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ETUDE ARCHEOLOCIQUE
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PROPESSEUL DARCIBOLOGIE Ă LUNIVERSITE DE JASSY
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OUVRAGE ILLUSTRI:
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TYPOGRAPIIIE NATIONALE
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Editeur
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AVÂANT-PROPOS
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Par lo prâsent volume nous fhisons incontestablement
un pas decisit en avant dans la connuissance de imposant
SI
trophâo de Dobroulja. En eltet, M. Benndort et 'Tocilesco en
publiant le monument, avaient expliqu€ en partie son origine
RA
Une fois le mysttre qui planait sur origine du trophee
ctant dissip6 et lo grand problăme concernant Pâpocque de sa
construction 6tant celairei, il nous en reste encore une grande
LIB
partie ă reconstruire: Pordre dans lequel ont st6 arranedes
autour des crencaux les figures des prisonniers. Ces pierres
sont ires d6târiorâes, la plupart sont dispersces dans les cime-
Y
titres tures et tatures de Dobroudja, qui sait, sinon ă jamais
perdues. Par consâquent, on doit Vabord les decouvrir, ana-
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Ivser leur forme et leur aspect et ensuite les reconstruire.
RS
C'est lă justement le but du travail que nous preparons.
VE Teohari .Întonesco.
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LE MONUMENT DADAMCLISSI
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INTRODUCTION
SI
'Fandis quc Pattention des savants de PEurope est attirte
ER
vers le monde oriental et ses aneiennes eivilisations, oi les
decouvertes de PEeypte, de Babylone ct de Suse ont renou-
vel& nos opinions sur les origines de la culture humaine, en
V
Allemagne, depuis quelque temps, a commene€ une discussion
NI
fort intâressante sur un monument, dâcouvert il y a quelques
annâes dans la Dobroudja, monument qui, par sa grandeur
ot par son importance historique, surpasse sans doute tous
U
les autres monument, qui ont 6t6 6levâs hors <alie par
AL
sur Porisine
pretendent que le trophte de Dobroudja a 6te crige par du trophee.
Pempereur 'Trajan ; ceux-ei sont les plus nombreux. Il y en
a Vautres qui pensent au contraire, quo le monument, par sa
EN
forme, ainsi que par le style dos relicis, dont il est orn6, a
616 plutot construit â P6poque diuguste; M. Furtwăngler
/C
RY
M. Furtwiingler avait publi6 sur lo monument VAdam-
elissi deux ouvrages, Pun, imprim6 en 189, sous lo nom do
RA
Tutermezzi ct Pautre, dans les JMâmoires de LAcadimie de Munich,
on 1897, ou il exposait son hypotheso sur lo monument de
Dobroudja qui, Vapres ses idces et contre Popinion courante,
LIB
avait ct drigc dans la pâriodo VAuguste. :
A cos critiques M. Benndo:f, Parehcologuo viennois bien
connu, avait râpondu dans Vinnuaire de Vustitut de Vienne,
en 11895, en annongant que, en ce qui concorne la question
TY
du trophâe VAdamelissi, la reponse quwiil avait donnce ctait
son dornior mot. Du ce6t6 do M. Benndort so sont inserits Pun
I
apres Pautre AM. Willamowitz-Mdllendort !), Studniezka 2),
RS
Petersen 3), pour ne citer quo les plus importants.
M. Furtwiingler paraissait isolc et vaineu. Pendant six
ans il ma rien derit sur cetto question ; ses dernitres cnuvres
VE
memo fnisaient eroiro aux savants que Pattention du grand
arehcologue Gtait tourne tout-ă-fait ailleurs. Cependant Pannce
passco il publia une dtude assez dâveloppee, intitulte: Dus
NI
— 92 —
Introduction.
RY
pauvres huttes abritces contre les rigucurs du vent dans
quelque vallâe perdue, dont les buissons d'epines et Pherbe
RA
dâsseehce sans ileurs sont la scule vâgctation do cette contrâe
malheureuso, la proic des sauterelles et des serpents. De temps.
en temps, un ehamps travaille ou bien un troupeau allant
LIB
au pâturage, le plus souvent le vautour qui guctte du som-
met des poteaux quelques oiseaux de passage dans Pair em-
bras ct tout autour jusqwaux confins de Phorizon le triste
desert. On ne rencontre de la verdure que tout pres du mo-
TY
nument ; Vailleurs une souree Weau jaillit du flane de la col-
line, sur laquelle est bâti le trophee, source assez grande
pour donner naissance ă un petit ruisseau, qui coule silen-
SI
La ville
cicux vers Pouest et qui cgaye un peu la contre. Tropaeum
ER
Non loin de ce ruisscau, l'empereur Trajan a fait clever,
il y a 1800 ans, une citadelle en pierre, dont les restes des mu-
vailles et des tours de defense sont encore assez visibles ă
Trajani.
IV
la suvtace de la tere, tandis que la porte principale, quoique
en ruine, restait encore debout, il ş a quelque temps. Cette
UN
ancionne prospsrite.
Pres de la citadolle et sur un plateau assez Glove, se La contrte
WAdam-
TR
RY
Ia descriţ:- Qwon s'imagine uno tour hexagonale, bâtie en pierre
tion du solide, haute d'environ 30 m. ayant ă la base en largeur pres-
trophee,.
RA
que 110 m. ot qui soutenait sur sa plate-forme un trophee
cigantesquo, c'est-ă-dire, un trone de pierre, couvert dune
tunique, Wuno cuirasse et de jambitres jusqwaux flanes, por-
LIB
tant au sommet un casquo ci au licu de bras deux boucliers
ovales. A la base du troph6o Gtaient plactes trois figures en
pierre : une debout, representant un barbare les mains lices au
dos et sappuyant contre le pied du trophe, tandis qwă ces
TY
edtes restaient assises deux fiures de femmes, avant de meme
les mains lies au dos. Au-dessous du soele, qui portait les.
statues et le trophte ct sur Pune des six faces de la tour, se
I
RS
tvouvait une grande plaque en pierre (ayant 4 m. de hauteur),
encadree par deux pilastres et sur laquelle Ctait gravce une
inseription, dedice par Pempereur 'Trajan au dicu Mars le
VE
Vengeur. (voyez pl. |, fig. 2).
Cetto partie ctait le noyau du monument.
De la base et jusqută plus de 15 m. de haut. la tour ctait
NI
RY
les mains lies au dos, sappuyant contre un arbro ramific,
le plus souvent un chenc, tantât des figures gcomstriquos ou
bien des statues de lions, plaeces deux ă deux, Pune en face
RA
de Pautre.
Enfin, il y avait le toit, un cone tronquc, compos6 do
dalles en pierre, en forme d'ecailles, lices entre clles par des
LIB
erampons en bois, en queue Vhirondelle, de manitre ă ee que
chacquo rang puisse former un anncau bien d6terminc.
'Pout autour du eylindre, qui couvrait la partie iniericure
TY
de la tour, tait une large plate-forme Wenvirons 2 m.; entre
celle-ei ct la surface de la terre îl y avait un esealier circu-
laire de sept marehes, qui lormait une sorte do soele pour lo
SI
monument entier, dans le but manifeste WV6lever plus encore
Pâdifice du sol.
ER
Dans cette reconstruetion 6videmment îl a fallu prendre
en consideration non seulement les opinions de Parehiteete
La recon-
struction
du trophee
viennois, M. Niemann, mais en meme temps aussi les pr6-
pari. Furte
IV
wiingler.
cicuses observations de M. Furtwăngler, surtout en co qui
coneerne Paspeet du picdestal, dont Pinseription en formait
UN
HISTORIQUE DU PROBLEME
I TY
CHAPITRE PREAMIER
RS
I/opinion de M. Benndort et Tocilesco.
VE
En prâseneo do ce trophee eniomatique ct imposant,
chacun so demande, sans doute, â quelle âpoque appartient-il
NI
— 6 —
Chap. I I/opinion de AM. Benndorf-'locilesco.
RY
vilisation hellenique, avaient attoint un certain degr6 do cul-
ture, assoz developpte, pour avoir lo goiit et Pintret pour
un parcil monument.
RA
Mais uno recherehe plus minuticuse du monument no
commoneco quo vers Panndo 1882, quand le directeur du musce
LIB
Vantiquit6s do Bucarest, M. 'Tocileseo, ayant deo suifisantes
rossources matâriolles, entreprit une suito do fouilles tout
autour et sur les ruines do la construction en pierre. Ces
fouilles ont mis au jour un grand nombre de mâtopes, do
TY
frises, do pilastres, Varchitrave ct de erâneaux du parapet,
dont la plupart 6taient enfouis dans la terre. Dans son rap-
port do 2 Novembre 188, ă PAcad6mic roumaine, en repre-
SI
nant Popinion do Jules Michel, M. 'Tocileseo prâtond quo «le
monument est un trophee do vietoiro, 6lov6 par un emporeur
ER
romain», qui, Vaprăs son idco, ne pouvait âtro quo Valons.
Evidommont e'6tait uno crreur, mais cotto crreur dtait
Vautant plus excusable, qwello avait 6t6 faite aussi par lo
IV
savant historien et arehcologue roumain, lo regreti A. Odo-
besco. En verit6, cayant en vuc, comme il 6erivait lui memo,
UN
tant modifier.
Cependant petit ă petit les nouveaux fragments din- IPopiniou
SI
de M. Tu-
seription, extraits des fouilles, ainsi quo la reflexion plus cilesco,
concontrâo ot plus mirio sur le style des reliois dâcouvoris,
IA
ot ses deux frises, assez bien travaillcos, avee son râalisme plat,
quoiquo naturel ot solide, par ses frappantes analogies avec
= —
Ilistorique du provleme. Liore 1
RY
les relieis sculptes sur les ares de triomphe ct la colonne de
Trajan et de M. Aurele, a du ctre 6lev6 ă une cpoque beau-
coup plus rapproehee, vers le commeneement du IL si&cle apr&s
RA
J.-C». Et ne trouvant pas assez sulfisante Patfirmation, que
le monument a Gt6 biti apres les guerres daciques, sous
Pinspiration de Pempereur Trajan, M. 'Tocileseo ajoute, que
LIB
«le plan de la construction aurait 6(6 trae6 meme par le grand
architeete Apollodore de Damasque». -
Li recon Il y avait encore ă râsoudre le probltme de la recon-
TY
structiuu du struction du monument. Ce probleme est d'autant plus inte-
trophee,
ressant que Cogalnicecano, lo grand homme Vâtat roumain,
avait propost en plein Parlement et ă PAcademie roumaine,
I
RS
«de restaurer le trophâe sur Pune des places de Bucarest».
Mais pour cette reconstruction il fallait des connaissances
tout-ă-fait spâciales, qwun arehiteete scul, pouvait en avoir.
VE
Pour râaliser ce dessein, M. 'Tocilesco, suivant d'ailleurs
les conscils de M. I. de Duhn ct Vautres savants allemands,
associa ă son travail, pour la partie arehitectonique M. (.
NI
„Niemann, )
professeur ă Picademie dos arts plastiqnes- de
Vienne cet pour les reliets de seulpture M. O. Benndort, pro-
U
vait ctro fait des le debut, -— pour avoir une idee plus dis-
tinete de la direetion et de la cause de leur ehute». Dailleurs
/C
— 5 —
Cha. 1 IPopinion Ța Denudlorf- 'Locilesco.
RY
ă des parapets perforss ; des fragments 6 la frise intcricure,
plus loin de la frise supârieure; desipilastres ă cannelures
ă cote de pilastres ă double rang de riep ux : un temoienage
RA
svident que dans Parrangement primitit ils alternaicnt suc-
cessivement; des morecaux «dle mouljrăt dont quelques uns
LIB
trouvâs en place, enfin quelques fragnients de lettres de Lin-
seription dedicatoire. C'est ainsi qwon?a explor6 les ruines
ct qwon les a deblayces jusqwaux fondements; Pesealier cir-
culaire ct le trottoir ont ât6 entitrement mis ă decourert, de
TY
meme tout ce wil en restait sous terro encore, des sculp-
tures dâcoratives ct des fraoments arehitectoniques du mo-
nument». |
SI
Enfin, aprăs de longue s reeher ehes, M. 'Tocileseo ct, ses
ont d6finitivement constitu6 image de
deux collaborateurs
ER
la construction romaine dans Peeuvre «Le montnent d'ldam-
elissi», apparue en 11895, ă Vienne, dont la partie arehitecto-
M. G.
IV
nique, traitâe de main de maitre, a ste composce par
Niemann, et le veste par M. Benndont et 'Tocilesco. Dapr&s
ces savants, le grand architeete Apollodore avait conqu lo plan
UN
Nous avons dit quo, Pideo est heurcuse, mais pas encore dâmon-
BC
RY
idâe ne manquent pas Varguments; au contraire, pour d6-
fendre idee WVune grande bataille ă Adamelissi entre les
Romains ct les Daces,idâo qui n'est pas d'ailleurs en contra-
RA
diction avec les temoignages anciens, les auteurs ont construit
un veritable cehafodage seientifique, tr&s compliqut ct in-
LIB
vraisemblable, qui ceveille dans lesprit immediatement la
mâfiance.
Pour demontrer origine trajane du trophte do Dobroudja
M. Benndort et 'Tocileseo avaient ă leur disposition plusicurs
TY
arguments: Vabord, de nombreux fragments de Pinseription
romaino, gravee sur la base de la tour hexagonale ct qui con-
tenait lo nom de 'Trajan, puis les relicfs des mâtopes avec la
I
RS
figure du grand empereur ct enfin, les seulptures des erâneaux,
qui representaient des figures de barbares prisonniers, res-
semblant aux figures daces de la colonne trajane do Romo.
VE
Analysons ehacun de ces arguments.
Iziuserip- IPargument le plus fort ă Pappui de Porigine trajano
tion du
tropice, - du monument est, sans doute, Pinseription gravce sur Pune
NI
partie du monument.
Plus tard, en examinant en dâtail les restes des pierres
du monument, transportees au musce de Bucarest, M. Furt-
U
RY
quent, Pinseription 6tait une partie organique du monument
ot par suite, n'a jamais 6t6 remanice, ni remplaedo plus tard
par une autre. |
RA
D'aillours, voici le texte memo de Vinseription 1):
LIB
Marti ultori
Imp(erator) Caesar Divi
TY
Nervae
f(ilius) Nerva
SI
Traianus Aug(ustus) Germ(anicus)
Dacicus ponttifex) max(imus),
trib(unicia) potest(ate) XIII, ER
imp(erator) VI, co(n)s(ul) V, p(ater) p(atriac),
IV
e tu
UN
AL
— 1 —
Iistoriquce du probleme. Iaere |
RY
surtout pareeque de nombreuses analogies le raffermit dans
cette conviction. C'est bien possible, dit-il, que Pempereur
RA
Trajan, ayant trouvă, pour des raisons que nous ne connais-
sons pas, le bloc de pierre sans inseription, aurait donne l'ordre
dy graver son nom, quoique ce n'âtait pas lui qui avait bâti
LIB
le monument. Iailleurs, est-il possible, qu'un empereur, qui
a râalis6 de si grands projets ct qui a Glove tant de somp-
tueux monuments pour immortaliser ses actions, ait pos6 sa
signature sur un monument cui n'âtait pas construit par lui
TY
meme ?
Certes, cette question est delieate ; en ellet, qui pourrait
un eur I6ger apporter au grand empereur une aceusation
I
RS
si grave, qu'il sait arrog les constructions des autres? It
puis, se peut-il qwun empereur, sous le răgne duquel, Pempire
avait aequis un rajeunissement moral ineontestable, ait com-
VE
mis une action pareille, condamne non seulement de nos
jours, mais dans Vantiquit6 meme? Eh bien, la reponse ne
se fait pas 'attendre; les notice; des anciens cerivains sont,
NI
— 12—
Chap. | TPopinion de M. Denndoxf- 'Docilesco.
RY
vuinte. Par consequent, Paccusation porite contre 'Trajan au
fond pourrait avoir un brin de v6rit6.
RA
'Pout do meme, Pinseription du trophee VAdamelissi, par
lo fait qwelle ne contient pas le verbe, qui dâsigne le rapport
entre Pempereur et le monument, ne peut ctre presentâe comIne
LIB
un argument, hors discussion, en ce qui econeerne Porigine
trajane du monument.
Passons au sceond argument, relatit aux relieis des m6- Le portrait
topes, qui eontiennent le portrait du grand conqucrant dacique. de 'Trajan
TY
sur les
ln vârit€, Vapres la th&se do M. Benndort ot 'Tocileseo, metopea.
les reliefs trouves parmi les ruines VĂdamelissi representent
SI
des fiures, dont les traits earacteristiques ressemblent sans
doute au portrait de Trajan.
de ce nouvel
attention
argument,
sur les reliefs des
nous sommesER
Et pour micux nous rendre compte du fort ct du faible
obligâs de fixer notre
moâtopes et sur les fiures des
IV
prisonniers, sculptes sur les ereneaux du parapet.
Nous avons dit plus haut que, entre les deux frises,
UN
plus diffieile, pareeque ccux qui ont entrepris les fouilles mont
pas cu le soin do noter en d6tail les dâcouvertos faites, ni de
SI
RY
liefs et de fixer leur position râeiproque sur le corps eylindrique
du monument de Dobroudja.
RA
Les uleux Cependant, M. Benndort est convaineu, que le probleme -
principes
pour ranger
ne depassc pas les forces de Pintelligenee humaine; il eroit
les inctopes. Wabord, «que les images de Pempereur sont des points dat-
LIB
tache de Paction reprâsentâe», precisement comune les relieli;
de la eolonno trajane; ct puis, «que lPorientation artistiquo
des relicfs», nous donne indice le plus certain de la manitre
dont il faut grouper les dilferentes seulptures,
TY
I/imago de Vempereur se trouve certainement sur la
mâtope 4%, oi les traits du personnage ') nous representent,
I
sans aucun doute, la figure de 'Trajan, «telle est Pincontes-
RS
table ressemblanee».
«Les cheveux on forme de porruque», afirme M. Benn-
dort, est une particularită constante des statues ct dos bustes
VE
do Trajan; Wailleurs, Partisto des mâtopes, comme cclui de
la colonne trajane, a toujours represent Vempereur, avant
une taille plus haute que celle des autres personnages arou-
NI
RY
Que signifio done ce fait, sinon P6vident rapport entre
ces mâtopes, relides en forme de groupes autour de image
RA
impâriale ? Cette disposition artistique des metopes, les figures
toujours tourndes dans la direction opposte ă cello de Pem-
pereur, est un signe indiscutable que le groupement a 6t6
LIB
fait dans le but do mottre en 6vidence la personnalit6 de
Pempereur, qui, tantât sans cuirasse et sans casquc, se trouve
dans Pattitude de Pallocution, comme sur les relicîs de la
trajane, ot tantot, vetu de la cuirasse, la lance î la
TY
colonne
main, comme un commandant, exprime les dilterentes 6mo-
tions, quo le combat et lo massaere Gveillent dans son âme.
SI
“Bas6s sur ce rapport, M. Benndorfet 'Toeileseo proposent La sueces-
la suecession des mâtopes dans Pordro suivant: mâtopies des
1. La premitre guerre dacique, m. 1—27.
_1). TPassaut de la cavalerie, 1—6;
ER pres Benn-
dost.
m. 95;
II. La seconde guerre daciquc, m. 29 —br.
1). Le combat, la saisie de Deecbale, la prise dune
TR
RY
faire entre les seulptures du monument VAdamelissi ct celles
do la colonne trajano; ec sont les ficures des legionnaires
RA
romains; de meme les representations des barbares, leur
aspeet physiquc, leur armoment ct leur costume.
Cortes, c'est tr&s ditficile de reproduire ici tous les
LIB
points de ressemblanee qui existent entre les reliets de
ces deux sortes do monuments; pourtant nous devons rap-
peler quclques uns.
Les I6gionnaires, reprâsent6s sur les mâtopes du trophâe
TY
ct sur les reliefs de la colonne trajane, appartiennent ă plu-
sicurs l6gions; la preuve en est, les differentes formes des
I
boueliers semieylindriques, aux rebords reeourbts, ou bien en
RS
angle ouvert; enfin, il y en a Wautres, qui portent des bou-
elicrs ovales.
Sur la colonne, nous constatons Poxistenee Pune garde
VE
pretorienne, qui prend part au combat, au moment critique;
de meme sur les metopes du trophâe il en existe 6galement
des legionnaires, qui forment une garde spâciale autour de
NI
RA
Vautres dâtails, qui nous prouvent que le monument de Do-
broudja a du ctre €lev6 î la meme Gpoquo et par Pordre du
meme empereur, que la celebre colonne sculpiee de Rome.
LIB
“videmment, sil en existe des dilfârenees entre les
images do la colonne ct celles du trophâe, ces differenees
proviennent, ainsi que nous Vavons dâjă dit, de la manitre
TY
speciale de conccvoir et dexprimer Part ct non pas do la
diversit6 du sujet; car, n'oublions pas, les seulpteurs du to-
phee sont de simples l6gionnaires romains, tandis que ccux qui
SI
ont travaille ă la colonne sont des artistes habiles, 6levâs
ot tormâs ă Padmirable ceole de la seulpture greeque.
ER
Pendant que les premiers, poussâs vers le râalisme, re-
produisent jusqwaux dâtails les plus insignifiants, les derniers,
imbus par Pesprit idealiste de leurs modtles, sont foreds ă
IV
«encraliser et parfoisă idealiser les seânes de la vie vâelle, que
UN
RY
les Daces», ct que, certainement lempereur, pour commemorer
sa brillante action, a du criger lo trophec, dans la contree
RA
memo ouă avait cu licu ce combat acharn6. Mais Palfirmation
manque de preuves, et, il n'y a pas de doute, les atfirmutions
sans preuves sont de simples paroles, qui pont pas de prise
LIB
sur Pesprit et, par constquent, ne peuvent pas entrer dans
le grand courant do'la scienec.
Les Quelles sont done les preuves? Elles sont rares et elles
preuvex.
nous sont fournies par quelques anciens cerivains, dont les
TY
informations le plus souvent sont stres.
Ainsi par exemple, Ammien Mareecllin (SAN 5,140) nous
I
vaconte quo la ville de Nicopolis, pres de Vlster, doit son nom
RS
ct ses commeneements ă une crande vietoire do 'Trajan contre
les Daces; tandis cquwau contraire, Jordanes (Getica e. 18, p. 53)
VE
atfirmo que la vietoire a cu licu ă Voceasion du combat et
do la destruction de quelques peuples Sarmates, qui pendant
les guerres daciques ont fait irruption dans la Dobroudja.
NI
phavit».
C'est justement sur cette dernitre notice que M. Benn-
dort et 'Tocileseo appuvent leur argumentation. «Ce sont les
U
— 13 —
Chap. [ PPopinion de M. DBenudonf-'Locilesco.
RY
Thraco, des tribus qui pouvaient encore songer ă leur liberte
perduc. Averti par le vouverneur de la Mosie intfericure de Pim-
RA
minent danger, 'Trajan arrive avec sa garde pretorienne a-
pres avoir traverse la mer ; il reste pendant Pât6 en Thraec,
tranquillise la provinee par sa brusque apparition et pen6-
LIB
tvant, par deux endroits difterents au delă des Balkans, îl
prâvient le danger qui setendait partout. IL termina cette
expedition par deux grandes vietoires, Pune ă Nicopolis,
TY
Pautre aux calls de 'Trajan ; et cos vietoires lui donntrent la
possibilit de reprendre son action principale dans la Monsie
supericure ot dans la Transylvanie».
SI
Cortes, eo sont justement ces vietoires de la Mosie
inf6ricure, qui ont fait naitre la sympathie et presque Van-
ER
gouement, (juc Pempereur Trajan a ressenti pour cette contrce,
dans laquelle il a entrepris des construetions et des agran-
dissements de villes, comme il n'en a jamais entrepris dans
IV
une autre provinco de lempire romain, pas memo en Espagne,
sa patrie.
UN
bieres ; le tout fix6 sur une base ronde qui rappello en quelque
sorto la reprâsentation eylindrique du monument VĂdamelissi.
Il parait que la monnaie a €te frappee-apres la premitre gucrre
/C
— 19—
Livre I
RY
Ilistoviaue du probleme.
RA
Danube.
1/hypothese Pour illustuer ces notices et ces faits, M. Benndort et
et la
colonne
Pocilesco nous prâsentent les images seulptees en marbre
de ces
LIB
trajane. sur la colonno trajane, images qui, Wapris opinion
deux savants, sont gravees lă pour illustror non sculement
les notices que nous avons vues, mais surtout pour confiriner
au
la euricuse affirmation, que Pempereur Trajan penetra,
TY
eon-
commencement de la seconde guerre daciquc, dans les
non pas par la voie accout umte
ivâes de la Mosie infâricure,
du Danube pour ceux qui avrivaient de Pltalie, mais par un
I
RS
ie
lone dâtour sur la mer, par Corinthe, Byzanee, la Roumel
,
Vaujour hui et la chaine des Balkans. Ia eolonne trajane
«eo temoignage sans.pareil de la triste tradition historique
VE
de Vâpoque imperiale ă Rome», comme Pa trâs bien dit
Mommsen, cette colonne, sur laquelle Pempereur 'Trajan a fait
seulpter, on images de pierre, la bsillante mais douloureuse
NI
on
Gpopte de ses combats avec les Daces, examinte avec attenti
e.
peut nous devoiler des mwstăres une valeur inappreciabl
U
— 20—
Chap. ] T/opinion de AM. Beundorf-'Tocilesco.
RY
commence dans la Masie supâricure, â Vendroit oi Trajan
traverse le Danube, sur un pont de vaisseaux ă Viminacium-
RA
Costolaci ; la seconde, au contraire, commence par un long
voyage sur mer, quand Pempereur, avant do pentrer dans
lo pays ennemi, traverse plusicurs villes».
LIB
Pourquoi done Pempereur est-il reprâsent6 traversant les
mers sculement dans la deuxitme guerre dacique et pourquoi
pas aussi dans la premiere ? Comment pourrait-on expliquor
TY
co lait ?
M. Benndort nous donne Pexplication suivanie. I'expli-
cation de M.
Apres avoir passe en revue les voies qui mettaient en Benndort.
SI
communication la ville Vânene, oă se trouvait 'Trajan au
commeneement de la deuxieme guerre dacique, avec le pont
ER
on pierre sur le Danube, ot aprăs les avoir cearitos comme
mâtant pas pratiques, il avrivo ă la sollution citce plus haut,
quo son entrco dans la contree du Danube infericur a cu
IV
lieu apres un grand dâtour, par les villes do Corintho, de
Byzanco et les dsfils des Balkans. Cette voie 6tait la seulo
UN
RY
Ilistorigue du probleme.
des villes traver-
nous montrent Pimage râduite et idealiste
Prajanopolis, ete.
RA
sces par Pempereur, Corinthe, Byzanee,
od eurent licu
pour atteindre les plaines du Danube intericur,
et leurs ennemis,
les terribles rencontres entre les Romains
premitre
LIB
r elât la
dont le resultat heureux pour Pempereu
partie de la seconde guerre dacique.
lesco don-
Certes, la eoneeption de M. Benndort et 'Poci
etion de notre
nerait une explication sulfisante pour Peâre
Nouvelles
TY
contriulic- si clle
dans la Dobroudja ct. non pas ailleurs,
tivus, nonument
sorait accord avec les reeherehes eflectuces ct les resultats
rne la colonne tra-
acquis aux derniers temps, en co qui conce
I
RS
eontraires.
jan. Mais il parait que les resultats sont
temps
En vârite, M. C. Cichorius, qui s'oceupe depuis long
deux grands vo-
de la colonne trajane et qui a publi6 dans
VE
nouve lle edition de ces
lumes, accompagn6s (un atlas 1), une
oire de la sculp-
reliets, Vune inappreciable valeur pour Phist
des conclusions
ture et de la vio romaine imperiale, avrive ă
NI
ori. De
qui no sont pas en accord avec ceux de M. Bennd
ă fond les mo-
meme M. E. Petersen, un savant qui eonnait
U
sur la colonne de
numents impâriaux, Pauteur de Pouvrage
cs, sur
Mare Aurtle, dans ces deux volumes recemment publi
AL
ue
«les querres ducignes de Trajun», en complâtant en quelq
se dcelare
sorto les recherches et les vues de M. Ciehorius,
'Pocilesto.
aussi contre cette conception de M. Benndort et
TR
s de la
D'ailleurs M. Cichorius, dans son muvre, «/ees relie/
colouue trujane», prouve jusquă Vevidence quau commence-
IA
RY
remarquer, wil avait essaye do rapprocher, dans une Gtude
do «Mittheilungen» do Rome, les deux monumonts romains, la
RA
colonne trajane et le trophee de Dobroudja.
'Pout de mâme, îl nous semble une exagbration Gvidente
Ja phrase de Pouvrage de M. Furtwăngler: «Par les recherehes
LIB
de M. Ciehorius, touto supposition, qui pourrait rapprocher
lo trophe VAdamelissi aux guerres daciques de la colonne
trajane est restâo en Pair. Par consequent, la conception de
M. Benndori est uno conception fantastiquo 1)».
TY
SI
CIIAPITRE Il
Lopiuion de
ER
M. Furtwăngler,
untericuro ă Lrajan».
La premiere partio, de Pouvrage de M. Furtwângler est Le trophce
par corriger reconstruit
uaitâo dune manitre admirable : îl commence par AM. Purt-
/C
RY
des picures transportees au muste de Bucarest, a constate que
Pinseription avait 6t6 gravee sur un bloc'de 4 m. de hauteur,
RA
fix6 entre deux pilastres ă eannelures et ă chapiteaux corin-
thiens; ces pilastres eneadraient chaque parrois du piedestal
hexagonal, parrois qui Gtait orn6 de deux rangces superpo-
LIB
sâes de colonnes, terminces ă leur partie supericure par un arc
simple.
Iza conelusion de cotte reconstruction est le fait suivant:
si Pinseription avait 6t€ sravce sur un seul bloc de pierre
TY
et par suite, fix6e sur une seule face de la tour hexagonale, il
sensuivrait nceessairement, que le trophee devait avoir une
I
scule fagade et non pas deux, comme Pavaient suppose M.
RS
Benndori et 'Pocileseo. Par consequent, la repartition des fi-
gures, par rapport ă ces deux câtes, n'avait plus de raison
dâtre, ainsi que les autres trois figures des prisonniers de la
VE
baso du trophee, qui devaient correspondre aux figures de
prisonniers de la faţade principale.
Ainsi, Waprts les recherehes du savant allomand de
NI
contestable, est peut ctre le scul qui sera admis par tout le
mondo ct dont les conclusions ne seront jamais discutces,.
le contraire, quand il sagit de prouver que
EN
94 —
Chu. Il - T/opinion de M. Purbrângler.
RY
la brique axant Gt6 totalement exelue. Au contraire, le reste
des monumenis trouves dans la ville de Tropacum 'Prajeui,
RA
les murs de Penecinte, les portes, de meme que le eenotaphe
des soldats, pres du trophee, sont bâtis d'une sorte de caleaire
poreux, aux gros grains et WVune couleur cendrde, qui n'a
LIB
aueun rapport avec la pierre blanche du monument cireulaire.
Le seulpteur maurait pu obtenir de ce matriel ni de srands
blocs, ni surtout do profils fins et preeis.
Cet emploi de matâriel different dans ces monumenis,
TY
nous impose la conelusion, tir6e Vailleurs par M. Furtwân-
elor, que Vimposant trophee a 6t6 băti ă une autre cpoque,
SI
due les monuments construits sous le râgne de Trajan et
dâcouverts en dedans ou en dehors de la citadelle Vâdam-
ER
elissi. Car en effet, pourrait-on expliquer Vune autre manitro
une dilleronee si fondamentale dans Pemploi des deux sortes
de materiaux pour la memo 6poque ? Seulement cet intervalle
IV
de temps entre la construction du monument et celle de la
ville de Propeenun Prajeii, pourrait nous expliquer lemploi
UN
Le trophte
wiingler essaye ă tirer de la forme cireulaire du trophâe un et les
montmenis
nouvel argument en faveur de son idee. «Cette forme ronde
IA
circulaires.
du trophâe Vâdamelissi, dit-il, ne trouve dWanalogie qu'aux
monuments de Pâpoque VAugzuste, comme, par exemple, le
U
RY
Jlistorique du probleme.
plus frap-
de Pempire D. Et cependant, quelle contradiction
âneler,
pante peut-on opposer ă Paffirmation de M. Furtw
RA
prâei-
sinon le esltbre mausolte d'Iladrien, dont la forme est
on de M. Peters en,
sement cireulaire ? Dailleurs, d'apres Popini
rappor is,
ce mausolto en ce qui concerne la totalită de ses
LIB
i, quă
vossemble beaucoup plus au monument PAdameliss
.
aucun autre monument similaire de Pepoque Auguste)
de M. Furtwi ingler
I/habitude Par consequent, cette affirmation
TY
e quo le
west pas fondee, de meme que Vautre, qui propos
Weriser des
trophees.
stances,
trophee WAdamelissi serait le produit Wautres cireon
; car «sous
qui ont aucun rapport avec Pâpoque de Trajan
I
Veltort et les moyens de
RS
son râgne, dit le savant allemand,
employ6s ă des buts plus pratiques et plus
Plat Gtaient
utiles». Et pourtant, Phabitude d'eriger de pareils trophtes
VE
abandonnce sous
siwantescquces, non sculement n'avait pas ct6
ctait en pleine vigueur plus
'Trajan, mais au contraire, elle
lo Grand , si Lon tient
tară meme, A Pepoque «de Constantin
NI
an-
vallee VAdamelissi, elevă par Pordre de Vempereur Const
le de la verite de
tin le Grand, est une preuvro indiscutab
AL
pareil s tro-
quelle soit jamais abandonnce. Et au fond, de
Vempire romain,
phees ont 6t6 dleves ă toutes les &poques de
IA
cette dilterence
au commeneement, ainsi que plus tard, ă
pres, que la grandeur du monument depen dait de Vimportanee
iels du vainqueur.
de la vietoire, ou bien des moyens mater
U
ăngler,
Mais les areuments les plus forts de M. Furtw
BC
— 96—
Chap. II " TPopinion de JL. Purtedngler.
RY
pour dâmontrer origine ă l6poque dWAuguste du trophee
VAdameliszi, sont incontestablement tir6s de la manitre de
RA
representer les figures sculpties sur les mâtopes et les cr6-
noaux ct surtout du style des reliefs. En verit6, les metopes,
ainsi que les relief des erâneaux, reprâsentent des figures
LIB
humaines, qui par leurs vetements, lours armes eten gânsral
par Paspeet du corps et de la figure, peuvent composer plus-
icurs groupes bien distinets les uns des autres. M. Benndort
TY
ct 'Focileseo avaient distingu6 dans leur ouvrage, depuis
longtemps meme, trois groupes diflerents de barbares, aux-
quels M. Furtwăngler en a ajoute un quatrieme; par cons6-
SI
quent nous avons quatre types dillerents de barbares:
a). Un type, ayant lu chevelure nouce au-dessus de Les types
RY
gette. Enfin M. Furtwăngler reconnait dans le troisitmmo et le
quatritme type deux peuples apparentes de la Mocsic, les
RA
Myses et les 'Thraces.
Urassus a Ceţte identifieation de M. Furtwângler, sur laquelle
faisons nos râserves, le conduit de nouveau â son idee
LIB
bâti le
rophec.
nous
favorite, Porigine du monument de Dobroudja pendant le
roane Viuguste. En realit6, Dion Cassius nous raconte les
s,
faits Pun commandant militaire romain, M. Licinius Crassu
TY
ee romain e, la Macedo ine,
qui, 6tant gouverneur de la provin
penstra, pendant Pannde 29 avant J.-C. avec ses l6gions dans
la Dobroudja,oă îl terasa plusieurs peuples barbares revoltes,
I
connus sous le nom «de: Myses, Bastarnes, Thraces et Gettes.
RS
'Fous les peuples qui habitent le pays entre le Danube
ct les Balkans, ă Poceasion de ee brillant fait, Varmes, ont
VE
Crassus,
616 soumis ă la domination romaine ; ct le «encral.
ssable de
pour leur laisser un symbole majâstucux et impori
dont les
la puissanee de Rome, fit clever Timposant trophee,
NI
attendu
d Auguste, c'est que Licinius Crassus avait vainement
t et
le formulaive de Pinseription, qui devait ctre compos
AL
et la dedicac e.
Trajan aurait grave son nom, ses titres
ue les
Cette supposition, aflirime M. Furtwăngler, expliq
par
/C
devons, peut-
seculaire. C'estă ce stratazeme meme, que nous
, (net. Nă)
ctre, la reprâsentation des deux mâtopes du trophee
dun bois,
et:%9), ot le commandant supreme, enehe ă la lisicre
U
surtout
poursuit avec inquictude les peripeties dun combat;
si nous considerons la metope, qui represente un legionnnire
BC
RY
A cet argument, tir6 du costume et de Paspeet des ba-
bares sur les relicts du trophâe, M. Furtwăngler ajoute encore
RA
un autre, qui se rapporte austyle, dans lequel les reliots sont
travailles. Sur co terrain nous voyons se dâplover en pleine Le style
«des relie(3.
libert& Padmirable faculte synthâtique et Pimmense savoir
LIB
Pun des plus grands connaisscurs des formes sculpturales
anciennes. Sous sa plume, le probltme du style si large ct si
ditficile en lui-meme, s'6largit de plus en plus et s'6elaireit>
TY
en mettant en pleine lumitre des pâriodes entiâres Vart, que
les savants curopâens avaient completement, ndoliaetes.
M. Furtwângler, qui se remue Vautant plus libre sur
SI
ce terrain, que les reeherches dans cette direction sont encore
au commencement, en sappuyant sur le developpement du
ER
portrait, ainsi que sur les represontations des monnaies ro-
maines, ct prenant comine base les reliets de Pare de triomphe
dWAuguste de Suze (Paneien Segoviumn), separe la seulpture
IV
romaine de Pâpoque imperiale en deux grandes poriodes: Ipiart ro-
main et
a). Pune, plus ancienne, des premiers temps de Pempire, qui
UN
Vinlluenee
omploie un matâriel dur, se earaeterise par un style lourd, hellenis-
tine.
enucehe, aux relicfs naivement seulptâs, nerveux et quelque-
fois plats; un pareil modele nous prâsentent les seulptures
AL
RY
Şi, dans le sud de la France, cet art &nergicue et plein
de vie du temps Piuguste, n'a pas une existence bien defi-
RA
nic, la eause en est la puissante influence de Marseille, qui,
Slant sans cesse en contact avec Lorient hellenique avait
introduit ici, plus tot qwailleurs, cette tagon de Part hollânis-
LIB
tiquo, de comprendre et Wexccuter plus librement les formes
ct les mouvoments des figures. C'est justement ă cause de
ectte influence que dans lo sud dela France art romain
national ma pu prendre racinc, ni meme s'introduire.
ITY
Mais nous nous demandons, si cet art au style si carae-
târistique, se trouve ă la fois repandu dans plusicurs endroits
diitârents de Pempire, et si nous sommes dans Limpossibilite
S
absolue de saisir les rapports direets, qui mettraient en cvi-
denee Vinfluenee râeiproque art entre ses diiterents endroits,
ER
ne faudrait-il pas conclure que origine de cet art devrait
ctre ehereh6e en un seul point, dou il a rayonne partout ?
Papres M. Furtwiingler la patrie de ce style ne peut
IV
La patie
du style.
te que PItalie et non pas Vltalie hellenisce, mâridionale ou
occidentale, mais Pltalie du nord, des environs du P5. Nous
UN
RY
maladroite, mais pleine de promesse du paysan de Padoue.
Mais lorsequo au commencement de Pâpoque ilavienne les
paysans de Pltalie septentrionale ont 6t6 exelus du service
RA
militaivo et par consequent, le legionnaire romain ă cesse de
pareourir le monde, cet art sain, le produit de cet esprit eclair
ct âprisde la vârit6, a eess6 do meme de se dâvelopper dans
LIB
toute Pâtendue de Pempire ct lo style national a di dispa-
vaitre devant l'6panouissement de Part hellenistique.
Voilă done Ja sârio complete des arguments du savant
allemand, quelques uns plus speciaux et les autres plus g€-
TY
nâraux, argument qui ont eveill€ une vive discussion pari
les savants.
SI
Mais chaque medaille a son revers, dit le proverbe franeais. Arguments
IPun des points essontiels de I'hypothese prâsentee hppetiize
plus haut, qui a impressionne memo
de M. E. de Duhnt) eâtait la diltârenee ER
un savant de la taille
de matâriel quit
de.
ânzier
avait servi ă la construction du trophâe et des autres mo-
IV
numents de Pâpoque de Trajan. Le savant allemand trouve
Pexplication do cette diiterence de matâriel dans le fait, que
UN
1. Fr. von Duhn, dans le Derliner Phitol.- Wochenschrift, 3 Oct. 1903. «Zu
năchts făllt sehwer în Gewicht die Verschiedenartigkeit des Materials und
der dureh das Material bedinsten Arbeit am Denkmul cinerseits, andererscits
U
siinzliche Verschiedenheit
Soldatendenkmal, das in năehster Niihe des Propaion în wirklieh traianiseher
Zeit errichtet wurder. :
— 31—
Mistoriaue du probleme. - Live ]
RY
struetions VAĂdamelissi ils ont utilis6 Vabord Ja pierre aux
orandes coquilles, quiils avaient sous la main; plus tard,
RA
quand les tiavaux absolument necessaires, comme lenecinte
ct les dillerents bătiments de Pintâricur de la ville, Gtaient
presque terminbsils ont trouv6 la eouche de pierre plus pro-
LIB
fonde, de meilleure qualit6 et ils Vontutilisce î la construc-
tion du trophee. Par consequent, sil faut n6cessairement tirer
une conelusion de Vemploi Vun matâriel different, au lieu
de dire, que lo trophee est benutoup antâricur aux autres
ITY
constructions do 'Trajan, nous soutenons, au contraire, que le
trophec est postericur !).
Done, les coneclusions tirces do la dilierenee de materiel
S
dans la constr uction des monuments VĂdamelissi ne peuvent
pas ctre pris dans le sens, que M. Furtwăneler leur attribue
dans son dernier ouvrage.
ER
I/expeditioa I"hypothese de M. Furtwăngler sur Porigine du trophec,
de Crassus,
IV
pendant le regne VAuzuste prâsente encore un autre default.
«IYapres mon avis, dit-il, si Pon avait employe, avec un peu
UN
1). Otto Bennduri, Aeaes îiher Adamelissi, dans le Oeserr, Tulheresheft, 1905,
BC
pe 95.
2) Die romischeu Denlmiiler în der Dobrudscha, 1904.
— 92 —
ee
ES:
RY
aux deovaient ctre complâtement toermin6s jusqwau commen- iai
coment do Phiver, quand le commandant Crassus a du quitter
RA
pour toujours la contrâe du Danube. Et en outre, pourquoi
Crassus aurait-il Gleve un monument si majestucux dans une
contrâo, destindo ă ctre abandonnto aussitot par los armâes
B
romaines, surtout quand îl savait bien quo les barbares ne
LI
V'âpareneraiont jamais, justement pareeque le trophee leur
rappelait la honto 6prouv6o ?
Mais il y en a aussi des motils Mun autre caractere, Leculte
TY
„qui s'opposent ă Vhypothâse de M. Furtwăngler. Ainsi, par de dara
exemple, comment Crassus aurait-il pu 6lever un pareil mo- ”
SI
nument en Phonncur de Mars Ultor, des Pan 98, av. J.-C., quand
le culte do co Dicu n'tiait pas encore ctabli ? Nous savons que
ER
ce culte est une nouvelle disposition Augusto, qui, pondant
la seconde ann6e de notre tre, a 6leve Mars Ultor au rang
de dicu principal des armdes romaines, ă la place do Jupiter
IV
Capitolinus, qui avait Gt6 ador6 jusqu'alors. Co serait une
UN
anomalie, sans doute, Vadmottre la construction Vun monu-
ment en Phonneur Pune divinit& dont le culte n'stait pas
oneoro institue.
Do memo, est impossible Vadmottre que Licinius Cras-
AL
qui n'6Gtait pas 6rig6 par lui. C'est impossiblo enfin, Wad-
IA
RY
es
ehement entro les notices de Dion Cassius sur los vietoir
sentat ions des reliats
de Crassus dans la Moesie et les .repre
, qu'il
du monument VAdamelissi. Dion Cassius nous raconte
RA
par
y avait quatre peuples barbares, qui avaient 6t6 cerasts
s ; par
les armâos romaines sous lo commandement do Crassu
suite, il fallait absolument trouver sur les reliets du trophee
LIB
s nous
ces cuatre types difiârents de barbares. Dion Cassiu
nes furent
parlo d'une 6paisso forst, ot les malheureux Bastar
de-
massacres jusqwau dernier; sans doute, cette foret benic
ITY
vait &tre representec, Vune facon ou une autre, sur les relieis
du monument. Lie meme cerivain nous parle d'une domination
Danube,
gette, qui du temps de Crassus âtondait au delă du
jusquw'au centre de la Bessarabie, ot vivaient les Bastarnes;
RS
e rela-
certes, les reliets du trophâe devaient indiquer Yâtroit
tion de ces doux types do barbares,
VE les Germains et les
t sur
Gettes, soit en les representant ensemble le plus souven
ensemb le contre
les metopes, soit en les faisant combattre
les ltomains. |
NI
'Types des Mais, si nous examinons de plus pres les reliefs aux
barbares
figures de barbares, nous apereevons tout de suite les dil-
U
ti pes,
ficures des barbares sur les reliels se râduisent ă deux
x et
qui dilterent surtout par la manitre de porter les eheveu
: nous avons dabord , un tipe
par leurs vetements; cest-ă-dire
TR
et des
i la ehevelure nouce dun edte, un colier sur la poitrino
d'une chemis e
pantalons collants: et puis, lautre type, vetu
servrte ă la taille par une ceinture en cuir, des pantalons larges
EN
de bun-
ct la tâte eviltee quclquetois dune sorte de tez, ou
les cheveu x en desordr e.
net en fouvrure et le plus souvent
/C
ches
les cheveux erands, le visaze rase, les bout> dex mousta
veeourbes en bas, et un lon barbichon. Sur leur corps lourd
U
RY
quo lo type des peuples Sarmates, eonnus, aussi bion par les
roprâsentations de la eolonno trajane, quo par les notices des
cerivains aneions, sous le nom de peuple Roxolane, quo nous
RA
wouvons continucllement en lutto avec les armâes romaines,
du tomps de Pompiro.
