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Le modèle de croissance

de Solow

Ali Ennaciri
Hamid Moustabchir
Brahim Barhoum

encadrement par Dr. MUSTAFA HAMIDE IAICH


ROBERT Solow né le 23 aout 1924 a new
York , dans un quartier modeste de Brooklyn
. Elève doué , il décroche une bourse qui lui
permet de poursuivre ses études à
l'Université d’HARVAD en 1940 Robert
Solow a obtenu en 1987 le prix Nobel
d'économie pour ses travaux concernant la
croissance économique
Plan
I. Un modèle Solow contre le modèle
Harrod-Domar.
II. Les hypothèses de modèle.
III. Offre et La demande de B/S et la
fonction de consommation.
IV. L’évolution de capital
V. L’impact de l’épargne sur la
croissance
VI. L’état stationnaire
VII.Points forts et limites de modèle
Un modèle néoclassique
contre le modèle Harrod-Domar

Modèle Harrod-Domar:

Trois taux de croissance:


- taux de croissance naturel (n)
- taux de croissance effective (g)
- taux de croissance garanti (g )
w

Pour une croissance stable, il faut que g=n= g w

Croissance instable (sur le « fil du rasoir ») et plein-emploi


rarement assuré : modèle pessimiste
Un modèle néoclassique
contre le modèle Harrod-Domar
Critiques:
- modèle très exogène ;
- modèle très réel ;
-modèle peu utile pour l'analyse des décalages temporels.

Modèle de robert Solow

Solow propose un modèle néoclassique assurant une


stabilité structurelle de la croissance et tendant vers
l'état stationnaire, modèle optimiste.

Rejet du postulat des proportions fixes des facteurs de


production : facteurs de productions substituables dans le
modèle de Solow.
Les hypothèses de modèle:


Concurrence pure et parfaite

il y a équilibre sur le marché des biens( Bien unique) Y = C+I

Rendements factoriels décroissants : les productivités marginales du capital (F'K = PmK) et du travail
(F'L = PmL) sont positives et décroissantes.


Flexibilité des prix

Substituabilité des facteurs

Le facteur travail augmente au taux naturel de croissance n:
(la population croît à un taux exogène constant : DL/L=n)

: Fonction de production Q=F(K;L):deux facteurs de
production : travail et capital

L’investissement égale l’épargne
S=I Taux d’intérêt flexible

Epargne proportionnelle au revenu, avec s propension à épargne S = I = sY


 Rendements d’échelle constants : F(λ K, λ L ) = λ . F( K, L )
(état stationnaire)
 l'investissement accroit le stock de capital Δk=dk/dt
A long terme, le capital s'use et donc son stock se déprécie au taux δ . Alors l'accroissement net du
stock de capital est : DK =Kn+1- Kn =I− δk
VNA = vo – somme cumul amortissement tel que
δk=kn :correspond cumul d’amortissement du capital
DK: investissement net
Kn+1=I: investissement brut
 le progrès technique(E) est neutre au sens de HARROD, c'est -à-dire qu'il augmente l'efficacité du travail.
Y = F (K, E(t).L). Le progrès technique « croît » au taux exogène constant :
∆E/E=g
Offre de B/S et la fonction de production :
La fonction de production est :
(1) Q= F(K,L)
Solow reprend l’hypothèse selon laquelle l’épargne est proportionnelle
au revenu : S = s.Q, s étant la propension à épargner constante dans le
temps. L’épargne est par hypothèse automatiquement investie : S = I =
dK/dt (approche en continu).
(2) : dK/dt = s.Qt En tenant compte de (1),
il vient :
(3) : dK/dt = s.F(Kt,Lt)
Il faut maintenant transformer l’équation différentielle de Kt en équation
différentielle de kt. Comme la fonction de production est supposée
homogène de degré 1 (rendements d’échelle constants), on peut y
« factoriser » L ; il vient :
Remarque : attention aux majuscules K et minuscules pour k
Qt = Lt.F(Kt/Lt, 1) = Lt.f(kt) où kt = Kt/Lt (intensité capitalistique) et
f(kt) = F(kt, 1) = Qt/Lt = qt (produit par tête)
D’une part : S=I=dK/dt = d[Lt(Kt/Lt)]/dt = d(Lt.kt)/dt (1)
D’autre part : S=I=sQt=s.F(Kt, Lt) = s.Lt.F(Kt/Lt, 1) = s.Lt.f(kt) (2)
De 1 et 2 on a :
d(Lt.kt)/dt = s.Lt.f(kt) => Lt.(dkt/dt) + kt.(dLt/dt) = s.Lt.f(kt)
Le taux de croissance de la population est exogène : dLt/dt = n.Lt. on obtient :
Lt.(dkt/dt) + kt.(n.Lt) = s.Lt.f(kt). On divise par Lt les deux membres :
dkt/dt + n.kt = s.f(kt) => dkt/dt = s.f(kt) – n.kt
en posant dk/dt = k , il vient :

