Vous êtes sur la page 1sur 222

TECHNOLOGIE

Génie mécanique
Manuel de référence
4ème année Sciences Techniques
Sommaire THEME 1 : ANALYSE FONCTIONNELLE INTERNE D’UN PRODUIT
THEME 2 : COMMUNICATION TECHNIQUE
THEME 3 : TYPOLOGIE DES ASSEMBLAGES
THEME 4 : TRANSMISSION DE PUISSANCE
THEME 5 : COMPORTEMENT DU SOLIDE DEFORMABLE
THEME 6 : OBTENTION DES PIECES

THEME 1 : ANALYSE FONCTIONNELLE INTERNE D’UN PRODUIT 5


Rappel : Cycle de vie d’un produit 6
I. Architecture fonctionnelle d’un système technique 7
1. Système technique automatisé 7
2. Schéma d’un système automatisé 7
3. Chaîne d’information 7
4. Chaîne d’énergie 8
5. La chaîne d'énergie et la chaîne d'information 8
II. Fonctions techniques associées aux fonctions de service 9
1. Qu’est-ce que la méthode F.A.S.T? 9
2. Pourquoi la méthode F.A.S.T est-elle importante ? 10
3. Les bénéfices de la méthode F.A.S.T 10
4. Comment créer un diagramme F.A.S.T 10
5. Étapes pour construire un diagramme F.A.S.T 11
III. Exemple : Transporteur basculeur de bobines 12

THEME 2 : COMMUNICATION TECHNIQUE 18


Rappel : Lecture d’un dessin d’ensemble 19
I. Le dessin d’ensemble 19
1. Support d’étude : « Machine à polir les clés » 20
2. L'approche synthétique 24
3. L'approche analytique 24
4. Analyse du fonctionnement 24
5. Analyse des solutions constructives 26
II. Graphe de montage et de démontage 27
III. Cotation fonctionnelle 28
1. Nécessité de la cotation fonctionnelle 28
2. Exemple : Système d’étude « Machine à polir les clés 28
3. Vérifications indispensables 29
4. Chaînes dépendantes 30
5. Calcul d’une cote fonctionnelle 31
IV. Représentation d’un produit fini 32
1. Le dessin de définition d'une pièce 32
2. Support d'étude : « Machine à polir les clés » 32
V. Modélisation numérique (3D et 2D). 39

Page 2
THEME 3 : TYPOLOGIE DES ASSEMBLAGES 41
Rappel : Liaison 42
I. Fonction assemblage 42
1. Les assemblages réalisant une liaison encastrement 42
1.1. Mise en position (MIP) 43
1.2. Maintien en position (MAP) 45
1.3. Adhérence 46
1.4. Fiabilité 47
1.5. Transmettre la puissance 47
II. Fonction guidage en rotation 48
1. Règles de montage des roulements (à une rangée de billes à contact radial) 48
2. Guidage en rotation par des roulements à contacts obliques 50
3. Station de lavage automatique 59

THEME 4 : TRANSMISSION DE PUISSANCE 64


I. Introduction 65
1. Notion de puissance 66
2. Puissance développée par une force 66
3. Puissance développée par un couple 66
4. Notion de rendement 66
5. Les différentes solutions de transmission 66
II. Transmission de puissance sans transformation de mouvement 67
1. Les types de transmissions 67
2. Accouplements mécaniques 67
3. Les limiteurs de couple 73
4. Les embrayages 75
5. Les freins 84
6. La boite de vitesses 89
7. Trains d'engrenages 97
III. Transmission de puissance avec transformation de mouvement 101
1. Généralité 101
2. Système vis écrou 101
3. Cames 104
4. Excentriques 105
5. Bielle-manivelle 107
6. Pignon-crémaillère 109
7. Liens flexibles 111
IV. Les machines thermiques 112
1. Définition 112
2. Les deux catégories de machines thermiques 112
3. Le moteur thermique 113
V. Exemple d’activité - Ascenseur 126

Page 3
Sommaire
THEME 5 : COMPORTEMENT DU SOLIDE DEFORMABLE 139
Introduction 140
1- Étude du comportement du solide déformable 140
2- Hypothèses générales 140
Support d’étude : UNITE DE REMPLISSAGE DE FLACONS 143
Torsion simple 145
Flexion plane simple 151
Sollicitations composées 160

THEME 6 : OBTENTION DES PIECES 164


Obtention des pièces par enlèvement de matière 165
1- Rappel : Contraintes d’antériorités 165
2- Isostatisme (Rappel) 166
3- Cotes de fabrication 171
4- Avant-projet d’étude de fabrication 174
5- Réalisation des opérations d’usinage sur les micromachines 177
Métrologie 187
Rappel : métrologie 187
Méthodes de mesure et de contrôle 187
Contrôle indirect ou par comparaison 193
Vérificateurs à tolérances (Contrôle à limites) 195
Plasturgie 197
A- INTRODUCTION 197
B- PRINCIPALES PROPRIETES 197
C- C’EST QUOI LA PLASTURGIE 197
D- CLASSIFICATION 198
E- LES PLASTIQUES DANS L’ENVIRONNEMENT 201
LES PROCEDES DE MISE EN OEUVRE DES MATIÈRES PLASTIQUES 204
1. L’Impression 3D 204
2. L’Injection 204
3. L’Injection-soufflage 206
4. L’Extrusion-soufflage 208
5. L’Extrusion-gonflage 210
6. Le thermoformage 210
7. Le roto moulage 213
PROJET : Semelle (Maquette train épicycloïdal) 219
PROJET : Couronne (Maquette train épicycloïdal) 222

Page 4
Sommaire
AXE 1 : ANALYSE FONCTIONNELLE
INTERNE D’UN PRODUIT

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES

CD1.2 : Décomposer un produit en chaînes fonctionnelles.

CD1.4 : Ordonner les fonctions techniques qui contribuent


à la satisfaction des fonctions d’usage.

CD1.5 : Rechercher les processeurs, les solutions


constructives et les composants associés aux fonctions
techniques.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Organisation fonctionnelle d’un produit

▪ Architecture fonctionnelle des systèmes :


chaînes fonctionnelles.

▪ Fonctions techniques associées aux fonctions


de service.

▪ Composants assurant une fonction technique.

Page 5
Sommaire
FONCTIONNELLE INTERNED’ UN Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
THEME : ANALYSE

PRODUIT

Rappel

Cycle de vie d’un produit


Le cycle de vie d'un produit décrit toutes les étapes par lesquelles passe le produit de sa
naissance à sa destruction
- Recyclage des éléments Idée Perception du marché
récupérables.
- Destruction des autres
éléments. Analyse du
besoin Besoin validé

Elimination
du produit Besoin exprimé Etude de
(Cahier des faisabilité
charges
fonctionnel)

Utilisation du Dossier d’avant-projet


produit (Architecture
fonctionnelles, Fonctions Conception
techniques, …

- Usage du produit
- Service après-vente
-…

- Conditionnement
commercialisation Définition
- Vente Dossier projet
-…

Production Industrialisation

- Fabrication homologation - Dossier industriel


- Contrôle - Processus de fabrication
- Gestion du produit

Dossier de
qualification

2
Page 6
Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5

I. Architecture fonctionnelle d’un système technique


1. Système technique automatisé
Un système automatisé est composé de plusieurs éléments qui exécutent un
ensemble de tâches programmées sans que l’intervention de l’homme ne soit
nécessaire
2. Schéma d’un système automatisé Information propre au système

Consigne de Information
l’utilisateur pour
Chaîne l’utilisateur
Information d’information Ordres
extérieure au Etat initial
système

Fonction
Action d’usage
Source d’énergie Chaîne réalisée
d’énergie

3. Chaîne d’information Etat final


Définition :
C'est la partie du système automatisé qui capte l'information et qui la traite.
On peut découper cette chaîne en plusieurs blocs fonctionnels.

Information pour
Consigne de
l’utilisateur l’utilisateur

Acquérir Traiter Communiquer

Information Ordres pour la


extérieure au chaîne d’énergie
système

• Acquérir : Fonction qui permet de prélever des informations à l’aide de capteurs.


• Traiter : C’est la partie commande composée d’un automate ou d’un
microcontrôleur.
• Communiquer : Cette fonction assure l’interface entre l’utilisateur et/ou d’autres
systèmes et l’environnement de la partie commande.

Page 7 3
Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5 4. Chaîne d’énergie
Définition :
Dans un système automatisé, on appelle une chaîne d’énergie l’ensemble des
procédés qui vont réaliser une action.
On peut découper cette chaîne en plusieurs blocs fonctionnels.
Ordres
Chaîne d’énergie
Réalisation
de l’action
Alimenter Distribuer Convertir Transmettre
Energie
d’entrée

• Alimenter : Mise en forme de l’énergie externe en énergie compatible pour créer


une action.
• Distribuer : Distribution de l’énergie à l’actionneur réalisée par un distributeur ou
un contacteur (interrupteur commandé à distance).
• Convertir : L’organe de conversion d’énergie appelé actionneur peut être un vérin,
un moteur…
• Transmettre : Cette fonction est remplie par l’ensemble des organes mécaniques
de transmission de mouvement et d’effort : engrenages, courroies, accouplement,
embrayage…
5. La chaîne d'énergie et la chaîne d'information
Information pour
Chaîned’information Informations provenant de l’utilisateur
fonctionnements du système

Acquérir Traiter Communiquer

Informations consignes
+Information(s) provenant de
l’utilisateur Consignes de l’utilisateur Ordres Etat initial

Chaîne d’énergie

Pertes
Distribuer Distribuer Alimenter Transmettre Agir
Energie
d’entrée Energie ? Energie ? Energie ? Energie ?

Etat final

Page 8 4
Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5 II. Fonctions techniques associées aux fonctions de service
Un produit peut être considérer comme support matériel d’un certain nombre de
fonctions techniques.
L’analyse fonctionnelle interne d’un produit dégage chaque fonction technique
permettant d’assurer les fonctions de service et permet la modélisation des concepts
de solutions techniques. C’est un point de vue concepteur.
Le concepteur doit chercher les solutions techniques devant satisfaire les fonctions
de services, et s'assurer que le produit possède la qualité souhaitée par l'utilisateur, il
s'agit donc de respecter le C.d.c.f en choisissant les solutions permettant d'atteindre
les performances attendues. Pour trouver le maximum de solutions, il est nécessaire
de procéder à une recherche progressive et descendante des fonctions techniques à
partir de chacune des fonctions de service.
L'outil permettant de réaliser cet enchaînement s'appelle le « F.A.S.T » signifiant :
« Fonction Analysis System Technique », que l’on peut traduire par : « Technique
d’Analyse Fonctionnelle et Systématique »
Son élaboration s’effectue en répondant aux questions suivantes :
• Pourquoi cette fonction existe-t-elle ?
Comment ?
• Comment cette fonction existe-t-elle ? Pourquoi ?
• Quand cette fonction existe-t-elle ? FT52 …… FT521 Faire telle
action FT5211 ……

Quand ?

1. Qu’est-ce que la méthode F.A.S.T? FT522 ……

Comment ? Pourquoi ?

Informer le Communiquer Distribuer de


lecteur de l’information l’information

Satisfaire les Quand ?


standards
d’accessibilité

Page 9 5
Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5 2. Pourquoi la méthode F.A.S.T est-elle importante ?
La méthode F.A.S.T aide à penser au problème de façon objective et permet de
déterminer la portée du projet en illustrant les relations logiques entre les fonctions. La
disposition des fonctions de façon logique dans un diagramme F.A.S.T permet aux
participants de déterminer toutes les fonctions requises. Le diagramme F.A.S.T peut
servir à vérifier si, et à illustrer comment, une solution proposée atteint les besoins du
projet, ainsi qu’à déterminer les fonctions inutiles, dédoublées ou omises.

3. Les bénéfices de la méthode F.A.S.T


La création d’un diagramme F.A.S.T est un processus de réflexion créatif qui fortifie la
communication entre les membres de l’équipe.
La création d’un diagramme F.A.S.T aide les équipes à :
• Développer une compréhension commune du projet ;
• Déterminer les fonctions omises ;
• Définir, simplifier et clarifier le problème ;
• Organiser et comprendre les relations entre les fonctions ;
• Déterminer la fonction de base du projet, du processus ou du produit ;
• Améliorer la communication et le consensus ;
• Stimuler la créativité.
4. Comment créer un diagramme F.A.S.T
Un diagramme F.A.S.T aborde trois questions clés :
• Comment accomplit-on cette fonction ?
• Pourquoi réalise-t-on cette fonction ?
• Quand on fait cette fonction, quelles autres fonctions doivent être faites ?
Le diagramme suivant illustre la façon dont une fonction est étendue dans les
directions « comment » et « pourquoi » d’un diagramme F.A.S.T.
Comment ?

Pourquoi ?

*Fonction *Fonction *Fonction


Pourquoi Comment
fait-on… fait-on…
Fonction Fonction d’ordre
Quand on fait ceci,
d’ordre élevé Quand ? moindre
on fait aussi…

*Fonction Niveau
Niveau
supérieur inférieur
Etendue de l’étude

Page 10 6
Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5 5. Étapes pour construire un diagramme F.A.S.T
Débuter avec les fonctions trouvées à l’aide de l’analyse fonctionnelle ;
• Étendre les fonctions dans les directions « comment »et « pourquoi »;
• Bâtissez le long de la voie « comment » en posant la question « comment cette
fonction est-elle accomplie ? » Inscrivez la réponse à droite, sous forme d’un verbe
actif et d’un nom désignant quelque chose de mesurable ;
• Tester la logique dans la direction de la voie « pourquoi » (de droite à gauche) en
posant la question « pourquoi cette fonction est-elle entreprise ? »
• Quand la logique ne suit pas, relever toutes fonctions omises ou redondantes, ou
ajuster l’ordre ;
• Afin de déterminer les fonctions simultanées, poser la question « quand on fait
cette fonction, quoi d’autre se fait ou est causé par cette fonction ? »
• Les fonctions d’ordre élevé (fonctions vers la gauche du diagramme F.A.S.T)
décrivent ce qui est accompli et les fonctions d’ordre moindre (fonctions à la droite
du diagramme F.A.S.T) décrivent comment elles sont accomplies.
• « Quand » ne fait pas référence au temps mesuré par une horloge, mais bien aux
fonctions qui se passent en même temps, ou qui résultent l’une de l’autre.

Fonction de service Fonctions techniques Solutions technologiques

Solution
Fonction de Fonction Technique 1
technologique 1
service

Solution
Fonction Technique 2
technologique 2
OU

Solution
ET technologique 3

Solution
Fonction Technique 3
technologique 4

Page 11 7
Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5 III. Exemple
Pour illustrer ce qui précède, prenons l'exemple du « transporteur basculeur de
bobines » :
1. Mise en situation
Une société a conçu et fabriqué un transporteur basculeur de bobines de feuilles
métalliques laminées.
Ce transporteur doit pouvoir déplacer des bobines d’acier d’une masse maximum de
30 tonnes entre deux ateliers distants de 40 mètres. Pendant le déplacement on
procédera au basculement à 90°de la bobine afin de pouvoir la placer dans un four
vertical pour traitement thermique.

Bobines de feuilles
métalliques laminées
Le système est constitué de deux éléments principaux :
• Un châssis roulant motorisé pour le déplacement. (Monté sur rails)
• Un châssis basculant ou Berceau, pour le retournement des bobines.
Le système est alimenté en électricité par un câble, déroulé à l’arrière du châssis
roulant dans une goulotte située entre les rails. Un enrouleur automatique permet de
récupérer le câble au retour.
L’ensemble du système est une construction mécano soudé. La forme du berceau et
ses dimensions sont fonctions du poids des bobines, de leurs dimensions, et de la
position du centre de gravité de l’ensemble.
Phase 1 : Chargement d’une
bobine horizontalement sur le Phase 2 : Basculement
vé du châssis basculant. Déplacement en translation
du châssis roulant. Au cours
du déplacement, basculement
de la bobine.

Phase 3 : Déchargement de
la bobine en position
verticale vers le four.

Phase 4 : Retour à la position de départ, avec remise en position du châssis basculant.


Pendant l’opération, déroulement d’un câble à l’arrière du chariot pour l’alimentation électrique.
Le câble sera enroulé sur un tambour au retour.

Page 12 8
Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5 2. Eléments constitutifs du système
Chaîne de basculement (3)

Berceau (1)
Moteur (M1) +Réducteur
(R1) de basculement
1- Schéma technologique du basculeur de bobines
Châssis (2)
(Châssis roulant +
Châssis intermédiaire)
Moteur (M3) + Réducteur
(R3) de l’enrouleur

Galets
moteurs
(5)

Voie de roulement
Galets porteurs (4)

Moteur (M2) + Réducteur


Enrouleur de câble (9)
(R2) de translation
Rails de guidage (8)
Logement du câble

Page 13 9
Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5
3. Dessin d'ensemble

10
Page 14 Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5
4. Travail demandé
4.1. Chaînes fonctionnelles
a. Compléter l’architecture fonctionnelle pour les motorisations suivantes du
système :
➢ Motorisation pour le déplacement.

Moteur (M3) Réducteur (R3) Galet Moteur (5)

P = 11 kW r = 1/33,78 Ø 400
N = 1420 tr/min Cs = 2450 Nm

➢ Motorisation pour le basculement.

Moteur (M1) Réducteur Pignons (6) et Chaîne (3) Berceau


(R1) (7) (1)

P = 5,5 kW r = 1/300,6 Pas 38,1 Pas 38,1


N = 1420 tr/min Cs = 10 900 Nm 25 dents 118 maillons
Force 18 T

➢ Motorisation pour l’enroulement.

Moteur (M2) Réducteur (R2) Enrouleur (9)

0,9 kW r = 1/33,78 Ø 400


N = 1420 tr/min Cs =220 Nm

11
Page 15 Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5
b. Compléter l’architecture fonctionnelle chaîne d’énergie et d’information
suivante du système

Chaîne d’information
Informations lumineuses sur la
fenêtre de signalisation et
Informations consignes informations vers l’utilisateur

Acquérir Traiter Communiquer

CAPTEURS FENETRE DE
CARTE DE
SIGNALISATION
COMMANDE Bobine en
Informations fonctionnements du Position 1
système

Commande des moteurs


Chaîne d’énergie
Déplacer
Source EE* EE* EM** EM** et
d’énergie
Alimenter/ Distribuer Convertir Transmettre basculer
Stocker
la bobine
EE*

Réducteurs à
MOTEURS: engrenages:
Relais,
M1, R1,
Contacteurs,… R2,
M2,
BLOC et R3
D’ALIMENTATION
et M3
Pignons Chaines ; Bobine en
Galets; Rails ; position 2
Enrouleur;
Berceau…
(*) : énergie électrique ; (**) : énergie mécanique

12
Page 16 Sommaire
CD 1.2 Séquence : Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.4
CD 1.5
4.2. Fonctions techniques associées aux fonctions de service (FAST)
Compléter le diagramme d’analyse fonctionnelle FAST ci-dessous descriptif partiel du
système en indiquant les processeurs correspondants des fonctions FP1 et FP2.

Fonction déplacement de la bobine :

FP1 : Déplacer la FT11 : Guider


bobine en translation le Rails (8)
châssis roulant
(2) Galets (5)

FT12 : Déplacer FT121 : Alimenter le


moteur (M3) en Enrouleur (9)
en translation le
châssis roulant (2) énergie
FT122 : Convertir Moteur (M3)
l’énergie électrique
en énergie
FT123 : Adapter Réducteur
l’énergie (R3)
FT124 : Déplacer le Galets moteurs
châssis roulant (2) (5)
Fonction basculement de la bobine :

FT21 : Maintenir la
FP2 : Basculer Vé
bobine en position
la bobine
Plaque d’appui
FT22 : Guider
Galets porteurs (4)
en rotation le
Berceau (1)

FT23 : Basculer le FT231 : Alimenter le


Enrouleur
Berceau (1) moteur (M1) en
(9)
énergie
FT232 : Convertir Moteur (M1)
l’énergie électrique
en énergie
FT233 : Adapter Réducteur
l’énergie (R1)
FT234 : Assurer le
Chaîne (3)
basculement du
Berceau (1)

13
Page 17 Sommaire
Thème : Communication technique

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD3.2 : Décoder un dessin d’ensemble.
CD3.5 : Déterminer une condition fonctionnelle.
CD3.7 : Tracer une chaine de côtes et calculer une cote
fonctionnelle.
CD2.5 : Modéliser une pièce d’un mécanisme en 3D et 2D
en utilisant des logiciels appropriés.
CD3.3 : Représenter le dessin de définition d’une pièce
extraite d’un système.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Définition des éléments d’un produit

- Lecture d’un dessin d’ensemble.


- Graphe de Montage et démontage.
- Cotation fonctionnelle :
• Conditions fonctionnelles.
• Chaines de côtes.
• Calcul d’une cote fonctionnelle.
- Représentation d’un produit fini :
• Coupes particulières (demi-coupe, coupe à plans
sécants, coupe à plans parallèles…).
• Sections.
- Modélisation numérique (3D et 2D).
- Designation des matériaux (Rappel).

Page 18
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

Rappel
LECTURE D’UN DESSIN
D’ENSEMBLE

Aborder le dessin d’une Aborder le dessin d’une


Analyse fonctionnelle :
manière synthétique : manière analytique :
Matière d’œuvre E, S
l’observer dans sa l’observer en rentrant
et fonction globale
globalité progressivement dans les
détails

Analyse du
Observation globale fonctionnement :
des vues et leurs Chaîne cinématique ;
correspondances les liaisons ; les
composants…

Analyse des solutions


Avoir une idée sur
constructives
l’échelle du dessin

I. Le dessin d’ensemble
Le dessin d’ensemble est une représentation générale de tout ou partie (sous-ensemble)
d’un système, d’un objet technique ou d’une installation qui montre toutes les pièces et
permet l'étude, la conception et la compréhension d'un mécanisme. Plusieurs vues sont
souvent nécessaires pour définir le produit.
Des normes internationales assurent sa compréhension par les techniciens du monde
entier.
Le cartouche est la carte d'identité du document. Il comporte plusieurs cases où sont notés
le format du document technique, le symbole de la méthode de projection, le titre du
document, l'échelle du dessin, …
La nomenclature est la liste complète des pièces ou des composants, chaque pièce
constituant le produit est repérée par un numéro qui constitue le produit, sa matière, son
nombre d'occurrences...
Ces pièces ne sont pas détaillées, leur description précise étant donnée ailleurs, dans leur
dessin de définition.

2
Page 19
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

1. Support d’étude : « Machine à polir les clés »


1.1. Présentation du système
Le système étudié est un sous-système d'une unité de production de clé à œil. Il concerne
l'unité de polissage des manches. Une bande abrasive est animée d'un mouvement de
translation horizontale parallèle au manche. Pour assurer le polissage complet du manche,
le support de clé décrit un mouvement de rotation commandé par un moteur électrique pas
à pas ; à cette rotation est asservie une translation verticale de la bande abrasive.
Le chargement et le déchargement sont effectués par un bras manipulateur. Le
système est intégré dans un atelier flexible et peut, en déplaçant les unités de serrage et
en changeant la forme des mors fixes et mobiles, s'adapter à tous les types de clés plates
ou à œil. Le sous-système étudié est le dispositif qui assure le maintien en position de la
clé et la rotation de celle-ci.

Le fonctionnement du mécanisme s'effectue en 2 phases :


▪Une phase de serrage de la clé où l'action du vérin (1) est transmise à l'ensemble
de bridage (33), (34) et (35) ;
▪Une phase d'usinage où l'ensemble support de clé suit un mouvement de rotation
donné par le moteur, par l'intermédiaire des pignons (14) et (19).

Animation

3
Page 20
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

1.2. Dessin d’ensemble

4
Page 21
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

2.2. Nomenclature

Rep. Nb. DESIGNATION MATIERE Observation


1 1 Joint racleur
2 1 Tige de vérin
3 1 Ecrou hexagonal M10 C 50 Trempé revenu
4 1 Embout de vérin S 235
5 4 Axe embout C 50
6 1 Axe de levier C 50
7 1 Levier S 235
8 1 Embout de tige C 60
9 2 Rondelle plate LL 6 C 60
Vis à tête cylindrique à six pans creux
10 2 C 50 Trempé revenu
M4 x 12, 8.8
11 1 Clavette parallèle forme A 16 x 10 x 26 C 50
12 1 Ecrou à encoches d55 SKF : KM11
13 1 Rondelle frein à encoches d55 SKF : BM11
m = 2mm ;
14 1 Pignon récepteur 35 Cr Mo 4
Z14=38 dents
15 1 Entretoise S 235
16 1 Clavette parallèle forme A 5 x 5 x 20 C 50
17 1 Bâti mécano-soudé S 235
m = 2mm ;
18 1 Pignon moteur 35 Cr Mo 4
Z18=38 dents
19 1 Axe de moteur
20 1 Flasque S 235
21 1 Corps de moteur SANYO DENKI
22 1 Entretoise centrale S 235
Roulement radial à une rangée de
23 2 SKF
billes d55
24 1 Couvercle S 235
25 1 Joint à lèvres, type AS, 35 x 47 x 7

5
Page 22
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

Rep. Nb. DESIGNATION MATIERE Observation


26 1 Entretoise S 235
27 1 Fourreau S 235
28 1 Tige S 235
29 1 Axe de bride C 90 Stub
30 1 Axe de tige C90 Stub
Vis à tête cylindrique à six pans creux Trempé
31 1 C 50
M8 x 25, 8.8 revenu
32 1 Lardon de centrage C 40
33 1 Mors C 50 HRC 50
Vis à tête cylindrique à six pans creux Trempé
34 5 C 50
M8 x 20, 8.8 revenu
35 1 Bride mobile S 235
36 2 Anneau élastique pour alésage 90 x 3 C 90
37 2 Coussinet cylindrique 30 x 35 x 40 Cu Sn 8 Pb 2
38 2 Vis de réglage d’amortissement
39 1 Flasque arrière EN AW-2024
40 2 Joint d’amortissement de tige
41 2 Joint torique
42 1 Tampon d’amortisseur
43 1 Cylindre
44 2 Rondelle d’appui
45 1 Piston
46 2 Joint torique
47 1 Tampon d’amortisseur
48 1 Flasque avant EN AW-2024
49 1 Bague de guidage Cu Sn 8 Pb 2
Vis à tête cylindrique à six pans creux Trempé
50 4 C 50
ISO 4762 – M6 x 20 revenu
Vis à tête fraisée à six pans creux Trempé
51 3 C 50
ISO 10642 – M6 x 20 revenu

6
Page 23
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

2. L'approche synthétique
Lecture du dessin : (voir dessin d'ensemble)
Fonction globale : Polir les clés
• L'échelle du dessin : Echelle 1:3: donne une idée sur la taille réelle du mécanisme.
• L'observation globale des vues donne une idée sur les formes générales de l'ensemble
mécanique et des instructions sur la position normale d'utilisation de l'ensemble.

3. L'approche analytique
Analyse fonctionnelle : recherche des matières d'œuvres (d'entrée et de sortie) et
la fonction globale.
Dans notre exemple : « Machine à polir les clés »
La matière d'œuvre d'entrée : clés non polies
La matière d'œuvre de sortie : clés polies
La fonction globale : Polir les clés
En se référant au dossier technique de la machine à polir les clés compléter la modélisation
du système.
Energie pneumatique Ordre de commande

Energie électrique Réglage

Informations
Clés non polies Clés polies
Polir les clés

A-0 Pertes

Machine à polir les clés


4. Analyse du fonctionnement :
On reprend en détail l'analyse de la chaîne cinématique en mettant en évidence tous
les mécanismes intermédiaires qui font passer de l'entrée à la sortie par transmission
et / ou transformation de puissance.
a- Schémas blocs des chaînes de transmission
Transmission pour le bridage
Par encastrement Par encastrement Par contact linéaire rectiligne

Pression d’air
Piston (45) Tige (2) Embout de Levier (7)
vérin (4)

Par encastrement Par contact linéaire


Effort de
bridage Bride Embout de
Mors(33) tige(28)
mobile(35) tige(8)

Par contact linéaire rectiligne Par contact cylindrique et plan

7
Page 24
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

Transmission pour le polissage

Par encastrement Par contact plan Par contact linéaire rectiligne

Couple entrée
N entrée Axe moteur Clavette (16) Pignon (18) Pignon (14)
(19)

Par encastrement Par contact plan


Couple sortie
N sortie Bride Fourreau Clavette (11)
Mors(33)
mobile(35) (27)

Par contact linéaire rectiligne Par encastrement

b- Reconnaître les liaisons entre les différentes pièces. Cette analyse peut conduire à
l'élaboration :
- des classes d'équivalence cinématiquement liées ;
- du graphe des liaisons ;
- des schémas cinématiques et technologiques.

Les classes d’équivalence cinématique et le schéma cinématique de la machine à


polir les clés :

A:{16 ; 18 ;19 ; 9’ ; 10’}

B :{8}

C :{6 ; 7}

D :{2 ; 3 ; 4 ; 42 ; 44 ; 46 ; 47}

E : {11 ; 12 ; 13 ; 14 ; 15 ; 22 ;

BI23 ; 26 ; 27 ; 31 ;32 ; 36 ; 37}

F :{29 ; 33 ; 34 ; 35 }

G :{9 ; 10 ; 28 ; 30}

H :(pièces fixes) : bâti :{ 1 ; 17 ;


20 ; 21 ; BE23 ; 24 ; 25 ; 38 ;
39 ; 40 ; 41 ; 43 ; 48 ; 49 ; 50 ;
51}

8
Page 25
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

5. Analyse des solutions constructives :


a- compléter le tableau suivant en indiquant la désignation et la fonction des pièces repérées

Repère Désignation Fonction


Clavette parallèle Eliminer la rotation entre le pignon récepteur
(11) forme A 16 x 10 x 26 (14) et le fourreau (27)
Rondelle frein à Assurer le freinage de l’écrou à encoches (12)
(13) encoches d55
Joint à lèvres, type AS,
(25) 35 x 47 x 7 Assurer l’étanchéité du mécanisme

Anneau élastique pour


(36) Arrêter axialement le coussinet (37)
alésage 90 x 3

b- Compléter le tableau suivant en indiquant les processeurs associés aux diverses


fonctions
Fonctions Processeurs
Guider la tige de vérin (2) en translation
Bague de guidage (49)
Lier l’embout du vérin (4) à la tige (2)
Bout de tige (2) filetée et contre écrou (3)
Guider la tige (28)
Deux coussinets de guidage (37)
Lier le pignon moteur (18) à l’axe Clavette (16), rondelle (9) et vis de fixation
moteur (19) (10)
Lier le pignon récepteur (14) au fourreau Clavette (11), bague (15), rondelle frein
(27) (13) et écrou à encoches (12)
Transmettre le mouvement de rotation Engrenage (pignon moteur (18) ; pignon
au fourreau (27) récepteur (14))
Guider le fourreau (27) en rotation
Deux roulements (23)

c- Compléter le tableau ci- dessous en indiquant à chaque composant la désignation


normalisée du matériau correspondant et sa signification.

Nom et repère du Désignation Signification de la désignation normalisée


composant normalisée du matériau

C 50 Acier non allié


Axe embout (5) 0,5% de carbone
Pignon moteur 35 Cr Mo 4 Acier faiblement allié avec 0,35% de carbone-
(18) 1% de chrome et faible % de molybdène

Fourreau (27) S 235 Acier d‘usage général


Re = 235 Mpa Limite minimal d’élasticité
Bague de guidage Cu Sn 8 Pb 2 Alliage de cuivre
(49) 8% d’étain – 2% de Plomb

9
Page 26
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

II. Graphe de montage et de démontage


Vis d’assemblage (10)

Clavette (16)
Rondelle (9)

Axe moteur (19)

Pignon moteur (18)

a- Compléter le graphe de démontage partiel ci-dessous de la machine à polir les


clés, permettant l'intervention pour remplacer la clavette défectueuse (16).

Machine à polir les


clés Outillages Observations

1 10 9 Clé plate Déposer (10) et (9)


Repère d’ ordre

2 16 ; 18

Manuelle Déposer le pignon moteur (18)


2.1 18

Manuelle Déposer la clavette (16)


16 à changer

Sous- ensemble
restant

b- Compléter le graphe de montage ci-dessousde la machine à polir les clés

10
9
18
16
Sous- ensemble restant
Ensemble Machine à
polir les clés

10
Page 27
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

III. Cotation fonctionnelle


1. Nécessité de la cotation fonctionnelle
Un mécanisme est constitué de nombreuses pièces. Pour qu’il puisse fonctionner,
certaines conditions doivent être respectées (jeux, dépassements, s e r r a g e …). C'est le
rôle de la cotation fonctionnelle qui a pour but :
- De définir les cotes nominales et les IT de chaque pièce, afin que les jeux soient
respectés, et donc d’assurer l’interchangeabilité des pièces d’un mécanisme.
- De diminuer les coûts de fabrication en donnant les plus larges tolérances possibles.

2. Exemple : Système d’étude « Machine à polir les clés » (voir dessin


d’ensemble à la page …)
Chacune des conditions fonctionnelles (jeu ou serrage) conduit à mettre en place
sur le dessin d’ensemble :

Soit un ajustement (cas d’un assemblage arbre/alésage)


Montage du pignon moteur (18) sur l’axe moteur (19) :

Soit un jeu fonctionnel (cas où le jeu dépend d’un


empilement de plusieurs cotes.
Exemple :
Le jeu Ja dépend de a18 ; a19.
et Jb dépend de b19 ; b18 ; b9 ; b10

Mise en place de la condition fonctionnelle :


Condition fonctionnelle (Ja : condition de serrage) est
repérée sur le dessin d'ensemble par un vecteur à double
trait orienté de gauche à droite lorsqu'il s'agit d'une
condition horizontale.

