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Candide ou l’optimisme

Voltaire
Voltaire vit au milieu du 18ème siècle, il est
l'une des grandes figures des Lumières
françaises. Il est connu pour son déisme, c'est-à-
dire qu'il croit en un dieu qui ne se préoccupe
plus de déterminer le sort des êtres humains
individuels.
Ce que Voltaire conteste c'est l'optimisme
associé à de nombreux penseurs des Lumières,
(par exemple Alexandre Pope ou Wilhelm
Leibniz) l'idée que nous sommes capables de
justifier les voies de Dieu pour l'homme, que la
souffrance humaine et l'existence humaine ont un
sens.
L’ironie de l’écrivain concernant les arguments « logiques » employés
dans le texte

Le Candide ou l’optimisme de Voltaire, publié en 1758, est une œuvre extrêmement


drôle mais étonnamment pessimiste, car le thème est que la souffrance est inexplicable
et arbitraire.
Nous avons l'impression que le monde dans lequel les personnages vivent est un chaos
total, que de mauvaises choses arrivent à de bonnes personnes, comme dans le cas de
Candide, un jeune homme crédule. Cependant, les personnages de Voltaire ne se
demandent pas pourquoi il en est ainsi, «Pourquoi moi, Seigneur ?» mais ils continuent
à avancer, comme s'ils acceptaient leur destin, comme s'ils acceptaient leur impuissance
face aux mauvais événements inévitables, mais étaient capables de décider et de faire
tout ce qu'ils voulaient.
Le premier chapitre «Comment Candide fut élevé dans un beau château, et comment il fut
chassé d’icelui» présente les personnages : Candide, le baron de Thunder-ten-tronckh,
Madame la baronne et leurs enfants (un fils et une fille, Cunégonde) et Pangloss. Pangloss
est le précepteur de la cour du baron, qui croit que tout ce qui existe est la meilleure chose
possible: « Il prouva admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce
meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des
châteaux, et madame la meilleure des baronnes possibles.« Il était démontré, disait-il, que
les choses ne peuvent être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est
nécessairement pour la meilleure fin.»

Cette philosophie de la vie, qu'il apprend à Cunégonde et à Candide, implique un optimisme


qui finit par créer du chaos et des situations désastreuses, mais sous la forme de comique
de situation et de langage.
Le portrait de Cunégonde

Cunégonde est l’amour de Candide, la plus belle des femmes possibles: «


Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment :car trouvait mademoiselle
Cunégonde extrêmement belle, quoiqu’il ne prit jamais la hardiesse de le lui dire.»
Bien que Cunégonde soit décrite comme grasse, « Sa fille Cunégonde, âgée de
dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante» à en juger par la
théorie de Pangloss, elle est vraiment la plus belle fille du monde.
Cunégonde, qui avait le même professeur que Candide, a également été mal
enseignée, mais comme elle ne possède pas les qualités vertueuses de Candide,
elle est caractérisée par la vanité et l'opportunisme.
En se promenant dans le château, Cunégonde surprend une scène
sexuelle entre Pangloss et la femme de chambre de sa mere, et devient
ainsi curieuse d'éprouver la theorie du professeur sur la cause et l'effet :
«Elle vit clairement la raison suffisante du docteur, les effets et les
causes, et s’en retourna tout agitée, toute pensive, toute remplie du
désir d’être savante, songeant qu’elle pourrait bien être la raison
suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la sienne.»
Le portrait de Candide

Candide est un jeune garçon qui vivait dans le château de monsieur le baron de
Thunder-ten-tronckh. Il est, comme son nom l'indique, naïf et optimiste, et il croit tout ce
que dit Pangloss.
«Un jeune garçon a qui la nature avait donné les moeurs les plus douces. Sa
physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus
simple ; c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide.»
Alors Cunégonde voulait s'initier sexuellement avec Candide, et Candide était
amoureux de Cunégonde. Après que les deux jeunes ont agi selon leurs souhaits et ont
été surpris par le baron en train de s'embrasser, Candide est expulsé du château.
Le portrait de Pangloss

Pangloss (du grec ancien πάγγλωσσος , pánglôssos (« qui parle toutes les langues ») est le précepteur
de la cour du baron. Il explique comment tout se passe au mieux et donne d'innombrables exemples :

«Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons nous des lunettes. Les
jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été
formées pour être taillées et pour en faire des châteaux : aussi monseigneur a un très beau château : le
plus grand baron de la province doit être le mieux logé : et les cochons étant faits pour être mangés,
nous mangeons du porc toute l’année. Par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une
sottise : il fallait dire que tout est au mieux ».

Par ses enseignements, il incite Cunégonde et Candide à faire une chose regrettable qui a pour
conséquence l'exil de Candide du château.
Conclusion

La morale de Candide est que l'optimisme est en grande partie l'élément qui
amène le chaos dans ce monde, et que le chaos et le mal ne doivent pas être
justifiés par le désir de Dieu ou par un mal nécessaire, mais que seule une
attitude pessimiste permet de s'adapter au chaos de la vie humaine.
Bibliographie

● Voltaire (François-Marie Arouet dit), Candide ou l’optimisme, Hachette, coll.


Classiques, textes intégral, Paris, 2002.

● Michael Sugrue, Great Authors - Neo-Classical and Romantic Literature -


Voltaire, Candide,
https://youtu.be/sU3yB_mBSAo

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