k = s.f(k) – n.k
L’équation precedent caractérise l’évolution dans le temps du capital par
tête.
Cette équation comporte une solution stationnaire. Pour cela il faut que
k= 0 => s.f(k) – n.k =sy-nk= 0 =>sy=nk. Cette équation a une solution
autre que 0. Cette solution existe et est unique car la fonction de
production est concave et vérifie les conditions d’Inada.
Solow démontre, sous certaines hypothèses, que l’économie croît au même
rythme que la population, quelque soit la valeur initiale du capital par
tête.
L’économie évolue le long d’un sentier de croissance, c'est-à-dire une
succession d’équilibres.
On peut démontrer qu’il existe un état stationnaire vers lequel tendent les
économies : cet état est défini par la valeur k* de k telle que :
s.f(k*) = n.k*
Avec
s = propension à épargner 
k = K/L intensité capitalistique ; f(k) = produit par tête.
Pour des valeurs données des paramètres s et n, il existe une valeur k du
rapport K/L sur laquelle l’économie se maintient une fois qu’elle a
atteint cette valeur. En ce point, le produit par tête f(k*) reste constant et
l’économie croît au taux n c’est le taux de croissance de la population.
La demande des biens et services et la
fonction de consommation:

 La demande de biens et services du modèle de Solow émane de la consommation et de


l’investissement .En d’autre termes, la production par travailleur efficace i:
 Y=C+i: cette équation n’est d’autre que l’identité comptable du revenu national de l’ économie.
 Le modèle de Solow fait l’hypothèse que la fonction de consommation à la forme simple suivante :

C=cY=(1-s)*Y: substitution (1-s)*y à C dans l’identité comptable du revenu


national, on obtient alors Y=(1-s)*y+i on obtient en fin que i=S=s*Y=s*f(k)
Pour tout stock de capital k donnée, la fonction de production Y=f(k) détermine
la quantité que peut produit l’économie et le taux d’ épargne s détermine la répartition
de cette production entre la consommation et l’investissement
Les deux malaises ressentis par Solow sont dissipés : la croissance est
stable et elle ne dépend pas du taux d’épargne.

Interprétation du modèle :

La variable essentielle est K/L( le capital par tête). Elle mesure l’intensité
capitalistique ,Sa hausse est due au machinisme.
Ce modèle s’intéresse aux effets de K/L sur y/L (la production par tête).
↑k=K/L => ↑ Y=y/L mais avec des rendements décroissants. Hausse du
salaire réel (pouvoir d’achat ) et baisse du taux d’intérêt(l’augmentation de
l’investissement) .
Croissance = accumulation du capital. Le rapport K/L finira par cesser de
croître et l’économie atteint son état d’équilibre de long terme, situation
dans laquelle K/L, les salaires réels et le taux d’intérêt réel sont constants.
Y, C, S et K augmentent au même taux que n.
Le taux de croissance à long terme = Σ taux de croissance de la population
+ du progrès technique
L’évolution de capital:
Plus que le volume du capital est important ; plus sont élevée les niveaux de production y=f(K) et de
l’investissement i.
Deux éléments provoquent la variation du stock de capital:

 L’investissement : le stock de capital augmente lorsque l’entreprise achète de nouveaux


équipements;
 l’amortissement: le stock de capital diminue.

Supposons qu’une fraction donnée du stock de capital s’amorti chaque année ,le capital qui doit être amorti chaque
année est égale à k
La variation du stock de capital :
Δk/Δt= I –δK=sF(K,LxE)-δk=Δk tel que Y(t)=F(kt,Et,Lt)
variation du stock de capital par travailleur efficace est :
Δk/Δt=sY-δk=sf(k)-(δ+n+g)k=Δk
Cette relation est appelée, par certains auteurs: l'équation dynamique fondamentale
L’accroissement de la population:
Ceci crée une 2eme source de consommation du capital, car il faut fournir du capital
aux nouveaux travailleurs .

k=K/L

Avec une croissance de la population de n, la dépense nécessaire pour conserver un


stock de capital par travailleur de k est égal à nk
Le progrès technique :

Si de nouvelles technologies sont introduites, les travailleurs


deviennent plus efficace.
Il faut moins de travail pour produire la même quantité de biens ⇒ une
partie du facteur travail redevient disponible
Ce progrès technique est donc assimilable à une augmentation du
nombre de travailleurs disponible, donc à une croissance du facteur
travail (égale à g).