Etablissement de la chaîne de cotes relative à la


condition Ja
a- Installer la condition fonctionnelle (Ja);
b- Repérer les deux surfaces terminales (encadrant Ja); :
- une surface terminale sur la pièce (19)
- une surface terminale sur la pièce (18)
c- Repérer les surfaces de contact entre les pièces (ou
surfaces de liaison);

11
Page 28
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

d- En partant de la surface terminale origine de la cote condition fonctionnelle, relier


les surfaces entre elles (comme un jeu de dominos: 19 avec (19/18) et etc.) et revenir à
l'autre surface terminale.
e- Reporter les cotes fonctionnelles sur le dessin de définition de chaque pièce.

3. Vérifications indispensables
• Vérifier que la chaîne est fermée ;
• Vérifier qu'il n'y a qu'une seule cote par pièce, condition pour que la chaîne soit minimale
• Vérifier que chaque cote désigne bien une dimension que l'on retrouve sur uneseule
pièce.
Condition de serrage du pignon récepteur (14) sur le fourreau (28) :

12
Page 29
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

4. Chaînes dépendantes
La condition Jd et un jeu fonctionnel entre les sous ensemble mobile et le bâti fixe.
La position des surfaces terminales dépend de J.
Le jeu est maximal si J : entre le couvercle (24) et le roulement (23’)

Le jeu est minimal si J : entre le bâti mécano-soudé (17) et le roulement (23’)

13
Page 30
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

5. Calcul d’une cote fonctionnelle

Justifier la présence de la condition Ja : dépassement de la vis (34) c’est une condition


de serrage.
+0 , 2 0 +0 , 2
−0 , 8 −0 , 4
Calculer la cote a35 sachant que : Ja= 2 , a33 = 14 et a34 = 20 0

Le vecteur condition Ja est orientée de bas en haut (⇑) égal à la somme des vecteurs
cotes fonctionnelles a33, a34, a35
On projette tous les vecteurs de la chaîne de cote suivant la direction de la cote
condition Ja:

Ja max = a34max – a33min – a35min (1)


Ja = a34 – a33 – a35
Ja min = a34min – a33max – a35max (2)

Soustrayons l'équation (2) à l'équation (1) :

ITJa = ITa33+ ITa34+ITa35

Calcul de la cote a35 relative à la chaîne Ja


a35 = a34 – a33 – Ja
⇒ a35 = 20 – 14 – 2 = 4 mm

a35max = a34 mini – a33 maxi – Jamini


⇒ a35 max = 20 – 14 – 1,2 = 4,8 mm

a35 mini = a34 maxi – a33 mini – Ja maxi


⇒ a35 mini = 20,2 – 13,6 – 2,2 = 4,4 mm

+0,8

⇒a35 = 4 +0,4

14
Page 31
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

IV. Représentation d’un produit fini

1. Le dessin de définition d'une pièce

Ce dessin représente une seule pièce d'un ensemble ou d'un sous-ensemble. Il définit
complètement et sans ambiguïté les exigences auxquelles doit satisfaire le produit. Ce
dessin a une valeur de contrat et doit permettre à terme la fabrication de la pièce à partir
des informations suivantes : matière, forme, cotation dimensionnelle, spécifications
géométriques (perpendicularité entre les surfaces, planéité, …), qualité de l'état des
surfaces à obtenir (rugosité). Pour cela on est invité (dans la plupart des cas) à utiliser les
coupes et les sections afin de montrer les parties intérieures d'une pièce.

2. Support d'étude : « Machine à polir les clés »

a- Dessin de définition du fourreau (27)


Données :
Le dessin d’ensemble de la machine à polir les clés.
Le dessin en 3D du fourreau (27).
Travail demandé :
- Compléter la vue de face en coupe A-A.
- La vue de gauche.
- La vue de dessus.
- Les sections rabattues.
- Inscrire les spécifications géométriques et l’état de surface demandé.
Reporter la cote fonctionnelle issue de la chaine de cotes

15
Page 32
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

16
Page 33
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

b- Dessin de définition de la bride mobile (35)


Données :
Le dessin d’ensemble de la machine à polir les
clés.
Le dessin en 3D de la bride mobile (35).
Travail demandé :
- Compléter la vue de face en coupe A-A.
- La vue de gauche sans les arrêtes
cachés.
- Les sections sorties B-B et C-C.

17
Page 34
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

c- Dessin de définition du Levier (7)


Données :
Le dessin d’ensemble de la machine à polir les clés.
Le dessin en 3D du levier (7).
Travail demandé :
- Compléter la vue de face 1/2 coupe A-A.
- La vue de gauche1/2 coupe B-B.

Les demi-coupes
A la suite de cette étude, vous devriez retenir plus
particulièrement les points suivants :

- les demi-coupes sont surtout employées pour


les pièces symétriques ;

- les demi-coupes permettent de voir à la


fois l'intérieur et l'extérieur de la pièce dans une
même vue ;

18
Page 35
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

d- Dessin de définition du couvercle (24)


Données :
Le dessin d’ensemble de la machine à polir les clés.
Le dessin en 3D du levier (7).
Travail demandé :
Compléter la vue de gauche en coupe A-A.

Coupe brisée à plans sécants : (par deux plans


concourants)
La coupe par deux plans concourants permet de
montrer, sur la même vue, des formes situées dans
des plans de coupe sécants. Son emploi évite :
– Soit une vue supplémentaire en coupe, suivant
une direction oblique ;
– Soit la représentation déformée de certains
détails.
Méthode d’exécution :
Couper différentes parties de la pièce par des plans
concourants.
Supposer le plan de coupe oblique, ramené par
rotation dans le prolongement de l’autre. Projeter sur
ce plan.
Repérage des changements deplan en traits forts.
Un trait d’axe indique le changement de plan.
On ne dessine pas les parties cachées dans le plan rabattu.
Ces coupes ont la particularité de faire pivoter la partie non alignée dans la vue de coupe
et de la présenter en vraie grandeur.

19
Page 36
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

e- Dessin de définition de la flasque (20)


Données :
Le dessin d’ensemble de la machine à polir les clés.
Le dessin en 3D de la flaque (20).
Travail demandé :
a- Compléter la vue de droite en coupe A-A.
b- Vue de dessus en coupe B-B.

Coupe à plans parallèles : (à plans décalés)


Cette coupe permet de montrer, sur la même vue, des formes situées dans des plans de
coupe parallèles. Son emploi évite :
• Soit une vue supplémentaire en coupe ;
• Soit la représentation de détails cachés.
Méthode d’exécution :
- Couper différentes parties de la pièce par des plans parallèles.
- Supposer ces plans ramenés, sur un seul plan de projection. Projeter sur ce plan.
- Repérage des changements de plan en traits forts.
- Un trait d’axe indique le changement de plan.
- Hachurage des surfaces avec décalage au changement de plan si cela améliore la clarté
du dessin ou comme une coupe simple.

20
Page 37
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

21
Page 38
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

V. Modélisation numérique (3D et 2D).

La modélisation tridimensionnelle est l'étape en infographie tridimensionnelle qui consiste à


créer, dans un logiciel de modélisation 3D, un objet en trois dimensions (objet 3D), par
ajout, soustraction et modifications de ses constituants pour arriver ensuite à la
représentation de cet objet en 2D.
Les méthodes de modélisation à partir d'exemples font appel à la recherche au sein d'une
base de données de modèle 3D, d’assemblage et de maillage peuvent être faites à partir de
mots-clés, d'esquisse 2D ou de fonctions 3D.
Deux types d'usage peuvent être considérés :

• Un modèle d’un mécanisme en cours de création ;


• Remplacement d'une partie existante du modèle par une autre géométriquement
ou fonctionnellement similaire.

Exemple d’exécution :
Modéliser une pièce d’un mécanisme en 3D et 2D en utilisant des logiciels appropriés.
Données :
Le dessin d’ensemble de la machine à polir les clés.
Le dessin de définition de la flaque arrière (39) en :
- Vue de face ;
- Vue de gauche en coupe B-B ;
- Vue de dessus en coupe A-A.
Travail demandé :
a- Modéliser la flaque arrière (39) en 3D ;
b- Modéliser la flaque arrière (39) en 2D en utilisant les plans de coupe suivants :
- brisée à plans sécants (par deux plans concourants) ;
- à plans parallèles (à plans décalés).

Animation

22
Page 39
Sommaire
Définition des éléments d’un produit

23
Page 40
Sommaire
THEME : TYPOLOGIE DES ASSEMBLAGES

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD2.2 : Concevoir une solution constructive en justifiant
ses choix.

CD3.8 : Établir ou compléter un schéma cinématique.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Les liaisons mécaniques

- Fonction assemblage :
Solutions constructives des assemblages
démontables.
- Fonction guidage en rotation :
• Guidage en rotation par roulements à une rangée de
billes à contact radial (rappel).
• Guidage par roulements à contact oblique (efforts,
règles de montage, tolérances des portées des
roulements).

Page 41
Sommaire
Séquence : Les liaisons mécaniques
THEME : TYPOLOGIE DES

CD2.2 : Concevoir une solution constructive en justifiant ses choix.


ASSEMBLAGES

Rappel
Un assemblage mécanique est la liaison de différentes pièces d'un ensemble ou produits.
C’est aussi un ensemble de procédés et solutions techniques permettant d’obtenir ces
liaisons. Chaque moyen d’assemblage peut être défini par cinq critères :
✓ Le nombre de degrés de liberté,
✓ La permanence de la liaison,
✓ La déformabilité de la liaison,
✓ La transmission d’une action
✓ L’existence ou non d’organes associés à la réalisation de la liaison.

LIAISON

Complète Partielle Directe Indirecte

Permanente Démontable Rigide Elastique Adhérence Obstacle

I. Fonction assemblage
1. Les assemblages réalisant une liaison encastrement

Du point de vue modèle cinématique, une liaison encastrement n’autorise aucun degré de liberté
entre deux ou plusieurs pièces constitutives d’un mécanisme. On désigne les solutions
techniques qui réalisent cette liaison sous le terme « assemblages ». Le langage courant utilise
aussi (bien de façon inadaptée) les termes de « liaison complète ». Cela peut se faire de
manière permanente (collage, soudage, etc.) ou de manière temporaire, c'est le cas des
assemblages démontables que nous allons étudier.
On peut faire apparaître la décomposition fonctionnelle suivante :

FP Réaliser une liaison FT 1 Mettre en position (Mip) - Surfaces de contact


encastrement - Eléments de mise en
position

FT 2 Maintenir en position (Map) Eléments d'assemblage

FT 3 Assurer la fiabilité Eléments freins d'assemblage

FT 4 Transmettre la puissance Dimensions des pièces

2
Page 42
Sommaire
Les liaisons mécaniques
CD 2.2

1.1. Mise en position (MIP).


Afin d'assurer le positionnement d'une pièce par rapport à une autre, on peut envisager
d'utiliser des surfaces : planes, cylindriques, coniques…

a. Appui plan prépondérant :


Un appui plan permet de supprimer 3 degrés de liberté (1 translation + 2 rotations). Il reste
à éliminer les autres degrés de liberté, avec :
➢ Plan + droite parallèle.

Dans cette configuration, comme le montre la figure,


la coïncidence avec droite parallèle au plan élimine 2 degrés
de liberté. Il ne reste que la translation suivant (D) qui
peut s'éliminer avec une liaison ponctuelle.

➢ Plan + droite perpendiculaire.


Dans cette configuration, la coïncidence avec une
droite
perpendiculaire au plan élimine 2 degrés de liberté.
Il ne reste que la rotation suivant (xx’) qui peut s'éliminer
avec une liaison ponctuelle (voir exemple).

3
Page 43
Sommaire
Les liaisons mécaniques
CD 2.2

b. Cylindre prépondérant :

Une surface cylindrique (centrage long) permet de supprimer


4 degrés de liberté (2 translations + 2 rotations).
Il reste à éliminer les autres degrés de liberté, avec :

➢ Un positionnement angulaire.

Permettant d'éliminer la rotation, en proposant une


solution de réglage ou non.

➢ Un positionnement longitudinal.

Permettant d'éliminer la translation. Ce positionnement peut être fixe ou démontable


(comme sur la figure).

c. Cône prépondérant :

Une surface conique permet


d'éliminer 5 degrés de liberté
(3 T + 2 R).
Il reste à supprimer la
dernière rotation avec une
liaison ponctuelle (exemple :
lardon (4) ).

4
Page 44
Sommaire
Les liaisons mécaniques
CD 2.2

d. Hélice prépondérante :
Dans certains cas particuliers, on peut utiliser une surface hélicoïdale pour assurer la mise
en position, on supprime ainsi 5 degrés de liberté. Le degré de liberté restant (conjugué)
peut être éliminé avec un arrêt en translation démontable ou non.

1.2. Maintien en position (MAP).

Une fois le positionnement assuré, il faut


garantir la conservation du contact, c'est
l'objet du maintien en position. Celui-ci peut
s'opérer à l'aide d'un obstacle démontable ou
par adhérence.

a. Obstacle :

➢ à partir d'une mise en position


avec des surfaces planes…

On utilise alors principalement des éléments filetés (vis, boulon, goujon, etc.)

5
Page 45
Sommaire
Les liaisons mécaniques
CD 2.2

➢ à partir d'une mise en position avec des surfaces cylindriques…

On peut utiliser : des goupilles, des éléments filetés, des anneaux élastiques, etc.

➢ à partir d'une mise en position avec des surfaces coniques…

1.3. Adhérence :
Voici quelques solutions par adhérence, on y retrouve le pincement, le coincement, les
tampons tangents, entre autres…

Pincement
(déformation des pièces)

6
Page 46
Sommaire
Les liaisons mécaniques
CD 2.2

(Pincement prismatique)
Tampons tangents
(pièce de friction différente)

1.4. Fiabilité
La fiabilité du maintien en position est liée à la possibilité ou non du dispositif à se desserrer
ou non, cela concerne particulièrement la visserie. On retrouve alors toutes les solutions de
freinage des éléments filetés, à savoir :
➢ Freinage par obstacle
- Plaquette arrêtoir
- Goupille
- Rondelle + écrou encoche
- Rondelles à dents
- Rondelles Grower
- …
➢ Freinage par adhérence
- Contre-écrou
- Rondelles élastiques (Belleville)
- Auto-freinés (Nylstop)
- Colle frein filet
- …
Rondelle à dents (éventails) Rondelle élastique (Grower) Ecrou auto-freinés (Nylstop)

1.5. Transmettre la puissance.


La puissance transmissible par l'assemblage est essentiellement due au dimensionnement
des pièces du mécanisme. Pour cela, on utilise la résistance des matériaux pour définir les
sollicitations, et à partir de critères limites (résistance élastique, résistance à la rupture, …),
on pourra établir les dimensions minimales pour transmettre la puissance désirée.

7
Page 47
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

II. Fonction guidage en rotation


1. Règles de montage des roulements à une rangée de billes à contact radial
Sous l'action de la charge radiale, les bagues d'un roulement en rotation ont tendance à
tourner sur leur portée ou dans leur logement, ce qui provoque une usure prématurée de la
portée dû au phénomène de laminage. Il faut donc lier les bagues aux éléments du
montage (arbre, logement) afin qu'elles en deviennent partie intégrante.
1er cas : arbre tournant par rapport à la charge
- Tolérances des portées :
• Les bagues intérieures
tournantes sont
montées serrées.
Tolérance de l’arbre : k6
• Les bagues extérieures
fixes sont montées
glissantes.
Tolérance de l’alésage : H7
- Arrêts axiaux des bagues :
• Les bagues intérieures
montées serrées sont
arrêtées en translation
par quatre obstacles : A,
B, C, D
• Les bagues extérieures
montées glissantes sont
arrêtées en translation
par deux obstacles : E et F
2ème cas : alésage (moyeu) tournant par rapport à la charge
- Tolérances des portées :
• Les bagues intérieures
fixes sont montées
glissantes.
Tolérance de l’arbre : g6
• Les bagues extérieures
tournantes sont
montées serrées.
Tolérance de l’alésage :
M7 ou N7
- Arrêts axiaux des bagues :
• Les bagues intérieures
montées glissantes sont
arrêtées en translation
par deux obstacles : E
et F
• Les bagues extérieures
montées serrées sont
arrêtées en translation par quatre obstacles : A, B, C, D.
NB : Tolérances arbre et alésage : Seuls les diamètres de l’arbre et de l’alésage sont cotés
(pas les roulements).

8
Page 48
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

Remarque
A B
Généralement le roulement (A)
supportant la totalité des efforts
axiaux, il est plus sollicité que le
roulement (B). Ses dimensions sont
donc généralement plus importantes
que celles du roulement (B), cela
facilite le montage (voir exemple ci-
dessous).

1.1. Variété des obstacles pour les


bagues intérieures et
extérieures

- Obstacle pour bague - Obstacle pour bague - Obstacle pour bague


intérieure : intérieure : intérieure :
Epaulement + écrou à Rondelle spéciale + vis. Anneau élastique pour
encoche. - Obstacle pour bague arbre + épaulement.
- Obstacle pour bague extérieure : - Obstacle pour bague
extérieure : Couvercle et épaulement. extérieure :
Couvercle + épaulement. Anneau élastique pour
alésage + épaulement.

9
Page 49
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

- Obstacle pour bague - Obstacle pour bague - Obstacle pour bague


intérieure : intérieure : intérieure :
Epaulement + écrou à Anneau élastique pour Anneau élastique pour
encoche. arbre et entretoise + arbre + épaulement.
- Obstacle pour bague épaulement. - Obstacle pour bague
extérieure : - Obstacle pour bague extérieure :
Couvercle et clinquants + extérieure : Segment d’arrêt + cale +
épaulement. Anneau élastique pour vis.
alésage et entretoise +
épaulement.

2. Guidage en rotation par des roulements à contacts obliques


2.1. Caractéristiques
Ces roulements supportent des charges axiales relativement importantes dans unseul
sens et des charges axiales et radiales combinées
Roulement à rouleaux coniques

Représentations Représentations
Roulement à une rangée de
billes à contact oblique

Complète Simplifiée Complète Simplifiée

Du fait de leur structure particulière, ces roulements doivent être montés par paire et en
opposition. Ils travaillent en opposition mutuelle. Ils offrent la possibilité de réglerle jeu de
fonctionnement par translation axiale relative entre les deux bagues.

10
Page 50
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

a. Montage en « X »
Montage appelé en « X » car les perpendiculaires aux chemins de roulement dessinent
un « X »
Ce type de montage est utilisé :
▪ habituellement dans le cas des arbres tournants avec organes de transmission
(engrenages, …) situés entre les roulements.
▪ lorsque l'écart entre les deux roulements est faible.
Le réglage du jeu interne est réalisé sur les bagues extérieures. Les dilatations de l'arbre
ayant tendance à charger un peu plus les roulements, cela tend à diminuer le jeu interne.
Montage en «X» du roulement à une rangée de billes, à contact oblique

Montage en «X» du roulement à rouleaux coniques

Fixation latérale des bagues Ajustements

11
Page 51
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

Les bagues intérieures avec l’arbre : Les bagues intérieures tournantes sont
Obstacles A et B montées SERREES.
Tolérance de l’arbre : m6
Les bagues extérieures avec le moyeu : Les bagues extérieures fixes sont montées
Obstacle C et réglage axial du jeu du GLISSANTES.
fonctionnement en D Tolérance de l’alésage : H7

Exemple de montage en «X»

12
Page 52
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

b. Montage en «O»
Montage appelé en «O» car les perpendiculaires aux chemins de roulement dessinent
un «O».Ce type de montage est à privilégier lorsque :
▪ les moyeux sont tournants.
▪ on recherche une grande rigidité d'ensemble de la liaison.
▪ l'écart entre les deux roulements est important
Le réglage du jeu interne est réalisé sur les bagues intérieures.
Les dilatations de l'arbre ayant tendance à diminuer la charge sur les roulements,cela
tend à augmenter le jeu interne.

Montage en «O» du roulement à une rangée de billes, à contact oblique

Montage en «O» du roulement à rouleaux coniques

13
Page 53
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

Fixation latérale des bagues Ajustements


Les bagues intérieures avec l’arbre : Les bagues intérieures fixes sont montées
Obstacle C et réglage axial du jeu du GLISSANTES.
fonctionnement en D Tolérance de l’arbre : g6
Les bagues extérieures avec le moyeu : Les bagues extérieures tournantes sont
Obstacles A et B montées SERREES .
Tolérance de l’alésage : N7

Exemple de montage en «O»

14
Page 54
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

Le montage en «O» s'emploie


aussi avec les arbres
tournants lorsque les organes
de transmission sont situés en
dehors de la liaison
(engrenages en porte à faux).
Le réglage du jeu interne est
réalisé sur la bague intérieure
du roulement qui est à gauche
(Ø... h6 ou j6) par l’écrou à
encoches.

2.2. Tolérancement des portées des roulements

TOLERANCES POUR LES ARBRES TOLERANCES POUR LES ALESAGES


Conditions Conditions
Charge Tolérance Observations Charge Tolérance Observations
d’emploi d’emploi

La bague extérieure ne peut pascoulisser


rapport à la direction de la

Importante
la direction de la charge
Bague intérieure fixepar

P7
La bague intérieurepeut

tournante par rap-port à

Constante g6 avec chocs


coulisser sur l’ arbre

Normale ou
Direction de Bague extérieure

importante N7

Variable
charge

h6 Faible et
variable M7
dans l’ alésage
A partir de m5 utiliser des roulementsavec un jeu

chargenon
La bague intérieure est ajustée avec serrage sur

Faible
direction de la charge, ou direction de charge

Importante
définie.
Bague intérieure tournante par rapport à la

et h5
variable ou normale K7
j5-j6
Bague extérieure fixe par rapport à

La bague extérieure peutcoulisser

Importante
Normale
k5-k6 avec chocs J7
la direction de lacharge

Importante m5-m6 Normale


interne augmenté

H7
dans l’ alésage
non définie

Importante Normale
l’ arbre.

n6
avec (mécanique
H8
chocs p6 ordinaire)

15
Page 55
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

2.3. L’étanchéité
Les dispositifs d’étanchéité séparent deux espaces de manière qu’aucun liquide ou gaz ne
puisse passer de l’un à l’autre. La notion d’étanchéité est très relative car l’étanchéité
dynamique absolue n’existe pas (notion de durée) ; c’est un idéal vers lequel tend la
technique.

a. Principaux dispositifs d’étanchéité :

Passage étroit :
L’étanchéité est réalisée par un faible jeu
entre l’arbre et le couvercle. Plus le jeu est
faible, meilleure est l’étanchéité.

Dispositif à chicanes :
La figure montre une disposition des
chicanes de manière à empêcher la
pénétration d’eau ou d’impureté extérieure.

➢ Dispositifs sans frottement pour lubrification à la graisse

16
Page 56
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

➢ Dispositifs avec frottement pour lubrification à la graisse ou à l’huile :


Joints à lèvres à frottement radial :
Exemple de montage d’un joint à lèvres Joint à lèvres

Joints à une seulelèvre Joints à deux lèvres(Type


(Type A) AS)

Ils assurent une étanchéité dans Une direction


un seul sens par contactsur l’arbre d’étanchéité est
importante

Conditions de montage
Ils assurent une étanchéité dans un seul
sens avec, en plus, une protection dite
«anti-poussière » dans l’autre sens.

17
Page 57
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

b. Lubrification (graissage) des roulements

Roulement étanche, la Le graissage se fait au début. On peut changer de la


lubrification est à vie. Pour changer la graisse, il faut graisse à tout moment, avec
démonter le couvercle et le le graisseur et le bouchon de
roulement. vidange.
L’étanchéité est assurée à L’étanchéité est assurée à
gauche par les rainures gauche par les rainures
circulaires sur le moyeu et à circulaires sur le moyeu et à
droite par le couvercle et le joint droite par le couvercle.
plat.

On peut changer de la graisse à tout Le graissage se fait à travers le graisseur.


moment, avec le graisseur et le L’étanchéité est assurée à gauche par les
bouchon de vidange. gorges sur l’arbre (turbine à vis) et à droite par
L’étanchéité est assurée à gauche par le couvercle et le joint plat.
le joint à double lèvres et à droite par le
couvercle et le joint plat.

18
Page 58
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

3. Station de lavage automatique


3.1. Présentation du système
Le lavage de véhicule s'avère nécessaire
autant que les entretiens : mécanique,
électrique, pneumatique, etc…
Les stations de lavage de véhicules sont
de plus en plus automatisées pour les
principales raisons suivantes :
• Gain de temps ;
• Esthétique et bonne finition de
lavage.

3.2. Description du mécanisme de


déplacement du portique sur le rail :
Le dessin d’ensemble représente le mécanisme de déplacement du portique sur les rails.
Le déplacement est assuré par moteur-réducteur dont l'arbre moteur est accouplé à l'arbre
d'entrée du réducteur composé d'un train d'engrenage (39, 21, 14,7).
Le mouvement de rotation de l'arbre de sortie (2) du réducteur est transmis à la roue lisse (41)
qui roule sur le rail pour permettre le déplacement du portique.

REP NB DESIGNATION REP NB DESIGNATION


1 1 Carter 25 1 Boitier
2 1 Arbre de sortie 26 1 Vis CHC
3 1 Bague entretoise 27 2 Roulement type BC
4 2 Roulement type BC 28 1 Couvercle
5 1 Cale 29 1 Gaine en caoutchouc
6 1 Clavette // 30 8 Vis H
7 1 Roue conique 31 2 Plateau
8 1 Rondelle frein 32 2 Vis sans tête
9 1 Ecrou à encoches 33 4 Vis H
10 6 Vis CHC 34 1 Arbre moteur
11 1 Couvercle 35 2 Bride
12 1 Ecrou H 36 2 Clavette //
13 1 Rondelle Grower 37 1 Joint à deux lèvres
14 1 Pignon conique 38 1 Anneau élastique
15 1 Clavette // 39 1 Pignon arbré
16 1 Joint plat 40 1 Bague entretoise
17 1 Cale 41 1 Roue lisse
18 1 Arbre intermédiaire 42 1 Cale
19 1 Roulement 43 1 Couvercle
20 1 Anneau élastique 44 3 Vis CHC
21 1 Roue dentée 45 1 Joint à deux lèvres
22 1 Clavette // 46 1 Rondelle plate
23 1 Rondelle 47 1 Vis H
24 4 Vis CHC

19
Page 59
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

20
Page 60
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

3.3. Assemblages
En se référant au dessin d’ensemble du moteur réducteur
1. Etude de l’assemblage de Boitier (25) et le bâti (1).
a. Colorier sur le dessin partiel ci-dessous les surfaces de contacts entrent (25) et (1).

Surface cylindrique ✓
Surface conique
b. Identifier la nature des surfaces de contacts
(Cocher les cases correspondantes). Surface plane ✓
Méplat

c. Indiquer les mouvements supprimés si la surface de contact est plane.

Tx Ty Tz Rx Ry Rz

d.Indiquer les mouvements supprimés si les surfaces de contact sont planes et


cylindrique.

Tx Ty Tz Rx Ry Rz

21
Page 61
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

e. Combien reste de degrés de liberté à éliminer, pour avoir une liaison encastrement ?
Par quel composant(s)est (sont) éliminé(s) ?
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
Mettre une croix devant la bonne réponse.
- La vis (24) assure le maintien en position. 
- Les surfaces de contact assurent la mise en position. 
- Les vis (24) éliminent les 6 degrés de libertés 
- Les vis (24) éliminent 1 seul degré de liberté. 
f. Les solutions constructives qui assurent les fonctions techniques permettant la
transmission du moteur à la roue lisse (41)

Fonction technique Solution constructive


Convertir l’énergie électrique en énergie
Moteur électrique
mécanique
Transmettre le mouvement de l’arbre
Accouplement (29 ; 30 ; 31 ; 32 ; 36)
moteur (34) au pignon arbré (39)
Guider l’arbre (39) en rotation Deux roulements (27)
Transmettre le Mvt du pignon arbré (39) à
Engrenage (21 ; 39)
l’arbre (18)
Epaulement + Cale (17) + clavette (15) +
Lier le pignon conique (14) à l’arbre (18) rainures + Rondelle Grower (13)
+Rondelle + Ecrou H (12)
Guider l'arbre (18) en rotation Roulement (19)
Transmettre le Mouvement de l'arbre (18)
à l'arbre (2) Engrenage (14 ; 7)

Guider l’arbre de sortie (2) en rotation Deux roulements (4)


Lier l'arbre de sortie (2) à la roue lisse (41) Epaulement + Cannelures + rainures +
Rondelle (46) + Vis (47)

g. Etude des assemblages

Mise en position Maintien en position


Epaulement + surface
Ecrou à encoches (9) +
Assemblage entre l’arbre (2) et cylindrique + Bagues
Rondelle frein (8) + cale (3) +
la roue conique (7) intérieures (4) + clavette (6) +
bague (5)
rainures
Assemblage entre le couvercle Surface plane +Centrage court
Vis (10) + Rondelles
(11) et le carter (1) + joint plat (16)

22
Page 62
Sommaire
Guidage en rotation
CD 2.2

h. Le schéma cinématique minimal du moteur réducteur.

3.4. Guidage en rotation


En se référant au dessin d’ensemble
Etude du guidage en rotation de l’arbre de sortie (2)
L’arbre de sortie (2) est guidé en rotation par deux roulements (4).

Roulement à rouleaux coniques


Montage à ‟Arbre tournant”.

Type du montage Montage en ‟ O ” ✓


Montage en ‟ X ”

Le schéma ci-dessous indique le symbole des roulements et l’emplacement des arrêts en


translation des bagues intérieures et extérieurs.

Critiquer le choix et le montage de ces roulements.


Montage en « O » pour arbre tournant s’emploie lorsque les organes de transmission sont

23
Page 63
Sommaire
AXE 2 : ANALYSE STRUCTURELLE ET
CONCEPTION

THEME : TRANSMISSION DE PUISSANCE

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES

CD1.3 : Rechercher les constituants d'une chaîne de


transmission de puissance.

CD2.3 : Déterminer les caractéristiques d'une transmission.

CD1.9 : décrire le principe de fonctionnement des


machines thermiques.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Transmission de puissance

▪ Transmission de puissance sans transformation


de mouvement.

▪ Transmission de puissance avec


transformation de mouvement.

▪ Machines thermiques

Page 64 1
Sommaire
Transmission de puissance
THEME : TRANSMISSION DE
PUISSANCE

TRANSMISSION DE PUISSANCE
I.Introduction
La chaîne d'action ou d'énergie comprend :
- Des préactionneurs qui permettent de moduler (distribuer) le transfert d'énergie de la source
d'entrée (énergie disponible) vers l'énergie d'entrée de l'actionneur (énergie modulée) ;
- Des actionneurs (vérins, moteurs) qui convertissent une énergie électrique, hydraulique,
pneumatique en énergie mécanique ;
- Des transmetteurs qui adaptent et transmettent l'énergie. On parle généralement dans ce
cas de transmission de puissance ;
- Des effecteurs qui agissent directement sur la matière d'œuvre.

Ordres MOE

Énergie Moduler Convertir Adapter


l'énergie l'énergie l'énergie Agir sur la MO
disponible
Préactionneur Actionneur Transmetteur Effecteur

Énergie Énergie Énergie


modulée convertie adaptée
Chaine d’énergie
MOS

Un transmetteur permet de transmettre et adapter une puissance entrante Pe délivrée par un


actionneur en une puissance de sortie Ps utilisable notamment par un effecteur.
Une puissance (unité : Watt) est une grandeur scalaire qui est toujours le produit de deux
grandeurs variables :
- Une variable d'effort, notée en général e(t), qui « tend » à déplacer une certaine quantité de
matière (ou de quelque chose qui en tient lieu) ;
- Une variable de flux, notée en général v (t), qui traduit le déplacement avec un certain «
débit » d'une quantité de matière (ou de quelque chose qui en tient lieu).

Domaine Effort (e) Flux (f)

Mécanique de translation Effort F (N) Vitesse v (m.s-1)

Mécanique de rotation Couple C (N.m) Vitesse angulaire  (rad.s-1)

Hydraulique, pneumatique Pression P (Pa) Débit volumique Qv (m3.s-1)

Thermodynamique, thermique Température T (K) Flux d’entropie S (J.K-1.s-1)

Page 65 2
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance
CD 2.3
CD 1.9
1. Notion de puissance
La puissance définit la quantité de travail effectué par unité de temps (par seconde) ou autrement
dit le débit d’énergie.
1 𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒 1𝑗
1 watt = = 𝑜𝑢 𝑗. 𝑠 −1
1 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒 1𝑠
Autre unité usuelle : le cheval (cv) 1 cv = 736 W
2. Puissance développée par une force
La puissance instantanée P développée par une force ⃗F dont le
point d’application A se déplace à la vitesse ⃗⃗V sur sa trajectoire
TA est égale au produit scalaire de F ⃗ par V ⃗⃗ .
P = ⃗F . ⃗⃗V = F . V. cos. Avec P en (watt) ; F en (N) ; V en (m.s-1)
R
3. Puissance développée par un couple
La puissance développée par un couple C se déplaçant à la vitesse 
angulaire  est égale au produit de C par 

F
P = C.  ; avec P : puissance en (W) ; C = F.R : couple en (Nm) ; 
: vitesse de rotation en (rad.s-1)
La fréquence de rotation N est souvent exprimée en tour par minute. Il faut la convertir en radian
par seconde pour la rendre exploitable dans les calculs grâce à la relation suivante :
2. 𝜋. 𝑁
ω=
60
4. Notion de rendement
Le rendement () d’une machine est égal au rapport de l’énergie restituée sur l’énergie fournie
ou reçue.
Remarque : l’énergie perdue peut l’être sous forme de chaleur,
de frottement, etc.
Ws We − Wp Wp
 = = =1−
We We We
Cela est valable aussi avec la puissance
Ps Pe − Pp Pp
 = = =1−
Pe Pe Pe
5. Les différentes solutions de transmission
Système de
Entrée Système simple Sortie Entrée transformation de Sortie
mouvement

Système de Système de
Entrée transformation de Sortie Entrée transformation de Sortie
mouvement mouvement

Système de Système de
Entrée transformation de Sortie Entrée transformation de Sortie
mouvement mouvement

Rotation continue Rotation Translation Translation


(N en tr/min) intermittente continue alternative
(N en tr/min) (V en m/s) (V en m/s)

Page 66 3
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance
CD 2.3
CD 1.9
II.Transmission de puissance sans transformation de mouvement
1. Les types de transmissions

Sans modification de
Mécanismes de transmission Accouplements

vitesses angulaire
Embrayages

Limiteurs de couples

Transmission sans Freins

transformation de mouvement

Avec modification de
vitesses angulaire
Boite de vitesses

Trains épicycloïdaux

Système vis écrou


Transmission avec
transformation de mouvement Excentrique

Cames

Pignon crémaillère

Liens flexibles
Machines thermiques

Bielle manivelle

2. Accouplements mécaniques Machine 1 Accouplement Machine 2


❖ Accouplement : se dit d’une liaison établie (Moteur) (Récepteur)
Arbre 1 Arbre 2
entre deux organes d’un système,
généralement deux arbres de telle manière
que la rotation de l’un entraîne celle de
l’autre.
❖ Types d’accouplements
- Les accouplements assurent la transmission de puissance entre deux arbres alignés ou
possédant quelques défauts d’alignement.

