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Chapitre 2 Fond RX 1
Chapitre 2 Fond RX 1
Pour résoudre ce problème, les organismes de normalisation (ISO, IEEE…) ont crée des
modèles de réseaux qui aideront les concepteurs à mettre en œuvre des réseaux pouvant
communiquer entre eux (compatibles). On trouve principalement : le modèle OSI c’est la norme
Open System Interconnection (OSI, interconnexion de systèmes ouverts).
II. Présentation du modèle de référence OSI
1. La norme OSI
Au début des années 70, chaque constructeur a développé sa propre solution réseau autour
d'architecture et de protocoles privés (SNA d'IBM, DECnet de DEC, DSA de Bull, TCP/IP du
DoD,...) et il s'est vite avéré qu'il serait impossible d'interconnecter ces différents réseaux
«propriétaires» si une norme internationale n'était pas établie. Cette norme établie par
l'International Standard Organization1 (ISO) est la norme Open System Interconnection (OSI,
interconnexion de systèmes ouverts).
Un système ouvert est un ordinateur, un terminal, un réseau, n'importe quel équipement
respectant cette norme et donc apte à échanger des informations avec d'autres équipements
hétérogènes et issus de constructeurs différents.
2. But de l’OSI
Le premier objectif de la norme OSI a été de définir un modèle de toute architecture de réseau
basé sur un découpage en sept couches, chaque couche correspond à une fonctionnalité particulière
d'un réseau. Une couche est constituée d'éléments matériels et logiciels et offre un service à la
couche située immédiatement au-dessus d'elle en lui épargnant les détails d'implémentation
nécessaires. Chaque couche n d'une machine gère la communication avec la couche n d'une autre
machine en suivant un protocole de niveau n qui est un ensemble de règles de communication pour
le service de niveau n. un protocole est un ensemble formel de règles et de conventions qui
régit l’échange d’informations entre des unités en réseaux.
3. Avantages du modèle OSI
L’organisation en couche proposée par le modèle OSI présente les avantages suivants :
Permettre de diviser les communications sur le réseau en éléments plus petits et simples.
Uniformiser les éléments du réseau de manière à permettre le développement et le
soutien multi fournisseur.
Permettre à différents types de matériel et de logiciel réseau de communiquer entre eux.
En cas d’anomalie de fonctionnement, on peut facilement détecter la couche
responsable de l’erreur puisqu’on connaît qui est le responsable de la tâche erronée.
4. Présentation du OSI
- Le modèle OSI (Open Systems Interconnection) constitue le modèle de référence inter réseau le
plus répandu.
- Le modèle OSI normalise la manière dont les matériels et les logiciels coopèrent pour assurer la
communication réseau.
- Il fournit une référence commune pour maintenir la cohérence dans tous les types de protocoles et
de services réseau.
- Il est utilisé pour la conception de réseaux de données, pour les spécifications de fonctionnement
et pour le dépannage.
- Ce modèle est employé pour indiquer comment les dispositifs de réseau devraient communiquer
avec l'un et l'autre.
n° Nom Description
7 Application Communication avec les logiciels
6 Présentation Gestion de la syntaxe
5 Session Contrôle du dialogue
4 Transport Qualité de la transmission
3 Réseau Sélection du chemin
2 Liaison de données Préparation de l'envoi sur le média
1 Physique Envoi sur le média physique
5. Encapsulation
Pour communiquer entre les couches et entre les hôtes d’un réseau, OSI a recourt au
principe d’encapsulation. L'encapsulation est donc un processus de conditionnement des
données consistant à ajouter une entête de protocole déterminée avant que les données ne
soient transmises à la couche inférieure .
Lorsqu’une couche de la source reçoit des données, elle encapsule ces dernières avec ses
informations puis les passe à la couche inférieur. Le mécanisme inverse a lieu au niveau du
destinataire ou une couche reçoit les données de la couche inférieur; enlève les informations
la concernant; puis transmit les informations restantes à la couche supérieure cet passage
appelé décapsulation.
Les données transitant à la couche n de la source sont donc les mêmes que les
données transitant à la couche n du destinataire.
Pour identifier les données lors de leur passage au travers d’une couche, l’appellation
« Unité de données de protocole » (PDU) est utilisée.
6. Protocoles
Un protocole est une méthode standard qui permet la communication entre des processus
(s'exécutant éventuellement sur différentes machines), c'est-à-dire un ensemble de règles et de
procédures à respecter pour émettre et recevoir des données sur un réseau. Il en existe
plusieurs selon ce que l'on attend de la communication. Certains protocoles seront par
exemple spécialisés dans l'échange de fichiers (le FTP), d'autres pourront servir à gérer
simplement l'état de la transmission et des erreurs (c'est le cas du protocole ICMP), ...
Sur Internet, les protocoles utilisés font partie d'une suite de protocoles, c'est-à-dire un
ensemble de protocoles reliés entre-eux.
III. Rôles des différentes couches
1. La couche physique
La couche physique s'occupe de la transmission des bits de façon brute sur un canal de
communication. Cette couche doit garantir la parfaite transmission des données (un bit 1
envoyé doit bien être reçu comme bit valant 1). Concrètement, cette couche doit normaliser
les caractéristiques électriques (un bit 1 doit être représenté par une tension de 5 V, par
exemple), les caractéristiques mécaniques (forme des connecteurs, de la topologie...).
Dans cette couche, on trouve tous les matériels et les logiciels nécessaires au transport
correct des bits (jonction, modem, multiplexeurs, commutateurs, satellite,…).
3. La couche réseau
La couche réseau identifie les ordinateurs sur un réseau en utilisant un identifiant logique, les
adresses IP, et détermine comment assurer le bon acheminement des informations transférant sur un
réseau de la source vers la destination. L'unité d'information de la couche réseau est le paquet.
