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mécanique
Transmission de puissance
Tome 2. Du moteur au récepteur
Transmissions par engrenages – Embrayages – Limiteurs de couple – Boîte de vitesses
manuelles et automatiques – Réducteurs – Freins – Ressources complémentaires
4e ÉDITION
Francis Esnault
Agrégé de mécanique et diplômé du Conservatoire national des arts et métiers.
Il a d’abord enseigné en STS au lycée Ozanam (Cesson-Sévigné)
et en CPGE au lycée l’Assomption (Rennes) avant de dispenser ses cours
à l’ECAM Rennes, dont il a bâti la structure des enseignements du génie mécanique.
David Coquard
Diplômé de l’École normale supérieure de Cachan, il est agrégé en sciences de l’ingénieur,
spécialité ingénierie mécanique. Il enseigne en CPGE au lycée Marcel Callo (Redon)
et à l’ECAM Rennes.
llustration de couverture : adventtr/istockphoto.com
© Dunod, 2018
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-078659-6
Préface
Cet ouvrage s’inscrit dans un projet pédagogique de deux auteurs dont le principal objectif est de
proposer au lecteur mécanicien l’usage des outils numériques (modélisations 3D interactives dispo-
nibles en ligne) aidant à la compréhension des systèmes de transmission de puissance modernes.
Grâce à un accompagnement visuel via des vidéos de démonstration, le lecteur apprenant sera forte-
ment sollicité pour réaliser un nombre significatif d’études et d’exercices pratiques.
Les auteurs ont intégré dans leur ouvrage un nouveau chapitre où sont notamment présentées deux
applications de transmissions d’automobiles. La première traite de la technologie d’un groupe moto-
propulseur hybride, la seconde de celle d’un groupe motopropulseur électrique. Ces analyses, rédi-
gées en collaboration avec les groupes automobiles Toyota et Renault-Nissan, abordent la
problématique sous l’angle particulier des préoccupations actuelles que sont la réduction de la
consommation énergétique et des rejets dans l’atmosphère.
Par ces quelques mots, je tenais à rendre hommage aux auteurs, Francis Esnault et David Coquard,
mes collègues de l’ECAM-Rennes, pour leur pugnacité à vouloir transmettre avec une démarche
pédagogique innovante, les dernières avancées du domaine.
Jean-Marie Malhaire
Chef du département Génie industriel et Mécanique, ECAM-Rennes
Avant-propos
Ce second tome, issu d’une collection de trois ouvrages, constitue la suite logique du premier de
la série. Alors que le tome 1 présente de manière transversale la construction mécanique dans ses
principes, celui-ci analyse un à un les organes communément installés dans une chaîne de transmis-
sion de puissance entre le moteur et le récepteur.
Ainsi, après un préambule sur les trains d’engrenages, sont successivement présentés les
embrayages, les limiteurs de couple, les boîtes de vitesses, les réducteurs et les freins. Chacun de ces
organes apparaît en deux chapitres dissociés : un premier – traitant des « principes » – où l’analyse
se base exclusivement sur une illustration schématique afin d’affranchir le lecteur d’une éventuelle
difficulté de lecture de plans parfois complexes, et un deuxième – traitant des « réalisations » –
présentant cette fois des mécanismes sous la forme de dessins industriels.
Cette quatrième édition enrichit la précédente à double titre. En effet, un nombre important
d’exercices corrigés a été ajouté (relatifs aux réducteurs et aux freins), et un chapitre (chapitre 11) a
été ajouté en fin d’ouvrage. Ce dernier, intitulé « Ressources complémentaires », a pour vocation
d’aider le lecteur à la compréhension du fonctionnement de chacun des organes analysés dans les
chapitres précédents. Dans les compléments numériques de cet ouvrage, l’apprenant a en effet la
possibilité de visionner une animation 3D, ou de démonter virtuellement un mécanisme. Une aide
significative y est donc offerte aux étudiants non rompus à la lecture de plans.
Nous tenons à remercier ici Benjamin Sauvager et Ahmad Al khatib, professeur à l’ECAM, pour
leur relecture et la pertinence de leurs remarques. Nos remerciements vont aussi à David Mazuir,
chef de Projet Moteurs et Batteries de véhicules électriques au Technocentre Renault, pour nous
avoir fourni les informations sur le moteur électrique R110.
Les auteurs
Table des matières
INDEX 277
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Chapitre 1
Transmissions
par engrenages
Introduction
Les raisons qui conduisent à devoir modifier la vitesse angulaire en sortie d’un mécanisme, à
partir d’une vitesse angulaire d’entrée donnée, diffèrent selon les applications. Le plus sou-
vent, elles sont d’ordre cinématique ou énergétique. De nombreux dispositifs existent pour
assurer cette fonction. Nous allons nous limiter ici à la présentation des engrenages pour les-
quels on va analyser deux modes d’installation, en trains ordinaires ou en trains épicycloï-
daux. Dans le tome 3 de cette même collection, nous présenterons les autres dispositifs
assurant la même fonction.
Nous invitons ici le lecteur à associer la lecture de ce présent chapitre à celle du chapitre 11
où les mécanismes sont présentés en 3D avec possibilité d’interactivité pour le livre numéri-
que, et aussi avec animation vidéo (voir paragraphes 11.1 à 11.5 en pages 255 à 273).
le choix d’une vitesse angulaire Ω ( S 1 ⁄ S 2 ) indé- Vp(1/0) = vitesse de coupe (en m/s ou m/min)
Ω (S1/S0) = vitesse angulaire (en rd/s)
pendamment de considérations d’ordre énergéti- Figure 1.1
2 Ingénierie mécanique
Ω ( S1 ⁄ S0 ) = ω ωM ωR
Moteur Récepteur
d = 2.OP . M R
Chaîne
de transmission
d
Alors v = ω. --- Puissance PM
2 en sortie Puissance PR
en entrée
2v π de moteur
ou ω = ------ avec ω = ------- de récepteur
d 30 Figure 1.3
v a) Variation du couple moteur CM
= --------
π.d et de la puissance motrice PM
N : fréquence de rotation idéale de S 1, en tr/min. ; en sortie de moteur
v : vitesse de coupe fonction des matériaux, en Le couple moteur CM délivré est donné par la
m/min. ; relation :
d : diamètre de la pièce à usiner S 1, en m. PM
PM = CM .ω M soit CM = ------
-.
Nous nous sommes intéressés ici au calcul de la ωM
fréquence de rotation d’une pièce à usiner dont on
a vu qu’elle était conditionnée par la vitesse de
Remarque
coupe. De nombreux autres cas existent où seules
des considérations d’ordre cinématique intervien- Il est important de noter que pour les
nent pour ajuster la fréquence de rotation d’un moteurs thermiques ou électriques, la
organe à une contrainte fonctionnelle. On peut, par puissance motrice PM et le couple moteur
exemple, citer les trois applications suivantes : CM délivrés varient avec la vitesse angu-
laire de l’arbre moteur, comme le montrent
– la fréquence de rotation des essuie-glaces,
les figures 1.4 et 1.5 relatives à un type de
conditionnée par la vitesse de déplacement
moteur thermique donné.
du véhicule, ou l’importance des précipita-
tions (pluie, neige…) ;
1 Transmissions par engrenages 3
qué à cette roue motrice se doit d’être en 1 de cette collection. Les réducteurs et multi-
mesure d’assurer le déplacement du véhicule plicateurs de vitesses sont des cas particuliers
en toutes conditions. Aussi doit-il être supé- de boîtes de vitesses où un seul rapport est
rieur au couple résistant. Cela est rendu pos- possible. D’une façon générale, les engrena-
sible en abaissant la vitesse angulaire de ges sont installés dans ces mécanismes, en
l’arbre de roue : c’est le rôle de la boîte de trains ordinaires, ou en trains épicycloï-
vitesses. daux. Il convient de définir maintenant cha-
Poursuivons avec cet exemple en négligeant le cune de ces deux conceptions d’un point de
rendement global de la transmission, donc en vue cinématique.
4 Ingénierie mécanique
1.2 TRAIN ORDINAIRE Les engrenages utilisés peuvent être à axes paral-
lèles ou non. D’autre part, le type de denture mis
1.2.1 Rapport de transmission en œuvre varie de sorte que la position relative de
Une boîte de vitesses, un réducteur ou un multi- l’arbre de sortie par rapport à l’arbre d’entrée
plicateur de vitesses peuvent être considérés peut être celle proposée par le tableau 1.2.
comme des mécanismes disposant d’un arbre
d’entrée et d’un arbre de sortie. Nous appelle- TABLEAU 1.2
rons E, l’arbre d’entrée solidaire du moteur, et Position
S, l’arbre de sortie solidaire du récepteur relative
Type de denture Configuration
des axes
(fig. 1.7).
⌬ E et ⌬ S
Δ S et Δ E Roues côniques :
Définition. Dans le cas où les axes d’entrée, perpendi- – à denture droite
culaires et pyramidale ;
Δ E, et de sortie, Δ S, sont parallèles, le concourants – à denture oblique
S
E
rapport) de transmission est le suivant : pyramidale
(hélicoïdale) ;
ω
r = ------S – à denture spirale.
ωE
Δ S et Δ E – Roues et vis
avec Ω E = ω E .u perpendi- sans fin ;
culaires – Roues à denture S
Ω S = ω S .u et non hélicoïdale ; E
concourants – Engrenages
( ω : valeur algébrique de ω) hypoïdes.
ou, en posant : Ω ( 1 ⁄ 0 ) = ω ( 1 ⁄ 0 ) x
et Ω (2 ⁄ 0) = ω (2 ⁄ 0) x
O
Figure 1.8 AO 1 ∧ Ω ( 1 ⁄ 0 ) = AO 2 ∧ Ω ( 2 ⁄ 0 )
1 Transmissions par engrenages 5
Posons AO 1 = r 1 y et AO 2 = r 2 y 1
( r 1 ⬎ 0, r 2 ⬎ 0 )
O1 Ω (1/0)
d1
Il vient – r 1 ω ( 1 ⁄ 0 ) z = r 2 ω ( 2 ⁄ 0 ) z
ω (2 ⁄ 0) r d
soit -------------------- = – ---1- ou – ----1- Ω (2/0) O2
d2
ω (1 ⁄ 0) r2 d2
( d 1 = 2r 1, d 2 = 2r 2 )
Cette relation montre que les roues 1 et 2 tour- 2
nent en sens inverse dans le rapport :
Figure 1.9
r1
---- (fig. 1.9).
r2 (n nécessairement pair). La chaîne cinématique
En faisant la même analyse aux points d’engrè- est composée de n/2 roues menantes, et de n/2
nement B et C, un calcul simple conduit à : roues menées, sachant que la roue dentée liée à
l’arbre d’entrée E est qualifiée de « menante » et
ω 3 d 1 .d 3 .d 5 que la roue dentée liée à l’arbre de sortie S est
r = ------S = ( – 1 ) -------------------
-
ωE d 2 .d 4 .d 6 qualifiée de « menée ».
Dans le coefficient (– 1)3, 3 correspond au
nombre de contacts extérieurs (dans cet
exemple, les contacts en A, B et C sont exté- Remarque
rieurs) (fig. 1.11). Dans le cas particulier d’emploi d’une
roue dentée intermédiaire (voir § 1.2.4), le
Généralisons le résultat que nous venons nombre n est impair.
d’obtenir à un nombre n de roues dentées
y 4
1
5
E O1
z x
A C
B
O O2 S
3
2 6
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O
x z
A
n ΠZ M ω
- = ------S-
r = ( – 1 ) -----------
ΠZ m ωE
Remarque
La représentation symbolique que nous
venons de définir prend toute son impor-
tance dans les calculs relatifs aux trains
épicycloïdaux que nous allons développer
Contact extérieur Contact intérieur
(voir § 1.3). Elle offre l’avantage de rendre
Figure 1.11 l’analyse systématique et évite ainsi les
erreurs trop souvent commises dans l’utili-
Utilisons la représentation symbolique suivante sation de la formule de Willis.
définie dans le tableau 1.3 :
TABLEAU 1.3
1.2.4 Remarque concernant l’emploi
Symbolisation Signification d’une roue intermédiaire
M m
Les roues i et i + 1 sont solidaires L’emploi d’une roue dentée intermédiaire
i i+1
du mÍme arbre, donc ω 1 = ωi + 1 change le signe du rapport de transmission d’un
train engrenage. En aucun cas, il ne modifie la
M m
La roue i engrène sur la roue i + 1 valeur absolue de ce rapport (fig. 1.12).
i i+1
1
M m E
roue menante roue menée
i i+1
de rang i de rang i + 1
n Πd M ω E 1 2 3 S
r = ( – 1 ) ----------- = ------S-
Πd m ωE Figure 1.12
roues dentées 1 et 3. En première, la chaîne Rappelons, par exemple, que le rapport r d’un
cinématique est (fig. 1.13) : couple d’engrenages est tel que :
Configuration (a) : 1
d ---- ⭐ r ⭐ 7 .
1 3 et r = – ----1- . 7
d3 D’autre part, le nombre de dents Z de chacune
En marche arrière, elle devient : des roues dentées, est limité :
Configuration (b) : 12 ⭐ Z ⭐ 150
d1 Deux cas peuvent se présenter :
1 2 3 et r = + ----- .
d3 – Le rapport r est un nombre entier ;
– Le rapport r est un nombre réel.
1 Nous développerons les techniques de calcul
qui permettent d’approcher un rapport imposé
par un cahier des charges.
Δ1 2
le contact en A (sans les contacts en B et C). 6). L’engrenage {2, 3} tourne autour de l’axe Δ,
lui-même mobile par rapport au carter 4.
5
2
E 3 S
0
0
a
120
120
b
120 c
4
2
5
3
2 3
1
o
4
0
0
Figure 1.15 TRAIN ÉPICYCLOÏDAL PLAN, COURONNE FIXE
1.3.2 Expression du rapport figure 1.19. Les calculs que nous allons déve-
de transmission lopper se généralisent et s’appliquent à des con-
figurations différentes.
a) Introduction (fig. 1.16)
Soit E l’arbre d’entrée solidaire de la roue den-
Soient E et S respectivement les arbres d’entrée et tée 1, et S l’arbre de sortie constitué par le bras 5.
de sortie de la transmission à train épicycloïdal.
On appelle rapport basique rb de la transmis-
sion, la rapport correspondant à la chaîne ciné-
E S ( bras 5) matique symbolique suivante :
M m M m
E 1 2 3 4 Sb
2
3
2 3
1 4 4
5
5
0
Figure 1.17
3
M
Point de
rebroussement
Arche
d’hypocycloïde
0-4
0-4
Point de Arche
rebroussement d’épicycloïde
Hypocycloïde Epicycloïde
Figure 1.18 TRACÉS D’UNE HYPOCYCLOÏDE ET D’UNE ÉPICYCLOÏDE
1 Transmissions par engrenages 11
rb – 1
ω
r g = ------S .
ωE 1.3.3 Possibilités cinématiques
d’un train épicycloïdal plan
c) Formule de Willis
a) Formule de Ravignaux
Soit x le vecteur unitaire orientant l’axe Δ 0 ω4 ⁄ 0 – ω5 ⁄ 0
(fig. 1.20). La vitesse angulaire de chacun des La formule de Willis r b = ---------------------------
- peut
s’écrire sous la forme : ω1 ⁄ 0 – ω5 ⁄ 0
éléments mobiles de la transmission peut
s’écrire sous la forme :
rb ω 1 ⁄ 0 – ω 4 ⁄ 0 + ( 1 – rb ) ω 5 ⁄ 0 = 0
Ω = ωx .
12 Ingénierie mécanique
Cette dernière relation porte le nom de formule On remarque que dans les trois cas, le méca-
de Ravignaux. Elle montre que le train épicy- nisme peut fonctionner en inverseur, réduc-
cloïdal est un dispositif à deux degrés de liberté, teur ou multiplicateur de vitesse, selon la
la connaissance de deux vitesses angulaires per- valeur du rapport basique rb. le rapport global rg
mettant le calcul de la troisième. de chaque configuration varie ainsi :
f ( ω 1 ⁄ 0, ω 4 ⁄ 0, ω 5 ⁄ 0 ) = 0 r b → ± ∞ ⇒ r g5 → ± ∞
r b → 0 ⇒ r g4 → ± ∞
b) Différents cas possibles r b → 1 ⇒ r g1 → ± ∞
Soit un train épicycloïdal du rapport basique rb. Il
peut être assimilé à un mécanisme à trois arbres c) Avantage cinématique d’un train
1, 4 et 5 tournant respectivement aux vitesses épicycloïdal plan
angulaires ω 1 ⁄ 0 , ω 4 ⁄ 0 et ω 5 ⁄ 0 (fig. 1.22). Le graphe de la figure 1.25 montre que le rap-
port global rg du train épicycloïdal tend vers
plus ou moins l’infini quand le rapport basique
1
rb tend vers des valeurs particulières. Cela
signifie qu’il est possible d’obtenir une très
grande multiplication (ou démultiplication) de
la vitesse angulaire entre l’arbre d’entrée et
l’arbre de sortie du mécanisme, en choisissant
5 0
convenablement les diamètres primitifs des
planétaires. Cette performance cinématique,
mise en œuvre par un nombre réduit de roues
4 dentées, est de surcroît atteinte dans un encom-
Figure 1.21 brement limité (ce qui n’est pas le cas pour les
mécanismes utilisant en cascade des trains
En immobilisant successivement chacun de ces ordinaires). Par ailleurs, l’inversion du sens de
trois arbres par rapport au bâti 0, trois cas peuvent rotation, entre l’arbre d’entrée et l’arbre de
se présenter (fig. 1.22, 1.23, 1.24 et tableau 1.4). sortie, ne dépend que du rapport basique.
Les courbes de la figure 1.25 donnent une Ajoutons que la colinéarité des axes d’entrée
image, pour chacun de ces trois cas, de la varia- et de sortie présente aussi un intérêt certain
tion du rapport global rg en fonction du rapport dans le cadre d’assemblage de sous-ensembles
basique, soit r g = f ( r b ) . mécaniques.
Rapport global
Entrée E Sortie S v Le train est
sur sur r g = ----S-
vE
ω4 ⁄ 0
ω5 ⁄ 0 = 0 1 4 r g5 = ----------
- = rb ordinaire
ω1 ⁄ 0
ω1 ⁄ 0 rb – 1
ω4 ⁄ 0 = 0 5 1 r g 4 = ----------
- = -------------
- épicycloïdal
ω5 ⁄ 0 rb
ω5 ⁄ 0 1
ω1 ⁄ 0 = 0 4 5 r g 1 = ----------
- = -------------- épicycloïdal
ω4 ⁄ 0 1 – rb
1 Transmissions par engrenages 13
4
3
2
E 1 S
0-5
Figure 1.22
4
3 3
2 2
E
5 5
E 1 S
1 S
0-4
0-1
rg
SURMUTIPLICATEUR
ω 5/0 = 0
Le train épicycloïdal fonctionne en …
DEMULTIPLICATEUR
ω 4/0 = 0 1
ω 1/0 = 0 ω 4/0 = 0
0 1 ω 1/0 = 0 rb
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INVERSEUR
DEMULTIPLICATEUR
Figure 1.25
14 Ingénierie mécanique
1.4 TRAIN ÉPICYCLOÏDAL 4 est assurée par un couple cônique (ou engre-
SPHÉRIQUE nage hypoïde, ou système roue et vis sans fin),
ce qui permet l’orthogonalité (arbre de trans-
1.4.1 Présentation mission 5 / arbres de roues 1, 3).
a) Définition (cas général) D’autre part, pour des raisons d’équilibrage
dynamique, un deuxième satellite 2′ est installé
Définition. Un train épicycloïdal est qualifié sur l’axe Δ. Il est le symétrique du satellite 2 par
de sphérique quand l’axe Δ de l’engrenage rapport à l’axe Δ 0 (il n’a évidemment aucune
satellite n’est pas parallèle à l’axe principal incidence d’ordre cinématique).
Δ 0 des planétaires de la transmission.
Δ
4
3
2
α
Δ0
1, 3 : planétaires
2 : satellite
4 : bras
0 : bâti
5 : roue dentée
extérieure
commandant la
0 rotation du bras 4
Figure 1.27 TRAIN ÉPICYCLOÏDAL SPHÉRIQUE
Δ
2
4
π/2
Δ0
1 3
5
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n Πd
Dans la relation r b = ( – 1 ) ----------M- , le coeffi-
Remarque Πd m
Rappelons que la chaîne cinématique cient (– 1) n n’a pas de sens pour un train épicy-
basique est celle qui correspond à une cloïdal sphérique.
configuration fictive de la transmission où
le bras 4 est lié au bâti 0. Il est évident que l’entrée E et la sortie du train
ordinaire basique Sb tournent en sens inverse.
16 Ingénierie mécanique
2 4
Δ0
1 3
Arbre de roue Arbre de roue
arrière gauche arrière droite
2'
0
Figure 1.29 DIFFÉRENTIEL
Par conséquent, le rapport basique rb est négatif. d’où la relation importante pour un différentiel :
Il s’écrit :
ω1 ⁄ 0 + ω3 ⁄ 0
d 1 .d 2 d ω 4 ⁄ 0 = ---------------------------
-
- = – ----1-
r b = – ----------- 2
d 2 .d 3 d2
avec d1 = d3 Ce résultat montre que la vitesse angulaire du
rb = – 1 boîtier de différentiel 4 est la demi-somme des
ω Sb – ω bras vitesses angulaires de chacunes des roues
La formule de Willis : r b = ------------------------
- motrices solidaires des planétaires 1 et 3.
ω E – ω bras
ω3 ⁄ 0 – ω4 ⁄ 0 Cas particuliers
s’écrit – 1 = ---------------------------
-
ω1 ⁄ 0 – ω4 ⁄ 0 • Le véhicule évolue en ligne droite (les diamè-
tres des pneumatiques sont supposés rigoureu-
sement identiques) :
M mM m
E 1 2 3 Sb ω1 ⁄ 0 = ω3 ⁄ 0 = ω
ω+ω
2
0-4 alors ω 4 ⁄ 0 = -------------- = ω .
2
Sb La vitesse angulaire du boîtier de différentiel est
E égale à celle de chacune des roues. Le mouve-
ment relatif (satellites 2, 2′ / boîtier de différen-
1 3 tiel 4) est nul. Tout se passe comme si
l’ensemble E = {1, 2, 3, 4} formait un bloc
Figure 1.30 monolithique (fig. 1.31).
1 Transmissions par engrenages 17
2
Δ2,5,6
5 6
E = {1,2,3,4,}
S 1
Figure 1.32
La fréquence de rotation de l’arbre moteur soli-
daire de la roue dentée 5 est de 1 310 tr / min.
Soit d i les diamètres primitifs des roues i dans la
nomenclature (Tableau 1.5).
O TABLEAU 1.5
Figure 1.31 6 Tambour enrouleur d 6 = 46
5 Roue à denture droite
ω1 ⁄ 0 ≠ 0 ; ω3 ⁄ 0 = 0 4 roue à denture droite d 4 = 103,5
3 roue à denture droite d 3 = 24
ω1 ⁄ 0
alors ω4 ⁄ 0 = ----------
- 2 roue à denture droite d 2 = 96
2 1 Câble
1 1 ➤ Corrigé
a = --- (d2 + d3) = --- (d5 + d4)
2 2 1° Calcul du diamètre primitif d 3
Par conséquent d5 = d2 + d3 – d4 d
= 96 + 24 – 103,5 = 16,5 d 3 = 2 ⎛ ----1- + d 2⎞ = 150
⎝2 ⎠
Finalement le rapport du train ordinaire est :
2° Calcul le rapport de réduction r
16,5 × 24
r = -------------------------- Le rapport de réduction r est le rapport global rg
103,5 × 96
du train épicycloïdal. Il convient donc d’adopter
r = 40 10 – 3 la démarche suivante :
2° Calcul de la vitesse linéaire du câble – calculer le rapport basique rb ;
– connaissant le rapport basique rb, calculer le
d ω
V1 = ω 2 ----6- ; ω 2 = ω S et r = ------S rapport global rg à l’aide de la formule de Willis.
2 ωE
d π Remarque
donc V1 = r × ω E ----6- ; ωE = ----------E-
2 30 Pour un réducteur de vitesse, l’arbre d’entrée
π E d 6 40.10 π × 1 310 × 46.10 – 3
–3 E tourne, par définition, à une vitesse angu-
V1 = r × ---------------- = ------------------------------------------------------------------ laire supérieure à celle de l’arbre de sortie S.
60 60
Ne connaissant pas a priori (puisque c’est
V1 = 0,125 m/s justement l’objet du calcul) le rapport global
rg , il n’est pas possible de fixer sans risque
d’erreur, l’arbre d’entrée E (ou l’arbre de
1.5.2 Réducteur sortie S). Nous avons arbitrairement affecté
Le schéma cinématiquement minimal (fig. 1.33) l’entrée E à l’arbre solidaire de la roue
est celui d’un réducteur à train épicycloïdal plan. dentée 1. Le résultat du calcul indiquera la
validité de ce choix. Nous conseillons au
Soit E et S respectivement les arbres d’entrée et
lecteur de procéder ainsi, en prenant
de sortie du réducteur tel que le rapport de
toujours l’arbre d’entrée E solidaire d’un
réduction soit :
planétaire et non d’un bras.
ω
r = ------S ; r ⬍ 1.