LIB
Si lo fait est oxacto, ot dans notro ouvrago nous aurons
Poceasion do lo mettre en 6vidonec, alors, nous nous doman-
dons, quels rapports y a-t-il ontre les aftirmations de M.
Furtwinglor, en co qui concerio les prâtendus quatro iypos
ITY
de bavbares du trophto, ot les dires do Dion Cassius sur les
viețoires do Licinius Crassus eontro les Myses, les Bastarnes,
les 'Thracos ot les Gettes? Et puis, qwadvient-il do cctto myst6-
vicuso forct sâeulaire, oii solon Pâerivain Cassius, les Bastarnes
RS
avaient 6t6 massaer6s jusqwau dernier?
A cotte demande depuis longtomps:M. Benndorf avait
E
v&pondu avec un mâlange Vhumour et do stricux : any a-t-il
|
IV
qwuno soule tort au mondo»!
Mais, si M. Furtwân gler attaehe tant importance ă
qui represen tont quolques
UN
pour âveiller dans notre esprit, non pas un fait special, mais
une ide sânârale plus vaste, est-â-dire, Pimmensit6 dans ces
EN
RY
oxploră, comme îl arrivo avce la seulpture ă P6poque imp6-
riale romaine.
Lia preuve 6vidente de ce que nous avanţons, eo sont
RA
les contradietions frappantes entre les archeologues sur ce
point. Ainsi, par exemple, M. Studniezka, en parlant des re-
liefs du trophâo VAdamelissi, dit: «les reliels du trophee
LIB
dans lour ensemble, quoique exâeutts Vune manitre gauche,
par la fagon de reprâsenter le terrain accidente, les arbres,
les chariots, les groupes Whommes serr6s les uns contre les
autres, nous font pressentir la memo volonte prâconque et
ITY
pittoresque, que les eiscaux habiles des sculpteurs Pont rea-
liste dans les reliefs de Pare de Constantin et surtout plus
encore sur la colonne trajane» !).
RS
M. de Duhn IPautre part M. F. de Duhn, en discutant les opinions
ct la ques- de M. Furtwingler, sur le monument PĂdamelissi, ajoute”:
tion de
affirmer que le trophee est de Pepoque Wâiu-
VE
style, «Pourrait-on
guste? I/argument tir6 du stile, c'est-ă-dire, Popposition
&vidente entre Part hellenistique relăche et celui plus dur
NI
1). Ueber den Augustusbogen în Susa, dans Lahebuch, Dal, XVIII, 1903.
2) Tr. vw. Duhu, Pertiner Philologische IWochensehrilt, 1909, par. 1269.
— 36—
RY
RA
CHAPITRE Il
L'opinion de M. Cichorius.
LIB
Un frappant exemple de ee quo nous avangons, c'est
lopinion de M. Cichorius sur lorigine du trophâe de Do-
broudja. Ce savant allemand, dont Ponvrage sur la colonne
ITY
trajane on ne saurait trop lo recommander, a essay6 Weelaireir
les probl&mes relatits au monument VAdamelissi, dans deux
Gtudes diflerentes, Pune), publice en 1897 et Pautre ?) en
1004. Lo stylo des reliefs du trophee torme la base do son
RS
oxplication, surtout dans sa premiere ctude. Pour lui, ainsi
quo pour les autres savants, qui soutiennent Porigine trajane
E
du monument, les sculptures des metopes representent certai-
nemont les combats de 'Trajan ct non pas les luties du com-
IV
mandant Crassus, dans la Mossio et la Thrace. M. Ciehorius
ajoute en mâme temps, que les relicls trouves de nos jours
UN
1). Die Relief des Denlmals von Adamelissi, dans Philologhistorische Lei-
BC
— 37—
Live Î
Iistorique du probleme.
RY
do triomphe do Bân6vent, qui est une Guvre
a Grig6 are de
dscoration de la colonne
remarquable ot a prâsid6 ă la
Rome, avec ses fameux relicfs.
RA
c'est vrai, Pobjeetion, que dans la
Pon a formul6,
teurs; ct pourtant
Dobroudja il my avait pas dautres sculp
l'empire romain
les artistes grees fourmillaient partout dans
LIB
ssaient les riehes
ot surtout aux environs du Danube, ot flori
ot puissantes citâs greeques du Pont.
rius, nous
Les vete- Ensuito, les reliets du trophee, ajoute M. Cicho
ITY
t des soldats
ments des roprâsontent les vâtomonts, Paspect et Parmemen
soldats. ecux, quo l'on
vomains et barbares tout ă fait dilterents de n.
monuments romains de Pâpoque de 'Traja
voit sur les
temps dveloppe
RS
D'aillours, cot argument avait Gt6 depuis long
avee beaucoup de sagacite, par M. Furtwăngler.
de mailles
Sur lo trophee, lo lâgionnairo est vetu (Pune cote
VE
dentelto en bas; sur la colonne ce
îi manches courtes et
es auxiliaires ci
vâtement est râserve sculement aux troup
nnaire est arm6 de
surtout ă la cavalerie; tandis que le legio
NI
de 'Irajan,
la lorica seymentala, caraetâristiquo pour I'6poque
. Ceci proure
et qui mavait jamais Ct6 employto auparavant
U
sente encore
Pautel do Domitius de 35-02 a. ].-C., nous la repre
pareil a celui de nos
vovâtuo par un legionnaire vomain,
TR
mâtopes.
ajouto ă cette observation une auire, tout
M, Cichorius
que nous la-
aussi caraetâristique pour nos reliets quo celle
Les metopes 53 ot 13 nous representent
EN
de Trajan,
connuo sur les monuments romains de l'Epoque
des epoques de
mais caraettristique pour les monumenis
SI
— 33
Cheap. III IPopinion de M. Cichorius.
*
RY
vrecouvertes une peau ours, eviflure sauvagc, qui est le
signe 6vident de influence eroissante des barbares, tandis
que sur les reliets du trophâe nous chereherons en vain cette
RA
sorte de cviffure.
Ensuite, la forme du easque sur les metopes du trophee La forme
du casque.
ost tout ă fait diftârente de celle reprâsentee sur la colonne.
LIB
Lo casque surle monument WVAdamelissi, a la forme conique
et pointuo, serr6 en bas par un cerele reuni au deux anncaux
du sommet de distance en distance par des lames de bronze
ITY
en arâtes vives. Il est muni Pun garde-nuque long et large.
Ion ne voit de pareilles formes de casques surla colonne
trajano qwaux troupes auxiliaires connues sous le nom des
avehers Palmyreens ; partout ailleurs la forme est basse, demi-
RS
ronde ct lo garde-nuquo tres petit. Nous constatons la meme
chose sur les autres monuments de P6poquo do 'Prajan.
Enfin Pavme du l&gionnaire romain des relicis du tro-
E
pheo est le fameux pilum, une sorte de lanec spâciale romainc,
IV
que nous eherchorons en vain au Jâgionnaire des monuments
de Pepoquo de 'Trajan. La meme chose, en ce qui eoneerne la
UN
de 'Lrajan.
Eh bien, comment pourrait-on expliquer cette diflerence
dans les vâtemonts ot Parmement des legionnaires sur les
TR
long? ,
Lo troisitme motit, qui oblige M. Cichorius ă rajetier Les fisures
Vidâo dune origine trajane des seulptures du trophec, est la
des
/C
barbures,
forme des fivures de barbares, dont Paspect, dit-il, est tout
autre que celui des Daces reprâsent6s sur la colonne. Certes,
SI
RY
ct
Paspeet 6trange, aux ehoveux long, avec des moustaches
un barbichon, vâtu de pantal ons et dun kattan ct axant
nous
des sandales aux picds; c'est le type dune race, que
RA
ne voyons nulle part sur la colonne, atfirme M. Cichorius.
Cotto ditfereneo de reprâsentation, entre les barbares de
la colonne ot ecux du trophte, suggtre au savant allemand
LIB
connus
la conclusion, que les peuples vaineus par 'Trajan cet
ne sont pas
sous lo nom de Daces et de Roxolanes, certes,
ecux represents par les artistes du monument. Cette diilerence
de la
de reprâsentation serait-elle une simple inadvertanee
ITY
reliets do la colonn o? La
part do Partiste, qui a esquiss6 les
chose parait impossible ; ce sorait vraimont euricux de croirc,
'Trajan ait pu oublier une campagno si elovicuse contre
“quo
RS
les deux peuples barbares, quand nous le savons tr&s bien,
qu'il ma pas nogligă de faire ropresenter, non seulement des
actes însignifiants des legions romaines, comme par cxen-
VE
ple, la construction un camp, mais mâme des d6faites, quiil
le peuple
a essuyâes dans des combats sans importance avec
NI
veliets du trophâe,
lo nom de Trajan, trouvâs sur le toit du monument,
avec
nous prouvent jusquwă L'âvidenec, quo le trophâe a cite bâti
TR
do Tropecum
clusions.
En vârită, dans une inseription de lannte 115, trouvce
U
RY
tin le Grand, apres avoir vaincu le peuple voisin du Da-
nube, fortifia les fronti&res et reconstruisit la ville (civitas
'Propacensium a fundamentis feliciter opere construeta est).
RA
Mais, si la ville a te rebâtie, il s'ensuit nceessarrement
quelle a di ctre Vabord dâtruite, soit par les tromblemonts
do terre, soit par la fureur des barbares envahisscurs. M.
LIB
Bormann suppose, quo la ville a ât6 demolie par les Goths,
qui dans leurs nombreux pillages des provineces romaines
traversaient prescque toujours la contre VâAdamelissi. C'est
ITY
possible, quo la destruction de la ville etit licu vers Pannce
269, quanid la citadelle de 'Tomi, la mâtropole du Pont, fut
assicace ct son territoire dâvast6; ou peut-ctre vers Pann6e
RS
951, quand Pempereur Dâeius, avec touto son arme, a Gt6
massaer6 par les Goths.
En cc cas, est-il done admissible que les (Groths, apres
E Les Goths
et le
avoir dâtruit la ville do Propieum, aient pu âparener justemeni trophee.
le trophee, qui symbolisait la gloire de la puissanee romaine
IV
ct la honte Gprouvâe par les barbares stablis depuis long-
tomps dans les memes contrâes do la Dobroudja ? Certes, que
UN
RY
ni les peuples depuis longtemps disparus,
caraeteristique,
Roxolanes,
tels que les Daces, les Bastarnes ct les Sarmates
-dire des Icgion naires
ont reproduit ce qw'ils voyaient, eest-ă
RA
Carpes
somains et des peuples do leur temps, les Goths, les
autre aspect et
et les Sarmates, qui avaient certainement un
ius s'imagine
autre costume. De cette manitre M. Cichor
LIB
les ditfic ultes, qui avaient
avoir ceartă de son ehemin toutes
provoqus tant de discussions parmi les savants.
ouvrage (Die râm. Denlmciler in der Du-
Ivculroit Dans un autre . ,
e â resoudre le
-
ITY
.
Citit le britdsche), le meme savant allemand chereh
i Pon a
la constr uction du trophee.
trophie. probleme de Yendroit choisi pour
contre les Daces ont ste Li-
En vârite, si les combats
du Banat et de la petite
RS
vuâs du cotă de la Transylvanie,
Valachie, oi 'Trajan avait aan ses plus brillantes vietoires,
pourquoi maurait-il pas Glev& le trophâe dans Pune de ces
VE
ment la con-
provinces ? Pourquoi done a-t-il ehoisi juste
a dit, quo c'est
tree deserte et €loignte de la Dobroudja ? On
une vie-
dans la Dobroudja que Pempercur Trajan a caen
NI
, rem-
imposant, pour glorifier une vietoire sans importance
& de la Dobro udja? Car si le
portee dans quelque coin cloian
combat cut st6 important, îl n'aurait pas oubli6 de le reprt-
TR
tue
Fintericur de la bătisse. Un troisiăme mir eireulaire consti
par de
Je noyau de cette construction, mur qui est forme
U
RY
unc construction tres 6lovee, qui pouvait âtre une tour d'ob-
servation, ou bien un tombeau.
Un peu plus loin et vers Vest se trouvait une construc- Ivautel
RA
tuncraire,
tion earrâe, dont chaque cot6 avait -12 m. de longucur; tout
autour, îl y avait un esealier ă sept marehes. Ses miirs, hauts
LIB
de plusicurs mâtres, portaient des inseriptions; il nous en reste
soulement quatre bloes de la fagade principale, qui Gtait di-
rigco vers Vest. Izinseription 6tait composce de plusicurs
lignes 1): d'abord, deux lignes cerites en grands caracteres,
ITY
dans lesquelles on racontait le nom ct la titulature Pun em-
pereur, qui dovait ctre le fondateur du monument; ensuite,
plus bas, deux autres lignes, contenant le but de la d6dicace
RS
(în memoriam fortissimorum virorum qui pro republica morte
oceubuerunt) ; plus bas encore et en caracttres plus petits,
le nom ct la titulature Pun E officier; et enfin au-dessous, le
nom des soldats morts dans le combat et places Mapres
les corps do troupes, cest-â-dire, en haut les pretoriens, plus
IV
bas ct sur la mâme faqade prineipale, les legionnaires ro-
des troupes auxiliaires,
UN
Pautel,
ingenicuses, sinon logiques, surtout des deductions, basces sur
BC
RY
lo nom de l'otficier de Pinseription dedieatoire, lo savant al-
Jemand, prâtend que Pautel n'a pu ctre Glev6 que par Pem-
poreur Domitien,ă la suite de la defaite des I6gions romaines
RA
commanddes par le prac/fectus pruetoriv, Cornelius Fuscus, mort
lui mâme sur le champ de bataille. M. Cichorius commence
son argumentation par. reetifier une erreur epigraphiquc, que
LIB
Wapres son opinion, M. 'Pocilesco a commise en copiant Vin-
seription dedieatoire de Lautel funcraire VAdamelissi, erreur
que le grand Mommsen a partae6 en la reproduisant dans
le Corpus (et. C. LL. [IL Suppl. 1910). En vârite, M. Ciceho-
ITY
vius au lieu de lire, tel que Pavait propos6 M. Tocilesco et
Mommsen, Ponti Xcapoli, comme indlication de la patrie de
suivi de domieilio Xeapoli Ttrliae, il propose de lire
RS
Pofficier,
Colonia Pompteis,
Par cette lecture, dit-il, on cearte toutes les difficultes
qui pouvaient survenir, en ajoutant le nom du domicile prăs
VE
de son nom. Car Pompei avait disparu depuis Pannce 79; et
ecux, qui habitaient cette ville, n'avaient plus de patrie; par
NI
strophe
indice do la marehe du combat. Quoique il nous est reste
ai dam-
clissi,
IA
— 44 —
Chap. III TPopinion de M. Cichorius.
RY
pourrait pas admettre qwon ait cerit sur cet autol Vâdam-
clissi, le nom «de tous les soldats morts dans les combats. Ce
RA
sont done les pertes Vune scule bataille, auxquelles, si nous
ajoutons les blâsses, les perdus et les prisonniers, la perte
totale devait atteindre au moins le nombre de 15060 homes.
LIB
Done, les legions romaines ont di eprouver une torrible
catastrophe dans la lutte VĂdamelissi. Mais Trajan na ja-
mais subi un tel desastre. Par contre, ă l'âpoque de Domi-
tion, les notices des anciens cerivains, nous parlent Pune
ITY
pareille eatastrophe que les armees romainea ont eprouvte
sous le legat de la Mosic, Oppius Sabinus et plus tard, sous
le pretet du prâtoire, Cornelius Fuseus.
RS
De cos deux catastrophes, M Cichorius ehoisit la deu- Puscus
mort 4
xieme, sous le prae/ectus praetorio, Cornelius Fuscus, En v6- Adamelissi.
rit€, Waprăs son opinion, le titre incomplet de prae/ertus que
E
nous voyons ă Pofficier de Pinseription VĂdamelissi, a du
IV
Gto pras/eclus practorio, quoique M. Tocileseo et Mommsen
avaient adopte celui de prae/ectus alae ou cohortis !). Mais
UN
— 45 —
Livre 1
Ilistorigue «du probleme.
RY
Aprts avoir expost le raisonnement de M. Cichorius,
ă notre probleme: Quel motit a done pouss6 Tra-
revonons
de ses
jan dWelever limposant trophee,—pour la glorification
RA
oubli6 de
vieloires dans la Dacie,—justement dans ce coin
Plurope ?
au
La veponse en est la dedicace meme du monument
LIB
ent A
dicu Mers Ultor. IPompereur 'Trajan a clev6 le monum
par lus-
Pendroit meme oh les legions romaines commandees
dâhhite et oi aigle legion-
cus avaient âprouve la terriblo
ITY
râvi par les Daces.. Par ce trophee, il
naive leur avait 66
voulait transmettre aux gânerations futures, un brillant t6-
lu vengeance du Romain contre la temerite et
moignage do
RS
Poreucil du Barbare.
table,
Ces conelu- Ces eonelusions pourraient avoir une valeur indiseu
M. Ci-
sions ne si les premisses Glaient suffisamment prouv6es. Mais
VE
sont pas
ehorius considere comme une incontestable verite le fait, que
fondces.
la slo-
le combat Wâdamelissi, dont Pautel funcraire en est
de Fuscus;
vification, n'a pu ctre livr6 quo par les amntes
NI
prae/ectus
non pas, peut-etre, un prae/ectus alae ou bien un
cukovtis, ainsi que Lavaient propose M, Toeileseo et Monumsen.
Et puis, pourquoi considerer Vautel VĂdamelissi comme une
EN
M. Cichorius ?
Et puis, si Pon veut absolument tiver une conelusion
— 146—
Chap. III | IPopinion de M. Gichorius.
RY
de la ressemblaneo de materiel, dont sont construits lo monu-
ment cireulaire et Pautel funeraire VAdamelissi, elle ne pour-
rait ctre que eeclle-ei : les deux monuments appartiennent ă
RA
P'&poque de 'Trajan, paree que la ville do Tropaenm Trajani,
dont on connait la datte de naissanee, a te bătie de eo meme
LIB
matâriel que Vautel et le tombeau. Et Mailleurs, a-t-on ja-
mais vu dans Phistoire romaine un commandant Clever un
autel sur lo champ de bataille pour commemorer la d6faite
des Romains et la edlâbrer par des sacrifices annuels ? Certes,
ITY
de toutes ces hypothăses on ne peut tirer qwune scule con-
elusion: les deduetions do M. Cichorius ne sont pas fondes.
En revenantă la partie principale de Vargumentation de fargumen-
RS
tation est
M. Cichorius, nous observons dăs le commencement, quelle defectueuse.
ma pas de valeur, surtout en ce qui concerne le premier ct
lo troisitme argument. Les conelusions appuy6es seulement
E
sur lo style des reliefs sont presque toujours incertaines, par
IV
vapport â Part provineial romain. la preuve on est justement
les conelusions diamâtralement opposces de M. Furtwânglor,
UN
«defectueux.
tond que lo trophee, dâtruit par Linvasion des (ioths, a cte
BC
RY
que lo monument du temps de Trajan. IYabord, le fait de la
reproduction «quelquo fois avee sucets» des anciennes sculp-
tuves de 'Prajan, nous parait une anomalie, que nous no ren-
RA
controns nulle part dans Fantiquit6; ensuite, lo fait meme
de la reconstruetion du gigantesque monument, nous semble
une impossibilite evidente. Pourrait-on simaginer Pempereur
LIB
Constantin le Grand remettant sur le picdestal brise, le trone
du trophee et les statues des burbares, qui probablement u-
vaient 646 renverstes, ainsi que tous les autres reliets? De
ITY
meme, pourrait-on simaginer les nouveau artistes reeon-
struisant pitee par pitee lentitro range de mctopes, qui Vapres
la conception de M. Cichorius, avaient 6t6 de meme brisces
RS
et completement ancanties? E une fois Pesquisse recomposte
dans sa premitre forme, pourrions-nous nous imaginer les
ouvriers artisans penstres de cet esprit areheologique, pour
VE
araver, avec soin et dans tous leurs d6tails, les modtles
anciens? Oă done auraient-ils pu trouver cette admirable
harmonie, qui rattache les ornements figures aux lines rigides
NI
trophee ă
Adamelissi,
un autre petit trophee, situ6 î Ventrâe de la ville VAdam-
elissi, sil avait rebâti le grand trophee? Lia reconstruetion
AL
— 43 —
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ERS
ITY
LIB
RA
RY
ANTONESCU. Le trophee WĂdumelissi IL bis
RY
RA
LIB
Ocivs
o
ITY
[is 2026, p, <
o /, AS
GAPIDAE N / A
**
Gros Pe
RS
NA DS mă ANTON Q
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VE
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CRLuATI5
U NI
Fin. 2. La Dobroudji
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC
Chrep. III | T'opinion de M. Cichorius,
RY
De toute Pargumentation de M. Cichorius par cons6-
qnent, îl n'en reste que la partie dans laquelle il cherehe,
RA
en sappuyant sur les arguments de M. Furtwângler, ă mottre
en relief les diflârences de vetoments, Vaspeet ct Varmoment:
des l&gionnaires sculptes sur les mâtopes du trophee ct de
LIB
ceux represents sur la colonne de home.
Certes, nous n'insisterons pas sur cos points, pareeque
nous nous proposons de resoudlre ectte question dans un
ehapitre do notre ouvrage, special ă Parmement des soldats
ITY
romaăins ; cependant, nous ajouterons iei les affirmations de
M. Otto Bonndort, qui nous paraissent ctre bien justes:
«Ces diflerences de representation dans Parmement ct Explication
RS
les vetements des legionnaires entre le trophee et la colonne, de M.
senndort.
sans doute, no peuvent pas ctre nices, comme de meme no
peuvent non plus ctre nices les concordanees ct les ressem-
E
blanees, dailleurs mises en Gvidenee dans Pouvre, Le av
nument d Adamclisi, Ei il my a pasă dire, les prâtendues
IV
dilterenees sont presque en rapport avee les moyens Voxceu-
tion etles intentions de Vartiste. A Adamelissi les dilettanti
UN
1). Le pilum est tontetois represente, quoique tres rarement sur les re-
liets de la colunne. Voyez plus loin le chapitre: «I/armement cet les vâtements
des legionnaires romiins».
— 49 — 4
IMistorigue du probleme. Livre |
RY
des guorres daciques, quolques râformes dans Varmement
et Pequipement do ses troupes ; mais, ontre la fin des auorres
daciques ot la construction du monument de tome, sept
RA
anndes so sont 6eoultes. Si pendant ee temps on a râalise, en
vărit6, quelques râtormes militaires, elles avaient pu ctre in-
ivoduites dans la representation de Parmee romaine sur la
LIB
colonne,tandis qwelles manquent completement sur le trophee
plus aneien, de la contrâo 6loiendo de Dobroudja. Certes, cette
supposition ne pout tre prouvâo ă instant, mais elle peut
ITY
ctre d&duito des dillâronees obsorvâes et la conelusion n'est
pas sculement correete, mais aussi vraisemblablo» ).
Par consâquont, quo nous reste-t-il do co bret historique
do notro probleme, relatit î Porigino du trophee de Dobroudja?
RS
Si Phypothăse de M. Furtwingler no peut pas ctre admise,
si de memo ne peut tre admise opinion de M. Ciehorius,
alors îl faudrait au moins que Poxplication de M. Pocileseo
VE
ot Benndort soit la scule admissible. It pourtant dans ee
cas, nous avons vu combien de difficultes se dressnient de-
NI
vant nous!
U
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC
1). Otto Penndori, Oesterr. Iahreshefle, < Neues îher Adamelissi», Ba. VI,
Mett 1], p. 295.
— 50 —
RY
RA
LIB
LIVRE SECOND
ITY
ORIENTATION DU TROPIIBE
RS
CHAPITRE PREMIER
tucuses.
ainsi quo les nombreuses iheories explicatives n6es depuis
quelquo temps, dans lo but Weelaireir ce probleme compliquc
ot ditficile, sont des preuves indiseutables que la solution
definitive n'a pas encore 6(6 trouvee, ni la v6rit6 entitre et
AL
RY
ir de parcils
vesultat satisfaisant. Et nous no pouvons obten
ceux concernant
râsultats, pareeque les motits de style, surtout
de Part grec,
RA
la seulpture romaino imperiale, dilterant en cela
nt Gtudiez, pour
no sont ni assez earacteristiques, ni suifisamme
â comprendre.
pouvoir ctre facile ă saisir par Pmil et facile
LIB
arehc ologu e allemand,
Dailleurs, la mesavanture du ctlebre
du relict de
M. Furtwingler, en ce qui coneerne la date
postericure
Soxtus Vibius Gallus Vâmastris, date Vun sitele
arehcologucs,
ă ce quiil fallait supposer, torcera desormais les
ITY
, de ne plus fonder leurs
qui ne posstdent pas son expârienee
conelusions sur de simples motits de style.
seulp-
LesTrapproehements avee Vautres monuments de
RS
ture micux ctudies ne peuvent pas ctre utilises avee profit,
quo dans un scul cas: lorsqu' on s'est partaitement renilu
de Parrangement ct do Penehainement primitit et
compte
E (c'est le cas du
partant naturel de Vornement sculptural,
IV
inement na-
monument de Dobroudja), et lorsque cect encha
turel des figures a 6t6 preeisc et Gtabli dans un espace de-
UN
dont on
topes, mais leur rel rapport, vesult& de la facon
fouill es; au contra ire, on
les a trouvâes au moment des
les autres
R
îl n'a
par celui, qui le premier a commenet les fonilles; car
/C
ot
pas not6, avec attention et la preeision dues, Vendroit
les mâtopes ont €t6 decouvertes; mais cette faute, comme
SI
pas de
nous allons voir plus loin, r¶ble, ne nous permet
rapports qui n'ont dautre sunetion que leur pre-
erder des
IA
tendue «logique».
Par cons6quent, lessentiel pour expliquer le monument
, leclaireisse-
c'est
ct pour prteiser la date do sa construction
U
e, du
rientation do la fagade principale du trophee et ensuit
emen t des m6-
probleme de Varrangement et de lenchain
Cha. ÎI La facade principale vers le nori.
RY
topes. Sans avoir râsolu ces deux probl&mes, aucun rappro-
ehomont avee Vautros monuments romains et aucune prâei-
sion do sa date ne peuvent ctre impos6s, Vuno maniăre
RA
indiseutable, ă Pesprit impartial et €pris de la vârit6. Ainsi,
nous sommes oblig6 Vexposer notre hypothso sur Porienta-
tion de la fagade principale du trophec.
LIB
Mais d'abord, disons quelques mots sur la question, si lo Destruction
«du
trophâo a 6t6 dâmoli et depouill de ses ornements do sculp- trophee.
ture par los tremblements de torre ou bien par Vautres cir-
TY
constances.
Les observations faitos sur le licu meme, au commen-
coment des fonilles systematiques, eest-ă-dire en Pan 1890,
SI
so râsument en peu de mots: «Du rovetoment taille en pierre
caleaire, qui couvrait le monument, on a trouv6 ă leur place
on 1897. en
«C'est une eonstruetion solide en pierre, forme do
coupole, dit-il, parlant do la tour, elle avait ct jadis cou-
verto do relief et do colonnes, dont les restes gisent disper-
EN
s6s tout autour sur une grande distanee». Dans cotte meme
lettre il nous raconto les deux diflârents essais de pendtrer
dans la tour, uno fois du cot6 est, par le toit, et Pautre fois,
/C
— 33 —
Oriculalivu du trophee. Livre ÎI
RY
do temps assez long, sans doute plusicurs siteles, qui se sont
ceoul6s depuis la destruction de ce monument.
C'est difficile ă dire, qui a dstruit le monument ; copen-
RA
Les trem-
-
blements de
terre.
dant,la position, dans laquclle ont Gt6 trouves les fraements
du trone du trophee, peut nous donner quelques indices sug-
gestifs. Ainsi les bloes do pierre (No.I, II, III, et IV, fig. 96,
LIB
'Foeilesco),qui tormaient le trone du trophâe, et les deux statues
gigantesques, Pune, Vhomme barbare et Pautre, de femmo bar-
bare, ont st trouves du cot sud-est, tandis que les bloes V et
feminine ont 6te
ITY
VI, do la cuirasse colossale et une statuo
dâcouverts du cât nord-ouest des ruines, tout prăs de Pesealier.
La decouverto des deux moiti6s presquo cgales du tro-
pheo proprement dit, en deux endroits dilterenis de la ruine,
RS
est uno preuve €vidente que le monument a Gt6 dctruit, au
moins sa partio supericure, par un tovrible tremblement «dle
terro ; car sil avait 6t6 detruit par la main humaine, on ne
E
pourrait pas comprenidre, pourquoi ces blocs ânormes auraient
IV
Gt6 jettes avee une regularite si partaite, les uns au nord-
ouest, les autres au sud-est. lie meme tremblement de terre
UN
RY
en admottant meâme cc fait, il serait rest6 quolques traces,
do distance en distanec, de Pancien ornement. Mais Paspeet
RA
des ruines au moment des fouilles'ot lo fait, quo les picrros,
qui Gtaient immediatomont au-dessus du sol, avaient 6t6 a-
vaeh6es, exeluent entitroment cotto supposition. Ce n'est qwun
LIB
bras haineux qui aurait pu arracher ct rejettor de la sorto le
rovâtement sculptă du monument. Sur ce point M. Cichorius
a parfaitement raison de soutenir, que Pimposant monument
a 6t6 d6truit par quelques peuples barbares, tels que les Goths,
TY
qui ont travers€ souvent comme envahisscurs, la contrie des
environs du monument. IPailleurs, est-il possible dadmettre»
SI
que les Goths, qui ont dâtruit tant do monuments quel-
quofois inoffensifs, tel quo le temple WVârtâmise î Ephâse,
aient pu laisser debout un monument visible de tous cdtes
et qui dtait destine ă dterniser les vietoires des Romains,
ER
lcurs mortels ennemis ? Non, le trophâe a du cprouver le
IV
m6mo sort, quo la ville situco dans la vallce. Et probable-
ment les barbares no se sont pas contentâs seulement dune
UN
partios Geales fixces Pune, sur le cot6 nord, Pautre sur le cot
sud du trophee, la discussion relative ă lorientation de la
IA
tait oppos6
Pinseription sur les doux câtâs du monument; mais, en pr6-
BC
RY
pilastres, qui encadraient Vinseription», îl a fallu ecder; ce
qui a Gt6 une grande taute. Mais meme, depuis lors, pour
des motits do style, M. Bonndort et Tocileseo, dans leur grand
RA
ouvrago, admottaient Phypothăse, que la facade principale du
trophâo dovait ctro dirigce vers lo nord, dabord, parceque
cost ici vers lo nord que «montait de la vallce la voie mili-
LIB
taive» et ensuite, pareeque «lex6eution plus soignce du tronc
du trophee sur le cot6 nord, nous impose ă admettre, que cette
facade staitla principale». Mais cost ă tort quo M. Benndori
ITY
ot 'Pocileseo eroyaient, quo co cât6 nord de larbre du trophte
Gtait plus soigneusement 6x6cut6, car on a bientet vu quc
ectait plutot le râsultat dune meilleure conservation de ce
est6 du relief. En vârit6, la cuirasse du trophec, avant 6t6
RS
ronverste parle tremblement de terro, le cot6 nord qui ctait
tourn6 vers le sol a Gt6 moins expos6 aux intempories que
E
lo cot6 oppos6.
Il n'est pas micux prouve lautre argument, que «la voie
IV
La voie
militaire ct
le trophce.
militaire qui montait de la vallâe aboutissait justement au
cât€ nord du trophte». Le municipe de /ropeenn Trajani (le
UN
nom do la ville) est situ dans une vallee, une sorte de pro-
fonde dâpression, au e6te sud du rand plateau, domine par
lo trophee. Lo chemin, qui part de la vilte, monte en pente
AL
lo nord, le ehemin 6tait tout ă fait plat; done, sil s'asit dune
NT
— 56—
I Ă . . A
Chap. II La facade- principele vers Vest,
RY
jusquă Vevidenee, que ce point de depart de la range des
metopes doit ctre ceherehe sur le paroi sud du trophee et
RA
non pas sur celui du nord cet pourtant la facade principale
du monument n'est pas de ce cote.
LIB
CHĂAPITRE II
TY
Mais, dans les derniers temps, apparait louvrage de M. Une scule
Furtwăngler «Das Propuion ron „bdamilissi». Dans ec livre, le facaule.
SI
une nouvelle reconstruetion qui, selon Pavis de M. Fr. do Duhn,
est «ineontestablement un progres, en comparaison de la re-
construction science de M. G. Niemann». Dans ce travail, au ER
licu de deux fagades prineipales, M. Furtwângler n'en admot
IV
avuno seule, qui portait Iinseription dedicatoire, gravâe sur
une placque de 4% m. de hauteur. Par consâquent, Pautre sup-
UN
prisonniers.
Ainsi dabord, quelle est la place o Lon a decouvert
— 5 —
Livre ÎL
Orientatiou du trophie.
RY
avec
les fragments de Pinseription ? Et puis, peut-on preiser
certitude sur le monument la place occupte par linseription ?
repondre avec
RA
L/inserip- A cotto dernitre question nous pouvons
tion sur le
cote est.
quolque precision. En veritc, Pinseription monumentale du
trophâe a st6 conserve dans 12 fragments, dont les 5 suivants
LIB
sont les plus importants:
ITY
VĂ LV
SV
E
RS
Prois de ces fragments ont 6t6 trouves dans le cime-
titre («e et d) et ă la fontaine do luztunar (e) et par cons6-
E
quent, ne peuvent pas nous aider dans nos recherehes. „du
(b ct e) ont Gt6 «deeou-
IV
contraire, les deux autres fragments
verts au-dessus de la tour en pierre», Pun (b) «pres do Pou-
vorture verticale du est6 est» et Pautre (e) un peu plus cau
UN
plaque “dedieatoire.
Si nous nous rappelons le fait, que Vinseription dâdica-
toire Gtait fixce sur le piedestal hexagonal immediatement
R
6t6 transpo r-
lo cimetitre et ă la fontaine de luzlunar, ont
t6s dans ces enduroits par les huabitants tures ct tatares;
IA
— 05—
Chap. II La fagade principale cers Vest.
RY
memo cot6? Cette conelusion serait une consequenee imm6-
diato de Vautre. Mais nous avons Vautres preuves, qui sont
plus coneluantes.
RA
Les statues de prisonniers, places sur le pi6destal Oi act-on
trouve les
hexagonal et ăla base du trone, ont 6t6 trouvâes au picd du statues ?
LIB
monument, dans la position qwelles avaient cuc au moment
de leur chute. IWaprts le plan trac par nous-mâme, en sui-
vant les indications des travailleurs qui ont deblay6 les ru-
ines, deux do ces statues, e'est-â-dire, la statue du barbare
TY
debout ('Pocilesco, fig. 109) et de la femmo barbare assise
(Ib., fig. 110), ont ste trouvees du eot6 oriental, plutât vers
le sud, que vers le nord; tandis qwau contraire, Pautre sta-
SI
tuo do femme barbare assise (Ib., fig. 11l) a 6t6 decouverto
du cot6 occidental. Nous devons rotenir ce fait; ear do
ER
la position, dans laquelle les statuos ont ât6 trouvâes et surtout
de Vattitude du corps ct do la manitre dont sont x6tus
les prisonniers, nous pouvons deduire quelquas points do
IV
repâre pour prâciser la place oecupâe par les statues sur lo
monument. Nous insistons sur ce point, ainsi que sur Par-
UN
trophc.
La statuo de barbare, si nous considârons les traces pres- I/attitude
des statues.
quo cftaeces des plis, commo la tres bien montre M. Benn-
TR
prisonniers sur les motopes 415 ct 16. Ses mains Gtaient lies
au dos. Prâs de cette statue Gtait la barbare (Tocileseo-Benn-
dort fig. 110), qui, Vapres les d6tails do Vattitude des picds
/C
RY
C'est une preuve cvidente que la
uophâe de s'y emboiter.
statue a du ctre plaete, son flanc droit du cote du trone et
a droite du barbare debout.
RA
lco
Le costume A la mâme eonelusion nous conduit aussi Potude dotail
WVune chemise
«es statues.
des vâtoments de la mâme statue, habillce
qui,
manehes courtes ct dVun manteau plus long,
LIB
plisste,
attaehe ă Pâpaule par une agrafe, enveloppait les pieds, en
artiste avait
y mettant en reliot les contours. Tandis que
droit de la statuc,
negligomment travaill6 presque tout le ecte
non seule-
ITY
au contraire, il nous represente au cote wauche,
ct rares du vetement extâricur, mais
ment les plis larges
t
memo les plis fins et minces de la chemise, un sine 6viden
speetateurs, tan-
quo la partio eauehe devait ctre vuo par los
RS
s, droite
la jambe
dis quo lo cote droit restait caeh6. D'ailleur
adherer ă la
plice beaucoup plus que celle de gauche devait
so projotter
surface du trone; sur son plan plus cleve dovait
E
qui formai t commo une
le plan plus bas du gonoux gauehe,
IV
infâricur de la
sorte de degrt intermediaire entre le plan
plinthe et le plan supericur du picd droit.
UN
avec cer-
De toutes ces considerations on peut deduire
titude, eroyons-nous, la conclusion que la barbare, trouvee
est, a di occu-
avec le prisonnier au pied du trophee du cote
AL
du monument.
per râellement la place de gauche sur la facade
trouvco ă
Au contraire, la statue de la femme barbare
tout
Pouest (Toeileseo, fiu. 111) se prâsente Vune manitre
R
ct la liane
do droite, la eourbe do li hanehe plus prononete
nucllement de
ontre la hanche et la taille deseendant conti
eauehe â droite, de meme que lo travail fruste et beaucoup
E
ee Lidee
plus nâglig6 du cote gauche, nous met en Gviden
it au trone du tro-
/C
la statue pendante.
trois sta-
Done, les faits se presentent de la sorte : les
dedicatoire, se
tues de prisonniers, ainsi que Vinseription
IA
t de terre a
du trone du trophee. Quand le violent tremblemen
disperse
renverse la partie supâricure de la construction et a
BC
proprement
les differents 6lements qui composaient le trophee
— vw —
Chap. ÎL Iu fucade principale vers Vest.
RY
dit, la pierre ă Pinseription, ctant situco plus bas, est restee sur
le toit meme, presque au-dessous de Vendroit ou elle avait ct
RA
eneadreo ; au contraire, les statues, ctant plaeces ă un plus
haut niveau, ont roule de haut en bas, deux vers lest, tan-
dis que la troisieme, qui ctait au cote droit, avant gelissce sur
LIB
le toit, est tombee vers le cote ovuest oii on l'a trouvee. Ce
qui est arrive aussi au tronc du trophec, dont la moitic in-
ferioure a 6t6 rejetice en bas vers le sud-est, tandis que la
moitid supericure, c'est-ă-dire, la cuirassc, a cte preeipitee vers
TY
Pouost.
Cortes, lo fait que la facade principale du monument le câte de
SI
VAdamelissi est dirigeo vers Pest, ne doit pas nous surprendre, Vest
fuvorable.
Wautant plus que, e6tait une ancienne habitude cehez les
ER
Romains de eonsidârer comune favorable, le cote dorient.
Ilygin (De lim. Cast., p. 169) nous raconte, que la facade des
camps romains se trouvait toujours vers le levant (eo con-
IV
vertere, ex quo parte cceli terra illuminatur), et Vegelius
([, 93) ajoute, que les Romains employaient souvent comme
UN
RY
dun interet capital pour nos recherehes. ci e6t6 des mor-
ecaux Marehiteeture, fragments Varchitrave ot de frise ornce
RA
Wacanthe, soelo ct pilastres brises on ş a reccuilli sur les
marehes de Pescalior quatre plaques caleaires, dont îrois cou-
vortes Winseriptions». Nous nous trouvons done en prâsenee
LIB
Wun monument funâraire, Gleve par un empereur en Phon-
ncur do ses soldats tombes dans une bataille. En ce qui
concerne le nom de lempereur qui a 6lev6 ce monument,
nous, vorrons plus loin que M. Tocileseo a bien raison «de
ITY
eroi que c'est le grand empereur Prajan. «Ce que nous
possâdons, jusqwă prâsent de notre monument, est pourtant
tout â fait incomplet pour nous permettre uno reeonstitution
RS
complete. Cola est possible seulement pour la partic intericure
do la tacade principale, qui 6tait ă Vest. Em eflet, nous n'a-
vons que la construction caehâe par le tumulus et une colonne E
qui so trouvait ă la partie supericure» 1).
IV
Mais la reconstruetion do Vautel funâraire pour le mo-
mont, au moins, ne nous intâresse pass cc qui nous attire
UN
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
La tupo-
raphie VA- aussi par les cireonstaneces particulitres topographiques de
«dameliszi.
la contrâc, oă le trophâe et Lautel avaient 6t6 construits. Les
SI
— 62—
Chap. II Ta facade principale vers Vest.
RY
ouest"bun large plateau oii lo trophee domine un vaste ho-
rizon. Dans cette plaine qui so dâtend continuellemont vers
RA
Pouost,—dailleurs dans la meme direetion quo inelinaison
de la pente,—les Romains ont construit sur une colline ă
pentes rapides los'murs en piorro, les portes et les impo-
LIB
santes tours, Wuno ville jadis florissante ot dont les ruines
ont 6t6 dâblayâes par M. Tocilesco. lia porto principale,
practoria, est dirig6e vers lo cote oriental, tandis quo vers le
coin sud-est on trouve une sorte WVannexo qui semblo ctre
TY
un immensc râservoir d'eau ; cotte opinion parait ctre vraisem-
blable, surtout si nous nous rappelons qwon a dâeouvert,
SI
ă un coin (lu bassin, les conduits deau qui alimentaient le
râservoir, le bassin a 66 bâti lui aussi en piorre de taille
ER
et proteze par plusicurs hautes tours. Iailleurs cet annexe
extâricur servait comme defense au point le plus menac€ de
la citadelle.
IV
Sans jdoute, la position de ec camp a di ctre terrible- Les retran-
ment menaeco pour que 'Prajan, auquel on doit cctte con- chementi,
UN
Nous insistons sur cos dâtails pareeque Pun cot6 ils ont
donn6 au camp romain VAdamelissi «la forme curicuso» qwil
SI
RY
plus loin, par devant Vautel fundraire; ensuite, elle faisail
une leetre courbe vers Lorient, en sillonnant les ercies des
collines et les plaines de la Dobroudja, jusquă ce quelle
RA
atteignait les trois rallums, qui traversent cette contre de
Cernavoda ă Constantza. Et puis en passant au nord par le
point dit, Slava russe, la voie se terminait enfin au Danube,
LIB
apres un petit dâtour, pr&s de la ville Isaccea d'aujourdhui,
Paneien Noviodunum.
Sur cette voie cheminaient les caravanes des marehands
ITY
vomains, qui cherehaient, jusque dans le centre de la Russie
et dans les solitudes du nord, les richesses do la terre vieree
de ces ceontres de l'Europe et par cette meme voie penc-
RS
traient, dans les temps de splendeur, les armdes romaines de
la Mosio intâricure, pour venger quelque invasion ennemie :
de meme que par ici avangaient les hordes barbare» des
E
contrâes septentrionales et orientales, qui, poussces par la
pauvrete cl Ja mistre ou bien par lâpre desir de piller, se
IV
dirigeaient vers le sud, vers les places florissantes de la
mer Eco ou de la belle Mediterrance.
UN
— 04 —
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ER
SI
TY
LIB
RA
RY
PL. II,
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NORD
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IA
U
BC
RY
RA
LIB
LIVRE TROISIEME
ARRANGEMENT ET CONNENION
TY
DES METOPES
SI
CILAPITRE PREMIER
— 09 —
Livve III
Arrangement ct connesion.
RY
note plus atten-
jourd hui sur le trophee, M. “Pocilesco, avait
verts.
tivement Pendroit prâeis oii les reliels ont Ge decou
quclques
Certes, dans ce cas, nous aurions aussi trouve
RA
inoxaetitudes, car on ne peut simaginer, que le tevrible trem-
en renver-
plement de terre, ou peut-ctre la main humaine,
e qw'elles
sant les pierres, les aurait dispersces dans Pordr
LIB
les chances
avaiont cu sur. le monument; dans tous les cas,
es no le sont
de rtussite auraient 6t6 plus nombreuses, qwell
aujour hui.
haut,
Mais malheurcusement, comme nous Pavons dit plus
TY
cu le soin ni de noter dans un journal Vendroit
on ma pas
la position
oi Pon a dâcouvert les reliefs, ni de photographier
SI
vers lannc o 1890, quand lim-
des bloes; ecei na 6t6 fait quo
trans-
mense majorită des pierres avait Gt6, depuis longtemps,
Arrange-
ER
portto ă Bucarest ct placce dans le jardin du musce
.
