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Les éoliennes connectées au réseau électrique :

Aujourd’hui, on peut recenser deux types de famille d’éoliennes raccordées sur les réseaux
électriques : les éoliennes à vitesse fixe constituées d’une machine asynchrone à cage d’écureuil
et les éoliennes à vitesse variable constituées d’une machine asynchrone à double alimentation
(MADA) ou d’une machine synchrone à aimants permanents (MSAP). Ces dernières (MADA et
MSAP) sont principalement installées afin d’augmenter la puissance extraite du vent ainsi que
pour leurs capacités de réglage .
Conceptions et configurations des turbines éoliennes
Les différentes configurations du générateur et des convertisseurs statiques associées à une
turbine éolienne sont montrées
a) C'est le concept conventionnel qui a été adopté par beaucoup de fabricants danois de
turbines éoliennes pendant les années1980 et 1990. La turbine éolienne à trois lames est
couplée à un générateur à induction (rotor à cage) via un multiplicateur. Pendant les années
1980 ce concept a été prolongé avec un banc de condensateurs (pour la compensation de
puissance réactive, La figure a illustre une configuration à base d'une machine asynchrone à
cage dont la vitesse est rendue variable grâce à un onduleur MLI et reliée à un bus continu. Ce
dernier est relié au réseau alternatif par un second convertisseur MLI qui permet de contrôler
les échanges de puissance active et réactive avec le réseau.
b) Dans cette configuration, la batterie de condensateurs est remplacée par un convertisseur de
fréquence dont la puissance est de 20 à 30% de la puissance nominale du générateur. Ce
procédé est utilisé surtout pour la compensation de la puissance réactive quand la vitesse du
vent excède la vitesse du vent de conception.