Les fonctions de la couche réseau
La traduction des adresses IP et des noms logiques en adresses physiques (les adresses MAC
des cartes réseaux).
Le routage des messages en fonction de leur priorité et de l'état du réseau.
La gestion du trafic sur le réseau:
La commutation de paquets : Elle détermine comment des paquets sont conduits de la
source à la destination.
Le contrôle de l'encombrement des messages sur le réseau.
Le découpage ou le réassemblage des messages en fonction de la capacité de la carte
réseau.
4. La couche transport
La couche transport permet d'accepter des données de la couche session, les couper en
paquets, les passer à la couche réseau. A la réception, la couche transport reconstitue le segement.
Le rôle de la couche transport est de transmettre des informations dont la taille est limitée par les
couches inférieures.
Elle s'assure également que les paquets de données ont été reçus dans l'ordre, sans erreurs, sans
pertes, ni duplication.
5. La couche session
La couche session gère la connexion entre deux ordinateurs du réseau,elle assure
l’ouverture et la fermeture des sessions (communication) entre les utilisateurs.
Une session est un dialogue hautement structuré entre deux stations de travail. La couche
session est chargée de gérer ce dialogue.
Les fonctions de la couche session
L'ouverture et la fermeture d'une connexion (d'une session).
La synchronisation des tâches utilisateur à l'aide de points de contrôle : établir des
sessions (dialogue) entre machines réseaux dans les deux sens en même temps ou
chacun son tour.
Le contrôle du dialogue entre les processus communicants (qui transmet, à qui, à quel
moment, pour combien de temps, ...)
Surveille aussi la connexion des ordinateurs.
6. La couche presentation
Cette couche s'intéresse à la syntaxe et à la sémantique des données transmises : c'est elle
qui traite l'information de manière à la rendre compatible entre tâches communicantes.
Elle détermine le format utilisé pour l'échange des données entre ordinateurs du réseau.
Les fonctions de la couche presentation
La conversion du format issu de la couche application dans un format standard
compréhensible par les deux systèmes (formatage des données).
La conversion des protocols.
Assure la mise en forme de l’information pour qu’elle soit accessible à l’utilisateur.
Effectue les fonctions de codage, compression, cryptage et décryptage.
La suite de protocoles désignée par TCP/IP, ou encore “ pile ARPA ”, est construite
sur un modèle en couches moins complet que la proposition de l’ISO. Quatre couches sont
suffisantes pour définir l’architecture de ce protocole.
- Couche 1: Couche accès réseau (interface réseau) (Network access layer).
- Couche 2: Couche Internet (Internet layer).
- Couche 3: Couche Transport (Transport layer).
- Couche 4: Couche Application (Application layer).
application
application
Présentation
session transport
transport
Internet
réseau
Interface réseau
Liaison de données
physique
3. Couche Internet
Le rôle de la couche Internet consiste à envoyer des paquets source à partir d’un réseau
quelconque de l’inter réseau et à les acheminer à destination.
Elle gère la décomposition / recomposition des segments provenant de la couche transport.
L’unité d’information de cette couche est le paquet.
La couche INTERNET est chargée de fournir le paquet des données.
La couche Internet utilise 5 protocoles:
Le protocole IP (Internet Protocol): permet l’adressage des paqutes.
Le protocole ARP (Adresse Resolution Protocol): Fait la correspondance entre les adresses
IP et les adresses des cartes réseaux (adresse MAC).
Chaque carte a sa propre adresse MAC d'identification codée sur 48 bits.
Le protocole ICMP (Internet Control Message Protocol) gère les informations relatives aux
erreurs de transmission. ICMP ne les corrige pas, il signale uniquement que le message
contient des erreurs.
Le protocole RARP (Reverse Address Resolution Protocol) fait la correspondance une
adresse MAC et une adresse IP pour les équipements réseaux qui ne peuvent en récupérer
automatiquement une adresse IP.
Le protocole IGMP (Internet Group Management Protocol) permet d'envoyer le même
message à des ordinateurs qui font partie d'un groupe. Il permet aussi à ces machines de
s'abonner et se désabonner d'un groupe. Ce protocole permet de regrouper des stations.
4. Couche transport
Elle s’intéresse à la qualité de service touchant la fiabilité, le contrôle de flux et la correction
des erreurs.
L’unité d’information de la couche transport est le segment.
La couche transport gère 2 protocoles de transport des informations, indépendamment du type de
réseau utilisé:
TCP: c’est un protocole fiable, orienté connexion, Il vérifie la bonne transmission de
données par des signaux d'accusés de réception du destinataire).
UDP (User Datagram Protocol): non fiable et non orienté connexion, n'assure aucun
contrôle de transmission des données.
5. Couche application
Elle reprend les applications standards en réseau informatique et Internet et elle regroupe
aussi tous les détails des couches sessions et présentation.
Les applications fonctionnent généralement au-dessus de TCP ou d'UDP, et sont souvent associées
à un port bien connu.
Exepmles:
HTTP port TCP 80 ; SSH port TCP 22 ; DNS port UDP 53 ; RIP port UDP 520 ; FTP port TCP
21.
Encapsulation TCP / IP
Chaque couche encapsule la précédente avec les informations de contrôle qu’elle destine à la
couche de même niveau sur la machine distante. Cet ajout est nommé “ header ” (en- tête) parce
qu’il est placé en tête des données à transmettre.
Application | datas |
Transport | Header | datas |
Internet | Header | Header | datas |
Network | Header | Header | Header | datas |
La taille des “ headers ” dépend des protocoles utilisés. Pour la couche IP le protocole comporte en
standard 5 mots de 32 bits.
Conclusion