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Ingénierie mécanique Transmission de

puissance T3 Du moteur au récepteur


Roues libres courroies chaînes
variateurs de vitesse joints d
accouplement rendements des
transmissions 4th Edition Francis
Esnault
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exercices
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Francis Esnault

Ingénierie
mécanique
Transmission de puissance
Tome 3. Du moteur au récepteur
Roues libres, courroies, chaînes, variateurs de vitesse,
joints d’accouplement, rendements des transmissions
4e édition
4e ÉDITION
Francis Esnault
Agrégé de mécanique et diplômé du Conservatoire national des arts et métiers.
Il a d’abord enseigné en STS au lycée Ozanam (Cesson-Sévigné) et en CPGE
au lycée l’Assomption (Rennes) avant de dispenser ses cours à l’ECAM Rennes,
dont il a bâti la structure des enseignements du génie mécanique.

15/02/2019 16:24
Illustration de couverture : Alexsey/istockphoto.com

© Dunod, 2019
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-079685-4
Table des matières

Avant-propos V

CHAPITRE 1 • ROUES LIBRES 1


1.1 Fonction 1
1.2 Intérêt et applications particulières des roues libres 2
1.3 Principes mis en œuvre pour la réalisation des roues libres 5
1.4 Dispositions constructives des roues libres à frottement 9
1.5 Dispositions constructives des roues libres à obstacle 13
1.6 Exemples d'installation 15

CHAPITRE 2 • COURROIES ASYNCHRONES 25


2.1 Généralités 25
2.2 Tensions dans les brins de la courroie 30
2.3 Calcul approché d’une transmission par courroie 35
2.4 Calcul définitif d’une transmission par courroie. Démarche industrielle 39
2.5 Technologie de la courroie 45
2.6 Exemples de réalisations 50

CHAPITRE 3 • CHAÎNES 53
3.1 Généralités 53
3.2 Effets spécifiques 55
3.3 Sollicitations dans les brins de la chaîne 64
3.4 Longueur de la chaîne 66
3.5 Calcul d’une transmission par chaîne. Démarche industrielle 68
3.6 Dispositions constructives 75
3.7 Exemples de réalisations 84

CHAPITRE 4 • VARIATEURS DE VITESSE MÉCANIQUES À ÉLÉMENTS DÉFORMABLES 91


4.1 Introduction 91
4.2 Situation et fonction d’un variateur de vitesse 92
4.3 Présentation des variateurs de vitesse hydrauliques 96
4.4 Présentation des variateurs de vitesse d’origine électrique 97
4.5 Principes mis en œuvre pour la réalisation des variateurs mécaniques 100
4.6 Étude des variateurs mécaniques à élément transmetteur déformable 101
4.7 Dispositions constructives des variateurs mécaniques à élément transmetteur déformable 107
4.8 Application à une transmission automatique pour véhicule « Volvo » 112
IV Ingénierie mécanique

CHAPITRE 5 • VARIATEURS DE VITESSE MÉCANIQUES À ÉLÉMENT(S) RIGIDE(S) 115


5.1 Problème du contact entre solides 115
5.2 Variateur à anneau métallique et poulies à gorges déformables 116
5.3 Variateur à galet cylindrique et poulies coniques 117
5.4 Variateurs à galet(s) cylindrique(s) et plateau(x) cylindrique(s) 119
5.5 Variateurs à galet(s) sphérique(s) 121
5.6 Variateurs épicycloïdaux 125
5.7 Dispositions constructives 130

CHAPITRE 6 • JOINTS D’ACCOUPLEMENT HOMOCINÉTIQUES 139


6.1 Situation. Fonction 139
6.2 Caractère homocinétique d’un joint de transmission 140
6.3 Principes mis en œuvre pour la réalisation des joints d’accouplement homocinétiques 141
6.4 Étude cinématique du joint de Cardan 142
6.5 Étude cinématique d’un joint à plan bissecteur Königs 147
6.6 Étude cinématique d’un joint tripode 149
6.7 Phénomène de fatigue propre au joint de Cardan 153
6.8 Inventaire des joints d’accouplement usuels 156
6.9 Dispositions constructives de joints de Cardan 157
6.10 Application à une transmission de véhicule automobile 169

CHAPITRE 7 • JOINTS D’ACCOUPLEMENT ÉLASTIQUES, POSITIFS, RIGIDES 173


7.1 Situation et fonction des joints d’accouplement élastiques et des joints
d’accouplement positifs 173
7.2 Homocinétie 176
7.3 Étude dynamique des joints d’accouplement élastiques 179
7.4 Couples transmissibles par les joints d’accouplement rigides 185
7.5 Classification des joints d’accouplement élastiques et des joints d’accouplement positifs 189
7.6 Classification des joints d’accouplement rigides 199

CHAPITRE 8 • ASPECT ÉNERGÉTIQUE DES TRANSMISSIONS DE PUISSANCE PAR ENGRENAGES 207


8.1 Rendement des systèmes mécaniques à train ordinaire 208
8.2 Couple disponible en sortie de transmission 210
8.3 Cas particulier des transmissions à train épicycloïdal 210

INDEX 225
Avant-propos

Cet ouvrage est le dernier d’une collection de trois tomes destinés à la formation des étudiants dans
le domaine de l’ingénierie mécanique. Alors que le tome 1 s’intéresse essentiellement aux disposi-
tions constructives transversales (que l’on peut rencontrer dans tout mécanisme, quelle que soit sa
destination), les tomes 2 et 3 étudient un à un les systèmes mécaniques installés dans une chaîne de
transmission de puissance entre un moteur et un récepteur (embrayages, boîtes de vitesses, etc.). Ainsi
ce tome 3 est-il la suite logique du tome 2. Il analyse les systèmes non traités dans le tome 2, dont la
présence est très souvent inévitable dans une transmission de puissance (courroies, chaînes, joints
d’accouplement, etc.).
Notons que deux chapitres sont consacrés aux variateurs de vitesse mécaniques à friction, bien que
ces derniers se voient aujourd’hui progressivement remplacés par des variateurs électroniques. Pour
cette raison, le lecteur pourrait en première réflexion juger anachroniques les analyses cinématiques
proposées. En réalité, de nombreuses réalisations actuelles en génie mécanique résultent de principes
qui sont devenus pertinents au terme de progrès réalisés dans différents domaines (traitement de
surface, nouveaux matériaux, tribologie, etc.). S’agissant des variateurs, l’augmentation du coeffi-
cient de frottement en milieu lubrifié, par exemple, tout comme la mise en œuvre de matériaux
composites aux caractéristiques mécaniques spécifiques, peuvent rendre aujourd’hui envisageable la
transmission de forts couples sans glissement ni usure importante.
Gageons que ce dernier tome de la collection saura donner toute satisfaction aux étudiants en ingé-
nierie mécanique se trouvant face à des problématiques de conception pour lesquelles les solutions
n’auraient pas été fournies par les deux premiers tomes.
Francis Esnault
Chapitre 1
Roues libres
Introduction

Dans une chaîne de transmission de puissance, la roue libre appartient à l'ensemble des
organes mécaniques destinés à l'accouplement d'arbres ou autres éléments. Sa fonction
d'embrayage automatique (sans commande extérieure) et unidirectionnel lui confère un
large champ d'application où elle intervient, selon le cas, comme antidévireur, survireur ou
encore pour la commande d'avance alternative.

1.1 FONCTION

– C 1 = C u C ⬎ 0 est le couple sur l'arbre


d'entrée 1 ;
– C 2 est le couple disponible sur l'arbre de
Figure 1.1 sortie 2
Notons que le choix d'un type de roue libre (A
Une roue libre peut être définie comme étant un ou B) dépend de la fonction (embrayage ou non)
embrayage sans glissement, dépourvu de qu'elle doit assurer dans une chaîne cinémati-
commande extérieure, destiné à assurer, dans que, à partir du sens de rotation donné de l'arbre
un seul sens, la transmission d'un couple entre d'entrée. Ajoutons que la symétrie dans la réali-
deux éléments d'une transmission. Son mode de sation de la plupart des roues libres confère à
fonctionnement est défini dans le tableau 1.1 celles-ci un comportement de type A ou B, sim-
associé au schéma Figure 1.1, où : plement fonction du sens de montage retenu.

TABLEAU 1.1

C1 C2 Nature de la liaison (1–2)

Roue libre de type A Roue libre de type B Roue libre de type A Roue libre de type B

Encastrement Pivot
Cu Cu 0
(embrayage) (débrayage)

Pivot Encastrement
–Cu 0 –Cu
(débrayage) (embrayage)
2 Ingénierie mécanique

Pour la roue libre, nous allons adopter la repré- vissement mécanique ou hydraulique n'est
sentation schématique de la figure 1.2 où E nécessaire, ce qui n'est pas le cas pour les
symbolise l'ensemble du mécanisme destiné à embrayages ou les freins en général. Ainsi, elles
transformer la liaison pivot (1–2) en liaison peuvent être utilisées :
encastrement. – pour la commande d'avance alternative.
Pour cette application (fig. 1.3), la roue libre
dans une chaîne cinématique, participe à la
transformation d'un mouvement de rotation
continu d'un arbre moteur en un mouvement
de rotation alternatif d'un élément récepteur ;
– comme antidévireur. Pour cette application,
l'un des deux arbres (1 ou 2, fig. 1.5) est soli-
daire d'un bâti fixe, et l'autre d'un élément
Figure 1.2 dont la rotation n'est autorisée que dans un
sens ;
– comme survireur. Pour cette application, la
1.2 INTÉRÊT ET APPLICATIONS roue libre supprime automatiquement toute
PARTICULIÈRES DES ROUES LIBRES possibilité de liaison mécanique entre deux
sources motrices indépendantes, chacune
Les roues libres assurent, de façon automatique, d'elles pouvant entraîner l'un des deux arbres
et en toute autonomie, des fonctions particuliè- (1 ou 2, fig. 1.6) à des vitesses angulaires
res dans des mécanismes variés. Aucun asser- différentes.

1.2.1 Application pour la commande d'avance alternative (fig. 1.3)

1 2

Figure 1.3 RABOTEUSE

Le système bielle-manivelle formé des éléments


Ω ( 1/0 ) = ω 1 z , ω 1 ⬎ 0 le mouvement ( 3/0 )
1, 4 et 5 transforme la rotation continue ( 5/0 )
est une translation intermittente d'axe ( Q, – x )
d'axe ( O, z ) en rotation alternative ( 1/0 ) d'axe
tel que décrit sur le graphe figure 1.4 où
( P, z ) . La roue libre {1, 2} n'assurant ici la
fonction d'embrayage ( 1 → 2 ) que pour V ( 3/0 ) = – v 3 x v 3 ⬎ 0.
1 Roues libres 3

Figure 1.4

L'application des roues libres pour la commande – de l'imprimerie : pour la commande du défi-
d'avance alternative concerne de nombreux lement de papier ;
domaines. On peut citer ceux : – de la machine agricole : pour la réalisation de
– de la machine outil : variateurs de vitesse pour semoirs ;
• pour l'alimentation de matière première sur – de l'automobile : pour la commande automa-
presses à emboutir, découper ou estamper, tique de rattrapage d'usure sur les freins.
• pour le déroulement de fil sur tréfileuses,
• pour la commande d'avance de l'outil sur
raboteuses ;

1.2.2 Application comme antidévireur (fig. 1.5)

O
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Figure 1.5 CONVOYEUR

L'arbre moteur entraîne en rotation d'axe voyage 3 destiné au déplacement de la charge 5.