Lorsque plus tard M. 'Pocilesco sentit le besoin de
pr6-
ment ar
ciser micux Pendroit oă avaient ct6 trouvees quelques mâtopes,
IV
la faute
il stait trop tara; c'est alors qwil comprit lui-meme
bitraire.
manic re que
la moilleure memoire a ses acfauts; c'est de cette
ue roumain,
nous pouvons nous expliquer pourquoi Varehcolog
VĂdamelissi,
dans ses dillârents ouvrages sur le monument
s tantot au
AL
s recon-
les ndeessites du monument. Cependant, nous devon
mâtopes a 6i6
naitro quo Varrangement acfinitit de quelques
ou moins exact e, comme
fait pax lui-meme Vune manitro plus
EN
un moyven
de M. Benndortet Niemann, au lieu de chercher, par
de la posit ion exaet e des
ou un autre, ă se rendre compte
SI
prineipes de
mâtopes, îl a prefer plutot ă trouver «uclques
sans doute la meme valeur,
IA
RY
la rcussite, pareeque aucune pierre na pas
6t6 trouvâo ă sa
place originaire. Elles Gtaient tombtes depuis longtomps
ă la base du monument et Y €taient entouies;
RA
quelques unes
avaient Gt6 enlevâes par les habitants et emplo
yâes ă des
buis pratiques, commo picrres funcraires, rigole
s ou margelles
LIB
do puits, et par suite, dispersâes dans tout lo
district de Con-
stantza ; trois avaient 6t6 transporties Constantinople, il y a
15 ans. Et puis, cela va sans dire, que par Ponlt
vement de
ces pieires on a di deplacer les autres aussi.
Y
lin dehors de cela, la plupart des piorres ont St6 trts
IT
mal conservees ; et par conscquent, de leur mauvais Gtat de
conservation on ne peut rien dâduiro en eo qui
concerno leu:
RS
position originaire. Car la cause qui a d6termine cect tat
de dâtârioration des pierres dependait souvent sans doute
des cireonstanees fortuites: cest-â-dire, si les pierres Gtaient
VE
tombces leur surlace sculptâe tournâo en haut ou bion vers
le sol; si clles avaient cu une position
perpendiculaire ou
oblique; mais tout autour du monument
I
on a trouvâ âoale-
UN
chaotiquo» 1).
Cotte dernitre phrase, commo nous le voyons, dâtruit Le3 prin-
TR
semble avoir 66
BC
1). Gr. G, Tocilescu, Perista pentru Istorie, Areheologie, cete. Vol, VII,
p. 219.
— Uî—
Lieve III
„Arvangement cet connezion.
RY
plaques avee Vinserip-
soumis. Il y a deux fagades, dit-il, deux cole
tion, deux rangces de statues de prisonniers, trois du
dot poussent lex rin-
nord ct trois du e6te sud, deux vases
RA
essous des metopes, ete.
ccaux qui dâcorent la frise plaece au-d
mctopes qui separent
Par consâquent, îl doit exister aussi deux
es dans deux grands
LIB
Pentitre ornementation des seulptur
forme do statue 6-
eroupes: dabord, Vimaae ideale sous
ensunite la represen-
questre de Pempereur, trouvâe au sud ct
que Pon voit sur la m6-
iation do Pacte solonnel du saerilice,
TY
decouverte justement
tope 9$, qui daprăs M. 'Vocileseo avait 6t6 raient
deux mttopex sepa
au nord,au milicu de la facade. Ces
moitiâs presque egales,
Pornementation de sculpture dans deux
SI
re,ă Pouest avan t
Pune ă Vest, contenant 25 metopes et Paut
Les seenes
«de Vest et
le mâme nombre.
ctre diviste
Pallocu-
un combat de cavalerie romaine uvee les barbares,
la setne du sacrifice. «Par
tion, le defil6 des prisonniers ei
EN
is Varrancement de
ouest, comit nui NOU attendions Vapr
M. 'Pocileseo. Lorsque plus tard AM. Pocilesco et Benndori
— 63 —
Chu.] I Tentetices pour crrcuujer les metopes.
RY
ont precis mieux Vendroit oă quelques mâtopes ont (6 d6-
couveries, alors ils ont Gt6 forces de concevoir Vautres prin-
cipes de conduite dans Parrangement des diferentes scânes,
RA
Nous avons vu plus haut, dans la partie concornant Nouveaux
Vhistorique du problâme, le râsultat de ectte collaboration des principes
Warrange-
LIB
deux savants. Nous arons vu d'abord, que «les fivures do ment.
lempereur Gtaient des points d'attache de Paction reprâsenteo,
de meme que sur les reliels do la colonne trajane», ot puis,
que «l'orientation artistique des reliefs nous donne Pindice
Y
le plus certain do la manitre dont on doit groupor les dil-
IT
ferentes seulptures».
Prenant ces deux principes comme baso de curs re-
RS
cherehes ils ont congu cet arrangement ing6nicux, mais erronâ
des mâtopos en deux erands groupes, Pun qui reprâsente la
premitre guerre dacique avec le combat de la cavalerie, la
VE
supplication des barbares, la bataille principale ct une allo-
cution ; ct l'autre, la ropresentation de la deuxitme guorre
dacique, Passaut Pune forteresse de chariots, ct la saisie do
I
UN
— 9 —
ct cunnerion. Licre ÎI
„Irrangement
RY
le
tude de allocution, lorsque îl est certain aujourd'hui que
eur lui-me me,
personnage qui leve Je bras n'est pas Vemper
(eclui-ci reste tranquille ă droite uaxant un bâton ă la main),
RA
mais un do ses licutenants qui lui attire Vattention sur un
point, ou bien lui presente Farmec. Nous expliquerons dans
co chapitre meme le sens de cette metope.
LIB
Mais le point, qui a provoqut l'opposition «ânerale des
arehâolozues, a câte surtout la supposition, que les metopes
du trophte WVidamelissi representeraient une image ideale
TY
des guerres daciques de Trajan.
De lă, les essais de M. Benndort de vapprocher les re-
liets du trophee aux scenes dun combat de Trajan avec les
SI
Daces, combat qui serait represente sur la colonne trajane.
Nous no suivrons pas plus loin les recherches intructucuzes
ER
du savant allemand; îl suffit de dire que Pune dez princi-
pales causes de son insuccts resiide dans le manque datten-
par
tion duc ă Varrangement des mâtopez, la seule voie
IV
laquelle on pourrait atteindre des resultats indiscutablez.
UN
CHAPITRE |
is
des derniers temps et pas meme de Vareheologue qui a entrepr
pour la premiere fois les fouilles et qui a enleve les metopes
de lcur place ? Sans doute, tous nos elTorts seraient sans issue
EN
Yan
lenachi Ilaci Dumitru qui a pris part aux fouilles des
Lactucl surveil lant dez
SSD et le ture Mehemet Ibrahim,
ruines et du petit muste d'Adamelissi.
U
RY
les mâtopes, ă ehaque relief qu “ils connaissaient nous avons
ehereh6 a determiner, ă aide d'une boussole, la position exacte
RA
oi ils se rappelaient avoir vu la pierre, au moment des fouilles
.
Quand les dires de ces differents ouvriers Gtaient
en
concordanee, e'tait un signe 6vrident pour nous
que nous
LIB
Gtions sur la bonne voie ct qwil n'y avait plus aucun
doute
sur la position de cette mâtope. Mais sitot qu'il y avait
des
contradictions sur Vendroit oi l'on a dâcouvert les reliefs,
nous
emmenions tous les travailleurs ă la fois devant le monum
Y
ent
ct de leur discussion nous obtenions toujours des
points de
IT
repere assez prâeis pour pouvoir fixer la place
des pierres
sculptees.
RS
Si nous avons expost tous ces details, nous ne Pavons
pas fait dans Lintention de montrer aux autres notre
zele â
rechercher la vârită, ceci chacun Taurait fait ă notre
place;
VE
notre but a etc surtout de rassurer en partie les
doutes qui
pourraient naitre sur notre arrangement des m6tope
s, arran-
gement quc nous suivrons ct qui, nous le râpctons,
I
est la scule
UN
ctre que
lempereur 'Trajan 1).
Du cot6 sud du monument, selon lindication meme
de
TR
ment d Adamelissi».
En ee qui eoneerne la position oecupte par ces deux
U
— 71—
Liere III
„Iova ngement ct conneziun.
RY
Nous avons essay6 ă controler ces nolices et (puoique, Srosso0-
dans
modo, clles sont oxactes, il existe une petite diflerenee
A la meme
les dâtails: cest-ă-dire, la mâtope 6 se trouve
RA
la fagade sud, ă laquelle
distance, vers Vest, du centre do
vers louest.
so trouvo Ja metope 97 du meme centre, mais
premitre
Par suite, sans discussion on doit admetire que la
LIB
ă fait
mâtope so trouve sur la facade du monument, pas tout
mais un pou
au centre sud, comme latfirme A. 'Pocilezeo,
ud-es t, tandis que la
plus vers lest, par consequent au sud-s
TY
Gale dis-
deuxitme au sud-sud-ouest; une et lautre ă une
lance du centre ideal de la facade meridionale.
Sur le cât6 occidental du monument se trouvaient de
SI
Les mttopes
dete-
1U et 32 memo deux mâtopes representant lempereur, Pune tr&s
a Vouest,
(met. 10) et Lautre micux conservâe (met. 32).
viorce
ER
Sur la premitre, Pempereur avant le pourpoint grec orne
de cingulum ct Cun aigle aux ailes dsployees, love
la main
en faisant un este; sur la
IV
droite au-dessus de la poitrine
deuxiăme, Vempereur de memo est vâtu du pourpoint arce
aigle aux ailes deploytes
UN
s;
pas Tendroit precis ot les deux metopes ont 6t6 decouverte
d'une manie re
en ce qui concerne la metope 10 il admet
le.
vaguo le câte ouest, mais sans une autre indication specia
TR
relict est
Ce fait est Mautant plus făeheux pour nous, que le
rap-
râs aâteriorg et par suite, les travailleurs nont pu se lo
EN
peu plus
daprts le fait, que nous mettrons en evidenee un
Et
Join, qwelle faisait partie de lu seen, dite de Yallocution.
SI
de ce centre sur le
comme îl n'y cena quune scule setne
trophee et comme les metopes 26 et 10 qui faisai ent partie
IA
ete au
ce qui eoncerne la metope 52 lex renseianements sont plus
BC
— Ţ9 ==
Chap. II Ies points dalluche des scenes.
RY
con a tenu un journal et on a photographi€ la position des
bloes» -M. Niemann Gtait aussi present,- -l'on a deeouvert
RA
deux fragments de mâtopes: au sud-ouest le coin de la m6-
lope 35 et ă Pouest la tete dWun soldat dela motope 32. Par
consâquent, si le fragment de cette m6tope a 6t6 trouv6 â
LIB
Vouest, il sensuit, que la m6tope entitre devait se
trouver
du meme cot6. D'ailleurs, cette intope est la scule
de tous
les reliefs du trophâe qui ensemblo avee la mâtope Bl
nous
representent des images Varbres;
Y
done on pourrait cvidem-
ment conclure qwelles Gtaient places a cât6 Pune de
Pautre.
IT
EL la mâtope 31, Vapres les affinnations des travailleurs qui
ont fouill6 les ruines, a 6t6 trouvee pres du centre
de la fa-
RS
cade occidentale du monument; ce fait nous oblige
â eroire
que la metope 32, sur laquelle nous trouvons aussi un indice
dans le journal de M. 'Tocileseo, devait occuper
la place â
VE
droite de la mâtope 3l dont elle formait le pendant;
c'est-â-
dire, qu'ello avait 6t6 encadree, mâme au centre
idcal de la
facado.
I
UN
râgularit& dans
arrangement que nous lavons vu sur le cote
sud ct que
nous retrouverons aussi sur le cot6 nord, eest-ă-dire,
les m6-
TR
Point
facado principale du ivophee, celle dirigce vers Vest, il n'y Vimage
avait aucune mâtope avec Vimage de Vompereur; de Trajan
sur ee point ă Pest,
les notices reeucillies des dilTerents ouvrages de
/C
AM. Tocileseo
et surtout les affirmations des ouvricrs sont completoment
sategoriques, ear les deux autres m6topes, les scules
SI
qui nous
rostent (39 et 41) doivent ctre places sur le c6t6 nord.
En verite, malgr6 la ressemblanee qui existe entre
IA
RY
est.
11) a 66 trouvde du cote oppos6 vers le nord-noid-ou
des
Par consâquent, ces deux reliels, qui par le «roupement
par
RA
porsonnages, par les vetementis, par Lattitude, et meme
blent jusqwă ctre conton dus,
la teehniquo du travail ressem
deux
correspondaient de la meme maniere que les autres
LIB
metopes pendantes du cot6 sud.
D'aillours, la mâtope 3) a 6t6 trouvce ensemble avec
Wautres mâtopes, nomimnes habitucllement les mâtopes aux
M.
prisonniers daces (m6t. 1D-- 19); et est avec raison que
TY
onnent
Pocileseo et Benndort, dans leur ouvrage, les menii
monum ent.
comme dâcouvertes au cotă nord et nord-est du
Nous verrons plus loin que le surnom de prisonniers
SI
Les mctopes
ent aux
AX apri- daces est impropro: il ne peut ctre donn6 quo seulem
svnniers*. et qui ont cte
metopes 45, 16, et 47, qui formaient
trouvtes ă droito de la metope ă «Phomme
un
sur la
xemple, Pattitude de ces deux femmes daces, representees
nne
mâtope 1), pourrait correspondre seulement pour lex perso
TR
ne
qui mareheraient de uauche ă droite; quant î ce qui concer
moins pro-
la mâtope 1$, Lattitude «de la figure est beaucoup
la
nonede, car le barbare se dirige vers la droite, tandis que
EN
du
femme, quil conduit par la main, semble avaneer «lu fond
reliet vers les spectateurs. i un autre point de vuce, la me-
cte
tope 13 a une importance plus «rande encore : elle avait
/C
t
placce autrefois aux environs de la metope î30, qui formai
retenir ce
avee trois autres metopes un groupe unique. Il faut
SI
do nos
fait, ear îl nous aide beaucoup dans Varrangement
motopes.
IA
— 74 —
Chup. III Les sccues du câte sud.
RY
ost fixe dans le promior des groupes qui forma
iont la rangâe
de Pouest; c'est-ă-dire, Vaprâs Tordre Stabli par
Parehdologue
RA
roumain, cotte mâtope occupait la place
vers lo nord-ouest,
Plus tard dans son grand ouvrage, touto
indication sur notre
reliefy manquc. Mais, la position marqude
dans son premiere
LIB
Gtude dtait exaeto. En verit6, trois de cos
ouvriors nous ont La metope
donn6 Tindieation, un peu vaguc, d'ailleurs, AL au nord-
quo la m6tope
ă «Phomine au picd cass6» a 6t6 decourerte vucst,
că quelques pas
vers la droite do la pierre aux trois sonno
Y
urs de cor», la
mâtope +1, qui â son tour se trouvaitun peu
plus loin vers la
IT
droite du centre nord. Par consâquent lo relief avec
Pimago
do Pempereur (incât. 11) a du cure place sur la facado
nord du
RS
trophâc, ă une alo distanee, vers Pouest, du contre de la
lacade, ă laquelle sc tou rait, vers lest, sa correspondante,
la metope :30).
VE
Par co moyven les six m6topes avec limago
de Pempe-
reur se irouvent fixâes sur trois des facades du
trophee ; cost-
a-dire, les mâtopes 97 et Gâ une 6uale distan
I
ce du contre
UN
CILAPITRE 11
EN
RY
temps etă
La metope la metope 27 a ct6 decouverte cn meme
mations de Ciorbagi
95, cote de la mâtope 28, qui, selon les aflir
'Tures et îrans-
Constantin VEnigea, a Gte enlevee par les
RA
se trouve au mu-
portee â Constantinople oi d'ailleurs elle
verte de ces
sto de (tinli-kiose. Ce fait, e'est-â-dire, la dâcou
ranile, cur
deux mâtopes, a pour nous une importance asse7
LIB
des motopes
il nous aide ă fixer avez prâcision la rangce
outre, par la facon dont
du coin sud-ouest du trophee. En
sur la metop e 23,
sont reprâsentâes les figures des Romains
place en
TY
1 sensuit neessairement que ce reliet a di ctre
image
auvitre et par consâquent ă droite de la mâtope avec
de leompereur.
I
certaine-
RS
Les metopes A gauche de cette paire de veliets, îl y avait
indie ation s de M.
1 ct 15. ment la mâtope 1%, trouvee, laprts Je=
peut-i l affir-
'Pocilesco, au sud du monument. Mais comment
mer cue la mâtope 15 si dâtorioree et mecon E
naissable,
fait que nous
a ete
decouverte ă cot6 de Pautre (m. 1, voilă un
IV
toutes les tenta tives esx-
ne powirions jamais expliquer. Car
se rappeler cotie
say6es aupres (les travailleurs pour les faire
UN
savaient partai-
metope ont 6t6 vaines; «uvicque la plupart
ee la mâtope 1.
tement bien Lendroit ot avait cte trouv
pierre ne pouvait
Pailleurs Petat de conservation de la
AL
ctre complitee
leur ournir aucun indice ; pourtant elle a pu
e au coin nord-
plus tard pai un nouveau fragment, trouv
6 «homme ă la
ouest du trophee ; les paysans Favaient appel
TR
pierre representant
(lite». Nous verrons plus loin que la
ment de ce cote
«homme ă la fite» devait se trouver juste
EN
du monument.
1% elle nous veprâsente, Waprăs les
Quant ă la metope
rOmains $ ceux-ei
suppositions de M. Ponndort, des pretoriens
/C
RY
outre, M. 'Tocileseo en disloquant cette mâtope de Lendroit
oi elle avait Gt6 trouvee, îl en a disloquă aussi d'autres m6-
topes similaires, representant une cavalerie romaine luttani
RA
contre infanterie barbare ct les a plaeces au cot nord du
trophee. Mais ce fait est en eontradietion &vidente avere les Les me
renseignements des travailleurs qui ont deblaye lo trophee. topes
LIB
Jamais Paccord entre cux m'avait (6 si pariait qu'ă propos de 1 „9,34.
TY
ă la surface du sol; ct nous savons râs
bien, par expârienee, que les ouvriers ne diseuteni jamais ă
propos des reliefs qwvils ont deblay6s cux-memes, surtout quand
SI
ces relicls sont tres cnractdristiques par les seulptures dont
ils sont orn6s. Et les ouvriers affirment, Pun commun accord,
ER
que les mâtopes, representant la ca “alerie, exeepte la m6-
tope 7, qui n'a pas 6(6 trouvâe pres du monument, ont 6ie
decouvertes du cote droit, vers lest de la înqade sul: ă
IV
savoir, les motopes 1 et 9, Pune â c5t6 de Pautre, tout pres
du centre, la mâtope 3, avec la reprâsentation des porte-en-
UN
4ot 5.
Dapres toute probabilit la mâtopa 7 trouvee dans le
La me
cimetiero PAdamelissi, et reprâsentant un cavalier romain tope
TR
impetuosite».
Un scul coup docil plus attentit sur ces reliets, ainsi
Les mttu-
IA
coordlonns sur le câte sud, sulfit pour nous convainere (ue pes par
ehaque m6tope a sa paire, ă exeeption des mâtopes 3 et 1%, paires.
qui ont perdu les leurs. Done, pour resumer, nous avons la
U
perdluo (mt. 14 bis), un peu plus loin la in6tope 93, ces trois
reliets se rangeaient â Pouest de la facade sud autour de la me-
Arrangement ct ronnezion. Tivre III
RY
tope 97, qui formait conune leur noyau; ensuite les moetopes
Let 2, puis 3 qui ma Das de similaire (nous notons celle-ei
avere n. 3 bis), 7otenfin 1 etă qui, ă Vest de la meme facade,
RA
salionent ă droite et ă gauehe de la mt. 6.
LIB
CHAPITRE 1V
TY
Le est sud a 6t6 relativement lacile ă reconstituer, par-
con-
ceque dWabord, les notices vecucillies par M. Tocileseo
assez nombreuses et exacte et
I
cornant cctto faţade âtaient
RS
ensuite, pareeque les images seulptees sur les reliets ctaient
sim-
bien caraetâristiques ct varices pour pouroir aisement
primer ă la mâmoire des ouvriers, qui ont fouille les ruines.
E
(est tout ă fait le contraire avec la facade orientale.
IV
et
Dilficultes La plupart des pierres de ce edt6 ont 6tt arrachtes
visite
disperstes dans les buissons des environs. Wutzer, qui a
pour le
câte eat.
UN
les no-
dans les souvenirs des travailleurs, mais encore dans
visite cetto contre . En verile,
tices dun voyageur qui a
SI
qu'il nous
Wutzer, en dehors de quclques histoires fantastiques,
qu'il a vues
raconte, ajoute aussi la description de 3 metopes,
IA
RY
(m6t. 3) «un peu plus ă gauehe» par conscquent tout pres de
la mâtope 4). Maintenant, pareeque la pierre representant «les
boues ct les brebis» (m6t. 3) nest que la pendante de Pautre
RA
m6tope, d6erite sommairement par les habitants, «une femme
qui donne î manger do son tablior â quelques brebis», mâ-
LIB
tope qui est tombeo dans lo Danube,ot pareeque d'apres notre
observation, les mâtopes similaires doivont ctre placcos ă cot6
Puno do Pautre, il s*ensuit nâcessairement que la m6topo $ doit
"tre fixce â droite do la mâtope perdue (8 bis) et ă gaucho
TY
des mâtopes 9 ot 35 qui reprâsentont des barbares dans
lours chariots.
La mâtope 37, que Wutzer a vue dans les fourrâs â Pest
SI
Les mt-
du monument ct la mâtope 56 dâcouverte au cimeti
re de topes
Dedobal cet figurant de meme des ehariots, ont di
ER
36 et 37,
occuper
certainement espace libre entre los m6topes similai
res de
gauche (9 et 35) ct celle do droite, representant des
femmes
IV
daces (in6t. 18); celle-ei tait dailleurs en rapport avec
la m6-
tope, Pimage de lPempereur (int. 29), fixce au coin
nord-est.
UN
cote
sud ct la premitro du groupe uux brebis (m6t. 3 bis) vest-a-
dire six relicfs. Do ces six m6topes, les ouvriers ont dâterre
TR
— 79—
ct connezion, Livvre III
Arrangement
t de la
RY
au contraire une femme, ainsi que cela râsulte surtou
les figures
contormation de la poitrine ; mais, malheureusement
le temps, qu'on peut ă peine lex
ont st6 si detâriorces par
RA
tort bien ă la figure plus
reconnaitre ; cependant on constate
larges et lunus
petito de taille qwelle est vetue de pantalons
ersales,
jusquă la eheville avec des plis longitudinales et transv
LIB
a pas de
C'est euricux, que par dessus les pantalons il my
tunique.
dis-
Les traits du visage sont abim6s, pourtant on peut.
bonnet . La figure
tinguer sur la tâte les traces «un large
TY
aux e-
plus haute de taille porto une tunique lonuue jusqu'
Les sonoux et les mollets sont nus. Les picds des
noux.
I
distinguent
deux personnages, ainsi que leurs chaussures ne se
RS
orec,
plus. La tete de celui plus haut de taille âtant tr&s deteri
permet plus de distinguer si Phomme a cu ou non
no nous
do la babe; sur la tete, il navait rien, ou bien
E sil avait,
encore ă la
e'Stait quelque chose de tres petit. On observe
IV
iv&s effaece , qui semble
figure tminine uno liene, de meme
velicr Pâpaule gauche î Paisselle droite» !).
UN
— 50—
Chap. IV Les scânes du câte est.
RY
lites, ne peut stre que la mâtope 92; cello-ei dailleurs
"veprâsente le dâveloppement naturel du combat entre lo I&-
RA
gionnairo et les deux barbares de la metope 17. 'Fandis que
sur cctto metope les barbares luttent oncore, sur Pautro” (mot.
22), toute râsistanee do Pennemi a 6t bris6o: un barbare
est
LIB
tombe ă torro et Pautro se debat oneoro sous lo coup du glaive,
quo le romain lui ontonee dans Pâpaule droite. La liaison
entre cos deux mâtopes s'imposo Vautant plus que, au point
de vue. artistique,—si Pon peut donner le nom dart
TY
â do
pareilles manitostations,—on voit distinetoment lo rapport
que artiste a voulu mottre en reliot par lo contrasto des
SI
corps, entitrement nus Pune mâtope, avee les vâtoments r6-
gulicrement pliss6s do Pauire.
ER
Une fois cette linison 6tablic, il nous en reste scule- La mt
ment deux mâtopes ă placer. Iuno doit ctro la mâtopo 93, tope 93.
qui a 616 vue par Wutzer dans les buissons, ă Pest du
IV
trophee. Cotio mâtope, par lo nombro des porsonnages figu-
"es, un l6gionnaire cet trois barbaros qui tombont sur lo sol,
UN
peut trâs bien ctro placce ă cet ondroit, car cllo nous re-
prâsente la dornitre phase Vun combat acharn6. Et dans cette
lutte dWinfantorio, ainsi que nous lPavons constat dans le
combat do la eavalerio romaine du c646 sud, la progression
AL
— S1 — | o
et conne:ion. Licre III
Arvangement
RY
sur la
detail qui a uno importanco assez erande pour nous:
le sol le
mâtopo 3%, en haut au coin eaucho, «est 6tendu sur
ses bras sont suspen-
cadavre nu Vun barbare ; ses pieds et
RA
que lo regard
dus, do mâmo que ses ehevoux»; ce detail, ainsi
Wun combat
do Pautre barbare dirig6 en haut «cveilloe idee
dans les montagnes». Quant ă la metope DM. 'Pocileseo,
LIB
şi areheologir,
dans un artielo publi dans la Jterista de istorie
continuelle-
(vol. VII, p. 292), ajoute que, «lo terrain s'âlăve
(a teto en bas),
ment; doux barbares tombent des hautours,
». De ces details
TY
dont Pun, represent de laco,a la tâte coupee
les mâtop es 24 et It font
on pout dâduire nottement que
terrai n montagncux
partie WVun combat qui est livre dans un
I
et non pas dans
ot bois6 (voyez aussi les motopes Let 32),
RS
aux metopes
une plaine ctonduc, comme nous P'avons constate
fixces jusquwă present sur le cote est.
E pas au cote
Les mt- Done, si cos deux metopes wappartiennent
20 simpose,
topes 30 ct
oriental, alors lo rapprochement avec la metope
IV
»3 paires, Vapres
manitre absolue; (ailleurs elle ext la seule,
uns
notre opinion, qui conviendrait î ectte place.
UN
er qui
En v6rit6, cette metope nous represente un cavali
quo par les details
so distinauo «par ses vetements, ainsi
barbares, car
particuliers de son aspect» de tous les autres
AL
il represente
est «lui scul qui est ă eheval». Sans doute,
barbar es, qui lutten t au câte
lo commandant du corps des
eontro Vintan terie ro-
sud contro la cavalerie et au cot est
TR
car
vait jet& quolque confusion dans Pesprit des speetateurs,
le sens une reprt-
ils mauraient pas compris elairement
/C
voisins.
sentation sans aucun rapport avec les autres reliets
nord,
Do memo cotto mstope n'a pu ctre arrangce ni du cote
SI
t na
ot, Vapres eo que nous Verrons plu= loin, aucun comba
y voyons la phase prepar atoire
cu liceu; tout au plus si nous
IA
centre de
du combat, qui se deploie lentement ă partir du
trophe c. C'est
la încade nord jusque vers le coin sud-ouest du
oc-
encore plus impossiblo ă placer cctto metope sur le cote
U
t
eidental, pareequo toutes les metopes qui nous en resten
BC
RY
C'est sur le et6 oriental qwon doit fixer ceţto m6tope,
non sculement pareeue de co c5t6 on motirait partaitoment
en 6videnee le point culminant de la eatastrophe des barbares,
RA
mais surtout pareeque sur cotto Incade, qui est la fagade prin-
cipale du monument, ee relict serait un exemple frappan
t de
Lido oxprimâe dans Vinseription du picdestal hoxagonal et
LIB
dans la dâdicace faite par Pompereur romain au dicu vengeur
Mars Ultor. Par lo saerifico du commandant barbare, aprts
la terriblo melâe, Partiste achevait do mottro en pleine
lu-
mitre Vabord la puissanee Gternello de Rome et ensuite
TY
l't-
elatant triomphe de cette vietoire de l'empereur.
Irarrangemont de cette mâtope au contre de la fagade
SI
La mt-
principale remplit on outre une condition essentielle, quant tope 30
ă la composition du sujet: la metope 30, fixce â Pest, centre du
ă lPen-
ER
cote nord.
droit propos6 par nous, eorrespond â merveille ă la mâtope
32, qui figure Pempereur ei que nous avons plaede au centre
de la figade occidentale. Certes, il semble bien naturel
IV
que
lo malheureux chef barbare, menac6 par la mort, forme
par
son contraste le pendant au vietoricux empereur (pui, accom-
UN
CIIAPITRE V
— 33 —
Lâvre III
Arrangement ct connezion.
RY
rable ; ct ă droite
fait lo gesto bien connu un acecuil favo
vu plus haut lur-
les preparatils dun combat. Nous avons et
A6file des Dacos
rangoment dos mdtopos representant le
RA
reste encore ă placer
des prisonniors do guorie, il nous en
los reliefs, qui so trouvaient dans espace libre entre la me-
nord-nord-ouest, qui
LIB
topo 45 ot limago do l'ompereur,du eoin
elst cotto fagado (mt. 41).
tout cect espace libro de 3 mâtopes on a deterre
Les mt- Dans
- topesil et
souloment deux, la metope 4 qui «so trouvait ă quclques pas
ITY
49 points la metope 42 reprâ-
de repere. ă gaucho do Phommo au pied eass6» ot
a Gt6 decouverte toui
sentant deux porte-enscigne, metope qui
mâtop es pourtant servent A
pres du centro nord. Cez deux
RS
Parrangement des m6-
morvoillo comme points de reptre ă
topes intermediaires.
ipe employe
En oftet, si nous nous rappolons lo princ
VE
notre monument, de
Wuno maniăre constante par Vartiste do
placer toujours un ă cât6 do Pautre deux relief presque au
alors nous devons ad-
memo sujet pour constituer une paire,
I
: du trophec, nous
cutions. Et pareeque, parmi tous les relief
les persistantes
no trouvons aucune setne de sacrifice, maler6
paree que les deux
atfirmations de M. Benndortet Tocileseo et
U
ne peuvent ctre
metopes representant les sonncurs de cor
BC
sud, ou dans
placces dans le combat de cavalerie du e6t6
s n6eessniremeni
celui d'infanterie du câte orientul, nous devon
— 34 =
Cha. V Les scânes du câtă nord.
RY
et 41) doivent ctre fixâs sur lo cât6 nord ot commenţait lo
deploiement de la grande bataille entre les Romains ct les
barbares. Nous faisons lo meme raisonnement en co qui con-
RA
cerno la mâtopo 42 reprâsentant 'deux porte-enseigne. Malhou-
reusoment la mstope similaire a 6t6 perdue. Done, unc par-
LIB
tie de Pespaco libre sur le c6t6 nord nous pouvons lo com-
plâter par ces 4 mâtopes, dont Pune a totalement disparu ;
le reste de + mâtopes, ă gauche ot â droito du groupo forme
par les cornieines et les rezillari, west pas dilficile â fixer.
Y
Nous savons que chaquc dâttaechement lVarm6o romaine Les signa.
IT
au moment de Pattaque 6tait precedă par des rornieines ct
dos tubicines, desritro lesquels marehaient les antesiguani, qui
RS
dovaient porter les sign manipuloruu. Nous savons de memo
lo r6le tactiquo considârablo que cos siyuu avaiont dans
le combat: «ils assuraient la solidit€ do ehaquo compagnic,
VE
en formant un point Vappui solide ă la ligne de bataille;
ils guidaient les mouvoments dos soldats dans les marehes
ct dans le combat; &6taient autant do signaux qui trans-
I
UN
La mt
+I et 11) et la mâtope reprâsentant Pempereur (44), nous do- tope 50,
vons nous rappeler, quo, en genâral, avant les sonncurs de
IA
2). Veset,, ÎI, 22: „Tubicen ad bellum vocat inilites et rursum receptui
canit, Cornicines quotiens cinunt, non milites sed sina ad eorum obtem-
— 55 —
Licve III
Arrangement ct connezion.
RY
pareille representation so trouve sur la mâtope 5.
Et une
cette metope en
C'est vrai quo M. Benndoit mettait
qui selon son idee, se
vapport avec une scine do sacrifice,
RA
Mais cette suppo-
deployait sur lo cot6 nord du monument.
ăte description de M.
sition se basait dWun e6t6, sur Pincompl
po, tombee plus tard
LIB
Pocilesco, en ec qui concerne cette mâto
e conception, que
dans le Danube, et Vun autre, sur la fausso
ee dovrait se termi-
Pentitro serie des reprâsentations du troph
sible, dit-il, ă suppo-
nor par uno scene de sacrifice. «C'est impos
ITY
; il pourrait meme
ser qu'on ma pas tenu compte du saerifiec
pe 15 (Furtwângler
sto consider6 comme Gvident, si la meto
be n'avait pas te
mt. 50) par son long sjour dans le Danu
RS
distinguer les tube.
si d6teriorâe, de sorte qwon ne peut plus
lo comm eneement et la
Dans tous les cas, du cote nord, entre
sacri fice aurait 6vi-
fin do la range des metopes,la seâne du
VE
Car, au point de vue
demment sa placo et sa raison dotre.
fois aux deux
artistiquo, ă cette place elle se rapporto ă la
valeur en quelque
eât&s voisins, elle pourrait „done avoir la
I
emble» 1).
heureuse la fin ct lo commencement de Pens
50 contient
D'abord nous devons observer que la metope
Les tubi- ler. Dail-
cines. un A6tail qui n'a ete signal que par M. Furtwâng
AL
s, îl sacit du
uorriers sont vetus de coto do mailles. Certe
d'att aque et non pas de la
sianal de trompetto au moment
EN
s ă droite des
et justement dans une des deux places libre
curnicines. Et si nous eherehon s aussi la meto pe similaire
SI
metope 1 sur
dont la melte sanelante commenceri avec la
lo eât& nord de la fagade occidentale.
exituri sunt soli milites, tubi-
U
— 5 —
Vhap. VI Tes scîncs du câtt ouest.
RY
Do cette manitre la fagade du nord, ainsi quo los autros
trois fagades Gtudidos jusqwă prâsent, est constituse de doux
parties presque 6gales: Pune vers orient, reprâsentant le
RA
Acfil6 des hommes, des femmes ct des prisonniers barbares
ot Pautre vers Poceident, qui nous montro arme romainc,
preto ă combattro ct prâeâdo par les joucurs de trompete,
LIB
les sonnocur's do cor, les porto-enseieno ot les porte-drapeaux,
tous marehant vers la droite, o apres Pimage de Pempereur
sur la mâtope 4%, commonec la terrible melce.
Y
IT
CILAPITRE VI
RS
Les scenes du cote ouest.
topo 32.
Cortes, le prineipe des reliots similaires placâs doux ă
TR
RY
e de plus, si nous
cot6 oriental, nous voyons ici encore quatr
deux m6top es imag e de VPempereur.
comptons aussi les
entre un
Do ces 3 roliots qui nous reprâsentont la lutte
RA
Les
metope 20)
metopes
29 etli vomain ot un barbare (mâtopes 2, 21 ct 18) la
ouest et plus pres
paires. somblo avoir oecup6 la place au nord-nord-
Par Vattitude
du reliet â Pimage do Pempereur (m6topo 4%).
LIB
parait ctre la si-
ot par Poxceution des figures, cotto m6topo
s vue plus haut,
milaivo do la mâtope 44, qui, nous lavon
ns Waill eurs aueun in-
mavait pas do pendante. Nous n'avo
ITY
te ; nous savons
dice precis de Pendroit ou elle a 6t6 decouver
es seulptees,
sculoment qwello faisait partie de ce tas de pierr
les ouvriers
qui avaient 6t6 recucillies avant les fouilles par
RS
au coin nord-ouest. En outre, AM.
aux environs du monument
tion, public
“Pocileseo dans son premier essai de reconstitu
cette metope
dans la «Jecista pentru istorie, ete. an. VID», place
VE
agnic de € autres
sur o e6t6 occidental du trophce,en comp
au rand com-
qui, Wapres nos vecherehes, appartiennent
co mome nt. La metope
bat, dont nous nous occupons en
I
monument.
A eot6 do cotte mâtope a du ctre placă le reliet portant
Les
Gt6 dAceouvert au cimetitre
TR
le vetement des
do Pautre. Nous deduisons co fait dWapres
metope, Icrion-
legionnaires romains, vepresentes sur cette
; nous le deduisons
naives armes d'un elaive au licu de pilm
/C
M. Tocileseo dans
aussi Vaprăs le rapprochement fait par
cette dedue tion simpose
sa premitro reconstruetion ; et puis,
SI
îl n'y en apasau-
aussi parceque en dehors de cette place
des metopes.
tres pour ce reliet dans toute la ranco
IA
on peut uis6-
Les En co qui concerno les metopes 16 et 20
ations precises
metopes ment les arranger, en sappuyant sur les indie
16 et20. que la metop e 90 a cte de-
des ouvriers, qui se rappellent
U
. It il nous semble
couverte au c06 occidental du monument
BC
Benndoit notee
un erreur Lindication de M. Porilesco et
ouvrage, que la metope I6 a cto trouvee au sud-
dans leur
— 53 —
Chu. VI ' Les scenes du câte ouest,
RY
ouost, tandis quw'ello appartonait aussi ă co tas de pierres,
recucillies aux environs du monument ct d6posces dans les
buissons du coin nord-ouest. Par constquent, Pespace libre
RA
ă cot6 de la mâtope îl a 6t6 oecupă par les rolicfs 90 et 16,
qui 6taient similaires.
A partir do ces deux relicfs, lo terrain du combat figur6 Terraiu
LIB
deviont bois€ et on partie aceidontă ot montagneux; au moins boise et
accidente.
dans Pintontion de Partiste qui a trac6 les escuisses. Cortes,
les moyens quo Partiste a employ6s sont rudimentaires, mais
son intontion ost elaire. Tandis que jusqu'ă present lo com-
Y
bat so deploie dans une plaine Gtendue, maintenant Partiste
IT
nous introduit ă la lisiâre dun bois, qui s'6love sur les pen-
chants Vune colline ot Pempereur romain, aceompagne de sa
RS
garde, poursuit les pâripeties de la lutte. Cotte colline (d6tail
curieux) s'levo Vautant plus que nous nous 6loionons du
coin nord vers le coin sud do la faţade occidentale. Nous
VE
verrons plus loin le sens do ce fait ct Pimportaneo oxtra-
ordinaire do co detail, en apparence insienifiant, pour fixer
lo point «cographique
I
oi a cu licu le torriblo combat.
UN
ltgionnaires
romains (nâtopo 3%) ot sur Pautre, il n'y a que les cadavres
des barbaros qui sont tombes dans lo combat (m6topo 21).
TR
— 59 —
„Arrangement ct conneziou. : Tivre III
RY
1/allocu- Cotto victoire, remportâe avee tant de peine, exigeait
tion.
Pune manitre absolue une dernitre setne: la reconnaissanee
romain par Vempereur,
RA
solennelle de la vaillance du soldat
dans une seâne spâeiale, dite adlocutio. C'est justement ce que
Vartiste a expos6 dans les dernitres mâtopes, que nous avons
LIB
encore ă fixer. Iapres Parrangement des mâtopes, ainsi que
nous Pavons fait jusqwă present, on peut aisement recon-
stituer la seene de Pallocution, surtout ă cause de la compo-
sition axtistique et de attitude des fiures reprâsentees. In
TY
eftet, une fois la mâtope avee Vempereur fixce, les autres s'en-
suivent dans un ordro tout â fait naturel. Et la metope 110
a 6t6 fixce, par lo fait de sa dâconverte au coin sud-ouest du
I
RS
monument, co que M. Benndort et 'Tocileseo le confirment
dans leur grand ouvrage sur le trophee.
Metope Mais il v en a 6neore Vautres motils plus importants,
E
10 centre
de Pallo-
qui nous imposent cette solution : partout sur la eolonne Pem-
IV
cution, pereur 'Irajan est represent6 dans les setnes de Pallocution
Vuno maniere solennelle, debout sur un tribunal ayant ă ses
UN
RY
cette divergeance, los deux savants emploient dans la re-
constitution de cette seâne presque les mâmes m6topes que
nous-memes; mais ils admettent deux seânes pareilles, une
RA
qui elot, Vaprts leur coneoption, la premi&re guerre daciquo
et Lautro qui termine la seconde guerre dacique.
Dans le journal de M. 'Tocileseo, ă Poeeasion de la eam-
LIB
pagne des fouilles de Pan 1890, nous trouvons parini les autres
remarques une notiec, «qu'on a dâcouvert au coin sud-ouest
un fragment de metope, marquc sous le n. 925 et sur lequel
on voit dans un relief tres dâtârior6 et cffaeâ» les tâtes do
Y
deux porsonnages; ccux-ei restaient tranquillement debout.
IT
M. Benndort ajoute avee raison quo «ce groupe doit sc rap-
porter certainement â une scene Mallocution». Et dVapres la
RS
position dos figures, tourndes vers la gauche, il s'ensuit
necessairement won doit placer ectte mâtopo â droite du.
roliet avee Pempereur (in6tope 10), dont elle est dailleurs la
VE
similaire.
Dans espace libre entre la dernitro mâtope du grand Les me-
NI
combat ct la mâtope 110 nous devons fixor los deux m6topes tupes 55
et 43.
similaires, representant «quatre Romains marehant vers
la
U
La mâ-
avec les trois porte-drapenux (n6tope 10); Varrangement est tope 4v.
BC
RY
d'une manitre exacte au coin sud-
Sa place se trouve fixce e cette
ouest, en Gtablissant, pour ainsi dive, la transition entr
sur
ct la șeene suivante, qui se d6ploio
RA
seeno de Vallocution
d6jă parl6. «la dircetion des
lo câte sud ot dont notis avons
vement de ses personnuges»,
vogards, opposts ă celle du mou
LIB
que la metope 10 a du ctre
nous prouve jusqwă Pâvidenee
d'une autre mâtope, reprt-
plaeco ă cet ondroit ot «ă droito
espond parfaitement bien ă
sentant Pempereur», ce qui corr
la se&ne de Vallocution.
TY
trouvte dans le village
La similaire de cetto metope (26)
le de fontaine, oeeupait sans
Lia imc-
tope >0. dWEnigea et employce comme rigo la setne
ait 6videmment ă
I
doute la plaeo voisine ; elle apparten
RS
avaicnt
reprâsenteo sur la faga de sud cet dont les mâtopes
do lempereur sur la metope
comme centre Vattacho Pimaze
ain que Pattitude des figures
97. Co fait est dautant plus cert
E
ement par cette position inter-
de la mâtope 26 soxplique seul
IV
voisines. Cetto meme position
mâdiairo entre ces deux setnes
aussi la diversite de reprt-
entue les deux scenes expliquo
UN
vers
es sont tournes lâgârement
«auche, pendant que les autr
rqus M. Furtwăngler dans
la droite, comme a tres bien rema
TR
e satisfaisants,
des resultats qui sont en verit
SI
CHAPITRE VII
IA
Vues Wensemble.
U
tableau peut
I/impression generale qui se degaue de ce
ctre resume de la maniere suivante:
BC
— 2 =
4.
Chap. VII Ves dVensemble,
RY
IPartiste, qui a congu la forme architeetonique du mo-
numont ct a oscquissc la sârie des reprâsentations sur les m6-
topes, a Gt partout conduit par lo principe dichotomique rca-
RA
lis6 avee la plus grande consâquence dans tous les d6tails,
ainsi que dans la composition senârale des scânes et des
parties arehitectoniques. Partout Mun bout â Pautre les re-
LIB
lies du trophâe sont groupâs deux ă deux, non seulement
pour: se complâtor les uns les autres,mais surtout pour meotire en
Gvidence par cette râpătition aux yeux des spectateurs le sens
de Pimage reprâsentie. Par cette râpâtiton Partiste pout ais6-
Y
ment prâparer la liaison entre les deux scenes voisines et on
IT
meme temps habituor insensiblement la pensete et le regard
du spectatour avee une nouvelle phase de reprâsentation. Au-
RS
tremoent les mâtopes auraient semble isoltes et sans aucun
rapport entre olles et par suite elles auraient dâtruit Punit
parlaite que toute muvre Part doit en avoir.
VE
Ce principe dichotomique se râpete non sculement au Le principe
sein dos groupes de deux mâtopes, mais il est actit dans diehoto-
mie.
NI
toute la rangce des veliefs et sur tous les cotâs, Suv la facade
sud nous avons vu une scrie de d mâtopes, formant un aroupe
autour do la figure de Pempereur, ropresentee sur la metope
U
metopez 4Ș, 49, 39; 47, 45, 145, ont comme point Vattache une
autre image de Vempereur (topo 39); et de meme sur
lo cote oecidental vă les mâtopes 35, 13, 10, 95, 10 et ă moitic
TR
d et, 94),
BC
RY
dans
oxprimor Pidâo au moyen do plusieurs &pisodes arranges
moment qui represe nte
une progression constante î partir du
lorsque toute
RA
10 commeoncement de Paction cet jusqiră Vinstant
Pânorgio ot la puissanco de resistance de Vennemi barbare
ont Gt6 erases, quelquefois, et ecei surtout dans le combat
LIB
autour dos chariots sur la fagade orientale ou dans le erand
combat du câtă occidental, action est representee jusquă Vin-
stant meme lorsque la surface du sol est joneh6e de cadavres
barbares.
