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RÉFORME DU CADRE RÉGLEMENTAIRE

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RELATIF AUX TO GO HERE
AGENTS :

contexte, problèmes
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MARS 2023XX | MONTH YEAR
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Fédération Internationale de Football Association
Président : Gianni Infantino
Secrétaire Générale : Fatma Samoura
Adresse : FIFA
FIFA-Strasse 20
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8044 Zurich
Suisse
Téléphone : +41 (0)43 222 7777
Internet : FIFA.com
3

TABLE DES MATIÈRES

01.
SYNTHÈSE4

02.
DÉTAIL DES PROBLÈMES ET DES SOLUTIONS PROPOSÉES 6
2.1. L a spéculation au détriment de la stabilité et de la solidarité 6
A) Le problème 6
B) La solution 15
2.2. Conflits d’intérêts et manque de transparence 18
A) Le problème 18
B) La solution 19
2.3. Comportements abusifs, excessifs et contraires à l’éthique 20
A) Le problème 20
B) La solution 21

03.
CONCLUSIONS23
TABLE DES MATIÈRES
01.
4

SYNTHÈSE

L’activité des agents a une incidence directe et considérable sur le système des
transferts, mais aussi sur la constitution et le maintien des effectifs des clubs. Il est
nécessaire de faire évoluer la réglementation relative aux agents pour qu’elle soit
à nouveau en phase avec les objectifs du système des transferts, notamment en
veillant à ce que celui-ci demeure fondé sur les principes de stabilité et de solidarité.

SYNTHÈSE
La refonte du cadre réglementaire relatif aux agents fait suite aux observations
de la FIFA et de ses parties prenantes, selon lesquelles le régime actuel produit
des résultats indésirables et n’est plus en adéquation avec l’objectif qu’il est censé
poursuivre.

La FIFA a notamment relevé les problèmes suivants :

• Le système actuel des transferts internationaux repose sur la spéculation, et


non sur les principes de stabilité et de solidarité.

• Les agents peuvent percevoir des commissions excessives, sans rapport


avec la valeur des services fournis, au détriment des joueurs, des clubs et de
l’écosystème du football. En particulier :

- les agents des joueurs vedettes peuvent profiter de leur rôle de « cerbère »
vis-à-vis du joueur pour réclamer des commissions démesurées compte tenu
de la valeur réelle du service fourni ;

- les agents détiennent souvent des informations connues d’eux seuls sur la
valeur de transfert d’un joueur et sur l’économie du marché des transferts
internationaux. Ils peuvent utiliser ces informations pour réclamer des
commissions excessives ;

- les agents peuvent profiter du fait que les joueurs ne peuvent être transférés
que pendant des périodes bien définies pour menacer de « geler » un transfert,
exerçant ainsi une pression considérable. Ils peuvent en profiter pour réclamer
des commissions démesurées.
5

• La déréglementation des commissions favorise généralement l’activité


spéculative sur le marché des transferts internationaux. Elle nuit à la stabilité
et à la solidarité contractuelle dans l’écosystème du football. Les agents ont un
intérêt pécuniaire à réaliser un maximum de transferts.

• Lorsque un agent représente plusieurs parties dans une seule et même


transaction ou négociation, il existe un risque important de conflit d’intérêts.

• Par ailleurs, la FIFA a établi que certains agents exerçaient des activités très
douteuses, contraires à l’éthique et potentiellement criminelles sur le marché
international des transferts.

Face à ces problèmes, voici les solutions proposées par le nouveau cadre
réglementaire :

• Le plafonnement obligatoire des commissions des agents permettra d’atteindre


un niveau de rémunération équitable reflétant mieux la valeur réelle des services
fournis, et évitera que des joueurs souvent inexpérimentés soient victimes
d’abus. Cela remédiera efficacement aux problèmes précités (agent « cerbère »,
rétention d’informations, gel de transferts) qui caractérisent le marché actuel.

• Le plafonnement des commissions permettra d’atteindre un niveau de


rémunération plus conforme à l’éthique. Cette mesure obligera à communiquer
en toute transparence le montant des commissions correspondant aux
prestations effectuées, pour éviter que des commissions excessives puissent
être facturées de manière dissimulée.

• Les problèmes liés au manque de transparence et aux conflits d’intérêts


pourront être résolus en limitant la pluri-représentation et en instaurant le
principe du « client payeur », en vertu duquel la commission d’un agent doit
toujours être payée par le client concerné et non par une tierce partie.

• Le rétablissement d’un système de licence obligatoire, assorti de conditions


d’éligibilité précises et objectives, de principes éthiques et de la possibilité
d’infliger des sanctions sévères en cas d’infraction, diminuera les risques de
comportements criminels ou contraires à l’éthique.

• La mise en place d’obligations en matière de formation professionnelle continue


fera en sorte que les personnes qui fournissent des services d’agent conservent
un certain degré de connaissances et de professionnalisme.

• L’instauration d’un système de résolution des litiges efficace et gratuit garantira


le respect, au niveau international, de l’ensemble des obligations contractuelles
Synthèse

entre clients et agents.

