formâe un tr&s grand nombre de mâtopes,


E
doit Gtre divisce en plusicurs eroupes plus petits, qui ont lcurs
propres caracteres. D'apres la nature des armâes ct los cir-
IV
constances particulitres dans lesquelles clles livrent le combat,
nous avons Îrois sous-eroupes :
UN

1). la lutte de la cavalerie romaine avere les barbares, Lutte de


composce de 3 mâtopes (1, 2, 3, 3 bis, 6,7, 4 ot 5) nous pr6- cavalerie.
sente la premitre phase du combat, qui finit au coin nord-est
AL

du trophee. I/arrangement, que nous Pavons propos6 dans les


chapitres antâricurs, nous reprâsente les differentes pripâties
(une lutte, qui se dâploie ă partir du moment quc les cava-
TR

liers commencent lattaque ct jusqwă Pinstant ot le combat


finit par la complete defaite do Pennemi.
Les mâtopes 1 ct 2 nous montrent chacune un cavalier
EN

Ditterentes
presque identicques, comme aspect ct vetement, ăla scule dif- phases.
lerence que les mouvements du second paraissent ctre un peu
plus rapides que ceux du premier. Les'eavaliers portent des
/C

braeae, «les tuniques et des cottes de mailles, des bottines ct sur


I'6paule un baudrier, auqucl est suspendu
SI

leur sabre. Ils sont


armes du bouelier et de la main droite ils tiennent leurs
lances en arret. Sur la tete ils n'ont pas de easques. La sello
IA

a une scule ehabraque frangâe, attaehee devant la poitrine


du ehoval par un lurgo poitrail orne do disques et dun erois-
U

sant ct derritre d'un culeron, auquel sont suspendues des la-


mes en cuir.
BC

1). Voyez PI. V.iig. let 2,

— 19 —
Licre IV
„Analyse ct comparuison.

RY
Plus loin,la colonne Pattucque erossit encore par laddi-
tion de deux mâtopes (3 et 3 bis) avec Pimage des porte-dra-
peaux ă cheval. Leurs vetemenis sont identiques ă ceux dex

RA
cavaliers deerits plus haut. [/un des drapeaux a completement
disparu, de Pautre il n'en reste que Ja partie frangce den bas,

LIB
lo vexillaire tient dans la main gauche la hampe du drapeau
ot lo bouclier hexavonal, comme toutes les autres images
.
paroilles, que nous connaissons sur les reliefs de la colonne
deux
Un eas analovue nous trouvons dans les images des

TY
yeprâse ntâs sur la colonne trajane !).
porte-drapeaux ă cheral
la meme maniere que ceux de
Iei, les cavaliers sont vetus de
nos mâtopes ; is tiennent dans la main wauehe un bouelier

SI
de la
ovalo et la hampe du rezilluu, îls ne sont pas coiltes
porte-
enseiene de lintanterie. Nous
planehe 119 (Frohner) ot Je porte-d
ER
peau (Vours enraetâristique aux porte-drapenux et aux
voyons
rapeau
la meme
accomp
ehose
agne
sur
un
la
d6-
IV
tnchement de cavalerie, ă la tete duquel se trouve ă cheval
Pempereur mâme,
UN

L.e vexil- Enfin, et ee fait est plus interessant pour nous, le ca-
luire sur
valier qui accompazne le dâtachement de cavalerie, conduit
la coloune.
par Pempercur sur la pl. 60 Frâhner 2), doit ctre certainement
les cavaliere
un vexillaire, pareeque nulle part sur la colonne
AL

rs ee
ne sont reprâsentes avee leur lance ă la main ; dailleu
lance,
AGtail, de tenir le bouelier avec la meme main que la
TR

nous obliae encore davania ge


co qui est absolument inusite,
ă cette
ă supposer que lartiste a cu Lintention de representer
Ce point est (au-
place un vexillaire et non pas un eavalier.
EN

represente
tant plus important pour nous que cette scene, cui
place
une attaque de cavalerie sur la colonne trajune, ext
des pretori ens: Pune parai-
apres la seene de la presentation
/C

trait la suite de Pautre. Ce rapprochement ext confirme Mail-


que la
leurs par lo fait que le combat de avalerie, ainsi
SI

scul
scene de la presentation dex prâtoriens, lont partie dun
et meme Gpisode uerrier represente sur la colonne îrajane.
IA

les
Et sur ce point Lanalogie des relief de la eolonne avec
est en verite surpre-
mstopex du trophee cet leur connoxion
U

nante. Mais eelle-ei n'est pas la seule que nous rencontrerons.


BC

cit. pl. NNYVII, So.


1). 1 cat moina bien teprezente dans Cichorius, Up.
2). Frăhuer, La Colonne trajane, pl. 3ti et. Cichorius , Trajaussiule, pl
IN, 20 et 21.

— 10t—
Chap. II Le comlut des cotes sud et est,

RY
I/action du combat de lu cavalerie devient un peu plus Progres
mouvemenice sur les metopes 6 et 7, car ici nous vovons le «de Paction.

RA
commencement de lu melce. Cette fois les cavaliers romains
erasent sous les pieds de lcurs ehevaux des ennemis bar-
bares. Lie principe de la progression eroissante de action est

LIB
de nouveau mis en 6videnee: tandis que sur la metope 6 le
cuvalicr Gerase lennemi sous les pieds de son eheval, sur.
Pautre mâtope (7) le barbare est tu6 ct sa tete dâtachee du
corps. IYailleurs cotte difterenec est aceentuse aussi par d'au-

ITY
ires details; car par Vaspeet, par les vetoments, ainsi que
par Lattitude, les fiures sur les deux metopes se distinguent
les unes des autres. Lie cavalier de la metope 6 est vetu, en

RS
dehors de la unique cet de la cotte de mailles, encore dun
manteau qui ilotte sur Pâpaule et une ceinture cui lui serre
la taille; le harnachement du eheval est plus vari€ ct plus
E
orn6 que celui de la metope 7; ces dâtails, ainsi que le
IV
manque «lu casque et du bouclier, ont suggereă M. Benndort
lidee que le cavalier reprâsente sur la metope G Gtait Vem-
UN

pereur meme. Un argument qui confirme cctte supposition


est la presentation de cette tete de barbare par lo eavalier:
de la mstope 7; en verite, ce motit seulptural nous le trou-
vons assez souvent sur la colonne, ot les soldats romains
AL

presentont ă Vempereur 'Trajan la tete de lennemi tuc.


Mais Vargument deeisit est Vanalogie que nous prâsente
TR

sur ce point le relief de la colonne trajane, od se deploie le


combat de la cavalerie dont nous avons parle plus haut. Iei,
en ellet, nous trouvons lompereur meme ă eheval, vetu, ainsi
EN

que sur la metope 6, de la tunique et d'un manteau flot-


lant sur les 6paules, sans casque et sans Dbouelier, poursuivant
les ennemis, Cette analogie ne peut &tre fortuite. E4 ce qui
/C

est plus frappant encore dans cetto analogie, c'est le fait, que
attaque de la cavalerie, tres rarement conduite par Vempe-
SI

reur mâme, est plaede sur la colonne, apres une seâne de prâ-
sentation des prâtoriens, comme nous le voyons aussi sur les
IA

m6topes du trophee.
Interessant est aussi le cavalier represente sur la metope Uu
U

1 qui, dillârant en cela de la ficure de Vempereur (m6t. 6), est decuriv.


vetu «Tune cuirasse en cenilles au lieu de la eotie de mailles
BC

habituelle (lovire sperante). Pourquoi done cette dilterenee dans


los vetemonts ? le probleme est ditticile et en meme temps
— 105—
ison. Licre IV
„Analyse ct compr

RY
susceptiblo de plusicurs solutions ; quant ă nous, il nous seru-
blo qu'il sagit iei, sur la metope 7, de image un decutrio.
Mais nous reviendrons sur ce point un peu plus loin, dans

RA
Jes chapitres relatits ă Parmement des soldate romuins.
amfin, le dernier aete de la lutte de la e: “alerie, dans

LIB
lequel on prevoit que le combat se terminera par Yeltroyable
_earnage de Pennemi, est represente par Pawtiste sur les deux
mâtopes 4 et 5, presque identiques.
Iei, lo meme soin de nous representer deux phases dilt6-

TY
Dernier
acte du rentes une scule et memo action; sur la premiere metope,
quoique en fragments, on peut voir un cavalier, vetu comme
combat.

coux desn. 1 et 9, mais ayant le casque sur la tete, il jette la

SI
lanec contre un barbare cui debout se defend avee son bou-

avons trois barbares, dont


ER
elier ovale. Sous les pieds du cheval, probablement git un
barbare tus ou mourant. Sur la metope suivante (5), nous
Pun est ceras6 sous les pieds du
IV
cheval, le deuxitme apparait au fond comme un eadavre ct le
r
troisitme, au premier plan ă droite, a Jaiss6 tomber son bouelie
UN

ot son sabre ot cherehe son salut dans la fuite. Par cons6--


quont, toute vellâit6 de resistance a cess et notre esprit com-
menee insensiblement ă shabituer avee idee, que le sol sera
biontot joneh6 de cadavrez et de mourants et que la vietoire
AL

sera dofinitivement remportee par lex Romains. Maintenant,


si nous jettons un coup dwvil sencral sur ce combat de ca-
TR

valerie et si nous essavons de trouver les point= (le reszeni-


blanee entre celui-ei et la representation analogue du combat
do la cavalerie sur la colonne, nous constatons:
EN

Les tes- IYabord que, en faisant abstraction de la place occupee


sewmbliuces.
par eo combat sur les deux monumenis, combat qui est fixe
apres la presentation «les pretoriens, nous trouvons comme
/C

clâment commun la maniere de reprezenter la scene meme,


c'est-â-dire, Vabord, les preparatils, puis la melce et enfin
SI

la vietoire finale. Ensuite, nous constatons une ressemblanee


dans la reprâsentation des vexillitires qui donnent Vattacue:
IA

une autre dans lintroduetion de Pempereur parmi ceux «ui


poursuivent ă eheval les onnemis, et enfin une troisieme res-
U

semblanee, meme dans les details, cest-ă-dire, dans las vâte-


le manteau llottant sur les 6-
BC

ments de Trajan, qui avec


paules, part ă la tete de la colonne dWattaque, It pourtant,
il existe une diflârence qu'il ne faut pas ncgliger, Nur les ro-
— 105 —
Cha. II Le combat des câtes sud cl est.

RY
liefs du trophee la cavalerie romaine lutte contre des troupes
Vinfanterie barbare, tandis que sur Ja colonne Tennemi qui

RA
s'entuit appartient ă un corps de cataphractaires Sarmates 1).
Mais cette diflârenee est plutot apparente que râelle. Comme
nous verrons dans les cehapitres relatifs au txpo des bar-

LIB
bares reprâsent6 sur les reliefs du trophe, Partiste dans
notre scene a cu Pintontion de reprâsenter non pas la fieure
conventionnelle ct connue des Daces ct des Bastarnes, mais
plutât la figure des Sarmates-Roxolanes. IL a demel6 lo tpe

ITY
Cumbat
de ces Sarmates des autres types de barbares surtout par deux cuntre
Sarmates.
caracteres pregnants : Pabord, par un bonnet pointu et tron-
qu6, torm6 de bandes superpostes, comme nous le voyons

RS
dans la meme scene sur la eolonne trajane et ensuite, par un
kaltan, fendu au devant etă longues manehes. Nous trouvons
ces deux 6lements sur la mâtope 3, Pun ă la figure du bar-
E
bare Geras6 par un cavalier romain ct Pautre sur la meme
IV
metopo au fragment de figure, qui se trouve derritre lo meme
cavalier.
UN

Done, il n'y a aucun doute dans Pintention de lar-


tiste : il a voulu reprâsenter parmi les ennemis Darbares qui
luttent avec la cavalerie romaine aussi des types de Sarmates.
Sur ce point la ressemblanee entre les reliefs du trophee ct
AL

la colonne trajane se maintient. Mais la difference la plus


frappante consiste dans la manitre de representer les figures:
TR

sur la eolonne les ennemis barbares sont ă eheval, tandis que


sur lex reliels du trophee ils sont ă pied. I/explication nous
devons la chereher dans le fait, quo artiste de nos mâtopes
EN

avait ă lutter avee Pautres difficultes que celui de la colonne.


Sur ce point nous reviendrons plus loin d'une manitre plus
detaillce. Il suffit sculement de dire que cette scâne devait ctre
/C

reprâsentee d'une manitre differente sur les deux monumenis.


Car, tandis que sur la colonne Tartiste pouvait representer,
SI

sans produire de la confusion, dans une scule scâne les cata-


phraetaires Sarmates fuyant au devant de la cavalerie romainc,
IA

sur le trophâe au contraire, îl ctait oblige, faute despace plus


large, do dâtailler ee combat sur le champ' limit des metopes
U

on plusicurs petites scenes, ot chaque cavalier romain fit re-


presente luttant contre un ou plusieurs barbares. Autrement,
BC

D. Voyez Pl. V. fin. 2,

— 101—
„Înalugse et compnureison. Lirve IV

RY
sil avait figure le barbare aussi î eheval, îl aurait eveill6
e
Pincertitude dans Vesprit des spectateurs ; surtout parcequ
Partisto des mâtopes n'Gtait pas ussez habile pour pouvuir

RA
caractâriser par la forme les deux combattants. [] ctait con-
de
waint involontairement de choisir ce moyen moins subtil
distinguer, qwil a emplov6 dans execution de ses reliels,

LIB
c'est-â-dire, le romain ă cheval et le barbare ă pied.
Par eonsequent, daprez ce que nuus avons vu, il va
une ressomblanee ă n'en pas douter, entre le trophee et la

TY
colonne, quant au combat de la cavalerie romaine avere les
barbares; car, on nous reprâsente sur lex deux monumnents
et
le combat entre les Romains cet les Sarmates-Roxolanex;

SI
eo combat est exprime presqne dans les memez forme et
«quclquetois avec les mâmes details distinetils. DYaileurs, sur

ER
le trophâe, ainsi que sur la colonne, la premitre rencontre dex
tvoupes de cavalerie romaine avec les barbares avait ete fa-
vorable aux Romains. Mais cette reneontre ne semble ctre
IV
qu'un 6pisode du combat compliqu& qui se deroule plus loin
entre Linfanterie romaine et celle des barbares.
UN

Combat 1). Lo combat de linfanterie romaine avec lex barbares,


Vintanterie.
Ce combat se compose de trois paires dle metopes; la pre-
(mctopex 10 et 552) nous presente senlement 2 fisures,
miere
AL

un romain et un barbare qui mettent en €videnee le premier


acțe du combat. Nous vovons la meme intention de Vartiste
: le
TR

de varier son thbme par le ehoix du moment represente


(hăme de la inâtope 3 n'est que le developpement de celui
de la metope 0,
EN

En vârit,le soldat vomain (anct. 10) vetu de la cotte de


marehe
mailles, du easque et du bouelier somievlindrique,
lui a snizi la lance et
vers lu droite, contre un barbare qui
/C

lei, quoi-
la tient de toutez ses fozeex pour ne pas ctre perec,
on
que la victoive semble se decider pour le roinain, la situati
SI

n'est pus encore completement celuireie; nous Ne sIvons pas


encore juseură «quel point îra la rosistanee du barbare, Au
IA

contraire, dans la inetope 53 cette ineertitude ă pris lin: le


barbare eherehe son salut dans la fuite, tandis que le romain,
pour ctre plus libre dans ses
U

apres avoir jote son bouelier,


mouvements, le poursuit le elaive ă la main,
BC

A Texeeption de cette seule difterenec, les metupes res-


zomblent entre ellex. Tes barbarex ont la partie supericure
— 103 —
Chap. ÎL , Le comhat des câtes sud ct est.

RY
du corps nuc, ils portent des pantalons larges et plissâz et
sur la tete ehacun un pileus ou un fez. T/attitude meme des

RA
porsonnages, Pun avant la fiure dirigee vers la oauche cet
Vautre au contraire vers la droite, justement par la contia-
riete dos lines du corps et surtout dez plis do leurs panta-

LIB
lons, nous prouve en cuelque sorte tetroit rapport entre ces
deux relief.
Lies Romains portent le meme costume, la Toric sparta ]“embleme
(une sorte «de corselet compos6 «dle pi&ces en forme d'âeailles, «du bauelier.

ITY
imitant par leur disposition et leur forme, non les cenilles de
poisson mais les plumes des oiseaux, cenilles qui sont proseue
toujours angulaires ă curs extrâmites ct forment comme au-

RS
tant de losangez); ct puis le casque conique avee un cerele
rcuni au sommet par des lames de bronze ct muni Vun garde-
nuque ct des bucecea au visage; le gain du sabre bien long,
E
le bouelier: semieylindrique, le cote long reeourb& en forme
IV
spherique ct au pied cauche des jimbieres. Qui sait si los om-
blemoes des boueliers ne sont pas les memes? Dans tous les
UN

cas au soldat de la metope 10 on distineue encore un fuscau


tress6 qui forme le rebord vers la droite, un umbo au milicu
et puis une raie large qui sâpare en deux la face du bouelier
ot enfin les restes de deux dards, que Von voit assez bien au
AL

coin gauche en haut 2). (Vovez fig. 9).


La paire suivante de metopes (17 ct 92)
TR

nous represente chacune 3 ficures, un romain


luttant contre deux barbares. lei nous voyons
de nouveau la memo tendanee visible de mettre
EN

en Gvidenee deux phases diftârentes du meme


theme, dont l'une est le dâveloppement na-
turel de Vautre. Dans la premitre phase la
/C

vietoire du romain ne semble pas si eertaine,


uoicque un des barbares est tombă par terra:
SI

on observe cette incertitudo dans image de lie. 2,


Lautre barbare qui reste dobout ct menace
IA

V'ennemi de son glaive recourbe, qu'il balance


entre ses mains. Dans la seconde phase îl n'y a plus de doute,
car Pun dez barbares rosto par terre ceras6 par le poids du corps
U
BC

1). C'est une erreur, suns doute, dans la description de Pembleme «dle
ce bouelier, „les trois raies larges* que M. Tocilesco dit avoir vues sur le
bouelier de la metope 19.

— 109—
„Inalyse et comparaison. Licre IV

RY
de Pautre barbare qui, apres avoir laisst son elaive, tombe
ă genoux, pere â Vepaule droite par le glaive du romain.
La liaison entre ces deux mâtopes est Vautant plus Gtroite,

RA
qu'clles dilterent par la maniere de representer les figures:
sur les deux relicts les barbares; ainsi que les Romains, dil-
ferent par Paspeet ot par les vetements; nous vovons sur la

LIB
mâtope 117 un barbare, avant la poitrine nuc, les pantalons
larges ct les cheveux en forme de nud sur la tempe droite;
il veste assis ct tient de ses deux mains une massue ferree,
qu'il appuye sur Pepaule gauche :); Vautre barbare, qui reste

TY
debout, porte un vetement â loneues manches, sur la tete
un fez et de ses deux mains il tient un glaive reeourbe. De

SI
meme, sur la mâtope %2, les barbares, cette fois-ei tuts, sont
aussi difterants Pun de Vautre: celui qui est par terre et dont

ER
les details se distinguent Wailleurs trâs difficilement, a les che-
veux aussi nouâs ă la tempe droite et le barbare, qui sur la m6-
tope antcricure restait debout ct luitait contre le romain, a
IV
perdu son vâtement, de meme que son glaive recourb6; il porte
seulement un fez et des pantalons larges, serres ă la taille
UN

par un courroie; îl a la partie supsricure du eorps nuc.


Liaison De memo les lâvionnaires dle ces deux
par m6topes diflârent par Taspeet et le cos-
AL

contraste.
tume, comme nous Pavons dit plus haut.
Sur la mâtope 17 le soldat porte le vete-
ment deerit au romain de la metope i,
TR

ă la scule ditlerenee que Tembleme du


bouelier sur cc relief est compose «d'un
umbo entour dune couronne et axvant
EN

aux coins des ornements en angle droit,


(Vovez fig. 3). Le soldat dela metope 92
/C

porto sur la tunica militaris une cotte de


fie 3. mailles ă deux James aux bords et des
SI

brassards aux bras; ă Vepaule gauehe est


suspendue par un baudrier la gaine tres
IA

loneue d'un glaive, sur la tâte il a un casque, qui n'a plus


la forme conique et pointue comme celui des autres soldate,
mais une forme ronide avec un arde-nucue et des boeealae au
U

visae. En resume, on pourrait dire que les deux metopes se


BC

1). Sans doute c'est par inadvertanee que M. 'Tocilesco et Benndort sup-
posent «ue le «bhâton en forme de fenille» doit ctre cestainement une lance.

-- 110 —
Chap. II Ie combat des câtes sud ct est.

RY
rattachent Puno ă Pautre plutât par le contraste quc par la
ressemblance dans les details.

RA
Enfin la dernitre phase du combat Vintanterie nous la la derni-
ere-phase
voyons reprâsentte sur les mâtopes 93 ct 30). Iei la vietoire «du combat.
dez homains est d6finitive, les ennemis ont Gt6 quelques uns

LIB
im6s, les autres mis en dâroute ct le reste faits prisonniere.
la mâtope 95 nous reprâsente ce dernier acte de la destrue-
tion des barbares ; «'ailleurs Vartiste qui a composc cette scene,
Pa renduo avee beaucoup dart. Sur le premier plan est re-

ITY
prâsent6 un barbare tendu sur le sol, la tâto ă droite, il a la
partie supericure clu corps nuc, des pantalons larges cet sur
la teto un fez; il parait ctre encore vivant et sappuve sur

RS
I'âpaule gauche, tanclis que dans la main droito il tient encore
le elaive reeourbă. Sur le second plan on voit un autro bauv-
bare la teto ă eauche, qui a les cheveux nouts ă la tempe
E
droite ct sur les cpaules un manteau attache par unc arate;
dorri&ro lui se trouve un troisicme barbare «cui est ă-demi
IV
debouti», ses bras lui pendent, avec la main droite il tient
encore sa lance. Co dernier a un vetement ă longues manches,
UN

serr6 ă la taille par une ccinture en cuir ct la tete nuc.


Enfin, sur lo dernier plan eteomplâtant ă merveille Pespaee
vide du relief, Partiste a reprâsente Pimage Pun soldat ro-
AL

main, vetu Vuno cotte de mailles, Vun brassard ă la main et


ayant sur la tete un easque conique et pointu, il n'a pas de
bouelier; il a Pair MVentoneer avec la main dioite le glaive
TR

dans Pepaule du barbare qui tient une lance. Il y a une


rariation ct une gradation de lignes ă ces ficures disposces
EN

Pune derritre Pautre, figures concues, sinon exâeuttes avee


un esprit si fin Mutiliser Vespace, que Vartiste ă ce point de
vue mârito tous nos 6loges. Celui qui a trace Pesquisso a ci6
/C

sans doute un artiste dans toute l'aeception du terme, mal-


heurousement nous no pouvons pas dire la mâme chose pour
celui qui l'a oxceutee.
SI

ue dernier acto du combat est represent sur la mâtope Mort du


chef bar-
IA

30; est la mort du ehet des barbares. La metope, c'est vrai, bare.
est dans un dtat tre detâriore, pourtant le sujet se distinsue
asse7 bien. Le chef «poursuivi est le soul de tous los barbares,
U

que nous voyans ă cheval; il difere par ses vetemenis, ainsi


BC

que par les dâtails particuliers de sa representation. Son


eheval la tete haute bondit sur un barbare frappe par une lance

— 1 —
Livre IV
Ancalyse ct comparison.

RY
vers le legionnaire qui le pour-
â la tâte. Le eavalier regarde
lanec
la s
suit, mais îl ne tient pa en arrct, il a un vetement
nt indiquer lexis-
ouvert au devant, les lignes, qui sembleraie

RA
les fissures aceiden-
tenee d'un manteau flottant, ne sont que
cotte de mailles ct
telles do la pierre. le.romain, vetu dune
sur les genoux du
seră ă la taille, mavehe ă co qu'il parait

LIB
par tere; il saisit le cavalier cet le menace
barbare tombe
son“ bouelier lui manque; a Pepaule gauche
do son glaive,
tombe porte des panta-
est suspendu un courroie. lo barbare

TY
es» 1).
lons plissâs et probablement na pas Varm
sculement dans
La deseription eat exacte; elle est en dtaut
tombe îl semble
deux points: dabord sous la icte du barbare

SI
uo dans le genre
qu'il my ait pas une lanee, plutot une mass
et 9; ensuite le ehet
de celle representte sur los metopos 17
barbare porte un kattan parfaitement
barbare prisonnier sur ER
identique ă celui du
la ereneluro dela fig. 116
tâte un haut bonnet
(Tocileseo),

peut-etre un peu plus court et sur la


IV
la colonne (Frăhner,
pareil ă celui du barbare represente sur
pl. 120), qui veste debout dovant Trajan.
UN

la mort du ehot
Combat e). Mais la eatastrophe ne finit pas avec
le combat prăs des
pres des barbare ; elle se dâveloppe plus loin dans
se sont retuciâs et ot
ehariots oă une partie des combattants
ehariots.
AL

lutte est representee


ans doute se trouve leur famile. Cette
s dilterentes, les m6-
sur 6 mâtopes qui eonstituent trois paire
TR

topes Ret S bis, det 500 et 7.


Nous retrouvons ici le mEme principe de la complexite
et. de lu progression cons-
evoissante de action representee
EN

la vivacit6 des mouvementi et des seânes ficeurtes.


tunte dans
qui font que les unes semblent le developpement des autres.
es Set S bis,
Le prelude du combat commence par les metop
/C

li-
ni meme dans sex
dans lesquelles Vaetion ne se dessine
ere metope on 0b-
ndaments les plus gâneraux. Sur la premi
SI

hent vers la droite,


serve un troupeau de brebis, qui mare
cpaisse et les cornes
Jes brebis representees avee leur fourrure
IA

nces de deux boutts,


precourbees en spirale; ellez sont aecompae
e, Par cette atti-
qui debout semblent bondir Pun contre lantr
Pespaee libre
tude Lartiste a voulu en quelque sorte completer
U

de derriere les brebis et en meme temps,cn brisant les lenes


BC

Monumentul de la Adamelissi, pe î5.


1). Gr. &. Tueilexcu,

— 112—
RY “AIHAIOAL UI US AMAIVAVD AC LVUNOD UI "[ "DIA
RA "e "t "2 '9 "ag "e "e “1
LIB
D'AD AMCLISSI

ITY
PN
RS E
| zititotaes Unlvarsității Tz
i IV
sco. LE TROPHEE
2
V,

UN
PL

"UNNO'109 VI HAS ATTA IVAVO AU LVUNOID A 'G “OLA


AL
TR
EN
ÂNTONE

/C
SI
IA
U
BC
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ER
SI
TY
LIB
RA
RY
Chap. ÎI Le conlut des cotis sud et est.

RY
paralleles au sol, il a donne au tableau un eltet plus anime.
I/action qui sur la metope S parait indeeise, eagene on viva-
cite sur la mâtopo suivante Ș bis, tombte dans le Danube

RA
pendant lo transport.
lin eftot, de la deseription îv&s sommaire Pun travailleur

LIB
qui a deblaye les ruines, cette mâtope nous prâsente une phase
plus dâveloppte de laction. Sur ce relief se trouvait repr&-
sent6o aussi «une femme qui un peu recourbte semblait donner
de son tablier quelque chose ă manger aux brebis». A ces

ITY
dires eorroborent aussi les renseignements des autres ouvriors:
mais ils en ajoutent que «les brebis fuvaient vers la droite,
tandis que la femme un peu abaisse cherehait ă les rassem-

RS
bler». Si eotte sceonde description est plus juste que la pre-
miere, —et nous mavons aucun motit ă en douter;—alors nous
saisissons au fait -cotto proeression eroissante dans le dâplvie-
E
ment de Paetion, dont nous parlions plus haut et qui Vapris
la premiere description reste stationnaire. Cette presentation
IV
«un troupeau do brebis sur deux metopes a Gt imagince par
Lartiste dans le but de nous preparer par le contraste Fesprit
UN

pour le torriblo drame qui approche. En outre, ces deux mâtu-


pes non seulement nous prâparent Pesprit pour Vaection qui
seră reprâsontâe plus loin, mais en meme temp: elles consti-
AL

tuont une sorte de dâmareation entre les deux combats qui


se suivent, Pun do Vintanterie et Pautre pres des ehariots.
In verite, sur la metope suivante (0) on nvus reprâsente
TR

dans un chariot ă beuls une famille de barbares, composte Famille de


harhiures,
un pâre, Pune mere et Vun entant. La fomme vetue dun
EN

long manteau reste sur le plancher du ehariot pres Vune


grande malle tres naivement seulptee; ello tient d'une main
Pentant qui est prâs delle, tandis quo de lautre elle fait un
/C

gesto suppliant. A cote Welle nous vovons ă genoux un home


qui porto de larges pantalons ct un vâtement ă lonuues
SI

manches; il semble lever les bras suppliani= vers un ctre, in-


visible pour nous, mais qui viendrait de droite. Iailleurs, les
IA

regards «dle Pautre barbare, qui marche pres du bout, A cote


du chariot, sont dirigâs vers le memo e6t6, dot semble arriver
lo danger. le barbare a sur la tâte un fez et portede pan-
U

talons longs serres ă la taille, il tient dans la main droite


BC

un «ros bâton appuye sur lepaule. „insi done, Paction iei,


de mâmo quo sur les mâtopes antdricures, est, indâeise, nous

— 115 — n
Lire IV
Analyse et comparaison.

RY
nous ne savons ien
sentons que quelque chose Va arriVer, Mais
ons dâveloppce
do certain. D'ailleurs, cette setne nous la îrouv
organique et naturelle dans les fiwures de la
dWuno facon

RA
mbtope suivante.
4 Youes
Sur co relief (35) nous vovons le meme chariot ă
e reste
ct la roueă 8rais, la meme femme qui sur cette metop

LIB
soldat romain,
ă genoux levant les mains suppliantes vers un
r de sa lance
mont6 dans le chariot et qui est en train de peree
rbare tient
un barbare, qui essayo ă s'entuir vers la droite. L.eba
tete, recouverte
avec ses mains un elaive recourbe ; il tourno la

TY
vers le romai n; tandis que
dun fez, en asvritre et en haut
s'entu ir vers la droite.
_Pentant descendu du ehariot cherehe ă

SI
rd ă
Lo lâgionnaire porte une cotte do mailles avee un brassa
de forme
la main droite, sur la tâte un casque ă garde-nuque,

Massacre
vonde et non pas
ER
conique ; un long glaive ă la enisso droite
st un bouelier semieylindrique lui completent Varme
Mais le massacre n'est pas fini. Sur la mâtop e
ment.
56 nous
IV
ne distineue
vovons do mâme un chariot ă % roues, dont on
de la
tamille.
it scule-
que celle du coin enuche, ă Pautre de droite on aperco
UN

les roues se îrouve un cr


ment le bord Wune jante, entre
plan etă la partie
quois rempli de fleches. Dans le premier
deux barbares tus, Pun reste ctendu par terre,
infericure sont
AL

vers la droite et Lautre un peu plus haut vers la


la teto
s rOmMAins,
eauehe. Leurs corps sont pictines par deux soldat
qui se dirigent vers la gauche ct qui sont vetus do la meme
TR

diller enee que


facon que celui de la mâtopo 85, î la scule
ă la
ccux-ei ont des boucliers ovales. Ils tiennent des lances
qui reste debout au
EN

main et se jettent contre le seul barbare


delă du chariot et qui se defend contre ce terrible attaque.
Lo dernier moment de ce combat pres des chariots est
/C

la femme
represont6 sur la mâtope 337. Lo” massacre est fini,
her du
suppliante de la metope :35 reste ctendue sur le plane
SI

t,
chariot; sous la roue gauche se trouve le cadavre de Ventan
ndus, tandis que le ventre
dont la tete et les pieds sont suspe
IA

Sous
et la poitrine sont collâs contre la junto de la roue.
la droite
Pautre roue un barbare, qui a la teto dirigce vers
et appuyee sur son bouelier ovale, semble mort, quoiqu'il tient
U

ora-
encore dans la main son glaive recourbe. I/6tat de detâri
BC

perme t plus do voir disti netem ent


tion de la metope ne nous
les autrex details representâs. Nous observons pourtant un
— 114 =
Cha, II Le comlut des câtis sud ct est.

RY
elaivo recourbă, suspendu au ehariot, ensuite deux boueliers
ovales avec un bo au milicu, un carquois avec des flăches,
et au-dessus une courroie vu bien un autre glaive recourbe et

RA
enfin un autre carquois avee des fleches, sinon une gaine de
sabre. Par consequent le calme le plus complet elât le trouble

LIB
reprâsente sur Lautre metope, ct les cadavres des barbares,
en jonchant le sol, sont un tâmoienace indiseutable de la
vaillanee des armâes romaines.
Si nous jettons un coup Voil maintenant sur la repr6- Coup dwril

ITY
sentation complete du combat, qui se dâroule du c6t6 sud sur le com-
hat.
jusqwau coin nord-est du monument ct si nous essayons ă
penâtror lo mystere de ces luttes, dans lesquolles les Romains

RS
ont toujours 6te victoricux, nous constatons:
IVabord, les troupes romaines composses de cavalerie
s'en vont sous la commande meme de Pomporeur vers VestE
oi dans uno contrâe, impossible pour nous â fixer, ils ren-
contrent les barbares, quw'ils cerasent complătement. Piei, peut-
IV
ctre, les meâmes troupes de cavalerie, mais cette fois jointes
aux troupes infanterie l6cere, se dirigent vers le nord ovi,
UN

dans une sanglante bataille ils remportent deux vietoires: sur


lintanterie barbare ct sur leur chef qui tombe dans la melâe;
enfin, un autre corps infanterie romaine, celui-ei arrivant
AL

du cote nord,-—si Pon pourrait tenir compte de lorientation


donnde par le trophee,-—attaque les barbares qui s'en vont
vers le nord-est, accompagnâs de leurs femmes, leurs onfants
TR

ct leurs troupeaux et portant tout leur avoir dans les ehariots.


Dans eo troisitme combat, toute tentative de râsistanee
EN

de la part de Pennemi a cess6, la plupart eherehent lcur


salut dans la supplication, les autres dans la tuite ; mais vest
en vain, car les uns cet les autres sont massacres sans piti6,
/C

et le combat finit par la destruction complete des barbares.


Au fond, Pattaque des Romains a 6t6 livrâe, de deux câtâs
SI

diilerents, du cot6 ouest par la cavalerie et du cote nord par les


troupes Winfanterie.
IA

Nous avons vu les analogies qui existent entre le com-


bat de la cavalerie sur le trophee, cet celui du relief do la
colonne îrajane ; ces analogie sont encore plus nombreuses,
U

si nous comparons le combat de Lintanterie romaine avee


BC

les barbares representes sur les deux monuments. En verite,


immeliatomont aprăs la reprâsentation de la cavalerie ro-
— 115—
Live ÎN
„Analyse et comprraison.

maine qui cerase et poursuit la cavalerie sarmate (voxez Frih-

RY
ne, Coloune trajuane, pl. (5) se deploie une terrible bataille
dans une large pluine qui s'6tend jusquau pied dun haut

RA
plateau ; sur ce plateau on voit trois chariots dâttelex. Nous
pourrions done appeler ec combat, cui est livre dans la plaine,
le combat aupres des ehariots.

LIB
Eh bien, de la maniere dont se deroule le combat dans
ses lincaments gencraus, ainsi que dans les details, nous
voyons quo Partisto a cu Pintention, non sculement de re-
presenter une scene analogue â celle du trophec, mais sur-

TY
tout do reproduire le meme 6venement historique, important.
Analogie En sânâral, la ressemblanee est indiseutable. Sur le re-

SI
dans les
menera liet de la colonne, ainsi: que sur le trophee, la bataille a ce
lite. livre apres VPattaque «de la cavalerie romaine contre les bar-

ER
Dares eta cu lieu aux environs dun camp de chariots, ot
les barbares s'âtaient arretâs pendant la nuit. I/attaque des
Romains, dans ce combat, est livree par des troupes legeres
IV
cotes
auxiliaires, râgulitres ou irrâeulitres, au moins de deux
ă la fois, cest-â-dire, du cotă gauche, apres avoir dispers e les
UN

Sarmates, et du cote droit o dautres troupes de cavaler ie


ont coup6 la retraite aux barbares. Sur la eolonne, les bar-
ehe-
bares eherehent ă se frayer, mais sans aueun succes, un
entoure s de
AL

min ă travers les ranes des Nomain s, qui lex ont


trois cotes, ainsi que sur les metopes du trophee .
Ausili- Mais, les analogiex sont plus trappantes encore dans les
TR

aires
avec le Astails. Lo combat pres des ehariots, selon la description mi-
şcutum, nuticuse de M. Cichorius 1), se compose de trois groupes bien
distineis. Dans le premier, nous observons un detail tres
EN

sienifieatit : parmi les quatre combattants vomains qui luttent


contre les quatre combattants «aces, ilvena un qui est vetu
do Punitorme de auxiliare, avec un bulfeus auquel est sus-
/C

pendue la saine du sabre etun bouelier semievlindrique. Ce


detail sucetre ă M. Cichorius idee que nous avons ici lu
SI

representation de la Cokors IMispeutor a srutata Cupreneicat 2), qui,


a Vexeeption de toutes les autres troupes auxiliaires, etait
IA

arme du seutum, au licu un bouelier ovale.


U

vol, UI. Bill 98, pe SD PLVI, fig 2


1). Cichorius, Vraianssriule,
Mais nous siznalons le fait quiil y en a aussi Wautres troupes ausi-
BC

2
details dans
linivea qui sont armees du sute. Sur cette «uestion voyez lea
le chapitre concernant Parmement «des troupes romane:

— 116 :—
Chap. II Le combat des câtes sud et est,

RY
Mais Vanalogie sur ce point devient encore plus frap- -Emblemes
punte: sur le bouclier «dle cet auxiliaire on voit Pembleme tentă

RA
composc une couronne qui entoure Paulo ci aux quatre
coins (les ornements en angle droit. (Vovez fig. 1, Wapres
Gichorius). Nous savons que cet emblime se trouve aussi

LIB
sai: le bouelier du soldat romain de la metope 17.
Dans le deuxieme groupe du meme
combat M. Cichorius observe, ave beau-
coup de sagacite, un dace qui «secoue de

ITY
sa main droite relevee un objet en forme
de massue». Nous retrouvons cette arme,
pour la premitre ct la dernitre fois sur

RS
les reliets dela colonne trajane, car nulle
part les Daces et les Sarmates ne sont
arms de la massue. IPartisto en la re-
E
presentant â cet endroit a eu Pintention
IV
de mettre en relief la nationalite dos en- fi.
nemis avec lesquels 'Trajun a cu ă com-
UN

battre. Cette meme intention a ct6 misc, sans doute, en lu-


icre par Fartiste de nos reliels, quand il a reprâsentă sur
les mâtopes 9, 17, 30 les barbares armâs de la meme massue.
Serait-il un rapprochement fortuit ? Nous ne le eroyons Analozzies
AL

pas. Enfin, si nous lnissons de cât6 toutes les autres analo- entre les
gies qui existent entre les reliefs du trophee et ceux do la chariots,
TR

colonne trajane, et si nous eonsidârons seulement les reprâ-


sentations des chariots, nous tronvons aussi des analogies
trappantes. Les chariots sur les reliefs de lu colonne sont
EN

representâs sur un plateau €leve, au pied duquel se dăploie


une plaine Gtendue, o a lieu le combat entre les Romains
et les barbares. Sur les mâtopes du trophee eo d6tail n'a pas
/C

Gte n6elige. In verit6, apres avoir fizur6 les premiers ehariots


(im6t. $ et 35) allant vers la droite sur un terrain plat, ar-
SI

tiste, pour exprimer ide dune eontrâe accidentee plus cle-


Y66, nous represente dans les deux dernitres mâtopes, (et
IA

37), Pimage des ehariots justement dans le plan supâricur du


reliet. D'ailleurs il traduit cette idee dune contre accidente,
do la mâmo maniere aussi sur les mâtopes det
U

Les ehariots sur les reliets de la eolonne sont eharees


BC

de butin et spceialement de butin romain: des vases ot des


armes de dillârontes sortes, qui avaient Gte enlevâs par lex
— 117—
Lire VI
Analyse ct comperutison.

RY
e infericure.
barbares dans leur pillage du tesritoire de la Mossi
aussi charg6s de
Eh bien, sur nos mâtopes les chariots sont
butin ; ear en ralite ces troupeaux de brebis, que nous voYons

RA
peuvent ctre que du butin,
sur les îmâtopes Set S bis, ne
ce, de meme que
enlev6 par les barbares de la contree ravae
u ot les glaives au
les boueliers ronds avee un umbo au milio

LIB
e repre-
long. tranchant, peut-âtre, aussi la malle qui se trouv
mâtopes (et 35); c'est vrai, nous trou-
senteo sur les deux
des armes propres aux Daco-Sarmates, tels que
vons aussi

TY
s. Les res-
des glaives recourb6s, des carquois et des fltehe
comme dans
semblanees quelquefois vont jusqă Videntite,
qui reste suspendu
la vepresentation de ce cadavro Ventant,

SI
ă la janto de la roue.
lhomains
La seene du carnage clât Taction guerritre des
Le car-
nage clot
Vaction.
sur le trophee, comme elle le fait sur la colonne
scule difterenee, que lantisto des metopes, contr
aint ER
trajane, ă la
par les
e action dans
oxigenees impericuses de Ja pierre earrte, separ
IV
celui de la co-
plusicurs setnes independantes, tandis que
bande longue. [/un, developpe
UN

lonne la deroule, sur une


forme de tableau avec un centre et des
Pâvânement sous
lois de la pers-
parties secondaires, relices entre elles par les
dans plusicurs
pective; Pautre, cherche ă concentrer Laetion
AL

isoltes Pune de Lautre. Et pourtant avec


metopes presque
ultes cet avec
quel art infini a-t-il domin6 toutes ces diffic
r toutes ces re-
quelle finesse a-t-il su caraceteriser et varie
TR

presentations !
ces points de
Nous pouurions multiplier encore davantaue
trophee,
EN

pessemblanee entre les relief de la colonne et ceux du


ipal. Notre înten-
mais co n'est pas celui-ci notre but princ
ă tous, quil x a une
“tion e'âtait, de faire voir distinetement
/C

s.
parente indiscutable entre les deux monument
seulement
Mais co fait a une importance capitale, non
SI

amelissi, mais en
pour la connnissanee du monument WVâd
:en râsolvant
memo temps pour la tameuse colonne de Rome
IA

sentees sur notre


les problemes qui sureissent des seones repre
temps les nombreux problemes
trophee, on resout en meme
qui naissent des reliets de la colonne. I/un serait, par exem-
U

ple, lo problame tant discute, si les luttes prâs des ehariots


BC

la rive droite du Danube, dans la Movsie


ont câte livrees sur
interieure, selon opinion de M. Eur. Petersen, .0u au con-

— 115—
Chu. TIT I/accucil des barbures,

RY
traire dans les plaines de la petite Valachic, comme nous
Patfirme M. Cichorius. Mais laissons pour lo moment la solu-
tion de ce probleme.

RA
CIIAPITRIE III

LIB
Iaccucil des barbares'et le defilt des prisonniers 1).

Co groupe se composo de six mâtopes (45, 40, 30, 47, 45,

TY
145) qui forment trois paires, ranges autour de la metope30
ă Vimage de empereur. Par consequent, pour bien saisir le
sens do cette scâno nous devons 6videmment commeneer par

SI
cotto mâtope.
I/image do lompereur a 6t6 misc en 6videnco «par la

renco (l'execution. Son manteau


ER
hauteur do la taille, parle geste de lallocution et par la diftâ-
est plus long cet par derriăro
Trajan
et les
barbares.

il est rolove comme le bas d'une robe ; la ecinture a des bords,


IV
„la tunique des plis plus fins, le rouleau est plus grand, la
UN

tete, Vapres co qwon voit dans les parties micux conservâes,


a 6te traitâe avec un soin spâeial, surtout les eheveux».
Nous ne savons pas juscpwă quel point la partie conservto
de la tâte peut nous donner le portrait de Pompereur, pour-
AL

tant il resulto des autres details, que lo personnago repr6-


sent est ineontestablement dun rang 6lovă, parceque les
TR

d6tails ressemblent aux earacteres conventionnels adoptâs


par les artistes des metopes pour Pimase do Pempereur. lPail-
Jeurs, Vanalogie avec les relicfs de la colonne sera suffisante
EN

pour confirmor cette supposition.


Ainsi done, lempereur aceompagne de son licutenant
regardo versla gauche, dot arrivent quatre personnages
/C

(m6t. 43 et 49), auxquels Trajan comme signe de bon accueil


love la main droite en faisant le veste habitucl dans les
SI

scenes de Lallocution. Sur la mâtope 45 on voit un barbare,


qui porte les vetoments des Daces, c'est-â-dire les pan-
IA

talons longs ct une chemise ă longues manchos, fenduo


des doux edtes ot serrce ă la taille par une courroie. Do sa
main gauche il au saisi le bras une femme dace, qui «porte
U

une chemise ă manehes courtes, plisste au cou ; au-dessus un


BC

1). Voyez PL. VII, fig. 1.

— 119 —
Licre IV
„ <nalajse et comparison,

RY
long jusqwaux choevilles et plic autour de la taille
vâtement
e»,
en forme d'un rouleau, quelle tient de sa main vaueh
te
Barbares Lo point interessant râsidle dans Pattitude que Yartis

RA
arrivant ns Vaprt s Latit ude de la
du sud. a donns aux fiwures. Si nous jugeo
con-
fomme, ello semble mareher vers la sauehe, tandis qwau
de la tete,
tvairo le barbare, surtout d'aprts Vinelination

LIB
mareherait vers la droite. Done, par rappurt ă la fiwure de
'Trajan, lo barbare s'approche, tandis que la femme s'6loigne.
t de lob-
Mais c'est une simple illusion qui provient surtou
les deux ficures

TY
servation inattentive du relief. En realit6,
mareh er veri
semblent se dâtaeher du fond de la pierre pour
barbare»,
les speetateurs. «la dâmarehe hautaine de la fenmme

SI
est juste, nous prouve quil
si Pobservation de M. Benndort
rapport entre cette image et celle de Pempereur.
my a aucun
Mais le barbare,
ER
qui tient sa compagne
visage complttement tourne vers Pempereur. Sur
par la main,
cette mttope,
e Pune at-
a le

les attitudes sont encore indâcises,-c'est le prelud


IV
des deux barbar es du fond
tion. Lo fait certain, c'est airivee
tation du monu-
de la setne, c'est-ă-dire, par rapport a Vorien
UN

ment, de la direetion sud vers le nord.


deduetion.
Nous verrons plus loin Pimportanee de cette
Paetio n se presen te dune ma-
Sur la metope suivante (19),
AL

Lex femmes ne se tionne nt plus par


ni&re plus developpee.
rappor ts avec
la main. Par Vattitude et la” demarehe, les
, quoiq ue au
image de lempereur paraissent plus ctroits
TR

ments des
fond artiste na pas beaueoup modific les mouve
sest împos e avec tant de
figures, Attaehe au principe, qui
upler
- persistanee dâs le commencement, non seulement d'aeco
EN

beaue oup dart


les mâtopes entre elles, mais de varicr avec
montre sur la
le moment de la representation, lartiste nous
le relief an-
/C

mâtope 10 la meme scene, que Nos VOXONS SUL


ici une petite differ ence. Les
tericur, mais en introduisant
du fond,
SI

deux fivures «dle femmes barbares semblent arrive r


sur lautre metope ; mais la figure de cauehe
de meme que
plus que
IA

parait avoir le visage diriee vers Vempereur, un peu


du relief 43; ensuite, son corp meme est un peu
lo barbare
vers la droite, que navait ete eclui du barbare
plus tourn6
U

si la femme «qui tient Venfant dans ses


correspondlant ; entin,
du corps, Sem-
BC

bras, en ee qui concerne la partie infericure


de fete
le plutăt tourne€ vers la wauche, ninsi que la figure
— 120—
Checp. III IPuccucil des herb res.

