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Fondements des droits publics et privés

1B-GENTR / 1B-INGCO

HEFF
KARA Arife (arife.kara@he-ferrer.eu)

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Contrat didactique

• Règles de bonnes conduites


• Parcours des étudiants (+attentes)
• Compétences
• Contenu
• Organisation du travail
• Modalités d’évaluation

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Ressources
• Articles
• Législation nationale
• Jurisprudence

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
 I. Notions

 II. Divisions du droit

 III. Sources du droit

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
I. Notions

- Pourquoi le droit ?
- But du droit ?

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Chapitre 1 : Cadre général du droit

«  Le droit est nécessaire à toute


société ».

Vrai ou faux ?

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
• Règles de pure nécessité => ordre dans le groupe

Ex : respect du feu rouge, … .

• Règles nécessaires à la réalisation d’objectif


commun et garantissant l’épanouissement
individuel

Ex : Impôt => construction de routes, écoles, hôpitaux, ….

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
Droit ≠ Morale ?

Ex de règle de droit ?
Ex de règle de morale ?

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
• Le droit est un ensemble de règles de conduite qui
réalisent, sous la sanction de la contrainte publique, un
certain ordre dans les rapports entre les membres de la
communauté. Il répond à la nécessité de créer un ensemble
de prescriptions indispensables à la vie commune, à la
réalisation de l’ordre le plus favorable pour tous.
• La morale est un ensemble de règles de conduite,
considérées comme bonnes de façon absolue ou découlant
d’une certaine conception de la vie. (Source : Larousse)

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
Il importe de faire une distinction fondamentale entre le
droit et la morale : le juge doit trancher les litiges sur base
des règles de droit et non de ses valeurs.
Le Droit suit l’évolution de la morale d’un pays à un moment
donné : la loi ne peut que très difficilement sanctionner une
conduite approuvée par l’opinion publique et inversément.
Mais, le Droit fait place à cette évolution en utilisant certains
termes tels que l’ordre public, les bonnes mœurs, bon père
de famille, concurrence loyale, usages honnêtes, … .

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
Exemples :
• Loi relative à l’euthanasie du 28 mai 2002
Cette loi régit l’acte d’euthanasie qui est reconnue comme
un droit pour chaque malade à
poser ses choix en termes de vie et de mort pour autant
qu'il se trouve dans les conditions
édictées par la loi.
• Loi sur le mariage ouvrant le mariage à des
personnes du même sexe et modifiant certaines
dispositions du Code civil du 13 février 2013
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Chapitre 1 : Cadre général du droit
• But de la morale
Notion centrée sur l’individu, propre à chacun.

• But du droit
Notion centrée sur le collectif, permet la vie en société.

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
• Sanctions de la morale
Individuelle, interne, propre à chacun (remords)

• Sanctions du droit
Contrainte publique (amendes, emprisonnement)
Indemnisation

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
II. Divisions du droit

A. Droit international

• Public : rapport entre des instances publiques de différents


Etats, entre des Etats ou entre un citoyen d’un Etat et un
autre Etat

• Privé : relations entre particuliers de nationalités


différentes et détermination de la loi qui sera d’application
parmi celles de plusieurs pays
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Chapitre 1 : Cadre général du droit
B. Droit national

• Public : organisation de l’Etat et de ses différentes


institutions et rapport des citoyens avec l’Etat

• Privé : droits des individus en ce qui concerne leur


personne et leurs biens

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
Activités

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
III. Les sources du droit
A. La Constitution
B. Les normes législatives
C. Les normes réglementaires
D. La jurisprudence/ La doctrine
E. Les PGD (principes généraux du droit)
F. La coutume

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Chapitre 1 : Cadre général du droit
Remarque générale :
Le droit provient de nombreuses sources, tant internationales que
nationales, régionales, communautaires, provinciales ou européennes. Ces
sources n'ont pas toutes la même importance, c'est pourquoi on parle de la
hiérarchie des sources du droit. Nous n’aborderons que les sources
nationales dans le cadre de ce cours.
Mais nous mentionnerons l’apport de l’arrêt le Ski de la Cour de Cassation
de Belgique (Cass., 27 mai 1971, Pas., 1971, I, p.886, avec les conclusions de
Monsieur le procureur général Ganshof van der MEERSCH) qui énonce que
« lorsqu’un conflit existe entre une norme de droit interne et une norme de
droit international qui a des effets directs dans l’ordre juridique interne, la
règle établie par le traité doit prévaloir », et que cette prééminence résulte
« de la nature même du droit international conventionnel ».