• Le traitement et le versement des commissions des agents par la Chambre de


compensation de la FIFA permettra d’améliorer la transparence financière et
l’intégrité au sein de l’écosystème du football. 01.
02.
6

DÉTAILS DES
PROBLÈMES ET
DES SOLUTIONS
PROPOSÉES
DÉTAIL DES
PROBLÈMES ET
2.1. La spéculation au détriment de la stabilité

DES SOLUTIONS
et de la solidarité

A) LE PROBLÈME
PROPOSÉES
À l’heure actuelle, le marché des transferts internationaux repose sur la spéculation,
au détriment des principes fondamentaux de stabilité et de solidarité.

Les activités menées par les agents dans le cadre de leurs fonctions, et notamment
la rémunération qu’ils perçoivent à ce titre, sont intrinsèquement liées au
fonctionnement du système des transferts et contribuent directement à son bon
fonctionnement.

Voilà pourquoi la FIFA est longtemps intervenue pour réglementer l’activité des
agents. Or, en 2015, la FIFA a réduit son degré d’intervention. Cela a entraîné
plusieurs problèmes de gouvernance, des défaillances sur le marché et un manque
d’efficacité dans le cadre de la prestation des services d’agents.

Les données factuelles tendent à montrer que cette déréglementation a favorisé


l’émergence de certaines tendances qui, en l’absence de contrôle, continueront de
nuire à l’intégrité du football et au bon fonctionnement du système des transferts.
L’activité des agents a une incidence directe sur la composition des équipes, la
continuité des effectifs et les performances sportives ; elle est donc directement
liée aux compétitions. L’activité des agents joue donc sur l’équité des compétitions
ainis que sur les performances et la santé des footballeurs. Voilà pourquoi la FIFA,
en sa qualité d’instance dirigeante du football mondial, se devait d’intervenir.
7

Le système actuel comporte d’importantes défaillances d’ordre économique dont


certains agents profitent pour s’enrichir. Voici les défaillances qui ont pu être
relevées :

a) Le problème de l’agent « cerbère »


Ce problème peut être résumé comme suit : Les agents de joueurs vedettes sont
en mesure de « filtrer » l’accès à leurs joueurs, ne serait-ce que pour entamer des
négociations. Ils peuvent ainsi profiter de leur relation privilégiée avec un joueur
pour réclamer des commissions excessives, décorrélées de la valeur réelle du service
fourni. Si un club veut s’attacher les services d’un joueur vedette, il n’a d’autre choix
que de payer son agent, car il n’y a pas d’autre joueur équivalent sur le marché. Ce
problème est particulièrement prégnant lorsqu’un agent dispose d’un grand nombre
de joueurs vedettes dans son portefeuille, car un club ne voudra pas se mettre à dos
un agent aussi puissant sous peine d’être exclu de son réseau.

Le schéma ci-dessous illustre la différence de situation pour le club qui engage, selon
que le joueur convoité est un « bon joueur » ou une « vedette ».

Dans le cas d’un « bon joueur » (rangée du haut sur le schéma ci-dessus), si le
transfert échoue, le club peut trouver d’autres joueurs de talent équivalent
présentant les mêmes aptitudes. Dans un tel scénario, si l’agent du « bon joueur »
exige une commission excessive, le club peut trouver une autre solution.

Détail des problèmes et des solutions proposées


Le club peut signer
Le club peut trouver
le joueur et verser
Le club veut signer un autre joueur
à l’agent
un « bon » joueur de qualité
une commission
équivalente
raisonnable

Le club peut signer


Le club ne peut pas
Le club veut signer le joueur mais doit
trouver d’autre
un joueur verser à l’agent une
joueur présentant
« vedette » commission
les mêmes qualités
excessive

02.
8

À l’inverse, si un club souhaite s’adjoindre les services d’une « vedette » (rangée


du bas sur le schéma), le club n’est pas en position de force pour négocier, car si la
négociation échoue, le club ne trouvera pas d’autre joueur de talent équivalent. Les
joueurs « vedettes » ont quelque chose d’unique. Voilà pourquoi leurs agents sont
en position de force pour négocier leur commission. Si l’agent d’un joueur vedette
demande une commission excessive, le club qui engage n’a d’autre choix que de
payer cette commission s’il souhaite recruter le joueur. Les agents peuvent abuser
de cette situation en exigeant des clubs une « commission d’accès » pour pouvoir
entamer des négociations. Ensuite, ils peuvent demander une commission excessive,
sans lien avec la valeur réelle de leurs services, uniquement parce qu’ils sont en
position de force vis-à-vis du club.

La FIFA a analysé l’évolution des commissions des agents dans différents quartiles.
Les données indiquent que les transferts qui interviennent dans les quartiles
supérieurs (ceux générant les indemnités de transfert les plus élevées), qui
concernent généralement les joueurs vedettes, donnent généralement lieu à des
commissions beaucoup plus élevées pour les agents.