Concepts qui utilisent un générateur asynchrone


la MAS à cage d'écureuil nécessite de l'énergie réactive pour assurer la magnétisation de son
rotor. Afin de limiter l’appel d’énergie réactive au réseau, des bancs de capacités lui sont
adjointes comme représenté sur la figure
Les avantages des éoliennes à vitesse fixe utilisant des MAS à cage d’écureuil peuvent se
résumer alors dans les points suivants:
 Système électrique simple.
 Grande fiabilité.
Prix modéré.
Leurs inconvénients majeurs résident en :
Une puissance extraite non optimale: Ce type d’éoliennes n’offre quasiment pas de possibilité
de réglage de la puissance générée.
L’absence de gestion de l’énergie réactive par le générateur asynchrone: La connexion directe
au réseau d’une génératrice asynchrone nécessite l’ajout de bancs de condensateurs afin de
limiter la puissance réactive appelée à ce réseau
Un fonctionnement à vitesse variable qui permet alors de maximiser la puissance extraite du
vent . Mais dans ce cas, une connexion directe au réseau n’est plus possible à cause du caractère
variable de la fréquence des tensions statoriques. Une interface d’électronique de puissance
entre la génératrice et le réseau est alors nécessaire .
Cette dernière est classiquement constituée de deux convertisseurs (un redresseur et un
onduleur) connectés par l’intermédiaire d’un étage à tension continue . Les avantages de cette
configuration sont les suivants :
Augmentation du rendement énergétique.
Réduction des oscillations de couple (Réduction des efforts subis par le multiplicateur de
vitesse et les autres parties mécaniques).
Génération d’une puissance électrique d’une meilleure qualité.
La machine asynchrone à cage peut être utilisée en fonctionnement à vitesse variable en
introduisant un variateur de fréquence comme il est montré sur la figure .
Cette configuration autorise un fonctionnement à vitesse variable, sans limite physique
théorique, mais elle est globalement coûteuse . En effet, le dimensionnement du variateur de
fréquence doit être à 100% de la puissance nominale du stator de la machine électrique. Pour
ces raisons, cette configuration est rarement exploitée car elle n’est pas concurrentielle avec les
autres types de machines et notamment la machine asynchrone à double alimentation.
c) Cette configuration utilise un rotor bobiné. L'idée fondamentale de ce concept est d'agir
sur la résistance du rotor en utilisant une résistance externe variable afin de commander le
glissement sur une gamme de 10% et ceci à l'aide d'un convertisseur électronique de puissance
(PE). Le glissement implique le contrôle de la puissance de sortie du générateur. (Wallace et
Oliver, 1998) ont décrit un concept alternatif en utilisant les components passifs au lieu d'un
convertisseur de PE qui réalise également une gamme devariation de glissement de 10%,
cependant ce concept ne maintient pas toujours le glissement contrôlable .
d) Une autre configuration des turbines éoliennes utilisant cette fois-ci un générateur à
induction doublement alimenté. Un convertisseur de fréquence commande directement les
courants dans les enroulements du rotor. Ceci permet la commande du rendement entier du
générateur à l'aide d'un convertisseur de PE dont le dimensionnement est de 20 à 30% de la
puissance nominale du générateur. L'introduction de ce concept est principalement motivée par
deux raisons : une vaste plage de variation de la puissance par rapport la configuration (c) et
moins cher comparé au concept de commande de puissance entière.
f) Cette configuration n'est pas largement répandue dans des turbines éoliennes. Elle est
extérieurement excitée comme représenté sur la figure f à l'aide d'un redresseur. L'utilisation
restreinte de cette solution comparée à la précédente est due au besoin de circuit extérieur
nécessaire à son excitation, le besoin de bagues collectrices et nécessite une turbine éolienne de
construction particulière ce qui rend cette configuration moins attrayante.
g) Cette configuration est également moins attrayante, celle-ci peut fonctionner à vitesse
variable si le convertisseur de puissance coté réseau est un convertisseur de fréquence à quatre-
quadrant.
h) Dans cette configuration, une génératrice synchrone SG à enroulement multipolaire est
employée. En principe, c'est pareil que la configuration précédente, mais en raison du
générateur multipolaire aucune boîte de vitesse n'est nécessaire. Les compagnies de fabrication
de turbines éoliennes Enercon et Lagerwey sont des exemples des fabricants utilisant cette
configuration.
Machine asynchrone à double alimentation :
Avec les machines synchrones, c’est actuellement l’une des deux solutions concurrentes en
éolien à vitesse variable. La machine asynchrone à double alimentation (MADA) à rotor bobiné
présente un stator triphasé identique à celui des machines asynchrones classiques et un rotor
contenant également un bobinage triphasé accessible par trois bagues munies de contacts
glissants, ce qui diminue légèrement leur robustesse.
Une des solutions très intéressante dans le domaine de la conversion de l'énergie éolienne
consiste à coupler le rotor de la génératrice à double alimentation au réseau électrique à travers
deux onduleurs MLI triphasés, l’un en mode redresseur, l’autre en mode onduleur connecté au
réseau .Le surcoût engendré par la présence de bobinages au rotor est compensé par l’économie
réalisée sur le convertisseur. En général, le dimensionnement de la chaîne se limite à 25% de la
puissance nominale du stator de la machine électrique , ce qui suffit à assurer une variation sur
30% de la plage de vitesse. C’est là, son principal avantage tandis que son inconvénient majeur
est lié aux interactions avec le réseau, en particulier les surintensités engendrées par des creux
de tension du réseau
La solution la plus intéressante consiste à coupler le stator de la génératrice synchrone à aimants