Page 67 4
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance -Accouplement
CD 2.3
CD 1.9
- Il est également possible d’assurer la transmission de puissance entre deux arbres sécants
par des joints d’accouplement appelés joints de Cardan.
- Suivant la solution, la transmission peut être homocinétique ou non. Elle est homocinétique
sur la vitesse de rotation de sortie reste à tout instant égale à la vitesse de rotation d’entrée.

Joint de cardan Joint tripode Joint Rzeppa Joint d’oldham

Remarque : Sur les automobiles, on ne retrouve pas de joints de cardan : c'est un abus de
langage. Ce sont en fait des joints tripodes associés à des joints Rzeppa qui sont réellement
utilisés.
On distingue On distingue généralement 3 familles d'accouplements :
- Rigides
- Élastiques
- Flexibles

❖ Défauts géométriques possibles


Sans défauts Déf aut radial Défaut radial y Défaut angualire a Défaut torsionnel q
x a q

❖ Critères de choix d’un Accouplement


Le choix d’une technologie d’accouplement se fait selon les critères suivants :
- Le couple à transmettre
- La vitesse d’entrainement
- Les défauts prévisibles d’alignement des arbres
- Les Vibrations de rotation dues à la transmission
- Les contraintes d’environnement ; températures extrêmes, atmosphère corrosive,
- …
2.1. Les accouplements rigides
Les arbres doivent être parfaitement alignés. Ils n’acceptent aucun défaut de position.
Les accouplements rigides sont en généraux simples, robustes, économiques, mais ils présentent
certains inconvénients dont en cite :
- Exigent un parfait alignement des arbres à accoupler (n'acceptent aucun défaut
d’alignement) ;
- Ils transmettent instantanément et brutalement les à-coups provenant d’une variation brusque
de couple résistant ;
- Amplifier les vibrations de l’arbre moteur à l’arbre récepteur et réciproquement ;
- Fatigue et usure rapide des paliers.

Page 68 5
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance -Accouplement
CD 2.3
CD 1.9
❖ Symbole normalisé

a. Entrainement par obstacle


❖ Manchon et clavettes ❖ Manchon et goupilles

❖ Par colle ❖ Par soudure

❖ Plateau et goupilles

Page 69
Sommaire 6
CD 1.3 Transmission de puissance -Accouplement
CD 2.3
CD 1.9

❖ Plateau clavettes et boulons (1,2) : Plateaux ; (3) : Vis H ; (4) Ecrou H ;


(5) : Rondelle Grower ; (6) : Clavette.
1- Clavette
2
Arbre
moteur

Arbre moteur Arbre recepteur

2 Arbre
récepteur
b. Entrainement par adhérence
❖ Par colle ❖ Par soudure et colle

❖ Pincement de coquilles

A AA

2
A
Le manchon est constitué de 2 coquilles (1,2) pincées sur les arbres par des vis CHC (3)

Page 70 7
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance -Accouplement
CD 2.3
CD 1.9
2.2. Les accouplements élastiques
Les accouplements élastiques ont pour rôle, comme les accouplements rigides, d'effectuer une
transmission de puissance entre deux arbres en prolongement et sans modification du couple, ni
de la vitesse, mais ils ont été créés pour remédier aux inconvénients des accouplements rigides.
En effet, ces accouplements permettent une légère variation de la position relative des axes des
arbres, ils corrigent les défauts d'alignement et de centrage entre les axes comme : Le
déplacement radial ou axial et l'angle d'inclinaison de l'arbre moteur par rapport à l'arbre récepteur.
❖ Symbole normalisé

❖ Manchon RADIAFLEX

❖ Accouplement FLECTOR
2

(1,2) : Plateau
(3) : Élément Élastique en
Caoutchouc
(4) : Vis H
(5) : Ecrou H
(6) : Vis de pression

Page 71
Sommaire 8
CD 1.3 Transmission de puissance -Accouplement
CD 2.3
CD 1.9
❖ Manchon à gaine flexible

(1) : Clavette
(2) : Plateau

(3) : Vis H

(4) : Flasque

(5) : Gaine flexible

(1) : Plateau Moteur


(2) : Plateau Récepteur)
(3) : Éléments Élastiques
(4) : Rondelle
(5,6,9) : Boulon
(7) : Clavette
(8) : Anneau élastique

❖ Accouplement « Panamech Multi-Beam »

Page 72 9
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance -Accouplement
CD 2.3
CD 1.9
2.3. Les accouplements positifs
❖ Accouplement à soufflet
Ces accouplements, proche des accouplements élastiques, ont une rigidité en torsion importante.

❖ Accouplement à plateaux rainurés : Joint d’OLDHAM


L'accouplement Oldham transmet le couple entre l'arbre à travers des fentes d'accouplement sur
les disques centraux montés sur le moyeu.
Le couplage Oldham est utile pour les applications d'alignement parallèle. Il peut acquérir des
désalignements axiaux et angulaires.

3. Les limiteurs de couple


Les limiteurs de couple (ou accouplements de sécurité) sont des composants mécaniques qui
doivent être installés le long de la chaîne cinématique où servent une protection efficace des
organes mécaniques.
L’utilisation de limiteurs de couple est recommandée en cas de surcharge au démarrage, de pics
de charge accidentels et en inversions de rotation, pour protéger le moteur et les différents organes
de transmission (courroies dentées ou trapézoïdales, engrenages, etc.).
❖ Symbole normalisé

Page 73 10
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Limiteur de couple
CD 2.3
CD 1.9

❖ Fonctionnement
La transmission est assurée par adhérence.
Le réglage du couple est en général obtenu
par un système presseur à ressort
(Rondelles Belleville) (8)), en serrant ou en
desserrant les écrous (9).
La transmission est interrompue en cas de
dépassement du couple préréglé.

1 : Plateau Moteur
2 : Plateau de pression
3 : Plateau Récepteur
4 : Arbre moteur
5 : Arbre récepteur
6 : Garnitures de Friction
7 : Vis H
8 : Rondelle Belleville
9 : Ecrou H
10 : Clavette parallèle forme A

❖ Couple transmissible
2 𝑅3− 𝑟 3
Ct = .F.n.f.
𝑅2− 𝑟 2
r
Avec :
• Ct : Couple transmissible en (N.m),
• F : Effort presseur en (N), ici crée par les rondelles
belleville,
• n : Nombre de surfaces frottantes
• f : Coefficient de frottement des surfaces frottantes.
• R et r : Les rayons de la surface de contact en (mm)

Page 74
Sommaire 11
CD 1.3 Transmission de puissance – Les embrayages
CD 2.3
CD 1.9
4. Les embrayages
- Mécanique
Commande - Hydraulique
- Pneumatique
- Electromagnétique

Accoupler ou
Arbres désaccouplés Arbres désaccouplés
désaccoupler à volonté
deux arbres en rotation

Embrayage

L’embrayage a pour but de transmettre temporairement le mouvement de rotation et le couple


d’une partie motrice à une partie réceptrice. Il doit permettre :
- De transmettre intégralement et sans glissement en régime de travail le couple total du
moteur à la machine réceptrice,
- De faire cesser instantanément ces transmissions de couples par une manœuvre simple et
facile exigeant le minimum d’effort.
Les embrayages peuvent être classés soit par leur mode d’entraînement ou soit par leur mode
de commande.
❖ Symbole normalisé

Classement des embrayages par leur mode d’entrainement


4.1. Les embrayages instantanés
Ce sont des embrayages dont l’entraînement se fait par obstacle (embrayages à denture :
carré, trapézoïdale, triangulaire). De conception simple et économique, sa manœuvre se fait
obligatoirement à l’arrêt.
a. Embrayage à crabots
Les plateaux (1) et (2) ayant des crabots pénétrant l’une dans l’autre, le plateau (2) est solidaire à
l’arbre (4). Tandis que le plateau (2) glisse sur l’arbre (3), et réalise l’embrayage ou le débrayage.
La bague (5) assure le centrage des deux arbres.
Lors de débrayage l’arbre moteur (4) tourne alors que (3) est arrêté ; d’où nécessité d’un graissage.
Critique : Appareil robuste ; réversible ; transmettre des couples importants dans les deux sens
de rotation ; pas de poussée axiale pendant la marche sur les crabots, la manœuvre ne peut pas
être effectuée en marche.

Page 75 12
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les embrayages
CD 2.3
CD 1.9
❖ Position embrayée

❖ Position débrayée

Autre exemple

Page 76 13
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les embrayages
CD 2.3
CD 1.9
b. Embrayage à dents
La position de (4 + 3) à gauche ou à
droite entraine l’embrayage de (2) avec
( ) ou de (2’) avec ( ). La position
représentée et la position débrayée.

4.2. Les embrayages progressifs (à friction)


- La manœuvre peut être effectuée en marche.
- L’entraînement de la transmission est progressif (glissement possible au démarrage).
4.2.1. Embrayage progressif à friction plane mono-disque
La transmission est assurée par
l’adhérence des surfaces de friction
du disque récepteur et du
plateau de pression lié à l’arbre
moteur.

4.2.2. Embrayage progressif à friction plane multidisque


La différence entre
cet embrayage et le
précèdent c’est que
le nombre de
surfaces de friction
est multiplié.

Page 77 14
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les embrayages
CD 2.3
CD 1.9
❖ Les disques

❖ Garniture de friction
Les surfaces de friction remplissent les conditions suivantes :
- Grand coefficient de frottement ;
- ésistance à l’usure ;
- ésistance à l’échauffement.
❖ Couple transmissible par un embrayage à friction plane
2 𝑅3 − 𝑟3
𝐶𝑡 = . 𝐹 . 𝑓. 𝑅2 − 𝑟2
3

Avec :
Ct : Couple transmissible en Nm ;
F : Effort de compression des surfaces de friction en N ; R
f : Coefficient de frottement ;
n : Nombre de surface de friction ; r
R : Rayon extérieure du disque de friction en mètre ;
r : Rayon intérieure du disque de friction en mètre.

Exemple d’embrayage progressif à friction plane


❖ Embrayage d’automobile
Le couple d’un moteur à explosion étant insuffisant, on sait qu’il a été nécessaire d’inventer la
boîte de vitesses, qui permet une démultiplication de l’effort et le lancement progressif du véhicule.
Au moment du passage des vitesses, la transmission doit être désaccouplée du moteur (pour que
les pignons puissent s’engrener) puis ré-accouplée progressivement pour éviter une transmission
trop brutale de celle-ci. C’est le rôle de l’embrayage qui désaccouple et ré-accouple
progressivement la transmission et le moteur. Lorsque le moteur s’emballe après enclenchement
d’une vitesse ou au contraire qu’il devient impossible d’engager une vitesse, il faut régler ou
rénover l’embrayage.

Page 78
Sommaire 15
CD 1.3 Transmission de puissance – Les embrayages
CD 2.3
CD 1.9

L’embrayage est assuré par la force pressante crée par les ressorts (2 ).
L’appui sur la pédale d’embrayage, provoque la poussée de la butée d’embrayage ( ) par la
fourchette (18) contre le diaphragme (11) provoquant le recul du plateau (8) d’où le débrayage.

Page 79 16
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les embrayages
CD 2.3
CD 1.9

Rep Nbr Désignation Matière Observation

1 1 Arbre porte volant C 60


2 6 essort d’embrayage 60 Si Cr 7
3 1 Disque droit C 35
4 1 Disque gauche C 35
5 12 Rivet
6 3 Vis à tête hexagonale à six pans creux
ISO 4762
7 1 Roue dentée C 60
8 1 Plateau EN-GJL-200
9 1 Couvercle C 35
10 1 Carter EN-MC 21 120
11 4 Diaphragme
12 1 Rivet
13 1 Butée d’embrayage 10 Cr 6
14 1 Bague porte butée S 235
15 1 Bague Cu Sn 8
16 1 Joint à lèvre, Type A
17 1 Arbre d’embrayage C 60
18 1 Fourchette C 35
19 1 Arbre de fourchette C 60
20 1 Levier ressort 60 Si Cr 7
21 1 Membrane
22 1 Levier élastique 60 Si Cr 7
23 1 Rivet
24 1 Ressort 60 Si Cr 7
25 1 Vis sans tête fondu à bout plat ISO 4026
26 1 Disque porte garniture C 35
27 1 Volant EN-GJL-200
28 3 Rivet
29 4 Vis à tête hexagonale ISO….
30 1 Moyeu amortisseur C 35

Page 80 17
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les embrayages
CD 2.3
CD 1.9

Volant moteur
Disque Vilebrequin
écanisme (Amortisseur)

Butée

4.2.3. Embrayage progressif à friction conique


Son intérêt réside dans le fait qu'il est autobloquant : l'assemblage conique reste coincé en
l'absence d'effort presseur. Le couple transmissible à encombrement identique est plus élevé
qu’avec un embrayage disque, cependant il faut agir pour débrayer.

❖ Couple transmissible par un embrayage à friction conique


2 𝐹 𝑅3 − 𝑟3
❖ 𝐶𝑡 = . . 𝑓. 𝑅𝑚𝑜𝑦 avec 𝑅𝑚𝑜𝑦 =
3 𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑅2 − 𝑟2

Avec N = F/sin
Exemple d’embrayage progressif à friction conique
Suite à un sens de rotation d’entrée de ( ), deux sens de rotation sont possibles à la sortie
(arbre (2)) obtenus par la position du biconique (5) (à gauche ou à droite). La translation du
biconique est obtenu par la fourchette (6) manouvrée par (9) et (8).

Page 81 18
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les embrayages
CD 2.3
CD 1.9

Rep Nbr Désignation Matière Observation


1 1 Pignon de sortie
2 1 Pignon d’entrée
3 2 Pignon conique
4 2 Cloche
5 1 Bicône de friction
6 1 Fourchette
7 1 Platine
8 1 Coussinet
9 1 Levier de commande
10 2 Ressort
11 2 Bille d’indexage

Page 82 19
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les embrayages
CD 2.3
CD 1.9
4.2.4. Embrayage progressif à friction cylindrique Centrifuge
a. A masselottes

Lorsque la vitesse est suffisante, les garnitures de friction seront en contact avec la cloche (6).
Sous l’action de la force centrifuge agissant sur les masselottes, l’adhérence générée entre les
garnitures et la cloche permet la transmission du couple.
b. A mâchoires Poulie réceptrice

Mâchoire en mouvement

Ressort de rappel

❖ Couple à transmettre
Ct = K.2
Avec : Ct : couple à transmettre en N.m
K : constante
 : Vitesse angulaire en rd/s

Page 83 20
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les feins
CD 2.3
CD 1.9
5. Les freins
- Mécanique
Commande - Hydraulique
- Pneumatique
- Electromagnétique

Ralentir ou Arrêter un
Organe en mouvement Organe à l’arrêt
organe (un mécanisme)
en mouvement

Frein
❖ Symbole normalisé

❖ Principe des freins


Frein à disque Frein à mâchoire

1 : disque 1 : tambour
2 : plaquette 2 : machoire

Frein à sabot Frein à sangle

1 : tambour 1 : tambour
2 : machoire 2 : sangle

Page 84
Sommaire 21
CD 1.3 Transmission de puissance – Les feins
CD 2.3
CD 1.9

5.1. Diffèrent types de freins


5.1.1. Frein à friction plane
Ils sont de construction très semblable aux embrayages. L’exemple ci-dessous est un frein
monodique à commande électromagnétiques

❖ Principe

❖ Principe
Lorsque l’électro-aimant (8) est excité l’armature (7) est tirée à gauche le disque (3) peut tourner
librement.
Lorsque l’électro-aimant (9) n’est plus excité l’armature (7) est poussée par les ressorts (14) à
droite, le disque (3) (serré entre la bride fixe (5) et (7)) est freiné.

Page 85 22
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les feins
CD 2.3
CD 1.9
❖ Dessin d’ensemble

7 1 Armature mobile 14 3 Ressorts


6 3 Vis creuse 13 1 Vis Chc
5 1 Bride fixe 12 1 Rondelle
4 2 Garniture 11 1 Clavette
3 1 Disque 10 1 Corps
2 1 Bague cannelée 9 3 Vis Chc
1 1 Arbre 8 1 Électro-aimant
Rep Nbr Désignation Rep Nbr Désignation

Page 86
Sommaire 23
CD 1.3 Transmission de puissance – Les feins
CD 2.3
CD 1.9
❖ Couple de freinage
On donne :

Raideur des ressorts 14 : K = 150 N/mm


Garniture 4 : R = 120, r = 70, f = 0.5
Calculons l’effort presseur des ressorts pour une compression pendent le freinage ∆x = mm
F = 3 . 150 . 5 = 2250 N
Calculons le couple de freinage
2 r
Sachant que le couple de freinage Cf = . F. n . f . 2
r2

2 , 2 0,07
A.N : Cf = . 2250.2 .0,5 . 2 2 = 218,68 N.m
, 2 ,

5.1.2. Frein à disque à étrier plane


C’est le système de freinage des véhicules, souvent présent sur les roues avant.

Page 87 24
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Les feins
CD 2.3
CD 1.9
5.1.3. Frein à tambour
Le frein à tambour est un système de freinage constitué d'un tambour (1), à l'intérieur duquel se
trouvent au moins deux mâchoires munies de garnitures (4). Leur fonction est de s'écarter grâce
à des cames ou des pistons (2) qui provoquent le frottement de la garniture dans le tambour.

Position : Pas freinage Position : freinage

5.1.4. Frein à sangle


C’est le plus simple de tous le types de freins, il est formé d’un cylindre(tambour) (5) autour duquel
est enroulé une courroie, une sangle ou une bande de toile, de cuir ou d’acier (4) qui porte une
garniture.

5.1.5. Frein à sabots


Sont formés essentiellement d’un bloc en bois ou en amiante, d’un levier et d’un tambour. Le bloc
peut être court ou long, rigidement fixe ou articulé.

Page 88 25
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Boite de vitesses
CD 2.3
CD 1.9

6. La boite de vitesses
6.1. Fonction d’une boite de vitesses
- Adapter le couple moteur au couple résistant.
- Permettre un désaccouplement permanent de la transmission (point mort).
- Inverser le sens de marche.
6.2. Boite de vitesses non synchronisée
Elle est Commandée à l’arrêt
6.2.1. Constitution
- Le pignon ( ) de l’arbre primaire lui est
solidaire.
Baladeur
- Le pignon ( ) de l’arbre secondaire est
libre en rotation (liaison pivot).
- Le crabot coulissant est en liaison
glissière sur l’arbre secondaire.

- Chaque crabot constitue un embrayage


instantané qui ne peut être commandé
Crabots
Arbre qu’a l’arrêt.
intermidiadaire
Baladeur Arbre secondaire
- Domaine d’utilisation : machines-outils, machines
agricoles.
6.2.2. Fonctionnement
Le changement de vitesse se fait qu’a l’arrêt. Pour transmettre le mouvement, il faut déplacer le
crabot baladeur pour lier en rotation le pignon fou (2, ) avec l’arbre secondaire.
Point mort 1ère vitesse 2ème vitesse

Baladeur au milieu Baladeur à droite Baladeur à gauche

Z .Z
r=0 r= r=1
Z2 . Z

6.3. Boite de vitesses synchronisée


Elle est Commandée en marche par l’intermédiaire des
synchroniseurs.
6.3.1. Exemple : Boite de vitesse de voiture
❖ Principe de fonctionnement
Il repose sur le choix de plusieurs couples de pignons
(engrenages) offrant des rapports de transmission
différents.
Un rapport est enclenché lorsqu'un des pignons de sortie
devient solidaire de l'arbre secondaire.
Pendant ce temps les autres pignons tournent librement.
On dit qu'ils sont fous.

Page 89 26
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Boite de vitesses
CD 2.3
CD 1.9
❖ Chaine cinématique

Roue

transmission
Arbre de
Embrayage
Moteur à
Pont
combustion Boite de vitesse
différentiel
interne

transmission
Arbre de
Roue

❖ Fonction globale

Action du Conditions Conditions


conducteur climatiques environnementales

Énergie mécanique
Énergie mécanique de sortie
Adapter les paramètres de Ps = C2 x ω2
d’entrée
Pe = C1 x ω1 couple et vitesse de rotation
en fonction des Info. Feu de recul
Energie électrique circonstances rencontrées Info. Feu de recul
par le déplacement du
véhicule Info. Feu de recul

Boîte de vitesses mécanique

❖ Les principales formes d’une boîte de vitesses

Boîte transversale,
Boîte et pont montée sur la majorité
différentiel des véhicules.
montés ensemble Exemple : Peugeot 208,
Clio IV, C3, Golf, ...

Page 90 27
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Boite de vitesses
CD 2.3
CD 1.9

Boîte longitudinale
montée sur les
véhicules à
traction avant. Exemple
: R25 V6 ou R21.

Boite avec pont Boîte longitudinale,


différentiel montée sur les BMW et
montés séparés Mercedes

Page 91
Sommaire 28
CD 1.3 Transmission de puissance – Boite de vitesses
CD 2.3
CD 1.9
❖ Différents rapports
Point mort (pas de transmission de puissance)
Le pignon de l’arbre d’entrée tourne ainsi que Arbre primaire Arbre intermidiaire
tous les pignon de l’arbre intermidiaire mais pas
de transmssion à l’arbre secondaire.

Arbre secondaire

Le premier (plus faible vitesse, couple le


plus important)
Le rapport de transmission = 1/i
Si le régime moteur est de 2500 tours/mini
L’arbre secondaire tourne à une vitesse
N1=2500/4.125 = 606 tours/mini

Page 92 29
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Boite de vitesses
CD 2.3
CD 1.9

Le deuzieme
Le rapport de transmission = 1/i
Si le régime moteur est de 2500 tours/mini
L’arbre secondaire tourne à une vitesse
N2=2500/2.1 = 1190.5 tours/mini

Le troisieme
Le rapport de transmission = 1/i
Si le régime moteur est de 2500 tours/mini
L’arbre secondaire tourne à une vitesse
N3=2500/1.5 = 1666.67 tours/mini

Le quatrieme
Le rapport de transmission = 1/i
Si le régime moteur est de 2500 tours/mini
L’arbre secondaire tourne à une vitesse
N4=2500 tours/mini

Page 93 30
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Boite de vitesses
CD 2.3
CD 1.9
Le cinquieme
Le rapport de transmission = 1/i
Si le régime moteur est de 2500 tours/mini
L’arbre secondaire tourne à une vitesse
N5=2500/0.75 = 3333.33 tours/mini

Le retour
Le rapport de transmission = 1/i
Si le régime moteur est de 2500 tours/mini
L’arbre secondaire tourne à une vitesse
N5=2500/(-4) = - 625 tours/mini

6.3.2. La synchronisation
Le synchroniseur est un embrayage à friction conique, de faible
pente, car il permet pour un faible effort « F », de transmettre un F
couple « C » très important.

Page 94 31
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Boite de vitesses
CD 2.3
CD 1.9
❖ Le synchroniseur de type « Borg Warner »
Le synchroniseur type « BORG WARNER » est le plus répandu et celui qui présente le plus de
variantes parce que chaque bureau d’études utilisateur
s’évertue à l’améliorer.
Sur l’arbre primaire, le synchroniseur est composé :
- D’un baladeur coulissant qui tourne à la même vitesse
angulaire que l’arbre avec lequel il est lié par cannelures.
Son déplacement est commandé par une fourchette,
- D’un moyeu, il est totalement lié à l’arbre,
- Les anneaux de synchro qui porte le cône femelle de
friction, possèdent une denture extérieure identique aux crabots mâles du pignon fou,
- D’un pignon fou qui porte le cône mâle de friction.

2 essorts Clavettes

Pignon fou Anneau de oyeu Baladeur Cone femelle Cone male


synchro
Il a deux fonctions successives :
- Egaliser sa propre vitesse et celle du pignon fou monté sur l’arbre commun,
- Se rendre solitaire de ce pignon fou afin de lui transmettre le mouvement de l’arbre (ou
inversement).

Synchroniseur

Page 95 32
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Boite de vitesses
CD 2.3
CD 1.9
6.3.3. La lubrification d’une boite de vitesses
Dans la plupart des cas, la emplissage d huile
lubrification de la boîte de vitesses et prise d air
Projection d huile Lubrif ication
est réalisée par un graissage des paliers
onctueux par barbotage. uissellement
Une partie des pignons seulement
est au contact du bain d’huile et
celle-ci prélevée en tournant, assure
le graissage de la denture des Voy ant Voy ant
pignons. La centrifugation de l’huile
provoque une pulvérisation sur tous
les organes et une projection Vidange Vidange
Chambre de décantation Bain d huile
importante sur les parois du carter.
Ce contact avec le carter contribue pour une grande part au refroidissement de l’huile.
Des rainures hélicoïdales pratiquées sur les faces latérales des pignons, facilitent l’accès de
l’huile vers les axes et les paliers.

Comme son nom l'indique, l’huile de boîte de vitesses circule à l’intérieur de votre boîte de
vitesses. Elle joue donc un rôle important dans le système de transmission : elle permet à ses
mécanismes de fonctionner de manière optimale.
Le rôle principal de l'huile de vitesses est de lubrifier les organes (roulements, engrenages,
arbres, etc.) du mécanisme de la boîte de vitesses et de la transmission. Sans elle, vous ne
pouvez pas passer les vitesses, ce qui vous permet de transmettre la puissance du moteur aux
roues. C'est la raison pour laquelle il faut régulièrement réaliser une vidange de la boîte de
vitesses.
L’huile de boîte de vitesses n’est pas une huile classique. Elle doit être détergente et résister
aux contraintes de vitesse ainsi qu’à la pression, pour éviter la rupture du film d’huile. Enfin, votre
huile de boîte de vitesses doit être capable de résister aux évolutions de température pour rester
efficace.

Maintenance :

Contrôle du niveau tous les 60 000 km ou tous les quatre ans, pas de vidange de préconiser.
Pour tous les modèles de véhicules, il faut impérativement respecter les préconisations
constructrices tant au niveau de la périodicité d’entretien qu’au niveau de la quantité et de la qualité
de l’huile

Page 96 33
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Train épicycloïdal
CD 2.3
CD 1.9

7. Trains d'engrenages
7.1. Trains simples
7.1.1. Définition
On appelle train d'engrenages simple, une succession d'engrenages constitués de roues dont
les axes sont fixes les uns par rapport aux autres.
Les roues d'entrée et de sortie étant identifiées, on
exprime, en général, le rapport de transmission
ωsortie/bâti
r=
ωentrée/bâti
7.1.2. Rapport du train
Pour calculer le rapport du train, on effectue le produit
des rapports des engrenages qui constituent le train
tout en identifiant clairement pour chaque engrenage
l'entrée et la sortie :
Produit des menantes
r = (−1)𝑘
Produit des menées

Avec k est le nombre de contacts extérieurs.


Dans l'exemple ci-dessus :
ω3/0 ω3/0 ω2'/0 ω2/0 ω3/0 ω2/0 Z2' Z1
r= = . . = . = − .
ω1/0 ω2'/0 ω2/0 ω1/0 ω2'/0 ω1/0 Z3 Z2
Remarque : Si r < 1, le train est réducteur (rapport de réduction). Si r > 1, le train est
multiplicateur.
7.2. Trains épicycloïdaux -plan (engrenages planétaires)
7.2.1. Définition
Un train d’engrenages est qualifié d’épicycloïdal quand, pendant le fonctionnement, une ou
plusieurs roues dentées (appelées satellites) tournent autour d’axes qui ne sont pas fixes par
rapport au bâti. Le nom est dû à la trajectoire d’un point du diamètre primitif d’un satellite par
rapport au planétaire appelé épicycloïde. Ce système autorise de grands rapports de réduction
avec un faible encombrement en notant de plus que les axes d’entrée et de sortie sont coaxiaux.
Certaines boîtes de vitesses utilisent un train épicycloïdal.

1 : Planétaire (Roue solaire)


2 : Porte-satellites
3 : Satellite
4 : Couronne

▪ Planétaire : Les roues dentées qui tournent autour d’un


axe fixe par rapport au bâti. Il y a en général 2 planétaires (pignon et/ou couronne).

Page 97 34
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Train épicycloïdal
CD 2.3
CD 1.9
▪ Satellite : Le pignon tournant autour d’un axe du porte-satellites. Il engrène sur les deux
planétaires. Les satellites ont une trajectoire épicycloïdale. Il peut il y avoir 1, 2, 3 ou 4
satellites sur la périphérie en fonction de la puissance à transmettre.
▪ Porte-satellites : Le porte-satellites ne comporte pas de dents, il supporte les satellites, Il
tourne autour du même axe que les deux planétaires.
Ce système nécessite le blocage d’une des parties permettant différents types de
fonctionnement. Les figures représentent les cas usuels de fonctionnement. La configuration
avec le planétaire (4) bloqué, ou couronne bloquée, est le plus utilisé avec comme entrée le
planétaire (1) et en sortie le porte-satellites (2). Si jamais, le montage est réalisé comme
illustré au niveau du cas 3, le porte-satellites est bloqué et l’ensemble fonctionne alors
comme un train d’engrenages classique.

Planétaire (3) bloqué Planétaire (1) bloqué Porte-satellites (PS) bloqué

𝜔𝑝𝑠/4 Z1 𝜔𝑝𝑠/1 Z4 𝜔4/𝑝𝑠 Z1


= = = −
𝜔1/4 Z1 + Z4 𝜔3/1 Z1 + Z4 𝜔1/𝑝𝑠 Z4

Page 98 35
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Train épicycloïdal
CD 2.3
CD 1.9
7.2.2. Dispositions constructives
Un train épicycloïdal est dit plan si tous les axes sont parallèles, cette disposition constructive
concerne la majorité des trains (roue de camion, treuil, boite de vitesse automatique,
motoréducteur …).
Il existe 4 configurations de train épicycloïdal plan.

7.3. Trains sphériques, différentiel


7.3.1. Définition
On appelle train épicycloïdal sphérique ou train sphérique tout train épicycloïdal dont
l’axe de l’engrenage satellite n’est pas parallèle à l’axe principal des planétaires. Les axes
sont donc concourants.
Couronne d entrée ( )
porte satellite

oue droite ( ) Satellite ( )

Carter ( )

oue gauche (2)

Différentiel automobile (Audi A8)

Page 99 36
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Train épicycloïdal
CD 2.3
CD 1.9

Schéma cinématique différentiel automobile (Audi A8)

Page 100 37
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Vis-écrou
CD 2.3
CD 1.9
III.Transmission de puissance avec transformation de mouvement
1. Généralité
Le transformateur de mouvement ne fournit pas un simple changement de la vitesse de sortie de
l’actionneur, mais une modification du mouvement complet. Il existe plusieurs systèmes
permettant cette modification, parmi lesquelles on cite :
- Système vis-écrou
- Excentriques
- Cames
- Bielle manivelle
- Pignon-crémaillère
- Liens flexibles
2. Système vis écrou
Le système vis-écrou est l’utilisation d’une liaison hélicoïdale comme système de
transformation de mouvement. En effet, la liaison hélicoïdale possède un degré de liberté sous
la forme de deux mouvements élémentaires liés par une relation. Il suffit donc de lier
partiellement chacun des deux éléments constituant la liaison hélicoïdale pour obtenir la
transformation de mouvement. L’un des éléments ne doit que tourner et l’autre uniquement se
translater selon le même axe.
2.1. Montages possibles
Il existe 4 montages possibles :
Montage 1 2 3 4
R : Rotation
Vis R T R+T T : Translation
Ecrou T R R+T

Assurer la rotation de la vis et la translation de l’écrou Assurer la rotation de l’écrou et la translation de vis

Assurer la rotation et la translation de la vis Assurer la rotation et la translation de l’écrou

Page 101 38
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Vis-écrou
CD 2.3
CD 1.9
2.2. Relation cinématique
2.2.1. Pas du filetage
Vis à 1 filet
Pour 1 tour de la vis on a un déplacement égal au Pas

Vis à n filets
P = n . Px

Avec :
n : nombre de filets ;
Px : pas axial

2.2.2. Lois du mouvement


Déplacement
Pour une rotation θ de la vis on a un déplacement " " de
θ l'écrou : x=
P

Vitesse linéaire
P P • P : pas en mm,
V= .ω = .N • X : déplacement en mm,
2π Avec : • θ : angle de rotation en rad
• V : vitesse linéaire en mm /s
• N : Fréquence de rotation en tr/mn
• ω : Vitesse angulaire Rad/s
2.3. Condition de réversibilité
Le système Vis écrou est réversible si la condition géométrique selon l'angle de frottement est
respectée
• 
• tan()  tan() = f

avec :  : angle d’hélice


 : angle de frottement

Page 102 39
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Vis-écrou
CD 2.3
CD 1.9
2.4. Couple et Effort axial développé
2.4.1. Liaison parfaite
Les frottements supposés négligeables et le rendement est à 100%
Couple exercé
P
C= .Fa

Effort axial développé

Fa = .C
P

2.4.2. Liaison réelle


Lorsque l’on tient compte du frottement dans la liaison on a une perte d’énergie définie par le
rendement énergétique du système vis écrou.
Rendement
V. Fa tanβ
=  = avec :
C. ω tan(β+φ) • Fa : effort axial (N)
• C : couple (m.N)
• Β : angle d’hélice
• f : coefficient de frottement
• ϕ : angle de frottement

Couple exercé
P
C= . Fa
2π.
Effort axial développé

Fa = . .C
P
2.4.3. Amélioration du rendement
Pour améliorer le rendement on utilise des systèmes vis-écrou à billes.
Les frottements sont relativement importants dans le système vis-écrou, pour améliorer le
rendement de ce mécanisme, le frottement est remplacé par le roulement. D’où l’utilisation
d’une vis à billes, le rendement est amélioré de 35% pour une vis ordinaire à 90% pour vis à
billes.