À titre d’exemple, pour les transferts conclus dans le quartile inférieur, l’agent perçoit
en général une commission équivalant à 5% du salaire du joueur. L’analyse de la FIFA
a révélé que si un transfert est conclu dans le quartile supérieur (et concerne donc un
joueur « vedette »), la commission de l’agent est généralement beaucoup plus élevée.
Ratio entre la commission de l’agent et la rémunération du joueur pour les transferts intervenant
dans différents quartiles, sur la base de l’indemnité de transfert
15%
Frais de service / taux de rémunération

10%

5%

0%
1er quartile 2e quartile 3ème quartile 4èmequartile

Ratio commission de l’agent / salaire du joueur (Source : analyse RBB des données TMS)

Enfin, le problème de l’agent « cerbère » empêche une véritable concurrence


sur le marché des transferts internationaux. Si les agents peuvent réclamer des
commissions excessives, seule une poignée de clubs sont en mesure de les payer.
D’où un accès restreint aux joueurs vedettes, ce qui constitue en soi un frein à une
compétition équitable.
9

b) Le problème de la rétention d’informations


Ce problème peut être résumé comme suit : Les agents ont accès à beaucoup plus
d’informations sur la valeur de transfert des joueurs et, en règle générale, sur
l’économie du marché des transferts internationaux. Les joueurs ne peuvent faire
l’objet que d’un petit nombre de transferts au cours de leur carrière, tandis que les
agents peuvent orchestrer des centaines de transferts internationaux. Cela génère
un déséquilibre flagrant en termes d’informations, notamment entre les agents et
les joueurs.

Un agent peut dissimuler sciemment des informations à un joueur puis les utiliser
à son profit. Par exemple, un agent peut négocier un salaire moins élevé pour
un joueur (qui ne connaît pas sa valeur réelle) et « empocher la différence ». En
substance, cela fait « gonfler » la commission de l’agent au détriment du joueur et
du club.

À l’inverse, si la commission est fixée comme un pourcentage de la rémunération


du joueur, l’agent a intérêt à négocier une rémunération plus élevée pour le joueur.

Le schéma ci-dessous montre comment un agent peut exploiter « ses » informations


à son avantage lorsque sa commission n’est pas liée à la rémunération du joueur.

... l’agent peut négocier


un contrat qui prévoit :

Détail des problèmes et des solutions proposées


Si la commission
› une commission de
de l’agent
USD 250 000
L’agent sait que : n’est pas liée au
pour lui-même
salaire du joueur,
› Le club est prêt à alors... › un salaire de
verser une USD 750 000
indemnité de pour le joueur
transfert de
USD 1 000 000
pour signer le
joueur
... l’agent peut négocier
› Le joueur est Si la commission un contrat qui prévoit :
d’accord pour de l’agent est
toucher un salaire › une commission de
définie comme un
de USD 750 000 USD 60 000
pourcentage
pour lui-même
du salaire du
joueur (par ex. 6%), › un salaire de
alors... USD 940 000 02.
pour le joueur
10

Les données montrent également que l’âge du joueur influe sur le montant de la
commission. Plus le joueur est jeune, plus la commission de l’agent est importante
au regard du salaire du joueur. Prenons l’exemple suivant : un joueur de 35 ans est
transféré et son agent touche une commission correspondant à 5% de son salaire.
D’après l’analyse de la FIFA, l’agent aurait perçu une commission bien plus élevée si
le joueur avait été plus jeune, pour un transfert générant une indemnité équivalente
et un même salaire, avec les mêmes services fournis par l’agent. Si le joueur avait
18 ans au lieu de 35, la commission de l’agent serait au moins quatre fois plus élevée.
Incidence de l’âge du joueur sur le ratio entre la commission de l’agent et la rémunération du joueur

25%
Frais de service / taux de rémunération

20%

15%

10%

5%

0%
35 25 18

Âge du joueur

Incidence de l’âge du joueur sur la commission de l’agent (Source : analyse RBB des données
TMS)

c) Problème du gel des transferts

Ce problème peut être résumé comme suit : Dans le football professionnel, les
joueurs ne peuvent être transférés que pendant certaines périodes dites « de
transferts ». Cela peut donner lieu à des pressions pour qu’une transaction soit
conclue avant la fin d’une période de transferts. Certains agents peuvent profiter de
cette situation pour menacer de geler un transfert et inciter le joueur à ne pas signer
tant que le club n’a pas accepté de payer la commission souhaitée.
11

Plus la fin de la période de transferts approche, plus un agent est susceptible de


réclamer une commission excessive par cette seule stratégie de « gel », les clubs
ayant à cœur de conclure un transfert avant qu’il ne soit trop tard. À l’issue de la
période de transferts, il n’est plus possible de recruter un joueur dont le transfert
a échoué in extremis.

Par ailleurs, le problème du gel des transferts est accentué par le cycle qui préside
à chaque transfert :

• Tout d’abord, les clubs conviennent d’une indemnité de transfert.

• Ensuite, le club qui engage et le joueur conviennent d’un salaire (et des autres
conditions du contrat).

• C’est alors seulement que l’agent du joueur réclame une commission de la part
du ou des club(s).