ωE
a) Chaîne cinématique symbolique associée au
On donne : d1 = 30 ; train basique. Calcul du rapport basique rb
d2 = 60. Le bras 4 est supposé immobile.
Calculer le rapport de réduction r. Le planétaire 3 est supposé libre en rotation.
M mM m
3 E 1 2 3 Sb
2 d1 = 30 d2 = 60 d3 = 150
Sb
n Πd 1 30.60 30
rb = ( – 1 ) ----------M- = ( – 1 ) ----------------- = – ---------
4
E S
Πd m 60.150 150
1 1
rb = – ---
5
b) Application de la formule de Willis. Calcul
du rapport global
0
ω
Figure 1.33 r g = ------S .
ωE
1 Transmissions par engrenages 19
3 2
0 – ω bras
Il vient : r b = -----------------------
-
ω E – ω bras
5
1 – ω bras ωE S
➩ – ---- = -----------------------
- soit ----------
- = 6 Sb E
5 ω E – ω bras ω bras
1
ω 1
d’où r g = ------S = --- 4
ωE 6
1
r g = --- montre que le choix initial de l’arbre
6
d’entrée était bon.
Z 3 = 18
Calculer le rapport de réduction r. 2
2 Z1 Z3 18
r b = ( – 1 ) -----------
- = -------2-
Z2 Z4 36
➤ Corrigé
1° Calcul du nombre de dents Z 4 rb = 0,25
Le module M est commun à chacune des roues
b) Application de la formule de Willis. Calcul
dentées 1, 2, 3 et 4. L’entraxe « a » entre Δ 0 et Δ
du rapport global
peut donc s’écrire :
ω
1 1
a = --- ( d 1 + d 2 ) = --- ( d 3 + d 4 ) rg = ------S
2 2 ωE
20 Ingénierie mécanique
ω Sb – ω bras ωE
rb = ------------------------- D’où -----------
- = –3
ω E – ω bras ω bras
ω Sb = 0 ω bras 1
- = – ---
ou rg = -----------
– ω bras ωE 3
rb = ------------------------
ω E – ω bras ω
rg = ------S = – 0,33
1 ωE ωE
---------- = – -----------
- + 1.
0,25 ω bras rg = – 0,33 montre que le choix initial de l’arbre
d’entrée est bon. Par ailleurs, ce réducteur de
vitesse assure aussi la fonction d’inverseur de sens.
À SAVOIR
• Un train d’engrenages est dit ordinaire tourne(nt) autour d’un axe géométrique Δ
quand toutes les roues dentées tournent autour mobile par rapport au bâti de l’installation.
d’un axe géométrique définitivement fixe par Tous les axes des roues dentées coïncident
rapport au bâti de l’installation (fig. 1.8). avec l’axe Δ0 du carter principal, sauf l’axe
Soit S l’arbre de sortie, et E l’arbre d’entrée mobile Δ qui lui reste parallèle (fig. 1.14).
d’un train ordinaire, on appelle rapport de • Les engrenages d’axe Δ0 portent le nom de
transmission, le quotient : planétaires. Les engrenages d’axe Δ portent
ω le nom de planétaires. Les engrenages d’axe
r = ------S r ⬎ 0 ou r ⬍ 0 Δ portent le nom de satellites. L’élément
ωE
mobile solidaire de l’axe Δ porte le nom de
le rapport de transmission d’un train ordi- bras porte-satellite(s) ou de bras.
naire a pour expression :
• Soit S l’arbre de sortie, et E l’arbre d’entrée
d’un train épicycloïdal plan, on appelle rap-
n Πd
r = ( – 1 ) ----------M- port global de transmission, le quotient :
Πd m
ω
n : nombre de contact(s) extérieur(s) entre r g = ------S r ⬎ 0 ou r ⬍ 0
ωE
les engrenages ;
Π dM : produit des diamètres primitifs des • Pour calculer le rapport global rg, il est con-
roues menantes ; seillé de respecter le schéma de calcul suivant :
Π dm : produit des diamètres primitifs des – écrire la chaîne cinématique symbolique
roues menées. associée au train ordinaire correspondant
(bras bloqué). Cette chaîne cinématique
n ΠZ M
ou r = ( – 1 ) ----------- dispose d’une sortie fictive S b.
ΠZ m – calculer le rapport (dit basique) rb , de cette
Π ZM : produit des nombres de dents des chaîne cinématique à l’aide des relations :
roues menantes ; n Πd n ΠZ M
r b = ( – 1 ) ----------M- ou r b = ( – 1 ) -----------
Π Zm : produit des nombres de dents des roues Πd m ΠZ m
menées ;
ωS
• Un train d’engrenages est épicycloïdal plan avec rb = -------b .
quand une ou plusieurs roues dentées ωE
1 Transmissions par engrenages 21
EXERCICES CORRIGÉS
Moteur
2 1
8
3
Réducteur
4 5
S
Figure 1.35
TABLEAU 1.6
8 Roue à denture hélicoïdale Z 8 = 15
7 Vis tangente n7 = 1
6 Roue à denture hélicoïdale Z 6 = 35
5 Roue à denture hélicoïdale Z 5 = 40
4 Roue à denture droite Z 4 = 50
3 Roue à denture droite Z 3 = 25
2 Roue à denture hélicoïdale Z 2 = 53
1 Vis tangente N 1 = 1 375 tr/min ; n 1 = 1
u
1
10
7 6
3
5 8
9 4
Figure 1.36
TABLEAU 1.7
10 Cliquets
9 Cliquets
8 Cliquets
7 Roue à denture droite d 7 = 48
6 Roue à denture droite d 6 = 39
5 Roue à denture droite d 5 = 84
4 Roue à denture droite d 4 = 30
3 Roue à denture droite d 3 = 51
2 Tambour enrouleur
1 Manivelle
0 Coque du bateau
4 2
3
S
8 6
1
5
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B A
0
Figure 1.37
24 Ingénierie mécanique
7
8
3
6
2 4
d
5 1
Moteur Réducteur
Charge
Figure 1.38
TABLEAU 1.9
8 Planétaire Z 8 = 56
7 Planétaire Z 7 = 87
6 Satellite Z 6 = 20
5 Planétaire Z 5 = 16
4 Bras
3 Satellite Z 3 = 36
2 tambour enrouleur (bras) d = 60
1 Roue dentée motrice (planétaire) Z 1 = 15
0 Support fixe
8 10
4 3
IV III
7
6
V 5
2
II
9
1
Figure 1.39
arbres I et III, permet un réglage fin de la vitesse 4° Calculer la vitesse angulaire minimale de
angulaire du tambour porte-papier solidaire de l’arbre V.
l’arbre V.
TABLEAU 1.10
Poulie à gorge
10
Remarque déformable
Poulie à gorge
Les gorges déformables des poulies 9 et 10 9
déformable
n’apparaissent pas sur le schéma. Elles
Roue dentée
permettent de faire varier le rapport 8 Z 8 = 33
ω III Satellite
-------- . 7 Roue dentée Z 7 = 78
ωI
Roue dentée
6 Z 6 = 79
Plantétaire
Le rapport de transmission du variateur est 5 Roue dentée Z 5 = 74
ω III 4 Roue dentée Z 4 = 30
- avec : 0,4 ⭐ k ⭐ 2,5.
k = -------
ωI Roue dentée
3 Z 3 = 12
Planétaire
La vitesse angulaire de l’arbre moteur I est NI =
2 Roue dentée Z 2 = 25
700 tr / min. Utiliser les renseignements de la
nomenclature (Tableau 1.10) pour répondre aux 1 Roue dentée Z 1 = 79
questions. 0 Carter
Z 3 = 54
1.6. Le schéma cinématique (fig. 1.40) est
celui d’une boîte de vitesses automatique pour Z 4 = 678
véhicule automobile. Deux trains épicycloï- Z 6 = 322
daux montés en série autorisent l’existence de
Soit E solidaire de 1, l’entrée (liée à l’arbre
quatre rapports en marche avant, selon l’état
moteur), et S solidaire de 7, la sortie de la boîte
des liaisons L 3 ⁄ 1 , L 3 ⁄ 0 , L 6 ⁄ 0 et L 6 ⁄ 7 . Une de vitesses.
commande électromagnétique provoque en A Calculer les quatre rapports correspondant aux
le déplacement de la couronne 3 suivant son quatre vitesses de marche avant, soit r1, r2, r3 et
axe, ou en B le déplacement du pignon 6 r4 si :
suivant son axe. ω
r = ------S .
Aussi, quatre liaisons de type encastrement ωE
sont-elles réalisables suivant le sens de dépla-
Indiquer quelles sont, pour chacune des quatre
cement des éléments 3 et 6 (déplacements de
vitesses, les liaisons activées ( L 3 ⁄ 1 , L 3 ⁄ 0 , L 6 ⁄ 0
très faible amplitude). Un dispositif extérieur,
et L 6 ⁄ 7 ).
non présenté sur le schéma, assure l’inversion
du mouvement pour le rapport de marche
arrière.On donne : Z 1 = 46
L 3/1 L 3/0 0 L 6/0 L 6/7
A B
2 4
5
1 6
E S
7
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Figure 1.40
Réponse
TABLEAU 1.11
1 0,311
2 0,46
3 0,677
4 1,000
Chapitre 2
Embrayages.
Énoncé des principes
Introduction
Nous allons, dans les chapitres 2, 3 et 4, nous intéresser à la fois aux embrayages et aux limi-
teurs de couple. Ces derniers, en effet, sont comparables à des embrayages démunis de
commande extérieure, et fonctionnent, pour la plupart, selon des principes rigoureusement
identiques.
Dans ce présent chapitre, l’appellation « embrayage » seule sera retenue, même quand celui-
ci assurera aussi la fonction de limiteur de couple.
Nous invitons ici le lecteur à associer la lecture de ce présent chapitre à celle du chapitre 11
où les mécanismes sont présentés en 3D avec possibilité d’interactivité pour le livre numéri-
que, et aussi avec animation vidéo (voir paragraphe 11.6 en page 273).
Contact direct
Mécanique
entre deux solides
Électromagnétique
indéformables 2.3.2 Embrayage à crabots Machines-outils
Hydraulique
sans possibilité
Pneumatique
de glissement
Pas de contact
Embrayage Utilisé comme variateur
matériel (loi de
Magnétique 2.3.8 électromagnétique de vitesse dans
Lenz, courants
asynchrone des transmissions diverses
de Foucault)
2 Embrayages. Énoncé des principes 31
avec l’arbre 1.
plémentaires repérées A et B sur la figure 2.3
Les usinages repérés A et B sur la figure 2.3 sont sont telles que les actions de contact ne sont
complémentaires et assurent, sans glissement
plus dans le plan ( O, y, z ) . Dans ce cas, le
possible, l’existence d’actions de contact dans
dispositif (ressort de compression) assurant
le plan ( O, y, z ) . la liaison ( 1 → 3 ) engendre l’existence
Soit CM le couple moteur à transmettre, et n le d’efforts axiaux dans les paliers P1 et P2 .
nombre d’obstacles répartis sur le cercle de L’embrayage assure alors la fonction d’un
rayon r = OMi . Si Mi ( 1 → 3 ) est la résultante limiteur de couple, un glissement (1/3) (par
saccades) étant alors possible quand le couple
des forces de contact pour chacun des obstacles,
transmis dépasse une valeur donnée.
alors le torseur des actions mécaniques exercées
par 1 sur 3 s’écrit en tout point Q de l’axe Δ1 :
32 Ingénierie mécanique
Remarque
Dans la plupart des réalisations, la liaison glissière (3–1) est assurée par des cannelures, ou autres
dispositions constructives aménagées entre 1 et 3, conformément au schéma suivant (fig. 2.5).
nant, transformant l’ensemble E = { 1, 2, 3 } en L’arbre moteur 1 est solidaire d’un carter conte-
un bloc solidaire. nant un électro-aimant 1’ alimenté en courant
Ce type d’embrayage ne dispose pas de com- continu par des bagues collectrices et des balais
mande extérieure. L’intensité de la vitesse angu- (non présents sur le schéma). Cette alimentation,
laire est le seul paramètre déterminant dans commandée de l’extérieur, donne naissance à un
l’accouplement des parties motrice et réceptrice. champ magnétique destiné à durcir une poudre
Contrairement à l’embrayage à segment à contact ferro-magnétique 3 disposée dans l’entrefer
radial centrifuge, cet embrayage est réversible : séparant l’électro-aimant d’un rotor 2’ solidaire
l’arbre moteur peut aussi être l’arbre 2. de l’arbre récepteur. Il en résulte une liaison sou-
Le volume de grenaille est variable pour un ple ou rigide entre les arbres 1 et 2 selon l’inten-
même dispositif. Son importance conditionne sité du champ magnétique créé. Des chicanes 2 ”
38 Ingénierie mécanique
permettent le renvoi, par effet centrifuge, des induits, c’est-à-dire la différence des vitesses
particules de poudre dans l’entrefer. angulaires Δω (loi de Lenz). Ainsi la vitesse
Cet embrayage est dans certains cas réver- angulaire ω (2/0) tend-elle vers ω (1/0), sans ne
sible : c’est-à-dire que l’arbre moteur peut aussi jamais l’atteindre, car alors, les courants induits
être l’arbre 2. La valeur du couple transmissi- n’existeraient plus.
ble, dans un sens ou l’autre de rotation, varie Ce principe électromagnétique mis en œuvre est
proportionnellement avec celle du courant équivalent à celui qui explique le fonctionne-
d’alimentation de l’électro-aimant. ment des moteurs asynchrones. Le terme
De plus, la valeur du couple transmis est indé- « asynchrone » signifie que les vitesses angulai-
pendante de la vitesse de glissement. res ω (1/0) et ω (2/0) ne peuvent, par principe,
être égales. On définit donc, pour ce type d’em-
2.3.8 Embrayage électromagnétique brayage, un glissement g :
asynchrone (fig. 2.16) ω (1/0) – ω (2/0)
g = 100 ----------------------------------------
ω (1/0)
Valeur courante : g = 2 %.
Le carter solidaire de l’arbre moteur 1 comporte 2.4.2 Paramétrage (fig. 2.17 et 1.18)
un circuit magnétique 1’ alimenté en courant
électrique par des bagues et balais (non présents
sur le schéma). Cette alimentation, commandée Remarque
de l’extérieur, donne naissance à un champ
Pour simplifier le schéma (fig. 2.18) nous
magnétique tournant à la vitesse angulaire
avons limité l’embrayage à un seul contact
ω (1/0), autour de l’anneau 2’ solidaire de l’arbre axial (S), ce qui correspond à une disposition
récepteur. Au démarrage, la vitesse angulaire du
constructive rarement rencontrée (existence
récepteur est nulle : ω (2/0) = 0. La différence
d’efforts axiaux dans les paliers P1 et P2 ).
des vitesses angulaires Δω = ω (1/0) – ω (2/0) Ceci n’altère pas la validité des calculs qui
permet la naissance de courants induits dans
vont suivre.
l’anneau 2’. Ce dernier se polarise en s’oppo-
sant à la cause qui est à l’origine des courants
2 Embrayages. Énoncé des principes 39
Dans les calculs qui suivent, nous allons négliger le frottement (paliers, engrenages, …) autre que ce-
lui existant entre 3 et 1.
2.4.3 Moment d’inertie équivalent I 2 solidaire de l’arbre de sortie S dans une chaîne
a) Premier exemple (fig. 2.19)
cinématique où l’arbre récepteur 2 (en sortie
d’embrayage) constitue l’entrée E de la chaîne
Nous allons définir le moment d’inertie équi- (fig. 2.19).
valent d’un volant V de masse non négligeable,
40 Ingénierie mécanique
Rappels
Dans le cas du schéma proposé (fig. 2.20), la
chaîne cinématique symbolique est :
M m M m
2 A B C D S
Figure 2.21
triphasé
thermi-
que
excita-
tion
turbine
Figure 2.22
t T
冮
C–C
冮
CM – C
et ω ( 2/0 ) = ---------------2- dt + K 2 soit ω = ----------------- dt + Ω ( 1/0 )
I2 I1
0 0
pour t = 0, ω ( 1/0 ) = Ω ( 1/0 ) = K 1 T
冮
ω ( 2/0 ) = Ω ( 2/0 ) = K 2 C – C2
ou ω = ---------------- dt + Ω ( 2/0 ) (4)
finalement I2
t 0
冮
CM – C
ω ( 1/0 ) = - dt + Ω ( 1/0 )
---------------- (1)
I1
0 Remarque
t Pour t ⬎ T (1 et 2 définitivement accouplés),
冮
C–C
ω ( 2/0 ) = ---------------2- dt + Ω ( 2/0 ) (1’) le schéma équivalent est indiqué figure 2.23.
I2
0
Rappelons que les couples C M , C 2 et C sont
variables au cours du temps.
Exprimons la vitesse angulaire « relative »
ω ( 1/2 ) , c’est-à-dire « de glissement » : Figure 2.23
ω ( 1/0 ) = ω ( 1/2 ) + ω ( 2/0 ) Le théorème du moment dynamique s’écrit :
ω ( 1/2 ) = ω ( 1/0 ) – ω ( 2/0 ) dω
soit, d’après (1) et (1’) : ΣC / ( O, x ) = ( I 1 + I 2 ) --------
dt
t
dω
冮 ----------------
CM – C C M – C 2 = ( I 1 + I 2 ) --------
ω ( 1/2 ) = - dt + Ω ( 1/0 ) dt
I 1
0 dω CM – C2
-------- = -------------------
t dt I1 + I2
冮
C – C2
– ---------------- dt + Ω ( 2/0 ) 2.4.7 Vitesse angulaire de synchronisme
I2
0 ω , dans le cas particulier où les couples
t CM , C2 et C sont suppposés constants
冮
CM – C C – C2
ω ( 1/2 ) = - – ---------------- dt + Ω ( 1/2 ) (2)
---------------- Les expressions (1) et (2) deviennent respecti-
I1 I2
vement :
0
CM – C
Calculons la durée de la période T au terme de ω ( 1/0 ) = ---------------- - t + Ω ( 1/0 )
laquelle le glissement relatif (1/2) devient nul. I1
Elle correspond à ω ( 1/2 ) = 0 , soit d’après (2) : C–C
et ω ( 2/0 ) = ----------------2 t + Ω ( 2/0 ) .
T
I2
⎛ C – CM C – C2 ⎞
Ω ( 1/2 ) =
冮 ⎜ ----------------- – ---------------- ⎟ dt
⎝ I1 I2 ⎠
(3) L’expression (2) devient :
⎛C M – C C – C 2 ⎞
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b) Hypothèses de calcul
➤ Première hypothèse : Pression de contact p uniformément répartie (fig. 2.25)
La pression de contact a pour expression : la loi de Hooke ne conduit plus à une répartition
p = N/S = constante. uniforme de la pression.
Si l’on admet une parfaite élasticité du matériau La figure 2.27 illustre l’état instantané de l’usure
de friction lorsqu’il se déforme (compression au en cours de patinage. Il s’agit bien d’un état ins-
moment du contact ( 3 → 1 ) , nous pouvons tantané car il est entendu que l’épaisseur e tend
appliquer la loi de Hooke : p = kΔe ; constamment à s’égaliser. En effet, l’augmenta-
k : constante ; tion de la pression dans la zone portante, alors pro-
Δe : e 0 – e 1 (écrasement) ; che de l’axe de rotation, favorise l’usure à cet
e 0 : épaisseur avant contact ( 1 → 3 ) ; endroit, et crée une érosion supérieure à celle
e 1 : épaisseur pendant le contact ( 1 → 3 ) . régnant à la périphérie du disque. Ainsi définit-on
cette deuxième hypothèse, dite « d’usure
La pression p est uniformément répartie sur toute constante », pour laquelle un modèle de réparti-
la surface de la friction tant que l’écrasement Δe tion de pression dérive de la relation :
reste identique en tout point. Cette pression, pr = k
normale à la surface du contact, donne nais- k : constante
sance à une pression tangentielle T = f . p (loi qui conduit, avec p r1 ⋅ r 1 = k , à :
de Coulomb, f : coefficient de frottement) qui,
r
lors du patinage (3/1), effectue un travail méca- p r = p r1 ----1-
nique entraînant l’usure progressive du disque. r
L’intensité de ce travail croît linéairement avec ➤ Comparaison des couples transmissibles
le rayon de la garniture car la vitesse de glisse- dans les deux hypothèses.
ment en tout point M du contact, soit VM ( 3/1 ) , Le calcul du couple transmissible (pour les
est de la forme VM ( 3/1 ) = rω ( 3/1 ) . En embrayages à disque(s) ou côniques) dans les
conséquence, l’usure instantanée de la garni- deux hypothèses de répartition de pression
r
ture est inégale pendant la période de pati- (p = N/S = constante ou p r = p r1 ----1- ) conduit à
nage. Elle conduit à une diminution progressive r
de l’épaisseur e comme le montre la figure 2.27. des résultats comparables tant que les rayons
Il est alors plus réaliste d’envisager, dans ces r 1 et r 2 restent proches. Cette dernière condi-
conditions, une autre loi pour la répartition de la tion est vérifiée dans la plupart des réalisations.
pression (voir deuxième hypothèse). Aussi limiterons-nous les calculs qui suivent en
ne considérant que la première hypothèse.
➤ Deuxième hypothèse : Pression de contact
p répartie suivant la loi hyperbolique c) Couple transmissible dans l’hypothèse
(fig. 2.26) d’une répartition uniforme
de la pression
Le couple élémentaire transmissible est :
dC = r . dT
= r . f . d
dC = rfpdS
2
avec dS = 2 π rdr . dC = 2 π r fpdr
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3 3
p = ------------------------
-. 2 r2 – r1 r1 + r2
2
π ( r2 – r1 )
2 - ≈ --------------- ≈ r moyen .
---- ---------------
3 r2 – r2 2
2 1
L’expression finale du couple peut alors s’écrire,
pour un contact unilatéral : Le couple transmissible s’écrit alors, pour un
3 3 contact unilatéral :
2 r2 – r1
C = ---- f ---------------
- C ≈ fr moy
3 2 2
r2 – r1
Pour un embrayage monodisque, à contact
C : N.m ; N:N ; r:m bilatéral :
C ≈ 2 fr moy
Remarque Pour un embrayage multidisque, à n disques :
En pratique, les valeurs relatives de r 1 et r 2
( r 1 proche de r 2 ) permettent l’approxima- C ≈ 2 nfr moy
tion suivante :
2.4.9 Couple transmissible pour un embrayage cônique dans l’hypothèse
d’une répartition uniforme de la pression (fig. 2.27 et 2.28)
Posons
dF ( 1 → 3 ) = d ' ( 1 → 3 ) + dT ( 1 → 3 ) ,
d ' ( 1 → 3 ) : composante normale
élémentaire
dT ( 1 → 3 ) : composante tangentielle
élémentaire
d ' = pdS = prdθdl
dr
soit, avec dl = ------------
sin α
dr
Figure 2.28 d ' = prdθ ------------ .
sin α
Soit dS = rdθdl la surface élémentaire cen- Lors du frottement ou à l’équilibre strict :
trée en M et dM ( 1 → 3 ) l’action élémentaire dr
dT = fd ' = fprdθ ------------ .
de contact entre 1 et 3. sin α
2 Embrayages. Énoncé des principes 47
T ( 2 → 3 ) : composante tangentielle 0
u – ( cos α cos θ + sin α sin θ )
( 2 → 3 ) : composante normale.
R0 cos α sin θ – sin α cos θ
Le principe fondamental, en O, et dans R 0
s’écrit : 2
m Γ ( G 3 /R 0 ) = m Γ ( G 3 /R 0 ) u = mω a u
{ T ( 1 → 3 ) } + { T ( 2 → 3 ) } = { $ ( 3/R 0 ) }
soit 0
⎧ A ( 1 → 3 ) + B ( 2 → 3 ) = m Γ ( G 3 /R 0 ) m Γ ( G 3 /R 0 ) – mω 2 a (cos α cos θ + sin α sin θ)
⎪ 2
⎪ OA ∧ A ( 1 → 3 ) + OB ∧ B ( 2 → 3 ) R0 mω a (cos α sin θ – sin α cos θ)
⎨
⎪ = OM ∧ dm Γ ( M ∈ 3/R 0 ) = 0 Après écriture des équations algébriques relati-
⎪
⎩
冮(3 ) ves au système (1) on obtient :
2
Ay = f – mω a cos α
( OM et Γ ( M ∈ 3/R 0 ) colinéaires).
2
Az = – mω a sin α
c) Résolution 2
mω ar sin α
= ------------------------------
0 0 r + fR
A (1 → 3) Ay B (2 → 3) – f et, pour le couple total à transmettre :
R1 Az R1 – 2
2 mω aRf sin α
C = --------------------------------------
θ = ( y0 , y1 ) r + fR
2 Embrayages. Énoncé des principes 49
À SAVOIR
3 3 3 3
4 r2 – r1 2 r2 – r1
pression uniforme C = ----- nf --------------
-2 C = ----------------- f --------------
-2
3 2
r2 – r1 3 sin α 2
r2 – r1
⎛ 1 ⎞
⎛ = 2 fr moy ⎞ ⎜ ≈ ------------ fr moy ⎟
p = constante ᭙ r ⎜ ⎟ ⎜ sin α ⎟
⎝ si r 1 proche de r2 ⎠ ⎜ ⎟
⎝ si r 1 proche de r2 ⎠
Embrayages. Réalisations
Introduction
Ce chapitre associe, à chaque principe décrit dans le chapitre précédent, une ou plusieurs
des dispositions constructives d’embrayages. L’ordre de l’étude est celui du tableau 2.1.