TY
Le TE cette manitre d'oxprimer idee dans une forme, - sans
principe doute en co qui concerne la composition seulement et non
applique
pas aussi Part dW'executer,--aver quello maitrise est-elle combi-
I
RS
partout.
nees
no, avec quelle admirable habilete a-t-il realize les oxigea
des veliots ? Conduit par lo principe dichotomique, que nous
avons vu en action ă loccasion de Varrangement des petits
E
eroupes de mâtopes, lartiste Vapplique plus loin aussi dans
IV
des grandes scenes. [| separe chaque facade
Parrangement
r.
en deux parties ingales, ayant soin de les tnire alterne
UN
sur
correspond en sens oppost ă la scene de «Tallocution»,
, contient un
le cotă occidentalqui nombre plus petit de me-
topes (quo la scene representant «e arand combat» du meme
EN
s
câte. En comparant les cote onest et nord, nous trouvon
fi-
la memo alternation entre une scene contenant pluzicurs
eures et une autre avee un nombre plus petit de relieis.
/C
suite
par exemple, la representation des deux combats, ă la
desquels les armes romaines ont acquis non sculement la
IA
ab-
vietoire contre les barbares, mais encore la domination
soluo sur la rive droite du Danube, sinon aussi sur les plaines
sont separe par
U
RY
cur,
qui regardo le A6fil6 des femmes barbares daces, ou des
prisonniers qui sont ommenâs onchain6s. Do
deux cotes de
RA
cet axe qui les sâpare, la couronne de metope
s est divisâe
en deux fragments Goaux, sur lesquels se deploient,
vers Post
la lutte compliqude de la cavalerie ot de infanterie româin
e
LIB
contre infanterie et les retranehements do ehariots des
bar-
bares, tandis qu'au contraire, vers Pouest, se dâroule
dune
manicre solennelle et mesurte le grand combat qui se
termine
par lo terrible massaere de l'ennemi ct par le triomphe
Y
final.
Esprit enelin vers la symâtric et Phasmonic, notre artiste [es con-
IT
no s'est pas contente sculement de cette distribution diehoto- trastes.
miquo des fizures, mais avant en vue, que le plus souvent
la
RS
beaute de Pensemble peut, ctre detruite justoment â cause de
cette distribution dichotomique des figures, îl a essaye d'at-
teindre son but quelquetois en mettant en pleine lumitre
VE
les contrastes. Une se&ne, de masacre et de mort succede 4
une autre do paix et de vie, de memo qw'au contraire, aprăs
NI
une se&ne calme et sans action sensuit une autre vivo el
aci ice. |
U
nos relief.
Nous ne pouvons pourtant pas terminer ee ehapitre de
/C
notre ouvrage sans avoir dit que, la couronno mâme des re-
liels qui ornaient le trophee Gtait erââe dans un but des plus
loves; elle mettait en videneo aux yeux de Pesprit, ainsi
SI
RY
qui apaisait les peuples amis de Rome ct agituit sos enne-
mis, Partiste Vexprimait par cette douloureuse antithese (une
suite du memo principe dichotomicque), entre le chef barbare
RA
qui se tourmente, sous la menace de la mort, sur la facade
prineipale ct Vempereur romain qui regarde du cot6 oppost,
peut-tre avec inquictude, peut-ctre avee piti€, la scene du
LIB
massaere ot de la mort, ec tribut de reconnaissanee oferit par
'Prajan ă Vimpitoyvable dieu Mars le Vengeur.
ITY
E RS
IV
UN
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC
— 90 —
PL, IV,
RY
ANTONESCO. LE TROPHEE D'ADAMCLISSI
4
[e e
2 a
=
RA
zi3 ! 3
zi
x
a a
img
SI
LIB
| zi
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Y
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SI
IA
U
BC
BC
U
IA
SI
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EN
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AL
UN
IV
ERS
ITY
LIB
RA
RY
RY
RA
LIB
LIVRE QUATRIEME
Y
IT
EI COMPARAISON AVEC LA COLONNE
RS
CIIAPITRE PREMIER
VE
La presentation des pretoriens 1).
NI
Nous nous rappelons tres bien quels Gtaient les resultats Resultats
nequis par nos recherehes: nous avons constate Poxistanee de acquis.
deux combats dillârents, Pun constitud par les mâtopes
EN
pla-
eces sur la fagade sud ot est du trophee et Pautre par ccllex
lixces sur la faqade nord et ouest. Nous avons vu de mea que
/C
n6rale. Nous avons dit plus haut que cas deux orands combats
BC
— 97 — 7
Analyse ct comaraison. Lăivre IV
RY
sont s6parâs par Vautres eroupes: au eoin sud-ouest i xy:
deux groupes plus petits, Pun, vers louest, representant une
seâne Vallocution ct Pautre, vers le sud, appele, faute de micuy,
RA
la seâne de Ja prâsentition des prâtoriens; au coin nord-est
nous avons un scul groupe, constitu6 de deux setnes, Lune
Pest, Pacceuil des barbares, et Tautre, ă Pouest, le defile des
LIB
prisonnicrs. |
Le point Isa premiere question qui se prâsente certes, c'est de
de departe
savoir, lequel de ces groupes conmenee la scrie entitre des
mâtopes; e'est-ă-dire, quel est le pointde depart et dans quelle
TY
deroulent les seânes representtes sur le trophee ?
se tion
diree
Sur le câte M. Benndort et Tocileseo dans leur ouvrage soutiennent
SI
nori.
quo, le point de dâpart des seânes represenices doit ctre cher-
eh6 sur le est nord, oă «se deployait aux yeux la vue prin-
cipale
ct surtout
du monument; et sur le
ER
meme
ehereher aussi le point final». «Si nous jugeons
d'apres le grand nombre
eoi6 nord nous
des d6tuils
devons
daprex le sujet
representes,
IV
la setne du defile des prisonniers constitue la fin de la guerre».
Et cette vue est confirme «par lex donntex que nous avons
UN
sur les fouilles, qui nous prouvent que les mâtopes represen-
tant lo defil& des prisonniers ont 6t6 trouvees au cote nord-
est ot nord des ruines». En outre, entre le point final et celui
AL
en quclque sorto Tun pro itu et pro reditu, elle aurait lic d'une
manitre heureuse la fin et le commencement de ensemble».
Nous avons vu quelles sont nos observations sur la ma-
/C
) i &a
RY
i
u
cas sur le cot6 nord et notre motit le plus fort râside dans
pi
la position oceupte sur le monunrent Baie la scene, dite de
RA
lallocution. -2
Li]
ars
Nous savons que les mâtopes dq tite scene sont pla- Coutra-
ees immediatement apres le erand combat, au coin sud-ouest dictious,
LIB
du trophâc. Les allocutions Chabitudo “nrquent la fin, non
seulement d'un combat particulier, mais "To plus souvent meme
dune longuo campagne cucrrire. Par consâquent, si Pallo-
«ution, prâeddâe Vuno scene de sacrifice (lustratio ezereitus),
ITY
n'ouvroe pas la eampazne, en tout eas, elle en marque la fin.
Dans Phypothese, que le commeneement des scenes se îrouve
sur le cot6 nord du trophee, que signifierait aloys Pallocution
RS
placte ă et6 sur la fagade ouest ? Ne sianifierait-il done pas,
que l'allocution de l'empereur se rapporte şeulement au com-
bat figuv6 sur les cotâs nord et ouest, tandis due les Iâgions
E
ct les corps Varmâe qui ont pris part ă la lutte representee
sur la faţade sud et orientale du trophâe ont 6t6 complete-
IV
ment oublis ? lst-ee que Pempereur Trajan pouvait-il com-
UN
comme nous allons voir un peu plus loin ? Done, partout des
contradictions qui nous barrent le ehemin, si nous admettons
comme point de depart la scene du grand combat represent
/C
Lie problâme est diificile, nous Pavons A6jă dit; et pour Le point
le râsoudre nous avons besoin dune quantite d'elements, qui de depart
IA
— 99 — '
et comparaison. Lirre IV
Analyse
RY
roliefs so trouve au coin sud-ouest et que la scene, dite |:
des pretoriens», marque le debut de laction,
«presontation
oi
ou des actions representees sur le tiophce. Dabord poureu
RA
1 bis,
appelons-nous la scene forme par les metopes 96, 1%,
des prâtoriens ? Cela râsulte de lat-
97 et 98, la presentation
sur les metopes et surtoul
LIB
titudo des figures reprâsentâes
des analogies avec les reliels de la colonne trajane.
Pourquvi Lo centre de ce groupe est forme, ainsi que nous lavons
figures.
«presenta- dit plus haut, par la mâtope 27 qui reprâsente deux
TY
tion» ? au comme nceme nt,
AM. Benndort et Pocileseo avaient admis
de l'empe reur
ă la deseription de cette metope, quo la fieure
doit ctro cell de sgauche, ce qui explique «leur Gtonneinent
SI
quo Pempereur est reprâsente un peu plus petit de taille qwâ
!) revient sur son ideo ct
ER
Pordinaire». Plus tard M. Benndort
admet que la figure de droite, qui est plus haute de taille
et qui tient le bâton de commandement, doit ctre Vempereur
'Prajan. Par consequent, lempereur, habille en costume de
IV
voyage, avec la tunique, la jurnale, le foulard (focale) au ecou,
UN
le
le elaive ă la cuisse eauche et tenant de la main droite
bâton de commandant, marehe vers la gauehe , aceom pagne
Pun officier, qui dans le meme costume de
voyaue que 'Trajan, avant la main dvoite re-
AL
— 19 —
Chup. Î , La prescututiou des pretoricus.
RY
n'y a rientă dire; Pautre, la metope 114 nous represonte trois
legionnaires vâtus de la tunique et de la cotte do mailles,
RA
ayunt sur la tete des casques; ils sont armes Pun bouelior
ovale, Pun long sabre ă la lame convexe cetâă deux tran-
chants ; les gaines do leurs sabres sont suspandues aux bau-
LIB
driers. Les figures sont hautes de taille, c'est pourquoi M.
Denndort croit qwils sont des prâtoriens. ,
Ce qui confirme encore la supposition du savant vien- Porte-
nois, ce sont los figures de la mâtope 9%, qui appartient ă la ensciue
ITY
pretoriens,
meme scene. Sur co relief on nous reprâsenie trois porte-
enseigne (signiferi), qui ne sont pas coiltâs de lcurs caractt-
ristiques peaux d'ours ; tous les trois portent, des ealigae, des
RS
hracae, des tuniques et des cottes de mailles scrrâes ă la taille
par une ceinture en cuir, un sabre ă la cuisse droite ct le
sugum attach aux 6paules. Le signizer du milicu porto une
E
enscigne composto de deux couronnes, un petit bouclier(?) en-
IV
toure Pune couronne et au-dessus pent-ctre une traverse ho-
rizontale avec des bandelettes suspendues (?), sinon un aiglo (9)
UN
dis que Tautre parait ctre tournă vers le meme etc que les
porte-enseigene de la mâtope 40.
Comment done pourrait-on oxplicquer ce groupe de la
U
fagade sud?
BC
— 101—
. Livre LI
„Inalyse cl com pute isoat.
RY
[Pavrangement des mâtopes du groupe place au coin sud
la
onest nous montre Vempereur en vetements de voyaze,
ts,
RA
figure tournte vers dos troupes, qui dVapres leurs vetemen
Jeur aspeet ct leur siyna sont ineontestablement des troupes
prstoriennes. Ces troupes sont presentees Pempereur par un
LIB
le fond du
officier, de meme en costume de voyage ; ecei est
represe ntation
eroupe,-les autres sont des aceessoires. Cette
trouve son analogie dans quelques reliețs de la colonne tra-
e,
janc,oă Pon nous represente, dans un eroupe earaeteristiqu
TY
parfaitement la mâme scene 1),
Analosie lin vârită iei comme sur nos metopes, 2) nous voxons Pem-
percur 'Trajan en costume de voyage accompaene par Vautres
avec la
SI
colonne.
lâgionnaires, qui selon avi de M. Ciehorius, sont des pr6-
ER
toriens. De meme nous voyons sur lex reliels, ainsi que sur
les metopes du trophee, un officier en vGiements de
presenter ă Pempereur plusicurs personnes
vovage
celles-ei, dlapres
IV
pateres
leurs votoments et surtout aprox leurs sia (des
mit-
ovales libres ou entourtes de couronnes, imagines, coroane
UN
angles
colonne, on voit un, qui a la torine somieyvlindrique aux
foudre et dWetoile s dans les
supericurs ronds, ornâs de dards dle
TR
arde de Vem-
champs. Les legionnnires, qui constituent la
pereur, vâtus en costume de vovaze, avee la tunique,ln puec-
nula et le capuehon et avant un bouelicer avee un. tho au
EN
pres les exemples que nous aVoOnx donnes jusquici, Nou erov-
ons pouvoir tirer la conelusion, que entre le wroupe repre-
U
BC
— 102—
Cheap. IL Le combat des câtes sud ct est
RY
sentc sur notre trophee et celui du relief do la colonne îl
existe, quant aux points essentiels, une ressemblance qui va
RA
jusqwâ Pidentită meme. Et si Pune reprâsente, comme a
tres bien montr6 M. Ciehorius, la setno de la presentation
des troupes prâtorionnes, Pautre de meme doit ropresenter
LIB
une scene analogue. Par cetto comparaison on justifice suffi-
samment le nom de presentation des prâtoriens, que nous
avons donnc ă la premitre seeno du trophce.
ITY
CIIAPITRE Ji
RS
Le combat des cotes sud ct est).
Ditterentes
presque identicques, comme aspect ct vetement, ăla scule dif- phases.
lerence que les mouvements du second paraissent ctre un peu
plus rapides que ceux du premier. Les'eavaliers portent des
/C
— 19 —
Licre IV
„Analyse ct comparuison.
RY
Plus loin,la colonne Pattucque erossit encore par laddi-
tion de deux mâtopes (3 et 3 bis) avec Pimage des porte-dra-
peaux ă cheval. Leurs vetemenis sont identiques ă ceux dex
RA
cavaliers deerits plus haut. [/un des drapeaux a completement
disparu, de Pautre il n'en reste que Ja partie frangce den bas,
LIB
lo vexillaire tient dans la main gauche la hampe du drapeau
ot lo bouclier hexavonal, comme toutes les autres images
.
paroilles, que nous connaissons sur les reliefs de la colonne
deux
Un eas analovue nous trouvons dans les images des
TY
yeprâse ntâs sur la colonne trajane !).
porte-drapeaux ă cheral
la meme maniere que ceux de
Iei, les cavaliers sont vetus de
nos mâtopes ; is tiennent dans la main wauehe un bouelier
SI
de la
ovalo et la hampe du rezilluu, îls ne sont pas coiltes
porte-
enseiene de lintanterie. Nous
planehe 119 (Frohner) ot Je porte-d
ER
peau (Vours enraetâristique aux porte-drapenux et aux
voyons
rapeau
la meme
accomp
ehose
agne
sur
un
la
d6-
IV
tnchement de cavalerie, ă la tete duquel se trouve ă cheval
Pempereur mâme,
UN
L.e vexil- Enfin, et ee fait est plus interessant pour nous, le ca-
luire sur
valier qui accompazne le dâtachement de cavalerie, conduit
la coloune.
par Pempercur sur la pl. 60 Frâhner 2), doit ctre certainement
les cavaliere
un vexillaire, pareeque nulle part sur la colonne
AL
rs ee
ne sont reprâsentes avee leur lance ă la main ; dailleu
lance,
AGtail, de tenir le bouelier avec la meme main que la
TR
represente
tant plus important pour nous que cette scene, cui
place
une attaque de cavalerie sur la colonne trajune, ext
des pretori ens: Pune parai-
apres la seene de la presentation
/C
scul
scene de la presentation dex prâtoriens, lont partie dun
et meme Gpisode uerrier represente sur la colonne îrajane.
IA
les
Et sur ce point Lanalogie des relief de la eolonne avec
est en verite surpre-
mstopex du trophee cet leur connoxion
U
— 10t—
Chap. II Le comlut des cotes sud et est,
RY
I/action du combat de lu cavalerie devient un peu plus Progres
mouvemenice sur les metopes 6 et 7, car ici nous vovons le «de Paction.
RA
commencement de lu melce. Cette fois les cavaliers romains
erasent sous les pieds de lcurs ehevaux des ennemis bar-
bares. Lie principe de la progression eroissante de action est
LIB
de nouveau mis en 6videnee: tandis que sur la metope 6 le
cuvalicr Gerase lennemi sous les pieds de son eheval, sur.
Pautre mâtope (7) le barbare est tu6 ct sa tete dâtachee du
corps. IYailleurs cotte difterenec est aceentuse aussi par d'au-
ITY
ires details; car par Vaspeet, par les vetoments, ainsi que
par Lattitude, les fiures sur les deux metopes se distinguent
les unes des autres. Lie cavalier de la metope 6 est vetu, en
RS
dehors de la unique cet de la cotte de mailles, encore dun
manteau qui ilotte sur Pâpaule et une ceinture cui lui serre
la taille; le harnachement du eheval est plus vari€ ct plus
E
orn6 que celui de la metope 7; ces dâtails, ainsi que le
IV
manque «lu casque et du bouclier, ont suggereă M. Benndort
lidee que le cavalier reprâsente sur la metope G Gtait Vem-
UN
est plus frappant encore dans cetto analogie, c'est le fait, que
attaque de la cavalerie, tres rarement conduite par Vempe-
SI
reur mâme, est plaede sur la colonne, apres une seâne de prâ-
sentation des prâtoriens, comme nous le voyons aussi sur les
IA
m6topes du trophee.
Interessant est aussi le cavalier represente sur la metope Uu
U
RY
susceptiblo de plusicurs solutions ; quant ă nous, il nous seru-
blo qu'il sagit iei, sur la metope 7, de image un decutrio.
Mais nous reviendrons sur ce point un peu plus loin, dans
RA
Jes chapitres relatits ă Parmement des soldate romuins.
amfin, le dernier aete de la lutte de la e: “alerie, dans
LIB
lequel on prevoit que le combat se terminera par Yeltroyable
_earnage de Pennemi, est represente par Pawtiste sur les deux
mâtopes 4 et 5, presque identiques.
Iei, lo meme soin de nous representer deux phases dilt6-
TY
Dernier
acte du rentes une scule et memo action; sur la premiere metope,
quoique en fragments, on peut voir un cavalier, vetu comme
combat.
SI
lanec contre un barbare cui debout se defend avee son bou-
RY
liefs du trophee la cavalerie romaine lutte contre des troupes
Vinfanterie barbare, tandis que sur Ja colonne Tennemi qui
RA
s'entuit appartient ă un corps de cataphractaires Sarmates 1).
Mais cette diflârenee est plutot apparente que râelle. Comme
nous verrons dans les cehapitres relatifs au txpo des bar-
LIB
bares reprâsent6 sur les reliefs du trophe, Partiste dans
notre scene a cu Pintontion de reprâsenter non pas la fieure
conventionnelle ct connue des Daces ct des Bastarnes, mais
plutât la figure des Sarmates-Roxolanes. IL a demel6 lo tpe
ITY
Cumbat
de ces Sarmates des autres types de barbares surtout par deux cuntre
Sarmates.
caracteres pregnants : Pabord, par un bonnet pointu et tron-
qu6, torm6 de bandes superpostes, comme nous le voyons
RS
dans la meme scene sur la eolonne trajane et ensuite, par un
kaltan, fendu au devant etă longues manehes. Nous trouvons
ces deux 6lements sur la mâtope 3, Pun ă la figure du bar-
E
bare Geras6 par un cavalier romain ct Pautre sur la meme
IV
metopo au fragment de figure, qui se trouve derritre lo meme
cavalier.
UN
— 101—
„Înalugse et compnureison. Lirve IV
RY
sil avait figure le barbare aussi î eheval, îl aurait eveill6
e
Pincertitude dans Vesprit des spectateurs ; surtout parcequ
Partisto des mâtopes n'Gtait pas ussez habile pour pouvuir
RA
caractâriser par la forme les deux combattants. [] ctait con-
de
waint involontairement de choisir ce moyen moins subtil
distinguer, qwil a emplov6 dans execution de ses reliels,
LIB
c'est-â-dire, le romain ă cheval et le barbare ă pied.
Par eonsequent, daprez ce que nuus avons vu, il va
une ressomblanee ă n'en pas douter, entre le trophee et la
TY
colonne, quant au combat de la cavalerie romaine avere les
barbares; car, on nous reprâsente sur lex deux monumnents
et
le combat entre les Romains cet les Sarmates-Roxolanex;
SI
eo combat est exprime presqne dans les memez forme et
«quclquetois avec les mâmes details distinetils. DYaileurs, sur
ER
le trophâe, ainsi que sur la colonne, la premitre rencontre dex
tvoupes de cavalerie romaine avec les barbares avait ete fa-
vorable aux Romains. Mais cette reneontre ne semble ctre
IV
qu'un 6pisode du combat compliqu& qui se deroule plus loin
entre Linfanterie romaine et celle des barbares.
UN
lei, quoi-
la tient de toutez ses fozeex pour ne pas ctre perec,
on
que la victoive semble se decider pour le roinain, la situati
SI
RY
du corps nuc, ils portent des pantalons larges et plissâz et
sur la tete ehacun un pileus ou un fez. T/attitude meme des
RA
porsonnages, Pun avant la fiure dirigee vers la oauche cet
Vautre au contraire vers la droite, justement par la contia-
riete dos lines du corps et surtout dez plis do leurs panta-
LIB
lons, nous prouve en cuelque sorte tetroit rapport entre ces
deux relief.
Lies Romains portent le meme costume, la Toric sparta ]“embleme
(une sorte «de corselet compos6 «dle pi&ces en forme d'âeailles, «du bauelier.
ITY
imitant par leur disposition et leur forme, non les cenilles de
poisson mais les plumes des oiseaux, cenilles qui sont proseue
toujours angulaires ă curs extrâmites ct forment comme au-
RS
tant de losangez); ct puis le casque conique avee un cerele
rcuni au sommet par des lames de bronze ct muni Vun garde-
nuque ct des bucecea au visage; le gain du sabre bien long,
E
le bouelier: semieylindrique, le cote long reeourb& en forme
IV
spherique ct au pied cauche des jimbieres. Qui sait si los om-
blemoes des boueliers ne sont pas les memes? Dans tous les
UN
1). C'est une erreur, suns doute, dans la description de Pembleme «dle
ce bouelier, „les trois raies larges* que M. Tocilesco dit avoir vues sur le
bouelier de la metope 19.
— 109—
„Inalyse et comparaison. Licre IV
RY
de Pautre barbare qui, apres avoir laisst son elaive, tombe
ă genoux, pere â Vepaule droite par le glaive du romain.
La liaison entre ces deux mâtopes est Vautant plus Gtroite,
RA
qu'clles dilterent par la maniere de representer les figures:
sur les deux relicts les barbares; ainsi que les Romains, dil-
ferent par Paspeet ot par les vetements; nous vovons sur la
LIB
mâtope 117 un barbare, avant la poitrine nuc, les pantalons
larges ct les cheveux en forme de nud sur la tempe droite;
il veste assis ct tient de ses deux mains une massue ferree,
qu'il appuye sur Pepaule gauche :); Vautre barbare, qui reste
TY
debout, porte un vetement â loneues manches, sur la tete
un fez et de ses deux mains il tient un glaive reeourbe. De
SI
meme, sur la mâtope %2, les barbares, cette fois-ei tuts, sont
aussi difterants Pun de Vautre: celui qui est par terre et dont
ER
les details se distinguent Wailleurs trâs difficilement, a les che-
veux aussi nouâs ă la tempe droite et le barbare, qui sur la m6-
tope antcricure restait debout ct luitait contre le romain, a
IV
perdu son vâtement, de meme que son glaive recourb6; il porte
seulement un fez et des pantalons larges, serres ă la taille
UN
contraste.
tume, comme nous Pavons dit plus haut.
Sur la mâtope 17 le soldat porte le vete-
ment deerit au romain de la metope i,
TR
1). Sans doute c'est par inadvertanee que M. 'Tocilesco et Benndort sup-
posent «ue le «bhâton en forme de fenille» doit ctre cestainement une lance.
-- 110 —
Chap. II Ie combat des câtes sud ct est.
RY
rattachent Puno ă Pautre plutât par le contraste quc par la
ressemblance dans les details.
RA
Enfin la dernitre phase du combat Vintanterie nous la la derni-
ere-phase
voyons reprâsentte sur les mâtopes 93 ct 30). Iei la vietoire «du combat.
dez homains est d6finitive, les ennemis ont Gt6 quelques uns
LIB
im6s, les autres mis en dâroute ct le reste faits prisonniere.
la mâtope 95 nous reprâsente ce dernier acte de la destrue-
tion des barbares ; «'ailleurs Vartiste qui a composc cette scene,
Pa renduo avee beaucoup dart. Sur le premier plan est re-
ITY
prâsent6 un barbare tendu sur le sol, la tâto ă droite, il a la
partie supericure clu corps nuc, des pantalons larges cet sur
la teto un fez; il parait ctre encore vivant et sappuve sur
RS
I'âpaule gauche, tanclis que dans la main droito il tient encore
le elaive reeourbă. Sur le second plan on voit un autro bauv-
bare la teto ă eauche, qui a les cheveux nouts ă la tempe
E
droite ct sur les cpaules un manteau attache par unc arate;
dorri&ro lui se trouve un troisicme barbare «cui est ă-demi
IV
debouti», ses bras lui pendent, avec la main droite il tient
encore sa lance. Co dernier a un vetement ă longues manches,
UN
30; est la mort du ehet des barbares. La metope, c'est vrai, bare.
est dans un dtat tre detâriore, pourtant le sujet se distinsue
asse7 bien. Le chef «poursuivi est le soul de tous los barbares,
U
— 1 —
Livre IV
Ancalyse ct comparison.
RY
vers le legionnaire qui le pour-
â la tâte. Le eavalier regarde
lanec
la s
suit, mais îl ne tient pa en arrct, il a un vetement
nt indiquer lexis-
ouvert au devant, les lignes, qui sembleraie
RA
les fissures aceiden-
tenee d'un manteau flottant, ne sont que
cotte de mailles ct
telles do la pierre. le.romain, vetu dune
sur les genoux du
seră ă la taille, mavehe ă co qu'il parait
LIB
par tere; il saisit le cavalier cet le menace
barbare tombe
son“ bouelier lui manque; a Pepaule gauche
do son glaive,
tombe porte des panta-
est suspendu un courroie. lo barbare
TY
es» 1).
lons plissâs et probablement na pas Varm
sculement dans
La deseription eat exacte; elle est en dtaut
tombe îl semble
deux points: dabord sous la icte du barbare
SI
uo dans le genre
qu'il my ait pas une lanee, plutot une mass
et 9; ensuite le ehet
de celle representte sur los metopos 17
barbare porte un kattan parfaitement
barbare prisonnier sur ER
identique ă celui du
la ereneluro dela fig. 116
tâte un haut bonnet
(Tocileseo),
la mort du ehot
Combat e). Mais la eatastrophe ne finit pas avec
le combat prăs des
pres des barbare ; elle se dâveloppe plus loin dans
se sont retuciâs et ot
ehariots oă une partie des combattants
ehariots.
AL
li-
ni meme dans sex
dans lesquelles Vaetion ne se dessine
ere metope on 0b-
ndaments les plus gâneraux. Sur la premi
SI
— 112—
RY “AIHAIOAL UI US AMAIVAVD AC LVUNOD UI "[ "DIA
RA "e "t "2 '9 "ag "e "e “1
LIB
D'AD AMCLISSI
ITY
PN
RS E
| zititotaes Unlvarsității Tz
i IV
sco. LE TROPHEE
2
V,
UN
PL
/C
SI
IA
U
BC
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ER
SI
TY
LIB
RA
RY
Chap. ÎI Le conlut des cotis sud et est.
RY
paralleles au sol, il a donne au tableau un eltet plus anime.
I/action qui sur la metope S parait indeeise, eagene on viva-
cite sur la mâtopo suivante Ș bis, tombte dans le Danube
RA
pendant lo transport.
lin eftot, de la deseription îv&s sommaire Pun travailleur
LIB
qui a deblaye les ruines, cette mâtope nous prâsente une phase
plus dâveloppte de laction. Sur ce relief se trouvait repr&-
sent6o aussi «une femme qui un peu recourbte semblait donner
de son tablier quelque chose ă manger aux brebis». A ces
ITY
dires eorroborent aussi les renseignements des autres ouvriors:
mais ils en ajoutent que «les brebis fuvaient vers la droite,
tandis que la femme un peu abaisse cherehait ă les rassem-
RS
bler». Si eotte sceonde description est plus juste que la pre-
miere, —et nous mavons aucun motit ă en douter;—alors nous
saisissons au fait -cotto proeression eroissante dans le dâplvie-
E
ment de Paetion, dont nous parlions plus haut et qui Vapris
la premiere description reste stationnaire. Cette presentation
IV
«un troupeau do brebis sur deux metopes a Gt imagince par
Lartiste dans le but de nous preparer par le contraste Fesprit
UN
— 115 — n
Lire IV
Analyse et comparaison.
RY
nous ne savons ien
sentons que quelque chose Va arriVer, Mais
ons dâveloppce
do certain. D'ailleurs, cette setne nous la îrouv
organique et naturelle dans les fiwures de la
dWuno facon
RA
mbtope suivante.
4 Youes
Sur co relief (35) nous vovons le meme chariot ă
e reste
ct la roueă 8rais, la meme femme qui sur cette metop
LIB
soldat romain,
ă genoux levant les mains suppliantes vers un
r de sa lance
mont6 dans le chariot et qui est en train de peree
rbare tient
un barbare, qui essayo ă s'entuir vers la droite. L.eba
tete, recouverte
avec ses mains un elaive recourbe ; il tourno la
TY
vers le romai n; tandis que
dun fez, en asvritre et en haut
s'entu ir vers la droite.
_Pentant descendu du ehariot cherehe ă
SI
rd ă
Lo lâgionnaire porte une cotte do mailles avee un brassa
de forme
la main droite, sur la tâte un casque ă garde-nuque,
Massacre
vonde et non pas
ER
conique ; un long glaive ă la enisso droite
st un bouelier semieylindrique lui completent Varme
Mais le massacre n'est pas fini. Sur la mâtop e
ment.
56 nous
IV
ne distineue
vovons do mâme un chariot ă % roues, dont on
de la
tamille.
it scule-
que celle du coin enuche, ă Pautre de droite on aperco
UN
la femme
represont6 sur la mâtope 337. Lo” massacre est fini,
her du
suppliante de la metope :35 reste ctendue sur le plane
SI
t,
chariot; sous la roue gauche se trouve le cadavre de Ventan
ndus, tandis que le ventre
dont la tete et les pieds sont suspe
IA
Sous
et la poitrine sont collâs contre la junto de la roue.
la droite
Pautre roue un barbare, qui a la teto dirigce vers
et appuyee sur son bouelier ovale, semble mort, quoiqu'il tient
U
ora-
encore dans la main son glaive recourbe. I/6tat de detâri
BC
RY
elaivo recourbă, suspendu au ehariot, ensuite deux boueliers
ovales avec un bo au milicu, un carquois avec des flăches,
et au-dessus une courroie vu bien un autre glaive recourbe et
RA
enfin un autre carquois avee des fleches, sinon une gaine de
sabre. Par consequent le calme le plus complet elât le trouble
LIB
reprâsente sur Lautre metope, ct les cadavres des barbares,
en jonchant le sol, sont un tâmoienace indiseutable de la
vaillanee des armâes romaines.
Si nous jettons un coup Voil maintenant sur la repr6- Coup dwril
ITY
sentation complete du combat, qui se dâroule du c6t6 sud sur le com-
hat.
jusqwau coin nord-est du monument ct si nous essayons ă
penâtror lo mystere de ces luttes, dans lesquolles les Romains
RS
ont toujours 6te victoricux, nous constatons:
IVabord, les troupes romaines composses de cavalerie
s'en vont sous la commande meme de Pomporeur vers VestE
oi dans uno contrâe, impossible pour nous â fixer, ils ren-
contrent les barbares, quw'ils cerasent complătement. Piei, peut-
IV
ctre, les meâmes troupes de cavalerie, mais cette fois jointes
aux troupes infanterie l6cere, se dirigent vers le nord ovi,
UN
RY
ne, Coloune trajuane, pl. (5) se deploie une terrible bataille
dans une large pluine qui s'6tend jusquau pied dun haut
RA
plateau ; sur ce plateau on voit trois chariots dâttelex. Nous
pourrions done appeler ec combat, cui est livre dans la plaine,
le combat aupres des ehariots.
LIB
Eh bien, de la maniere dont se deroule le combat dans
ses lincaments gencraus, ainsi que dans les details, nous
voyons quo Partisto a cu Pintention, non sculement de re-
presenter une scene analogue â celle du trophec, mais sur-
TY
tout do reproduire le meme 6venement historique, important.
Analogie En sânâral, la ressemblanee est indiseutable. Sur le re-
SI
dans les
menera liet de la colonne, ainsi: que sur le trophee, la bataille a ce
lite. livre apres VPattaque «de la cavalerie romaine contre les bar-
ER
Dares eta cu lieu aux environs dun camp de chariots, ot
les barbares s'âtaient arretâs pendant la nuit. I/attaque des
Romains, dans ce combat, est livree par des troupes legeres
IV
cotes
auxiliaires, râgulitres ou irrâeulitres, au moins de deux
ă la fois, cest-â-dire, du cotă gauche, apres avoir dispers e les
UN
aires
avec le Astails. Lo combat pres des ehariots, selon la description mi-
şcutum, nuticuse de M. Cichorius 1), se compose de trois groupes bien
distineis. Dans le premier, nous observons un detail tres
EN
2
details dans
linivea qui sont armees du sute. Sur cette «uestion voyez lea
le chapitre concernant Parmement «des troupes romane:
— 116 :—
Chap. II Le combat des câtes sud et est,
RY
Mais Vanalogie sur ce point devient encore plus frap- -Emblemes
punte: sur le bouclier «dle cet auxiliaire on voit Pembleme tentă
RA
composc une couronne qui entoure Paulo ci aux quatre
coins (les ornements en angle droit. (Vovez fig. 1, Wapres
Gichorius). Nous savons que cet emblime se trouve aussi
LIB
sai: le bouelier du soldat romain de la metope 17.
Dans le deuxieme groupe du meme
combat M. Cichorius observe, ave beau-
coup de sagacite, un dace qui «secoue de
ITY
sa main droite relevee un objet en forme
de massue». Nous retrouvons cette arme,
pour la premitre ct la dernitre fois sur
RS
les reliets dela colonne trajane, car nulle
part les Daces et les Sarmates ne sont
arms de la massue. IPartisto en la re-
E
presentant â cet endroit a eu Pintention
IV
de mettre en relief la nationalite dos en- fi.
nemis avec lesquels 'Trajun a cu ă com-
UN
pas. Enfin, si nous lnissons de cât6 toutes les autres analo- entre les
gies qui existent entre les reliefs du trophee et ceux do la chariots,
TR
RY
e infericure.
barbares dans leur pillage du tesritoire de la Mossi
aussi charg6s de
Eh bien, sur nos mâtopes les chariots sont
butin ; ear en ralite ces troupeaux de brebis, que nous voYons
RA
peuvent ctre que du butin,
sur les îmâtopes Set S bis, ne
ce, de meme que
enlev6 par les barbares de la contree ravae
u ot les glaives au
les boueliers ronds avee un umbo au milio
LIB
e repre-
long. tranchant, peut-âtre, aussi la malle qui se trouv
mâtopes (et 35); c'est vrai, nous trou-
senteo sur les deux
des armes propres aux Daco-Sarmates, tels que
vons aussi
TY
s. Les res-
des glaives recourb6s, des carquois et des fltehe
comme dans
semblanees quelquefois vont jusqă Videntite,
qui reste suspendu
la vepresentation de ce cadavro Ventant,
SI
ă la janto de la roue.
lhomains
La seene du carnage clât Taction guerritre des
Le car-
nage clot
Vaction.
sur le trophee, comme elle le fait sur la colonne
scule difterenee, que lantisto des metopes, contr
aint ER
trajane, ă la
par les
e action dans
oxigenees impericuses de Ja pierre earrte, separ
IV
celui de la co-
plusicurs setnes independantes, tandis que
bande longue. [/un, developpe
UN
presentations !
ces points de
Nous pouurions multiplier encore davantaue
trophee,
EN
s.
parente indiscutable entre les deux monument
seulement
Mais co fait a une importance capitale, non
SI
amelissi, mais en
pour la connnissanee du monument WVâd
:en râsolvant
memo temps pour la tameuse colonne de Rome
IA
— 115—
Chu. TIT I/accucil des barbures,
RY
traire dans les plaines de la petite Valachic, comme nous
Patfirme M. Cichorius. Mais laissons pour lo moment la solu-
tion de ce probleme.
RA
CIIAPITRIE III
LIB
Iaccucil des barbares'et le defilt des prisonniers 1).
TY
145) qui forment trois paires, ranges autour de la metope30
ă Vimage de empereur. Par consequent, pour bien saisir le
sens do cette scâno nous devons 6videmment commeneer par
SI
cotto mâtope.
I/image do lompereur a 6t6 misc en 6videnco «par la
— 119 —
Licre IV
„ <nalajse et comparison,
RY
long jusqwaux choevilles et plic autour de la taille
vâtement
e»,
en forme d'un rouleau, quelle tient de sa main vaueh
te
Barbares Lo point interessant râsidle dans Pattitude que Yartis
RA
arrivant ns Vaprt s Latit ude de la
du sud. a donns aux fiwures. Si nous jugeo
con-
fomme, ello semble mareher vers la sauehe, tandis qwau
de la tete,
tvairo le barbare, surtout d'aprts Vinelination
LIB
mareherait vers la droite. Done, par rappurt ă la fiwure de
'Trajan, lo barbare s'approche, tandis que la femme s'6loigne.
t de lob-
Mais c'est une simple illusion qui provient surtou
les deux ficures
TY
servation inattentive du relief. En realit6,
mareh er veri
semblent se dâtaeher du fond de la pierre pour
barbare»,
les speetateurs. «la dâmarehe hautaine de la fenmme
SI
est juste, nous prouve quil
si Pobservation de M. Benndort
rapport entre cette image et celle de Pempereur.
my a aucun
Mais le barbare,
ER
qui tient sa compagne
visage complttement tourne vers Pempereur. Sur
par la main,
cette mttope,
e Pune at-
a le
ments des
fond artiste na pas beaueoup modific les mouve
sest împos e avec tant de
figures, Attaehe au principe, qui
upler
- persistanee dâs le commencement, non seulement d'aeco
EN
RY
sur la mâtope 1Ș, sa poitrine et surtout la tete, sont diriuces
beaucoup plus vers Pempereur. Par ce lâger mouvemnent vers
la droite Partiste rcussit ă exprimer avec une rare delicatesse
RA
le rapport nâcessaire entre les metopes voisines. Uuant â
Vensemble de la scâne elle se divise en deux parties, Lune
(49, 13 et 99) formant le groupe de gauche ct Vautre (17, 15
LIB
et 16) le eroupe de droite. Chaque partie oxprime un theme
unique avee un 6venement special ă la base; les parties mont
Mautres rapports entre elles que la liaison avec la ficure de
TY
P'empereur.
IWailleurs, le similaire du relief avee image de lem- Attituule
et regards.
pereur c'est la metope 17. I/artiste met en 6videnee Lidâe de
SI
Laecouplement de ces deux mâtopes, par la maniere darran-
ger ses ficures. Ein v6rite, ici (47), de meme que sur Pautre
ER
metope (30), il a represente seulement deux figures sur cha-
cune, dont Pune plus haute de taille que Pautre ; iei de meme
que sur Pautre relief, la repartition des lignes a te disposce
IV
Vapres le meme plan, avec la seule diftârenee, que lex lines
sont dirigdes dans une direction opposce ă celles qu'on voit
UN
cote oppose.
BC
RY
semblent plutât avriver du
nes vers Pempereur ; les figures
tond du relief vers le speetateur, tandis que les reards du
barbores, Vers
romain sont diria6s vers la droite et ceux des
RA
udes des figures,
la saucho. Il y a dans les regards et les attit
prâpare pour
une nuanco Wexpression, qui (lun eot6, nous
rompt la monot onie en-
la metope suivante et do Pautre, inter
LIB
des six metopes,
nuyeuse et dâsagrtable qui resulte de la suite
ehacune â deux figures presque identiques.
vrai direc,
Lo thăme de cette scâne n'6tait pas diffieile, ă
TY
mais îl contenait le germe de la repetition, qui donne nais-
e pouvait 6viter
sanco ă la monotonie ; et seul un artiste habil
lo danger, qui venait de ce este.
SI
e, le chan-
Enfin, sur la dernitre mstope (46) de ce group
d, quo Larti ste a cu Vintention
gement Wattitude cet de vregar
de faire pressentir, est complet et defini ER
tif:
sont franehement tourn6s vers Vempereur, tandi
les deux
s
barbares
que lo vi-
le cât6 oppos e,
sago du romain au contraire, est dirig6 vers
IV
suivante, Mo certainement il est parti. Les
vers la setne
lonaue chemisc,
vetements des barbares se composent «d'une
UN
entidre allure.
nt-elles ?
Le scus Quel est le sens de ces metopes.? (due reprâsente
si nous n'avions
de li scene.
La question semblerait difficilo ă resoudre,
EN
sculement aux
les mstopes. Certes, la ressemblanee se borne
(la setne represeniee sur la colonne,
lincaments ândraux,
IA
es), mais
Gtant beaucoup plus developpee que celle des mttop
elle n'est pas moins indiscutable.
mblanee,
Nous devons insister un peu plus sur cette resse
U
micux saisir
pareeque par elle nous pourons, non seulement
BC
RY
do reliefs sur la colonne. Ainsi surle relief de la colonne !),
Partiste nous represente la construction Pun camp romain.
La forme dle ce camp est tout ă fait curicuse. En voici lu
RA
doseription Vapres M. Cichorius dans son admirable ouvrage,
Les relicfs de la Colunne trajane : ”
Forme
LIB
«lie camp a une forme tr&s extraordinaire qui mârite curicuse
toute notre attention ; le câte de devant est trăs court, flan- de camp.
qu6 de deux portes; les eotâs «dle croite et de wauehe sont
construits en angle obtus, dont Pun pere dune porte ; le
TY
eot6 postericur est rond. Devant le mur antâricur encore
inacheve so trouve un foss6 profond, auquel on travaille en-
core, et dovant celui-ci, un, rallu qui commenee de gauche
SI
ot s'cl&ve vraduellement vers la droite, jusquwă co qwil atteint
une hauteur qu'on no voit nulle part sur la colonne» 3).
Mais qui ne s'apercoit done ER
pas dle cette sommaire
cription, qui se repete identiquement ă Poceasion' de Parresta-
des- Forme
du camp
Wâdam-
elissi.
IV
tion des prisonnicrs daces (ef. Bild NLIID, que ee camp, «tout
ă fait oxtraordinaire comme forme» correspond parfaitement
ă la forme du-camp VĂdamelissi ? Iei, de meme que sur la
UN
15. _Frâhner, Coloane trajane, pl. Gt: et. Cichorius, Zraiunssăule, vol, II,
BC
— 193—
Licre IV
„Înalyse ct comparison.
RY
sur DOS IM6-
quelque chose ă lenipereur. Ceux-ei manquent
icur du camp «descendent
topes. Mais au contraire, a Fexter
res daces, dont
dune hanteur, en arrivant du fond, 42 bavba
RA
s on voii une
uois fommes ct einq enfants. Parmi ces figure
jeune, ensuite
femme plus agco qui conduit une antre plus
tient un en-
un barbare, dermitre lui une autre femme qui
LIB
, la resse mblanee ext
fant dans ses bras. Comme Nous vovons
vraiement surprenante. Mais la ressemblance ne sarrâte pas
des femmes sur les mâtopes est absolument
ici: le costume
compose
TY
identique ă celui des fenumes sur la colonne. | se
cou et aux manch es retrous-
dune chemise longue, plisste au
6paule s par une
stes ct Vun manteau, attach aux deux
SI
ce manteau
agrafe, tandis que sur les mâtopez du trophee,
les cheveux
est «pli6 autour des hanches dans un rouleau ;
Suppliants
«la scene
la soumis-
barbares. marque M. Ciehorius, doit ctre considerce comme
decisi t sur ce point,
sion bânâvole d'une tribu dace. Ce qui est
barbar e, re-
c'est Parrivee dans le camp romain d'une tribu
AL
les
celaireissent en meme temps la situation reprâsentee sur
metope du trophte. ,
SI
du cerand
nous oblicent ă ehereher une linison avee la seâne
BC
RY
combat qui se dâploie sur Pautre moitic de la facade nord du
trophee. Cela signifie, que los prisonniers n'ont aucun vup-
port avec les combats «do la cavalerie et de Pintanterie prâx
RA
des ehariots, qui se dâroulent sur le e0t6 oriental. Un argu-
ment assez plausiblo Vailleurs, qui confirme cette supposition,
est le lait bien caracteristique, que les soldats romains, qui
LIB
emmenent les prisonniers devant Trajan, sont tout ă fait
dilierents des soldats qui luttent sur le e6te oriental ; par leurs
vetements,. aussi bien que par leurs armements, îls appau-
TY
tiennent aux I6gions qui livrent le grand combat, figure sur
la fagado occidentale du trophee.