Cette séquence d’événements offre aux agents la possibilité d’exiger des clubs
une commission démesurée car cette phase intervient à la fin de la négociation. La
propension des clubs à accepter cette commission dépend de l’existence ou non
d’alternatives sur le marché. Cela est lié en grande partie au « timing » du transfert
en question. Reste-t-il beaucoup de temps avant la fin de la période de transferts ?
Le schéma ci-dessous illustre la différence de position pour le club qui engage selon
la proximité de la fin de la période de transferts.

Détail des problèmes et des solutions proposées


Le club peut signer
Le club a
La fin de la période le joueur en versant
le temps
des transferts est à l’agent
de chercher
éloignée une commission
un autre joueur
raisonnable

Le club peut signer


Le club n’a
La fin de la période le joueur mais doit
pas le temps
des transferts est verser à l’agent une
de chercher
proche commission
un autre joueur
excessive

02.
12

Si la fin de la période de transferts est éloignée (rangée supérieure du schéma ci-


dessus), alors le club peut négocier une commission raisonnable avec l’agent. En
effet, si l’agent refuse, le club a le temps de se retourner et de trouver un autre
joueur (ou, pour le club qui libère, de vendre son joueur à un autre club).

Si la fin de la période de transferts est proche (rangée inférieure du schéma), le club


n’aura pas le temps de trouver un autre joueur si le transfert échoue. Dans ce cas, le
club n’est pas en position de force dans la négociation. Il est obligé de choisir entre
une mauvaise option (verser à l’agent une commission excessive) et une encore pire
(chercher, sans doute en vain, une alternative au joueur dont le transfert est en cours
de négociation). Les agents peuvent profiter de cette situation pour réclamer une
commission excessive.

Les données indiquent que plus la fin de la période de transferts approche, plus la
commission des agents augmente. Par exemple, il a été établi que si un transfert
aboutissait 80 jours avant la fin de la période de transferts, l’agent obtenait une
commission égale à 5% du salaire du joueur. L’analyse de la FIFA a mis en évidence
que si le même transfert avait abouti 10 jours avant la fin de la période de transferts,
l’agent aurait touché une commission plus de 50% plus élevée.
Incidence de la proximité de la fin de la période de transferts sur le ratio entre la commission de l’agent
et la rémunération du joueur

10.0%
Frais de service / taux de rémunération

7.5%

5.0%

2.5%

0%
80 40 10

Jours entre la date de l'accord et la date limite de transfert

Incidence de la proximité de la fin de la période de transferts sur la commission de l’agent


(Source : analyse RBB des données TMS)
13

d) Le marché repose sur la spéculation


Les données indiquent que la déréglementation actuelle des commissions des
agents favorise l’activité spéculative et nuit à la stabilité contractuelle. Plusieurs
chiffres mettent cela en évidence :

• Le nombre de transferts internationaux a connu une hausse spectaculaire en


quelques années seulement : en 2019, il y a eu 18 081 transferts internationaux,
soit 52,1% de plus qu’en 2011.
Transferts internationaux professionnels par année

• Les montants déboursés en indemnités de transferts (internationaux) ont atteint


des niveaux sans précédent : en 2019, le total des transferts internationaux a

Détail des problèmes et des solutions proposées


atteint USD 7,35 milliards, soit 157,9% de plus qu’en 2011 (USD 2,85 milliards).
Indemnités de transferts en USD par an

7,35Mrd
6,94Mrd

6,29Mrd

5,63Mrd

4,86Mrd
4,72Mrd

4,02Mrd 4,13Mrd
3,90Mrd

2,85Mrd
2,66Mrd

02.
1
FIFA TMS
14

• Les commissions versées aux agents (par les clubs) pour les transferts
internationaux ont atteint un total de USD 654,7 millions en 2019. Les dépenses
annuelles occasionnées par les indemnités de transfert ont augmenté de 157,9%
entre 2011 et 2019, tandis que les commissions des agents ont augmenté de
400%.

Le schéma ci-dessous permet de comparer la hausse des indemnités de transfert


et celle des commissions des agents entre 2011 et 2021 :
Indemnités de transfert et commissions des intermédiaires depuis 2011 (indice 2011 = 100)

600.00

500.00

400.00

300.00

200.00

100.00

• Lors des quatre années qui ont suivi la déréglementation des services d’agent
par la FIFA (en 2015), les commissions des agents ont plus que doublé, hors
commissions annexes non divulguées.
Dépenses des clubs en commissions d’intermédiaires (USD)

Type d’intermédiaire Représente un club qui engage Représente un club qui libère

654,7M

548,1M

229,1M 497,5M 501,2M

447,5M
150,5M
136,1M
386,8M
170,3M
164,7M
109,3M
297,8M

239,0M 69,6M
218,5M
40,2M
37,2M 425,6M
168,2M 365,1M
397,6M 327,2M
131,2M 24,6M 282,8M
228,2M 277,5M
29,9M 198,8M
181,3M
143,6M
101,3M
15

• Entre 2011 et 2020, les agents ont perçu au total environ USD 3,59 milliards en
commissions dans le cadre de transferts internationaux.