RY
sur la mâtope 1Ș, sa poitrine et surtout la tete, sont diriuces
beaucoup plus vers Pempereur. Par ce lâger mouvemnent vers
la droite Partiste rcussit ă exprimer avec une rare delicatesse

RA
le rapport nâcessaire entre les metopes voisines. Uuant â
Vensemble de la scâne elle se divise en deux parties, Lune
(49, 13 et 99) formant le groupe de gauche ct Vautre (17, 15

LIB
et 16) le eroupe de droite. Chaque partie oxprime un theme
unique avee un 6venement special ă la base; les parties mont
Mautres rapports entre elles que la liaison avec la ficure de

TY
P'empereur.
IWailleurs, le similaire du relief avee image de lem- Attituule
et regards.
pereur c'est la metope 17. I/artiste met en 6videnee Lidâe de

SI
Laecouplement de ces deux mâtopes, par la maniere darran-
ger ses ficures. Ein v6rite, ici (47), de meme que sur Pautre
ER
metope (30), il a represente seulement deux figures sur cha-
cune, dont Pune plus haute de taille que Pautre ; iei de meme
que sur Pautre relief, la repartition des lignes a te disposce
IV
Vapres le meme plan, avec la seule diftârenee, que lex lines
sont dirigdes dans une direction opposce ă celles qu'on voit
UN

sur le relict 39. Et cette contraricte est accentule par lar-


liste, dans Pattitude et le mouvement des figures ; tandis que
sur la mâtope 39 les deux fivures sont diriaces vers la eauehe,
AL

au contraire, sur la metope 47 seulement image du romain


est tournde vers la cauche ; Vautre, le barbare, marehe pousse
en avant, les bras liâs au dos, les regards et le visage tournes
TR

en arriere, vers los licux quil a quittes.


le rapport de la metope centrale (30) avec le reste des
EN

“metopes (15, 46), qui forment le eroupe de droite, est plus


ideal ; car il sappusve seulement sur le regard et Vattitude
des barbares emmenâs, les mains lices au dos.
/C

Pourtant Partiste, qui se trouve en presence du meme


theme, c'est-ă-dire, le defile des prisonniers devant Pempe-
SI

reur, ainsi que sur la metope anterieure, a essayve dle presenter


une nuance nouvelle, sinon meme une nouvelle phase expri-
IA

mode par la variete des attitudes et la direction des regards,


Sur la metope antericure (17) la ficure du romain Gtait di-
rizco vers VPempereur, au contraire celle du barbare vers le
U

cote oppose.
BC

Sur la nouvelle metope (15) Fartiste a change lex attitu-


des: le romain, ainsi que les barbares, sont legerement tour-
— 121 —
Liere LV
„Inalyse ct compureisun.

RY
semblent plutât avriver du
nes vers Pempereur ; les figures
tond du relief vers le speetateur, tandis que les reards du
barbores, Vers
romain sont diria6s vers la droite et ceux des

RA
udes des figures,
la saucho. Il y a dans les regards et les attit
prâpare pour
une nuanco Wexpression, qui (lun eot6, nous
rompt la monot onie en-
la metope suivante et do Pautre, inter

LIB
des six metopes,
nuyeuse et dâsagrtable qui resulte de la suite
ehacune â deux figures presque identiques.
vrai direc,
Lo thăme de cette scâne n'6tait pas diffieile, ă

TY
mais îl contenait le germe de la repetition, qui donne nais-
e pouvait 6viter
sanco ă la monotonie ; et seul un artiste habil
lo danger, qui venait de ce este.

SI
e, le chan-
Enfin, sur la dernitre mstope (46) de ce group
d, quo Larti ste a cu Vintention
gement Wattitude cet de vregar
de faire pressentir, est complet et defini ER
tif:
sont franehement tourn6s vers Vempereur, tandi
les deux
s
barbares
que lo vi-
le cât6 oppos e,
sago du romain au contraire, est dirig6 vers
IV
suivante, Mo certainement il est parti. Les
vers la setne
lonaue chemisc,
vetements des barbares se composent «d'une
UN

par une courroio


fendue aux deux cotâs et serre â la taille
3 eharniere et des pantalons pliss6s, pareils ă ccux du bar-
diflârenee, que sur
bare do la metope antâricure, ă la scule
AL

tique aux nobles,


la tete ils ont le bonnet oule lez caraeteris
de disti netion» de leur
Stant en accord sur ce point avee «Pair
TR

entidre allure.
nt-elles ?
Le scus Quel est le sens de ces metopes.? (due reprâsente
si nous n'avions
de li scene.
La question semblerait difficilo ă resoudre,
EN

trajane, analogie qui


pas lanalogie du veliet sur la colonne
nous aide parfaitement dans nos veeherehes.
En eltet, immediatement aprăs la sanalante lutte pres
/C

ne, a seulpte une


des ehariots, Pauteur des reliels de la colon
prâsentee sur
setne qui ressemble sur tous les points ă celle
SI

sculement aux
les mstopes. Certes, la ressemblanee se borne
(la setne represeniee sur la colonne,
lincaments ândraux,
IA

es), mais
Gtant beaucoup plus developpee que celle des mttop
elle n'est pas moins indiscutable.
mblanee,
Nous devons insister un peu plus sur cette resse
U

micux saisir
pareeque par elle nous pourons, non seulement
BC

melis si, Mais


le sujet figure sur les metopes du trophâe d'Ada
e rangee
en meme temps micux eomprendre le sens dune longu
Chup. III IPuccueil «des berbares,

RY
do reliefs sur la colonne. Ainsi surle relief de la colonne !),
Partiste nous represente la construction Pun camp romain.
La forme dle ce camp est tout ă fait curicuse. En voici lu

RA
doseription Vapres M. Cichorius dans son admirable ouvrage,
Les relicfs de la Colunne trajane : ”
Forme

LIB
«lie camp a une forme tr&s extraordinaire qui mârite curicuse
toute notre attention ; le câte de devant est trăs court, flan- de camp.
qu6 de deux portes; les eotâs «dle croite et de wauehe sont
construits en angle obtus, dont Pun pere dune porte ; le

TY
eot6 postericur est rond. Devant le mur antâricur encore
inacheve so trouve un foss6 profond, auquel on travaille en-
core, et dovant celui-ci, un, rallu qui commenee de gauche

SI
ot s'cl&ve vraduellement vers la droite, jusquwă co qwil atteint
une hauteur qu'on no voit nulle part sur la colonne» 3).
Mais qui ne s'apercoit done ER
pas dle cette sommaire
cription, qui se repete identiquement ă Poceasion' de Parresta-
des- Forme
du camp
Wâdam-
elissi.
IV
tion des prisonnicrs daces (ef. Bild NLIID, que ee camp, «tout
ă fait oxtraordinaire comme forme» correspond parfaitement
ă la forme du-camp VĂdamelissi ? Iei, de meme que sur la
UN

colonne, nous avons le cote court flanque de deux portes?),


les deux autres lateraux en angle obtus et le mur post6-
ricur rond; ici, de mâme que sur la eolonne, so trouve un
AL

losse protond devant leneeinte de la citadelle et enfin do


memo cjue sur la colonne nous voyons sur la metope ce rule
qui commence ă gauche et s'âleve continuellement vers la
TR

droite en faisant lo aetour du este droit, jusqwă ce que au


fond îl atteint la plus arande hauteur. La eonelusion, que
EN

nous avons deduite en parlant de la forme de Zropecnnt Tra-


juni, est valable maintonant aussi: le camp VĂdamelissi se
trouvo represents sur la colonne trajane justement sur le re-
/C

liet qui nous interese (pl. 60).


A Pinterieur du camp nous voyons sur un tribunal Prajan
SI

tourn6 vers la anche, la main dwroite relevee dans Pattitude


de Vallocution, do la mâme maniere que sur la mâtope 50
IA

du trophâe. Devant lui se trouvent, dans une attitudoe sou-


miso mais digne, trois pilophores daces qui semblent dire
U

15. _Frâhner, Coloane trajane, pl. Gt: et. Cichorius, Zraiunssăule, vol, II,
BC

Bild AXNIN și ef. DI. VII, fi. 2,


2), C. Ciehorius, [ie Deliefs der Praiuussăule, vol, IL, p. 194.
3). Voyez pl. II, fig. 25 et PL II bis,

— 193—
Licre IV
„Înalyse ct comparison.

RY
sur DOS IM6-
quelque chose ă lenipereur. Ceux-ei manquent
icur du camp «descendent
topes. Mais au contraire, a Fexter
res daces, dont
dune hanteur, en arrivant du fond, 42 bavba

RA
s on voii une
uois fommes ct einq enfants. Parmi ces figure
jeune, ensuite
femme plus agco qui conduit une antre plus
tient un en-
un barbare, dermitre lui une autre femme qui

LIB
, la resse mblanee ext
fant dans ses bras. Comme Nous vovons
vraiement surprenante. Mais la ressemblance ne sarrâte pas
des femmes sur les mâtopes est absolument
ici: le costume
compose

TY
identique ă celui des fenumes sur la colonne. | se
cou et aux manch es retrous-
dune chemise longue, plisste au
6paule s par une
stes ct Vun manteau, attach aux deux

SI
ce manteau
agrafe, tandis que sur les mâtopez du trophee,
les cheveux
est «pli6 autour des hanches dans un rouleau ;

veste un fielu. En outre, sur la mâtop eER


sont serres ă la nuque en forme do chignon, et
43 la
la tete recou-
femme bar-
ce que
ment
bare a meme des boueles-cl'oreilles, c'est justo
IV
nous voyons aux femmes daces de la colonne.
reprâsentie sur ee relief de la colonne, re-
UN

Suppliants
«la scene
la soumis-
barbares. marque M. Ciehorius, doit ctre considerce comme
decisi t sur ce point,
sion bânâvole d'une tribu dace. Ce qui est
barbar e, re-
c'est Parrivee dans le camp romain d'une tribu
AL

presentee par Vartiste dune maniere plastique, par Vimazze


s, des
des femmes et des hommes ă tous lex âges. Des enfant
jeunes
es, gens, des femme s, ainsi
arcons, (les jeunes fildes
TR

Les homme s nont


que des vicillards, sont tous veprâsentes.
de Vex-
pas Warmes cet les pilophores, tant de Vintericur que
partaite-
EN

tericur du camp, ont Vattitude des 'suppliants, mais


ment diene et meme consciente peut-âtre» !). Ces paroles,
qui expliquent si bien le sens de cette scene sur la colonne,
/C

les
celaireissent en meme temps la situation reprâsentee sur
metope du trophte. ,
SI

Quel est done le sens de ces trois mctop es aux prison-


e centrale
nierz, qui se rattachent si Gtroitement ă la metop
IA

avec Vimage de Pempereur?


s
Nous avons vu, que Vattitude et la direetion des rearil
barbares,
des soldats romains, ninsi que ceux dex prisonniers
U

du cerand
nous oblicent ă ehereher une linison avee la seâne
BC

DC, Cichoriue, pe cit II Biel NNNIX, pe. It.


14 —
Ch. TIT IPaccucil «des bivbaves.

RY
combat qui se dâploie sur Pautre moitic de la facade nord du
trophee. Cela signifie, que los prisonniers n'ont aucun vup-
port avec les combats «do la cavalerie et de Pintanterie prâx

RA
des ehariots, qui se dâroulent sur le e0t6 oriental. Un argu-
ment assez plausiblo Vailleurs, qui confirme cette supposition,
est le lait bien caracteristique, que les soldats romains, qui

LIB
emmenent les prisonniers devant Trajan, sont tout ă fait
dilierents des soldats qui luttent sur le e6te oriental ; par leurs
vetements,. aussi bien que par leurs armements, îls appau-

TY
tiennent aux I6gions qui livrent le grand combat, figure sur
la fagado occidentale du trophee.
Ce tnit nous l'observons aussi sur les reliefs de la eo- Prisonnicra

SI
du grand
lonne trajane, oă le groupe des auxiliaires romains, qui em- combat,
menent des prisonniers daces, est rattaehe ă la scene suivante

ER
du grand combat entre les Romains et les barbares. Nous
trouvons dans ec groupe trois prisonniers daces, deux comates
et un pilophore, dont les vetemenis sont ceux dâjă connus.
IV
Mais Lartiste des reliefs, pour ctre sur ce point plus expli-
cite encore, nous represente, un peu plus loin, un autre groupe
UN

torm6 par un auxiliaire romain et un prisonnicr dace; lun


ct Pautre, vâtus de la meme manitre que les Romains ct les
barbares des groupes.antârieurs, arrivent du grand combat ;
AL

c'est le scul moyven de nous sienaler plus distinetement, le


lieu dot les prisonniers sont emments. Et, phenomene cu-
ricux, sur la colonne image de Pauxiliaire romain, avec sa
TR

longue tunique, son pourpoint, son foulard (oeale) au cou


ct sa pelerine (putenule) sur l'âpaule, nous rappelle ct nous
explique trts bien Punitorme du soldat romain represonte sur:
EN

les metopes du trophte.


[nfin, un detail tres suggestit, qui nous prouve jusquă
/C

I'6videnee que Vesquisse des mâtopes, ainsi que eclle des re-
liots do la colonne, ont 6t6 composces par la meme main,
est lo suivant:
SI

«l/oxpression «du visage du barbare, dont la tete sest


IA

micux conservco (met. 45) nous fait impression Pun portrait,


dit M. Benndort; ot ă la mâtope suivante, (46) M. Furtwăn-
vler ajoute: «le barbare de cauche a les soureils relevâs et
U

une ride horizontale au front, celui de droito au contraire, les


BC

soureils fronecs ot une ride verticale ă la base du nez. [iris


des yeux est reprâsente par un cerelo rond». Ces dâtails

— 125—
Livre IV
Analyse et comparutison.

RY
donnent aux figures de ces prisonniers un aspeet maussade
Fartiste des metopes
et triste. Et est pour la premitre fois que
visage les passions de
a ossaye (Wexprimer par" les traits du

RA
x cloud de tous
Pâme. D'ailleurs, ect essai «de Vartiste le micu
«VAdamelissi» «(Otto
ecux qui ont travaillc au monument
, au moins dans les
Benndort, mât. 90), a complătement rcussi

LIB
limites de ses torees.
colonne sont
Parente Eh bien, les analogies avee les veliets de la
nniers emmenez
«origine. ici de meme frappantes. «les tetes des priso
sont exceu ices avec art.
devant, Pempereur, dit M. Cichorius,

TY
du pilophore est maussade et plein de tristesse,
Le repară
sauvaze et stu-
ot celui du comate qui reste devritre lui, est

SI
les eas, «les e
figures de cette parti
pide» ; mais dans tous
habiles seulp-
de la colonne sont, travaillces par un des plus
teurs» 1).
Par conscquent, nous croyon5
ER exprimer une v6rite inclis-
que entre le trophâe Vidamelissi et
eutable, en affirmant,
IV
ement une ressenm-
le monument de Rome îl n'y a pas seul
meme temps une
blanee plus ou moins indubitable, mais en
UN

ne de ltome
evidente parents d'origine: celui qui a Gleve la colon
melissi.
ne peut &tre que celui qui i crieâ le trophee Wăda
uetives si
Mais les ressemblanees sont encore plus instr
dctaillee du grand combat du trophee.
AL

nous passonsă W'etude


TR

CIAPITRE 1V

Le grand combat.
EN

ent deux
Deux La range de metopes, qui au nombre do IS couvr
«roupes demi-eotes de la fagade nord et occidentale du trophee, nvus
terie romaine
/C

presente une seule action, le combat entre linfan


«ditterentas.
divizce en
et eclle des burbares. Mais cette scene peut ctre
et Vautre , sur le
SI

deux grands groupes: lun, sur le eot6 nord


prese ntent deux mv-
ete occidental. Les deux groupes nous
combat, lo premier, comprenant
IA

ments dilterents du grand


les mstopes 19, 13, 19, bis, 11, 050 cet 20 biz, nous montre
par les
le moment qui precede Vattaque et le second, forme
U

09, 38% et 91, la seene de la


mâtopes 44, 99, PI, 18, 16, 2, 31,
BC

1). Cichurius, Praianssiiule, vol, LI, p. 202


— 10 —
Chap. IV Les preparatifs du grand combat.

RY
mel6e ct le râsultat final. Nous examinerons Pun aprăs Pautre
cos deux roupes, en commengant par:
«). Le moment qui precede l'attaquc!). Les 4 premitres Les pre-

RA
metopos nous representent les sigua des lâgions qui prennent paratiia
du combat.
part au combat, et les 4 suivantes les sonneurs de cor et les
joucurs de trompetto, qui preetdent les drapeaux. Par conse-

LIB
quent, c'est la forme classique de la reprâsentation d'une
attaquo, ear nous savons que l'ordre de lattaque commencait
par les porte-enseigne, los cornicines et les tubiciars, ă la tâte
desquels marehait le legat de la Iâgion, iei, Pempereur meme

TY
(met. 41), qui appartient plutot ă ce groupe qwă Pautro. La
scene se divise done en plusiours setnes plus potites, repar-

SI
tisces ehacune sur deux mâtopes.
D'abord, nous avons les mâtopes l2et 1, qui ont abso- Sigua et
lument le memo sujet:
ER
trois legionnaires romains, avee des
tuniques, des cuirasses en ceailles, des sabres courts, des
antesigr-
nani.

casques ronds, des brassards, des jambitres aux pieds, des


IV
boueliers en angle obtus aux bords ct des pile, s'en vont
en colonne Wattaque, prâeâdes par trois porte-enseigene, qui
UN

sont vetus de cuirasses en 6eailles; ils ont aussi des tou-


lards au cou et tiennent devant la poitrine â droite les sigur
des I6gions. Entre ces deux mâtopes, il n'y a qwune seule
AL

dillârenec, celle qui proviont de la reprâsentation dos drapeaux


et de Parrangement dos antesignani. Ainsi, par exemple, les
antesignani, sur la mâtope 13 ne sont pas aliens, comme
TR

sur la mâtope antârieure, mais Pun Veux, celui du milieu,


se porto un peu en avantrde la lieno, avant Vair de com-
EN

mander aux autres. Les autres details, comme la forme du


pilum plus court sur la mâtope 13, ou bien la cuirasse en
Geailles avee un nombre plus reduit de lames en cuir sur la
/C

m6tope 12, ainsi que la forme moins conique du casque sur


cetto mâtope, quo sur Pautre (13), ec sont des dilTerenees,
SI

qui dependent plutât de la manitre Wexceution et de Pha-


bilet do Partisto, qui a gravâ lo relief, que do la variâtă in-
IA

tentionnde dos fisrures,


Au contraire, les formes des sina sont diflerentes sur les Aquilitevi,
deux reliols. Sur la mâtope 12 Vazuiti er du milicu porte au-
U

dessus de la hampoe du drapeau, sur le chapiteau en forme


BC

trapezoidale un aigle avee un anneau au cou, aux ailes cplo-


1). Voyez PI. VIII, fig. 1.
— 127—
Livre IV
Analyse et comparuison.

RY
5). Les deux
yces et attachees dans une couronne (Voyez fig.
que Pegili fer un
autres sigui feri tiennent de la meme facon
peut-c tre
signam muti puluve torme par Une COUronne, ensuite

RA
un eroissant, deux ou trois pateres rondes, une bare trans-
versale avee des bandelettes suspendues
aux deux bouis et au-dossus une cotl-

LIB
ronne, dont Pinterieur porte les traces
presque cltaeces de quelquos ligenes, Pro-
bablement les doigts de la main. Lex
boueliers sont tout ă fait deteriores pour

TY
(ue nous puissions distinguer quelque
chose, peui-ctre une couronne autour «de

SI
Puubo ct des restes VPormement en anele
droit.

fie. d.
Sur la mâtopo
ER 13 Taquilifer
porte sur la hampo sans ehapiteau un
aiele lâgionnaire aux ailes eploxvees, atta-
du milicu
IV
eh6es dans une couronne et qui «tient
un faisecau de foudre dans sex serres». (Voyvez fiu. 6).
UN

forme
- Sisniferi, Les deux autres sigui feri tiennent chacun un signatat
couronne, plusicurs disques ronds au milicu ct en
par une
sont suspen-
haut une barce transversale, dont les bandelettes
ente en forme
dues, un resita dont le vectangle est repres
AL

doints.
de treillaae et enfin au-dessus une min au cinq
los emblemes des bouecliers sont im-
TR

possible ă distinguer, ă Vexeeption de la


forme vonde et un peu en reliet de lume;
pourtant on remarque par ei, par lă les
EN

traees en zivzau des dards du foudre, ou


bien dune barre horizontale.
Quelles Icgions done pourraient ctre
/C

representees sur les deux metopes? Le


probleme n'est pas tres dificile ă rexoudre,
SI

pareequo nous posstdons dâjă les elements


ossentiels; pourtant nous preterons don-
IA

die.
ner la reponse un peu plus tard, aprts
avoir examină toutes les mâtopes qui eonstituent le «roupe
U

qui precede le combat.


Ce
Lu deuxitme paire de metopes, que nous avon ATAnL
BC

ne, sont
immâdiatement apres les metopes aux porte-enseis

— 195—
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ER
SI
TY
LIB
RA
RY
RY
RA
LIB AANdOIL 1 HAS SLOIIYVHD) SAU SM LVINOD 01 [DIA
TY d 9 5 "06 "to "co "CE ci
SI
D'ADAMCLISSI

ER
IV
UN
AL
TROPHEEE

SAC SU LVUNOD UL "6 VIA


"ARRO'103 VI MS SLOLVHD
Ă
( Bihilata
ca 1ata
rsi
TR
EN
LE
ANTONESCO.

/C
SI
IA
U
BC
Cha. IV Les preparatifs du grand combat.

RY
les reliefs”49Tet 42 bis. Malheurcusemont, Pun de ces deux
rolicts a disparu, ipeut-etre pour toujours. I/autre est tres
bien conserv6 et nous prâsente deux vexillaires (eezil-

RA
luri), qui portent ehacun un vezilbou. Ils sont vetus do pan-
talons couris, un pourpoint aux manehes courtes, serrc ă la
taillo par uno cointure en cuir, ă laquelle est suspenduă la

LIB
cuissa gauche le poienard ou le glaivo ct sur les epaules un
sagum ou manteau avee des focale au ecou. Ils sont chaussts
do bottines courtes â lacets, probablement des cetigae; avec
les deux mains îls tiennent la hampe du drapeau, qui se

TY
termine!en bas par un bout do lance pointu.
les drapeaux, Vapres la deseription de M. Tocilesco, Les dra-

SI
peaux.
«consistent Vune ctoite carrco ct franece, ayant des carni-
*
tures rectangeulaires aux coins, au-dessus un ornoment, ă
celui de droite un oiseau, ă celui de gauehe une figure hu-
ER
maine represontee de face; cette fisurine s'est perdue ă Poc-
asion du transportide la mâtope ă Bucarest, mais on voit pour-
IV
tant les traces des pieds ct du bras droit qui est ctendu»! ).
Nous verrons plus loin quelle importance d6eisive ont
UN

pour nous ces dâtails seulptes par Fartiste, en co qui coneerne


la determination des Icaions ct des porte-drapeaux, qui ont
pris part ă co combat. Dans ces images aucun d6tail ma te
erav6 en vain, chacun a son sens, qui nous aide ă Pexpliea-
AL

tion des setnes roprâsontees.


Les mâtopes 11 et 41, qui constitueni la troisieme paire Sonneurs
TR

de cor, .
du groupe, nous roprâsentent chacune trois cornicines, Leurs
images corespondent point pour point entre clles sur les
deux m6topes ; ellos sont pareilles ă celles que nous voyons
EN

sur les reliets?de la colonne trajane. [artiste a introduit sur


les deux metopes une variation assez importante pour nuan-
seene avec plus de finesse; la varicte consiste dans
/C

cer la
les proportions des figures, dans les vâtemonts ct surtout
dans la represontation du moment de Paetion.
SI

Les fiures des sonneurs «dle cor sur la mâtope 11 sont


sans doute, plus reduites en proportions que celles de la m6-
IA

tope 41; de ce fait, râsulte aussi la vari6t6 des formes aux


diltâronts cors: wensralement plus proportionnâs et moins
U

serrâs sur la mâtope TI que sur la similaire (11). Les vete-


BC

1). Aonnmnentul de la Adamelissi, p. 84, met. 42.

— 129 — »
Livve IV
Analyse et comparaison.

RY
plus riches et plus
ments des cornicines de la mâtope Îl sont ci
'Tandis que sur celle-
varies que ceux de la metope similaire.
maillez; avee un seul
(41) les ronnirines sont vetus de cottes de

RA
des pantalons ure
courts, une ecint
“vana do lames en euir,
e un sabre court
large ă laquelle est suspendu ă la euisse droit metope
aire, sur la
ct un sapun jete sur les &paules, au contr

LIB
droite, portent des cottex
11 sculement deux rornirines, ceux de
lamex en cuir; quant
de mailles, ornces de quatre ranes de
de euirasse en cenilles,
au troisitme, celui de gauche, il est vetu
ose de plaques carrtes

TY
serrto ă la taille par un cingpeluun, comp ard.
droite un poien
en mâtal et auquel est suspendu ă la cuisse
deux reliets reside
Enfin, une troisitme difference entre les

SI
comme on peut, le voir,
dans le fait, que sur la metope 41,
les cornicines sonnent de
MWapris lo sonllement des jones,
Jeus instruments, tandis que sur la
que tenir leurs eors pres de la bouche.
ER
metope 11, ils ne font
Certes, ces diflerenees
euter des deux artistes,
sont dues dabord, â la manitre dexc
IV
puis, ă la meme tendanee dez
Pun supericur ă Pautres; et
tendanee elairement CX-
deux artistes de varier leur themr,
UN

primâe par tous les sculpteurs du monument.


aâterior6, la scule
Joucursde Enfin, la metope 50, dans un Stat trta
qui suit, nous represente
«ui nous reste encore de la paire
trompette.
tres par les arehcolo-
AL

une seene interprete de diverses mani


e appartenant ă une
aues. M. Benndort la considere comm
la pierre est cassce ; un
sebne de sacrifice. Malheureusement,
TR

encement au musce de
haement a Gte transporte dăs le comm
proton-
Bucarest, Pautre est rest plusicurs anntes dans les
ion de Tenu îl a subi
deurs du Danube o, ă, cause de Peros
EN

distinuuer, plus ou
beaucoup de dâats. Pourtant on peut
moins aitficilement, les images de trois soldats romains vetus
s. Pun deux, celui
/C

de cottes de mailles et de pantalon court


un lo au milieu,
de droite, est arme dun buuelier avee
consequent, Pattitutle
SI

dans la main îl tient un sabre; ila, par


deux
Vattaque des cretesirpaani Sur les metopes 12 et-13. Les
la droite, jouent
IA

autres, qui sont reprâsentes en marehant vers


ajoute que, «il sagit
de leurs trompettez. Et M. Purtwineler
pour Lattaque dans
ici de joucurs de trompette qui sonnent
U

ssion de saeri fice». Bien înte-


le combat et non pas de proce
du bouelier au soldat de
BC

voxsant Mailleurs, est Pembleme


Nous avons dâjă dit que le bouelier est ovale, îl a au
druite.
— 190—
Cha. ÎI Les priparutițs du graud combat.

RY
milicu un zuubo qui, en haut et en bas, so rattache aux extr6-
mite verticales du bouclier par un fuseau tress6; ce fuseau
tres puintu parait ctre accompagene de lines en zigzag (fig. 7).

RA
„Lussi cet embleme ressemble-t-il ă celui de
Pauxiliaire romain qui ommâne un prisonnier
barbare devant Vempereur, dans la scene du

LIB
«ran combat, ou micux ă celui que Von porte
au vaisseau comme bagage dans la scâne,
dite «presentation des pretoriens» (fig. 3).

TY
Quelle pouvait ctre la representation de
la m6tope suivante ? Personne ne peut le dire,
pareeque la mâtope similaire sest perdue:

SI
mais certainement, Vapres Panalogie des au-
tres reliets, elle a du ctre une variante du
meme theme,
Lua seene se termine par la metope
ER4% qui sert de point TPempe-
MVattache et en meme temps de transition entre les deux eur
IV
parties. Cotte metope reprâsente Vempereur ct un de ses lieu- Me
tenunts corvespondant en sens contraire avec la metope9,
UN

dont elle est la pendante. «lei, de meme que sur Vautre m6-
tope, la position, la diflârenec de taille et le costume des deux
figures correspondent». «la main auehe de
AL

lempereur, ainsi que la main droite du lieute-


nant tiennent le pan de leur habii, ce qui est
represente, d'une maniere maladroite mais as-
TR

sez distinete, par une ctolle roulce en forme


de cone ; le motil nous surprend, mais il ost
(ailleurs toujours emplove dans Part pour
EN

exprimer une motion cueleonque. Ce fait est


certain, car on ne peut pus admettre quils
/C

tenaient dans leurs mains des rouleaux» 1). ln


eo qui concerne le motif de cette representa-
tion ML. Furtwiiugler a tres bien dit, quil «ne
SI

peut pas ctre celui Pune: eedlocutio ; le commandant semble


IA

ctre plutât dans Vattente pleine d'âmotion «un cvenement,


il parait avancer, Gtant vivement agite» 3).
(Quoiquo cette metope est la similaire du relief suivant,
U

qui nous represente le combat dans sa premiere phase, elle


BC

1). Gr. (. Tocilescu, op cit, p. 59, met. Îi,


2). Das Tropuion run Adenmullissi, met, di.

— 31 —
Livre IV
Analyse el comparaison.

RY
se rattacho pourtant beaucoup plus au groupe antârieur. Nous
sens dans la ro-
verrons tout de suite qucl est son veritable
presentation du combat.

RA
correspond, nous Vavons
Le grand Cet arrangement du combat
l les Romains a-
combat
asjă dit plus haut, avec Vordro dans leque
sur la tude des sonncurs
vaiont Phabitude de donner Pattaque et latti

LIB
colonne.
de trompette, qui sur les metopes du
do cor ct des joucurs
e son explication
trophâo sonnent de lcurs instruments, trouv
«toujours au com-
dans uno notice de Vegetius 11,92, qui dit:

TY
de trompetto ct les sonncurs de cor sonnent
bat les joucurs
ă la represen-
3 la fois». Enfin -cet arrangement correspond
s do la colonne. In
iation un grand combat sur les reliof

SI
s daces se deplvie
,
oitot, apres la scene dito, Pacecuil des tribu
terrible combat de
sur une longuo rangto de reliels «le plus
coux reprâsent6s»
Cetto setno
ER
sur la colonne trajune.
d&veloppto par Lartiste do la colonne cn
disposait, se divise
longucur, ă cause de Pâtroit espace dont il
IV
se passe, pour ainsi
aussi en doux &rands groupes: Pun qui
voit les diflerents
dire, derritre la seâne et Pautre, oă Ion
UN

at 1).
cpisodes plus importants de ce sanelant comb
eroupe ă son tour se divise dans plusicur's
Les cinq Le premier
entre cux forment
sroupez. sous-geroupes, qui ayant une linison ideala
AL

En suivant la division
.
puurtant un onsemble isol et unique
groupes: 1) trois pri-
de M. Cichorius nous constatons einq
les mains au dos, sont
sonniers daces, dont un pilcate, lies
TR

sur une hauteur mar-


surveillâs par des soldats romains ; 9)
ehent deux mulets menâs en luisse par deux lâgionnaires
une suite de neut
EN

romains qui viennent derriere cux; 5)


aires avee des sefa
jegionnaires dans lcurs costume milit
la droite, pre-
et des pile, marehant en deux colonnes vers
/C

sonnc urs de cor; 1)


edâs par quatre porte-drapeaux ot deux
solda ts roman
Vambulanee, od Von voit sur un rocher deux
SI

et son licutenant regardant vers la


blesses; 5) lempereur
emmâne un
droite, tandis qwau devant deux un auxiliaire
IA

2). De ces cinq groupes,


prisonnier dace, les mains lices au dos
ulanee (0) man-
le «roupe des mulots (2) et celui de lamb
au contraire,
quent dans les representations de nos metopes;
U
BC

ssăule, Pl. NNI—XNNAL


1). Voyez Pl. VIU, fig. Bet Cichorius, Trajan
2), Cichorius, Traiaussăule , vol. UV, paz. 197.

— 192—
Chap. IV Les prevaratifs du grand combat.

RY
les trois autres prâsentent plusiours points do ressomblanee
avec coux dâjă decrits.
Certes, en eo qui concerno: le premier eroupo des pri-

RA
sonniers emmoen6s du combat, nous avons vu les analogios
qu'il prâsente avec les trois mâtopes de prisonniers barbares
sur lo monument WAdamelissi, par consâquent nous ne ro-

LIB
viendrons” plus sur co point. Nous avons vu avee quelle
habilet6 et avec quollo finesse, Partiste des mâtopes a su
mettre en 6vidoneo idee, quo les prisonniers sont emmones

TY
non pas du combat prăs dos chariots, mais do celui qui se
deploie sur la fagado nord et ouest du trophâe. Nous passons
done aux doux autres groupes:

SI
„2). Lie groupo des legionnaires romains prâe6dâs par les Leziun-
signiferi ct les cornicines. Co groupe nous prâsente neuf l6eion- năaires sur
naires romains, vetus de la orice seymentata, du easque et du
sent;
ER
lo pilum n'est pas ropresente. Parmi ces I6eionnaires
la colonue.

il y en a trois qui, la teto tournte en arritre, somblent com-


IV
mander au corps de soldats, qui les suceâdent. Et, analogie
frappanto, cette idco de commando nous la voyons exprimte
UN

aussi sur nos mâtopes, o le deuxitme lcgionnaire, parmi les


autesiynani sur le reliet 13, sort du rang pour commander aux
autres soldats. Cette idee, Partiste Pa exprimâe de meme
AL

sur la mâtopo 11, o Pun des cornicines est pas”vâtu de la


simple cotto de mailles, comme ses autres compagnons, mais
une cuirasse en ceailles, sans doute le vâtement Pun can-
TR

turion. Cotte dornitre supposition est Vautant plus vraisem-


blable, que «le reglemont du collăge des coruicines nous apprend,
EN

que sous le r&gne do Septimo Severe, Caracalla ct Galba, le


ehet de musique portait le titro d'optiv» !) ot par cons6quent
il avait lo vetoement Pun centurion.
/C

En co qui concerne lo costume des soldats representes


sur la colonne, nous constatons qwils sont vetus de la lorira
SI

segmentuta, tandis quo sur le trophee ils ontla eotte do mailles,


quo los artistes de la colonne ont râservete aux troupos auxi-
IA

liaires seuloment. D'ailleurs, sur ces diflerenees nous insis-


terons une manitro plus detaille, dans le ehapitro rolatit
au costume ct ă Parmement des soldats romains.
U

Uno dilteroneo plus frappante encore, ontre le trophee


BC

1). R. Cagnat, L'armee romaine V'Afrique, p. 215.

— 133—
Licre IV
„Lucalugse ct compuraison.

RY
des sine de la
et la colonne, râside dans la veprâsentation
t, que NOU
Iseion, ou des lâgions qui ont pris part au comba
elissi. Nous sa-
appelons pour le moment, le. combat VAdam

RA
urs par des sit
vons que les l6gions sont caraetârisces toujo
et par embleme des boueliers. Les sign consistent de deux
argent, portie
sign manipulaires et d'un aiele en or vu en

LIB
(une Legion en-
au bout Pune hampo; eclui-ei ext le sign
ment obser-
tiăre. Sur le trophee, cette habitude est rieoureuse
nous represente
vâc, ear sur chaceune de ces deux metopes, on
lanqu c de deux

TY
au milicu, un aigle au bout de la hampe
sign manipularia.
lecions sur
Le num Nous avons vu quels etaient les sina des

SI
aiele aux ailex
nos mâtopes. Sur la-mâtope 12 nous avons un
«les
legious. co :
couronne murale, avec un anneau Au
entourâes Vune
les signa manipulaires
eroissunt (2), de deux ou trois ER
so composent
pateres,
dune
Pune
ctre dun bou-
cunronne,
bare
«un
transver-

sale ot de bandelettes, d'une couronne et peut-


IV
du bouelier:
clier, sinon les doigts de la main; Pembleme
entoure un muho, et aux quatre coin (les
couronne qui
UN

une
orneoments en angle droit.
entources
Sur la mâtope 13, Pon voit un aizle aux ailes
sos Serres,
dune couronne, tenant un faisecau de foudre dans
AL

barre trans-
ensuito deux sira, une couronne, des disquez, une
haut une main ă cin
versale et des bandelettes, enfin en
pointu
doiats en couronne ; embleme du bouelier : un fuzeau
TR

au bout et plusicurs dards en ziuzae.


le
Lesio | Eh bien, ces dâtuils nous sutlisent pour determiner
moez se re-
nom des ]âgions. En verite, ces supa et ces emble
EN

Adiutrix.
de la colon ne trajane,
trouvent identiquos sur Pun des relief
al de I)robetue,
ă savoir, la legion qui passe le pont orient
selon le savant
/C

(et. C. Cichorius, op. cit. Bild. 1V). Cos sina,


rir, qui,
allemand, M. Cichorius, appartiennent ă la lie | „Îdint
de Trajan.
nous le savons, a pris part aux guerre daciques
SI

, que cette lâeion a cie


Done, par ses sina nous constatons
IA

molee aussi au combat didamelissi.


Cost bien plus diffieile ă identifier les sina de Pautre
leuion. Cependant quelques îndicez ne nous mancuent pas,
U

Ainsi, par exemple, parmi les reliets decouverts ă Mayenec ei


vena deux «ui nous prexentent
BC

liurant des porte-enseizne, îl


des analogies frappantes avec los sir des lâvions, repre-

— 134 —
Chup. IV „Les preparutifs du grand combat.

RY
sentces sur les mâtopes du trophâe. Iun est Cn. Musius
T. £. Gal. Veleias, cepurilifer leg. NIV Geminae et Pautee, Lmecius
Faustus signifer de la meme l6gion !). Le premier

RA
porte une
hampe qui se termine au bout par un aigle aux ailes entou-
râes dune couronne et tenant un faisceau de foudre dans ses
serres. Sur le bouelier de forme ronde on voit comme embleme

LIB
Leg. ALV
un bo avec des dards de foudre et une bavre entre les. fou- Gemina.
dres. Le deuxitme sipuţer, Luecius Faustus tient, en dehors
du bouelier rond, un sine menipulevre avec deux couronne

TY
en bas, un eroissant, une tâto de bâlier, six disques ronds,
un vecillum sur lequel se trouve une eouronne ct enfin en
haut le bout Vune lance. Comme nous vovons, dans les points

SI
essentiels, la ressemblanee va jusquwvă Pindentite, si nous lais-
sons de cot6 la main, que artiste «lu sigaifer Q. Luceius”
Faustus a probablement oubli6 de la reprâsenter ?).
Une autre preuve que parmi les l6gions qui ont pris
ER Soldats
vriginaires
IV
part au combat, VAdamelissi se retrouvait aussi cette Ieion,
de Cologne.
appelce, leyio ALI” Gemina Martia Virtric, est le fait constate
UN

par Mommsen, quo pari les lâeionnaires mortis, ă loceasion


de ee combat ct en Vhonneur desquels 'Trajan a Griw6 Vautel
tuneraire «ont nous avons «lejă parle, il x en avait plusicurs,
qui 6tinient originaires «de la ville de Coloane d'aujourd'hui
AL

(Colonict „lagrippinc) ; et justement cette Iâgion, qui, nous le


savons Wune manitre certaine, a pris part aux gucrres da-
TR

cicues 3), comprenait un grand nombre de ces stilites cryrippi=


neuses +).
Mais ă la rigucur on pourrait prâtendre que les l&eion- Cohors Il
EN

naires romains de Cologne auraient pu faire partie dune autre Datavorum.


I6eion, qui avait longtomps stationne en Allemagne, dot
elle aurait pu avoir ses milites agrippincuses. Mais ce qui nous
/C

oblige s6ricusement ă Pidentifier ă la legio XNȚI” Gem. c'est


lo fait que, parmi les soldais auxiliaires tombâs sur le ehamp
SI

D. Li. Lindenschmit, Zracht und ewdinuna der vâna. ceres. Tat, UI,
IA

1 et Îl, 1. ,
2). C'est une erreur «dle ceroire, «ue la representation Vune main au bout
Pun signum est employee toujour= pour desizuer seulement les l&gions qui
ant la titulature de pia fidelis: la preuve en est Timaze Tun sipaifer leg, V.
U

Maeecdonicae trouvee a Celei (en Roumanie) et oil, en dehora Pune couronne


et des cinq pateres, on voit distinetement aussi Vimaze dune main. L/'aisle,
BC

a les ailes eploxces et libres (ef, Pocilexeo, ronilles ct Jiceherehes, p. 189, fi. 95),
3) Ct Th. Mommsen, dans C, L. Li. III, suppl. No. TH,
4). CE. Lphimeris epigr. Vp. 1îl.

— 13 —
: căi TI

Bio fiLe A

—.
| t D

DRIVE £
pia , Livre IV
N aa pes zi nalyse ct compuraison.

Y
on a aussi les soldats des eo-
de bataille VAdamelissi, il vw

AR
extraordinaire est renommee
hortes bataves, dont la vaillanee WA-
sur Vautel fundraire
parnmi les historiens latins. Eh bien,
en Vhonneur de ces
damelissi, Glove par Pempereur 'Frajan

BR
liste entiâre, Vailleurs la
soldats morts, nous trouvons une
des soldats de la cohors II
scule, qui contient les noms aussi aux
Et Pon sait que cctte cohorte appartonait

LI
Batacorumn.
(femina 1).
tvoupes auxiliaires do la l&gion NIV sur ce
d6jă dit qwil existe une dilterenee

Y
Les prâto- Nous avons
du trophee cet cellex
res Sur point entro les ropresentations des roliefs

IT
sipnu sont legionnaires,
do la colonne: sur le trophâo les
veliefs correspondants, au con-
tandis quo sur la colonno, aux

S
savoir, trois siyniferi portent
trairo les siguu sont pretoriens,

ER
disques, des imagines, une
des siynu avee des coronat, des
couronne et un autre
corona matralis, un bouelier dans une
des bandelettes sus-
sur un cezillum au bout Vune lanco avec
IV
bou-
pendues. Mais, en ce qui concerne, les emblemes des
î celles dos boueliers sur les re-
eliers elles sont idontiques
UN

ont comme embleme


liefs du tropheo, eest-ă-dire, la plupart en haut
dards en ziezae
do leurs boucliers un fuscau avec des
une barre transversale entre
ct on bas Pun wubo, et les autros
L

les dards du foudre ?). appa-


plutât
RA

Ditterence Mais copendant la dilterence nous semble


omblămes des boueliera
aparente. vento. Dabord nous avons vu que les la
des dilterences dans
sont tout ă fait identiques. Sil existe
T

du ă la facon dilterente
reprâsentation des drapeaux, cela est
EN

artiste de la eolonne
des artistes do saisir le sujet. En verit&,
le brillunt r6le, que les
eherehe partout î mettro en svideneo
cu, dans cet &pisode
cohortes prâtoriennes ont probablement
/C

cela dautant plus quil


do la premitro guerre dacique. Et
troupes legionnaires avee
avait dejă represente une partie des
SI

boneliers, pendant
leurs drapeaux et les emblemes de lcurs
de la rive
que les soldats pussont sur lo pont de vuisseaux
IA

droite sur celle do gauche du Danube.


les artistes do la colonne, chaque fois quils
Et puis,
U

dans un combat, des troupes dilterentes,


doivent ropresenter
ă la lvis par leurs
ils n'ont pas Yhabitudo do les presenter
BC

p. 255.
ID, Ci, Pfitzuer, (fesch. m. Huiserlegionen,
op. cit, vol. II, fig, 31, Bild. XNĂY.
9), Cr. Ciehorius,

— 13 —
Chay. IV Les prepuratifs du grand combat.

RY
Gtendards, mais, pour les dâsigner, ils emploient tantât les
drapeaux, tantot les emblămes des boneliers. Ainsi, par
exemple, dans Padmirablo tableau de la colonne, oă Ion

RA
nous presente, la soumission de Decebale (ef. Ciehorius, Bild
LNNV ; Frâhner, pl. 102), Partiste a sculpte seuloment six
sign, eest-ă-dire, les sigua des cohortes prâtorionnes,

LIB
lei, les I6gions sont reprâsentees par leurs lâgats, car si Legat
et lezions.
Pon cut figur6 tous les drapeaux, il aurait fallu reprâsenter 15
sign, c'est-ă-dire, trois pour chaque lâgion. est le meme

Y
procâd6 qw'il emploio dans la reprâsentation du grand combat
Vâdamelissi ; il met les sign des troupes pretoriennes, ensuite

IT
il ajoute un rezilhou pour les vexillaires, tandis que les troupes

RS
I6gionnaires, dont la vaillance celate partout sur co relief, sont
desiendes par Parmement et par les emblemes des boueliers.
Et, une preuve indiscutable de ce que nous avanqons,
c'est quo Partiste de la colonne, VE
apres avoir present6 dans
tout son developpement le brillant episode du combat, livre
dans les contrdes de la Mosie infâricure, en reprâsentant
I
UN

lemburquement des troupes, qui ont pris partă cette oxpeli-


tion, il met non pas les sigae des eohortes prâtoriennes, quo
nous avons rencontres partout dans cet 6pisode, mais los signa
de quelques troupes l6gionnaires; uno preuve qwelles avaient
AL

pris part aussi, au grand combat Pâdamelissi.


[Do toutes cos considerations, il en resulte que le râcit Le trophre
TR

fimur6 «des mâtopes «du trophee est beaucoup plus vâridiquo repruduit
la realite.
sur eo point que celui de la eolonne. Tandis que Partiste de
la: colonne ne fait quo l'apotheose des tronpes prâtoriennes,
EN

celui du trophâe VAdamelissi au contraire, est conduit tou-


jours par Pidee de la reproduction fidele de la realite, sans
aucun penehant Poxnoârer les chozes, ou de les amoindrir.
/C

Done, quand îl nous montre dans le grand combat, ă cote


does troupes prâtoriennes, aussi dex troupes legionnaires, ost-
SI

a-dire les I6gions | „(editori ct NIV Gemina Martie Vietrir,


alors nous devons ctre surs, que est le trophee qui nous dit
IA

toute la verite.
On avrive ă la meme conelusion aussi par Pâtude dos Vesilla.
U

voxillaires. Nous avons vu, quo sur le trophee îl x en a quatre


BC

voxillaires (met. 49 et 42 bis), qui precedent les porte-enseiene,


tandis quo sur la colonne nous ne rencontrons cu'un seul
voxillaire, avec un cercillum, marehant au dovant dos sipniferi.

— 131 —
Livre IV
„Inalyse et compareison.

RY
it realiste Pun eote, qui s'op-
Assurâment, c'est le meme espr
Mais en rcalite, cette dit-
pose ă Vesprit idealiste de Vautre.
partout oi Partiste a du ctre
feveneo n'est pas si prolonde:

RA
ntiers et sans restriction ;
complet et veridiquc, il Ta fait volo
siyniferi dans le eranil com-
ninsi le vexillaire qui precede les
certainement le svmbole
bat sur les reliets de la colonne, est

LIB
at.
de quelques troupes vexi llaires qui ont pris part au comb
encore des d6tails spt-
Mais artiste des metopes ajoute
genre des troupes. Ses indi-
ciaux, pour micux prâeiser le s
ls, quil met au-dessu

Y
cations consistent dans les petit dâtai re d'0i-
ire: au vexillaire de droite une figu

IT
des resrilla, eest-ă-d de
«une figure humaine reprâsentee
seau, ă celui de aauehe
Ces rerille nous les retrou-

S
face, avec le bras droit en a -ant». eement (cf.
colonne d&s le commen

ER
vOnNS representes sur la
frange, on observe en haut
Frohner, pl. 92); sur un rezillum.
ot tenant une couronne dans
une vietoiro ailte, vu de tace
t, tundis rue dans la cauehe
IV
za main droite ctendue en avan
ier.
elle brandit une branche de palm le dra- west pas
M. Cichorius pretend que cererile
UN

dit, mais plutot celui dune


Vextillatio
vu evocati'? peau dune rerilalio, comme on Pa
ie avait te emmence de
cohorte prâtorienne, dont une part
M. Domaszowski 1) le cun-
Rome par Trajan. Au contraire,
AL

erocuti. Nous verrons plus


sidăre comme etant le rerillun des
mement des soldats ro-
Join, dans le ehapitre concernant lar
est la plus veridique.
mains, laquelle de ces deux opinions
TR

groupe nne, qui


des relief de la colo
5). Le deuxitme
combat et qui est en rappori avec les
vepresente le erand
EN

de Pempereur.
reliefs du trophee, c'est le uroupe
Je motit psyeholozique
Nous avons vu un peu plus hau
metope (11). 1fempereur,
represente par Partiste sur cette
/C

ma pus du tout
selon les propres paroles de M. Furtwingler, raire,
dans une adlocartio, au cont
Pattitude dun commandant
SI

une attente pleine demotion». Ce


il semble «plutet dans
main avec laquelle il tient
motit explique aussi le este de la
IA

mploie toujours pour lex-


le pan de son vâtement et qui «ste
queleoneque».
prexsion artistique dune motion
re, eest Pattitude
Mais ce qui est plus trappant enco
U

la eolonne dans le meme


asitee de Pempereur, sur le veliet de
BC

la licvreuse incuictude,
coupe, (et ctat dâme se trahit, par
Die Lahucu îm rămisehen Ileere, p. The
D.A. von Domaszewski,

— 335—
Chu. ÎN „Les prepavutijs du grand combat.

RY
avec laquelleîl saisit le pan de son vetement, par son regard
indilerent pour le brave soldat, qui lui emanene un prisonnier
et enfin par Pattitude de son compaenon qui, bien qutil pour-

RA
suit les peripâties du combat, semble vouloir executer un
ordre absolument impâricux de lempereur. Cet tat agită de
Vâme Lartiste le reprâsente peut-ctre en vue de mettre en

LIB
vidence la situation extremement tendue des armees romaines.
Probablement, le combat a di ctre tres dispute par les deux
armees, peut-âtre meme, cun moment donne, le barbare au-

TY
rait eu quelque succes: dans tous les cas, la lutte a di ctre
tres meurtritre, si Vartiste sculpteur a Gt€ contraint, pour la
premicre et la dernitre fois sur la colonne, do representer lex

SI
blesses et Pambulanee romaine.
I/artiste des mâtopes, qui certainement avait moins de
ER
ressourees que celui de la colonne, pour mettre en relict plus
distinctement Lidse de cette melde terrible, represente de nou-
La victuire
disputee
păr les
barbarex,
veau plus loin Vimage de Vempereur, cette fois accompaen6 de
IV
deux soldati pretoriens (in6t. 532): un sine que le corp3 des
pretoriens est entre en lice et etest avec celui-ci qu'il donne
UN

au barbare le coup de grâce et prâpare ainsi le massaere final.