L’embrayage monodisque pour véhicule automobile est présenté en premier lieu car, pour
des raisons évidentes, il constitue un organe mécanique très répandu. Les exemples de cal-
culs, proposés en fin de chapitre, mettent en application une partie des résultats développés
au chapitre 2.
Nous invitons ici le lecteur à associer la lecture de ce présent chapitre à celle du chapitre 11
où les mécanismes sont présentés en 3D avec possibilité d’interactivité pour le livre numéri-
que, et aussi avec animation vidéo (voir paragraphe 11.6 en page 273).
Figure 3.2
1’
3
F
Figure 3.5
Figure 3.6 MÉCANISME D’EMBRAYAGE
DE TYPE « POUSSÉ » (SOURCE VALÉO)
F 1’
E
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D
Figure 3.7
Figure 3.10
concernées. L’épaisseur initiale de la butée les effets des oscillations de couple propres aux
autorise en général un temps de fonctionnement moteurs thermiques usuels.
de l’embrayage comparable à celui permis par
l’emploi d’une butée à billes.
C 1, C 2, C 3, C 4
b
z
0
0x y x
y
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3.2 RÉALISATIONS
D’EMBRAYAGES À USAGES DIVERS
Rappelons que les schémas de principe corres-
pondant aux réalisations qui suivent, sont don-
nés au chapitre précédent, suivant un ordre
identique. Les applications de chacun des
Figure 3.13 COURBE D’AMORTISSEMENT D’UN DISQUE
D’EMBRAYAGE (SOURCE VALÉO)
embrayages qui suivent sont résumées dans le
tableau 3.1 à la fin de ce chapitre.
3 Embrayages. Réalisations 57
3 1: Entrée
1’ : Carter en tôle
6 2: Sortie
3: Plateau de pression
4: Bague intérieure de la butée à billes
5: Disque
6: Diaphragme
7: Manchon (en liaison pivot glissant avec le tube-guide)
1’ 8: Fourchette de commande
Tube guide
2
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4 3 A
Embrayé
5
1: Entrée (ou sortie)
2: Sortie (ou entrée)
R 2 3: Crabot (tenons)
4: Doigt assurant l'indexage
axial de l'élément 3 par
rapport à l'élément 2
5 : Fourchette, commandant
la translation du crabot 3
1
Débrayé A
Figure 3.16
4
2 1 : Entrée (ou sortie)
3 2 : Première sortie
(ou entrée)
2’ 2’: Deuxième sortie
(ou entrée)
3 : Crabot (cannelures)
4 : Fourchette,
commandant
1
la translation
du crabot 3
Figure 3.17
7
6 3
4
2 5
4 5 3 2
8 3 4
Figure 3.21 EMBRAYAGE MULTIDISQUE À COMMANDE PNEUMATIQUE OU HYDRAULIQUE (SOURCE WARNER ET TOURCO)
6
4 5
6
9
Figure 3.22 EMBRAYAGE MULTIDISQUE À COMMANDE PNEU- Figure 3.23 EMBRAYAGE MULTIDISQUE À COMMANDE ÉLEC-
MATIQUE (SOURCE WICHITA DANA) TROMAGNÉTIQUE (SOURCE WARNER ET TOURCO)
3 Embrayages. Réalisations 61
L’usure des disques 3 et 4 entraîne une augmen- soir 5. L’écrou freiné 7 permet ici le rattrapage
tation de l’entrefer e dont la conséquence est de cette usure. La mesure de la cote e est réali-
l’accroissement du courant d’excitation néces- sée à l’aide d’un jeu de cales calibrées.
saire à l’électro aimant 9 pour attirer le pous-
Acier Entrefer
1 : Entrée (ou sortie)
8 3 5 6 2 2 : Sortie (ou entrée)
3 : Plateau de friction, en liaison
glissière par rapport à
7 l'ensemble contenant 2
4 : Plateau de friction, en liaison
9 encastrement par rapport à
l'ensemble contenant 1
1 5 : Guides
6 : Joint d'accouplement élastique
4
7 : Carter, lié à la masse,
contenant l'électro-aimant 8
8 : Électro-aimant
9 : Ferodo
La particularité de cet embrayage réside dans l’usure est réduite et l’entrefer augmente insen-
la mixité de la zone de friction. Le contact siblement pendant la durée de vie de ce méca-
( 3 → 4 ) est simultanément de nature « acier sur nisme. La nécessité de prévoir un dispositif de
acier » et « ferodo sur acier ». En conséquence, réglage d’entrefer est éliminée.
3.2.3 Embrayage cônique avec deux cônes de friction en prise séparément (fig. 3.25)
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Figure 3.26 EMBRAYAGE À CONTACT RADIAL À COMMANDE PNEUMATIQUE (SOURCE RENOLD CROFTAIR)
Figure 3.27
3 Embrayages. Réalisations 63
Remarque
Pour ce type d’embrayage, le volume de grenaille conditionne l’importance du couple transmissible.
2 3
Figure 3.30 EMBRAYAGE ÉLECTROMAGNÉTIQUE À POUDRE (SOURCE MÉROBEL)
Remarque
Pour ce type d’embrayage, l’intensité du courant dans l’électro-aimant conditionne l’importance
du couple transmissible.
3 Embrayages. Réalisations 65
4
1 : Entrée (ou sortie)
2 : Sortie (ou entrée)
3 : Collecteur recevant les balais
assurant l'alimentation électrique
de l'électro-aimant 4 (balais non
représentés)
4 : Électro-aimant
1
2
À SAVOIR
• L’embrayage monodisque équipant les • avec une garde non nulle (dans ce cas,
véhicules automobiles a les particularités sui- l’usure de la partie centrale du diaphragme
vantes : est accélérée).
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– l’effort presseur est le plus souvent assuré – cette butée à billes peut être remplacée par
par la déformation élastique d’un dia- une butée en graphite ;
phragme (le comportement de ce dernier – outre sa fonction d’organe de friction, le
est comparable à celui d’une rondelle de disque d’embrayage assure aussi celle d’un
type « Belleville ») ; amortisseur de couple.
– le mécanisme d’embrayage peut être de
type « poussé » ou « tiré » ; • Le tableau 3.1 fait l’inventaire des réalisa-
– la butée d’embrayage à billes peut fonc- tions d’embrayages à usages divers.
tionner :
• avec une garde nulle (dans ce cas, l’usure
du diaphragme est notablement réduite),
66 Ingénierie mécanique
TABLEAU 3.1
Nature
de la commande
Figure Principe Exemples
extérieure
correspondante d’entraînement d’application
(Assurant l’existence
de l’effort presseur
Deux cônes
Inverseur de marche
Embrayage Contact de friction
Fig. 3.25 Mécanique pour moteur
cônique cônique (en prise
hors-bord de bateau
séparément)
EXERCICES CORRIGÉS
Réponse
3.1. Le schéma (fig. 3.32) représente une trans-
La vitesse angulaire de synchronisme ω est donnée
mission de puissance formée : par la relation (4) ’ au paragraphe 3.4.7 du chapitre 3.
– d’un volant d’inertie 1 tournant à la fré-
C–C C–C
quence de rotation 1 autour de l’axe Δ ; Ω ( 1/0 ) ----------------2 + Ω ( 2/0 ) ----------------M-
I2 I1
– d’un réducteur 2 dont la somme des moments ω = -------------------------------------------------------------------------------
-
C – CM C – CR
d’inertie des éléments mobiles, ramenés sur ----------------- + ----------------
I1 I2
l’axe Δ, est le moment d’inertie équivalent
I2 ; avec :
C 2 = 0 (couple résistant). Aucun couple ne vient
– d’un embrayage à disque 3 dont la fonction
s’opposer à la rotation de l’arbre de sortie du réduc-
est d’accoupler les ensembles 1 et 2. teur. D’autre part, les frottements sont négligés ;
C M = 0 (couple moteur). Le moteur électrique est
désaccouplé ;
Ω ( 2/0 ) = 0 (vitesse angulaire initiale).
Il vient :
C
Ω ( 1/0 ) ----
I2
ω = ------------------------
C C
---- + ----
I1 I2
I1
ω = Ω ( 1/0 ) ⋅ -------------
-
I1 + I2
Numériquement :
π 1500 1500
ω = ----------------- ⋅ -------------------------------
30 1500 + 2000
ω = 67,31 rd/s
Figure 3.32 (Soit N = 642 tr/min).
2 3 13 4 5 6 7 8 14 15 1 : Arbre
2 : Poulie motrice
3 : Électro-aimant
4 : Plateau fixe
5 : Plateau mobile
6 : Disque de friction
7, 16 : Entretoises
8 : Carter
9 : Pignon récepteur
10 : Platine
16
17 9
12
11
18
22
19
Numériquement :
2 2
3 0,072 – 0,057
= --------------- ⋅ -------------------------------------
-⋅5
2 ⋅ 0,4 0,072 3 – 0,057 3
N22 = 192,9 N
(effort développé par l’ensemble des ressorts de
compression 2).
3° Dans l’hypothèse d’une répartition uniforme
des pressions, le couple de frottement (voir
paragraphe 2.4.8.c, du chapitre précédent) a pour
expression :
3 3
2 r2 – r1
C = ---- f --------------
-2 .
3 2
r2 – r1
Dans cette relation, N est l’effort presseur nécessaire
au contact ( 6 → { 5, 21 } ) pour transmettre le cou-
ple C. L’intensité de la force d’attraction magnétique
Figure 3.35 sera égale à cet effort presseur, auquel il faudra ajou-
3 Embrayages. Réalisations 71
ter celui des ressorts 22, soit N22 . En effet, ces der- 4° L’induction dans la bobine est donnée par la rela-
niers s’opposent au déplacement du plateau 6 vers la tion :
2
zone de friction mixte. F = 400000 B S
2 2 2 2
3 r2 – r1 où S = π ( r 2 – r 1 )
= ----- ⋅ --------------
-⋅C
2 f r 23 – r 13 2
⎛ F ⎞
r 2 : rayon extérieur de 5 B = ⎜ -------------------------------------------
2 2 ⎟
-
r 1 : rayon intérieur de 5 ⎝ 400000 π ( r 2 – r 1 )⎠
Numériquement : Numériquement :
2 2
3 0,072 – 0,032 2
= ------------------ ⋅ -------------------------------------
-⋅5 ⎛ ⎞
2 ⋅ 0,25 0,072 3 – 0,032 3 559,4
B = ⎜ ------------------------------------------------------------------
2 2 ⎟
-
N = 366,5 N ⎝ 400000 π ( 0,072 – 0,032 )⎠
N22 = 192,9 N B = 0,32 T
Finalement, l’intensité de la force d’attraction
magnétique est : 5° Le réglage de l’entrefer e est obtenu par vissage
F = N + N22 de l’écrou freiné 18 (SKF), après avoir dégagé la
rondelle rabattue 19 (et ôté le bouchon de protec-
= 366,5 + 192,9
tion 22).
F = 559,4 N
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Chapitre 4
Limiteurs de couple.
Réalisations
Introduction
la friction est assurée par un ensemble de dis- Les éléments S, servant d’obstacle escamotable,
ques (limiteur de couple multidisque), et l’effort peuvent être :
presseur par un ensemble de ressorts (hélicoï- – des billes
daux) de compression. – des rouleaux
– des doigts
b) Obstacle escamotable (fig. 4.2 et 4.3)
– des dentures.
Pour cette réalisation, des éléments solides S,
intercalés entre les deux parties, menante et c) Obstacle à rupture (fig. 4.4)
menée, assurent une liaison temporaire, de type
Cette disposition constructive, d’emploi limité,
« encastrement », grâce à la présence d’un res-
présente moins d’intérêt que les deux précé-
sort de compression exerçant un effort axial
dentes car elle nécessite une intervention
constant. Lors d’une surcharge, ces éléments se
manuelle, relativement longue, pour le rempla-
trouvent entraînés hors de leur logement. La
cement de l’élément S rompu sous une sur-
liaison encastrement est donc rompue.
charge accidentelle. Les dimensions de la (ou
Le déplacement des éléments S provoque la des) section(s) cisaillée(s) découlent d’un calcul
translation d’un plateau qui vient actionner un élémentaire de résistance des matériaux. La
capteur. Ce dernier commande l’arrêt immédiat relation suivante doit être vérifiée au moment
de la partie motrice. même de la rupture :
Après intervention pour supprimer les causes de TT = Tr (a)
l’incident, la mise en marche de l’installation est
immédiate : les éléments S reprennent eux- TT : contrainte tangentielle dans la section
mêmes leur position de fonctionnement normal. cisaillée de l’obstacle S, correspondant à la
transmission d’un couple égal au couple
de tarage CT ;
Tr : résistance à la rupture au cisaillement
du matériau constituant l’obstacle S.
Figure 4.2
3
5
Figure 4.9
1, 1’ : Entrée (ou sortie)
2 : Disque faisant fonction de sortie
(ou d'entrée)
3 : Rondelles type “Belleville”, assurant
l'existence de l'effort presseur
4 : Écrou de réglage de l'effort presseur,
donc du couple de tarage CT
5 : Garniture de friction
6 : Clavette assurant la liaison glissière (1’/1)
3 4
Figure 4.15
Figure 4.18
Figure 4.16
Figure 4.19
2 6 8
Entrée
(ou sortie)
4 7
Sortie 1
(ou entrée)
leur place dans les rainures en V du collecteur, couple de service est inférieur à la valeur CT . Si
les billes de verrouillage 7 reviennent immédia- le couple de transmission dépasse la valeur CT ,
tement en position dans leur logement annulaire. les deux parties du limiteur sont animées d’un
Le limiteur est alors réarmé et la transmission mouvement relatif. À la valeur du couple de
est resolidarisée. déclenchement CD le couple de transmission
chute brusquement. Le couple de service doit
c) À doigts cunéiformes, réarmement
représenter 70 % du couple de déclenchement
avec intervention (fig. 4.21, 4.22, 4.23)
CD . Dès que le doigt est totalement repoussé de
sa cavité, le couple devient nul. Les côtés moteur
et récepteur sont totalement désolidarisés car le
doigt cunéiforme est maintenu dans sa position
éclipsée.
Figure 4.21
Figure 4.24
Figure 4.22
d) À denture, réarmement
Si le couple de fonctionnement dépasse le cou-
sans intervention (fig. 4.25 et 4.26)
ple de tarage CT , les doigts cunéiformes 3 se
déplacent vers la droite en tournant sur eux-
mêmes. Le contact de surface avec la cavité 4
reste maintenu pendant toute la durée du
déclenchement.
La figure 4.24 montre qu’il n’existe aucun mou-
vement relatif entre le côté moteur et le côté
récepteur, jusqu’au couple de tarage CT . Le Figure 4.25
3 5
1 : Entrée (ou sortie)
2 : Sortie (ou entrée)
3 : Doigts cunéiformes
4 : Plateau rainuré
5 : Rondelles type “Belleville”
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4 assurant l'existence
de l'effort presseur
6 : Roulement assurant la liaison
pivot (Entrée — Sortie), après
dépassement du couple
1 de tarage CT
2
6
5 6 7 4 3
2
Des barettes de cisaillement calibrées 3 sont Une disposition constructive simple peut aussi
montées sans jeu dans des couples de rainures consister à prévoir une clavette de section nor-
en V usinées dans les moyeux moteur et récep- malisée, intercalée entre les moyeux 1 et 2. La
teur 1 et 2 du limiteur. longueur L de la clavette constitue alors le para-
Ces barettes sont fixées par des vis autofreinées mètre pouvant modifier l’importance de l’aire
et la forme en « coin » assure la transmission du cisaillée, donc du couple de tarage CT .
couple sans jeu angulaire. Cette solution est souvent retenue pour la con-
Lorsque le couple dépasse la valeur de tarage ception de réducteurs ou boîtes de vitesses.
CT , la barette se cisaille et le moyeu 1 tourne Rappelons que les largeur et hauteur d’une sec-
librement sur le moyeu 2 (fig. 4.27). Si n est le tion droite de clavette normalisée (a et b) sont
nombre de barettes 3 et S l’aire cisaillée de cha- fonction du diamètre (d) du moyeu concerné
cune d’elles, alors le couple de tarage a pour (fig. 4.28).
expression : Le couple de tarage a pour expression :
1 1
C T = ---- Tr DnS C T = ---- Tr DaL S C = aL
2 2
(voir paragraphe 4.1.1.c). (voir paragraphe 4.1.1.c).
➤ Limiteur de couple à rupture (fig. 4.27, 4.28 et 4.29)
2
ØD
2
3
b
Ød
1 2 : Sortie (ou entrée)
3 : Clavette
L
À SAVOIR
• Les principes mis en œuvre pour rompre la – le couple résiduel CRES , couple transmis
liaison entre éléments menants et éléments après le déclenchement du limiteur de
menés sur un limiteur de couple sont : couple.
– le glissement,
– l’obstacle escamotable, • Le tableau 4.1 fait l’inventaire des réalisa-
– l’obstacle à rupture. tions de limiteurs de couple à usages divers.
Pour un limiteur de couple, on définit :
– le couple maximal transmissible ou « cou-
ple de tarage » CT ,
TABLEAU 4.1
EXERCICE CORRIGÉ
Figure 4.30
Notre étude se limitera à la boîte des avances A. Les rayons actifs intérieurs et extérieurs des
Celle-ci est constituée de deux sous-ensembles : disques du limiteur de couple sont respective-
– 1er sous-ensemble : {moteur 3 ; Variateur 2} ment r ' = 9 et R ' = 17 . Le coefficient de
pour les avances lentes, frottement est f = 0,35.
– 2e sous-ensemble : {moteur 7} pour les retours 1° Calculer le couple disponible CP sur la
rapides (fig. 4.30 et 4.32). poulie {36, 38}, en fonction du couple C14 , soit
Pendant la phase d’« avance lente », un C P = f ( C 14 ) .
embrayage électromagnétique 8 (fig. 4.32)
assure la liaison encastrement de la roue creuse 2° Indiquer quelle est, sur le variateur 2, la posi-
tion des éléments du variateur correspondant à
9 avec l’arbre 14.
un couple maximal CPM sur la poulie {36, 38}
Inversement, pendant la phase « déplacement (pour un couple donné C14 ). Calculer ce couple
rapide », cet embrayage non activé permet la maximal CPM en fonction de C14 , soit :
liaison pivot (9–14).
C PM = g ( C 14 ) .
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54 53 31 32 35 36 37 38 39 40 41
42
34
33
43
44
Limiteur de couple
45 46 47 48 49 50 51
54 31 53 33 32 34 37 (anneau rigide)
52
embrayage
électromagnétique
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Réponses
1° La représentation schématique de la chaîne ciné-
matique, pendant la phase d’« avance lente » est en
figure 4.33.
Le rapport de transmission est :
Π dM π Z M⎞
⎛ ou ----------
k = -------------- -
Π dm ⎝ π Zm ⎠
r ⋅ d 16 ⋅ n 15
k = ------------------------
-
R ⋅ d 12 ⋅ Z 9
Le couple disponible sur la poulie {36, 38} est :
C p = kC 14
r ⋅ d 16 ⋅ n 15 Figure 4.34
soit C p = -------------------------C
R ⋅ d 12 ⋅ Z 9 14
3° Quand les éléments du variateur sont dans la
Numériquement : position de la figure 4.31, le couple de tarage CT du
10 ⋅ 14 ⋅ 3 limiteur de couple a pour valeur :
C p = --------------------------- C 14
26 ⋅ 46 ⋅ 24 CT = CP aciddentel = 0,014 C14M .
C p = 0,014 C 14 Le limiteur de couple comporte 3 disques (n = 3).
L’expression du couple transmissible (chapitre 2,
2° Le couple CP a pour expression : paragraphe 2.4.8.c) est :
C p = kC 14 C = 2n . f rmoy .
– CP est maximal pour k maximal, Le couple transmissible doit être ici le couple de
– k est maximal quand la poulie {36, 38} est fermée, tarage.
et la poulie {49, 50} ouverte (ce qui ne correspond 2n . f rmoy = 0,014 C 14M .
pas à la fig. 4.31). Dans ce cas, la valeur du rapport k
est : 0,014
= --------------------- C 14M
2n . f rmoy
Rd 16 n 15
k = ------------------- r' + R'
rd 12 ⋅ Z 9 avec r moy = ---------------- .
2
et le couple disponible sur la poulie {36, 38} est : Numériquement :
Rd 16 n 15
C p = ------------------
-C 0,014
rd 12 Z 9 14 = ------------------------------------------------------------ C 14M
17 + 9
2 ⋅ 3 ⋅ 0,35 ⎛ ---------------⎞ 10
–3
Numériquement : ⎝ 2 ⎠
26 ⋅ 14 ⋅ 3 = 0,5 C 14M
C p = --------------------------- C 14
10 ⋅ 46 ⋅ 24
N : effort presseur assuré par les rondelles-
C p = 0,098 C 14 ressort 33 en N,
La position correspondante des éléments du varia- C 14M : valeur maximale (accidentelle) admissible
teur est donnée par le schéma de la figure 4.34. du couple sur l’arbre 14, en Nm.
Boîtes de vitesses.
Énoncé des principes
Introduction
Le domaine d’utilisation des boîtes de vitesses est vaste. Il concerne toute chaîne de trans-
mission de puissance destinée à mettre en mouvement un organe récepteur opposant un
couple résistant d’intensité variable.
Nous avons choisi de présenter prioritairement les boîtes de vitesses équipant les véhicules
automobiles. Leur fiabilité actuelle et leur confort d’utilisation résultent d’une technologie
commune aux boîtes de vitesses destinées à d’autres secteurs, comme celui de la machine-
outil par exemple.
Les boîtes de vitesses automatiques font l’objet d’une conception spécifique dans un envi-
ronnement particulier. Elles sont présentées de manière différenciée au chapitre 7.
Nous invitons ici le lecteur à associer la lecture de ce présent chapitre à celle du chapitre 11
où les mécanismes sont présentés en 3D avec possibilité d’interactivité pour le livre numéri-
que, et aussi avec animation vidéo (voir paragraphes 11.7 et 11.8 en pages 273 à 274).
Figure 5.3
⎧ ⎫ TA – Mg sin α = 0
{T1 (0 → 1)} = ⎨ B (0 → 1) ⎬
B – Mg cos α + A = 0 .
B⎩ ⎭
0
Exprimons le couple résistant CRp dû à la
⎧ ⎫
{T 2 (0 → 1)} = ⎨ A (0 → 1) ⎬ pente :
CRp = TA R .
A⎩ ⎭
0
R : Rayon des pneumatiques
⎧ ⎫
{ T ( pes → 1 ) } = ⎨ M g ⎬ . CRp = MgR sin α
G⎩
0 ⎭
avec β ≤ ϕ
Appliquer le théorème de la résultante dynami-
que, dans l’hypothèse d’un mouvement uni- ϕ : angle de frottement pour le contact (pneu →
forme, conduit aux équations suivantes, dans le chaussée).
repère ( O, x, y, z ) : Pour β = ϕ , il y a patinage.
A(0 1)
y 1
B(0 1)
NA β
G
x
TA
A
α
O B
z α O
Mg Arbre sortant
du différentiel
a
CRr = ( A + B ) δ TA – F = 0
avec A + B = Mg B – Mg + A = 0
1 2
soit C Rr = Mgδ avec F = ----- ρC x Sv et v = ω 3 R ,
2
3
c) Couple résistant dû au coefficient ρ : masse volumique de l’air ( ρ = 1,2 kg/m ),
de pénétration dans l’air, C Ra S : surface frontale du véhicule (maître-couple)
en m 2,
Négligeons la pente à gravir (chaussée horizon-
Cx : coefficient de pénétration dans l’air (ou de
tale), et le coefficient de roulement des pneuma-
traînée) 0,25 ≤ Cx ≤ 0,5, selon les formes
tiques.
de carrosserie,
Les torseurs d’action mécanique intervenant
ω 3 : vitesse angulaire des roues motrices en rd/s,
dans l’étude du mouvement du véhicule 1 isolé
(fig. 5.8) sont : R : rayon des roues motrices en m.
Ce qui permet d’écrire :
⎧ ⎫
{T1 (0 → 1)} = ⎨ B (0 → 1)⎬ CRa = TA . R
B⎩ ⎭
0
1 2 3
⎧ ⎫ CRa = ----- ρC x Sω 3 R
{ T2 ( 0 → 1 ) } = ⎨ A ( 0 → 1 ) ⎬ 2
A⎩ ⎭
0
⎧ ⎫ d) Couple résistant résultant C R
{ T ( poids ) } = ⎨ M g ⎬
G⎩
0 ⎭ Le couple résistant résultant CR est la somme
⎧ ⎫ des trois couples résistants que nous venons
{ T ( air → 1 ) } = ⎨ F ⎬ d’évaluer séparément, soit :
H⎩ ⎭
0
CR = C Rp + C Rr + C Ra
avec F : action mécanique exercée par l’air,
s’opposant à l’avancement du véhicule. 1 2 3
= MgR sin α + Mgδ + ----- ρC x Sω 3 R
Appliquer le théorème de la résultante dynami- 2
que, dans l’hypothèse d’un mouvement uni-
1 2 3
forme, conduit aux équations suivantes, dans le CR = Mg ( δ + R sin α ) + ----- ρC x Sω 3 R
repère ( O, x, y, z ) ) : 2
y B(0 1) A(0 1)
1 NA
v
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
H F
h
ω
z O
x
B
Mg A TA
Figure 5.8
92 Ingénierie mécanique
Dans cette expression, les variables sont : – et ω 3 ∈ [ 0, 172,4 ] par intervalles de 19,2 rd/s.
