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1 La formation des prix

Doc 1

1. Transaction commerciale, acheteur, vendeur, un bien donné, lieu, offre, demande, quantité échan-
gée, prix d’équilibre.

2.

Quantité échangée
Prix d’équilibre
Acheteurs DEMANDE OFFRE Vendeurs

MARCHÉ

Doc 2

1. La nature du bien échangé et le degré de compétition entre les entreprises.

2. Seuls les marchés financiers et le marché des changes voient leur fonctionnement se rapprocher
de celui décrit par le modèle de la concurrence pure et parfaite. Car pour les autres marchés, autre-
ment dit pour l’ensemble des marchés des biens et services et pour le marché du travail, les condi-
tions de la « CPP » ne sont pas vérifiées : ces marchés sont le plus souvent de concurrence imparfaite
et parfois de monopole.

3. La concurrence pure et parfaite est peut-être la situation idéale pour les consommateurs (prix bas
et quantité écoulée importante) mais pas pour les entreprises : celles-ci ont tout intérêt, pour
accroître leur profit, à mettre en œuvre des stratégies qui les rapprochent de la situation de mono-
pole, très avantageuse pour elles. Quand on a affaire à une pluralité d’entreprises, la stratégie consiste
à différencier le bien ou service que l’on vend pour se démarquer au maximum des concurrents et
quand sur le marché le nombre d’entreprises est restreint, celles-ci peuvent soit s’entendre pour se
partager le marché soit se livrer une guerre économique dans l’espoir d’éliminer les concurrents.
Remarques :
Les économistes ont développé des modèles d’analyse de ces différents marchés. Le modèle de concur-
rence parfaite est considéré comme le modèle idéal et les modèles de concurrence imparfaite sont cen-
sés représenter davantage les situations observées. Un progrès important des nouveaux modèles est de
tenir compte des interdépendances entre firmes au travers des stratégies qu’elles élaborent en antici-
pant les réactions de leurs concurrents.
La réalité révèle des configurations de marché composites : on a souvent ainsi affaire à des oligopoles
qui pratiquent la différenciation des produits.

1
Doc 3 et 4

1. Loi de la demande d’un bien : la demande d’un bien est une fonction décroissante du prix de ce
bien.

2.
Prix unitaire
du bien

P(0) A

P(1) B

Q(0) Q(1) Quantité demandée


du bien
Le point A de la courbe de demande indique que si le prix affiché par le marché était P(0) les consom-
mateurs demanderaient Q(0) du bien considéré et le point B montre que si le prix du marché bais-
sait de P(0) à P(1), les consommateurs augmenteraient leur demande de ce bien de Q(0) à Q(1).

Prix unitaire
du bien échangé
OFFRE

P'

P*

DEMANDE

Q' Q* Q" Quantités


du bien échangées

Le schéma décrit la loi de l’offre et de la demande dans la mesure où il montre que par le jeu com-
biné de la loi de la demande et de la loi de l’offre, le marché sur lequel s’expriment cette demande et
cette offre permet de réaliser spontanément et automatiquement un équilibre se traduisant concrètement
par la fixation d’un prix P* – dit prix d’équilibre – auquel les quantités échangées Q* égalisent l’offre
et la demande. Le point de concours de deux courbes est appelé le point d’équilibre du marché.

2
3. Si le prix affiché par le marché est P', avec P' > P*, les quantités offertes par les producteurs sont
logiquement plus importantes que pour P* (Q" > Q*) et les quantités demandées par les consom-
mateurs sont plus faibles que pour le prix P* (Q' < Q*). Le marché ne peut pas demeurer dans cette
situation de déséquilibre. Un processus de régulation va alors se mettre spontanément à l’œuvre pour
retrouver le chemin de l’équilibre : sous l’effet de la compétition que se livrent les producteurs pour
répondre à une demande qui est inférieure à l’offre qu’ils envisagent de réaliser, le prix va baisser, ce
qui va à la fois restreindre l’offre des producteurs et encourager la demande des consommateurs, d’où
une convergence progressive des quantités offertes et des quantités demandées, et cela jusqu’à l’ob-
tention de l’équilibre.

