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Créer un site Web : quelles sont les mentions obligatoires ?

La loi pour la confiance dans l’économie numérique précise les informations que vous devez faire apparaître sur
votre site internet.
Utilisation de données personnelles : quelles informations donner à l’internaute ?
Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) précise les informations que vous devez rendre
disponibles.

Par exemple, en cas de collecte de données personnelles des internautes (nom, prénom, adresse mail, photo, etc.),
vous avez un devoir de transparence, qui vous oblige à obtenir le consentement de l'internaute et l'informer
concernant le motif et l'usage des données collectées.

Afin de respecter votre devoir d'information au moment de la collecte de données personnelles, vous devez donner
accès aux informations suivantes :

- identité et coordonnées de l’organisme responsable du traitement de données


- coordonnées du délégué à la protection des données (DPO), ou d’un point de contact sur les questions de
protection des données personnelles
- base juridique du traitement de données (consentement de l’internaute, respect d’une obligation prévue par un
texte, exécution d’un contrat, etc.)
- finalités des données collectées (pour prise de décisions automatisée, pour prévenir la fraude, parce que les
informations sont requises par la réglementation, etc.)
- caractère obligatoire ou facultatif du recueil des données et les conséquences pour la personne en cas de non-
fourniture des données
- destinataires ou catégories de destinataires des données
- durée de conservation des données
- transferts de données à caractère personnel envisagés à destination d'un État n'appartenant pas à l'Union
européenne.

Cookies : quelles sont les règles ?

Un cookie est un traceur permettant d’analyser le comportement des internautes, comme leurs navigations, leurs
habitudes de consommation, leurs déplacements, etc.

Si vous utilisez des cookies sur votre site internet, vous devez obligatoirement informer les internautes de la finalité
des cookies et obtenir leur consentement.

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) liste les cookies concernés par cette obligation.
Il s'agit notamment :

- des cookies liés aux opérations de publicité personnalisée ou non personnalisée


- des cookies liés à des fonctionnalités de partage sur les réseaux sociaux.

Selon le mode de prospection (email, téléphone ou sms) que vous utilisez, les personnes sollicitées doivent au
préalable avoir donné leur accord (la notion de consentement) pour recevoir vos messages (opt-in) ou ne pas avoir
exprimé leur refus (opt-out).

L'opt-in, c'est obtenir l'accord préalable du destinataire de la publicité : s'il n'a pas dit "oui", c'est "non". C’est le cas
pour envoyer de la publicité « B2C » (du professionnel au consommateur) par email, SMS, MMS, automate d’appels
ou fax.

L'opt-out, c'est le contraire, lorsque le destinataire de la publicité ne s'est pas opposé : s'il n'a pas dit "non", c'est
"oui". C’est le cas pour la publicité « B2B » (de professionnel à professionnel) adressée par email et « B2C » adressée
par voie postale ou par téléphone.

Il existe pour la prospection téléphonique des règles particulières. Renseignez-vous sur le site internet de «Bloctel»,
organisme chargé de gérer la liste nationale d'opposition au démarchage téléphonique.
Dans tous les cas, les personnes doivent pouvoir refuser de recevoir d’autres sollicitations de votre part. Offrez leur
cette possibilité lorsque vous les contactez (exemple : un lien de désabonnement qui fonctionne dans vos emails)
et organisez-vous pour prendre en compte effectivement ces demandes (exemple : en dressant une liste des
personnes qui se sont opposées).

Que risquez-vous en cas de non-respect de vos obligations d'information ?

La loi prévoit jusqu'à 1 an d'emprisonnement en cas de manquement à l'une des obligations concernant les
mentions obligatoires et les cookies.

Le montant des amendes diffère selon que vous êtes une personne physique ou une personne morale :

- pour les personnes physiques : 75 000 € d'amende.

- pour les personnes morales : 375 000 € d'amende.

Aussi, tout traitement informatique qui serait non consenti est puni de 5 ans d’emprisonnement et 300 000 €
d’amende.

Un manquement au RGPD peut quant à lui impliquer une amende jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre
d’affaires mondial.

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