• Malgré la pandémie de Covid-19, les commissions versées en 2020 et 2021 ont


été supérieures à toutes les autres années sauf 2018 et 2019.

• La part de transferts faisant intervenir des agents a considérablement augmenté


entre 2011 et 2019.

Globalement, les données montrent que les agents ont tout intérêt à multiplier les
transferts de joueurs pour rafler des commissions élevées. Plus un agent organise de
transferts, plus il perçoit de commissions. Comme nous l’avons vu, ces commissions
généralement excessives le sont pour plusieurs raisons. Cette tendance menace très
sérieusement la stabilité contractuelle.

Par ailleurs, la perspective de percevoir une commission excessive peut fragiliser


l’obligation fiduciaire de l’agent, qui consiste à œuvrer pour l’intérêt supérieur de
son client. L’intérêt à court terme de l’agent (percevoir la commission la plus élevée
possible) prévaut généralement sur l’intérêt à long terme du joueur, qui planifie
souvent minutieusement chaque étape de sa carrière.

Toutes ces défaillances du marché font que le système des transferts est propice
aux abus de la part des agents.

B) LA SOLUTION
Les problèmes et défaillances du marché exposés précédemment constituent une

Détail des problèmes et des solutions proposées


menace systémique pour l’intégrité du système des transferts et pour l’intégrité
des compétitions en général. Le système des transferts repose sur les principes
de transparence, de solidarité et de stabilité contractuelle. Tous ces principes sont
aujourd’hui remis en question.

L’intégrité et le fonctionnement du système des transferts sont censés préserver


l’intégrité du football et des compétitions. Il est clair que les objectifs initiaux du
système des transferts ne sont plus atteints et que l’absence de cadre réglementaire
efficace en matière d’agents y contribue.

L’activité des agents influe directement sur la composition des équipes, la continuité
des effectifs et les performances sportives. Elle a également une incidence directe
sur les valeurs éthiques du sport et sur l’intégrité des compétitions.

Il est possible de résoudre tous ces problèmes efficacement en instaurant un


plafonnement obligatoire des commissions des agents.

Cela permettra d’atteindre un niveau de rémunération équitable reflétant mieux la


valeur réelle des services fournis et éviterait que des joueurs souvent inexpérimentés
soient victimes d’abus. Le plafonnement des commissions permettra d’atteindre 02.
un niveau de rémunération plus conforme à l’éthique. Cette mesure obligera à
communiquer en toute transparence le montant des commissions correspondant
16

aux prestations effectuées, pour éviter que des commissions excessives puissent
être facturées de manière dissimulée.

Par ailleurs, il est urgent de fixer des limites et de mettre un terme aux incitations
néfastes qui ont cours actuellement, les agents ayant intérêt à favoriser la mobilité
des joueurs pour percevoir les commissions découlant de leur transfert. Ces choix
« court-termistes » ont été faits dans le seul intérêt des agents et non dans l’intérêt
à long terme des joueurs – lesquels souhaitent mener une carrière longue et bien
planifiée – ni dans l’intérêt général de l’écosystème du football, notamment en ce qui
concerne le bon fonctionnement du système des transferts, les principes de stabilité
contractuelle, le développement des joueurs, la solidarité et la volonté d’encourager
la constitution d’effectifs viables à long terme.

Le système des transferts n’a pas été mis en place pour permettre aux agents – ou à
quiconque – de se livrer à des pratiques opportunistes et abusives afin de percevoir
des commissions élevées. Le plafonnement obligatoire des commissions contribuera
à corriger ces dysfonctionnements du marché.

Voici les principales ambitions de cette mesure :

• Protéger l’intégrité du football et le bon fonctionnement du système des


transferts en garantissant que le cadre règlementaire des agents n’incite pas
à une mobilité excessive des joueurs, et veiller à ce que les commissions des
agents soient proportionnelles à l’indemnité de formation et à la contribution
de solidarité

• Empêcher toute pratique abusive, excessive ou spéculative, et corriger les


dysfonctionnements actuels du marché

• Protéger la partie le plus fragile, les joueurs ou les entraîneurs – lesquels


manquent d’expérience ou d’informations quant au système des transferts –,
face aux pratiques abusives ou excessives des agents

• Préserver le principe de solidarité et ne pas encourager la spéculation

Le plafonnement des commissions permet d’établir un juste équilibre, en


décourageant les transferts « injustifiés » évoqués plus haut sans pour autant
entraver l’activité des agents dans le cadre des transferts « justifiés ».

Le plafonnement des commissions permettra d’atteindre les objectifs précités :

• Il limitera l’appât du gain qui incite les agents à multiplier les transferts. Il
favorisera la stabilité contractuelle, encouragera la concurrence sur le montant
des commissions et les prestations proposées, et incitera les clubs à bâtir des
effectifs à long terme.

• Ce plafonnement contribuera à limiter l’appât du gain qui incite les agents à


provoquer eux-mêmes des transferts qui ne seraient pas nécessairement
dans l’intérêt supérieur des joueurs. Il contribuera également à prévenir les
17

distorsions ou restrictions de la concurrence sur le marché des transferts en


évitant de faciliter la spéculation.