( O, z ) l'arbre d'entrée 1 de la roue libre à la En cas d'arrêt du moteur (mise hors circuit, ou
vitesse angulaire Ω ( 1/0 ) = – ω 1 z , ω 1 ⬎ 0 . panne d'énergie), la composante Px de la
Ainsi est mis en mouvement le tapis de con- charge ne peut entraîner le mouvement inverse
4 Ingénierie mécanique

du tapis. Par ailleurs, une commande manuelle 5 (et le rotor du moteur principal 3) à vitesse
de ce dernier vers le haut (opération de mainte- lente, par l'intermédiaire de la roue libre {1, 2}
nance) demeure possible, moteur arrêté. qui assure alors sa fonction d'embrayage. Cette
L'application des roues libres comme antidévi- opération est ici destinée à prévenir les dépôts
reurs concerne de nombreux domaines. On peut de résidus dans le compresseur à vis.
citer ceux : L'application des roues libres comme survireurs
– du convoyage et de la manutention : tapis concerne de nombreux domaines comme :
transporteurs inclinés, élévateurs à godets, – l'automobile :
ponts élévateurs, treuils, grues… ; • dans les démarreurs, la roue libre sépare,
– de l'hydraulique : convertisseurs de couple : après la mise en route du moteur, le lan-
arrêt en rotation, dans un sens, du réacteur ceur du moteur à combustion interne (voir
(voir paragraphe 1.6.2) ; pompes pour empê- paragraphe 1.6.3 c) ;
cher, après arrêt, un dévirage en raison de la
pression exercée par le fluide véhiculé ;

Figure 1.6 COMPRESSEUR

– de l'automobile : boîte de vitesses automati- • dans les boîtes de vitesses automatiques à


ques à trains épicycloïdaux : autorise l'exis- train épicycloïdal, la roue libre assure une
tence d'un «frein moteur» en arrêtant la fonction combinée d'embrayage et frein ;
rotation d'un pignon dans un sens. • dans les ventilateurs, la roue libre autorise
l'arrêt instantané du moteur alors que, par
1.2.3 Application comme survireur leur inertie, les éléments mobiles poursui-
vent leur mouvement décéléré ;
Un schéma d'installation est donné figure 1.6. – le convoyage et la manutention :
Les deux sources d'énergie indépendantes • sur les convoyeurs à rouleaux des lami-
consistent ici en un moteur principal 3 entraînant noirs, les roues libres permettent au produit
l'arbre 1, et un moteur auxiliaire 4 entraînant transporté d'aller plus vite que la vitesse
l'arbre 2. initiale donnée par les rouleaux ;
En régime normal, le compresseur 5 est entraîné • sur les treuils (par exemple Winch utilisés
par le moteur principal 3 tandis que la roue libre en navigation à voile), la roue libre autorise
{1, 2} désaccouple automatiquement le moteur l'existence d'un réducteur à deux rapports
auxiliaire 4. À l'arrêt du moteur principal, le de transmission, selon le sens de rotation
motoréducteur 4 peut entraîner le compresseur de la manivelle (voir paragraphe 1.6.3 b).
1 Roues libres 5

1.3 PRINCIPES MIS EN ŒUVRE Les éléments de l'ensemble E (fig. 1.7) destinés
POUR LA RÉALISATION à assurer une liaison (1–2) de type «encastre-
ment» dans un sens de rotation, et une liaison
DES ROUES LIBRES (1–2) de type «pivot» dans l'autre sens, sont :
1.3.1 Classification – des organes transmetteurs 3, fortement solli-
cités lors de la transmission du couple, de
forme sphérique (billes), cylindrique (rou-
3
leaux), ou diverse (galets de forme, cliquets) ;
– des ressorts 4 destinés à garantir, en perma-
nence, le bon positionnement des organes
transmetteurs.
La fonction de liaison (1–2) de type «encas-
trement» peut être assurée par coincement,
arc-boutement ou obstacle comme le montre
Figure 1.7
le tableau figure 1.2.

TABLEAU 1.2 PRINCIPES MIS EN ŒUVRE

Différents types Éléments


Principes mis en œuvre Commentaires
de roues libres transmetteurs 3

Billes, rouleaux Coincement

En position «embrayage», la
condition de non glissement
(1/2) conduit à vérifier une rela-
Roues libres tion existant entre le coefficient
à frottement de frottement en A et B, et les
paramètres géométriques de la
construction (voir paragraphe
1.3.2).
Arc-
Galets de forme
boutement
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

L’action de contact par obstacle


Roues libres
Cliquets Obstacle A ( 3 → 2 ) empêche tout glisse-
à obstacle ment possible (2/1) en position
«embrayage».
6 Ingénierie mécanique

1.3.2 Condition de fonctionnement des roues libres à frottement


a) Cas où l'élément transmetteur (3) est un rouleau cylindrique (fig. 1.8)

Figure 1.8

➤ Condition de fonctionnement En exprimant cos 2α dans le triangle OHP,


Le fonctionnement de cette roue libre est tel que soit :
pour C 1 = – C z , C ⬎ 0 , la liaison (1–2) est de r+a
cos 2α = ------------
R–r
type encastrement. L'élément 3 est en équilibre
relativement à un repère solidaire de l'ensemble et en utilisant la relation :
tournant. Dans l'hypothèse où l'on néglige : 2 1 – cos 2α
tan α = -------------------------
– l'action du ressort de compression 1 + cos 2α
D (4 → 3) ,
– la masse de l'élément 3, R–2r–a
il vient : f⬎ -------------------------
la condition d'équilibre de l'élément 3 s'écrit : R+a
A (1 → 3) + B (2 → 3) = 0 Ce résultat montre que la condition de fonction-
Ces deux actions mécaniques admettent donc nement de la roue libre (embrayage sans glisse-
une direction commune Δ, inclinée d'un angle α ment), s’exprime par une relation existant entre
par rapport aux normales aux surfaces de contact le coefficient de frottement, et les paramètres
respectivement en A et B. géométriques de la construction.
La condition de non glissement ( 1/3 ) et ( 2/3 ) , ➤ Couple transmissible (fig. 1.9)
respectivement en A et B, s'écrit :
Le couple transmissible par la roue libre en phase
ϕ : angle de frottement, α ⬍ ϕ d'embrayage (billes coincées) est Ct , tel que :
soit : tan α ⬍ tan ϕ Ct ⬍ Cg
ou encore, comme f = tan ϕ est le coefficient Cg : couple correspondant au glissement possi-
de frottement : ble aux contacts en A ou B.
f ⬎ tan α
1 Roues libres 7

À la limite du glissement en A ou B, le couple localement déformés par compression. Par


transmis par un rouleau est : exemple, un contact initial ponctuel (avec une
C g' = TB ⋅ R bille) ou linéique (avec un rouleau), donne lieu
TB : composante tangentielle de B ( 2 → 3 ) , à des valeurs différentes de S * .
soit, d'après la loi de Coulomb : Le couple maximal transmissible par un rouleau
C g' = NB fR s'écrit donc :
C g' = pad S *r fR
NB : composante normale de B ( 2 → 1 ) .
S *r : surface théorique correspondant à un rou-
La valeur maximale de NB est fonction de la leau.
pression maximale admissible par le matériau au Et pour un nombre z de rouleaux, le couple
contact ( 3 → 2 ) . Celle-ci a pour expression : transmissible par la roue libre est :
N
pad = -----B- Ct ⬍ z pad S * fR (1)
S*
*
ou S est une surface théorique dont la valeur pad en MPa, S * en mm2, R en mm, Ct en Nmm,
dépend de la géométrie initiale des éléments avec S * fonction ici de r, R et l (fig. 1.9).

Figure 1.9

b) Cas où l'élément transmetteur est un galet de forme (fig. 1.10)


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Figure 1.10
8 Ingénierie mécanique

➤ Condition de fonctionnement
Ct ⬍ z pad S *g fR i (2)
Une démarche analogue à celle suivie au
paragraphe 1.3.2.a, en considérant ici l'équilibre S *g : surface théorique correspondant à un galet
du galet de forme 3, conduit à la condition de en mm2, pad en MPa, R i en mm, Ct en Nmm,
non glissement en A, soit : avec S *g fonction ici de ρ, R i et l (fig. 1.11).
α⬍ϕ
ϕ : angle de frottement.
Le risque de glissement en ce point est en effet
plus grand qu'au point B car, par construction,
l'égalité α = β + γ conduit à l'inégalité α ⬎ β .
En posant AB = r dans le triangle OAB, nous
pouvons écrire :

et Figure 1.11

⎛ R 2i + r 2 – R 2e ⎞
soit α = π – arccos ⎜ ----------------------------⎟ Remarques
⎝ 2R i ⋅ r ⎠
Les expressions (1) et (2) précédemment
Finalement, la condition de fonctionnement se établies, ne donnent qu'une valeur approchée
traduit par la relation : du couple que peut réellement transmettre,
tan α ⬍ tan ϕ avec fiabilité, une roue libre. Seule, l'expé-
soit encore tan α ⬍ f rience autorise les fabricants à proposer, dans
leurs catalogues, des valeurs exactes. La diffi-
⎛ R 2i + r 2 – R 2e⎞ culté d'obtenir des résultats satisfaisants de
ou f ⬎ – tan arccos ⎜ ----------------------------⎟
⎝ 2R i ⋅ r ⎠ manière théorique provient essentiellement :
– de la disparité des valeurs admises :
➤ Couple transmissible (fig. 1.13) • pour le coefficient de frottement f en
Le couple transmissible par la roue libre en milieu lubrifié ;
phase d'embrayage (arc-boutement des galets • pour la pression de matage admissible
de forme) est Ct tel que : pad qui varie notablement avec la nature
Ct ⬍ Cg des matériaux constituants bagues, billes,
rouleaux ou galets de forme ;
Cg : couple correspondant au glissement possi-
ble en A. – de l'hyperstatisme du montage, où rien ne per-
À la limite du glissement en A, le couple trans- met d'affirmer l'uniformité des efforts pres-
mis par un galet de forme est : seurs (efforts normaux) en chacun des points
de contact des éléments transmetteurs, égale-
C g' = TA ⋅ R i
ment répartis sur la périphérie des bagues.
TA : composante tangentielle de A ( 3 → 1 ) ,
Ajoutons aussi que l'effet centrifuge n'est pas
soit, d'après la loi de Coulomb :
pris en compte dans les expressions (1) et (2).
C g' = NA fR i
À titre indicatif, pour une roue libre en acier
NA : composante normale de A ( 3 → 1 ) . faiblement allié, de type 100 C6 (1 % de
Un calcul analogue à celui du paragraphe 1.3.2.a carbone, 1,5 % de chrome), on peut admettre :
conduit à l'expression suivante du couple trans- 0 ,1 ⭐ f ⭐ 0 ,2
missible, pour un nombre z de galets :
30 MPa ⭐ pad ⭐ 200 MPa
1 Roues libres 9

1.4 DISPOSITIONS Palier P1

CONSTRUCTIVES DES ROUES


LIBRES À FROTTEMENT Palier P2

1.4.1 Description d'une roue libre


à billes ou à rouleaux
a) Dispositifs assurant les fonctions
embrayage-débrayage (1 → 2)
La roue libre est constituée d'une bague inté-
rieure 1 et d'une bague extérieure 2 entre les-
quelles sont disposés billes ou rouleaux 3. Les
rampes de blocage sont prévues sur la bague
intérieure (fig. 1.12), ou sur la bague extérieure
(fig. 1.13). Chacun(e) des billes (ou rouleaux)
est rappelé(e) par un poussoir 5 en appui sur un 1
ressort de compression 4.
5
4 Rampe 2
2 de blocage 3
1 : Bague intérieure de la roue libre
2 : Bague extérieure de la roue libre
3 : Rouleaux (ou billes)
Figure 1.14 EMBRAYAGE - DÉBRAYAGE
(SOURCE SIAM RINGSPANN)

Notons que dans la configuration de la


figure 1.13, une fréquence de rotation élevée
entraîne, par effet centrifuge, le recul des pous-
1 3
soirs 5 et, par conséquent, un délestage des billes
ou rouleaux 3. Cet effet est bénéfique, car, en
situation de «débrayage» de la roue libre (avec
fréquence de rotation élevée de la bague exté-
Figure 1.12 ROULEMENT À BILLES RAMPES SUR BAGUE rieure 2), le contact ( 3 → 1 ) tend à s'annuler,
INTÉRIEURE (SOURCE SIAM RINGSPANN) ce qui diminue considérablement l'usure et aug-
4
mente la durée de vie du mécanisme.
5
Rampe b) Dispositifs assurant la fonction de liaison
de blocage
pivot (1/2)
Essentiellement destinée à assurer les fonctions
d'embrayage-débrayage, la roue libre participe
aussi, le plus souvent, à la réalisation de la
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

liaison pivot entre les éléments 1 et 2 à accoupler.


Cette liaison résulte de la présence de deux rou-
lements à billes installés bilatéralement dans les
paliers P1 et P2 (fig. 1.14).

1.4.2 Description d'une roue libre


à galets de forme
La roue libre est constituée d'une bague inté-
Figure 1.13 ROULEMENT À BILLES RAMPES SUR BAGUE rieure 1 et d'une bague extérieure 2 (non munies
EXTÉRIEURE (SOURCE SIAM RINGSPANN) de rampes) entre lesquelles sont disposés des
10 Ingénierie mécanique

galets 3 de formes diverses (fig. 1.15). Diffé- 2


rents profils donnent naissance à des versions 4 3
de roues libres différentes. Chacun des galets
est rappelé par un ressort hélicoïdal individuel 4
(fig. 1.16 et 1.17), ou par un ensemble de deux
cages concentriques 5 et 6 rappelées angulaire-
ment par des lames de ressort 4 (fig. 1.18).
3

1
1

Figure 1.17

1
5

2
3
4 2
Figure 1.15 ROUE LIBRE À GALETS
(SOURCE SIAM RINGSPANN)
Figure 1.18
3
2
4 Comme pour les roues libres décrites au para-
graphe 1.4.1, la liaison pivot (1–2) est le plus
souvent assurée par deux roulements à billes
installés bilatéralement. Toutefois, pour certaines
1
réalisations, ces deux roulements sont remplacés
par des billes, installées sur les pistes de blo-
cage, alternativement avec les galets, confor-
mément à la figure 1.19. Dans ce cas, la roue
L
libre se nomme «roulement roue libre».

