1. Cherchez la signification de : « lexique » et « raisonnement ».
2. Relevez dans le chap1dans le discours de Pangloss, les moyens pour conduire le raisonnement ; classez-les en moyens lexicaux et moyens grammaticaux : « Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes ; aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées et pour en faire des châteaux ; aussi monseigneur a un très beau château : le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l’année. Par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. » Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment : car il trouvait mademoiselle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu’il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu’après le bonheur d’être né baron de Thunder-ten- tronckh, le second degré du bonheur était d’être mademoiselle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième, d’entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre. Un jour, Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu’on appelait parc, vit entre des broussailles le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère, petite brune très jolie et très docile. Comme mademoiselle Cunégonde avait beaucoup de disposition pour les sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle fut témoin ; elle vit clairement la raison suffisante du docteur, les effets et les causes, et s’en retourna toute agitée, toute pensive, toute remplie du désir d’être savante, songeant qu’elle pourrait bien être la raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la sienne. Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d’une voix entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu’il disait. Le lendemain, après le dîner, comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa ; elle lui prit innocemment la main ; le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s’enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s’égarèrent. Monsieur le baron de Thunder-ten-tronck passa auprès du paravent, et, voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pieds dans le derrière ; Cunégonde s’évanouit : elle fut souffletée par madame la baronne dès qu’elle fut revenue à elle-même ; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles. 3. Relevez les expressions de raisonnement dans le texte ci-dessous : Mademoiselle lui répondit, avec sa modestie ordinaire, qu’il fallait en parler au plus vite à Monsieur le prieur son oncle et à Mademoiselle sa tante […] L’Ingénu lui répond qu’il n’avait besoin du consentement de personne, qu’il lui paraissait extrêmement ridicule d’aller demander à d’autres ce qu’on devait faire; que, quand deux parties sont d’accord, on n’a pas besoin d’un tiers pour les accommoder. « Je ne consulte personne, dit-il, quand j’ai envie de déjeuner, ou de chasser, ou de dormir : je sais bien qu’en amour il n’est pas mal d’avoir le consentement de la personne à qui on en veut; mais comme ce n’est ni de mon oncle ni de ma tante que je suis amoureux, ce n’est pas à eux que je dois m’adresser dans cette affaire, et, si vous m’en croyez, vous vous passerez aussi de Monsieur l’abbé de Saint-Yves. » […] L’Ingénu répondit : « Mon oncle, grand bien vous fasse ! vivez tant que vous pourrez. Je ne sais pas ce que c’est que d’être sous diacre ni que de résigner; mais tout me sera bon pourvu que j’aie Mademoiselle de Saint-Yves à ma disposition. — Eh! mon Dieu! […] Cela est impossible, vous dis-je; elle est votre marraine : c’est un péché épouvantable à une marraine de serrer la main de son filleul ; il n’est pas permis d’épouser sa marraine; les lois divines et humaines s’y opposent. — Morbleu! mon oncle, vous vous moquez de moi ; pourquoi serait-il défendu d’épouser sa marraine quand elle est jeune et jolie? Je n’ai point vu dans le livre que vous m’avez donné qu’il fût mal d’épouser les filles qui ont aidé les gens à être baptisés. Je m’aperçois tous les jours qu’on fait ici une infinité de choses qui ne sont point dans votre livre, et qu’on n’y fait rien de tout ce qu’il dit : je vous avoue que cela m’étonne et me fâche. Si on me prive de la belle Saint- Yves sous prétexte de mon baptême, je vous avertis que je l’enlève et que je me débaptise. » « L’ingénu de » Voltaire. 4. Exercice: complétez à l'aide du lexique du raisonnement 1. Il faut que tu montres le reçu qui …………………que tu as bien payé ta facture. 2. Pour lui…………………………son amour, il consentit à déménager. 3. Ces traces sur le sol ………………………que le voleur est passé par la porte de derrière. 4. Les empreintes sur l'arme mettent en ……………………….la culpabilité de l'accusé. 5. …………………………que des mains tremblantes sont la manifestation de la nervosité d'un individu. 6. D'après cette courbe, ……………………..que le nombre d'accidents au Maroc a augmenté rapidement. 5. Complétez les raisonnements: syllogismes ou sophismes? - Les Marocains sont hospitaliers/ je suis marocain/ donc - Cet homme est égoïste, or il est français, donc - La pub permet d'augmenter les ventes d'un produit/ un bon produit se vend facilement/Donc……
Niveau: 2ème année bac Séquence: Candide de Voltaire Langue LE LEXIQUE DU RAISONNEMENT
1- Cherchez la signification de : « lexique » et « raisonnement ».