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A. La constitution
• Définition : ensemble de règles juridiques régissant le
fonctionnement et l’organisation de l’Etat ainsi que le
contenu et les limites des droits fondamentaux des
citoyens.
• Norme suprême dans le droit interne (cfr. hiérarchie
des normes)
• Procédure de révision de la Constitution
• Exemples : le droit à l’enseignement, l’égalité devant
la loi, la liberté d’association, … .
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B. Les normes législatives
• Loi : norme de droit obligatoire, générale et abstraite

• Différentes catégories de lois:


1) Les lois spéciales ;
2) Les lois ordinaires;
3) Les décrets;
4) Les ordonnances de la Région Bruxelles-Capitale.

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B.1. Les lois spéciales
• Définition : Loi adoptée à une majorité spéciale par le
Parlement fédéral, prévue à l’article 4 de la Constitution et
visant les aspects institutionnels du pays.
• Exemples :
1) Loi spéciale des réformes institutionnelles du 8 août 1980 ;
2) Loi relative aux institutions bruxelloises du 12 janvier 1989;
3) Loi relative au financement des Communautés et des
Régions du 17 janvier 1989.

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B.2. Les lois ordinaires
• Définition : loi votée à la majorité simple
• Liste non exhaustive de matière

1) Loi relative à la motivation formelle des actes


administratifs du 29 juillet 1991 ;
2) Loi sur les faillites du 8 août 1997.

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B.3.Les décrets
• Définition : norme législative adoptée par les
parlements des Communautés et Régions, dans leurs
sphères de compétences respectives.

• Etat fédéral = aucune hiérarchie entre les LDO (=


Lois, décrets et ordonnances).

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B.3. Les décrets
• Compétences des Communautés
1) Matières culturelles, enseignement et coopération
entre les communautés et la coopération
internationale (art. 127 C)
2) Matières personnalisables (art. 128 C)
3) Emploi des langues dans les matières
administratives, dans l’enseignement et dans les
relations sociales entre les employeurs et leur
personnel (art. 129 C).

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B.3. Les décrets
• Compétences des Régions
Source = Loi spéciale de réformes institutionnelles du
8/8/80 (extension avec la VI réforme)
1) Aménagement du territoire
2) Politique agricole
3) Economie
4) Politique de l’emploi
5) Logement
6) Travaux publics et transport

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B.4. Les ordonnances bruxelloises
• Définition: normes possédant un caractère normatif
(cfr. LDO)
• Exemple: le COBAT (Code bruxellois de
l'aménagement du territoire)

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C. Les normes règlementaires
• Normes secondaires subordonnées aux normes
législatives et à la Constitution (art. 159 C.)
1) A.R. et Arrêtés des gouvernements communautaires ou
régionaux
 Art. 108 C. : modalités d’application / exécution de la loi
 Art. 105 C. : habilitions du Roi à adopter des règlements
 Pouvoir de prendre des mesures réglementaires dans
certaines matières (art. 37 et 107, al.2, police générale, …).
Remarque : contreseing ministériel (art. 106 C.)

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C. Les normes réglementaires
2) Les arrêtés ministériels

 Arrêtés contenant des règles générales et abstraites


 Droit d’édicter des règlements d’organisation et de
fonctionnement des départements
Remarque : uniquement norme règlementaire.

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C. Les normes réglementaires
3) Les règles des entités décentralisées

 Les règlements et ordonnances des provinces (autonomie


pour les matières d’intérêt provincial-cfr.tutelle)
 Les règlements et ordonnances des communes (autonomie
pour les matières d’intérêt communal – cfr.tutelle)

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D. La Jurisprudence et la doctrine
• Définitions
1) Jurisprudence : ensemble des décisions rendues par
les cours, tribunaux et autres juridictions du pays.
Pas de caractère obligatoire mais d’une importance
considérable en pratique.
2) Doctrine : interprétation des règles de droit faite par
les juristes à travers des écrits. Pas de caractère
obligatoire mais influence déterminante.