Ce tnit nous l'observons aussi sur les reliefs de la eo- Prisonnicra
SI
du grand
lonne trajane, oă le groupe des auxiliaires romains, qui em- combat,
menent des prisonniers daces, est rattaehe ă la scene suivante
ER
du grand combat entre les Romains et les barbares. Nous
trouvons dans ec groupe trois prisonniers daces, deux comates
et un pilophore, dont les vetemenis sont ceux dâjă connus.
IV
Mais Lartiste des reliefs, pour ctre sur ce point plus expli-
cite encore, nous represente, un peu plus loin, un autre groupe
UN
I'6videnee que Vesquisse des mâtopes, ainsi que eclle des re-
liots do la colonne, ont 6t6 composces par la meme main,
est lo suivant:
SI
— 125—
Livre IV
Analyse et comparutison.
RY
donnent aux figures de ces prisonniers un aspeet maussade
Fartiste des metopes
et triste. Et est pour la premitre fois que
visage les passions de
a ossaye (Wexprimer par" les traits du
RA
x cloud de tous
Pâme. D'ailleurs, ect essai «de Vartiste le micu
«VAdamelissi» «(Otto
ecux qui ont travaillc au monument
, au moins dans les
Benndort, mât. 90), a complătement rcussi
LIB
limites de ses torees.
colonne sont
Parente Eh bien, les analogies avee les veliets de la
nniers emmenez
«origine. ici de meme frappantes. «les tetes des priso
sont exceu ices avec art.
devant, Pempereur, dit M. Cichorius,
TY
du pilophore est maussade et plein de tristesse,
Le repară
sauvaze et stu-
ot celui du comate qui reste devritre lui, est
SI
les eas, «les e
figures de cette parti
pide» ; mais dans tous
habiles seulp-
de la colonne sont, travaillces par un des plus
teurs» 1).
Par conscquent, nous croyon5
ER exprimer une v6rite inclis-
que entre le trophâe Vidamelissi et
eutable, en affirmant,
IV
ement une ressenm-
le monument de Rome îl n'y a pas seul
meme temps une
blanee plus ou moins indubitable, mais en
UN
ne de ltome
evidente parents d'origine: celui qui a Gleve la colon
melissi.
ne peut &tre que celui qui i crieâ le trophee Wăda
uetives si
Mais les ressemblanees sont encore plus instr
dctaillee du grand combat du trophee.
AL
CIAPITRE 1V
Le grand combat.
EN
ent deux
Deux La range de metopes, qui au nombre do IS couvr
«roupes demi-eotes de la fagade nord et occidentale du trophee, nvus
terie romaine
/C
RY
mel6e ct le râsultat final. Nous examinerons Pun aprăs Pautre
cos deux roupes, en commengant par:
«). Le moment qui precede l'attaquc!). Les 4 premitres Les pre-
RA
metopos nous representent les sigua des lâgions qui prennent paratiia
du combat.
part au combat, et les 4 suivantes les sonneurs de cor et les
joucurs de trompetto, qui preetdent les drapeaux. Par conse-
LIB
quent, c'est la forme classique de la reprâsentation d'une
attaquo, ear nous savons que l'ordre de lattaque commencait
par les porte-enseigne, los cornicines et les tubiciars, ă la tâte
desquels marehait le legat de la Iâgion, iei, Pempereur meme
TY
(met. 41), qui appartient plutot ă ce groupe qwă Pautro. La
scene se divise done en plusiours setnes plus potites, repar-
SI
tisces ehacune sur deux mâtopes.
D'abord, nous avons les mâtopes l2et 1, qui ont abso- Sigua et
lument le memo sujet:
ER
trois legionnaires romains, avee des
tuniques, des cuirasses en ceailles, des sabres courts, des
antesigr-
nani.
RY
5). Les deux
yces et attachees dans une couronne (Voyez fig.
que Pegili fer un
autres sigui feri tiennent de la meme facon
peut-c tre
signam muti puluve torme par Une COUronne, ensuite
RA
un eroissant, deux ou trois pateres rondes, une bare trans-
versale avee des bandelettes suspendues
aux deux bouis et au-dossus une cotl-
LIB
ronne, dont Pinterieur porte les traces
presque cltaeces de quelquos ligenes, Pro-
bablement les doigts de la main. Lex
boueliers sont tout ă fait deteriores pour
TY
(ue nous puissions distinguer quelque
chose, peui-ctre une couronne autour «de
SI
Puubo ct des restes VPormement en anele
droit.
fie. d.
Sur la mâtopo
ER 13 Taquilifer
porte sur la hampo sans ehapiteau un
aiele lâgionnaire aux ailes eploxvees, atta-
du milicu
IV
eh6es dans une couronne et qui «tient
un faisecau de foudre dans sex serres». (Voyvez fiu. 6).
UN
forme
- Sisniferi, Les deux autres sigui feri tiennent chacun un signatat
couronne, plusicurs disques ronds au milicu ct en
par une
sont suspen-
haut une barce transversale, dont les bandelettes
ente en forme
dues, un resita dont le vectangle est repres
AL
doints.
de treillaae et enfin au-dessus une min au cinq
los emblemes des bouecliers sont im-
TR
die.
ner la reponse un peu plus tard, aprts
avoir examină toutes les mâtopes qui eonstituent le «roupe
U
ne, sont
immâdiatement apres les metopes aux porte-enseis
— 195—
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ER
SI
TY
LIB
RA
RY
RY
RA
LIB AANdOIL 1 HAS SLOIIYVHD) SAU SM LVINOD 01 [DIA
TY d 9 5 "06 "to "co "CE ci
SI
D'ADAMCLISSI
ER
IV
UN
AL
TROPHEEE
/C
SI
IA
U
BC
Cha. IV Les preparatifs du grand combat.
RY
les reliefs”49Tet 42 bis. Malheurcusemont, Pun de ces deux
rolicts a disparu, ipeut-etre pour toujours. I/autre est tres
bien conserv6 et nous prâsente deux vexillaires (eezil-
RA
luri), qui portent ehacun un vezilbou. Ils sont vetus do pan-
talons couris, un pourpoint aux manehes courtes, serrc ă la
taillo par uno cointure en cuir, ă laquelle est suspenduă la
LIB
cuissa gauche le poienard ou le glaivo ct sur les epaules un
sagum ou manteau avee des focale au ecou. Ils sont chaussts
do bottines courtes â lacets, probablement des cetigae; avec
les deux mains îls tiennent la hampe du drapeau, qui se
TY
termine!en bas par un bout do lance pointu.
les drapeaux, Vapres la deseription de M. Tocilesco, Les dra-
SI
peaux.
«consistent Vune ctoite carrco ct franece, ayant des carni-
*
tures rectangeulaires aux coins, au-dessus un ornoment, ă
celui de droite un oiseau, ă celui de gauehe une figure hu-
ER
maine represontee de face; cette fisurine s'est perdue ă Poc-
asion du transportide la mâtope ă Bucarest, mais on voit pour-
IV
tant les traces des pieds ct du bras droit qui est ctendu»! ).
Nous verrons plus loin quelle importance d6eisive ont
UN
de cor, .
du groupe, nous roprâsentent chacune trois cornicines, Leurs
images corespondent point pour point entre clles sur les
deux m6topes ; ellos sont pareilles ă celles que nous voyons
EN
cer la
les proportions des figures, dans les vâtemonts ct surtout
dans la represontation du moment de Paetion.
SI
— 129 — »
Livve IV
Analyse et comparaison.
RY
plus riches et plus
ments des cornicines de la mâtope Îl sont ci
'Tandis que sur celle-
varies que ceux de la metope similaire.
maillez; avee un seul
(41) les ronnirines sont vetus de cottes de
RA
des pantalons ure
courts, une ecint
“vana do lames en euir,
e un sabre court
large ă laquelle est suspendu ă la euisse droit metope
aire, sur la
ct un sapun jete sur les &paules, au contr
LIB
droite, portent des cottex
11 sculement deux rornirines, ceux de
lamex en cuir; quant
de mailles, ornces de quatre ranes de
de euirasse en cenilles,
au troisitme, celui de gauche, il est vetu
ose de plaques carrtes
TY
serrto ă la taille par un cingpeluun, comp ard.
droite un poien
en mâtal et auquel est suspendu ă la cuisse
deux reliets reside
Enfin, une troisitme difference entre les
SI
comme on peut, le voir,
dans le fait, que sur la metope 41,
les cornicines sonnent de
MWapris lo sonllement des jones,
Jeus instruments, tandis que sur la
que tenir leurs eors pres de la bouche.
ER
metope 11, ils ne font
Certes, ces diflerenees
euter des deux artistes,
sont dues dabord, â la manitre dexc
IV
puis, ă la meme tendanee dez
Pun supericur ă Pautres; et
tendanee elairement CX-
deux artistes de varier leur themr,
UN
encement au musce de
haement a Gte transporte dăs le comm
proton-
Bucarest, Pautre est rest plusicurs anntes dans les
ion de Tenu îl a subi
deurs du Danube o, ă, cause de Peros
EN
distinuuer, plus ou
beaucoup de dâats. Pourtant on peut
moins aitficilement, les images de trois soldats romains vetus
s. Pun deux, celui
/C
RY
milicu un zuubo qui, en haut et en bas, so rattache aux extr6-
mite verticales du bouclier par un fuseau tress6; ce fuseau
tres puintu parait ctre accompagene de lines en zigzag (fig. 7).
RA
„Lussi cet embleme ressemble-t-il ă celui de
Pauxiliaire romain qui ommâne un prisonnier
barbare devant Vempereur, dans la scene du
LIB
«ran combat, ou micux ă celui que Von porte
au vaisseau comme bagage dans la scâne,
dite «presentation des pretoriens» (fig. 3).
TY
Quelle pouvait ctre la representation de
la m6tope suivante ? Personne ne peut le dire,
pareeque la mâtope similaire sest perdue:
SI
mais certainement, Vapres Panalogie des au-
tres reliets, elle a du ctre une variante du
meme theme,
Lua seene se termine par la metope
ER4% qui sert de point TPempe-
MVattache et en meme temps de transition entre les deux eur
IV
parties. Cotte metope reprâsente Vempereur ct un de ses lieu- Me
tenunts corvespondant en sens contraire avec la metope9,
UN
dont elle est la pendante. «lei, de meme que sur Vautre m6-
tope, la position, la diflârenec de taille et le costume des deux
figures correspondent». «la main auehe de
AL
— 31 —
Livre IV
Analyse el comparaison.
RY
se rattacho pourtant beaucoup plus au groupe antârieur. Nous
sens dans la ro-
verrons tout de suite qucl est son veritable
presentation du combat.
RA
correspond, nous Vavons
Le grand Cet arrangement du combat
l les Romains a-
combat
asjă dit plus haut, avec Vordro dans leque
sur la tude des sonncurs
vaiont Phabitude de donner Pattaque et latti
LIB
colonne.
de trompette, qui sur les metopes du
do cor ct des joucurs
e son explication
trophâo sonnent de lcurs instruments, trouv
«toujours au com-
dans uno notice de Vegetius 11,92, qui dit:
TY
de trompetto ct les sonncurs de cor sonnent
bat les joucurs
ă la represen-
3 la fois». Enfin -cet arrangement correspond
s do la colonne. In
iation un grand combat sur les reliof
SI
s daces se deplvie
,
oitot, apres la scene dito, Pacecuil des tribu
terrible combat de
sur une longuo rangto de reliels «le plus
coux reprâsent6s»
Cetto setno
ER
sur la colonne trajune.
d&veloppto par Lartiste do la colonne cn
disposait, se divise
longucur, ă cause de Pâtroit espace dont il
IV
se passe, pour ainsi
aussi en doux &rands groupes: Pun qui
voit les diflerents
dire, derritre la seâne et Pautre, oă Ion
UN
at 1).
cpisodes plus importants de ce sanelant comb
eroupe ă son tour se divise dans plusicur's
Les cinq Le premier
entre cux forment
sroupez. sous-geroupes, qui ayant une linison ideala
AL
En suivant la division
.
puurtant un onsemble isol et unique
groupes: 1) trois pri-
de M. Cichorius nous constatons einq
les mains au dos, sont
sonniers daces, dont un pilcate, lies
TR
— 192—
Chap. IV Les prevaratifs du grand combat.
RY
les trois autres prâsentent plusiours points do ressomblanee
avec coux dâjă decrits.
Certes, en eo qui concerno: le premier eroupo des pri-
RA
sonniers emmoen6s du combat, nous avons vu les analogios
qu'il prâsente avec les trois mâtopes de prisonniers barbares
sur lo monument WAdamelissi, par consâquent nous ne ro-
LIB
viendrons” plus sur co point. Nous avons vu avee quelle
habilet6 et avec quollo finesse, Partiste des mâtopes a su
mettre en 6vidoneo idee, quo les prisonniers sont emmones
TY
non pas du combat prăs dos chariots, mais do celui qui se
deploie sur la fagado nord et ouest du trophâe. Nous passons
done aux doux autres groupes:
SI
„2). Lie groupo des legionnaires romains prâe6dâs par les Leziun-
signiferi ct les cornicines. Co groupe nous prâsente neuf l6eion- năaires sur
naires romains, vetus de la orice seymentata, du easque et du
sent;
ER
lo pilum n'est pas ropresente. Parmi ces I6eionnaires
la colonue.
— 133—
Licre IV
„Lucalugse ct compuraison.
RY
des sine de la
et la colonne, râside dans la veprâsentation
t, que NOU
Iseion, ou des lâgions qui ont pris part au comba
elissi. Nous sa-
appelons pour le moment, le. combat VAdam
RA
urs par des sit
vons que les l6gions sont caraetârisces toujo
et par embleme des boueliers. Les sign consistent de deux
argent, portie
sign manipulaires et d'un aiele en or vu en
LIB
(une Legion en-
au bout Pune hampo; eclui-ei ext le sign
ment obser-
tiăre. Sur le trophee, cette habitude est rieoureuse
nous represente
vâc, ear sur chaceune de ces deux metopes, on
lanqu c de deux
TY
au milicu, un aigle au bout de la hampe
sign manipularia.
lecions sur
Le num Nous avons vu quels etaient les sina des
SI
aiele aux ailex
nos mâtopes. Sur la-mâtope 12 nous avons un
«les
legious. co :
couronne murale, avec un anneau Au
entourâes Vune
les signa manipulaires
eroissunt (2), de deux ou trois ER
so composent
pateres,
dune
Pune
ctre dun bou-
cunronne,
bare
«un
transver-
une
orneoments en angle droit.
entources
Sur la mâtope 13, Pon voit un aizle aux ailes
sos Serres,
dune couronne, tenant un faisecau de foudre dans
AL
barre trans-
ensuito deux sira, une couronne, des disquez, une
haut une main ă cin
versale et des bandelettes, enfin en
pointu
doiats en couronne ; embleme du bouelier : un fuzeau
TR
Adiutrix.
de la colon ne trajane,
trouvent identiquos sur Pun des relief
al de I)robetue,
ă savoir, la legion qui passe le pont orient
selon le savant
/C
— 134 —
Chup. IV „Les preparutifs du grand combat.
RY
sentces sur les mâtopes du trophâe. Iun est Cn. Musius
T. £. Gal. Veleias, cepurilifer leg. NIV Geminae et Pautee, Lmecius
Faustus signifer de la meme l6gion !). Le premier
RA
porte une
hampe qui se termine au bout par un aigle aux ailes entou-
râes dune couronne et tenant un faisceau de foudre dans ses
serres. Sur le bouelier de forme ronde on voit comme embleme
LIB
Leg. ALV
un bo avec des dards de foudre et une bavre entre les. fou- Gemina.
dres. Le deuxitme sipuţer, Luecius Faustus tient, en dehors
du bouelier rond, un sine menipulevre avec deux couronne
TY
en bas, un eroissant, une tâto de bâlier, six disques ronds,
un vecillum sur lequel se trouve une eouronne ct enfin en
haut le bout Vune lance. Comme nous vovons, dans les points
SI
essentiels, la ressemblanee va jusquwvă Pindentite, si nous lais-
sons de cot6 la main, que artiste «lu sigaifer Q. Luceius”
Faustus a probablement oubli6 de la reprâsenter ?).
Une autre preuve que parmi les l6gions qui ont pris
ER Soldats
vriginaires
IV
part au combat, VAdamelissi se retrouvait aussi cette Ieion,
de Cologne.
appelce, leyio ALI” Gemina Martia Virtric, est le fait constate
UN
D. Li. Lindenschmit, Zracht und ewdinuna der vâna. ceres. Tat, UI,
IA
1 et Îl, 1. ,
2). C'est une erreur «dle ceroire, «ue la representation Vune main au bout
Pun signum est employee toujour= pour desizuer seulement les l&gions qui
ant la titulature de pia fidelis: la preuve en est Timaze Tun sipaifer leg, V.
U
a les ailes eploxces et libres (ef, Pocilexeo, ronilles ct Jiceherehes, p. 189, fi. 95),
3) Ct Th. Mommsen, dans C, L. Li. III, suppl. No. TH,
4). CE. Lphimeris epigr. Vp. 1îl.
— 13 —
: căi TI
Bio fiLe A
—.
| t D
DRIVE £
pia , Livre IV
N aa pes zi nalyse ct compuraison.
Y
on a aussi les soldats des eo-
de bataille VAdamelissi, il vw
AR
extraordinaire est renommee
hortes bataves, dont la vaillanee WA-
sur Vautel fundraire
parnmi les historiens latins. Eh bien,
en Vhonneur de ces
damelissi, Glove par Pempereur 'Frajan
BR
liste entiâre, Vailleurs la
soldats morts, nous trouvons une
des soldats de la cohors II
scule, qui contient les noms aussi aux
Et Pon sait que cctte cohorte appartonait
LI
Batacorumn.
(femina 1).
tvoupes auxiliaires do la l&gion NIV sur ce
d6jă dit qwil existe une dilterenee
Y
Les prâto- Nous avons
du trophee cet cellex
res Sur point entro les ropresentations des roliefs
IT
sipnu sont legionnaires,
do la colonne: sur le trophâo les
veliefs correspondants, au con-
tandis quo sur la colonno, aux
S
savoir, trois siyniferi portent
trairo les siguu sont pretoriens,
ER
disques, des imagines, une
des siynu avee des coronat, des
couronne et un autre
corona matralis, un bouelier dans une
des bandelettes sus-
sur un cezillum au bout Vune lanco avec
IV
bou-
pendues. Mais, en ce qui concerne, les emblemes des
î celles dos boueliers sur les re-
eliers elles sont idontiques
UN
du ă la facon dilterente
reprâsentation des drapeaux, cela est
EN
artiste de la eolonne
des artistes do saisir le sujet. En verit&,
le brillunt r6le, que les
eherehe partout î mettro en svideneo
cu, dans cet &pisode
cohortes prâtoriennes ont probablement
/C
boneliers, pendant
leurs drapeaux et les emblemes de lcurs
de la rive
que les soldats pussont sur lo pont de vuisseaux
IA
p. 255.
ID, Ci, Pfitzuer, (fesch. m. Huiserlegionen,
op. cit, vol. II, fig, 31, Bild. XNĂY.
9), Cr. Ciehorius,
— 13 —
Chay. IV Les prepuratifs du grand combat.
RY
Gtendards, mais, pour les dâsigner, ils emploient tantât les
drapeaux, tantot les emblămes des boneliers. Ainsi, par
exemple, dans Padmirablo tableau de la colonne, oă Ion
RA
nous presente, la soumission de Decebale (ef. Ciehorius, Bild
LNNV ; Frâhner, pl. 102), Partiste a sculpte seuloment six
sign, eest-ă-dire, les sigua des cohortes prâtorionnes,
LIB
lei, les I6gions sont reprâsentees par leurs lâgats, car si Legat
et lezions.
Pon cut figur6 tous les drapeaux, il aurait fallu reprâsenter 15
sign, c'est-ă-dire, trois pour chaque lâgion. est le meme
Y
procâd6 qw'il emploio dans la reprâsentation du grand combat
Vâdamelissi ; il met les sign des troupes pretoriennes, ensuite
IT
il ajoute un rezilhou pour les vexillaires, tandis que les troupes
RS
I6gionnaires, dont la vaillance celate partout sur co relief, sont
desiendes par Parmement et par les emblemes des boueliers.
Et, une preuve indiscutable de ce que nous avanqons,
c'est quo Partiste de la colonne, VE
apres avoir present6 dans
tout son developpement le brillant episode du combat, livre
dans les contrdes de la Mosie infâricure, en reprâsentant
I
UN
fimur6 «des mâtopes «du trophee est beaucoup plus vâridiquo repruduit
la realite.
sur eo point que celui de la eolonne. Tandis que Partiste de
la: colonne ne fait quo l'apotheose des tronpes prâtoriennes,
EN
toute la verite.
On avrive ă la meme conelusion aussi par Pâtude dos Vesilla.
U
— 131 —
Livre IV
„Inalyse et compareison.
RY
it realiste Pun eote, qui s'op-
Assurâment, c'est le meme espr
Mais en rcalite, cette dit-
pose ă Vesprit idealiste de Vautre.
partout oi Partiste a du ctre
feveneo n'est pas si prolonde:
RA
ntiers et sans restriction ;
complet et veridiquc, il Ta fait volo
siyniferi dans le eranil com-
ninsi le vexillaire qui precede les
certainement le svmbole
bat sur les reliets de la colonne, est
LIB
at.
de quelques troupes vexi llaires qui ont pris part au comb
encore des d6tails spt-
Mais artiste des metopes ajoute
genre des troupes. Ses indi-
ciaux, pour micux prâeiser le s
ls, quil met au-dessu
Y
cations consistent dans les petit dâtai re d'0i-
ire: au vexillaire de droite une figu
IT
des resrilla, eest-ă-d de
«une figure humaine reprâsentee
seau, ă celui de aauehe
Ces rerille nous les retrou-
S
face, avec le bras droit en a -ant». eement (cf.
colonne d&s le commen
ER
vOnNS representes sur la
frange, on observe en haut
Frohner, pl. 92); sur un rezillum.
ot tenant une couronne dans
une vietoiro ailte, vu de tace
t, tundis rue dans la cauehe
IV
za main droite ctendue en avan
ier.
elle brandit une branche de palm le dra- west pas
M. Cichorius pretend que cererile
UN
de Pempereur.
reliefs du trophee, c'est le uroupe
Je motit psyeholozique
Nous avons vu un peu plus hau
metope (11). 1fempereur,
represente par Partiste sur cette
/C
ma pus du tout
selon les propres paroles de M. Furtwingler, raire,
dans une adlocartio, au cont
Pattitude dun commandant
SI
la licvreuse incuictude,
coupe, (et ctat dâme se trahit, par
Die Lahucu îm rămisehen Ileere, p. The
D.A. von Domaszewski,
— 335—
Chu. ÎN „Les prepavutijs du grand combat.
RY
avec laquelleîl saisit le pan de son vetement, par son regard
indilerent pour le brave soldat, qui lui emanene un prisonnier
et enfin par Pattitude de son compaenon qui, bien qutil pour-
RA
suit les peripâties du combat, semble vouloir executer un
ordre absolument impâricux de lempereur. Cet tat agită de
Vâme Lartiste le reprâsente peut-ctre en vue de mettre en
LIB
vidence la situation extremement tendue des armees romaines.
Probablement, le combat a di ctre tres dispute par les deux
armees, peut-âtre meme, cun moment donne, le barbare au-
TY
rait eu quelque succes: dans tous les cas, la lutte a di ctre
tres meurtritre, si Vartiste sculpteur a Gt€ contraint, pour la
premicre et la dernitre fois sur la colonne, do representer lex
SI
blesses et Pambulanee romaine.
I/artiste des mâtopes, qui certainement avait moins de
ER
ressourees que celui de la colonne, pour mettre en relict plus
distinctement Lidse de cette melde terrible, represente de nou-
La victuire
disputee
păr les
barbarex,
veau plus loin Vimage de Vempereur, cette fois accompaen6 de
IV
deux soldati pretoriens (in6t. 532): un sine que le corp3 des
pretoriens est entre en lice et etest avec celui-ci qu'il donne
UN
RY
(m6t. 29), vetu dune euirasse en
“Le lâgionnaire romain
large courroic, laquelle
ceailles, serrâe ă la taille par une
ă la cuisso droite la gaine du sabre, portie sur
RA
est suspenduo
gauehe le
la tâte un easquo conique et pointu, dans Ja main
droite un ulaive ;il avance
bouelier semieylindriquc ct dans la
uir ă droite. I/embleme
LIB
contre un barbare, qui semble sent
bando transversale ct de
do son bouelier consiste V'une large ces.
s sont prescue eltae
quelques dards en zigzag, dont les trace cui-
Dailleurs, le bouclier semieylindrique, lo sabre long, la
Y
nous indiquent, peut-ctre,
rasse en cenilles et le casque coniquc,
auxiliaires. Le barbare
IT
Vimage Vun centurion des troupes
par une ccinture, un
porte des pantalons sorves ă la taille
S
pe 11 et sur la tete
vetoment court pareil ă celui de la meto s
eux, probablement nouc
Barbare
un bonnet, qui lui couvre les ehov
sur la tempe droite. ER
Cepondant, un petit dâtail dans Lattitud
e du barbare,
are marehe
IV
t: le barb
prisonnier. nous oblige ă laire un rapprochemen
le romain. Serait-il, par
vers la droite, prescque poussc par
Dans ce cas, la seene re-
UN
nt lui un prisonnier, ou
un soldat romain qui pousse deva
pout-ctre qui poursuit un barbare.
SI
— 110 —
Chap. 1V Les prepuvatifs du grand combat.
RY
motopo 29), cest-ă-dire un umho et des dards on zigzag, la
barre transversale a disparu. lo barbare dtait arm dune
lance ct d'un bouelier rond, au rebord tresse. Son attitude
RA
suppliante nous oblige ă eroire, quiil partagera aussi le sort
du barbare antericur, en aumentant de cette facon le nombre
des prisonniers do guorre.
LIB
La similaire de ce relief est formâe par la mâtope 18oă
on nous represente deux combattants, un romain et un bar-
bare. Le barbare, vetu de longs pantalons, serrâs â la taille
TY
par une cecinture ct coilt6 dun bonnet, relâve de ses deux
bras son glaive recourb contre le romain qui lui entonee le
glaive dans le ventre. Lo romain porto une cotte do mailles,
SI
une gaine suspenduc ă la ceinture ct sur la tâte un casque
rond et pointu. Sur le bouelier semieylindrique on ne voit
Action
vante de mâtopes, ot le soldat romain a comme adversaires plus vive
sur la
deux barbares. Sur la metope 116 le lâgionnaire, en ce qui met. 15,
coneerne les proportions, Vattitudo et les vâtements, corres-
AL
RY
plus eonique, le sezon
un petit fourreau, le casquo de forme
au pied et dex bras-
ave un sh au miliou, une jambitre
sards aux mains. De la main droit e relev ee il tient un elaive,
RA
saire, tombe ă ge-
avec lequel il asstne un coup ă sun adver
Vetu de lonus
noux sur le cadavre de son compagnon barbare. d
le barbare se deten
LIB
pantalons plisses et eoiltă d'un bonnet,
tient au dovaut de la
encore avec son glaive recourbe, quil
tete a droite, est
țâte. I/autre barbare, 6tendu sur le sol, la
e dun manea
vetu en dehors des pantalons plisses encor
Y
e
lui sont noues sur la temp
attaehe aux 6paules; les eheveux
IT
druite.
si meurtrier pour les barbarez, ainsi
Muis ce combat,
Le terrain anime sur les
S
pour les lomains, devient encore plus
devient que
in meme o a ete livre
metopes suivantes. Pailleurs, le terra
accidente.
barbare.
mise en 6videnre
Sur la metope 2 cette idce est micux
tion de deux urbrez
et plus necentuee, Wabord par la representa
des ehenes, ensuite
qui, dapres lours feuilles, semblent ctre
AL
avec la
la seene oil Saul
colonne.
En verite, le terrain du combat, dans
somble ctre plat,
de lua imâlce des Romains avec les burbarex
IA
ce point la con-
du massnere. Surtout vers la droite, et sur
BC
— 42 —
Cheap. IV Les preparatifs du grand combat.
RY
cordance est paifaito entre les mâtopes du trophte et les
reliets de la eolonne, le terrain non seulement devient plus
accidente, mais il est completement couvert de forâts. C'est
RA
justement ce dâtail, qui a ete la prineipale cause de Perreur
de AM. Ciehorius, qui a place la seâne du combat, dans les
contices de la petite Valachie, au pied des Carpathes.
LIB
Nous avons dit plus haut, que le combat devient d'au-
tant plus vit et plus vari6, que le ehamp de bataille a chane6
de place. Cela pourrait correspondre peut-âtre avec un fait
TY
avrive meme râellement dans ce combat. Les barbares ceras6s.
dans la plaine probablement ont ehereh6 leur salut au milicu
des forcts qui couvraient les collines et les montaenes des
SI
environs. Dans ces endroits les barbare, poursuivis par les
homains, ont soutenu une lutte encore plus acharnee que la
ER
premiere, cherehant ă se faire un abri de ehaque roche et de
chaque arbre, pour micux'frapper les envahissours.
Un pareil 6pisode piein de vivacit6 nous represente la
IV
La wme-
metope 31, qui, au point de vue de la composition, est sans tope 31,
doute Pune des plus pittoresques, et des plus interessantes qui
UN
lo mort avait ct6 plaec la tete sur une pierre, qui lui servait
de coussin. Son bouelier ovale et son glaive ă large lame sont
SI
RY
greeque richement ornce sur le
cur est vetu de la cnirasse
au-dessus duquel se îrouve un
dovant par un calice de (leur es (Ju-
la euirasse a des 6paulett
aiglo aux ailes dâployees.
RA
-
ehe dot commence la bandou
meralia) surtout ă l'6paule eau . Derr itre lui
ă la euisse gauehe
lite avec le sabre suspendu s de taille, vetus de
tâs haut
on voit deux autres soldats,
LIB
chacun
et cotte de mailles, tenant
pantalons courts, tunique Il5
uubo et eoilTâs de easques.
des boueliers ovales avee un ronne
păr le trone ct par la cou
sont s6pares de Vemporeur
Y
e.
de feuilles Pun deuxitme arbr
rt atfirme, relativement
C'est avec raison que M. Benndo
IT
teur de leurs taillesa Gte avee
Trajan ct
les preto-
3 cos deux soldats, que «la hau
riens, me Nous verrons plus loin, DOUs
intention accentute». Iei, com
S
quelques îroupes pretoriennes, que
avons la representation de
nous avons rencontrees sur
les
riots. IL semble quo lempereur
ER
metopes du combat pres des
Trajan avait comme prin
cha-
cipe ,
r6-
plus critique du combat, ses
dintroduire, au moment lo
IV
nnes, qui probablement
serves formâe s par les cohortes pretorie quelque
finale. Ce Tait, explique en
lui donnaient la vietoire
UN
son ont
avec un rmbo, attaque de
vauche un bouelier ovale mai ns son uluive
BC
TY
SI
ER
IV
LE TROPHEE
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AL
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IV
ER
S IT
Y
LIB
RA
RY
Chap. IV Les prepavuti/s du grand combat.
RY
adversaire. Dovritre le romain nous vovons enfin un troisitme
barbare, lo torse nu et avec des pantalons longes ; îl est arme
RA
dun glaive recourbe et semble s'enfuir vers la droito sur la
colline, en regardant en arritre cet en haut,
La scene finale du grand combat est ficurâe sur la m6- Sete fi-
LIB
tope 21. Lei, contraivement ă toutes les autres m6topes du tro- nule du
combat.
phee, on nous prezente soulement des figures do barbares:
c'est la scene du massaere, dans laquelle le sol est partout
joneh6 de cadavres et de mourants. Le terrain, ici, do meme
TY
que sur la motope antârieure, est montarneux, peut-ctre beau-
coup plus accident que sur tous les autres reliols; ct cette
SI
idco Vartiste Pexprimo par les cadavres do barbares, qui sem-
blent rouler des hauteurs.
depuis longtemps.
- Une pareille scene nous voyons aussi sur la colonnc,
SI
Scene iden-
dans la representation du combat Pidamelissi 1). En eltet, tique sur la
colonne.
sur un terrain rocheux et îres aceidente gisent disporsâs
IA
— 115 — 10
Analyse ct comparaison. Livve IV
RY
Parme des barbares, mortis ou mourants, est le bouclier rond
ou ovale. Par cons6quent, Videntite est indiscutable. Sil
existe une variât6 queleonque, on no Pobserve quo dans les d6-
RA
1ails, oux-mâmes râsultant do Phabilete beaucoup plus erande
de Partiste qui a seulpte la colonne que celui qui a travaillc
ce edt6 du monument de Dobroudja. Peut-ctre, que ces dillc-
LIB
venees s'oxpliquent aussi par les lois dilterentes auxquelles
a Gt6 soumis artiste qui a travaille les setnes, serrees dans
les limites stroites Vune mâtope et celui qui a ex6eute sur
TY
une longuo bande les reliefs de la colonne de Jome. Mais,
nous reviondrons plus tard sur cos dilterenees.
SI
CHAPITRE V
[“allocution
ER
de Pempereur 1).
Trajan
centre reur, metope 10, qui bien quelle soit tres deterioree, elle nous
du groupe.
donne pourtant les Glâments essentiels de la seâne. Nous
EN
— 1:16 —
Chap. V I'allocution de Pempereur.
RY
en cuir; Pun deux, porte un cine, pareil ă colui de Tra-
jan, et peut-etre, un sabre ă la enisse cauche; Pautre tient
aussi dans sa main droite une lonuue lance.
RA
IL my a pas de doute sur lo sens de la setne: c'est une Les €le-
allocution”; au moins sur cette mâtopo on en trouve rcunis tous ments Wune
allocution.
LIB
les 6lements essentiels: le veste de la main relevee au-dossus
de la poitrine, les vetements de parade, les deux officiors de
gauche ct de droite, 6lements qui appartiennent ă toutes les
sc&nes -d'allocutions sur la colonne trajane. Surtout cos 6l6-
TY
ments so retrouvent vcunis dans lallocution du reliet de la
colonne, plaece immidiatement aprăs le grand combat qui se
tormino par lo massaere des barbares. I/analogie est Wau-
SI
tant plus 6loquonte, quo Vhabitude sur la eolonne les allo-
cutions prâsentent plus de trois offieiers, qui restont â cot6
do 'Trajan sur lo bibunal. ER
En dohors de cela, le costume
de lompereur, la position de la main gauehe, appuyde sur
IV
la lance, les regards diriges vers la droite, tous ces dâtails
corespondent point pour point sur les deux sortes do reliols.
UN
t'oupes avec les sina pretoriens (10 et 96). Nous avons dit
«un peuen arritre do la metope uvee Trajan»; est inexacte,
SI
los autres images, tandis quo colles des soldats romains sont
ficurces plus ou moins de.cote et les regards diriges tantot ă
droite, tantât ă guuehe, selon la position qutils devaient avoir
U
RY
Ivecharpe La metope 13, selon notre opinion,ne doit pas ctre pla-
sur Pâ&paule eco ă cât de la mâtope 110, parceque les firures des soldais
des soldats:
sont dirieces vers la droite Vune manitre plus prononece que
RA
celles des l&gionnaires sur la metope 23: un sine, qurils
Gtaient plus loin du centre. Les quatre legionnaires de la
metope 15, ranges sur deux eolonnes, sont vetus de panta-
LIB
lons courts, (Pune loriee hemulu, serree ă la taille par une
ceinture, et au-dessus Vune puenule attaeheo au cou ; ils sont
dans Vattitude de la parade les regards diriues vers Pempereur;
TY
en. outre, ils portent ehacun un sabre suspendu ă la cuisse
droite, un bouclier semieylindrique serr6 prts du corps et le
pilun appuy6 sur lepaule, Nous n'insistons pas sur les for-
SI
mes des pile et des autres d6tails, qui ont 6te si bien ctudics
par M. Benndort; pomtant nous ne pouvons pas păsser Sus
ER
silenee, un detail du vetoment, d6tail, qui a ct6 en quelque
sorte la cauze de Verreur commise par M. Cichorius: îl suit
de ectto deharpo «qui est suspendue ă Pepaule droite, en
IV
forme de laree bande une ctofle trâs fine». En la compa-
vant avec le vetement des lâgionnaires sur la metope, cette
UN
cherehes eoneornant des troupes, qui ont pris part aux guerres
de la Massie intericure. |
SI
Attitude
Sur la metope 33 les representations sont prexque i-
de parade. dentirques ă celles de la metope similuire, ă la seule difte-
IA
rence «ue les regards des soldats sont ici moins obliques
que lă (nct. 19); surtout les regards du soldat de la deu-
xieme colonne ă cauche semblent dirizes en avant. Leurs
U
RY
bouelier pres du corps et le pilum sur Pâpaule ; quant ă Pat-
titude, la meme: celle de la parade. La ressemblanee existe
meme dans les plus insignifiants d6tails, comme ces orne-
RA
ments des rineeaux entrolaces sur la caine du sabro.
Nous verrons plus loin quelles sont les troupes repr6-
senteos sur ces deux mâtopes ; nous constatons sculement cuc
LIB
ces soldats, Vapres leur tenue, lcurs vetemenis et leur posi-
tion privilâgico ă cote de Pempereur, autour duquel ils sem-
blent former une sorte de arde spâeiale, ont du avoir un
role îres important dans cette guerre de la Mesie infâricure.
TY
Une scene similaire a di reprâsenter aussi la metope Soldats
25, qui nous donne quelques indices int6ressants, quoiqwelle dans Pal-
SI
locutiuu.
soit tr&s deterioree. «lo fragment, haut de 06 m. (une partie
du coin supâricur do gauche d'une mstope), nous montre A
niferi
pretoricns.
est collo qui reprâsente trois siyniferi. Les porte-enseiene, ayant
les regards dirie6s vers la vauehe, quoicvils ressemblent ă
SI
sur le dos, est figur6 sur notre reliot pliss6, tandis que sur
Pautre il flottait librement. Le drapeau du milicu, en de-
BC
— 149—
Analyse et comparison. Livvre IV
RY
hors des deux couronnes,il a au-dessous meme, tout pres du
poien6e gauche du soldat, un anneau spherique qui manque
sur la mâtope 56. Les rerilla des deux eotes sont un peu plus
RA
allonges quoiqurils aient au eoin le meme ornement en aneles
droits. On apergoit au-dessus de Vextremite supăricure des
rezille le bout des lantes. "
LIB
Signa pre- Par eonsâquent, nous avons ici, de meme que sur la
toriens sur m6tope similare, la representation «dle quelques sigure preto-
la colonne.
rions. Et sur eo point aussi nous trouvons une nourelle ana-
logic avec les sine seulptes sur le relief de la colonne, ot
TY
Pon nous prâsente Pune allocution. ln verite, ici, parmi les
soldats qui forment un carre autour de lempereur, Pon voit
SI
aussi trois porte-onseisne dont les drapeaux se composent
de plusicurs couronnes, d'une inirtgyo, corone muralis, un aigle
ER
dans une couronne, d'une barre transversale avec des bande-
lettes ct enfin en haut des rezilla et des bouts de lanees.
n'y a quwune scule difteronee : I'aigle dans la couronne semble
II
IV
manquer sur le sigur des mâtopes. Mais si nous nous rap-
pelons que sur la mâtope 96 on apercoit encore les traces de
UN
point tinul, m6topes qui ornent le trophee ; avec elle nous avons atteint le
point do dâpart. Et, dâtail trăs caraeteristique, qui nous donne
une preuve Gvidente de Tineonuosite do artiste, c'est quil a
EN
lemont deux metopes, qui faisaient double emploi dans les deux
seenes, et se complâtaient Pune Vautre. I/artiste a represente
BC
— LU —
Chu. VI Points de vessemblauce.
un simple rapprochement entre elles, mais aussi par la manitre
RY
dont les personnages sont figures ; c'est ă eauso do cela, quo les
regards du siyni fer sur la mâtope 96 sont diriues vers la oauehe.
Par eo proecd6 ingânicux, la scene do l'allocution semble Ilypothese
RA
confirmec,
ctre pour le spectateur plus Gtendue quelle no lest en rcalite,
car la seeno n'âtant plus precisce par dos limites extericures,
lenil pouvait rattachor non sculement la mâtopo similaire
LIB
(26), avec la figure des signi feri, mâis aussi les mâtopes plus
dloiencos (14 ot 14 bis), qui roprâsentent des soldats; e'stait
la mâme chose pour cclui qui aurait regard6 la scâne de la
TY
presentation des prâtorions, ă laquollo on pouvait rattaeher
en dehors de la mâtope 40, aussi Pautre qui &tait plus 6loign6e
(95). Cetto disposition est justement Pun des motits essen-
SI
tiels qui nous oblige ă considârer notre hypothese (le point
de depart ă Pangle sud-ouest) comme dâfinitivement demontrco
ER
sar, avec un autre arrangement, lo point final ot celui de
depart n'auraient pu jamais se rencontrer ct cette condilion
simpose (une manitre fatale aux monuments de forme cir-
IV
culaire. Co qui nous obligo ă considârer cette hypothese comme
la seulo probable, co sont les nombreux points de ressem-
UN
CHAPITRE VI
TR
„Points de ressemblance.
RY
des barbares pr&s des ehariots. Le meme arrangement nous le
trouvons aussi sur la colonne trajane, ă la seule dilterenee que
RA
lo deuxitmo et le troisieme cpisorde du trophce eonstituent une
scâne unique, enehovetres lun dans Vautre et non pas stpa-
res, comino sur les relief; du monument VAdamelissi.
LIB
Tdentite Lua troisieme seâne qui se deploie sur la mmoitic nord-est
des scenes.
du trophee est, Paccucil des tribus barbares, qui viennent se
soumettre ă Vempereur, ainsi quo le A6fil6 des prisonniers qui
sont ommen6s' les mains lices au dos, par les soldats romains.
TY
Cette seâne plus dâtaillce, sans doute sur la colonne, ne dil-
făre presquo pas dans ses dispositions essentielles de ce que
SI
nous voyons sur le trophee. lei, de meme que sura colonne,
ello so rattache presquo insensiblement ă un second combat,
ER
beaucoup plus sanglant et plus important, que le premier
et qui se deploic dans toute sa largeur sur un grand nombre
de mâtopes, en constituant ainsi la quatricime seene, elle meme
IV
formte de deux groupes: les preparatits et la melee. Enfin,
la conclusion finale do lornement figure est exprimee par la
UN
details.
que sur les relicts, Et cette figure se prâsente dans une atti-
tude speciale, resultant dun motit psyehologique toujours
lo meme sur les deux monumente. Dans la scene de la pre-
/C
lexpriment sur les metopes, ainsi que sur les reliets, dune
mnuniere tres elaire, par Vattaque Vimproviste de infanterie
BC
192 -—
Cheap. VI Points de ressemlleuuce.
RY
Plus loin, lempereur ayant prâs de lui son insâparable
compagznon, assiste un acte qui parait assez important pour
ctre represente ă part: la construction dun camp romain,
RA
qui par sa forme et par la position de Pendroit ne peut ctre
que le camp romain VĂdamelissi. La meme ressemblanee
nous la retrouvons aussi dans la setne oii Vempereur, î la
LIB
tâte de son 6tat major, se jette dans le combat: la meme atti-
tude, les me&mes mouvements, la meme agitation d'esprit,
que Iartisto des metopes exprime presquo avec les memes
formes et par les memes d6tails quo celui qui a seulpt6 les
TY
relicts. Infin, la ressemblanee n'est pas moins evidente, dans
la se&ne de Vallocution, oă le geste de lempereur, ainsi que
SI
Varmement, le costume ct laspeet de ses licutenants sont
representes M la meme manitre sur les deux monuments.
ER
Et si nous pendtrons plus profondâment dans les d6tails,
les analogies et les points do ressemblanee deviennent en-
core plus frappants et plus instruetits.
Anulogies
instrue-
tives.
Les costumes militaires
IV
de la scâne, dite la presentation des prâtoriens, sont identiques
sur les deux monuments, comme aussi les ombltmes aux
UN
— 153—
„Anclyse ct compuruison. Livve LV
RY
la forme speciale de ce sujet, forme quo les dificrents artistes
sculpteurs ont traduit apres en pierre. Et sil en existe une
variation queleonque, celle-ei ne provient Wabord, que de la
RA
diversit& des formes de ces deux monuments, ensuite, de la
diversit6 des eonditions imposces par le relief de ces ditie-
rentes formes architeetoniques ; elle peut ctre enfin le resultat
LIB
de Phabilet6 plus ou moins grande des artistes qui ont exc-
cut6 les esquisses. Car il ne faut pas le dissimuler, en dehors
des ressamblanees il en existe aussi dez diflerences visibles.
hecit plus IPabord, Vauteur des reliefs de la colonne est plus com-
TY
losiqne dle il compose
Ja colonne. plet, en meme temps plus prolixe et cependant
les setnes Pune manitre plus logique; c'est pourquoi son
SI
recit nous fait Vimpression d'âtre plus veridique. Celui-ei
exposo son râcit en commengant par le debut ct en le dâve-
ER
loppant ct Tamplifiant dans des scenes de plus en plus va-
rices, comme un historien narratit, qui raconte les faits sans
rien oublier, ni rien abrâger. Les seânes de son reeit'se rat-
IV
tachent et sunissent comme les anneaux dune ehaine dont
on no peut dâtruire aucun, săns mettre en danger la solidite
UN
but final,
toire des Romains contre les barbares envahisseurs.
Destination IYailleurs,la destination meme de ces deux monuments
TR
eravees les auerres entre les homains ct les Daces ; par con-
sâruent, iei la partie arehiteetonique ctait soumise ă la partie
sculpturale, tandis que au trophee Tinteret essentie] consis-
/C
RY
carre dune metope isolte de tous cstâs, et autre eclle dun
relief qui se dâroule sous la forme Wune ctroite bande tres
longue. De meâme, autre est le rapport entre les images sur
RA
les reliets de la colonne ct autre sur les mâtopes du trophce.
