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01 février 2024
L'évolution de la théorie
Selon une étude menée par la CNIL en 2014, près de 35% des recruteurs
reconnaissent avoir déjà écarté un candidat à un emploi à cause d’une e-
reputation négative. Dans un autre style, certaines personnes utilisent désormais
Internet et les informations rendues disponibles pour usurper et/ou porter atteinte
à la réputation d’autres personnes.
Par ailleurs, les hébergeurs doivent garantir que les données stockées sont
chiffrées et qu’aucune copie ne sera conservée en cas de suppression par
l’utilisateur. Ce souci constant des internautes de voir leurs informations
personnelles protégées, ont conduit de nombreuses entreprises récentes à
mettre la protection des données de la vie privée au cœur de leur stratégie.
Elles ont décidé de prendre le contre-pied des réseaux sociaux en n’envisageant
plus internet comme une base de données à exploiter mais comme un service
sécurisé d’échanges entre particuliers. Ces nouveaux espaces web peuvent être
vus comme des compléments des actions menées par des organismes
protecteurs comme la CNIL.
Depuis sa création, la CNIL accompagne les usagers d’internet. Fin 2014, elle a
adopté un nouveau label intitulé « gouvernance informatique et libertés « . Celui-
ci vise à définir « les règles et les bonnes pratiques permettant à un organisme
d’assurer une gestion de ses données respectueuses des principes informatique
et libertés« . Elle est également intervenue dans le cadre du projet de loi sur le
renseignement, avant même que celui-ci ne passe en conseil des ministres. Ce
texte proposait un élargissement des pouvoirs des services de renseignement
quant aux données pouvant être recueillies, aux personnes concernées et à la
durée de conservation de ces données.
D’ici là, la CNIL continue son action au niveau européen. Elle a mis en place, fin
janvier 2015, dans le cadre de la journée européenne de la protection des
données, un nouvel espace entièrement dédié aux droits des citoyens en matière
de données personnelles.
Sa gestion est donc devenue un enjeu international. C’est dans ce contexte que
les États-membres de l’Union européenne ont décidé, en mars 2015, la mise en
place d’un guichet unique, ayant pour objet de veiller à l’application des règles
pour les transferts transfrontaliers de données personnelles collectées dans
plusieurs pays de l’UE par des entreprises internet telles que Facebook ou
Google.
Cet arrêt visait les cas dans lesquels les personnes souhaitaient voir supprimé
des moteurs de recherche tel Google, les liens apparaissant dans les résultats de
recherche effectués sur la base de leurs noms. Au niveau international et à
l’initiative de la France, une normalisation de l’e-reputation est à l’étude. Celle-ci
se fonderait sur une norme française, dans le but de mettre en place des règles
communes à l’échelle internationale.