On voit Pimportanee de ce grand combat, non seule-
ment Maprts Vobstination avec laquelle le barbare lutte, mais
AL

surtout (Vapres la varicte de ses armes. Dans eo combat îl ne


sagit plus de ces miscrables troupes de barbares qui com-
battaient presque nus et quelque fois ayant de bâtons au lieu
TR

(Varmes; maintenant le barbare oppose une resistance achar-


n6c, car, en dehors du elaive recourbe, îl porte aussi lare,
EN

la lance ct surtout le vrand bouelier rond.


Ceux-ei Glucides passons au deuxiâme geronpe, qui nous
represonte :
/C

I). La mâlâe et leerusement des barbares 1), L'ecrase=


Ce groupe se compost, ainsi que le premier, lun nom- ment des
barbares,
SI

bre cual de reliets, vest-ă-dire, neut mâtopes, dont huit for-


ment dez paires entre elles et la neuvitme (n6t. 29) est la
IA

similaire de la mâtope ft avec image de Pempereur. En


eltet, Pattitude des figures sur ces deux mâtopes est identi-
que, ainsi que la direction de leur mouvement et mâme le
U

travail de la pierre est semblable, comme nouz le verrons


BC

plus loin dans le ehapitre relatit au stale des reliels,


1). Voyez PI, IX, fig. 1.
— 139—
Licre IV
Analyse ct comparison,

RY
(m6t. 29), vetu dune euirasse en
“Le lâgionnaire romain
large courroic, laquelle
ceailles, serrâe ă la taille par une
ă la cuisso droite la gaine du sabre, portie sur

RA
est suspenduo
gauehe le
la tâte un easquo conique et pointu, dans Ja main
droite un ulaive ;il avance
bouelier semieylindriquc ct dans la
uir ă droite. I/embleme

LIB
contre un barbare, qui semble sent
bando transversale ct de
do son bouelier consiste V'une large ces.
s sont prescue eltae
quelques dards en zigzag, dont les trace cui-
Dailleurs, le bouclier semieylindrique, lo sabre long, la

Y
nous indiquent, peut-ctre,
rasse en cenilles et le casque coniquc,
auxiliaires. Le barbare

IT
Vimage Vun centurion des troupes
par une ccinture, un
porte des pantalons sorves ă la taille

S
pe 11 et sur la tete
vetoment court pareil ă celui de la meto s
eux, probablement nouc

Barbare
un bonnet, qui lui couvre les ehov
sur la tempe droite. ER
Cepondant, un petit dâtail dans Lattitud
e du barbare,
are marehe
IV
t: le barb
prisonnier. nous oblige ă laire un rapprochemen
le romain. Serait-il, par
vers la droite, prescque poussc par
Dans ce cas, la seene re-
UN

exemple, un simple prisonnier?


sai eorrespondante sur les
presentee sur la imâtope 29 aurait
pe forme par un soldat
veliets de la .colonne, dans le wrou nt deva
et un barbare, aroupe qui se trouve meme
vomain
AL

ement est Vautant plus


Pempereur !). D'ailleurs, le rapproch
ges figures sur notre
plausible, que Pattitude des personna
diltârente de celle re-
TR

mm6tope, dans son ensemble, n'est pas vers la


les uns marehent
presentee sur la colonne, quvique
vor la gauche. Dans tous
doite et les autres au contraire
EN

exprimb tant de fois dans


les eas, conformement au principe prt-
du relief a evite de
le combat pres des chariots, Partiste varue:
r dune facon
ciser Paction; îl se bome ă lexprime
/C

nt lui un prisonnier, ou
un soldat romain qui pousse deva
pout-ctre qui poursuit un barbare.
SI

est beaucoup plus


Sur la metope suivante 21) Vaction
soldat romain a attrape le
mouvementâe et plus prâcisce: le
IA

nde grăce. Le romain est


barbare qui, tombe ă genouă, dema
e i la taille par une com
“tu dune cotte de maillez, serre
e du elaive. Irembleme
U

voie, ă laquelle ext suspendue la wain


soldat reprâsente sur la
du bouelier'est identique î celui du
BC

PL. NNX—XNIL; ef. Pl. VIU, fig. 2


1). Cichurius, Taianssiiule,

— 110 —
Chap. 1V Les prepuvatifs du grand combat.

RY
motopo 29), cest-ă-dire un umho et des dards on zigzag, la
barre transversale a disparu. lo barbare dtait arm dune
lance ct d'un bouelier rond, au rebord tresse. Son attitude

RA
suppliante nous oblige ă eroire, quiil partagera aussi le sort
du barbare antericur, en aumentant de cette facon le nombre
des prisonniers do guorre.

LIB
La similaire de ce relief est formâe par la mâtope 18oă
on nous represente deux combattants, un romain et un bar-
bare. Le barbare, vetu de longs pantalons, serrâs â la taille

TY
par une cecinture ct coilt6 dun bonnet, relâve de ses deux
bras son glaive recourb contre le romain qui lui entonee le
glaive dans le ventre. Lo romain porto une cotte do mailles,

SI
une gaine suspenduc ă la ceinture ct sur la tâte un casque
rond et pointu. Sur le bouelier semieylindrique on ne voit

endroit. Mais il n'y a aucun


ER
plus les dâtails, â cause de l'âtat dâtârioră de la pierre
doute que la forme
cet
doit ctre eelle
connuo sur la metope antâricure, surtout pareequo les vete-
IV
ments du l6gionnaire sont les memes. |
I/action prend des allures plus vives sur la paire sui-
UN

Action
vante de mâtopes, ot le soldat romain a comme adversaires plus vive
sur la
deux barbares. Sur la metope 116 le lâgionnaire, en ce qui met. 15,
coneerne les proportions, Vattitudo et les vâtements, corres-
AL

pond ă celui de la mâtope 90; il porto une orice humata,


serrâe ă la taille par une ceinture, ă laquelle est suspenduâ
droite le fourreau du glaive, un casque avec un garde-nuque
TR

ct des jambitres au pied. 'Tourne vers la droite, il attaque


avee son glaive un barbare qui se dsfend de son micux” avec
EN

un bouelier hexagonal, tandis que de la droito il frappe avec


sa lance contre le bouelior semieylindrique du romain. Le
barbare a les choveux nous sur la tempe droito et son man-
/C

teau flotte sur ses âpaules. A leurs pieds on voit un autre


barbare, Gtendu la tâte vers la droite, coille d'un bonnot et
SI

vâtu avee des pantalons longs. Dans la main gauceho il tient


un laive reeourbă ot semble ctre mortellement bless6 par une
IA

lance ou un poionard. Quoique la vietoire ponche vers lo


romain, ello n'est pas encore dâfinitivemont gagende ; ce 1no-
ment est ropresente sur la metope suivante (90).
U

Ce reliefa 6t6 mioux conserv6, par consequent los dâtails


BC

sont plus visibles. Io Iegionnaire porto la orice hamata plus


decorâe que collo de la mâtope antâricure, une ccinturo avec
. — 141—
Lire. [IV
Analyse et comparison.

RY
plus eonique, le sezon
un petit fourreau, le casquo de forme
au pied et dex bras-
ave un sh au miliou, une jambitre
sards aux mains. De la main droit e relev ee il tient un elaive,

RA
saire, tombe ă ge-
avec lequel il asstne un coup ă sun adver
Vetu de lonus
noux sur le cadavre de son compagnon barbare. d
le barbare se deten

LIB
pantalons plisses et eoiltă d'un bonnet,
tient au dovaut de la
encore avec son glaive recourbe, quil
tete a droite, est
țâte. I/autre barbare, 6tendu sur le sol, la
e dun manea
vetu en dehors des pantalons plisses encor

Y
e
lui sont noues sur la temp
attaehe aux 6paules; les eheveux

IT
druite.
si meurtrier pour les barbarez, ainsi
Muis ce combat,
Le terrain anime sur les

S
pour les lomains, devient encore plus
devient que
in meme o a ete livre
metopes suivantes. Pailleurs, le terra
accidente.

ca combat chunge complttement : jusq


«wune plaine ctendue; ă partir de ce
ER
uă present, ce n'otait
moment, le terrain de-
la sienifieation, ero-
IV
vient accidente et en partie bois&. C'est
sert Wabri Vareher
vons-nous, de cet axrbre dont le ramage
UN

barbare.
mise en 6videnre
Sur la metope 2 cette idce est micux
tion de deux urbrez
et plus necentuee, Wabord par la representa
des ehenes, ensuite
qui, dapres lours feuilles, semblent ctre
AL

plan plus €leve que


par le fait que Vempereur veste sur un
t. Sur les metopes
les autres prâtoriens qui Paecompaenen
concrete, quoique ex-
TR

suivantez cette idee dovient encore plus


c'est ee qui oblige lex
prime d'une maniere tout ă fait gauche;
supposer que «le repari
preniiers €diteurs 1) dela metope de
EN

«un cadavre sur une


dirige en haut, ainsi que la decouverte
t, cveille lidee d'une
colline plus Glevee, que la seâne du comba
Dataille dans les montagnes»,.
/C

de nouveau de laau veliet


Ces dâtails nous conduisent
Anulosie pas moins frappante.
colonne, o Panalogie sur ce point n'est
SI

avec la
la seene oil Saul
colonne.
En verite, le terrain du combat, dans
somble ctre plat,
de lua imâlce des Romains avec les burbarex
IA

manque pas de re-


mais de distanee en distanee Vartiste ne
câte, les soldate romains
presenter des collines par oă, Wun
rex senluient
dezeendent dans la plaine et de Vautre, lex barba
U

ce point la con-
du massnere. Surtout vers la droite, et sur
BC

1). tir. (4, Tocileaeo, ope city pe +0, met. 3.

— 42 —
Cheap. IV Les preparatifs du grand combat.

RY
cordance est paifaito entre les mâtopes du trophte et les
reliets de la eolonne, le terrain non seulement devient plus
accidente, mais il est completement couvert de forâts. C'est

RA
justement ce dâtail, qui a ete la prineipale cause de Perreur
de AM. Ciehorius, qui a place la seâne du combat, dans les
contices de la petite Valachie, au pied des Carpathes.

LIB
Nous avons dit plus haut, que le combat devient d'au-
tant plus vit et plus vari6, que le ehamp de bataille a chane6
de place. Cela pourrait correspondre peut-âtre avec un fait

TY
avrive meme râellement dans ce combat. Les barbares ceras6s.
dans la plaine probablement ont ehereh6 leur salut au milicu
des forcts qui couvraient les collines et les montaenes des

SI
environs. Dans ces endroits les barbare, poursuivis par les
homains, ont soutenu une lutte encore plus acharnee que la

ER
premiere, cherehant ă se faire un abri de ehaque roche et de
chaque arbre, pour micux'frapper les envahissours.
Un pareil 6pisode piein de vivacit6 nous represente la
IV
La wme-
metope 31, qui, au point de vue de la composition, est sans tope 31,
doute Pune des plus pittoresques, et des plus interessantes qui
UN

existent sur le trophâe, mais qui malheureusement par Pex6-


cution laisse beaucoup ă desirer. Le legionnaire romain, arme
Vune eotte.do mailles, Vun glaive suspendu ă la eeinture au
AL

cote droit, avec un cascue rond et pointu; avec un bouelier


semicylindrique et un pilon, se dirige rapidement vers la
droite, ot dans un urbre ramifi6 se cache un areher barbare,
TR

qui dâcoeho une fl&che de son are tendu. Sur le premier


plan, un autre barbare reste ctendu sur le sol, la main droite
EN

au-dessus de la tite; Partiste a luisse sous la tete du bar


bare une partie du bloc â peine dâerosse, comme si e'dtait
un coussin de pierre ; peut-ctre dâsirait-il exprimer idâe quo
/C

lo mort avait ct6 plaec la tete sur une pierre, qui lui servait
de coussin. Son bouelier ovale et son glaive ă large lame sont
SI

mis derritre lui, prâs du trone de Parbre. De ectte manitre


„tous les espaces libres do la inctope sont completement oceu-
IA

p6s par des images.


I/empereur represent sur la mâtope suivante (32), di-
rige vers la gauche, semble contempler non seulement cotie
U

seâne, mais tout lo champ de batuille. Debout, sur une hau-


BC

teur, ă la lisiere de la toret et appuyant sa main droite sur


un trone darbre, et de la gauche tenant une lance, Pompe-
— 1143 —
Livre IV
Analyse et comparison.

RY
greeque richement ornce sur le
cur est vetu de la cnirasse
au-dessus duquel se îrouve un
dovant par un calice de (leur es (Ju-
la euirasse a des 6paulett
aiglo aux ailes dâployees.

RA
-
ehe dot commence la bandou
meralia) surtout ă l'6paule eau . Derr itre lui
ă la euisse gauehe
lite avec le sabre suspendu s de taille, vetus de
tâs haut
on voit deux autres soldats,

LIB
chacun
et cotte de mailles, tenant
pantalons courts, tunique Il5
uubo et eoilTâs de easques.
des boueliers ovales avee un ronne
păr le trone ct par la cou
sont s6pares de Vemporeur

Y
e.
de feuilles Pun deuxitme arbr
rt atfirme, relativement
C'est avec raison que M. Benndo

IT
teur de leurs taillesa Gte avee
Trajan ct
les preto-
3 cos deux soldats, que «la hau
riens, me Nous verrons plus loin, DOUs
intention accentute». Iei, com

S
quelques îroupes pretoriennes, que
avons la representation de
nous avons rencontrees sur
les
riots. IL semble quo lempereur
ER
metopes du combat pres des
Trajan avait comme prin
cha-
cipe ,
r6-
plus critique du combat, ses
dintroduire, au moment lo
IV
nnes, qui probablement
serves formâe s par les cohortes pretorie quelque
finale. Ce Tait, explique en
lui donnaient la vietoire
UN

de ces troupes sur les reliet=


sorte la alorifieation 6vidente ari tion
en explique aussi leur app
de la colonne, comme il per-
iles,qui succtdent les moments
dans les situations diffie solen-
AL

raire, dans lex oceasions


plexes du combat ou au cont de sacr ific e, ete.
ons, les setnes
nelles, ainsi que les allocuti
e sur le trophee. la mt-
Xous observons la meme chos
TR

qui, daprts sex


tope d nous ente un -oldat romain
repres
bouelier ovale, est un pretorien ; il est seul
vetements et son eur,
. lun deux oit sur une haut
EN

aux prises avec trois barbares tes; îl est mort


tete tombant iner
les mains, les pieds cet la it. | /att itud de,
au cou,ă ce quil para
i la: suite d'une blessure que, selo n
s, sont si mal rendues
/C

ainsi que les formes du corp doit ctre


Vartiste de eotte metope
nous, ineontestablement, qui ont tra-
tous ceux
SI

considere comme le moins habilo de


veiu de braies (brera)
au monument. le pretoricn,
“vaillă une ecin-
e- de mailles, serree par
IA

dune tunique et luno cott nt sur la


due une arande cpte, aya
ture ă laquelle est suspen la main
un varde-nuque et dans
tâte le casque rond, muni
U

son ont
avec un rmbo, attaque de
vauche un bouelier ovale mai ns son uluive
BC

releva de ses deux


sabre un barbare ; celui-ei rom an, SON
ot somble rapper le
pecourb& earneteristiquo
a J4t: —
RY “AAHIOUL UT NIS SIDVU SUUINNOSIAL SAU UAI UL "DIA
RA
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D'ADAMCLISSI

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IV
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EN
TR
AL
UN
IV
ER
S IT
Y
LIB
RA
RY
Chap. IV Les prepavuti/s du grand combat.

RY
adversaire. Dovritre le romain nous vovons enfin un troisitme
barbare, lo torse nu et avec des pantalons longes ; îl est arme

RA
dun glaive recourbe et semble s'enfuir vers la droito sur la
colline, en regardant en arritre cet en haut,
La scene finale du grand combat est ficurâe sur la m6- Sete fi-

LIB
tope 21. Lei, contraivement ă toutes les autres m6topes du tro- nule du
combat.
phee, on nous prezente soulement des figures do barbares:
c'est la scene du massaere, dans laquelle le sol est partout
joneh6 de cadavres et de mourants. Le terrain, ici, do meme

TY
que sur la motope antârieure, est montarneux, peut-ctre beau-
coup plus accident que sur tous les autres reliols; ct cette

SI
idco Vartiste Pexprimo par les cadavres do barbares, qui sem-
blent rouler des hauteurs.

lons lones et plisses.


ER
Dans le premier plan, tout en bas, on voit, ă demi coueh6
et la tâto ă droite, un barbare, le seul vetu avee des panta-
Il parait ctre mortellement bless6, mais
IV
pourtant il posstde encore les sens. Dans le deuxitme plan et
au miliou de la mâtopo on voit lo cadavre nu dun barbare,
UN

qui roule on bas la tete premitre ct tient encore de sa main


eauche son bouelier ovale. Lo dernier barbare, dont la ete est
dâtachee du trone, tombe de mâme Vune hauteur; îl oceupe
Vespace de gauche ct en haut du relief,
AL

Commo nous voyons, il y a une progrossion constante


dans la reprâsentation du moment de la mort: le soufile de
TR

la vie agite encore lo corps du barbare, qui est sur le pre-


mier plan, quoique les paupicres fermtes, les bras inertex et
les pieds erispes nous fassent, pressentir la catastropho finale,
EN

indvitable; ce n'est que depuis quelques instants sculoment


que la mort a andanti au deuxitme barbare toute tace de
vie, tandis qiwau troisi&me le denouement fatal vest accompli
/C

depuis longtemps.
- Une pareille scene nous voyons aussi sur la colonnc,
SI

Scene iden-
dans la representation du combat Pidamelissi 1). En eltet, tique sur la
colonne.
sur un terrain rocheux et îres aceidente gisent disporsâs
IA

plusicurs cadavres barbares. Nous trouvons ici, de meme que


sur nos mâtopes, cette contrâo boiste, vers lacquelle sont diri-
U

&6s les regards de quelques barbares blesses et de ccux qui


sentuient. Iei, aussi bion que: sur les reliots du trophec, |
BC

1). Cichorius, Traianssănle, Bild NLI: et, Frâhner, PI. 63,

— 115 — 10
Analyse ct comparaison. Livve IV

RY
Parme des barbares, mortis ou mourants, est le bouclier rond
ou ovale. Par cons6quent, Videntite est indiscutable. Sil
existe une variât6 queleonque, on no Pobserve quo dans les d6-

RA
1ails, oux-mâmes râsultant do Phabilete beaucoup plus erande
de Partiste qui a seulpte la colonne que celui qui a travaillc
ce edt6 du monument de Dobroudja. Peut-ctre, que ces dillc-

LIB
venees s'oxpliquent aussi par les lois dilterentes auxquelles
a Gt6 soumis artiste qui a travaille les setnes, serrees dans
les limites stroites Vune mâtope et celui qui a ex6eute sur

TY
une longuo bande les reliefs de la colonne de Jome. Mais,
nous reviondrons plus tard sur cos dilterenees.

SI
CHAPITRE V

[“allocution
ER
de Pempereur 1).

Le dernier groupe de mâtopes, qui d'ailleurs clot Ven-


IV
titre sârie des representations sur le trophee est celle que
Vallocution. Elle se compose de cinq
UN

nous avons appelte,


mâtopes en apparence, (nct. 35, 43, 10, 2 et 10), mais en
vdalite nous pouvons en ajouter encore trois, (met. 90, 11 et
1% bis), qui tormeraient le complement de la seene entitre, el
AL

cela est di ă Varrangement tr&s îngenieux de artiste com-


positeur.
Le centre du eroupe ext forme par la fizure de Pempe-
TR

Trajan
centre reur, metope 10, qui bien quelle soit tres deterioree, elle nous
du groupe.
donne pourtant les Glâments essentiels de la seâne. Nous
EN

voyons lempereur en vetements de parade avec la enirasse


arecque, ornte Mun calice avee des feuilles et au-dessus un
alele aux ailes eplovees ; îl est serre ă la taille par un cin
/C

„ulm, auquel est suspendu un long elaive. ÎL porte aussi un


manteau dispuse en ceharpe et qui est attach ă Pepaule par
SI

une arate, îl n'a pas de bouelier. Dans la main gauehe îl


tient une lance, tandis que de la main droito relevee au-dessus
IA

de la poitrine îl fait le este connu de Tallocution et non pas,


comme on La afirme «le geste trăs prononet de la repulsion».
de lempereur sont representes deux
U

A droite etă saucho


ofliciers, vetus de cottes de mailles avee deux ranes de James
BC

1). Voyez PLX, tis. 1.

— 1:16 —
Chap. V I'allocution de Pempereur.

RY
en cuir; Pun deux, porte un cine, pareil ă colui de Tra-
jan, et peut-etre, un sabre ă la enisse cauche; Pautre tient
aussi dans sa main droite une lonuue lance.

RA
IL my a pas de doute sur lo sens de la setne: c'est une Les €le-
allocution”; au moins sur cette mâtopo on en trouve rcunis tous ments Wune
allocution.

LIB
les 6lements essentiels: le veste de la main relevee au-dossus
de la poitrine, les vetements de parade, les deux officiors de
gauche ct de droite, 6lements qui appartiennent ă toutes les
sc&nes -d'allocutions sur la colonne trajane. Surtout cos 6l6-

TY
ments so retrouvent vcunis dans lallocution du reliet de la
colonne, plaece immidiatement aprăs le grand combat qui se
tormino par lo massaere des barbares. I/analogie est Wau-

SI
tant plus 6loquonte, quo Vhabitude sur la eolonne les allo-
cutions prâsentent plus de trois offieiers, qui restont â cot6
do 'Trajan sur lo bibunal. ER
En dohors de cela, le costume
de lompereur, la position de la main gauehe, appuyde sur
IV
la lance, les regards diriges vers la droite, tous ces dâtails
corespondent point pour point sur les deux sortes do reliols.
UN

Sur le relief de la colonne, lempereur est entoure de Front cart


tous les edtes par le front en carrc des troupes, qui ont les autour dle
Pempereur,
regards diriees vers celui qui parle ; rendre ectte seâne sur
les mâtopes e'ctait impossible; Partiste du trophee devait de-
AL

velopper dans plusicurs scenes, plaeces ă cote Pune de Pautre,


co quo Partisto de la colonne avait exceute dans un tableau
TR

complet, eroupe autour Pun centre unique. Mais cotto idee,


'entourer en carr6 le commandant, ne pouvait pourtant ctre
oxprimte quo (l'une manitre imparfaite, par Partisto des m6-
EN

topes. C'est ce quil a fait. En cltet, Partiste a place un peu


en avritre du relief ă la fisure de Pemperenr, les metopes
ave les legionnaires romains, (33 ct 43)et au.dovant, les
/C

t'oupes avec les sina pretoriens (10 et 96). Nous avons dit
«un peuen arritre do la metope uvee Trajan»; est inexacte,
SI

car la figure de Pempereur est vue de face, eest-ă-dire, ressort


du fond do la mâtope, comine si elle formait le centre de toutes
IA

los autres images, tandis quo colles des soldats romains sont
ficurces plus ou moins de.cote et les regards diriges tantot ă
droite, tantât ă guuehe, selon la position qutils devaient avoir
U

aupres de Pempereur. Par eonsâquent, les troupes auxquelles


BC

il parle sont censces reprâsenter un front de trois eotâs au


moins autour du commandant et de ses officiers,
— 11 —
„Înalyse et comparaison. Livre IV

RY
Ivecharpe La metope 13, selon notre opinion,ne doit pas ctre pla-
sur Pâ&paule eco ă cât de la mâtope 110, parceque les firures des soldais
des soldats:
sont dirieces vers la droite Vune manitre plus prononece que

RA
celles des l&gionnaires sur la metope 23: un sine, qurils
Gtaient plus loin du centre. Les quatre legionnaires de la
metope 15, ranges sur deux eolonnes, sont vetus de panta-

LIB
lons courts, (Pune loriee hemulu, serree ă la taille par une
ceinture, et au-dessus Vune puenule attaeheo au cou ; ils sont
dans Vattitude de la parade les regards diriues vers Pempereur;

TY
en. outre, ils portent ehacun un sabre suspendu ă la cuisse
droite, un bouclier semieylindrique serr6 prts du corps et le
pilun appuy6 sur lepaule, Nous n'insistons pas sur les for-

SI
mes des pile et des autres d6tails, qui ont 6te si bien ctudics
par M. Benndort; pomtant nous ne pouvons pas păsser Sus

ER
silenee, un detail du vetoment, d6tail, qui a ct6 en quelque
sorte la cauze de Verreur commise par M. Cichorius: îl suit
de ectto deharpo «qui est suspendue ă Pepaule droite, en
IV
forme de laree bande une ctofle trâs fine». En la compa-
vant avec le vetement des lâgionnaires sur la metope, cette
UN

prâtendue ceharpe, ou ces banides, sont les simples plis de la


puenula ; ee A6tail peut Gtre observ6 d'une facon plus distinete
aux vetements des soldats romains qui enunenent les prison-
AL

niers barbares et aussi au manteau des vexillaires sur la


metope 19, oh Ton reproduit exactement ces bandes suspen-
dues ă LVepaule et qui tombent sur la poitrine. Done, ă moins
TR

que la pierre ne făt detârioree, depuis 1895, Vannde de la


publieation du monument par M. 'Tocileseo, îl n'y a rien de
EN

nouveau et dinexplicable sur la metope 43. Quant au costume


des soldats reprâsentes sur les mâtopes, nous verrons plus
loin quil sera un indice bien str pour nous, dans nos re-
/C

cherehes eoneornant des troupes, qui ont pris part aux guerres
de la Massie intericure. |
SI

Attitude
Sur la metope 33 les representations sont prexque i-
de parade. dentirques ă celles de la metope similuire, ă la seule difte-
IA

rence «ue les regards des soldats sont ici moins obliques
que lă (nct. 19); surtout les regards du soldat de la deu-
xieme colonne ă cauche semblent dirizes en avant. Leurs
U

vetements sont les memes, le justaueorps plisse an dle=


BC

vant, les pantalons court, les ehaussures ă lacets, la eein-


ture ă la taille et le elaive suspendu ă la cuisse droite, le
— 11 =
Chap. V IPulloculiou de Pempereur.

RY
bouelier pres du corps et le pilum sur Pâpaule ; quant ă Pat-
titude, la meme: celle de la parade. La ressemblanee existe
meme dans les plus insignifiants d6tails, comme ces orne-

RA
ments des rineeaux entrolaces sur la caine du sabro.
Nous verrons plus loin quelles sont les troupes repr6-
senteos sur ces deux mâtopes ; nous constatons sculement cuc

LIB
ces soldats, Vapres leur tenue, lcurs vetemenis et leur posi-
tion privilâgico ă cote de Pempereur, autour duquel ils sem-
blent former une sorte de arde spâeiale, ont du avoir un
role îres important dans cette guerre de la Mesie infâricure.

TY
Une scene similaire a di reprâsenter aussi la metope Soldats
25, qui nous donne quelques indices int6ressants, quoiqwelle dans Pal-

SI
locutiuu.
soit tr&s deterioree. «lo fragment, haut de 06 m. (une partie
du coin supâricur do gauche d'une mstope), nous montre A

poitrine et la tete representtes ER


Vextrâmite gauche, dans un relief trâs dâtârior6 ot eltaec, la
de face une
ă cot6 dello ă droite, on voit probablement la tete dune
figure debout,
fi-
IV
gure un peu plus haute de taille, au eou plus allongă et
plus minee et entre elles,au fond, le bout dune lance dressce
UN

en haut, ce qui nous oblige â supposer qwelle est en rapport


avec un groupe plus grand de figures, qui restaient tranquille-
mont debout; lo groupe doit appartenir certainement ă une
AL

scene (allocution» 1). Dapres quelques details, tels «la poi-


tine cet la tete representtes do face» ct «le bout de la lance»
qui n'est pas tout ă fhit droito, mais un peu inelinde, sans
TR

doute appuy6e contre Pepaule du soldat, comme nous Vavons


vu sur les metopes antâricures, nous tirons la eonelusion,
quil sagit iei de meme dune reprâsentation de quelques
EN

soldats qui prennent past ă Vallocution.


Infin, la dernitre metope de la scene de Vallocution ci Trois siw-
en memo temps la demitere de Pontitre range des metopes,
/C

niferi
pretoricns.
est collo qui reprâsente trois siyniferi. Les porte-enseiene, ayant
les regards dirie6s vers la vauehe, quoicvils ressemblent ă
SI

coux «dle lu mâtope 95, prâsentent quelques diltâronees. Ia-


bord, lours vetements sont moins riches: la cotte de mailles
IA

so termine par un scul rang de lames en cenir, tandis que


sur Vautre metope il y en avait deux ; le manteau, qui tombe
U

sur le dos, est figur6 sur notre reliot pliss6, tandis que sur
Pautre il flottait librement. Le drapeau du milicu, en de-
BC

"1 Ur,G. Pocileseu, Montmentel de la Adamelissi, p. 76,

— 149—
Analyse et comparison. Livvre IV

RY
hors des deux couronnes,il a au-dessous meme, tout pres du
poien6e gauche du soldat, un anneau spherique qui manque
sur la mâtope 56. Les rerilla des deux eotes sont un peu plus

RA
allonges quoiqurils aient au eoin le meme ornement en aneles
droits. On apergoit au-dessus de Vextremite supăricure des
rezille le bout des lantes. "

LIB
Signa pre- Par eonsâquent, nous avons ici, de meme que sur la
toriens sur m6tope similare, la representation «dle quelques sigure preto-
la colonne.
rions. Et sur eo point aussi nous trouvons une nourelle ana-
logic avec les sine seulptes sur le relief de la colonne, ot

TY
Pon nous prâsente Pune allocution. ln verite, ici, parmi les
soldats qui forment un carre autour de lempereur, Pon voit

SI
aussi trois porte-onseisne dont les drapeaux se composent
de plusicurs couronnes, d'une inirtgyo, corone muralis, un aigle

ER
dans une couronne, d'une barre transversale avec des bande-
lettes ct enfin en haut des rezilla et des bouts de lanees.
n'y a quwune scule difteronee : I'aigle dans la couronne semble
II
IV
manquer sur le sigur des mâtopes. Mais si nous nous rap-
pelons que sur la mâtope 96 on apercoit encore les traces de
UN

quelques dards de foudre, que les aigles tiennent habituelle-


ment dans leurs serres, alors la ressemblanee ext partaite.
Quant aux rezille, qui sur les mâtopes sont portâs ehacun par
un vexillaire, nous les voyons suspendus en haut sur les
AL

sign des reliets de la colonno.


Met. 10 La mâtope 140) est le point final de Lentitre eouronne de
TR

point tinul, m6topes qui ornent le trophee ; avec elle nous avons atteint le
point do dâpart. Et, dâtail trăs caraeteristique, qui nous donne
une preuve Gvidente de Tineonuosite do artiste, c'est quil a
EN

compose cette paire do metopes de telle manitre que une eom-


pletait Vautre et que les deux reliels pouvaient servir ensemble
etă part dans deux se&nes diltârentes-et en meme temps voisi-
/C

nes, En verite, pour la scene dite, la presentation des prison-


niers,ildevait indiquer les drapeaus pour micux prâcizerle enre
SI

des troupes ; de meme pour la seâne de Valocution, îl falait,


pour preciser le caractere des troupes, indiquer leurs ctendards.
IA

Pour ne pas ranger ă câte quatre mâtopes avec des sea,


c'est-â-dire, deux pour chaque seene, artiste en a seulpte seu-
U

lemont deux metopes, qui faisaient double emploi dans les deux
seenes, et se complâtaient Pune Vautre. I/artiste a represente
BC

ees metopes, se completant râcipruquement, non seulement par

— LU —
Chu. VI Points de vessemblauce.
un simple rapprochement entre elles, mais aussi par la manitre

RY
dont les personnages sont figures ; c'est ă eauso do cela, quo les
regards du siyni fer sur la mâtope 96 sont diriues vers la oauehe.
Par eo proecd6 ingânicux, la scene do l'allocution semble Ilypothese

RA
confirmec,
ctre pour le spectateur plus Gtendue quelle no lest en rcalite,
car la seeno n'âtant plus precisce par dos limites extericures,
lenil pouvait rattachor non sculement la mâtopo similaire

LIB
(26), avec la figure des signi feri, mâis aussi les mâtopes plus
dloiencos (14 ot 14 bis), qui roprâsentent des soldats; e'stait
la mâme chose pour cclui qui aurait regard6 la scâne de la

TY
presentation des prâtorions, ă laquollo on pouvait rattaeher
en dehors de la mâtope 40, aussi Pautre qui &tait plus 6loign6e
(95). Cetto disposition est justement Pun des motits essen-

SI
tiels qui nous oblige ă considârer notre hypothese (le point
de depart ă Pangle sud-ouest) comme dâfinitivement demontrco
ER
sar, avec un autre arrangement, lo point final ot celui de
depart n'auraient pu jamais se rencontrer ct cette condilion
simpose (une manitre fatale aux monuments de forme cir-
IV
culaire. Co qui nous obligo ă considârer cette hypothese comme
la seulo probable, co sont les nombreux points de ressem-
UN

blanee avec les reliofs de la colonno trajane, ressemblantes


qui lo plus souvent sont absolument identiques.
AL

CHAPITRE VI
TR

„Points de ressemblance.

D'ailleurs, pour dotruiro lombre d'un doute qui pourrait


EN

encore exister, nous râsumons ici les principaux points de


ressemblanee qui nous toreent ă admettre une origine com-
muno entire ces cleux monuments.
/C

D'abord, lo elassement des setnes sur le trophee, est dis-


pos6 dans un ordre qui so retrouve sur la colonne. [] x a cinq
SI

erands groupes qui reprâsentent des scenes speiales bien de-


termindes et bien distinetes, les unes des autrez. Une seâne «dle
IA

prâsentation des pretoriens qui forme lo commencement do


la campaene euerriere, sur les deux monumenis, suivie un
premier combat compos6 de trois grands 6pisodes: Pun, lo plus
U

important, qui constitue un combat entre la cavalerie romaine


BC

et les barbares, puis, lautre au milicu, representant le eombat


ontro Lintanterio romaino ct cello des barbares ot cnfin, un
-- 191
„Încelyse ct compareison. Lirre ÎN

troisieme, comme une conclusion, lâttaque et la destruction

RY
des barbares pr&s des ehariots. Le meme arrangement nous le
trouvons aussi sur la colonne trajane, ă la seule dilterenee que

RA
lo deuxitmo et le troisieme cpisorde du trophce eonstituent une
scâne unique, enehovetres lun dans Vautre et non pas stpa-
res, comino sur les relief; du monument VAdamelissi.

LIB
Tdentite Lua troisieme seâne qui se deploie sur la mmoitic nord-est
des scenes.
du trophee est, Paccucil des tribus barbares, qui viennent se
soumettre ă Vempereur, ainsi quo le A6fil6 des prisonniers qui
sont ommen6s' les mains lices au dos, par les soldats romains.

TY
Cette seâne plus dâtaillce, sans doute sur la colonne, ne dil-
făre presquo pas dans ses dispositions essentielles de ce que

SI
nous voyons sur le trophee. lei, de meme que sura colonne,
ello so rattache presquo insensiblement ă un second combat,

ER
beaucoup plus sanglant et plus important, que le premier
et qui se deploic dans toute sa largeur sur un grand nombre
de mâtopes, en constituant ainsi la quatricime seene, elle meme
IV
formte de deux groupes: les preparatits et la melee. Enfin,
la conclusion finale do lornement figure est exprimee par la
UN

einquitme scâne, dite de lallocution, qui, soumise comme elle


est aux lois plus rigides des metopes isoltes, nous donne une
variante, do la scene similaire reprâsentee sur la colonne «de
Rome, mais identique quant aux points essenticls. In outre,
AL

si les ressemblanees sont frappantes, en ce qui concerne lar-


rangement et la connexion des diflerentes se&nes, elles sont
TR

encore plus frappantes dans les details,


ldentite Ainsi, par exemple, le centre des dillerents groupes
(aus les est form par la meme ficure sur les metopes, aussi bien
EN

details.
que sur les relicts, Et cette figure se prâsente dans une atti-
tude speciale, resultant dun motit psyehologique toujours
lo meme sur les deux monumente. Dans la scene de la pre-
/C

sentation des pretoriens, Vempereur en costume de voyace


passe en revue des troupes qui, dapres Varmement des sol-
SI

dats et lours drapeaux sur les deux monuments, sont des


troupes prâtoriennes. Ensuite, dans le combat de la cavalerie,
IA

nous retrouvons le meme personnaze ă cheval, ă la tete de


Parmee et poursuivant dans sa course un but, que les artistes
U

lexpriment sur les metopes, ainsi que sur les reliets, dune
mnuniere tres elaire, par Vattaque Vimproviste de infanterie
BC

barbare et de leurs chariots charezâz de butin,

192 -—
Cheap. VI Points de ressemlleuuce.

RY
Plus loin, lempereur ayant prâs de lui son insâparable
compagznon, assiste un acte qui parait assez important pour
ctre represente ă part: la construction dun camp romain,

RA
qui par sa forme et par la position de Pendroit ne peut ctre
que le camp romain VĂdamelissi. La meme ressemblanee
nous la retrouvons aussi dans la setne oii Vempereur, î la

LIB
tâte de son 6tat major, se jette dans le combat: la meme atti-
tude, les me&mes mouvements, la meme agitation d'esprit,
que Iartisto des metopes exprime presquo avec les memes
formes et par les memes d6tails quo celui qui a seulpt6 les

TY
relicts. Infin, la ressemblanee n'est pas moins evidente, dans
la se&ne de Vallocution, oă le geste de lempereur, ainsi que

SI
Varmement, le costume ct laspeet de ses licutenants sont
representes M la meme manitre sur les deux monuments.

ER
Et si nous pendtrons plus profondâment dans les d6tails,
les analogies et les points do ressemblanee deviennent en-
core plus frappants et plus instruetits.
Anulogies
instrue-
tives.
Les costumes militaires
IV
de la scâne, dite la presentation des prâtoriens, sont identiques
sur les deux monuments, comme aussi les ombltmes aux
UN

formes compliquces des boueliers. Ei si Vartiste de la colonno


a reprâsent6 une lutto râelle, non moins rtelle a 6t6 aussi la
lutte figurce par Partiste des mâtopes du trophee. La colors
seuteta Iispuenica semblo avoir cu un role important dans le
AL

combat de infanterie, qui precede la lutto pres des chariots;


eh bien, ce fait nous le voyons exprimâ sur la colonne par
TR

la memo forme, que sur le trophe. Et si, dans la meme lutte


sanglante, les barbares semblent avoir employe, en dehors
de leur bouelier rond, de la laneo pointue ot du elaive re-
EN

„eourb6, aussi la massue ferrâc, cette arme nous la retrouvons


aussi sur les mâtopes. Mais si par hasard, lo terrain ot a
Gt6 livre le combat a cu un axpeet partieulier,
les artistes ne
/C

manqueront pas de lo rappeler Vune manitre ou une autro


dans leurs images. C'est justement ă cect esprit vâridique et
SI

r6aliste que nous dovons la reprâsentation des ehariots sur


un plateau, comme aussi Vindieation speciale Vuno contre
IA

montagnouze et boisce, ot a cu licu le grand combat. Mais


dans les doux ceas, cette identite n'est pas sculement le r6-
U

sultat «une similitude, nce de la maniere dexprimer le meme


sujet râaliste, mais plutât du fait, que c'est la memo personne
BC

qui a congu et a realis6 en meme temps dans une escuisso

— 153—
„Anclyse ct compuruison. Livve LV

RY
la forme speciale de ce sujet, forme quo les dificrents artistes
sculpteurs ont traduit apres en pierre. Et sil en existe une
variation queleonque, celle-ei ne provient Wabord, que de la

RA
diversit& des formes de ces deux monuments, ensuite, de la
diversit6 des eonditions imposces par le relief de ces ditie-
rentes formes architeetoniques ; elle peut ctre enfin le resultat

LIB
de Phabilet6 plus ou moins grande des artistes qui ont exc-
cut6 les esquisses. Car il ne faut pas le dissimuler, en dehors
des ressamblanees il en existe aussi dez diflerences visibles.
hecit plus IPabord, Vauteur des reliefs de la colonne est plus com-

TY
losiqne dle il compose
Ja colonne. plet, en meme temps plus prolixe et cependant
les setnes Pune manitre plus logique; c'est pourquoi son

SI
recit nous fait Vimpression d'âtre plus veridique. Celui-ei
exposo son râcit en commengant par le debut ct en le dâve-

ER
loppant ct Tamplifiant dans des scenes de plus en plus va-
rices, comme un historien narratit, qui raconte les faits sans
rien oublier, ni rien abrâger. Les seânes de son reeit'se rat-
IV
tachent et sunissent comme les anneaux dune ehaine dont
on no peut dâtruire aucun, săns mettre en danger la solidite
UN

du lien qui les rattaehe. I/artiste des mâtopes au contraire,


nelige les details et resume tout ce qui lui semble ne pas
eoncourir au sens de lensemble ou tout ce qui depasse son
eest-ă-dire, la reprâsentation Pune brillante vic-
AL

but final,
toire des Romains contre les barbares envahisseurs.
Destination IYailleurs,la destination meme de ces deux monuments
TR

la colonne de Rome et le trophâe VAdamelissi, ctait dille-


«ditterente.

vonte : la eolonne ctait une construction qui devait servire


comme support ă une spirale en marbre, sur laquelle etaient
EN

eravees les auerres entre les homains ct les Daces ; par con-
sâruent, iei la partie arehiteetonique ctait soumise ă la partie
sculpturale, tandis que au trophee Tinteret essentie] consis-
/C

tait dans la erandeur de la construction, qui devait rcaliser


idee de la puissanee romaine ; done, la partie sculpturale
SI

n'âtait qutun simple ornement explicatit. [Et sans doute, tant


quo le but final vers lequel Vartiste aspirait ctait dillerent,
IA

dilTârente devait tre aussi leur maniere de represeiter.


En outre, les scânes, ctant soumises aux lois de Vespace,
U

dans lequel elles se developpaient, devaient subir des con-


ditions speeialez, que Partiste ctait foreement oblige «dle pren-
BC

dro en consideration. Autre est Fimage representee sur espace


nt —
Chap. VI Points de vessemblance.

RY
carre dune metope isolte de tous cstâs, et autre eclle dun
relief qui se dâroule sous la forme Wune ctroite bande tres
longue. De meâme, autre est le rapport entre les images sur

RA
les reliets de la colonne ct autre sur les mâtopes du trophce.
Iun cot6, les represontations doivent ctre condenstes ct en
quelque sorte independantes, de Vautre, au contraire plus

LIB
prolixes et par cela meme plus completes.
Nous no devons jamais perdre de vue ces principes diver- Les lois de
gents, qui dominent les manifestations artistiques de ces deux Pespace.
monuments, si nous voulons porter un jugement 6quitable sur

TY
les ressemblanees ct les difterenees qui existent entre les re-
licts de la colonne et les mâtopes du trophâe VAdamelissi.

SI
De cette fagon on peut expliquer, par exemple, pourquoi la
memo scene, tello que la presentation des protoriens, est traitee
une manitre par artiste des metopes et une autro par
ER
celui des reliefs. Celui-ei, en utilisant la longue bande qui
se deploie devant ses yeux, aura le pouvoir de reprâsenter
IV
sur le. meme endroit et dans lo meme tableau plusicurs d6-
tails, que artiste des metopes ndgligera intentionnellement
UN

pour ne pas embrouiller la seâne. I/auteur des relicfs repr&-


sontera une citadelle avec des mâirs, des tours, des portes et
des maisons, il indiquera la variâte du terrain et mâme les
ondes du fleuvo ot les vaisseaux, dans lesquels les matelots
AL

de la Ilotto transportent les munitions ct les bagages de Tarmee,


ct puis, sur Pendroit libre il dâerira dune manitre dâtaillce
TR

lentrevuo ct la presentation des tronpes prâtoriennes; au


contraire, Pauteur des mâtopes se bornera î esquisser l'image
de Vempereur et de son compagnon, qui de sa main relevte
EN

montre quelques soldats representâs sur les mâtopes voisines,


cux-mâmes d6sien6s par leurs vetements et par leurs dra-
peaux caraetâristiques. De meme, tandis quo dans la scene
/C

de Vaceucil des barbares, artiste des mâtopes sera contraint


de gravor Pimage de Pempereur et de son compagnon sur une
SI

metope ct sur les autres la range des prisonniers, qui sont


venus se soumettre, sans ajouter aucune note plus pittores-
IA

que ou plus personnelle, lartiste des reliefs, qui dispose d'une


place plus grande, reprâsentera en dehors des figures de bar-
U

bares ct de femmes barbares aussi limago des legionnaires,


qui construisent dans sa forme curicuse la citadelle, ot la
BC

scene se passe. lun, est sobre ot peut-ctre conlus; Pautre,

— 19 =
„Incluse ct compuruison. Licre IV

RY
exprime ses pensces avee clarte et avec beaucoup de dâtails.
Mais îl existe encore un autre point essentiel de diver-
eence entre ces deux artistes: c'est leur habilete artistique,

RA
c'est leur faculte d'exprimer les scenes Vuno manitre diflerente.
Nabilete " Quelquetois la meme pensce et la meme forme penvent
artistique planer dans lesprit des deux artistes et pourtant si leur ha-

LIB
ditterente.
bilete est differente, cette meme penste et cette meme forme
seront rcalisces de deux manitres dillerentes. Les sculpteurs
des deux monuments avaient devant cux le memo theme his-
contre les Daces dans la Mensie

TY
torique, les guerres de Trajan
intericure cet par consequent, ils ctaient foreâs dexprimer les
memes pens6es dans les memes tormes, peut-ctre ; et pour-

SI
tant Pun par son habilete technique a reprâsentă, par exemple,
les se&nes du vovage sur le Danube, du point oi les troupes

tellement sân dans ses mouvements,


ER
se sont embarqudes et jusqu'ă Vendroit oă ils ont mis pied
ă terre pour surprendre les barbares; tandis que Pautre a ce
quil a dă les exelure
IV
de son râcit. De cette manitre, on peut expliquer le manque
des scenes intermediaires entre le groupe de la presentation
UN

des prâtoriens, par exemple, et le combat de la cavalerie ro-


maine avec lintanterie barbare, ainsi qu'on peut expliquer
de memo le manqno do la scâne representee seulement sur
AL

la colonne trajane, do la distribution des rceompenses, qui


a Gt6 complâtement nâeligâe par Partiste du trophee.
Crainte de Quelquetois, pour ne pas provoquer Vincertitude dans
TR

cuntusion,
Vesprit des speetateurs, Vartiste des metopes a represent
des setnes spteiales Vune autre maniere que sur la colonne
trajane. C'est justement le cas de la representation des Sar-
EN

mates. Ces troupes ont incontestablement joud un râle im-


portant dans Yinvasion barbare de la Monsie intericure, la
preuve en est ces admirables imases, que Tartiste a seulptees
/C

sur les reliets de la colonne et ot la cavalerie sarmate vetue


de cuirrasse en cenilles, eavaliers et chevaux, est presentte
SI

dabord, en pânctrant vietorieuse sur le territoire de la pro-


IA

vinee romaine et ensuite, vaincue et poursuivie par la cavalerie


vomuine, Cette seconde seene est figurco sur le relict imme-
diatement apres Pattaque de la cavalerie romaine et avant
U

cello de Tinfanterie pres des chariots. Cet evenement histo-


BC

rique et rcel en meme temps, non seulement ne devait pax


ctre neeliwe sur le trophâe, mais au contraire, d6veloppe avec
156 —
Chup. VI . Points de ressemblanee.