Iun cot6, les represontations doivent ctre condenstes ct en
quelque sorte independantes, de Vautre, au contraire plus
LIB
prolixes et par cela meme plus completes.
Nous no devons jamais perdre de vue ces principes diver- Les lois de
gents, qui dominent les manifestations artistiques de ces deux Pespace.
monuments, si nous voulons porter un jugement 6quitable sur
TY
les ressemblanees ct les difterenees qui existent entre les re-
licts de la colonne et les mâtopes du trophâe VAdamelissi.
SI
De cette fagon on peut expliquer, par exemple, pourquoi la
memo scene, tello que la presentation des protoriens, est traitee
une manitre par artiste des metopes et une autro par
ER
celui des reliefs. Celui-ei, en utilisant la longue bande qui
se deploie devant ses yeux, aura le pouvoir de reprâsenter
IV
sur le. meme endroit et dans lo meme tableau plusicurs d6-
tails, que artiste des metopes ndgligera intentionnellement
UN
— 19 =
„Incluse ct compuruison. Licre IV
RY
exprime ses pensces avee clarte et avec beaucoup de dâtails.
Mais îl existe encore un autre point essentiel de diver-
eence entre ces deux artistes: c'est leur habilete artistique,
RA
c'est leur faculte d'exprimer les scenes Vuno manitre diflerente.
Nabilete " Quelquetois la meme pensce et la meme forme penvent
artistique planer dans lesprit des deux artistes et pourtant si leur ha-
LIB
ditterente.
bilete est differente, cette meme penste et cette meme forme
seront rcalisces de deux manitres dillerentes. Les sculpteurs
des deux monuments avaient devant cux le memo theme his-
contre les Daces dans la Mensie
TY
torique, les guerres de Trajan
intericure cet par consequent, ils ctaient foreâs dexprimer les
memes pens6es dans les memes tormes, peut-ctre ; et pour-
SI
tant Pun par son habilete technique a reprâsentă, par exemple,
les se&nes du vovage sur le Danube, du point oi les troupes
cuntusion,
Vesprit des speetateurs, Vartiste des metopes a represent
des setnes spteiales Vune autre maniere que sur la colonne
trajane. C'est justement le cas de la representation des Sar-
EN
RY
plus de d6tails. Et pourtant on n'a râserv6 qwune scule mâ-
tope (5) A co moment gloricux de la cavalerie romaine. La
cause ne doit pas ctre cherehee ni dans la destince dilterente
RA
des monuments, ni dans les conditions diltârentes des reliets,
ni meme dans la diltereneo de L'habilet6 des artistos; su
tout nous ne devons pas top appuy sur ce dernier motif, car
LIB
il ne dâpassait pas les forees de Panstiste de reprâsenter une
cavalerie ot le eheval et le cavalier soient vâtus do la cuirasse
en Geailles ; il en avait memo cu Poceasion de fivurer ce notif'
TY
dans les scenes de Pinfanterio ot de la cavalerie romaine.
La seule eause, qui a fore6 Partiste des mâtopes, de ehanger
la forme do cet 6pisode, figurt sur les relicfs de la colonne,
SI
Glait la crainto de la contusion, qui se serait produite dans
Vesprit du speetateur en veprâsentant sur
un combat de deux cavaleries.
Ces vues, tirces do la destination
ER une
des deux
scule metope
monuments, Origine
la colonne de Rome et le trophâe VAdamelissi, tirdes
IV
aussi commune.
des conditions difterentes imposces par le reliot ot surtout de
Vhabilet6 des artistes, nous expliquent par consâquent, par-
UN
deux monuments.
Mais cette conclusion, origine commune des deux mo-
EN
— 157—
Analyse ct comparaison. Livre IV
RY
ct non pas dans les contrtes oi ont eu lieu les sanglants
combais entre les Romains et les Daces, si on verite les sculp-
tures des mâtopes reprâsentent precisement ces combats.
RA
Mais, au fond cette dernitre question depend de la pre-
mi&ro; par consequent, la solution ne peut ctre trouvee qwapres
avoir resolu cello de la premiere. Done, nous commeneeruns
LIB
nos veeherehes avec lo probleme: Quels sont les coumbats re-
prâsentes par les reliets du trophee ?
TY
SI
ER
IV
UN
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC
— 195—
RY
RA
LIB
LIVRE CINQUIEME
TY
CIIAPITRE PREMIER
SI
Les types des barbares.
ER
Quol est le combat reprâsent6 sur les relicfs du trophâe >
Lia question paraitrait pour quelques uns superilue et pour les
autres meme inutile, car presquc tout lo monde sait qwil sagit
IV
ici des guerres entre les Nomains et les Daces. Et pourtant,
UN
Lies uns supposent. que les peuples represontes sur les dle vuea.
m6topes du trophee sont les Myses, los 'Phraces, les Gottes et
los Bastarnes et que le commandant qui conduit les lcgions
/C
— 159 —
pt 7 Lecoinbat d Adumelissi. Livre V
RY
Nous avons vu que, on dehors des arguments assez solides
do M. Benndort, 'Tocileseco et Petersen, nous avons ajoute
encore les analogieş decisivez qui existent entre les metopes
RA
du trophee et les reliofs de la colonne. Par eonsequent, il n'y
a plus ă diseuter: les combats representes sur le trophe
ont cu licu pendant la premiere guerre dacique, plus exacte-
LIB
ment, dans la seconde annde de ces combats. Mais en ad-
mettant cette conclusion, a-t-on definitivement resolu le pro-
bleme, ou a-t-on franchi toutes les ditficultes qui se prâsentent
TY
devant nous? Sans doute que non; surtout pareeque I'6pisode
veprâsent sur la colonne trajune a et€ interpretă de manitres
diltârentes. Pour Frohner, par exemple, les actions auerritres
SI
immortalisces par le trophee ont cu licu «dans lintericur de
la Dacice», mais sans indiquer dailleurs Vendroit precis.
ER
7 Luttes î Mais M. Cichorius voit les choses dune autre facon.
«les endroits Selon son opinion, l'6pizode de la colonne, qui currespond aux
difterents.
veprâsentations des metopes du trophee, est un peu plus com-
IV
pliqus: non seulement les luttes ont cu licu ă des epoques
difterentes, mais aussi dans des endroits diflerents. Ainsi, par
UN
la regionțdes collines.
M. Petersen 1), frapp6 par ces inconeruites, propuse une
S
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rit. > ANLATIFS DU GRAND COMBAT SUR LA COLUNNE,
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ANTONESCO. LE TROPHEE
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D'ADAMCLISSI
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Ab, N. A, 0. 50v. H. 29.
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FIG. 4. LES PREPARATIFS DU GRAND COMBAT SUL LE THOPHEE. AR
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Y
Le conbat d idamelissi. Live V
RY
Mais cette manitre do earacteriser lex types, nous disions
alors, a le grand defaut qwil formait du deuxieme ct du
RA
troisi&me type, deux groupes spâeiaux, tandis qwen realite
ils ne reprâsentent que deux dilferentes classes Vun meme
peuple, lune comate et lautre pilcate. Ainsi, nous admet-
LIB
tons Vaneienne division de M. Benndorf et Tocileseo ; ccux-ei
bases sur les earacteres physiques des races, (un €lâment qui
employ6 seul peut nous induire en ereu), et surtout sur la
maniere dont les hommes sont vetus, avaiont formes trois
TY
types ou groupes caracteristiques, assez distinets les uns des
nutres.
SI
Le l type, Lo premier type est earaeteris6 par Paspeet, par les vâ-
les Was- tements, ainsi que par les armes des barbares. C'est une race
ER
tarnes.
torte, clanece, la figure dolichoprosope et lo front haut, la
tâte avant Paxe antero-postorieur plus lone que Vautre,
Je paridtal, sans doute le type le plus pronone6 dolichoc6-
IV
phale, la figure expressive, la barbe longue, souvent termince
par un barbichon ; ils ont les ehoveuy nous sur la tempe
UN
RY
nem nodoque substringere. Sic Sucbi ă caoteris Germanis ș0-
parantur». Cette idce a te reprise plus tard par M. Ciceho-
RA
rius, en parlant des barbares, qui sont placâs immediatement
en face do 'Trajan, sur la planehe dite, «Pacceuil de Pambas-
sade barbare», pres du pont sur lo Danubo!). La deserip-
LIB
tion du costume de ce tipe, faito par M. Cichorius, eorrespond
partaitoment ă celle exposce plus hant, ă la seule dificrenec,
que sur lo relief do la colonne on ne voit pas ce collior poin-
iu que nous reneontrons sur los reliofs du trophee. Bt il
Y
suppose do meme, wil sagit ici do Pembassade du peuple
IT
des Bastarnes, qui, dans ces temps-lă, avaient lour r6sidence
vers Post des Carpathes, dans les contrâes de la Moldavie
RS
VaujourVhui.
I/aspect
Lo deuxitme tipe, le plus r&pandu sur les mâtopes, ainsi physique
quo sur les erâneaux du trophâo, est caraeterise par les d6-
VE du ÎL type,
tails suivanis:
Du point do vuo physique ils sont hauts de taille ot
NI
Glanees, quelquetois de taille plus petite ot bien prise, trts
museuleux, le visaee long, plus d6licat, plus fin ct plus ex-
LU
typo. Mais, sur les mâtopos du grand combat (la mel6o), les
barbares pont pas do manteau, ni memo de ehemise, par
U
— 163—
Le combat «d Adamelissi. - Tivre TV
nue. Ils sont eoiltes d'un bonnet ou d'un fez, ou bien ils sont
nu-tete. “res rarement, lorsque Vartiste est plus habile, îl
RY
orno la chemise de ces personnages, par des franges qui sont
suspendus ă la partie ombilieale du corps, et la ceinture, qui
RA
leur entoure la taille est formee par des tresses ă lacets)).
Leur ar- | "armement de ee tipe se compose surtout d'un grand
imement,
olaivo reeourbe que le barbare tient de ses deux mains ; dans
LIB
un soul cas (ant. 31) nous trouvons aussi le sabre droit
deux tranchants. Le plus souvent il lutte avee une lance et
une scule fois îl est arme dune massue comme le barbare
«lu type antârieur. Comme arme de defense il no pusstde que
TY
le bouelier ovule avee un anneau en cuir, fixG ă travors
le bouelier et un oubo au milicu. Pour identifier ce tipe,
SI
la diseussion a 6t6 plus vive parmi les savants. Nous avons
vu que M. Furtwăângler surtout separe ce type en deux: les
ER
barbares avec le bonnet et ceux qui ont les eheveux libres,
«uoique leur vetement et leurs armes soiont identiques. Mais
M. Peterson a demontre, que le rapport centre le Il-e et le
IV
Il-e type, selon la division de M. Furtwăneler, est le meme
ui existe entro lo îspe des comates ot des pilcates daces sur
UN
— 161 —
Chap. ÎI Les types des barbares.
RY
sidârons le Ill-e type comme tant identique au second, selon
opinion de M. Petersen ot de tous les autres savants, par-
cequo lo lIl-e type sur les reliefis du trophee est arme du bou-
RA
clior ot de la lance.
“Pout aussi mal tonde est Pautre areument tir& du relief
de Sextus Vibius Gallus, considâr6 par le savant allemand
LIB
comme stant de Pâpoque de Septime Severe, quand en r6a-
lit6, Vaprăs Vinseription du Bull. Corresp. Iei. 1902, p. 97,
il est do Pâpoque de TTrajan, par consequent,iîl reprâsente i-
Y
mage des Daces et non pas des iottos, comme il Pavait supposc.
(uant aux deseriptions Horace et de Strabo, concernant les
IT
vagabondazes des Gettes sur les rives du Danube ct leur vie
familiăre passto dans les chariots, ce sont de simples deela-
RS
mations de poăte ehez Pun, des exereices litteraires chez Pautre,
sans aucune valeur rcelle pour nous.
VE
Pour identifier co second type de barbares, il nous faut Les panta-
luus.
partir do leur ressemblanee avec les figures daces de la colonne
trajane. Certes, nous ne devons „pas chereher je point decisit
NI
do Pexplieation de nos figures dans lo fait que les panta-
lons sont plus ou moins 6troits, car cet 6lâment du costume
LU
des dâtails trop insignifiants pour quo los artistes les puissent
EN
tume dace.
fendue des doux cotâs ct serrto ă la taille par une ceinture
en cuir, des pantalons introduits dans des sandales ou bien
U
RY
par les officiers, le sabro court ă deux tranchants, la lance
longue, quelquefois meme le pilon romain, Pare ct Je car-
quois avec des flcehes, la hache, la massue, quolquefois
RA
tevrce. Comme armes defensives nous trouvons tres rarement
la cotte de mailles, aux bords dentelâs, une sorte de orice
hamata du soldat romain et le bouelier ovale avec un umbo.
LIB
Ainsi done, rien de nouveau, rien de difiârent entre le costume
ct Varmement des Daces su la colonne et ecux des barbares
sur les roliots du trophee. Dans ce cas, quelle conclusion pour-
TY
rions-nous tirer do cotte ressemblanee, sinon cello tirce depuis
longtemps par M. Benndorf, eest-â-dire, que sur le monu-
ment do Dobroudja nous avons limage des aces. Dailleurs,
SI
cette opinion stait admise par tous les savants, avant Lappa-
rition des ouvrages de ML. Purtwăngler sur le tropheo ct elle
ER
domine encore depuis lors dans la science.
Le III type, „Mais, quels sont done les barbares reprâsentâs dans le
vâtu du
IV
kattan. troisiâme type, ccux vetus du kaltan ? Ce point du problme.
est un des plus obseurs et.les solutions propostes sont bien
UN
manitre definitive.
I/aspect Co tipe est tres distinetoment reprâsente sur les reliefs
TR
physique.
des erâncaux ; les barbares sont quelquefois de taille haute,
mais lo plus souvent trapus et museuleux, la tete ronde ou
ovale, le visage charnu cet quelquetois aussi, maizre, le
EN
par une ceinture stroite, dans un seul cas (le ereneau fig.
117, 'Tocilesco) il s'attaeho par un bouton, auquel est sus-
— 166—
Chap. | Les types des burbares.
RY
res rarement et pout-ctre, aux sculs personnages importants
(mt. 29, 30 Io chef), le barbare est coiție dun casque coni-
quo et tronqu6, formb de bandes superposces, pareils aux
RA
casques des eavaliers cataphraetaires do Ja colonne îrajano!).
Lorsquo dans le combat, los barbares do ce type sont
toreâs de joter le kaftan, alors ils ont le torse nu, ainsi que
LIB
ceux des types antâricurs, ă la scule diflârence quo dans quel-
ques cas, ils ont un collier qui tombe sur la poitrine en an-
«lo aigu (met. 99). Irarme de ces barbares est la lance, quel-
quetois aussi Pare et les fl&ches, commo'sur la mâtope 31, que
Y
nous eonsidârons comme appartenant ă co groupo.
IT
Mais, co qui est plus curicux et en meme temps plus Le bouclier
pelta.
caraeteristique, eest le bouelier employe par le ehoi des ar-
RS
mâes barbares. Ainsi sur la metope 80, parmi les prâtendues
«fissures accidontelles de la pierre» on reconnait, daillours
VE
avec poine, les tracos 6vidontes dun bouelier, de forme par-
ticuliăre, appol pelte, c'est-ă-dire, un bouelier tronqud ă son
sommot et qui ă cet endroit posstde deux Gehanerures demi-
NI
cireulaires.
M. Furtwvângler reeonnait dans co type le pouple thracc, sarmates ou
LU
'Thraces?
mais îl no nous en donno pas les motits. M. I. Potorsen au
contraire, los considăre comme 6tant des Sarmates Roxolanes,
qui habitaient les contrees «de la Bessarabie Vaujour hui ct
RA
1). Cichorius, op, cit, Bild, XXVII; et, Frâhner, pl. GL et 62.
2), Deliefs Traiaussăule, LU, p. 354.
— 161 —
Le combat d ldamelissi. Livre V
des Tazyges. Les motits qui lui imposent cette idee, sont d'u-
RY
bord, la position acographique de la contrce, une vaste plaine
qui s'etend derritre un large [lcuve. Cette plaine ne pouvait
ctre que la fameuse pousta de la Ilonerie WaujourPhui, ă loc-
RA
cident de Tissa. Et puis, en outre, les Sarmates ctaient le
scul peuple ot les Daces auraient pu chereher un refuge, car
eetait le scul qui avait des puissants motits de mecontente-
LIB
ment contre les Romains. En eltet, nous savons, que pendant
(uelque temps les Sarmutez avaient ctc les allic= de 'Trajan
contre lex Daces, en espârant de cette facon obtenir de nou-
TY
veau le territoire oecupe par Decebale meme avant lexplo-
sion de la sanglante cuerre dacique. Mais, lorsqu'ils ont vu
que les lhomains ont annexe, en dehors du territoire propre
SI
de la Dacie, aussi la contree sur laquelle ils avaient des pre-
tentions, alors ils ont declare la cuerre ; de sorte que les To-
ER
mains se trouvent enmaces de ce moment, dans une guerre
avec les Tazyges, que Iadrien. comme eouvernateur de la Pan-
nonie, termina heureusement en lan 107.
IV
luzyses Par consequent, dans le tape des barbares, qui luttent
a câte des Daces, dans le dernier combat, represente sur lex
UN
sclon M.
Cichoriuas.
reliets do la colonne, nou devons reconnaitre la figure des
Sarmates lazyvgees. De meme des Sarmates lazizes doivent ctre
aussi lex barbares, qui dans la scene de Paceneil des ambas-
AL
une arate. Sur la tote ils ont des easques coniques tronquts
et un grand sabre ă la cuisse cauehe. Iapres Pexpression
I/C
— 163—
Cheap. Î Les types des bavbares.
RY
vant: les barbares qui tiennent leu chevaux par la bride,
dans la seene de Pacceuil des ambassadeurs (Frohner, PI.
130—18D, et ceux du dernier combat reprâsente sur la colonne
RA
(Frâhner, pl. 181—182), sont par leur armement, par leurs
vetements ct leur aspect physique le meme peuple, c'est-ă-
dire. les Sarmates Jazvees, pareecue e'Gtait le seul qui avait
LIB
Gt6 los voisins des Daces et en mâme temps aux prises avee
les Romains, ă la fin des puerres dlaciques; quant aux autres
details, comme le carquois avec lex [l&ehes, le sabro ă la cuisse
Y
et le fait qu'ils Gtaient un peuple de cavaliers, sont en at-
cord partait avec les notices de Pantiquite, sur les Sarmates
IT
Llazyvgees. ,
RS
Au fond cette hypothese pourrait ctre admissible, sur- Arguments
contre cette
tout parceque Pobservation de M. Cichorius sur Pidentite de hypothese.
race du peuple reprâsentă aux deux endroits de la colonne,;
VE
est tout ă fait juste; car ces peuplades sont semblables par
leur aspect physiquo. Mais, les deduetions tirces «dle cette
vessemblance ct de cette identite de race, nous semblent er-
NI
rontes.
Il commet une faute, erovons-nous, en deduisant que le
LU
rius, sont pareils aux troupes reprâsentees sur les deux relief
BC
RY
Et si c'est vrai, que sur les deux reliets antericurz on nous
reprâsente la poursuite vers est des fuyards daces (ee point
a Gt6 d'ailleurs tr&s bien mis en 6videnee par M. Ciehorius),
RA
nous no voyons pas pourquoi au delă du flenve, sur le relief
voisin, on aurait figur6 justement le câte oppos6 de ouest.
Aunxiliaires En vârite, les trois reliefs places ă cotă (Cichorius, Bild CNILIN,
LIB
poursuivant
les Daces.
Cl, et CUL; et. Frohner, PL. 180 —181—152), sont dans une
continuite 6vidente ; eette continuite est demontrâe Vabord, |
par le fait que ee sont les memes troupes auxiliaires qui pour-
TY
suivent les fuyards aaces (ee qui serait impossiblo dans I'hy-
pothese, que les trois reliefs representeraient la poursuite des
Daces vers lest, vers le nord et vers Vouest) et puis, par
SI
Paspect du pavsage; dabord, ă Vouest, dans Bild CNLIN
nous vovons la contree rocheuse la plus haute, avec les cimes
ER
des montaunes, dont les sculs habitants sont les ours et les
auroehs ; ensuite, dans Bild CL, des ehaines de montagnes
IV
moins Glovtes, avec des habitations humaines ot se cachent
ces curicux twpes de barbares au torse nu et les eheveux nouts
UN
— 11 —
Chayp. 1 Les types des barbares.
RY
encore sur le tesritoire de lu Dacie proprement dite, Par-
tiste na pus te oblie6 Vindiquer par un dâtail queleonqut,
la position scographique de lu contre ; muis, quand ils ont
RA
dâpass6 ses limites artiste, pour orienter le spectateur, ă re-
prâsont6 Pimage de ces deux barbares, uu torse nu et aux che-
veux noues sur la tempe cet plus loin, au delă du large fleuve,
LIB
les barbares aux cusques coniques sur la tâte. Ei pareeque
le type des burbares, au torse nu et aux “ehoveux nous sur
la tempe, cest celui du penple des Bastarnes, qui pendant
Y
les guerres daciques habitaient justement les contr6es de la
Moldavie WaujourPhui, îl sensuit avec necessit6 que lo fleuve,
IT
reprâsente sur le relief CUI (Ciehorius) de la colonne, doit
RS
tro le Prouth ou bien le Dniester ct le peuple, qui lutte ă
cât des Daces contre les auxiliaires romains, doit ctre lo peu-
ple Sarmate des Roxolanes, qui habitaient pendant co temps
VE
le sud de la hussie.
Ainsi done, nous tirons une premitie conelusion «les Sarmates
Roxolanes.
rapports «coeraphiques du tevritoire: le pouple qui lutte contre
NI
— N —
Le combat b'damelissi. Livre V
RY
Mautres, perpendiculaires, qui rattachaient la pointe du easque
aux bords infericurs (Voyez fig. 10). Cette
vessemblance ne peut pas ctre fortuite.
RA
AUX mâmes eonelu-
sions, si nous considerons la forme cu-
ricuse du vetement du troisiâme îvpe re-
LIB
presente sur notre trophee. Îl saci de
ce kultan î:manches longues, serre ă lu
ft. 10, taille par une ccinture en cuir, ou par
TY
une curde entrelacee, et dont nous avons tant de fois parle.
le kattan. Ce vetement est propre seulement aux peuples du sud
de la Russio. Do Van-
SI
tiquită meme, les vo-
vagours erees iwval-
ER
ent cl6 surpris par ce
vetement des biuba-
ves du nord du Pont
IV
[uxin. leurs artistes
ont essay6 ('esquis-
UN
uryballo «teleetron,
trouvce dans le tom-
beau de houl-Oba? ) a Kerteh. Von voit?zurla punse clu vase,
EN
areco-sevthe repr6-
fir, sente sur lex deux vases, avec
U
RY
los memes uujourV'hui, malere les transtormations eprouvees
depuis. Les barbares sur ces vases, ontle meme uspect physi-
«que, constate dejă sur les reliefs du trophee ct sur ceux «le
RA
lu colonne, les memes eheveux en dâsordre tombant sur la
nuquo ot sur le front, (uelquetois couverts dun bonnet pointu,
le meme barbichon, les mâmes puntalons plisses, introduits
LIB
dans de hautes bottines,;et enfin, le meme
kattan ă longues manches, ouvert um de-
vant et serrâ par une ceinture ă la tuille,
(Voyez fig. 13). Certes, Partisto des vuses
Y
les a reprâsentes uvec plus dVhabilete,
IT
avee plus de gout :utistiquc, mais Video
qu'il a voulue realiser est punrtuitoment
RS
identique sur les vases ă celle do lu co-
lonne ou du trophee.
Un chet
VE
Ce votoment, cest-ă-dire, lo kattan ă
longues munches, serr6 ă lu taille, nous
sarmate.
tout ă. fait different de celui que nous vovons sur les metopes
0 ot 93, ot si nous tenons compte de la maladresse «de quel-
«ues artistes, ulors nous pourrons aisement considerer ces deux
T
RY
que viventibus»). .
Monument Enfin, nous sommes conduit ă la meme conelusion par
Mun prae-
fectus cas- la torme caracteristique du bouelier sur la metope 30. Nous
RA
trorum. avons vu «ue li forme du bouelier ressemble parfaitement
bien aux pelte qui 6taient Parme nationale des cclebres A-
mazones seythes. Nous rencontrons cette arme, en dehors du
LIB
trophee VAdamelissi, encore sur un monument tres interes-
sant, decouvert ă Amastris ot representant lo preefeetus cus-
trorum de la Nill-e Legion, Sex. Vibius Gallus, ă cheval
et cerasant sous les pieds du eheval deux barbares. lun
TY
(Poux, qui ost tendu sur le sol, a «dlerritro lui un bouclier
avec la forme des pelfe dos Amazones 1). Ce monument nous
SI
donne des indices tr&s strs pour preeiser le type du barbare.
C'est limave d'un Sarmate, qui probablement a pris part
ER
avec ses compatriotes et les Daces ă invasion de la province
MeBsio, dont nous parlent los notices des ancicns cerivains.
(Vovez plus haut puge 13). Parmi les barbares figures, lun,
IV
doit tre un dace et Puutro 6videmment un Sarmate Roxolune,
parcequo Sext. Vibius Gallus comme prae/eetus castrorum a di
UN
une arme lo fait que dans ee groupe nous trouvons Pemploi de lare et
seythe.:
des ilcehes conune arme «lattaque. Certes, cette urme n'est
pas un indice suffisant, pour nous prouver Porigine sarmale
TR
— 4 —
Cheap. II Pepresentations des sollats romuins.
RY
como nous avons vu plus haut, employees pour earactâriser
les Sarmatos.
[n râsum6, Paspeet physique des barbares de ce îroisi-
RA
me groupo, leur costume caraetâristiue, compose Pun kaftan
surtout et Wun bonnot conique, ainsi cţue Larmement curi-
eux, cetto peltu sarmato-sevthe et les rupproehements uvee les
LIB
Sarmates cataphraetaires de la colonne, nous obligent ă voir,
dans Fimage des barbures, vâtus de kaftan,et figures sur les
mâtopes et les ereneaux du trophee, le tape des Sarmates-
Y
loxolunes.
Par consâquent, le probleme, concernant Pidontite des
IT
barbares du trophee, obtient une solution plus ou moins satis-
faisante. Done, jusquwă la preuve contraire, nous alfirmons
RS
que, sur les mâtopes, ainsi que sur les erâneaux du trophee,
nous devons reconnaitre dans le premier groupe, des Bastarnes
VE
Worigine wermaine, dans le second, des Duces eomates et
pilcates, et dans le troisitme, dex peuples Sarmates, connus
sous le nom «dle loxolunes.
NI
Pussons au second probleme.
LU
CHAPITRE II
bleme.
doivent ctro les obstueles, qui sopposent ă l'âtude des sol-
EN
fin de sitot.
Les representations des soldats romains sur le trophee
IA
RY
savanis, qui soutiennent lorigine trajune du monument, ont
donn& des râponses plus ou moins heureuses, ils 6taient pour-
tant obliges de reconnaitre ces dilterences evirdlentes,
RA
[opinion Dans les pace suivantes nous ehereherons ă presenter,
«e M. Denn-
dort, certainement non pas la solution definitive de ce probleme
si compliqu6, (ear, qui pourrait le resoudre avec les movens
LIB
dont on dispose, et surtout dans ce temps, od la colonne tra-
june ma pas encore dit son dernier mot), mais nous voulons
presenter seulement quelques vbservations, qui semblent nous
rapproeher de la vraie solution. Et, pour ctre plus bret, nous
TY
allons noter dans les lines suivantes seulement ce qui nous
semble plus facile ă controler, et en meme temps plus dit-
SI
feront des solutions proposces sur ce sujet. Nous passerons
sans doute, beaucoup plus rapidement sur les points observes
ER
dejă par Vautres savants, et mieux delnireis, en fixant notre
attention seulement sur ceux qui paraissent plus obseurs, et
moins celaireis. Et, si Pon veut avoir une idee assez distinete
IV
de Pobseurite dans laquelle nous nous tronvons sur ee point.
on na quă lire les parolesade M. Benndori, qui afirme avec
UN
scuerale.
«les ditlerenees qui existent, sont dues ă la neulicenee evi-
IA
— 116—
RY
RA “ATIAOUL
"ct
AT IS LVUNOI
"18
UNVAD AC
"06
AZI VI [DIA
“91
LIB
'ADAMCLISSI
Y
IT
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NC AIIIN VI € DIA
33 dis. BALI E
TROPIEE
LVIINOD CUNVUD
-4KKX07109
NI
VI VAS
2,
E
IX.
PL.
LU
LE
RA
ANTONESCO.
T
EN
/C
SI
IA
U
BC
Chap. II Repvesentatious des solduts romaius.
RY
Nous verrons plus loin, que la phrase de M. Benndori,
«tous les soldats infanterie sont sans doute des legionnaires»,
non sculement ne represente pas la verit entiere, tele quelle
RA
existe, mais ni meme la meilleure partie de cetto verite; ot
la faute est Gautant plus 6vidente que Pon no voit sur les
velics une «negligenee visible dans execution», que dans
LIB
les formes sculpiurales et non pas dans les combinaisons des
seânes, des attitudes des figures et surtout dans les details.
Au contraire, celui qui a fait Pesquisse de JPornement seulp-
TY
tural du trophce a 6l6 un artiste și eminent ct un si
protond connaisseur de la vie des soldats romains dans
le camp, que, pareil ă son compagnon qui a esquisse les
SI
reliets de la colonne, il n'existe pas de peripâtie guorritre,
ou bien do dstail plus ou moins earacteristique do cette vic,
qui les
RY
les autres soldats. «Nos sculptures, dans la naivet
-aracterise, justement mettent en evidenee, dit-il, comme un
fnit essentiel ei important cette hauteur de la taille, avec
RA
beaucoup plus de vigucur «util Gtait permis dans les fines
representations de lart». Cette hauteur de la taille, exigce
par les empereurs romains pour les soldats de leur garde,
B
ainsi que le bouelier rond, obligent le savant viennois ă sup-
LI
poser que dans ces quatre mâtopes nous devons reconnaitre
lex images des soldats pretoriens. En ce qui concerne lo bou-
TY
elier rond, nous observons «uril ctait emplove comine larme
defensive en meme temps par les troupes auxiliaires lâgăres.
Mais au fund, ectte observation de M. Benndort est juste, et
SI
cela nous est prouve par les analogies avec la eolonne îrajane
et antonine, ainsi quo par les drapeaux qui aceompaenent
ER
ces troupes dans le combat.
Pretoricus Lies uanalogies sont evidentes, surtout dans les reprâsen-
sur la cu-
IV
loune an-
tations de la eolonne. antonine, oii partout les soldats avec
toniue, leur lorica hemata, le easque rond, le glaive lone et droit, et le
UN
pârdarins et les
Cos troupes, qui Gtaiont recrutces parmi les
RY
oflensive ct
troupes auxiliaires 1), omployaient comme arme
la lvrica humate, le elaivo long ct droit,
dstonsivo justomont
du trophce
un bouelier ovale et une lance. Qui sait, si Partiste
RA
metope 50, plutât
wa pas cu Pintention do representer sur la
es ? IYailleurs, . Equites
des epuites singulares, quo des troupes pretorienn
e toute notug Sinsulares-
LIB
en voiei oneoro une autre remarque qui merit
ts, consi deres par nous
attention : toutes les figures de solda
lcurs longs glaives
comme Stant des troupes prâtorionnes, ont
toujours suspendus ă la cuisso gaucho (an6t. 14, 3%, ot 56),
TY
es, sans
tandis que,au contraire, sur toutes les autres m6top
ons des elaiv es tantâ t longs,
aucune exception, nous trouv
e deroit e. [ist-e e possiblo
SI
tantât eourts, suspendus ă la ceniss
on admetire que
quo ce soit un pur hasard ? Do mâme, peut-
sur les mstopes
ER
co soit oncore un simple hasard lo fait, que
tous les soldats
du trophee, dans le combat de la cavalerie,
cet non pasă celle
portent leurs glaives A la cuisse gauche
V
ux, que Polybo
de droite ? Ce fait paraitrait Vautant plus curic
e romaine por-
(6,33, 6) nous dit formellement quo Pinfanteri
NI
en aucun Cavalerie
Mais, cotto eonsidâration ne pourrait diminuer,
haut, quo les ai
cas, le fond de Vobservation rapporito plus
TR
s.
troupes d'intanterio de notre groupe, soient-elles des troupes les ennemi
prâtorionnes, ou bien des epuites singuluves, ont les olaives
sauche de la meme manitre, quo les
EN
suspendus ă la cuisse
cavaliers do la facado sud. Un autre motil encore, qui pou-
qui a sculpte
vait nous faire micux saisir Pintention de artiste
cavalicr descendu
/C
RY
pretorienne, soit singularienne est certain ct ne peut ctre
nic en aucun cas.
RA
Les carac- 9). Veil reteranorum. Passons au second aroupe d'in-
teres du
sroupe, fanterie : les soldats au pourpoint en cuir et au bouclier semi-
eylindrique. Co eroupe dinfanterie a un caractere speciul si
B
prononet, que sous toutes les formes quil se prezente, un
peut immâdiatement le reconnaitre ; îl se compose des mât,
LI
93, 98, 49, 10, 10, 16 et 47. |
Lo caractere essentiel de ce eroupe consista dans la forme
TY
et la manitre dont on represente le pourpoint, (jresteratennr ps)
«ui couvre le eorps jusqu aux genoux. lu fond, c'est une sorte
SI
de tuniquc ă manehes courtes, avec de petits plis surtout au
devant et quelquetois avee une ccinture î laquelle est sus-
ER
pendu un glaive (m6t. 15, 40 et 17). Un deuxitme clement,
qui ne manque pasă ces troupes, c'est la perene et plus
rarement le foulard au ecou ; mais, quand les soldat n'ont pas
IV
de prenule ils sont vetus d'une sorte de manteau, qui tombe
en anele droit sur la poitrine (inst. 49). Un troisitme clement
UN
Les armes. Mais quand ces troupes sont armees, elles ont le scuter.
le pilum et le elaive lonu et droit â deux trancehants. Sur-
IA
— 150 —
Chap. II Repvesentations des soldats romains.
RY
profil du soldat ne permettait pas ă Partiste de representer
quo lo bout allong6 du bouclier sans le eontour de Zauo. Le
pilum, «ron observe Pune manitre distincte sur les metopes
RA
98 et 13 et un peu moins distincte sur la mâtope 5, a la
forme bien eonnue, quo M. Benndot et 'Tocilesco ont ctudide
avee beaueoup Wattontion, dans leur ouvrage sur le monument.
LIB
Mais, en ellet, nous nous demandons, quelle sorte de Situation
privilegice
troupes sont celles reprâsentâes dans ce groupe? Est-ee qu'on des soldats.
pourrait les identifier avec quelque nom connu de la elasse
TY
de Pintanterie romaine, ou bien doit-on les elasser dans le orani
wroupe des Iâgionnaires romains, comme cn a suppos6 AM.
Benndort ? Nos recherehes devraient commeneer par Pâtude
SI
du costume de ces troupes; mais nous prâterons prendre, comme
point de depart dans nos recherehes le fait, que co eroupe de
ation privilegice; ER
soldats ont sur lo trophee, ă Pgard des auires troupes, une situ-
îl n'y a pas de doute, leu» position est incon-
V
testablement celle une troupe bâlite. En eftet, sur les metopes
23, 8 et 13, elle est placte immediatement ă ete de lempereur,
NI
lois (met. 27) avec la paenule et, le forale et deux fois (mot. 39 ct
11) avee le mantean long et attach par une agrate sur l'epaule.
TR
fârioure contre les barbares, mais par le fait, que ces iroupes
sont les scules qui emmtnent des prisonniers de guerre (met.
15, 46 et 47). Elles ont un role important, non sculement par
/C
terie.
pes infanterie, car, eclles-ei scules portaient dans le combat
lo pihon; si Partiste avait eu Pintention dindiquer quelques
U
— 181—
Le combat d'Adamelissi. Tavre V
RY
naires, quviquiils aient comme cux la meme forme de bou-
elier et le meme pilum. Et co ne sont pas des troupes Jegion-
naires, pour le motit que celles-ei,au moins sur les m6topes
RA
du trophee, sont vetues de la cotte de mailles (comme nous
verrons plus loin), ou aux representations de centurions, de
B
la Toric squamula, ou plumrntu. Lies soldais de notre groupo ne
portent aucuno de ces deux sortes de oviea. Alors que nous
LI
vesto-t-il ă supposer, sinon quo ces troupes avee leur pesant
armoment, comme le scuter ct le pilon, appartiennent aux co-
TY
hortes auxiliaires, qui ne sont ni pretoriennes, ni singula-
riennes. En Vautre mots, ce sont des troupes auxiliaires, qui
SI
ont une situation speeiale, privilegice ct qui luttent avec le
pilun et le seutum au lieu do la fuste (lance) ot du bouelier ovale.
ER
[„es analogies avec les representations des troupes simi-
laives sur la colonne, ne nous indiquent rien do precis. Nous
trouvons, par exemple, que dans le grand combat (Frăhner,
IV
Pl. G4—G3), ecux qui emmtnent les prisonniers de guerre,
sont des troupes auxiliaires dont les vetements sont ccux ha-
UN
— 152—
Chap. IL Representutious des solduls romatius.
RY
positit: ces Doucliers ont appartenu ă quelq
lempercur, dans la
peut-ctre meme ă ecux qui accompaenent
pour la campagne de
scene de Pembarquement des troupes,
RA
9). Cette conelu-
la Monsie infâricure. (Voyez Pl. IV, fig. Let
ents des îroupes,
sion stimposo Vautant plus, que les vetem
cest-ă-diro le pourpoint, les pantalons courts, la purenula, le
LIB
relief du trophee
focale et la teto nue correspondent ă ccux du
(met. 45, 46, 47).
es de
Par consâquent, nous pouvons direc, que les troup
que sur le
notre groupe, reprâsentees sur la eolonne, ainsi
TY
es, mais
irophâe, sont non sculement des troupes privilegic
meme temps (quo les
olles sont arrivâes dans la Mcesie, en
SI
troupes prâtoriennes do PItalie. Le curps
tre le nom de ces woupex? Parmi lex
Quel powrait
ER
«les
le corps
troupes auxiliaires,la premitre place est ocenpee par veterans.
eertaine
des vâterans, qui par leur importance jouissent d'une
forme
faveur aupres des comandants do la lâgion. Ce corps etait
V
servi
par les antiens lâoionnaires romains qui, apres avoir
NI
pense plus
ă la patrie, soit pour les faire obtenir une r&com
erande ă leur conac (pracmia mililiae). Jusă leur licencic-
AL
dre toutefois
ment ils restaient sous le rerillum, mais sans depen
ituaient au
du commandant de la legion. Les veterans const
pareil ă celui des cerocati
TR
e, sinon
quelle arme pouvait-elle emplover dans la guerr
nt quelle
cclle epuelle avait employee tant Vannces, penda
SI
— 193—
i |
pasi
IN hi A SR a: j combat betdamelissi. Live V
.
pl
1 .: -
Zi
ai
ia
“De pareilles troupes ont pris part sans aucun doute
RY
au combat de la Mosie; ce fait peut ctre prouv6 Vun cote,
par Vinseription de lautel funcraire PAdamelissi ct de lau-
RA
tre, par la formo du drapeau que ces tronpes ont sur lo trophee.
Les mis-
sicii sur
I/inseription de Tautel funcraire d'Adamelissi, dont
Pautel nous avons pari tant de fois dans notre ouvrage, apres nous
B
tuncraire,
avoir montr6 la titulature de lempereur, (nalhourcusement
LI
il ne nous est rest6 que quelques traces), apres nous avoir dit
le but pour lequel a ct6 cleve lo monument, ensuite le nom
disparu un pree/eetus, commence, meme du cot6 oriental,
TY
qui est la fagade principale de Pautel, ă ânumârer les noms
des dificrents soldats tombâs sur le champ de bataille. Dans
SI
les premitres lignes se trouvent les noms des soldats des
troupes pretoriennes, puis suecessivement ceux des lgion-
ER
naires, des auxiliaires et enfin sur le cot6 nord, sur un
aament ct parmi les lines qui precedent Pindieation des
soldats de la deuxiemo colors Butarorum, on nous sienale soua
IV
le titre de missicii le nom des vâterans qui ont pris part au
combat de la Masie et qui sont morts dans la bataille di-
UN
icrans des I6eions, dont les auteurs nous ont parlă tant de
fois, Gtant des troupes privilegicez, dovaient ctre representes
sur les metopes du trophee, dautant plus qu'on avait fait
EN
de la me-
tope 42, qui reprâsente les lumeux reziller reteranorun, râside dans le
fait quo les porte-enseizne de la mâtopo 42 sont vetus d'un
SI
— 154—
Chap. IL > Representations des solduts romutins.
RY
Nous nous rappelons aussi opinion de M. Cichorius, qui
voyait dans co dernier reszillem le drapeau d'uno cohorte pre-
torienne, quo M. Domaszowski supposait appartenir aux ceocati.
RA
Cetto dernitre opinion ponrrait ctre plus plausible, sil
n'6tait pas trop ctrange cet emploi «le rerillem pour un corps
«trop restreint de soldats», comme c'âtait le cas de ces ceocati,
LIB
vappeles au service pour des allaires spâeiales, ou pour oceuper
les places vacantes des olficiers de la leoion1).
Nous supposons, ayant en vuo les considrations expostes
TY
juscquwă present, que les reia, represents sur la moâtope %,
ainsi que ecux du reliet de la colonne trajune (Frâhner, PL.
:5) avec un aspect similaire, ne peuvent ctre que les resrill
SI
du corps des vâtârans dont les vetements ct Parmement sont
indiqu6s Puno manitre d6taillee par les mâtopes du trophee.
3). Oohortes cirium Dhomanorum. Le troisitme groupe, com-
ER
Les carac-
teres du
post des mâtopes 16, 19, 9 ot 5», est caraceterist de meme Il-c
par un costume spâeial et un armement particulier. Les 6l6- srouțe.
V
ments communs, Vapres lesquels on peut distinguer ce groupe
NI
Pinfanteric.
Ainsi done, les earacteres distinetils de ce groupe sont
BC
— 19 —
Le combat d Adumeclissi. livre V
RY
mailles. La cuirasse en eailles du soldat, fizur6 sur la m6-
tope 119, s'oxplique probablement par le fait, que le militaire
RA
reprâsente est, peut-ctre, un centurion ct nous savons que les
centurions dans arme romaine «dtaient vetus de la lorica
spuamata» ). Si nous nous demandons, ă quel corps d'armee
B
peuvont-ils appartenir les soldats de ce eroupe, la reponse ne
LI
peut ctro qu'insuffisante, car les 6lâments qui eonstituent les
savaetâres de co groupe ne sont pas ussez precis, ni bien
TY
diiterents de ccux des autres groupez.
1ls ne sont Nous pouvons pourtant atfirmer avec certitude, que ce
pas des Ie- ne sont pus des troupes legionnaires : les soldats l6gionnaires,
SI
sionuaires.
comme nous verrons plus loin, luttent avec la cotte de mail-
les (lorica hamata), le seutum et le pileum ; ces armes leur sont
ER
caraeteristiques. Par consequent, îl faut que nous cherchions
dans le grand eroupe des troupes auxiliaires. Mais lequel
peut-il ctre ?
IV
Proecdons par 6Glimination. Sans doute, ee ne sont pas
UN
Cohortes Nous avons vu plus haut, que parmi les metopes qui
scutatae
Hispano-
constituent le combat dintanterie, represent sur le cote esi
du trophec, il existe un soldat romain (met. 17), vetu dune
/C
rum,
cuirasse en cenilles, un casque conique, un bouelier semicy-
lindrique aux bouts arrondis et un alaive ; nous disions ulors
SI
— 15 —
Chap. IL Repvtsentations des solduts romutins.
RY
Cyrenaicae
vomaine, les cohortes [ et IL scutatae IMispunorun.
Staient les seules qui portaient le bouelier somie ylind rique ct
pas ovale, avait fait co rapprochement entre les soldats
RA
non
. En
du reliot do la colonne ot les troupes sentatere Iispenorum
ent nousf avion s admis aussi
nous appuşant sur ce rapprochem
que la mâtope 17 nous presente le type de ces cohort es auxi-
LIB
liaires seutatae.
3st-il possible que les soldats du groupe que nous cher-
s scut-
ehons ă identifier, appartiennent justement ă ces cohorte
TY
tatae Iispunorun? Ta chose serait possible, sil n'y avait la
e
diftâronee frappante entre Parmement du soldat de la metop
ni
17 ot eclui des soldats du troisiâme groupe. Car en ellet,
SI
par la forme du casque (vonde ehez les uns, conique chez les
(enirassc en ceailles,
ER
autres, mât. 17), ni par lcurs vetements
mot. 17, cotte de mailles chez les autres), ni par la lance, qui
s des
manquo completement sur la mâtope 17, nous ne voyon
V
ttre une
vessemblanees; done, les identifier co sorait comme
NI
erreur 6vidente.
Les soldats de notre groupe ont plutât Paspeet des l6-
Hessem-
blances
cionnaires romains, au moins en ce qui concerno |cur arme- avec les
U
legion-
ment; le casquo rond, ainsi que la forme de la cuirasse, lo naires.