1.4.3 Limitation de l'usure pour


les roues libres à galets de forme
Dans une roue libre en phase de débrayage, le
contact (galet → bague intérieure (ou extérieure))
aux différents points A i (ou B i ) demeure sous
l'action du ressort de rappel exerçant le couple
C r (fig. 1.20). Dans l'hypothèse où les galets 3
sont solidaires de la bague extérieure 2 dans son
mouvement de rotation, la vitesse de glissement
VAi ( 3/1 ) devient un facteur d'usure important
Figure 1.16 ROUE LIBRE À GALET RAPPELÉS PAR RESSORDTS des galets et de la bague intérieure.
(SOURCE SIAM RINGSPANN)
1 Roues libres 11

Il est possible de limiter ou d'annuler cette cause


d'usure en supprimant progressivement, lors du
2 fonctionnement en phase de débrayage, l'effort
de contact A ( 3 → 1 ) . Les fabricants proposent
deux types de solution :
3
– mécanique : utilisation de l'effet centrifuge,
– hydraulique : utilisation d'une pression
1 : Bague
intérieure d'huile.
de la roue libre
2 : Bague a) Utilisation de l'effet centrifuge en phase
extérieure
de débrayage
de la roue libre
3 : Galet de forme ➤ Cas où la bague extérieure est en pleine
vitesse (fig. 1.21)
Bille (alternant Les galets, de masse m, sont solidaires de
1 avec les galets) la bague extérieure dans son mouvement de
rotation. Leur profil est conçu de telle sorte que
la résultante centrifuge Fci au centre de gravité
G i , donne naissance à un couple de déga-

gement C d , tel que C d = B i G i ∧ Fci ⎛ avec


Figure 1.19 ROULEMENT ROUE LIBRE 2

Fci = m ω 2 R i ⎞ . Pour une vitesse angulaire


2

ω 2 donnée de la bague extérieure 2, ce couple
devient supérieur au couple de rappel C r du
ressort. À cet instant, l’effort de contact
A i ( 3 → 1 ) s’annule.

➤ Cas où la bague intérieure est en pleine


vitesse (fig. 1.22)
Un anneau 4, solidaire de la bague intérieure,
maintient les galets solidaires de celle-ci. Comme
dans le cas précédent, pour une vitesse angulaire
Figure 1.20
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Figure 1.21 Figure 1.22


12 Ingénierie mécanique

donnée ω 1 de la bague intérieure, le couple de (fig. 1.23.a). Lorsque la bague extérieure 2


tourne à la vitesse angulaire ω 2 , un anneau
dégagement C d , tel que C d = C i G i ∧ Fc i d’huile se forme dans le réservoir. Les tuyaux
puiseurs reliés à la bague intérieure 1 refoulent
⎛ avec 2 F = m ω 2 R ⎞ devient supérieur au l’huile sous pression dans la chambre annulaire.
⎝ ci 1 i⎠
L’huile est propulsée périphériquement à
couple de rappel C r du ressort. À cet instant, grande vitesse par la fente annulaire. La bague
extérieure étant en rotation, le flux est propulsé
l’effort de contact B i ( 3 → 2 ) s’annule.
angulairement selon une direction qui varie
avec l’importance de ω 2 (voir fig. 1.23.b). Le
b) Utilisation d’une pression d’huile débit est aussi fonction de ω 2 . Pénétrant dans
(fig. 1.23) les interstices repérés figure 1.23.c, le jet d’huile
La roue libre comporte une pompe à huile fonc- exerce sur les galets un effort qui neutralise
tionnant d’après le principe du tuyau puiseur celui des ressorts de rappel. Les galets se soulè-

Trous Tuyaux puiseurs


d'évacuation

2
F Réservoir

1
3
A

Chambre annulaire

Fente annulaire

(a)

Vue F
AA

(c)
Interstices w
(b)

Figure 1.23 (SOURCE RINGSPANN)


1 Roues libres 13

vent et créent les conditions propices à la nais- Dans de nombreuses applications, la valeur du
sance d’un film d’huile hydrodynamique. coefficient K joue un rôle décisif pour le choix de
Le retour au réservoir se fait par une rainure la roue libre. C'est le cas, par exemple, dans les
annulaire prévue entre les galets et les roule- utilisations en commande d'avance alternative
ments à billes. où une roue libre «dure» (K important) est pré-
férée à une roue libre «molle» (K moins impor-
tant). Le graphe 1.24 illustre, pour un type
1.4.4 Lubrification
donné de roue libre, la loi de variation
La lubrification des roues libres est réalisée par C = f(θ) .
barbotage ou circulation. L’huile utilisée doit
être dépourvue d’additif tendant à abaisser le
coefficient de frottement (par exemple, le bisul- 1.5 DISPOSITIONS
fure de molybdène). En effet, ceci favoriserait le CONSTRUCTIVES DES ROUES
«glissement» de la roue libre en phase LIBRES À OBSTACLE
d’embrayage. On distingue :
– la lubrification par barbotage : la roue libre Parmi les roues libres à obstacle, on distingue :
dispose alors d’un ou deux bouchons destinés – Les roues libres «monobloc», en tout point
à la vidange et au remplissage d’huile ; comparables aux roues libres à frottement
– la lubrification par circulation : dans ce cas, décrites paragraphe 1.4. L'élément transmet-
un jet d'huile sous pression jaillit en perma- teur devient un organe articulé 3 nommé cli-
nence sur les pistes de circulation ; quet, venant en prise avec des obstacles
– la lubrification à vie : la roue libre reçoit une usinés sur une roue 1 nommée roue à rochet.
charge de graisse longue durée. Elle ne En général, les cliquets sont au nombre de
demande ni entretien, ni graissage. deux diamétralement opposés. Les formes
retenues pour la réalisation des cliquets et
1.4.5 Couple transmissible et rigidité ressorts sont variées. Un exemple de
torsionnelle construction est donné figure 1.25 (extrait
d'un plan de guindeau).
La rigidité torsionnelle est définie par le para-
mètre K tel que, pour une roue libre en phase de Rabattement du cliquet 3
blocage, on a (fig. 1.24, ci-dessous) :
3
C
K = ----
θ 2
C : couple à transmettre, en Nm,
θ : angle de torsion interne à la roue libre, en d°
ou rad.

4
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1 : Roue à rochet 1 : Cliquet 1


2 : Carter fixe 2 : Butoir

Figure 1.26 ROUE LIBRE À OBSTACLE


(ENROULEUR DE DRISSE)

– Les roues libres à éléments séparés, ne


faisant pas l'objet d'une réalisation compacte.
Les industriels proposent alors séparément
Figure 1.24 (SOURCE RINGSPANN)
14 Ingénierie mécanique

chacun des organes (cliquets, roue à rochet, Notons que pour cette application particulière,
ressorts…), de sorte que les conceptions le rappel du cliquet 3 est assuré par gravité. Par
varient d'une application à l'autre. La ailleurs, ce mécanisme antidévireur peut être
figure 1.26 propose un exemple de réalisa- neutralisé à souhait par rabattement du cliquet 3
tion (extrait d'un plan d'enrouleur de drisse). contre le butoir 4.

2
1

3
1 : Roue à rochet (bague intérieure)
2 : Bague extérieure
3 : Cliquet
4 : Ressort de compression

Figure 1.25 ROUE LIBRE À OBSTACLE (GUINDEAU)


1 Roues libres 15

1.6 EXEMPLES D'INSTALLATION


1.6.1 Utilisation de la roue libre pour une commande d'avance alternative (fig. 1.27)

1b

4 6
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Figure 1.27 COMMANDE D’AVANCE ALTERNAIVE


16 Ingénierie mécanique

a) Roue libre R1 – empêcher la rotation du réacteur pour un


Il s'agit ici d'une roue libre à frottement, avec intervalle de valeurs donné du rapport
galets de forme 3 rappelée par des ressorts héli- ω
------S ( ω S ⭐ ω E ) . Le couple de sortie C S est
coïdaux 4. Le carter extérieur 2 dispose d'un ωE
bras excentré muni d'un trou destiné à assurer
alors supérieur au couple d'entrée C E ;
l'articulation avec la bielle 7.
– permettre la rotation du réacteur quand, alors
Située entre la bielle 7 et l'arbre 8, cette roue
que ω S tend vers ω E , l'orientation des filets
libre transmet aux rouleaux entraîneurs 8 et 9
fluides serait telle que le couple de sortie C S
(tournant en sens inverse) un mouvement de
pourrait décroître et s'annuler.
rotation intermittent. Il en résulte l'avance pas à
pas du matériau (tôle métallique), entraîné par Notons qu'une présentation plus détaillée du
adhérence entre les génératrices des rouleaux convertisseur de couple est proposée au
entraîneurs. paragraphe 7.3.2 du tome 2 de cette collection.
La lubrification de cette roue libre est assurée
par barbotage dans de l'huile introduite dans le 1.6.3 Utilisation de la roue libre
carter par les bouchons 6, les joints à lèvre 5 comme survireur
participant à l'étanchéité dynamique de rotation.
a) Accouplement de deux arbres moteurs
b) Roue libre R2 pour commande de compresseur (fig. 1.29)

De constitution comparable à la précédente, Il s'agit ici d'une roue libre à frottement, avec
cette deuxième roue libre a une fonction d'anti- galets de forme 3 rappelés par ressorts hélicoï-
dévireur. Elle empêche les rouleaux entraîneurs daux 4.
8 et 9 de revenir en arrière quand la roue R1 Située entre deux arbres moteur (principal 1a et
effectue sa marche à vide. auxiliaire 2a) comme dans la chaîne cinématique
déjà présentée au paragraphe 1.2.3, cette roue
libre n'assure la liaison encastrement (1–2) que
1.6.2 Utilisation de la roue libre quand le moteur auxiliaire est actionné (petite
comme antidévireur (fig. 1.28) vitesse).
Il s'agit ici d'une roue libre à frottement avec Le soulèvement centrifuge des galets de forme 3
rouleaux cylindriques 3 rappelés par ressorts lors du fonctionnement normal (moteur princi-
hélicoïdaux 4. pal actionné à grande vitesse) assure une durée
Située entre le bâti fixe 0 et le réacteur 7 d'un de vie maximale du mécanisme. Notons que
convertisseur de couple, cette roue libre à deux l'ensemble est lubrifié par l'huile du compres-
fonctions : seur.
1 Roues libres 17

7
3,4
(4 non visibles)

2 0,1
Accès unilatéral
des arbres d’entrée E
et de sortie S.
Élément solidaire de 6

0 : Bâti fixe
Les arbres d’entrée E 1 : Bague intérieure de la roue libre
et de sortie S sont ici solidaire du bâti fixe 0
de forme tubulaire, 2 : Bague extérieure de la roue libre
le second (S), solidaire de 6, solidaire du réacteur 7
tournant à l’intérieur 3 : Rouleaux cylindriques
du premier (E) solidaire de 5. 4 : Ressorts hélicoïdaux
(Ce qui n’est pas le cas sur 5 : Impulseur, solidaire de l’arbre
le schéma ci-dessous où, d’entrée E
pour simplifier la compréhension, 6 : Turbine, solidaire de l’arbre
les arbres E et S ont été de sortie S
représentés de part et d’autre 7 : Réacteur
du convertisseur de couple.)
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Figure 1.28 CONVERTISEUR DE COUPLE


18 Ingénierie mécanique

0 Roue libre Joint d’accouplement

2a
1a

Vers
compresseur
et Vers
moteur moteur
principal auxiliaire

1b 3 2b
Huile 5
0 : Bâti fixe
1a : Arbre solidaire au moteur principal
1b : Bague intérieure de la roue libre
2a : Arbre solidaire du moteur auxiliaire
3 : Galets de forme
4 : Ressorts hélocoïdaux
5 : Joint à lèvre