2- Relevez dans le chap1dans le discours de Pangloss, les moyens pour conduire le raisonnement ; classez-les en moyens lexicaux et moyens grammaticaux : « Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes ; aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées et pour en faire des châteaux ; aussi monseigneur a un très beau château : le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l’année. Par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. » Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment : car il trouvait mademoiselle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu’il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu’après le bonheur d’être né baron de Thunder-ten- tronckh, le second degré du bonheur était d’être mademoiselle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième, d’entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre. Un jour, Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu’on appelait parc, vit entre des broussailles le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère, petite brune très jolie et très docile. Comme mademoiselle Cunégonde avait beaucoup de disposition pour les sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle fut témoin ; elle vit clairement la raison suffisante du docteur, les effets et les causes, et s’en retourna toute agitée, toute pensive, toute remplie du désir d’être savante, songeant qu’elle pourrait bien être la raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la sienne. Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d’une voix entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu’il disait. Le lendemain, après le dîner, comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa ; elle lui prit innocemment la main ; le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s’enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s’égarèrent. Monsieur le baron de Thunder-ten-tronck passa auprès du paravent, et, voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pieds dans le derrière ; Cunégonde s’évanouit : elle fut souffletée par madame la baronne dès qu’elle fut revenue à elle-même ; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles. 3- Relevez les expressions de raisonnement dans le texte ci-dessous : Mademoiselle lui répondit, avec sa modestie ordinaire, qu’il fallait en parler au plus vite à Monsieur le prieur son oncle et à Mademoiselle sa tante […] L’Ingénu lui répond qu’il n’avait besoin du consentement de personne, qu’il lui paraissait extrêmement ridicule d’aller demander à d’autres ce qu’on devait faire; que, quand deux parties sont d’accord, on n’a pas besoin d’un tiers pour les accommoder. « Je ne consulte personne, dit-il, quand j’ai envie de déjeuner, ou de chasser, ou de dormir : je sais bien qu’en amour il n’est pas mal d’avoir le consentement de la personne à qui on en veut; mais comme ce n’est ni de mon oncle ni de ma tante que je suis amoureux, ce n’est pas à eux que je dois m’adresser dans cette affaire, et, si vous m’en croyez, vous vous passerez aussi de Monsieur l’abbé de Saint-Yves. » […] L’Ingénu répondit : « Mon oncle, grand bien vous fasse ! vivez tant que vous pourrez. Je ne sais pas ce que c’est que d’être sous diacre ni que de résigner; mais tout me sera bon pourvu que j’aie Mademoiselle de Saint-Yves à ma disposition. — Eh! mon Dieu! […] Cela est impossible, vous dis-je; elle est votre marraine : c’est un péché épouvantable à une marraine de serrer la main de son filleul ; il n’est pas permis d’épouser sa marraine; les lois divines et humaines s’y opposent. — Morbleu! mon oncle, vous vous moquez de moi ; pourquoi serait-il défendu d’épouser sa marraine quand elle est jeune et jolie? Je n’ai point vu dans le livre que vous m’avez donné qu’il fût mal d’épouser les filles qui ont aidé les gens à être baptisés. Je m’aperçois tous les jours qu’on fait ici une infinité de choses qui ne sont point dans votre livre, et qu’on n’y fait rien de tout ce qu’il dit : je vous avoue que cela m’étonne et me fâche. Si on me prive de la belle Saint- Yves sous prétexte de mon baptême, je vous avertis que je l’enlève et que je me débaptise. » « L’ingénu de » Voltaire. 4- Exercice : complétez à l'aide du lexique du raisonnement a- Il faut que tu montres le reçu qui …………………que tu as bien payé ta facture. b- Pour lui…………………………son amour, il consentit à déménager. c- Ces traces sur le sol ………………………que le voleur est passé par la porte de derrière. d- Les empreintes sur l'arme mettent en ……………………….la culpabilité de l'accusé. e- …………………………que des mains tremblantes sont la manifestation de la nervosité d'un individu. f- D'après cette courbe, ……………………..que le nombre d'accidents au Maroc a augmenté rapidement. 5- Complétez les raisonnements : syllogismes ou sophismes ? 1- Les Marocains sont hospitaliers/ je suis marocain/ donc 2- Cet homme est égoïste, or il est français, donc 3- La pub permet d'augmenter les ventes d'un produit/ un bon produit se vend facilement/Donc……