Page 103 40
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Came - Excentrique
CD 2.3
CD 1.9

3. Cames
Ce dispositif permet de convertir une rotation
continue en un mouvement de translation qui n’arrive
qu’une fois par tour par exemple.
La valeur de l’excentricité de la came par rapport au
rayon donnera la course de la translation.
Il existe bien d’autres types de cames qui permettent
d’arriver à ces résultats.
3.1. Types de cames
Came disque Came tambour Came à rainure

Suiveur Suiveur ainure

alet alet
Came

Came

Suiveur

3.2. Profils des cames disques


Le profil de la came est déterminé à partir de la loi de mouvement du Suiveur "courbe des espaces"
3.2.1. Courbe des espaces

3.2.2. Démarche du tracé du profil de la came


- Tracer le cercle minimal de rayon [(R + r) : plus petite distance entre le centre de la came
et celui du galet lié à la tige ;
- Diviser le cercle en 2 parties égales (autant que d’espaces sur le graphe) ;
- Mesurer sur le graphe les variations de la course et les reporter à l'extérieur du cercle
minimal ;
- Tracer les 12 positions du galet ;
- Tracer la courbe-enveloppe des galets, c’est le profil pratique de la came.

Page 104 41
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Came - Excentrique
CD 2.3
CD 1.9
3.2.3. Tracé du profil de la came

4. Excentriques
L’axe de rotation d’une came peut être décalé par rapport
à son centre. Dans ces situations, la came porte le nom
d’excentrique.
Sa fonction est la transformation de mouvement circulaire
continu en mouvement rectiligne alternatif, avec une course
aussi faible que l’on désire.
Le principe, représenté ci-contre, est utilisé pour
transformer un mouvement de rotation continu (de
l’excentrique par rapport au bâti ) en un mouvement de
translation alternatif (du poussoir 2 par rapport au bâti 0).

Ce mécanisme est non réversible puisqu’il ne peut être


actionné que par l’excentrique. Une translation rectiligne de
(2) ne permet pas de mettre en mouvement de l’excentrique.
L’organe menant doit être l’excentrique qui, par son
mouvement de rotation, provoque un mouvement de
translation rectiligne de l’organe mené (2).
4.1. Course
Comme indique la figure ci-dessous
La course C = 2.e
Avec : C : course en mm
e : excentrique en mm

Page 105 42
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Came - Excentrique
CD 2.3
CD 1.9

4.2. Exemple d’utilisation

Exemple d’utilisation des


excentriques : tendeur de
courroie dans certain
automobile.

4.3. Avantages et inconvénients (came et excentrique)


Avantages Inconvénients

• On peut configurer la came de façon à • Il faut généralement un ressort de rappel


faire varier le déplacement de la tige d’un pour permettre à la tige de s’appuyer
mouvement de translation rectiligne à un continuellement sur la came.
autre. • Le risque de vibrations importantes est
• Il n’y a aucun glissement, le rapport de présent si la came tourne à grande
vitesse est constant. vitesse.
• Ce mécanisme permet une réduction • Les organes peuvent s’user rapidement.
considérable de la vitesse. De plus, le Une lubrification est nécessaire pour
mouvement du galet est de faible ralentir l’usure des pièces.
amplitude.

Page 106 43
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Bielle-manivelle
CD 2.3
CD 1.9
5. Bielle-manivelle
Ce mécanisme est destiné à transformer un mouvement de
translation rectiligne alternative en un mouvement de rotation
continue (machine à vapeur, moteur à combustion interne) ou
inversement (pompe à piston, étau-limeur, scie alternative). Dans
le système bielle-manivelle, l’une des extrémités de la bielle,
appelée tête de bielle, est articulée sur l’excentrique d’une
manivelle ou sur un maneton de vilebrequin, qui, en tournant,
induit un mouvement de rotation. L’autre extrémité, appelée pied
de bielle, dont la trajectoire par rapport au bâti est un segment de
droite, est articulée sur une crosse, qui se déplace entre deux
glissières, ou sur l’axe d’un piston, ce dernier assurant lui-même
le guidage du mouvement.
5.1. Constituants du système bielle manivelle
Le système est constitué essentiellement par : Piston
1 : Manivelle ou Vilebrequin
Bielle
2 : Bielle
du piston
Course

3 : Piston

anivelle
Manivelle

5.2. Schéma cinématique

Page 107 44
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Bielle-manivelle
CD 2.3
CD 1.9

5.3. Lois de conversion de mouvement


Dans un système bielle-manivelle, à une vitesse constante de la manivelle (1) correspond un
mouvement de translation alternative du piston (3).

La position instantanée du point B du piston sur l’axe s’écrie :

XB (t)=R . Cos (ωt) + √L2 - R2 Sin2 (ωt)

Page 108 45
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Pignon-crémaillère
CD 2.3
CD 1.9
6. Pignon-crémaillère
6.1. Principe
Le système à pignon et crémaillère transforme
Pignon
le mouvement de rotation d’une roue dentée
appelée « pignon » en un mouvement de N
translation d’une tige dentée appelée « V
crémaillère », ou vice versa. Lorsque le pignon
tourne, ses dents s’engrènent avec les dents
de la crémaillère et entraînent cette dernière
dans un mouvement de translation. À l’inverse,
Crémaillère
si l’on fait bouger la crémaillère, les dents de la
crémaillère s’engrèneront dans les dents du
pignon induisent alors un mouvement de
rotation. Il s’agit donc d’un système réversible.
6.2. Déplacement linéaire
Le déplacement linéaire de la crémaillère pour une rotation Ɵ en degrés :

X=R.Ɵ
6.3. Vitesse linéaire V
d
V=
2
.ω= .ω
Avec :
V : vitesse crémaillère en m/s ;
ω : Fréquence de rotation pignon ;
d= m.Z: diamètre primitif du pignon (m : module de la dent ; Z : nombre de dents).

6.4. Avantages et inconvénients


Avantages Inconvénients
• Les engrenages qui sont utilisés
imposent souvent une lubrification
importante ;
• Nécessité d’un ajustement précis à
• Aucun glissement lors de la cause des dents entre la roue et la
crémaillère ;
transformation de ce mouvement ;
• Beaucoup d’usure ;
• L’action mécanique de ce système est • Le mouvement généré n’est pas
relativement grande. cyclique, c’est un mouvement fini (on
doit s’arrêter
lorsqu’on est rendu au bout de la
crémaillère, comme tout mouvement
linéaire).

Page 109 46
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Pignon-crémaillère
CD 2.3
CD 1.9
6.5. Exemple d’utilisation

Page 110 47
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Liens flexibles
CD 2.3
CD 1.9

7. Liens flexibles
Mécanisme par lien flexible

Transformer
Assurer une
l’énergie de rotation
transformation
d’un moteur, en
par lien flexible
énergie de
translation d’un

7.1. Caractéristiques cinématiques


V(t) = ω(t) . ; x(t) = θ(t) . R ;
Avec :
ω(t) = θ’(t) = Fréquence de rotation de la roue en rd/s,
R = d/2 ; d = Diamètre primitif de la roue en mètre (m),
V(t) = Vitesse de déplacement du chariot par rapport au bâti en mm/s,
x(t) = Déplacement du chariot par rapport au bâti en mètre (m),
θ(t) = Abscisse angulaire (ou angle de rotation) de la roue en radian (rd).

7.2. Exemples d’utilisation


Filament Bobine
Le déplacement du plateau suivant l'axe des x se fait à de f ilament

l'aide d'un moteur pas à pas et d’un lien flexible (courroie Châssis

crantée).
ête
Le déplacement de la tête d’impression suivant l’axe des y Pièce
imprimée
d impression

se fait par un moteur pas à pas et d’un lien flexible (courroie


crantée).
oteur

La tête est fixée sur l’un des brins de la courroie Plateau

Carte
Carte SD électronique

Page 111 48
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
IV.Les machines thermiques
1. Définition
Nombreux appareils peuvent être décrits par la thermodynamique : moteurs à
essence et diesel, les réfrigérateurs, les pompes à chaleur, les centrales électriques,
les usines d'incinération...
Une machine thermique est un convertisseur d'énergie qui permet de transformer l'énergie
thermique en énergie mécanique ou inversement.

Puissance Machines thermiques Puissance


thermique (Convertisseur) mécanique

2. Les deux catégories de machines thermiques


Moteurs thermiques Machine de transfert de chaleur

Source Source
chaude chaude
Tc Tc

Q2 > 0 -Q2 > 0

Système -W > 0 Système W>0


thermodynamique thermodynamique

-Q1 > 0 Q1 > 0

Source Source
froide froide
Tf Tf

Chaleur Tc → ravail + chaleur Tf Travail Tf + chaleur → Chaleur Tc


Rendement < 1 : Coefficient de performance > 1 :
WFourni Q -Q 𝑄 Q1 Q1
η= = 2 1 =1− 1 η= = >1
Q2 Q2 𝑄2 W Q2 − 𝑄1
Exemple : Exemple :
• Des machines à vapeur (locomotives, ...) ; • Les machines frigorifiques
• Des moteurs à combustion (essence ou (à compression ou à absorption) ;
diesel) ; • Les pompes à chaleur.
• Des centrales thermiques ou nucléaires
(production d'électricité).

Page 112 49
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
3. Le moteur thermique
3.1. Vue générale

Energie thermique + Gradient de Gradient de masse


environnement froid température volumique

Prélèvement d’énergie
Mouvement de fluide Gradient de pression
utile (mécanique)

Machines thermiques car flux de chaleur.


• achines monothermes (une seule source) : n’existe pas (car pas de flux)
• Machines dithermes (deux sources de chaleur) : le plus courant
• Machines trithermes (trois sources de chaleur) : rare.

3.2. Modes de combustion du moteur thermique


Moteur thermique

Combustion interne Combustion externe

Combustion du fluide qui se détend.


Source de chaleur et fluide qui se détend sont
Le système est renouvelé à chaque cycle
séparés par une paroi conductrice. Le système
(circuit ouvert). Il est en contact avec une seule (l’air ou l’eau) n’est pas renouvelé ; il est recyclé
source de chaleur (l’atm). (circuit fermé). Il y a deux sources de chaleur.

Moteur alternatif Moteur rotatif Turbine à Moteur à air


Turbine à gaz
(=à pistons) Wankel vapeur chaud

Moteur à Allumage Moteur à allumage par


Commandé (essence) compression (gazole)

Injection directe Injection indirecte


Page 113 50
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
3.3. Classification des moteurs thermique
La classification des moteurs thermiques peut se faire selon le cycle thermodynamique ou le type
d'allumage.
3.3.1. Classification selon le cycle choisi
• Moteur 4 temps : Le cycle de fonctionnement comporte quatre phases : Admission,
compression, détente et échappement.
• Moteur 2 temps : Le cycle de fonctionnement comporte uniquement deux temps. En effet
les phases admission, compression et échappement du cycle 4 temps sont faites en même
temps.
3.3.2. Classification selon le type d'allumage
• Moteur à allumage commandé :
Ce sont généralement les moteurs à essence. L'allumage réalisé en fin de la phase de
compression est obtenu grâce aux bougies d'allumage qui produisent une étincelle une fois
alimentée par une énergie électrique.
• Moteur diesel (à allumage par compression) :
En fin de la phase de compression l'air est porté à une pression élevée et une température
élevée. L'injection du carburant provoque un allumage instantané (pas de bougies nécessaires
à l'allumage).
Pourtant pour que l'allumage se produise il faut que la température dans la chambre de
combustion soit élevée. C'est pourquoi dans ce type de moteur on trouve des bougies de
préchauffage qui permettent de chauffer le moteur lorsqu'il est froid.
3.4. Moteur à quatre temps à allumage commandé
3.4.1. Composants d’un moteur à quatre temps

Page 114 51
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9

Page 115 52
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9

Haut moteur avec les


soupapes

Page 116 53
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
3.4.2. Différentes architectures
Il existe plusieurs "types" de moteurs 4 temps, ou plutôt plusieurs configurations qui influent sur
les performances et l'agrément.
❖ Moteur en ligne
Le moteur en ligne est ce qui
se fait le plus dans le monde
de l'automobile, et c'est
sûrement celui qui équipe
votre auto. Les cylindres sont
alignés sur un même axe et
bougent du bas vers le haut.

Avantages Inconvénients
• Ce type de moteur prend plus d'espace
(en longueur, pas en largeur) sous le
capot moteur car les cylindres sont plus
"étalés", il faut donc une plus grande
surface. Une structure en V permet donc
• Mécanique plus simple donc plus d'empiler les cylindres dans un plus petit
économe à la fabrication (c'est d'ailleurs la volume, ou plutôt dans un volume plus
structure la plus courante en France). homogène.
• Consommation généralement plus • Masses internes moins équilibrées que sur
efficiente (réduite) sur un moteur en ligne un moteur en V. Sur un moteur en ligne il
• Moins large qu'un moteur en V, mais plus faut généralement un système de
long ... Placé transversalement cela libère contrepoids interne que l'on appelle arbre
un maximum de place pour l'habitabilité d'équilibrage. Cependant, il faut préciser
que le problème n'existe quasiment plus
sur les 6 cylindres en ligne, qui bénéficie
alors d'un meilleur équilibrage grâce à la
multiplication des masses en mouvement.

Page 117 54
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
❖ Moteur à plat
Dans le cas d'un
moteur à plat, les
pistons fonctionnent
cette fois-ci
horizontalement (de
manière opposée) et
non plus de haut en
bas. De plus, la moitié
des pistons va dans un
sens et l'autre dans une
direction opposée. Il
existe deux types de
moteur à plat : le Boxer
et le moteur en V à
180°.

Avantages Inconvénients

• L'avantage de cette mécanique est


généralement de proposer un centre de • Les frais d'entretien et réparations peuvent
gravité plus bas. En effet, le moteur étant
être plus élevés car ce moteur est plus
plat et placé le plus bas possible, cela
réduit la hauteur du centre de gravité. atypique (donc moins connus des
• Equilibrage plutôt bon du moteur car les mécanos)
masses bougent dans des directions
opposées

❖ Moteur en V
Le moteur en V a deux lignes côte à côte au lieu
d'une seule ligne. Sa forme a donné lieu à son nom :
le V.

Page 118 55
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9

Avantages Inconvénients
• Plus cher et plus complexe, ce type de
moteur revient donc plus cher à l'achat et
• L'équilibrage des masses mobiles est à l'entretien. Notamment au niveau de la
meilleur, les vibrations sont donc plus distribution qui doit alors synchroniser
facilement maîtrisables par les ingénieurs. deux lignes (sur un moteur en V) au lieu
• Centre de gravité assez réduit quand d'une seule.
l'ouverture du V est importante (si on • Consommation qui peut être légèrement
arrivait à 180 degrés, le moteur serait alors supérieure
plat) • Quand l'angle du V est réduit cela n'aide
• Plus court qu'un moteur en ligne pas à réduire le centre de gravité
• Plus large qu'un moteur en ligne

❖ Moteur en VR
Les VR sont des moteurs en V dont l'angle a
été réduit pour réduire l'encombrement du
moteur. Le meilleur exemple reste celui de la
Golf 3 VR6 qui n'avait pas forcément
énormément de place sous son capot. Les
pistons sont si rapprochés qu'il n'y a pas besoin
d'avoir deux culasses (une pour chaque rangée
dans le cas des V6). Il a donc pu être placé de
manière transversale dans la Golf sachant
qu'elle reste une des rares compactes du
marché à avoir accueilli un 6 cylindres.

Page 119 56
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
❖ Moteur en W
Les moteurs en W, connus principalement en 12 cylindres (W12) est une sorte de moteur en V
doublé. Au final la forme ressemble à un W mais ce n'est pas exactement ça.

❖ Moteur rotatif
C'est sans doute la structure la plus originale de
toutes. En effet, point de piston ici mais un
système inédit de chambre de combustion

Avantages Inconvénients
• Poids réduit par sa structure simple • Moteur très spécial, tous les garagistes ne
nécessitant moins de pièces que sur un le prendront pas forcément en charge (tout
moteur "conventionnel" dépend après de la tâche à accomplir)
• Moteur qui monte plus vite en régime, plus • Le système de segmentation n'est pas
grande nervosité forcément idéal et garder une bonne
• Très bon équilibrage du moteur, les compression pendant longtemps est peut-
vibrations sont donc très réduites, surtout être plus difficile que sur un moteur
face aux autres architectures. "standard"
• Le bruit est très bien maîtrisé et l'agrément • Plus énergivore en carburant ...
est très bon
www.fiches-auto.fr

Page 120 57
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
❖ Moteur en étoile
Ce type de moteur s'est avéré être très robuste et
fiable. Le nombre de cylindres qui composent une
rangée peut être de trois, cinq, sept ou neuf.
Certains moteurs en étoile ont deux rangées de sept
ou neuf cylindres disposés radialement autour du
carter, l'un devant l'autre.
Il existe aussi des moteurs en étoile à quatre
rangées de cylindres avec sept cylindres dans chaque
rangée soit 28 cylindres.
Le nombre de cylindres par rangée est de
préférence impair pour des raisons d'équilibrage et de
régularité cyclique et éviter les vibrations dues aux
asymétries de poussée des bielles. L'ordre d'allumage est 1,3,5,7,9,2,4,6, 8 et retour à cylindre 1
à nouveau. Cela signifie qu'il y a toujours un écart de deux pistons entre le piston sur sa course
motrice et l'autre piston (par exemple, le piston à compression).

uides des tiges


des culbuteurs
Pignon pour
magnéto Boulons pour
fixation des
cylindres

Engrenage
réducteur

Arbre à
Bielles
came

Drain huile

Bielles

Page 121 58
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
3.4.3. Fonctionnement
Par définition, un moteur thermique à allumage commandé est un
moteur alternatif à combustion interne permettant de produire un travail
mécanique, sous forme de rotation du vilebrequin, à partir de la
combustion d’un mélange carburé (air-essence) à l’intérieur d’un
cylindre, dons lequel se déplace un piston en mouvement alternatif. Le
déplacement du piston s’effectue entre deux limites appelées
respectivement le Point Mort Haut (PMH) et le Point Mort Bas (PMB). Le
volume balayé par ce déplacement de piston est la cylindrée unitaire du
moteur.
Voici un aperçu du fonctionnement d'un moteur à essence grâce au
schéma animé ci-contre. Vous pouvez observer les étapes de
fonctionnement qui se découpent en 4 temps, d'où le nom du moteur à
4 temps. Cependant ici on n'aperçoit qu'un seul cylindre en état de
marche.
Ces quatre temps sont : admission, compression, combustion ou
explosion et échappement.
❖ Admission
Le piston descend en aspirant le mélange air-carburant une fois la soupape
d'admission ouverte. La vanne commence à s'ouvrir avant le début de la
course et se ferme une fois la course terminée. La soupape d'échappement
reste
Le vilebrequin fait un demi-tour et l'arbre à cames tourne de 90º.

❖ Compression
Le piston atteint l'extrémité inférieure de la course et la soupape d'admission
se ferme. A ce moment, le piston remonte en comprimant le gaz contenu
dans la chambre. Le vilebrequin tourne à 360º et l'arbre à cames tourne à
180º, et les deux soupapes sont également fermées et leur course est
ascendante.
Le taux de compression volumétrique est le volume de la charge en fin de
course. Cette valeur est réduite à une fraction de son volume d'origine.

❖ Combustion et détente
A ce stade le gaz est à pression maximale et l'allumage s'effectue de manière
différente selon le cycle de combustion utilisé :

• Dans les moteurs à essence, l'étincelle saute au niveau de la bougie,


provoquant l'inflammation du mélange comprimé.
• Dans les moteurs diesel, le carburant est injecté qui s'enflamme par la
pression et la température existantes.
Dans les deux cas, la combustion provoque une augmentation de la
température et les gaz se dilatent en poussant le piston, générant un travail
mécanique. Pendant la descente, les soupapes d'admission et d'échappement
sont fermées.
Pendant ce temps, le vilebrequin tourne d'un demi-tour tandis que l'arbre à
cames tourne de 240º.

Page 122 59
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
❖ Expulsion ou échappement
Le piston monte et pousse les gaz de combustion qui sortent par la
soupape d'échappement.
En atteignant la fin de course supérieur, la soupape d'échappement
se ferme et la soupape d'admission s'ouvre pour redémarrer le
cycle.

3.4.4. Cylindrée
La cylindrée unitaire V est égale au volume balayé par le piston durant sa course entre le PMH
et le PMB.

On remarque que la course est égale à deux fois le rayon du vilebrequin (rayon vilebrequin =
distance entre l’axe du tourillon et l’axe du maneton).
Le volume V est le produit de la section du cylindre S par la course L : V = S.L
Ainsi on définit la cylindrée unitaire V :
Avec A : diamètre du cylindre, nommé
𝜋. 𝐴² alésage : (souvent exprimé en mm)
𝑉= .𝐿 L : la course, (souvent exprimée en mm)
4 Avec les unités usuelles, la cylindrée
unitaire sera donc obtenue en mm 3

Et la cylindrée totale C :

Avec les unités usuelles, la cylindrée


totale sera donc obtenue en mm 3
Dans les documentations des
𝜋. 𝐴² constructeurs, la cylindrée totale s’exprime
𝐶𝑦𝑙 = . 𝐿. 𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑐𝑦𝑙 en cm3 ou en litre (dm3).
4 Pour les calculs, il faut utiliser les unités du
système international, la cylindrée
s’exprime donc en m . Il faudra souvent
convertir.
3.4.5. Le rapport volumétrique
Lorsque le piston se trouve au P H, il existe un volume résiduel que l’on nomme volume mort.
En fait ce volume définit le volume de la chambre de combustion.
Ce volume est compris entre la culasse, le haut de la chemise et le piston.

Page 123 60
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
Les constructeurs ne fournissent pas directement la valeur de ce volume mais donne le rapport
volumétrique qui permet de retrouver le volume de la chambre de combustion.

Volume de la chambre de combustion pour un moteur :

Diesel Essence

Le rapport volumétrique : 

Cette valeur est sans unité, en revanche il


𝑉+𝑣 faut exprimer V et v dans la même unité.
𝓔= Pour les moteurs diesel : 15 < 𝓔 < 22
𝑣 Pour les moteurs essence : 7 < 𝓔 < 12

Traduction graphique du rapport volumétrique :

Au PMH Au PMB

Page 124 61
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Machine thermique
CD 2.3
CD 1.9
Ainsi le volume de la chambre peut être déterminé :
𝑉+𝑣
Depuis ε = il vient ε. 𝑣 = V + 𝑣 puis ε. 𝑣 − 𝑣 = V puis 𝑣. (ε − 1) = V
𝑣

V
Pour finir 𝑣= ε−1

Ainsi, cette relation confirme que le volume de la chambre se retrouve (ε − 1) fois dans le
volume du cylindre, dans notre exemple : 8 – 1 = 7.

AN : Un moteur 4 cylindres possède un alésage de 88 mm, une course de 80 mm et un rapport


volumétrique de 10 à 1.

Calculer la cylindrée unitaire V, la cylindrée totale Cyl et le volume de la chambre de


combustion 𝒗.

Page 125 62
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9
V.Exemple d’activité - Ascenseur
1. Présentation du support d’activité
1.1. Mise en situation
Un équipementier automobile est équipé d’une ligne d’usinage entièrement automatisée. Le
premier module de cette ligne d’usinage qui est l’objet de notre étude est un ascenseur. L’objectif
de cet ascenseur est de charger des bruts d’un convoyeur BAS vers un convoyeur HAU .
nous présenterons l’environnement extérieur à l’ascenseur ainsi que les différentes phases de
fonctionnement du système.

1.2. Fonctionnement (voir D et dessin d’ensemble)


L’ascenseur est équipé d’un ensemble
moteur réducteur qui par l’intermédiaire Ensemble glissière
d’un accouplement élastique entraîne le
pignon arbré (20).
La courroie crantée est fixée sur
l’ensemble glissière ( ) au moyen de la Réducteur
plaque fixation courroie et de 6 vis CHC
M6-40. Moteur
Ainsi lorsque le pignon arbré est mis
en rotation par le motoréducteur
l’ensemble glissière translate suivant les Pince
colonnes de guidage (7).

Accouplement

Colonne de guidage

Pignon arbré

Plaque de fixation courroie


Arbre de sortie réducteur
Courroie crantée

La rotation de la pince est assurée par un vérin pneumatique. Un vérin auxiliaire appelé vérin de
maintien a été conçu afin de maintenir en position l’ascenseur en cas de coupure d’électricité.

Page 126
Sommaire 63
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9

Vérin assurant la
rotation de la pince

Vérin de maintien

Convoyeur HAUT
Convoyeur BAS
Pièce brute en
position finale

Pièce brute
en position initiale

1.3. CaractéristiquesTechniques
Eléments Caractéristiques

Fréquence de rotation : 6000 tr/min ;


Moteur électrique
Puissance moteur = 2KW
Motoréducteur
et Réducteur planétaire Rapport de réduction : r = 0,2
Accouplement
Accouplement élastique Couple transmissible maxi : 16 N.m

Ø piston : 32 mm
Vérin de maintien
Pression dans le vérin : 0,55 Mpa
Vérins
Vérin assurant la Ø piston : 32 mm
rotation de la pince Pression dans le vérin : 0,6 MPa

Page 127 64
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9
1.4. Dessin d'ensemble

Page 128 65
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9
1.5. Nomenclature
Rep. Nb. DESIGNATION MATIERE Observation
1 1 Poutre mécano-soudée S235
2 3 Couvercle S235
3 1 Support pignon-suiveur E335
4 1 Plat 35x205 S235
5 1 Pignon arbré (suiveur) E335
6 2 Support colonne de guidage E335
7 2 Colonne de guidage EN AW 2017
8 1 Support pignon entrainement E335
9 1 Cache accouplement EN AW 2017
10 1 Corps sortie réducteur EN AW 2017
11 1 Corps intermédiaire réducteur E335 Z = 40dents
12 1 Corps entrée réducteur EN AW 2017
13 1 Carter moteur S235
14 1 Couvercle moteur S235
15 4 Vis fermeture couvercle
16 1 Equerre soudée S235
17 4 Roulement 6002
18 4 Douille à billes
19 1 Ensemble glissière E335
20 1 Pignon arbré (entrainement) E335
21 1 Roulement 6004 2ZR
22 1 Stator
23 1 Rotor
24 1 Roulement 6004 2ZR
25 2 Noix de serrage E335
26 2 Vis serrage noix
27 1 Arbre denté fendu E335 Z =10 dents
28 1 Roulement 6005 2ZR
29 1 Anneau élastique
30 1 Joint réducteur
31 3 Satellite S235 Z=?
32 1 Porte Satellites S235
33 3 Axe porte satellites E335
34 1 Roulement 6007 2ZR
35 1 Bague
36 1 Joint sortie réducteur
37 1 Clavette (porte satellite) 6x6x28 CuAl10Fe2
38 1 Vis de pression (porte satellite)
39 1 Accouplement (porte satellite) E335
40 1 Anneau denté Caoutchouc
41 1 Accouplement (pignon entrainement) E335
42 1 Clavette (pignon entrainement) 6x6x28 CuAl10Fe2
43 1 Vis de pression (pignon entrainement)

Page 129 66
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9
2. Vérification des caractéristiques techniques de ce mécanisme
2.1. Etude de la liaison de l’arbre moteur à l’arbre d’entrée du réducteur
2.1.1. Par quoi est assurée la liaison de l’arbre moteur (2 ) à l’arbre d’entrée du réducteur
(27) ?
2 Noix de serrage, 2 Vis serrage noix avec arbre denté fendu

2.1.2. Qu’elle est la fonction de cet organe ?


Accoupler l’arbre moteur (2 ) à l’arbre denté fendu (2 )
2.1.3. La liaison est-elle rigide ou élastique ? Justifier.
Liaison rigide pas des pièces élastiques 25
2.1.4. Colorier sur le dessin d’ensemble à la page…… les 23 27
éléments qui participent à cette liaison.
2.1.5. En se référant au dessin d’ensemble page………,
inscrire sur le dessin 3D ci-contre les repères des
pièces.

26

2.2. Etude du réducteur à train épicycloïdal simple


2.2.1. Quels sont les avantages d’utiliser un train
épicycloïdal ?
Bon rendement ;
Encombrement axile faible.
2.2.2. Les roues (11), (27) et (31) engrènent ensemble,
donner une relation entre les diamètres primitifs et
déduire le nombre de dents du satellite Z43.
d11 = d27 + 2d31
les roues de même module d’où
Z11 = Z27 + 2Z31 (Z11 = 40 dents ; Z27 = 10
dents et Z31 = 15 dents)
2.2.3. On donne la formule de Willis :
ωs − ωps ns − nps Produit(Z menantes)
= = (−1)y .
ωe − ωps ne − nps Produit(Zmenées)

y : exprime le nombre de contacts extérieurs


nps : vitesse de rotation du porte satellite
Donner l’expression du rapport de transmission si :
• Planétaire ou couronne (11) bloqué ;
• Planétaire (27) en entrée ;
• Porte-satellite (32) en sortie ;
La formule de Willis donne :

n11 − n32 Z27


= (−1)1 .
n27 − n32 Z11

Page 130 67
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9
0 − n32 Z27
= (−1)1 .
n27 − n32 Z11
n32 Z27
=
n27 − n32 Z11
n32 ω32 Z27
r= = =
n27 ω27 Z11 + Z27

2.2.4. Puisque le nombre de dents Z31 du satellite n'intervient pas dans l'expression de Willis,
quelle est la fonction du satellite ?
Le satellite (31) agissant comme une roue d'inversion.
2.2.5. Calculer le rapport de transmission de ce réducteur. Conclure.
r = 0,2 donc le rapport de transmission du réducteur est validé.

3. Vérifications du couple nécessaire que peut supporter l’accouplement en


fonction du couple moteur.
3.1. Etude de la liaison de l’arbre de sortie du réducteur (32) et le pignon
arbré (20).
3.1.1. Par quoi est assurée la liaison de l’arbre porte satellites (32) et le pignon arbré (20) ?
Accouplement porte satellites (39), anneau denté (40) et accouplement (pignon
entrainement) (41)
3.1.2. Qu’elle est la fonction de cet organe ?
Accoupler l’arbre porte satellites ( 2) et pignon arbré d’entrainement (2 )
3.1.3. La liaison est-elle rigide ou élastique ? Justifier. 41
Liaison élastique par l’anneau denté ( )
3.1.4. Colorier sur le dessin d’ensemble à la page…… les
éléments qui participent à cette liaison.
3.1.5. En se référant au dessin d’ensemble page………,
inscrire sur le dessin 3D ci-contre les repères des 39
pièces. 40
3.1.6. Calculer le couple nécessaire « C utile » pour soulever
la charge.
Charge à soulever F= 160N.

Page 131 68
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9

Pignon arbré (20)


Cutile = 160 x 0,01425 = 2,28
N.m
C = 2,28 N.m
utile

3.2. Calcul de vérification


3.2.1. Déduire le couple de sortie de ce réducteur
𝛚𝟑𝟐 𝐂𝟐𝟕
=
𝛚𝟐𝟕 𝐂𝟑𝟐
𝐂𝟐𝟕 . 𝛚𝟐𝟕
𝐂𝟑𝟐 = = 𝟓. 𝐂𝟐𝟕
𝛚𝟑𝟐
Pm = 𝐂𝟐𝟕 . 𝛚𝟐𝟕
C27 = 3,18 N.m
C32 = 5 x 3,18 = 15,92 N.m
C27 : couple moteur exercé sur le planétaire (24),
C32 : couple sortie réducteur exercé sur le porte-satellite (44).
3.2.2. Comparer les couples C sortie réducteur et C utile. Conclure pour le choix du moteur.
Csortie réducteur > Cutile 2,28 N.m
donc le dimensionnement du moteur est validé.
3.2.3. Indiquer le couple maximal que peut supporter l’accouplement élastique.

Caccouplement maxi = 16 N.m

3.2.4. Vérifier le choix de l’accouplement.


Caccouplement maxi (16 N.m) > Csotie réducteur maxi (15,92 N.m) donc le dimensionnement de
l’accouplement est validé.