– α (ou sin α), correspondant à la pente à gravir ; (ou v ∈ [ 0, 180 ] par intervalles de 20 km/h).
– ω 3 , étant en relation avec la vitesse linéaire
du véhicule.
La fonction CR = f ( sin α, ω 3 ) s’écrit, avec les 5.2.4 Réserve de couple
caractéristiques courantes d’un véhicule de tou- La superposition sur un graphe unique des
risme, soit : courbes précédemment établies (figures 5.5 et
M = 1 000 kg S = 1,875 m2 (g ≈ 10 m/s 2 ) 5.9) permet d’évaluer facilement, en fonction de
Cx = 0,341 δ = 0,02 m la pente à gravir et du rapport de boîte de vites-
R = 0,29 m ρ = 1,2 kg/m 3 ses sélectionné, la réserve de couple ΔC qui, à
TABLEAU 5.1 ÉVOLUTION DU COUPLE RÉSISTANT CR
ω 0 19,13 38,31 57,44 76,62 95,75 114,93 134,06 153,24 172,41 rd/s
0 200 203,4 213,7 230,8 254,8 285,7 323,5 368 419,5 477,9
0,05 345 348,4 358,7 375,8 399,8 430,7 468,5 513 564,5 622,9
0,1 490 493,4 503,7 520,8 544,8 575,7 613,5 658 709,5 767,9
sin α Nm
0,15 635 638,4 648,7 665,8 689,8 720,7 758,5 803 854,5 912,9
0,20 780 783,4 793,7 810,8 834,8 865,7 903,5 948 999,5 1 057,9
0,25 925 928,4 938,7 955,8 979,8 1 010,7 1 048,5 1 093 1 144,5 1 202,9
Figure 5.9
–4 2
CR = 200 + 2 900 sin α + 93,5.10 ω 3 .
Le tableau des valeurs 5.1 permet la
construction des courbes représentatives de la
fonction CR = f ( sin α, ω 3 ) pour :
– sin α ∈ [ 0, 0,25 ] par intervalles de 0,05 ; Figure 5.10
5 Boîtes de vitesses. Énoncé des principes 93
Par exemple, à 50 km/h sur une chaussée incli- b) Détermination du premier rapport K I
née d’environ 11,5° par rapport à l’horizontale, Le premier rapport de la boîte de vitesses est
la réserve de couple est symbolisée par le seg- celui qui délivre à l’arbre de roue 3 le couple
ment MN, dans l’hypothèse du 2 e rapport de maximal C 3M , donc la composante tangentielle
boîte de vitesses sélectionné. TA maximale, soit TAM (fig. 5.11).
Notons que la vitesse linéaire maximale du
véhicule correspond au point P pour lequel
ΔC = 0 , la chaussée étant horizontale et le
5 e rapport de boîte de vitesses sélectionné.
( L + fh ) C1M 1
a soit - ⋅ -------------
k I = -----------------------------
1 : véhicule à traction avant
A(0 1)
Mgbk 23 Rf cos α
NA
y B(0 1) β De même, en rapprochant les relations (b) et (c),
v nous obtenons, pour un véhicule à propulsion :
G ( L – fh ) C1M 1
x - ⋅ -------------
k I = -----------------------------
h
A TA Mgak 23 Rf cos α
α
z O B O
α
Arbre
c) Détermination des rapports
Mg
moteur intermédiaires k i ( i ∈ [ II, III, IV ] )
a
b À chaque type de moteur thermique correspond
L une « plage d’utilisation » pour la vitesse angu-
b
laire ω 1 du vilebrequin. Celle-ci se doit d’être
comprise dans un intervalle de valeurs, tel que
B(0 1)
le couple moteur C1 variable passe instantané-
y
Arbre NB β ment à sa valeur maximale (fig. 5.4).
moteur 1 : véhicule Soit ω 1M et ω 1m respectivement les vitesses
à propulsion
angulaires maximales et minimales correspon-
dant à une plage idéale de fonctionnement du
z O
α
moteur, posons :
TB ω 1M
q = ----------. (a)
Figure 5.12 ω 1m
Le graphe figure 5.13 montre la variation de la
( k 12 = k I si I est l’indice du premier rapport de vitesse linéaire v d’un véhicule en fonction de
la boîte de vitesses) la vitesse angulaire du vilebrequin pour quatre
ou encore, en négligeant les rendements : rapports successifs de boîte de vitesses (I, II, III
1 et IV).
C3M = --------------- C1M . (c)
k I ⋅ k 23 Soit I le premier rapport sélectionné (fig. 5.13).
Nous pouvons écrire :
En rapprochant les relations (a) et (c), nous pou- vI v II
vons écrire pour un véhicule à traction : --------
- = ---------
-. (b)
ω 1m ω 1M
MgbRf 1
----------------- cos α = --------------- C1M
L + fh k I ⋅ k 23
Figure 5.13
5 Boîtes de vitesses. Énoncé des principes 95
b = 1,60 m
(fig. 5.8 et paragraphe 5.2.3.c).
k 23 = 0,23
Nous pouvons écrire :
α = 15°
PM = F.vM
q = 1,5
1 2
= --- ρSC x v M .v M PM = 65 kW pour 1M = 6 000 tr/min.
2
96 Ingénierie mécanique
Numéro Expression
( L + fh ) C 1M 1 L, h, a, b, R : (fig. 3.13 en m)
- ⋅ --------------
------------------------------
Mgbk 23 Rf cos α f : coefficient de frottement (chaussée → roue)
pour véhicule à traction M : masse du véhicule en Kg
Premier rapport k I k 23 : rapport de différentiel
( L – fh ) C 1M 1 C 1M : couple moteur maximal
- ⋅ --------------
------------------------------ α : inclinaison de la chaussée par rapport
Mgbk 23 Rf cos α
à l’horizontale
pour véhicule à propulsion
i–1
kI q
Rapport intermédiaire k i ω 1M : vitesse angulaire maximale du moteur
i ∈ { II, III, …n – 1 } ω 1M ω 1m : vitesse angulaire minimale du moteur
avec q = ----------
ω 1m
du passage du premier au second rapport sur la Les roues dentées B et D tournent librement sur
boîte de vitesses à deux rapports schématisée l’arbre secondaire 2. Les liaisons (B –2) et
(fig. 5.14). (D –2) sont de type « pivot ».
L’arbre 1 est désolidarisé du moteur (débrayage).
Sa vitesse angulaire ω 1 diminue rapidement,
compte tenu de la faible inertie de l’ensemble
tournant. La rotation de l’arbre secondaire 2 reste
dépendante de celle des roues motrices. L’inertie
importante du véhicule en marche n’autorise
qu’une faible chute de la vitesse angulaire ω 2 .
Figure 5.20
Figure 5.18
b) Liaison (levier de manœuvre-coulisseau)
Elle est de type « appui ponctuel » en M
(fig. 5.21) : une gorge usinée dans le coulisseau
reçoit l’extrémité sphérique de levier de
manœuvre. Dans la plupart des constructions, la
liaison (levier de manœuvre–bâti) est de type
« sphérique » en O. Le point M décrit donc une
portion de sphère de rayon OM.
Elle peut être, dans certains cas, de type
« linéaire rectiligne » : une crémaillère usinée
dans le coulisseau se trouve en contact avec les
Figure 5.19 dents d’un pignon (ou d’un secteur denté),
5 Boîtes de vitesses. Énoncé des principes 99
Figure 5.24
Le dispositif de verrouillage est destiné à :
– assurer la pérennité du rapport sélectionné
Figure 5.21 par le levier de manœuvre (quels que soient
le couple transmis par la boîte de vitesse, les
vibrations, …) ;
– éviter qu’une combinaison quelconque puisse
s’engager alors qu’une autre est déjà en prise.
Nous ne détaillerons pas ici la liste des nom-
breuses techniques retenues pour assurer ces
deux fonctions. L’une d’elle, applicable aux
boîtes de vitesses comportant trois coulisseaux,
met en œuvre un « bonhomme » et deux billes.
C’est le déplacement de l’un des coulisseaux
Figure 5.22
qui verrouille automatiquement la position des
deux autres (fig. 5.25 à 5.28).
c) Verrouillage
Une boîte de vitesses comporte plusieurs
coulisseaux :
– un coulisseau par rapport quand le crabot, ou
le synchroniseur agit unilatéralement (ce qui
est le cas souvent pour la « marche arrière »
et le cinquième rapport d’une boîte de vites-
ses) (fig. 5.23) ;
Figure 5.25
Figure 5.29
5 Boîtes de vitesses. Énoncé des principes 101
e) Marche arrière
Le rapport de marche arrière est obtenu par
l’engrènement d’un pignon intermédiaire entre
deux roues dentées A et B non en prise. Rappe-
Figure 5.30
lons que le diamètre dC n’influe pas sur le rap-
ω d Nous verrons, au chapitre 6, diverses disposi-
port kAB = ------B = -----A- (fig. 5.30). tions constructives qui assurent l’engrènement
ωA dB
temporaire du pignon intermédiaire C.
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102 Ingénierie mécanique
À SAVOIR
Boîtes de vitesses
à commande manuelle.
Réalisations
Introduction
6.1 CLASSIFICATION (TAB. 6.1) – les boîtes de vitesses à trois arbres, le plus
souvent installées sur les véhicules automo-
On distingue, conformement au tableau 6.1,
biles à propulsion (roues arrières motrices).
deux types de réalisations :
Les arbres primaire et secondaire sont respective-
– les boîtes de vitesses à deux arbres, le plus
ment l’arbre moteur provenant de l’embrayage, et
souvent installées sur les véhicules automo-
l’arbre d’entraînement du boîtier de différentiel.
biles à traction (roues avant motrices) ;
TABLEAU 7.1
Mécanismes intervenant
Configuration Désignation de la boîte de vitesses
dans le fonctionnement
– Levier de manœuvre
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– ou pignon(s) baladeur(s)
1 : arbre primaire
– ou synchroniseurs
2 : arbre secondaire
2’ : arbre intermédiaire
104 Ingénierie mécanique
Représentation
schématique
du crabotage G
1 : Arbre cannelé
A : Pignon à rendre solidaire de l'arbre 1
C {F1 , F2 } : Formes complémentaires pour le crabotage
F2 1 C : Crabot
F1
G : Gorge utilisée dans le crabot, recevant la fourchette
commandant la translation C/1
A
C G
➤ Synchroniseur à billes (fig. 6.2), dont le fonctionnement est expliqué tableau 6.2. Ce modèle est
installé sur une boîte de vitesses à trois arbres.
Représentation schématique
de la fonction assurée
par le synch roniseur
A D
1 2
B E
0
Synch roniseur
A D
1 2
B
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Point mort
Synchroniseur
Pignon à c b d a d’ e
synchroniser
Pignon à c b d a d’ e
synchroniser
Point mort.
Le verrou e est horizontal.
O z x z
Fourchette
Coulisseau
y y
Pignon
Fourchette
(crémaillère)
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O
O x
Pignon
baladeur Carter fixe
Δ’
Carter fixe
L’ensemble des pignons en liaison encastrement de base. Il conviendra au lecteur d’établir une
avec l’arbre peut former un élément monobloc comparaison entre dessin et schéma pour com-
(les pignons sont alors nommés « pignons prendre la chaîne cinématique relative à chaque
arbrés »). C’est une solution idéale pour confé- rapport.
rer à l’ensemble une grande raideur (fig. 6.8). Nous avons adopté une représentation symboli-
Notons que des dégagements sont prévus pour que commune aux crabots et synchroniseurs,
le passage des outils de taillage et de rectifica- afin de simplifier la lecture des schémas.
tion.
Quand la solution précédente n’est pas réalisa- 6.3.1 Représentations schématiques
ble, le pignon peut être rapporté sur l’arbre :
➤ Boîtes de vitesses à deux arbres
– par clavette ou cannelures : il s’agit alors
d’une solution démontable ; La figure 6.10 montre une boîte de vitesses à
deux arbres à clavette coulissante (roues den-
– par frettage ou soudure : il s’agit alors d’une
solution démontable (fig. 6.9). tées constamment en prise).
Dégagement
G E C K A
Figure 6.8
Frettage
Figure 6.10
1 A B
Figure 6.9
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ω
Dispositif Chaîne cinématique et rapport de transmission r = -----2-
N° de ω1
Type de changement Applications
figure
de rapport er e e e e
1 rapport 2 rapport 3 rapport 4 rapport 5 rapport Marche arrière
쎻
A →쎻
Β 쎻
C →쎻
D 쎻
E →쎻
F 쎻
G →쎻
H
À clavette
Motocyclettes
coulissante Fig. 6.14 Z Z Z Z Machines-outils
(ou équivalent) r = – -----A- r = – -----C- r = – -----E- r = – -----G-
ZB ZD ZF ZH
쎻
A →쎻
Β 쎻
C →쎻
D 쎻
E →쎻
F 쎻
G →쎻
H
À pignon
baladeur Fig. 6.15 Z Z Z Z
unique r = – -----A- r = – -----C- r = – -----E- r = – -----G-
ZB ZD ZF ZH Machines-outils
à2
Mécanismes
arbres 쎻
A →쎻
Β 쎻
C →쎻
D 쎻
E →쎻
F 쎻
G →쎻
H divers
À pignons
baladeurs Fig. 6.16 Z Z Z Z
multiples r = – -----A- r = – -----C- r = – -----E- r = – -----G-
ZB ZD ZF ZH
쎻
A →쎻
B 쎻
C →쎻
D 쎻
E →쎻
F 쎻
G →쎻
H 쎻
I →쎻
J 쎻
K →쎻
M→ 쎻
L
À crabots ou
Fig. 6.17 Z Z Z Z Z Z
synchronisateurs
r = – -----A- r = – -----C- r = – -----E- r = – -----G- r = – -----I r = -----K-
ZB ZD ZF ZH ZJ ZL
쎻
H →쎻
G쎻Α →쎻
Β 쎻
H →쎻
G쎻C →쎻
D 쎻
H →쎻
G쎻E →쎻
F 쎻
H쎻F Automobilistes
À pignons
Poids lourds
baladeurs Fig. 6.18 r = 1
Z H .Z A Z H .Z C Z H .Z E Tracteurs
et crabot -
r = -------------- -
r = -------------- -
r = -------------- (prise directe)
Z G .Z B Z G .Z D Z G .Z F agricoles
à3 Engins divers
arbres 쎻
J →쎻
Ι 쎻
Α →쎻
Β 쎻
J →쎻
Ι 쎻
C →쎻
D 쎻
J →쎻
I 쎻
E →쎻
F 쎻
J →쎻
I 쎻
G →쎻
H 쎻 J →쎻 I 쎻 K
→쎻M→ 쎻 L
À crabots et r = 1
Fig. 6.19 Z J .Z A Z J .Z C Z J .Z E Z J .Z G Z J .Z K
synchronisateurs r = ------------- -
r = ------------- r = ------------- -
r = ------------- (prise directe) -
r = – -------------
Z I .Z B Z I .Z D Z I .Z F Z I .Z H Z I .Z L
Ingénierie mécanique
6 Boîtes de vitesses à commande manuelle. Réalisations 113
Figure 6.12
La figure 6.13 présente une boîte de vitesses à deux arbres à synchroniseurs (pignon baladeur M pour
la « marche arrière »).
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Figure 6.13
114 Ingénierie mécanique
Figure 6.15
6 Boîtes de vitesses à commande manuelle. Réalisations 115
C E G N I
M
A
M
5 B D F H J
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1: Arbre primaire
2: Arbre secondaire
3: Roue dentée (recevant la chaîne de transmission du mouvement à la roue arrière)
4: Axe de sélection de rapport
5: Billes d'indexage
J H F D L B
S3 2
2’
B 2
1
A
Moteur
3
À SAVOIR
EXERCICES CORRIGÉS
Remarque
Le pignon intermédiaire de marche arrière K
engrenant sur I et J (dont l’axe est en arrière
du plan contenant les principaux axes de ce
schéma) n’est pas représenté.
Les synchroniseurs sont ici symbolisés
comme des crabots (3 et 4). Les dispositifs
assurant leur translation (fourchettes) n’appa-
raissent pas sur le schéma.
Figure 6.21
Réponses
1° Voir le tableau 6.6.
TABLEAU 6.6
Z 9
I 쎻
A B
쎻 – ------A = – ------ 1,64 5,9
ZB 38
Z 18
II 쎻
C D
쎻 – ------C- = – ------ 3,77 13,5
ZD 33
Z 30
III 쎻
E F
쎻 – ------E- = – ------ 5,93 21,3
ZF 35
Z 34
IV 쎻
G H
쎻 – ------G- = – ------ 8,40 30,2
ZH 28
ZI 9
M. AR 쎻
I 쎻
K J
쎻 ----- = ------ – 2,07 – 7,47
ZJ 30
vitesses k 12
C g 'M Nm
1
soit v = ------ K ⋅ k 12 ⋅ π 1 d
60 I
9
– ------ 710,6
38
numériquement :
1 13 II 18 308,5
v = ------ ⋅ – ------ ⋅ π ⋅ 1000 ⋅ 0,63 k 12 – ------
33 168,3
60 62 C 9 'M = – -------------
30 k 12
v = – 6,92 k 12 III – ------
35
196,3
Finalement :
TABLEAU 6.8
1 62
C 9 'M = ----- ⋅ 0,99 ⋅ 0,99 ⋅ – ------------- ⋅ 72 Nombre
2 13k 12 Repère Désignation Matière
de dents
168,3 9 Pignon solidaire de 20 NCD 2 30
C 9 'M = – ------------- l’arbre de transmission
k 12
8 Pignon de sortie 20 NCD 2 40
pour les rapports I, II, III et IV de boîte de vitesses
7 Pignon solidaire du vile- 25 CD 4 26
1 62 brequin du moteur
et C 9 'M = ----- ⋅ 0,99 ⋅ 0,99 ⋅ 0,99 ⋅ – ------------- ⋅ 72
2 13k 12 6 Pignon d’entraînement 20 NCD 2 39
de l’arbre primaire
166,6 5 Pignon-crabot 20 NCD 2
C 9 'M = – ------------- 4 Pignon-crabot 20 NCD 2
k 12
3 Pignon-crabot 20 NCD 2
pour la M. AR. 2 Arbre secondaire 25 CD 4
1 Arbre primaire 20 NCD 2
J 20 NCD 2 31
6.2. La boîte de vitesses dont le dessin est I 20 NCD 2 34
représenté en figure 6.20 équipe une motocy- H 20 NCD 2 33
G 20 NCD 2 32
clette de grosse cylindrée. Chacun des éléments F 20 NCD 2 36
repérés 3, 4 et 5 peut occuper trois positions E 20 NCD 2 29
(position « gauche », « neutre » ou « droite »). D 20 NCD 2 41
Le tableau 6.9 présente les cinq combinaisons C 20 NCD 2 24
possibles correspondant aux cinq rapports auto- B 20 NCD 2 46
A 20 NCD 2 19
risés par cette boîte de vitesses. La nomencla-
ture partielle du tableau 6.8 précise le nombre
TABLEAU 6.9
de dents de chacune des roues dentées.
Pignons-crabots
1° Construire le schéma cinématiquement
minimal de la boîte de vitesses et de son envi- Combinaisons 5 4 3
ronnement. N° 1 • • →
2° Calculer le rapport correspondant aux cinq
N° 2 • ← •
r = ω9 / ω7 .
N° 4 ← • •
N° 5 • • ←
• : position « neutre »
→ : position « droite »
← : position « gauche »
Réponses
Figure 6.23
TABLEAU 6.10
Chaîne cinématique symbolique ω Désignation
Combinaison Rapport r = -----9-
de la boîte de vitesses ω7 du rapport
M m Z 8 ⋅ 34
N° 1 쎻 J
쎻 – K -----I = – ------------- = – 0,974 5e
I ZJ 9 ⋅ 31
M m Z 8 ⋅ 24
N° 2 쎻 D
쎻 – K ------C- = – ------------- = – 0,520 2e
C ZD 9 ⋅ 41
M m Z 8 ⋅ 29
N° 3 쎻 쎻 – K ------E- = – ------------- = – 0,716 3e
E F ZF 9 ⋅ 36
M m Z 8 ⋅ 19
N° 4 쎻 쎻 – K ------A = – ------------- = – 0,367 1 er
A B ZB 9 ⋅ 46
M m Z 8 ⋅ 32
N° 5 쎻 H
쎻 – K ------G- = – ------------- = – 0,861 4e
G ZH 9 ⋅ 33
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Chapitre 7
Boîtes de vitesses
automatiques
Introduction
Moyen-Orient 70 % Océanie 70 %
En Europe, l’augmentation actuelle du nombre la marche arrière demeure l’objet d’une com-
de véhicules ainsi équipés est devenue significa- mande manuelle, après que le conducteur ait
tive pour les trois raisons essentielles suivantes : opté pour un certain type de conduite (« écono-
– Les nouvelles technologies qui permettent mique », « médium » ou « sport », par exem-
une transmission automatique sont moins ple). Le plus souvent, une option autorise aussi
onéreuses, et ne rendent plus prohibitif le un passage en commande manuelle, ramenant
prix de vente d’un véhicule. ainsi à un type de conduite traditionnelle.
– Une boîte de vitesses automatique garantit Mais les technologies mécaniques mises en
(en programme économique) une conduite œuvre diffèrent fondamentalement. C’est pour-
optimale propre à diminuer la consommation quoi il importe d’ores et déjà d’en établir une
de carburant. classification sur la base des principes cinémati-
– Le conducteur du XXIe siècle recherche con- ques retenus.
fort et agrément de conduite, et il est vérifié En réalité, l’essentiel des boîtes de vitesses
statistiquement que les utilisateurs habitués à automatiques actuelles équipant les automobi-
ce type de conduite ne reviennent jamais à la les de série sont :
boîte de vitesses à commande manuelle. – les boîtes de vitesses à trains épicycloïdaux ;
– les boîtes de vitesses robotisées à rapports fixes ;
7.2 CLASSIFICATION DES BOÎTES – les boîtes de vitesses robotisées à variation
DE VITESSES AUTOMATIQUES continue ;
– les boîtes de vitesses robotisées à trois arbres,
Sous l’appellation « Boîtes de vitesses automa- à rapports fixes, sans rupture de couple ;
tiques », l’on entend un mécanisme qui sup- Le tableau 7.2 propose, en préambule, une
prime toute intervention manuelle du rapide description de ces quatre solutions dont
conducteur quelle que soit la vitesse linéaire du une présentation détaillée fait l’objet des para-
véhicule. Seul le choix entre la marche avant et graphes suivants.
Aspect Aspect
cinématique automatisme Nombre de Equipent les
Classification Embrayage
La BVA est L’automatisme rapports véhicules
composée de : agit sur :
BVA à trains Trains épicycloï- La commande L’embrayage classi- 4, 5 ou 6 (haut de De grosse cylindrée
épicycloïdaux daux hydraulique des que est remplacé gamme) De haut de gamme
Freins freins et des par un convertis- Coût de fabrica-
Embrayages embrayages seur de couple Marche Arrière tion élevé
hydraulique
7 Boîtes de vitesses automatiques 127
Aspect Aspect
cinématique automatisme Nombre de Equipent les
Classification Embrayage
La BVA est L’automatisme rapports véhicules
composée de : agit sur :
BVA robotisée Trains ordinaires – la commande de L’embrayage classi- 5 ou 6 De petite et
à rapports fixes Boîte de vitesses l’embrayage classi- que demeure moyenne cylindrée
classique : que Marche Arrière
– à deux arbres (pri- – la commande des
maire et secon- synchroniseurs ou
daire) des crabots Coût de fabrica-
– ou à trois arbres Ces deux comman- tion limité (boîte
(primaire, intermé- des sont robotisées de vitesses à com-
diaire et secon- mande manuelle
daire) déjà existante).
Synchroniseurs ou
crabots
BVA à variation Trains ordinaires – la commande de L’embrayage classi- De petites et
continue – un train épicycloï- l’embrayage classi- que demeure moyennes puis-
dal a double satelli- que sance (risque de
tes pour la marche – la commande du glissement (cour-
arrière variateur roie/poulies) si cou-
– un variateur à – la commande du Coût de fabrica- ple élevé
courroie métalli- frein immobilisant tion limité Puissance trans-
que poussée et la couronne plané- mise souvent cons-
poulies à gorges taire du train épicy- tatée :
déformables cloïdal
Ces trois comman- 100 kW
des sont robotisées
BVA robotisée à Trains ordinaires – la commande de L’embrayage classi- 6 De haut de gamme
trois arbres, à rap- (boîte de vitesses chacun des deux que est supprimé Audi -Wolkswagen
ports fixes classique) embrayages Marche Arrière Volvo
Un arbre primaire – la commande des Nissan
Deux arbres secon- synchronisateurs
daires Coût de fabrica-
Un embrayage sur Ces trois comman- tion élevé
chacun des arbres des sont robotisées
secondaires
Synchroniseurs
7.3 PRÉSENTATION PARTICULIÈRE tions successives sont assurées par des disposi-
DES BOÎTES DE VITESSES À TRAINS tifs tels que :
ÉPICYCLOÏDAUX – des freins, quand l’immobilisation est rela-
tive au carter fixe de la boîte de vitesses,
7.3.1 Environnement global – des embrayages, quand l’immobilisation est
Une boîte de vitesses automatique de ce type est relative à un élément déjà tournant,
– des roues libres, quand l’immobilisation ne
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soit une perte de puissance de 12 % ; cette perte Nous allons ici proposer diverses constructions
serait de 30 % avec le convertisseur seul. qui, en modifiant le train simple, ou en l’asso-
ciant à d’autres, participent à la réalisation des
boîtes de vitesses automatiques.