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E. Les PGD
• Définition : principes tellement évidents et
obligatoires à l’égard de tous que le législateur a estimé
ne pas devoir les confirmer par écrit, confirmés par la
jurisprudence.
• Exemples :
1) Abus d’un droit
2) Respect des droits de la défense
3) Hiérarchie des normes

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F. La coutume
• Définition : source non écrite qui naît de la répétition
d’un comportement, dans une société à une époque
donnée, de telle manière que les membres de cette
société considèrent que ce comportement est devenu
obligatoire.
• Exemples :
1) Refus de la démission du gouvernement à la mort du
Roi
2) Titre de « ministre-président » d’appellation
coutumière
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F. La coutume
• Distinction entre coutume et usage
1) La coutume :
 OJ (obligation de la faire)
 Elément matériel (répétition d’actes concordants)
 Elément psychologique (conviction que la pratique
correspond à l’exécution d’une obligation juridique)
2) L’usage
 Ordre politique (possibilité de le faire)
 Pas d’élément matériel

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Exercice :

Constitution de la hiérarchie des normes

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
I. Les institutions
II. Les acteurs du procès
III. Les catégories d’infractions : de la contravention au
crime
IV. La procédure civile
A. La comparution
B. L’inscription au rôle
C. L’audience d’introduction
D. Après l’audience d’introduction

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
« II faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le
pouvoir»

« Tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des


principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois
pouvoirs : celui de faire des lois, celui d'exécuter les résolutions
publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des
particuliers. »

Montesquieu, 1654-1713

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
Démocratie = 3 pouvoirs séparés

Pouvoir législatif
Pouvoir exécutifPouvoir judiciaire

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
Distinction entre justice civile et justice pénale:

• Justice civile (litige entre p.p. et/ou p.m.)


Exemples :
 La compagnie Lampiris me cite en justice pour non
paiement de mes factures d’électricité
 Contestation au sujet d’un contrat de vente, d’un bail
 Différend entre un employeur et son employé
 Contentieux divorce

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Justice pénale inflige aux auteurs de comportements
répréhensibles des peines prévues par la loi :

 emprisonnement;
 peine de travail;
 amende;
 sanction alternative (T.I.G. ou médiation)

Exemple : si je commets un crime, une peine


d’emprisonnement est prévue
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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire

• 5 ressorts de Cour d’appel (Bruxelles, Liège, Mons,


Gand et Anvers)
• 12 arrondissements judiciaires (depuis avril 2014)
• Les arrondissements judiciaires sont divisés en 187
cantons judiciaires abritant chacun une justice de
paix

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
Comment déterminer le juge compétent en cas de litige ?
1. Compétence matérielle
= Quel type de juridiction ?
◦ Compétence spéciale : matière spécifique attribuée à un juge

◦ Compétence générale : selon le montant en jeu ou la gravité de l’infraction

2. Compétence territoriale

◦ Une fois le type de juridiction connu : quel lieu ?

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Principe du double degré de juridiction :

 Appel possible devant une juridiction supérieure (cfr.


pyramide judiciaire) sauf pour litiges à faible enjeu
financier
 Second examen de l’affaire (double degré de
juridiction)

42
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
Décisions rendues par les tribunaux = jugements

43
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• La justice de paix (187)

 Compétence générale pour affaires civiles d’un montant inférieur


à 1860 €
 Compétence spéciale (montant non déterminant)
Exemple : la liste de compétences du juge de paix est contenue aux
articles 591 et 593 à 601 du Code judiciaire.
 Appel devant le TPI (ch.civ.) pour un litige dont le montant est
supérieur à
1240 €

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le TPI (28) (Tribunal de première instance)

4 sections :
- Le tribunal civil
- Le tribunal correctionnel
- Le tribunal de la famille et de la jeunesse (2014)
- Le tribunal de l’application des peines

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le tribunal civil :

- Compétence générale pour affaires civiles d’un montant


supérieur à 1860 €
- Compétence spéciale
- Appel devant le TPI (ch.civ.) pour un litige dont le
montant est supérieur à 1240 €

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le tribunal de la famille et de la jeunesse (2014)
 Contentieux en matière familiale
 Trois chambres :
1) Chambre de la famille (compétence pour litiges civils en
matière familiale au s.l)
2) Chambre de la jeunesse (compétence pour la protection
des mineurs en danger et mineurs délinquants)
3) Chambre de règlement à l’amiable (compétence à la
demande des parties en vue d’une conciliation-
M.A.R.C.)
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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le tribunal de l’application des peines si l’arrondissement judiciaire est
le siège d’une cour d’appel
 Décisions sur l'exécution des peines privatives de liberté de plus de trois
ans
 Il juge si le condamné a droit à une détention limitée, à une surveillance
électronique ou à une libération conditionnelle
Décision en matière de mise en libération provisoire en vue de
l'éloignement du territoire ou en vue de l'extradition
Composition : un juge professionnel + deux assesseurs spécialisés (un
assesseur spécialisé en matière pénitentiaire et un assesseur spécialisé en
réinsertion sociale)
Uniquement pourvoi en cassation possible contre les décisions du
tribunal de l'application des peines
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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le tribunal de travail