Page 132 69
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9
4. Etude cinématique
4.1. Analyse fonctionnelle
Compléter les classes d’équivalence
cinématique suivantes :
(On ne prendra pas en compte les joints et
les roulements).
S1 = {1, 2, 3, 4, 6, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14,
15, 16}
S2 = {23, 25, 26, 27}
S3a = {31(a)} ;
S3b = {31(b)} ;
S3c = {31(c)}
S4 = {32,33, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 20}
S5 = {5}
S6 = {18, 19 + Pièces non repérées sur le
dessin d’ensemble}
Compléter le tableau des mobilités et des
liaisons entre classes d’équivalence

Cinématique (convention : 1 = Mouvement ; 0 = Pas de Mouvement)


Tx Ty Tz Rx Ry Rz Désignation de la liaison
S2 / S1 0 0 0 1 0 0 Pivot
S3 / S4 0 0 0 1 0 0 Pivot
S4 / S1 0 0 0 1 0 0 Pivot
S6 / S1 0 1 0 0 0 0 Glissière
S5 / S1 0 0 0 1 0 0 Pivot

4.2. Etude cinématique de l’ascenseur en phase de montée


4.2.1. Compléter le tableau en cochant par une croix le type et la nature du mouvement des
ensembles de pièces suivants Notez ci-dessous, pour chacune des trajectoires, leurs
caractéristiques:
la trajectoire
Rotation Mouvement
Translation (Ligne rectiligne,
de centre plan
Arc de cercle, …)
S6 / S1 x Ligne rectiligne

4.2.2. En se référant au dossier technique, calculer la vitesse de rotation maximale (en Tr/min)
du pignon arbré (20) par rapport à (S1) en sortie de réducteur. .
Données : Nmoteur = 6000 tr/min
Npignon arbré = Nmoteur / 5 = 6000 / 5 = 1200 tr/min
⃗ 𝑨∈𝒑𝒊è𝒄𝒆/𝑺𝟏 ‖ en phase de montée
4.2.3. Calculer la vitesse linéaire maximale ‖𝑽
Tracer le vecteur vitesse.

Page 133 70
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9
Données : Ø pignon arbré = 28,5 mm ; Npignon arbré = 1600 Tr/min
⃗⃗ 𝑨∈𝒑𝒊è𝒄𝒆/𝑺𝟏 ‖= R x
‖𝑽
ωpignon arbré ; ωpignon
arbré = 2xπxNpignon

arbré/60

= 0,01425 x 2 x 3,14
x 1600/60= 2,39 m/s
Echelle : 1mm pour
0.011 m/s

4.3. Etude cinématique de l’ascenseur en phase de rotation

4.3.1. Compléter le tableau en indiquant le type et la nature du mouvement des ensembles de


pièces suivants les trajectoires de chacun des points.
Indiquer pour chacune des trajectoires, leurs caractéristiques.

Élément géométrique associé à la


Phase de Nature du trajectoire
Trajectoires
l’ascenseur mouvement
(Ligne rectiligne, Arc de cercle, …)

Page 134 71
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9
Rotation de
ΤApièce / S6 Rotation Arc de cercle de centre C et rayon [AC]
la pince
Rotation de
ΤBSE / S6 Rotation Arc de cercle de centre C et rayon [BC]
la pince
Rotation de
ΤCSE / S6 Aucun Point fixe
la pince

4.3.2. L’augmentation du débit de fluide dans le vérin permet d’augmenter la vitesse de


translation de l’ensemble ige-Piston (Vérin de rotation de la pince) par rapport au corps
vérin (Cv), soit :

⃗ 𝑩∈𝑻𝒗/𝑪𝒗 ‖ = 0,15 m/s


‖𝑽

⃗ 𝑨∈𝒑𝒊è𝒄𝒆/𝑺𝟔 ‖ en phase de rotation de la pince


Déterminer graphiquement la vitesse ‖𝑽
Démarche :
Tracer 𝑉𝐵∈𝑇𝑣/𝐶𝑣

• Tracer la direction de 𝑉𝐵∈𝑆𝐸/𝑆6 ,

• ⃗ 𝐵∈𝑆𝐸/𝑆6 ‖
Déterminer ‖𝑉
⃗ 𝐵∈𝑆𝐸/𝑆6 ‖= 0,222m/s
‖𝑉

Echelle : 1mm pour 0,018 m/s

Page 135 72
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9

4.3.3. VB = VB’ justifier.


B point commun à Tv et SE
4.3.4. Faire tourner ce vecteur autour de C afin d’amener son point d’application sur la droite
(CA). Finir la construction pour trouver la vitesse du point A.

⃗ 𝐴∈𝑝𝑖è𝑐𝑒/𝑆6 ‖ = 0,9 m/s


‖𝑉

D’après l’étude réalisée et les conditions initiales,

Conclure pour la phase de montée de l’ascenseur :


En phase de translation 2, m/s < m/s donc pas de risque d’éjection.
Conclure pour la phase de rotation de la pince :
En phase de rotation , m/s < , m/s donc pas de risque d’éjection.

5. Vérification de l’effort de freinage

Page 136 73
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9
Calculer le poids de l’ensemble (Ensemble glissière,
pince, vérin rotation pince, vérin de maintien et la pièce)

Données : m ensemble = 16,32 Kg ; g = 9,81 m/s²


P = m ensemble x g = 16,32 x 9,81 P = 160 N
5.1. En se référant au dossier technique, calculer
l’effort fourni par le vérin de maintien.
p = F/S F = p.S avec S = π. ²
F = p.π. ² = , x π x ²
F = 442 N
‖𝐹𝐴𝑖𝑟/𝑃𝑖𝑠𝑡𝑜𝑛 ‖= 442N

5.2. On isole le tampon frein, tracer à l’échelle l’action mécanique en A.

5.3. En appliquant le Principe Fondamental de la Statique, écrire l’équation des résultantes et


déduire les valeurs en B et C.
⃗ 1/𝑡𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛 + 𝐶1/𝑡𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛 = ⃗0
𝐴𝑃𝑖𝑠𝑡𝑜𝑛/𝑡𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛 + 𝐵
⃗ 1/𝑡𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛 = 𝐶1/𝑡𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛 = − 1 . 𝐴𝑃𝑖𝑠𝑡𝑜𝑛/𝑡𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛
𝐵
2

Page 137 74
Sommaire
CD 1.3 Transmission de puissance – Exemple d’activité
CD 2.3
CD 1.9

⃗ 1/𝑇𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛 ‖ = 221N
‖𝐵 ‖𝐶1/𝑇𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛 ‖ = 221N

5.4. racer à l’échelle les actions mécaniques en B et C sur la figure ci-dessus.


5.5. L’étude précédente néglige les frottements. En considérant les frottements entre le
tampon frein et la poutre mécanosoudée (1) la charge sera maintenue en position si la
condition suivante est respectée :
⃗ 1/𝑇𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛 ‖ + ‖𝐶1/𝑇𝑎𝑚𝑝𝑜𝑛𝑓𝑟𝑒𝑖𝑛 ‖ ≥ 𝑓. ‖𝑃⃗𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒 ‖
‖𝐵

5.6. A l’aide du tableau ci-dessous, déterminer le coefficient de frottement (f) entre le tampon
frein et la poutre mécanosoudée (1) sachant que le tampon frein est en acier.
Nature des surfaces Coefficient de frottement (f)
Acier sur acier 0,18
Téflon sur acier 0,04
Acier sur bronze 0,11

Soit f = 0.18 ; 𝑓. ‖𝑃⃗𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒 ‖ =

5.7. Conclure.
2 N > 2 , N donc en cas de coupure d’électricité le vérin de sécurité assure bien le
maintien en position de l’ensemble (ensemble glissière, pince, vérin rotation du pince, vérin
de maintien et la pièce).

Page 138 75
Sommaire
THEME : COMPORTEMENT DU SOLIDE DEFORMABLE

COMPOSANTES DES COMPETENCES DISCIPLINAIRES


CD1.7 : Retrouver les différentes sollicitations que subit un solide
de type poutre.
CD2.1 : Dimensionner un composant et vérifier sa résistance.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Torsion simple

- Essai
- Contrainte.
- Condition de résistance.
- Condition de rigidité.

Flexion plane simple

- Essai.
- Contraintes.
- Efforts tranchants.
- Moments fléchissant.
- Condition de résistance.

Sollicitations composées

- Condition de résistance.

Page 139
Sommaire
THÈME : COMPORTEMENT
DU SOLIDE DEFORMABLE
Introduction
CD1.7 : Retrouver les différentes sollicitations que subit un solide de type poutre.
CD2.1 : Dimensionner un composant et vérifier sa résistance.

1- Étude du comportement du solide déformable :


Le comportement du solide déformable étudie la
résistance des matériaux (RdM). Elle s’intéresse
particulièrement au calcul des dimensions des
systèmes mécaniques pour qu’ils soient en mesure de
supporter les efforts qui leur sont appliqués pendant
leur service dans les conditions de sécurité requise.
C’est l’étude du comportement interne des solides
comme l’étude du comportement du solide
indéformable (statique des solides vue en 3ème ) qui est
une étude « externe ».
2- Hypothèses générales :
Ces hypothèses concernent essentiellement les matériaux utilisés, la forme des solides
étudiés et le type d’action mécanique exercée.
2-1 Hypothèses sur le matériau :
L’homogénéité, l’isotropie et la continuité du matériau : On suppose que le
matériau a les mêmes propriétés élastiques en tous les points du corps, dans toutes les
directions et que le matériau est assimilé à un milieu continu (pas de défaut
macroscopique tels que fissures, criques)
L’élasticité et la linéarité du matériau : On suppose qu’en chaque point contraintes et
déformation sont proportionnelles et qu’après déformation, l’élément revient à son état
initial.
2-2 Hypothèses sur les poutres :
2-2-1 Définition :
Nous appelons poutre un solide dont une des dimensions est grands vis-à-vis de deux
autres et qui est soumis à un système de sollicitation qui le fait fléchir ou le déformer.
2-2-2 Géométrie :
Une poutre est en général un solide engendré par une aire plane (S) dont le centre de
gravité (G) décrit une courbe (C). Le plan de l’aire (S) reste normal à la courbe (C).

Figure1 : Modélisation d’une


poutre droite.

2
Page 140
Sommaire
Introduction
CD 1.7
CD 2.1

- L’aire de la section (S) est appelée section droite ou section normale de la poutre.
- La courbe (C) est appelée fibre moyenne de la poutre, si la fibre moyenne est une droite,
la poutre est dite droite.
- Le rayon de courbure de la fibre moyenne est suffisamment grand par rapport à la
dimension transversale de la poutre.
2-3 Hypothèses sur les efforts extérieurs :
- Toute action mécanique est représentée par un torseur en un point. Ces actions peuvent
être concentrées ou réparties, exercées à distance ou en contact.
Les efforts extérieurs sont situés dans le plan de symétrie de la poutre ou disposés
symétriquement par rapport à ce plan.
2-4 Domaine de validité de la résistance des matériaux :
Hypothèse des petites déformations : Les déformations dues aux charges sont
négligeables par rapport aux dimensions des composants étudiés.
Hypothèse de Navier-Bernoulli (hypothèse des sections planes) : les sections droites
restent planes et normales à la fibre moyenne au cours de la déformation.
Hypothèse de Saint Venant : Les contraintes (et par suite les déformations qui leur sont
liées par la loi de Hooke), dans une région éloignée des points d’application d’un système
de forces, ne dépendent que de la résultante générale et du moment résultant de ce
système de forces.
Ces hypothèses simplificatrices conduisent à des solutions approchées qui permettent en
général une bonne approximation du comportement des structures soumises à différents
types de charges.
2-5 Les efforts dans les poutres :
2-5-1 Modélisation des liaisons :
La norme voudrait que l'on utilise les mêmes symboles que dans les schémas
cinématiques. Cependant la pratique et notamment les logiciels spécifiques à la RDM
utilisent fréquemment les représentations suivantes :
Liaison encastrement : cette liaison reliant la poutre à une pièce considérée comme fixe,
on représente une liaison encastrement par le symbole de la masse.

Figure 2 : Symbole et modélisation d’une


liaison encastrement.

Ce type d’appui introduit donc 3 inconnues, les deux projections de R sur deux axes du
plan moyen et l’intensité du Moment M perpendiculaire au plan moyen

Liaison rotule (appui ou articulation) : cette liaison est très fréquente. Elle peut
correspondre à la liaison de la poutre avec un roulement à une rangée de billes muni de

Page 141 3
Sommaire
Introduction
CD 1.7
CD 2.1

ses arrêts axiaux (éventuellement elle est susceptible de représenter aussi un appui
simple).
L’articulation introduit 2 inconnues, par projection sur deux directions du plan moyen.

Figure 3 : Symbole et modélisation


d’une liaison rotule.

Liaison appui-simple (ou sphère cylindre) : la encore cette liaison est fréquente puisqu'elle
est réalisée par exemple à partir d'un roulement à une rangée de billes non bloqué
axialement. L’appui simple introduit une seule inconnue dans l’étude de la poutre.

Figure 4 : Symbole et modélisation d’une


liaison appui-simple.

2-5-2 Les charges :


En théorie des poutres, on distingue en général deux types de charges :
Les charges concentrées qui s'appliquent en un point de la poutre et définie par un
torseur en ce point d'application. Si ce torseur se réduit à une résultante, on l'appelle force
concentrée. Si ce torseur se réduit à un couple (ou un moment) on l'appelle moment
concentré.
Les charges réparties qui sont distribuées continûment le long d'un segment de la poutre
et sont représentées par un champ de vecteurs uniforme ou non (Elles ne sont pas traitées
dans ce thème).

Page 142 4
Sommaire
Introduction
CD 1.7
CD 2.1

Support d’étude

UNITE DE REMPLISSAGE DE FLACONS

1- Présentation du système
Ce système est destiné à remplir automatiquement un produit chimique dans des flacons.

Motoréducteur MA

Trémie d’alimentation en produit

Moteur-frein MD

Roue codeuse Dcy


Capteur Sd

Vis de malaxage et de dosage Vis d’alimentation


Capteur de présence produit SP
Chambre de dosage Vérin C3
Buse Tiroir

Motoréducteur MT
Plateau positionneur

Vérin C1
Tapis
Détail « A » : du dispositif
Vérin C2 de manœuvre du plateau
Détail A avec cliquet anti-retour

2- Description du mécanisme d’entraînement de la vis d’alimentation


Le dessin d’ensemble de la page suivante, représente le mécanisme d’entraînement
de la vis d’alimentation (25) qui assure le transfert du produit chimique de la trémie
d’alimentation vers la chambre de dosage.
L’arbre d’entrée (10) est accouplé à l’arbre moteur (2) à l’aide d’un accouplement
élastique. Le mouvement de cet arbre est transmis à la vis d’alimentation (25) à travers
un réducteur formé par les engrenages (10-33-37-16). Le manchon (23) assure la liaison
de l’arbre de sortie (20) à la vis d’alimentation (25).

Page 143 5
Sommaire
CD 2.1
CD 1.7

Echelle 1 :2

Page 144
Introduction

14 4 Roulement BC 28 1 Coussinet à collerette


13 1 Bâti gauche 27 1 Support
12 1 Joint plat 26 1 Trémie 40 4 Vis H
11 15 Vis CHC, M8-20 25 1 Vis d’alimentation 39 1 Vis CHC
10 1 Arbre d’entrée 24 2 Coussinet à collerette 38 1 Rondelle plate
9 1 Anneau élastique 23 1 Manchon 37 1 Pignon arbré
8 1 Joint à lèvre 22 2 Goupille cylindrique 36 1 Clavette parallèle
7 1 Plateau 21 1 Joint à 4 lobes 35 1 Bâti droit
6 6 Plot 20 1 Arbre de sortie 34 1 Bague entretoise

UNITE DE REMPLISSAGE DE FLACONS


5 1 Plateau 19 1 Coussinet à collerette 33 1 Roue dentée
4 12 Rondelle W 18 1 Bouchon de remplissage 32 1 Bouchon
3 12 Ecrou H 17 1 Cloche 31 2 Pied de centrage
2 1 Arbre moteur 16 1 Couronne dentée 30 1 Ecrou à encoches

Sommaire
1 1 Moteur 15 1 Joint plat 29 3 Clavette parallèle
Rep Nbre Désignation Rep Nbre Désignation Rep Nbre Désignation

6
Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

1- Définition :
Une poutre est sollicitée à la torsion
lorsqu’elle est soumise à ses deux
extrémités à des actions mécaniques
qui se réduisent à deux couples égaux
et opposés dont les moments sont
portés par la ligne moyenne.
Exemple : La sollicitation du manchon (23) (voir dessin d’ensemble de l’unité de
remplissage de flacons)
2- Etude expérimentale : Poutre
Comparateur à
4-1 Dispositif d’essai de torsion : cadran
La figure ci-contre représente un Levier
dispositif d’essai de torsion.
Il permet de fournir la rotation (α) du
levier en fonction du moment de 
torsion dû à la charge accrochée.

4-2 Déroulement d’un essai :


L’essai consiste à :
- Placer une éprouvette à travers les
éléments de fixation et bloquer l’une Charge
de ses extrémités dans la portée fixe.
- Fixer l’autre extrémité au levier
monté dans des roulements à billes
(à la longueur désirée).
- Régler le dispositif de mesure de telle sorte que le palpeur du comparateur soit
exactement en face de méplat du levier.
- Positionner le comparateur de sorte que l’aiguille soit à zéro.
- Mesurer la rotation du levier α et le moment de torsion Mt.
- Tracer la courbe de l’essai.
Remarque : 1 tour de l’aiguille de comparateur correspond à 1°.

Analyse des résultats :


• Dans la zone (OA) (Mt≤ MA) :
La courbe est linéaire. La rotation α est
proportionnelle au couple appliqué Mt= k.α
Si on supprime le couple de torsion Mt la rotation α
disparaît : Le comportement est donc élastique.
MA est appelé : Moment de torsion à la limite
élastique.
• Dans la zone (AB) (Mt≥ MA) :
La rotation devient permanente après la suppression
du couple de torsion.
Lorsqu’on atteint le point B il y a rupture de l’éprouvette d’essai.

Page 145 7
Sommaire
Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

3- Etude des déformations.

Sous l’action du moment de torsion Mt, la génératrice MOM initialement rectiligne, devient
un arc d’hélice MOM’.
Les points M1, M2, et M tournent autour de l’axe de l’éprouvette pour venir respectivement
en M’1, M’2, et M’.
On relève les angles (α1), (α2) et (α) et on constate que :
𝛼1 𝛼2 𝛼
= = = 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝑋1 𝑋2 𝑋
Cette constante, notée , est appelée angle unitaire de torsion.

𝛼  : angle de torsion en rd
𝜃=  : est exprimé en rd/mm
𝐿 L : Longueur de l’éprouvette en mm
4- Etude des contraintes :
Soit la poutre sollicitée à la torsion comme l’indique la figure ci-dessous.

Etudions l’équilibre du tronçon (2)

Le poids de la poutre étant négligé, le tronçon (2) est soumis à :


- des actions mécaniques extérieures : Moment de torsion Mt.
- un ensemble d’actions mécaniques intérieures élémentaires de cohésion dans la section
(S) : action du tronçon (1) sur le tronçon (2).

Page 146 8
Sommaire
Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

On montre que ces efforts peuvent être modélisés comme suit :


On désigne par :
ds : un élément de surface autour d’un point M de la section droite ;
 : la distance du centre de la section au point M.
Sur l’élément de surface ds, est appliquée une force élémentaire : 𝑑𝑓 = 𝜏. 𝑑𝑠
⃗⃗⃗⃗
La direction de cette force est tangente au cercle de rayon , son sens est opposé
à celui du couple Mt.
La traduction de l’équilibre du tronçon (2) permet d’écrire :

⃗⃗ 𝑡 + ∑𝑖(𝐺𝑀
𝑀 ⃗⃗⃗⃗ 𝑖 ) = ⃗0 en projection sur l’axe (x’x) on obtient :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑖 ∧ 𝑑𝑓

𝑀𝑡 + ∑𝑖 𝐺𝑀𝑖 . 𝑑𝑓𝑖 = 0  𝑀𝑡 = ∑𝑖 𝜌𝑖 𝜏. 𝑑𝑠𝑖 = 0

5- Loi de Hooke :
Pour un petit élément de longueur dx d’une poutre sollicitée à la torsion la fibre M1M0
qui devient M1M.

On note  l’angle de déviation subie par cette fibre (angle d’hélice)


La contrainte tangentielle  s’exprime :
G : Module d’élasticité transversale ou module de Coulomb (N/mm2 ou MPa)
𝜏 = 𝐺. 𝛾  : s’exprime en radian (rd)
  s’exprime en N/mm²
6- Répartition des contraintes :
Isolons à l’intérieur de la poutre un cylindre dont
l’axe est confondu avec la fibre moyenne dont le
rayon  est compris entre zéro et R et dont la
longueur est égale à dx.
après déformation le point M0 situé à la distance ρ
du point G vient en M.
La fibre M1M0 subie alors la déviation 
tg  = arc 𝑀
̂0 𝑀 / M1M0

Compte tenu de la valeur extrêmement réduite de  on peut écrire : tg  = 


0 𝑀 = .  avec  =  dx et M1M0= dx
̂
arc 𝑀
 = (.  dx)/dx   = . 
L’équation  = G.  devient :
𝜏 = 𝐺. 𝜃. 𝜌

Page 147 9
Sommaire
Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

On constate que la contrainte tangentielle varie linéairement en fonction de  (G et 


étant des constantes).
La contrainte en un point de la ligne
moyenne est donc nulle. (=0)
La ligne moyenne est appelée fibre neutre
La contrainte est maximale au point le plus éloigné
de la fibre neutre. (si =R)
Dans notre cas :  maxi = R

Iso-valeurs de contrainte
Simulation dans un modeleur 3D pour un arbre en
acier GC45, avec un diamètre 25 mm.
Il est soumis à un moment de torsion de 30 N.m d’une extrémité et fixé de l’autre.

7- Equation de la déformation élastique :


Cette équation permet de calculer l’angle unitaire de torsion  en fonction du
moment de torsion Mt
9-1 Relation moment de torsion - angle unitaire de torsion
Rappelons que 𝑀𝑡 = ∑𝑖. 𝜌𝑖 . 𝜏 . 𝑑𝑠𝑖 ; avec 𝜏 = 𝐺. 𝜌. 𝜃
𝑀𝑡 = ∑𝑖. 𝜌𝑖 . 𝐺. 𝜌𝑖 . 𝜃. 𝑑𝑠𝑖  𝑀𝑡 = 𝐺. 𝜃. ∑𝑖. 𝜌2 𝑖 . 𝑑𝑠𝑖

∑𝑖. 𝜌2 𝑖 . 𝑑𝑠𝑖 = 𝐼𝑂 : Moment quadratique polaire de la surface de la section (S)

𝑀𝑡 = 𝐺. 𝜃. 𝐼𝑂
On peut exprimer l’angle unitaire de torsion :

Mt : Moment de torsion en N.mm


𝑀𝑡 G : Module d’élasticité transversale (N/mm2 ou MPa)
𝜃= IO : Moment quadratique polaire en mm4
𝐺. 𝐼𝑂
  Angle unitaire de torsion en rd/mm

Page 148 10
Sommaire
Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

Le moment quadratique polaire peut être exprimé : IO = IGz + IGy


IGz et IGy sont respectivement les moments quadratiques autour de Gz et Gy en mm4 (voir
leçon flexion plane simple)
Exemple de moment quadratique polaire

y d y d

surface z o
z o

𝜋𝑑4 𝜋(𝐷4 − 𝑑4 )
𝐼𝑂
32 32
8- Condition de rigidité :
Pour certains arbres de transmission on doit limiter les déformations de torsion pour assurer
une rigidité convenable et par la suite moins de perte de puissance à transmettre, on impose
alors une limite à l’angle unitaire de torsion :
𝜃 ≤ 𝜃𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡
9- Relation moment de torsion-contrainte :
𝑀𝑡
On a 𝜏 = 𝐺. 𝜃. 𝜌 et 𝜃 = de ces deux équations nous pouvons déduire
𝐺.𝐼𝑂
𝑀𝑡
𝜏= .𝜌
𝐼𝑂
𝑀𝑡
Si max =R alors 𝜏𝑚𝑎𝑥 = .𝑅
𝐼𝑂

Finalement : Mt: Moment de torsion en N.mm


𝑀𝑡  : Contrainte tangentielle en MPa ou N/mm²
𝜏𝑚𝑎𝑥 = IO: Moment quadratique polaire en mm4
𝐼𝑂
𝑅 R : Distance entre la fibre neutre et la fibre la plus
éloignée en mm
𝐼𝑂
La quantité est appelée module de torsion en mm3
𝑅
10- Condition de résistance :
Un composant sollicité à la torsion peut résister en toute sécurité à cette sollicitation si :
𝜏𝑒
𝜏𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝜏𝑝 avec 𝜏𝑝 =
𝑠
p : (ou Rpg) : Résistance pratique au glissement (MPa).
e : (ou Reg) : Limite élastique au cisaillement ou au glissement (MPa).
s : Coefficient de sécurité.

Page 149 11
Sommaire
Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

11- Dimensionnement du manchon (23)


On se propose de dimensionner le manchon (23) ( voir dessin d’ensemble de l’unité de
remplissage de flacons), de section circulaire creuse supposée constante, sollicité à la
torsion simple sous l’effet d’un couple Ct= 121,5 N.m
On donne : Limite élastique au glissement Reg=180 N/mm2 ; module d’élasticité transversal
G = 8104 MPa ; Coefficient de sécurité s =2 ; Section circulaire creuse D=2d
11-1 En utilisant la condition de résistance à la torsion, calculer le module de torsion
minimal de la section (Io/v)min
𝐶𝑡 𝑅𝑒𝑔 𝐼𝑜 𝐶𝑡 .𝑠
𝜏𝑚𝑎𝑥𝑖 ≤ 𝑅𝑝𝑔  𝐼𝑜 ≤  ≥
𝑠 𝑣 𝑅𝑒𝑔
𝑣
𝐼𝑜 𝐶𝑡 .𝑠 𝐼𝑜 121,5×103 ×2
min =  𝑚𝑖𝑛 = = 1350mm3
𝑣 𝑅𝑒𝑔 𝑣 180
11-2- Déterminer le diamètre intérieur maximal du manchon dmax.
On donne v= D/2

𝜋(𝐷4 −𝑑4 )
𝐼𝑜 𝐼𝑜 𝜋((2𝑑)4 −𝑑4 ) 15𝜋𝑑3
𝑚𝑖𝑛 = 32
D or 𝐷 = 2𝑑  𝑚𝑖𝑛 = =
𝑣 𝑣 16.2𝑑 32
2
𝐼
3 32. 𝑣𝑜 𝑚𝑖𝑛 3 32×1350
𝑑𝑚𝑎𝑥 = √ =√ =9,71mm
15𝜋 15×𝜋
11-3- Déduire le diamètre extérieur minimal Dmin
𝐷𝑚𝑖𝑛 = 2𝑑 =29,71=19,42mm
11-4- Les diamètres choisis sont D=20 mm et d=9mm. Calculer la valeur de la contrainte
tangentielle maximale puis représenter sa répartition.
𝐶𝑡 16.𝐷.𝐶𝑡 16×20×121,5×103
𝜏𝑚𝑎𝑥𝑖 = 𝐼𝑜 = =
𝜋(𝐷4 −𝑑 4 ) 𝜋(204 −94 )
𝑣
𝜏𝑚𝑎𝑥𝑖 = 80,65N/mm²
Echelle : - longueur 1mm → 2mm
- Contrainte 1mm → 4 N/mm²

11-5- Déterminer l’angle de torsion  en degré sachant que la longueur L= 50mm

𝛼 𝐶𝑡 16.𝐷.𝐶𝑡 16.𝐷.𝐶𝑡 .𝐿 16×20×121,5.103 ×50


𝜃= = = 𝛼= = = 0,05 rd
𝐿 𝐺.𝐼𝑜 𝐺.𝜋(𝐷4 −𝑑4 ) 𝐺.𝜋(𝐷4 −𝑑4 ) 8.104 𝜋(204 −94 )
0,05×180
𝛼= = 2,88 degrés
𝜋

Page 150 12
Sommaire
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Définition :
Une poutre est sollicitée à la flexion plane simple lorsque le système des forces extérieures
se réduit à un système plan et que toutes les forces sont perpendiculaires à la ligne
moyenne.

1- Essai de flexion :
Un banc d’essai permet d'effectuer un essai de flexion plane simple sur une poutre
reposante sur deux appuis A et B et soumise en C à une charge ⃗𝑭. Un comparateur placé
⃗ varie en position et en norme.
en C permet de mesurer la flèche lorsque 𝑭
Comparateur à
Poutre cadran
B

Appui
A C


𝑭

L
x

Charge

L’essai montre que la flèche dépend de :


- La norme de la charge.
- La position de la charge.
- La forme de la section.
- La position de mesure...

Page 151 13
Sommaire
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Des mesures plus approfondies (utilisation des moyens électroniques de mesure)


montrent que :
- Les fibres disposées au-dessous de la ligne moyenne s’allongent.
- Les fibres situées dans le plan de la ligne moyenne restent neutres.
- Les fibres disposées au-dessus de la ligne moyenne se raccourcissent.
La déformation  (allongement relatif ou raccourcissement relatif) d’une fibre
est proportionnelle à la distance (y) de cette fibre au plan contenant la ligne moyenne.

𝜀 = 𝑘𝑦 (1) k est une constante


2- Efforts de cohésion :
La condition d’équilibre de la poutre est :
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑅𝑒𝑥𝑡 = ⃗0
𝐹𝑒𝑥𝑡 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑒𝑥𝑡/𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
; ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐺𝑒𝑥𝑡 = ⃗0
L’ensemble des efforts extérieurs sur la poutre est défini au point G, repère (G x y z), par :

Action ext / poutre =


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑒𝑥𝑡 = 0
G G ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺𝑒𝑥𝑡 G

Par la pensée, on réalise une coupe fictive de la poutre pour la diviser en deux parties (A) et
(B).
On isole la partie (A) située à gauche de la section de centre G. La condition d’équilibre de
cette partie est :

Action ext / (A) = Action (B) / (A) = 0


G G G

Page 152 14
Sommaire
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Les Actions de la partie B sur la partie A sont remplacées par les Actions de Cohésion au
niveau de la section (S), cela donne :

Action ext / (A) = Coh (B) / (A) = 0


G G G

Alors on a : Coh (B) / (A) =_ Action ext / (A)


G G

Dans le cas général l’ensemble des actions de cohésion contient 6 composantes (3 forces
et 3 moments)

=
𝑅⃗ = 𝑁𝑥 + 𝑇𝑦 𝑦 + 𝑇𝑧 𝑧
Coh (B) / (A)
G G
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑀𝑡𝑥 + 𝑀𝑓𝑦 𝑦 + 𝑀𝑓𝑧 𝑧
𝑀𝐺
N : effort normal ; Ty : efforts tranchant suivant Gy ; Tz : effort tranchant suivant Gz
Mt : moment de torsion ; Mfy : moment fléchissant suivant Gy ; Mfz : moment fléchissant
suivant Gz
En troisième année nous avons rencontré la composante ( N : effort normal ) qui a
produit la sollicitation de traction ou compression. ( Ty=Tz=Mt=Mfy=Mfz=0 seule N 0)
Pour la flexion plusieurs cas se présentent :

Sollicitations Composantes des efforts de cohésion


Flexion pure N=Ty=Tz= 0 ; Mt =0 ; Mfy = 0 ; Mfz  0
Flexion plane Tz= 0 ; N  0 ; Ty  0 ; Mt = Mfy= 0 ; Mfz  0
Flexion plane simple N=Tz = 0 ; Ty  0 ; Mt = Mfy = 0 ; Mfz  0

Pour la flexion plane simple, l’ensemble des


efforts de cohésion, exercés par la partie B
sur la partie A, se réduit au point G à deux
composantes :
- Un moment de flexion Mfz porté par l’axe
Gz, exprimé en (N.m)
- Un effort tranchant Ty porté par l’axe Gy,
exprimé en (N)

Donc l’équilibre de la partie A est traduit par :

𝑇𝑦 𝑦
Coh (B) / (A) = =_ Action ext / (A)
G G 𝑀𝑓𝑧 𝑧 G

=+ Action ext / (B)


G

Page 153 15
Sommaire
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Compte tenu des hypothèses sur les forces extérieures, on a :


Ty = - (somme algébrique des efforts appliqués sur la poutre à gauche de la section de
centre G)
ou Ty = + (somme algébrique des efforts appliqués sur la poutre à droite de la section de
centre G)
Mfz = - (somme algébrique des moments des efforts appliqués sur la poutre à gauche de
la section de centre G et calculés au point G)
ou Mfz = + (somme algébrique des moments des efforts appliqués sur la poutre à droite de
la section de centre G et calculés au point G)
3- Etude des contraintes :
4-1 Moments quadratiques d’une surface
Par définition le moment quadratique de la surface
(S) par rapport à l’axe Gz est :
𝐼𝐺𝑧 = ∑𝑠 𝑦 2 ∆𝑠 (2)
𝐼𝐺𝑧 est exprimé en mm4
s : élément de la surface S
y : ordonnée de l'élément de surface
4-2 Moments quadratiques de quelques
surfaces usuelles

Surfaces 𝐼𝐺𝑧 𝐼𝐺𝑦 𝐼𝐺 = 𝐼𝐺𝑧 + 𝐼𝐺𝑦


y

z G 𝑏ℎ3 ℎ𝑏 3 ℎ𝑏 2
(𝑏 + ℎ2 )
h

12 12 12
b

y
z G 𝑎4 𝑎4 𝑎4
a

a
12 12 6
y b

z G 𝐵𝐻3 − 𝑏ℎ3 𝐵𝐻3 − 𝑏ℎ3


𝐼𝐺𝑧 + 𝐼𝐺𝑦
H
h

12 12
B
y d

z G
𝜋𝑑 4 𝜋𝑑 4 𝜋𝑑 4
64 64 32
y d

z G
𝜋(𝑑 4 − 𝐷4 ) 𝜋(𝑑 4 − 𝐷4 ) 𝜋(𝑑 4 − 𝐷4 )
64 64 32
D

Page 154 16
Sommaire
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

4-3 Contrainte normale

Sur un élément de surface de la surface S (plan (G y z)), la flexion plane simple produit
une contrainte normale :  en N /mm2.