7.3.4 Configurations possibles de trains
épicycloïdaux a) Train simple (fig. 7.5)
L’étude du train épicycloïdal de base (train sim- Ce train comporte deux planétaires A et C, et un
ple) a été largement détaillée au chapitre 1, satellite B en liaison pivot par rapport au bras.
paragraphe 1.3.
c) Train type « Simpson » (fig. 7.7) – le bras du train I est solidaire de la couronne
Cette construction associe deux trains simples planétaire du train II.
selon la disposition particulière suivante :
– le planétaire A à large denture est commun
aux deux trains I et II,
132 Ingénierie mécanique
d) Train type « Ravignaux » (fig. 7.8) carter de la boîte de vitesses. Cette bande enve-
loppe circonférentiellement un tambour en fonte,
ou en tôle d’acier emboutie, lié en rotation à l’un
des trois éléments du train épicycloïdal.
Le schéma 7.9 représente un frein à bande à
simple enroulement. Le couple de freinage appli-
qué au tambour (voir aussi paragraphe 2.4,
chapitre 9 sur le freinage) a pour expression :
fθ
(e M – 1) R
C = ---------------------------
fθ
-T
Figure 7.8 TRAIN ÉPICYCLOÏDAL TYPE "RAVIGNAUX" e M
f : coefficient de frottement (= 0,135 en pré-
Sur la figure 7.8 (partie gauche), les axes des
sence d’huile)
roues dentées sont ramenés dans le même plan.
R : rayon du tambour
Cette construction combine un train simple, et θ M : angle d’enroulement
un train à double satellite. Remarquons qu’à T : effort développé par le vérin.
l’inverse du train type « Simpson », il comprend
deux planétaires F et A indépendants et de dia- Il existe aussi des freins à bande à double enrou-
mètres différents. En outre, le bras est commun lement.
aux deux trains (voir exemple de calcul en fin
de chapitre). 7.3.6 Embrayages (fig. 7.10)
L’embrayage utilisé pour rendre solidaires deux
7.3.5 Freins éléments d’un train épicycloïdal (afin qu’ils
Deux types de freins sont utilisés pour immobi- tournent en bloc) est de type multidisque à
liser temporairement un des éléments d’un train commande hydraulique.
épicycloïdal par rapport au carter : Cet embrayage assure une fonction de freinage
(il remplace alors le frein à bande) dans le cas
– le frein à bande,
particulier où il immobilise un des éléments du
– le frein à disque (multidisque).
train épicycloïdal par rapport au carter fixe.
Ces deux mécanismes sont le plus souvent à
Le schéma 7.10, extrait d’une chaîne cinémati-
commande hydraulique. Nous ne développerons
que de boîte de vitesses automatique, montre que
pas, dans ce paragraphe, le frein à disque qui est
la liaison (arbre–planétaire) est :
en tout point comparable à l’embrayage à dis-
que qui fait l’objet du paragraphe 7.3.6. suivant. – de type « encastrement » pour un seul sens de
Le frein à bande consiste en une bande d’acier rotation, quand l’embrayage multidisque n’est
garnie de matériau de friction, et solidaire du pas actionné (présence d’une roue libre),
7 Boîtes de vitesses automatiques 133
– de type « encastrement » dans les deux sens – éviter à celles-ci de supporter d’importants
de rotation quand l’embrayage multidisque couples dus au « frein-moteur » (véhicule en
est actionné. descente, pédale d’accélérateur levée),
Remarquons que la centrifugation de l’anneau – limiter le nombre de freins ou d’embrayages à
d’huile, contenu dans le cylindre d’embrayage, actionner simultanément (commande hydrau-
crée une pression dynamique non négligeable, lique automatique) lors du changement de
capable d’activer l’embrayage de façon incontrô- rapport, ce qui facilite la commande et réduit
lée. Ceci est évité grâce à la présence d’un clapet le temps de passage.
à bille qui ne se ferme que sous l’augmentation Notons que, très souvent, un frein peut empê-
de la pression d’huile au moment du serrage. cher le fonctionnement d’une roue libre quand
le conducteur veut profiter pleinement du frein
7.3.7 Roues libres moteur dans des conditions de conduite particu-
lières (montagne).
Les roues libres, dont l’étude fait l’objet du
L’exemple présenté figure 7.11, extrait d’une
tome III de cette collection sont des embraya-
chaîne cinématique de boîte de vitesses automa-
ges unidirectionnels sans glissement (accou-
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– la roue libre est fonctionnelle quand le frein immobiliser un élément de train épicycloïdal
F1 est activé, par rapport au carter, les deuxièmes à rendre
– la roue libre est inopérante quand le frein F2 solidaires en rotation deux de ces éléments. La
est activé. puissance nécessaire à la réalisation de ces frei-
nage et embrayage (le plus souvent d’origine
hydraulique) est délivrée selon l’état d’un nom-
7.3.8 Paramètres de commande
bre important d’informations, en provenance de
Le changement de rapport dans une boîte de divers capteurs, gérées par une centrale élec-
vitesses automatique résulte de la mise en tronique. Le schéma 7.12 fait l’inventaire des
fonction, à un instant donné, de freins ou principaux paramètres intervenant pour le chan-
d’embrayages. Les premiers sont destinés à gement automatique de rapport.
Figure 7.15
Une boîte de vitesses de ce type est de facture
traditionnelle. En effet, il s’agit le plus souvent,
7.4.1 Caractéristiques de la boîte
d’une boîte de vitesses à commande manuelle
déjà commercialisée et dont l’automatisation de vitesses
résulte de la mise en œuvre de deux actionneurs Il s’agit d’une boîte de vitesses à deux arbres,
(que l’on désigne aussi « robots ») comme le proposant cinq rapports de marche avant et une
montre la figure 7.15 : marche arrière. À titre indicatif, nous précisons
– un premier actionneur destiné à assurer auto- ici, voir tableau 7.4, l’étagement proposé pour
matiquement le débrayage ; un modèle de véhicule donné, le rapport de pont
– un second actionneur destiné à assurer auto- étant de 14/60.
matiquement le changement de vitesses. TABLEAU 7.4
Bon nombre de constructeurs ont développé des
Marche
technologies aboutissant à des dispositions 1re 2e 3e 4e 5e
AR
constructives différentes pour ces deux fonc-
tions. Nous avons choisi ici de nous intéresser 11/40 20/39 32/41 40/39 43/33 11/40
aux solutions retenues pas le groupe PSA pour
la boîte de vitesse robotisée, à cinq rapports,
désignée « Sensodrive ».
7 Boîtes de vitesses automatiques 137
Actionneur de débrayage
B
D
4 1
l
y
Débrayage
E F Embrayage
z 8
0 x
le moment du couple moteur délivré dans cette secteur denté 2 tendant à le ramener dans sa
position par le pignon moteur 1. position initiale de repos.
140 Ingénierie mécanique
A
Position « repos » (embrayage)
du secteur denté
C
C’ B
E’ F’
E F
Q P
C 6a
Rouleaux
6b
cylindriques
C’ 6a
c) Description
L’actionneur de changement vitesse présenté
selon une vue 3D et un synoptique respective-
ment en figures 7.27 et 7.28 dispose de deux
moteurs électriques indépendants M1 et M2,
pouvant fonctionner dans les deux sens, assu-
rant pour l’un la fonction de sélection, et pour
l’autre celle de l’engagement, fonctions définies
précédemment.
b) Fonction
La fonction de l’actionneur placé sur le carter
de la boîte de vitesses est double :
– sélectionner, dans la boîte de vitesses, la
fourchette correspondant au rapport de trans-
mission envisagé (action nécessitant une fai-
ble puissance) ; Figure 7.27 ACTIONNEUR DE CHANGEMENT DE VITESSE
– engager la vitesse précédemment sélection-
née (action nécessitant une puissance plus
importante).
Fonction « Sélection »
Système Translation
Moteur électrique M1 de transformation
Puissance 30 W Cinématique
de mouvement : du levier
Deux capteurs – roue et vis sans fin
de position de commande
(irréversible)
– pignon / cremaillère Combinaison
de ces deux
mouvements
(doigt/came)
Moteur électrique M2 Système
Puissance 150 W de transformation
Deux capteurs de mouvement :
de position – bielle / manivelle
Fonction « Engagement »
Figure 7.28 SYNOPTIQUE DE L’ACTIONNEUR DE CHANGEMENT DE VITESSES
d) Fonctionnement
Dans les explications qui suivent (voir schéma doit être successivement mis en contact, lors des
minimal proposé en figure 7.29), le point P cons- changements de rapports, avec les axes portant
titue l’extrémité du levier de vitesse 9. Celui-ci les fourchettes qui activent les synchroniseurs à
7 Boîtes de vitesses automatiques 143
5 8
M2 Moteur d’engagement 6
M1 Moteur de sélection 7
9 Levier de commande
8 Bielle A
7 Manivelle 1
6 Came 3
5 Doigt 2 M2
4 Crémaillère z 4
3 Pignon M1
y r
2 Roue
9
1 Vis
P
x
Repère Désignation
Figure 7.29
e) Courbes de passage des vitesses 8 7 6 Moteur M2
Le graphe proposé en figure 7.32 illustre le
mode de changement automatique de rapport
selon la position de la pédale d’accélérateur en
rapport avec la vitesse linéaire du véhicule :
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Came 6
Doigt 5
7 2 1 4 3
Figure 7.31 ACTIONNEUR DE CHANGEMENT DE VITESSES : VUE 2
Nous avons ici choisi de nous intéresser à commandé hydrauliquement II, utilisant une
l’ensemble d’une transmission comprenant une courroie métallique ;
boîte de vitesses de ce type installée sur un – un réducteur III ;
véhicule Volvo dont le moteur développe une – un différentiel IV.
puissance de 66 kW, le couple moteur maximal
transmis étant alors de 140 Nm à 2 500 tr/min.
146 Ingénierie mécanique
I
Soit : k1’5 = k1’5’ = ± 0,173 k12
Variateur
à courroie 3 Arbre
Arbre métallique k12 : rapport de tansmission du variateur (voir
de roue de roue
Réducteur motrice 5’ paragraphe suivant)
motrice 5
III
II 2
4 E F
IV D
1a 1b
Différentiel C
y
Arbre
z moteur
Figure 7.33 x B 1’
1 II M I
+
A
7.5.2 Rapport global de transmission
k1’5 = f(k12) (fig. 7.33 à 7.35)
L’inverseur I consiste en un train épicycloïdal
à double satellite constitué :
2b 2a
– d’une roue dentée planétaire A solidaire de 1 ;
– d’une couronne planétaire D pouvant être
2
libre en rotation, ou rendue solidaire du car-
ter 0 grâce à un frein hydraulique F ; III
3
– de deux satellites B et C ; IV
4
– d’un bras porte-satellites (arbre moteur 1’)
pouvant être rendu solidaire de la roue plané-
taire A grâce à un embrayage hydraulique E.
Les diamètres primitifs des planétaires A et D, 0 Arbre de roue
soit respectivement dA et dD, vérifient la motrice 5’
Arbre de roue
relation : motrice 5
k1’4 = k1’5 = k1’5’ = k1’1 ⋅ k12 ⋅ k23 ⋅ k34 α : rayon médian des poulies tel que k12 = 1
7 Boîtes de vitesses automatiques 147
1’ : Arbre moteur entant dans l’inverseur I (bras porte- 5, 5’ : Arbres des roues motrices
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M 2,270
Multiplication
2
Réduction
M0
y a r1
2α 1
0,445
z
x λ
7.5.5 Spécificité du variateur à courroie que décrite ci-dessus transmet la puissance par
métallique (fig. 7.39) compression des segments 6a maintenus en
équilibre les uns contre les autres sur l’un des
La courroie métallique 6 en acier consiste en un
empilage de segments 6a, réunis bilatéralement deux brins « poussé » (l’autre brin demeurant
par des bandes 6b. L’ensemble des éléments du « mou »). La fonction des bandes 6b se limite
variateur bénéficie d’une lubrification par bar- donc à maintenir le positionnement relatif des
botage dans un carter commun aux sous-ensem- segments 6a selon une trajectoire rectiligne le
bles I, II, III et IV. long des deux brins, et curviligne le long des
Contrairement à une courroie classique en élas- gorges de poulies.
tomère sollicitée en traction, la courroie métalli-
F
1b
1a
1’
A, 1
2b 6 : Courroie métallique
1’ : Arbre moteur
1 : Arbre d’entrée du variateur
1a : Flasque solidaire de 1
1b : Flasque en liaison glissière
6b
par rapport à 1
2 : Arbre de sortie du variateur 6a
2a : Flasque solidaire de 2
2b : Flasque en liaison glissière
par rapport à 2
6 : Courroie métallique
6a : Segments métalliques
6b : Bandes de maintien
A : Planétaire solidaire de 1
E : Embrayage hydraulique
F : Frein hydraulique
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Une boîte de vitesses de ce type (figure 7.42) est arbres 1Emb et 1Emb’), selon l’état d’activation de
une évolution d’une boîte de vitesses à deux deux embrayages multidisque Emb et Emb’
arbres de facture traditionnelle. L’arbre installés conformément au synoptique de la
secondaire est ici doublé (2 et 3), et l’arbre pri- figure 7.40 qui est à rapprocher du schéma ciné-
maire 1 peut les entraîner tour à tour (via les matique proposé en figure 7.41.
1Emb
Pignon
Arbre Roues
primaire Emb Motrices
Boîtier
de différentiel
Arbre
primaire Emb'
1Emb' Pignon
Figure 7.40 SYNOPTIQUE DE LA BVA
L’ensemble peut être défini comme étant le nomenclature tableau 7.5. Le tableau 7.6 fait
regroupement en un même carter de deux boîtes apparaître les éléments activés de la chaîne
de vitesses. Nous allons voir que les quatre pre- cinématique pour chacun des six rapports de
miers rapports (1er, 2e, 3e et 4e) transitent par marche avant et pour la marche arrière.
l’arbre secondaire 2, tandis que les deux der- L’alternance de la mise en fonction des deux
niers (5e et 6e), ainsi que la marche arrière, pas- embrayages Emb et Emb’ (voir deuxième et
sent par l’arbre secondaire 3 . troisième colonnes du tableau) explique le
Le coût de fabrication élevé de cette boîte de vites- caractère instantané du passage d’un rapport à
ses limite son application aux véhicules de haut de l’autre, les nombres impairs (1re, 3e et 5e) étant
gamme. Nous avons choisi ici de nous intéresser à obtenus par l’activation de l’embrayage Emb,
une réalisation du groupe Audi-Wolkswagen pour et les nombres pairs (2e, 4e, et 6e) étant obtenus
le véhicule Audi TT 3.2 Quattro. par l’activation de l’embrayage Emb’. La mar-
che arrière, quant à elle, est obtenue grâce à la
présence d’un pignon intermédiaire f situé
7.6.2 Analyse cinématique
entre les roues dentées b et G, et dont l’axe se
L’analyse qui suit est basée sur le schéma ciné- trouve en dehors du plan médian de la boîte de
matique de la figure 7.41, accompagné de la vitesses.
f Pignon intermédiaire de marche arrière (non représenté car en dehors du plan contenant les
autres axes)
a, b, c, d, e Roues dentées des arbres primaires 1 Emb et 1 Emb’
1 Emb’ Arbre primaire quand l’embrayage Emb’ est activé
1 Emb Arbre primaire quand l’embrayage Emb est activé
Emb’ Embrayage multidisque pour l’entraînement de l’arbre 1Emb’
Emb Embrayage multidisque pour l’entraînement de l’arbre 1Emb
1 Arbre primaire principal (arbre moteur)
transite par l’arbre secondaire 2 entraîné par s’accompagne d’une rupture de couple négli-
l’arbre primaire 1Emb (embrayage Emb activé), geable, comparativement aux autres technolo-
le synchroniseur du rapport n +1 est déjà activé gies pour lesquelles la durée du passage est
sur la roue dentée entraînée par l’autre arbre celle nécessaire à la course que doit effectuer le
primaire 1Emb’ (embrayage Emb’ non encore synchroniseur impliqué.
152 Ingénierie mécanique
Figure 7.42
7 Boîtes de vitesses automatiques 153
À SAVOIR
• Les avantages offerts par l’automatisation – les boîtes de vitesses robotisées à rapports
du changement de rapport de transmission fixes ;
pour une boîte de vitesses portent essentielle- – les boîtes de vitesses robotisées à variation
ment sur : continue ;
– le confort de conduite pour le conducteur ; – les boîtes de vitesses robotisées à trois
– l’optimisation dans l’utilisation du groupe arbres.
de propulsion, le changement de rapport • Les boîtes de vitesses automatiques à trains
s’adaptant nécessairement au couple épicycloïdaux sont constituées de plusieurs
moteur délivré. trains épicycloïdaux (le plus souvent 2 ou 3)
Il s’ensuit : montés en série, et pouvant chacun fonction-
– une diminution notable de la consomma- ner de manière différente selon l’état de
tion de carburant ; mobilité autorisé pour les planétaires
– une meilleure adaptation aux normes (pignons ou couronnes). Cet état de mobilité
antipollution ; est géré par des embrayages et des freins
– une augmentation de la durée de vie de multidisques (le plus souvent à commande
l’ensemble des organes intervenant dans la hydraulique) internes à la boîte de vitesses. À
transmission. l’extérieur de celle-ci, un convertisseur de
couple hydraulique remplace l’embrayage
• Plusieurs programmes de conduite sont
mécanique classique (à disque) pour l’accou-
proposés au conducteur, modifiant les lois de
plement à l’arbre moteur.
passage automatique des rapports de trans-
mission comme par exemple (liste non • Les boîtes de vitesses robotisées à rapports
exhaustive) : fixes sont des boîtes de vitesses à commande
– le programme économique (pour une con- manuelle classiques sur lesquelles ont été
sommation optimale de carburant) ; rapportés deux actionneurs (robots) :
– le programme sportif ; – un actionneur d’embrayage, mué le plus
– le programme spécifique pour une circula- souvent par un moteur électrique, qui auto-
tion sur route glissante (neige …). matise la tâche de la pédale, laquelle
n’existe plus dans l’habitacle du véhicule.
• Sous la désignation « boîte de vitesses À cet actionneur est intégré un dispositif
automatique » (BVA), il faut entendre boîte mécanique de rattrapage d’usure automati-
de vitesses pour laquelle, en marche, le chan- que de la garniture d’embrayage.
gement de rapport affranchit le conducteur
– un actionneur de passage de vitesses,
du véhicule :
mué le plus souvent par deux moteurs élec-
– d’intervenir manuellement pour le change- triques ou vérins pneumatiques. Il automa-
ment de rapport ; tise la tâche du levier qui, dans l’habitacle,
– d’intervenir avec le pied pour l’opération est réduit à une poignée faisant office
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• Les boîtes de vitesses robotisées à variation selon l’état d’activation de deux embrayages
continue sont dépourvues de synchroniseurs. multidisques Emb et Emb’ montés en son
Elles sont essentiellement constituées des extrémité, peut entraîner, chacun leur tour, deux
sous-ensembles ci-dessous, montés en série : arbres primaires 1Emb et 1Emb’ (fig. 7.41) :
– un train d’engrenages ordinaire pour un Lorsqu’un rapport n transite par l’un des
rapport de transmission fixe kr ; deux arbres secondaires (2 ou 3) entraîné
– un variateur à courroie et poulies à gor- par l’arbre primaire 1Emb (embrayage Emb
ges trapézoïdales déformables pour un rap- activé), le synchroniseur du rapport n +1
port de transmission kv variant de façon est déjà activé sur la roue dentée entraînée
continue ; par l’autre arbre primaire 1Emb’
– un train épicycloïdal à doubles satellites (embrayage Emb’ non encore activé). Le
pour inverser le rapport de transmission k = – 1 passage au rapport n + 1 ne nécessite plus
(pour l’obtention de la marche arrière). que l’activation de ce dernier embrayage,
La courroie, résultant d’un assemblage de une opération qui ne dure que quelques
segments métalliques empilés, transmet la millisecondes.
puissance par la compression de l’un de ses De cette façon, le temps de passage d’une
brins. Le risque de glissement au contact vitesse à l’autre est faible, la fonction
(courroie – poulies) limite la puissance trans- d’embrayage sur l’un des arbres étant conco-
missible à une valeur moyenne souvent cons- mitante à celle du débrayage sur l’autre.
tatée de 140 ch (environ 100 kW). C’est la raison pour laquelle ces boîtes de
Les boîtes de vitesses robotisées à trois arbres vitesses sont souvent définies comme étant
sont une évolution des boîtes de vitesses roboti- des boîtes de vitesses « sans rupture de
sées à deux arbres. L’arbre primaire principal 1, couple ».
7 Boîtes de vitesses automatiques 155
EXERCICES CORRIGÉS
Figure 7.43 SCHÉMA D’UNE BOÎTE DE VITESSES AUTOMATIQUE À TRAIN DE RAVIGNAUX, TYPE 4HP14 (SOURCE ZF)
Freins Embrayages
Accouplement
Vitesse Rapport de (arbre moteur → boîte de vitesses)
1 2 3 4 5 6
sélectionnée transmission
Première 0,41 • •
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Hydraulique
Deuxième 0,72 • • •
Figure 7.46
3 34 34
r = ( – 1 ) ------ = – ------
b 29 29
0–ω
34 x
– ------ = --------------------- . (a)
29 ω –ω
E x
Considérons la chaîne cinématique symbolique sui-
vante, où la couronne D constitue la sortie basique :
M mM mM m
Figure 7.45 Entrée 쎻
A 쎻
B 쎻
C 쎻
D Sortie basique 2
34 18 26 82
Rappelons, pour les calculs, qu’il s’agit ici d’un
train ordinaire.
7 Boîtes de vitesses automatiques 157
2 34 ⋅ 18 ⋅ 26 34 M mM m
r = ( – 1 ) --------------------------- = + ------
b 18 ⋅ 26 ⋅ 82 82 Entrée 쎻
D 쎻
C 쎻
F Sortie basique
ω –ω 82 26 29
34 S x A est libre
+ ------ = --------------------- (b) 쎻
B 쎻
A en rotation
82 ω –ω
E x
1 82
34 r = ( – 1 ) ------
La relation (a) conduit à ω x = ------ ω E . b 29
63
0–ω
82 E 29
En reportant ce résultat dans la relation (b), on – ------ = --------------------- ⇒ k = 1 + ------
29 ω – ω 4 82
obtient : S E
34 k = 1,353
ω – ------ ω 4
34 S 63 E
------ = ----------------------------- Le convertisseur est hors circuit. Le porte-satel-
82 34 lite x est entraîné mécaniquement par l’em-
ω – ------ ω
E 63 E brayage 5 qui transmet 100 % du couple d’entrée.
ω L’accouplement de l’arbre moteur avec l’arbre pri-
S
⇒ k
2
= -------- = 0,730
ω
maire P ’ est assoupli par le moyeu amortisseur
E (fig. 7.43).
3° Troisième vitesse sélectionnée 5° Marche arrière sélectionnée
Le schéma cinématique correspondant est en Le schéma cinématique correspondant est en
figures 7.44 et 7.47. figures 7.44 et 7.49.
Figure 7.47
ω
S
k = -------- = 1
3 ω
E
Le train tourne en bloc, entraîné à la fois par
l’embrayage 5 (59 % du couple d’entrée) et la tur-
bine du convertisseur (41 % du couple d’entrée). Il
s’agit là d’une transmission différentielle à divi-
sion de puissance
4° Quatrième vitesse sélectionnée
Le schéma cinématique équivalent est en figures
7.44 et 7.48. Figure 7.49
Rappelons, pour les calculs, qu’il s’agit ici d’un
train épicycloïdal dont le bras est l’entrée de la Rappelons, pour les calculs, qu’il s’agit ici d’un
boîte de vitesses. trains ordinaire.
M mM m
Entrée 쎻 쎻 쎻
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F C D Sortie
29 26 82
쎻
F
1 29
r = ( – 1 ) ------ = – 0,353
b 82
k = – 0,353
M.AR.
Figure 7.48
158 Ingénierie mécanique
Rapport final :
• k global = k.K
ou
• k global = k.K’
Boîte de vitesses Doubleur de gamme
principale à train épicycloïdal
Rapport de transmission Rapports de transmission
sélectionné k K ou K’
Sortie sur arbre 3 Sortie sur arbre 4
1 3 4
Figure 7.50 SYNOPTIQUE DE LA BVA
Cette boîte de vitesses a la particularité de seurs dont c’est la vocation. Reste que, compte
disposer de capteurs capables, au moment du tenu des temps de réponses non encore parfaite-
passage des vitesses, de rétroagir sur le régime ment maîtrisés (des progrès sont attendus en ce
moteur pour aligner les vitesses angulaires des sens), les synchroniseurs conservent leur utilité
éléments à accoupler au sein même de la boîte d’embrayages capables d’affiner l’égalisation
de vitesses. La prise en charge électronique de des vitesses angulaires avant le crabotage défi-
cette fonction limite donc celle des synchroni- nitif des éléments concernés.