RY
plus de d6tails. Et pourtant on n'a râserv6 qwune scule mâ-
tope (5) A co moment gloricux de la cavalerie romaine. La
cause ne doit pas ctre cherehee ni dans la destince dilterente

RA
des monuments, ni dans les conditions diltârentes des reliets,
ni meme dans la diltereneo de L'habilet6 des artistos; su
tout nous ne devons pas top appuy sur ce dernier motif, car

LIB
il ne dâpassait pas les forees de Panstiste de reprâsenter une
cavalerie ot le eheval et le cavalier soient vâtus do la cuirasse
en Geailles ; il en avait memo cu Poceasion de fivurer ce notif'

TY
dans les scenes de Pinfanterio ot de la cavalerie romaine.
La seule eause, qui a fore6 Partiste des mâtopes, de ehanger
la forme do cet 6pisode, figurt sur les relicfs de la colonne,

SI
Glait la crainto de la contusion, qui se serait produite dans
Vesprit du speetateur en veprâsentant sur
un combat de deux cavaleries.
Ces vues, tirces do la destination
ER une

des deux
scule metope

monuments, Origine
la colonne de Rome et le trophâe VAdamelissi, tirdes
IV
aussi commune.
des conditions difterentes imposces par le reliot ot surtout de
Vhabilet6 des artistes, nous expliquent par consâquent, par-
UN

[nitement bien les dillerenees, que nous constatons entre les


representations des mâtopes ot celles des relicte, quoique le
theme fondamental et peut-âtro mâme l'eozprit qui a trace
AL

les esquisses soient dus ăla mâme personne. Et pourtani les


ressomblances expostes plus haut sont en elfet suffisantes pour
nous convainere de Porigine commune indiseutable de ces
TR

deux monuments.
Mais cette conclusion, origine commune des deux mo-
EN

numents, n'6elaireit pas completement toutez les questions


qui prennent naissanee dans notre esprit, en prâsenee du tro-
phee PAdamelissi. IYabord, ollo ne nous donne aucune expli-
/C

ation sur importante question : quel combat est reprâsente


sur les reliefs du trophee, quoique nous sachions maintenant
SI

qu'il s'agit WVun pisode de la premitre guerre dacique. IVail-


lours, sur la colonne trajane co probleme, malere les reeher-
IA

ches do M. Cichorius et Petersen, est pourtant tres diseute,


uno prouvoe quo la solution trouveo, surtout par ce dernier
savant, contient encore des partios obseures. Et puis, la eon-
U

elusion trouvee ne nous expliquo non plus le probleme, pour-


BC

(uoi le monument «VAdamelissi a Gt6 cleve par Trajan jus-


toment dans ce coin Gloiene de la Dobroudja VaujourPhui

— 157—
Analyse ct comparaison. Livre IV

RY
ct non pas dans les contrtes oi ont eu lieu les sanglants
combais entre les Romains et les Daces, si on verite les sculp-
tures des mâtopes reprâsentent precisement ces combats.

RA
Mais, au fond cette dernitre question depend de la pre-
mi&ro; par consequent, la solution ne peut ctre trouvee qwapres
avoir resolu cello de la premiere. Done, nous commeneeruns

LIB
nos veeherehes avec lo probleme: Quels sont les coumbats re-
prâsentes par les reliets du trophee ?

TY
SI
ER
IV
UN
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC

— 195—
RY
RA
LIB
LIVRE CINQUIEME

LI: COMBAT D'ADAMCIISSI

TY
CIIAPITRE PREMIER

SI
Les types des barbares.

ER
Quol est le combat reprâsent6 sur les relicfs du trophâe >
Lia question paraitrait pour quelques uns superilue et pour les
autres meme inutile, car presquc tout lo monde sait qwil sagit
IV
ici des guerres entre les Nomains et les Daces. Et pourtant,
UN

aussitot que nous cherchons ă penctror au fond de la ques-


tion, nous rencontrons des difficultâs, quelques unes consi-
derces meme comme insurmontables. Ces luttes ont-elles 6te
livedes seulement entre les lomains ot les Daces, ou bien, î
AL

cot€ de ceux-ei nous devons admetire aussi Vautres peuples,


rOvoltes contre Pempire romain ? Et si nous admettons plu-
sieurs peuples revoltâs contre Pempire, quel est leur nom ct
TR

ă quelle 6poque ont-ils luttâs contre lez Iâgions de Rome?


C'est iei que les divergonees commencent. Divergences
EN

Lies uns supposent. que les peuples represontes sur les dle vuea.
m6topes du trophee sont les Myses, los 'Phraces, les Gottes et
los Bastarnes et que le commandant qui conduit les lcgions
/C

romaines au combat estle famoux Lieinius Crassus. Les au-


tres, en suivant VPopinion do M. 'Tocileseo, affirment qu'il vagit
SI

des Daces ct de leurs voisins, sinon meme leurs amis les


Sarmates. Enfin, un petit nombre considere avec M. Cichorius
IA

quo ces luttes roprâsentâes sur les mâtopes, quoiqwelles fus-


sont livrâos entro les Romains et les Daces, cependant dans
les costumos dos lâgionnaires romains, aussi bien quo dans
U

les ropresentations dos barbares, nous devons reconnaitre, non


BC

pas des images du temps do Trajan, mais plutot de vivex


reminiscencos do ces types ă LP'epoquo de Constantin le Grand.

— 159 —
pt 7 Lecoinbat d Adumelissi. Livre V

RY
Nous avons vu que, on dehors des arguments assez solides
do M. Benndort, 'Tocileseco et Petersen, nous avons ajoute
encore les analogieş decisivez qui existent entre les metopes

RA
du trophee et les reliofs de la colonne. Par eonsequent, il n'y
a plus ă diseuter: les combats representes sur le trophe
ont cu licu pendant la premiere guerre dacique, plus exacte-

LIB
ment, dans la seconde annde de ces combats. Mais en ad-
mettant cette conclusion, a-t-on definitivement resolu le pro-
bleme, ou a-t-on franchi toutes les ditficultes qui se prâsentent

TY
devant nous? Sans doute que non; surtout pareeque I'6pisode
veprâsent sur la colonne trajune a et€ interpretă de manitres
diltârentes. Pour Frohner, par exemple, les actions auerritres

SI
immortalisces par le trophee ont cu licu «dans lintericur de
la Dacice», mais sans indiquer dailleurs Vendroit precis.

ER
7 Luttes î Mais M. Cichorius voit les choses dune autre facon.
«les endroits Selon son opinion, l'6pizode de la colonne, qui currespond aux
difterents.
veprâsentations des metopes du trophee, est un peu plus com-
IV
pliqus: non seulement les luttes ont cu licu ă des epoques
difterentes, mais aussi dans des endroits diflerents. Ainsi, par
UN

exemple, le combat, qui sur le trophee parait ctre unique,


mais divis6 en trois pisodes, «'abord le combat de la cava-
lerie, ensuite celui de linfanterie romaine et enfin le ivoisieme,
AL

la destruction des barbares pres des chariots, Vapres Vhypo-


these de M. Cicehorius, ee memo combat est compusă de «deux
TR

Gpisodes seulement: Pun, quand la cavalerie attaque et d6-


tuit le corps de la cavalerie cuirassce des Sarmates et lautre,
le combat pres des ehariots. Le premier epizorde, ajoute-t-il,
EN

se passe dans la Mosie intericure,. aux environs de la ville


Stari Nicup et lo second au coniraire, au delă du Danube,
dans les contrâes de la petite Valachie daujourt'hui, prez de
I/C

la regionțdes collines.
M. Petersen 1), frapp6 par ces inconeruites, propuse une
S

nouvelle explieation, qui, non seulement prezente un progres


en comparaison de opinion de M. Cichorius, mais, comme
IA

nous le prouverons plus loin, elle est sans doute, la vraie


solution du probleme. Il affirme, que les combats representes
U

dans lpixode de la eolonne ont &t6 livres sculement sur la


rive droite du Danube, dans la contree de la Mensie interieure.
BC

1). Trajans dalisehe Driege. ÎL, p. 90 sq.

.- Î00 —
BC
U
IA
SI
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EN
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AL
rit. > ANLATIFS DU GRAND COMBAT SUR LA COLUNNE,
PL.

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FIG. 4. LES PREPARATIFS DU GRAND COMBAT SUL LE THOPHEE. AR
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TR
AL
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IV
ER
SI
TY
LI
BR
AR
Y
Le conbat d idamelissi. Live V

ot enfin, le quatrieme, caraeterise par le kattan â longues


manehes.

RY
Mais cette manitre do earacteriser lex types, nous disions
alors, a le grand defaut qwil formait du deuxieme ct du

RA
troisi&me type, deux groupes spâeiaux, tandis qwen realite
ils ne reprâsentent que deux dilferentes classes Vun meme
peuple, lune comate et lautre pilcate. Ainsi, nous admet-

LIB
tons Vaneienne division de M. Benndorf et Tocileseo ; ccux-ei
bases sur les earacteres physiques des races, (un €lâment qui
employ6 seul peut nous induire en ereu), et surtout sur la
maniere dont les hommes sont vetus, avaiont formes trois

TY
types ou groupes caracteristiques, assez distinets les uns des
nutres.

SI
Le l type, Lo premier type est earaeteris6 par Paspeet, par les vâ-
les Was- tements, ainsi que par les armes des barbares. C'est une race

ER
tarnes.
torte, clanece, la figure dolichoprosope et lo front haut, la
tâte avant Paxe antero-postorieur plus lone que Vautre,
Je paridtal, sans doute le type le plus pronone6 dolichoc6-
IV
phale, la figure expressive, la barbe longue, souvent termince
par un barbichon ; ils ont les ehoveuy nous sur la tempe
UN

droite. Les vâtements se composent presque toujours d'un


collier qui tombe en angle nicu sur la poitrine nuc, de pan-
tulons longs serres ă la taille par une ceinture et plus rare-
AL

ment Wun manteau qui, attache ă Pepaule droite par une


aerato, llotie en avritre ou bien tombe sur le dos en envelop-
pant le corps jusqwau mollet. Comme chaussure on apercoit,
TR

lă ot la pierre est bien conservee, une sorte de bottines. Sur


la tete, ils ont quelquetois un bonnet (met. 16 et 92), le
EN

plus souvent une sorte de coille, fite lume pitee d'etotte


enroulce uutour de la tete, comme un turban ct formant un
nud sur la tempo droite (net. 17, 90 et 17), dans les au-
I/C

tres cas, les cheveux sont simplement nou6s au-dessus de


Poreille droite. Ils sont urmes une massue ferrte (not. 17
et m6t.902) quils tienhent avec les deux mains; quelquetois
S

dune lanco et dun arand bouelier hexagonale ou ovale avee


IA

un zubo au milieu (mot. 16), le plus souvent sans armes. Mais


jamais ils n'ont le sabre recourbe du deuxieme tipe barbare.
U

Ce type a cte dabord identific pur M. IE. Petersen!) avee


BC

1). Rim. Aith. NL. 303,


— 162—
Chap. Î Les types des barbares.

le peuple dos Bastarnes en citant un passago do Tacite (Gern.


33) relativement aux Sutves: «insigne gentis obliquare eri-

RY
nem nodoque substringere. Sic Sucbi ă caoteris Germanis ș0-
parantur». Cette idce a te reprise plus tard par M. Ciceho-

RA
rius, en parlant des barbares, qui sont placâs immediatement
en face do 'Trajan, sur la planehe dite, «Pacceuil de Pambas-
sade barbare», pres du pont sur lo Danubo!). La deserip-

LIB
tion du costume de ce tipe, faito par M. Cichorius, eorrespond
partaitoment ă celle exposce plus hant, ă la seule dificrenec,
que sur lo relief do la colonne on ne voit pas ce collior poin-
iu que nous reneontrons sur los reliofs du trophee. Bt il

Y
suppose do meme, wil sagit ici do Pembassade du peuple

IT
des Bastarnes, qui, dans ces temps-lă, avaient lour r6sidence
vers Post des Carpathes, dans les contrâes de la Moldavie

RS
VaujourVhui.
I/aspect
Lo deuxitme tipe, le plus r&pandu sur les mâtopes, ainsi physique
quo sur les erâneaux du trophâo, est caraeterise par les d6-
VE du ÎL type,
tails suivanis:
Du point do vuo physique ils sont hauts de taille ot
NI
Glanees, quelquetois de taille plus petite ot bien prise, trts
museuleux, le visaee long, plus d6licat, plus fin ct plus ex-
LU

“pressif aux uns, aux autres au contraire, la figure ronde,


erassouillotte ot mâme un peu brutale. Ia forme du erâne
lo plus souvent est ronde et tres bien dveloppee on hautour;
RA

ils ont los choveux longs, (pareils ă la ehovolure des vicux


paysans roumains), et telloment barbus qwon voit ă poine
leur visage.
T

l.ours vetoments consistent dVuno longuo chomise jus- Lcurs vâte-


ments,
EN

«qwau-dessous des uenoux, fonduc des deux ctâs ot sevrto î


la taille par une cointure î eharnitre, des pantalons longs et
pliss6s, introduits dans des sandales ă lacots, ou bien dans
/C

des bottines dont la pointe est un peu recourbee, comme les


sandales (opinci) des paysans roumains. Quelquetois ils ont
SI

au-dessus un manteau ă longues manehes, est pout-ctre,


image du kaltan, lo vâtoment caracteristique du troisitme
IA

typo. Mais, sur les mâtopos du grand combat (la mel6o), les
barbares pont pas do manteau, ni memo de ehemise, par
U

constquent, la partie suprioure du corps est compl&tement


BC

1), Cichorius, Zraianssăule, Bild. C; et. Frohner, Pl. 130,

— 163—
Le combat «d Adamelissi. - Tivre TV

nue. Ils sont eoiltes d'un bonnet ou d'un fez, ou bien ils sont
nu-tete. “res rarement, lorsque Vartiste est plus habile, îl

RY
orno la chemise de ces personnages, par des franges qui sont
suspendus ă la partie ombilieale du corps, et la ceinture, qui

RA
leur entoure la taille est formee par des tresses ă lacets)).
Leur ar- | "armement de ee tipe se compose surtout d'un grand
imement,
olaivo reeourbe que le barbare tient de ses deux mains ; dans

LIB
un soul cas (ant. 31) nous trouvons aussi le sabre droit
deux tranchants. Le plus souvent il lutte avee une lance et
une scule fois îl est arme dune massue comme le barbare
«lu type antârieur. Comme arme de defense il no pusstde que

TY
le bouelier ovule avee un anneau en cuir, fixG ă travors
le bouelier et un oubo au milicu. Pour identifier ce tipe,

SI
la diseussion a 6t6 plus vive parmi les savants. Nous avons
vu que M. Furtwăângler surtout separe ce type en deux: les

ER
barbares avec le bonnet et ceux qui ont les eheveux libres,
«uoique leur vetement et leurs armes soiont identiques. Mais
M. Peterson a demontre, que le rapport centre le Il-e et le
IV
Il-e type, selon la division de M. Furtwăneler, est le meme
ui existe entro lo îspe des comates ot des pilcates daces sur
UN

la colonne trajane?). IVailleurs, M. Furtwângler suppose


ue eo ivpe nous represente les caraceteres du peuple cette
des contrees du bas Danube. Parmi ses arguments les plus
AL

forts, il x en a quelques uns qui n'ont uno valeur reelle


quo par leur rapprochement avec les figures daces de la eo-
lonne. Ainsi, par exemple, ce fez ou pitleas, qui au peuple
TR

dace est reserve sculement aux nobles, au contraire, chez les


Uettos îl est employ6 tout aussi bien par les nobles que par
EN

les sens du peuple. Le grand sabre recourbe semble ctre,


dapres le savant allemand, tout ă fait dillerent du petit
«laive veeourbe des Daces, quoique de pareils glaives se trou-
I/C

vent aussi parmi les trophees de la base do la colonne tra-


jane, ainsi que sur des monuments ctrangers, comme le re-
lict do Cl. Menander, le tribun de la cohors / felia Dacoran,
S

a Bird en Angleterre 3). Les barbares du second aroupe n'ont


IA

pas de bouelier, ni de lance, qui sur la colonne sont les ar-


mes nationales des Daces, ajoute M. Furtwiângler. Mais
U

Furtwiinster, Zropaien ron Adamhlissi, PL VI, 2,


BC

9) Da At, 1903, XVIU, p. 72.


3). Bartoli, Veterex arcas augustorura, Pl. 9

— 161 —
Chap. ÎI Les types des barbares.

cet argument perd toute sa valeur, aussitât que nous con-

RY
sidârons le Ill-e type comme tant identique au second, selon
opinion de M. Petersen ot de tous les autres savants, par-
cequo lo lIl-e type sur les reliefis du trophee est arme du bou-

RA
clior ot de la lance.
“Pout aussi mal tonde est Pautre areument tir& du relief
de Sextus Vibius Gallus, considâr6 par le savant allemand

LIB
comme stant de Pâpoque de Septime Severe, quand en r6a-
lit6, Vaprăs Vinseription du Bull. Corresp. Iei. 1902, p. 97,
il est do Pâpoque de TTrajan, par consequent,iîl reprâsente i-

Y
mage des Daces et non pas des iottos, comme il Pavait supposc.
(uant aux deseriptions Horace et de Strabo, concernant les

IT
vagabondazes des Gettes sur les rives du Danube ct leur vie
familiăre passto dans les chariots, ce sont de simples deela-

RS
mations de poăte ehez Pun, des exereices litteraires chez Pautre,
sans aucune valeur rcelle pour nous.
VE
Pour identifier co second type de barbares, il nous faut Les panta-
luus.
partir do leur ressemblanee avec les figures daces de la colonne
trajane. Certes, nous ne devons „pas chereher je point decisit
NI
do Pexplieation de nos figures dans lo fait que les panta-
lons sont plus ou moins 6troits, car cet 6lâment du costume
LU

nous le rotrouvons chez un grand nombre de peuples do Pan-


tiquite. [Employ6s Wabord par les Mădos, ensuite par les
Perses, plus tard par tous les pouples de Pisie antericure
RA

et de VEurope orientale, les pantalons formaiont ehez quel-


ques uns le costume par excellenee du bas peuple. Et sil
existait des variations, elles se bornaient seulement dans
T

des dâtails trop insignifiants pour quo los artistes les puissent
EN

prondro en considration pour caractâriser lex types des bar-


baros. Tout au plus, par exemple, on prâtend quo les Daces
avaiont dos pantalons plus ctroits quo les (tettes, qui for-
/C

maient la transition entre ecux-ei ct les Sarmates avec des


pantalons oxtremement larges.
SI

[ses points caracteristiques du costume dace, rencontre La chemise


tendue cos-
Mailleurs partout sur la colonno trajane, sont: une ehemise
IA

tume dace.
fendue des doux cotâs ct serrto ă la taille par une ceinture
en cuir, des pantalons introduits dans des sandales ou bien
U

dans des bottines, un manteau jete sur les “6paules; on a-


Les
BC

joutait raroment un fez ou un bonnet pointu ct tronquc.


avmnos dos Dacos sont les elaives recourbts longs ou courts,
— 169 —
Le combat d Adamelissi, Lire V

une longue pe avec la gaine, celle-ci employce senlement

RY
par les officiers, le sabro court ă deux tranchants, la lance
longue, quelquefois meme le pilon romain, Pare ct Je car-
quois avec des flcehes, la hache, la massue, quolquefois

RA
tevrce. Comme armes defensives nous trouvons tres rarement
la cotte de mailles, aux bords dentelâs, une sorte de orice
hamata du soldat romain et le bouelier ovale avec un umbo.

LIB
Ainsi done, rien de nouveau, rien de difiârent entre le costume
ct Varmement des Daces su la colonne et ecux des barbares
sur les roliots du trophee. Dans ce cas, quelle conclusion pour-

TY
rions-nous tirer do cotte ressemblanee, sinon cello tirce depuis
longtemps par M. Benndorf, eest-â-dire, que sur le monu-
ment do Dobroudja nous avons limage des aces. Dailleurs,

SI
cette opinion stait admise par tous les savants, avant Lappa-
rition des ouvrages de ML. Purtwăngler sur le tropheo ct elle

ER
domine encore depuis lors dans la science.
Le III type, „Mais, quels sont done les barbares reprâsentâs dans le
vâtu du
IV
kattan. troisiâme type, ccux vetus du kaltan ? Ce point du problme.
est un des plus obseurs et.les solutions propostes sont bien
UN

compliquces et partant tr&s diseutces.


La deseription «de ce type, a 6t6 faite plus haut Vune
manitre assez dotaillee, mais nous la reprendrons pourtant
de nouveau, et nous essayerons ă 6lucider ce probleme dune
AL

manitre definitive.
I/aspect Co tipe est tres distinetoment reprâsente sur les reliefs
TR

physique.
des erâncaux ; les barbares sont quelquefois de taille haute,
mais lo plus souvent trapus et museuleux, la tete ronde ou
ovale, le visage charnu cet quelquetois aussi, maizre, le
EN

front bas, surtout ă cause dez choveux, le cou gros et court,


les bouts des moustaches abaisses vers les coins de la bouche
et un barbichon pointu. Ils sont vetus de pantalons, serres
I/C

ă la taille par une ceinture ctroite, quelquefois meme par


une double ccinture (met. et 5) et introduits dans des
S

bottines souvent huutes, une sorte de bottes ă lacetz. Ils sont


IA

habilles dun kaftan, ă longues manehes, et one jusqw aux


«onoux ; îl est attach ă la poitrine par un bouton et fendu au
devant, en constituant deux pans qui semblent ctre doubles
U

de fourrure. Le plus souvent ce vetement est serre ăla taille


BC

par une ceinture stroite, dans un seul cas (le ereneau fig.
117, 'Tocilesco) il s'attaeho par un bouton, auquel est sus-
— 166—
Chap. | Les types des burbares.

pondue uno cowroie, qui a la forme d'une ficelle ontrelaceo.

RY
res rarement et pout-ctre, aux sculs personnages importants
(mt. 29, 30 Io chef), le barbare est coiție dun casque coni-
quo et tronqu6, formb de bandes superposces, pareils aux

RA
casques des eavaliers cataphraetaires do Ja colonne îrajano!).
Lorsquo dans le combat, los barbares do ce type sont
toreâs de joter le kaftan, alors ils ont le torse nu, ainsi que

LIB
ceux des types antâricurs, ă la scule diflârence quo dans quel-
ques cas, ils ont un collier qui tombe sur la poitrine en an-
«lo aigu (met. 99). Irarme de ces barbares est la lance, quel-
quetois aussi Pare et les fl&ches, commo'sur la mâtope 31, que

Y
nous eonsidârons comme appartenant ă co groupo.

IT
Mais, co qui est plus curicux et en meme temps plus Le bouclier
pelta.
caraeteristique, eest le bouelier employe par le ehoi des ar-

RS
mâes barbares. Ainsi sur la metope 80, parmi les prâtendues
«fissures accidontelles de la pierre» on reconnait, daillours
VE
avec poine, les tracos 6vidontes dun bouelier, de forme par-
ticuliăre, appol pelte, c'est-ă-dire, un bouelier tronqud ă son
sommot et qui ă cet endroit posstde deux Gehanerures demi-
NI
cireulaires.
M. Furtwvângler reeonnait dans co type le pouple thracc, sarmates ou
LU

'Thraces?
mais îl no nous en donno pas les motits. M. I. Potorsen au
contraire, los considăre comme 6tant des Sarmates Roxolanes,
qui habitaient les contrees «de la Bessarabie Vaujour hui ct
RA

Staient les ennemis dos Romains meme ă partir de P6poque


Auguste. Lequol de ces deux savants a raison ct quolle
est done la meilleuro hypothtse ? Sur la colonne, co peuple
T

est reprâsente dans plusicurs endroits (lrăhner, Pl. 130 et


EN

181—18; Ciehorius, Bild, C). Une fois nous le reconnaissons


Waprts la forme du kaitan long ct du bonnet conique (Froh-
ner, PL. 130), une autre fois, dWaprts la tormo du bonnot
/C

conique ct son aspect physique.


Nous commoncerons par cette dernitre representation.
SI

Dans cette plancho, comme dailleurs a trâs bien montr6


M, Ciehorius 2), îl sagit de la poursuito des Daces, qui, 6pou-
IA

vantes par les Romains, ct aprts avoir travors6 un grand :


fleuve, domandent Paide dun peuple barbare, dont les vete-
U

monts et Paspeet physique sont, dit-il, identiques au peuplo


BC

1). Cichorius, op, cit, Bild, XXVII; et, Frâhner, pl. GL et 62.
2), Deliefs Traiaussăule, LU, p. 354.

— 161 —
Le combat d ldamelissi. Livre V

des Tazyges. Les motits qui lui imposent cette idee, sont d'u-

RY
bord, la position acographique de la contrce, une vaste plaine
qui s'etend derritre un large [lcuve. Cette plaine ne pouvait
ctre que la fameuse pousta de la Ilonerie WaujourPhui, ă loc-

RA
cident de Tissa. Et puis, en outre, les Sarmates ctaient le
scul peuple ot les Daces auraient pu chereher un refuge, car
eetait le scul qui avait des puissants motits de mecontente-

LIB
ment contre les Romains. En eltet, nous savons, que pendant
(uelque temps les Sarmutez avaient ctc les allic= de 'Trajan
contre lex Daces, en espârant de cette facon obtenir de nou-

TY
veau le territoire oecupe par Decebale meme avant lexplo-
sion de la sanglante cuerre dacique. Mais, lorsqu'ils ont vu
que les lhomains ont annexe, en dehors du territoire propre

SI
de la Dacie, aussi la contree sur laquelle ils avaient des pre-
tentions, alors ils ont declare la cuerre ; de sorte que les To-

ER
mains se trouvent enmaces de ce moment, dans une guerre
avec les Tazyges, que Iadrien. comme eouvernateur de la Pan-
nonie, termina heureusement en lan 107.
IV
luzyses Par consequent, dans le tape des barbares, qui luttent
a câte des Daces, dans le dernier combat, represente sur lex
UN

sclon M.
Cichoriuas.
reliets do la colonne, nou devons reconnaitre la figure des
Sarmates lazyvgees. De meme des Sarmates lazizes doivent ctre
aussi lex barbares, qui dans la scene de Paceneil des ambas-
AL

sades ctrangerez, pres du pont du Danube, restent tres loin


de Trajan, ă cauche: ee sont les barbares ă longues barbes
TR

et qui tiennent parla bride chacun un cheval. [ls sont vetus


de pantalons lones et plizsez et lun vetement, long (kaftan)
jusqu'aux genoux, et serrcă la taille par une courroie. Celui
EN

de sranche a aussi un seem attache a Vepaule cauche par


a

une arate. Sur la tote ils ont des easques coniques tronquts
et un grand sabre ă la cuisse cauehe. Iapres Pexpression
I/C

de leur figure, M. Cichorius suppoze qwils se rotirent tros


mccontents de leur audienee ehez Vempereur. Ces fait, la
S

contraricte qu'ils eprouvent «le la part de Prajan, leurs vete-


ments, leurs casques caracteristiques, leur long elaive et les
IA

carquois avec des Ileehes et surtout le fait quils sont un peu-


ple de cavaliers, oblizent M. Cichorius ă considerer ces per-
U

sonnizos comme lex representants du peuple Sarmate dex


lazyees, meeontents qu'on ne leura pas rendu les terres
BC

enlevees aux Daces par les Domains.

— 163—
Cheap. Î Les types des bavbares.

En resum6, le raisonnement de M. Cichorius est le sui-

RY
vant: les barbares qui tiennent leu chevaux par la bride,
dans la seene de Pacceuil des ambassadeurs (Frohner, PI.
130—18D, et ceux du dernier combat reprâsente sur la colonne

RA
(Frâhner, pl. 181—182), sont par leur armement, par leurs
vetements ct leur aspect physique le meme peuple, c'est-ă-
dire. les Sarmates Jazvees, pareecue e'Gtait le seul qui avait

LIB
Gt6 los voisins des Daces et en mâme temps aux prises avee
les Romains, ă la fin des puerres dlaciques; quant aux autres
details, comme le carquois avec lex [l&ehes, le sabro ă la cuisse

Y
et le fait qu'ils Gtaient un peuple de cavaliers, sont en at-
cord partait avec les notices de Pantiquite, sur les Sarmates

IT
Llazyvgees. ,

RS
Au fond cette hypothese pourrait ctre admissible, sur- Arguments
contre cette
tout parceque Pobservation de M. Cichorius sur Pidentite de hypothese.
race du peuple reprâsentă aux deux endroits de la colonne,;
VE
est tout ă fait juste; car ces peuplades sont semblables par
leur aspect physiquo. Mais, les deduetions tirces «dle cette
vessemblance ct de cette identite de race, nous semblent er-
NI
rontes.
Il commet une faute, erovons-nous, en deduisant que le
LU

peuple reprâsente sur les planehes 181—159, Frâhner (ef.


Cichorius, pl. CIN) doit ctre celui des Sarmates Tazyges. It
nous affirmons ce fait en prenant comme point Vappui, les
RA

images du combat represente. IVabord, la contrco o s'est


livre le combat contre les auxiliaires romains n'est pas une
plaine unice; cela râsulte de la position de lu citadelle «pla-
T

ece sur un terrain plus clevâ» (Cichorius), et des diverses


EN

terrasses sur lesquelles sont representes les soldats romains


ct les barbares. |
Et en outre, quoicque la contrâe oi a cu lieu le combat
/C

soit, Vapres la juste observation de AM. Cichorius, une con-


irce voisine de la Dacie, pourtant, ici, ce ne sont pas les
SI

territoires qui s'âtendent ă Vouest de la Dacie.


IA

Mais, Vargument le plus fort reside dans le fait, que les


auxiliaires romains, qui poursuivent les Daces fuyards et qui
sont aux prises avee les bârbares Sarmnates, selon M. Cicho-
U

rius, sont pareils aux troupes reprâsentees sur les deux relief
BC

antericurs (Irohner, PI. ISO—IS1: ef. Cichorius, PL. CIN);


nous «dleduisons ce lait Vapres Lornement floral identique,
— 169 —
Le combat « Adumelissi. Livre V

qui decore la partie extârieure du bouelier des soldats romains.

RY
Et si c'est vrai, que sur les deux reliets antericurz on nous
reprâsente la poursuite vers est des fuyards daces (ee point
a Gt6 d'ailleurs tr&s bien mis en 6videnee par M. Ciehorius),

RA
nous no voyons pas pourquoi au delă du flenve, sur le relief
voisin, on aurait figur6 justement le câte oppos6 de ouest.
Aunxiliaires En vârite, les trois reliefs places ă cotă (Cichorius, Bild CNILIN,

LIB
poursuivant
les Daces.
Cl, et CUL; et. Frohner, PL. 180 —181—152), sont dans une
continuite 6vidente ; eette continuite est demontrâe Vabord, |
par le fait que ee sont les memes troupes auxiliaires qui pour-

TY
suivent les fuyards aaces (ee qui serait impossiblo dans I'hy-
pothese, que les trois reliefs representeraient la poursuite des
Daces vers lest, vers le nord et vers Vouest) et puis, par

SI
Paspect du pavsage; dabord, ă Vouest, dans Bild CNLIN
nous vovons la contree rocheuse la plus haute, avec les cimes

ER
des montaunes, dont les sculs habitants sont les ours et les
auroehs ; ensuite, dans Bild CL, des ehaines de montagnes
IV
moins Glovtes, avec des habitations humaines ot se cachent
ces curicux twpes de barbares au torse nu et les eheveux nouts
UN

sur la tempe droite et enfin, sur Bild CLI, apres la traversco


un lleuve assez laree, une contrâe accidentee ot Ion voit une
puissante citadelle, «difterant des villes daces, par sa construe-
tion et par la forme et ot
des maisons» (Cichorius), s'est livre
AL

le combat entre les Romains et les Daces; ces derniers aides


par le peuple coifle du casque eonique.
TR

De Vuuest Lies homnins, dans la poursuite dez barbarex, avancent


ă Vest, continuellement de cauche ă droite, dans la direetion de Vest,
ot considărâe de ce point de vue, la configuration du sol se
EN

dâploie avee une elart remarquable pour nous, ă partir meme


du relief 172 Frăhner tet. Ciehoriuz, PL. CIV). Les homains
en arrivant de la vallâe du fleuve Aluta (Olt) ă ouest, fran-
I/C

chissent dabord, les pentes des Carpathes orientaux, ce qui


est represente avee beaucoup d'habilete dans plusieurs plan-
S

ches, ensuite, apris avoir atteint la cime dela chaine entiere


bord du large
IA

(PL. ISU) des montasnes, descendent jusqu'au


lleuve, vă sur la rive opposte a lieu le dernier combat re-
prezente sur lu eolonne. -
U

Cette confivuration du sol correspond aussi ă la topo-


uraphie ethnovraphique du temps de Trajan, ainsi quelle avait
BC

616 concue et esquisste par Lartiste do la colonne dans cette

— 11 —
Chayp. 1 Les types des barbares.

suite de reliots. Tant que les auxiliaires romains so trouvaient

RY
encore sur le tesritoire de lu Dacie proprement dite, Par-
tiste na pus te oblie6 Vindiquer par un dâtail queleonqut,
la position scographique de lu contre ; muis, quand ils ont

RA
dâpass6 ses limites artiste, pour orienter le spectateur, ă re-
prâsont6 Pimage de ces deux barbares, uu torse nu et aux che-
veux noues sur la tempe cet plus loin, au delă du large fleuve,

LIB
les barbares aux cusques coniques sur la tâte. Ei pareeque
le type des burbares, au torse nu et aux “ehoveux nous sur
la tempe, cest celui du penple des Bastarnes, qui pendant

Y
les guerres daciques habitaient justement les contr6es de la
Moldavie WaujourPhui, îl sensuit avec necessit6 que lo fleuve,

IT
reprâsente sur le relief CUI (Ciehorius) de la colonne, doit

RS
tro le Prouth ou bien le Dniester ct le peuple, qui lutte ă
cât des Daces contre les auxiliaires romains, doit ctre lo peu-
ple Sarmate des Roxolanes, qui habitaient pendant co temps
VE
le sud de la hussie.
Ainsi done, nous tirons une premitie conelusion «les Sarmates
Roxolanes.
rapports «coeraphiques du tevritoire: le pouple qui lutte contre
NI

les Romains sont les Sarmates hoxolunes. Nous sommes


conduit ă cette conelusion aussi par Paspeet physique des
LU

barbares. En vârite, sur la colonne, ainsi que sur les reliets


du trophee, Paspeet physique est lo mâme: la figure ronde
ou allongce quelquetois, comme on peut le voir au type re-
RA

prâsent& sur une erânelure (Pocileseo, fig. 117), le corps trapu


ot lo visugo aux pomettes sailluntes, le barbichon pointu et
des moustuches tombantes. Ce tape correspond jusquă Piden-
T

ţită ă celui des barbares de la Pl. NNIILI et NNVIL (Cicho-


EN

rius; et pl. 55et 61. Frohner) ou nous voy-


ons les eataphractaires Sarmates Roxola- _
nes. Nous n'insistons plus sur les ressem- | .
/C

blanees ; la chose est facilo ă constater.


Î
SI

Mais, co qui est frappant surtout,


cest la ressemblaneo indiseutable entre
IA

Jes bonnets pointus ou les casques de for-


mo conique. Sur les reliefs du trophâe fig, 9,
(surtout la metope 29) le bonnet est forme
U

de plusicurs bandes d'etolle superpostes, qui ont la forme


BC

un eâne pointu ou tronqu (voyoz figure 9). Les casques


des cataphractaires Sarmates ont la mâme formo, ă la scule

— N —
Le combat b'damelissi. Livre V

dillârence que au-dessus des bandes horizontales,il y en avait,

RY
Mautres, perpendiculaires, qui rattachaient la pointe du easque
aux bords infericurs (Voyez fig. 10). Cette
vessemblance ne peut pas ctre fortuite.

RA
AUX mâmes eonelu-
sions, si nous considerons la forme cu-
ricuse du vetement du troisiâme îvpe re-

LIB
presente sur notre trophee. Îl saci de
ce kultan î:manches longues, serre ă lu
ft. 10, taille par une ccinture en cuir, ou par

TY
une curde entrelacee, et dont nous avons tant de fois parle.
le kattan. Ce vetement est propre seulement aux peuples du sud
de la Russio. Do Van-

SI
tiquită meme, les vo-
vagours erees iwval-

ER
ent cl6 surpris par ce
vetement des biuba-
ves du nord du Pont
IV
[uxin. leurs artistes
ont essay6 ('esquis-
UN

Ser co costume, sur-


tout dans les repre-
sentations dez vases,
AL

Ainsi, par exemple,


sur une admirable
TR

uryballo «teleetron,
trouvce dans le tom-
beau de houl-Oba? ) a Kerteh. Von voit?zurla punse clu vase,
EN

parmi les autres imuaces, aussi


une Îrize avec dex fiures de
burbares Seythes, (Vovez fie,
I/C

|1).: De meme sur lu tiumeuse


hydrie en urgent, decouverte
dans un tumulus de Nicopoli,
S

(vovez fi. 19), sur le Buc?).


IA

areco-sevthe repr6-
fir, sente sur lex deux vases, avec
U

un rcalisme partait dans tous ses details une scene de lu vie


BC

1, Antiageites da Posphore Cimmeriei, Pl ANII


2
i Stephani, Conaplecrenila de lu Conan. imp. slrehenlogiagare, pour Vianure
1561, Ș. Petersbourge, Atlas PLUI, ÎL et Il,
Chap. Î Les types des barbares

des pouplos de la Russie meridionale, peuples qui sont restex

RY
los memes uujourV'hui, malere les transtormations eprouvees
depuis. Les barbares sur ces vases, ontle meme uspect physi-
«que, constate dejă sur les reliefs du trophee ct sur ceux «le

RA
lu colonne, les memes eheveux en dâsordre tombant sur la
nuquo ot sur le front, (uelquetois couverts dun bonnet pointu,
le meme barbichon, les mâmes puntalons plisses, introduits

LIB
dans de hautes bottines,;et enfin, le meme
kattan ă longues manches, ouvert um de-
vant et serrâ par une ceinture ă la tuille,
(Voyez fig. 13). Certes, Partisto des vuses

Y
les a reprâsentes uvec plus dVhabilete,

IT
avee plus de gout :utistiquc, mais Video
qu'il a voulue realiser est punrtuitoment

RS
identique sur les vases ă celle do lu co-
lonne ou du trophee.
Un chet
VE
Ce votoment, cest-ă-dire, lo kattan ă
longues munches, serr6 ă lu taille, nous
sarmate.

oblige ă observer un nouveau detail, qui fig. 13.


NI
most pas moins interossunt pour le pro-
bleme que nous cherehons î râsoudre. Parmi les mâtopes du
LU

trophee îl y en a deux, (Vet 95) qui nous representeni. un


burbaro vetu Vune sorte do munteau ă longues manches. Și
nous nous rappelons que le deuxieme type presente un aspect
RA

tout ă. fait different de celui que nous vovons sur les metopes
0 ot 93, ot si nous tenons compte de la maladresse «de quel-
«ues artistes, ulors nous pourrons aisement considerer ces deux
T

mâtopos comme appartenunt ă ce troisieme groupe. Cette sup-


EN

position ost Wuutant plus plausible, que, par exemple, sur


la motope 9 le burbure qui marehe ă pied et conduit le cha-
riot, est justoment un pilâate du deuxieme eroupe, tandis que
/C

eclui qui rosto dans le chariot, si nous voudrions le elasser


dans lo meme groupe, est un simple comate ct ce serait vrai-
SI

ment curicux qwun simple comate soit conduit dans un char


par un noble pilâato.
IA

Au contraire, nous supposons que le barbare, assis dans


lo chariot sur la mâtope 9, nous prâsente un chot sarmate,
U

tandis quo le pilâato qui marehe ă eot6 du chariot est un noble


daco. Dans co eas s'aceordorait î morveille les paroles de
BC

'Paeito, (Germ. 46) relatives au pouple surmate «qu'ils vivaient


„— 113 —
Le combat dldamelissi. Licre V

dans les chariots et ă choval» («Sarmatis în plaustro equo-

RY
que viventibus»). .
Monument Enfin, nous sommes conduit ă la meme conelusion par
Mun prae-
fectus cas- la torme caracteristique du bouelier sur la metope 30. Nous

RA
trorum. avons vu «ue li forme du bouelier ressemble parfaitement
bien aux pelte qui 6taient Parme nationale des cclebres A-
mazones seythes. Nous rencontrons cette arme, en dehors du

LIB
trophee VAdamelissi, encore sur un monument tres interes-
sant, decouvert ă Amastris ot representant lo preefeetus cus-
trorum de la Nill-e Legion, Sex. Vibius Gallus, ă cheval
et cerasant sous les pieds du eheval deux barbares. lun

TY
(Poux, qui ost tendu sur le sol, a «dlerritro lui un bouclier
avec la forme des pelfe dos Amazones 1). Ce monument nous

SI
donne des indices tr&s strs pour preeiser le type du barbare.
C'est limave d'un Sarmate, qui probablement a pris part

ER
avec ses compatriotes et les Daces ă invasion de la province
MeBsio, dont nous parlent los notices des ancicns cerivains.
(Vovez plus haut puge 13). Parmi les barbares figures, lun,
IV
doit tre un dace et Puutro 6videmment un Sarmate Roxolune,
parcequo Sext. Vibius Gallus comme prae/eetus castrorum a di
UN

prendre part lui aussi du temps de Trajan, au combat con-


tre les Daco-Sarmates,
[Pare est Cotte manitre identifier est en harmonie Vaillcurs, avec
AL

une arme lo fait que dans ee groupe nous trouvons Pemploi de lare et
seythe.:
des ilcehes conune arme «lattaque. Certes, cette urme n'est
pas un indice suffisant, pour nous prouver Porigine sarmale
TR

du tipe barbare vetu du kaftan, Vautant plus que sur la


colonne, il y en a aussi des Daces qui luttent avec lare et
EN

des fl&ches; mais dautre part, nous devons nous rappeler,


que dans les anciens temps lo Seythe Sarmate Gtait consi-
d6r6 comme Parcher par oxeollenee et ses images sont presque
I/C

toujours aceompuzntes dle cette arme. Telles sont les repre-


sentations sur la hydrio de Nicopuoli, uinsi que ceux des Sar-
S

mates bundant leurs ares sur Varyvballe de herteh. Telles sont


enfin, les representations des Sarmates Roxolanes sur la co-
IA

lonne trujune, ot lu scule arme employce par les cataphrae-


taires, sont Pare cet les fleehes. Sur nos mâtopes (06 et 57),
U

ce point caracteristique est indiquc par les carquois avec les


BC

1). C.I. LL, II. Supp, n. 19615,

— 4 —
Cheap. II Pepresentations des sollats romuins.

fleches, suspendues â Vechelle des chariots, elles-mâmes,

RY
como nous avons vu plus haut, employees pour earactâriser
les Sarmatos.
[n râsum6, Paspeet physique des barbares de ce îroisi-

RA
me groupo, leur costume caraetâristiue, compose Pun kaftan
surtout et Wun bonnot conique, ainsi cţue Larmement curi-
eux, cetto peltu sarmato-sevthe et les rupproehements uvee les

LIB
Sarmates cataphraetaires de la colonne, nous obligent ă voir,
dans Fimage des barbures, vâtus de kaftan,et figures sur les
mâtopes et les ereneaux du trophee, le tape des Sarmates-

Y
loxolunes.
Par consâquent, le probleme, concernant Pidontite des

IT
barbares du trophee, obtient une solution plus ou moins satis-
faisante. Done, jusquwă la preuve contraire, nous alfirmons

RS
que, sur les mâtopes, ainsi que sur les erâneaux du trophee,
nous devons reconnaitre dans le premier groupe, des Bastarnes
VE
Worigine wermaine, dans le second, des Duces eomates et
pilcates, et dans le troisitme, dex peuples Sarmates, connus
sous le nom «dle loxolunes.
NI
Pussons au second probleme.
LU

CHAPITRE II

Les representatiuns des soldata romains.


RA

Si pour identifier les fivures des barbares nous avons Difiicultes


du pro-
du surmonter des obstueles assez grands, combien plus grands
T

bleme.
doivent ctro les obstueles, qui sopposent ă l'âtude des sol-
EN

dats romains, reprâsentes sur les metopes du trophee. Iei, le


ehamp de recherehes est beaucoup plus vaste, tandis que nos
connuissanees sur ee point sont tres restreintes et les soluti-
/C

ons proposces sont tellement varices ot contradietoires, quc, ă


moins de nouvelles decouvertes,la discussion ne prendra pas
SI

fin de sitot.
Les representations des soldats romains sur le trophee
IA

au fond ont procure aux adversuires de lorigine trajane du


monument la plupart do lcurs arguments ct meme les plus
U

torts. I/opposition do M. Furtwăngler, aussi bien que celle de


M. Cichorius, a commened justoment par constater cotto dil-
BC

târoneo truppante ontro les roprâsontations des soldats sur lu


— 1% —
Le combat d Adamelissi. Livve V

colonne trajane et cellos du trophee de Dobroudja. Et si les

RY
savanis, qui soutiennent lorigine trajune du monument, ont
donn& des râponses plus ou moins heureuses, ils 6taient pour-
tant obliges de reconnaitre ces dilterences evirdlentes,

RA
[opinion Dans les pace suivantes nous ehereherons ă presenter,
«e M. Denn-
dort, certainement non pas la solution definitive de ce probleme
si compliqu6, (ear, qui pourrait le resoudre avec les movens

LIB
dont on dispose, et surtout dans ce temps, od la colonne tra-
june ma pas encore dit son dernier mot), mais nous voulons
presenter seulement quelques vbservations, qui semblent nous
rapproeher de la vraie solution. Et, pour ctre plus bret, nous

TY
allons noter dans les lines suivantes seulement ce qui nous
semble plus facile ă controler, et en meme temps plus dit-

SI
feront des solutions proposces sur ce sujet. Nous passerons
sans doute, beaucoup plus rapidement sur les points observes

ER
dejă par Vautres savants, et mieux delnireis, en fixant notre
attention seulement sur ceux qui paraissent plus obseurs, et
moins celaireis. Et, si Pon veut avoir une idee assez distinete
IV
de Pobseurite dans laquelle nous nous tronvons sur ee point.
on na quă lire les parolesade M. Benndori, qui afirme avec
UN

une tranquillite au moins Grange que «tous les soldate


intunterie qui luttent ou marehent au combat sont pesam-
ment armes, par conscquent, au fond ce sont des l&gion-
AL

naires romains. les dilferenees qui existent entre leur ar-


mement se reduisent ă peu de chose; ellos sont dues ă la
nceliveneo evidente dans Vexceution, aussi bien pă la ma-
TR

nitre de concevoir les scenes, par les dillerents seulpteurs.


Ces ditterenees considercez en cencral, disparaissent presque
EN

en prâsence des nombreux points «de ressemblanee. Et les


boucliers, qui, Vaprez ce que nous savons, formaient le trait
distinetit et principal dez troupes d'intanterie, nous montrent
I/C

Tintention Gvidente de iepresenter plusieurs levions» 1).


Joutuzion Nous avons ajoute cette dernitre phrase de M. Benndort,
quoique ce soit la sentence de condamnation de Tautre, que
S

scuerale.
«les ditlerenees qui existent, sont dues ă la neulicenee evi-
IA

dente dans lexceution», justement pour avoir une idee de la


contusion dans lacuelle nous nous trouvons, quand îl sarit
U

des representations fiurces dex soldlats romuins sur le trophee


WVĂAdamelissi.
BC

]), Ur. 6. Tocilescu, Monumentul de la Adamelissi, pe

— 116—
RY
RA “ATIAOUL
"ct

AT IS LVUNOI
"18

UNVAD AC
"06

AZI VI [DIA
“91
LIB
'ADAMCLISSI

Y
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NC AIIIN VI € DIA
33 dis. BALI E
TROPIEE

LVIINOD CUNVUD
-4KKX07109
NI
VI VAS
2,

E
IX.
PL.

LU
LE

RA
ANTONESCO.

T
EN
/C
SI
IA
U
BC
Chap. II Repvesentatious des solduts romaius.

RY
Nous verrons plus loin, que la phrase de M. Benndori,
«tous les soldats infanterie sont sans doute des legionnaires»,
non sculement ne represente pas la verit entiere, tele quelle

RA
existe, mais ni meme la meilleure partie de cetto verite; ot
la faute est Gautant plus 6vidente que Pon no voit sur les
velics une «negligenee visible dans execution», que dans

LIB
les formes sculpiurales et non pas dans les combinaisons des
seânes, des attitudes des figures et surtout dans les details.
Au contraire, celui qui a fait Pesquisse de JPornement seulp-

TY
tural du trophce a 6l6 un artiste și eminent ct un si
protond connaisseur de la vie des soldats romains dans
le camp, que, pareil ă son compagnon qui a esquisse les

SI
reliets de la colonne, il n'existe pas de peripâtie guorritre,
ou bien do dstail plus ou moins earacteristique do cette vic,

un sons bien determinc. Quant ă ecux qui ont exdeuic enER


qui no fit reprâsentes avec soin dans un but special et avee

pierro cet ornement, esquiss6 par Partiste ercateur, ont pu


V
cortainement, manquer la forme, mais dans aucun cas ils
NI

ont nâelig€, ni meme reprâsent6 une manitro indistinete


les dâtails qui composent les dillcrences essenticlles entre
U

les images. IVailleurs, sur ce point nous parlerons plus loin


en Gtudiant le style de nos metopes.
AL

Iau preuvo en est justement le fait, que nous-menme, Gtant


conduit par ces dâtails, nous avons pu constituer plusicurs
eroupes qui eontiennent tant elements caraetâristiques diflc-
TR

vents entre cux, quo le plus souvent nous sommes cn ctat


de leur donner un nom special.
EN

1). Les pritoriens. Nous allons commeneer pur le groupe Le groupe


Je plus connu et qui a Gtâle plus ctudie par les savants, v'est-
des pre-
toriens.
ă-dire, lo groupe des prâtoriens. Ce aroupe (ui s6 eompose
/C

des mâtopes 11, 32, 9 et îb est carneterise par les dâtails


suivants: tous les soldats sont arms do cottes de mailles
SI

simples, sans lames en cuir au bord infericur, deeasques


do forme rceulitro ronde, au moins sur les pierres micux
IA

conservâes, de boueliers ovales avee un umbo ron au milicu,


do glaives longs ot droits, convexes ot ă deux tranchanis,
U

suspendus quclquefois ă un bulteus, ct enfin, tr&s raroment


Wune lance (m6t. 26) plus ou moins longuc.
BC

Lour stature,—et co caractere a 6t6 trâs bien mis en &vi-


doneo par M. Benndorf, —est plus haute que celle de tous
— 1 — 12
Le combat «d Adamelissi. Livre V

qui les

RY
les autres soldats. «Nos sculptures, dans la naivet
-aracterise, justement mettent en evidenee, dit-il, comme un
fnit essentiel ei important cette hauteur de la taille, avec

RA
beaucoup plus de vigucur «util Gtait permis dans les fines
representations de lart». Cette hauteur de la taille, exigce
par les empereurs romains pour les soldats de leur garde,

B
ainsi que le bouelier rond, obligent le savant viennois ă sup-

LI
poser que dans ces quatre mâtopes nous devons reconnaitre
lex images des soldats pretoriens. En ce qui concerne lo bou-

TY
elier rond, nous observons «uril ctait emplove comine larme
defensive en meme temps par les troupes auxiliaires lâgăres.
Mais au fund, ectte observation de M. Benndort est juste, et

SI
cela nous est prouve par les analogies avec la eolonne îrajane
et antonine, ainsi quo par les drapeaux qui aceompaenent

ER
ces troupes dans le combat.
Pretoricus Lies uanalogies sont evidentes, surtout dans les reprâsen-
sur la cu-
IV
loune an-
tations de la eolonne. antonine, oii partout les soldats avec
toniue, leur lorica hemata, le easque rond, le glaive lone et droit, et le
UN

bouelier ovale, sont des pretoriens et constituent la garde de


Vempereur 1). IYautie part, les drapeaux pretoriens des m6-
topes 10 et 96 nous montrent justement quelles troupes sont
celles prâsentees ă lempereur, dans a scene de langle sud-
AL

ouest du monument d'Adamelissi.