• Le problème de la rétention d’informations sera atténué par l’alignement des


intérêts de l’agent avec ceux du joueur. Les commissions des agents étant
limitées proportionnellement à la rémunération du joueur, un agent qui souhaite
obtenir une commission plus élevée sera incité à négocier une rémunération
plus élevée pour le joueur.

• Le problème de l’agent « cerbère » sera atténué car l’agent ne pourra pas


facturer une commission excessive. Cette mesure limitera la capacité de l’agent
à « verrouiller » son joueur et à réclamer une commission démesurée.

• Le problème du gel de transferts sera atténué de la même manière que celui de


l’agent « cerbère », car plafonner la commission de l’agent limite sa propension
à exploiter les clubs en gelant des transferts dans l’espoir de réclamer une
commission excessive.

• Ce plafonnement permettra de remédier au déséquilibre flagrant entre les


commissions des agents et les paiements versés aux clubs formateurs au titre
du système actuel de rétribution de la formation (indemnité de formation +
mécanisme de solidarité). Il n’est pas acceptable que les clubs formateurs, qui
jouent un rôle crucial dans le développement des joueurs professionnels, voient
leur rémunération plafonnée, tandis que les agents, qui n’assistent ces derniers
que modérément dans le cadre des transferts, peuvent potentiellement générer
des revenus exponentiels.

Détail des problèmes et des solutions proposées


• Par ailleurs, le plafonnement des commissions favorisera un esprit de solidarité
entre le football de haut niveau et le football de base, en remédiant au fossé
existant entre les commissions des agents et la rétribution de la formation.

• L’instauration d’un plafonnement obligatoire permettra également d’éviter les


freins à une compétition équitable déjà évoqués liés au problème de l’agent
« cerbère ». Il incombe à la FIFA de préserver et de promouvoir la compétition
et l’équilibre compétitif, ainsi que de veiller à ce que les clubs soient sur un pied
d’égalité pour recruter les talents les plus prometteurs.

• Enfin, le plafonnement des commissions est un moyen raisonnable et mesuré de


garantir la stabilité contractuelle. Il est connu depuis longtemps que la stabilité
des contrats est l’une des clés de voûte du système des transferts internationaux.
La stabilité contractuelle contribuera à son tour à mieux préserver la régularité
et le bon déroulement des compétitions, principe retenu par la Cour européenne
de justice comme l’un des objectifs légitimes des instances dirigeantes du sport.
On reconnaît à la FIFA un rôle légitime pour superviser le système des transfert
internationaux. Avec l’instauration de ce plafonnement, elle assume pleinement
ce rôle.
02.
18

2.2. Conflits d’intérêts et manque de transparence

A) LE PROBLÈME
Lorsqu’un agent représente plusieurs parties dans une seule et même transaction
ou négociation, cela donne lieu à un conflit d’intérêts. Cela crée de facto un problème
quant à ses obligations fiduciaires vis-à-vis de ses clients. Lorsqu’un agent agit au
nom du club qui libère et du joueur concerné, des deux clubs, voire de l’ensemble
des parties, il lui est impossible de défendre équitablement les intérêts de chaque
partie.

Lorsqu’un club souhaite recruter un joueur, son budget global doit prévoir
l’indemnité de transfert à verser à l’autre club, le salaire du joueur ainsi que la
commission de l’agent. Le club qui libère cherche toujours à maximiser son indemnité
de transfert, inévitablement au détriment du salaire du joueur. Les intérêts du club
qui libère et ceux du joueur sont donc totalement opposés. Inversement, le club qui
engage et le joueur ont tous deux intérêt à ce que l’indemnité de transfert soit plutôt
basse, car cela permettra au club de proposer au joueur un meilleur salaire et ainsi
d’optimiser ses chances de trouver un accord avec lui. Par ailleurs, en cas de double
représentation autorisée, le fait que la commission de l’agent soit plafonnée réduit
le risque de conflits d’intérêts.

Si un agent était autorisé à représenter plusieurs parties dans la même transaction,


le conflit d’intérêts serait inévitable. Il n’y donc a rien d’étonnant à ce que la
représentation de plusieurs parties dans la même transaction soit encadrée, voire
interdite dans les juridictions du monde entier.

La pluri-représentation présente également d’autres problèmes, à savoir :

• les doubles ou triples commissions, selon que l’agent travaille à la fois pour
l’employé (joueur ou entraîneur), le club qui engage et/ou le club qui libère ;

• les entraîneurs qui partagent le même agent que certains joueurs incitent leur
club à recruter ces derniers ;

• des propriétaires ou officiels de clubs peuvent détenir des intérêts ou avoir des
fonctions au sein d’une agence ;

• des agents peuvent détenir des intérêts ou avoir des fonctions au sein d’un club ;

• le manque de transparence ;

• l’évasion fiscale ;

• l’érosion de l’intégrité sportive.


