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Le modèle logique de données

MLD
et
Le modèle organisationnel de
traitements MOT

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Le modèle logique de données

Le Modèle Logique des Données (MLD)


est une étape intermédiaire pour passer
du modèle E/A, qui est un modèle
sémantique, vers une représentation
physique des données : fichiers, SGBD
hiérarchique, SGBD réseau, SGBD
relationnel.
Nous nous limitons au seul MLD
relationnel, qui prépare le passage aux
SGBD relationnels.
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Modèle logique relationnel (rappel)

La table relationnelle correspond à un objet du SI


(commande, client …).
Elle est composée d’attributs/colonnes : les
données élémentaires qui décrivent l’objet 
( n° commande, date commande, …).
Elle possède une clé primaire (sous-ensemble
d’attributs) dont la valeur est unique pour chaque
n-uplet/ligne de la table.
Exemple :
Commande (nucommande, datcommande, adr_livr)

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Modèle logique relationnel (rappel)

Les associations/liens entre objets sont réalisées


par les clés étrangères (foreign key).
La clé étrangère est un ensemble d'attributs d'une
table T2 qui est clé primaire dans une table T1.
Exemple :
Client (nocli, nomcli, adrcli)
Commande(nucommande, datcommande, adrliv, nocli)

La clé étrangère doit correspondre à une clé


primaire existante (contrainte d’intégrité
référentielle normalement vérifiée par SGBD).
Les tables relationnelles vérifient encore d'autres
contraintes d'intégrité (voir cours SGBD). 5
Passage du Modèle E/A au MLR

Entité
Toute Entité devient une table dont la clé primaire
est l'identifiant de l'Entité et les propriétés de
l’entité deviennent des colonnes de la table.

Client
Codcli se traduit par :
Nomcli
Adrcli

Client (codcli, nomcli, adrcli)

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Passage du Modèle E/A au MLR
Principes :
La transformation d’un schéma entités-associations en un
schéma relationnel peut être systématisé
• E1 0..1 - 0..1 E2 :
ajout à une entité (E1 ou E2) de l’identifiant (clé) de l’autre et
des attributs de l’association.
• E1 0..1 - 1..1 E2 :
ajout à E2 de l’identifiant de E1 et des attributs de l’association.
• E1 1..1 - 1..1 E2 :
ajout à une entité (E1 ou E2) de l’identifiant de l’autre et des
attributs de l’association. Possibilité de ne faire qu’une seule
relation.
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Passage du Modèle E/A au MLR
Principes :

• E1 x..1 - y..n E2 :
ajout à E1 de l’identifiant de E2 ainsi que des attributs de
l’association.
• E1 x..n - y..n E2 :
l’association devient une nouvelle relation (3 relations au final),
avec les attributs de l’association et les identifiants de E1 et E2.

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Passage du Modèle E/A au MLR
• E1 0..1 - 0..1 E2 :
ajout à une entité (E1 ou E2) de la clé de l’autre et des attributs
de l’association.

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Passage du Modèle E/A au MLR

• E1 0..1 - 1..1 E2 :
ajout à E2 de l’identifiant de E1 et des attributs de
l’association.

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Passage du Modèle E/A au MLR

• E1 1..1 - 1..1 E2 :
ajout à une entité (E1 ou E2) de l’identifiant de l’autre et des
attributs de l’association. Possibilité de ne faire qu’une seule
relation.

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Passage du Modèle E/A au MLR
• E1 x..1 - y..n E2 :
ajout à E1 de l’identifiant de E2 ainsi que des attributs de
l’association.

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Passage du Modèle E/A au MLR

• E1 x..n - y..n E2 :
l’association devient une nouvelle relation (3 relations au final),
avec les attributs de l’association et les identifiants de E1 et E2.

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Passage du Modèle E/A au MLR (Exemple)

Toute association binaire (1/1) - (0/N) ou (1/N)


se traduit en ajoutant une clé étrangère (identifiant
de l'entité de cardinalité (0,N) ou (1,N) ) à la table
provenant de l'entité dont la cardinalité est (1,1).
toujours un seul client
Client Commande
codcli 0,N passe 1,1 nucom
nomcli datcom
adrcli adrlivr
se traduit par :
toujours un seul
Client (codcli, nomcli, adrcli) client
Commande (nucom, datcom, adrliv, codcli)
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Passage du Modèle E/A au MLR (Exemple)