Ces contraintes normales créent des forces élémentaires appliquées sur les éléments de
surface qui ont tendance à faire tourner la surface S autour de l’axe Gz.
Le moment d’une force élémentaire est : ∆M⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = (σ
⃗ . ∆𝑠). 𝑦
la somme de tous les moments des forces élémentaires donne le moment fléchissant Mfz
tel que :
𝑀𝑓𝑧 = ∑𝑠 𝜎. ∆𝑠 . 𝑦 (3)
On rappel la loi de HOOKE (vue en troisième année)

𝜎 = 𝐸. 𝜀
Reprenons la relation (1) 𝜀 = 𝑘𝑦 on obtient 𝜎 = 𝐸. 𝑘𝑦 = 𝑘 ′ 𝑦
k et k’ sont deux constantes.
La relation (3) devient : 𝑀𝑓𝑧 = ∑𝑠 𝑘 ′ 𝑦. ∆𝑠 . 𝑦  𝑀𝑓𝑧 = 𝑘 ′ ∑𝑠 𝑦 2 . ∆𝑠

Or d’après la relation (2) on a : 𝑀𝑓𝑧 = 𝑘 ′ . 𝐼𝐺𝑧


𝜎 𝜎
On remplaçons k’ par on obtient 𝑀𝑓𝑧 = . 𝐼𝐺𝑧
𝑦 𝑦

Finalement on trouve

Mfz
𝜎= .𝑦
𝐼𝐺𝑧

Page 155 17
Sommaire
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

: contrainte normale exprimée en (N/mm2)


𝑰𝑮𝒛 : moment quadratique de la section de la
poutre en(mm4)
Pour un moment de flexion donné, la contrainte
normale est proportionnelle à l’ordonnée (y).
Donc elle atteint sa valeur maximale lorsque (y)
atteint sa valeur maximale (ymax).
On pose v = ymax en (mm)

Mfz Mfz
𝜎max = 𝑦 =
𝐼𝐺𝑧 max 𝐼𝐺𝑧 Répartition des contraintes normales
v
𝐼𝑂
La quantité est appelée module de torsion en mm3
𝑅
Iso-valeurs de contrainte normale
Simulation pour une poutre de longueur 250 mm, de section rectangulaire 30x15 posée à
plat, soumise à une charge localisée de 600 N au milieu.

4-4 Contrainte tangentielle


Sur un élément de surface de la surface S
(plan (G y z)), l’effort tranchant produit une
contrainte tangentielle transversale qui agit
pour faire glisser l’élément de surface dans
le plan (G y z).
Elle est notée : (tau)
tel que 𝑇𝑦 = ∑𝑠 𝜏. ∆𝑠
En plus l’essai montre l'existence d’une
contrainte tangentielle longitudinale notée :
'; on montre que : |  |= |  ’|

Page 156 18
Sommaire
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Cette contrainte agit pour faire glisser l’élément de surface s’ dans le plan (G x z).
Les contraintes tangentielles, pour la sollicitation de flexion, dépendent de la forme de la
section droite de la poutre.
Dans certains cas il est difficile de calculer la contrainte maximale max, on a alors recours
𝑇𝑦
à la contrainte tangentielle moyenne moy. 𝜏𝑚𝑜𝑦 = 𝑆
Ty : effort tranchant en (N)
S : surface de la section droite en (mm2)

On montre que la contrainte tangentielle maximale max est donnée par :


Section de la poutre Rectangulaire Circulaire

3 𝑇𝑦 4 𝑇𝑦
max 𝜏𝑚𝑎𝑥 =
2𝑆
𝜏𝑚𝑎𝑥 =
3𝑆

4- Condition de résistance :
Pour qu’une poutre, sollicitée à la flexion plane simple, puisse résister en toute sécurité
il faut que :
𝑅𝑒
𝜎𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝑅𝑝𝑒 avec 𝑅𝑝𝑒 = 𝑠
𝜎𝑚𝑎𝑥 : contrainte normale maximale en (N/mm2)
Re : limite élastique d'extension du matériau en (N/mm2) ou (MPa)
s : coefficient de sécurité (sans unité)
Rpe : résistance pratique à l'extension en (N/mm2) ou (MPa)
Mfz max : moment fléchissant maximal en (N.mm)
Pour un système de forces donné, le moment fléchissant varie en fonction de l’abscisse de
la section considérée

5- Déformation en flexion :
5-1 Equation de la déformée
On appelle déformée, la courbe de la ligne
moyenne dans le plan (A, x, y) après déformation.
À tout point C d'abscisse xc. correspond une
ordonnée yC représentant la distance du point C
avant déformation au point C’après déformation.
Cette ordonnée yC s'appelle la flèche en C.
L'équation de la déformée est : y =f(x) dans (A x, y).
Les dérivées première et seconde de l'équation de
la déformée seront notées y'et y".

Page 157 19
Sommaire
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Remarque :
Ne pas confondre y : flèche en C dans l'équation de
la déformée avec y : distance d'un point M de la
section droite à la fibre neutre dans l'expression de la
contrainte en un point M

En chaque point de la déformée, la poutre


présente une courbure de rayon R.
On établit :
1 𝑀𝑓𝐺𝑧 (𝑥 )
= = 𝑦"
𝑅 𝐸. 𝐼𝐺𝑧
R : rayon de courbure de la ligne moyenne (mm).
MfGz : moment de flexion dans la section
considérée (N.mm).
E : module d'élasticité longitudinal (MPa).
lGz: moment quadratique de (S)/(Gz) (mm4)
y" : dérivée seconde de y = f(x).

6- Etude en flexion plane simple de la tige du vérin C1


La tige du vérin C1 (voir unité de
remplissage des flacons) est assimilée à
une poutre cylindrique pleine de diamètre
d= 10 mm, elle est en acier 20MnV6 de
résistance à la limite élastique Re = 400
MPa.
La tige est soumise à son extrémité a
l’ensemble poids du tiroir et du produit
chimique ‖𝑷 ⃗⃗⃗⃗⃗𝒕 ‖ = 𝟔 𝒅𝒂𝑵 (voir la
présentation de l’unité de remplissage de flacons). Elle est modélisée par la figure ci-contre

6-1 La poutre étant en équilibre, mettre en


place les actions mécaniques puis calculer
celles en B et C.
On applique le PFS en B :
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒𝑥𝑡 = 0⃗ ; projection suivant l’axe Ay :
⃗⃗⃗𝑡 ‖ + ‖𝐹
−‖𝑃 ⃗⃗⃗⃗𝐵 ‖ − ‖𝐹
⃗⃗⃗⃗𝐶 ‖ = 0

⃗⃗⃗⃗
‖𝑃𝑡 ‖×𝐴𝐵
𝑒𝑥𝑡/𝐵 = 0 ; ‖𝑃𝑡 ‖ × 𝐴𝐵 + 0 − ‖𝐹𝐶 ‖𝐶𝐵 = 0  ‖𝐹𝐶 ‖ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∑ 𝑀𝑓 ⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐵
60×300
⃗⃗⃗⃗𝐶 ‖ =
AN: ‖𝐹 = 450𝑁
40
⃗⃗⃗⃗𝐵 ‖ = ‖𝑃
‖𝐹 ⃗⃗⃗𝑡 ‖ + ‖𝐹
⃗⃗⃗⃗𝐶 ‖ = 60 + 450 = 510𝑁

Page 158 20
Sommaire
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

6-2 Calculer les efforts tranchants le long de la poutre


puis tracer le diagramme correspondant.
Zone AB :
Ty = - (-Pt) =60N
Zone BC :
Ty = - (-Pt +FB) = - (-60+510) =-450N

6-3 Calculer les moments fléchissant le long de la


poutre puis tracer le diagramme correspondant.
Zone AB : 0 x  300
𝑥 = 0 ; 𝑀𝑓𝑧 = 0𝑁. 𝑚
Mfz = -(Pt.x) = - 60x {
𝑥 = 300 ; 𝑀𝑓𝑧 = −18𝑁. 𝑚
Zone BC : 300 x  340
Mfz = -[Pt.x- FB(x-300)] = - 60x +510(x-300)
𝑥 = 300 ; 𝑀𝑓𝑧 = −18𝑁. 𝑚
{
𝑥 = 340 ; 𝑀𝑓𝑧 = 0𝑁. 𝑚

6-4 Vérifier la résistance de la tige à la flexion si en impose un coefficient de sécurité s =2


𝜋𝑑4
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝑀𝑓𝑧 𝐼𝐺𝑧 𝜋𝑑 3
64
‖𝜎 𝑚𝑎𝑥 ‖ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐺𝑧 avec 𝑉
= 𝑑 =
32
𝑉 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
32‖𝑀𝑓𝑧 32×18×103
‖𝜎 𝑚𝑎𝑥 ‖ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = = 183,34𝑁/𝑚𝑚2
𝜋𝑑 3 𝜋103
𝑅𝑒 400
𝑅𝑝𝑒 = = = 200𝑁/𝑚𝑚2
2 2
𝜎𝑚𝑎𝑥 < 𝑅𝑝𝑒 : La tige résiste à la flexion en toute sécurité
6-5 La fermeture de la buse par le tiroir nécessite un jeu minimal et par la suite un
fléchissement faible (f<0,5mm). Sachant que le module d’élasticité longitudinale (Module de
Young) E =210.103 MPa. Déterminer la flèche 𝑓
𝑃𝑡 .𝐿3
On donne : 𝑓 = 𝑦𝐴 =
3.𝐸.𝐼𝐺𝑧

𝑃𝑡 . 𝐴𝐵 3 64. 𝑃𝑡 . 𝐴𝐵 3
𝑓= =
3. 𝐸. 𝐼𝐺𝑧 3. 𝐸. 𝜋𝑑4
64 × 60 × 3003
𝑓= = 5,23𝑚𝑚
3 × 210. 103 × 𝜋104

La flèche dépasse la valeur minimale, risque de fermeture non hermétique.


Solution : Le tiroir doit avoir un guidage indépendant de la tige pour éviter une
grande déformée

Page 159 21
Sommaire
Séquence : Sollicitations composées
CD 1.7
CD 2.1

Introduction :
Pour simplifier l’étude des effets des sollicitations, nous avons jusqu’ici considéré les
différentes sollicitations séparément. Souvent, dans la pratique la plupart des pièces
mécaniques sont sollicitées à des combinaisons deux ou plus qu’une sollicitation simple, on
dit alors que ces pièces sont soumises à des sollicitations composées, voir :
• Flexion plus traction (ou compression),
• Flexion plus torsion,
• Torsion plus cisaillement,
• Torsion plus traction (ou compression).
Généralement on classe les sollicitations composées selon la nature de la combinaison
des contraintes qui les constitues : de même nature ou de nature différent.
Ces combinaisons peuvent être analysées en utilisant le principe de superposition des
efforts.
1- Flexion-traction/ Flexion-compression
La poutre encastrée proposée supporte une
charge concentrée 𝐹 en B, inclinée de l’angle .
La charge peut se décomposer en une charge
transversale ⃗⃗⃗
𝐹𝑦 , et une charge axiale ⃗⃗⃗
𝐹𝑥 , toutes
deux agissant en B.
⃗⃗⃗
𝐹𝑦 engendre de la flexion avec efforts tranchants
⃗ et moments fléchissants ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇 𝑀𝑓.
⃗⃗⃗ ⃗ comme ceux
𝐹𝑥 amène des efforts normaux 𝑁
rencontrés en traction.

l’étude peut être abordée par le théorème de superposition.

2-1 Contraintes :
Cas des contraintes normales

N Mf Mf
= − v  =− v
S I Gz I Gz

N Mf N Mf
= + v = = v
S I Gz S I Gz

Page 160 22
Sommaire
Séquence : Sollicitations composées
CD 1.7
CD 2.1

Si Ty0, le calcul des contraintes normales ne sera pas modifié aux points les plus éloignés
de l'axe neutre, car les contraintes tangentielles sont nulles en ces points.
Elles sont, en général, négligeables pour les autres points
de (S).

2-2 Condition de résistance


La sollicitation de traction-flexion augmente la zone de traction en déplaçant la ligne neutre
au-dessus de la ligne moyenne. Dans ce cas pour qu’une poutre, puisse résister en toute
sécurité
il faut que :
‖𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ‖ ‖𝑀𝑓 𝑧𝑚𝑎𝑥 ‖
+ ≤ 𝑅𝑝𝑒
𝑆 𝐼𝐺𝑧
𝑣

2-3 Etude la de résistance de la


crémaillère
La crémaillère (voir unité de
remplissage des flacons) est assimilée
à une poutre rectangulaire encastrée à
son extrémité à la tige du vérin C2 (voir
unité de remplissage de flacon). Elle est
soumise à l’action du pignon en A
comme le montre la figure ci-contre
On donne : Angle de pression =20°
⃗⃗⃗⃗𝐀 ‖ = 100N ; b=10mm ; h =8mm
‖𝐅

2-3-1 On isole la poutre, puis on étudie son équilibre en appliquant le PFS en B


𝐹𝑒𝑥𝑡 = ⃗0 ; projection suivant l’axe Ox : ‖𝐹
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝐴 ‖𝑐𝑜𝑠𝛼 − ‖𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑥‖ = 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝐹 ⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑥 ‖ = ‖𝐹𝐴 ‖𝑐𝑜𝑠𝛼 = 100 × 𝑐𝑜𝑠20° = 93,97 𝑁
⃗⃗⃗⃗𝐴 ‖𝑠𝑖𝑛𝛼 + ‖𝐹
projection suivant l’axe Oy : −‖𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑦‖ = 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝐹 ⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑦‖ = ‖𝐹𝐴 ‖𝑠𝑖𝑛𝛼 = 100 × 𝑠𝑖𝑛20° = 34,2𝑁

𝑒𝑥𝑡/𝐵 = 0 ; ‖𝐹𝐴 ‖𝑠𝑖𝑛𝛼. 𝐴𝐵 − ‖𝑀𝐵 ‖ = 0  ‖𝑀𝐵 ‖ = ‖𝐹𝐴 ‖𝑠𝑖𝑛𝛼. 𝐴𝐵


∑ 𝑀𝑓⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗𝐵 ‖ = 34,2 × 200 = 6840𝑁𝑚𝑚
‖𝑀
2-3-2 recherche du moment fléchissant
Zone OA : 0 x  40
Mfz = 0
Zone AB : 40 x  240
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Mfz = -‖𝐹 𝐵 𝑥 ‖ (x-40) = -93,97(x-40)
𝑥 = 40 ; 𝑀𝑓𝑧 = 0𝑁. 𝑚
{
𝑥 = 240 ; 𝑀𝑓𝑧 = −6840𝑁. 𝑚

Page 161 23
Sommaire
Séquence : Sollicitations composées
CD 1.7
CD 2.1

2-3-3 Vérification de la résistance de la crémaillère sachant que Rpe = 100 N/mm²


‖⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵 𝑥‖ ‖𝑀𝑓 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧𝑚𝑎𝑥 ‖ ‖⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵 𝑥‖ ‖𝑀𝑓⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧𝑚𝑎𝑥 ‖
𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 = + = +
𝑆 𝐼𝐺𝑧 𝑏×ℎ 𝑏ℎ2
𝑣 6
93,97 6 × 6840
𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 = + = 65,3N/mm2
10 × 8 10 × 82
𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 < 𝑅𝑝𝑒 : La crémaillère résiste en toute sécurité

2- Flexion-torsion
Un cas extrêmement courant en
mécanique est le calcul d’arbre de
transmission dans une machine. Dans la
plupart des cas, l’arbre sera soumis à la
torsion (et donc aussi au cisaillement). et
à la flexion Le cisaillement étant
négligeable, nous nous trouvons devant
un cas de sollicitations combinées de
flexion et de torsion.
Un arbre est soumis à une sollicitation de flexion-torsion si l’ensemble des actions cohésion
contient les composantes suivantes

=
𝑅⃗ = 𝑇𝑦 𝑦
Coh (2) / (1)
G G
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑀𝑡𝑥 + 𝑀𝑓𝑧 𝑧
𝑀𝐺
3-1 Moment idéal de flexion
Les contraintes normales et tangentielles agissent simultanément et il y a majoration de
chacune d'elles. On calcule la contrainte normale à partir du moment idéal de flexion défini
par la formule générale de Mohr-Cacquot (issue des théories de l'élasticité).
1 1 Rpg 𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑎𝑢 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛
𝑀𝑓𝑖 = (1 −
2𝜆
) 𝑀𝑓 + 2𝜆 √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2 𝜆=R = 𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 à 𝑙′ 𝑒𝑥𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜n
pe

CALCUL DU MOMENT IDEAL DE FLEXION


(D'après Mohr-Cacquot)
Matériau Expression de Mfi
Mfi : moment idéal de flexion (N.mm).
1
Mf : moment de flexion calculé en G Acier : 𝜆 ≈
2
𝑀𝑓𝑖 = √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2
(N.mm). (Formule de Coulomb)
Mt : moment de torsion calculé en G Fonte : 𝜆 ≈ 1 1 1
(N.mm).
𝑀𝑓𝑖 = 𝑀𝑓 + √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2
2 2
(Formule de Rankine)
Matériaux
moulés :
3 5
𝑀𝑓𝑖 = 𝑀𝑓 + √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2
4 8 8
𝜆≈ (Formule de Saint Venant)
5

Page 162 24
Sommaire
Séquence : Sollicitations composées
CD 1.7
CD 2.1

3-2 Dimensionnement de l’arbre d’entré (10)


L’arbre (10) (voir dessin d’ensemble de l’unité de remplissage de flacons) est assimilé à une
poutre cylindrique pleine en acier C45 modélisé par figure ci-dessous.
On donne :

⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 20𝑁𝑚
Le moment exercé : ‖𝑀𝑡

Les forces :

‖⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵 ‖ = 400𝑁; ‖⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴 ‖ = ‖⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐶 ‖ = 200𝑁
Re = 375 MPa ; le coefficient de sécurité
adopté s =3
Poids des éléments négligés devant la charge.
3-2-1 Identifier les sollicitations en B et
calculer leurs valeurs

Mt =20000 Nmm

Ty = 100 N ; Mfz= 5200 Nmm ;

La sollicitation est de la flexion-torsion.

3-2-2 Déterminer le diamètre min de l'arbre (10)


Calculer le moment idéal de flexion :   0,5, la formule de Coulomb s'applique
𝑀𝑓𝑖 = √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2

𝑀𝑓𝑖 = √52002 + 200002 = 20665 Nmm

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗i ‖
‖𝑀𝑓 𝑅𝑒 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗i ‖
32.‖𝑀𝑓 𝑅𝑒
𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 ≤ 𝑅𝑝𝑒  𝐼𝐺𝑧 ≤  ≤
𝑠 𝜋.𝑑3 𝑠
𝑣
3
32.‖𝑀𝑓i ‖.𝑠⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗32.‖𝑀𝑓i ‖.𝑠 3 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
32×20665×3 3
𝑑≥√
𝜋.𝑅𝑒
𝑑 ≥ √ AN: 𝑑 ≥ √
𝜋.𝑅𝑒 𝜋.375
d 11,89 mm

Page 163 25
Sommaire
THEME : OBTENTION DES PIECES

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES

CD3.9 : Décoder un document de fabrication.

CD2.6 : Mettre en œuvre les machines conventionnelles et


les micromachines à commande numérique (MOCN) pour
réaliser une pièce simple.

CD2.8 : Mettre en œuvre les composantes d’une chaine


numérique de fabrication additive.

CD2.7 : Contrôler une pièce.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Obtention des pièces par enlèvement de matière.


- Contrainte d’antériorité (Rappel).
- Positionnement isostatique et moyen
d’ablocage (Rappel).
- Cotes de fabrication.
- Lecture et rédaction d’un document de
fabrication.
- Programmation simple en code ISO.
- Réalisation des opérations d’usinage sur les
machines conventionnelles et les
micromachines.

Page 164
Sommaire
THÈME : OBTENTION Obtention des pièces
DES PIÈCES

1- Rappel : Contraintes d’antériorités :


Le traitement des gammes nécessite un raisonnement logique pour le choix de l’ordre
de chacune des surfaces à usiner. On distingue :

1-1 Contraintes dimensionnelles :


Liaison entre surface brute et surface
usinée :
- La surface brute (B) doit
précéder la surface (1)
B 1
Se lit : (B) antérieure à (1)

Liaison entre surfaces usinées :


- La surface usinée (1) doit
précéder la surface (2)
1 2
On a alors B 1 2

1-2 Contraintes géométriques :


Pour ces deux cas :
- Le diamètre (1) doit
précéder le diamètre (2) en
usinage

1 2

- La surface (1) doit


précéder la surface (2) en
usinage

1 2

Page 165 2
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

1-3 Contraintes technologiques :


Pour éviter une déviation du forêt lors
de l’attaque du perçage inférieur.
(2) sera réalisé avant (1).

2 1

La fente (1) de largeur 3mm rend la


pièce particulièrement flexible,
l’usinage de cette fente est effectué à
la dernière opération.

2 1

1-4 Contraintes économiques :


Moindre usinage :
Usiner (1) en finition donc le temps
de coupe sera plus cours et par
suite moins onéreux, ensuite (2) en
finition.
1F 2F

Moindre usinage :
La réalisation du diamètre (1) 20 H7
nécessite 3 opérations : Ebauche ;
demi-finition, finition.
Pour protéger l’outil de finition, le
technicien peut :
Soit dresser la surface 2
Soit effectuer le chanfrein (3)
2F 3 1F

2- Isostatisme (Rappel)
2-1 Nécessité de l’isostatisme
Afin d’assurer la précision, la répétitivité de l’usinage et le respect des spécifications
dimensionnelles et géométriques portées sur le dessin de définition, la fabrication en
série impose un positionnement précis et unique de toutes les pièces sur la machine.
Mise en position isostatique mise en position unique et identique

Page 166 3
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

2-2 Principe de l’isostatisme


a. Elimination des degrés de liberté : y
Dans l’espace, un solide possède six mouvements
Ry Ty
possibles, donc six degrés de liberté :

 3 translations (Tx ; Ty ; Tz) Tx


 3 rotations (Rx ; Ry ; Rz). x
Rx
Eliminer un degré de liberté c’est éliminer une possibilité Rz
de mouvement par l’intermédiaire d’un appui ponctuel.
z
Le contact ponctuel peut être représenté par une flèche Tz
normale à la surface considérée.
On l’appelle normale de repérage.

b. Symboles de base :
Projection Projection
Appuis Vue ou Serrage Vue ou
cachée cachée
Sur surface Sur surface Sur surface Sur surface
brute usinée brute usinée

2-3 Mise en position de la pièce


Pour une phase de production donnée, la mise en position d’une pièce dépend :
 de la forme et l’étendue de la surface.
 des spécifications dimensionnelles et géométriques.
a. La forme de la pièce :
Pendant la mise en positon d’une pièce, il faut chercher la meilleure stabilité possible.
 Les appuis sont éloignés le maximum possible.
 Les appuis s’opposent aux efforts de coupe.
 Les serrages s’opposent aux appuis.
Une surface plane peut au plus éliminer trois degrés de liberté représentés par trois
normales de repérage. Selon la grandeur de la surface, le nombre de degré de liberté
éliminés peut être réduit à deux ou à un.
Surface grande (SG) Surface allongée (SA) Surface petite (SP)

1 2 1 2 1
3

b. Positionnement isostatique d’une pièce prismatique :

Page 167 4
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

y y

y
4 6
5 6 x 4 5
z
4 2 3 1 2 1 3
x x

5 2 4
2 Mise en position (MIP)
1 • L’appui plan (1,2,3)
6 élimine Rx, Rz et Ty.
z 3 • L’appui linéaire (4,5)
1
élimine Ry et Tx.
5
3 • L’appui ponctuel (6)
élimine Tz.
z Maintien en position (MAP)
6 • Serrage contre (4,5).
Moyen d’ablocage
Exemple1 : Etau de serrage

4 6
5 4 5 6
2 3 1 2 1 3

4
2

1
5
3
6

https://www.youtube.com/watch?v=2nvAoITddyA

Page 168 5
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

Exemple2 : Par bridage sur table


Le montage par bridage sur table
consiste à serrer la pièce à l’aide de
brides placées vis-à-vis des appuis. Le
serrage est assuré par un écrou en T
logé dans la rainure de la table dans
lequel est implanté un goujon ; un
écrou de serrage prend place à l’autre
extrémité du goujon. On emploie
également des boulons à tête carrée au
lieu de l’écrou et du goujon.
Les dimensions des brides et des
goujons filetés doivent être
proportionnelles aux efforts de serrage
requis pour immobiliser adéquatement la pièce, sans la déformer d’aucune façon.

c. Mise en position isostatique d’une pièce cylindrique courte D> L :


y y y Mise en position (MIP)
• Appui plan (1,2,3),
1 1 élimine Ry, Rz et Tx.
1 • Centrage court (4,5)
5 élimine Ty et Tz.
x z x
3 2 5
2 3
5 3 2 Maintien en position
(MAP)
z • Serrage contre (4,5).
4 4 4

Moyen d’ablocage : Mandrin à trois mors dur (montage en l’air)

1
1

2 3 2
3
4 5 4 5

Page 169 6
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

d. Mise en position isostatique d’une pièce cylindrique longue L>D :


y y y

5 3 5
x x
4 z
4 5 3 4
3

z
1 2 1 2 1 2

• Centrage long (1,2,3,4) élimine Ry, Rz, Ty et Tz.


• Appui ponctuel (5) élimine Tx.
• Serrage contre le centrage long.
Moyen d’ablocage : Mandrin à trois mors dur (montage en l’air)

5 5

1 3
2 4 13 2 4

https://www.youtube.com/watch?v=fC-NcbKKtlE
2-4 Spécifications dimensionnelles et géométriques :
La réalisation d’une surface par enlèvement de matière, impose une mise en
position précise de la pièce pour respecter les spécifications dimensionnelles et
géométriques portées sur le dessin de définition.
Une étude de ces spécifications est nécessaire afin de déterminer les surfaces d’appui
appelées surfaces de base (SB).

Sur surface usinée appelée surface de référence (SR)


SB Elle peut être

Sur surface brute appelée surface de départ (SD)

Page 170 7
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

3- Cotes de fabrication
3-1 Définition
Les cotes et tolérances géométriques liant les surfaces usinées de la pièce sont
obtenues par enlèvement de matière à l'aide des moyens d'usinage (machine, outils,
appareillages, porte - pièces).
On appelle cote fabriquée les cotes qui sont réalisées pendant un usinage sans
démontage de la pièce. Elles relient :
• soit une surface de mise en position avec une surface usinée ;
• soit deux surfaces usinées dans la même phase.
3-2 Les différentes cotes de fabrications
Selon les éléments référentiels utilisés pour effectuer les réglages des outils coupants,
et parce que dans chaque cas dispersions qui interviennent sont différentes, les cotes
de fabrication (Cf) sont classées en trois catégories :
• les cotes machines (Cm) ;
• les cotes outils (Co) ;
• les cotes appareillage (Ca).
a. Les cotes machines
Cotes réalisées en contrôlant les déplacements entre l’outil et la pièce produit par la
machine. Contrôlé manuellement, par des butées ou numériquement ; deux
modes : Absolu Incrémental. Ces cotes séparent une surface de mise en position ( ou
l’axe de la pièce en tournage) et la surface usinée.
La cote machine est obtenue par réglage, de l’outil par rapport au référentiel de mise
en position de la pièce.

Exemple : Cotes machines en mode absolu


• Usinage sur un tour
• Centrage court, appui plan ;
• Toutes les cotes réalisées dans la même mise en position (même référentiel)
sont des cotes de fabrication (cotes machines en absolu). Les rayons aussi sont
des cotes machines.

Page 171 8
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

b. Les cotes outils


Cotes sur la pièce qui reproduisent les dimensions des outils ou sur des réglages
des outils
Exemples : - Largeur de rainure usinée par une fraise à trois tailles (Co1).
- Diamètre de perçage réalisé par un foret (Co2).

6 6

c. Les cotes appareillage


Cotes sur les pièces résultant des dimensions d’appareillages, de montages, etc.
Exemples : Distances entre-axes sur une perceuses multibroches ou profil sur
machines à copier.

Page 172 9
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

3-3 Transfert de cotes dimensionnelles


Si la cote de fabrication ne coïncide pas à une cote du dessin de définition.
C’est une cote transférée

a. Principe du transfert de cote


Réduire les changements de mise en position  Réduire les coûts  Réduire les
dispersions d’usinage résultant des remises en position.
Exemple de transfert

b. Calcul du transfert de cote


• la cote de définition est représentée comme une condition ;
• une chaine de cotes est établie, incluant la cote de fabrication à calculer ;
• les règles de calcul sont les mêmes que pour la cotation fonctionnelle.

Exemple de calcul de transfert de cote


dimensionnelle
𝐼𝑇 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑡𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 = ∑ 𝐼𝑇
ITB = ITA + ITCf1
Bmax = Cf1max –Amin  Cf1max =Bmax + Amin
Bmin = Cf1min –Amax  Cf1min =Bmin + Amax
Cf1max = 24,3 +17,8 = 42,1
Cf1min = 23,7+18,2 = 41,9

Cf1 = 41 0,1

Graphe de transfert

Page 173 10
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

4- Avant-projet d’étude de fabrication


La rédaction de l’avant-projet d’étude de fabrication est basée sur :
• Un tableau donnant les repères des opérations d’usinage ainsi que les
propositions de regroupement,
• L’ordonnancement des opérations.
• Les phases à réaliser.
• La désignation des opérations de chaque phase
• Faire le choix des moyens de production pour chaque phase en utilisant le parc
machine disponible dans l’atelier.
Exemple : Analyse de fabrication d’un palier

Page 174 11
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

Elément : Palier
Bureau
Feuille d’avant-projet Matière : S 275
d’étude de fabrication Nombre : Unitaire
des
méthodes
1/2
Brut : moulé
Machines-
N°de Désignation des phases,
outils. Croquis de phase
phase sous-phases et opérations
Outils
Pied à
10 Contrôle du brut coulisse
Réglet
Tour B1 1
parallèle
6
Tournage Montage
de
Le référentiel est défini par : tournage B2
1
- Appui plan (1,2,3) sur B1 T20
-Centrage court (4,5) sur B2
-Appui ponctuel (6) sur B3. Outil à 5
20 dresser en
carbure. 2

Cm2
a) Dresser (1) en finition directe
Outil à 2
Cm1=130,5 ; Ra=3,2 aléser en 4 3
b) Aléser en ébauche (2) carbure.
2Cm2=Ø390,1 PC 1/50

Cm1

Tour
parallèle Cm3
Montage
de 1
Tournage tournage 6
2
T30
Référentiel défini par : B2
- Appui plan (1,2,3) sur (1) Outil à
dresser en
-Centrage court (4,5) sur B2
carbure. 2
-Appui ponctuel sur B3.
2Cm5

5
30 -Serrage Outil à
aléser en
a) Dresser (3) en finition directe carbure.
Cm3=450,15 ; Ra=3,2 TLD 4
Ø40H8
b) Aléser (2) en finition directe
PC 1/50 3
2Cm5=Ø40H8 ; Ra=0,8
Plaquette
rugotest
1

Page 175 12
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

Perçage
2
Référentiel de départ défini par :
- Appui plan (1,2,3) sur (1)
-Centrage court (4,5) sur (2)
-Appui ponctuel sur B3.
-Serrage
40 Co1
5 4
a) Percer (5) en finition directe

Cm7
Co1 = 10,5+0,30
6
1
Ca1= 50 ; Ca2 = 100 1 2 Ca1 3
Ca2
b- Surfacer (4) en finition directe

Cm7=150,2

Transfert de cote

A = 30 0,3
B = 45 0,1
Cm7max = Bmin - Amin = 44,9 – 29,7 = 15,2
Cm7min = Bmax - Amax = 45,1 – 30,3 = 14,8
A
B

Cm7 = 15 0,2


Cm7

1 2

Page 176 13
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

5- Réalisation des opérations d’usinage sur les micromachines.

5-1 Introduction
La MOCN ou Machine-Outil à Commande Numérique est une machine totalement ou
partiellement automatique à laquelle les ordres sont communiqués grâce à des codes
qui sont portés sur un support matériel (Anciennement les disquettes et les cassette,…
de nos jours ils sont remplacées par des unités et des automate de grande
performances). Lorsque la machine-outil est équipée d'une commande numérique
capable de réaliser les calculs des coordonnées des points définissant une
trajectoire(interpolation), on dit qu'elle est à calculateur. Elle est appelée CNC
(Commande Numérique par Calculateur). La plupart des MOCN sont des CNC.
5-1 Programmation des Machines-Outils à Commande Numérique
La programmation consiste à décrire les opérations d’usinage dans un langage codé
(appelé code G) assimilable par le calculateur de la machine. C’est le langage de
programmation des MOCN. Ce langage est normalisé (norme ISO 1056) où certains
codes utilisés ont les mêmes fonctionnalités pour différents contrôleurs de machines-
outils (NUM, FANUC, SIEMENS,...).
Les autres codes peuvent avoir une interprétation différente d’un contrôleur à un autre.
Le langage de programmation des MOCN possède les caractéristiques suivantes :
- La chronologie des actions,
- L’appel des outils,
- La sélection des vitesses de coupe et d’avance,
- La formulation des trajectoires,
- La définition des coordonnées de fin de trajectoire,
- Les mises en ou hors fonction d’organes de la machine.