Figure 1.29 ACCOUPLEMENT D’ARBRES

b) Montage de roues dentées pour winch


à deux vitesses (fig. 1.30 et 1.31, pages
suivantes)
Il s'agit ici de deux roues libres à obstacles R1 et
R2 composées de roues à rochet et cliquets rap-
pelés par des ressorts individuels à lame.
Figure 1.32
Le winch est destiné à border les voiles d'un
bateau. Une action manuelle entraînant la rota- Les roues libres R1 et R2 sont respectivement
tion de la manivelle 1 commande celle du tam- en situation de débrayage et embrayage. On
bour 4 autour duquel s'enroule le cordage. La peut écrire les rapports de transmission suivants :
présence de deux roues libres R1 et R2 dans
ω 1 d1 d3 d1 d3
la chaîne cinématique autorise l'existence de k 14 = ------s = ( – 1 ) ---------- -⬍0
- = – ----------
deux rapports de transmission k 14 . Le passage ωE d2 d4 d2 d4
de l'un à l'autre s'obtient instantanément par Le tambour 4 tourne donc en sens inverse de la
simple inversion du sens de rotation de la manivelle 1.
manivelle, comme le montre le calcul qui suit Par ailleurs, on a simultanément :
(le tambour 4 conserve son sens de rotation).
ω 3 d1 d3 d6 d1 d3
Première hypothèse de fonctionnement : k 15 = -----5- = ( – 1 ) ----------------- -⬍0
- = – ----------
ω1 d2 d6 d5 d2 d5
Ω ( 1/0 ) = ω ( 1/0 ) z ω ( 1/0 ) ⬎ 0
La roue dentée 5, qui constitue aussi la bague
La chaîne cinématique symbolique est repré- extérieure de la roue libre R1, tourne donc en
sentée figure 1.32. sens inverse de 1. Ce résultat confirme la situa-
1 Roues libres 19

Figure 1.31

tion de débrayage de la roue libre R1 (voir cou- La configuration de fonctionnement de la roue


pes DD et EE fig. 1.30). libre R2 est donc celle correspondant au schéma
Deuxième hypothèse de fonctionnement : figure 1.34 qui confirme la phase de débrayage
de celle-ci.
Ω ( 1/0 ) = – ω ( 1/0 ) z ω ( 1/0 ) ⬎ 0
La chaîne cinématique symbolique est repré-
sentée figure 1.33.
Les roues libres R1 et R2 sont respectivement
en situation d'embrayage et de débrayage. On
peut écrire les rapports de transmission suivants :
ω 2 d5 d6 d3 d
- = ----5- ⬎ 0
k 14 = ------S = ( – 1 ) -----------------
ωE d6 d3 d4 d4

Figure 1.34
Figure 1.33
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Le tambour 4 tourne donc dans le même sens


que la manivelle 1. Ce sens est par conséquent Remarque
identique au sens de rotation correspondant à la Les éléments repérés T sur la coupe AA du
première hypothèse de fonctionnement. plan figure 1.32 constituent avec 11 et 4 une
Par ailleurs, on a simultanément : roue libre assurant ici une fonction d'antidé-
ω vireur (11 solidaire du bâti). Ainsi, aucune
2 d5 d6 d
- = ----5- ⬎ 0
k 13 = -----3- = ( – 1 ) ---------- rotation du tambour 4 n'est permise dans le
ω1 d6 d3 d3
sens du couple exercé par la traction des
ω 1d d cordages tendus.
et k 12 = -----2- = ( – 1 ) ----1- = – -----1- ⬍ 0
ω1 d2 d2
20 Ingénierie mécanique

AA

1a (entrée : E)

11

1b

z Roue libre R1

3 E E
B B
2

4
D D (sortie : S)

x
1c 5
Roue libre R2 y

DD EE
2 9 5
Roue libre R1

7 10
Roue libre R2
z
y y
W (1/0)
W (2/0) 8
Première hypothèse
x x de fonctionnement
Première hypothèse BB 1b
de fonctionnement

z
A y A
x

1a: Arbre d’entrée, recevant la manivelle de commande manuelle 6 : Pignon intermédiaire (situé en arrière du plan de coupe AA)
1b: Roue à rochet taillée dans l’arbre d’entrée 1a 7 : Cliquets de la roue libre R2
1c: Pignon taillé dans l’arbre d’entrée 1a 8 : Cliquets de la roue libre R1
2 : Roue dentée, munie d’un alésage à rochet 9 : Ressorts à lame pour les cliquets 7
3 : Roue dentée rendue solidaire de 2 par la roue libre R2, 10 : Ressorts à lame pour les cliquets 8
dans la première hypothèse de fonctionnement 11 : Élément solidaire du bâti
4 : Tambour à denture intérieure
5 : Pignon rendu solidaire de 1a par la roue libre R1,
dans la deuxième hypothèse de fonctionnement
Figure 1.30
1 Roues libres 21
vilebrequin
c) Montage du pignon d'attaque démarreur par le moteur thermique tant que
d'un démarreur électrique la couronne 9 de ce dernier reste en prise avec le
(fig. 1.35 et 1.36) pignon d'attaque 1.
Il s'agit ici d'une roue libre à frottement, à rou- Le tableau 1.3 dresse l'inventaire des différentes
leaux cylindriques 3 rappelés par des ressorts étapes de fonctionnement du démarreur entre
hélicoïdaux 4. l'instant correspondant à la commande du
Le démarreur est un moteur électrique, alimenté démarrage et celui où le moteur thermique
en courant continu, destiné à mettre en marche tourne en régime établi. Pour la lecture de ce
un moteur thermique. La présence d'une roue tableau, il convient de se référer au plan de la
libre dans la chaîne cinématique évite, à l'ins- figure 1.35, ainsi qu'au schéma cinématiquement
tant même du démarrage, l'entraînement du minimal correspondant figure 1.36.

Roue libre (vue suivant F) 0: Bâti fixe


Sens 1: Pignon d’attaque, solidaire de la bague intérieure
Rampe de blocage
d’acc de la roue libre
2: Bague extérieure de la roue libre, en liaison hélicoïdale
avec l’arbre du rotor 5 (liaison hélicoïdale à pas «rapide»)
3: Rouleaux de la roue libre
4: Ressorts hélicoïdaux de la roue libre
5: Rotor (induit)
6: Levier
7, 8 : Ressorts de compression
9: Couronne dentée, solidaire du vilebrequin
1 du moteur thermique
10 : Inducteurs
11 : Lanceur

Bague intérieure
de la roue libre
solidaire de 1
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Figure 1.35 (SOURCE BOSCH)


22

TABLEAU 1.3
Démarreur Roue libre
Contact
Étapes Lanceur Partie motrice 5 6 7,8 9 Commentaires
2 3 1 (1 → 9)
(solénoïde) (rotor)

Les mouvements simultanés


de rotation et de translation
R ( A , x ) et T ( A , – x ) de l’ensemble de la roue libre et du pignon
Non
Lancement Alimenté R( A , x ) R( B , – z ) Comprimés (pignon d’attaque 1 non en prise – R( C , x )
alimentée d’attaque {1, 2, 3} sont assu-
avec la couronne 9)
rés grâce à la liaisonhélicoï-
dale 5/2 à pas «rapide».

Le sens du filetage dans


la liaison hélicoïdale à pas
«rapide» 5/2 est tel que le
R ( A , x ) et T ( A , – x ) de l’ensemble,
Alimentée D (1 → 9) R( C , – x ) couple résistant appliqué au
le long de la denture en D
Attaque un peu avant R( B , – z ) transmet Mouvement pignon 1, par la couronne 9
la fin de (pignon d’attaque 1 en prise le couple (arrêtée), crée une
accéléré
avec la couronne 9)
Alimenté la course R( A , x ) Comprimés de démar- composante axiale E ( 5 → 2 )
d’engrène- rage à la forçant le pignon 1 à se
ment total couronne déplacer jusqu’à la butée.
(1 → 9) 9
R ( A , x ) de l’ensemble roue libre R( C , – x ) La largeur totale du pignon 1
Entraîne-
R(B, z ) en phase de blocage (pignon Mouvement est en prise avec la couronne
ment
d’attaque 1 en fin de course) uniforme 9.

La roue libre empêche


l’entraînement du rotor 5
(qui n’est plus alimenté) par
R(A, x ) R(A, x ) D (9 → 1)
R( A , x ) En situation la couronne 9, alors que le
Démarrage Mouve- dû à transmet
Mouvement R(B, z ) de contact D ( 9 → 1 ) demeure.
et retrait ment l’engrenage le mouve-
décéléré débrayage R( C , – x ) La vitesse angulaire ω 1 est
décéléré avec 9 ment à 1 Mouvement alors très supérieure à celle
Non alimenté uniforme correspondant à l’étape
(moteur précédente.
démarré)
Le ressort 8 a ramené
au repos l’ensemble des
Repos R( A , x ) R( B , z ) Détendus R ( A , x ) et T ( A , x ) – éléments, le démarreur
n’étant plus alimenté
électriquement.

R : rotation R : pas de rotation T : translation T : pas de translation


Ingénierie mécanique
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1 Roues libres

Figure 1.36
23
24 Ingénierie mécanique

À SAVOIR

• Une roue libre est un embrayage sans glis- • arc-boutement d'organes transmetteurs
sement dépourvu de commande extérieure, de formes diverses (galets de forme) dis-
destiné à assurer, dans un seul sens, la trans- posés entre la bague extérieure et la
mission d'un couple entre deux éléments bague intérieure ;
d'une transmission. Selon les applications, – par obstacle, on parle alors de «roues
elle peut assurer les fonctions distinctes : libres à obstacles» :
– de commande d'avance alternative, • rencontre d'organes transmetteurs de for-
– d'antidévireur, mes différentes, nommés cliquets, avec
– de survireur. une roue à rochet aménagée sur l'une ou
l'autre des deux bagues.
• La fonction «embrayage» d'une roue libre • En phase de «débrayage», des ressorts
peut être assurée : maintiennent en position les éléments trans-
– par frottement, on parle alors de «roues metteurs dont les actions de contact, avec
libres à frottement», grâce au phénomène l'une ou l'autre des deux bagues, sont source
de : d'usure.
• coincement d'organes transmetteurs, de Cette usure peut être limitée pour les roues
formes sphérique (billes) ou cylindrique libres à galets de forme, en tirant profit de
(rouleaux), entre l'une des bagues (exté- l'effet centrifuge ou en utilisant une pression
rieure ou intérieure) et des rampes de blo- d'huile pour supprimer tout contact métallique
cage aménagées sur l'autre bague ; au-delà d'une vitesse angulaire donnée.
Chapitre 2
Courroies asynchrones
Introduction

L’essentiel des calculs menés dans ce chapitre se rapporte aux courroies « lisses », plates et
trapézoïdales, exclusion faite des courroies crantées dont les applications spécifiques
s’apparentent à celles des chaînes. Ces courroies crantées qui, par nature, autorisent une
transmission sans glissement, sont souvent désignées « courroies synchrones ». À l’inverse,
les courroies lisses qui, dans des conditions particulières de fonctionnement, peuvent glisser
sur les gorges de poulies, sont couramment nommées « courroies asynchrones ».

2.1 GÉNÉRALITÉS Δ2 peuvent occuper diverses positions relatives.


Le couple C 2 transmis à l’arbre récepteur peut
2.1.1 Fonction (fig. 2.1) varier en intensité et en sens (selon que les brins
sont croisés ou non) en fonction des valeurs rela-
Une courroie est un lien flexible destiné à assurer
tives des diamètres primitifs d1 et d2 respecti-
une transmission de puissance entre un arbre
moteur et un arbre récepteur dont les axes Δ1 et vement des poulies motrice 1 et réceptrice 2.

3 (brins non croisés)

Ω2
Ω1

Δ1 Δ2
3

1 2

3 (brins croisés) Ω2
Ω1
Δ1 Δ2

1 2
0 : Bâti fixe
1 : Poulie motrice de diamètre primitif d1
2 : Poulie réceptrice de diamètre primitif d2
3 : Courroie

Figure 2.1
26 Ingénierie mécanique

2.1.2 Positions possibles des axes Δ1 et Δ2


Le tableau (fig. 2.2) fait l’inventaire des diverses
dispositions constructives autorisant des posi-
tions relatives différentes des axes Δ1 et Δ2.