Vérin transversal
V21
fourchette de fourchette de
V20
commande du commande du
synchroniseur fourchette de synchroniseur
de 2ème et 3ème commande du de marche arrière
synchroniseur et de super lente
de 1ère
Figure 7.52 ACTIVATION DES SYNCHRONISEURS DE LA BVA
sion : η = 0,8
Graphes couple et puissance motrice en fonc-
tion du régime moteur : voir figure 7.53.
Nombre de dents de chacune des roues dentées :
voir tableau 7.9.
1100 1500 Fréquence de rotation
Ensemble des combinaisons cinématiques : voir Figure 7.53 COURBES PUISSANCE ET COUPLE
tableau 7.10.
160 Ingénierie mécanique
Za Zb Zc Zd Ze Zf Zg Zh Zi
51 64 57 58 62 44 67 28 80
Zj Zk Zl Zm Zn Zo Zp
23 ? 23 ----- 16 ----- 44
N° a b c d e f g h i j k l m n o p S1 S2 S3 S4 S5
1 • • • • • • • •g •g •d
2 • • • • • • • •d •g •d
3 • • • • • • • •g •g •d
4 • • • • • • • •d •g •d
5 • • • • • • • •g •d •d
6 • • • • • • • •d •d •d
7 • • • • • • • •g •g •d
8 • • • •d •g •d
9 • • • • •g •g •g
10 • • • • •d •g •g
11 • • •g •d •g
12 • • •d •d •g
13 • • • • •g •g •g
14 •d •g •g
MAR1 • • • • • • • • •g •d •d
MAR2 • • • • • • • • •d •d •d
Réducteurs
Introduction
En régime établi, l’arbre d’un moteur (thermique ou électrique) tourne à une fréquence de
rotation le plus souvent supérieure à la valeur souhaitée pour les organes récepteurs. Par
ailleurs, le couple délivré à l’extrémité de la chaîne cinématique pour la mise en mouvement
de l’installation est insuffisant. Ce dernier doit en effet être en mesure de vaincre les inerties
au démarrage et assurer la continuité du mouvement quelles que soient les actions mécani-
ques antagonistes. Dans ces conditions, intercalé entre le moteur et le récepteur, le réduc-
teur de vitesse intervient pour modifier les performances motrices, en diminuant la
fréquence de rotation pour augmenter le couple disponible.
Nous invitons ici le lecteur à associer la lecture de ce présent chapitre à celle du chapitre 11
où les mécanismes sont présentés en 3D avec possibilité d’interactivité pour le livre numéri-
que, et aussi avec animation vidéo (voir paragraphe 11.1 en pages 255 à 261).
Un réducteur de vitesse est en quelque sorte une à l’arbre 1. Le mécanisme se nomme alors mul-
boîte de vitesses à rapport unique, dont les tiplicateur de vitesse. Le couple de sortie C1
arbres d’entrée 1 et de sortie 2 peuvent occuper est dans ce cas inférieur au couple d’entrée C 2
diverses positions relatives (sur une boîte de (fig. 8.2).
vitesses, les arbres 1 et 2 restent, par construc- 1
tion, parallèles ou confondus). C 1 = η 21 ------ C 2
k 21
La plupart des réducteurs de vitesse sont réver-
sibles. Dans ce cas, la fonction d’entrée peut ω
avec k 21 = -----1- et k 21 > 1.
être attribuée à l’arbre 2, la sortie étant affectée ω2
164 Ingénierie mécanique
Condition d
de non- k 12 = – ------A
dB
interférence
À contact ou
des dentures
extérieur Z
k 12 = – -----A-
1 ZB
Cylindrique ----- ≤ k12 < 1
6
à denture
droite Δ 1 et Δ 2 parallèles
ou dA
k 12 = ------
hélicoïdale dB
À contact ou
intérieur Z
k 12 = -----A-
ZB
8 Réducteurs 165
Cônique – Δ1
à denture : perpendiculaire
– droite à Δ2 Z
À contact
pyramidale – Δ 1 et Δ 2 k 12 = -----A- = tan δ1
extérieur ZB
– oblique concourants en O
pyramidale
– spirale
– Δ 1 et Δ 2 n
perpendiculaires k 12 = ------A
ZB
– Δ 1 et Δ 2
Roue et vis sans fin n A : nombre de filet par
non concourants
pas générateur
Z B : nombre de dents
de la roue
➤ Axes Δ 1 et Δ 2 perpendiculaires
et non concourants
Figure 8.9
Figure 8.10
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DE DIMENSIONNEMENT 16 C1 16 C2
D’UN RÉDUCTEUR d’où d1 ≥ 3 ------------- et d2 ≥ 3 -------------
πTp πTp
Une transmission de puissance au travers d’un 1 1
réducteur entraîne diverses sollicitations sur les avec C2 = η 12 ⋅ ------ C1 ≈ ------ C 1 (en négligeant
k 12 k 12
éléments principaux tels que : le rendement)
– les arbres (portant les engrenages) ; 16 C d2 1
– les engrenages. soit d2 ≥ 3 --------------1- et ----- ≥ 3 ------ .
k 12 πTp d1 k 12
Leur dimensionnement découle de calculs de résis-
tance des matériaux tels que ceux développés dans Ce résultat justifie la différence de diamètre
l’ouvrage de cette collection intitulé Mécanique existant entre chacun des arbres d’un réducteur
appliquée, par P. Agati F. Lerouge et N. Mattéra. constitué de réducteurs élémentaires montés en
série. Ce diamètre augmente lorsqu’on se rap-
proche de l’arbre secondaire 2 du réducteur
8.5.1 Sollicitations sur les arbres
(voir à ce sujet l’exemple de calcul en fin de
Les arbres sont sollicités en torsion / flexion. Il chapitre).
convient donc, après avoir déterminé les actions
mécaniques agissant sur chacun d’eux, de cal- 8.5.2 Sollicitations sur la denture
culer les contraintes régnant au sein du matériau Une dent en prise doit résister à une sollicita-
et de traduire la condition de résistance en tion de flexion. Celle-ci résulte de l’application
torsion / flexion. d’un effort tangentiel sur l’un de ses flancs,
Dans l’hypothèse d’une étude en torsion pure lequel est à l’origine du couple à transmettre.
(paliers rapprochés), les contraintes tangentielles Simultanément, cette dent supporte une pres-
sont respectivement sur l’arbre 1 et l’arbre 2 sion superficielle (pression de matage, ou de
d’un réducteur élémentaire (fig. 8.17). « Hertz ») localisée au niveau du contact avec
C1 C2 sa conjuguée.
T1M = -------------
- et T2M = -------------
- Dimensionner une denture revient donc à tra-
⎛ πd 3⎞ ⎛ πd 3⎞ duire deux conditions de résistance, dont les
⎜ --------1⎟ ⎜ --------2⎟ paramètres liés au matériau sont :
⎝ 16 ⎠ ⎝ 16 ⎠
– la résistance pratique en traction σ pe (pour
Si la résistance pratique au glissement Tp est la la sollicitation de flexion) ;
même pour les deux arbres (matériau identi- – la résistance pratique au matage p m (celle-ci
que), la condition de tenue en torsion s’écrit, pouvant atteindre la valeur de 3 000 MPa).
pour chacun des deux arbres :
Les calculs en bureau d’étude privilégient la
T1M ≤ Tp et T2M ≤ Tp tenue de la dent en flexion devant son aptitude à
C1 C2 résister à une usure superficielle due au matage.
soit - ≤ Tp et
------------- - ≤ Tp
------------- Cela évite des dommages importants consécu-
⎛ πd 3⎞ ⎛ πd 3⎞ tifs à une rupture de dent. Notons que cette
⎜ --------1⎟ ⎜ --------2⎟ usure superficielle génératrice de bruit témoi-
⎝ 16 ⎠ ⎝ 16 ⎠
gne du niveau d’usure de l’engrenage.
8 Réducteurs 171
Figure 8.18
2 1
0 : Bâti fixe
1:
2 : Arbre sec
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TABLEAU 8.2
Trains ordinaires
Ainsi situé, ce réducteur contribue à limiter les capacités de la boîte de
Δ 1 et Δ 2 Arbre 1 2
Réducteur pour boîtier sortant de Boîtier de vitesses, donc son encombrement.
perpendi- Réducteur
de différentiel (fig. 8.21) la boîte de différentiel
culaires vitesses
Le système roue et vis sans fin est réversible de telle sorte que deux types
Moteur de commande sont possibles :
électrique – commande motorisée : la roue dentée {D,F} entraîne la vis E (manivelle
Réducteur 1
2 Vis d’un débayée grâce au ressort)
pour commande Réducteur système
d’une fermeture vis /écrou
– commande manuelle : la vis E entraîne la roue {D,F}, donc simultané-
de vanne (fig. 8.23) Manivelle 1’ ment l’arbre 2 et l’ensemble du train épicycloïdal.
Δ 1 et Δ 2 (commande
confondus manuelle)
Trains épicycloïdaux
1 2 Roue
Réducteur pour treuil Moteur dentée très supérieure C 2 sur l’axe de la roue dentée, telle que :
pneuma- Réducteur
à chaîne (fig. 8.24) pour C 2 ≈ 1/k 12 ⋅ C1 ≈ 31C1 (au rendement près)
tique chaîne
A,, 1
0 : Bâti fixe
1 : Arbre primaire
2 : Arbre secondaire
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Réducteur
Différentiel
0 : Bât
1:
2 : Arbre secondaire
ω n
Commande manuelle : k '12 = ------2- = -----E-
ω1 ' ZF
8 Réducteurs 177
-----A- -----D-
ωD ZC ω2 ZF
k I = k 1D = ------- = --------------- k II = k D2 = ------- = ---------------
-
ω1 Z ωD ZD
-----A- + 1 ------ + 1
ZC ZF
⎛ -----ZA ⎞ ⎛ Z
- -----D- ⎞
ω2 ⎜ ZC ⎟ ⎜ ZF ⎟
k 12 = ------ = k I .k II = ⎜ ---------------⎟ ⋅ ⎜ ----------------⎟
ω1 ZA
⎜ ----- ⎟ ⎜Z
⎝ Z - + 1⎠
D
⎝ ------ + 1⎟⎠
C ZF
178 Ingénierie mécanique
Ce réducteur fonctionne selon les deux configu- (3–1) est de type « encastrement ». L’ensemble
rations suivantes : {A,B,C,D} est rendu monolithique, de sorte que
1RE CONFIGURATION : le frein est activé et l’em- le rapport de transmission est :
brayage non activé. Dans ce cas, la liaison (3–0) k 12 = 1 (prise directe).
est de type « encastrement ». Les engrenages Associé à une boîte de vitesses à n rapports, ce
fonctionnent en train ordinaire. Le rapport de réducteur permet l’existence de 2n rapports :
transmission est : – n rapports en gamme « petite vitesse » pour la
ZA ZC 1re configuration,
k 12 = ------------ .
ZB ZD – n rapports en gamme « grande vitesse » pour
la 2e configuration.
2 E CONFIGURATION : le frein est non activé et
l’embrayage activé. Dans ce cas, la liaison
8 Réducteurs 179
À SAVOIR
EXERCICES CORRIGÉS
de 90° C assurée par une circulation d’air chaud – résistance pratique au glissement de l’acier
pulsé. La source de chaleur fait appel à un système constituant les arbres 1 et 2 du réducteur I :
biénergétique : Tp = 150 MPa ;
– fioul : présence d’une flamme de longueur – accélération de la pesanteur : g = 10 / ms2.
1,50 m à l’intérieur du cylindre sécheur, En fonctionnement normal (4 tr/min) l’engrais
– électricité : présence d’un ensemble de cinq prend une position d’équilibre dont les coordon-
batteries de résistances. nées du centre de gravité sont fournies par le
On donne : dessin de la figure 8.28.
– fréquence de rotation du cylindre sécheur :
2 = 4 tr/min ;
– masse du cylindre sécheur : m 2 = 70 tonnes à
vide, m 2 = 140 tonnes en charge ;
180 Ingénierie mécanique
Réponses
1° Le schéma de la chaîne cinématique relative au
réducteur I est donné par la figure 8.29.
F
C
B
1, A
Ø 85
Figure 9.29
Figure 8.28
8 Réducteurs 181
Numériquement : Numériquement :
1 3 π⋅4 480 ⋅ 175 ⋅ 10
3
P1 = ------------4 70 ⋅ 10 ⋅ 10 ⋅ 1,1 ---------- sin 30° d1 ≥ -------------------------------------------
-6
0,98 30 3 2
π 1500 ⋅ 150 ⋅ 10
P1 = 175 kW d1 ≥ 0,033 m soit d 1 > 33 mm
2° D’après la relation ω 2 = k 12 ' ⋅ k 2 ' 2 ⋅ ω 1 , nous 3° b. Calcul de d 2 ' :
pouvons écrire :
ω2 1
k 2 ' 2 = ------------------ C 2 ' = η 12 ' -------- C1
k 12 ' ⋅ ω 1 k 12 '
2 16 C 2 '
ou k 2 ' 2 = ----------------- . D’après (b) : d2' ≥ 3 --------------
k 12 ' ⋅ 1 πTp
Nous pouvons calculer k 12 ' (fig. 8.30) :
16 η 12 ' C1
dA dC dE d2' ≥ 3 -----------------------
k 12 '
3
= ( – 1 ) ------------------
- πk 12 ' Tp
dB dD dF
480 η 12 ' P1
Numériquement : ou encore : d2' ≥ 3 ------------------------
2
-
90 ⋅ 120 ⋅ 210 π 1 k 12 ' Tp
k 12 ' = – ------------------------------------
420 ⋅ 600 ⋅ 790 Numériquement :
= – 0,0113 . 3 3
480 ⋅ 0,98 ⋅ 175 ⋅ 10
d1 ≥ 3 ----------------------------------------------------------------
2
-6
2 π 1500 ⋅ 0,0113 ⋅ 150 ⋅ 10
Finalement : k 2 ' 2 = -----------------
k 12 ' ⋅ 1
d2' ≥ 0,149 m soit d 2 ' > 149 mm
Numériquement :
4 3° c. Conclusion :
k 2 ' 2 = -------------------------------------- Les diamètres d 1 et d 2 ' indiqués sur le plan de la
– 0,0113 ⋅ 1 500
figure 8.28, sont très supérieurs aux valeurs précé-
k 2 ' 2 = – 0,235 . demment calculées :
3° En première approximation, les diamètres des d1 = 85 > 33 et d2' = 240 > 149.
arbres composant le réducteur I peuvent résulter Par conséquent, la tenue en torsion n’est pas à mettre
d’un calcul en torsion de ces derniers. La condition en doute. Le coefficient de sécurité (par rapport aux
de résistance en torsion s’écrit : valeurs que nous venons de calculer, et pour lesquel-
les il est déjà tenu compte d’un coefficient de sécu-
C1
– sur l’arbre 1 : - ≤ Tp
------------- (a) rité), est de l’ordre de 2,5 pour d 1 et 1,5 pour d 2 ' .
⎛πd 13⎞ Cela s’explique en partie par le fait que, dans les cal-
⎜--------⎟ culs qui précèdent, ont été négligés les coefficients
⎝ 16 ⎠
de concentration de contraintes sur les arbres, consé-
C2 ' cutifs :
– sur l’arbre 2’ : - ≤ Tp
-------------- (b) – aux divers changements de diamètres aménagés
⎛πd 23'⎞ (épaulements),
⎜----------⎟
⎝ 16 ⎠ – aux usinages recevant les clavettes,
– au taillage direct de la denture sur l’arbre (pignons
Connaissant les couples (ou moments de torsion) C1 arbrés A, C et E).
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1
Moteur
A
B
Réducteur
D
C
G
E
F
Figure 8.30
8 Réducteurs 183
On donne :
8.3. Le mécanisme, dont le schéma cinématique- – les nombres de dents Z4 = 17 ; Z5 = 63 ; Z6 = 15 ;
ment minimal et la nomenclature sont proposés en Z7 = 35 ;
figure 8.33 et tableau 8.3, comporte un réducteur – le diamètre du tambour 12 : d12 = 120 mm ;
accouplé à un variateur mécanique de type « poulies- – la tension du fil : T = 22 N pour une vitesse
courroie » entraîné par un moteur électrique asyn- linéaire maximale du fil soit vfil M ;
chrone. Ainsi, le rapport global de réduction peut-il – la vitesse linéaire minimale vfil m de déroulement
évoluer continument entre deux valeurs k17M et k17m du fil, soit vfil m = 0,30 m/s. Le cahier des charges
(M : maxi, m : mini), ceci grâce à une commande de impose une vitesse comprise entre vfil m et vfil M
type « vis-écrou » activée manuellement par la (plage de vitesse obtenue grâce au variateur) ;
manivelle 11 quand le mécanisme est en marche. – les rendements : η contact (4-5) = η contact (6-7) = 0.98 ;
Dans l’application proposée ici (industrie textile), η variateur (1, 2, 3) = 0.95 ;
l'arbre de sortie est rendu solidaire d'un tambour 12 – les diamètres des poulies dim ≤ di ≤ diM avec di
sur lequel s'enroule un fil 13. = 2 ri et d1M = d2M = D (et donc d1m = d2m = d),
sachant que :
11 • la fréquence de rotation nominale du moteur
asynchrone est calculée pour une configuration
10 8 des poulies du variateur telle que d1 = d ;
9
• la plage de variation du variateur est détermi-
r1 née par le rapport (d/D) = 1/3.
M
1° Calculer la fréquence de rotation nominale N1 du
2 moteur asynchrone.
12 1 2° Calculer la vitesse linéaire maximale vM de dérou-
lement du fil.
7
4
3° Calculer le couple nominal C1 délivré par le
moteur pour vfil = vM.
r2
Réponses
3
6 1° À l’aide des trois relations suivantes vfil
5
= ω12.(d12/2), ω12 = k1(7-12) ω1 et ω1 = π N1/30 on
0
13 obtient facilement N1 = 1 238 tr/min ;
Figure 8.33 2° À l’aide des trois mêmes relations pour d1 = D, on
TABLEAU 8.3 obtient vM = 2,7 m/s ;
3° C1 = {k 1 (7-13).(1/η transmission)} C12. Numérique-
13 1 Fil ment, on obtient C1 = 0,5 Nm.
12 1 Tambour
11 1 Manivelle
8.4. Le malaxeur, dont le schéma cinématiquement
10 1 Vis minimal et la nomenclature sont proposés en
9 1 Levier de renvoi figure 8.34 et tableau 8.4, est destiné à la préparation
de mélanges à base d’eau et de produits pulvérulents
8 1 Flasque mobile (farines diverses, poudres chimiques, engrais, béton
7 1 Roue dentée léger etc.). Un moteur électrique asynchrone installé
en début de chaîne cinématique (accouplé à l’arbre
6 1 Roue dentée
moteur 1) fournit la puissance P1 nécessaire pour
5 1 Roue dentée assurer deux fonctions :
4 1 Roue dentée – le malaxage, grâce au mouvement du porte-cuillè-
res 11 (il s’agit de mélanger les différents produits
3 1 Arbre récepteur possibles à l’eau pour obtenir un liquide ou pâte
2 1 Courroie homogène) ;
– le raclage, grâce au mouvement du racleur 10 (il
1 1 Arbre moteur
s’agit de gratter la surface intérieure du carter sur
0 1 Carter laquelle les produits viennent rapidement se col-
Repère Nombre Désignation ler en durcissant).
8 Réducteurs 185
La puissance motrice P1 doit être suffisante pour Numériquement, on obtient Praclage = 104 W.
assurer ces deux fonctions consommant respective-
3° La puissance consommée par l’ensemble des
ment les puissances Pmalaxage et Praclage.
deux fonctions « raclage » et « malaxage » est,
On donne : d’après les données, Praclage malaxage = 156 W.
– les rendements suivants : η(1, 2, 3) = 0.95 ;
η(4, 5) = 0.98 ; η(6, 7, 8, 9, 10) = 0.94 ; La puissance motrice P1 est donnée par la relation :
– le diamètre intérieur de la cuve : D = 1,2 m ; P1 = Praclage malaxage/ ηglobal de la chaine cinématique
– la fréquence de rotation du racleur : Numériquement, on obtient P1 = 178 W.
N (10/0) = 11 tr/min ;
L’effort tangentiel moyen exercé par le racleur sur le 4° Le couple moteur C1 correspondant est donné par
la relation C1 = P1/ω1.
mélange collé à la paroi du carter :
Numériquement, on obtient C1 ≈ 1 Nm (avec ω1
A ( racleur – produit ) = 147 rad/s, soit N1 ≈ 1 400 tr/min).
= 150 N (pour N(10/0) = 11 tr/min). TABLEAU 8.4
1° Calculer le rapport global de réduction de la trans-
mission, soit k1 10 = ω10/ω1. 11 1 Porte-cuillères
Arbre moteur
Vidange
Alimentation
1 2 5 3 4
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11
7
10 0
Figure 8.34
186 Ingénierie mécanique
1
8.5. Le winch, dont le schéma cinématiquement
minimal et la nomenclature sont proposés en 2
figure 8.35 et tableau 8.5, est destiné à border les
voiles d’un bateau. Une action manuelle entrainant
en rotation la manivelle 1 permet la mise en mouve- 5
ment du tambour 2 autour duquel vient s’enrouler le 4
Δ39
cordage. u
Dans le mouvement relatif (1/3), les cliquets 7
n’assurent la liaison encastrement (1-3) que dans un
sens. De même, dans le mouvement relatif (1/9), les 0
cliquets 8 n’assurent la liaison encastrement (1-9) 7 8
que dans un sens. 6
3
9
Soit u le vecteur directeur de l’axe Δ (3, 9).
– Premier mode d’utilisation (A) du winch : Figure 8.35
Ω ( 1 ⁄ 0 ) = a u avec a > 0. Dans ce cas, la liaison – Mode d’utilisation B : T = 577 N.
(1-3) est de type « encastrement », et la liaison (1- 4° La vitesse d’enroulement est donnée par la rela-
9) est de type « pivot » tion Vcordage = (D2/2) ω 2.
– Deuxième mode d’utilisation (B) du winch :
Numériquement, on obtient :
Ω ( 1 ⁄ 0 ) = a u avec a < 0. Dans ce cas, la liaison
(1-3) est de type « pivot », et la liaison (1-9) est de – Mode d’utilisation A : V cordage = 0,41 m/s ;
type « encastrement ». – Mode d’utilisation B : V cordage = 0,11 m/s.
On donne : 5° La puissance disponible pour border la voile est
– rayon de la manivelle R1 = 150 mm ; donnée :
– effort tangentiel moyen exercé par le marin à son – soit par la relation P = T.Vcordage ;
extrémité F = 100 N ; – soit par la relation P = C2.ω2.
– fréquence de rotation manuelle N(1/0) = 40 tr/min. Ces deux relations conduisent évidemment aux
À l’aide des informations contenues dans la nomen- mêmes résultats. Numériquement, on obtient : pour le
clature, répondre aux questions suivantes, pour mode d’utilisation A et pour le mode d’utilisation B :
chacun des deux modes A et B d’utilisation du P = 63,5 W.
winch :
1° Calculer le rapport de la transmission k1 2 = ω 2/ω 1. TABLEAU 8.5
d’une table de raboteuse (fig. 8.37).Cette machine, 1° Calculer le rapport de réduction kM – (6, vis).
de faible puissance, est destinée à des opérations de
2° Calculer le rapport de réduction kM2 – (6, vis).
surfaçage sur des pièces en bois ou plastique. En
cours d’usinage d’une pièce « P », on distingue deux 3° En déduire V(P/O)retour et V(P/O)usinage.
modes de mouvement pour l’ensemble (P, table de 4° Calculer la puissance motrice PM1 nécessaire pour
raboteuse) :
l’usinage.
– le mode « usinage » (aller) ;
Dans ce cas, le mouvement lent {pièce « P », table 5° Calculer le couple moteur CM1 correspondant.
de raboteuse}/{Outil « O »} est dans le sens positif
des x . L’outil, en position verticale (voir détail « a » Réponses
en figure 8 37), permet l’enlèvement de copeaux. 1° La chaîne cinématique est ici celle d’un train ordi-
– le mode « non usinage » (retour) ; naire. Numériquement, on obtient
Dans ce cas, le mouvement {P, table de raboteuse}/ kM1 – (6, vis) = 0,714.
{Outil O} est dans le sens négatif des x . L’arête
2° La chaîne cinématique est le résultat d’un
inférieure de l’outil en position relevée (voir détail
« b » en figure 8.37) frotte sur la surface de la pièce montage en série de deux sous-ensembles {1 ; 2,} et
sans arrachement de copeaux. {2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6} pour lesquels il convient de calculer
à part les rapports de réduction. Finalement, on
L’inversion du mouvement est obtenue en combinant
obtient kM2 – (6, vis) = kM2–2. k2 – (6, vis).
la mise en action de deux moteurs-frein, ceci confor-
mément au tableau 8.6. Numériquement, on obtient k1 16 = – 0,26. 0,285
= –74.10-3.
TABLEAU 8.6 3° Cette vitesse est donnée par la relation
V(P/O) = (ω vis/2π)p. Numériquement, on obtient
Moteur-frein M1 En action À l’arrêt (freiné) V(P/O)retour = 0,16 m/s et V(P/O) usinage = 0,016 m/s.