La variation totale du stock de capital par travailleur est donc


déterminée par l’équation suivante :

ΔK = I – (δ+n+g)K
L’impact de l’épargne sur la croissance:

 Le modèle de Solow montre que le taux d’épargne est le déterminant clé du


stock de capital de l’état stationnaire. Si le taux d’épargne est élevé, l’économie
se dote d’un stock de capital important qui lui permet de produire un volume
élevé. Si le taux d’épargne est faible, la modicité des stock de capital ne permet
à l’économie que de produire un volume de production moins important.
 C’est pour cette raison que beaucoup d’économiste dénoncent les déficits
publics persistants qu’ont comme conséquance de réduire l’épargne national.
La règle d’or :

Dans le modèle de Solow, la règle d'or s'énonce comme


suit :
"La consommation par tête en régime semi-stationnaire
est maximale lorsque le capital par tête est tel que la
productivité marginale du capital est égale au taux de
croissance de l'économie".
Dans le modèle de Solow, le taux d’épargne n’influence pas le taux de
croissance à long terme.
L’état stationnaire :

L’état stationnaire est un état de l’économie ou le capital croit au même rythme que toutes les autres
variables, càd à un taux de croissance égal 0.
Autrement dit :
L’état stationnaire correspond au stock de capital k* pour lequel le volume de l’investissement est égale
au volume de consommation de capital . Une économie doté de ce stock de capital conserve inchangé celui-ci
dans le temps. Ce niveau de capital est dit stationnaire. une économie qui atteint cet état ne bouger par la suite
.Mais une économie qui ne l’a pas attient tend vers lui. En d’autre terme , quel que soit son stock de capital de
départ, toute économie atteint un jour son stock de capital stationnaire. C’est en ce sens que l’état stationnaire
représente l’équilibre de long terme de l’économie.
si une économie démarre avec un stock de capital inférieur au niveau stationnaire; le volume
de l’investissement est alors supérieur à celui de l’amortissement . Au cours du temps, le stock de
capital augmente parallèlement à la production f(k), jusqu’à s’approcher de l’état stationnaire k* .
De meme, si l’économie démarre avec un stock de capital supérieur au volume stationnaire ,
l’investissement est inférieur à l’amortissement et le capital se déprécie plus rapidement qu’il n’est
renouvelé. Le stock de capital diminue et se rapproche de l’état stationnaire k*.
Une fois atteint ce dernier,l’investissement c’est égale à l’amortissement et il n’y a plus aucune
pression pour faire augmenter ou diminuer le capital.
La variation du capital par travailleur efficace, d’après l’équation dynamique fondamentale est:
dk/dt = sf(k)- (δ+n+g)k=sk alpha- (δ+n+g)k
L’état stationnaire est obtenu lorsque dk/dt=0
La croissance est équilibrée lorsque
s/v = n

n : taux de croissance naturel


s : propension marginale à épargner, ou S/Y
v : coefficient de capital, ou K/Y

Ajustement automatique, car:


- Si s/v > n => Δ+ W => substitution de K à L => équilibre
- Si s/v < n => Δ+ U => substitution de L à K => équilibre
Les points forts du modèle:

 Le modèle de Solow est un outil plus puissant pour comprendre le processus de


croissance permettent d’ assurer une flexibilité plus raisonnable des proportions des
facteurs dans le processus de production.
 Il met en valeur le rôle important de l’accumulation des facteurs et de l’épargne
 Il assure un réalisme accrus sur le long terme
 Le modèle nous aide à braquer le projecteur sur ces influences plus fondamentales
qui s’ exercent sur l’état stationnaire et le taux le croissance
 il montre comment l’acquisition de nouvelles techniques peut donner un coup de
fouet puissant à la croissance (le rôle de l’évolution technique dans le processus de
croissance)
Les limites de modèle
LA Convergence : SOLOW avait prévue que les pays pauvres rattraperaient
les pays riches , en lien avec les rendement décroissant . Dans la réalité , nous avons peu
observer la réalisation de ce cas que dans quelque pays
Le progrès technique exogène : ce modèle n’as pas expliquer les
sources du progrès technique, que c’est très facile d’en faire une donnée exogène alors qu’il
peut être endogène
Les rendement décroissants: cet thèse a été critiquer notamment
par l’économiste PAUL.M.ROMBER, qui montre qu’avec certains investissements en
recherche et développement , il peut y avoir des rendements croissants
Remise en question de la « manne tombée du ciel »
il n’y a qu’un seul bien : dès qu’on introduit plusieurs
biens la stabilité devient plus problématique.
Conclusion

A fin de pallier les défaillances de ce modèle ROMER, BECKER et BARRO sont


amené la théorie de la croissance endogène pour chercher les ressorts de
l’économie qui lui permet de croitre durablement
Merci pour votre attention

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