 Compétence spéciale en matière sociale


 Composition : magistrat professionnel + 2 juges
sociaux
 Tribunal siégeant en chambre « ouvrier » ou
« employé » + membres organisations
représentatives des travailleurs et employeurs
 Appel possible devant la Cour du Travail
49
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le tribunal de commerce

 Compétence générale pour litige entre entreprises


 Compétence spéciale: faillite, marques, conflit
entre actionnaires
 Composition : magistrat professionnel + 2 juges
consulaires (juges présentés par les associations
représentatives du commerce et de l’industrie)
 Appel possible devant la Cour d’appel (chambre
civile) si ≥ 2.500 EUR

50
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Les Cours

 Cour d’appel
 Cour du travail
 Cour d’assises
 Cour de cassation

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire

Décisions rendues par les cours = arrêts

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• La Cour d’appel
 Délibération sur le fond de l’affaire et en dernier ressort
(5 cours)
 Possibilité de pourvoi en cassation
 Composition :
1) Chambre civile (déc. du trib. civ. du TPI et du trib. com.)
2) Chambre correctionnelle (déc. en mat. pénale)
3) Chambre de la jeunesse
5) Chambre de la famille (déc. du trib. de la famille du TPI)
6) Chambre de règlement amiable
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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• La Cour du travail

 Appel des jugements du tribunal du travail


 1 Cour du travail par ressort de Cour d’appel

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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• La Cour de cassation

 Une seule Cour de cassation (Bruxelles)


 Garant du respect du droit par les cours et tribunaux
 Pourvoi en cassation contre les arrêts rendus en
dernier ressort en cas de violation de la loi ou d’un
PGD (pas sur les faits)
 Si cassation: renvoi de l’affaire vers une juridiction de
même niveau

55
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
Exercices :

1) Constitution de la pyramide judiciaire


2) Cas pratiques

56
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
II. Les acteurs d’un procès

57
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• La victime
• Le suspect (prévenu/accusé/inculpé )
• Le condamné
• Le témoin
• Le Ministère public (Procureur du roi)
• Le juge d’instruction
• Le juge (conseiller)
• Le jury d’Assisses
• L’expert judiciaire
• Le greffier
• Le justiciable (demandeur-défendeur)
• L’huissier
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Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le demandeur et le défendeur

 Demandeur : partie qui prend l’initiative du procès


 Défendeur : partie contre qui l’action est dirigée
 Exemple : le vendeur (le demandeur ou la partie
demanderesse) qui cite à comparaître l’acheteur pour
défaut de paiement (le défendeur ou la partie
défenderesse)

59
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• L’avocat
 Représentation et défense des intérêts du client
 Choix libre (sauf Cour de Cassation)
 Possibilité de se défendre seul en fonction de la juridiction

• Le juge ou conseiller
- Siégeant seul dans une chambre d’un tribunal (juge) ou
d’une cour (conseiller) seul (président de la chambre) ou à
3

60
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le greffier :

 Assistance au juge
 Accomplissement des tâches administratives
 Tenue de la feuille d’audience
 Tenue à jour du dossier de la procédure
 Tenue du « rôle » du tribunal (registre dans lequel les
affaires sont inscrites par ordre chronologique)

61
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• L’huissier de justice
 Officier ministériel et public qui porte une information à la
connaissance de quelqu’un et est chargée de l’exécution des
jugements (saisie)
Exemples : citation, jugement, … .

• La victime
- Personne (physique ou morale) dont les droits ont été violés et
qui a subi un préjudice,(corporel si atteinte à l’intégrité
physique, matériel si atteinte aux biens ou moral si souffrance
psychique, nuisance à la réputation ou à son honneur)

62
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le suspect- le prévenu

 Suspect : Personne soupçonnée d’avoir commis un fait


punissable et faisant l’objet d’une instruction préparatoire
pénale (information ou instruction). Détention préventive par
le juge d’instruction.
 Prévenu : personne qui est renvoyée devant le tribunal
correctionnel ou le tribunal de police (Cour d’assises = accusé).
 Présomption d’innocence.