Mais, parmi les cohortez preturiennex qui ctaient des
TR

miliaviae se trouvaient aussi des bormae capritun ; Dar cons6-


quent, on doit supposer que dans le groupe de la cavalerie,
qui lutte contre infanterie barbare, sur le cote sud, il y en
EN

a certainement aussi des representations de fermae crptitiun


des pretoriens. “Poute la difficulte consiste dans la maniere
de distinguer lex deux groupes. C'est possible que les soldats,
/C

qui luttent sur la metope 56 soient justement ces pretoriens


avaliers, qui deseondant du choval, au lieu do lutter avec
SI

le claive, comme les autres troupes dinfanterie, frappent avec


IA

la lance, qui dailleurz est plutot une arme de la cavalerie.


A la rizueur, en dehorsidle ec que nous avons dit, nous pour-
vions ajouter encore une autre supposition: parmi les troupes
U

d'elite qui formaient la rarde de Pempereur se trouvaient ă câte


BC

des pretoriens aussi celles appelces cegarites singgulares Angusti.

1). LE. Petersen, Marcussiiule, dans Zalobuch, bd. NI, p. 2


Chap. II Representations des solduts romuins.

pârdarins et les
Cos troupes, qui Gtaiont recrutces parmi les

RY
oflensive ct
troupes auxiliaires 1), omployaient comme arme
la lvrica humate, le elaivo long ct droit,
dstonsivo justomont
du trophce
un bouelier ovale et une lance. Qui sait, si Partiste

RA
metope 50, plutât
wa pas cu Pintention do representer sur la
es ? IYailleurs, . Equites
des epuites singulares, quo des troupes pretorienn
e toute notug Sinsulares-

LIB
en voiei oneoro une autre remarque qui merit
ts, consi deres par nous
attention : toutes les figures de solda
lcurs longs glaives
comme Stant des troupes prâtorionnes, ont
toujours suspendus ă la cuisso gaucho (an6t. 14, 3%, ot 56),

TY
es, sans
tandis que,au contraire, sur toutes les autres m6top
ons des elaiv es tantâ t longs,
aucune exception, nous trouv
e deroit e. [ist-e e possiblo

SI
tantât eourts, suspendus ă la ceniss
on admetire que
quo ce soit un pur hasard ? Do mâme, peut-
sur les mstopes

ER
co soit oncore un simple hasard lo fait, que
tous les soldats
du trophee, dans le combat de la cavalerie,
cet non pasă celle
portent leurs glaives A la cuisse gauche
V
ux, que Polybo
de droite ? Ce fait paraitrait Vautant plus curic
e romaine por-
(6,33, 6) nous dit formellement quo Pinfanteri
NI

tait, toujours leo sabroă la cuisso droite 2). Et en oute, sur la


osent P6pisorle
colonne trajane, surtout sur les veliefs qui eomp
U

ssi, tous les soldats de


ropresontă par le tropheo WAdameli
.
cavalerie ont le glaivo suspondu ă la cuisso droito
AL

en aucun Cavalerie
Mais, cotto eonsidâration ne pourrait diminuer,
haut, quo les ai
cas, le fond de Vobservation rapporito plus
TR

s.
troupes d'intanterio de notre groupe, soient-elles des troupes les ennemi
prâtorionnes, ou bien des epuites singuluves, ont les olaives
sauche de la meme manitre, quo les
EN

suspendus ă la cuisse
cavaliers do la facado sud. Un autre motil encore, qui pou-
qui a sculpte
vait nous faire micux saisir Pintention de artiste
cavalicr descendu
/C

la mâtopo 36 (eest-ă-dire, de vepresenter un


pres des chu-
de ehoval ct qui attaque les barbares fortifi&s
lu colon ne oii la
viots), c'est Panalogie avec les velicts de
SI

avoir coupe la rotraite aux burbares


cavalerie romaine, aprts
edtts opposts,
IA

on fuite, pousse Pattaque justement des deux


se trourent les
Pun ă gaucho ot Pautro ă droito du plateau ot
chariots des barbaros. |
U

que nous pourrions faire entre ces


Nimporte le choix
BC

1). Marquardt, Răm. Staalsrerae. II, p. 458.


9). Marquarăt, Jtâm. Staatsterie, II, p. 998.
— 109—
Le combat cb Adamelissi, Livre VP

deux solutions, le fait qu'il existait une troupe favoriste soit

RY
pretorienne, soit singularienne est certain ct ne peut ctre
nic en aucun cas.

RA
Les carac- 9). Veil reteranorum. Passons au second aroupe d'in-
teres du
sroupe, fanterie : les soldats au pourpoint en cuir et au bouclier semi-
eylindrique. Co eroupe dinfanterie a un caractere speciul si

B
prononet, que sous toutes les formes quil se prezente, un
peut immâdiatement le reconnaitre ; îl se compose des mât,

LI
93, 98, 49, 10, 10, 16 et 47. |
Lo caractere essentiel de ce eroupe consista dans la forme

TY
et la manitre dont on represente le pourpoint, (jresteratennr ps)
«ui couvre le eorps jusqu aux genoux. lu fond, c'est une sorte

SI
de tuniquc ă manehes courtes, avec de petits plis surtout au
devant et quelquetois avee une ccinture î laquelle est sus-

ER
pendu un glaive (m6t. 15, 40 et 17). Un deuxitme clement,
qui ne manque pasă ces troupes, c'est la perene et plus
rarement le foulard au ecou ; mais, quand les soldat n'ont pas
IV
de prenule ils sont vetus d'une sorte de manteau, qui tombe
en anele droit sur la poitrine (inst. 49). Un troisitme clement
UN

distinetit et commun ă ces troupes, c'est le manque du cas-


que. In verit6, dans toutas les scenes ou ils sont reprâsentâz,
ils m'ont jamais do casque. Si co fait semble presque naturel
AL

pour les soldats des mâtopes 45, 46 ct 47 qui emmenent


des prisonniers barbares enehaines, il devient complttement
anormal, quand îl sagit des soldats arms du bouelier, du
TR

laive et du pile, comme ceux des metopes 93, 58 et 13. Le


dernier lement commun ă ces troupes, eo sont les chaussures
EN

ă lacets, qui sont absolument identiques. A ces points com-


muns, on peut en ajouter encore d'autres qui different dune
metope ă lautre, ou manquent ailleurs completement. Ainsi,
/C

par exonIple, quelques soldats portent des pantalons couris


(met, AS, 19, 13, 16, 47) les autres n'en ont pas, (mot. 93 et 17).
SI

Les armes. Mais quand ces troupes sont armees, elles ont le scuter.
le pilum et le elaive lonu et droit â deux trancehants. Sur-
IA

tout le bouelier a une forme semicyvlindriquc, ee e les bors


allongâs recourbes en forme sphârique (net. 93, : 13), quel-
U

quetois un tub et souvent sans aubo ș quoique sur ce point


nous ne puissions rien preciser, car dans un cas (met. 93)
BC

I'âtat de dctârioration de la pierre nous emptche de rien voir


plus distinctement, et dans Vautre (m6t. 13), Tattitude en

— 150 —
Chap. II Repvesentations des soldats romains.

RY
profil du soldat ne permettait pas ă Partiste de representer
quo lo bout allong6 du bouclier sans le eontour de Zauo. Le
pilum, «ron observe Pune manitre distincte sur les metopes

RA
98 et 13 et un peu moins distincte sur la mâtope 5, a la
forme bien eonnue, quo M. Benndot et 'Tocilesco ont ctudide
avee beaueoup Wattontion, dans leur ouvrage sur le monument.

LIB
Mais, en ellet, nous nous demandons, quelle sorte de Situation
privilegice
troupes sont celles reprâsentâes dans ce groupe? Est-ee qu'on des soldats.
pourrait les identifier avec quelque nom connu de la elasse

TY
de Pintanterie romaine, ou bien doit-on les elasser dans le orani
wroupe des Iâgionnaires romains, comme cn a suppos6 AM.
Benndort ? Nos recherehes devraient commeneer par Pâtude

SI
du costume de ces troupes; mais nous prâterons prendre, comme
point de depart dans nos recherehes le fait, que co eroupe de

ation privilegice; ER
soldats ont sur lo trophee, ă Pgard des auires troupes, une situ-
îl n'y a pas de doute, leu» position est incon-
V
testablement celle une troupe bâlite. En eftet, sur les metopes
23, 8 et 13, elle est placte immediatement ă ete de lempereur,
NI

dont elle semble former la garde speciale ; en tout cas, c'est


une toupo lavorisâe. Cette idce a 6t6 mise en &videnee par lo
U

sculpteur, en representant trois fois Pempereur, ainsi que son


licutenant, vâtus du costume earaetâristique do ces troupes, une
AL

lois (met. 27) avec la paenule et, le forale et deux fois (mot. 39 ct
11) avee le mantean long et attach par une agrate sur l'epaule.
TR

[En outre, ces troupes sont considârces par Vartiste comme


les plus braves de Lentitre armee romaine, non pas parceque
elles prennent part trâs active aux guerres do la Mosie in-
EN

fârioure contre les barbares, mais par le fait, que ces iroupes
sont les scules qui emmtnent des prisonniers de guerre (met.
15, 46 et 47). Elles ont un role important, non sculement par
/C

leur position privilegice, mais surtout par leur valeur person-


SI

nello dans le combat.


Lo troisitme point qui doit nous attirer Pattention, c'est T'roupe
Vintau-
le fait,cque les soldats de eo eroupo sont seulement des trou-
IA

terie.
pes infanterie, car, eclles-ei scules portaient dans le combat
lo pihon; si Partiste avait eu Pintention dindiquer quelques
U

troupes, qui en meme temps servaient aussi dans la cavalerie,


BC

maurait pas reprâsente ces soldat= ayant une armo si earae-


târistique pour infanterie, tel que le pile. Iautre part, les
soldats do ee groupo ne sont non plus des troupes Iâgion-

— 181—
Le combat d'Adamelissi. Tavre V

RY
naires, quviquiils aient comme cux la meme forme de bou-
elier et le meme pilum. Et co ne sont pas des troupes Jegion-
naires, pour le motit que celles-ei,au moins sur les m6topes

RA
du trophee, sont vetues de la cotte de mailles (comme nous
verrons plus loin), ou aux representations de centurions, de

B
la Toric squamula, ou plumrntu. Lies soldais de notre groupo ne
portent aucuno de ces deux sortes de oviea. Alors que nous

LI
vesto-t-il ă supposer, sinon quo ces troupes avee leur pesant
armoment, comme le scuter ct le pilon, appartiennent aux co-

TY
hortes auxiliaires, qui ne sont ni pretoriennes, ni singula-
riennes. En Vautre mots, ce sont des troupes auxiliaires, qui

SI
ont une situation speeiale, privilegice ct qui luttent avec le
pilun et le seutum au lieu do la fuste (lance) ot du bouelier ovale.

ER
[„es analogies avec les representations des troupes simi-
laives sur la colonne, ne nous indiquent rien do precis. Nous
trouvons, par exemple, que dans le grand combat (Frăhner,
IV
Pl. G4—G3), ecux qui emmtnent les prisonniers de guerre,
sont des troupes auxiliaires dont les vetements sont ccux ha-
UN

bituels, avee la puenule en plus. Ils sont armes Wun bouelier


ovale et probablement d'une lance, quoique celle-ei n'ait pas
ete representete, comme d'habitude sur le relief.
AL

„Auuluzie Plus intâressante serait Yanalogie des emblemes des


des boneliers. Nous avons vu que, sur la metope 9$, les bou-
emblemea,
eliers ontune forme caracteristique : ils sont semieylindriques
TR

aux bords allongbs recourbes en forme spherique. Les em-


blemes consistent d'un oul, avee un fuseau au milieu du-
EN

quel sortent plusieurs dards en huut ct en bas,


une barre transversale au milicu ct du fou-
dre en zizzag, et dans les champs des ctoiles
/C

(Voyoz fi. 1). De pareils bouecliers et emblemes


nous ne trouvons que surla P].57, (Frohner)
SI

ot, en dehors de la forme caraeteristique du


bouelier semieylindrique, que le soldat tient
IA

dans sa main, Lon voit aussi le fuseau cen-


trelaee avec les ailes et les dards en zigzae.
U

Il x manquo sculement la barre transversale


fur, 14.
au milicu et l'on ua ajoute encore, en dehors
BC

dex ctoiles dans les ehamps, Vornement en aneles droits aux


coins (Vovez fie. 11).
De eo rapprochement nous pouvons deduire un seul înit

— 152—
Chap. IL Representutious des solduls romatius.

ues îroupes delite,

RY
positit: ces Doucliers ont appartenu ă quelq
lempercur, dans la
peut-ctre meme ă ecux qui accompaenent
pour la campagne de
scene de Pembarquement des troupes,

RA
9). Cette conelu-
la Monsie infâricure. (Voyez Pl. IV, fig. Let
ents des îroupes,
sion stimposo Vautant plus, que les vetem
cest-ă-diro le pourpoint, les pantalons courts, la purenula, le

LIB
relief du trophee
focale et la teto nue correspondent ă ccux du
(met. 45, 46, 47).
es de
Par consâquent, nous pouvons direc, que les troup
que sur le
notre groupe, reprâsentees sur la eolonne, ainsi

TY
es, mais
irophâe, sont non sculement des troupes privilegic
meme temps (quo les
olles sont arrivâes dans la Mcesie, en

SI
troupes prâtoriennes do PItalie. Le curps
tre le nom de ces woupex? Parmi lex
Quel powrait

ER
«les
le corps
troupes auxiliaires,la premitre place est ocenpee par veterans.
eertaine
des vâterans, qui par leur importance jouissent d'une
forme
faveur aupres des comandants do la lâgion. Ce corps etait
V
servi
par les antiens lâoionnaires romains qui, apres avoir
NI

vingt ans dans la ]6gion, Gtaient retenuz encore queleue temps


soit pour apporter de nouveau services
sous les drapeaux,
U

pense plus
ă la patrie, soit pour les faire obtenir une r&com
erande ă leur conac (pracmia mililiae). Jusă leur licencic-
AL

dre toutefois
ment ils restaient sous le rerillum, mais sans depen
ituaient au
du commandant de la legion. Les veterans const
pareil ă celui des cerocati
TR

temps de Vempire un corps delite,


soumi s a service
de V'âpoque antcricure. [ls ne sont pas
ation de prendre
habitucl du camp, ils nont que la seule oblig
EN

part aux combats dans les guerres ).


nts les
Certes, une parcille troupe formee par les eleme
meill eurs des levions,
"plus unciens et par consequent, les
/C

e, sinon
quelle arme pouvait-elle emplover dans la guerr
nt quelle
cclle epuelle avait employee tant Vannces, penda
SI

nous VoYons Sur


fnisait partie de la Legion? (“est pourquoi
de co eroup e armes du
les mâtopes du trophee les soldats
IA

pile ct du scutit, (quoicu'ils appartie nnen t


aux eohortes au-
troupes
xiliaires. Et pour mieux les distinguer des veritables
avec
lâgionnaires, Partiste a represente ces rezilla. veleranorunt
U

Gautres vetomenis ct sans casele.


BC

1). Marquardt, Răm. Staalsr., 1, p. 463.

— 193—
i |

pasi
IN hi A SR a: j combat betdamelissi. Live V
.
pl
1 .: -

Zi
ai
ia
“De pareilles troupes ont pris part sans aucun doute

RY
au combat de la Mosie; ce fait peut ctre prouv6 Vun cote,
par Vinseription de lautel funcraire PAdamelissi ct de lau-

RA
tre, par la formo du drapeau que ces tronpes ont sur lo trophee.
Les mis-
sicii sur
I/inseription de Tautel funcraire d'Adamelissi, dont
Pautel nous avons pari tant de fois dans notre ouvrage, apres nous

B
tuncraire,
avoir montr6 la titulature de lempereur, (nalhourcusement

LI
il ne nous est rest6 que quelques traces), apres nous avoir dit
le but pour lequel a ct6 cleve lo monument, ensuite le nom
disparu un pree/eetus, commence, meme du cot6 oriental,

TY
qui est la fagade principale de Pautel, ă ânumârer les noms
des dificrents soldats tombâs sur le champ de bataille. Dans

SI
les premitres lignes se trouvent les noms des soldats des
troupes pretoriennes, puis suecessivement ceux des lgion-

ER
naires, des auxiliaires et enfin sur le cot6 nord, sur un
aament ct parmi les lines qui precedent Pindieation des
soldats de la deuxiemo colors Butarorum, on nous sienale soua
IV
le titre de missicii le nom des vâterans qui ont pris part au
combat de la Masie et qui sont morts dans la bataille di-
UN

damelissi. Parcils aux indications des auteurs, dont nous avons


reproduit quelques lines plus haut, ces issirii, exempts de
manere, «uoique rassembles sous un reci, etaient mis sur
AL

une liste speciale, en dehors de celle des lteionnaires : c'est


ce quo nous vovons dans linseription MWAdamelissi. Ces ve-
TR

icrans des I6eions, dont les auteurs nous ont parlă tant de
fois, Gtant des troupes privilegicez, dovaient ctre representes
sur les metopes du trophee, dautant plus qu'on avait fait
EN

une place si grande aux troupes pretoriennes, avec lesquelles


ells ont tant do points communs.
[es vexilla Et uno autre preuve, que c'est justement notre uroupe
/C

de la me-
tope 42, qui reprâsente les lumeux reziller reteranorun, râside dans le
fait quo les porte-enseizne de la mâtopo 42 sont vetus d'un
SI

costume militaire qui ressemble sous tous les rapports ă cclui


de nos soldats. It ces rerillu, par leurs ornements, sont en
IA

ellet interessants, au moins pour la solution de notre probleme.


Nous nous rappelons les observations que nous avons
U

taites dans le ehapitre precedent ă loceasion de Varraneement


BC

du relict aux deux vexillaires, Nous dizions que sur le rerillu


de droite on vovait un oiseau, tandis que sur celui do gauehe
«une ficuro humaine, vuc de face, ayant le bras droit ctendu».

— 154—
Chap. IL > Representations des solduts romutins.

RY
Nous nous rappelons aussi opinion de M. Cichorius, qui
voyait dans co dernier reszillem le drapeau d'uno cohorte pre-
torienne, quo M. Domaszowski supposait appartenir aux ceocati.

RA
Cetto dernitre opinion ponrrait ctre plus plausible, sil
n'6tait pas trop ctrange cet emploi «le rerillem pour un corps
«trop restreint de soldats», comme c'âtait le cas de ces ceocati,

LIB
vappeles au service pour des allaires spâeiales, ou pour oceuper
les places vacantes des olficiers de la leoion1).
Nous supposons, ayant en vuo les considrations expostes

TY
juscquwă present, que les reia, represents sur la moâtope %,
ainsi que ecux du reliet de la colonne trajune (Frâhner, PL.
:5) avec un aspect similaire, ne peuvent ctre que les resrill

SI
du corps des vâtârans dont les vetements ct Parmement sont
indiqu6s Puno manitre d6taillee par les mâtopes du trophee.
3). Oohortes cirium Dhomanorum. Le troisitme groupe, com-
ER
Les carac-
teres du
post des mâtopes 16, 19, 9 ot 5», est caraceterist de meme Il-c
par un costume spâeial et un armement particulier. Les 6l6- srouțe.
V
ments communs, Vapres lesquels on peut distinguer ce groupe
NI

de tous les autres, sont Pemploi de lu lance, comme arme


ofensive, soit quo le soldat romain la tient dans la main
U

(met. 119, 95 et 35), soit que Layant jetee contre Pennemi îl


poursuit un autre, Pâpâo ă la main (met. 16),
AL

Un autre point commun, c'est le bouelier de forme semi-


“eylindriquo, ayant le bord allong€ en angle obtus, ainsi que
TR

lo brassard â la main droite, que nous retrouvons daillours


aussi sur autres mâtopes. Le vetement de defense des sol-
dats do co eroupe, est la cotte de mailles ă manches courtes
EN

et, seulement dans un seul cas (m6t. 19), une euirasse cn


cenilles sans aueun ormement au bord intericur. Le casque
lo plus souvent est do forme ronde, mais dans le scul cas ot
/C

lo soldat est reprâsente avee la cuirasse, îl a sur la tete un


eascque conique et pointu. La forme du şabre varice, dans deux
SI

cas il est court et la lame ă arctes vives, ct dans les autres


cas, longuo ct le fer plat. La gainc, sur les metopes ot ello
IA

est representeo est suspenduc ă un cingulum ă la cuisse droite,


slement que nous trouvons d'ailleurs, aux autres soldats de
U

Pinfanteric.
Ainsi done, les earacteres distinetils de ce groupe sont
BC

1). Marquardt, Op. cit, IL, p. 98%.

— 19 —
Le combat d Adumeclissi. livre V

les suivants: la lance, le brassard, le bouelier cet la cotte de

RY
mailles. La cuirasse en eailles du soldat, fizur6 sur la m6-
tope 119, s'oxplique probablement par le fait, que le militaire

RA
reprâsente est, peut-ctre, un centurion ct nous savons que les
centurions dans arme romaine «dtaient vetus de la lorica
spuamata» ). Si nous nous demandons, ă quel corps d'armee

B
peuvont-ils appartenir les soldats de ce eroupe, la reponse ne

LI
peut ctro qu'insuffisante, car les 6lâments qui eonstituent les
savaetâres de co groupe ne sont pas ussez precis, ni bien

TY
diiterents de ccux des autres groupez.
1ls ne sont Nous pouvons pourtant atfirmer avec certitude, que ce
pas des Ie- ne sont pus des troupes legionnaires : les soldats l6gionnaires,

SI
sionuaires.
comme nous verrons plus loin, luttent avec la cotte de mail-
les (lorica hamata), le seutum et le pileum ; ces armes leur sont

ER
caraeteristiques. Par consequent, îl faut que nous cherchions
dans le grand eroupe des troupes auxiliaires. Mais lequel
peut-il ctre ?
IV
Proecdons par 6Glimination. Sans doute, ee ne sont pas
UN

des troupes prâtoriennes, nous avons vu plus haut la mani-


re dont elles sont vetues et armâes ; ce ne sont non plus dex
troupes qui appartiennent au groupe appele ceprites singuleres,
cquoiqw'elles aient les lances identiques, mais elles dillerent
AL

par les boueliers, ronds ehez les uns ct semieylindriques


chez les autres. Elles ne peuvent ctre non plus des soldats
TR

du sroupe des veterans, pareequrils nont pas la situation


privilegice de ces troupes pres de Vempereur, ni leur pile,
ni leur pourpoint en cuir.
EN

Cohortes Nous avons vu plus haut, que parmi les metopes qui
scutatae
Hispano-
constituent le combat dintanterie, represent sur le cote esi
du trophec, il existe un soldat romain (met. 17), vetu dune
/C

rum,
cuirasse en cenilles, un casque conique, un bouelier semicy-
lindrique aux bouts arrondis et un alaive ; nous disions ulors
SI

que, vu la ressemblanee de son armement et surtout de lem-


IA

bleme de son bouelier, avec larmement ct emblemedu


bouelier dWun soldat represente sur la colonne, nous devons
veconnaitre iei, la ficure d'un auxiliaire romain qui porte le
U

bouelier semievlindrique et non pasrovale. Mt Cichorius, en


BC

se rappelant que parmi les troupex auxiliaires de Varmee

1). Marquareit, tim. Staase, ÎL, p. 95, note d et 5,

— 15 —
Chap. IL Repvtsentations des solduts romutins.

RY
Cyrenaicae
vomaine, les cohortes [ et IL scutatae IMispunorun.
Staient les seules qui portaient le bouelier somie ylind rique ct
pas ovale, avait fait co rapprochement entre les soldats

RA
non
. En
du reliot do la colonne ot les troupes sentatere Iispenorum
ent nousf avion s admis aussi
nous appuşant sur ce rapprochem
que la mâtope 17 nous presente le type de ces cohort es auxi-

LIB
liaires seutatae.
3st-il possible que les soldats du groupe que nous cher-
s scut-
ehons ă identifier, appartiennent justement ă ces cohorte

TY
tatae Iispunorun? Ta chose serait possible, sil n'y avait la
e
diftâronee frappante entre Parmement du soldat de la metop
ni
17 ot eclui des soldats du troisiâme groupe. Car en ellet,

SI
par la forme du casque (vonde ehez les uns, conique chez les
(enirassc en ceailles,

ER
autres, mât. 17), ni par lcurs vetements
mot. 17, cotte de mailles chez les autres), ni par la lance, qui
s des
manquo completement sur la mâtope 17, nous ne voyon
V
ttre une
vessemblanees; done, les identifier co sorait comme
NI
erreur 6vidente.
Les soldats de notre groupe ont plutât Paspeet des l6-
Hessem-
blances
cionnaires romains, au moins en ce qui concerno |cur arme- avec les
U

legion-
ment; le casquo rond, ainsi que la forme de la cuirasse, lo naires.
ă Par-
brassard ă la main ot lo bouelier, ressemblent plutât
AL

repre sents sur les metop es,


mement similairo des l&gionnaires,
et, rempl aete de
stil my avait la formo de la lanco dun
TR

Par consequont, de ces considerations il


Pautre par lo pilum.
ues
on râsulte que notre groupe represento probablement quelq
en quclque
troupes auxiliaires, qui par lcurs vetements ont
EN

parmi toutes les troupe s auxi-


sorto un caraetăre romain. Et
que les cohorte s ciriuu
liaires que nous connaissons, îl n'y a
Romanorum. qui puissent remplir ă la fois toutes ces conditions.
/C

nous savons que, â partir de Pempereur Ves- Cuhortes


[En offet, Jtalicac.
s ro-
pasien, on no pourait plus reeruter en Italie des legion
SI

ssor la, cavrit ro des


maines; los Italions qui voulnient embra
dans les troupe s
armes, taiont contraints do so fairo inserire
IA

appeldes cohortes Itulicace civium Romanorum roluutarioriu.


Le servico d'aillours dans ces cohortes tait plus facile
U

s Pexpression
quo dans les troupes legionnaires, ot, Vaprt
nibus) labor
BC

illis Qegio
mâmo do Vâgstius II, 3: emagnus în
severi or disei-
ost militandi, graviora arma, plura munera,
Wapres cotto
plina». LParmoment plus l&ger do ces troupos ost,
— 181—
Te combat d'damelissi. Livre V

RY
notice, lun des plus puissants motils, qui a fore6 les Romains
ă se faire inserire dans ces cohortes. Cette notice, pur con-
sâquent, justifie en quelque sorte, la lance employte par nos

RA
Cohortes soldats ă la place de ce pilum pesant des troupes lâgionnaires.
scutatțae, IYautre part, nous savons que parmi les troupes auxi-
liaires, en dehors de la cohors Iispanorum sentuta, les scules

B
qui avaient encore des boucliers semievlindriques taient jus-

LI
tement ces rohortes citim Pomunorumu, comme, par exemple,
dans Yinseription 3118 WOrelli vă on nous sienale lexis-

TY
tence dune cvhors seutata (eirium Iomanorum)1). Done, ces
troupes par l'emploi des lunees, Gtaient diflerentes des troupes
Igionnaires appelces pile legionarum, tandis que par leurs bou-

SI
cliers semieylindriques, elles formaient un groupo â part de
toutes les autres troupes uuxilinires, dites eces rohortes, ou

ER
comme on les appelait souvent, Juestere ceuzilia ram.
Cette conclusion ne doit pas nous surprendre, car nous
suvons une maniere certaine que parmi les troupes emmentex
IV
par 'Prajan contre les Dacos, il y avaient aussi les eolmfea
UN

civit Îonoru 5).


ln v6rit6, sur la colonne, dans Yâpisode de la Msi
inierieure, parmi les cavaliers qui accompagnent lempereur,
nous vovons aussi des soldatis, dont embleme du bouelier,
AL

laiele sur un faisecau de foudre, que un dex cavaliers tient


ă la main, nous indique due nous avonsă faire ă des ei-
TR

tovens romains. Et comme parmi lex troupes de cavalerie il


n'y avait que Pale [ cirium Pomuenorum, qui făt formeo seule-
ment par des citovens romains, foree est-il de reconnaitre
EN

dans Limae des cavaliers armes du bouelier rond et Vaiule


sur le foudre comme embleme, ces cohortes lâgtres des ciriuna
Pomanorun. Par consequent, dans image des soldats du troi-
/C

siteme groupe, representee sur nos metope, nous devons recon-


naitre justement image de ces cohorte de citoyens romains.
SI

IYailleurs, ces cohortes ont 6te exelues meme par Monunsen


IA

du sroupe des auxiliaires 5).


9. Les lgiunnnires romainus. Le quatrieme sroupe contient
U

1). Mommsen, Îephine epige., Ve pa 2


BC

2) C, Ciehorius, Die Trajunsstiale, VI, pe Il.


:5, Th. Mommsen, Die Couscriptivusorrdnnng der rumischen Waiserzeit, dans
Hermes XIX, p. 16, note 1. „Das die cohortee reluntariorura nicht zu den
Auxiliareohorten gehiren, zeizen vor allem deutlich die IMeimathansaben“.

— 1535—
Chap. Il Depvesentulions des soldats romains.

un nombre plus grand de mâtopes (12, 13, 18, 20, 21, 92 9,

RY
90, 31), avec des reprâsentations de soldats romains. | n'y a
aucun caractăre commun essentiel qui les rattaehe les unes

RA
aux autres et qui serve en meme temps comme moyen «de
dâmareation, ă Pegard des autres troupes; pourtant de leur
combinaison se degage une impression sencrale, qui nous con-

LIB
duit Pautant mieux dans Petude de notre groupe, que de temps
en temps, nous trouvons quelques indices sceondaires, mais
decisits, qui nous aident dans nos recherehes. Le premier
caractere distinetit de cette elasse, est Vabord le pile, emplove

TY
par les soldats comme arme offensive ct puis le scut quis
manient de la main gauche (n6t. 19, 13, 95, 31). Mais ce qui

SI
rattache plus ciroitement ces mâtopes entre elles en un seul
_aroupe, c'est sans doute la forme du bouelier, cest-a-dire, un
bouelier semieylindrique, aux bord et aux angles droits.

veprâsentă
1 n'y a qu'une
sur la metope
scule exeeption,
31; mais
V ER le bouclier du
la forme du piu,
soldat
sulfit
L.es carac-
teres du
aroupe.
pour la classer dans notre groupe, Un autre caractâre, «de
NI

mâme commun aux mâtopes de ee gioupe, c'est la eotte de


mailles, dont les soldats sont vetus, cest-ă-dire, la cuirasse
U

ă manehes courtes, ă laquelle est suspendu le plus souvent


un ornoment de deux ranus de lanitres en cuir (met. 18, 20,
AL

21, 92, 3; mais la, oă nous voyons reprâsentes des centu-


vions (mt. 119, 13, 29), et nous pouvons en ajouter encore les
de la metope 11, Partiste a remplace la cotte de
TR

cornieines
mailles par une cuirasse en ceailles, richement ornâc. |] semble,
que le soldat de la metope 20 doive ctre de meme un grade
EN

supericur dans Parmee, si nous prenons cn consideration les


fnits, que «les anneaux do la cuirasse, ne sont pas reproduits
par des trous de vrille, mais par de petits eroehets ; que les
/C

lanitres du bord infericur sont plus grandes» ot quiil a une


jambiăre au pied. D'ailleurs nous savons que Parmement un
SI

conturion diftere de celui dun soldat ordinaire par la lorieu


spuanurta, par le casquo ă ercte transversale, par le scutum et
IA

la jambitre 1), que celui-ei ne portait jamais. Un autro €l6-


ment commun est le brassard, que tous les soldats do ce groupe
la forme du casque
U

lo portent ă la main droite. De meme,


conique, plus ou moins pointu. Une scule excoption : c'est le
BC

1), DBaumeister, Denkmăler, ete., IL, p. 2061.

— 159—
Le combat d'Adumelissi. Livre V

casquo du soldat do lu metope 15, qui ayant une forme ronde

RY
et haute, ressemblo au easquc trouv6 â Osterburken et public
par lindonsehmit 1).
Tous ont lo glaive ă la cuisso droite, suspendu u une

RA
cointure, mais ncelivemment oubli6 par celui qui a seulpte
la mâtope 3]. En general, le glaive est long, une scule fois
il est plus court (m6tope 20). Mais, cos difterencez de details

B
proviennent toujours de Vinegalite du travail de chaque

LI
seulpteur.
Ils n'ont linfin, un dernier point commun ă toutes les images de sol-

TY
pas de
bracae. dats du quatrieme groupe est le manque intentionnel do pun-
talons courts. C'est pourquoi nous uvons cte oblice dexelure
do notre «roupe, le centurion, si c'en est un, reprâsente sur lu

SI
metope 3, quoiquiil ressemblo tres bien aux autres soldais de

ER
cette scrie, par lo casque conique, la lorica plumata, le long gluive
et le bouclier semieylindrique aux bords droits et ontrecoupes
aux coins en anglo droit. Ce detail a pour nous une impor-
IV
tanee, Vautant plus grande, quo sur toutes les mâtopes des
groupes ctudiâs jusqu'ă present, les soldats sans exeeption,uu
UN

moins sur les pierres bien conservâes, sont vetus de puntu-


lons eourts (mât. 3$, 40, 49, 43, 39); et si nous nous ruppe-
lons, expression de bracatus miles, employce par les pottes
AL

et les prosateurs romuins (Properee III, 4, 17), pour desiener


les troupes auxiliaires et ctrangtres, par opposition ă celles
lcgionnaires romuines, alors nvus comprenons tout do suite,
TR

importance que nous devons attacher â ec fait, cest-ă-dire


Voxistenea, ou le manque de ev detail dans les vâtements.
EN

Certes, lun ou Puutre des urtisans legionnaires, qui ont seulpte


les metopes, auraient pu oublier, ou nâgliger ces dilterents
details, essentiels pourtant dans Parmement ct les vetements
/C

des soldats representes, mais ce manquo ou bien cette inad-


vertance, est justement une preuvo de la verit6 de nos sup-
SI

positions: ils prouvent jusqwă evidenee, que dans Lesprit


de celui qui a esquiss6 le modele, Vapres lequel lex urtisans
IA

ont travaille, ces elements jouaient un role extremement iîm-


portant pour le sens des scenes ct des personnages seulptese
U

Par conscqueni, si nous ne pourrions pas dâduire de


lensemble des vetements ot de Parmement des militaires,
BC

1). Zracht und Beranung, ete., LX, 9, 3, l-a ct 1-b.

— 190—
Chup. IL Pepvesentations des soldats romains.

groupe dont nous nous

RY
origine lgionnuire dos troupes du
out par la forme du bou-
vecupons, cotte orieine, prouveo surt
rement deduito du manquc
elier et du pilum, doit ctre n6cessai

RA
I'&poque WAloxandre
de ces pantalons courts, qui jusqwă
Parmâe romaine quuux
Ssvaâre nont jamais ste introduits dans
Trajun ct spâeialement
ivoupes uuxiliaires. Sous le regne de

LIB
onnaires n'ont jamais
sur la eolonne de Rome, les solduts l&gi
troupes auxiliaires
de brueae, qui sont râscrves sculement aux
s des l6gions. Iom-
et aux grades superiours, tribuns ou ]âeat
aux grades infericurs

TY
ploi des bracae Gtait Gvidemment interdit
interdit aussi aux
ot mâme aux centurions, comme îl Gtait
Pimp ortanee uux ima-
l&gionnaires romains, sil faut donne de

SI
gos figurdes sur lu colonne !).
? Il sensuit
Quelle conclusion pourrions-nous done tiror

ER
soldais de cc groupe,
avee neessite, que les reprâsentations «les
ins ; et cela resulte
ne peuvent âtre que des lâgionnaires roma
de mailles, le
do la manitre dont ils sont armâs: la cotte
V
brassard, le bouelieraux bords droits et le pile, ainsi quo
NI

un clement essentiel
du maneue de pantalons courts, qui est
du costume militaire romain.
U

e ct si les soldatis Costume des


Mais, si cotte conclusion est bien fonde egionnaires
do eo quatritme groupe reprâsentent en eflet Pimage du 16- |! sur la co-
AL

alors, une lonne et. le


ionnairo romain, comment pourrait-on oxpliquer trophtec.
e de nos
si grande diversit de vâtements, entre le lâgionnair
e done possible
m6topes cet celui do la colonne trajane ? Est-e
TR

tions , și clles ap-


une pareille difirenee entre ces reprâsenta
encore, si ellos sont
partionnent ă la memo cpoque et plus
EN

artiste? Cette dit-


erââes par Vinspiration bun soul et meâme
e a 6te omployee
f&ronca doit ctre celaireie, Vautant plus quell
monument de Do-
par les adversaires de Porigino trajane du
/C

cette origine.
broudja, comme une preuvo eontrairo ă
legionnaire
En eftet, la difierenco de costume, ontro lo
SI

ne, est irappanto;


represent sur lo trophee ct celui de la colon
do la loriea sur la colonne
surtout la forme ot la disposition
IA

le lgio nnaire de la
sont tout antre quo sur lo trophe; car
qui a provo-
colonno est vâtu do la fameuse orice sementuta,
que celui
U

les savants, tandis


que tant do discussions parmi
BC

reste assis sur un ro- ”


1). Voyez Vimage du blesst (I'răhner, Pl. 65), (ui
reste î câte du dernier
cher ct cele du legionnaire (la meme planche), qui
signifev et qui regarde en arricre.

— 191—
Le combat d'Adamelissi.
Lire V
des metopes est vetu de la orica hamrala, ou
la cotte de mailles,

RY
Cependant il x a des dilfârences auppărente
s, qui examinctez
avec attention font place ă des ressemblaneez
Le piluu,
Gvidentes.
Ainsi, c'est le cas du pilum, (que nous voyons

RA
represen te
sur Je trophâe ot qui en apparenee manque “sur la colonne.
Nous aurions meme ncelie€ co point, si le savant allemand,
M. Furtwăângler, n'avait attachâ tant importan

B
ce ă Pabsence
de cette arme parmi les autres sur la colonne. En verite, en

LI
voici eo quil dit relativementă cette arme: «on ne vuit plus
nullo part sur les monuments de IPâpoque de 'Trajun, ni meme

TY
plus tard, le pesant pilunr. Cette arme represente
e sur le îro-
phee est suffisante pour nous prouver lorigine pluz
ancienne
du monument»1). Sur ce point le savant allem

SI
and a peut-ctre
raion : en cllei, sur la colonne irajaune nous ne trouvons ă
premiere vuo ni la lance,

ER
ni le pilumn figurâs dans la main
des l&gionnaires et des auxiliairez,
Sur la Les motils, qui ont pouss€ les artistes
colonne, A ne pas lex fizurer,
IV
nous sont inconnus. Serait-il la iragilite
Mune loneue barre
en pierre, ou bien I'etret diseracicux
de ces line seulpteez
UN

en relief? Et cependant nous ajoutons, que


cette arme «pesanta
et incienne» tait tout aussi bien employeo î V'epoque
Trajan, urelle
de
avait ete du temps de Polybe. Lu preuve en
est que certains artiste plus minutieux, qui
AL

ont seulpte quel-


quez reliels de la colonne, soit par exsprit
de serupule, de ne
rien ncgliger de ce que leur semblait earaeteristique ă Var
TR

memeni, soit, peut-ctre, î exuse d'antres


motifs inconnus, ilx
ont indiquc, meme uvee quelque prâcision,
aussi cette arme
curicuse, â lauelle les Romains devaient
EN

la domination du
monile.
Nous reproduisuns ivi (ueleues pussatres
de l'ouvrage de
/C

M. Ciehorias; sur les reliefs de la colonno


trajune, o dapres
ses observations, les l&vionnairez sont arms
du pilum. «Ouatre
SI

Igionnaires de ceux qui surveillent le


camp, tiennent dans
la main droite relevee un pile, qui aux trois d'entre CUX
IA

mânque completement, tandis quau quatr


ieme du dernier
plan il est representă d'une maniere excep
tionnelle» 2). Lo
neme auteur ajoute ă la pate 221, que: «Faux
U

iliaire de droite
est interessant, pareequil ne tient pas
un pilum imaginare,
BC

1 A. Furtwiinaler: Das Tropai p. ATU,


2 CC, Cichorius, Traiansscule, II, p. 69,

— 12 —
RY “UAINAOUL 1 NAS NOILNODOTIVL “1
"st

"Drd
“cr
RA "or "Go "0I
LIB
TY
E D'ADAMCLISSI

SI
ER Ta TD
V ae e ae a mt
NI
2,

Pihilatare Unbver="ftil taci |


TROPIIE
Y.

— U
PL.

*AKXNO'10) VI HAS NOILADOTIVI "6 "DIA


AL
LE

TR
ANTONESCO.

EN
/C
SI
IA
U
BC
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ER
SI
TY
LI
B RA
RY
Chap. II Tepresentations des soldats romains.

mais au contraire un pilum figure avec attention et que nous

RY
pouvons reconnaitre surtout par son bout earaeteristique» 1).
Il obsorve la mâme chose ă la ficuro du soldat de la planche
CNIV, oă «par exception Pon voit la partie supâricure un

RA
pilum». Nous pourrions encore multiplier ces exemples, mais il
nous parait sulfisamment prouvee Pidee, que Le pilon n'est pas
une aro si âtrangtre ă la colonne, comme Paffirment quelques

LIB
uns ; si elle n'a pas 6t6 reprâsentee sur les reliels, la cause est
duo â Vautres eireonstunees, que nous ne connaissons pas.
Ainsi done, il est certain, que les legion- Forme des

TY
pila sur la
naires romains ctaient arms du pi, colonne ct
de la meme tacon «quo ceux representes le trophce.
sur les metopes du trophee. Muis, co qui

SI
est encore plus interessant sur co point,

ER
c'est que la forme meme do ces pile est
identique sur les deux monument, comme
Pon peut voir par los figures 15 et 16, od
V
ă guuche nous avons figure le pilum sur
lo trophâo etă droite celui dela colonne.
NI

Et ce que nous uvons dit relativement iu fig. 15.


pilon nous pouvons le râpoter par rapport
U

au bouelier ; dailleurs nous avons vu les ressemblanees, qui


existent sur co point dans un des chapitres antâricurs (Vovez
AL

fiwures 7 et 3). Et pourtant, malere cette vessemblance nous


ne pouvons pas oublier la grande dili6-
TR

ronco qui existe entre la orice seguentata Â


sur la colonne et lu lorieee heamater sur le
trophâe. Comment expliquer cette dill6-
EN

renco ?
Parmi toutes les opinions exprimeos Lorica seu
mentata, une
sur co point, la plus heureuse, selon nous,
/C

inovation
est eclle prâsontte par le snvunt allo- | de Trajau.
mand M. E. Petersen, opinion udopite
SI

d'ailleurs sans reserve par M. Otto Benn-


dort. M. Petersen suppose quo les guer- fig. 16.
IA

res do Frajan avec lo peuple fâroee, mais


robuste ct vaillant des Daces, ont te la eause des profonds
U

changements dans la taetiquo et mâme dans Parmement des


l&gionnaires romtins. Trajun, qui Gtait un militaire dans
BC

1). C. Cichorius, Ibid, II, p. 921,

19: — 13

Le combat d Adamelissi. Livvre IV

toute Iaceoption du mot, a ic frappe par Tinelfieacite de


Parmement romain contre cette terrible arme, le lone elaive

RY
recourb& du peuple dace. Il avait surtout cprouv6, dans la
premiere guerre dacique, cette triste experience, sur le compte

RA
de cette arme et certainement îl a chereh6 ă râparer le mal
par une inovation heureuse. Cette inovation comprenait la
forme du casque, muni d'un garde-nuque plus long, et la

B
lorica qui a €t6 ornce de plusicurs rangs de lames en cuir,

LI
suspendues au bord infâricur. Probablement, c'est pendant ce
temps qua cu licu la transtormation de la Ionica, formee de
petits anneaux en fer, dans une Ioriec segmentata. Certes, ces

TY
prolonds ehangemenis dans Tarmement du legionnaire romain,
ne se sont pas aceomplis ă la fois et brusquement; il a fallu

SI
un temps, plus ou moins long, pour que ces inovations fus-
sent râulisces dans toutes les lâgions. C'est pourquoi le tro-

ER
phee d'Adamelissi, qui a ct6 6lev6 ă une &poque antâricure î
celle de la colonne de Rome, ext rest en dehors de ces ehan-
eements; tandis que celle-ci a dă fire place ă ces inovations
IV
qui €taient entrees depuis quelque temps dans usage 1).
C'est possible que les decouvertes ultericures nous appor-
UN

tent une solution ;nouvelle â notre probleme, imais pour le


moment cette opinion reste la meilleure et en parfnit accord
avec les fuits. Ce serait intârezsant d'ctudier aussi les formes
AL

des drapeaux et des costumes militaires des siguiferi et des


antesiguani, figures sur les moetopes 11, 12 et Li mais nous
TR

nous bornons aux idâes expostes dans le paraeraphe ante-


ricur et qui nous semblent sulfisantes pour cearter les difti-
cultes qui sureissent dans notre esprit,
EN

Passons au dernier groupe.


Les earac- d. Cohors sentata C'yrendica. Ce eroupe se compose seule-
terea du ment de deux metopes (17 0t:33). Par leur tat de conserta-
/C

sroupe.
tion, ainsi que par les reprâsentations, elles sont certainement
îres interessantes. En ce qui concerne les scenes representâes
SI

pur ces seulptures, nous en avons dej parle en detail dans le


ehapitre antericur, nous dirons seulement (quelques mots sur
IA

la maniere d'identifier ces soldats,


Lie point caracteristique pour ce eroupe, cest la forme
U

des casques, de la cuirasse en ceaillez et surtout du bouelier.


BC

PD. E. Petersen, Join Ah, NI, 1596, pe dl,

— 104 —
Chap. II | Representations des soldats romains.

La cuirasse chez les deux soldats est formâe dun corselet


compose& de pitees en forme d'âeailles, imitant par leur dis-

RY
position et leur forme non les Genilles du poisson, mais les
ă
plumes des viseaux, qui sont presque toujours angulaires

RA
lours extremites et forment comme autant de losanes ,
Les deux soldats sont vâtus de pantalons courts, visi- Les vete-
ments.
bles sur la mâtope 33, un peu plus eflaces sur Pautre (17),

LIB
un cingulum auquel est suspendue la lonuue gaine du sabre;
le soldat sur la mâtope 3 a aussi un balteus, ensuite un casque
avee umlone oarde-nuque et dex lueenlae aux joues, un bras-
sard â la main droite, avec laquelle il tient une longue âpte

TY
un bouclier semieylindrique colossal aux bords re-
et enfin,
courbâs et aux coins arrondis; sur la mâtope 33 le militaire

SI
a aussi une jambitre au pied guuche, «il tient en avant.
Ce qui est encore plus earaeteristique pour ces deux m6- Le bou-

ER
c'est un elier.
topes, c'est lu grandeur inaceoutumee du bouelier ;
d6tail que nous ne retrouvons nulle part sur les reliets du
trophee et Vexâeution plus sviunce des sculptures: nous prouve,
V
inha-
quo Lartiste, pui a travaille les deux metopes, cuoique
NI

pourtant assez mailve de son ciseau ; co detail ne


bile, 6tait
penste
peut ctre considere comme expression erronte Vune
U

ditticile ă traduire en forme, dautant plus, que sur le bouelier


connue
il a reproduit avec beuucoup dattention Pemblime
AL

qui correspond ă celui du soldat vomain, ficure sur les relieis


de la colonne dans le combat pres des chariots.
ă la question identifier ee groupe avec (uelequex
TR

Quant
romiines connuts, notre r&ponse no peut ctre que
troupes
tres râsarvee. Nous pouvons atfirmer en central, que co aroupe
n'ont
EN

de soldats nappartient pas aux troupes Icoionnaires ; îs


pas de pile, ni de boucliers “aracteristiques, avee des orne-
ments en angle droit aux coins, ni la eotte de mailles; ă moins
/C

que eo no soit des conturions, surtout le militaire de la m6-


ce cas,
topo 33 qui a uno jambitre au pied gauche. Mais, dans
SI

nous Pavons vu
Pexisteneo des pantalons courts, qui, comme
plus haut, sont employ6s seulement par les troupes auxilinires,
IA

au moins jusquă Pepoque Wălexandre S6văre !) soppuse


Done, nous sommes obliees
toreâment ă cette maniere de voir.
nom parmi les troupes auxiliaires et surtout
U

ă ehereher un
BC

5). Lampride, Ale Sertre, 40,

= 199 —
Le combat d'Adamelissi, Livrre VW

parmi celles dites seutatee, pareeque les soldats sont arms


du bouelier semieylindrique (seatarn). Ils ne peuvent pas appar-

RY
tenir aux eohortes vexillaires, ni aux cohortes seutatae irina
lomanorum roluntariorum, pareeqwils difterent par Parmement

RA
et par les vetements; îl ne nous reste qu'une seule possibilite :
de les identifier â la cohors IMispanoriun sentata Cayrenaiie. Dail-
leurs, M. Cichorius avait propose depuis longtemps eetie ma-

B
niere de voir, en parlant de Pauxiliaire qui porte le scafe
dans le combat prâs des ehariots 1). Et, selon nous, cette

LI
maniere de voir est WVautant plus plausible que, d'apres lex
briques trouvâes au pont de 'Trajan,

TY
pres de Drobetaa, ces
troupes ont travaill€ entre 105 et 1105 ă la construction de ee
fameux pont.