5-2 Structure d’un programme


La programmation s'effectue suivant le code ISO. Un programme est constitué de
lignes appelées "blocs". Un bloc correspond aux instructions relatives à une séquence
d'usinage.
Chaque bloc est constitué d'un groupe de mots. Un mot est un ensemble de caractères
composé d'une adresse suivie de chiffre constituant une information.

Page 177 14
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

5-3 Le micro -tour


Le micro-tour à commande numérique est composé de deux parties :
une partie commande et une partie opérative.
La partie commande : La partie opérative :
C’est l’ordinateur C’est la machine avec ses actionneurs
(unité centrale et ses périphériques) (moteurs), ses capteurs et ses organes de
sécurité (carter et bouton d’arrêt d’urgence).

L’ordinateur doit contenir le logiciel


approprié de C.F.A.O et bien configuré
pour commander la machine
correctement

le logiciel de C.F.A.O servant à créer le fichier d ’usinage


Pratiquement, on distingue :
-L’origine machine Om: déplacer les chariots vers un point défini par des butées
électriques.
-L’origine pièce Op, elle est palpée généralement sur la référence porte-pièce/pièce.

Page 178 15
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

L’origine programme OP : l’origine des axes qui a servi à établir le programme. Elle
est choisie par le bureau des méthodes. Toutes les coordonnées des points des
cycles d’usinage sont définies par rapport à l’OP à partir des cotes de fabrication.

c. Préparation d’une machine – outil à commande numérique :


·Fonctions préparatoires :
-Déplacements de base : (exemples)
G00 : Interpolation linéaire en vitesses rapide d’un point A à un autre point B ;
L’outil se déplace en avance rapide sans contrôle précis de la trajectoire.
Utilisation : approche rapide de l’outil de son point de dégagement vers
la pièce et inversement.
G01 : Interpolation linéaire en vitesse travail d’un point A à un autre point B.
L’outil se déplace en avance programmée.
Utilisation : génération des surfaces planes.
·Vitesses :
G94 : la vitesse d’avance sera exprimé en mm/min.
G95 : la vitesse d’avance sera exprimé en mm/tr.
G92 Sxxx : la fonction G92 suivie de l’adresse S indique une limitation de la valeur
de la vitesse de broche.
·Cycles d’usinage : (exemples)
G81 : Cycle de perçage.
G84 : Cycle de taraudage.
G80 : Annulation des cycles d’usinage précédents.
·Fonctions auxiliaires :
M00 : Arrêt programmé.
M01 : Arrêt optionnel.
M02 : Fin de programme pièce.
M03 : Rotation de broche sens anti-trigonométrique.
M04 : Rotation de broche sens trigonométrique.

Page 179 16
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

d. Exemple de programme : Dressage et chariotage :


Un programme comporte toutes les informations utiles à la machine pour réaliser
l’usinage.
Un programme est formé de lignes ou blocs, par exemple : N40 X21.208.
Une ligne est formée de mots, par exemple : N40 X21.208. (X est l’adresse, 21.208 le
format).
X +0021.000, les quatre premiers chiffres donnent les millimètres, les trois derniers
les micromètres, soit en écriture simplifiée X21.
Un programme comporte principalement :
- des fonctions préparatoires (G), des fonctions d’appel de mode d'interpolation
(G0) ou de cycles (G84);
- des coordonnées de points (X , Y, Z , I , K , ...);
- des informations de vitesses, d’avances (S, F, ...);
- des fonctions auxiliaires (M, ...).

On veut préparer le micro-tour pour réaliser l’usinage de la douille taraudée (30).


On donne le dessin de définition et la procédure d’usinage et le programme de la phase
20 de la pièce.

e. Dessin de définition

Page 180 17
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

Repérage des points qui définissent la trajectoire de l’outil et déterminer leurs


coordonnées par rapport à l’origine pièce (OP) choisie de la phase 30

Point 1 2 3 4 5 6 7
X 8 0 4.5 5 5 8 8
Z -1 -1 -1 -1.5 -15 -15 20

a- On tenant compte des paramètres nécessaires à l’usinage de la pièce, on donne


le programme en G-code de la phase 30.

Programme de la phase 20 Programme de la phase 30


% Phase 20 % Phase 30
N10 S1500 M03 N10 S1500 M03
N20 G95 T1 D1 M6 N20 G95 T1 D1 M6
N30 G00 X8 Z-1 (Approche) N30 G00 X8 Z-1 (Approche)
N40 G01 X0 Z-1 F0.04 (Dressage) N40 G01 X0 Z-1 F0.04 (Dressage)
N50 G01 X4.5 Z-1 N50 G01 X4.5 Z-1
N60 G01 X5 Z-1.5 N60 G01 X5 Z-1.5
N70 G01 X5 Z-15 N70 G01 X5 Z-15
N80 G01 X8 Z-15 N80 G01 X8 Z-15
N90 G00 X8 Z20 (Dégagement) N90 G00 X8 Z20 (Dégagement)
N100 M02 N100 M02

Page 181 18
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

FANUC 21i tournage : Tableau des fonctions préparatoires G usuelles en tournage


Type Groupe Signification
G00 Déplacement rapide
G01 Interpolation linéaire
01
G02 Interpolation circulaire (sens horaire)
G03 Interpolation circulaire (sens anti-horaire)
Temporisation et ouverture carter (pour nettoyer) (temporisation –
G04
suivi de l'argument F ou X en secondes)
G10 00 Entrée de données programmable
G11 Annulation du mode entrée de données programmable
G17 Sélection du plan X-Y
G18 16 Sélection du plan X-Z (par défaut)
G19 Sélection du plan Y-Z
G20 Programmation en pouces
06
G21 Programmation en mm
G28 Retour à la position d'origine
00
G30 Retour au 2ème, 3ème, 4ème point de référence
G50 Limitation de la vitesse maximum de broche
G52 00 Décalage de l'origine pièce programmable
G53 Programmation par rapport à l'origine machine
G65 00 Appel de macro client
G66 Appel modal de macro client
12
G67 Annulation de l'appel modal de macro client
G70 Cycle de finition d'un profil
G71 Cycle d'ébauche axial
G72 00 Cycle d'ébauche radial
G73 Cycle d'ébauche par copiage
G76 Cycle de filetage
G80 Annulation de cycle de perçage
G83 Cycle de perçage débourrage frontal
G84 00 Cycle de taraudage frontal
G87 Cycle de perçage latéral
G88 Cycle de taraudage latéral
G92 01 Cycle de filetage simple
G94 Vitesse d’avance (mm/min)
G95 Vitesse en mm par tour (mm/tr)
02
G96 Vitesse de coupe constante (vitesse de surface constante)
G97 Vitesse de rotation en tours par minute

Page 182 19
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

Tableau des codes M usuels

Type Signification Fonction


M00 Arrêt programmé Après
M01 Arrêt optionnel Après
M02 Fin de programme (identique à M30) Après
M03 Rotation broche sens horaire Avant
Rotation broche sens trigonométrique (ou anti-
M04 Avant
horaire)
M05 Arrêt rotation broche Après
M06 Changement outil Après
M07 Marche second arrosage Avant
M08 Marche arrosage principal Avant
M09 Arrêt arrosage Après
M19 Orientation broche Après
M30 Fin de programme (identique à M02) Après
M98 Appel de sous-programme -
M99 Retour de sous-programme Après

Page 183 20
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

5-4 La micro - fraiseuse


Comme le micro - tour vu précédemment, la micro-fraiseuse à commande numérique
est composée de deux parties :
La partie commande : La partie opérative :
C’est l’ordinateur C’est la machine avec ses actionneurs
(unité centrale et ses (moteurs), ses capteurs et ses organes de sécurité
périphériques) (carter et bouton d’arrêt d’urgence).

L’ordinateur doit contenir le


logiciel approprié et bien
configuré pour commander la
machine correctement

a. Les repères dans l ’espace :


La fraiseuse à commande numérique peut
effectuer des déplacements suivant trois axes : x
(longueur), y(largeur) et z(hauteur).
Identification des axes :
* axe Z : axe de la broche de la machine ;
* axe X : axe qui correspond au déplacement de
plus grande amplitude ;
* axe Y : axe formant, avec les deux précédents,
le trièdre droit et direct.
Lorsque le déplacement courant est dans le
sens négatif on utilise, pour désigner
l’axe, le signe prime (‘). Exemple : X’, Y’, Z’.
Origine machine (Om) et origine pièce (Op):
Pratiquement, on distingue :
- l ’origine machine Om: C ’est la position de la machine en butée.
- l ’origine pièce Op, elle est définie par l ’opérateur.

Page 184 21
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

b. Exemple de programme : Rainurage.


On demande de préparer la machine micro-fraiseuse pour réaliser un rainurage sur l’arbre
- Repérage des points qui définissent la trajectoire de l’outil et déterminer leurs
coordonnées par rapport à l’origine pièce (OP) choisie

Point X Y Z
1 0 0 15
2 0 0 -2
3 6 0 -2
4 6 0 15
5 59.5 0 15
6 59.5 0 -1.5
7 66.5 0 -1.5
8 66.5 0 15

- Paramètres nécessaires à l’usinage de la pièce et compléter


Vc =65m/mn
N =7000tr/mn
F=0,1mm/tr

- Programme en G-code

Programme Interprétation
% Phase 60 (Rainurage) % : début de programme : phase 60
N10 S7000 M03 M03 : rotation de la broche dans le sens horaire
N20 G95 T2 D2 M6 G95 : avance exprimée en mm/tr
N30 G0 X0 Y0 Z 15 G0 : avance rapide ; X=0 ; Y=0 ; Z=15
N40 G1 F.1 Z-2 G1 : interpolation linéaire ; Avance en mm/tr : 0.1
N50 G1 X6 Y0 Z-2 G1 : interpolation linéaire ; X= 6 ; Y=0 ; Z =-2
N60 G0 F.5 Z15 G0 : avance rapide ; Avance en mm/tr : 0.5
N70 G0 X59.5 Y0 Z15 G0 : avance rapide ; X=53.5 ; Y=0 ; Z=15
N80 G1 F.1 Z-1.5 G1 : interpolation linéaire ; Avance en mm/tr : 0.1
N90 G1 X66.5 Y0 Z-1.5 G1 : interpolation linéaire ; X= 60.5 ; Y=0 ; Z =-1.5
N100 G0 F.5 Z15 G0 : avance rapide ; Avance en mm/tr : 0.5
N110 G1 X66.5 Y0 Z15 G0 : avance rapide ; X=60.5 ; Y=0 ; Z=15
N120 M02 M02 : fin du programme.

Page 185 22
Sommaire
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.9
CD 2.6

Tableau des fonctions préparatoires G usuelles en fraisage :


Type Groupe Signification
G00 Déplacement rapide
G01 Interpolation linéaire
01
G02 Interpolation circulaire (sens horaire)
G03 Interpolation circulaire (sens anti-horaire)
Temporisation et ouverture carter (pour nettoyer) (temporisation
G04
- suivi de l'argument F ou X en secondes)
G09 00 Arrêt précis
G10 Entrée de données programmable
G11 Annulation du mode entrée de données programmable
G15 Annulation de la programmation en coordonnées polaires
17
G16 Programmation en coordonnées polaires (optionnel)
G17 Sélection du plan X-Y (par défaut)
G18 02 Sélection du plan X-Z
G19 Sélection du plan Y-Z
G20 Programmation en pouces
06
G21 Programmation en mm
G28 Retour à la position d'origine
00
G30 Retour au 2ème, 3ème, 4ème point de référence
G50 Annulation de la mise à l'échelle
11
G51 Mise à l'échelle
G50.1 Annulation de l'image miroir programmable
22
G51.1 Image miroir programmable
G52 Décalage de l'origine pièce programmable
G53 00 Programmation par rapport aux zéro machines
G65 Appel de macro client
G66 Appel modal de macro client
12
G67 Annulation de l'appel modal de macro client
G68 Rotation du système de coordonnées
16
G69 Annulation de rotation du système de coordonnées
G73 Cycle de perçage brise-copeaux
G74 Cycle de taraudage à gauche
G76 Cycle d'alésage au grain
G80 Annulation de cycle
09
G81 Cycle de perçage simple
G82 Cycle de perçage lamage (avec temporisation)
G83 Cycle de perçage débourrage
G84 Cycle de taraudage à droite
G90 Déplacements en coordonnées absolues
03
G91 Déplacements en coordonnées relatives
G94 Avances en millimètres/minute
05
G95 Avances en millimètres/tour
G96 Vitesse de coupe constante en mètres/minute
13
G97 Vitesse de rotation constante en tours/minute
G98 Retour au plan Z (lors de cycle)
10
G99 Retour au plan R (lors de cycle)

Page 186 23
Sommaire
Métrologie
CD 2.7

Rappel : métrologie
La métrologie est la science des mesurages et
ses applications. Elle comprend tous les
aspects théoriques et pratiques des
mesurages, quels que soient l'incertitude de
mesure et le domaine d'application.
La métrologie rassemble l’ensemble des
techniques permettant de réaliser des
mesures, de les interpréter et d’assurer leur
fiabilité. Elle peut être légale, fondamentale (ou
scientifique) ou industrielle appliquée à tous les
secteurs d’activité.
Note : Selon la norme ISO, la température de référence pour la mesure s'élève à 20°C. Tout
matériau risque de subir une dilatation thermique en cas de fluctuation de la température. De
ce fait, il est indispensable de réguler avec précision la température de la pièce où est réalisée
la mesure.

Méthodes de mesure et de contrôle

Contrôle direct des dimensions

La mesure directe permet de lire directement la valeur de la dimension à l'aide d'instrument


portant une graduation (règle graduée, pied-à-coulisse, micromètre, …).
Pied à coulisse à vernier (Calibre à coulisse)
https://www.youtube.com/watch?v=J0bYD3_n1Z4&list=RDCMUCWpLzpWLnseUSMycIMyxD
gQ&index=4
Becs de mesure intérieure

Vis de blocage
Règle Jauge de profondeur

Vernier
Molette

Becs de mesure extérieure

Un pied à coulisse, ou calibre à coulisse, est un instrument de mesure de longueur composée


essentiellement de deux parties coulissantes l'une par rapport à l'autre, La première, qui
correspond à une règle, est fixe. Elle est graduée en mm et comporte un bec à son extrémité.
La partie mobile comportant le système de mesure appelé vernier avec des graduations en
fraction de mm juxtaposées de celle de la règle, d’un bec qui est la symétrie du précédent.

Page 187
Sommaire
Métrologie
CD 2.7

Utilisation du pied à coulisse

Mesure intérieure
Mesure extérieure

Cote 3
Mesure profondeur

Précision de mesures
Si la règle est toujours graduée en mm, il n'en est pas de même pour le vernier. Celui-ci, gravé
sur le coulisseau, a une graduation particulière dont le nombre de divisions va déterminer la
précision de lecture du pied à coulisse.

Le Vernier au 1/10 ème : Précision du 1/10 = 0.1 mm


Le Vernier au 1/20 ème : Précision du 1/20 = 0.05 mm
Le Vernier au 1/50 ème : Précision du 1/50 = 0.02 mm

Méthode de lecture du pied à coulisse à vernier

Graduation : 0,1 mm
(1) Lecture de la graduation principale 185,00 mm
(2) Lecture du vernier 0,3 mm
Lecture du pied à coulisse 185,3 mm

25
Page 188
Sommaire
Métrologie
CD 2.7

Graduation : 0,05 mm
(1) Lecture de la graduation principale 6,00 mm
(2) Lecture du vernier 0,65 mm
Lecture du pied à coulisse 6,65 mm

Graduation : 0,02 mm
(1) Lecture de la graduation
principale 83,00 mm
(2) Lecture du vernier 0,34 mm
Lecture du pied à coulisse
83,34 mm

Remarque : la valeur de 0,34 mm ci-dessus à gauche (2) correspond à la coïncidence entre


une graduation de la règle principale et une graduation du vernier.

Pied à coulisse à cardan (à montre)


Les pieds à coulisse à montre. Ils sont dotés d’un cadran circulaire gradué avec une aiguille.
Différentes résolutions existent : 0,05 - 0,02 ou encore 0,01mm.

Méthode de lecture du pied à coulisse à cadran

Graduation : 0.01 mm
(1) Lecture de la graduation principale 16,00 mm
(2) Lecture du vernier 0,13 mm
Lecture du pied à coulisse 16,13 mm

26
Page 189
Sommaire
Métrologie
CD 2.7

Pied à coulisse digital


Les pieds à coulisse à lecture digitale. Pour un affichage rapide dans un écran à cristaux
liquides. Ils peuvent avoir différentes fonctions : conversion des millimètres en pouces (inch),
blocage de l’affichage, conservation des mesures en mémoire, transmission des données vers
un ordinateur (grâce à une sortie de données).

Becs de mesure intérieure

Afficheur digital

Commutation pouce/mm
Vis de blocage Règle
Jauge de profondeur

Molette

Couvercle de la pile
Touche définissant la position zéro

Touche ON/OFF
Becs de mesure extérieure

Jauge de profondeur
Cet appareil est une variante du pied à coulisse. Il permet la mesure des profondeurs et la
méthode de lecture utilisée est strictement identique au pied à coulisse.

Jauge de profondeur à vernier

Jauge de profondeur digitale

27
Page 190
Sommaire
Métrologie
CD 2.7

Micromètre (Palmer)
https://www.youtube.com/watch?v=wPhgH-u-
4DE&list=RDCMUCWpLzpWLnseUSMycIMyxDgQ&index=2
Le micromètre est un instrument beaucoup plus précis que le pied à coulisse. Grâce à la touche
mobile à vis micrométrique au pas de 0,5 mm, la précision de lecture est de 1/100 de mm.
D'autre part :
- Les erreurs résultant de l'inégalité de pression de l'appareil sur les pièces à mesurer se
trouvent éliminées par le système de friction.
- Les déformations de l'appareil sont négligeables, le corps pouvant avoir une section
suffisante pour rendre toute flexion impossible.
- Les incertitudes de lecture sont très faibles, puisqu'une variation de cote de 1/100ème de mm
nécessite la rotation de la douille de la valeur d'une division, équivalent environ à 1 mm en
longueur développée.
Dispositif de blocage de la broche

Broche Graduation de la douille (1 mm)


Touche fixe Graduation du tambour (0,01mm)
Cliquet

Graduation de la douille (0,5mm)

Méthode de lecture du micromètre


- Compter le nombre de graduations qui indiquent les millimètres,
- Regarder si après la graduation des millimètres, une graduation des ½ millimètres apparaît
on non.
Cas 1 : la graduation n’apparaît pas, lire le nombre de centièmes affichés sur le vernier et les
ajouter à la lecture des millimètres
Cas 2 : la graduation est juste en face du tambour vernier qui a lui-même sa graduation « 0 »
en face du trait horizontal (figure ci-dessus), lire le nombre de mm et ajouter un ½ mm soit
50/100 de mm.
Cas 3 : La graduation des ½ mm est visible et les graduations du tambour indiquent une valeur
positive en regard du trait horizontal de la douille graduée, lire le nombre de mm, ajouter 50/100
de mm de la graduation des ½ mm et ajouter enfin le nombre de 100 ème de mm lus sur le
tambour vernier par rapport à la barre horizontale de la douille graduée.

28
Page 191
Sommaire
Métrologie
CD 2.7

Exemples de lecture (1)

(1) Lecture de la douille (règle en dessus) : 11,00 mm (3)


(2) Lecture de la douille (règle en dessous) : 0 mm
(3) Lecture la coïncidence du vernier : 0,13 mm
Lecture du micromètre 11,13 mm
(2)
(1)

(1) Lecture de la douille (règle en dessus) : 10,00 mm (3)


(2) Lecture de la douille (règle en dessous) : 0,5 mm
(3) Lecture la coïncidence du vernier : 0,26 mm
Lecture du micromètre 10,76 mm
(2)

Micromètres d'intérieur
Jauge de profondeur micrométrique Jauge de profondeur micrométrique digitale

29
Page 192
Sommaire
Métrologie
CD 2.7

Contrôle indirect ou par comparaison

La grandeur à mesurer est comparée à une grandeur de même nature, de valeur connue,
peu différente de celle de la grandeur à mesurer. On distingue deux méthodes :
- Mesure par comparaison (ex : comparateurs …)
- Mesure par calibrage (ex : calibres à mâchoires, tampons …)

Comparateurs
Comparateur
Les comparateurs enregistrent les différences de cotes entre
les différents points d'une pièce ou entre les pièces à mesurer
et les étalons (pièces types ou combinaison de cales). La
précision et la sensibilité de ces appareils dépend pour
beaucoup de la constance et du peu d'intensité de la pression
qu'exerce leur touche mobile sur la pièce à mesurer.
Comparateur à cadran
Index mobile
Totaliseur Support magnétique

Cadran

Aiguille

Canon

Tige
Palpeur
Touche

Contrôle dimensionnelle des pièces


https://www.youtube.com/watch?v=Liwuvn1V_Hw
La mesure par comparaison mécanique
consiste à comparer les pièces à Cale étalon
contrôler à une cale étalon de
référence, généralement de même
longueur nominale au moyen d'un
comparateur.

Pièces à contrôler

Marbre

30
Page 193
Sommaire
Métrologie
CD 2.7

Contrôles géométriques des pièces

Parallélisme
Procédure de contrôle
- Positionner la surface de
référence de la pièce sur le
marbre
- Palper un point de la surface de la
pièce.
- Régler le comparateur sur le zéro.
- Palper l’ensemble de la surface à
contrôler en faisant glisser la pièce
Pièce
sur le marbre
- Relever l’amplitude maximale du Marbre
déplacement de l’aiguille du
comparateur https://www.youtube.com/watch?v=l2qQOwZnovM
Perpendicularité
Procédure de contrôle
- Positionner la surface de référence
de la pièce sur le marbre et la
surface à contrôler contre le
palpeur.
- Palper la surface de la pièce en la
déplaçant. Pièce
- Relever l’amplitude maximale du
déplacement de l’aiguille du
comparateur. Marbre
https://www.youtube.com/watch?v=0Nb-HM3N6Kg
Coaxialité (concentricité)
Procédure de contrôle
- Positionner la surface de référence
de la pièce dans un Vé et la
surface à contrôler contre le
palpeur.
- Palper la surface de la pièce en la
tournant
- Relever l’amplitude maximale du
déplacement de l’aiguille du
comparateur.

https://www.youtube.com/watch?v=byUclo6jzFw

31
Page 194
Sommaire
Métrologie
CD 2.7

Vérificateurs à tolérances (Contrôle à limites)


https://www.youtube.com/watch?v=3Q7_T8luhGM
Les vérificateurs à tolérance sont employés pour s'assurer que les cotes des pièces exécutées
sont bien comprises entre les tolérances prévues sur le dessin de définition. La vérification des
tolérances dimensionnelles des pièces mécaniques est basée sur le principe « La pièce "entre"
ou "n'entre pas" ».
Vérificateur pour alésage
Tampon lisse double

C’est un vérificateur pour alésage constitué par deux cylindres en acier trempé a
surface parfaitement lisse, montes sur les extrémités d’une poignée sur laquelle est
marquée la cote nominale suivie des symboles de tolérance.
Le contrôle d’une cote intérieure exige :
- un vérificateur entre pour affirmer que la cote n’est pas trop faible ; c’est le vérificateur
mini,
- un vérificateur n’entre pas pour affirmer que la cote n’est pas trop grande ; c’est le
vérificateur maxi (bande rouge).
Si les deux conditions sont remplies, la pièce est acceptable. La pièce a donc bien une
cote réelle comprise entre les cotes limites.

Calibre à mâchoires double Calibre à mâchoire à enfilade


Vérificateur pour arbre
Calibres à mâchoires

Chaque vérificateur est constitué par deux Ces calibres comportent une
mâchoires gravés en son milieu la cote nominale et partie ENTRE et une
les symboles de tolérance sont graves au milieu du partie N'ENTRE PAS placées
poignée. l'une derrière l'autre. Le
Pour l’emploi de ces vérificateurs, observer les contrôleur vérifie en un seul
mêmes règles que pour l’emploi des tampons geste la dimension de sa pièce.
lisses.

32
Page 195
Sommaire
THEME : OBTENTION DES PIÈCES

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD3.9 : Décoder un document de fabrication.

CD2.6 : Mettre en œuvre les machines


conventionnelles et les micromachines à commande
numérique (MOCN) pour réaliser une pièce simple.

CD2.8 : Mettre en œuvre les composantes d’une chaîne


numérique de fabrication additive.

CD2.7 : Contrôler une pièce.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE


Obtention des pièces par enlèvement de matière
▪ Contrainte d’antériorité (Rappel).
▪ Positionnement isostatique et moyen
d’ablocage (Rappel).
▪ Cote de fabrication.
▪ Lecture et rédaction d’un document de
fabrication.
▪ Programmation simple en code ISO.
▪ Réalisation des opérations d’usinage sur les
machines conventionnelles et les
micromachines.
Obtention des pièces par méthode additive
▪ Impression 3D.
Métrologie
▪ Métrologie dimensionnelle et géométrique.
Plasturgie
▪ Principe de l’injection.
▪ Principe de l’injection soufflage.
▪ Principe de l’extrusion gonflage.
▪ Principe de l’extrusion soufflage.
▪ Principe du thermoformage.
▪ Principe de roto moulage.

Page 196
Sommaire
THEME : OBTENTION DES Plasturgie
PIECES

A- INTRODUCTION
Les plastiques inventés au XXième siècle
ont remplacé les matériaux traditionnels
comme le bois ou le métal. Les recherches
menées pour améliorer et diversifier leurs
propriétés les destinent à de nombreuses
utilisations. Les matières plastiques sont
légères, hygiéniques, durables et faites sur
mesure.
C’est grâce à toutes leurs qualités qu’elles
sont devenues irremplaçables et omniprésentes dans les objets notre vie
quotidienne.
Un plastique est un mélange dont le constituant de base est une résine, ou
polymère, à laquelle on associe des adjuvants (charges, renforts, plastifiants,
anti-oxydants…) et des additifs (pigments et colorants, ignifugeants, lubrifiants,
fongicides…).

PLASTIQUE = POLYMÈRE + ADJUVANTS + ADDITIFS

B- PRINCIPALES PROPRITS
Les plastiques présentent de nombreux avantages, notamment :
• Faible masse volumique (830 à 2300kg/m3),
• Bonnes résistances chimiques (corrosion…),
• Qualités esthétiques (formes, couleurs…),
• Isolation électrique et thermique,
• Coût généralement faible.
Les emplois sont limités dans les cas suivants :
• Tenue en température,
• Résistance mécanique,
• Stabilité dimensionnelle,
• Conservation des caractéristiques dans le temps.

C- C’EST QUOI LA PLASTURGIE


La plasturgie désigne la transformation du plastique en de nombreux objets de
notre quotidien grâce à différentes techniques de transformation des polymères
(extrusion, injection, impression 3D, thermoformage, etc.).

2
Page 197
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 D- CLASSIFICATION
Les matières plastiques se transforment sous la chaleur et la pression.
Elles peuvent être moulées ou encore modelées dans de nombreuses formes.
Il existe aujourd’hui un grand nombre des polymères que l’on peut classer en trois
grandes catégories : les thermoplastiques, les thermodurcissables et les
élastomères.

D-1 Les thermoplastiques :


Les thermoplastiques sont les matières
plastiques les plus utilisées. Ces
derniers, généralement utilisés sous la
forme de granulés ou de poudre, se
ramollissent sous l’effet de la chaleur, ce
qui permet de les modeler à une forme
souhaitée. Une fois refroidi, le plastique
durcit et garde sa forme. Cette opération
peut être réalisée de manière répétée.
Les thermoplastiques sont ainsi recyclables.

Désignation
Nom Désignation Noms commerciaux
Acrylonitrile-butadiène- ABS
styrène
Polyamide PA 11 ; PA 6 ; PA 6/6 Rilsan, Nylon, Technyl, etc…
Poly butylène téréphtalate PBT
Polycarbonate PC Mak rolon, Lexan, etc…
Polychlorure de vinyle PVC Vinidur, Viniflex, etc…
Polyéthylène PE Lactène, Hostalen, etc…
Polyéthylène téréphtalate PET
Polyméthacrylate de PMMA Altuglas, Plexiglas, etc…
méthile
Polyoxyméthylène POM Ultraform, Kematal, etc…
Polypropylène PP Appryl, Novo Len, etc…
Polystyrène PS
Polystyrène résistant aux PSB
chocs

3
Page 198
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 D-2 Les thermodurcissables :
Les thermodurcissables sont des matériaux
plastiques qui prennent une forme définitive
après polymérisation.
La polymérisation est une réaction
chimique qui entraine la solidification de la
résine ou de la matrice de façon irréversible.
Cette propriété ne permet donc pas
aux thermodurcissables d'être recyclés. Les
thermodurcissables sont des matériaux
solides et très résistants.

Désignation
Nom Désignation Noms commerciaux
Epoxyde EP Araldite, Néonite, etc…
Phénoplaste PF Bakélite
Polyester UP Rutapal, Norsodyne, etc…
Polyuréthane PUR Vovanol, Bayflex, etc…
Aminoplaste MF Formica

D-3 Les élastomères :


Les élastomères sont des polymères qui
présentent des propriétés élastiques. Ainsi,
ils peuvent se tendre et se déformer. Ces
derniers peuvent supporter de grandes
déformations avant rupture.
Parmi les élastomères, on retrouve 3
catégories : les caoutchoucs, les élastomères
spéciaux et les élastomères très spéciaux.

4
Page 199
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 Principaux élastomères
Matière
Butyle
Butadiène acrylonitrile (Perbunan)
Acrylique NOTA : Les élastomères ont un
thylène-Propylène comportement viscoélastique
lastomère fluoré (Viton) analogue à celui du caoutchouc.
Polyuréthane
lastomère polyesters
Chloroprène (Néoprène)

D-4 Les composites :


Un matériau composite est un matériau qui est
constitué d’au moins deux matériaux de nature
différente.
Lorsque l’on combine deux matériaux ou plus,
on obtient un matériau plus performant car ce
dernier possède les propriétés de l’ensemble
des matériaux utilisés.
Aujourd’hui, les principales
matières plastiques combinées sont les
plastiques thermodurcissables (TD) et les
plastiques thermoplastiques (TP).
Le choix des matériaux se fait en fonction des propriétés recherchées, selon si l’on
souhaite avoir un matériau plus ou moins résistant aux chocs ou à la chaleur,
imperméable ou encore durable.
Par exemple, lors de la fabrication d’une veste d’hiver, on va pouvoir combiner un
matériau étanche à un matériau isolant afin de rendre le vêtement imperméable à
la pluie et à la neige, tout en protégeant du froid.

Un matériau composite se compose de la façon suivante :

COMPOSITE = MATRICE OU RSINE + RENFORT

La matrice
La matrice est un matériau qui permet d’assurer la tenue chimique et la cohésion
du matériau tout en donnant la forme souhaitée au produit final. La matrice entoure
et protège le renfort. Lorsque le composite est à matrice organique, cette
dernière est appelée résine.

5
Page 200
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 Il existe trois grandes familles de matrices :
CMO CMC CMM
(composites à matrice (composites à matrice (composites à matrice
organique) céramique) métallique)
Les polymères
- L’Aluminium
organiques (résine - Le carbone
- Le titane
thermodurcissables ou - Le carbure de silicium
- Le magnésium
thermoplastiques)

Le renfort
Le renfort constitue l'ossature de la pièce et assure l’essentiel des
propriétés mécaniques. En général, les renforts sont des fibres comme la fibre de
verre (qui est la plus répandue), la fibre de carbone, la fibre d’aramide ou encore la
fibre végétale (qui est renouvelable). Le renfort peut également prendre la forme de
particules.
Les renforts permettent de rendre le matériau encore plus performant.

Selon la composition des matériaux composites, ces derniers peuvent avoir de


nombreuses propriétés et donc de nombreux avantages. Les matériaux composites
permettent une liberté presque infinie d’assemblage, ce qui permet de créer des
matériaux ‘à la carte’ avec les propriétés souhaitées selon le produit fabriqué.

Les matériaux composites présentent 3 avantages de taille :


• Leur résistance : le matériau peut notamment supporter de nombreux chocs et
pressions externes grâce au renfort,
• Leur faible volume : la masse est plus compacte et donc moins volumineuse,
ce qui entraîne un allègement parfois considérable du produit final,
• Leur durée de vie : du fait de leur résistance, le matériau est durable et ne
s’abîme pas ou peu avec le temps.

E- LES PLASTIQUES DANS L’ENVIRONNEMENT

Les plastiques, polymères de composition très variable, sont devenus des objets
d’usage courant. Mais ils sont maintenant reconnus comme une source de pollution
pour l’environnement. Ils affectent l’ensemble de la planète jusqu’aux régions les
plus reculées, telles les calottes glaciaires des zones polaires ou les plus profondes
fosses océaniques. Pour cela on doit faire le point sur le rôle des plastiques dans la
vie courante et l’ampleur de la pollution. Des recommandations nécessaires pour la
protection de notre environnement tels que, l’utilisation raisonnée de ces polymères,
un programme de recherche ambitieux destiné, d’une part à comprendre le devenir
des déchets plastiques abandonnés dans le milieu naturel et évaluer leur impact sur
les êtres vivants et, d’autre part, à élaborer des composés rendant les mêmes
services à la société tout en étant recyclables ou aisément dégradables.

6
Page 201
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 E-1 Les plastiques face au défi d’une économie circulaire

Cette croissance rapide de l’utilisation des plastiques interpelle néanmoins pour


plusieurs raisons : une matière première non renouvelable (des hydrocarbures), un
impact négatif sur l’environnement et une faible intégration dans une économie
circulaire. À cet égard, la comparaison des courbes de la production mondiale des
plastiques et de l’acier semble pleine d’enseignements. Les deux courbes ont crû de
façon parallèle (1950-1970), la production d’acier s’est stabilisée à partir de cette
date alors que celle des plastiques a poursuivi sa croissance inexorable. Un des
facteurs déterminants de cette stabilisation de la courbe de l’acier résulte des efforts
qui ont été entrepris pour le recycler.