ă Par-
brassard ă la main ot lo bouelier, ressemblent plutât
AL
s Pexpression
quo dans les troupes legionnaires, ot, Vaprt
nibus) labor
BC
illis Qegio
mâmo do Vâgstius II, 3: emagnus în
severi or disei-
ost militandi, graviora arma, plura munera,
Wapres cotto
plina». LParmoment plus l&ger do ces troupos ost,
— 181—
Te combat d'damelissi. Livre V
RY
notice, lun des plus puissants motils, qui a fore6 les Romains
ă se faire inserire dans ces cohortes. Cette notice, pur con-
sâquent, justifie en quelque sorte, la lance employte par nos
RA
Cohortes soldats ă la place de ce pilum pesant des troupes lâgionnaires.
scutatțae, IYautre part, nous savons que parmi les troupes auxi-
liaires, en dehors de la cohors Iispanorum sentuta, les scules
B
qui avaient encore des boucliers semievlindriques taient jus-
LI
tement ces rohortes citim Pomunorumu, comme, par exemple,
dans Yinseription 3118 WOrelli vă on nous sienale lexis-
TY
tence dune cvhors seutata (eirium Iomanorum)1). Done, ces
troupes par l'emploi des lunees, Gtaient diflerentes des troupes
Igionnaires appelces pile legionarum, tandis que par leurs bou-
SI
cliers semieylindriques, elles formaient un groupo â part de
toutes les autres troupes uuxilinires, dites eces rohortes, ou
ER
comme on les appelait souvent, Juestere ceuzilia ram.
Cette conclusion ne doit pas nous surprendre, car nous
suvons une maniere certaine que parmi les troupes emmentex
IV
par 'Prajan contre les Dacos, il y avaient aussi les eolmfea
UN
— 1535—
Chap. Il Depvesentulions des soldats romains.
RY
90, 31), avec des reprâsentations de soldats romains. | n'y a
aucun caractăre commun essentiel qui les rattaehe les unes
RA
aux autres et qui serve en meme temps comme moyen «de
dâmareation, ă Pegard des autres troupes; pourtant de leur
combinaison se degage une impression sencrale, qui nous con-
LIB
duit Pautant mieux dans Petude de notre groupe, que de temps
en temps, nous trouvons quelques indices sceondaires, mais
decisits, qui nous aident dans nos recherehes. Le premier
caractere distinetit de cette elasse, est Vabord le pile, emplove
TY
par les soldats comme arme offensive ct puis le scut quis
manient de la main gauche (n6t. 19, 13, 95, 31). Mais ce qui
SI
rattache plus ciroitement ces mâtopes entre elles en un seul
_aroupe, c'est sans doute la forme du bouelier, cest-a-dire, un
bouelier semieylindrique, aux bord et aux angles droits.
veprâsentă
1 n'y a qu'une
sur la metope
scule exeeption,
31; mais
V ER le bouclier du
la forme du piu,
soldat
sulfit
L.es carac-
teres du
aroupe.
pour la classer dans notre groupe, Un autre caractâre, «de
NI
cornieines
mailles par une cuirasse en ceailles, richement ornâc. |] semble,
que le soldat de la metope 20 doive ctre de meme un grade
EN
— 159—
Le combat d'Adumelissi. Livre V
RY
et haute, ressemblo au easquc trouv6 â Osterburken et public
par lindonsehmit 1).
Tous ont lo glaive ă la cuisso droite, suspendu u une
RA
cointure, mais ncelivemment oubli6 par celui qui a seulpte
la mâtope 3]. En general, le glaive est long, une scule fois
il est plus court (m6tope 20). Mais, cos difterencez de details
B
proviennent toujours de Vinegalite du travail de chaque
LI
seulpteur.
Ils n'ont linfin, un dernier point commun ă toutes les images de sol-
TY
pas de
bracae. dats du quatrieme groupe est le manque intentionnel do pun-
talons courts. C'est pourquoi nous uvons cte oblice dexelure
do notre «roupe, le centurion, si c'en est un, reprâsente sur lu
SI
metope 3, quoiquiil ressemblo tres bien aux autres soldais de
ER
cette scrie, par lo casque conique, la lorica plumata, le long gluive
et le bouclier semieylindrique aux bords droits et ontrecoupes
aux coins en anglo droit. Ce detail a pour nous une impor-
IV
tanee, Vautant plus grande, quo sur toutes les mâtopes des
groupes ctudiâs jusqu'ă present, les soldats sans exeeption,uu
UN
— 190—
Chup. IL Pepvesentations des soldats romains.
RY
origine lgionnuire dos troupes du
out par la forme du bou-
vecupons, cotte orieine, prouveo surt
rement deduito du manquc
elier et du pilum, doit ctre n6cessai
RA
I'&poque WAloxandre
de ces pantalons courts, qui jusqwă
Parmâe romaine quuux
Ssvaâre nont jamais ste introduits dans
Trajun ct spâeialement
ivoupes uuxiliaires. Sous le regne de
LIB
onnaires n'ont jamais
sur la eolonne de Rome, les solduts l&gi
troupes auxiliaires
de brueae, qui sont râscrves sculement aux
s des l6gions. Iom-
et aux grades superiours, tribuns ou ]âeat
aux grades infericurs
TY
ploi des bracae Gtait Gvidemment interdit
interdit aussi aux
ot mâme aux centurions, comme îl Gtait
Pimp ortanee uux ima-
l&gionnaires romains, sil faut donne de
SI
gos figurdes sur lu colonne !).
? Il sensuit
Quelle conclusion pourrions-nous done tiror
ER
soldais de cc groupe,
avee neessite, que les reprâsentations «les
ins ; et cela resulte
ne peuvent âtre que des lâgionnaires roma
de mailles, le
do la manitre dont ils sont armâs: la cotte
V
brassard, le bouelieraux bords droits et le pile, ainsi quo
NI
un clement essentiel
du maneue de pantalons courts, qui est
du costume militaire romain.
U
cette origine.
broudja, comme une preuvo eontrairo ă
legionnaire
En eftet, la difierenco de costume, ontro lo
SI
le lgio nnaire de la
sont tout antre quo sur lo trophe; car
qui a provo-
colonno est vâtu do la fameuse orice sementuta,
que celui
U
— 191—
Le combat d'Adamelissi.
Lire V
des metopes est vetu de la orica hamrala, ou
la cotte de mailles,
RY
Cependant il x a des dilfârences auppărente
s, qui examinctez
avec attention font place ă des ressemblaneez
Le piluu,
Gvidentes.
Ainsi, c'est le cas du pilum, (que nous voyons
RA
represen te
sur Je trophâe ot qui en apparenee manque “sur la colonne.
Nous aurions meme ncelie€ co point, si le savant allemand,
M. Furtwăângler, n'avait attachâ tant importan
B
ce ă Pabsence
de cette arme parmi les autres sur la colonne. En verite, en
LI
voici eo quil dit relativementă cette arme: «on ne vuit plus
nullo part sur les monuments de IPâpoque de 'Trajun, ni meme
TY
plus tard, le pesant pilunr. Cette arme represente
e sur le îro-
phee est suffisante pour nous prouver lorigine pluz
ancienne
du monument»1). Sur ce point le savant allem
SI
and a peut-ctre
raion : en cllei, sur la colonne irajaune nous ne trouvons ă
premiere vuo ni la lance,
ER
ni le pilumn figurâs dans la main
des l&gionnaires et des auxiliairez,
Sur la Les motils, qui ont pouss€ les artistes
colonne, A ne pas lex fizurer,
IV
nous sont inconnus. Serait-il la iragilite
Mune loneue barre
en pierre, ou bien I'etret diseracicux
de ces line seulpteez
UN
la domination du
monile.
Nous reproduisuns ivi (ueleues pussatres
de l'ouvrage de
/C
iliaire de droite
est interessant, pareequil ne tient pas
un pilum imaginare,
BC
— 12 —
RY “UAINAOUL 1 NAS NOILNODOTIVL “1
"st
"Drd
“cr
RA "or "Go "0I
LIB
TY
E D'ADAMCLISSI
SI
ER Ta TD
V ae e ae a mt
NI
2,
— U
PL.
TR
ANTONESCO.
EN
/C
SI
IA
U
BC
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ER
SI
TY
LI
B RA
RY
Chap. II Tepresentations des soldats romains.
RY
pouvons reconnaitre surtout par son bout earaeteristique» 1).
Il obsorve la mâme chose ă la ficuro du soldat de la planche
CNIV, oă «par exception Pon voit la partie supâricure un
RA
pilum». Nous pourrions encore multiplier ces exemples, mais il
nous parait sulfisamment prouvee Pidee, que Le pilon n'est pas
une aro si âtrangtre ă la colonne, comme Paffirment quelques
LIB
uns ; si elle n'a pas 6t6 reprâsentee sur les reliels, la cause est
duo â Vautres eireonstunees, que nous ne connaissons pas.
Ainsi done, il est certain, que les legion- Forme des
TY
pila sur la
naires romains ctaient arms du pi, colonne ct
de la meme tacon «quo ceux representes le trophce.
sur les metopes du trophee. Muis, co qui
SI
est encore plus interessant sur co point,
ER
c'est que la forme meme do ces pile est
identique sur les deux monument, comme
Pon peut voir par los figures 15 et 16, od
V
ă guuche nous avons figure le pilum sur
lo trophâo etă droite celui dela colonne.
NI
renco ?
Parmi toutes les opinions exprimeos Lorica seu
mentata, une
sur co point, la plus heureuse, selon nous,
/C
inovation
est eclle prâsontte par le snvunt allo- | de Trajau.
mand M. E. Petersen, opinion udopite
SI
19: — 13
—
Le combat d Adamelissi. Livvre IV
RY
recourb& du peuple dace. Il avait surtout cprouv6, dans la
premiere guerre dacique, cette triste experience, sur le compte
RA
de cette arme et certainement îl a chereh6 ă râparer le mal
par une inovation heureuse. Cette inovation comprenait la
forme du casque, muni d'un garde-nuque plus long, et la
B
lorica qui a €t6 ornce de plusicurs rangs de lames en cuir,
LI
suspendues au bord infâricur. Probablement, c'est pendant ce
temps qua cu licu la transtormation de la Ionica, formee de
petits anneaux en fer, dans une Ioriec segmentata. Certes, ces
TY
prolonds ehangemenis dans Tarmement du legionnaire romain,
ne se sont pas aceomplis ă la fois et brusquement; il a fallu
SI
un temps, plus ou moins long, pour que ces inovations fus-
sent râulisces dans toutes les lâgions. C'est pourquoi le tro-
ER
phee d'Adamelissi, qui a ct6 6lev6 ă une &poque antâricure î
celle de la colonne de Rome, ext rest en dehors de ces ehan-
eements; tandis que celle-ci a dă fire place ă ces inovations
IV
qui €taient entrees depuis quelque temps dans usage 1).
C'est possible que les decouvertes ultericures nous appor-
UN
sroupe.
tion, ainsi que par les reprâsentations, elles sont certainement
îres interessantes. En ce qui concerne les scenes representâes
SI
— 104 —
Chap. II | Representations des soldats romains.
RY
position et leur forme non les Genilles du poisson, mais les
ă
plumes des viseaux, qui sont presque toujours angulaires
RA
lours extremites et forment comme autant de losanes ,
Les deux soldats sont vâtus de pantalons courts, visi- Les vete-
ments.
bles sur la mâtope 33, un peu plus eflaces sur Pautre (17),
LIB
un cingulum auquel est suspendue la lonuue gaine du sabre;
le soldat sur la mâtope 3 a aussi un balteus, ensuite un casque
avee umlone oarde-nuque et dex lueenlae aux joues, un bras-
sard â la main droite, avec laquelle il tient une longue âpte
TY
un bouclier semieylindrique colossal aux bords re-
et enfin,
courbâs et aux coins arrondis; sur la mâtope 33 le militaire
SI
a aussi une jambitre au pied guuche, «il tient en avant.
Ce qui est encore plus earaeteristique pour ces deux m6- Le bou-
ER
c'est un elier.
topes, c'est lu grandeur inaceoutumee du bouelier ;
d6tail que nous ne retrouvons nulle part sur les reliets du
trophee et Vexâeution plus sviunce des sculptures: nous prouve,
V
inha-
quo Lartiste, pui a travaille les deux metopes, cuoique
NI
Quant
romiines connuts, notre r&ponse no peut ctre que
troupes
tres râsarvee. Nous pouvons atfirmer en central, que co aroupe
n'ont
EN
nous Pavons vu
Pexisteneo des pantalons courts, qui, comme
plus haut, sont employ6s seulement par les troupes auxilinires,
IA
ă ehereher un
BC
= 199 —
Le combat d'Adamelissi, Livrre VW
RY
tenir aux eohortes vexillaires, ni aux cohortes seutatae irina
lomanorum roluntariorum, pareeqwils difterent par Parmement
RA
et par les vetements; îl ne nous reste qu'une seule possibilite :
de les identifier â la cohors IMispanoriun sentata Cayrenaiie. Dail-
leurs, M. Cichorius avait propose depuis longtemps eetie ma-
B
niere de voir, en parlant de Pauxiliaire qui porte le scafe
dans le combat prâs des ehariots 1). Et, selon nous, cette
LI
maniere de voir est WVautant plus plausible que, d'apres lex
briques trouvâes au pont de 'Trajan,
TY
pres de Drobetaa, ces
troupes ont travaill€ entre 105 et 1105 ă la construction de ee
fameux pont.
SI
Les conelu- Par cette dernitre explieation, Phorizon de nos reeher-
sivns de nos
recherehes. ches devient plus large et plus lucide et partant, lun dex
ER
problemes les plus discutes de la seionee, sur larmement des
solduis, devient plus elair et plus facile â saisir. IVabord,
une premiăre eonelusion qui resulte de nos reeherehes, c'est
IV
Je fait que lu grande majorit des figures de solduts reprâ-
sentces sur le trophee, appartiennent
UN
— 196 —
Cha. TII Tremplacement «des combuls.
RY
est livr6 par les troupes auxiliaires romaines, tandis que celui
livr6 sur le terrain accidente et montagneux, au contraire par
les troupes legionnairezs, Et la eoncordanee est dautant plus
RA
frappante, que parmi les eentaines de scenes representees sur
la eolonne, les troupes Iâgionnaires apparaissent sculement
LIB
deux ou trois fois dans lu melce du combat. |
Dont, si nos conclusions sont bien fondees, nous nous
demandons, la phrase de M. Benndort, peut-elle representer
la verite, que «tous les soldats dinlanterie que nous voyons
TY
lutter, ou mareher au combat, sont pesaniment îum6s, par
conscuent, des legionnaires» ?
SI
ER
CUAPITRE III
Dobroudju ?
O ont Gi6 livrâs lex combats representes sur le tropheo ?
Nous connuissons par les chapitres preecdents quels sont
EN
VĂ dlamelissi.
Les noticez dez anciens historiens,soigneusement recucillies
par M. Benndort et reproduites par nous dans le chapitre,
U
pre, mais cetto Gloquence ne peut ctre saisie par notre esprit,
si nous no connuaissons pas en d6tail aussi le langage do nos
sculptures, car Pun depend des uutres,
— 191—
Le combat d'.ldamelissi. | Liere VW
RY
Mais le sens du langage du-trophee est difficilo ă sai-
sir, car il nous manque lo rapport necessaire et naturel des
scânes reprâsenttes. Nous observons, c'est vrai, plusicurs com-
RA
bats et plusicuis actions qui se deploient lune apres Vautre,
mais pour nous, les ciroits rapports qui les rattachent et leur
B
donnent la vie, restent enveloppes dans le mystere: pareil ă
un rideau, derritre lequel nous regarderions des ombies qui se
LI
meuvent et sagitent, sans savoir sil y a une seule action, ou
plusicurs, ct sil y en a plusicurs, sont-elles isolces et sans rap-
TY
port entre elles, ou bien elles sont rattachâesz les unex aux autres.
La culoune Le monument Pidamelissi, malare son lungage veridique,
SI
complete ne nous dit rien par lui-meme. Mais, heureusement lex rappro-
les lacunes
du trophte. chements uvee les reliels de la colonne trajane nous completent
ER
(quelues unes «les lacunes et nous expliquent le sens” de la plu-
part des scenes. Son râcit, plus riehe et pirtois plus prolixe,
nous oltre des indices une valeur indizcutable pour pouvoir: lex
IV
comprendre, justement par les rapporis, quril introduit entre
les scenes du trophee. D'abord, les anneaux qui rattachent la
UN
RY
quo Pexplication de notre monument est en rapport avec la
solution des probltmos qui naissent de l'6pisode de la Mosic,
nous sommes obligă ă exposer ces opinions. IYailleurs, comme
RA
nous verrons plus loin, lu lumiere, que letude de cet episode
de la colonne repand sur notre trophte, se reflăte ă son tour,
et clarifice sur la colonne meme, en donnant nais-
LIB
agrandie
saneo ă un curicux phenomene: un monument qui sexplique
par un autre, ot qui ă son tour rejette do la lumitre sur les
parties obscures du monument, qui avait servi ă son expli-
TY
cation. Car il my a pas de doute, le trophee explique des
problemes, qui sur la eolonne ctaient consideres comme in-
solubles jusqwă nos. jours.
SI
Nous presenterons Pabord Popinion de AM. Ciehorius, non
sculement parcequ'elle s'est manitestee la premitre, mais par-
cequo un grand nombre de AGtails, qui sont d6cisils pour
ER
comprendre et expliquer Pepisode de la colonne, sont mis en
&videneo justement par ce savant.
V
| Pepisode commence par indiquer les preparatils WVem- Preparatits
NI
97, Wembareque-
barquement de Trajan et de ses troupes (lrăhner, Pl. ment.
NY). A eauche, en haut sur los
38; ef. Cichorius, PL
U
une citadelle au
vochers on apergoit les mur qui entourent
pied de laquslie, sur le premier plan, coule un fleuve large
AL
la
on aperqoit 'Trajan, en vetemenis do voyage, saluant de
main droite les ctendards et lesttroupes, (qui lui sont prâsentces
par un personnage (le sa suite), composces de soldats preto-
EN
RY
un Îleuve large, eneaissce entre deux chaines de montagnes,
qui s'ele&vent eontinuellement vers la droite. Sur ehaque rive on
RA
aperţoil un are voute, celui du premier plan orn6 au-dessus
par un char de triomphe. Sur les vazues cuatre bateaux ehar-
es, Pun de chovaux, les autres de rameurs et do troupes
B
militaires; la birămo imperiale ext conduito par Veimnpereur
meme. Cetto flotte navianait de auucho ă droite. M. Cieho-
LI
rius suppose (on nous represente le moment quand la flotie
partie do Siseio urrive en face de Sividunum, ă Pendroit
TY
ot lu Save se jette dans lo Dunube; cette idâo est exprimee,
dit-il, par ces deux ares, places aux eroisements des chemins
SI
et ă Pembouchure des deux flcuves. La rivo droite du Danube
Glove continuellement vers lest, Gtant de plus en plus acei-
ER
dentee ct montagneuse. I/artiste pour indiquer les daneers
qui menacent le navigateur surtout aux Portes de fer et en
meme temps pour mettre en Gvidenco la passion que 'Trajan
IV
avait pour lu flotte, represente Pempereur juste au moment
quand il tient le wouvernail et avec la viueur do son bras
UN
bacares et
Larmement.
Trajan Par consequent, ces trois reliefs indiquent les trois mo-
EN
debarque
pres de
ments principaux : lembarquement dans les navires, le vovage
Drobetae. sur le ileuve et enfin, le debarquement ă Vendroit destine.
IWaprăs opinion de M. Cichorius, la ville ot Vempereur a
/C
que cette ville ext la scule ville romaine, situce sur la rive
vauche du Danube; ensuite, Vexistenee de ee temple nous
IA
RY
marehe vers la droite. 1fempereur ă cheval conduit les troupes.
Lo terrain semble plat, mais eouvert de forts. Trajan a air
de se hâter pour atteindre un but special ; c'estă cause de celă
RA
qu'il a ehoisi sculement les troupes dinfanterie auxiliaire, les
plus l6geres.
Trajau
P]. 61,62. Ce but est mis en evidenee sur le relief sui-
LIB
pouvsuit les
ant, oă lu cavalerie romaine au galop poursuit des troupes Sarmates.
(de cuvalerie Sarmate Roxolane) cataphractaires aux casques
coniques. M. Cichorius explique cette seone par le rapproehe-
TY
ment avec Pautre, figurde sur les planches 54 et 59, od Pon
aperqoit les memes cataphractaires Sarmates penetrant avec
des troupes daces sur le tesritoire romain de la Mesie, en
SI
pillant les villes et dâvastunt la contr6e. Trajan, ayant pris
connaissance de cette invasion, aecompaene de sa cavalerie,
ehercho ă surprendre les barbares sur le fait. M. Cicho-
ER
rius cite les notices de «Jordanes, ÎȘ, qui raconte que Pempe-
reur 'Trajan a construit la ville de Nicopolis ad Iaemum pour
V
la commâmoration de sa vietoire contre les Sarmutes Ioxo-
NI
pres du
accidente uu second, od sur une sorte de plateau Ion apercoii ileuve Olt.
trois ehariots aectelâs et churgâs do butin. Deux Daces cien-
dus par terre prâs du chariot dorment, une preuve qu'il fait
/C
RY
probabilites, les Daces, en retournant de leur pillace dune
provineco romaine, ont ât6 surpris pendant la nuit et erases
par les Romains. Les Daces en grand nombre (eeci est indi-
RA
ud par le drapeau dace) avaient oecupe un plateau clevc ou
ils avaient bivouaqu6 sans souci. La seâne, d'aprăs M. Cicho-
rius, se passo dans la vallee du fleuvo Olt, dans la region
B
des collines.
LI
Counstruc- PL. GH. Lua se&ne suivante nous represente lu construe-
tivu Vun
camp. tion d'un camp romain. La forme du camp est tout ă fait
TY
curicuse, on ne la rencontre nulle part sur la colonne trajane.
«ue est6 do devant est tr&s court, flanque de deux portes;
les edtes de droite et de gauche sont construits en angle obtus,
SI
dont Pun pered d'une porte ; le cote postericur est rond. Dovant
le mur anterieur encore inacheve, so trouve un fossc profond
ER
aucuel on travaille encore et dovant celui-ei un ra? qui
commence de gauche cet seltve vraduellement vers la droite,
IV
jusquă ce qu'il atteint une hauteur qu'on ne voit nulle part
sur la eolonne». Nous avons reproduit cette description, par
UN
qui dans une attitude tres digne, semblent lui donner quel-
ques renseienemenis. Dans le dernier plan et ă Vextericur
TR
— 990 —
Chap. III IPemplucement des comluls.
RY
reprâsente le combat entre les Romains et les Daces le plus
t consiste
achurn6 de toute la colonne. IZimportance du comba
rare-
sutout dans le fait que, pour la premiăre fois et tres
RA
naire s romain s prenne nt part
ment sur lu colonne, les Igion
fois
3 la lutte. D'ailleurs c'est pour lu premitre et la dernitre
que Vartisto represente des blesscs romains. Selon M. Cicho-
LIB
la Dacie
rius, ce combat a di aroir lieu au meme endroit de
a “aient
ot. avait 6t6 construit le camp romain et oi les Daces
G16 surpris prăs des ehariots.
TY
Scene «e
Pl. 68, 69. Sur ces reliets a lieu aussi lu scene de lal- Pallocution
aux
locution, oti Pempereur, accompagn6 do ses olficiers, parle pres de
VOI.
toupes, rangces en earre autour de lui. A cot de cctto scene
SI
purti-
on aperqoit les murs Pun camp romain, «ui par sa forme
celui
ER
culiăre et par le nombre des portes est le meme que
represent dans lu se&ne antericure, ă la scule diltârence que
les murs sont complttoment achoves, A Pintâricur du camp on
V
voit, des soldats romains qui surveillent les prisonniers daces.
seânes suivantes, ainsi que celles qui precedent le
NI
les
d6barquoment des troupes romiines, n'ont pas de correspon-
dantes sur les reliefs du trophâe VĂdamelissi.
U
res.
nous indique leur armement, x troupes auxiliaires râgulit
Plus loin on nous reprâsente le supplice des prisonniers
vomains par les femmes daces, dont les maris probablement
EN
sol-
Staient morts dans lo grand combat. Files torturent Jes
dats dâpouilles do leurs armes et de curs vetementis, soit en
Jes brilant avee des brandons, soit en les transpergant avec
/C
RY
ot il est accucilli par des barbares daces qui ont Pattitude
de soumission. AM. Cichorius suppose que c'est toujours la
meme ville de Drobetae vă lempereur, apres avoir cerasc les
RA
Daces dez contres de la Valachia, deseend avee son armee
pour retourner ă son quartier de la Music. superieure. Sur
la memo planeho enfin, nous apereevons, de nouveau sur une
B
hauteur aux bords du Danube, la ville situde pres du pont
LI
de Viminaciun. Cette image cldt Ventier cpisode qui sucetde
la premiere campagne dans la Dacie et precede lu seconde de
TY
ete 1,
Resume Done, en râsumant les explications donntes par M. Ci-
de Popinion
de M. Cicho- chorius, concernant les scenes qui composent Pepisode do la
SI
rius. Mussie, cette eampaene militaire de Pempereur, qui se deploie
pendant les premiers mois du printemps de Van 102, n'a qu'un
ER
seul but: de venger les empittements des peuples Daeo-Sav-
mates dans la provinee romaine de la Mwsie interieure, II
part de Siscie, pareourt en bateau le long dex [louvexs Save
IV
et Danube, descend pres de Drobetae et apres avoir passe
UN
— 01 —
CUAPITRE IV
RY
I/opinion de M. Petersen.
RA
de M. Cichorius, que M. Petersen la remplace par une nouvelle.
Iabord, c'est impossible, dit-il, que Pempereur Trajan, apres
avoir livre de si terribles combats dans le Banat, ait pu s-
LIB
loiener de cette contrâe conquise, pour choisir son quartier
hiver dans une ville si cloiene, que la Siseie, quand il en
uvait ă sa disposition Vautres villes de la Mwsie, sinon plus
TY
importantes, au moins tout aussi grandes et qui presentuient
en âchange le grand avantage d'etre situdes ă proximite du
Daces. Ensuite, le long voyage entrepris pur
SI
territoire des
'Prajan, Papres cette hypothâse, n'explique point tous les d6-
tails roprâsentes sur les reliets de Ja colonne. Ainsi, pur exem-
diltârenees,
rent, ducuel le speetateur est cense regarder la meme citadelle
sur les deux reliels. Cetto dillârenee sexplique aussi par la-
SI
RY
Drobetae.
situde ă droite du Danube, alors îl s'ensuit neceossairement,
alfirme M. Petersen, que la ville ă la hauto tour, ot la flotto
warrete ct les troupes debargquent, doit ctre Novi (aujourdhui
RA
Șistov, dans lu Bulgarie), car elle est justement situce sur des
collines semblables â celles indiqudes par les relief de lu
colonne. It cette ehaine de montagnes consideree par M. Ci-
B
chorius comme lu representation du massit des monta Car-
LI
pathes, qui s'elevent continuellement sur la rive gauehe du Da-
nubo, do Lederata aux Portes de fer, selon M. Petersen, n'est
que lu simple indication des bords esearpes ă droite du fleuve
TY
de Pontes jusquă Non).
IVailleurs est difficile ă admotire que Trajan ait mis
SI
pie ă terre ă Drobetae, sur la rive gauche du Danube, quand
il devait îrapper des peuplez qui ravageaient les conirees de
ER
la rive droite du fleuve.
C'est justemont cette invasion des Sarmates-luxolanes
dans la Alonsie oi leur rencontre avec lex armeex romaines,
IV
(ui nous expliquent ă merveille ce fait. Car, avant en vue
une renconire avec les barbares, cela va sten «lire, que Trajan
UN
— 906 —
"up. IV I/opinion de M. Petersen.
RY
(c'est lo sens du busto de la desse de lu Lune), que les
troupes l>res romaines surprennent le camp barbare et l'anc-
antissent completement. |
RA
De meme, dans la scene de la construction du camp, M.
Petersen roconnait dans la tribu des barbares qui viennont
se soumettre, les Daces de Lintârieur de la Mevsie, qui eher-
LIB
ehent un refuge et un abri dans la nouvelle citadelle, con-
struite non pas aus environs du fleuvo Olt, comme Vavait sup-
pos6 M. Cichorius, mais du cote de la Bulgarie Vaujour hui.
TY
A cette scene, cui so passe toujours sur la rive droite
du Danube, se rattache uussi la scene du erund combat. M.
Petorsen explique Vabord Pimage du combat sur la colonne;
SI
il dâcouvre Pâtroite symtrie, Paprăs laquelle Iartiste avranze
Jos figures et les setnes ct pour completer ces faits il ajoute,
ER
en dehors des reliels du grand combat, aussi la se&no repre-
sontant le champ de bataille avee les cadavres des Daces cet
la fuite des burbares, scene que M. Ciehorius Pavait s&paree
V
de Pensemble.
NI
livres cn
de Ja rive droite du Danube, on Gearte certainement quelques Moesie.
— 207—
Le combat d Adamclissi. Lârre V
RY
la Bulgarie, pour preparer en quelque sorte son hwpothăse,
Vailleurs risquce, que la deuxitme campaene de la prenmi&re
guerre dacique a cu lieu sur le tevritoire de la Roumanie, aux
RA
environs du fleuvo Olt (Aluta).
Done, cest bien eclair, que les eombats represents sur
la colonne et qui eorrespondent ă Pâpisode seulpte sur les
B
metopes «du trophee, ont 6t6 livrâs dans la Meesie inferieure,
LI
sur la rive droite du Danube et non pas sur le territoire de
la Dacie.
TY
Ispothese Cette hwpothese est en partait accord avee les notices
en accord
avee les . des anciens cerivains. «Jordanes, Getica 18, dit quo Vempereur
cerivaius. Trajan, pour commâmorer sa vietoire contre les Sarmalaz, a
SI
construit la ville de Nicopolis. Cet acte important eonvien-
drait seulement dans Phypothese que tous les combats ont
ER
Cte livrâs en Mosie; mais ne correspondrait plus dans I'ha-
pothese que cet acte serait la elurification d'une victoive contra
les cataphractaires Narmates, vietoire qui n'a pas dimpor-
IV
tanee sur la colonne, au moins elle n'est pas câlâbrâe par les
reliets de la colonne. En rcalite, Ammien Mareelin DL d lo
UN
— 305—
CHAPITRE Y.
RY
L/explication des ruines WVAdamelissi.
RA
1/oxplication de M. Petersen presonto ineontestablement
un norme progres par rapport ă Phypothtse de M. Cichorius,
LIB
car ollo clarific un grand nombre de faits quo Pautro avait
complttement ncglig6s. It cette nouvelle oxplication est Vau-
tant plus intâressante, que les relief du trophâe. VAdam-
elissi la confirme point pour point; une preuve 6vidente que
TY
M. Petersen avait vu les choses dune maniere plus juste.
Nous eroyons aussi que les relief du trophâe confirment cotte
est trăs simple:
SI
nouvelle explication. En eftot le raisonnement
Lia colonne de Romo, dans Pâpisode qui se dâroule entre
ER
la premitre et la deuxiăme campagne de la premitre guerro
daeique, nous montre que les combats de Trajan ont ste li-
vrâs aux environs Vuno citadelle «dune formo tres curicuse»
V
ot râcemimnent bâtie par les I6gionnaires romains; mais cette
«forme curiouso» do citadello correspond et ressemble parfai-
NI
situde
colonne, ont 6t6 livrâes aux environs VĂdamelissi.
En outre, les combats representes sur les m6topes du Luttes de
AL
Tropacum
troph6o, rossemblent jusqwâ Pidentite ă ccux sculptes sur les Trajani.
voliefs de la eolonne, par constquent, ils doivent cux aussi
TR
des groupes ctroitement lics ontre eux, uno prouvo quw'ils ont
cu licu dans des endroits voisins. Mais, en admottant cctto
IA
— 909 — | 14
Le combat d'Adamelissi. Livre VW
RY
qui Pa tir6e Vune autre maniere, do Petudo des reliefs de la
colonno ?
Pourtant il y en a quelques inadvertanees dans Phypo-
RA
these do M. Petersen. Il prâtend, que l'empereur 'Trajan en
descondant le fleuve, avrive & Novi, oil debarque sex
imoupes. lt pareeque lo combat de la cavalerie romaine avec
B
les eatuphraetaires Sarmates a cte livre dans les plaines de
LI
Tirnova Vaujour hui (Stari Nicupi), il sensuit, selon son
opinion, que Lrajan a mis pied ă terre ă Novi, la seule
TY
ville romaine situce dans lo voisinage ot a eu licu Je combat
ct, A6tail prâcioux, la sculo ville romaine plus ancienne, ce
qui est indiqut sur la colonne par ce temploă lextericur de
SI
la citadelle sur le bord du Danube.
ER
'Prajan ne La conelusion serait juste, si les fnits se prâsentaient
debareque
pasă Novac. de la sorte. Mais M. Petersen n'a pas attache assez Wimpor-
tanec au fait, que Pempereur Trajan, aprâs avoir deras6 les
IV
buwvbares dans les trois combats et apres avoir cleve les murs
de sa nouvelle citudelle, bitie meme aux environs du champ
UN
— 910 —
Chap. V Taplicalion des ruines.
RY
cita-
villes romaines qui servaient depuis longtemps comme
do la Moasie intericu re. [ua positio n
delles aux legions romaines
d'ailleurs do cette dornitre ville, situce prăs du Danube, ctait
RA
admirable pour pousser de lă Pattaque contre les barbares,
ear la citadelle avait alors une grande importance strateai-
LIB
dominait toutes les voies qui mettaient en commu-
quo ; cllo
nication POriont do PEurope avec les contrâes de la Poumanie
ot lo sud de lu Russio (Voyez planehe Il-bis, fig. 2).
an outre, cette ville se trouvait â 35 —10 km. de distance Durosto-
TY
de rum point
VĂ damelissi, situde ă merveille pour servir comme point de depart,
depart Pune intanterio legtre et une cavalerie romainc, qui
avaiont Pintention do couper la retraite des envahisseurs ot de
SI
les obliger â combattre dans des conditions tr&s d6lavorables.
Si cette conelusion est juste et si la villo de /ropecum
pas la
lionnse dans les notices des anciens cerivains, n'est
de 'Tra-
villo bâtio â la commâmoration des grandes vietoires
U
jan, ou, si nous admettons cotto hypothese, elle doit ctre iden-
e
tiquc ă Tropaeum 'Trajani et par consequont, ă la citadell
AL
du cote de
bats ct dans co cas elloa di ctre bâtic, non
entre
“Pivnova Vaujour hui, oi il n'y acu aneune venconire
les bavbaros Sarmutes et les Daces, mais dans lu vallco des
EN
murs
onvirons du irophec, (au moins Pidentit do lorme des
clle est
do Penecinto nous oblige ă udmettre co lait); ou bien
tout ă fait difierente ct dans ce cas elle n'a aucun rapport
/C
RY
nous parlent. _
IPailleurs, la position strategiquo do Tropueam Prajuni,
qui domine les voies, par o les barbaros avaiont habitude
RA
de pânctrer dans Pempire romain, 6tait beaucoup plus pro-
pico ă la destince dela ville biâtie par Trajan, que Nicopolis
(pres de Tirnova), perdu dans un endroit solitaire et tout
B
ă fait cloian6 de la. sceno, ot se passait dans ce temps les
LI
orands 6venoments.
La gran- En outre, est-ee que la ville de Nieopolis presente-t-elle
TY
«eur de
'Tropacun. tant de monuments grandioses et interessunts, comme ccux
que nous voyons â Lintericur des murs dleeouverts ă Adam-
clissi, ou bien aux environs de limposant trophee? Ce n'est
SI
qwau munieipe de Zropacum Trajani, quo nous voyons so d6-
ploxver extraordinaire activite du grand empereur romain, qui
ER
voulait assurer ă sa nouvelle conqutte, par de murs puissants
ct de monumenis imperissables, un avenir celatant, diane
IV
des faits aecomplis. Partout duns cette citadello Ion apercoit
la main de 'Trajun, dans la grandeur ct la beaut de la ville,
UN
RY
droit o les armees romaines de Trajan avaient remport la
vietoire, il s'ensuit nccessairement, non seuleniont que Pimpo-
sant trophec, que nous avons ctudic, est un brillant symbole
RA
de la dâdicaco faito par le conqutrant empereur ă Mars Ultor,
mais en memo temps Pautel funcraire, qui porte sur ses faga-
des lo nom des soldats tombes dans la bataille, no pout ctre
LIB
«ue Pautel 6lev6 par Pompereur en Phonneur des gueriors
qui lui avaient donne la victoire. Par consâquent, Pautel fu-
nâraire doit aussi son oxistenee au meme 6venement impor-
TY
tant, auquel devaient lour existence la citadelle ct Pimposant
tophee. Cest un acte unique, nait du meme esprit et ox6-
cut, peut-ciro, par les memos bras, qui avaiont 6lev6 aussi les
SI
autres monuments. Combien difterente est cette supposition
de Phypothese de M. Cichorius qui considere la victoire VA-
damelissi, comme Gtant une des plus torribles
Gprouvâes par Parmeo romaino sous le răgne de
Pautel funerairo comme un acto do commâmoration du meme
V ER catastrophes
Domitien ct
circulaire,
truetion: cireulairo situde au nord du trophee ot considâree par
M. Ciehorius comme Gtant lo tombeau de Cornelius lFuscus.
TR
neur dle
îst-il done possible de preeiser quelquo chose sur co point? qui ?
Nous pouvons affirmer Wuno maniere vaguo une scule
SI
RY
[ua destination de ce monument est elaire; ctestle tom-
beau dun personnage important qui probablement est mort
sur lo champ de bataille pendant les combuts Vidamelissi,
RA
ou peut-âtre un pou plus tard; ectait sans douto un per-
sonnage auquel Pompereur rajan avait 6t6 attache.
Le tombeau M. Cichorius avait propose le nom de Cornelius I"uscus.
B
et le person- Mais une fois l'explieation de M. Ciehorius, sur le combat
nise «le
LI
Pautel. commemort par Pautel fundraire, ceartee, on doit naturelle-
ment 6carter aussi Vautre explication. Cependant,la supposi-
TY
tion do M. Cichorius contenait une partie qui ctait bonno:
elle avait mis on rapport le monument cireulaire VAdamelissi
avec le personnage, «lont le nom se trouve grave sur la îa-
SI
cade de Pautel funcraive, ă la tâte de la liste de ceux qui
sont tombes sur le champ de bataille. Ce rapprochement n'a
ER
rien MVextraordinaire, quoiquiil ne soit confirme par aucun ar-
aument. C'est une simple supposition qui pour le moment ne
peut ctre ni infirmee, ni confirme.
IV
Bt cependant le fait bien prouv6, que Lautel funcraire
UN
C'est un
practectus tions, qui ne sont pas tondees sur des arguments soliiles,
castrorum,
IA
— 2 =
Chup. V Haplication «des ruines.
RY
tion tts interessante de Sextus Vibius Gallus Vâmastris,
dans laquelle nous voyons preisement un prue/ectus castrorun
leg. XIIL Gem. 1) recompenst par Nerva et Trajan:
RA
SEX YVIBIO GALLO TRI
CENARIO PRIMIPILA
LIB
RI PRAEP RNASTROR LEG
XIII GEM DONIS DONA
d TO AB IMPERATORIIVS
HONORIS VIRTVTISGQ
TY
CAVSA TOROQVID ARMIL
LIS PIHALERIS CORONIS
MVRALIBVS II. VALLARI
SI
DVS 1 AUREA 1. IASTIS
PVRIS V VEXILLIS. Il.
ER
Co cas est Mautant plus interessant que, sur Pune dez
fagades do la pierre on voit image Gun eavalier romain
cerasant sous les pieds de son cheval deux barbares, qui por-
V
lent les vetemonts ot Parmement, sinon similaires ă ecux des
NI
tion enleve
tions apportees ă Phypothâso de M. Bonndotot Tocilesco. Nous les dlifti-
nous rappelons que cette hypothăse (que le trophee a te clev6 cultes,
SI
— 215—
p -, î - Ma»
Dos Dau: kid 1
+ i- i .
pipa
oii sl
ai
-
-Lezcombut d Adamelissi. Livre V
RY
le pouple soumis dovait se remâmorer continuellement la puis-
sance sans bornes du peuple romuin, que dans une contrte
RA
Gloien6o, dont les hubitants n'âtaient soumis que do nomă lu
domination do lomo».
A cette contradietion nous pouvons donner une reponse
B
claire ot satisfaisante. Lo trophee a ct €lov6 dans la contrâe
LI
oi les homains avaient cu do sanelantes rencontrez avec les
Sarmates ct les Daces et non pas dans les contrces propres
do la Dacie oi avaient eu licu encore dautres luttes plus
TY
tovribles, des luttes qui avaient cont6 aux Romains tant de
sang et aux Daces leur oxisteneo meme dans le monde comme
SI
peuplo indeâpendant. Celles-ei sont edlebrees par la fameuse
colonne de Rome, tandis quo les autres sont elorifices par Pim-
ER
posant trophee, situ dans les contrâes cloignâes de la Do-
broudja.
Les com- A quelle âpoque se sont-elles livrees cas luttes comme-
IV
bats livres
dans la | morţes avee tant do maenificenee sur le tropheo? A cette
zuerre seconde question nous pouvons donner une râponse tout aussi
UN
dacique.
claire ot satisfaisante. Les combats ont ct6 livres entre la
promitre ct la secondo campagne de la premiere guerre daciquc.
C'est bien possible quo le vaillant roi Dâecbalae, soit pour cloiu-
AL
— 216—
Chip.] V Beylicution
] des ritincs.
RY
mctopes du trophe nous reproduisent les scenes presquc sous
le mâme aspect que celui de'la colonne. [Et conclusion plus
intâressante encore, par cette identite entre les seulptures des
RA
deux monuments nous pouvons deduire avec ecrtitude que
c'est la memo personne cet lo meme esprit qui a congu et
esc[uiss6 le plan de la construction VAdamelissi et ses orne-
LIB
ments ot celui do la colonne de home.
Mais, îl en resto encore uno question, ă laquelle nous Pourquui
le point de
mwavons donn6 aucune rtponse: pourquoi le point de depart depart au
TY
do nos relief sux le tropheo se trouve î Panele sud-ouest de sud-ouest?
la construction et non pas, comme eut te plus naturel, sur
la facade principale qui, nous le savons d6jă, est dirigco vers
SI
orient? Est-ec qwil existe un motit special qui a pousse.
Partiste de choisir eo point comme point de dâpart de la
Nous
question.
finivons mâme
V ER
couronne de mâtopes, ou bien c'est un simple hasard?
ce chapitre avec la râponse ă cette
RY
les images des reliefs du trophec, ainsi que Paprâs les noti-
ces des anciens cerivains. Couper la retraite ă ces hordes d6-
RA
vastatrices, les Geraser et les detruire, en emmenant en eap-
tivit6 les prisonniers, en voilă le thâme quo Pempereur avait
devant ses yeux ot qu'il fallait râsoudre. Et cette action de-
B
vait ctre exceutto avec promptitude, surtout pareequo les
LI
ivontitres do lempire 6tant voisines, les barbares, une fois
passts dans leur contree dâsorte, pouvaient se disperser ot par
conscquent, se mettre ă Pabri de toute poursuite.
TY
Coe theme resulte distinetement des relicfs do la colonne
T'rajan et AM. Ciehorius, dont les observutions sont beaucoup plus
SI
veut attra-
per les justes que les intevpretations qu'il donne, met en cvidenee tes
Vbarbares. bien dans ses commentaires, relatifs ă notre Gpisode de la
ER
colonne, lextraordinairo efort de Pempereur pour attraper les
barbares. Une fois debarqus, 'Trajan separe son armee en deux
dilTârentes colonnes: Pune, formee de tronpes auxiliaires 16-
IV
ueres, rcgeulitres ou ivrâeulitres, qui prennent une direction
UN
Les bur-
bares atta-
quts de babilite, dans une plaine, ou plutot dans une lare vallce,
qui se deploie au pied dun plateau assez clevă, ot se trou-
SI
trois cotes,
vent les chariots dâteles. Les Daces et les Sarmates surpris
en pleine nuit sont entoures de trois câtâs; leur seul refuze
IA
RY
alerie eataphractaire Sarmate. „lu devant, sont les troupes
auxiliaires infanterie et une partie de la cavalerie. Attrapes
,
do ecțte manitro et poussâs vers la pente abrupte du plateau
RA
les bavbaros nont WVautre moyen de salut que de vainere ou
pien do mourir. It pareeque la vietoire est difficile ă rem-
porter, alternative de la mort les force ă lutter avee furcur.
LIB
Les scenes reprâsentâes sur la colonne dune manitro Lo trophee
completaut
eflet,
vague, s'elaireissent ct so complttent sur lo trophee. En les donntes
Partisto des mâtopes, aprts avoir represent6 ă Pangle ocei-
de lu
coluune.
TY
dental, la scene de la presentation des prstoriens, 'dans la
qui
suivante il nous indique la seâne de la cavalerie romaine
mareho en colonne Vattaque do Pouest vers lest. La pre-
SI
situc
mitre rencontre avee Pennemi a lieu dans un endroit
3 Pest do la villo de Durostorum, oă nous avons vu quo l'em-
ER
pereur a debarquc avec sos troupes. Vietoricuse dans cette
soncontro la cavalerie romaino, qui s'stait beaucoup 6loignce
vers lo nord ct vers Pest, prend la direction du sud, dans notre
V
cas vers la plaine Gtendue du trophee, oii elle attaquo avec
NI
lerio les attaquo du c6t6 nord-est (nous avons vu que sur les
preto-
mstopes du trophte mât. 36, so trouvent des troupes
AL
Vintan -
riennes de cavalerie ou cqutites sinulares), les troupes
terie qui Gtaient parties en galop de Durostorum vers le nord-
TR
RY
les ennemis Daces senfuient dans une foret qui couvre les
pentes do quolques eollines, qui s'elovent de plus en plus
RA
vers la droite. Celle-ei est la reprâsentation sur la eolonne.