SI
Les conelu- Par cette dernitre explieation, Phorizon de nos reeher-
sivns de nos
recherehes. ches devient plus large et plus lucide et partant, lun dex

ER
problemes les plus discutes de la seionee, sur larmement des
solduis, devient plus elair et plus facile â saisir. IVabord,
une premiăre eonelusion qui resulte de nos reeherehes, c'est
IV
Je fait que lu grande majorit des figures de solduts reprâ-
sentces sur le trophee, appartiennent
UN

aux troupes auxiliaires,


malgr6 Tatfirmation de M. Benndort et 'Focileseo, que «un
surmement plus leger dot Pon pourrait deduire existence de
troupes auxiliaires, en gencral ne se retrouve pus dans les
AL

scenes «dle combat sur le trophee». Ensuite, ces troupes auxi-


liaires ont un aspect presque lgionnaire, pareeque les soldats
TR

qui constituent les cohortes, sont des anciens legionnaires


romains, comme les reville des vetsrans, ou bien dex citovens
romains volontaires, ou enfin, des cohortes, qui par Vemploi
EN

du bouelier semieylindrique ont Paspeet des troupes Iâgion-


naires, les troupes l&ionnuires romaines ne prennent part
que dans le grand combat, reprâsente sur le cât6 nord et
/C

occidental du monument, justement ă lendroit, ot Mapres nos


indieations, le terrain ctait uceidente et couvert de forets.
SI

D'ailleurs, cette conelusion posstde une qualite exeellente:


non seulement elle n'est pas en eontradietion, mais en een6-
IA

val elle est en partuit accord et meme se complete avee lex


donndes uequises par Letude des reliets de Ja colonne: car
U

ici, de meme que sur le trophee, le combat prăs des ehariots


BC

1. Traiaussiiule, II, p. 191.

— 196 —
Cha. TII Tremplacement «des combuls.

RY
est livr6 par les troupes auxiliaires romaines, tandis que celui
livr6 sur le terrain accidente et montagneux, au contraire par
les troupes legionnairezs, Et la eoncordanee est dautant plus

RA
frappante, que parmi les eentaines de scenes representees sur
la eolonne, les troupes Iâgionnaires apparaissent sculement

LIB
deux ou trois fois dans lu melce du combat. |
Dont, si nos conclusions sont bien fondees, nous nous
demandons, la phrase de M. Benndort, peut-elle representer
la verite, que «tous les soldats dinlanterie que nous voyons

TY
lutter, ou mareher au combat, sont pesaniment îum6s, par
conscuent, des legionnaires» ?

SI
ER
CUAPITRE III

M. Ciehorius et Pemplacement des combate.


V
Aprâs avoir acquis une base certaine et un terrain so-
NI
Question ă
lide, par lu solution des problemes concernant lo costume, clucirler,.
aspect physique des barbares et larmement des troupes ro-
U

maines ficurtes sur les metopes, nous pouvons muintenant


attaquer le dernier probleme qui se presento ă nous: ot ont
AL

6t6 livrâs les combats ropresentes sur le trophee et pourquoi


le monument u-t-il ct6 bâti dans lex contrtes cloiences de la
TR

Dobroudju ?
O ont Gi6 livrâs lex combats representes sur le tropheo ?
Nous connuissons par les chapitres preecdents quels sont
EN

lex pouplex barbares rapresentes sur le trophâe, nous con-


naissons uussi (quellex sont lex iroupes romainex elorifices par
lex reliefs des metopes, il nous en reste encore ă suvoir, quand
/C

et ot ont âte livrâs ces combut=? lEst-il done possible ă 6lu-


cider, surtoul ce dernier probleme? Car 6vitemnment, cette
SI

«question ext en rapport avec li destination du monument


IA

VĂ dlamelissi.
Les noticez dez anciens historiens,soigneusement recucillies
par M. Benndort et reproduites par nous dans le chapitre,
U

«historique du probleme», ont certainement une Gloquenee pro-


BC

pre, mais cetto Gloquence ne peut ctre saisie par notre esprit,
si nous no connuaissons pas en d6tail aussi le langage do nos
sculptures, car Pun depend des uutres,
— 191—
Le combat d'.ldamelissi. | Liere VW

RY
Mais le sens du langage du-trophee est difficilo ă sai-
sir, car il nous manque lo rapport necessaire et naturel des
scânes reprâsenttes. Nous observons, c'est vrai, plusicurs com-

RA
bats et plusicuis actions qui se deploient lune apres Vautre,
mais pour nous, les ciroits rapports qui les rattachent et leur

B
donnent la vie, restent enveloppes dans le mystere: pareil ă
un rideau, derritre lequel nous regarderions des ombies qui se

LI
meuvent et sagitent, sans savoir sil y a une seule action, ou
plusicurs, ct sil y en a plusicurs, sont-elles isolces et sans rap-

TY
port entre elles, ou bien elles sont rattachâesz les unex aux autres.
La culoune Le monument Pidamelissi, malare son lungage veridique,

SI
complete ne nous dit rien par lui-meme. Mais, heureusement lex rappro-
les lacunes
du trophte. chements uvee les reliels de la colonne trajane nous completent

ER
(quelues unes «les lacunes et nous expliquent le sens” de la plu-
part des scenes. Son râcit, plus riehe et pirtois plus prolixe,
nous oltre des indices une valeur indizcutable pour pouvoir: lex
IV
comprendre, justement par les rapporis, quril introduit entre
les scenes du trophee. D'abord, les anneaux qui rattachent la
UN

ehaine des reprexentations avant et aprăzs notre cpisode et qui


mandquent sur le trophee nous sont donne pur la colonne sous
une forme partaitement distincte pour nous; et quand on
AL

connait le neud dattache entre le present et le passe dun


cote et de Tautre, entre le present et ce qui suit, les gerbes
do lumiere qui ravonnent de ces deux endroits, quelquetois
TR

sont sulfisantes pour nous celuireir Vesprit et nous conduire


dans nos recherehes.
EN

lGpisode du trophee est compris entre la premiere cet la


seconde campagne de la premitre guerre dacique ; îl se deploie
sur une rangee «de reliets limites un cote, par la terrible
/C

batuille de 'Tapac et de Vautre, par la nouvelle traversce du


Danube par les armces romaines. L/epizode commenee pur un
SI

embarequoment sur les vaisseaux et finit, par lo debarequement


fait au meâme endroit o avait cu licu le depart. Par cons6-
IA

«quent, dans ces limites se deploient les actions de Varmee


romaine dans la Mosie,
U

Mais la question par cette precision de date na pas


encore uequis la solution definitive. Et la preuve en est la
BC

divergeanee des deux savante, qui se sont oceupes plus spt-


ciuloment des reliefs de la colonne, la divereeanee entre lex
opinions de M. Cichorius et celles de M. Petersen. It paree-
— 195 —
Chup. IL -IPemplucement «des combuls.

RY
quo Pexplication de notre monument est en rapport avec la
solution des probltmos qui naissent de l'6pisode de la Mosic,
nous sommes obligă ă exposer ces opinions. IYailleurs, comme

RA
nous verrons plus loin, lu lumiere, que letude de cet episode
de la colonne repand sur notre trophte, se reflăte ă son tour,
et clarifice sur la colonne meme, en donnant nais-

LIB
agrandie
saneo ă un curicux phenomene: un monument qui sexplique
par un autre, ot qui ă son tour rejette do la lumitre sur les
parties obscures du monument, qui avait servi ă son expli-

TY
cation. Car il my a pas de doute, le trophee explique des
problemes, qui sur la eolonne ctaient consideres comme in-
solubles jusqwă nos. jours.

SI
Nous presenterons Pabord Popinion de AM. Ciehorius, non
sculement parcequ'elle s'est manitestee la premitre, mais par-
cequo un grand nombre de AGtails, qui sont d6cisils pour
ER
comprendre et expliquer Pepisode de la colonne, sont mis en
&videneo justement par ce savant.
V
| Pepisode commence par indiquer les preparatils WVem- Preparatits
NI

97, Wembareque-
barquement de Trajan et de ses troupes (lrăhner, Pl. ment.
NY). A eauche, en haut sur los
38; ef. Cichorius, PL
U

une citadelle au
vochers on apergoit les mur qui entourent
pied de laquslie, sur le premier plan, coule un fleuve large
AL

ct agit6, qui porte dex vaisseaux. Les soldut= qui descendent


les rives transportent dex buguges et des armements. A droile
TR

la
on aperqoit 'Trajan, en vetemenis do voyage, saluant de
main droite les ctendards et lesttroupes, (qui lui sont prâsentces
par un personnage (le sa suite), composces de soldats preto-
EN

viens, do memo en vătements de voyage. AM. Cichorius se de-


mande, quelle ville et quel ilouve sont represents sur ee reliei?
Quel est le sens de cette seâne? Îl suppose quo le fleuve est
/C

la Save et la villo Siscie, qui Gtait alors un centre important


Wapprovisionnement et un quartier dhiver pour les armees
SI

romaines, arrivees Vltalie, et qui devaient prendre part ă la


ampagne gucrriere contre les barbares du bas Danube. Selon
IA

M. Cichorius Pempereur 'Trajan, en achevant la premiere cam-


pane Wât6 de Pan 101, stest retire ă Siseie pour la saison
U

en attendant de nouvelles troupes pretoriennes, qui


Vhiver
lui sont prâtisâment prâsentâes par Pofficier commandlant. Par
BC

consequent, c'est la scâno de la presentation des protoriens,


quo Partisto a figurde sur cette planehe.
— 19 —
Le combat 'Adeunelissi, licre VW

P]. 585,59. Lua scene suivante nous represente de nouveau

RY
un Îleuve large, eneaissce entre deux chaines de montagnes,
qui s'ele&vent eontinuellement vers la droite. Sur ehaque rive on

RA
aperţoil un are voute, celui du premier plan orn6 au-dessus
par un char de triomphe. Sur les vazues cuatre bateaux ehar-
es, Pun de chovaux, les autres de rameurs et do troupes

B
militaires; la birămo imperiale ext conduito par Veimnpereur
meme. Cetto flotte navianait de auucho ă droite. M. Cieho-

LI
rius suppose (on nous represente le moment quand la flotie
partie do Siseio urrive en face de Sividunum, ă Pendroit

TY
ot lu Save se jette dans lo Dunube; cette idâo est exprimee,
dit-il, par ces deux ares, places aux eroisements des chemins

SI
et ă Pembouchure des deux flcuves. La rivo droite du Danube
Glove continuellement vers lest, Gtant de plus en plus acei-

ER
dentee ct montagneuse. I/artiste pour indiquer les daneers
qui menacent le navigateur surtout aux Portes de fer et en
meme temps pour mettre en Gvidenco la passion que 'Trajan
IV
avait pour lu flotte, represente Pempereur juste au moment
quand il tient le wouvernail et avec la viueur do son bras
UN

conduit le nuvire ă truvers les ondes du Ileuve.


Pl. 39,60. „Au dernier plan, sur une hauteur et aux bords
du memo Ileuve, on voit les puissantes murailles d'une ville,
AL

avant une porto voutee, llunqude dune haute tour; ă Vint6-


rieur on apercoit un temple et un important cdifice. 'Trajan
deseend du nuvire et les solduts debarquent les
TR

bacares et
Larmement.
Trajan Par consequent, ces trois reliefs indiquent les trois mo-
EN

debarque
pres de
ments principaux : lembarquement dans les navires, le vovage
Drobetae. sur le ileuve et enfin, le debarquement ă Vendroit destine.
IWaprăs opinion de M. Cichorius, la ville ot Vempereur a
/C

mis pied ă terre, doit ctre la ville de Drobetae, pres de Tur-


nul Neverin daujour hui. Ses motits sont bases sur le fait
SI

que cette ville ext la scule ville romaine, situce sur la rive
vauche du Danube; ensuite, Vexistenee de ee temple nous
IA

prouve que la ville ctait ancienne et partant, depuis lonsztemps


soumise ă la domination romaine ; et enfin, que seulement la
U

ville do Drobetae pouvait former un centre de rassemblement


des armtes qui devaient atter contre le peuple dace,
BC

PL. 60, 6]. Irarmee romaine, composte dans le premier


plan de cavalerie et dans le second do troupes auxilinires
— 209—
Chup. ÎI IPemplucemceut des comauls.

RY
marehe vers la droite. 1fempereur ă cheval conduit les troupes.
Lo terrain semble plat, mais eouvert de forts. Trajan a air
de se hâter pour atteindre un but special ; c'estă cause de celă

RA
qu'il a ehoisi sculement les troupes dinfanterie auxiliaire, les
plus l6geres.
Trajau
P]. 61,62. Ce but est mis en evidenee sur le relief sui-

LIB
pouvsuit les
ant, oă lu cavalerie romaine au galop poursuit des troupes Sarmates.
(de cuvalerie Sarmate Roxolane) cataphractaires aux casques
coniques. M. Cichorius explique cette seone par le rapproehe-

TY
ment avec Pautre, figurde sur les planches 54 et 59, od Pon
aperqoit les memes cataphractaires Sarmates penetrant avec
des troupes daces sur le tesritoire romain de la Mesie, en

SI
pillant les villes et dâvastunt la contr6e. Trajan, ayant pris
connaissance de cette invasion, aecompaene de sa cavalerie,
ehercho ă surprendre les barbares sur le fait. M. Cicho-
ER
rius cite les notices de «Jordanes, ÎȘ, qui raconte que Pempe-
reur 'Trajan a construit la ville de Nicopolis ad Iaemum pour
V
la commâmoration de sa vietoire contre les Sarmutes Ioxo-
NI

lanes. Il a remportă cette vietoire duns la premitre guerre


dacicque, D'autre part, pureequo habituellement les villes Gtaient
U

Glovees sur lo lieu memo de la victoire, c'est possible que ce


combat ait cte livr6 du cote do Tirnova Vaujourdthui, dans
AL

la Bulearie, oă lu ville de Nieopolis semblo avoir Gt6 bătie.


En voilă done fixte en «uelquo sorte lu rencontre militaire
TR

des troupes de cavaleri romaino et barbare, reprâsentee sur


le trophec, ainsi quo sur la colonne.
P]. 62, 63. Le terrain dans le premier plan est plat, mais Combat
EN

pres du
accidente uu second, od sur une sorte de plateau Ion apercoii ileuve Olt.
trois ehariots aectelâs et churgâs do butin. Deux Daces cien-
dus par terre prâs du chariot dorment, une preuve qu'il fait
/C

nuit; Pailleurs le buste Vuno figure de femme enveloppee dun


voile, qui apparait ă gauche derritro los roehers, certes Pimage
SI

de la luno, nous met en 6videnee cette idee. Les Daces ont


Gt€ surpris pendant la nuit par les Romains, qui les attaquent
IA

de trois eotes; ils luttent desesperes, caril n'y a pas de


salut due tout prâs des chars. Quel est Lendroit ou a eu
U

licu cotte lutte? M. Cichorius, pour nous donner une expli-


tion, part des images do chariots. Ceux-ei, comme on peut
BC

le voir sur les roliots de la eolonne sont charges de butin:


des vases, des boueliers et des armos romaines; selon toutes
— 201 —
Le combat d.ldamelissi. livre V

RY
probabilites, les Daces, en retournant de leur pillace dune
provineco romaine, ont ât6 surpris pendant la nuit et erases
par les Romains. Les Daces en grand nombre (eeci est indi-

RA
ud par le drapeau dace) avaient oecupe un plateau clevc ou
ils avaient bivouaqu6 sans souci. La seâne, d'aprăs M. Cicho-
rius, se passo dans la vallee du fleuvo Olt, dans la region

B
des collines.

LI
Counstruc- PL. GH. Lua se&ne suivante nous represente lu construe-
tivu Vun
camp. tion d'un camp romain. La forme du camp est tout ă fait

TY
curicuse, on ne la rencontre nulle part sur la colonne trajane.
«ue est6 do devant est tr&s court, flanque de deux portes;
les edtes de droite et de gauche sont construits en angle obtus,

SI
dont Pun pered d'une porte ; le cote postericur est rond. Dovant
le mur anterieur encore inacheve, so trouve un fossc profond

ER
aucuel on travaille encore et dovant celui-ei un ra? qui
commence de gauche cet seltve vraduellement vers la droite,
IV
jusquă ce qu'il atteint une hauteur qu'on ne voit nulle part
sur la eolonne». Nous avons reproduit cette description, par
UN

ceqirelle nous servira dans nos rapprochements ulterieurs.


Soumissiun Dans Vinterieur du camp sur un tribunal on apercoit
«(une tribu
«ace, Trajan, accompaznc do trois olficiers, il fait un geste de la
main droite en sine de bon accucil aux trois pileates daces,
AL

qui dans une attitude tres digne, semblent lui donner quel-
ques renseienemenis. Dans le dernier plan et ă Vextericur
TR

du cump descendent un groupe de 12 barbares: des femmes,


des homes et des enfants vetus de leur costume dace. Sur
ee reliot on nous represente par conseuent, deux scenes dit-
EN

ferentes, la construction «un camp romain dune forme tres


curicuse et la soumission benevule dune tribu dace. Le terrain,
ot l'on a băti le camp est plat, tandis que les Daces dozeendent
/C

les pentes des montuznes. Pour expliquer cette seene, M. Ci-


chorius retient les dâtails suivants: le terrain est plat, mais
SI

dans les environs il ya des montagnes qui sont habitees par


IA

une population dace. [i construction du camp Foblive ă sup-


poser que c'est une contree oceupte pour la premicre fois par
les Romains. Et ee n'est pas la Mwsie intâricure, parceque de
U

ce cote il n'w a pas de population dace; de meme ici on nuvait


BC

pas besoin un camp romain, car lo territoire de la Mensie


Gtait depuis longtemps sous la domination romane.
Pl. 64-05. Sur cette loneue rangee de reliefs Vartiste a

— 990 —
Chap. III IPemplucement des comluls.

RY
reprâsente le combat entre les Romains et les Daces le plus
t consiste
achurn6 de toute la colonne. IZimportance du comba
rare-
sutout dans le fait que, pour la premiăre fois et tres

RA
naire s romain s prenne nt part
ment sur lu colonne, les Igion
fois
3 la lutte. D'ailleurs c'est pour lu premitre et la dernitre
que Vartisto represente des blesscs romains. Selon M. Cicho-

LIB
la Dacie
rius, ce combat a di aroir lieu au meme endroit de
a “aient
ot. avait 6t6 construit le camp romain et oi les Daces
G16 surpris prăs des ehariots.

TY
Scene «e
Pl. 68, 69. Sur ces reliets a lieu aussi lu scene de lal- Pallocution
aux
locution, oti Pempereur, accompagn6 do ses olficiers, parle pres de
VOI.
toupes, rangces en earre autour de lui. A cot de cctto scene

SI
purti-
on aperqoit les murs Pun camp romain, «ui par sa forme
celui

ER
culiăre et par le nombre des portes est le meme que
represent dans lu se&ne antericure, ă la scule diltârence que
les murs sont complttoment achoves, A Pintâricur du camp on
V
voit, des soldats romains qui surveillent les prisonniers daces.
seânes suivantes, ainsi que celles qui precedent le
NI
les
d6barquoment des troupes romiines, n'ont pas de correspon-
dantes sur les reliefs du trophâe VĂdamelissi.
U

P1. 70. artiste nous represente en d6tail la scene do


la distribution des recompenses ecux qui ont lutt6 avec plus
AL

de vaillanee dans cette campagne. “Tous ccux qui regoivent


los râcompenses sont des soldats qui appartiennent, comme
TR

res.
nous indique leur armement, x troupes auxiliaires râgulit
Plus loin on nous reprâsente le supplice des prisonniers
vomains par les femmes daces, dont les maris probablement
EN

sol-
Staient morts dans lo grand combat. Files torturent Jes
dats dâpouilles do leurs armes et de curs vetementis, soit en
Jes brilant avee des brandons, soit en les transpergant avec
/C

des lances. La sctne est une admirable traduction en forme


parlant
des expressions de Phistorien Florus 1, 38,7, qui en
SI

des Daces ct des Thraces ujoute: quippe in captivos ini


IA

ferroquo saovitum est.


Pl. 71. Enfin le dernier relief nous presente lembar- Trajan
vevicut ă
quoment de 'Vrajan. Une villo romaine de memo flanquco Pune Drobetue.
U

porto voitec, un temple et un «rand bâtiment ă lintericur,


pareil ă celui de la ville ot Trajan avait mis pied ă teo;
BC

do mâmo les larges caux du Danube ot le bateau amiral,


Trajan en vetemonts de voyage doseend les rives du fleuve
— 203—
Le combat dldamelissi. Litre V

RY
ot il est accucilli par des barbares daces qui ont Pattitude
de soumission. AM. Cichorius suppose que c'est toujours la
meme ville de Drobetae vă lempereur, apres avoir cerasc les

RA
Daces dez contres de la Valachia, deseend avee son armee
pour retourner ă son quartier de la Music. superieure. Sur
la memo planeho enfin, nous apereevons, de nouveau sur une

B
hauteur aux bords du Danube, la ville situde pres du pont

LI
de Viminaciun. Cette image cldt Ventier cpisode qui sucetde
la premiere campagne dans la Dacie et precede lu seconde de

TY
ete 1,
Resume Done, en râsumant les explications donntes par M. Ci-
de Popinion
de M. Cicho- chorius, concernant les scenes qui composent Pepisode do la

SI
rius. Mussie, cette eampaene militaire de Pempereur, qui se deploie
pendant les premiers mois du printemps de Van 102, n'a qu'un

ER
seul but: de venger les empittements des peuples Daeo-Sav-
mates dans la provinee romaine de la Mwsie interieure, II
part de Siscie, pareourt en bateau le long dex [louvexs Save
IV
et Danube, descend pres de Drobetae et apres avoir passe
UN

sur lu rive droite du Ileuve il poursuit d'abord les eataphrue-


taires Sarmates. Apres les avoir cerascs aux environs de Stari
Nicupi (Tirnova daujourV'hui) îl passe de nouveau avec ses
troupes lâeeres sur la rive cauche du Danube,ot îl surprend
AL

les Daces, qui retournaient de la Mavsie avec les ehariots eharees


de butin et les met en dâroute,: Ensuite il eleve un camp
TR

puissant aux environs duquel il livre une bataille sanelante,


dont îl ext vainqueur, il prononee une allocution ă ses trou-
pes et distribue des recompensez dillerentes aux troupes auxi-
EN

liaires, Puis, il retourne ă Drobetae, sembarque avec sex


troupes, poursuit«le nouveau le cours du Danube et met pied
ă tevre probablement ă la station ad Pontes.
/C

Conume nous vovons lexplication ne brille pas trop par


la simplicite: Pempereur est oblice â traverser le Danube
SI

plusicur= fois, ă pareourir les tevritoires ctendus de la


IA

contrce du bas Danube et apres uvoir livre de sanelantes


batuillez, i! doit de nouveau rotourner ă Drobetae.
U
BC

— 01 —
CUAPITRE IV

RY
I/opinion de M. Petersen.

Mais îl y en a tant dincohdrenees dans cette hy pothtse

RA
de M. Cichorius, que M. Petersen la remplace par une nouvelle.
Iabord, c'est impossible, dit-il, que Pempereur Trajan, apres
avoir livre de si terribles combats dans le Banat, ait pu s-

LIB
loiener de cette contrâe conquise, pour choisir son quartier
hiver dans une ville si cloiene, que la Siseie, quand il en
uvait ă sa disposition Vautres villes de la Mwsie, sinon plus

TY
importantes, au moins tout aussi grandes et qui presentuient
en âchange le grand avantage d'etre situdes ă proximite du
Daces. Ensuite, le long voyage entrepris pur

SI
territoire des
'Prajan, Papres cette hypothâse, n'explique point tous les d6-
tails roprâsentes sur les reliets de Ja colonne. Ainsi, pur exem-

la planehe 50? M. Ciehorius pretend cue ce sont les ares


V ER
ple, que signifient ces deux uves sur les rives du fleuve de

construits sur la grande voie imperiale, ă droite du Dunube


et qui indiquent Pembouchure du flenve Save.
NI

Mais le fait en soit a plus importance: ces deux ares Pons


Traiani.
sont les premiers commeneemenis du pont en pierre, pous
U

Traiani, dont les fondements, selon Phypothâse de M. Petersen,


avaiont Gt6 jetes meme des le debut des guerres daciques,
AL

sinon m&me avant, lorsqu'on travailluit ă la grande voie, qui


s'âtendait le long du fleuve. On observe un parcil are au
TR

rand pont achev6 de la deuxitme guerre dacique. E4 ce qui est


encore plus suggestit, c'est que la ville situce auprăs du pont
et dont nous vovons les murs de lenecinte sur les hauteurs
EN

avec un erand bâtiment en dehors ct un amphithâătre au


milicu, est identique sur les deux reliefs. It sil en existe des
elles peuvent s'expliquer par le point de vuc diflc-
/C

diltârenees,
rent, ducuel le speetateur est cense regarder la meme citadelle
sur les deux reliels. Cetto dillârenee sexplique aussi par la-
SI

erandissoment eontinuel de la ville qui avait necessite de


nouvelles construetions; car la eitadelle insienifiante d'autre-
IA

fois, par cc pont en pierre de Trajan,completement achove avant


la douxieme euerro dacique, lait devenue un centre non scu-
U

lement strategiquo, car cotte ville ctaită Pextremite de la voie


qui mettuit en communication les deux Mosies avec la Dacie,
BC

mais on memo temps un centre commercial des plus importamis,


— 209 —
Le combat VAdamelissi. Livre V

Novae Mais, si la ville traversce par Trajan est ad Pontes,


ct non pas

RY
Drobetae.
situde ă droite du Danube, alors îl s'ensuit neceossairement,
alfirme M. Petersen, que la ville ă la hauto tour, ot la flotto
warrete ct les troupes debargquent, doit ctre Novi (aujourdhui

RA
Șistov, dans lu Bulgarie), car elle est justement situce sur des
collines semblables â celles indiqudes par les relief de lu
colonne. It cette ehaine de montagnes consideree par M. Ci-

B
chorius comme lu representation du massit des monta Car-

LI
pathes, qui s'elevent continuellement sur la rive gauehe du Da-
nubo, do Lederata aux Portes de fer, selon M. Petersen, n'est
que lu simple indication des bords esearpes ă droite du fleuve

TY
de Pontes jusquă Non).
IVailleurs est difficile ă admotire que Trajan ait mis

SI
pie ă terre ă Drobetae, sur la rive gauche du Danube, quand
il devait îrapper des peuplez qui ravageaient les conirees de

ER
la rive droite du fleuve.
C'est justemont cette invasion des Sarmates-luxolanes
dans la Alonsie oi leur rencontre avec lex armeex romaines,
IV
(ui nous expliquent ă merveille ce fait. Car, avant en vue
une renconire avec les barbares, cela va sten «lire, que Trajan
UN

dovait debarquer, justement ă Pendroit ot îl pouvait mieux


surprendre les ennomis. Et pareeque la bataille contre les
Sarmutes a cu licu du câte de Tirnova V'aujourd'hui, îl sen-
AL

suit, toujours d'apres Popinion de M. Petersen, que la ville ot la


llotte sest arretee a dr ctre precisement Novi, une ville an-
TR

cienne ct qui en meme temps lait situce sur la rive droite


ot plus pres de Tendroit vă s'ctait livree la bataile avee la
savalerie sarmate.
EN

Combata Mais, cette nouvelle hypothese de M. Petersen est en


livrea en cuntradiction avec eclle de M. Cichorius aussi en ce qui eon-
Moezic,
cerne lendroit o s'est livre le combat pres des ehariots. Le
/C

point obscur de lhypothese de M. Cichorius ctait cette tra-


versce ă Pimproviste de Trajan sur le Danube pour atteindre
SI

les Daces, qui avaient pass de lu Moszie dans la petite Va-


lachic, traversce qui n'est pas representee sur la colonne. M.
IA

Petersen suppose au contraire, que le combat pres des eha-


riots a du ctre livre dans les plaines de la Buluaric, un peu
U

plus ă lest que la rencontre avec les cataphraetaires Sar-


BC

I). Petersen, Zrajans Datisehe hriege, | pac. de,

— 906 —
"up. IV I/opinion de M. Petersen.

mates. C“est dans lo asfil& d'une large vallee, en pleine nuit

RY
(c'est lo sens du busto de la desse de lu Lune), que les
troupes l&gtres romaines surprennent le camp barbare et l'anc-
antissent completement. |

RA
De meme, dans la scene de la construction du camp, M.
Petersen roconnait dans la tribu des barbares qui viennont
se soumettre, les Daces de Lintârieur de la Mevsie, qui eher-

LIB
ehent un refuge et un abri dans la nouvelle citadelle, con-
struite non pas aus environs du fleuvo Olt, comme Vavait sup-
pos6 M. Cichorius, mais du cote de la Bulgarie Vaujour hui.

TY
A cette scene, cui so passe toujours sur la rive droite
du Danube, se rattache uussi la scene du erund combat. M.
Petorsen explique Vabord Pimage du combat sur la colonne;

SI
il dâcouvre Pâtroite symtrie, Paprăs laquelle Iartiste avranze
Jos figures et les setnes ct pour completer ces faits il ajoute,

ER
en dehors des reliels du grand combat, aussi la se&no repre-
sontant le champ de bataille avee les cadavres des Daces cet
la fuite des burbares, scene que M. Ciehorius Pavait s&paree
V
de Pensemble.
NI

En fixant les trois combats (le combat de la cavalerie, Les trois


combata
celui pres des ehariots et lo grand combat) dans les contrtes
U

livres cn
de Ja rive droite du Danube, on Gearte certainement quelques Moesie.

incohârenees de Vhywpothese de M. Cichorius: Trajan ne d6-


AL

burque plus ă Drobotae, est-ă-dire, sur lu rive gaucehe du


Danube, pour lutter contre les Sarmates qui avaient en hi
TR

pourtant la Mosie et ne repusse plus sur la rive gauehe du


Danube.
Par cette explieation, on dearte aussi la supposition sui-
EN

vante, Vailleurs inudmissible : si expedition a licu pendant


Vhiver, pourquoi 'Prajan ne se contente-t-il pas de chusser
les Sarmates de la Music etenvahit aussi des contrtes bien
/C

dâtendues par les Daces, telle que la petite Valachic, contrte


quiil n'a pas le courage Venvahir, ni meme pendant la deu-
SI

xitime campagne do la premitre guerre daciquc? Et, si au


contraire cette campagne a licu au printomps, pourquoi 'Ira-
IA

jan a-t-il quitte la eampagne guerritre apres le grand coni-


bat, pour retourner ă Drobetac ci passer de nouveau sur la
U

rive droito du îlouve, quand immediatement apres il devai


teavorser lo pont sur le Danubo pour envahir la Dacie ?
BC

M. Potorsen suppose que M. Ciehorius u fix6 ces deux

— 207—
Le combat d Adamclissi. Lârre V

combats de la Mobsie, dans la petite Valachie ct non pas dans

RY
la Bulgarie, pour preparer en quelque sorte son hwpothăse,
Vailleurs risquce, que la deuxitme campaene de la prenmi&re
guerre dacique a cu lieu sur le tevritoire de la Roumanie, aux

RA
environs du fleuvo Olt (Aluta).
Done, cest bien eclair, que les eombats represents sur
la colonne et qui eorrespondent ă Pâpisode seulpte sur les

B
metopes «du trophee, ont 6t6 livrâs dans la Meesie inferieure,

LI
sur la rive droite du Danube et non pas sur le territoire de
la Dacie.

TY
Ispothese Cette hwpothese est en partait accord avee les notices
en accord
avee les . des anciens cerivains. «Jordanes, Getica 18, dit quo Vempereur
cerivaius. Trajan, pour commâmorer sa vietoire contre les Sarmalaz, a

SI
construit la ville de Nicopolis. Cet acte important eonvien-
drait seulement dans Phypothese que tous les combats ont

ER
Cte livrâs en Mosie; mais ne correspondrait plus dans I'ha-
pothese que cet acte serait la elurification d'une victoive contra
les cataphractaires Narmates, vietoire qui n'a pas dimpor-
IV
tanee sur la colonne, au moins elle n'est pas câlâbrâe par les
reliets de la colonne. En rcalite, Ammien Mareelin DL d lo
UN

nous raconte au eontraire que 'Prajan a construit la ville de


Nicopolis, pour la comimâmoration de sa vietoire contre lo
peuple dace et non pas contre les Sarmates ; «Nieopolis, quam
AL

indicium vietorite contra Daeus, Traianus condidit imperator».


La colonne nous oblice ă râunir les deux notiees, pareecue
TR

Jordanes a conziene seulement le nom des Sarmatez, tandis que


Ammien au contraire, seulement celui des Daces. Avee Faide
de la colonne nous pouvons determiner encore un fait nvu-
EN

veau: parmi les setnes de la colonne, entre le combat prez


des chariots et le grand combat, nous vovons lempereur 'Pra-
jan s'occuper avec la construction «un camp. Vu ee fait, M.
/C

Petersen t) se demande uree raison: «pourrions-nous douter,


que la ville bâtie entre ces deux combat=, soit prâcisement
SI

Nicopolis, construite par Pempereur» >


IA

1. Zrajanus Dalicha rio, 1, p. 56 sq


U
BC

— 305—
CHAPITRE Y.

RY
L/explication des ruines WVAdamelissi.

RA
1/oxplication de M. Petersen presonto ineontestablement
un norme progres par rapport ă Phypothtse de M. Cichorius,

LIB
car ollo clarific un grand nombre de faits quo Pautro avait
complttement ncglig6s. It cette nouvelle oxplication est Vau-
tant plus intâressante, que les relief du trophâe. VAdam-
elissi la confirme point pour point; une preuve 6vidente que

TY
M. Petersen avait vu les choses dune maniere plus juste.
Nous eroyons aussi que les relief du trophâe confirment cotte
est trăs simple:

SI
nouvelle explication. En eftot le raisonnement
Lia colonne de Romo, dans Pâpisode qui se dâroule entre

ER
la premitre et la deuxiăme campagne de la premitre guerro
daeique, nous montre que les combats de Trajan ont ste li-
vrâs aux environs Vuno citadelle «dune formo tres curicuse»
V
ot râcemimnent bâtie par les I6gionnaires romains; mais cette
«forme curiouso» do citadello correspond et ressemble parfai-
NI

tement bien ă la forme do la citadello Tropaeum 'Trajani,


pres VAdamelissi ; done, les luttes ropresentcos sur la
U

situde
colonne, ont 6t6 livrâes aux environs VĂdamelissi.
En outre, les combats representes sur les m6topes du Luttes de
AL

Tropacum
troph6o, rossemblent jusqwâ Pidentite ă ccux sculptes sur les Trajani.
voliefs de la eolonne, par constquent, ils doivent cux aussi
TR

fiurer la meme campagne gucsritre do 'Trajan dans la Moesio


avec ses combats livres aux environs de notre monument.
Mais, quelques uns de cos combats, qui sur la colonne sem-
EN

lent isolâs et s&par6s dans Pespace,-- e'ost ainsi que M. Ci-


chorius voit les choses en co qui eoncerne lo combat de la
cavalerie romaino avec les cataphruetaires Sarmates ot colui
/C

prăs des chariots,—constituent, sur lo trophâe au contraire,


SI

des groupes ctroitement lics ontre eux, uno prouvo quw'ils ont
cu licu dans des endroits voisins. Mais, en admottant cctto
IA

hypothâse, que la lutte pres des chariots se composo do trois


combats livres au mâme endroit et en admettant aussi, que
cos combats ont cu liceu sur la rive droite du Danube, alors
U

nous dovons nâcessairement admeottre la memo hypothese


BC

pour le grand combat qui a Gt6 livre pres do la eitadello do


«forme euricuse». Et alors, nous nous demandons, est-ee quo

— 909 — | 14
Le combat d'Adamelissi. Livre VW

ectto conelusion, n'est pas preeisement celle de M. Petersen,

RY
qui Pa tir6e Vune autre maniere, do Petudo des reliefs de la
colonno ?
Pourtant il y en a quelques inadvertanees dans Phypo-

RA
these do M. Petersen. Il prâtend, que l'empereur 'Trajan en
descondant le fleuve, avrive & Novi, oil debarque sex
imoupes. lt pareeque lo combat de la cavalerie romaine avec

B
les eatuphraetaires Sarmates a cte livre dans les plaines de

LI
Tirnova Vaujour hui (Stari Nicupi), il sensuit, selon son
opinion, que Lrajan a mis pied ă terre ă Novi, la seule

TY
ville romaine situce dans lo voisinage ot a eu licu Je combat
ct, A6tail prâcioux, la sculo ville romaine plus ancienne, ce
qui est indiqut sur la colonne par ce temploă lextericur de

SI
la citadelle sur le bord du Danube.

ER
'Prajan ne La conelusion serait juste, si les fnits se prâsentaient
debareque
pasă Novac. de la sorte. Mais M. Petersen n'a pas attache assez Wimpor-
tanec au fait, que Pempereur Trajan, aprâs avoir deras6 les
IV
buwvbares dans les trois combats et apres avoir cleve les murs
de sa nouvelle citudelle, bitie meme aux environs du champ
UN

de bataille, îl retourne de nouveau dans la meme ville o


auparavant il avait debarque avee ses armees. Au moins lin-
tontion de Partisto est elairement exprimeo pâr la repâtition
AL

sur la planehe 71 (Frăhner) de tous les dâtails qui caracte-


risont la ville representee un peu plus avant (pl. 60). Si cette
ville est en rcalit6 Nov:e, ne serait-il pas curicux Vadmetire
TR

que Pempereur ait parcouru ă pied avee ses troupes tant de


centuines de kilomtires qui separent Novi VAdamelissi, ot
EN

nous avons dit plus haut, a et6 livre le combat? Et si nous


admottions comme possible ce tuit pourle retour de Parmee,
ne serait-il pus une fauto de Tadmettre aussi pour Larrivee
/C

des lâgions, lorsque Vempereur voulait ă tout prix surprendre


sur Jo fait les ennemis envahisseurs ? Sans doute, Fempereur,
SI

pour des motils taetiques, devait necessairement ehoisir une


telle placo de debarquement de ses troupes, qui fât situce
IA

le plus pres possible du camp ennemi, pour qwil puisse mieux


les attraper ă Fimproviste. |
U

Nous avons vu plus haut que ces combats ont eu lieu


dans lo voisinaze de lu localite d'Adamelissi ; par consequent,
BC

Trajan dovait choisir, pour debarquer ses troupes, la ville de


Durostorun,ou bien Wâxiopolis, situce un peu plus au nord.

— 910 —
Chap. V Taplicalion des ruines.

Cos deux villes, surtout Durostorum, Gtaient dos anciennes

RY
cita-
villes romaines qui servaient depuis longtemps comme
do la Moasie intericu re. [ua positio n
delles aux legions romaines
d'ailleurs do cette dornitre ville, situce prăs du Danube, ctait

RA
admirable pour pousser de lă Pattaque contre les barbares,
ear la citadelle avait alors une grande importance strateai-

LIB
dominait toutes les voies qui mettaient en commu-
quo ; cllo
nication POriont do PEurope avec les contrâes de la Poumanie
ot lo sud de lu Russio (Voyez planehe Il-bis, fig. 2).
an outre, cette ville se trouvait â 35 —10 km. de distance Durosto-

TY
de rum point
VĂ damelissi, situde ă merveille pour servir comme point de depart,
depart Pune intanterio legtre et une cavalerie romainc, qui
avaiont Pintention do couper la retraite des envahisseurs ot de

SI
les obliger â combattre dans des conditions tr&s d6lavorables.
Si cette conelusion est juste et si la villo de /ropecum

i Pendroit ot ont cu liou les combats, alors une nouvell


V ER
Trajani, comme nous prouve le reliot de la colonne, est bâtic
e
conelusion, la consâquence de celle quo nous avons admise,
nous est imposte, vest-ă-diro, quo la ville de Nieopolis, men-
NI

pas la
lionnse dans les notices des anciens cerivains, n'est
de 'Tra-
villo bâtio â la commâmoration des grandes vietoires
U

jan, ou, si nous admettons cotto hypothese, elle doit ctre iden-
e
tiquc ă Tropaeum 'Trajani et par consequont, ă la citadell
AL

ville est identiq ue


vepreâsentâe sur la colonne. Car ou bien cetto
a cclle reprâsentee sur la colonne entre les deux grands com-
TR

du cote de
bats ct dans co cas elloa di ctre bâtic, non
entre
“Pivnova Vaujour hui, oi il n'y acu aneune venconire
les bavbaros Sarmutes et les Daces, mais dans lu vallco des
EN

murs
onvirons du irophec, (au moins Pidentit do lorme des
clle est
do Penecinto nous oblige ă udmettre co lait); ou bien
tout ă fait difierente ct dans ce cas elle n'a aucun rapport
/C

avee les gucrres de 'Trajan dans la Mosio. |


nous racontont d'une Nicopolis
SI

Les notices des aneiens cerivains


“est Tro-
manitre trts distinete, que la ville de Nicopolis doit sa cons- pacun
Trajani.
IA

ivuetion sculomont aux brillantes vietoires de Trajan contro


les Sarmates ot les Daces. Et pareequo Ja ville ropresentie
sur la colonno, eorrespond par «sa forme curicuso» iu 'T'ropae=
U

um 'Trajani et pareeque colle-ci, como nous Pavons vu, i


BC

646 Glevâe meme . sur le champ do batuille, nous sommes


certuinement oblies â admotire, que dans cette ville nous
— 211—
Le combat d'Adamelissi. Iavwe VP

devons reconnaitre la fameuse Nicopolis, dont les noticas

RY
nous parlent. _
IPailleurs, la position strategiquo do Tropueam Prajuni,
qui domine les voies, par o les barbaros avaiont habitude

RA
de pânctrer dans Pempire romain, 6tait beaucoup plus pro-
pico ă la destince dela ville biâtie par Trajan, que Nicopolis
(pres de Tirnova), perdu dans un endroit solitaire et tout

B
ă fait cloian6 de la. sceno, ot se passait dans ce temps les

LI
orands 6venoments.
La gran- En outre, est-ee que la ville de Nieopolis presente-t-elle

TY
«eur de
'Tropacun. tant de monuments grandioses et interessunts, comme ccux
que nous voyons â Lintericur des murs dleeouverts ă Adam-
clissi, ou bien aux environs de limposant trophee? Ce n'est

SI
qwau munieipe de Zropacum Trajani, quo nous voyons so d6-
ploxver extraordinaire activite du grand empereur romain, qui

ER
voulait assurer ă sa nouvelle conqutte, par de murs puissants
ct de monumenis imperissables, un avenir celatant, diane
IV
des faits aecomplis. Partout duns cette citadello Ion apercoit
la main de 'Trajun, dans la grandeur ct la beaut de la ville,
UN

dans la magnificenee des palais et des temples, dans ces ba-


siliques clovees avee tant de protusion, dans le grand trophee,
dans Pautel funcraire et dans lu construction ronde du voi-
sinage, enlin memo dans ce puissant rallu en pierre, qu'un
AL

peu plus au nord, traverse la Dobroudja du Danube jusequă


la mer. Car, sans doute le ralhun en pierre, quo M. Sehuchardt
TR

et 'Tocileseo considerent comme ctunt une muvre postiricure,


un certain empereur romain du temps de la decadenee de
Pempire, contient dans la facon de sa construction, dans ses
EN

proportions grundioses et surtout dans la symstric et l'ordre de


ces custelle qui accompagnent le rallum de distanec en distanec,
/C

le cachet de co grand esprit, ă limpulsion duquel la eivilisa-


tion doit la construction du eclebre pont en pierre sur le Danube
SI

„et Pimposant forum de home avec sa famouse colonne.


IPautel fu- Mais chaque eonelusion attire une autre; certes, len-
IA

ncraire ehainement des idees s'accomplit de la meme manitre et dans


eleve par
Trajan. le meme rapport, daprăs lequel les circonstances râelles se
sont rattachoes ă travers les siteles. Si la ville do Propacon
U

Trajuni est identique ă la eclebre Nicopolis ad Maomum, si dans


BC

la citadelle PĂdamelissi nous reconnnissons la ville ă la «forme


curieuse» de la colonne et si cette eitadello a cte clevâcă len-
— 212—
Chap. V Faplicutiou des ruines.

RY
droit o les armees romaines de Trajan avaient remport la
vietoire, il s'ensuit nccessairement, non seuleniont que Pimpo-
sant trophec, que nous avons ctudic, est un brillant symbole

RA
de la dâdicaco faito par le conqutrant empereur ă Mars Ultor,
mais en memo temps Pautel funcraire, qui porte sur ses faga-
des lo nom des soldats tombes dans la bataille, no pout ctre

LIB
«ue Pautel 6lev6 par Pompereur en Phonneur des gueriors
qui lui avaient donne la victoire. Par consâquent, Pautel fu-
nâraire doit aussi son oxistenee au meme 6venement impor-

TY
tant, auquel devaient lour existence la citadelle ct Pimposant
tophee. Cest un acte unique, nait du meme esprit et ox6-
cut, peut-ciro, par les memos bras, qui avaiont 6lev6 aussi les

SI
autres monuments. Combien difterente est cette supposition
de Phypothese de M. Cichorius qui considere la victoire VA-
damelissi, comme Gtant une des plus torribles
Gprouvâes par Parmeo romaino sous le răgne de
Pautel funerairo comme un acto do commâmoration du meme
V ER catastrophes
Domitien ct

empereur pour les troupes qui avaiont 6t6 dâtruites ct pour


NI

10 prae/feetus praetorio, Cornelius Puseus, qui avait trouve dans


cot endroit la fin de sa vio!
U

Certos, Pautel funcraire na aucun rapport avec Pempe- La cons-


veur Domition, mais ila un rapport ctroit avec la eons-
tructiun
AL

circulaire,
truetion: cireulairo situde au nord du trophee ot considâree par
M. Ciehorius comme Gtant lo tombeau de Cornelius lFuscus.
TR

Cette construction depend de Pautel, il n'y a aucun doute lă


dessus; mais Pautel funâraire dtant 6lev6 sous lo regne de
Trajan, îl râsulto quo le tombeau cireulaire des onvirons a
EN

6t6 construit do memo ă P6poque do cet ompereur.


Ainsi nous nous demandons, quel sens a-t-elle cette cons- Quel sens
et en Vhon-
truetion cireulaire ct en Phonnour de qui Pa-t-on 6levâo?
/C

neur dle
îst-il done possible de preeiser quelquo chose sur co point? qui ?
Nous pouvons affirmer Wuno maniere vaguo une scule
SI

ehoso seuloment, que le monument cireulaire doit son exis-


tonee aux mâmes circonstanees qui ont produit aussi les au-
IA

tes monumonts VAdamelissi. Nous deduisons ce fait de i-


dontit6 do -matâriel employ6 ct surtout do Pidentit6 teehnique
U

dont la construetion eirculuaire a 6t6 bâtie. La memo coupe


râgulitre des pierres, la meme linison entre elles ot presque
BC

le mâmo ponehant prononeb pour les formes rondes archi-


teetoniques, quo nous avons observâs aussi au trophco.
— 213 —
Le combat d Adamelissi, Liere V

RY
[ua destination de ce monument est elaire; ctestle tom-
beau dun personnage important qui probablement est mort
sur lo champ de bataille pendant les combuts Vidamelissi,

RA
ou peut-âtre un pou plus tard; ectait sans douto un per-
sonnage auquel Pompereur rajan avait 6t6 attache.
Le tombeau M. Cichorius avait propose le nom de Cornelius I"uscus.

