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M O.

HNICHE
2015-2016
I. Contexte de normalisation internationale;
II. Les acteurs de la normalisation comptable
internationale;
III. Etats financiers (IAS 1);
IV. l’impact des normes IAS/IFRS sur les états
financiers;
V. Les immobilisations corporelles.
I. Contexte de normalisation
internationale.
Au cours des 25 dernières années, l’accélération de
l’internationalisation des économies puis leur
mondialisation et la globalisation des marchés financiers,
qui en a résulté, ont rendu impérative l’harmonisation de
l’information comptable et financière aux investisseurs.
Parallèlement, et après les scandales financiers du
début des années 2000 en Europe et aux Etats-Unis
d’Amérique, les pouvoirs publics se sont attachés à
renforcer la qualité de la communication financière afin
de rétablir la confiance du public, des épargnants et des
investisseurs.
Ce qui a ainsi conduit l’Union Européenne à
prendre un certain nombre de décisions dont le choix
d’un référentiel comptable unique qui devrait
progressivement permettre à toutes les entreprises de
« parler » le même langage en matière d’information
financière.
Le texte fondateur de cette «révolution comptable »
est un règlement européen du 19 juillet 2002, celui-ci
stipule que toutes les sociétés cotées régies par le droit
national d’un Etat européen, devront appliquer le
référentiel dans leurs comptes consolidés des exercices
ouverts à compter du 01 janvier 2005.
Ce même règlement prévoit également la possibilité,
laissée au libre choix des Etats membres, d’autoriser ou
d’imposer l’utilisation du référentiel IFRS dans les comptes
consolidés des sociétés non cotées ou bien encore dans les
comptes individuels.
II. Les acteurs de la normalisation
comptable internationale 
internationale
L’IASB (International Accounting Standards
Board) est l’organe chargé de rédiger et d’élaborer les
normes comptables internationales IAS/IFRS. L’IASB a
succédé à l’IASC (International Accounting
Standards Committee) crée en 1973.
En effet, c’est en 2001 que l’IASC devient IASB.
Les normes produites par l’IASB peuvent être :
 soit des normes IAS :
IAS  si elles ont été publiées pour la
1ère fois avant 2001 et cela même si elles ont été révisées
ou réécrites intégralement depuis cette date.
 Soit des normes IFRS si elles ont été publiées après

2001.
L’IASB, compte en son sein un comité appelé IFRS
Interpretations committe –anciennement FRIC (International
Financial Reporting Interpretation Committee)- chargé
d’interpréter les normes IFRS, il a succédé au SIC (Standing
Interpretation Committee) qui était un organe de l’IASC chargé
d’interpréter les normes IAS. On peut donc dire :
Référentiel IFRS = (IAS + SIC) + (IFRS + IFRIC)
Il existe 42 normes élaborées par l’IASB et adoptées par
l’UE, 41 normes IAS (dont 12 ont été abrogées), 15 normes IFRS
(dont 2 normes non adoptées par l’UE (IFRS 14 et IFRS 15)
complétées par 11 interprétations SIC et 20 interprétations
IFRIC.
La norme IAS 1 précise les modalités générales de
présentation des états financiers, donne des commentaires sur
leur structure et informe des dispositions minimales quant à leur
contenu.
Les états financiers prévus par le référentiel IFRS sont :
 le bilan (état de situation financière);
 le compte résultat (état du résultat global);
 le tableau des flux de trésorerie;
 l’état de variation des capitaux propres;
 notes annexes étoffées permettant à l’utilisateur de
l’information comptable d’avoir des informations plus fines sur
la situation et la performance financière de l’entreprise.
IV. L’impact des normes IAS/IFRS
sur les états financiers :
Le référentiel IFRS met en exergue les points suivants
d’une grande importance pour le travail de l’utilisateur de
l’information comptable :