Moteur-frein M2 À l’arrêt (freiné) En action 4° Cette puissance est donnée par la relation :
PM2 = Pusinage/(ηréducteur mode usinage.ηsystème vis-écrou).
Rapport de
kM1– 6 vis kM2–6 vis Numériquement, on obtient PM2 = 9W.
transmission
Non usinage : Usinage : aller 5° Ce couple est donné par la relation C2 ≈ PM2/ ω M2
Mode résultant Retour {P, table {P, table de rabo- Numérique, on obtient : C2 ≈ 5,7.10-2 Nm.
de raboteuse} teuse}
On donne : Remarque
– les rendements suivants : À noter que le questionnement porte ici sur le
ηréducteur mode retour = 0,95 ; ηréducteur mode retour fonctionnement à vitesse constante (sans
= 0,92 ; ηréducteur mode retour = 0,9 ; effet d’inertie à vaincre au départ), et aussi
– les nombres de dents : Z1 = 26 ; Z2 = 100 ; sans prise en compte des actions mécaniques
Z3 = 24 ; Z4 = 56 ; Z5 = 50 ; Z6 = 30 ; résistantes (frottement dans les guidages).
– les fréquences de rotation : Cela explique la faible puissance motrice
NM1 = NM2 = 1 500 tr/min ;
calculée, et donc le faible couple moteur
– le pas de la vis à billes : p = 9 mm/tr ;
– L’effort de coupe exercé par l’outil sur la tôle à correspondant
usiner pour arracher le copeau :
A(outil-tôle) = 500 N.
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188 Ingénierie mécanique
1 4
Arbre du moteur M2 5
3 6
Figure 8.36
.
Outil : O (a)
Copeau
V (P/0) Retour
Table de raboteuse (non usinage)
Figure 8.37
Chapitre 9
Freins.
Énoncé des principes
Introduction
En régime établi, l’arbre d’un moteur (thermique ou électrique) tourne à une fréquence de
rotation le plus souvent supérieure à la valeur souhaitée pour les organes récepteurs. Par
ailleurs, le couple délivré à l’extrémité de la chaîne cinématique pour la mise en mouvement
de l’installation est insuffisant. Ce dernier doit en effet être en mesure de vaincre les inerties
au démarrage et assurer la continuité du mouvement quelles que soient les actions mécani-
ques antagonistes. Dans ces conditions, intercalé entre le moteur et le récepteur, le réduc-
teur de vitesse intervient pour modifier les performances motrices, en diminuant la
fréquence de rotation pour augmenter le couple disponible.
Nous invitons ici le lecteur à associer la lecture de ce présent chapitre à celle du chapitre 11
où les mécanismes sont présentés en 3D avec possibilité d’interactivité pour le livre numéri-
que, et aussi avec animation vidéo (voir paragraphe 11.9 en pages 274 à 275).
Figure 9.1
TABLEAU 9.1
Auto-serrage sur
Frein à tambour
les mâchoires 2 et 2’
Intérieur Poids lourds
1 : tambour pour Ω ( 1/0 ) donné
2, 2’ : mâchoires
Frein irréversible
Frein irréversible
Ingénierie mécanique
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Frein réversible
Frein à disque
Hydraulique Automobiles
avec ou sans Peut fonctionner Motocyclettes
1 : disque
assistance avec plusieurs disques Machines diverses
2 : plaquettes
(frein multidisque)
9 Freins. Énoncé des principes
À contact
axial entre
Sans commande deux solides Frein réversible
extérieure explicite :
l’ouverture L’effort de freinage F
du circuit Frein à disque, est assuré par les ressort
d’alimentation à « manque de compression 3 quand
du moteur de courant » le champ magnétique
électrique désactive dans les électro-aimants 4 Moteurs-freins
simultanément 1 : disque est désactivé (ascenseurs,
le champ 2 : plateau mobile machines-outils…)
magnétique dans 3 : ressorts Peut fonctionner avec
les électro-aimants. de compression plusieurs disques
4 : électro-aimant
Il existe aussi des freins
à sabot, « à manque de
courant »
Frein réversible
Ralentisseur
Sans
Le principe Poids lourds
Électrique contact
1 : induit de fonctionnement Cars
matériel
2 : inducteurs est analogue à celui
de l’embrayage asynchrone
191
192 Ingénierie mécanique
.
En reportant cette valeur de ω dans la relation En reportant cette valeur de γ dans la relation
(1), il vient : (4), il vient :
2 v0 t1
ω 0 t1 ω0⎞
⎛ ou θ = – ------ x 1 = ---------
- (9)
θ 1 = ----------
- .- .
2 ⎝ 1
2ω⎠ 2
2
Le nombre de tours effectués par l’élément 1 à v
freiner est : ou x 1 = – -----0 . (10)
2γ
θ
n = -----1- d) Graphes correspondants
2π
ω 0 t1 La figure 9.4 donne l’allure des courbes repré-
n = ---------
- (7) sentatives des relations (1), (2), (3) (4), (5), (6)
4π pour une période de freinage comprise entre les
2 instants t = 0 et t = t 1 (1 : arrêt).
ω0
ou .- .
n = – ---------- (8)
4πω 9.3.2 Aspect énergétique
c) Distance de freinage dans le cas a) Présentation
d’un mouvement de translation Arrêter le mouvement d’un élément mécanique
Soit t = t 1 l’instant correspondant à l’arrêt animé d’un mouvement de rotation ou de trans-
pour lequel v = 0 . lation revient à exercer, après avoir supprimé
toute sollicitation motrice, une action mécanique
La relation (5) s’écrit : retardatrice.
v
0 = v 0 + γt 1 ⇒ γ = – ----0 . Dans le cas d’une rotation, cette action mécani-
t1 que est un couple de freinage Cf (fig. 9.5).
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Dans le cas d’une translation, il s’agit d’une force de freinage Ff (fig. 9.6).
M 2 2
Le temps de freinage est d’après (9) :
d’où Ff = ---------------- ( v 0 – v 2 ) (13) 2d 0 → 1
2d 0 → 2
t = ---------------
-
v0
En fin de période de freinage v 2 = 0 . Pour
t = t 1 (1 : arrêt), il vient : t = 5,76 s .
La puissance moyenne de freinage est :
M 2
Ff = ---------------- v 0 (14) 578 703
2d 0 → 2 Pf = -------------------
5,76
Pf = 100,5 kW .
Remarque
Dans le cas particulier du freinage sur véhi- 9.3.3 Distribution des pressions
cule automobile, la force Ff que l’on vient de de contact dans le cas de frein
calculer est la somme des quatre compo- à mâchoires (fig. 9.7)
santes tangentielles des actions de contact
(sol → roues) au moment du freinage. a) Présentation des mâchoires intérieures
La mâchoire 2 d’un frein à tambour 1 est
constituée d’une garniture de friction rapportée,
d) Transformation de l’énergie
par collage ou rivetage, sur un support rigide en
Le travail mécanique que le dispositif de frei- acier. Dans les calculs qui suivent, nous allons
nage doit transformer en chaleur, entre les ins- admettre une parfaite élasticité du matériau de
tants t 0 et t 1 , a pour expression : friction, et donc appliquer la loi de Hooke pour
1 2 la variation de la pression en un point M quel-
W 0 → 1 = – Cf θ 0 → 1 = – ----- Iω 0 (15) conque, soit :
2
pour la rotation p = kΔe
k : constante ;
1 2
ou W 0 → 1 = – Ff d 0 → 1 = – ----- Mv 0
2
(16) Δe = e 0 – e 1 ;
pour la translation. e 0 : épaisseur avant freinage ;
e 1 : épaisseur pendant le freinage.
Ces relations simples suffisent pour évaluer la
quantité de valeur à dissiper dans les cas cou- Soit une garniture d’épaisseur e constante, arti-
rants de freinage d’un véhicule automobile. culée en O, en contact avec le tambour 1 suivant
Adoptons, par exemple, les valeurs courantes l’arc OA . Au moment du freinage, le point O a
suivantes : M = 1 500 kg et v 0 = 100 km/h . un déplacement nul. Par conséquent, l’écrase-
D’après la relation (16), en valeur absolue : ment Δe , et donc la pression p, sur la garniture
100 000 2 au voisinage de ce point tend vers zéro. Nous
W 0 → 1 = ----- 1500 ⎛ -------------------⎞
1
⎝ 3 600 ⎠ pouvons faire la même remarque au point A
2
dont la trajectoire circulaire de rayon OA engen-
= 578 703 J dre un écrasement Δe tendant vers zéro. Il reste
à définir la loi de variation de la pression en
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冮 冮 dθ
Soit, en projection dans le repère local 1
---- dF = f
( Q, X, Y, Z ) : F
t 0
dθ – F sin dθ + d ( 2 → 1 ) = 0
– ( F + dF ) sin -----
Ln ⎛ ---⎞ = fθ M
- ------ T
2 2 ⎝ t⎠
(19) fθ
T
dθ – F cos dθ + fd ( 2 → 1 ) = 0 d’où --- = e M (25)
( F + dF ) cos -----
- ------ t
2 2
La pression maximale pM en A a pour expres-
(20) sion, d’après (24) et (25) :
dθ étant un angle élémentaire, nous pouvons fθ
écrire sin dθ/2 ≈ dθ/2 ( rad ) et cos dθ/2 ≈ 1 . T te M
pM = pA = ------- = ---------- ;
D’où une nouvelle écriture des relations (19) et bR bR
(20) : de même, la pression minimale p m en B a pour
dθ dθ expression :
– ( F + dF ) ------ – F ------ + d ( 2 → 1 ) = 0
2 2 t
p m = p B = ------- .
( F + dF ) – F – fd ( 2 → 1 ) = 0 bR
9 Freins. Énoncé des principes 199
Figure 9.14
a) Mise en évidence du phénomène d’auto-serrage sur un frein à contact plan (fig. 9.16)
Figure 9.16
Rappelons que le coefficient de frottement écrivant, pour chacune d’elle, l’équation des
dépend essentiellement de la nature des maté- moments respectivement aux points d’articula-
riaux, et de l’état de surface des éléments en tion O et O ’.
contact. Par conséquent, f étant fixé, il est tou- Mâchoire 2
jours possible de concevoir un mécanisme dont Actions mécaniques à considérer :
la géométrie vérifiera la relation f = b/a ,
– en E, glisseur de résultante E ( 3 → 2 ) ;
laquelle constitue, ici, la condition d’existence
de phénomène d’auto-serrage. L’élément 2 reste – en O, glisseur de résultante O ( 0 → 2 ) ;
freiné après suppression de l’effort de freinage – en Q, glisseur de résultante élémentaire
E(4 → 1) . dQ ( 1 → 2 ) .
Q est le centre de l’élément de surface d’aire
9.3.7 Cas du frein à tambour dS = bRdθ , et b la largeur (suivant l’axe
avec mâchoires intérieures ( S, z ) ) de la mâchoire.
➤ Mise en évidence par le calcul (fig. 9.17) Nous pouvons écrire
Soit un couple tendant à entraîner en rotation dQ ( 1 → 2 ) = d ( 1 → 2 ) + dT ( 1 → 2 )
autour de l’axe ( S, z ) le tambour 1 dans le sens avec dT ( 1 → 2 ) = fd ( 1 → 2 )
indiqué sur la figure 9.17. Étudions successive-
f : tan ϕ ;
ment l’équilibre strict des mâchoires 2 et 2 ’ en
ϕ : angle de frottement.
θA
– f d ' ( 1 → 2 ' ) ( R – a cos θ ) = 0
soit, en projection sur l’axe ( O, z ) : 冮 (34)
θB θ A'
– E ( 3 → 2 )h + d ( 1 → 2 ) ⋅ a sin θ
冮 θ B'
d ' ( 1 → 2 ' ) a sin θ
θA
Posons M ' =
冮
θA'
θB
冮 f d ( 1 → 2 ) ( R – a cos θ )
– = 0 (32) θB'
θA
M 'T =
冮 f d ' ( 1 → 2 ' ) ( R – a cos θ )
θ A'
Remarquons que cette relation n’est exacte
que si le point d’articulation O se trouve en I M ' : moment des composantes normales dN
sur l’axe ( S, y ) . Les réalisations courantes M 'T : moment des composantes tangentielles.
montrent la validité de cette approximation, les La relation (34) s’écrit alors :
points O et O ’ sont en effet très rapprochés.
E ' ( 3 ' → 2 ' )h – M ' – M 'T = 0 ,
θB
d ( 1 → 2 ) a sin θ d’où l’on tire :
Posons M =
冮 M ' + M 'T
θA E ' ( 3 ' → 2 ' ) = ---------------------- (35)
h
θB
Nous savons (voir paragraphe 7.3.3.) que la
et MT =
冮 f d ( 1 → 2 ) ( R – a cos θ ) répartition des pressions est telle que :
θA
M : moment des composantes normales dN sin θ
p θ = pM ---------------
sin θ M
MT : moment des composantes tangentielles.
La relation (32) s’écrit alors : pM : pression maximale
θ M : angle correspondant à la pression maximale ;
– E ( 3 → 2 )h + M – MT = 0 ,
d’autre part, d ( 1 → 2 ) = p ds = p bRdθ .
d’où l’on tire :
Calculons M et M T (mâchoire 2).
M – MT
E ( 3 → 2 ) = --------------------
- (33) θB
h • M =
冮 d ( 1 → 2 ) a sin θ
Mâchoire 2 ’ θA
θB
Actions mécaniques à considérer : sin θ
- bRa sin θ dθ
– en E ’, glisseur de résultante E ' ( 3 ' → 2 ' ) ;
=
冮 pM --------------
sin θ M
θA
– en O ’, glisseur de résultante O ' ( 0 → 2 ' ) ; θB
pM bRa 2
θdθ
– en Q ’, glisseur de résultante élémentaire = ----------------
sin θ M
-
冮 sin
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dQ ' ( 1 → 2 ' ) . θA
avec : pM bRa
M = ------------------- [ 2 ( θB – θA )
dQ ' ( 1 → 2 ' ) = d ' ( 1 → 2 ' ) + dT ' ( 1 → 2 ' ) . 4 sin θ M
L’équation des moments en O’ s’écrit : – sin 2θ B + sin 2θ A ] (36)
θB
θ A = θ A' = 30° = π/6
sin θ
- bR ( R – a cos θ ) dθ θ B = θ B ' = 150° = 5π/6
=
冮 fpM --------------
sin θ M
θA a = 105
fp M bR θB R = 120
= ---------------
sin θ M
-
冮 sin θ ( R – a cos θ ) dθ f = 0,3 ( θ M = 90° )
θA conduit à
fp M bR 120 ⋅ 105b 2π
- [ 2R ( cos θ A – cos θ B )
M T = ------------------ α = ------------------------- 2 ⋅ ------ – sin 300° + sin 60°
2 sin θ M (38) 4 3
2 2 = 18 650b
– a ( sin θ B + sin θ A ) ]
0,3 ⋅ 120b
soit M T = βpM (39) β = ------------------------ [ 2 ⋅ 120 ( cos 30° – cos 150° )
2
2 2
fbR – 105 ( sin 150 – sin 30 ) ]
si β = ------------------- [ 2R ( cos θ A – cos θ B )
2 sin θ M = 7 482b
2 2
– a ( sin θ B + sin θ A ) ] et K = 2,3 soit pM = 2,3 pM ' .
k : constante pour une disposition constructive La relation (49 ’’ ) suppose la présence d’un
donnée sabot 2 ’ symétrique de 2 par rapport à l’axe
E : effort extérieur à exercer. ( S, x ) .
α0
Finalement, la relation (50) devient : ⎧ α0 2 ⎫
2bRfp M ⎨ a cos αdα – R cos αdα ⎬ = 0
冮
⎩0
冮 ⎭
8fR sin α 0 0
C = ----------------------------------
-E (52) α
2 α 0 + sin 2 α 0
d’où a ⎛ -----0- + ----- sin 2α 0⎞ – R sin α 0 = 0
1
⎝2 4 ⎠
9 Freins. Énoncé des principes 211
TABLEAU 9.2
k (Application Couple de freinage
k (Expression littérale)
numérique) C = kE
2
2αbhR f ( cos θ A – cos θ B ) π 5π
----------------------------------------------------------------------
2 2
- θ A = ---- θ B = -------
( α – β ) sin θ M 6 6
Frein (pour 2 mâchoires symétriques) a = 105 h = 210
à tambour C = 201 E
bRa
avec α = --------------------- [ 2 ( θ B – θ A ) – sin 2θ B + sin 2θ A ] α = 746 026
voir (48) 4 sin θ M
β = 299 298
fbR 2 2
et β = --------------------- [ 2R ( cos θ A – cos θ B ) – a ( sin θ B – sin θ A ) ] k = 201
2 sin θ M
TABLEAU 9.2
k (Application Couple de freinage
k (Expression littérale)
numérique) C = kE
4π
Frein à sangle
fθ
( e M – 1 )R θ M = ------
---------------------------- 3 C = 86 E
voir (54) e
fθ M
k = 86
r2 = R ( = 120 )
Frein à disque (pour 2 patins symétriques)
r 1 = 70 C = 57 E
voir (57) 2fr moy
k = 57
À SAVOIR
• Parmi les dispositifs courants de freinage à • Connaissant la loi de distribution des pres-
friction, on distingue : sions de contact régnant entre les organes de
– les freins à sangle friction fixes et mobiles, il est possible d’éva-
– les freins à sabots (mâchoires extérieures) luer le couple de freinage en fonction de
– les freins à tambour (mâchoires intérieu- l’effort extérieur appliqué. Le tableau 9.3
res) résume les résultats obtenus pour chacun des
– les freins à disque. quatre principes mis en œuvre.
TABLEAU 9.3
Loi de distribution
Couple de freinage Figures concernées
des pressions de contact
fθ
fθ t (e M – 1) R 9.12
Frein à sangle p = Ke K = ------ C = ----------------------------- T
br e
fθ M 9.25
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2abfR
Frein à sabots courts p = constante C = -------------------------------------
2 2 2
E 9.20
a – f (R – h)
2
sin θ 2αbhR f ( cos θ A – cos θ B ) 9.9
Frein à tambour p = p M ---------------- C = ----------------------------------------------------------------------
-E
sin θ M 2
( α – β ) sin θ M
2 9.18
r 9.13
Frein à disque p = p M ----1 C = 2fr moy N
r 9.26
Freins.
Réalisations
Introduction
Une installation de freinage à friction, quelle que soit son application, consiste en un circuit
de commande destiné à actionner l’un des dispositifs décrits dans le chapitre précédent.
Dans le cas particulier du freinage d’un véhicule automobile, le circuit de commande com-
porte des organes spécifiques visant à améliorer le confort de conduite, la sécurité, et à limi-
ter les opérations de maintenance. Nous avons choisi de les présenter, au début de ce
chapitre, avant de proposer diverses dispositions constructives de freins appliqués à
d’autres systèmes.
Nous invitons ici le lecteur à associer la lecture de ce présent chapitre à celle du chapitre 11
où les mécanismes sont présentés en 3D avec possibilité d’interactivité pour le livre numéri-
que, et aussi avec animation vidéo (voir paragraphe 11.9 en pages 274 à 275).
TABLEAU 10.1
Type
A B1 B2 C D E Applications
d’installation
Tuyauterie Véhicules
Dépression
Servo- Maître- pour de tourisme
Hydraulique ou pression
frein cylindre circulation jusqu’à
(Gaz ou air)
d’huile 4,5 tonnes
Cylindres
Répartiteur de roue
Pression (air) Tuyauterie Véhicules
de pression
Oléo- pour industriels
entre
pneumatique circulation jusqu’à
Épuration roues AR
d’huile 21 tonnes
Compression et roues AV
Distributeur/doseur
Accumulation
Tuyauterie Véhicules
Régulation
pour Vases à industriels
Pneumatique de pression circulation diaphragme jusqu’à
d’air 38 tonnes
Cette description ne fait pas état des dispositifs sant de freins à disque à l’avant, et de freins à
tels que : tambour à l’arrière.
– le frein de stationnement ; celui-ci est le plus La figure 10.3 montre une installation pneu-
souvent commandé mécaniquement sur les matique équipant un poids lourd disposant de
véhicules légers (levier → câble → mécanisme freins à tambour sur l’ensemble des quatre
commandant mécaniquement l’écartement roues, actionnés par des vases à diaphragme
des mâchoires (freins à tambour), ou le rap- simples.
prochement des patins (freins à disque)). Sur Dans les paragraphes qui suivent, nous avons
les véhicules lourds, la commande est pneu- fait le choix de limiter l’étude à celle des orga-
matique (ou oléopneumatique), et active les nes appartenant aux installations hydrauliques,
actionneurs déjà en service dans le circuit pour lesquelles nous allons présenter des exem-
principal de freinage ; ples de réalisation.
– le frein de secours.
Figure 10.3 INSTALLATION PNEUMATIQUE POUR POIDS LOURD (SOURCE WABCO WESTINGHOUSE ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES)
maximal) correspond un dessin d’accompagne- tée par une représentation schématique associée
ment (fig. 10.6 a, b, c) dont la lecture est facili- (fig. 10.7 a, b, c).
TABLEAU 10.2
0
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Figure 10.7
10 Freins. Réalisations 221
TABLEAU 10.3
Passages Coupelle
Situation Réservoir {2,4,6}* A* B* C* D* 4 Commentaires
A-A B A
7
D
A
Vers circuit Détail X
Chambre haute 9 8
de freinage
pression H.P.
Détail X
5
1 : Corps-cylindre 6 : Piston
2 : Tige de commande 10 1 3 4 2 6 7 : Réservoir de compensation
3 : Ressort de compression A 8 : Soupape de pression résiduelle
4 : Coupelle primaire Chambre basse 9 : Siège de soupape
5 : Coupelle secondaire pression B.P. 10 : Ressort de compression
Figure 10.9 MAÎTRE-CYLINDRE « SIMPLE » (SOURCE BENDIX)
10 Freins. Réalisations 223
– à son empattement L ;
– à la hauteur de son centre de gravité h.
10.4.3 Classification
L’appellation « répartiteur » se rapporte à deux P AR
types de mécanismes, « limiteur » et « compen-
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Répartiteur
14 1
Z
2
12
9
Articulation
d'axe (A, z ) 6
de 4
2’ 3 20 2 22 21 14 1
d) Poussoir mécanique
Le dessin figure 10.19 représente un méca- rattrapage 21 sont en contact avec la partie
nisme transformant la translation d’axe ( O, y ) supérieure des mâchoires à écarter.
du poussoir de coin 18, en une translation Ce dispositif est muni d’un système de rattra-
d’axe ( O, x ) de l’ensemble des éléments soli- page d’usure automatique dont le fonctionne-
daires des rampes 15. Les extrémités de vis de ment est expliqué au paragraphe 10.5.3. c.
10 Freins. Réalisations 229
3 : Corps
15 : Rampes
16 : Ressort de rappel
17 : Douille de rattrapage
18 : Poussoir de coin
19 : Rouleaux à coin
20 : Frein anti-rotation
21 : Vis de rattrapage
22 : Calotte de protection
23 : Cage à ressort
24 : Ressort de compression
25 : Bague de rattrapage
20
21
22
de roue
Le tableau 10.5 explique les deux principes mis
en œuvre sur la plupart des réalisations de freins
à tambour.
Figure 10.20
230 Ingénierie mécanique
Voir aussi fig. 10.16 Lorsque le jeu « e » entre les mâchoires 2, 2’ et le tambour 1 est supérieur
1er principe : (source Bendix) au jeu « J », les mâchoires 2, 2’ s’écartent, 2 entraînant avec elle la biel-
Le mécanisme de rattrapage consiste en lette 9, (grâce au ressort 12). Après rattrapage du jeu J, la biellette 9 entre
une articulation automatique du levier en contact avec le levier d’ajustement 4 qui, articulé en O (fig. 10.16), va
d’ajustement 4, dans le sens indiqué sur tourner dans le sens indiqué sur la figure 10.16. Le loquet de réglage 5,
la figure 10.16, quand l’usure de la gar- rappelé par le ressort 11 (fig. 10.16), va s’incliner pour laisser passer une
niture devient importante. Cette articu- dent du secteur denté au contact (4 → 5). Après avoir repris sa position, le
lation, qui a pour effet d’écarter les loquet 5 va rendre irréversible la nouvelle position occupée par le levier
mâchoires 2 et 2’, est rendue irréversi- d’ajustement 4.
ble par la présence du loquet de
réglage 5.
2 e principe : (source Girling) La barrette d’écartement est constituée d’une barrette percée 15, rece-
Le mécanisme de rattrapage consiste en vant l’extrémité filetée d’une barrette 16. Cette dernière porte l’écrou à
un allongement automatique d’une denture extérieure 17 dont la position détermine la valeur de l’écarte-
barrette d’écartement quand l’usure ment I entre les mâchoires 2 et 2’. Lors du freinage, l’effort axial (15 → 17)
devient importante. Cet allongement s’annule et l’écrou 17 est libre en rotation. Le ressort de traction 18, dont
(la barrette d’écartement est en deux les points d’ancrage supérieur et inférieur sont respectivement sur le
parties), qui a pour effet d’écarter les levier 19 et le levier de frein à main 6, entraîne en rotation autour de l’axe
mâchoires 2 et 2’, est rendu irréversible Δ (liaison pivot (19–6) non apparente sur le dessin ci-dessous) le levier 19,
par la présence d’un écrou arrêté en d’ou le vissage de l’écrou 17 sur la barrette 16. L’écartement I devient
rotation. I + ΔI . Lors du défreinage, le levier 19 ne pourra accrocher la dent sui-
vante de l’écrou 3 que quand le jeu « e » entre les mâchoires 2, 2’ et le
tambour 1 sera devenu important.