Toute association binaire (1/1) - (0/1)


se traduit en ajoutant une clé étrangère
(identifiant de l'entité de cardinalité (0,1) ) à la
table provenant de l'entité dont la cardinalité est
(1,1).
toujours un seul employé
Employé Département
nuemp 0,1 1,1 nudep
dirige
nomemp nomdep
se traduit par :
toujours un seul
Employé (nuemp, nomemp) employé
Département (nudep, nomdep, nuemp)
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Passage du Modèle E/A au MLR (Exemple)
Association binaire (0/1) - (0/N) ou (1/N)
Solution 1: idem à association (1/1) – (0/N) ou (1/N).
Problème de clé étrangère pas toujours définie (certains
SGBD supportent, d’autres non).
Solution 2: on crée une table ayant pour clé primaire l'identifiant de
l’ entité de cardinalité 0,1 et pour clé étrangère l'identifiant de
l'autre entité. On ajoute les éventuelles propriétés de l'association
à la table. Plus lourd.

Employé 0,1 Classer 0,n Projet


nuemp dateaffect refproj
nomemp budget
se traduit par :
Employé (nuemp,refproj,nomenp, dateaffect) (solution 1)
Classer(nuemp, refproj, dateaffect) (solution 2)
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Passage du Modèle E/A au MLR (Exemple)

Association binaire (0/N) ou (1/N) - (0/N) ou (1/N)


se traduit par une nouvelle table dont la clé primaire est
composée des identifiants des deux entités. Les éventuelles
propriétés de l'association deviennent les attributs de cette
table.

0,n Classer 0,n


Skieur Compétition
rang Refcomp
Nomski
spécialité datcomp
se traduit par :

Classer (nomski, refcomp, rang)

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Passage du Modèle E/A au MLR (Exemple)

Association n-aire (n>2)


On crée une table ayant pour clé primaire les identifiants
des différentes entités de l'association. Les propriétés de
l'association deviennent les attributs de la table.
Classe
No_classe
0,n
0,n Assure 0,n Professeur
Matière
codsalle
No_matiere No_prof

se traduit par :

Assure (no_classe, no_matiere, no_prof, codsalle)


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Passage du Modèle E/A au MLR

Ce passage du modèle E/A au modèle


relationnel répondant à des règles
précises peut être automatisé
(génération du modèle logique relationnel
à partir du MCD).

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Introduction de clés numériques

Motivation :
Quand la clé est constituée de nombreux attributs il peut être
efficace d’introduire une clé (artificielle) numérique.

Ex : on veut identifier les employés d’une société


• Idée 1 : clé = numéro de sécurité sociale
Identifiant unique pour une personne : parfait
Mais la réglementation l’interdit !!!
• Idée 2 : clé = {nom, prénom, adresse, …}
Assez d’attribut pour éviter les confusions. Mais les associations vont générer
des tables avec bcp d’attributs (on reprend les clés des entités)
• Idée 3 : clé = numéro d’employé (créé spécialement)
n° gérés par la base (incrément automatique) 20
Introduction de clés numériques
Conséquences :

• Tables globalement moins volumineuses


• Jointures plus rapides : efficacité accrue
• Mais perte de la 3NF et d’autres optimisations ne seront plus possibles
ex : table A : Att4 dépend de IdA (la clé) et de {Att 1, Att 2, Att 3} 21
Le modèle organisationnel de traitements MOT

• Représentation schématique des traitements


qui traduit les choix d ’organisation de
l ’entreprise ou des choix proposés par le
concepteur. Dans tous les cas ils doivent :
• être réalistes
• tenir compte des hommes, des
budgets, de la politique de l ’entreprise
• Il doit répondre aux questions
QUAND,QUI,OU
• Il est basé sur le modèle conceptuel des
traitements validés 22
Le modèle organisationnel de traitements MOT

• Question où ?
–Poste de travail ( nom générique ) concerné par
le traitement.
–Caractérisé par un lieu, des ressources
( humaines, machines)
• Question QUI ?
–Quelle ressource ? (manuelle, automatique)
–Permet de définir la nature du traitement
(conversationnel, batch,manuel)
• Question QUAND ?
–Déroulement chronologique des traitements.
–A quel moment ? chaque nuit, à la demande, tous
les 15 jours … 23
Le modèle organisationnel de traitements MOT

Niveau Modèle conceptuel


Conceptuel de traitements

Niveau logique
Modèle organisationnel
organisationnel de traitements

Description physique et
Niveau physique opérationnel de
opérationnel traitements

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Le modèle organisationnel de traitements MOT

Point de départ
• les règles de gestion définies dans le nouveau
MCT,
• les nouvelles règles d'organisation.
- quel poste de travail assure le traitement ?
- traitement manuel ou automatisé ?
- contraintes de temps dues à l’organisation?