19

B) LA SOLUTION
Les problèmes soulevés ci-dessus peuvent être résolus en encadrant la pluri-
représentation et en instaurant le principe du « client payeur », en vertu duquel la
commission d’un agent doit toujours être payée par le client concerné, et non par
une tierce partie.

L’encadrement de la pluri-représentation et l’application du principe du « client


payeur » auront les effets positifs suivants :

• Un encadrement de la pluri-représentation est nécessaire afin d’empêcher


les conflits d’intérêts. En principe, la double ou pluri-représentation n’est pas
autorisée. Cela signifie qu’un agent ne peut représenter qu’une seule partie lors
d’une transaction donnée (ni les trois parties impliquées dans une transaction, ni
les deux clubs, ni le joueur et le club qui libère). Il n’y a qu’une seule exception :
dans certaines circonstances bien précises, un agent peut représenter le joueur
et le club qui engage dans le cadre d’une même transaction.

• Encadrer la pluri-représentation autorisée permet également d’éviter un contrôle


disproportionné du marché des transferts par un petit nombre d’agents (ce qui
mettrait en danger l’intégrité du marché).

• Par ailleurs, le principe du « client payeur » permettra d’atteindre les objectifs


suivants :

- Si un agent n’est pas rémunéré pour ses services par le client concerné, mais
par une autre partie à la transaction, cela augmente le risque de conflits

Détail des problèmes et des solutions proposées


d’intérêts. Le principe du « client payeur » élimine ce risque.

- Il améliore la transparence administrative et financière, car il introduit une


règle qui spécifie clairement les modalités de rétribution des services de
l’agent.

- Un club ne peut rémunérer l’agent d’un joueur pour les services rendus lors
d’une transaction que dans des circonstances bien précises. Pour limiter les
éventuels conflits d’intérêts, le Règlement sur les agents de la FIFA prévoit
qu’un club qui engage peut payer jusqu’à 50% du total des commissions dues,
mais uniquement dans le cas d’une double représentation autorisée, et à
condition que l’agent agisse pour le compte du club qui engage et du joueur
dans le cadre de la même transaction.

En ce qui concerne la rémunération des services des agents, le Règlement sur les
agents prévoit d’autres règles, chacune poursuivant les objectifs décrits ci-dessus :

• Pour préserver la stabilité contractuelle, le Règlement sur les agents prévoit que
le paiement des commissions s’effectue par versements échelonnés tous les
trois mois pour la durée du contrat de travail négocié et ce, uniquement après
02.
20

la clôture de la période de transferts concernée. Par ailleurs, un agent ne peut


percevoir de commission non encore due au titre d’un contrat de travail déjà
négocié si ledit contrat de travail est résilié prématurément par le joueur sans
juste cause (dans le cas ou l’agent représente encore le joueur au moment de
la résiliation).

• Pour protéger les joueurs, le Règlement sur les agents prévoit que seule la
rémunération réellement perçue par le joueur doit donner lieu au versement
d’une commission pour l’agent.

• Pour protéger les agents, le Règlement sur les agents dispose que les
commissions doivent toujours être versées en temps voulu. Dans cette optique,
la FIFA mettra en place un système de résolution des litiges rapide, efficace et
gratuit pour régler tout litige éventuel entre les agents et leurs clients. La FIFA
dispose de mécanismes d’exécution efficaces qui permettent de faire appliquer
les décisions rendues au sujet des commissions impayées.

• Enfin, dès lors que le versement des commissions sera traité par la Chambre de
compensation de la FIFA, les procédures de paiement seront encore plus rapides,
tandis que l’intégrité et la stabilité financières seront renforcées.

2.3. Comportements abusifs, excessifs


et contraires à l’éthique

A) LE PROBLÈME
En l’absence de réglementation stricte, il existe un important risque de
comportement abusif, excessif et contraire à l’éthique de la part des agents. La FIFA
a découvert que certains agents menaient des activités très douteuses, contraires
à l’éthique et potentiellement criminelles, notamment :

• des comportements criminels ou contraires à l’éthique (corruption, blanchiment


d’argent, fraude, traite de joueurs mineurs, etc.) ;

• la manipulation de matches en lien avec des paris sportifs ;

• des mouvements de fonds opaques, servant parfois à financer des activités


illégales ;

• la surévaluation des indemnités de transfert en échange de commissions non


déclarées, à la faveur de collusions entre agents et entraîneurs ou directeurs
sportifs des clubs ;

• le contrôle de l’accès des joueurs aux clubs en échange de pots-de-vin (« rente


de situation »), à la faveur de collusions entre agents et entraîneurs ou directeurs
sportifs des clubs ;
21

• l’utilisation de « viviers de talents », qui permettent à des investisseurs privés


de partager les profits lorsqu’un joueur est transféré dans un autre club, ce qui
induit un important risque de blanchiment d’argent ;

• l’achat facilité de « joueurs fantômes » (joueurs fictifs enregistrés par un club


sans jamais participer au moindre match, puis « rayés des listes », ce qui permet
de faire circuler de l’argent « légitimement » d’un pays à l’autre) ;

• l’exagération des sommes versées à un club formateur ;