Positions relatives des axes Représentation schématique Commentaires

Montage le plus courant,


Δ1 Δ2
pour courroies plates
et trapézoïdales

Δ1 et Δ2 parallèles Montage déconseillé pour


b : Largeur de la courroies trapézoïdales.
Δ1 Δ2 courroie (mm) Conditions à respecter :
b’ : Largeur de la L ⭓ 7b
poulie (mm)
L : Longueur de d1 + d2
la courroie
e ⭓ 10b -------------------
d1
e
b + 10 ⭐ b′ ⭐ b + 20

Figure 1 : Figure 2 :

Δ2 Pour ces deux constructions,


Δ1 et Δ2 perpendiculaires l’intersection des plans
λ médians de chacune
(figure 1)
Δ2 des poulies est
une droite tangente
α
aux deux circonférences
médianes là où la courroie
e e
entre en contact avec
chacune des deux poulies.
Conditions à respecter :
e ⭓ 10 bd
pour courroie plate
Δ1 et Δ2 inclinés d’un angle Δ1 e ⭓ 5 ,5 ( d + b )
Δ1
quelconque λ (figure 2) pour courroie trapézoïdale
λ ⬍ 25°
b : Largeur de la courroie b : Largeur de la courroie
d : Diamètre (d1 ou d2) d : Diamètre (d1 ou d2)
le plus grand le plus grand

Δ2 La courroie est dans le plan


Δ1 et Δ2 inclinés médian de chacune
d’un angle quelconque λ des deux poulies.
dans un même plan Pour courroies plates
Δ1 et trapézoïdales.
λ Galets de renvoi

Figure 2.2 DIFFÉRENTS AGENCEMENTS POSSIBLES


2 Courroies asynchrones 27

2.1.3 Avantages et inconvénients tants (dépendant directement des tensions


d’une transmission par courroie dans la courroie);
– la non garantie d’une transmission parfaite-
Les principaux avantages d’une transmission ment homocinétique (voir paragraphe 2.1.4)
par courroie sont : pour les courroies asynchrones, qui entraînent
– la possibilité d’une variation d’entr’axe et de des poulies sans denture.
position relative entre les arbres moteur et
récepteur; 2.1.4 Rapport de transmission
– une relative souplesse dans la transmission :
l’élasticité du matériau constituant la courroie a) Introduction
confère à celle-ci un rôle d’amortisseur de
couple; Une transmission par courroie ne peut pas être
– une possibilité de glissement (courroie/ intrinsèquement homocinétique pour trois
poulie) dans le cas de fortes charges raisons :
transmises : fonction de limiteur de couple – l’élasticité relative de la courroie autorise
à glissement; celle-ci à s’allonger selon l’intensité des
– une non nécessité de lubrification : les carters tensions de fonctionnement;
ne sont que des éléments de protection secs; – le contact (courroie → poulie) sans obstacle
– un entretien limité au réglage périodique de n’exclut pas un glissement toujours possible
la tension initiale; lors d’une surcharge;
– un fonctionnement silencieux; – la courroie « rampe » le long de son contact
– une grande durée de vie; curviligne avec chacune des deux poulies.
Ce phénomène, décrit paragraphe c), peut
– un coût d’achat et d’installation réduit; conduire à un glissement systématique
– un bon rendement jamais inférieur à 95%. pouvant faire varier de 2% le rapport de
Les principaux inconvénients d’une transmis- transmission.
sion par courroie sont :
b) Rapport de transmission
– l’encombrement des éléments de guidage dans le cas théorique d’une transmission
(roulements, coussinets…) dans les paliers parfaitement homocinétique (fig. 2.3)
soumis à des efforts radiaux souvent impor-

3
z VM (3/0)
M Ød2 = 2r2
Ød1 = 2r1

O Δ1 Δ2
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x y

1 2

Figure 2.3
28 Ingénierie mécanique

En charge, la longueur d’une courroie varie de


Soit V M ( 3 ⁄ 0 ) la vitesse linéaire d’un point façon réversible suivant l’intensité des ten-
courant M de la courroie 3 par rapport au repère sions qu’elles supporte. L’allongement d’un
R ( O, x , y , z ) lié au bâti 0. élément de courroie est plus important sur le
brin tendu que sur le brin mou. Par ailleurs,
cet allongement varie progressivement entre
La condition de non glissement au contact (cour- les points A et B, lieux d’entrée et de sortie de
roie → poulies) s’écrit : la courroie sur la poulie. Il en résulte un glis-
– pour le contact (3 → 1) : sement relatif (courroie/poulie) et donc une
vitesse de glissement fonctionnelle non nulle.
VM ( 3 ⁄ 0 ) = VM ( 3 ⁄ 1 ) + VM ( 1 ⁄ 0 ) On dit que la courroie « rampe » sur la poulie
(on parle aussi de mouvement vermiculaire).
avec V M ( 3 ⁄ 1 ) = 0 (non glissement) Si la tension exercée en R sur un élément de
courroie de longueur rdθ est F, alors l’hypo-
d’où : VM ( 3 ⁄ 0 ) = VM ( 1 ⁄ 0 )
thèse d’un allongement suivant la loi de
– pour le contact (3 → 2), on a de même : Hooke s’écrit :

VM ( 3 ⁄ 0 ) = VM ( 2 ⁄ 0 ) σ = Eε

)
Par conséquent, en posant ΔSR ΔSR
avec ε = ----------- = -----------
VM ( 3 ⁄ 0 ) = ω 1 r1 SR rdθ

VM ( 2 ⁄ 0 ) = ω 2 r2

)
et F ΔSR
soit : --- = E -----------
S rdθ
ω2 r1 d1
il vient : k 12 = ------ = ---- = ----- (1)
ω1 r2 d2 Frdθ
)

d’où : ΔSR = -------------


ES
c) Caractère « rampant » de la courroie
(fig. 2.4)
E : module d’Young du matériau constituant
la courroie.
F+dF
S : aire de la section droite de la courroie.

A
Comme F varie avec θ (voir aussi
endu S Rayon r
)

Brin t paragraphe 2.2), l’allongement ΔSR varie le


)

Poulie motrice
dθ R long du contact curviligne AB . Ce phéno-
mène existe sur les deux poulies, motrice et
ω F réceptrice. Quand le glissement relatif (cour-
θ roie/poulies), nommé glissement fonctionnel
Brin m
ou g, n’est pas négligeable, le rapport de trans-
mission a pour expression :
B

F
d1
F+dF
k 12 = ( 1 – g ) ----- (1)
rdθ d2

Figure 2.4 Valeur courante pour g : 2%.


2 Courroies asynchrones 29

2.1.5 Longueur d’une courroie

a) Longueur d’une courroie à brins


non croisés (fig. 2.5)

A’ r2

l
H
r1 A

α2 α2
α1 Δ1 α1 Δ2
M M’
O1 O2

e B’

Figure 2.5

Soit e = O 1 O 2 l’entr’axe séparant les axes Δ1 b) Longueur d’une courroie à brins croisés
et Δ2. (fig. 2.6)
Posons : l = AA′ = BB′ = O 1 H La longueur L de la courroie est :
et r1 = O1 A r 2 = O 2 A′
L = AA′ + BB′ + AMB + A′M′B′
Par construction ( O 1 A et O 2 A′ sont parallèles) = 2l + r 1 α 1 + r 2 α 1
α 1 + α 2 = 2π .
α2
La longueur L de la courroie est : avec l = AA′ = BB′ = O 1 H = e sin ------
2
L = 2l + AMB + A′M′B′ α2
L = 2e sin ------ + α 1 ( r 1 + r 2 )
2
α
avec l = e sin -----1-
2 Finalement
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AMB = r 1 α 1 α2
L = 2e sin ------ + ( 2π – α 2 ) ( r 1 + r 2 ) (3)
A′M′B′ = r 2 α 2 = r 2 ( 2π – α 1 ) 2
avec
Finalement
α1 α2 r1 + r2
L = 2e sin ------ + r 1 α 1 + r 2 ( 2π – α 1 ) (2) cos ------ = ---------------
-
2 2 e

avec où
α1 r2 – r1 r2 – r1
- où α 1 = 2arc cos ⎛ ---------------⎞ (2’)
r1 + r2
cos ------ = --------------
⎝ e ⎠ α 2 = 2arc cos ⎛ ----------------⎞ (3’)
2 e ⎝ e ⎠
30 Ingénierie mécanique

H
r2
B’

r1
A l

α1
M α1 Δ1 α2 C α2 Δ2 M’
O1 O2

A’

Figure 2.6

2.2 TENSIONS DANS LES BRINS


DE LA COURROIE
2.2.1 Paramétrage (fig. 2.7)

3a (brin tendu) y
A’
dθ Q
y T
dQ (2→3)
C1

α1 z
O1 x O2 z
α2 θ x
3b (brin mou)
1
(motrice)
t 2
B’ (réceptrice)

Figure 2.7

Soit ( C 1 = C 1 z ) ( C 1 ⬎ 0 ) le couple moteur sera issue de l’expression de la puissance à


délivré par la poulie motrice 1. Pendant la trans- transmettre. La deuxième traduira l’équilibre
mission du mouvement, le brin 3a est tendu dynamique d’un élément de courroie.
tandis que le brin 3b est mou.
Notons que la résolution de ce système conduit
Pour déterminer T et t les tensions respective- souvent à des résultats théoriques qu’il convient
ment des brins tendu et mou, nous allons dispo- de corriger si l’on veut se rapprocher des ten-
ser d’un système de deux équations. La première sions réelles préconisées par les constructeurs.
2 Courroies asynchrones 31

2.2.2 Équation issue de l’expression de


la puissance à transmettre (fig. 2.8)

3a (brin tendu) y
C2
T
Ød2 = 2r2

z x
O2

t 2

3b (brin mou)

Figure 2.8

Soit C 2 = – C 2 z ( C 2 ⬎ 0 ) le couple résistant sollicité :


sur la poulie 2.
En régime établi, l’équation des moments appli- – en C par une tension F′′ (côté brin tendu),
qués à cette poulie s’écrit en projection sur l’axe
– en D par une tension F′ (côté brin mou),
( O 2, z ) : – en Q par la résultante des actions de contact
Tr 2 – tr 2 – C 2 = 0
(2 → 3), soit d Q ( 2 → 3 ) ,
C2
d’où T – t = ------ (4)
r2 avec dQ ( 2 → 3 ) = d N ( 2 → 3 ) + d T ( 2 → 3 )
Sur la poulie motrice 1, nous aurions de même :
C1 et dT ( 2 → 3 ) = f ⋅ dN ( 2 → 3 )
T – t = ------ (4’)
r1
f : coefficient de frottement au contact
Cette relation [(4) ou (4’)] constitue la première (poulie → courroie).
équation du système dans laquelle le couple (C1
ou C2) s’obtient directement à partir de la puis-
Élément de courroie 3
sance P à transmettre :
X
F” Y dN (2→3)
P P
P = Cω ⇒ C 1 = ------ et C 2 = ------
ω1 ω2 ( F”  = F+dF)
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ϕ
C
Poulie 2 dQ (2→3)
2.2.3 Équation issue de l’étude de Q

l’équilibre dynamique d’un élément de y
D
courroie (figs 2.7 et 2.9) Ω2 dT (2→3)

a) Hypothèse d’une courroie plate θ F’ ( F’  = F)

O2 z x
Intéressons-nous à un élément de courroie 3 : r2
– de longueur r 2 dθ ,
– de masse dm, Figure 2.9
32 Ingénierie mécanique

Cette dernière relation traduit un équilibre relatif dθ étant un angle élémentaire, nous pouvons
strict, c’est-à-dire à la limite du glissement (3/2). dθ dθ dθ
Assurer, avec certitude, une transmission sans écrire sin ------ ⬇ ------ ( rad ) et cos ------ ⬇ 1 .
2 2 2
glissement (3/2) conduit à tenir compte dans les
calculs qui vont suivre, d’un coefficient d’adhé- D’où l’écriture simplifiée des équations
rence f ′ ⬍ f tel que f ′ = λf , λ ⬍ 1 , pour assu- précédentes :
rer le non glissement de la courroie. Il vient :
⎧ dθ dθ
dT ( 2 → 3 ) = λf dN ( 2 → 3 ) ⎪– ( F + dF ) ------ – F ------- + dN ( 2→3 ) = – μ ω 22 r 22 dθ
⎨ 2 2
⎪F + dF – F – λfdN ( 2→3 ) = 0
Le théorème de la résultante dynamique, appli- ⎩
qué à cet élément de courroie, par rapport au

repère fixe R 0 ( O 2, x , y , z ) , s’écrit : Avec dF ------ ⬇ 0 (infiniment petit d’ordre 2),
2
ces équations s’écrivent finalement :
F′ + F′′ + dQ ( 2 → 3 ) = dmΓ ( Q ⁄ R 0 )
⎧– Fdθ + dN ( 2 → 3 ) = – μ ω 22 r 22 dθ

avec F′ = F et F′′ = F + dF ⎩dF – λfdN ( 2 → 3 ) = 0

D’où l’on tire :


Dans le repère local ( Q, X, Y, Z ) , l’accéléra-
1
dN ( 2 → 3 ) = Fdθ – μω 22 r 22 dθ = ----- dF
tion Γ ( Q ⁄ R 0 ) a pour expression, en régime λf
établi (vitesse linéaire de la courroie cons-
dF
tante) : soit : λfdθ = -------------------------
F – μω 22 r 22
Γ ( Q ⁄ R 0 ) = – ω 22 r 2 X
En intégrant entre θ = θ B′ = 0 et
D’autre part, si μ est la masse linéique (en kg/m) θ = θ A′ = α 2 (voir fig. 2.7), il vient :
de la courroie, alors :
α2 T dF
dm = μr 2 dθ λf  dθ =  t -------------------------
0 F – μω 22 r 22
Finalement, le théorème de la résultante dyna- λfα 2 = [ Ln ( F – μω 22 r 22 ) ] tT
mique s’écrit :
⎛ T – μω 22 r 22⎞
F′ + F′′ + dQ ( 2 → 3 ) = – μω 22 r 22 dθ X λfα 2 = Ln ⎜ ------------------------
-⎟
⎝ t – μω 22 r 22 ⎠

Soit, en projection sur les axes ( Q, X ) et Soit finalement, en posant v = ω 2 r 2 ( = ω 1 r 1 ) la


( Q, Y ) : vitesse linéaire de la courroie :

T – μv 2
-----------------2- = e λfα2 (5)
dθ dθ t – μv
⎧– ( F + dF ) sin ----- - + dN ( 2 → 3 )
- – F sin ------
⎪ 2 2 T et t en N, v en m/s, μ en kg/m, α2 en rad.