permanents à travers deux onduleurs à MLI triphasés, l’un en mode redresseur, l’autre en mode
onduleur réseau (figure I.1 3). Dans ce cas, l’interface avec le réseau peut être entièrement
contrôlé via le convertisseur connecté à ce réseau, tandis que le convertisseur connecté à la
génératrice permet de contrôler la puissance générée par celle-ci. De plus, ce type de
configuration permet d’assurer un découplage entre le comportement du générateur éolien et le
comportement du réseau [16]. Toutefois, les deux convertisseurs doivent être dimensionnés
pour la puissance nominale de la génératrice, ce qui constitue le principal inconvénient de
cette configuration.
Figur
Les éoliennes à base de la génératrice synchrone à aimant permanant en fonctionnement isolé
et autonome
La machine synchrone à aimants permanents est une solution très intéressante dans les
applications éoliennes isolées et autonomes vu ses avantages cités précédemment (un bon
rendement et un bon couple massique) et la non nécessité d’une source d’alimentation pour le
circuit d’excitation. Ces qualités sont contrebalancées par un coût plus élevé que les machines
asynchrones. Toutefois, différentes structures de machines synchrones à aimants permanents
alimentant des charges autonomes à travers des dispositifs d’électronique de puissance existent.
e) Une application typique de la configuration de commande à pleine puissance est son
utilisation comme source d'énergie pour les navires et les bateaux. Une turbine éolienne à
deux ou trois lames sans engrenages employant une génératrice synchrone à aimants
permanent (GSAP) (en général moins que 1kW) est utilisée pour le stockage de l'énergie
dans des batteries par un redresseur. Cette configuration est également appliquée dans des
turbines éoliennes alimentant les maisons individuelles ainsi que dans les systèmes
hybrides, c-à-d les turbines éoliennes dont la puissance est plus grandes que 1kW et plus
petit qu'approximativement 20kW. Un futur concept utilisant cette configuration a été
suggéré en année 2000 par ABB, avec les caractéristiques suivantes: 3.5MW
multipolaireGSAP qui ainsi qu'un redresseur à diode produit 21kV cc. On lui propose de
combiner cette configuration basée sur un réseau avec courant continu à haute tension
HVDC.
Structure avec redresseur à diodes
Cette configuration est la plus simple et trouve ses applications dans le cas de très petites
puissances . Elle est basée sur l’association directe d’une batterie en aval du pont redresseur à
diodes comme illustré sur la figure . Dans ce cas, il n’y a aucun composant commandé, pas ou
peu de capteurs et le coût de l’équipement est alors minimal. Le fonctionnement est « naturel »
mais nécessite un choix très précis de tous les paramètres (paramètres machine et tension
continue) par une conception système dédiée
Structure avec redresseur à diodes et hacheur dévolteur
Le système de conversion d’énergie dédié à l’éolien doit permettre le fonctionnement à une
puissance électrique maximale de façon à optimiser le rendement énergétique quel que soit le
régime de vent. C’est le principe du Maximum Power Point Tracking (M.P.P.T). L’association d’un
pont redresseur à diodes avec une génératrice synchrone à aimants permanents comporte
cependant quelques limitations ne permettant pas toujours d’atteindre ce but. Afin de pouvoir y
remédier, un hacheur dévolteur, débitant sur une batterie de stockage, est disposé à la suite du
pont de diodes
Structure avec redresseur à diodes et hacheur en pont
Toujours dans la même optique d’optimisation du rendement énergétique, une structure en
pont à commande différentielle permet de fonctionner avec un rapport cyclique proche de 0,5
en commandant les deux interrupteurs T1 et T2. Cette configuration est avantageuse en termes
de sûreté de fonctionnement mais nécessite deux fois plus de composants, d’où un coût
conséquent et des pertes plus élevées
Structure avec redresseur à MLI
La configuration de référence est évidemment celle mettant en oeuvre un redresseur triphasé à
MLI. Dans le cas du montage de la figure , il est possible d’effectuer un contrôle dynamique et
fiable en vitesse où en couple de la génératrice synchrone ce qui permet facilement de déplacer
le point de fonctionnement sur toute la plage des vitesses de rotation . Par contre, elle nécessite
un montage plus complexe, trois bras complets donc six interrupteurs, et une commande qui
requiert généralement un capteur mécanique de position.
les machines synchrones sont connues pour offrir des couples très importants à des dimensions
géométriques convenables. Elles peuvent donc être utilisées en entraînement direct sur les
turbines éoliennes (lorsqu’elles ont un très grand nombre de pôles) . Dans ce cas, leur
fonctionnement est nécessairement à vitesse variable et la fréquence des grandeurs
statoriques est alors incompatible avec celle du réseau. L'utilisation de convertisseurs
statiques s’impose alors naturellement
Les éoliennes basées sur une génératrice synchrone à rotor bobiné sont intéressantes dans la
mesure où le courant d’excitation constitue un paramètre de réglage qui peut être utile pour
l’optimisation énergétique, en plus du courant d’induit contrôlé au travers de l’onduleur souvent
à MLI
Machine a reluctance variable

les arguments les plus courants dans l'utilisation des MRV dans les applications éoliennes
reposent sur leur haute capacité, leurs coûts réduits grâce à sa simplicité
structure et pas besoin d'une boîte de vitesses. Cependant, la taille et la capacité du disque ont
tendance à limiter l'utilisation des MRV pour les puissances faibles et moyennes, car il doit gérer
toute l'énergie généré.
La plupart des études dans la littérature considèrent le fonctionnement du moteur SRM, mais il
quelques études sur l'utilisation des MRS dans les applications éoliennes.

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