63
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le Ministère public

 Magistrats (procureurs du Roi et substituts, avocats généraux)


attachés au parquet
 Représentant de la société et exercice de l’action publique
 « Magistrature debout » ou Parquet
 But : sanction de l’atteinte à l’ordre social (l’application de la
loi pénale à l’encontre du prévenu/accusé)
 Direction de l’information (services de police)
 Ouverture de l’instruction sur réquisition du procureur du
Roi
64
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le juge d’instruction
 Chargé de l’instruction (affaires complexes)
 Possibilité de convoquer le ou les suspects et le ou les éventuels
témoins pour les interroger
 Preuves à charge & à décharge
 Mandat d’arrêt ou mandat de perquisition
 Indépendance totale
 Impossibilité de siéger au procès durant le jugement du prévenu
 Chambre du conseil : ordonnance de non-lieu ou ordonnance de
renvoi devant le tribunal de police ou le tribunal correctionnel
(chambre des mises en accusation : renvoi en Cour d’Assises)

65
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• Le juge ( ou le conseiller) :
 Magistrature « assise »
 Culpabilité du prévenu (excepté en Cour d’Assises) et peine
• Le jury d’Assises :
 Composition : 12 citoyens (tirés au sort) appelés à statuer
sur la culpabilité d’un accusé devant la Cour d’Assises
 Compétence de la Cour d’Assises : crimes, délits politiques
et délits de presse
 Si culpabilité de l’accusé : délibération du jury et de la
Cour (3 juges professionnels) sur la peine

66
Quizz
• Expliquer brièvement ces sources du droit:
 La loi
 La coutume
 La jurisprudence
 La doctrine

67
Quizz
• Expliquer le rôle de chaque acteur d’un procès

- Le suspect (prévenu/accusé/inculpé )
- Le condamné
- Le Ministère public (Procureur du roi)
- Le juge d’instruction
- Le conseiller
- Le jury d’Assisses
- L’expert judiciaire
- Le greffier
- Le défendeur

68
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
III. Les catégories d’infractions : de la contravention au
crime

Objectif : punir l’auteur d’une infraction dans le but de la protection


de la société

69
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
• 3 types d’infractions pénales en fonction de la peine :
1) Contravention (tribunal de police):
- Peine max. de 7 j. d’emprisonnement et/ou une amende < 25

- Exemple : Infractions au « Code de la route » (excès de
vitesse)

70
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
2) Délit (tribunal correctionnel):
- Peine min. de 8 j. et max. de 5 ans d’emprisonnement et/ou
une amende > 25 €
- Exemples : vol, recel, trafic de drogue, …

71
Chapitre 2 : L’organisation judiciaire
3) Crime (Cour d’assises):
 peine min. de 5 ans d’emprisonnement ou travaux forcés

 Exemple : meurtre

72
Chapitre 2: L’organisation judiciaire
IV. La procédure civile

A. La comparution
B. L’inscription au rôle
C. L’audience d’introduction
D. Après l’audience d’introduction

73
Chapitre 2: L’organisation judiciaire
A. La comparution

• Comparution (sauf avocat devant Cours d’Assises ou


Cass.)
• Ou avocat
• Délégué syndical pour représenter un ouvrier ou un
employé devant trib. Travail.

74
Chapitre 2: L’organisation judiciaire
B. L’inscription au rôle

• Inscription et numérotation au rôle (max. veille de


l’audience)
• Difficile car arriéré judiciaire
• Constitution d’un dossier de procédure par le greffier
(pièces du dossier)

75
Chapitre 2: L’organisation judiciaire
C. L’audience d’introduction

• Jugement par défaut (opposition 30 jours)


• Jugement contradictoire
• Renvoi au rôle (si impossibilité de plaider à la
première audience)

76
Chapitre 2: L’organisation judiciaire
D. Après l’audience d’introduction

• Possibilité pour la partie d’interjeter appel (sauf


montants minimes cfr. supra)
• Assignation de la décision par huissier de justice
• Un mois à partir de l’assignation pour interjeter appel
ou opposition

77
Chapitre 3: Personnalité juridique
I. Les personnes physiques
II. Les personnes morales
III. La capacité des personnes physiques