⎨= – μω 22 r 22 dθ
⎪ Cette relation (5) constitue la deuxième équation
⎪( F + dF ) cos -----
dθ dθ
- – F cos ------ – λfdN ( 2 → 3 ) = 0 du système pour la détermination des tensions T
⎩ 2 2
et t d’une courroie plate, la première étant
l’équation (4).
2 Courroies asynchrones 33

b) Hypothèse d’une courroie trapézoïdale


(fig. 2.7, 2.9 et 2.10) ⎧ – Fdθ + 2dN ( 2 → 3 ) sin β ⁄ 2 = – μω 22 r 22 dθ

⎩ dF – 2λfdN ( 2 → 3 ) = 0
L’action de contact (2 → 3) est bilatérale (en Q′
et Q′′ ) sur les flancs d’une gorge définie par D’où l’on tire :
l’angle β. dθ 1
dN ( 2 → 3 ) = --------------------- ( F – μω 22 r 22 ) = -------- dF
2 sin β ⁄ 2 2λf
Les calculs précédents restent valables si l’on
prend soin de remplacer la composante normale λf dF
Soit : ------------------ dθ = -------------------------
élémentaire dN(2 → 3) par sa nouvelle expres- sin β ⁄ 2 F – μω 22 r 22
sion (voir fig. 2.10) : En intégrant, entre θ = θ B′ = 0 et
dN* ( 2 → 3 ) = θ = θ A′ = α 2 (voir fig. 2.9), il vient :
1
dN′ ( 2 → 3 ) sin β ⁄ 2 + dN′′ ( 2 → 3 ) sin ( β ⁄ 2 ) T – μv 2 ------------------ λfα 2
-----------------2- = e sin β ⁄ 2 (6)
soit, par symétrie, avec dN′ ( 2 → 3 ) = t – μv
dN′′ ( 2 → 3 ) = dN ( 2 → 3 ) : Cette relation (6) constitue la deuxième équation
dN* ( 2 → 3 ) = 2dN ( 2 → 3 ) sin β ⁄ 2 du système pour la détermination des tensions T
et t d’une courroie trapézoïdale, la première
La composante tangentielle étant alors : étant l’équation (4).
dT ( 2 → 3 ) = 2λf dN ( 2 → 3 )
c) Hypothèses simplificatrices
Le théorème de la résultante dynamique s’écrit,
Dans les cas courants de fonctionnement, la
en projection sur les axes ( Q, X ) et ( Q, Y ) vitesse linéaire v de la courroie est suffisamment
(voir figure 2.9) : faible pour que le terme μv 2 puisse être négligé
dans les relations (5) et (6).

⎧– ( F + dF )sin ----- dθ
- –F sin ------ + 2dN ( 2→3 ) sin β/2 D’autre part, pour une courroie trapézoïdale nor-
⎪ 2 2
⎪ malisée, l’angle β avoisine 40° d’où
⎨= – μω 22 r 22 dθ 1
⎪ ------------------ ⬇ 3 .
⎪( F + dF )cos -----
dθ dθ
- – F cos ------ – 2λfdN ( 2→3 ) = 0 sin β ⁄ 2
⎩ 2 2
En conséquence, les relations (5) et (6)
Soit, après simplification : deviennent :

dN* (2’3)
dN” (2’3) dN’ (2’3)

X
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β/2 Q β/2
Z
Q’ Q” 3

3 2

Y Z β

Figure 2.10
34 Ingénierie mécanique

T (5’) – pour coefficient de frottement moyen :


--- = e λfα2 = e λf ( 2π – α1 ) f = 0 ,25 ;
t (pour courroie plate)
– pour coefficient : λ = 0 ,9 .
et
Les relations (5’) et (6’) s’écrivent respective-
(6’)
T ment :
--- = e 3λfα2 = e 3λf ( 2π – α 1 ) (pour courroie
t – pour une courroie plate :
trapézoïdale)
T
--- = 2 ,718 0 ,9 × 0 ,25 × π = 2 ⇒ T = 2t ;
t
Remarque – pour une courroie trapézoïdale :
Dans les relations (5’) et (6’), l’angle T
--- = 2 ,718 3 × 0 ,9 × 0 ,25 × π = 8 ,3 ⇒ T = 8 ,3t.
d’enroulement α2 doit être mesuré sur la plus t
petite poulie, car c’est sur cette dernière que
le risque de glissement est le plus grand. Il Les calculs résumés dans le tableau fig. 2.11
s’agit en général de la poulie motrice. mettent en évidence l’intérêt du choix d’une
courroie trapézoïdale pour la transmission d’un
couple C donné.
2.2.4 Tension de pose
L’existence des tensions de fonctionnement T Remarque
Quand des contraintes de flexion sévères
et t est due à celle d’une tension initiale T 0 s’opposent au choix d’une courroie trapézoï-
effectuée à l’arrêt. En effet, cette dernière, dite dale (poulies de diamètre réduit avec angle
« tension de pose », donne naissance aux actions d’enroulement important), il faut opter pour
de contact initiales (courroie → poulies) néces- une courroie plate, ou à brin composé de
saire à l’entraînement sans glissement. sections triangulaires (voir tableau 2.3 : cour-
roie « Poly V »). Ces deux types de courroie
Des calculs, que nous ne développerons pas ici, autorisent un enroulement comparable sur
conduisent à son expression : petits diamètres.
1
T 0 = --- ( T + t ) (7)
2 2.2.6 Section d’une courroie (fig. 2.12)
Nous verrons au paragraphe 2.5.3 les disposi- La condition de résistance en traction d’une
tions constructives qui permettent le réglage de courroie s’écrit :
cette tension.
σ M ⭐ σ pe
2.2.5 Avantage d’une courroie T
σ M = --- : Contrainte normale maximale (dans
trapézoïdale par rapport S
à une courroie plate le brin tendu) dans une section droite d’aire S de
la courroie (ou de l’ensemble des brins de la
Les relations (5’) et (6’) montrent que le rapport courroie).
des tensions T et t diffère suivant le type de σ pe : Contrainte pratique en extension du maté-
courroie retenu. Une application numérique, riau constituant la courroie.
avec des valeurs courantes pour les angles T : Effort global de traction dans le (ou les)
d’enroulement et le coefficient de frottement, brin(s) tendu(s).
met en évidence l’avantage d’une courroie tra-
pézoïdale par rapport à une courroie plate. La section utile du lien flexible a donc pour
Adoptons, par exemple : expression :
– pour angles d’enroulement : α 1 = α 2 = π T
S ⭓ -------- .
(brins parallèles); σ pe
2 Courroies asynchrones 35

Courroie plate A Courroie trapézoïdale B


T = 2t (5’) T = 8,3t (6’)

FB
FA TA (= 2tA)
TB (=8,3tB)

Schéma de montage. O (0→1) O O (0→1) O


Encombrement
identique. 1 Ød1
0 1 Ød1
0
CA tA
CB tB

FA = TA – tA FB = TB – tB
Effort tangentiel F
= 2t A – t A = 8 ,3t B – t B
participant à la
transmission du couple FA = tA F B = 7 ,3t B

Relation entre t A et t B L’égalité des couples transmis ( C A = C B ) entraîne celle des efforts tangentiels ( F A = F B ) ,
les diamètres des poulies étant égaux. Il faut donc :
pour transmettre
t A = 7 ,3t B ou t B = 0 ,14t A
un couple égal

2tA 1,16tA

Actions aux paliers 3tA 1,3tA

O(0 → 1)
OA (0→1) Palier A OB (0→1) Palier B

tA 0,14tA
La sollicitation sur le palier B est nettement inférieure à celle supportée par le palier A, à
égalité de couple transmis. Dans cet exemple, le rapport est :
Conclusion OB ( 0 → 1 ) 1 ,3
---------------------------------- = -------- soit O B ( 0 → 1 ) ⬇ 0 ,4 O A ( 0 → 1 )
3
OA ( 0 → 1 )

Figure 2.11 COMPARAISON COURROIE PLATE/COURROIE TRAPEZOÎDALE

Brin tendu 2.3 CALCUL APPROCHÉ


D’UNE TRANSMISSION
σM PAR COURROIE
T
2.3.1 Introduction
S Les diverses relations établies dans les para-
Figure 2.12 graphes précédents et résumées au paragraphe
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Dans l’hypothèse d’une forte puissance trans- 2.3.2., permettent une rapide détermination des
mise (T important), la grandeur de S peut justi- paramètres importants d’une transmission par
fier la mise en œuvre de b brins de section S b courroie à partir d’un cahier des charges donné
montés en parallèle. (voir paragraphe 2.3.3.). Cependant, cette étape
dans la conception ne peut être qu’une approche
La relation précédente s’écrit alors :
car elle omet de prendre en compte des critères
T T aussi déterminants que :
bS b ⭓ -------- soit b ⭓ -------------- (8)
σ pe σ pe S b – les sollicitations en fatigue du matériau cons-
b : nombre de brins, σ pe en MPa, S b en mm , 2 tituant la courroie dues :
T en N. • aux démarrages et freinages successifs;
36 Ingénierie mécanique

• aux variations instantanées du couple


fonction de la nature des organes moteur et
récepteur;
– le caractère corrosif du milieu ambiant; α’
α
– la consommation d’énergie nécessaire à la défor-
mation élastique de la courroie quand elle vient
épouser la trajectoire circulaire des poulies;
– le phénomène de coincement du contact ω
(courroie → poulie) pour les sections
trapézoïdales; Coin d’air
– la standardisation qui propose des poulies et
courroies de diamètres et longueurs V α : Angle d’enroulement théorique
α’ : Angle d’enroulement réel
normalisées; α’ < α
– la possibilité du décollement (courroie — Figure 2.13
poulies) sous l’effet du « coin d’air » qui sou-
lève la courroie au-delà d’une vitesse linéaire teurs de service. Ce mode de détermination,
donnée (voir fig. 2.13). Il en résulte une dimi- exposé au paragraphe 2.4, conduit à des résul-
nution notable de l’angle d’enroulement tats souvent assez éloignés de ceux fournis par
entraînant aussi celle du couple transmissible. un calcul approché.
Aussi les constructeurs proposent-ils aux
bureaux d’étude des algorithmes de calculs qui 2.3.2 Synthèse des relations à utiliser
intègrent l’ensemble des contraintes du cahier pour un calcul approché
des charges, notamment en proposant des fac- (voir Tableau 2.1)

TABLEAU 2.1 FORMULAIRE POUR UN CALCUL D ’APPROCHE

Rapport ω2 d1 r1
k 12 k 12 = ------ = ------ = ----- (1)
de transmission ω1 d2 r2

α1
Longueur L = 2e sin ------ + r 1 α 1 + r 2 ( 2π – α 1 ) (2) d , d : Diamètres des poulies
L 2 1 2
de la courroie r 1, r 2 : Rayons des poulies
(brins non croisés)
e : Entr’axe
r2 – r1
α1 α 1 = 2arc cos ⎛ ----------------⎞ (2’)
Angles ⎝ e ⎠
d’enroulement
α2 α 2 = 2π – α 1

C1 C2
• T – t = ------ = ------ (4) (4’)
r1 r2 T : Tension dans le brin tendu
P P t : Tension dans le brin mou
Tensions avec C 1 = ------
et C 2 = ------ Ci: Couple transmis par la poulie i de rayon i
ω1 ω2
pendant le T, t P : Puissance transmise
fonctionnement T
• --- = e λfα (courroie plate) (5’) α : Angle d’enroulement le plus petit
t (mesuré sur 1 ou 2)
T f : Coefficient de frottement
ou --- = e 3λfα (courroie trapézoïdale) (6’)
t (courroie → poulie)
λ : Constante < 1
1
Tension de pose T0 T 0 = --- ( T + t ) (7)
2

T σ pe : Résistance pratique en extension de la


Nombre de brins b b ⭓ ------------------- (8) courroie
σ pe ⋅ S b
S b : Section d’un brin de courroie

Remarque
Dans ce tableau, ω 1 , ω 2 , k 12 , C 1 et C 2 sont en valeurs absolues.
2 Courroies asynchrones 37

2.3.3 Exemple de calcul approché cette dernière peut être à brins multiples,
dans un calcul définitif, quand la puissance
a) Cahier des charges (fig. 2.14) transmise conduit à des tensions importantes.