B
et le person- Mais une fois l'explieation de M. Ciehorius, sur le combat
nise «le

LI
Pautel. commemort par Pautel fundraire, ceartee, on doit naturelle-
ment 6carter aussi Vautre explication. Cependant,la supposi-

TY
tion do M. Cichorius contenait une partie qui ctait bonno:
elle avait mis on rapport le monument cireulaire VAdamelissi
avec le personnage, «lont le nom se trouve grave sur la îa-

SI
cade de Pautel funcraive, ă la tâte de la liste de ceux qui
sont tombes sur le champ de bataille. Ce rapprochement n'a

ER
rien MVextraordinaire, quoiquiil ne soit confirme par aucun ar-
aument. C'est une simple supposition qui pour le moment ne
peut ctre ni infirmee, ni confirme.
IV
Bt cependant le fait bien prouv6, que Lautel funcraire
UN

a 6t6 bâti par Trajan, en lhonneur des soldats mort sur le


champ do bataille d'Adamelissi, nous oblige a rejeter lopi-
nion de M. Cichorius que loificier supericur câlebre par Pem-
poreur soit un pree/ertus pructorio. La preuve en est bien simple:
AL

c'est que du temps de Trajun le scul praefectus praetorio, que


nous connaissons ct qui a pris purt ă toutes les expeditions
TR

contre les Daces et meme contre les Parthez, c'est le cclebre


Claudius Livianus. Done, lu seule conelusion juste est une
conelusion negative: le personnace qui se trouve sienal6 sur
EN

Vinseription do Pautel, avant le rade de pruee/ectus, ne peut


ctre dans aucun cas un praefectus practoriv ; il peut bien ctre,
soit un praefertus cohortis ou alae, comme M. Tocilesco et Momun-
/C

sen lont propose, soit un praefectus custrorunt.


Notre convietion intime,—si dans la seienee les convic-
SI

C'est un
practectus tions, qui ne sont pas tondees sur des arguments soliiles,
castrorum,
IA

peuvent avoir une cortaine valeur,—c'est que le personnage


recherehe n'a pu ctre qu'un preefectus castroruna ce n'est quun
pruefeetus custrovrum qui pouvait commander ă la fois dans un
U

camp uno ou plusicurs lcgions et par suite, ce n'est que lui,


BC

qui pouvait ctre place ă la tete de la liste.


Un pareil eas nous prezente par exemple, une inscrip-

— 2 =
Chup. V Haplication «des ruines.

RY
tion tts interessante de Sextus Vibius Gallus Vâmastris,
dans laquelle nous voyons preisement un prue/ectus castrorun
leg. XIIL Gem. 1) recompenst par Nerva et Trajan:

RA
SEX YVIBIO GALLO TRI
CENARIO PRIMIPILA

LIB
RI PRAEP RNASTROR LEG
XIII GEM DONIS DONA
d TO AB IMPERATORIIVS
HONORIS VIRTVTISGQ

TY
CAVSA TOROQVID ARMIL
LIS PIHALERIS CORONIS
MVRALIBVS II. VALLARI

SI
DVS 1 AUREA 1. IASTIS
PVRIS V VEXILLIS. Il.

ER
Co cas est Mautant plus interessant que, sur Pune dez
fagades do la pierre on voit image Gun eavalier romain
cerasant sous les pieds de son cheval deux barbares, qui por-
V
lent les vetemonts ot Parmement, sinon similaires ă ecux des
NI

barbares represontes sur les rolieis do notre trophee, dans


tous les cas prescue semblables?). Pout-âtre meme nous au-
U

vions pu admettre Pidentite entre notre personnage do Pins-


eription de Pautel ot ce Sextus Vibius Gallus, sil men exis-
AL

tait pas quelques incongruences «dle date, qui nous cussent


empteh6 ă soutenir cotte hypothtse.
Apres eo long developpement, qui est plus ou moins
TR

fond6 sur de faits prouvâs et contr6les, nous pouvons reprendre


les questions postes au commoneoment par tant do savants
EN

ot tâcher de donner des reponses qui soient conformes ă la


vcalite des taits. ”
Nous nous rappelons tort „bien quelles taient les objec- T/explica-
/C

tion enleve
tions apportees ă Phypothâso de M. Bonndotot Tocilesco. Nous les dlifti-
nous rappelons que cette hypothăse (que le trophee a te clev6 cultes,
SI

par 'Trajan ă la memoire des gucrres contre les Daces) «ne


peut suffisamment expliquer pourquoi le monument a-t-il ct6
IA

Glov6 dans la Dobroudja et non pas dans la provinee recom-


ment soumise par les armâes romaines, la Dacie, comme cet
U

Gt6 nature]. Car e'Stait plus naturel qwon 6levât lo trophee


BC

1. CI. L. Il, sup, No. 13615.


2). ef. Kalinka, Denkmal des Ser. Vibius Gallus, dans restschui/t fir Beuu-
durf, p. 21.

— 215—
p -, î - Ma»
Dos Dau: kid 1
+ i- i .
pipa
oii sl
ai
-
-Lezcombut d Adamelissi. Livre V

a Pendroit meme ou la bataillea cu licu et par consequent od

RY
le pouple soumis dovait se remâmorer continuellement la puis-
sance sans bornes du peuple romuin, que dans une contrte

RA
Gloien6o, dont les hubitants n'âtaient soumis que do nomă lu
domination do lomo».
A cette contradietion nous pouvons donner une reponse

B
claire ot satisfaisante. Lo trophee a ct €lov6 dans la contrâe

LI
oi les homains avaient cu do sanelantes rencontrez avec les
Sarmates ct les Daces et non pas dans les contrces propres
do la Dacie oi avaient eu licu encore dautres luttes plus

TY
tovribles, des luttes qui avaient cont6 aux Romains tant de
sang et aux Daces leur oxisteneo meme dans le monde comme

SI
peuplo indeâpendant. Celles-ei sont edlebrees par la fameuse
colonne de Rome, tandis quo les autres sont elorifices par Pim-

ER
posant trophee, situ dans les contrâes cloignâes de la Do-
broudja.
Les com- A quelle âpoque se sont-elles livrees cas luttes comme-
IV
bats livres
dans la | morţes avee tant do maenificenee sur le tropheo? A cette
zuerre seconde question nous pouvons donner une râponse tout aussi
UN

dacique.
claire ot satisfaisante. Les combats ont ct6 livres entre la
promitre ct la secondo campagne de la premiere guerre daciquc.
C'est bien possible quo le vaillant roi Dâecbalae, soit pour cloiu-
AL

ner par eotto invasion dans lu Mosie les legions romaines


du centre de son rovaume, soit wil eroyait rcellement que
TR

Vempire romain ctait plus vulnerable de ce cât, u pousse ses


propres armees, renforeces par les Sarmates ct les Bastarnes,
sur le torritoire do lu Mmsie; peut-ctre avait-il Pintention
EN

do surprendro par derriere les armâes romaines, retirces pour


lcurs quartiers Vhiver' dans la Mosie supericure. Mais cette
invasion stest achevce par une âpouvantable eatastrophe, qui
/C

Vailleurs a inilige beaucoup de portes ă Vompereur nussi.


Certes, libre de co cot6, lompereur est revenu ă la charge
SI

dans une seconde camparno ct apres avoir cerasc la râsis-


tance altaiblio par tant de pertes du roi dace lui a impose
IA

lhumiliante paix qui elot la premiere guerre daciquo.


Enfin, la troizieme question et la plus interessante en
U

memo temps, c'est-ă-dire, qui a Glove le monument VAdam-


elissi, est en dehors de toute discussion : elaire et satixfaisante
BC

elle decoule aussi des autres reponses. Par le rapprochement


avec les reliefs de la colonne, toute incertitude disparait: les

— 216—
Chip.] V Beylicution
] des ritincs.

RY
mctopes du trophe nous reproduisent les scenes presquc sous
le mâme aspect que celui de'la colonne. [Et conclusion plus
intâressante encore, par cette identite entre les seulptures des

RA
deux monuments nous pouvons deduire avec ecrtitude que
c'est la memo personne cet lo meme esprit qui a congu et
esc[uiss6 le plan de la construction VAdamelissi et ses orne-

LIB
ments ot celui do la colonne de home.
Mais, îl en resto encore uno question, ă laquelle nous Pourquui
le point de
mwavons donn6 aucune rtponse: pourquoi le point de depart depart au

TY
do nos relief sux le tropheo se trouve î Panele sud-ouest de sud-ouest?
la construction et non pas, comme eut te plus naturel, sur
la facade principale qui, nous le savons d6jă, est dirigco vers

SI
orient? Est-ec qwil existe un motit special qui a pousse.
Partiste de choisir eo point comme point de dâpart de la

Nous
question.
finivons mâme
V ER
couronne de mâtopes, ou bien c'est un simple hasard?
ce chapitre avec la râponse ă cette

Lo hasard â un parcil monument, sur lequel chaque


NI

relief, chaque ornement, tout insignifiant qu'il soit, a te place


avec beaucoup attention, certainement ne peut jouer aucun
U

role. Il a du oxister un motit bien sâricux qui a imposc ce


choix â Partiste. Le point de dâpart do la sârio des mâtopes
AL

a 6t6 fix6 au coin sud-ouest, pareeque les cireonstanees se-


condaires, dans lesquelles les combats ont 6t6 lives, lui
imposaient necossairement co choix.
TR

Si Pon se donnait lu peine Wouvrir une carto plus d6-


taillto do la Dobroudja (Voyez PL. Il-bis, fig. 9), et si Pon
EN

eherehait ă so rendre compte de la position gcographique do


la contrâe, oi so sont dâployes les combats reprâsentes sur
le trophee, alors on pourrait immediatoment comprendro les
/C

mouvements des armces de Trajan dans leur mareho vieto-


vicuse, Prenant comme base les scenes du trophâc ct surtout
SI

colles de la colonne, en voiei les mouvements des armdes


romaines :
IA

In descendant le Danube avec sa flotto du cote de la


Moesie, Vempereur 'Prajan avait Vinteret eapital de surprondro
U

ot de couper la rotraite des hordes barbares, qui avaient invade


lo territoire romuin. Ce but de Pempereur 6tait Vautant plus
BC

fncile ă atteindre que les barbares avaient penstr6 dans la


Mosio avec leurs familles, lours ehariots ot lours troupeuux,
— 211—
Le combat d ldamelissi. Licre VP

cqwils trainaient aprăs cux; ot nous dâluisons ceci dapres

RY
les images des reliefs du trophec, ainsi que Paprâs les noti-
ces des anciens cerivains. Couper la retraite ă ces hordes d6-

RA
vastatrices, les Geraser et les detruire, en emmenant en eap-
tivit6 les prisonniers, en voilă le thâme quo Pempereur avait
devant ses yeux ot qu'il fallait râsoudre. Et cette action de-

B
vait ctre exceutto avec promptitude, surtout pareequo les

LI
ivontitres do lempire 6tant voisines, les barbares, une fois
passts dans leur contree dâsorte, pouvaient se disperser ot par
conscquent, se mettre ă Pabri de toute poursuite.

TY
Coe theme resulte distinetement des relicfs do la colonne
T'rajan et AM. Ciehorius, dont les observutions sont beaucoup plus

SI
veut attra-
per les justes que les intevpretations qu'il donne, met en cvidenee tes
Vbarbares. bien dans ses commentaires, relatifs ă notre Gpisode de la

ER
colonne, lextraordinairo efort de Pempereur pour attraper les
barbares. Une fois debarqus, 'Trajan separe son armee en deux
dilTârentes colonnes: Pune, formee de tronpes auxiliaires 16-
IV
ueres, rcgeulitres ou ivrâeulitres, qui prennent une direction
UN

ot Pautre, composce sculement de cavalerie romaine, qui se


dirige vers un point un peu different du premier. I/artiste
nous represente dans la scene suivante la continuelle pour-
suite do la cavalerie romaine, conduite par Vempereur meme,
AL

contre les cataphractaives Sarmates. Dans cette rencontre


certainement la vietoire est remportee par les Romains. Mais
TR

nous retrouvons ses troupes de nouveau envagces dans une


lutte pres des ehariots. Lei lendroit occupe par la cavalerie
dans le combat nous donne dex indiees precicux de Padmi-
EN

rable esprit stratâgique de lempereur, qui dirige ses troupes


avec une rare intelligenee.
Le combat pres des ehariots est livre, dapres toute pro-
/C

Les bur-
bares atta-
quts de babilite, dans une plaine, ou plutot dans une lare vallce,
qui se deploie au pied dun plateau assez clevă, ot se trou-
SI

trois cotes,
vent les chariots dâteles. Les Daces et les Sarmates surpris
en pleine nuit sont entoures de trois câtâs; leur seul refuze
IA

est de monter de nouveau sur le plateau mais les ehariots


les empechent de se mouvoir, [ls sont attaques avec violenee
U

du cote occidental ă cauche par les troupes auxilinires Legeres,


BC

qui sont arrivees sur lo champ de bataille probablement en


meme temps, que lex troupes de envalerie, qui apparaissent
du cote opposc ă droite, upres avoir cerasc ou chasse la ca-
— 215—
Chap. V Keplication «les ruines.

RY
alerie eataphractaire Sarmate. „lu devant, sont les troupes
auxiliaires infanterie et une partie de la cavalerie. Attrapes
,
do ecțte manitro et poussâs vers la pente abrupte du plateau

RA
les bavbaros nont WVautre moyen de salut que de vainere ou
pien do mourir. It pareeque la vietoire est difficile ă rem-
porter, alternative de la mort les force ă lutter avee furcur.

LIB
Les scenes reprâsentâes sur la colonne dune manitro Lo trophee
completaut
eflet,
vague, s'elaireissent ct so complttent sur lo trophee. En les donntes
Partisto des mâtopes, aprts avoir represent6 ă Pangle ocei-
de lu
coluune.

TY
dental, la scene de la presentation des prstoriens, 'dans la
qui
suivante il nous indique la seâne de la cavalerie romaine
mareho en colonne Vattaque do Pouest vers lest. La pre-

SI
situc
mitre rencontre avee Pennemi a lieu dans un endroit
3 Pest do la villo de Durostorum, oă nous avons vu quo l'em-

ER
pereur a debarquc avec sos troupes. Vietoricuse dans cette
soncontro la cavalerie romaino, qui s'stait beaucoup 6loignce
vers lo nord ct vers Pest, prend la direction du sud, dans notre
V
cas vers la plaine Gtendue du trophee, oii elle attaquo avec
NI

une raro violonee les troupes infanterie barbare surprises


pres do curs fortifications de chariots. Pendant que la cava-
U

lerio les attaquo du c6t6 nord-est (nous avons vu que sur les
preto-
mstopes du trophte mât. 36, so trouvent des troupes
AL

Vintan -
riennes de cavalerie ou cqutites sinulares), les troupes
terie qui Gtaient parties en galop de Durostorum vers le nord-
TR

est, attaquent les barbures du cote sud-ouest. Sous ce double


, les
coup, combins avec tant «l'esprit stratâsiquo par 'Trajan
bavbares sont tout ă fait dâtruits; au -moins la mâtopo 7
EN

nous reprâsente lo triste speetaele do cette vietoire romaine.


lin ce qui concerne lo grand combat represent sur les
edtâs nord ot occidental du tropheo les positions et les mou-
/C

voments taeticues dos armtes romaines sont tout ă fait dit-


fârents. Sur la colonne, lo lieu dot les armdes legionnaires
SI

so mettent on route, parait ctre accident, si nous tenons


compte do la reprâsentation de cette artillerio placâe sur une
IA

hauteur ă gaucho do la seâne, et des voehers ou so trouvent


Pambulanee ct les bless6s. La mareho du combat, commo
U

nous indique Parrangement des legionnaires ct des enscignes


vers la droite. La melce a licu dans
BC

militaires, est dirig6e


une plaino occupde en quolquo sorte par les armdes lgion-
colline.
naires ot auxiliairos romaines qui descondent Wuno
— 319—
Le combat «d Adamelissi. Litre V

Quand le sort du combat stest declare du cote des Romains,

RY
les ennemis Daces senfuient dans une foret qui couvre les
pentes do quolques eollines, qui s'elovent de plus en plus

RA
vers la droite. Celle-ei est la reprâsentation sur la eolonne.
IYapres la configuration du terrain et Vaprts les don-
nces des metopes du trophâe, arrangâes de la manitre que

B
nous avons exposte dans un chapitro antericur, les I6eion-

LI
naires romains arrivent du cot6 nord o, sur un terrain îr&s
accidente, a licu cette lutte sanglante, qui se termine par la
poursuite des barbares vers le sud; de cette maniăre les rap-

TY
ports avec lo Danube cet par consequent avee leur patrie ont
Gt6 definitivement interrompus; presque tous sont fait pri-

SI
sonnicrs. C'est ă cause de: cela que nous voyons ce rand
nombre de prisonniers, qui sur la eolonne sont entermes dans

ER
lo camp romain că Vempereur tient memo Vallocution et sur
le trophto sont reprâsentes dans cette longue suite de prison-
niers, qui constituent l'ornement des erâneaux.
IV
Les taits En resume, les 6venements historiques, qui ont cu lieu
historiques
aux onvirons du trophee (l'Adameliss onti,di avoir la marehe
UN

presentes
par le suivante: 'Trajan debarque avec ses troupes ă Durostorum ;
trophee.
ici il separe son armâe en deux colonnes, la premiere com-
pos6e de cavalerie sten va rapidement vers lorient et le nord
AL

dou, apres avoir livr6 un combat contre une infanterie en-


nemic rotourno vers le sud; Pautre, formee de troupes lâatres
TR

auxiliaires romaines a atteint un dâtachement d'infanterie


dace, sarmate ct bastarne tortifie pres des chariots; elles lat-
taquent en pleine nuit du câte sud et onest, tandis cuc la
EN

cavalerie lâgăre les attaque du cote nord et est; ainsi frappes


de trois câtes les ennemis sont complttement cerascs. Apres
cette vietoire Vempereur fait clever une citadelle, ot il recoit
/C

la soumission des tribus dacos, qui arrivent du ete sud de


Vintâricur de la Mossie. Le seconil combat commenee par un
SI

long dâtour fait vers I'oecident et le sud par les armees ro-
maines legionnaires et auxiliaires, qui probablement reneon-
IA

trent dans le large plateau dV'Adamelissi les ranus des bar-


bares Daces et Bustarnes. Ceux-ei vaineus stenfuient vers le
U

sud en cherehant leur salut dans les cpaisses forcts des col-
BC

lines, qui s'elevent de plus en plus hautes vers le sud.


IL si Vartiste a place la seene du combat de cavalerie
sur lo coto sud et le combat pres des ehariot= sur la fagade
— 220—
Chap. V Daplication des ruines.

du trophâc, c'est dabord, pareeque les points de

RY
orientale
roncontro avec Pennemi se trouvaient en râalit Pun au sud,
auto ă Pest, par rapport au monument WAdamelissi, et en-
“suite, pareeque les troupes romaines pour arriver sur le champ

RA
a-
do bataille ă Vest, devaient partir du câte ouest, oii elles
ou a
raient d6barqus et puis aprăs se diriger vers le nord

LIB
cu lieu le combat pres des chariots. Do cet endroit elles de-
vaiont aller vers Pouest, par eonsequent, justement dans la
diveetion contrairo ă celle quwwelles avaient suivio dans le pre- .
mier combat ; ct le combat finit sur le cote ouest, pareeque

TY
les bavbares sâtaient enfuis vers le point sud-ouest par rap-
port au monument.
Dans la setne suivante, nous voyons les legionnaires et les

SI
troupes auxiliaires formant un carr6 autour de Pempereur qui
leur tient une allocution. De cotte manitre le eyele entier ropre-.
ER
sente sur le trophee so complăte et avee la derniăre scene Par-
Liste rovient au coin sud-ouest, Won îl âtait parti. Par consc-
V
cquent, Partiste en arrangcant nos m6topes, a 6t6 certainement
oblige â commencer la couronne de l'ornement sculpte ă Pangle
NI

- sud-ouest ot non pas ailleurs, pareequo Pondroit oi avait com-


mene6 le deploiement de Paction militaire de Pempereur est,
U

situd dans lespace en rtalite au sud-ouest du monument.


En tout cas,—et west Penseignement, capital que nous
AL

T/enscigne-
tirons pour la eolonne des reliets du monument VA damelissi,—
ment donne
par le
les scenes des guerres daciques sont un râalisme tonnanit. trophec.
TR

Drailleurs, ce râalisme des scones figurces sur la colonne nous


Padmettons tous quant aux lincaments gânraux des €pisodes
represents, comme nous ladmettions aussi aux d6tuils dos
EN

votements ot do Parmement. Quoiquo lu partio plus ideale do


la colonne ressorte micux par son rapprochement avee les
mâtopes du trophee, pourtant le rculismo des scenes reprt-
/C

senttes, gaeno sa veritable significution. Il n'y a rien qui soit


ajout6 sans un but dâtormine, rien qui soit la reprâsentation
SI

typiquo Wune entitro categorie do faits. Lu construction Pun


IA

camp, no signifio pas la construction Pun camp en gântral,


mais au contruiro la presentation de tous los caracteres essen-
tiels ct distinetifs dun camp speeial situ6 dans un endroit
U

special. Do la memo mânitre que dans lu «forme curicuse»


BC

du camp, bâti entre les deux grands combats de Pepisode de


la Mossie intâricure, nous uvons reconnu le caractere essen-

— 221—
Le combat d' Adamclisi. livre V

tiel et partieulier do la ville do Tropurcum 'Trajani, de meme

RY
nous devons reconnaitre des images speeiales dans toute: lex
autres images figurtes sur la colonne.
în r6sum6, la colonne trajano est, comme on lu dit, une

RA
chronique historiquo tout aussi dâtaillce ot vâridiquo des grands
exploits accomplis pendant les gucrres daciques, quo le sont
les notices do l'empereur Trajan relatives ă la meme campaane.

B
st celui qui voudrait eonnaitre Pentitro seric des Gvenements

LI
de ces luttos torribles, n'a qwă ehereher avee patienec et avec
beaucoup de sagacite le sens de ehacue seene representee, et

TY
leur ctroit rapport.

SI
ER
IV
UN
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC

= 900
nasa —
RY
RA
LIB
LAVRE SINIEME

JI: STYLE DES RELIEIS DU: TROPIIIE

TY
CHADPITIE |

SI
Discussions pour caractâriser les reliets.

Pimportanee du monument de Dobroudja : dans


V ER
Nous uvons vu dans les chapitres preeedenis quelle est
ses formes
Le trophee
aymbole
de victoire:
solides ot sobres, uinsi quo dans ses ornemenis figurts, il
vietoire des armees
NI
nous presente le symbole de lu brillante
romaines eontre les peuples barbares mais vigoureux qui avai-
puissante citadelle
U

ent form6 du massit des Carpathes leur


ot cur sâjour de predileetion. Ce trophee ccltbre une suite de
temps elât sous une
AL

combats eruels ct sanglants et en memo


forme imposante une sârie entitre Weft'ovables dâsastres ot
Vamtres humiliations, que les ompereurs ct les legions ro-
TR

maines avaient subis de la part de ces peuples indomptables.


Pendant des gânârations entitres le romain ot le daco avai-
ent luttă Pun contre Vautre avee tânacite et avee haine, pen-
EN

dant dos eenerations les contrâes des environs du bas Da-


nube, quoique sous la protection de la puissanco romainc,
/C

avaient cprouv6 toutes les horreurs bune devastation enruuco


et eruelle ot ă peine maintenant sous Pempereur 'Trajan, le
SI

ciel s'âtait un peu delairei ct sur ce vaste coin du monde


s'âtait tenduo la fameuse paix romaine.
IA

La destruction des Daces a 6t6 un 6vânement;historique


trop grand dans la vie de Vempire romain, pour quo Pompo-
rour le laissât inapergu. Ce fait au fond avait cu des suites
U

top importantes pour le d6veloppement ultâricur des pouples


BC

de Plurope orientale ot eontrale, pour quo le souvenir no fit


alorifis ; cost lă le sens do cot Geho affnibli quo Lon surprend
— 993—
Po. o.

pl
_

Lea
ph

ii
„ih Sl
aaa e
Le style des roliefs. Livre VI
m.

dans les notices des ancions 6erivains; c'est lă lo sens de

RY
cette splendide colonne do Rome ot de co monument colossal
en pierre, Grig6 dans les solitudes de la Dobroudja.
Tie trophec ropresente non sculement la plus memorable

RA
vietoire romaino ct la defaite la plus complete des barbares,
mais en meme temps aussi la vietoire definitive de lu civili-
sation romaino sur les peuples barbares, ă peine veilles â

B
une vie supâricure par les villes greeques des bords du Pont

LI
luxin, ou bien par colles romaines situtes le lon du Danube.
Le trophee
important
Mais le trophâe en a encore une autre importance, ass0z

TY
pour la suffisante pour nous mettre en lumiăre une nouvelle phuse
vie du de luncienne
soldat.
vie du peuple romain: dans cette cuirasse co-
lossale qui se trouve au sommet «le Ja construction, dans ces

SI
nombreuses figures de prisonniers barbares ranees aux bords
des erâncaux et surtout dans ces metopes maladroites comme

ER
forme, mais au fond pleines de vio, artiste du monument,
par Pordre de Pempereur, avait cerit dans des images en pierre
IV
Phistoire intime non seulement du soldat romain lcionnaire,
prâtorien ou auxiliaire, mais aussi des armees barbares. Com-
UN

me dans un miroir tres claire, nous voxyons se profiler dovant


nous Pimage rcelle de ces armees qui uvaient donn6 ă Rome
la domination incontestablo, sinon sur lo monde entier connu
dans ces temps-lă, au moins sur les peuples qui habitaient
AL

la contre la plus ravissante de la tere. De meme dans ces


fiures de barbares sculptees, Partiste nous a raconte dans
TR

son langage lourd cet maladroit un recit qui, complete par


les donnces de la colonne de tome, nous devoile un coin
de Punivers, W'autant plus intâressant quiil Gtait auparavant
EN

moins connu, It ce râeit est plus veridique, peut-ctre meme


plus rcel que celui qui se deroule sur la colonne; car iti,
Partiste, sous Tinfluenee de Tart hellânique, ctait contraint
/C

en quelquo sorte de potiser et Pidealiser ses images en met-


SI

tant au milicu des scenes ce doux sourire ă peine pereeptible


et cette urâce quo toute uvre greeque posstdlo d'une fagon
IA

naturello ; lă au contraire, Pesprit plat et uniforme du Romain


se rellete dans toutes les sculptures, en 6liminunt tout ă fait
le jeu do la fantuisie. Et c'est pourquoi le recit du trophee
U

dans sa gravite monotone semble si bien informe. Par cons6-


BC

quent, importance de ce trophee est incontestable pour la vie


militaire romaine et pour la culture des barbarez du Danube.
Chap. Î Discussions sur les reliefs.

RY
Mais Pimporianee du trophee râside Vabord et surtout dans
sa valeur artistiquo: il represente un moment unique dans
Vevolution artistique du peuple romain sous Trajan et, qui

RA
sait, sinon meme dans l'6volution artistique de Pompire.
Et cette expression, nous sommes convaincu, ne d6passe pas
note pens6o, car la colonne de Rome est pour Part officiel

LIB
imperial, co que le trophâe VAdamelissi est pour Part pro-
vincial romain, qui, selon Pheureuse observation do M. Purt-
wiingler, «est Pexpression la plus pure do Pămo romaine,

TY
qui ă Rome ct dans le reste de Pltalio, uvait ct6 rejetâe hors
de sa voie et complătement âtouitâe par Vesprit hollânique et
cirusquo en decadenco».

SI
Tandis que les reliols de lu colonne de home nous don- Les relieis
du trophee
nent Pexpression la plus rcelle de lu ponsce ot du sontiment

ER
et Pâme
offieiel romuin, les metopes du trophee VAdamelissi au con- romaine.
traire, nous font saisir Pâme nuive et pratique du bas peuple
V
vomain. Et, ec qui est Gtrange c'est, quo le peuplo avait trouve
i lu fois ot sans tâtonnoment la plus convenable formule, sa
NI

formule propro, pour manitester cot Gtat Vâme partieulier.


Done, le monument VĂdamelissi ma pas uno importunce
U

extraordinaire sculement par sa forme ct ses proportions


arehitectoniques, mais îl reprâsente en meme temps une phase
AL

unique ct îres rare do lu penste et des sentiments romains,


qui mavaient pas encore Gt6 entamâs par aucune iniluence
TR

ctranpero.
Par consequent, âtude de ee monument doviont obliga- Les reliels
toire ă tous coux qui ne considtrent pas les rechorehes his-
sont dates.
EN

toriques et arehâologiques comme une simple: curiosit& de


savant, Et co monument doit ctre ctudi6 avec toute Lattention
duo, pareeque, au moins dans lo dâveloppement avtistique du
/C

peuple romain sous Pempire, îl remplit Vune maniere ideale


Pune dos conditions les plus essentielles pour le progrăs de
SI

nos Gtudes: la date do sa construction est dâfinitivoment


Gtablie, e'ost-ă-dire, dans ses roliefs seulptâs nous trouvons
IA

cotto «prâeision soienco de tous les eritâriums ehronologiques


oxtornes», comme Pa, dit avec raison lo savant allemand Ir.
U

do Duhn 1). IYaillours cotto «prâeision des eriteriums ehrono-


peut ctre ai-
BC

logiques oxternos» n'est pas une condition qui

1), Best, Philolog. Wochenschrift, 190%, no. 40,

— 225 — 1.
Le style des veliefs. Livre VI

sâmont romplic par les savants. Et ello no peut pas ctro

RY
aisâment remplic, pareequo tous les argumente tirâs des motits
do style et de lorme sont presquc sans foreo. Tandis que

RA
dans Part grec il sutfit de considerer avec attention un simple
fvaement do statue, ou bien un morecau de vase orn6 de
dessins, pour qu'ils nons disent avee une clarte surprenunte

B
P&poquo, Pecole, sinon meme lo nom de Vurtiste qui les îi er66s,

LI
dans Part romain malhoureusement, nous ne pouvons uffirmer
rien de certain: point de caractere plus precis, plus personnel,
point de conelusion plus large, point Vid6e plus eâncrale ne

TY
se degage. Et pour deux motits: Vabord, pareeque les recher-
ehes entreprises sur co terrain do Lart imperial romain sont

SI
encore au debut et ensuite, pareeque dans art romain, ă
eauso de son doveloppoment tardit îl y en a tant Pelements

ER
dilterents qui entrent en jeu et se combinent de la manitre
la plus capricieuse et souvent la plus inattendue pour nous,
que nous sommes dans Pembarras de les distinguer et de les
IV
analyser.
Ies recha-. „Nous avons dit quo les reehorehes sur eo terrain de lart
UN

ches sont
au debut, imperial romain sont encore au debut; car elles mont com-
mene6 que depuis dix ans environ.
En ellet, en Î895 apparait Vadmirable ouvrage de Fr.
AL

Wiekholt1), qui soccupe avec plus de suite de Part romain


imperial. D'ailleurs Vimpulsion meme ă 'âtude de cette nou-
velle pâriudo de Part romain est nce du dezsir des savants de
TR

mieux connaitre les commeneements de Part, surtout de Par-


chiteeture ehretienne. Depuix lors a apparu un grand nom-
EN

bre douvrures tres importants concernant Part romain, comme


la Colunne antonine?), les Ares do triomphe romnains 3), la
Colonne trajane '), ct Pouvrane de M. Tocileseo ct Bonndurt
/C

sur le monument VAdamelissi, ouvrage qui ext toutia fait


important pour letude de Tart provincial romain.
SI

n possession (un matâriel si riche, sans doute on peut


parler avee quelquo certitude d'un art roman imperial, on
IA

peut enfin essayver d'elucider quelques problemes, si compli-


qucs cot si ditficiles A resoudre, comme ceux relatie aux urit
U
BC

1). Pinleitung Zu Wiener (renexis.


9 Ti, Petersen et Domaszewshi, Mareassciule,
3). Ieiuriel Woâlfilin, Die itatiseheen Pihrenhogen.
4), C. Cichorius, Zrainnssăule, 2 vol,

— 236—
(Gh. 1 Discussions sur les velie/s.

RY
plastiques de Pepoquc de grandeur et de decadenee de la ci-
vilisation imperiale romaine.
Ces problemes sont diffieiles ă resoudre, pareeque dans

RA
Part romain rien ne prond nuissanee en se developpant Pune
maniere organicque une forme moins simple et rien mesi
orivinal: tout ce qui existe en sculpture surtout, vest le r6-

LIB
sultat des 6lâments qui se sont combincs, Papres le caprice
du hasurd et dans dos rapports illogicques. Et par dessus tout,
nous vovons agir Pinllueneo do la eivilisation grecque, avec

TY
son art supârieur par la beaute, par son long passc et sur-
tout par la personnalite dez artistes qui sous Pempire avaient
pris en possession la ville cternelle.

SI
Rome, en imposant sa domination aux peuples du bord Aucune vue
wenerale
de la Mâditerranse, leur avait ouvert en meme temps un nourel

ER
sur Part
horizon de culture qui mavait jamais Gt entrevu, surtout par
român.

les peuples en dehors de Tinfluence greeque. Et en outre, Piunrt


vomain ctant encore au commencement et no pouvant pas
V
leur donner une nouvelle formule art, na pu agir au ni-
NI

vellement des produits artistiques, en nivelant les aptitudes


par education â la meme deole, ainsi quo Pavait fait Part
U

oarece, C'est pourquoi ehaque contree a poursuivi sa propre


voie, qui lui a Gt imposte, suit piu les traditions de race et
AL

de tempârament artistique, soit par les qualites Wecole et.


Wedueation, quelquetois par Les cireonstances cultu ales dit-
fârentes. Ajoutez encore ă ces causes «dle diversite la mala-
TR

drease naturelle de tous ces artistes, qui s'etaient le plus souvent


formes ă Pecole dle linitiative personnelle et alors vous pourrez
EN

comprendre pourquoi ancune perspective plus large, aucune


vie plus generale no se degage pour nous de Vetude des arts
provineiaux romains. Car, naturellement, autant de centres
/C

provineiuux îl y en a dans Pempire vomain, autant de dil-


fârentes manitestations artisticqţues nous devons Y trouver;
SI

dod la orande contusion qui reene dans les questions de cetie


nature. C'est ainsi «que Lon pent stexpliquer, pourquoi deux
IA

connaisscurs importants, comme M. Benndurt et Furtwiăngler,


expriment une maniere si dilicrente leurs opinions sur les
U

veliets du trophâe de Dobroudja, c'est ainsi quo Pon peut aussi


sexpliquer pourquoi Pun trouve des ressemblances avec une
BC

sârie de monumente, lă, ot Pautre ne voit que dex dilterences.


EL pour surprendre co fait sur le vit, nous allons mon-
— 921 —
Le style des velie/s. Livre VI

RY
trer on quelques mots la discussion commenete entre ces deux
savants relative aux ressemblanees entre les seulptures de
Pare de triomphe de Suse ct les relietz du trophâe didam-

RA
elissi. Certes, pour M. Furtwăneler toute ressemblanee qui
aurait pu ctre docouverte entre lex deux monumenis venait
bien ă propos, car lare de triomphe de Suse avait une date

B
bien dtablie (Pâpoque d'Augusto) et par conscquent, par ana-

LI
logio aussi le monument VAĂdamelissi devait ctre cric6 ă la
M6me 6poque.
Nous nous rappelons des ehapitres antericurs relatils

TY
Deux c-
pocues ar-
tistiques. P'historique du probleme, comment M. Furtwăngler earacid-
risait los deux epoques artistiques de lu sculpture romaine

SI
imperiale : a), «Pune, plus anecienne, des premiers temps de
lempire, qui emploie un materiel dur, se caraeterise par un

ER
style lourd, guuche, aux reliefs naivement seulptes, nerveux
ct quelquefois pluts; un pareil modele nous presentent lex
seulptures PA damelissi; et 0), Pautre, plus moderne, qui com-
IV
mence avee l'6poque des Flaves, se distingue par son style
plus libre, plus coulant, aux formes plus rondes, un sine «de
UN

Vinfluenee hellenistique, qui penâtre partout, ohilyvu un


commencement de vie artistique. Tandis que, ă Pepoque d'âu-
custe, lart evite les raezoureis, en developpant les images en
AL

largeeur et en reproduisant avec des precautions minutieuses


tous les details les plus insignifiants des vetements ct dex
TR

urmez, les mouvements les plus naits et les plus brusques du


curps et les formes les plus anguleuses et les plus erossitres; au
contraire, ă V'epoque suivante des Flaves, art aequiert de lu
EN

libert6 dans ses mouvements, de la hardiesse et du pathos


dans Pexpression».
Eh bien, les seulptures de Tare de triomphe de Suse,
/C

selon M. Furtwineler, appartiennent au style «dur», «cau-


che», «nerveux» et «plat», que nous retrouvons aux seulp-
SI

tures du trophee d'âdumelissi. «Surtout, îl est ă remarquer la


conformation identique du taureau de Suse avec ealui lVAdam-
IA

clissi et spâeialement la contormation de lu tâte avee le mu-


seuu, e2lle des veux et des choveux entre les cornes; comparez
U

plus loin la maniere de stuliser les vetement= et lexelusion


BC

du raccourei et obxorvez dans les details surtout les eprnieines,


les chevaus, leur salop, leurs queues, leurs ceharpez. Entre
ces deux monumenis il mexiste qwune diflârenee de degre:

— 00
PDS —
Cha. | Diseussious sur les velie/s.

les relief de Suse sont de beaucoup. infâricurs, plus gros-

RY
sitrement travailles, moins riches dans les details et beau-
coup imoins rcussis dans les proportions des figures que leș

RA
sculptures VĂdamelissi» :).
A ces affirmations de M. Furtwăngeler, M. Bonndort?)
avait râpondu par nier tout rapprochement entre ces deux

LIB
monuments. Surtout la difference entre le style dur ct lo
stwle souple est, affirmai-t-il, le sine earaeteristique de deux
contrâes et non pas de deux periodes diltârentes. Et les seulp-
tures de Suse ont un caractere moileux «sans prâeision dans

TY
les silhoueties».
Cette idee, esquisste en cuclque sorte par M. Benndori, Ditterenees
Wart entre

SI
est reprise par M. Fr. Studniezka et developpee dans son Susc et â-
sur le trophee, duns le ehapitre concernant damelissi.
ouvrage documentă

ER
Je style des relicts 3). Selon ce savant il existe de profondes
diltevonees entre les sculptures de Suse et celles VAdamelissi :
a), dans les sculptures de Suse les figures humaines sont
V
oxccutâes d'apres Vaneien principe de la projeetion, c'est-ă-
NI

dive, «les îetes sont dessinces seulement de profil», tandis que


dans celles VĂdamelissi elles ont plus de varict6; ici nous
U

constatons aussi le raceourei que M. Furtwăngler ne veut pas


Je reconnaitre ; b), les veux des figures de. Suse sont ă [leur
AL

de tâte et stupides, ecux des metopes VAdamelissi sont en-


fonces sous lareade des soureils, cuelquefois frone6s pour
exprimer les diltârents ctats de Tâme; e), de meme il y en
TR

a des dilterenees indiseutables dans lu representation des


buuts qui sur lare «de viomphe sont ficures vus de face
«les yeux ă lu surlace sans soureils»; tandis quă ceux des
EN

mâtopes du trophee îls sont vus de trois quaris et les jeux


presque humains ; d), les animaux sont representes ici Cidam-
/C

elissi) beaueoup plus petits que Phomme, tandis que lă (Suse)


au contraire, ils sont beaucoup plus erands e), du point de
SI

vue de la composition îl + en u do meme de profondes di fic-


reneos. Dans les seulptures de Suse les fimures sont arran-
IA

«ces d'une manitre symâtrique des deux eotes un eenire ;


dans celles VAdamelissi Ion ne voit nulle part cot arrange-
ment, la scule exception que nous rencontrons ee sont les
U
BC

“1. Partwiingler, Tropaion, p. 80|.


9). Neues îiber Adamelissi, dans Oesterr, Jahreshefie, 1905, 11 Mett, p. 200,
3). Tropaeum Trajani, Leipzig, 1004 p. 134.

— 229—
Le style des reliefs. Live VI

deux figures «de boues sur la metope 5, qui sexpliquent par

RY
lintention de Purtiste d'animer le tableau en representant un
troupeau ; f), Lisocephalie est respeetee aux fiures de Suse,

RA
tandis que nous ne la trouvons nulle part ă celles Vâdam-
elissi ; au contraire, ici les figures sont petites de taillez pour
faire place aux accessoires. Parfois lespace supericur libre

B
sert pour faire ressortir du fond les figures du dernier plan.
Surtout eelles-ei sont seulptees dans espace libre entre les

LI
fiaurex du premier plun. Cette sorte de perspeetive du relief
nous ne la retrouvons nullo part aux Gpoques antericures.

TY
Ul faut n faisant des reserves sur cueleues uns des points cites
ubserver
les mo- plus haut, nous devons reconnaitre, c'est vrai, quo AM. Stud-

SI
numents. niezka et Benndort ont raison; entre les reliets de lare de
Suse et lex sculptures du trophee îl en existe de grandez dit-

ER
ferenees «ui nous empechent de les rapprocher. Mais quelle
conclusion powurrions-nous tirer de cette discussion entro les
suvanis ? „ucune, sinon quo le temps des conclusions send-
IV
rales et des vues plus larges n'est pas encore uvriv6. Pour le
moment nous devons nous contenter seulement d'etudes par-
UN

tielles analwvtiques sur les monuments, cest-ă-dire, comme la


trâs bien dit M. do Duhn 1), «il faut obxerver les monuments,
les comparer et preciser avec beaucoup attention tous lex
AL

eriteriums externes ehronologiques, car c'est seulement de cette


facon «ue la scienco pourra avancer», Done, c'est dans ces
limites que nous bornerons nos recherehes sur les reliets.
TR
EN

CUAPITRE II

]"esequisse et les urtixtes exccuteurs,


/C

[n considerant du point de vue artisticue lex reliet= du


trophee, xoit des metopes, ou dez erenenux, soit de simples
SI

ornements de sculpture qui ornent le corps exlindrique du


monument d'Adamelissi, impression cui se degzaze n'est pus
IA

tout ă fait elaire pour nous. Il yen a quelques uns qui affir-
ment, quo «lo caractere de nos seulptures est deconeertanto»;
U

que Von observe cun chanzement continuel de technique, de


forme, une maladresze perplexe», que «les artistes proeedent
BC

par tâtonnement», que ce sont des «cPuvres enfantines» de


1), Berliner Philolog. Wochenseleift, 1905, No, 40, p. 126,

— 230—
Vp. ÎL TPesuisse ct les exceulcurs.
nts qui
quclques sculpteurs sans «routine», de «simples debuta

RY
Nous ne
posstdent pourtant quelques aptitudes naturelles».
dovons pas ehercher ă cos artisans graveurs «des idees du

RA
beau, Wecolo ct do style». «Leur constante prâocupation vest
de prâsenter avec fidslite et Vuno manitre facile î comprendre
pour tout le monde cc quiil voulait dive, au moins Pid6e prin-

LIB
cipalo en gendral» !).
Il y en a Wautres qui disent que ces seulptures sont la
manitestation dune entiăre pâriode artistique. Nous avons un
style nait ct realiste qui donne un aspect partieulier aux

TY
sculptures VAdumelissi, «a barbarie des relicfs du monument
est imprâende Pun caractăre des plus personnels, et ce carac-

SI
tere est pur romain». Mais toute lu foree de preeision de M.
Furtwănglor so perd dans des formules vagues. Nous ren-

ER
controns de temps en temps des paroles comme «uno parti-
cularite naive, nerveuse ct platte»,ou «un sentiment, pour la
vârit& et le realisme» pour cavaetâriser lo style des reliels;
V
partois il nous affirmo que «le style des voliets VAdamelissi,
NI

âvito tout raecourei, il developpe tout en largeur, comme toutes


les seulptures arehaiques primitives».
U

Ces trappantes contradictions nous montrent encore une Plusicurs


artisuus
fois, que le proeâd6 est mauvais et quo le point de depart est sculpteurs.
AL

(aux. Les seulptures des reliets VAdamelissi, malgr6 leur as-


poet en apparonec unitaire, dissimulent pourtant tant de ca-
racteres diltârents, que sans cette premitre reeherehe, aueune
TR

conelusion mioux 6tublio ne peut ctro tirce. M. Bonndort dans


son Gtude sur les sculptures du trophâe avait reconnu Pexis-
teneo de plusicurs artisans sculpteurs, surtout il avait 616
EN

fvappă do la grande diflerenee qui existe entre la maladresse


des motopes et «les ornements sculptes sur le corps eylin-
/C

drique, qui certainement ont €t6 travailles par Vautres mains


res-
plus exereces». lt AM. Studniezka, aprăs avoir îrouve des
SI

somblanees incontestables, au point de vuo du style, ontro


los figures des mâtopes et les ornements floraux, qui se trou-
IA

vent, soit sur lo eorps eylindrique du trophec, soit sur les


etion,
erâneaux et sur la: cuirasso du sommet de la constru
d6taill 6 des origi-
ajoute avec raison que: «un examen plus
U

naux peut dâeouvrir plusicurs artisans» 2).


BC

1). Benndorf, Das Monument von Adamblissi.


2) Tropaeum Trajani, p. 146.

— 931 —
Ie style des veliefe. icre VI

Cette observation nous lavions faite dâjă avant de prendre

RY
connuissanee de Pouvrage de M. Studniezka ; mâme de notre
premicre ctude publice en roumain le mois davril, 10041), râsul-
tait distinetemont existence de plusicurs roupes de mâtopes,

RA
qui, “Vapres leur teehnique et le style des fiures, diffârent
Pune manitro fondamentale los uns des autres. L'existenee
do ces groupes totalement differents, nous obligent î admettre

B
aussi Pexistenec de plusicurs artistes diffâromment dous: ee

LI
fait oxpliquo ă merveille les contradietions des savante alle-
mands, par rapport ă la manitre de caraetâriser le style de

TY
nos relieis: car 6videmment chacun tirait des conelusions en
sappuyant sur unc sârie de mâtopes qui dilTraient entre elles.
Nous allons prendre Pun apres lautre chaceun de ces groupes.

SI
Caracteres 1). Le premier wroupo est forme par les mâtopes 1, 3,3, 1
du L groupe.
Ș, 96, 40, auxquelles on doit ajouter sans aucun doute aussi

ER
Ja cuirasse du trophco avee ses fizures, larehitrave formee par
de spirales entrelaedes et en partio un grand nombre des pilas-
IV
tres qui se trouvent entre les metopes. Quantă la enirasse îl n'w
a pas ă discuter qu'elle appartient ă ce groupe: îl suffit de
UN

regarder la forme du cavalier qui renverse un barbare (vovez


Tocilesco, fig. 1100 et 101), de meme, la forme de'la firure,
surtout la manitre de larrangemont des cheveux, pour nous
convainere de cette vârit6. Nous dâduisons la mâme chose
AL

aussi du soin avec lequcl Partiste marque par de petites in-


eisions tous les details des figures. Ainsi par exemple, on
TR

peut distinetement observer ce fnit au fragment de sphinx


qui ornait jadis lo casque du trophee, fraement dâcouveri
dans les derniers temps aux environs du monument. Quant
EN

ă Varehitrave avec les spirales entrelaedes, elle uappartient do


mâme ă notre groupe, soit que nous prenons en consideration
/C

la technique du travail du relief, qui ressort un pen moins


du fond do la pierre que nous le vovons sur la fise aux
SI

rinceaux, soit que nous sommes frapps par la cerande res-


semblanee entre la maniere de sculpter les sillons paralltles
IA

et fins de ces spirales, identiquez î ecux que nous vovons


araves aux qucues des chovaux. |
Ce groupe est earacterise par ln teehnique du travail,
U

par la maniere de representer les figures ct leurs proportions,


BC

1). Zribuna Cousereatoare, 190], Avril, Mai,

— 932—
Cheap. ÎL TPespisse ct les creruleurs

par lindieation minuticuse des details, ainsi que par lex-

RY
pression de la physionomie des personnuges fiwures,
La tech-
Du point de vue teehnique, les reliefs sont plais cet ne nique des
senlăvent pas en forte suillie ; egal partout, artiste ne veut

RA
relieÎs.
pas obtenir un modele ressenti, ni des jeux d'ombre et de
lumitre. „Au contraire, ă lintericur il souliene par des dc-

LIB
inils incisits les formes des vetements et des armes. Les pro-
portions des figures sont un peu vâduites, dans aucun cas
elles no s'tendent pas sur tout Vespace des metopes. les
chevaux aux flanes maieres, ă Pencolure 6legante memc,

TY
î la coupe presque fine, ont une allure decide ct irâs
&nergique. Les visages des homes au ealbe allong6 ont
une expression d'energie physique tout î fait remarquable.