IYapres la configuration du terrain et Vaprts les don-
nces des metopes du trophâe, arrangâes de la manitre que
B
nous avons exposte dans un chapitro antericur, les I6eion-
LI
naires romains arrivent du cot6 nord o, sur un terrain îr&s
accidente, a licu cette lutte sanglante, qui se termine par la
poursuite des barbares vers le sud; de cette maniăre les rap-
TY
ports avec lo Danube cet par consequent avee leur patrie ont
Gt6 definitivement interrompus; presque tous sont fait pri-
SI
sonnicrs. C'est ă cause de: cela que nous voyons ce rand
nombre de prisonniers, qui sur la eolonne sont entermes dans
ER
lo camp romain că Vempereur tient memo Vallocution et sur
le trophto sont reprâsentes dans cette longue suite de prison-
niers, qui constituent l'ornement des erâneaux.
IV
Les taits En resume, les 6venements historiques, qui ont cu lieu
historiques
aux onvirons du trophee (l'Adameliss onti,di avoir la marehe
UN
presentes
par le suivante: 'Trajan debarque avec ses troupes ă Durostorum ;
trophee.
ici il separe son armâe en deux colonnes, la premiere com-
pos6e de cavalerie sten va rapidement vers lorient et le nord
AL
long dâtour fait vers I'oecident et le sud par les armees ro-
maines legionnaires et auxiliaires, qui probablement reneon-
IA
sud en cherehant leur salut dans les cpaisses forcts des col-
BC
RY
orientale
roncontro avec Pennemi se trouvaient en râalit Pun au sud,
auto ă Pest, par rapport au monument WAdamelissi, et en-
“suite, pareeque les troupes romaines pour arriver sur le champ
RA
a-
do bataille ă Vest, devaient partir du câte ouest, oii elles
ou a
raient d6barqus et puis aprăs se diriger vers le nord
LIB
cu lieu le combat pres des chariots. Do cet endroit elles de-
vaiont aller vers Pouest, par eonsequent, justement dans la
diveetion contrairo ă celle quwwelles avaient suivio dans le pre- .
mier combat ; ct le combat finit sur le cote ouest, pareeque
TY
les bavbares sâtaient enfuis vers le point sud-ouest par rap-
port au monument.
Dans la setne suivante, nous voyons les legionnaires et les
SI
troupes auxiliaires formant un carr6 autour de Pempereur qui
leur tient une allocution. De cotte manitre le eyele entier ropre-.
ER
sente sur le trophee so complăte et avee la derniăre scene Par-
Liste rovient au coin sud-ouest, Won îl âtait parti. Par consc-
V
cquent, Partiste en arrangcant nos m6topes, a 6t6 certainement
oblige â commencer la couronne de l'ornement sculpte ă Pangle
NI
T/enscigne-
tirons pour la eolonne des reliets du monument VA damelissi,—
ment donne
par le
les scenes des guerres daciques sont un râalisme tonnanit. trophec.
TR
— 221—
Le combat d' Adamclisi. livre V
RY
nous devons reconnaitre des images speeiales dans toute: lex
autres images figurtes sur la colonne.
în r6sum6, la colonne trajano est, comme on lu dit, une
RA
chronique historiquo tout aussi dâtaillce ot vâridiquo des grands
exploits accomplis pendant les gucrres daciques, quo le sont
les notices do l'empereur Trajan relatives ă la meme campaane.
B
st celui qui voudrait eonnaitre Pentitro seric des Gvenements
LI
de ces luttos torribles, n'a qwă ehereher avee patienec et avec
beaucoup de sagacite le sens de ehacue seene representee, et
TY
leur ctroit rapport.
SI
ER
IV
UN
AL
TR
EN
/C
SI
IA
U
BC
= 900
nasa —
RY
RA
LIB
LAVRE SINIEME
TY
CHADPITIE |
SI
Discussions pour caractâriser les reliets.
pl
_
Lea
ph
ii
„ih Sl
aaa e
Le style des roliefs. Livre VI
m.
RY
cette splendide colonne do Rome ot de co monument colossal
en pierre, Grig6 dans les solitudes de la Dobroudja.
Tie trophec ropresente non sculement la plus memorable
RA
vietoire romaino ct la defaite la plus complete des barbares,
mais en meme temps aussi la vietoire definitive de lu civili-
sation romaino sur les peuples barbares, ă peine veilles â
B
une vie supâricure par les villes greeques des bords du Pont
LI
luxin, ou bien par colles romaines situtes le lon du Danube.
Le trophee
important
Mais le trophâe en a encore une autre importance, ass0z
TY
pour la suffisante pour nous mettre en lumiăre une nouvelle phuse
vie du de luncienne
soldat.
vie du peuple romain: dans cette cuirasse co-
lossale qui se trouve au sommet «le Ja construction, dans ces
SI
nombreuses figures de prisonniers barbares ranees aux bords
des erâncaux et surtout dans ces metopes maladroites comme
ER
forme, mais au fond pleines de vio, artiste du monument,
par Pordre de Pempereur, avait cerit dans des images en pierre
IV
Phistoire intime non seulement du soldat romain lcionnaire,
prâtorien ou auxiliaire, mais aussi des armees barbares. Com-
UN
RY
Mais Pimporianee du trophee râside Vabord et surtout dans
sa valeur artistiquo: il represente un moment unique dans
Vevolution artistique du peuple romain sous Trajan et, qui
RA
sait, sinon meme dans l'6volution artistique de Pompire.
Et cette expression, nous sommes convaincu, ne d6passe pas
note pens6o, car la colonne de Rome est pour Part officiel
LIB
imperial, co que le trophâe VAdamelissi est pour Part pro-
vincial romain, qui, selon Pheureuse observation do M. Purt-
wiingler, «est Pexpression la plus pure do Pămo romaine,
TY
qui ă Rome ct dans le reste de Pltalio, uvait ct6 rejetâe hors
de sa voie et complătement âtouitâe par Vesprit hollânique et
cirusquo en decadenco».
SI
Tandis que les reliols de lu colonne de home nous don- Les relieis
du trophee
nent Pexpression la plus rcelle de lu ponsce ot du sontiment
ER
et Pâme
offieiel romuin, les metopes du trophee VAdamelissi au con- romaine.
traire, nous font saisir Pâme nuive et pratique du bas peuple
V
vomain. Et, ec qui est Gtrange c'est, quo le peuplo avait trouve
i lu fois ot sans tâtonnoment la plus convenable formule, sa
NI
ctranpero.
Par consequent, âtude de ee monument doviont obliga- Les reliels
toire ă tous coux qui ne considtrent pas les rechorehes his-
sont dates.
EN
— 225 — 1.
Le style des veliefs. Livre VI
RY
aisâment remplic, pareequo tous les argumente tirâs des motits
do style et de lorme sont presquc sans foreo. Tandis que
RA
dans Part grec il sutfit de considerer avec attention un simple
fvaement do statue, ou bien un morecau de vase orn6 de
dessins, pour qu'ils nons disent avee une clarte surprenunte
B
P&poquo, Pecole, sinon meme lo nom de Vurtiste qui les îi er66s,
LI
dans Part romain malhoureusement, nous ne pouvons uffirmer
rien de certain: point de caractere plus precis, plus personnel,
point de conelusion plus large, point Vid6e plus eâncrale ne
TY
se degage. Et pour deux motits: Vabord, pareeque les recher-
ehes entreprises sur co terrain do Lart imperial romain sont
SI
encore au debut et ensuite, pareeque dans art romain, ă
eauso de son doveloppoment tardit îl y en a tant Pelements
ER
dilterents qui entrent en jeu et se combinent de la manitre
la plus capricieuse et souvent la plus inattendue pour nous,
que nous sommes dans Pembarras de les distinguer et de les
IV
analyser.
Ies recha-. „Nous avons dit quo les reehorehes sur eo terrain de lart
UN
ches sont
au debut, imperial romain sont encore au debut; car elles mont com-
mene6 que depuis dix ans environ.
En ellet, en Î895 apparait Vadmirable ouvrage de Fr.
AL
— 236—
(Gh. 1 Discussions sur les velie/s.
RY
plastiques de Pepoquc de grandeur et de decadenee de la ci-
vilisation imperiale romaine.
Ces problemes sont diffieiles ă resoudre, pareeque dans
RA
Part romain rien ne prond nuissanee en se developpant Pune
maniere organicque une forme moins simple et rien mesi
orivinal: tout ce qui existe en sculpture surtout, vest le r6-
LIB
sultat des 6lâments qui se sont combincs, Papres le caprice
du hasurd et dans dos rapports illogicques. Et par dessus tout,
nous vovons agir Pinllueneo do la eivilisation grecque, avec
TY
son art supârieur par la beaute, par son long passc et sur-
tout par la personnalite dez artistes qui sous Pempire avaient
pris en possession la ville cternelle.
SI
Rome, en imposant sa domination aux peuples du bord Aucune vue
wenerale
de la Mâditerranse, leur avait ouvert en meme temps un nourel
ER
sur Part
horizon de culture qui mavait jamais Gt entrevu, surtout par
român.
RY
trer on quelques mots la discussion commenete entre ces deux
savants relative aux ressemblanees entre les seulptures de
Pare de triomphe de Suse ct les relietz du trophâe didam-
RA
elissi. Certes, pour M. Furtwăneler toute ressemblanee qui
aurait pu ctre docouverte entre lex deux monumenis venait
bien ă propos, car lare de triomphe de Suse avait une date
B
bien dtablie (Pâpoque d'Augusto) et par conscquent, par ana-
LI
logio aussi le monument VAĂdamelissi devait ctre cric6 ă la
M6me 6poque.
Nous nous rappelons des ehapitres antericurs relatils
TY
Deux c-
pocues ar-
tistiques. P'historique du probleme, comment M. Furtwăngler earacid-
risait los deux epoques artistiques de lu sculpture romaine
SI
imperiale : a), «Pune, plus anecienne, des premiers temps de
lempire, qui emploie un materiel dur, se caraeterise par un
ER
style lourd, guuche, aux reliefs naivement seulptes, nerveux
ct quelquefois pluts; un pareil modele nous presentent lex
seulptures PA damelissi; et 0), Pautre, plus moderne, qui com-
IV
mence avee l'6poque des Flaves, se distingue par son style
plus libre, plus coulant, aux formes plus rondes, un sine «de
UN
— 00
PDS —
Cha. | Diseussious sur les velie/s.
RY
sitrement travailles, moins riches dans les details et beau-
coup imoins rcussis dans les proportions des figures que leș
RA
sculptures VĂdamelissi» :).
A ces affirmations de M. Furtwăngeler, M. Bonndort?)
avait râpondu par nier tout rapprochement entre ces deux
LIB
monuments. Surtout la difference entre le style dur ct lo
stwle souple est, affirmai-t-il, le sine earaeteristique de deux
contrâes et non pas de deux periodes diltârentes. Et les seulp-
tures de Suse ont un caractere moileux «sans prâeision dans
TY
les silhoueties».
Cette idee, esquisste en cuclque sorte par M. Benndori, Ditterenees
Wart entre
SI
est reprise par M. Fr. Studniezka et developpee dans son Susc et â-
sur le trophee, duns le ehapitre concernant damelissi.
ouvrage documentă
ER
Je style des relicts 3). Selon ce savant il existe de profondes
diltevonees entre les sculptures de Suse et celles VAdamelissi :
a), dans les sculptures de Suse les figures humaines sont
V
oxccutâes d'apres Vaneien principe de la projeetion, c'est-ă-
NI
— 229—
Le style des reliefs. Live VI
RY
lintention de Purtiste d'animer le tableau en representant un
troupeau ; f), Lisocephalie est respeetee aux fiures de Suse,
RA
tandis que nous ne la trouvons nulle part ă celles Vâdam-
elissi ; au contraire, ici les figures sont petites de taillez pour
faire place aux accessoires. Parfois lespace supericur libre
B
sert pour faire ressortir du fond les figures du dernier plan.
Surtout eelles-ei sont seulptees dans espace libre entre les
LI
fiaurex du premier plun. Cette sorte de perspeetive du relief
nous ne la retrouvons nullo part aux Gpoques antericures.
TY
Ul faut n faisant des reserves sur cueleues uns des points cites
ubserver
les mo- plus haut, nous devons reconnaitre, c'est vrai, quo AM. Stud-
SI
numents. niezka et Benndort ont raison; entre les reliets de lare de
Suse et lex sculptures du trophee îl en existe de grandez dit-
ER
ferenees «ui nous empechent de les rapprocher. Mais quelle
conclusion powurrions-nous tirer de cette discussion entro les
suvanis ? „ucune, sinon quo le temps des conclusions send-
IV
rales et des vues plus larges n'est pas encore uvriv6. Pour le
moment nous devons nous contenter seulement d'etudes par-
UN
CUAPITRE II
tout ă fait elaire pour nous. Il yen a quelques uns qui affir-
ment, quo «lo caractere de nos seulptures est deconeertanto»;
U
— 230—
Vp. ÎL TPesuisse ct les exceulcurs.
nts qui
quclques sculpteurs sans «routine», de «simples debuta
RY
Nous ne
posstdent pourtant quelques aptitudes naturelles».
dovons pas ehercher ă cos artisans graveurs «des idees du
RA
beau, Wecolo ct do style». «Leur constante prâocupation vest
de prâsenter avec fidslite et Vuno manitre facile î comprendre
pour tout le monde cc quiil voulait dive, au moins Pid6e prin-
LIB
cipalo en gendral» !).
Il y en a Wautres qui disent que ces seulptures sont la
manitestation dune entiăre pâriode artistique. Nous avons un
style nait ct realiste qui donne un aspect partieulier aux
TY
sculptures VAdumelissi, «a barbarie des relicfs du monument
est imprâende Pun caractăre des plus personnels, et ce carac-
SI
tere est pur romain». Mais toute lu foree de preeision de M.
Furtwănglor so perd dans des formules vagues. Nous ren-
ER
controns de temps en temps des paroles comme «uno parti-
cularite naive, nerveuse ct platte»,ou «un sentiment, pour la
vârit& et le realisme» pour cavaetâriser lo style des reliels;
V
partois il nous affirmo que «le style des voliets VAdamelissi,
NI
— 931 —
Ie style des veliefe. icre VI
RY
connuissanee de Pouvrage de M. Studniezka ; mâme de notre
premicre ctude publice en roumain le mois davril, 10041), râsul-
tait distinetemont existence de plusicurs roupes de mâtopes,
RA
qui, “Vapres leur teehnique et le style des fiures, diffârent
Pune manitro fondamentale los uns des autres. L'existenee
do ces groupes totalement differents, nous obligent î admettre
B
aussi Pexistenec de plusicurs artistes diffâromment dous: ee
LI
fait oxpliquo ă merveille les contradietions des savante alle-
mands, par rapport ă la manitre de caraetâriser le style de
TY
nos relieis: car 6videmment chacun tirait des conelusions en
sappuyant sur unc sârie de mâtopes qui dilTraient entre elles.
Nous allons prendre Pun apres lautre chaceun de ces groupes.
SI
Caracteres 1). Le premier wroupo est forme par les mâtopes 1, 3,3, 1
du L groupe.
Ș, 96, 40, auxquelles on doit ajouter sans aucun doute aussi
ER
Ja cuirasse du trophco avee ses fizures, larehitrave formee par
de spirales entrelaedes et en partio un grand nombre des pilas-
IV
tres qui se trouvent entre les metopes. Quantă la enirasse îl n'w
a pas ă discuter qu'elle appartient ă ce groupe: îl suffit de
UN
— 932—
Cheap. ÎL TPespisse ct les creruleurs
RY
pression de la physionomie des personnuges fiwures,
La tech-
Du point de vue teehnique, les reliefs sont plais cet ne nique des
senlăvent pas en forte suillie ; egal partout, artiste ne veut
RA
relieÎs.
pas obtenir un modele ressenti, ni des jeux d'ombre et de
lumitre. „Au contraire, ă lintericur il souliene par des dc-
LIB
inils incisits les formes des vetements et des armes. Les pro-
portions des figures sont un peu vâduites, dans aucun cas
elles no s'tendent pas sur tout Vespace des metopes. les
chevaux aux flanes maieres, ă Pencolure 6legante memc,
TY
î la coupe presque fine, ont une allure decide ct irâs
&nergique. Les visages des homes au ealbe allong6 ont
une expression d'energie physique tout î fait remarquable.
SI
le front est bas, cern6 par le contour res arrcte dune
ehevelure traite avec soin ct dont les sillons sont paral-
ER
leles otă angles vils. Les yeuys, aux formes myedaloides
et cerne par de ressauts, sont assez grands cet enfoneâs
V
les oreilles petites, la base du nez
sous lareade soureillere.
large, la bouche aux ltvres fines et arquces, en forme Vaceeni
NI
muvro
moins libro que la conecption. ”
9). Le second groupe so compose des motopes 97, 98, . 20, Caracteres
U
du IL
9, 80, 49, 49, 41, 43, 46, 47, 48, 19. l/artiste qui a travail sroupe.
de tous les ar-
BC
— 233 —
Le style des veliejs. Licre VI
memo temps le plus actit. (fest lui qui a travaille aussi les
RY
fiures des prisonniers sculptes sur les creneaux 11%, 116, 092,
publies par M. Tocileseo, une partie des ornements de la frise
aux rinecaux du corps eylindrique du trophâe, “(ear touto la
RA
frise n'est pas travaillee pur une scule personne), les pilustres
avec les ornements floraux et les chapiteaux daceanthe qui
B
se trouvent entre les mâtopes. Probablement c'est toujours lui
qui a travaill6 aussi les figures des prisonniers ct des fom-
LI
mes (aces du pi6destal hexagonal. Et eo qui est encore plus
curicux, c'est quo cet artiste a cu une sorte de surveillanee
TY
sur tous les autres; ccci nous le deduisons de quelques re-
touches qui] fait aux mâtopes des autres groupes; il a sculpte
SI
memo (uelques ficures de la cuirasse, le barbare tomb6 sous
le cheval du cavalier (fig. 102, Tocileseo).
ER
Persuuna- la personnalit6 de cet artiste se maniteste surtout par
lite de
Partiste.
la teehnique de son travail. Le relief a un caractere pictural,
tantot assez plat dans les parties infâricures des fiures, tantât
IV
plus ressenti du cot6 de la tâte et des Gpaules, qui sont mo-
delces franchement avee toutes leurs saillies, Aux metopes
UN
fniblo ressaut.
Les proportions des figures sont erandes, aux forme
pleines et massives. Le visare rond est moins Lone cute dans
TR
des cheveux sont fivures par des sillons un pen plus rares
que” ceux du premier uroupe. I/uil rond, eernd par de res-
sauts est de meme enfonce sous Vareade soureillere, Ies o-
/C
pointu, le ecou gros eteourt, rattaehe aux plans des joues par
une line recourbee, les bras ones, la main tantât arande,
U
r la plante du picd
RY
nulle part sur les autres m6topes, de place
Lautre: une sorte de
de Pun des personnages, Sur Je pied de
vaccourti.
lous uussi
RA
_ Defauts
[Partisan sculpteur de ce groupe introduit Vail ? et qualites
Waprăs Partiste qui a
une autro inovation, probablement copite
de Partiste,
reprâsentation entre la
er66 Vescquisse et qui consiste dans la
LIB
Vautres fiaures dans
place libre des figures du premier plan,
ant îl commet la
le deuxitmo qui remplissent espace. Pourt
niveau, (ue ecux
faute de prolonger leurs pieds jusqu'au meme
t sensi ble qwon ne
des fimures du premier plan. C'est un dotau
TY
nâgli ger, non plus
doit pas ncgliger, de meme qu'on ne doit pas
de raideur qui
Fimmobilite des figures, Vot cette impression
SI
le style ample
nous frappe ct qui ă peine attenue a la rellexion
trâs bien la structure
des images. I/artiste du eroupe connait
ER
emen is nient
et les proportions «du corps, euoique” les mouv
iques. Nous
encore cette raideur particuliere aux figures areha
t de ne pas
avons dit que sa preocupation prineipale, e'tai
V
entaillces
trop pousser les d6tails; par do lienes faiblement
NI
urs genc raux «les
il marque comme dans un dessin, les conto
Vautres
parties du corps. Mais ces detauts sont rachetes par
U
te de
qualites supericures. Notre artiste est le seul portraitis
qui ont travaill6 aux metopos, au moins dans lex
tous ccux
AL
metope 4%
limites de son art. lfimage du commandant sur la
la figure de
no manrue pas de quelques vessemblanees avec
dailleurs une
Vempereur Trajan. Les fiwures de ce geroupe ont
TR
s par le fron-
physionomie grave et presque diane ; quclquetoi
t â expri mer les sentiments
coment des sourcils, Lartiste rcussi
surtont sont
EN
nnier s
de doulour ou de haine, dont les priso
e doux
animâs. Chez Pun (erâneau fig. 192, Pocilesco), Je model
is ă la figure,
ot ddlicat de la tete, emprunte un charme indec
/C
e, exeepte
ce qui est bien rare pour nos metopes. En resum
e est
les quelques d6fuuts dans les details, Partiste de ce group
SI
s on peut
93 91 81, 02, 86, 41 et 50 (15 'Tocileseo) auxcquelle sroupes.
ajouter aussi plusicurs autres erenelures (Furtwiingeler, PL. IV.
Sans doute, Vartiste qui i travaille ces
U
re do tra-
du trophee, sinon memo le moins habile. Sa manie
teres
vailler so distineuo de toutes les autres par plusicurs carac
— 235—
Ta style des reliefs, Lire VI
IWabord, la technique du relief. Le relief est trăs Peu ros-
RY
senti ct partout gal; cestâ cause de celă que les figures
presque dessindes semblent en partie enfonedes dans le fond de
la pierre, quoiqu'elles soient ă la surface. I/artiste n'a aucune
RA
connaissunce des proporiions, ni do lu structure des tOrpx,
qu'il reprâsente tres hauis de taille: habituellement les fisru-
res occupent tout l'ezspaco du relief. Lo visage est trâs long
B
ot ctroit, mais dune forme curicuse carrâe, surtoul î cause
LI
des puissantes măehoires (im6t. 41,32); les eheveux sont for-
mes par des sillons tres pointus, quelquetois lex poils sont
TY
crepus (n6t. 41). Iimil ă (leur de tâte et de forme myeda-
loide loneue est eern6 par des ressauts; 'areade soureillăre
est tres peu recourbee sculement aux deux extremitâs oxtâ-
SI
ricures, Les oreilles îrâs erandes, le nez long, aux narines
ER
ciroites, lu bouche aux levres 6paisses, le menton srund et
fort, le cou long et ctroit, la taille extremement allonvee ci,
detail caracteristique, elle se retraicit continuellement vers
IV
la poitrine et les Gpuules, les pieds longs semblent plutot
dessines que sculptes. Esprit tres minutieux, artiste n'oublie
UN
— 236 —
Chap. II I/esquisse ct les executeus.
des
RY
Ă ce groupe, nous avons ajoute aussi les figures
Un
prisonniers reprâsentâs sur les eveneaux fig. 119 et 190.
nous convai nere de lu vârite de
seul coup Weil sulfit pour
RA
ÎMAzes
cette ide. Les m&mes proportions €lunedes, les MENES
s,la meme n6eli-
au visage long et Gtroit, aux măchoires cavre
dans Pindi-
enee dans les attitudes, dans les mouvements et
LIB
-ation des formes du corps, enfin le meme model uge des figures.
'Foujours ă cet artisto nous dovons attrib uor aussi plu-
semble uno earicature
sieurs bloes de la frise aux rinceaux, qui
du groupe
du dessin travaill& avec tant de soin, par Partiste
TY
antericur. "
9,
4). Le quatriăme groupe est forme par les mâtopes 5,6,
Jaraeteres
du IV.
SI
sont surtou t les caract eres
19, 13, 16, 20, 80, 35 et 37. Deux uroupe.
do travailler
distinetits de ee groupe, Pun relatită la maniere
ER
aux fiwu-
le reliet et Pautre relatit aux proportions donnces
eoncevant
ves. Nous avons vu Partiste du eroupo prâecdent
ă peine re-
Je relief, comme des tableaux oâ le modele est
V
s plus
hausse par quelques details, ou par quelques accent
NI
groupe s les pewv-
vessentis ; nous avons vu aussi dans (Vautres
toules ses
sonnages models franehoment sur le reliet, avec
U
Dans co
saillies, mais sans que le tond du relict soit ravale.
un
eroupe c'est pour la premitre fois que nous rencontrons
AL
d les
autre procedâ: il semble que lutiste ait tac Vabor
; par ce
contours des figures, puis ercuse le fond de la pierre
in6eal.
moven il oblient do vigoureuses saillies sur un lond
TR
im-
topes. Et, îl ne faut pas ceroire, que co proede lui fit
nt ctre en-
pos6 par le grand nombre de figures qui devaie
/C
composition.
tassâes dans lo eadro dovenu trop exigu de la
pour les mâtopes 12
Car, si cette oxplication Glait suffisante
SI
t ă la
et 13, ello n'a pas du tout, sa raison Aetre par rappor
figures
mtope 6, oă sur la metope entitre il my a que deux
IA
seulptees. E
qualites de
IPartisto de ce group, malere toules ses
autres artiste s, dont
composition, est beaucoup infericur aux
U
ă ccux du pre-
nous avons parl6 jusqwă present, au moins
BC
nous la dedui-
mier ct du deuxitme groupe. Cette inferiorite,
mouvement des
suns, en dohors dos Autres d6tauts aussi du
— 931—
Le style des relief. Lire VI
RY
pronone6. Ainsi par exemple, la figure du barbare qui sen-
fuit vers la droito (m6t. 5), observâe sans une autre indiea-
tion precise, nous donne Pimpression une sculpture urehaiquc,
RA
pareille ă celles de Selinunt: la meme figure en torte saillie,
les m6mes proportions cerasces, les memes attitudes raides,
B
enfin le meme naturalisme nait qui peree sous la eaucherie
de lexceution. Un caractere tout aussi distinetilă ce eroupe,
LI
“est la presentation de la tâte toujours de profil; au buste
vu de face ot post sur des jambes de profil eorrespond tou-
TY
jours lo visage figur6 de profil. De Pintâriorite des aptitudes
de Partiste, provient aussi son penchant de reproduire pres-
quo sans aucune modification, soit des tormes, soit des atti-
SI
tudes dans des mouvements specinux. Par exemple nous
ER
vovons luititude du busbare cerus6 (net, 20), qui n'est au-
tre, quo la repâtition d'un motit identique, qui se trouve sur
la mstope 5; la meme chose quantă la forme, ă Tattitude
IV
et aux mouvements que Partiste donne aux chevaux sur les
motopes. De mâme, la curicuse forme de reprâsenter les pieds
UN
— 933 —
Cha. ÎL IPesquisse et les exccuteurs.
RY
Par ce fait nous voyons
esc[uisse composce
Pavtiste du trophee a copit en pierre une
qui peut-âtre est le meme que celui
par un artiste supericur,
RA
voviondronz sur ee point un peu
de la colonne; miis nous
|
plus loin.
es 11, 17, 15,
5). Le dernier eroupo est compose «les metop
LIB
crene lures qui par
19, 91, 99, 3 et 3% aînsi que de quelques
de ce group (eren.
e
la teehniquo.et la forme, font partie aussi
fig. 1121 'Tocilexeo). -
curs ondroits Caracteres
Le reliet est bas, sans ctre plat, dans plusi
TY
du V
troisitmo groupe.
il se rapproche do la maniere des reliets du sroupe.
e est, la maniere
Mais ce qui est caraeteristique pour co group
SI
e partout galez :
de faire ressortir les fiures du fond de la pierr
endiculairement
les silhouettes des images se d6tachent perp
ER
essio n de ces ubjets qui
du fond do la mâtope, elles font Limpr te
surface de Leau. Une particularite de artis
flottont ă la
&tre au cote droit
de ee eroupe c'est quo lex figures somblent
V
e. Parfois, et eeei
uvoe une saillie plus forte qwau cote eaueh
de jeux Vombre et de
NI
certaine tacon
IPartiste de eo groupe, qui posstde une
Figures
nues et
de proeeder par masse,
do voir large et libre, un parti pris vetues.
qui sont pourtant res
EN
un modele 6nergique et
de puissants museles. La tâto est
longuo, Penil arand ă îleur
incisit, ă la fisure large et moins
— 939—
Sia
Dio |
| A NI i - a. . 4
: .-.
aaa n
zu
Pe style des .
reliefs, .
livre VI
do tâte et sans aucune indienation de paupitres, le monton
RY
pointu, res dâvelopp6 et Poreillo de dimension colossale. in
gencral, une largeur et une puissunee de style,-—zi Ion peut
RA
parler de style dans des muvres si primitives,-- que nous ne
voyons pas chez les uutres artistes du trophee. Passionne du
mouvement artiste a espac6 les figures pour leur laisser du jeu,
B
quoique le parallelisme exagâre des attitudes ot dex contours
LI
fassent ressortir micux Pimpression de monotonie (qui se dâzage
de chaquo relief du geroupe: Et pourtant, avere quelle habilete
il sait mettre en contraste les reliets, soit par ln contraricie
TY
des lines aux figures sur deux m6topes voisines (nt, 10 et
55), soit surtout par T6vidente opposition entre lex [iure
SI
nues une metope (mt. 92) avec celles vetues de Pautre (met.
17). Partois nous reneontrons cette opposition meme au sein
ER
dune meme metope, o une fimure vetue reste ă cote d'une
autre completement nue (m6t. 18). Malere ses earaeteres per-
sonnels, Partisto qui a travaill6 les mâtopes du eroupe, manque
IV
de qualite do technique, il n'est pas sâr de son ciseau. Quelle
UN
— 240 —
Chap. II IPesuisse et les exccuteurs.
RY
pace dans le cadre Pune metope, soit par la presentation des
livures dans des plans difierents, soit par Parranoement des
ficures seulptâes entre les espaces libres de eelles du premier
RA
plin. Nous disions plus haut qu'on retrouve ce systeme do
perspective du „relief chez plusicurs artistes des metopes ei
LIB
en meme temps nous admottions, en suivant en celă les in-
dications de M. Studniczka, que cette manitre dexprimer
leur ponsco nous la vovons employve sculement sur la eolonne
et jamais avant Pepoque de Trajan. C'est le sine âvident d'un
TY
scul plan qui soumet laetivite des artistes aux memes principes.
IPailleurs, en regardânt de plus pres chaque relief ct Attitudes
au sein des reliels chaque figure, nous sommes surpris par des figures,
SI
lo fait suivant: les figures des mâtopes, malere la maladresse
de leur exceution, mualere les d6lauis qui existent dans la
ER
prâeision de leurs tormes, pourtant les attitudes des fivures
ne sont jamais tausses, „insi par exemple, les fivures sur lu
V
m6tope 92, qui au point de vue des formes prâsentent tant d'er-
rours, surtout au barbare tombe pur terre, posstdent pourtant
NI
C'est ă cot artiste que l'on doit, crovons-nous, ces conti- Les con-
nuels eftorts d'animer les scânes par les contrastes des ficures, trastes.
U
— 241 — 1
Le style des veliefs. Lirre, VI
RY
contrastes, ctant bien convaincu que la benute de Pensemble
peut caener justement par lemploi de ces movens. De lă, une
RA
seeno «dle massacre et de mort succede î une autre de paix
et de vie, de meme cqu'au contraire apres une scene calme
ct sans action sensuit une autre vive et agitee.
B
Symetrie Cet emploi de contrastes nous impose naturellement ă
ans Var-
LI
ranceimecnt.
udmettre aussi existence dune symetrie rigide, Vapres la-
«uelle les figures sont arrangeces: Pune est la suite de Vautre.
It en ceflei, ee principe de la simetrie sexeree avee une furee
TY
invincible sur Ventiere couronne de reliats. Sur ee point, nous
avons deja parle pluz haut et nous savons ee cqpril faut com-
SI
prendre lă-dessus, (e principe domine dans Varrangement
des scenes, ainsi que dans celui dex orands groupes. (est ă
ER
lui que Lon doit cette combinaison des metopes, en vertu de
laquelle Pune constitue le centre de eristallisation et les an-
tres seculement son ornement complementaire. C'est ă lui aussi
IV
(que on «doit ect accouplement de deux metopes qui com-
plctent une action. «Partout d'un bout ă Vautre les reliels du
UN
Scene ceu-
trale avec erandes scenes, Vartiste du trophee suit Je meme principe: ă
«deux la-
une scâne centrale se joienent deux laterales pui completent
SI
terales,
Puetiun, en donnant un commencoment, un milicu et une fin
ă Venticre scene. Comme pur exemple, la scene de Vaecucil
IA
— 212—
Cha. II Trespitisse ct les eazcuteura,
RY
finit avec le massaere cencral des barbares. Mais artiste a
rcalisc son intention d'une maniere plus purfaite encore dans le
combat pres des ehariots, oi sur une longue rangce de mâtopes
RA
au commoncement se deploie la lutte de la cavalerie, suivie du
combat de infanterie, qui constitue le noxvun du tableau et
complâtee par le massnere des barbares prâs des ehariots. Done
LIB
tous ces exemples sont sulfisunts, erovons-nous, pour mettre
en lumitre Pexistence de cet artiste superieur, qui a esquiss
le plan du monument et des setnes seulpiees. Seulement un
TY
tel artiste pouvait coneevoir tous ces principes, comme ceux
de lu progression eroissante de Faction reprâsentee, ou bien
ceux relatils aux contrastes des formes et des attitudes et
SI
sculement un tel artiste aurait pu les exprimer avec tant de
mesure et de tacte dans les scenes si dilfârentes du trophee.
ER
Par consâquent, c'est impossible ă admettre qu'un ar- Qui est
tiste sculpteur de ceux qui ont truvaille au monument di- Partiste de
V'esquisse ?
damelissi,si doue soit-il, puisse concevoir et'traduirve en formes
V
une conception artistique diene seulement dex exprits tout ă
NI
lait supericurs. Nos artistes les plus habiles sont des natures
moins douces. Mais si aucun des artistes du trophec n'est
U
trophee, des explications qui ă leur tour ont jet6 des gerbes
de lumitro sur quelques points obseurs de la colonne. Nous
— 249 —
Le style «les relie/ă, Livre VI
RY
position des scenes. Par consequent il mexiste pas de res-
semblances seulement dans le contenu historique entre lex
se&nes de la colonne et celles du trophee, maisil x en a aussi
RA
des ressemblanees de composition, Quant aux reliefs de la
colonne, ils sont, comme M. Salomon leinach 1) Ia tres bien
B
dit: «probablement Pouvre de plusicurs artiste incgalement
douds, travaillant sous la direction d'un seulpteur qui avait
LI
donn6 l'esquisse de lensemble». Et plus loin, en parlant des
urtistes seulpteurs, il ajoute : «sureharees de figures, admet-
TY
tant la multiplieite des plans, representant des details de pasv-
sace ou des cdiliees avee une disproportion ehoquante ou une
SI
perspective detectucuse, ils s'eloienent autant que possible
du beau style des bas-reliels arees et marquent la eontuzion
ER
totale de la peinture et de la sculpture, erreur de wo qui se
montre dâjă dans les wvuvres de lu plastique alexandrine cet
que toute lu Ienaissance italienne a partaee» 2).
IV
Ressemblun- Mais les ressemblances par rapport ă la composition,
ces dans la
compo- sont en ellet surprenantes, quand nous ctudions la composi-
UN
sition. tion des scenes. M. Petersen, dans son ctude substantielle sur
la colonne trajune 3), touche aussi ce point de la composition
des scenes. IL constate «la svmâtrie de la composition d'une
AL
— 244 —
Cheap. IL. TPesqutisse ek les csrtcuteurs.
RY
tront combien &videntes sont lex ressemblances entre la colonne
et le trophee. Ces ressemblances nous imposent idee que
Vartiste du trophee doit ctre certainement le meme que Par-
RA
tiste de lu colonne. Et en admottant ectte idee, sommes-nous
par cela plus avanc6? Et conniuisxons-nous le nom de cet
artiste ? Y-a-t-il des indices sărs qui puissent nous concdluire ?
LIB
Sans doute que non; au contruire,il x en a des savants qui
disent avec M. Ș. heinaeh: «on attribue partois nos bas-reliels
(de la colonne)ă Parehiteete du forum «dle Trajan, Apollodore
c'est uno hypothese qw'aucun texte ne justifice».
TY
Nous pouvons affirmer quo Parliste qui a travaille le L/artiste
et Part
trophee, (au moins celui qui a dessine esquisso) et la co- hellenique.
SI
lonne, puise ses modeles dans la peinture murale helleniquc.
La semetrie de la composition d'une scene centrale, flanquce
ER
do deux autres, ext un principe de Polyenote, que dailleurs
la seulpture du cinquieme sitele, (les frontons et les frises du
Parthenon), a toujours obxerv6. M. Petersen !) trouve memo
V
une grande ressemblanee entre Iliupersis de Polvgenote et «la
NI
prise de Sarmisacctuse», telle que nous lu vovons reprâsentee
sur la colonne. Lui meme ressemblanee en co qui concerne la
U
Quelle consequenee a-t-il done ce fait pour nous? Sinon Les reliels
«ue Partiste du trophee et de la colonne a te cleve ct forme et Parehi-
tecture du
dans Part pur helenique. C'est ec qui concorde avee les no-
TR
trophce.
tices que nous posstilons sur Apollodore, qui hellene par
origine, a veeu au milicu de tant de splendens artistiques,
EN
— 215 —
Le style des relicps. Livre VI
admettre que seulement un grand artiste pouvait ctre le erca-
RY
teur d'une telle avuvre. Les forees exceutives qui! pouvait
omployer ctaient micux prâparâes pour la partie ornemen-
tale (nous dirions plutot pour la partie arehitectonicțue), que
RA
pour la partie figurative qui est primitive et malhabile, Et
pourtant cette împerfection est tout ă fait secondaire en com-
paraison de la valeur artistique
B
de l'ensemble 1)».
Apolloidore l/artiste qui a erce le monument de Dobroudja est, par
LI
Vartiste du
trophce.
dessus tout, un arehitecte qui par ses penehanis ct ses gotits
artistiques est formeă l'ecole de Part hellenistique WOrient 2),
TY
EA quel autre, en dehors du eclebre „Apollodore de Damas-
que, aurait pu remplir ces conditions si speciale? «lau-
teur du Forum, Apollodore de Damaseque, dit M. Frâhner?),
SI
sGtait inspire de I'Gtude dez merveilles de TEowrpte. Le plan
ER
du Forumne parait pas avoir Gi6 un vuvrage original: duns
sa disposition, aussi bien quo par son but, il devait recevoir
le sepulere de Yemperetir îl rappelait un palais cevptien
IV
construit ă Thebes (Medinet-Abon) et connu sous le nom de
Tombeau du roi Osvmandyas».
UN
— 916 —
RY
RA
LIB
CILAPIPRE FINAL
TY
CONCLUSIONS
SI
damelissi, nous nous demandons, quels sont les resultats po-
sitils aequis pour lu science et quelles sont les idees nouvel-
les qw'elle nous donne ? Dans
mottre en lumiere ces results.
V ER
les lienes suivantes notis allons
curopten.
M. Benndort surtout, dont la science consommâe et les
BC
— 47 —
Livre VI
Chapitre final.
RY
Pmuvre de
ments de Pinseription, prouve que le trophee est
chemi n dans li
'Frajan. Cette opinion rdussit ă se fraver un
science ct semblait «ensralement admise, lorsque le savant
RA
Furtwângler, frapp& par quelques incongruences de Vopinion
de :M. 'Tocilesco-Benndort, suppose â la place de Vorigine tra-
augus-
jane du monument une auire plus ancienne, Porigine
B
avec les faits
tcenne cet qui, selon lui, est micux en harmonie
LI
connus. Avee une rare perseverence et avee une indicible
passion, il defend son opinion et il donne une telle force ap-
TY
parento ă ses arguments, que des sarants allemands, qui
savent ce que signilie lu force des arguments et la valeur
monele
des hypothăses, comune le protond connaisseur du
SI
italique, le protesseur de lUniversite de lMeidelberge, M. de
Duhn, sont secouts dans curs convietions et supposent aussi
ER
ent mal
que opinion de AM. Furtwiănaler n'est pas tellem
ctablie, comme Paftirment ses ennemis.
Certes, une fois li mefianee &voillee contre lorigine tra-
IV
Petersen et
expli-
Studniczka jane du monument, ettait facile ă eoneevoir (Vautres
UN
rs temps
fnitement bien connu par lui. Enlin dans les dernie
materiel
apparait Pouvraze de M. Studniezka, «ui malere-le
rcussit
riehe et en partie nouveau quril apporte, eependant ne
EN
paree-
partant il ne peut pas Gtoulter la voix des adverzaires
sont oceupe s
SI
aurait
ment, Sans avoir bien Gtabli ces pointz, la discussion
pu se perpetuer î Vinfini.
Nous avonx choisi une autre voie. En nous appujant sur
— 215—
Chupitre [inul. Conclusiun,.
RY
les admirables ouvrages de M. Benndort et Niemann, et sur
Pheureuso reconstruction fite par M. Furtwiineler, nous a-
vons cherch6 ă nous rendre compte de la dircetion de lu
RA
faqade principale du trophee ct cnsuite do Varrangement des
mnâtopex seulptees. Nous uvons prouv6 que la facade princi-
pale . de la construction est dirigce, non pas vers le nord,
LIB
comme prâtendaient M. Benndort et "Pocilesco, mais bien vers
Vorient, le cote vers lequel d'habitude les Domains dirigenient
leurs monumenis. Ensuite,en nous appuyanten partie sur les
TY
reeherehes do M. 'Tocileseo et surtout sur les dires des ouvri-
crs qui ont deblave le trophee, nous uvons rbussi ă arranger
une upres Vautro lentitre couronne de mâtopes et alors
SI
soudainement tout s'est celnirei dans notre esprit, Pobscurite
dans laquelle nous nous trouvions a fait place ă une admi-
ER
rable clarte qui nous expliquait en meme temps, en dehors
de lorigine du monument, encore un grund nombre 'autres
questions importantes Vareheologie romaine. Les comparai-
V
sons avec le monument de lome nous ont dâtermine lim-
NI
virons des ruines du trophec, si nous devons prenidre en con- ment des
barbares.
sideration les indications de la colonne de Rome cet du mo-
SI
RY
Gtait un point strategique une ecrane importance. Nous
deduisons ceri «le la construction «dle cette citudelle connue
par Linseription sous le nom de Manirigiium Propurenm Trujani.
RA
et qui a Gt dote par Pempereur, comme nulle uutre ville
londee par lui.
Pour la commemoration des brillants cvenements «qui
B
se sont passes ă ces endroits, Vempereur a fait. clever plus
LI
tard Vimposant trophee, comme un simbole impsrissable de
la puissance redoutable de Rome ct une menace cternelle
TY
pour les burbares de ce coin du monde. Et cette construetion
arehitectonique a etc Glevce par des bras romains et par des
artisans I6oionnaires qui ont traduit en pierre la conception
SI
magnilique de ce fumeux Apollodore, auquel Yhumunite doit
tant do orandes uvres.
ER
Le monument devait avoir des proportions grandio-
ses, parecque les cumbats quil svmbolisait en pierre avaient
pris des proportions colossales: ces combats n'ctaient au fond
IV
«(run Episode extremement sanzlant de la formidable lutte
UN
— du) —
RY
RA
TABLE DES MATIERES
LIB
Page
AVANT-PLOPOS
INTRUDUCTION
TY
LIVRE PREMIER
IISTORIQUE DU PROBLEME
SI
[. l/opinion de M. Benndort et Tocilesco . G
II. T/opinion de M. Furtwăngler. 53
II. L/opinion de M. Cichorius .
LIVRE SECOND
V ER 7
ORIENTATION DU TROPIIIE
NI
LIVRE TROISLEME
AL
ARDAÂNGEAMENT IT CONNENION
DES METOPES
TR
LIVRI QUATRIIMIS
ANALYSE DES RELIEEFS ET COMPAR AISON
IA
AVEC Iu COLONNE
|. Lua presentation des prâtoriens . 97
U
RY
IV. Lo grand eombat . 6
V. T/allcution de Pempereur. HG
VI. Points de ressemblunee. . . Adi
RA
LIVRE CINQUIEMI
Ll COMBAT D'ADAMCILISSI
B
|. Les types dos barbares. . . 109
LI
II. Les representations des soldats i romains, . . 170
III. M. Ciehorius et lemplacement des combats . 107
TY
IV. l/opinion de M. Petersen .... DD
V. T/explication des ruines d Adamelissi. a NUD
SI
LIVRE SISTEME |
LE STYLE DES RELIEFS DU 'TROPIIEE.
ER
|. Diseussions pour caracteriser les relief, . 993
II. lz/esquisse cet les artistes oxâeuteurs., . . . 990
IV
II. Conclusion. . a VIT
UN
-- 259s ) —
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UNI
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SI
TY
LIB
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RY
B RA
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UN
IV
ER
SI
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LI
B RA
RY
BC
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SI
/C
EN
TR
AL
UNI
VER
SI
TY
LIB
în
RA
RY
OEI, 1941
BC
U
IA
SI
/C
EN
TR
AL
UN
IV
ER
SI
TY
LI
B RA
RY