• des « achats anticipés » facilités (pour le club, cela consiste à poser une option sur
un joueur en versant des espèces, puis à renoncer à cette option sans recouvrer
la dette, ce qui lui permet de justifier légalement un flux de trésorerie sortant
dans sa comptabilité) ;

• des contrats « une-deux » facilités (pour l’agent, cela consiste à négocier le


transfert d’un joueur dans un nouveau club, qui prête immédiatement ledit
joueur à un troisième club dans l’optique de le lui revendre ultérieurement, des
« indemnités de prêt » non déclarées pouvant être versées dans l’intervalle) ;

• le versement d’argent sur un compte bancaire à l’étranger sans qu’il soit possible
de vérifier le nom du titulaire du compte ;

• la présentation de fausses factures associées à des abus de biens sociaux, en


facturant au club des prestations effectuées pour le compte du joueur.

B) LA SOLUTION

Détail des problèmes et des solutions proposées


S’il est clair que la FIFA ne dispose pas de tous les outils nécessaires pour prévenir
efficacement toute forme éventuelle de conduite criminelle ou contraire à l’éthique,
le Règlement sur les agents prévoit plusieurs mesures pour limiter les risques qui
pèsent sur l’écosystème du football. Il s’agit des mesures suivantes :

• Rétablir un système de licence obligatoire reposant sur des conditions d’éligibilité


précises et objectives ainsi que sur des principes éthiques. Cela permettra
notamment de savoir si des personnes ayant des antécédents judiciaires
souhaitent exercer le métier d’agent.

• Fixer des principes éthiques et professionnels à respecter ainsi qu’un niveau


minimal de formation pour prétendre offrir ses services en tant qu’agent.

• Fixer des obligations en matière de formation professionnelle continue, pour


veiller à ce que les personnes qui fournissent des services d’agent conservent
un certain degré de connaissances et de professionnalisme.

02.
22

• Établir des mécanismes de sanction précis et efficaces en cas de violation du


Règlement sur les agents, notamment en cas de comportements contraires à
l’éthique, comme le fait d’exiger des avantages personnels ou pécuniaires indus
ou tout autre avantage que ce soit, ou le fait de donner, offrir ou chercher à offrir
une contrepartie ou une promesse de quelque nature que ce soit, qui n’entre
pas dans le cadre de de la commission convenue.

• Créer la Chambre de compensation de la FIFA et traiter le versement des


commissions d’agents via cette dernière, non seulement pour garantir le
versement rapide des commissions, mais aussi à des fins de transparence et
d’intégrité financière.
03.
23

CONCLUSIONS

L’adoption du Règlement sur les agents de la FIFA contribue à préserver les


objectifs sportifs majeurs, qui sont depuis longtemps reconnus comme revêtant
une importance essentielle pour la bonne santé du football, notamment en ce
qui concerne la stabilité contractuelle ainsi que l’intégrité et la régularité des
compétitions.

Les mesures adoptées par le biais du Règlement sur les agents sont toutes légitimes,
raisonnables et proportionnées. L’instauration du plafonnement obligatoire

Détail des problèmes et des solutions proposées


des commissions permettra notamment de remédier aux défaillances actuelles
du marché. Ce plafonnement mettra fin à l’appât du gain néfaste qui a cours
actuellement, renforcera l’aspect éthique et la transparence dans la rémunération
des agents, et réduira le déséquilibre flagrant entre les commissions des agents
et la rétribution versée aux clubs formateurs. Il favorisera une concurrence saine
pour s’attacher les services des joueurs les plus talentueux et préservera la stabilité
contractuelle ainsi que la régularité et le bon fonctionnement des compétitions.
Grâce à ce plafonnement, l’argent qui aurait servi à payer des commissions
démesurées restera dans l’écosystème du football, ce qui bénéficiera notamment à
la formation et à l’éducation des jeunes joueurs ainsi qu’au football de base.

Il est également nécessaire d’encadrer la pluri-représentation et d’appliquer le


principe du « client payeur » pour prévenir les conflits d’intérêts. Ces mesures
CONCLUSIONS

permettront par ailleurs d’empêcher un contrôle disproportionné du marché des


transferts par un petit nombre d’agents. D’autres règles adoptées dans le cadre
du principe du « client payeur » contribueront à maintenir la stabilité contractuelle
entre les joueurs et les clubs. Elles protègeront également les joueurs et les agents
en ce qui concerne le versement des commissions et la bonne exécution des accords
de représentation. Dès lors que le versement des commissions sera traité par 03.
24

la Chambre de compensation de la FIFA, les procédures de paiement seront encore


plus rapides, tandis que l’intégrité et la stabilité financières seront renforcées.

Enfin, le Règlement sur les agents prévoit de limiter les risques existants pour
l’écosystème du football en rétablissant un système de licence obligatoire, en
définissant des critères d’éligibilité précis pour pouvoir exercer la fonction d’agent,
en fixant des obligations en matière de formation professionnelle continue, ainsi
qu’en instaurant un mécanisme de sanction précis et efficace en cas de violation
du règlement.

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