Un moteur électrique asynchrone développant


une puissance de 24 kW entraîne un compres- ➤ Calcul des angles d’enroulement α1 et α2
seur d’air dont les caractéristiques sont les Nous disposons des relations (1) et (2’) :
suivantes : r1
– débit volumique : q v = 6 ,7 m 3 ⁄ s , k 12 = ----
r2
(1)
– pression relative : p = 0 ,7 MPa .
α1 r2 – r1
Les fréquences de rotation du moteur et du cos ------ = --------------- (2’)
2 e
compresseur sont respectivement :
N 1 = 2850 tr ⁄ mn , N 2 = 1250 tr ⁄ mn .
L’entr’axe souhaité est : e = 760 mm .

Poulie 2 solidaire
de l’arbre
du compresseur
Poulie 1 solidaire
de l’arbre moteur

O1 O2

e 760

Figure 2.14
Compte tenu de l’encombrement, le diamètre D’où nous tirons :
maximal de la poulie réceptrice ne devra pas
dépasser 220 mm. α1 r2
cos ------ = ---- ( 1 – k 12 )
L’installation sera utilisée 24 H/24 H pour une 2 e
durée de vie souhaitée de 1 an.
r2
Une courroie (ou plusieurs courroies) de section tra- α 1 = 2arc cos ---- ( 1 – k 12 )
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

soit : avec
pézoïdale a (ont) été retenue(s) en raison des sollici- e
tations limitées qu’elle(s) applique(nt) aux paliers. N ω
k = ------2- = -----2-
On adoptera f = 0 ,4 et λ = 0 ,9 . N1 ω1
b) Calcul d’approche Numériquement :

α 1 = 2arc cos --------- ⎛ 1 – -------------⎞


110 1250
Remarque ⎝
760 2 850⎠
Un calcul d’approche n’est pas contraint par
la standardisation. Cela signifie ici que les α 1 = 170°,68 = 2 ,98 rd
diamètres des poulies n’ont pas à appartenir à
la liste des poulies normalisées proposée par α 2 = 2π – α 1 = 189°,32 = 3 ,30 rd
les constructeurs. Il en est de même pour la
longueur de la courroie. Ajoutons aussi que
38 Ingénierie mécanique

Nous avons adopté, a priori, le diamètre C 1 = 80 ,40 Nm


d 2 = 220 qui est la limite proposée par le
C1 80 ,40
cahier des charges. Le diamètre d 1 vérifiant et ------ = ------------------------------- = 1 666 N
r1 48 ,25 × 10 –3
N
k 12 = -----2- = 0 ,438 sera donc d 1 = 96 ,5 . Calculons l’expression e 3λfα1 de l’équation
N1
(6’) :
➤ Calcul de la longueur de la courroie
e 3λfα1 = 2 ,718 3 × 0 ,9 × 0 ,40 × 2 ,98 = 25
Nous disposons de la relation (2) :
α1 La résolution du système (4) (6’), soit :
L = 2e sin ------ + r 1 α 1 + r 2 ( 2π – α 1 )
2 T – t = 1 666
Numériquement : T
--- = 25
L = 2 × 760 × t
2 ,98 rd
sin ---------------- + 48 ,25 × 2 ,98 + 110 × 3 ,30 conduit à : T = 1 735 ,5 N et t = 69 ,5 N
2
L ⬇ 2 022 mm ➤ Calcul de la tension de pose T0
Nous disposons de la relation (7) :
➤ Calcul des tensions de fonctionnement
T et t 1
T 0 = --- ( T + t )
Cette transmission fonctionne en réducteur 2

⎛k = ω -----2- ⬍ 1⎞ .
Numériquement :
⎝ 12 ω 1 ⎠
1
T 0 = --- ( 1 735 ,5 + 69 ,5 )
r 2
La relation k 12 = ----1 impose donc r 1 ⬍ r 2 soit,
r2 T 0 = 902 N
par conséquent, α 1 ⬍ α 2 . Le risque de glisse- ➤ Calcul du nombre de brins b
ment est plus important sur la poulie bénéficiant Nous disposons de la relation (8) :
de l’angle d’enroulement le plus petit (ici α 1 ).
T
Il convient donc de définir T et t en se plaçant b ⭓ ------------------
σ pe ⋅ S b
dans le cas défavorable, c’est-à-dire sur la poulie
motrice 1. Dans cette relation, seule la tension T est
Nous disposons des relations (4) et (6’) : connue.
La contrainte pratique en extension σ pe peut
C1 C2
T – t = ------ = ------ (4) varier notablement avec la composition de la
r1 r2 courroie, en particulier avec la nature des fibres
T qui la renforcent (voir paragraphe 2.5.2.b).
--- = e 3λfα1 (6’)
t Quant à la section S b , sa valeur ne peut
P πN qu’appartenir à un tableau de dimensions nor-
avec C 1 = ------ et ω 1 = ---------1-
ω1 30 malisées. En conséquence, un calcul approché
ne permet pas de définir le nombre de brins b.
C1 Ajoutons aussi que les valeurs trouvées pour les
Calculons le rapport ------ de l’équation (4) : tensions T et t conduisent à une valeur de T 0
r1
éloignée de celle prescrite par le constructeur
30P 30 × 24 × 10 3 (voir paragraphe 2.4, où ces calculs sont repris).
C 1 = ---------- = ---------------------------------
πN 1 π ⋅ 2 850
2 Courroies asynchrones 39

Synthèse de résultats, pour ce calcul approché : 2.4 CALCUL DÉFINITIF


Angles d’enroulement : D’UNE TRANSMISSION
α 1 = 170°,68 α 2 = 189°,32 PAR COURROIE.
Diamètres des poulies : DÉMARCHE INDUSTRIELLE
d 1 = 96 ,5 mm d 2 = 220 mm
Les fabricants de courroies proposent des algo-
Longueur de la courroie : rithmes de calcul tels que celui détaillé dans le
L = 2 022 mm ( entraxe e = 760 mm ) tableau 2.2. On notera que la démarche suivie
Tension dans le brin tendu : prend en compte les critères du paragraphe
T = 1 735 ,5 N 2.3.1. en introduisant un certain nombre de fac-
teurs de service. L’exemple traité se rapporte au
Tension dans le brin mou : cahier des charges déjà énoncé au paragraphe
t = 69 ,5 N 2.3.3. Nous laissons au lecteur le soin d’appré-
Tension de pose : cier les différences obtenues entre les calculs
T 0 = 902 N « approché » et « définitif ».

TABLEAU 2.2 FORMULAIRE POUR CALCUL DÉFINITIF

Marche à suivre Résultats Commentaires


P = 24 kW
Étape 1
P, N1 , N2 N 1 = 2 850 tr/min
Cahier des
ea (a : approximatif) N 2 = 1 250 tr/min
charges
e a = 760
Le facteur k dépend
Étape 2 – de la nature même des organes
Le tableau 2.4 renseigne sur la
Choix de la durée k = 1 ,3 moteur et récepteur ;
valeur du facteur de service k.
de vie – de la durée du service journa-
lier.
Étape 3 Pc est la puissance « corrigée » qui
Puissance pour le Pc = kP P c = 1 ,3 × 24 = 31 ,2 kW permet le choix d’une section de
calcul : Pc courroie normalisée.
Étape 4 Le tableau 2.15 renseigne sur la
La section de courroie à À ce stade, le nombre de brins,
Choix de la valeur de S en fonction de Pc et N
retenir est de type : pour le type XPA n’est pas encore
section S N = N1 si N1 > N2
XPA déterminé.
de courroie N = N2 si N2 > N1
N2
Étape 5 k * = ------- si N2 > N1 Ici N1 > N2
N1
Rapport de trans- N1 2 850 k * permet le choix d’un couple
N1 k * = ------- = -------------- = 2 ,28
mission : k * = ------- si N 1 > N2 N2 1 250 de poulies normalisées.
k * N2

Étape 6
Le tableau 2.3 propose un couple d = 95
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Choix des poulies 1 La condition du cahier des


de poulies normalisées offrant
normalisées : charges 212 < 220 est respectée.
un rapport k * proche de 2,28. d 2 = 212
d1 et d2
Le constructeur propose des
poulies spécialement équilibrées
d1 N1 d2 N2 pour v > 30 m/s.
Étape 7 v = -----------------
- ou ------------------
19 100 19 100 d1 N1 2 850 × 95
Vitesse linéaire v = -----------------
- = ---------------------------
de la courroie : v en m/s 19 100 19 100
v d en mm v = 14 ,2 m/s
N en tr/min * cette relation est obtenue avec
d1 πN
v = ω 1 ------ et ω 1 = ----------1
2 30
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Rovasti seisoi ikkunan luona ja katseli kesäiseen luontoon. Hän ei
saanut vastauksia kysymyksiin, joita syntyi hänen sydämessään.
Mutta vihdoin nousi kuin lohdutuksena se, että oli aina parasta ja
onnellisinta, minkä uskoi Kaikkivaltiaan työksi.

Eikä hän kuullut itkevien naisten valituksia, katseli vain sammunut


piippu riippuvassa kädessään etelän taivaanrannalle, missä
poutainen auer vilisti pitkin avaruutta.

14.

Annan päiväkirjasta.

Minun kesäyöni on loppunut, syksy tulee, talvi saapuu…

Hänen »Kesäyönsä» jäi keskeneräiseksi samoinkuin elämänsäkin,


joka sammui kirkkaan aamun syleilyyn…

Jaksanko ajatella? Jaksanko muistaa ollutta onnen aikaa?


Jaksanko uskoa todeksi, että olen elänyt ihanana kesäyönä?

Voi minua orpoa, isätöntä, äiditöntä! Voi minua, jolle kesäyö kaikki
antoi ja kaikki otti! Murheen, tuskan ja kuoleman kesäyö!

Ilon, onnen ja valon kesäyö!

*****

Kuinka hiljaista ja yksinäistä!


Kaikki on ohi. Hänen hautansa on tänään luotu umpeen, ja koko
pitäjä on ollut saattamassa häntä kalmistoon.

Olen valinnut hänelle oman erikoisen hautakumpunsa. Minä


tiedän, että hän rakastaa sitä kumpua, minä tiedän, että hänen on
hyvä nyt. Siksi voinkin kirjoittaa.

Voi, se helpottaa niin, kuin voin näin istua ja kirjoittaa — kirjoittaa


koko yön, päiviä, viikkoja — koko elinaikani. Aina riittäisi, ei koskaan
tyhjene sydämeni surujen ja tuskien pulppuava kaivo. Vaikka
tunnenkin, että elämäni on loppunut silloin kuin hänenkin, täytyy
minun täällä vielä odottaa ennenkuin pääsen hänen luokseen.
Elänkö vanhaksi? Jumalani! armahda minua — minulla ei ole enää
mitään tekemistä.

Ah, kuinka tunnen tuskien vihlovan, mutta on kuin pakahtuva


sydämeni kevenisi, kun saan näin yksin hiljaisuudessa onnestani
kirjoitella. Onnestaniko? Onnestani, sillä olenhan onnellinen. Hän
rakastaa minua haudan takaa niinkuin ennenkin. Ja minä rakastan.
Minä rakastan häntä sittenkin, kun ovat sammuneet tähdet ja kuu, ja
kirkkautensa kadottanut aurinko, aina ja iäti niinkuin ikuinen on se
elämä, jossa hänet kohtaan.