- Recyclage mécanique
A priori, un plastique est recyclable à l’infini. Il peut être coupé en morceaux ou
broyé, puis fondu et remis en production pour faire un nouvel objet. On parle alors de
recyclage mécanique. En pratique, la situation est beaucoup plus complexe. Tout
d’abord, ce processus, qui affecte la longueur des chaînes, dégrade les propriétés de
la matière qui ne pourra dès lors plus être utilisée pour la même application. Ainsi,
dans le cas emblématique des bouteilles transparentes en PET, le polymère recyclé
est trop fluide pour être de nouveau mis en forme par des méthodes habituelles et
perd également ses propriétés de résistance.

- Recyclage chimique
Le recyclage chimique qui transforme sélectivement les polymères en petites
molécules constitue une méthode alternative de choix. Aujourd’hui, il se limite
essentiellement à la pyrolyse ou thermolyse en présence de catalyseurs qui aident à
transformer les polymères en gaz, en combustibles ou en cires. Cette méthode est
peu utilisée car son coût énergétique est important et l’objectif de réutilisation en tant
que plastique n’est pas atteint.

- Incinération et compostage
Enfin, l’incinération propre des déchets plastiques, à défaut de pouvoir les intégrer
dans un cycle économique fermé, permet d’éviter leur dissémination et de récupérer
au moins une partie de l’énergie qui a été nécessaire à leur fabrication. Le but ultime
est en tout état de cause d’éviter les plastiques dans les décharges, car l’écrasante
majorité des polymères synthétiques n’est pas biodégradable. Les organismes
(micro-organismes) vivants ne sont pas adaptés pour digérer et décomposer en gaz
carbonique et eau, ces matériaux synthétiques ayant à peine un siècle d’existence.

7
Page 202
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 E-2 Le devenir des plastiques dans l’environnement

- Devenir des plastiques collectés


De nombreux progrès restent à faire pour réduire la pollution de l’environnement par
les déchets des plastiques, même s’ils ont été collectés au maximum chez les
utilisateurs. Ils sont ensuite considérés comme des déchets, qui sont collectés et
transportés dans des centres de tri. En sortie des centres de tri, seulement 30% des
plastiques collectés sont destinés à un recyclage. Celui-ci est complexe car un tri très
sélectif est indispensable et ce n’est qu’une très faible fraction d’entre eux qui sera
effectivement recyclée en boucle fermée.

- Dégradation des plastiques dans l’environnement


Tous les plastiques se dégradent dès leur fabrication. Leur composition chimique
est donc théoriquement choisie pour que la dégradation ne se produise qu’après leur
durée d’usage prévue. Celle-ci est cependant souvent très inférieure à la durée de
vie des déchets rejetés dans l’environnement. Là, ils continuent par conséquent à se
détériorer sous l’influence du rayonnement solaire, mais aussi des micro-organismes.
C’est par exemple le cas des masques chirurgicaux ou de protection respiratoire qui
sont réalisés à partir de polypropylène et qui résistent à la dégradation pendant
plusieurs dizaines d’années.

E-3 Recommandations
L’utilisation des plastiques affecte dangereusement la planète car ils donnent
naissance à des déchets variés potentiellement toxiques qui ont maintenant envahi
la totalité de ses enveloppes superficielles, les surfaces continentales, les eaux
douces, l’atmosphère et les océans. Les plastiques sont utiles et il est serait vain de
prétendre les supprimer. Pour limiter la pollution dont ils sont responsables, il est
nécessaire d’entreprendre simultanément des actions citoyennes à tous les niveaux
de responsabilité de la chaîne production-utilisation pour aller vers une économie
circulaire et de lancer un grand plan de recherches pluridisciplinaires pour
comprendre tous les aspects de cette pollution, afin de la maîtriser.

8
Page 203
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 E- LES PROCDS DE MISE EN ŒUVRE DES MATIÈRES
PLASTIQUES

1. L’Impression 3D
L’impression 3D, aussi connu sous
le nom de « fabrication additive » est
un procédé permettant de créer des
objets en 3 dimensions à l’aide d’une
imprimante 3D, d’un fichier
numérique et de différents
matériaux.

Avec une première commercialisation en 1988, ce procédé se démocratise et


devient connu du grand public dans les années 2000. Cette technique permet de
créer des objets allant du prototypage à la production en série.
On retrouve des objets imprimés en 3D dans de nombreux secteurs : médical,
aéronautique, automobile, emballage, sport, luxe, cosmétique, cinéma…

Etapes de fabrication
□ La première étape consiste à dessiner la pièce en 3D de manière numérique via
un logiciel de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) ou à scanner un objet
existant.
□ Une fois l’objet créé numériquement, il est nécessaire de le mailler. Pour se faire,
on l’exporte en fichier STL, qui correspond à une représentation sous la forme d’une
succession de triangles. Enfin, le logiciel de l’imprimante va découper la pièce en
tranches pour déterminer les différentes couches de matière qui seront déposées par
la machine pour constituer l’objet.

□ L’étape de fabrication de l’objet dépendra de la technique choisie. En effet, il


existe plusieurs techniques de fabrication additive. Parmi les plus connues, certaines
utilisent de la matière sous forme de résine liquide, on nomme ces
techniques stéréo-lithographie, digital light processing ou encore projection jet de
matière. D’autres utilisent la matière sous forme de poudre, comme le multi jet fusion
et le frittage sélectif par laser. La technique la plus répandue auprès du grand public
est celle de la dépose de fil.

La fabrication additive est un secteur avec une forte croissance annuelle qui a de
nombreux débouchés et de belles opportunités.

2. L’Injection
Dans le moulage par injection, la matière
est fluidifiée dans un organe approprié puis
injectée sous forte pression dans
l’empreinte (ou les empreintes) du moule.
L’une des caractéristiques les plus
appréciées du moulage par injection est la
possibilité de travailler à cadence élevée.
9
Page 204
Sommaire
Plasturgie

CD 3.9
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 Pour un objet de dimension moyenne (quelques centaines de grammes), la durée
du cycle est de quelques dizaines de secondes. Elle peut être bien inférieure pour
des objets de faible épaisseur (une fraction de seconde pour des gobelets) et bien
supérieur pour des objets de forte épaisseur (quelques dizaines de minutes pour des
containers de grande capacité). Par suite de la mauvaise conductibilité thermique
des matières plastiques, c’est souvent la durée de refroidissement qui conditionne la
durée du cycle. Pour des raisons économiques, la limite supérieure de l’épaisseur
des parois pour les objets moulés par injection se situe au voisinage de 6mm. Au-
delà, la durée de refroidissement devient prohibitive.

2.1 Cycle d’injection :


La qualité d’un objet injecté dépend de trois critères :
1. La conception des formes de la pièce.
2. La conception et la qualité de réalisation de l’outillage (le moule).
3. Les conditions et les paramètres de moulage (injection).
Seul un travail collaboratif entre les différents spécialistes de ces trois domaines
permet d’optimiser la fonctionnalité de la pièce.

Fermeture et Nouveau
La trémie est
verrouillage du cycle
alimentée en granulés
moule

Plastification et Dosage :
Avance du groupe Injection de la matière
fusion du volume de
de plastification fondue et maintien sous
matière nécessaire à la
pression
prochaine moule

Refroidissement

Ouverture du
moule

Ejection des pièces

2.2 Phases d’injection :


Les qualités d’une pièce seront très influencées par le remplissage et le
compactage de l’empreinte. Le remplissage détermine l’orientation du polymère dans
l’empreinte. Elle est fonction du nombre de seuils d’injection, de l’équilibrage des
canaux d’alimentation et enfin de la vitesse d’injection appliquée par le déplacement

10
Page 205
Sommaire
Plasturgie

CD 3.9
CD 2.6 de la vis. Le compactage de l’empreinte permet de réduire le retrait de la pièce
CD 2.8 injectée.
CD 2.7 On peut distinguer quatre phases pendant l’injection (fig.1) d’un polymère :

fig.1

3. L’Injection-soufflage
Le procédé d’injection-soufflage permet de
réaliser des corps creux qui présentent de
bonnes propriétés mécaniques.
Il se décompose en deux phases
distinctes :
• Une première phase d’injection.
Cette phase consiste à injecter une
préforme (éprouvette) dans un moule
d’injection.
• Une deuxième phase de soufflage.
Cette phase consiste à souffler la préforme
dans un moule.
Cette technique est essentiellement réservée aux thermoplastiques.
Ce procédé permet d’obtenir de type flacon (pharmacie, cosmétique) où les volumes
doivent être très précis ainsi que des bouteilles légères pour boisson.
Le cycle de fabrication se compose de quatre étapes (fig.2) :
1) Réalisation par injection d’une préforme.
2) Transfert de cette préforme dans une station de réchauffage pour que le matériau
soit réchauffé dans un domaine d’état caoutchoutique.
3) Transfert de la paraison chaude dans un moule et soufflage pour que le polymère
vienne en contact avec les parois du moule.
4) Refroidissement et éjection de la pièce.

11
Page 206
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7

fig.2

3.1 Les différentes températures


Matière Symbole Température Température de
d’injection (°C) soufflage (°C)
Polypropylène PP 240 160
Polyéthylène haute densité PEhd 240 140
Polyéthylène basse densité PEbd 220 120
Polystyrène PS 240 125
Polyoxyméthylène POM 190 160
Polychlorure de vinyle PVC 180 120

3.2 Les préformes


- Noyaux cylindriques : Noyaux et empreintes lisses, épaisseur constante :
moulage aisé, mais variation d’épaisseur au soufflage.
- Noyaux coniques : Dépouilles ˃ 0,5%, et formes données par le moule :
réalisation simple de plusieurs noyaux, mais forme extérieure pouvant nuire à l’état
de surface de l’objet soufflé.
- Noyaux étagés et moule lisse : L’objet soufflé est très « propre », réalisation de
plusieurs noyaux onéreuses, et démarrage de fabrication délicat.

3.3 Comparatif avec extrusion-soufflage


AVANTAGES INCONVENIENTS
de l’injection soufflage de l’injection soufflage
- Suppression des opérations de finition. - Procédé cher car réalisation de deux
- Absence des lignes de soudure. moules, et utilisation de deux procédés.
- Ouverture parfaitement calibrée - Limitation aux produits systématiques,
intérieurement et extérieurement : ne possédant pas de poignées, ni de
goulot à vis. contre dépouilles importantes.
- Réalisation d’épaisseur contrôlée lors - Dimensions limitées.
de l’injection : plus aisée que la - Réglage délicat de la température de
programmation de la paraison. la préforme.
- Cadences plus lentes : transfert.

12
Page 207
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 4. L’Extrusion-soufflage
Ce procédé consiste à combiner la
technique de l’extrusion avec celle du
soufflage.
On effectue une extrusion en continu du
polymère ; le flux sortant coule autour d'un
noyau, ce qui laisse une cavité centrale.
De l'air comprimé — ou éventuellement un
gaz inerte — est injecté en permanence,
ce qui maintient le tube ouvert. Le tube
ainsi formé est appelé « paraison » ; on
règle l'épaisseur de la paroi en ajustant
l'espace entre le noyau et la paroi de la
filière, appelé « entrefer ». (fig.3)
La paraison est pincée dans un moule fait de
deux demi-coquilles ayant la forme désirée. L'air
sous pression vient plaquer le tube contre
l'empreinte ; le polymère refroidit et la pièce se
fige dans sa forme finale.
Les objets ainsi obtenus présentent en général
un bourrelet provenant du pincement de la
paraison dans le bas du joint de moule, appelé
« soudure ». On peut ainsi distinguer les objets
fabriqués par injection avec un point (point
d'injection) des objets fabriqués par extrusion-
soufflage avec une ligne (zone de soudure).

1. Vis d’extrusion ;
2. Air comprimé ;
3. Trémie ;
4. Granulés ;
5. Groupe de plastification ; fig.3
6. Eléments chauffants ;
7. Broyage, malaxage ;
8. Groupe hydraulique pour le vérin ;
9. Filière;
10. Noyau/poinçon.

13
Page 208
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 Trois étapes principales peuvent être distinguées dans le processus d’extrusion-
soufflage (fig.4) :
- Extrusion d’un tube de résine fondue appelé paraison,
- Mise en place de la paraison entre les deux moitiés d’un moule,
- Soufflage de la paraison pour lui faire prendre la forme du moule.

Extrusion Paraison Gonflage Paraison Fermeture Moule Refroidissement Extraction Produit

fig.4

4.1 Soufflage de la paraison


La paraison dans le moule est gonflée à sa forme finale par introduction d’air
comprimé.
Trois méthodes permettent l’introduction d’air comprimé dans la paraison :
■ Soufflage par aiguille,
■ Soufflage par buse,
■ Soufflage par un mandrin de calibrage.

4.2 Différence entre injection-soufflage et extrusion-soufflage


Ces deux techniques permettent de fabriquer des corps creux en grandes séries.
En injection-soufflage, la forme intérieure de l’objet n’est pas obligatoirement
homothétique (similaire) de l’enveloppe extérieure (comme en extrusion-soufflage),
ce qui autorise la conception de récipients avec des orifices de très grandes
résistances mécaniques, ou des pièces complexes avec des formes creuses.
Avantages Inconvénients
• Elimination des lignes de soudure, pas
de soudure sur le fond de l’empreinte.
• Fabrication précise du goulot des • Les possibilités de forme sont plus
récipients, ou des parties fonctionnelles limitées que par extrusion-soufflage.
des pièces. Exemple : il est très difficile de réaliser
• Régularité des épaisseurs après un récipient avec une poigné en
soufflage d’où un gain de poids (de injection-soufflage.
moins en moins vrai avec la régulation
de paraison) • Les matériaux facilement bi-
• Possibilité de mouler des objets avec orientables sont peu nombreux : PET,
un grand facteur de forme. PAN, PVC. De plus les investissements
• Augmentation des propriétés sont importants et la production pour
mécaniques par étirage bi-axial. être rentable, doit se situer entre 500 et
• L’utilisation d’une préforme permet de 15000 pièces par heure.
mieux programmer les épaisseurs de
l’objet, grâce au moule d’injection, ou en
diminuant la longueur de paraison et
son étirage en extrusion soufflage.

14
Page 209
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 5. L’Extrusion-gonflage
La technique de production de film par
extrusion-gonflage consiste à extruder une
mince gaine qui, momentanément pincée,
est gonflée avec de l’air. L’air qui remplit la
gaine est introduit par l’axe de la tête-filière
annulaire utilisée pour cette production.
Le dispositif de refroidissement placé au
niveau de la gaine déjà gonflée arrête
l’étirage du film. Ce phénomène est
provoqué par la solidification de la matière
refroidie qui supporte alors les contraintes
provenant du gonflage. Le film, en forme de
bulle, est ensuite aplati par un dispositif
appelé « foulard » composé de deux
panneaux convergeant vers les rouleaux
pinceurs.
L’étirage en direction transversale est obtenu par la surpression de l’air dans la
gaine extrudée et pincée par deux rouleaux-tireurs (un rouleau est recouvert de
caoutchouc et d’autre est en acier).
L’étirage en direction longitudinale résulte du rapport de la vitesse de l’étirage et de
la vitesse d’extrusion.
Les rouleaux-pinceurs jouent le rôle d’un bouchon qui reste fixe quand le film se
déplace. Les petites fuites entre les rouleaux ou par les petits trous sont compensées
par une soupape automatique très sensible de soufflage d’air. La pression d’air
emprisonné dans la gaine varie de 0,01 à 0,02 MPa.
On applique l’extrusion-gonflage vers le haut pour les PEbd, PEhd et leurs
copolymères. L’extrusion vers le bas, avec le refroidissement dans un bain d’eau se
pratique pour le PP, ce qui donne une excellente transparence au film. L’extrusion
horizontale, assez délicate à réaliser, est utilisée dans le cas du PVC, ce qui
supprime la tête d’équerre dans laquelle la matière risque de brûler.
L'extrusion-gonflage est utilisée pour fabriquer des sacs plastiques (sacs poubelles,
sacs de congélation, etc.), des rideaux de douche, des parapluies, des cirés, des
films agricoles, etc.

6. Le thermoformage
Le thermoformage est une technique qui
consiste à prendre un matériau sous forme de
plaque (verre, plastique…), à le chauffer pour
le ramollir, ainsi qu’à profiter de cette ductilité
pour le mettre en forme avec un moule. Le
matériau redurcit quand il refroidit, gardant
cette forme.

15
Page 210
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 Dans le cas du thermoformage plastique, le matériau utilisé se présente le plus
fréquemment sous forme de bobine, dès que l’épaisseur avant thermoformage se
situe sous 2 millimètres.
Dans le cas du verre, cela consiste à poser à froid une ou des feuilles de verre,
peut-être coloré, sur une forme réfractaire dont elles épouseront le relief à la cuisson.
L’utilisation de cette technique est possible grâce au comportement des matières
thermoplastiques (plus marqué pour les amorphes) qui prennent une consistance
caoutchouteuse au-dessus de leur température de transition vitreuse et peuvent
donc être aisément formées et figées dans cet état par refroidissement.

6-1 Matière thermoformée


Les matières thermoplastiques qui se transforment par thermoformage sont : les
produits vinyliques (PVC et ses copolymères), les styréniques et leurs copolymères,
les méthacryliques, les cellulosiques, les polycarbonates.
Il faut noter que les thermoplastiques amorphes se thermoforment mieux que les
cristallins.
La possibilité d’utilisation de la matière transparente ou translucide offre des
possibilités très avantageuses par rapport à celles données par les matériaux
classiques pour les luminaires.
Exemples d’application
ABC : carrosseries, bateaux, planches à voile, carénage de motos ou de machines
diverses, etc…
PMMA ou PC : cockpits d’avions et de planeurs, vitres blindées, vasques de
luminaires, panneaux publicitaires.
PS-choc, PVC : emballages de produits alimentaires et d’articles de consommation.

6-2 Technique du thermoformage


Le cycle du thermoformage classique se compose de cinq étapes (fig.5) :
- Fixation d’une plaque ou d’une feuille rigide sur un cadre.
- Chauffage de la plaque au-dessus de la température de transition vitreuse du
polymère.
- Formage par aspiration et maintien de la déformation de la feuille jusqu’à la fin
de refroidissement.
- Refroidissement de l’objet à la température ambiante.
- Démoulage et découpage des bords s’il est nécessaire.

16
Page 211
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7

fig.5

17
Page 212
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 Bien que la méthode soit relativement simple, l’industrie utilise dans la plupart
des cas des machines spéciales pour ce type de mise en œuvre.
Il existe plusieurs techniques de formage que l’on peut classer en trois groupes
qui se distinguent par l’obtention de pièces d’épaisseurs différentes :
1) Procédé d’emboutissage.
2) Méthode pneumatique.
3) les procédés basés sur la combinaison de ces deux systèmes précédents.

7. Le roto moulage
Le moulage par rotation est conçu
pour réaliser des corps creux de
toutes dimensions. La méthode de
fabrication est très simple : la matière
(thermoplastique) est introduite dans
un moule sous forme de poudre très
fine (~300µm) ou de liquide, le moule
est fermé puis chauffé ;
Pendant que la matière devient fluide, l’ensemble est mis en double rotation (ou
rotation plus une oscillation) pour que la matière tapisse toutes les parois. Lorsque la
matière est fondue et correctement répartie dans l’empreinte, le moule est introduit
dans un système de refroidissement.

7-1 Matières utilisées


Tous les thermoplastiques peuvent convenir, mais ceux qui présentent le moins de
difficultés pour la mise en œuvre sont le PVC rigide et plastifié, le PE, le PP, l’ABS, le
PS-choc (rigide et expansé), le PA6, le PA11, le PA12, le polyuréthanne.

7-2 Propriétés mécaniques des objets


La fabrication des objets repose sur la fusion des grains de matière au contact du
moule chaud. Les grains de poudre fondent et se soudent donnant une matière de
structure continue. Les pressions et les cisaillements pendant le rotomoulage étant
faibles, les grains de matière ne s’interpénètrent pas, mais se collent les uns aux
autres.
Ceci explique les difficultés de construction de la couche fondue que l’on
rencontre pour de nombreux thermoplastiques qui se soudent mal et donnent des
pièces cassantes (exemple : PP). La conséquence est une diminution des tenues
mécaniques par rapport à une pièce soufflée ou injectée. Dans ce cas, on peut
prévoir un système de reprise des efforts par une structure différente, la pièce
rotomoulée n’apportant que la fonction étanchéité.

18
Page 213
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 7-3 Différentes phases du cycle de rotomoulage
1) Phase de remplissage :

Le moule métallique (ou en acier ou


en aluminium selon les applications),
reflet de la forme de la pièce à
obtenir, est chargé d’une quantité
prédéterminée de poudre de
polymère, de son colorant et au
besoin de ses additifs.
Les différentes parties du moule sont ensuite assemblées de manière hermétique.
Pour une efficacité totale le moule doit être parfaitement étanche.

2) Phase de rotation :
Une fois le polymère à l’intérieur, le
moule est mis en rotation lente autour
de ses deux axes perpendiculaires.
La vitesse de rotation du moule ainsi
que la différence de vitesse entre les
deux axes auront des répercussions sur
l’homogénéité de la pièce finie.

La maîtrise de ces paramètres est primordiale. C’est à ce stade du processus qu’il


est possible de réaliser des opérations de moussage, d’ajouter de doubles ou des
triples couches. Le moule et le polymère sont encore à température ambiante.

3) Phase de fusion :

Le moule est ensuite introduit dans


un four de cuisson où sa température
va progressivement augmentée. La
première couche de polymère
commence à fondre et adhère à la paroi
du moule.

Après quelques minutes, l’intégralité de la poudre de polymère a fondu et la matière


plastique recouvre l’ensemble de la surface du moule grâce à l’effet de la rotation
des axes. La température continue cependant de grimper permettant une
homogénéisation de la matière et une diminution de la viscosité du matériau,
éliminant ainsi les bulles internes.
La fusion est complète quand la distribution du polymère est homogène. Une fois la
température maximale atteinte, il faut contrôler plusieurs paramètres influents :
vitesse de montée en température, transmission calorifique du polymère, viscosité,
etc.

19
Page 214
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7
4) Phase de solidification :

Le moule, maintenu en double rotation,


est sorti du four pour commencer son
refroidissement. A ce stade, il est
important de continuer à surveiller la
température car elle continue à
augmenter à cause de l’inertie
thermique.

En suite le moule est introduit dans une cellule de refroidissement ou de


cristallisation. De l’air pulsé et un brouillard d’eau peuvent accélérer le processus.
Le polymère entame sa solidification, la température alors décroit moins vite.

5) Phase de démoulage :
La pièce est maintenant complètement
solidifiée et peut se décoller du moule.
L’outillage est déverrouillé et la pièce est
extraite et prête pour la finition.
Les phases de découpe, de conformation
et de finition interviennent. Selon le besoin,
les accessoires ou les décorations sont
appliqués.

Dans tous les cas, un contrôle qualité unitaire est réalisé. Le cycle peut alors
recommencer.

7-4 Les avantages du procédé de rotomoulage


Le procédé de rotomoulage compte beaucoup d’avantages par rapport à des
techniques plus traditionnelles de transformation des matières plastiques.
Les autres techniques comme le soufflage, le thermoformage, ou l’injection peuvent
souvent s’avérer plus coûteuses et plus contraignantes.

a) Avantages techniques
- La variété et la complexité des formes réalisables
Un des avantages majeurs de la technique de rotomoulage est sa capacité à
produire des pièces de toutes les formes, de toutes les couleurs et pour certaines
d’une très grande complexité technique. A condition que le polymère soit à même de
couvrir les parois du moule, toutes les formes sont imaginables.
Les réalisations sont tellement vastes que les designers peuvent s’autoriser une
grande liberté dans leurs créations.

20
Page 215
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 Il est possible de varier facilement les teintes et l’aspect des réalisations. La
coloration dans la masse permet de choisir parmi une gamme infinie de coloris sans
contrainte supplémentaires.
En l’absence de pression ou de soudure, les pièces fabriquées ne gardent aucune
marque même lors de l’insertion ou collage d’accessoires.
Sa flexibilité de fabrication en fait une technique idéale pour de nombreuses
applications dans les domaines, comme la sous-traitance industrielle ou agricole
(cuves, containers, silos, etc.), les transports (réservoirs, sièges, coffres, etc.), le
mobilier urbain (poubelles, bacs à fleurs, etc.), la signalisation (bornes, balises,
bouées, etc)
L’horticulture (jardinières, pots de fleurs, etc.), les sports (pontons, flotteurs,
barques, bateaux, etc.), les loisirs (bacs à sable, jouets, ballons, etc.) et bien d’autres
encore.
- La haute résistance mécanique
La grande résistance des pièces fabriquées par rotomoulage est un argument de
poids pour de nombreuses applications. Le polyéthylène, utilisé dans la majeure
partie des cas, est un matériau qui supporte parfaitement les variations de
températures et résiste aux chocs, aux déformations (fluage) et à l’oxydation. Sa
grande résistance chimique permet la compatibilité avec la plupart des acides.

b) Avantages économiques
- Des coûts de fabrication compétitifs
Le procédé de rotomoulage est particulièrement adapté à la production de pièces
en petites et moyennes séries avec un coût d’outillage relativement faible.
Différents types de produits peuvent être rotomoulés ensemble sur une seule et
même machine mais il est aussi possible de multiplier les outillages afin d’augmenter
les cadences et de diminuer encore les coûts de production.
Le rotomoulage a une mise en fabrication rapide qui peut faire réaliser des
économies importantes.
- Le coût et la simplicité des moules
La conception des moules servant au rotomoulage est simple car ces moules n’ont
pas à supporter de pression, même si mécaniquement, et surtout pour les pièces à
gros volume, ils doivent résister à la charge insérée. Le moule ne nécessite donc pas
une haute résistance.
Sans pression d’origines mécaniques, le procédé empêche aussi la formation de
résidus, ce qui garantit la haute qualité des pièces rotomoulées produites.
Un rendement élevé et à un prix concurrentiel, de quoi séduire le plus grand nombre.
À titre d’exemple, une machine de rotomoulage coûte trois fois moins cher qu’une
machine d’injection…

21
Page 216
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7 c) Avantages environnementaux
En rotomoulage, il n’y a aucune perte de matériau, toute la matière peut être 100%
recyclée.
La matière utilisée, le polyéthylène est imputrescible et résiste parfaitement aux
contraintes naturelles même les plus extrêmes (températures extrêmes, rayons UV,
milieu acide, milieu marin, brouillard salin, etc.). Aucun risque que la pièce ne se
dégrade dans la nature.

22
Page 217
Sommaire
CD 3.9
Plasturgie
CD 2.6
CD 2.8
CD 2.7
BIBLIOGRAPHIE

- Les grands procédés de mise en œuvre M. MELAS_CEREMAP


des matières plastiques

- Matériaux composites Jean-Marie Berthelot

- Guide dessinateur A. Chevalier

- Environmental science and technology Prasun KR

23
Page 218
Sommaire
CD 3.9
Cd 2.6 OBTENTION DES PIÈCES - PROJET
CD 2.8
CD2.7

Lire et compléter les documents de fabrication, puis se référer de ces documents,


pour la réalisation des pièces demandées.
1. La gamme d’usinage proposée ci-dessous relative à la réalisation de la semelle (1)

Ensemble : Maquette train épicycloïdal

Feuille d’avant- Élément : Semelle


projet d’étude de Matière : PVC Bureau des 1/2
méthodes
fabrication Nombre : Unitaire
Brut : Scié
N° de Désignation des phase-sous Machines-
Croquis de phase
phase phase et opérations outils. Outils

10 Contrôle du brut PC au 1/50 L = 280 ; l = 180 ; h = 15

FRAISAGE
Le référentiel est défini par : FU
- Appui plan (1,2,3)
- Appui linéaire (4,5) Fraise à deux
- Appui ponctuel (6) tailles
20 - Serrage Ø 63
a. Chanfreiner (1) à
30x45°en Cm1= 30±0,1 Plaquette
b. Chanfreiner (2) à rugotest
30x45°en Cm2= 250±0,2

FRAISAGE
Le référentiel est défini par : FU
- Appui plan (1,2,3)
- Appui linéaire (4,5) Fraise à deux
- Appui ponctuel (6) tailles
30 - Serrage Ø 63
a. Chanfreiner (3) à
30x45°en Cm3= 30±0,1 Plaquette
b. Chanfreiner (4) à 30x45° rugotest
en Cm4=250±0,2

Page 219
Sommaire
CD 3.9
Cd 2.6 OBTENTION DES PIÈCES - PROJET
CD 2.8
CD2.7

Ensemble : Maquette train épicycloïdal


Feuille d’avant- Élément : Semelle
projet d’étude de Matière : PVC Bureau des 2/2
méthodes
fabrication Nombre : Unitaire
Brut : Scié
N° de Désignation des phase-sous Machines-
Croquis de phase
phase phase et opérations outils. Outils
FRAISAGE
Le référentiel est défini par :
- Appui plan (1,2,3)
- Appui linéaire (4,5) Fraise à
- Appui ponctuel (6) deux lèvres
- Serrage
a. Rainurer (5), (6) et (7) en
Ø8
Co5=Co6=Co7=Ø12±0,1
Cm5=60±0,1, Cm6=152,5±0,1 Foret à
et Cm7= 214 ±0,1 center
b. Center (9), (9’), (13) et (13’) Foret Ø8
c. Percer (9), (9’), (13) et (13’)
40 en Co9=Co13=Ø8±0,1 Foret Ø3,3
Cm9=Cm9’=30±0,1 et
Cm13=250±0,1 et Cm13’=160±0,1 Jauge de
d. Centrer (10),(10’), (11), (11’), profondeur
(12) et (12’) au 1/50
e. Percer (10),(10’), (11), (11’), (12)
et (12’) en Co10=Co10’=Co11
=Co11'=Co12=Co12’=3,3±0,1 et PC au 1/50
Cm11’=20,5 , Cm11=72 ,
±0,1 ±0,1

84,5±0,1,Cm13’=160±0,1,
Cm5=60±0,1, Cm6=152,5±0,1 et
Cm7= 214±0,1

TARAUDAGE MANUEL
Le référentiel est défini par :
- Appui plan (1,2,3)
- Appui linéaire (4,5)
- Appui ponctuel (6)
- Serrage
a. Tarauder (10) et (10’) en
Co10=M4, Co10’=M4 en
Cm5=20±0,5 ; Cm13’=160±0,1 ;
50
Cm12=84,5±0,1
b. Tarauder (11) et (11’) en
Co11=M4, Co11’=M4 en
Cm6=20±0,5 ; Cm11’= 20,5±0,1;
Cm11=72±0,1
c. Tarauder (12) et (12’) en
Co12=M4, Co12’=M4 en
Cm7=214±0,1; Cm12=84,5±0,1 ;
Cm13=250±0,1

Page 220
Sommaire
CD 3.9
Cd 2.6 OBTENTION DES PIÈCES - PROJET
CD 2.8
CD2.7

Ensemble : Maquette train épicycloïdal


CONTRAT DE PHASE
Élément : Semelle
1/1
Matière : PVC Bureau des
Phase N° 40 méthodes
Nombre : Unitaire
Désignation : Fraisage
Machine-outil : Fraiseuse universelle

Éléments de coupe Outillage


Désignation des
opérations Vc N f a Vf Fabrication Vérification
(m/mn) (tr/mn) (mm/dent) (mm) (mm/min)

Rainurer (5), (6) et (7) en


Co5=Co6=Co7= Ø 12±0,1 et
600 0,1
Cm5=60±0,1, Cm6=152,5±0,1 50
et Cm7= 214±0,1
Center (9), (9’), (13) et Fraise Plaquette
(13’) à deux rugotest
Percer (9), (9’), (13) et 1000
(13’) en Co9=Co13= 80 lèvres
Ø8±0,1 Cm9=Cm9’=30±0,1 Ø12 Jauge de
et Cm13=250±0,1 et 0,1
Cm13’=160±0,1 Foret à profondeur
75 500
Center (10),(10’), (11), 80 center au 1/50
(11’), (12) et (12’)
Percer (10),(10’), (11), Foret
0,1
(11’), (12) et (12’) Ø3,3 PC au
Co10=Co10’=Co11=Co 1000
11’=Co12=Co12’=3,3±0,1 Foret Ø8 1/50
et Cm11’=20,5±0,1,
11=72±0,1,Cm12=84, 600 0,1
5±0,1,Cm13’=160±0,1,
Cm5=60±0,1, Cm6=152,5±0,1
et Cm7= 214±0,1

Page 221
Sommaire
CD 3.9
Cd 2.6 OBTENTION DES PIÈCES - PROJET
CD 2.8
CD2.7

Ensemble : Maquette train épicycloïdal


Élément : Couronne (31)
Matière : PLA
Nombre : Unitaire
Brut : Filament PLA
Etape Démarche Présentation

CONCEPTION
(Logiciels 3D et 2D)
a. Modéliser la pièce en 3D
à l’échelle 1
b. Modéliser la pièce à l’aide
1
de référence
c. Mailler : exporter le fichier
pour le tranchage en
format .STL

TRANCHAGE
(Logiciels Repetier-Host,
Slicer ou Cura …)
a. régler la densité de
remplissage et le type
d’adhésion au plateau
2
b. Trancher et découper le
fichier
c. Exporter le fichier format.
STL en format.Gcode vers
la carte SD.

IMPRIMANTE 3D
Avertissement : toutes les
manipulations seront faites à
la présence de l’enseignant.
3
a. Mettre l’imprimante 3D
sous tension.
b. Insérer la carte SD
c. Lancer l’impression

Page 222
Sommaire

Vous aimerez peut-être aussi