Figure 10.22
supérieure au jeu axial de la liaison héli-coïdale bague 25 (écrou) se visse réellement sur la
(E – 25) : le dispositif de rattrapage automatique douille 17 : la cote c devient c + Δc ;
entre en action de la façon suivante : – en défreinage, l’importance du couple
M 0 ( 3 → 25 ) (contact cônique) empêche
– en freinage, le couple M 0 ( E → 25 ) ,
toute possibilité de rotation de la bague 25.
résultant de l’effort axial O ( E → 25 ) dans La cote c + Δc reste donc inchangée. Le
la liaison hélicoïdale réversible (E–25), tend rattrapage automatique de l’usure est réalisé.
à faire tourner la bague de rattrapage 25 sur
la partie filetée de la douille de rattrapage 17. 10.6 DISPOSITIONS
Les couples de frottement s’opposant à cette
CONSTRUCTIVES
rotation, sont M 0 ( 24 → 25 ) et M 0 ( 3 → 25 )
(contact cônique). Or, la conception de ce
POUR FREINS À DISQUE
montage est telle que la relation 10.6.1 Différents types
M 0 ( E → 25 ) . M 0 ( 24 → 25 ) Il faut distinguer les freins à « étrier coulissant »
des freins à « étrier fixe » dont les schémas ciné-
+ M 0 ( 3 → 25 )
matiques sont respectivement donnés par les
reste toujours vérifiée. Par conséquent, la figures 10.23 et 10.24.
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1
AA
nage ;
– sécurité. Le contact (garniture → contre-
(a) (b) matériau) ne doit pas provoquer d’étincelage
Figure 10.26 RATTRAPAGE AUTOMATIQUE D’USURE pouvant être à l’origine d’une mise à feu des
(SOURCE BENDIX) organes inflammables au voisinage de la
Le joint de section carrée monté dans une gorge zone concernée ;
de forme particulière, usinée dans l’étrier 3, – silence. Le contact (garniture → contre-
assure l’étanchéité dynamique de translation matériau) engendre des vibrations dont les
entre l’intérieur du cylindre et le milieu exté- fréquences ne doivent pas provoquer l’exis-
rieur. Lors du déplacement du piston 2, ce joint tence de bruits gênants (voir paragraphe
se déforme (fig. 10.26 b). Lorsque la pression 10.7.5.a) ;
234 Ingénierie mécanique
Il s’agit le plus souvent d’un matériau compo- mêmes conditions détruiraient de manière irré-
site dont les deux constituants sont : versible le disque métallique dans une technolo-
– une matrice de puycarbone obtenue par cra- gie de freinage classique.
quage d’hydrocarbure sous vide à 1 000 °C ;
– des fibres de carbone isotropes (Polyacrylo- d) Applications
nitrile). Le coût des matériaux composites et de leur
mise en œuvre explique aujourd’hui la limita-
c) Caractéristiques tion de leur application à la réalisation de systè-
Le coefficient de frottement de l’ordre de 0,1 à mes de freinage pour les véhicules automobiles
20 °C augmente avec la température pour être de gamme moyenne. Seuls les véhicules de tou-
compris entre 0,4 et 0,6 à 2 000 °C. Notons risme de haute gamme ou de compétition sont,
236 Ingénierie mécanique
avec quelques poids lourds, équipés de ces 10.7.5 Problèmes inhérents au contact
freins de nouvelle génération désignés aussi (garniture → contre-matériau)
« freins carbone-carbone ». Les autres domaines
a) Vibrations et bruits
d’application sont :
Le tableau 10.6 fait l’inventaire des bruits de
– les chemins de fer (TGV) ;
freinage, ordonnés suivant l’importance des fré-
– l’aviation (Airbus, Falcon, Mirage, Rafale…) ; quences de vibrations qui en sont l’origine, pour
– l’armée (char Leclerc). les freins à disque.
TABLEAU 10.6
< 100 Hz Martèlement (ou « judder ») La vibration du disque, hors freinage, provoque une usure
inégale de ce dernier quand il entre alternativement en
contact avec les patins intérieurs et extérieurs. Lors du frei-
nage, sa variation d’épaisseur donne naissance au phéno-
mène de martèlement si les écarts dimensionnels
dépassent 10 μm . (Le bruit devient inacceptable pour des
écarts supérieurs à 30 μm ).
Entre 100 et 400 Hz Grognement (ou « groan ») Le contact (garniture → contre-matériau) consiste en un
glissement saccadé ou « broutement ».
> 400 Hz • Crissement Une vibration propre du matériau de friction (garniture)
(ou « squeal noise ») existe, lors du freinage, au moment du contact (garniture
• Crissement haute fréquence → contre-matériau).
(> 4 000 Hz)
10.9 RÉALISATIONS
DE DISPOSITIFS DE FREINAGE À
USAGES DIVERS
Les dispositifs de freinage présentés et dévelop-
pés au début de ce chapitre concernent directe-
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4 3
10 Freins. Réalisations
2
P 2’
Arbre moteur
2 8
3
A
E
7
4
C
D
6’
Arbre à freiner p
Ø95
Ø100 Ø65
Ø40
Ø50
3
1
0: Bâti fixe
1: Disque
2: Plateau de friction fixe
3: Plateau de friction mobile
4: Piston
5: Ressorts de rappel
4 3
Cloche fixe
Ø124
Ø100
1
Ø152 Ø136
Arbre moteur
0: Bâti fixe
1: Disques en liaison glissière avec l’arbre moteur
2: Plateau de friction fixe
3: Disques en liaison glissière avec la cloche fixe
4: Piston
5: Ressorts de compression
3
8
10
0-2
e
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0: Bâti fixe
1: Disque
2: Plateau de friction fixe
3: Plateau de friction mobile
4: Ressort de compression
5: Électro-aimant
6: Vis
7: Contr’écrou
8: Écrou de réglage, à encoches
9: Vis (à téton) d’indexage
10 : Contr’écrou
7 6
a
b
5
30
4
12
28
40 8
F –F
0 : Bâti fixe 4
5
l4
1 : Disque
2 : Patins
l3
3 : Support solidaire de 0
8
4 : Poussoir 3
9
l2
5 : Levier supérieur
6 : Câble
7 : Gaine 0
8, 9 : Leviers inférieurs
l1
2
1
1:
2 : Sangle
3 : Ressort de rappel
4 : Tirant
1 4
3
0
2
À SAVOIR
EXERCICES CORRIGÉS
.
1° Calculer l’accélération angulaire « ω » de
10.1. Le frein monodisque à commande pneu- l’ensemble à freiner pendant la période de freinage
matique décrit dans ce présent chapitre (voir (on la suppose constante).
tableau 10.7 et figure 10.35) est le plus souvent 2° Calculer le couple de freinage « Cf » nécessaire.
installé sur des chaînes de montage où l’auto- 3° Calculer l’intensité nécessaire « N » de
matisme impose la présence d’un circuit d’air l’effort presseur.
comprimé.
4° En déduire la pression d’air « p » nécessaire
Pour répondre aux questions, il conviendra de (en bar).
s’intéresser à tout ou partie de la cotation 5° Calculer le travail des forces de frottement
dimensionnelle apparaissant en figure 10.35.
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Figure 10.42 FREIN ARRIÈRE À TAMBOUR Figure 10.43 FREIN AVANT À DISQUE
2 et p = 1 ,5 MPa
2 αbhR f ( cos θ A – cos θ B )
C = --------------------------------------------------------------
-E
2
( α – β ) sin θ M
2 p , pad = 2 ,5 MPa .
(2 → 1)
2 2 2 – Frein à disque : p = -------------------------
( α – β ) sin θ M S
⇒ E = --------------------------------------------------------------
2
-C si l’on admet une répartition uniforme des
2 αbhR f ( cos θ A – cos θ B ) pressions ;
10 Freins. Réalisations 253
7 125 (2 → 1)
Numériquement : p = ------------- 2 – Frein à disque : p HAV = ------------------------
-
6 350 (π d ⁄ 4)
2
p = 1 ,1 MPa Numériquement :
8° p HAV
9° Posons km = ----------
-.
E p HAR
1 – Frein à tambour : p HAR = --------------------
2
-
( π d3 ⁄ 4 ) Numériquement :
Numériquement : km = 1 ,18
p HAR = 6 ,6 MPa
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Chapitre 11
Ressources
complémentaires
Introduction
L’objectif visé est la mise à disposition, pour le lecteur apprenant, de plusieurs applications
qui lui permettront d’approfondir les thématiques abordées tout au long de cet ouvrage.
Ainsi, ce dernier chapitre se propose d’analyser des systèmes accompagnés de leurs
fichiers numériques aux formats PDF, PDF3D et vidéos. Tous les fichiers sont à télécharger
en compléments en ligne depuis dunod.com.
11.1 ACTIONNEUR LINÉAIRE en mouvement de rotation d’axe ( D, z0 ) par
rapport au fuselage 5. Ce levier 2 transmet la
Pour illustration du chapitre 1 (trains ordi- puissance à la porte 1 via une liaison linéaire
naires), du chapitre 4 (limiteurs de couple) et rectiligne de normale (C , u ). Les caractéristi-
du chapitre 8 (réducteurs). ques de cet actionneur linéaire sont données
L’objet de l’étude est ici un actionneur linéaire dans le tableau 11.1
dont la mise en plan 2D et les deux vues 3D Ce dispositif possède une commande automati-
apparaissent en figure 11.1 Souvent appelé que et une commande manuelle pour pallier une
vérin électrique, ce dispositif permet de com- éventuelle défaillance du moteur électrique.
mander, grâce à un motoréducteur et un système Une nomenclature des principaux composants
vis/écrou (écrou lié à la tige), l’ouverture et la de la transmission de puissance est proposée en
fermeture de la porte cargo de l’avion ATR42. tableau 11.2.
Un fichier vidéo du modèle CAO 3D en fonc-
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La figure 11.2 illustre la mise en situation de cet Masse de l’actionneur linéaire 7,5 kg
actionneur dans son environnement. Le corps 3
et la tige 4, qui composent l’actionneur linéaire, Effort maxi en poussant ou tirant 1 260 daN
sont en liaison pivot, respectivement d’axe
Vitesse maxi 7 mm/s
( A, z0 ) par rapport au fuselage 5 et d’axe
( B, z0 ) par rapport au levier 2. Tension d’alimentation du moteur 28 V DC
Lorsque le moteur électrique de l’actionneur est
Fréquence de rotation maximale
alimenté, la tige 4 effectue un mouvement de du moteur
3 000 tr/min
translation d’axe (AB) qui entraîne le levier 2
256 Ingénierie mécanique
1 2 5 6 9 8 14
26
27
28
20 29
22
31
24
ZG = 12 ; m = 0,6
24 1 Arbre denté à denture droite du 1er étage
ZH = 45 ; m = 0,4
ZE = 50 ; m = 0,6
22 1 Arbre denté à denture droite du 2e étage
ZF = 16 ; m = 0,8
ZC = 12 ; m = 1,25
20 1 Arbre denté à denture droite du 3e étage
ZD = 30 ; m = 1,25
14 1 Chape mobile
6 1 Tige écrou
2 1 Carter
La mise en plan de la figure 11.3 donne un Pour ce mode, le rapport de transmission kauto
aperçu de la transmission de puissance en com- vaut :
mande manuelle. Pour celle-ci, la translation de
la tige écrou 6 est obtenue par la rotation de
l’arbre denté 36 via une manivelle (non repré-
sentée) que l’opérateur doit insérer sur le carré
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d’entraînement de 36.
32
33
36 6
38
37
20
Pour V6 = 7 mm/s, avec p = 7,62 mm/tr et n = 3 En prenant un rendement de 0,98 pour chaque
filets, la vitesse angulaire du moteur vaut : engrenage et avec l’hypothèse de liaisons pivot
parfaites, la puissance d’entrée du moteur notée
Pmoteur est égale à :
0 − ωbras PS
= rb
ω20 − ωbras PS
= rb = ( −1) × ∏
ωSb − ωbras PS n Z menantes Rep Nb Désignation
ωE − ωbras PS ∏Z menées
262 Ingénierie mécanique
20
Bras PS
Z23
Z22 Z11
Z22 Z11
Z23
L
F
y y
z x z x
Bras PS 14
11.3 MOTORISATION HYBRIDE moteurs MT, MG1 et MG2 et celles des trois
trains d’engrenages.
Pour illustration du chapitre 1 (train ordi-
naire, épicycloïdal et sphérique). TABLEAU 11.5 CARACTÉRISTIQUES DES MOTEURS MT, MG1
ET MG2
La figure 11.10 donne un aperçu du moteur
hybride de la Toyota Prius 3e génération. La Moteur MG2
figure 11.11 compare la motorisation de la
1re génération, à gauche de la figure, avec celle Technologie Moteur synchrone à aimants
permanents
de la 3e génération à droite. Pour cette dernière,
la chaîne silencieuse a été supprimée et rempla- Tension nominale 650 V alternatif triphasé
cée par un train simple d’engrenages. Deux Couple 207 Nm à 0 tr/min
vidéos sont disponibles en compléments en Puissance 60 kW
ligne.
Moteur MG1
TABLEAU 11.6 CARACTÉRISTIQUES DES TROIS TRAINS TABLEAU 11.6 CARACTÉRISTIQUES DES TROIS TRAINS
D’ENGRENAGES D’ENGRENAGES (SUITE.)
7b 1
Couronne à denture inté- 11.3.2 Étude de différents modes
rieure 58 dents de conduite
6 5 Satellite 18 dents
1er cas : mode tout électrique (0 à 50 km/h)
*Ici fixé sur le
5 1 Bras porte satellite
bâti repéré 0 Le moteur thermique MT est à l’arrêt et seul le
moteur électrique MG2 est en fonctionnement.
3 1 Pignon 22 dents Lié à MG2
Le rapport de réduction du mode électrique,
Rep Nb Désignation Commentaire noté kélec, est égal à :
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Liaison pivot
ωRoues avant Z × Z 7c × Z 9 50
kélec = = (−1)3 3 = 3, 6
ωMG 2 Z 7b × Z8 × Z10 ω MG 2 = × 8, 61497 = 398, 84 rad / s
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600.10 −3
22 × 54 × 24 28512 1
− =− =− 2
8 × 55 × 77
58 245630 8, 61497
La vitesse angulaire du moteur MG1, dans sa
Ce mode « tout électrique » est actif lors du phase générateur, est donnée par la relation :
démarrage de la voiture de 0 à 50 km/h. Pour
cette vitesse maximale, et en considérant un ω MG1 Z × Z 7 a 22 × 78
diamètre moyen des roues du véhicule de 600
= (−1)2 3 = = 0, 98621
ω MG 2 Z 7b × Z 2 58 × 30
mm, la vitesse angulaire du moteur électrique
MG2, notée ω MG2 , vaut : ω MG1 = ω MG 2 × 0, 98621
2e cas : mode électrique + thermique Avec une hypothèse d’un rendement égal à 1, le
(50 à 130 km/h) couple sur les roues avant vaut :
Le moteur thermique MT est dans sa phase opti- −1 −1
male de fonctionnement. MG2 est moteur et ⎛ Z × Z9 ⎞ ⎛ 54 × 24 ⎞
Croues _ av = C7 × ⎜ 7c ⎟ = C7 × ⎜ ⎟
MG1 ne génère pas d’électricité. MT et MG2 ⎝ Z8 × Z10 ⎠ ⎝ 55 × 77 ⎠
produisent respectivement un couple résultant
CMT et CMG2 dont l’addition permet d’obtenir un Croues _ av = 3, 2677.C7
couple sur 7, noté C7. En faisant l’hypothèse d’un
rendement égal à 1, C7 a pour expression : 3e cas : mode récupération d’énergie
cinétique
1 1
C7 = C MT × + C MG 2 × Prenons comme exemple la phase de ralentisse-
k1 k2
ment de la Toyota Prius à l’approche d’un péage
Pour le train épicycloïdal n° 1 : autoroutier, la vitesse du véhicule passant de 130
km/h à 0 km/h en 30 secondes. Pour ce cas, les
ωSb − ωbras PS
= rb1 roues de la voiture entraînent le moteur MG2 qui
ωE − ωbrasPS se comporte comme un alternateur générateur ali-
mentant la batterie lithium-ion. Le moteur thermi-
ω7c − ω MT Z que MT est à l’arrêt. La masse du véhicule est de
=− 2
ω MG1 − ω MT Z 7a 1 300 kg. Le rendement de la transmission méca-
nique ainsi que le rendement du moteur MG2 est
ω7c − ω MT Z considéré ici égal à 1. La capacité de la batterie
=− 2 lithium-ion est de 4,4 kWh. L’énergie réinjectée
0 − ωMT Z7a
dans la batterie en Joule, notée Eréinjectée, vaut :
ω7c Z Z + Z2 2
k1 = = 1 + 2 = 7a 1 1 ⎛ 130 ⎞
ωMT Z 7a Z7a Eréinjectée = mV 2 = × 1300 × ⎜ ⎟ =
2 2 ⎝ 3, 6 ⎠
Pour le train ordinaire n° 2, avec le bras porte- 847608 J = 235 Wh
satellite 5 relié au bâti :
Soit,
ω Z
k2 = 7c = − 3 235 Wh
ω MG 2 Z 7b = 0,05
4400 Wh
Remarquons que le sens de rotation de MT doit
Cette valeur correspond à 5 % de la capacité de
être opposé au sens de rotation de MG2 pour
recharge de la batterie.
qu’il y ait addition des couples CMT et CMG2
entraînant la couronne 7. Ainsi, le couple résul-
tant sur 7 devient : 11.4 MOTOPROPULSEUR
−1 −1 ÉLECTRIQUE
⎛ Z + Z2 ⎞ ⎛ Z ⎞
C7 = C MT × ⎜ 7 a ⎟ + C MG 2 × ⎜ 3 ⎟
⎝ Z 7a ⎠ ⎝ Z 7b ⎠ Pour illustration du chapitre 1 (train ordi-
naire) et du chapitre 5 (boîte de vitesses.
−1 −1
⎛ 78 + 30 ⎞ ⎛ 22 ⎞ Énoncé et principe).
C7 = C MT × ⎜ ⎟ + C MG 2 × ⎜ ⎟ La figure 11.13 est une illustration du motopro-
⎝ 78 ⎠ ⎝ 58 ⎠
pulseur électrique R110 qui équipe la ZOE
C7 = 0, 722.C MT + 2, 636.C MG 2 Renault. Conçu par les ingénieurs du Techno-
centre dans les Yvelines et fabriqué dans les
usines de Cléon en Seine-Maritime, ce moteur
électrique équipé d’un réducteur fait parti d’une
gamme de 5 versions de motopropulseurs qui
11 Ressources complémentaires 269
équipent Kangoo ZE, Master ZE ainsi que réducteur ainsi que le schéma cinématique du
Smart electric Drive du constructeur allemand motopropulseur sont donnés en figure 11.15.
Daimler. Les performances du moteur électri- Une animation 3D et un PDF3D du motopro-
que sont données dans le tableau 11.7. Les cour- pulseur R110, ainsi qu’un PDF3D de son
bes de puissances moteur et couple moteur sont réducteur seul, sont disponibles en complé-
données en figure 11.14. Les caractéristiques du ments en ligne.
3 395 225 80
4 000 191 80
5 000 152,8 80
6 000 127,3 80
7 000 109,1 80
8 000 95,5 80
9000 84,9 80
10 000 76,4 80
10 886 70,2 80
10 932 62,9 72
11 146 30 35
270 Ingénierie mécanique
80
200
70
60
Couple (Nm) 150
50
Puissance (kW)
40
100
30
20
50
10
0 0
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
Fréquence de rotation (tr/min)
Réducteur
Engrenage 1 Engrenage 2
Angle d’inclinaison
24°57’46’’ 24°57’46’’ 31° 31°
de l’hélice
1
Pu = μr r.m.g.cosα .V ( t ) + ρ .S.Cx .V (t )3 0 à 50 km/h en 3,9 s
2 (a = 3,56 m/s2)
δ (en mm)
pneus sur le sol. μrr = 2e cas : vitesse constante
Rayon roue (en mm)
Pour une vitesse constante de la Renault ZOE
m : masse du véhicule en kg
(accélération nulle), la puissance utile s’écrit :
V(t) : vitesse du véhicule en fonction du temps
1
en m/s Pu = μrr .m.g.V ( t ) + ρ .S.c x .V (t )3
2
ρ : masse volumique de l’air = 1,2 kg/m3
S.Cx : surface frontale . coefficent aérodynami- La figure 11.17 montre les courbes d’évolution
que de pénétration dans l’air des puissances en fonction de différentes vites-
ses constantes sur une route horizontale. On
a : accélération du véhicule en m/s2 constate qu’à partir de 50 km/h, la part de la
Pour la phase de 0 à 50 km/h, en prenant les puissance aérodynamique devient prépondé-
caractéristiques indiquées dans le tableau 11.8 rante devant celle de la puissance due à la résis-
et pour l’hypothèse d’un mouvement rectiligne tance au roulement des roues. Pour une vitesse
uniformément varié, les résultats de puissances constante de 100 km/h, la puissance utile néces-
maximales sont indiqués dans le tableau 11.8. saire sur les roues est égale à 12,05 kW.
30000
Puissance (W)
25000
20000
15000 Paéro
Proul
10000
Putile
5000
0
0 20 40 60 80 100 120
Vitesse (km/h)
Figure 11.17 Courbes d’évolution des puissances pour différentes vitesses constantes
11 Ressources complémentaires 273
À 100 km/h, la ZOE effectue 1 kilomètre en 36 duite en virage, d’avoir une fréquence de rota-
secondes. L’énergie utile vaut : tion adaptée. Cette vidéo propose plusieurs
36
situations de fonctionnement.
1
Eutile = ∫ (μrr .m.g.V + 2 ρ .S.cx .V 3 )dt
0
36
Eutile = ∫ (0, 006 × 1468 × 9, 81 × 27,8
0
1
+ 1, 2 × 0, 75 × 27, 83 )dt
2
36
Eutile = ∫ 12070dt
0
Figure 11.20
Figure 11.21
Figure 11.24
Figure 11.25
11.9.3 Frein à sabot
Un fichier, disponible au format PDF3D en
compléments en ligne, montre une réalisation
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Index
A Carbure 2 D
Accouplement 128 Carter 37 Décélération 189
Accoupler 29 Cascade 12 Déclenchement 73
Acier 2 Centrale 134 Défreinage 221
Actionneur 216 Centrifugation 54, 133 Demi-sphérique 106
Agitateur 37 Centrifuge 36 Démultiplication 12
Aluminium 2 Céramique 234 Dentures 74
Amiante 54, 234 Chaleur 195 Dépression 217
Amortisseur 29, 130, 157 Chambre à air 35 Détecteur 78
Annulaire 78 Champ 37 Diaphragme 32, 51, 216
Aramide 234 Charge 234 Différentiel 14, 88
Asservissement 225 Chicanes 37 Dilatation 200
Assistance 200, 217 Cinétique 194 Disque 29, 32
Asynchrone 30, 38 Cisaillement 75 Distribution 197, 199
Aubes 129 Clapet 133, 225 Doigts 74
Autofreinée 80 Clavette 111
Auto-serrage 200, 204 Cloche 77 E
Coaxialité 54, 165 Élasticité 195
B Élastomère 149
Coincement 33
Bague collectrice 37 Collage 54, 195, 234 Électrique 41
Bain d’huile 33 Collecteur 78 Électro-aimant 32, 37
Baladeur 98 Commande 29, 215 Embrayage 29
Balai 37 Compensateur 225 Empilage 76
Bande 132 Composite 54 Encastrement 74
Barette 80 Composition 11 Encombrement 168
Basique 9 Compression 74, 149 Énergétique 87
Belleville 52, 73 Conductibilité 234 Énergie 194
Bicônique 35 Entrefer 37
Cônique 33
Bilatéral 44, 73 Épicycloïdal 6, 7, 8, 87, 127
Contacteur 74
Billes 74 Équilibrage 14
Contrainte tangentielle 74
Blocage 17 Équipuissance 89
Convertisseur 30, 31, 88, 127, 157
Boîte 27 Escamotable 75
Boîtier 14 Copeaux 1 Étage 164
Bonhomme 99 Coulisseau 99 Étalement 93
Bras 127 Coulomb 45 Étanchéité 233
Bras porte-satellite 8 Coupe 1 Étincelage 233
Brins 198 Coupelle 221 Étrier 109, 222, 231
Broche 1 Couple 1, 193 Excitation 42
Bronze 2 Coupleur 30, 31, 127 Extension 75
Butée 51, 77 Courroie 197
Coussinet 77 F
C Crabot 30, 31, 98 Fatigue 237
Calage 74 Crabotage 97 Ferro-magnétique 37
Came 227 Craquage 235 Fibre 234
Canalisation 227 Crémaillère 109 Fissure 237
Cannelure 32, 52, 77, 111 Crissement 236 Flèche 76
Capteur 74 Cunéiforme 79 Flexion 170
Carbonitruration 110 Cylindre 216, 227 Fonte 2, 234
278 Ingénierie mécanique