Kun nyt ajattelen kaikkea sitä, jota olen kokenut sitten


keväthankien, kun hän kotia saapui, niin tuntuu se aika toisena
hetkenä pitkältä, toisena taas lyhyeltä kuin suloinen uni, jonka näkee
aamulla ennen valveutumistaan. Onneni on ollut niin suuri… niin
suuri… Kesäyöt, te, jotka valon ja lämmön Pohjolaani tuotte, te
minulle näytitte elämän suuren onnen, joka on sukua
iankaikkisuudelle. Minä rakastan ja olin rakastettu! Erämaa ja kiveliö,
te tiedätte suuresta onnestani, te näitte syvälle sydämeeni… etten
omaa onnea ajatellut — hänen onnensa vuoksi olin onnellinen.
Erämaa, ystäväni ja kotoni! Minä riennän helmaasi surujani
itkemään, sinun suuri sydämesi tuntee tuskani ja ymmärtää orvon
valituksen….

*****

Suomi kaipaa sinua, Pohjola vielä enemmän, sukusi, ystäväsi…


Voi, kaivanneeko kukaan niinkuin minä…

»Anna rakastettuni… Luuletko minun elävän ja uskotko voimieni


riittävän 'Kesäyötäni' valmiiksi saamaan»…

Niin sanoit, kun tyynenä iltana suvannolle soudimme. Kuinka sinun


katseesi oli kirkas, otsasi niin valkoinen ja olentosi elämää uhkuva,
kun etuteljolta minulle puhuit.

Ihana yö tuli. Eikä kummankaan mieleen juolahtanut, että tämä oli


viimeinen onnemme yö.

Minkätähden?

Kukaan ei osaa siihen vastata. Olen siihen hakenut vastauksia,


mutta en mistään löydä. Olen syyttänyt sallimusta, napissut
Jumalalleni — kaikki turhaa! Ei vastausta tule.

*****

Minä kerron tässä itselleni vielä kesäyön, jona palasimme


Kavantojärveltä. Kerron senvuoksi, että tiedän siitä olevan lääkettä
sydämelleni. Se lieventää tuskia rinnassani, ja sydämessäni soi
lempeni ihana aamulaulu…

Kuinka lämmin sinun kädenpuserruksesi oli! Kuinka lämmin rintasi!


»Anna, Anna, suo minulle anteeksi… minä tiedän sinun minua
rakastavan.»

Kaikki unhotin. Unhotin asutun maailman, joka oli tämän erämaan


järven ympärillä, unhotin kaiken muun — sinua en. Päämme päällä
oli korkea ja valoisa taivas, ympärillämme erämaan kesäinen yö, jota
molemmin rakastimme…

Silloin sinä puhkesit puhumaan elämäsi tehtävästä — siitä


samasta, josta minäkin olin haaveksinut ja unta nähnyt. Kaikki, koko
rikkaan sydämesi aarteet minulle avasit, ja minä vannoin sinun
omasi olevani…

Se oli kesäyö.

… Se oli niinkuin iankaikkinen ilo keskellä maan katoavaa


kevättä…

Mutta me emme muistaneet sitä emmekä ajatelleet silloin, että


kesäyö on lyhyt, — lyhyt niinkuin onnemmekin. Riemua oli täynnä
sydämemme, riemusta raikui kiveliö, ja kesäyö ammensi parhaat
aarteensa meille.

Saavuimme kesäkartanolle.

»Tänne me ensi kesäksi tulemme… täällä suven oleskelemme


lintujen kanssa… ja syksyn tullen muutamme pois… etelään. Minä
vien sinut eteläisiin maihin, mutta taas kesän tullen palaamme
onnemme salaiseen lymypaikkaan…»

»Sinun 'Kesäyösi' on silloin valmis, ja Pohjolan kesäöitä tahtovat


kaikki tulla ihailemaan — kaikki, jotka taulusi ovat nähneet.»
»Meidän onnemme on silloin suuri.»

Ja me kuljimme kiveliön halki ja nousimme vaarojen huipuille.


Ihana oli yö, mutta onnemme vielä ihanampi.

Miksei tullut kummankaan mieleen, että sinun elämäsi loppu oli


niin lähellä? Aavistitko itse, mutta et aavistuksiasi minulle kertonut?
Näinhän jonakin hetkenä kuin kirkkaan silmäsi loiste olisi himmennyt.
Olisiko se ollut enne siitä, että armoton kohtalo vaani henkeäsi?
Emme ymmärtäneet siitäkään, että onnemme oli niin suuri, ilomme
niin rajaton. Se oli taivaan riemua maan katoavassa keväässä,
emmekä tienneet, että se pian loppuu niinkuin kesäyökin…

*****

Kuinka olenkaan voinut elää nämät viimeiset päivät? En tiedä.


Olen liikkunut niinkuin ennenkin, olen nähnyt, puhunut, vastannut
kysymyksiin — ja kuitenkin olen elänyt sinun ikuisessa
kesäyössäsi…

Nyt kun hautasi on peitetty ja seppeleet kattavat kellertävän


mullan, olen kuin ylösnoussut — tänne takaisin. Ja on kuin nyt vasta
oikein tietäisin kaikki todeksi…

Miksen saanut minä kuolla kanssasi niinkuin Salla uljaan Juho-


metsästäjän syliin? Olisi osunut minuunkin saman kovan kohtalon
rautakoura… olisi pusertanut meidät molemmat…

»Anna, rakas lapseni, ylpeyteni vuoksi minua näin rangaistaan.»

Niin sanoi ruustinna, äitini, kun seisoimme kuolleen vieressä. Hän


sulki minut syliinsä, hellästi sydämelleen painoi ja vielä valitti:
»Minun vuokseni erotettiin teidätkin, ja Jumala on tämän
koettelemuksen minun syntisyyteni tähden lähettänyt… Anna
lapseni! ainoiseni, hoivaa minua, voimatonta…»

Minä olen nyt paljon likempänä häntä. Hän on äiti, olen hänen
lapsensa, molempien vanhojen lapsi, sanovat he kumpainenkin.

*****

»Suomi on köyhä, polo Pohjola vielä köyhempi. Polo Pohjola,


kylmän ja kuoleman maa. Niinkö? Ei. Köyhä on Suomemme, köyhä
on Pohjolamme. Mutta rikkaat sittenkin köyhyydessään… Suomi on
rikas, Pohjola on rikas. Se on köyhä ja rikas yhtaikaa. Se on rikas
silloin kun se lähettää maailmaan henkensä parhaat hedelmät. Se
on köyhä sillon kun armoton kuolema tempaa pois sen parhaat pojat,
jotka ovat sen kallein omaisuus. Köyhän Pohjolan rikas poika makaa
tässä edessämme, kovan kohtalon murtamana… Rikas oli maa, joka
sinut synnytti, köyhä on se nyt sinut menetettyään juuri silloin, kun
Pohjolan loistot syvintä sieluasi liikuttivat…»

Se oli joku hänen ystävistään, joka hautakummulla puhui… puhui


paljon muutakin… muistaakseni »Kesäyöstäkin».

Eräs toveri oli lähettänyt runon. Se on minulla tallella. Se on


jonkun hänen parhaan toverinsa sepittämä.

»Tuntureilla tuiskuu tie, alas laaksoon vihuri vie: Tuntureilta


kuljit, mies, — minne päättyikään nyt ties?

Liian varhain vaivuit pois,


taitoasi tarvis ois!
Ken nyt loistot Pohjolan
loitsii maille maailman?

Ken nyt kirjaa kimmel-yöt?


Pohjan päiväin kultavyöt?
Ken nyt peurat laukkaamaan
taikoo meille tauluissaan?

Paljon loit, mut parhaimmat


luomattas jäi haavelmat:
Unta Lapin aarteista
öin ja päivin näit sa!

Kaihomielin hautasi
umpeen luomme, toveri,
surren koko Pohjanmaa
kohtaloas huokajaa.

Niin. Koko Pohjola kaipaa häntä. Eikä kukaan kuitenkaan niinkuin


minä.
No, ehkä kuitenkin isänmaa, Pohjola, jonka povessa nyt makaat…

Vielä olivat tervehdykset Elliltä.

Elliltä?

Kirjoitanko mitään? Sanonko mitään siitä, minkä tiedän? En sano.


En tahdo muistaa Elliä ja häntä yhtaikaa. Se haavoittaisi häntä
rauhallisessa haudassaan ja himmentäisi minun ihanat, valoisat
muistoni. Antakoon Jumala anteeksi Ellille! Ja suokoon minun
rakastavan häntä, vaikka hän oli vihamielinen! Suuri Jumala, kuinka
hirveän paha saattaa ihmissydän olla! — ajattelen, kun muistan Elliä.
Kas, kuinka yö on kulunut. On jo aamu. Tänään jo ehkä aloitetaan
heinänteko.

Kun päivä nousee korkeammalle, jotta sen säteet sattuvat


hautakummulle, lähden minä viemään kukkia kummulle…

Sitä kumpua hän rakasti.

Muistan syys-illan, jona hänen piti lähteä pitkälle


ulkomaanmatkalleen… Me kävimme kirkkomaalle illan suussa, kun
päivä juuri alkoi laskea lännen kukkuloiden taakse… Se on
hiekkakumpu, mäntyjen ja koivujen reunustama.

»Tässä tahtoisin levätä», sanoi hän. »Tähän kuuluu kosken


kohina, tähän näkyy kevättulva ja lientelevä lännen taivas, ja tästä
juoksee mäntyinen harju kivisen aidan poikki ja yhtyy suureen saloon
ja siitä kiveliöön…»

Siinä on nyt hänen hautakumpunsa. Sinun on nyt hyvä olla,


ystäväni!
Ystäväni! Sulhoni!

*****

Olen luvannut olla heidän, kasvatusvanhempieni, lapsenaan.

Rovasti sanoi:

»Nyt ei meillä enää ole muita kuin Anna… Maailmalla ovat muut
poikamme, ja rakas Marttimme makaa nurmen alla… Anna
lapsemme, ole meidän vanhuutemme ilo… yhteinen suru yhdistää
meitä…»
Niin tahdonkin olla.

Mutta minulla on oma haaveeni, jonka toivoisin toteutuvan, jos


elän vanhaksi. Tuskin sentään elänkään. Olisi hauska kuolla.

Näin olen ajatellut:

Kun Jäkälärovan vanhukset kuolevat, muutan minä yksinäni


pieneen pirttiin Kyläharjun metsäiselle kupeelle, Haltiain kiven
naapuriin. Siinä on kaikkea, mitä pienessä, yksinäisessä elämässäni
tarvitsen. On sauna kylpeäkseni, on lampaalle läävä. Kirkasvetinen
lähde on pirtin takana, peltoja pirtin ympärillä. Vieressä on Haltiain
kivi, joka näkyy pirtin portaille. Kaikkialla ympäristössä ovat
ihanimmat muistoni elämäni päiväpaisteiselta aamuhetkeltä…

Kesät kuljen saloilla, entisiä polkuja samoilen, laulan lintujen


kanssa ja itken ikäväni erämaan sylissä… Kesäöinä kuuntelen
käkien kukuntaa Haltiain kivellä. Siihen kuulen kosken pauhunkin ja
siihen näen suvannon välkkyvän veden ja luhdikkosaaret…

Talvi-illoin kehrään ja sepitän runoja omaksi ilokseni. Entisistä


ajoista runoilen, kahden nuoren lemmestä laulan ja siitä ikävästä,
joka kalvaa aina.

Hänen »Kesäyönsä» on minulla perintönä. Siihen katson vain


kerran vuodessa… hänen kuolinaamunaan…

Mutta ehkäpä minun ei tarvitse kauan yksin ikävässäni olla.


Jumala, joka ajatukseni tietää, kyllä armahtaa minua…

*****
Päivä en jo korkealla. Kuulen jo liikettä väen puolelta ja pihalta.
Mutta ylhäällä ullakkokamarissa on niin hiljaista…

Ihmeellisen loistava heinäkuun aamu. Ilma tuoksuu, niityn kukat


tuoksuvat. Puutarhastakin jo saan kukkia.

Nyt lopetan ja jatkan toiste, huomenna illalla.

Väet menevät jo niityn laitaan, joka kimmeltää aamukasteesta.


Kirkkaat, vasta teroitetut viikatteet välkkyvät auringon kiillossa…

Elämä siis jatkuu, jatkuu… Onko se ehkä voimakkaampi kuin


kuolema…
Minä luulin kuolemaa voimakkaammaksi…

Nyt lähden ja vien ensimmäiset kukat rakastettuni


hautakummulle…
*** END OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK KESÄYÖ ***

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