 c’estun référentiel établi à l’intention des marchés financiers


et donc des investisseurs, ceci entraîne la primauté du bilan
sur le compte de résultat. En effet, l’un des objectifs majeurs
des normes IAS/IFRS est de fournir une vision plus claire de
la valeur du patrimoine à partir du bilan. Le bilan est donc
prédominant sur le compte de résultat.
 Il est fondé sur une approche reflétant la réalité de l’activité
économique de l’entreprise par rapport au marché. Le référentiel
consacre en effet la prééminence du fond sur la forme.
Il est impératif donc, au nom du réalisme économique, que
les transactions et autres événements soient comptabilisés en
fonction de la réalité économique et non pas seulement selon
leur forme juridique. Dans cette perspective, le référentiel
IFRS permet l’inscription dans le bilan les biens financés
par crédit-bail.
 Il est déconnecté des contraintes fiscales et des
environnements juridiques de chaque pays.
V. Les immobilisations corporelles:
La norme IAS 16 traite de la comptabilisation des
immobilisations corporelles (date de comptabilisation,
détermination de la valeur comptable, calcul des
amortissements, …). Elle est complétée par la norme IAS
40, qui spécifie le traitement des immeubles de placement.
La norme IAS 16 définit une immobilisation corporelle
comme une ressource contrôlée indépendamment du
critère juridique de propriété, incluant notamment les
contrats de location-financement comme élément à part
entière de l’actif corporel.
L’approche par composants, qui consiste à
dissocier un actif en une somme d’éléments significatifs
et à traiter comptablement chacun d’eux de façon
individuelle, est obligatoire.
Une immobilisation corporelle est comptabilisée en tant
qu’actif lorsque les deux conditions indissociables suivantes sont
réunies :
Les avantages économiques futurs associés à l’actif iront à
l’entreprise ;
Le coût de l’actif peut être évalué de façon fiable.
  Concernant l’évaluation des immobilisations corporelles, il faut
distinguer deux cas :
Evaluation initiale qui se fait au coût ;
Evaluation ultérieure : 2 méthodes au choix;
 Soit une évaluation au coût ;
 Soit une évaluation à la juste valeur.
Evaluation des immobilisations
corporelles

Initiale
Initiale
 Evaluation au coût (paiement à Ultérieure
Ultérieure
terme actualisé)  Deux méthodes au choix

Réévaluation
Réévaluation
Coût
Coût (juste
(juste valeur)
valeur)

Ecart
Ecart de
de
réévaluation
réévaluation
a) Evaluation initiale
Une immobilisation corporelle qui remplie les
deux conditions précédentes doit être évaluée
initialement à son coût.
Ce coût est égal à son coût d’achat (y compris les droits
de douane et taxes non récupérables et net de remises et rabais
commerciaux) auquel s’ajoutent les coûts directs liés à sa
mise en état d’utilisation, notamment les coûts liés à la
livraison, les frais d’installation et de montage, certains
honoraires liés à l’acquisition (exemple : acte notarial pour
un terrain ) et les coûts de personnel liés à l’acquisition .
Remarques :
1. Les remises et rabais commerciaux comportent les rabais,
remises, ristournes, obtenus mais également les
escomptes de règlement.
2. Dans le cadre d’une acquisition avec paiement à terme, le
coût de l’immobilisation doit tenir compte de l’incidence
temps et doit ainsi être effectué pour tout paiement à
terme intervenant au-delà des conditions habituelles de
crédit.
b) Evaluation postérieure:
Deux méthodes d’évaluation postérieure sont possibles :
 Le coût;
 La juste valeur.

Dans la pratique, la juste valeur d’un actif est donnée par


les prix actuels sur un marché pour des biens similaires,
lorsqu’il n’y a pas de valeurs de marché, en raison de la nature
spécialisée de certaines immobilisations, les immobilisations
sont réévaluées à leur coût de remplacement net
d’amortissement.
L’utilisation du modèle de la réévaluation est conditionnée à
la mesure fiable de la juste valeur de l’immobilisation
corporelle.
La réévaluation peut ne concerner que certaines
catégories d’immobilisations corporelles, mais toutes les
immobilisations appartenant à la même catégorie doivent
être réévaluées.
Une catégorie d’immobilisation corporelle est un
regroupement de nature et d’usage similaires.
A noter que l’écart de réévaluation positif d’un actif
est inscrit dans les capitaux propres. Quand l’écart est
négatif, il s’impute en priorité sur les écarts de
réévaluation positifs précédemment constatés et en
charges à concurrence du surplus.
II. Amortissement d’un actif
corporel
Le montant amortissable (valeur d’origine diminuée de la
VR) est réparti de manière systématique sur la durée d’utilité
de l’actif. La méthode d’amortissement utilisée doit refléter le
rythme de consommation des avantages attendus.
Il existe différents modes d’évaluation de l’amortissement :
 Amortissement linéaire;
 Amortissement dégressif (amortissement accéléré à
doublement de taux, amortissement dégressif à taux
décroissant appliqué à la valeur constante).
 Amortissement en fonction du nombre d’unités de

production prévues.

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