78
Chapitre 3: Personnalité juridique
Une personne juridique

= être capable d’avoir des droits et d’être soumis à des


obligations

personne physique personne morale

79
Chapitre 3: Personnalité juridique
I. Personnes physiques :
Chaque personne physique possède des caractéristiques
ou attributs juridiques afin qu’elle soit nettement
identifiable et qu’aucune confusion ne puisse se produire
en ce qui la concerne.
Un état civil
Un nom
Un domicile (≠ résidences)
Un patrimoine
Une capacité juridique

80
Chapitre 3: Personnalité juridique
• 1. L’Etat civil concerne la situation de l’individu par rapport à la
famille et à l’Etat. Cette situation sera prouvée par les actes de
l’état civil qui sont dressés par les officiers de l’état civil
(bourgmestre ou échevin délégué). Ce sont des actes authentiques.
• 2. Le nom est l’élément fondamental d’identification de l’individu.
Il revêt un but social et personnel. Ce nom comprend :
 Le nom patronymique : c’est le nom de famille. Il dérive de la
filiation.
 Le prénom : le choix de celui-ci est libre. Cependant, l’officier
d’état civil doit refuser tout prénom ridicule ou portant à
confusion.

81
Chapitre 3: Personnalité juridique
• 3. Le domicile est le lieu où une personne a son principal
établissement. Le domicile est une nécessité sociale. Il fixe
toute personne dans l’espace pour qu’elle n’échappe pas à ses
engagements mais aussi pour qu’elle puisse exercer ses droits.
• 4. La nationalité est un lien qui attache une personne à un
Etat déterminé. Elle est source de droits et obligations (cfr.
Exercices)
• 5. Le patrimoine : la personne physique n’a qu’un seul
patrimoine qui forme le gage commun des créanciers.
• 6. La capacité juridique est la faculté pour une personne
d’avoir des droits et de les exercer en réalisant des actes
juridiques (on distingue la capacité de jouissance de la
capacité d’exercice)

82
Chapitre 3: Personnalité juridique
• Les personnes morales sont une fiction. Elles se créent sur
papier grâce à des statuts le plus souvent rédigés chez le
notaire. Ce document écrit est fondamental car il définit
l’identité propre de la personne morale et ses
caractéristiques.
• Elles sont juridiquement distinctes des personnes
physiques qui les ont créées.
• Les statuts sont publiés au Moniteur belge (
www.moniteurbelge.be) .

83
Chapitre 3: Personnalité juridique
• 1. Un nom
Lorsqu’on crée une ASBL ou une société, on est libre de lui
donner une dénomination. Il faudra néanmoins tenir compte
des noms déjà utilisés.
• 2. Un « état civil » (ou plutôt une forme juridique) : ASBL,
SA, SPRL,…
• 3. Un domicile
On parle de siège social. C’est l’adresse officielle de la personne
morale.
• 4. Une nationalité
Cette nationalité dépendra du siège social de l’entreprise.
84
Chapitre 3: Personnalité juridique
• 5. Un patrimoine
En créant une personne morale qui aura un patrimoine distinct, la personne
physique sépare les risques qui pourraient survenir suite à la gestion de cette
société. C’est le patrimoine de la personne morale qui servira de gage aux
créanciers. C’est ce que l’on appelle la responsabilité limitée. Attention, ce
principe n’existe pas pour toutes les personnes morales. 
• 6. Une capacité juridique
La personne morale est gérée par un organe, c’est-à-dire une personne
physique ou un ensemble de personne physique (exemple : conseil
d’administration) auquel la loi confère le pouvoir de représenter l’être moral
et d’agir au nom et pour compte de celui-ci (théorie de la représentation
organique). La capacité de la personne morale est limitée à son objet
statutaire.

85
Chapitre 3: Personnalité juridique
Exercice relative à la personnalité juridique

86
Chapitre 3: Personnalité juridique
• Capacité juridique

« Aptitude pour une personne physique ou morale à être


titulaire de droits et d’obligations et à les exercer elle-
même.»

87
Chapitre 3: Personnalité juridique
• Capacité = Règle
• Incapacité = Exceptions => listées par la loi

- Mineurs
Incapacité automatique
- Les époux

Besoin d’une décision judiciaire


-Incapables majeurs

88
Chapitre 3: Personnalité juridique
• Capacité de jouissance

= Etre titulaire de droits et d’obligations

Incapacité de jouissance : toujours partielle

89
Chapitre 3: Personnalité juridique
• Capacité d’exercice

= aptitude à exercer seul ses droits et obligations

90

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