SI
le front est bas, cern6 par le contour res arrcte dune
ehevelure traite avec soin ct dont les sillons sont paral-

ER
leles otă angles vils. Les yeuys, aux formes myedaloides
et cerne par de ressauts, sont assez grands cet enfoneâs
V
les oreilles petites, la base du nez
sous lareade soureillere.
large, la bouche aux ltvres fines et arquces, en forme Vaceeni
NI

eireonilexe, le menton grand cet rond et le cou maigre, lone


et un peu courbe. Tes bras courts,ă la main petite, les pieds
U

aux profils ressentis ot necusant la eharpente osscuse sous la


peau. Une passion instinetive pour les accents nerveux cot
AL

incisits, un protond amour pour les AGtails—dloh ces petits


tous rgulitrement eraves pour ropresenter laspeet de la
TR

cotto de mailles—un sentiment tre realiste et personnel, de


la verve ct do la fougue, point de souplesse floxible dans les
contours ct les silhouettes des figures aux lienes rompues,
EN

point de pose compliquce, point de ruceourei, un parallclisme


dâsaerdable des attitudes, ă cause des lignes inelinces dans le
meme sens (inst. 56, 40, 8), voilă les earaeteres distinetits de
/C

co groupe, ou micux de artiste qui a seulpte les metopoes du


aroupe. Cet artiste est un des micux doues et le plus pei-
SI

sonnel parmi ccux qui ont travaille au trophee, cuvique son


soit dun aspeet legărement arehaique et son style
IA

muvro
moins libro que la conecption. ”
9). Le second groupe so compose des motopes 97, 98, . 20, Caracteres
U

du IL
9, 80, 49, 49, 41, 43, 46, 47, 48, 19. l/artiste qui a travail sroupe.
de tous les ar-
BC

ee groupe, n'est pas seuloment le plus dou6


tistos du trophee, comme "nous verrons plus loin, mais en

— 233 —
Le style des veliejs. Licre VI

memo temps le plus actit. (fest lui qui a travaille aussi les

RY
fiures des prisonniers sculptes sur les creneaux 11%, 116, 092,
publies par M. Tocileseo, une partie des ornements de la frise
aux rinecaux du corps eylindrique du trophâe, “(ear touto la

RA
frise n'est pas travaillee pur une scule personne), les pilustres
avec les ornements floraux et les chapiteaux daceanthe qui

B
se trouvent entre les mâtopes. Probablement c'est toujours lui
qui a travaill6 aussi les figures des prisonniers ct des fom-

LI
mes (aces du pi6destal hexagonal. Et eo qui est encore plus
curicux, c'est quo cet artiste a cu une sorte de surveillanee

TY
sur tous les autres; ccci nous le deduisons de quelques re-
touches qui] fait aux mâtopes des autres groupes; il a sculpte

SI
memo (uelques ficures de la cuirasse, le barbare tomb6 sous
le cheval du cavalier (fig. 102, Tocileseo).

ER
Persuuna- la personnalit6 de cet artiste se maniteste surtout par
lite de
Partiste.
la teehnique de son travail. Le relief a un caractere pictural,
tantot assez plat dans les parties infâricures des fiures, tantât
IV
plus ressenti du cot6 de la tâte et des Gpaules, qui sont mo-
delces franchement avee toutes leurs saillies, Aux metopes
UN

3) et 11, qui sont les meilleures de tous les reliets du trophee,


les tâtes semblent sortir en ronde-bosse du fond du relief,
Partout ailleurs les contours des images sont cernâs par un
AL

fniblo ressaut.
Les proportions des figures sont erandes, aux forme
pleines et massives. Le visare rond est moins Lone cute dans
TR

lo groupe anterieur: artiste proctde par masse, aussi la ehe-


velure tombe par meches drues sur le front, ailleurs les poil
EN

des cheveux sont fivures par des sillons un pen plus rares
que” ceux du premier uroupe. I/uil rond, eernd par de res-
sauts est de meme enfonce sous Vareade soureillere, Ies o-
/C

reilles sont plus grandes et mieux figurces, le nez aux narines


ctroites, la bouehe le plus souvent taillâe en coup de sabre,
SI

les l&vres serrees forment une saillie tre ressentie, quelque-


fois ont la forme dun accent cireontlexe. Le menton petit et
IA

pointu, le ecou gros eteourt, rattaehe aux plans des joues par
une line recourbee, les bras ones, la main tantât arande,
U

tantot petite et les jambex rondes et grrassex. Pour rompre


impression de monotonie, nce du parallclisme des lines,
BC

artiste eherehe ă donner aux pieds des attitudes plus com-


pliquces ; de lă, cette particularite, que nous ne rencontrons
— 931 —
CGhap. ÎI [Pesaauisse et les crceuteurs.

r la plante du picd

RY
nulle part sur les autres m6topes, de place
Lautre: une sorte de
de Pun des personnages, Sur Je pied de
vaccourti.
lous uussi

RA
_ Defauts
[Partisan sculpteur de ce groupe introduit Vail ? et qualites
Waprăs Partiste qui a
une autro inovation, probablement copite
de Partiste,
reprâsentation entre la
er66 Vescquisse et qui consiste dans la

LIB
Vautres fiaures dans
place libre des figures du premier plan,
ant îl commet la
le deuxitmo qui remplissent espace. Pourt
niveau, (ue ecux
faute de prolonger leurs pieds jusqu'au meme
t sensi ble qwon ne
des fimures du premier plan. C'est un dotau

TY
nâgli ger, non plus
doit pas ncgliger, de meme qu'on ne doit pas
de raideur qui
Fimmobilite des figures, Vot cette impression

SI
le style ample
nous frappe ct qui ă peine attenue a la rellexion
trâs bien la structure
des images. I/artiste du eroupe connait

ER
emen is nient
et les proportions «du corps, euoique” les mouv
iques. Nous
encore cette raideur particuliere aux figures areha
t de ne pas
avons dit que sa preocupation prineipale, e'tai
V
entaillces
trop pousser les d6tails; par do lienes faiblement
NI
urs genc raux «les
il marque comme dans un dessin, les conto
Vautres
parties du corps. Mais ces detauts sont rachetes par
U

te de
qualites supericures. Notre artiste est le seul portraitis
qui ont travaill6 aux metopos, au moins dans lex
tous ccux
AL

metope 4%
limites de son art. lfimage du commandant sur la
la figure de
no manrue pas de quelques vessemblanees avec
dailleurs une
Vempereur Trajan. Les fiwures de ce geroupe ont
TR

s par le fron-
physionomie grave et presque diane ; quclquetoi
t â expri mer les sentiments
coment des sourcils, Lartiste rcussi
surtont sont
EN

nnier s
de doulour ou de haine, dont les priso
e doux
animâs. Chez Pun (erâneau fig. 192, Pocilesco), Je model
is ă la figure,
ot ddlicat de la tete, emprunte un charme indec
/C

e, exeepte
ce qui est bien rare pour nos metopes. En resum
e est
les quelques d6fuuts dans les details, Partiste de ce group
SI

trava ill6 au troph âe:


Je moilleur parmi tous les autres qui ont
3). Lo troisitme groupe se compose des metopes 7, 10, 11, Carueteres
du II
IA

s on peut
93 91 81, 02, 86, 41 et 50 (15 'Tocileseo) auxcquelle sroupes.
ajouter aussi plusicurs autres erenelures (Furtwiingeler, PL. IV.
Sans doute, Vartiste qui i travaille ces
U

20.1), fie. 119, 0.


seulpteurs
mâtopes, est Pun des moins habiles do tous les
BC

re do tra-
du trophee, sinon memo le moins habile. Sa manie
teres
vailler so distineuo de toutes les autres par plusicurs carac
— 235—
Ta style des reliefs, Lire VI
IWabord, la technique du relief. Le relief est trăs Peu ros-

RY
senti ct partout gal; cestâ cause de celă que les figures
presque dessindes semblent en partie enfonedes dans le fond de
la pierre, quoiqu'elles soient ă la surface. I/artiste n'a aucune

RA
connaissunce des proporiions, ni do lu structure des tOrpx,
qu'il reprâsente tres hauis de taille: habituellement les fisru-
res occupent tout l'ezspaco du relief. Lo visage est trâs long

B
ot ctroit, mais dune forme curicuse carrâe, surtoul î cause

LI
des puissantes măehoires (im6t. 41,32); les eheveux sont for-
mes par des sillons tres pointus, quelquetois lex poils sont

TY
crepus (n6t. 41). Iimil ă (leur de tâte et de forme myeda-
loide loneue est eern6 par des ressauts; 'areade soureillăre
est tres peu recourbee sculement aux deux extremitâs oxtâ-

SI
ricures, Les oreilles îrâs erandes, le nez long, aux narines

ER
ciroites, lu bouche aux levres 6paisses, le menton srund et
fort, le cou long et ctroit, la taille extremement allonvee ci,
detail caracteristique, elle se retraicit continuellement vers
IV
la poitrine et les Gpuules, les pieds longs semblent plutot
dessines que sculptes. Esprit tres minutieux, artiste n'oublie
UN

jamais de marquer meme les dâtails les plus insienifiants,


comme les formes de cors, ou bien les trous des cottes de
mailles.
AL

Le ont IL a un got tr&s prononee pour le pittoresque, qui se


«du pittu-
Teste, maniteste soit par la representation des arbres (met. 21, 22),
soit par lindication des chariots ă eot6 dasquels combatiaient
TR

les Romnins et les barbares (met 35). Et pourtant en pr6-


sence de Tinttriorite artistique de cet artizan seulpteur, nous
eroyons
EN

«ue ee penehant pour le pittorescque doit ctre attribuc


ă Lartiste qui a exquisse le plan de la construction. Nous
pouvons dire la meme chose quant ă son penehant pour le
/C

nu (m6t. 7, 56, 3l,ete.), qui provient en partie probablement


de son incapacite d'indiquer le vetement des fizurez, surtout
SI

aux barbares. I/artiste n'oltre aueune qualită, ni de compo-


sition, ni de verve, ni l'ordonanee des fiures, Une exceultion
IA

hative, d'etranees incorrections, sans preeision, ni Gnergie,


voilă les caraeteres distinetils de artiste, qui sans aueune
aptitude naturelle probablement «s'exeree maintenant pour la
U

premiere fois en sculpture», „A cet artiste, de meme qu'ă tous


BC

les autres des aroupes suivants, «Pinteret militaire ctoultait


toute autre consideration»,

— 236 —
Chap. II I/esquisse ct les executeus.

des

RY
Ă ce groupe, nous avons ajoute aussi les figures
Un
prisonniers reprâsentâs sur les eveneaux fig. 119 et 190.
nous convai nere de lu vârite de
seul coup Weil sulfit pour

RA
ÎMAzes
cette ide. Les m&mes proportions €lunedes, les MENES
s,la meme n6eli-
au visage long et Gtroit, aux măchoires cavre
dans Pindi-
enee dans les attitudes, dans les mouvements et

LIB
-ation des formes du corps, enfin le meme model uge des figures.
'Foujours ă cet artisto nous dovons attrib uor aussi plu-
semble uno earicature
sieurs bloes de la frise aux rinceaux, qui
du groupe
du dessin travaill& avec tant de soin, par Partiste

TY
antericur. "
9,
4). Le quatriăme groupe est forme par les mâtopes 5,6,
Jaraeteres
du IV.

SI
sont surtou t les caract eres
19, 13, 16, 20, 80, 35 et 37. Deux uroupe.
do travailler
distinetits de ee groupe, Pun relatită la maniere

ER
aux fiwu-
le reliet et Pautre relatit aux proportions donnces
eoncevant
ves. Nous avons vu Partiste du eroupo prâecdent
ă peine re-
Je relief, comme des tableaux oâ le modele est
V
s plus
hausse par quelques details, ou par quelques accent
NI
groupe s les pewv-
vessentis ; nous avons vu aussi dans (Vautres
toules ses
sonnages models franehoment sur le reliet, avec
U

Dans co
saillies, mais sans que le tond du relict soit ravale.
un
eroupe c'est pour la premitre fois que nous rencontrons
AL

d les
autre procedâ: il semble que lutiste ait tac Vabor
; par ce
contours des figures, puis ercuse le fond de la pierre
in6eal.
moven il oblient do vigoureuses saillies sur un lond
TR

1Pautro caractere, les proportions des figures n'est pas mMoins


distinetit: les fieures reprâsontâes par Partiste de ee groupe
m6-
sont tres râduites, les plus reduites de Pentitre serie do
EN

im-
topes. Et, îl ne faut pas ceroire, que co proede lui fit
nt ctre en-
pos6 par le grand nombre de figures qui devaie
/C

composition.
tassâes dans lo eadro dovenu trop exigu de la
pour les mâtopes 12
Car, si cette oxplication Glait suffisante
SI

t ă la
et 13, ello n'a pas du tout, sa raison Aetre par rappor
figures
mtope 6, oă sur la metope entitre il my a que deux
IA

seulptees. E
qualites de
IPartisto de ce group, malere toules ses
autres artiste s, dont
composition, est beaucoup infericur aux
U

ă ccux du pre-
nous avons parl6 jusqwă present, au moins
BC

nous la dedui-
mier ct du deuxitme groupe. Cette inferiorite,
mouvement des
suns, en dohors dos Autres d6tauts aussi du
— 931—
Le style des relief. Lire VI

figures ot surtout des formes qui aecusent un archaisme tes

RY
pronone6. Ainsi par exemple, la figure du barbare qui sen-
fuit vers la droito (m6t. 5), observâe sans une autre indiea-
tion precise, nous donne Pimpression une sculpture urehaiquc,

RA
pareille ă celles de Selinunt: la meme figure en torte saillie,
les m6mes proportions cerasces, les memes attitudes raides,

B
enfin le meme naturalisme nait qui peree sous la eaucherie
de lexceution. Un caractere tout aussi distinetilă ce eroupe,

LI
“est la presentation de la tâte toujours de profil; au buste
vu de face ot post sur des jambes de profil eorrespond tou-

TY
jours lo visage figur6 de profil. De Pintâriorite des aptitudes
de Partiste, provient aussi son penchant de reproduire pres-
quo sans aucune modification, soit des tormes, soit des atti-

SI
tudes dans des mouvements specinux. Par exemple nous

ER
vovons luititude du busbare cerus6 (net, 20), qui n'est au-
tre, quo la repâtition d'un motit identique, qui se trouve sur
la mstope 5; la meme chose quantă la forme, ă Tattitude
IV
et aux mouvements que Partiste donne aux chevaux sur les
motopes. De mâme, la curicuse forme de reprâsenter les pieds
UN

aux figures de barbares, formes qui se râpetent d'une fncun


identique sur les metopes 6, 16 ot 90,
l/emploi l/usure de lu pierre aux m6tupes de ce eroupe a detorme
AL

«e plu- les figures ; mais nous pouvons


sicurs plans.
deduire de queleues exemples,
que artiste avait represente les cheveux par des rainurex
verticales espaeces entre elles. [artiste a decoupe ovale des
TR

veux, iu globe saillant, sans Vavoir enchâsse entre des pau-


pieres ă ressauts vils, I/areade soureillere est profondement
EN

decoupee, le nez Giroit, parcequiil est toujours reprâsente de


profil, la bouche en uecent cireonilexe, surtout ă enuse de la
levre intericure qui est toujours arqude; Ia face est barbu
/C

surtout le menton, le cou gros et evurt, les epaules et lex


cuisses larges, les peetoraux saillants, le venire plat. Cet ar-
SI

tiste emploie plus que tous les autres, le proccde de repr-


senter lex fisrures dans pluzicurs plans: habituellement Jespaee
IA

qui so trouve au-dessus des fizures du premier plan, sert


faire ressortir du fond les figures sculpteez, On peut voir
U

cette chose aux metopez 9, 12 et 15. Cette perspeetive du re-


liet, comme a trtx bien montre M. Studniezka, nous ne la trou-
BC

vons nulle part ă Pexeeption seulement de la colonne trajane 5).


1). Zropacum Trujuni, p. I4l.

— 933 —
Cha. ÎL IPesquisse et les exccuteurs.

confirmee encore une fois Videc, (que

RY
Par ce fait nous voyons
esc[uisse composce
Pavtiste du trophee a copit en pierre une
qui peut-âtre est le meme que celui
par un artiste supericur,

RA
voviondronz sur ee point un peu
de la colonne; miis nous
|
plus loin.
es 11, 17, 15,
5). Le dernier eroupo est compose «les metop

LIB
crene lures qui par
19, 91, 99, 3 et 3% aînsi que de quelques
de ce group (eren.
e
la teehniquo.et la forme, font partie aussi
fig. 1121 'Tocilexeo). -
curs ondroits Caracteres
Le reliet est bas, sans ctre plat, dans plusi

TY
du V
troisitmo groupe.
il se rapproche do la maniere des reliets du sroupe.
e est, la maniere
Mais ce qui est caraeteristique pour co group

SI
e partout galez :
de faire ressortir les fiures du fond de la pierr
endiculairement
les silhouettes des images se d6tachent perp

ER
essio n de ces ubjets qui
du fond do la mâtope, elles font Limpr te
surface de Leau. Une particularite de artis
flottont ă la
&tre au cote droit
de ee eroupe c'est quo lex figures somblent
V
e. Parfois, et eeei
uvoe une saillie plus forte qwau cote eaueh
de jeux Vombre et de
NI

plus varemont, quand Partiste a besoin


pierre et de la ereuser.
lumitre, il mhesite pas Wattaquer la
U

solides, mais moins


Les proportions des Îigures sont massives,
e. Il a lhabitude de
hautes que cclles du troisieme group
nnages, un barbare
AL

representer partout seulement deux perso


figure des groupes
ct un romain ; ce n'est que rarement qwil
plus nombreux.
TR

certaine tacon
IPartiste de eo groupe, qui posstde une
Figures
nues et
de proeeder par masse,
do voir large et libre, un parti pris vetues.
qui sont pourtant res
EN

essayo ă nous presenter des images nues,


s aussi une predileetion
sonumairement indiquces. Nous Voyon
les personnages ont des.
marque pour les figures vâtues: iei
es. La maniere do re-
/C

manteaux longs ou des paritalons pliss


: les plis ont Paspecet
presenter les plis est tout 3 fait curicuso
SI

en forme de la lettre boi-


V, qui stem
de vainures profondes
et 31), L/artiste a une
_4ent Pune dans Lautre (mât. 19, dă
IA

ces figures en raceouiei


passion pour les mouvements: de lă -
que prâsentâes (une facon rudi-
vues de dos (m6t. 18), quoi
fiures sont grundes, le dos
montaire. Nous avons dit quo les
U

do chair, les epaules earnies


rocouvert une 6paisse couche
BC

un modele 6nergique et
de puissants museles. La tâto est
longuo, Penil arand ă îleur
incisit, ă la fisure large et moins
— 939—
Sia
Dio |
| A NI i - a. . 4
: .-.
aaa n
zu
Pe style des .
reliefs, .
livre VI
do tâte et sans aucune indienation de paupitres, le monton

RY
pointu, res dâvelopp6 et Poreillo de dimension colossale. in
gencral, une largeur et une puissunee de style,-—zi Ion peut

RA
parler de style dans des muvres si primitives,-- que nous ne
voyons pas chez les uutres artistes du trophee. Passionne du
mouvement artiste a espac6 les figures pour leur laisser du jeu,

B
quoique le parallelisme exagâre des attitudes ot dex contours

LI
fassent ressortir micux Pimpression de monotonie (qui se dâzage
de chaquo relief du geroupe: Et pourtant, avere quelle habilete
il sait mettre en contraste les reliets, soit par ln contraricie

TY
des lines aux figures sur deux m6topes voisines (nt, 10 et
55), soit surtout par T6vidente opposition entre lex [iure

SI
nues une metope (mt. 92) avec celles vetues de Pautre (met.
17). Partois nous reneontrons cette opposition meme au sein

ER
dune meme metope, o une fimure vetue reste ă cote d'une
autre completement nue (m6t. 18). Malere ses earaeteres per-
sonnels, Partisto qui a travaill6 les mâtopes du eroupe, manque
IV
de qualite do technique, il n'est pas sâr de son ciseau. Quelle
UN

dillerenee ă ce point de vue entre lui et artiste qui a sculpte


les metopes du second groupe!
Coup d'oeil Ion jotant un coup dpil sur cos dilfârents eroupes de
seneral. metopes, malgre les dilterencez quo nous vovons dans la tech-
AL

nique du travail des reliets, dans les proportions varices des


lizures, maler6 les dilferenees dans la representation des d6-
TR

tuils, nous reconnaissons pourtant, au point de vue de la com-


position, une main et un esprit uniques, qui ont donn6 une
forme ă, la premiăre exquisse. Dapres cette expuse, «qui leur
EN

servait de modele, a copi6 ensuite ehaque artiste, tantât une


scene, tantât des representations speeiales, soit qu'il suivait son
propre ponehant, soit qu'il le faisait par Pordre do celui «qui
/C

a erâe lesquisse. Lu preuve 6vidente de Vexistonea de ce


ehef, ce sont lex qualites meme de composition des relief.
SI

[m eflet, malere la ditterence de teehnique de chaque


IA

artiste, ils ressemblent entre cux par la manitre de presenter


leur scene, Chaque artiste produit ses ficures tantât dans un
reliet plus ressenti, tantât plus plat, tantât au contraire îl
U

procede avee une patience et une passion pour les details


BC

vraiment remarquables. Ceei constituela personnalite de eha-


que artiste, A cote de ceci, nous decouvrons aussi des «qualites
comnunes, ln premiere line eo penehunt dutiliser tout Pes-

— 240 —
Chap. II IPesuisse et les exccuteurs.

RY
pace dans le cadre Pune metope, soit par la presentation des
livures dans des plans difierents, soit par Parranoement des
ficures seulptâes entre les espaces libres de eelles du premier

RA
plin. Nous disions plus haut qu'on retrouve ce systeme do
perspective du „relief chez plusicurs artistes des metopes ei

LIB
en meme temps nous admottions, en suivant en celă les in-
dications de M. Studniczka, que cette manitre dexprimer
leur ponsco nous la vovons employve sculement sur la eolonne
et jamais avant Pepoque de Trajan. C'est le sine âvident d'un

TY
scul plan qui soumet laetivite des artistes aux memes principes.
IPailleurs, en regardânt de plus pres chaque relief ct Attitudes
au sein des reliels chaque figure, nous sommes surpris par des figures,

SI
lo fait suivant: les figures des mâtopes, malere la maladresse
de leur exceution, mualere les d6lauis qui existent dans la

ER
prâeision de leurs tormes, pourtant les attitudes des fivures
ne sont jamais tausses, „insi par exemple, les fivures sur lu
V
m6tope 92, qui au point de vue des formes prâsentent tant d'er-
rours, surtout au barbare tombe pur terre, posstdent pourtant
NI

au point de vue des attitudes et de Ja composition, des qua-


lites supârieures, qon maurait pu jumais soupconner chez
U

un artiste tellement inhabile: Cel arrangement de different


pluns, qui se suceedent Tun aprăs Pautre (le barbare Gtendu
AL

sur lo sol derritro celui qui est sur le point de tomber, et


celui-ei ă son tour un peu en avant du romain, vu plutot
TR

de trois quarts que de profil), nous montre un artiste supârieur.


Mais que pourrions-nous dire de Padmirable scene repr6-
sentee sur les metopes 95 et 21, dont nous avons dâjă parle
EN

plus haut? [it surtout des prâcicuses aptitudes de Partiste,


qui a seulpte la metope 3I, Varranger ses ficures avee un
sentiment rare de: composition, de pittoresque et de partile
/C

clartă et qui cependant est certainement un debutant, en ce


(ui concerno Lexscution des formes? Ce dernier exemple met
SI

en pleine lumitre le fait que les artistes oxceuteurs ont tru-


vaill6 Vaprâs une esquisse compos6e par un artiste supâricur,
IA

C'est ă cot artiste que l'on doit, crovons-nous, ces conti- Les con-
nuels eftorts d'animer les scânes par les contrastes des ficures, trastes.
U

soil quo ces contrastes resultaient des attitudes diltârentes,


BC

soit quw'ils râsultuient surtout du rapprochoment des fivures


vâtues avec Mautrex nus. Comme par exemple, los figures
sur les mâtopes 15, 90,235 et surtout 17 et Poul, det

— 241 — 1
Le style des veliefs. Lirre, VI

31. Partout ot l'oceasion se presente, artiste emploie ces

RY
contrastes, ctant bien convaincu que la benute de Pensemble
peut caener justement par lemploi de ces movens. De lă, une

RA
seeno «dle massacre et de mort succede î une autre de paix
et de vie, de meme cqu'au contraire apres une scene calme
ct sans action sensuit une autre vive et agitee.

B
Symetrie Cet emploi de contrastes nous impose naturellement ă
ans Var-

LI
ranceimecnt.
udmettre aussi existence dune symetrie rigide, Vapres la-
«uelle les figures sont arrangeces: Pune est la suite de Vautre.
It en ceflei, ee principe de la simetrie sexeree avee une furee

TY
invincible sur Ventiere couronne de reliats. Sur ee point, nous
avons deja parle pluz haut et nous savons ee cqpril faut com-

SI
prendre lă-dessus, (e principe domine dans Varrangement
des scenes, ainsi que dans celui dex orands groupes. (est ă

ER
lui que Lon doit cette combinaison des metopes, en vertu de
laquelle Pune constitue le centre de eristallisation et les an-
tres seculement son ornement complementaire. C'est ă lui aussi
IV
(que on «doit ect accouplement de deux metopes qui com-
plctent une action. «Partout d'un bout ă Vautre les reliels du
UN

trophee sont geroupâs deux ă deux, non seulement pour se


completer les uns les autres, mais surtout pour mettre en
evidence par cetin repetition aux veux des spectateurs le sens
AL

de Timage representee. Par cette repetition Vartiste peut ai-


sement preparer la liaizon entre les deux scânes voisines et
TR

en mâme temps habituer insensiblement la ponste et le re-


ard du speetateur avee une nouvelle phase de reprâzenta-
tion. Autroement lex meâtopex auraient semble isolces et sans
EN

aucun rapport entre clles et par suite elles auraient detruit


Punite partaite que toute cvuvre dMart doit en avoir»,
Mais dans la representation des erands combata et dex
/C

Scene ceu-
trale avec erandes scenes, Vartiste du trophee suit Je meme principe: ă
«deux la-
une scâne centrale se joienent deux laterales pui completent
SI

terales,
Puetiun, en donnant un commencoment, un milicu et une fin
ă Venticre scene. Comme pur exemple, la scene de Vaecucil
IA

des barbares qui viennent se soumetire dun cote et la scene


des prisonniers enehaines de Vautre, tandis quau milieu nous
U

vovons leompereur et son comparnon, constituant la scene


BC

centrale. Ce fait est confirme encore dans le cerand combat


ot uutuur de lempereur (fi. 11) cominencent les mouvements
des troupes qui vontă Vattaque et la melee du combat, qui

— 212—
Cha. II Trespitisse ct les eazcuteura,

RY
finit avec le massaere cencral des barbares. Mais artiste a
rcalisc son intention d'une maniere plus purfaite encore dans le
combat pres des ehariots, oi sur une longue rangce de mâtopes

RA
au commoncement se deploie la lutte de la cavalerie, suivie du
combat de infanterie, qui constitue le noxvun du tableau et
complâtee par le massnere des barbares prâs des ehariots. Done

LIB
tous ces exemples sont sulfisunts, erovons-nous, pour mettre
en lumitre Pexistence de cet artiste superieur, qui a esquiss
le plan du monument et des setnes seulpiees. Seulement un

TY
tel artiste pouvait coneevoir tous ces principes, comme ceux
de lu progression eroissante de Faction reprâsentee, ou bien
ceux relatils aux contrastes des formes et des attitudes et

SI
sculement un tel artiste aurait pu les exprimer avec tant de
mesure et de tacte dans les scenes si dilfârentes du trophee.

ER
Par consâquent, c'est impossible ă admettre qu'un ar- Qui est
tiste sculpteur de ceux qui ont truvaille au monument di- Partiste de
V'esquisse ?
damelissi,si doue soit-il, puisse concevoir et'traduirve en formes
V
une conception artistique diene seulement dex exprits tout ă
NI

lait supericurs. Nos artistes les plus habiles sont des natures
moins douces. Mais si aucun des artistes du trophec n'est
U

capable Wetre Pauteur Pune ceuvre si imposante ct delicate


par les nuances que Pesquisse originale les exprime, alors
AL

nous nous demandons, est-il possible par un moyen quel-


conrue de decouvrir cet artiste crcateur ? Pourrions-nous (lone
TR

fixer un nom positit et historicque ă la place de ce mystâri-


cux artiste, auquel Vart doit une muvre Pune importance rare
pour lu civilisation romaine ?
EN

Ce probleme est difficile ă râsoudre avee une certitude


ubsolue, pareecquils nous mancquent beaucoup de fait împor-
tants, qui pourraient nous coniluire. Cependant îl ne dâpasse
/C

pas les limites de nos forees; cette solution pourrait, ctre en


«elques mots la suivante, que dailleurs nous allons pre-
SI

senter avec une certaine reserve.


Nous avons deeouvert entre lu colonne et le trophâe, au Le trophee
IA

cours de notre ctiude,un cerand nombre de ressemblances, qui ct li co-


lunne.
dans plusicurs points vont meme juscqură Videntit6 la plus
U

pariaite. Justement appuyv6 sur ces ressemblanees, nous avons


pu tirer un orand nombre doxplications pour les seânes du
BC

trophee, des explications qui ă leur tour ont jet6 des gerbes
de lumitro sur quelques points obseurs de la colonne. Nous
— 249 —
Le style «les relie/ă, Livre VI

dâcouvrons li memo ressemblance quunt ă Part et ă la com-

RY
position des scenes. Par consequent il mexiste pas de res-
semblances seulement dans le contenu historique entre lex
se&nes de la colonne et celles du trophee, maisil x en a aussi

RA
des ressemblanees de composition, Quant aux reliefs de la
colonne, ils sont, comme M. Salomon leinach 1) Ia tres bien

B
dit: «probablement Pouvre de plusicurs artiste incgalement
douds, travaillant sous la direction d'un seulpteur qui avait

LI
donn6 l'esquisse de lensemble». Et plus loin, en parlant des
urtistes seulpteurs, il ajoute : «sureharees de figures, admet-

TY
tant la multiplieite des plans, representant des details de pasv-
sace ou des cdiliees avee une disproportion ehoquante ou une

SI
perspective detectucuse, ils s'eloienent autant que possible
du beau style des bas-reliels arees et marquent la eontuzion

ER
totale de la peinture et de la sculpture, erreur de wo qui se
montre dâjă dans les wvuvres de lu plastique alexandrine cet
que toute lu Ienaissance italienne a partaee» 2).
IV
Ressemblun- Mais les ressemblances par rapport ă la composition,
ces dans la
compo- sont en ellet surprenantes, quand nous ctudions la composi-
UN

sition. tion des scenes. M. Petersen, dans son ctude substantielle sur
la colonne trajune 3), touche aussi ce point de la composition
des scenes. IL constate «la svmâtrie de la composition d'une
AL

seene centrale, llanquce de deux autres» ; ainsi, une seene nous


montre les relicis de la fin de la premiere auerre dacique,
ceux representant «la soumission des Daces», ă laquelle se
TR

joiwnent deux autres setnez secondaires, tun cote, les vaineus


(ui abandonnent la contre occupee par lex lazirgex» et de
EN

Pautre, «les Romains Aclassez apres tant de fatizuas se pr6-


parent ă retourner dans leur patrie». De meme la composi-
tion «lu combat «de Nicopoli (Vapres nous Adamelissi) avee
/C

Vambulanee un cot, et lex Daces mortis de Vautre. Plux


loin le meme savant observait, ce que nous avons «l'ailleurs
SI

aussi constate ă la composition des luttes du trophee, e'est-ă-


dire, la maniere de representer les scenes «du combat sous
IA

«l'ebauehe Tune action qui se developpe: Vattaque, le com-


bat et la fuite, uu la destruetion du barbare».
U

(es faits sont preeicux pour nous, pareequiils nous mon-


BC

IS. Reinach, La clone Trajane, Paris, 556, pe Al


N. Reinaeh, Tbid. pf.
3). Peteraen, Zrajaus dulische hriege 1, p. S3. -

— 244 —
Cheap. IL. TPesqutisse ek les csrtcuteurs.

RY
tront combien &videntes sont lex ressemblances entre la colonne
et le trophee. Ces ressemblances nous imposent idee que
Vartiste du trophee doit ctre certainement le meme que Par-

RA
tiste de lu colonne. Et en admottant ectte idee, sommes-nous
par cela plus avanc6? Et conniuisxons-nous le nom de cet
artiste ? Y-a-t-il des indices sărs qui puissent nous concdluire ?

LIB
Sans doute que non; au contruire,il x en a des savants qui
disent avec M. Ș. heinaeh: «on attribue partois nos bas-reliels
(de la colonne)ă Parehiteete du forum «dle Trajan, Apollodore
c'est uno hypothese qw'aucun texte ne justifice».

TY
Nous pouvons affirmer quo Parliste qui a travaille le L/artiste
et Part
trophee, (au moins celui qui a dessine esquisso) et la co- hellenique.

SI
lonne, puise ses modeles dans la peinture murale helleniquc.
La semetrie de la composition d'une scene centrale, flanquce

ER
do deux autres, ext un principe de Polyenote, que dailleurs
la seulpture du cinquieme sitele, (les frontons et les frises du
Parthenon), a toujours obxerv6. M. Petersen !) trouve memo
V
une grande ressemblanee entre Iliupersis de Polvgenote et «la
NI
prise de Sarmisacctuse», telle que nous lu vovons reprâsentee
sur la colonne. Lui meme ressemblanee en co qui concerne la
U

maniere de representer une action et. qui nous rappelle le


tameux tubleau de Polvenote, lu lutte de Marathon.
AL

Quelle consequenee a-t-il done ce fait pour nous? Sinon Les reliels
«ue Partiste du trophee et de la colonne a te cleve ct forme et Parehi-
tecture du
dans Part pur helenique. C'est ec qui concorde avee les no-
TR

trophce.
tices que nous posstilons sur Apollodore, qui hellene par
origine, a veeu au milicu de tant de splendens artistiques,
EN

«que la trece ct VOrient les oftruient au monde dans ces temps-


Ja. Mais, cette conelusion n'est pas sutfisante, pour nous con-
„ainere que Partiste recherche c'est justement Apollodore de
/C

Damasque. Elle ne peut donner naissance qwă des presomp-


tions, Mais ces presompliuns sont confirmees par les resultats
SI

acquis de l'âtude du trophee. Celui qui studie le trophâe PA-


damelissi, est frappe par la paifaite combinaison des lines
IA

urehitectoniques sobres ot imposantez, avee les ornements de


seulpture qui so trouvent sur lo corps du eylindre. «I/en-
U

somble, ulfivme AM. lurtwăneler, a 6t6 cbauehe avec un tel


sontiment artistique et dispos6 avec une eecrtitude si admi-
BC

rablo on vuc «un cftet special, que nous sommes obligâsă


1. Trajans ; dakisehe hriege, I, p. 59.

— 215 —
Le style des relicps. Livre VI
admettre que seulement un grand artiste pouvait ctre le erca-

RY
teur d'une telle avuvre. Les forees exceutives qui! pouvait
omployer ctaient micux prâparâes pour la partie ornemen-
tale (nous dirions plutot pour la partie arehitectonicțue), que

RA
pour la partie figurative qui est primitive et malhabile, Et
pourtant cette împerfection est tout ă fait secondaire en com-
paraison de la valeur artistique

B
de l'ensemble 1)».
Apolloidore l/artiste qui a erce le monument de Dobroudja est, par

LI
Vartiste du
trophce.
dessus tout, un arehitecte qui par ses penehanis ct ses gotits
artistiques est formeă l'ecole de Part hellenistique WOrient 2),

TY
EA quel autre, en dehors du eclebre „Apollodore de Damas-
que, aurait pu remplir ces conditions si speciale? «lau-
teur du Forum, Apollodore de Damaseque, dit M. Frâhner?),

SI
sGtait inspire de I'Gtude dez merveilles de TEowrpte. Le plan

ER
du Forumne parait pas avoir Gi6 un vuvrage original: duns
sa disposition, aussi bien quo par son but, il devait recevoir
le sepulere de Yemperetir îl rappelait un palais cevptien
IV
construit ă Thebes (Medinet-Abon) et connu sous le nom de
Tombeau du roi Osvmandyas».
UN

[n voici comment nous coneevons le proces de la nais-


sunee lu monument PĂ dumelissi. Trajan, ă la suite de ses bril-
lantes vietoires sur les envahisseurs, les Roxolanes, les Das-
tarnes et les Daces, vietoires remportâes avec dle pertes enorme
AL

dans lex plaines accidentees de Dobroudja, pour luisser â la


posterite un swmbule imperissable de la puissanee romaine,
TR

et pour inspirer une erainte salutaire aux barbarex, a love


limposante construction, dont nous avons ctulie les ruines.
„Avec Vesquisse du plan a cte chart le rand arehitecte A-
EN

pollodore, Pauteur de cette merveille architeetonique, connue


sous le nom de Forum. Une fois Vesquisse compoxte, „Apollo=
/C

dore a eharg6 avec son exceution plusieurs artisans seulpteurs,


dont les auteurs du premier et «lu second eroupe de reliats
SI

Gtaient dous d'excellentes qualites. Les autres artisans ont


fait ee quils pouvaient faire, le plus souvent îls ont travaille
IA

dune maniere maludroite et hatives de lă, les incealitez de


facture, que nous avuns constatees ă nos reliels,
U
BC

D.A. Furtwănszler, Zropajon ron Adaullissi, pe SU.


2 Fr. Studuiezka, Zropeeanm Îrajani, p. 65,
în. Colonne Trajene, Î, p. 17,

— 916 —
RY
RA
LIB
CILAPIPRE FINAL

TY
CONCLUSIONS

lin terminant cette loneue Gtude sur le trophee PĂ-

SI
damelissi, nous nous demandons, quels sont les resultats po-
sitils aequis pour lu science et quelles sont les idees nouvel-
les qw'elle nous donne ? Dans
mottre en lumiere ces results.
V ER
les lienes suivantes notis allons

Le monument colossal, ruine par tous les movens, soit


par la main humaine, soit par les tremblements de terre, est
NI

veste înconnu pendant des siteles; emplove comme une car-


ri&re intpuisable de pierre par les habitants tures et tatares,
U

le trophee Gtait devenu meconnaissable, Quoique la eonstrue-


tion fit encore tormidable pur ses proportions, eependant
AL

personne mavait rcussi de dire le dernier mot: tellement my's-


tericux cet sans pareil îl paraissait, par rapport aux autres
TR

monuments micux connus. Mais une fois la domination rou-


maine Gtablie sur la nouvelle provinee transdanubienne, le
mystere qui enveloppait le monument commence aussi ă se
EN

disperser, AM. Remus Opreano donne lordre de rassembler


des environs (PĂdamelissi quclques mmctopes sculptees, que
Varehcologue roumain M. Nutzo les accompagne (Pune conrte
/C

notice dans la Perne areheologiqee. Mais, bientât le directeur


du muste de DBuearest, M. 'Pocilesco, entreprend la serie de
SI

ses louilles et extiait de la terre un grand nombre de relief


seulptes. En compaenie de M. Benndortet (G. Niemann îl lex
IA

publie dans une importante ovuvre allemande ; par cette pu-


blication le monument uequiert en peu de temps un renom
U

curopten.
M. Benndort surtout, dont la science consommâe et les
BC

vues laraes ne pouvent ctre mises en doute, en sappuyant


(Pailleurs sur les reeherehes de M. 'Focileseo et sur les frua-
=

— 47 —
Livre VI
Chapitre final.

RY
Pmuvre de
ments de Pinseription, prouve que le trophee est
chemi n dans li
'Frajan. Cette opinion rdussit ă se fraver un
science ct semblait «ensralement admise, lorsque le savant

RA
Furtwângler, frapp& par quelques incongruences de Vopinion
de :M. 'Tocilesco-Benndort, suppose â la place de Vorigine tra-
augus-
jane du monument une auire plus ancienne, Porigine

B
avec les faits
tcenne cet qui, selon lui, est micux en harmonie

LI
connus. Avee une rare perseverence et avee une indicible
passion, il defend son opinion et il donne une telle force ap-

TY
parento ă ses arguments, que des sarants allemands, qui
savent ce que signilie lu force des arguments et la valeur
monele
des hypothăses, comune le protond connaisseur du

SI
italique, le protesseur de lUniversite de lMeidelberge, M. de
Duhn, sont secouts dans curs convietions et supposent aussi

ER
ent mal
que opinion de AM. Furtwiănaler n'est pas tellem
ctablie, comme Paftirment ses ennemis.
Certes, une fois li mefianee &voillee contre lorigine tra-
IV
Petersen et
expli-
Studniczka jane du monument, ettait facile ă eoneevoir (Vautres
UN

eations, parmi lesquelles eelle proposce par M. Cichorius trouve


A propos
«du trophte.
Benndort
assez, Vadherents. Mais Vaneienne hypothâse de AM.
en, dont
est reprise et rajeunie par les travaux de M. Peters
plus,
opinion devait ctre prise en consideratiun, dautant
AL

es anteri eurs sur la colonn t


quil se trouvait, par ses ouvrat
, sur un terrai n par-
antonine et en eencral sur Part romain
TR

rs temps
fnitement bien connu par lui. Enlin dans les dernie
materiel
apparait Pouvraze de M. Studniezka, «ui malere-le
rcussit
riehe et en partie nouveau quril apporte, eependant ne
EN

defini tive qui doit foreer les


pas ă produiro cette conviction
adversaires de Vorivine trajane du trophe e ă ceder.
Et il ne peut pas produire cette convietion definitive et
/C

paree-
partant il ne peut pas Gtoulter la voix des adverzaires
sont oceupe s
SI

quo li mâthode, employee par tous ceux qui se


s-nous , erront e. (On
avec le trophee VĂAdamelissi, est, crovon
avant de
IA

ne peut jamais parter de origine dun monument,


on, svit
se rendre partaitement bien compte de sa reconstrueti
t par rap-
par rapport aux lines urchiteetoniquez, soit surtou
U

port â Vornomentation sculpturale si riehe sur notre monu-


BC

aurait
ment, Sans avoir bien Gtabli ces pointz, la discussion
pu se perpetuer î Vinfini.
Nous avonx choisi une autre voie. En nous appujant sur

— 215—
Chupitre [inul. Conclusiun,.

RY
les admirables ouvrages de M. Benndort et Niemann, et sur
Pheureuso reconstruction fite par M. Furtwiineler, nous a-
vons cherch6 ă nous rendre compte de la dircetion de lu

RA
faqade principale du trophee ct cnsuite do Varrangement des
mnâtopex seulptees. Nous uvons prouv6 que la facade princi-
pale . de la construction est dirigce, non pas vers le nord,

LIB
comme prâtendaient M. Benndort et "Pocilesco, mais bien vers
Vorient, le cote vers lequel d'habitude les Domains dirigenient
leurs monumenis. Ensuite,en nous appuyanten partie sur les

TY
reeherehes do M. 'Tocileseo et surtout sur les dires des ouvri-
crs qui ont deblave le trophee, nous uvons rbussi ă arranger
une upres Vautro lentitre couronne de mâtopes et alors

SI
soudainement tout s'est celnirei dans notre esprit, Pobscurite
dans laquelle nous nous trouvions a fait place ă une admi-

ER
rable clarte qui nous expliquait en meme temps, en dehors
de lorigine du monument, encore un grund nombre 'autres
questions importantes Vareheologie romaine. Les comparai-
V
sons avec le monument de lome nous ont dâtermine lim-
NI

portanee de la construction et en meme temps nous ont pre-


cise la situation de ce monument, dans histoire des aris
U

romains et sans «loute aussi dans Vhistoire de la civilisation


univorselle. le trophee a 6t6 cric6 ă lu suite des terribles
AL

combats livrâs entre les lâgions romaines, conduites pur le


rand empereur Trajan cet les barbares Roxolanes, Bastarnes
et surtout les Daces. Ces barbares avaient penâtre dans
TR

lompire romain pousscs par le dlesir de piller, qui sait sinon


meme par Pinspiration de Deccbale, qui avait trouve cette
EN

diversion trâs ă propos pour mettre les lNomains dans une


situation vraiment dangereuse. ,
Cos combats se sont deplovâs, îl nous semble, aux en- Iapaise-
/C

virons des ruines du trophec, si nous devons prenidre en con- ment des
barbares.
sideration les indications de la colonne de Rome cet du mo-
SI

nument de Dobrouidja. Les barbares attaqucs par Trajan ont


opposc une râsistanec terrible et Ja vietoire na ctc agende
IA

cuvă le suite de grandes pertes «dle la part des Domains. Un


tâmoignage indiseutable de cotte vârite c'est precisâment cetto
U

image do Pambulanee romaine, oi les legionnaires sont panscs


et soienes avec tint de solicitude. I/'6erasemeni des barbares
BC

de ces contrâes do la Dobroudja avait eu comme resultat Pa-


paisement des peuples qui s'entassaiont dans ces temps-lă ă
— 249 —
Chepitre final. Taiere VI

Vembouchure du rand îleuve. Le licu ot stest livrele combat

RY
Gtait un point strategique une ecrane importance. Nous
deduisons ceri «le la construction «dle cette citudelle connue
par Linseription sous le nom de Manirigiium Propurenm Trujani.

RA
et qui a Gt dote par Pempereur, comme nulle uutre ville
londee par lui.
Pour la commemoration des brillants cvenements «qui

B
se sont passes ă ces endroits, Vempereur a fait. clever plus

LI
tard Vimposant trophee, comme un simbole impsrissable de
la puissance redoutable de Rome ct une menace cternelle

TY
pour les burbares de ce coin du monde. Et cette construetion
arehitectonique a etc Glevce par des bras romains et par des
artisans I6oionnaires qui ont traduit en pierre la conception

SI
magnilique de ce fumeux Apollodore, auquel Yhumunite doit
tant do orandes uvres.

ER
Le monument devait avoir des proportions grandio-
ses, parecque les cumbats quil svmbolisait en pierre avaient
pris des proportions colossales: ces combats n'ctaient au fond
IV
«(run Episode extremement sanzlant de la formidable lutte
UN

do Pompire romain avec les barbares. Depuis deux sit-


eles ces deux peuples, les Romains et les Daces, se mena-
caient avec rage; depuis deux siceles les Domains, imalezre
leur domination universelle sur le monde entier connu dans
AL

ces temps-lă, prouvaient de continuelles defaites de la part


de ce penple acite, mais vicoureux dex Daces. (C'est ă peine
TR

maintenant, sous Trajan, cpu les barbares ont Gte soumis, en


uttendant «purils soient uncantis completement dans la deuxi-
me guerre dacique. (“ctait un moment unique et solennel
EN

dans Phistoire romaine, ce moment cuand Vindomptable ti-


nacite des Daces et des barbarex des environs, avait te d6-
finitivement brisce, et ce moment, Lempereur a voulu le
/C

eclebrer de la facon la plus durable par Perection de cette


cisunteseue construction, qui suppelle le trophee Pidam-
SI

elissi. De lă son importance pour Vhixtoire de Rome et meme


IA

pour Yhistoire du monde.


U
BC

— du) —
RY
RA
TABLE DES MATIERES

LIB
Page
AVANT-PLOPOS
INTRUDUCTION

TY
LIVRE PREMIER
IISTORIQUE DU PROBLEME

SI
[. l/opinion de M. Benndort et Tocilesco . G
II. T/opinion de M. Furtwăngler. 53
II. L/opinion de M. Cichorius .

LIVRE SECOND
V ER 7

ORIENTATION DU TROPIIIE
NI

[. la lugado principale dirigee vers le nord .


Il. La facade principale dirigce vers Pest
U

LIVRE TROISLEME
AL

ARDAÂNGEAMENT IT CONNENION
DES METOPES
TR

|. “'Tentatives pour arranger les metopes. 65


Il. Les points Vattache des setnes. 10
III. les scenes du cote sud. | 15
EN

[V. Les seenes du cote est TR


V. Lies seenes du câte nord. 3
VI. Les scenes du câte ouest Yi
/C

VI[. Vues Vensemble. pp


SI

LIVRI QUATRIIMIS
ANALYSE DES RELIEEFS ET COMPAR AISON
IA

AVEC Iu COLONNE
|. Lua presentation des prâtoriens . 97
U

Il. Lo combat des cotâs sud ot est. : 105


BC

ILL. IPaccucil dos barbares ot lo defile des pri-


sonniers . 10
— 291 —
Pas,

RY
IV. Lo grand eombat . 6
V. T/allcution de Pempereur. HG
VI. Points de ressemblunee. . . Adi

RA
LIVRE CINQUIEMI
Ll COMBAT D'ADAMCILISSI

B
|. Les types dos barbares. . . 109

LI
II. Les representations des soldats i romains, . . 170
III. M. Ciehorius et lemplacement des combats . 107

TY
IV. l/opinion de M. Petersen .... DD
V. T/explication des ruines d Adamelissi. a NUD

SI
LIVRE SISTEME |
LE STYLE DES RELIEFS DU 'TROPIIEE.

ER
|. Diseussions pour caracteriser les relief, . 993
II. lz/esquisse cet les artistes oxâeuteurs., . . . 990
IV
II. Conclusion. . a VIT
UN

TABLE DES PLANCIHES


AL

Il. Les ruines du trophee et la reconstruetion de


M. Furtwângler . . l
TR

Il. Le revetoementextericur clu trophăo N) la ville


de Tropieum Trajani . . , |
EN

II bis. La Dobroudja et les environs VA damelisei „40


II. Î/arrangement des metopes 63
IV. lua presentation des prâtoriens, . 7
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V. lie combat do cavalerie . . 9


VI. Le combat prâs des chariots . .. „199
SI

VII. le defile des prisonnierset des femmes dnees Iri


VIII. Les preparatils du grand combat. . . . . 160
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IN. Lia mâlee du grand combat, 76


N. zallocution. ID
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