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Le modèle organisationnel de traitements MOT
Procédure
Chaque processus du MCT correspondra une ou
plusieurs procédures produisant des résultats dans le
MOT.

• Une procédure , constituée d’un ensemble de


traitements, est déclenchée par un ou plusieurs
événements externes. Elle correspond à
l’exécution par l’entreprise d’un ensemble de
règles de gestion produisant un ou plusieurs
résultats.
• Exemple : une procédure de traitement des
commandes.
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Le modèle organisationnel de traitements MOT
Chaque opération conceptuelle est décomposée en un
ensemble de phases.
Phase : ensemble de tâches dont l’ enchaînement est une
suite non interrompue compte tenu de l’organisation mise
en place. Toutes les tâches d’une phase se déroulent

• sur un même poste de travail (unité de lieu);


• à un moment déterminé (unité de temps);
• avec des moyens homogènes «manuel ou
automatique » (unité d'action).
Ex : chaque jour à 16h le secrétariat exécute la phase ‘saisie du
dossier’ sur micro;
liste des tâches : saisie des données, m.à.j. du fichier informatique
‘Dossiers’, classement du dossier papier.
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Le modèle organisationnel de traitements MOT

Le poste de travail est caractérisé par :


• une fonction à assurer (gestion des stocks, …);
• une implantation géographique;
• un ensemble de moyens/ressources (personnel, matériel).
Équivaut aux acteurs du modèle acteurs/flux.
La nature du traitement :
• Manuel;
• Conversationnel (traitement unitaire immédiat) TR;
• Par lots (traitement différé d’un lot ou traitement ‘batch’) TD.
La période d’exécution : des contraintes de temps dues à
l’organisation sont introduites.

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Le modèle organisationnel de traitements MOT

Événement : en plus des événements conceptuels


on ajoute les événements organisationnels.
- événements de déclenchement de phase.
Ex: date d’exécution d’une tâche.
- événements internes traduisant des liens entre
phases (événements intermédiaires, états
d’attente).
Ex: dossier saisi.
Les autres concepts (synchronisations, règles
d’émission) : fonctionnement identique au MCT;
prennent en compte les règles d’organisation.
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MOT (schéma des phases)

Poste de travail 1 Poste de travail 2 Nature Temps

Événements contributifs

Nature du
traitement Moment où se
de la phase déroule la
- manuel, phase.
synchro - batch,
- conversationnel
Nom de la phase

Règles d’émission

Événements résultats

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Exemple Gestion des sinistres dans une assurance
A l'arrivée d'une déclaration d'accident, le responsable du
service gestion des sinistres décide de la recevabilité
et note son avis sur la déclaration.
Il transmet la déclaration annotée au secrétariat du
service qui saisit les éléments essentiels sur
ordinateur.
 En fin de journée, on édite les demandes d'expertise et
les notifications de refus.
Au retour de l'expertise, quelques jours plus tard, on
enregistre sur un terminal la réponse de l'expert. On
classe la réponse dans le dossier assuré.
Au retour de la facture du garage, on vérifie si le rapport
de l'expert est arrivé; on enregistre la facture et on
édite immédiatement le chèque destiné au client.

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Tableau de décomposition en phases : gestion des
sinistres dans une Sté d’assurance
Phase Tâches de la phase automatisation poste date

1 Analyse de la déclaration manuel Chef de service à arrivée


2 Saisie et enregistrement conversationnel Secrétaire/micro après 1
de la déclaration

3 Edition motifs de refus, batch Informatique 17h


demandes d’avis expert

4 Saisie et enregistrement conversationnel Secrétaire/micro à arrivée


du rapport expertise

5 Saisie et enregistrement conversationnel Secrétaire/micro


de la facture; édition à arrivée
immédiate de la facture

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Chef de service Secrétaire Informatique Nature Temps
Déclaration sinistre

manuel Jour J

Analyse déclaration
Tjrs Saisie déclaration
convers. Jour J
Tjrs

Déclaration annotée
Dossier saisi
Avis expert Édition notification
différé Jour J
non OK OK 17h
a et b

Saisie avis expert


convers. Jour J+n
Tjrs Refus Dde expert

Dossier m.à.j. Avis classé


Facture garage a et b
Saisie facture convers. Jour J+m
Tjrs

Chèque client 33
Fiche de description de phase

 
Nature conversationnelle
 
Objet saisie de la déclaration de sinistre
 
Evt déclencheur déclaration annotée
 
Données entrée déclaration annotée
fichier assuré
 
Evts résultats dossier saisi
 
Tâches - saisie/contrôle de la déclaration annotée
- consultation, puis m.à.j. fichier assuré
- enregistrement déclaration sinistre dans
fichier

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