2 La monnaie et le crédit

Doc 1

1. La réponse peut être fournie par le schéma suivant (qui se trouve en fiche de synthèse) :
Objets communs
Monnaies
primitives
FORMES Objets précieux
ANCIENNES Monnaies Or
métalliques
FORMES Argent
DE LA
MONNAIE
Billets et pièces
FORMES
ACTUELLES
Monnaie scripturale

2. La dématérialisation et l’institutionnalisation croissantes.


Dématérialisation: le support des monnaies actuelles est non seulement moins présent (il est même quasi
inexistant dans le cas des monnaies en comptes) mais de plus sa valeur intrinsèque n’a rien à voir
avec le montant de pouvoir d’achat qu’il représente (alors qu’une pièce d’or fournissait un pouvoir
d’achat proportionnel au poids d’or qu’elle contenait).
Institutionnalisation : alors que les formes monétaires d’autrefois provenaient de la nature, celles d’au-
jourd’hui sont le résultat de la production d’institutions ad hoc : les banques.
3. Seule la banque dite centrale ou banque de premier rang (la BCE) a le pouvoir exclusif d’émettre
des billets. Les banques dites commerciales ou banques de second rang (BNP-Paribas, Société Géné-
rale, etc.) peuvent créer des monnaies en comptes (monnaies scripturales). Il y a d’ailleurs autant de
monnaies en comptes différentes qu’il y a de banques commerciales et ces monnaies constituent l’es-
sentiel de la masse monétaire en circulation. La monnaie-billets est la monnaie dite légale en ce sens

3
qu’elle ne peut pas être généralement refusée comme moyen de paiement : de ce point de vue, elle
est la monnaie suprême tandis que les monnaies en comptes sont des sortes de substituts.

Doc 2 et 3

1. La monnaie est à la fois l’instrument de paiement, l’instrument de compte et un instrument


d’épargne. La monnaie est un but, un enjeu de la politique économique puisque, comme cela est
indiqué dans le document 2, il faut en préserver la stabilité et donc faire de la lutte contre l’inflation
un objectif de politique économique.
La monnaie est aussi un moyen de politique économique puisque celle-ci comporte un volet moné-
taire important: il s’agit de la politique monétaire dont le principe essentiel est de réguler la masse moné-
taire en circulation en intervenant sur les taux d’intérêt.
2.

Actif Extrait du bilan de la banque B Passif


Devises 100 Compte courant X 100
Effet de commerce 200 Compte courant Y 200
Créance sur Z 300 Compte courant Z 300

Doc 4

1. Le crédit est l’opération, fondée sur la confiance (crédit vient du latin credere : croire) et sur l’écou-
lement du temps, par laquelle une institution financière met des fonds à la disposition d’un agent non
financier contre l’engagement de celui-ci de la rembourser progressivement et moyennant le paie-
ment d’un intérêt.
Le schéma qui suit pour représenter une classification des opérations de crédit se trouve dans la fiche
de synthèse.
Crédits à court terme

CRÉDITS SELON
LEUR ÉCHÉANCE Crédits à long terme
TYPES DE
CRÉDITS
ACCORDÉS Crédits de trésorerie
PAR LES
INSTITUTIONS CRÉDITS AUX Crédits à l’exportation
FINANCIÈRES ENTREPRISES
Crédits à l’investissement
CRÉDITS SELON
LEUR OBJET
Crédits de trésorerie
CRÉDITS AUX Crédits à la consommation
MÉNAGES
Crédits à l’habitat

2. Comme cela a été montré précédemment, il peut y avoir création monétaire par octroi de crédit.
Mais une institution financière peut financer un crédit au moyen de ressources empruntées : il n’y a
pas création de monnaie. De même, quand il y a remise de devises à une banque, celle-ci crée de la
monnaie sans pour autant octroyer un crédit.

4
3. On déduit de la réponse donnée à la question précédente qu’il y a à la fois des institutions finan-
cières créatrices de monnaie et des institutions financières qui ne prêtent que des fonds collectés par
ailleurs. Les institutions financières créatrices de monnaie sont par définition les banques (banques
commerciales et caisses d’épargne) ; celles qui ne le sont pas sont des institutions financières spéciali-
sées telles que le Crédit Foncier de France, le CEPME, les SDR…

4. On peut distinguer les niveaux individuels (microéconomiques) et collectifs (macroécono-


miques) :
Le crédit fournit à l’agent qui en bénéficie la possibilité de réaliser des dépenses souvent importantes
en en étalant le financement dans le temps. Par conséquent le crédit facilite la réalisation de projets
et constitue macroéconomiquement un puissant facteur de relance de l’activité et de croissance éco-
nomique.
Mais le crédit représente des risques au niveau de son remboursement dans la mesure où celui-ci
impose de constituer une épargne qui parfois grève lourdement le revenu : il y a alors surendette-
ment. Macroéconomiquement, le crédit augmente le volume des moyens de paiement mis à la dis-
position des agents économiques, mais ce volume peut excéder le volume des biens et services dis-
ponibles, d’où un risque inflationniste important.

3 L’inflation
et le chômage

Doc 1

1. La « hausse annuelle des prix » est déterminée par un indice des prix.
Un indice de prix est le rapport, exprimé en pourcentage, de deux prix d’un même bien (ou d’un
même ensemble de biens) mesurés à deux dates différentes.
Plus généralement, on peut calculer un indice global ou général des prix. Celui-ci enregistre la hausse
des prix des biens, ceux-ci étant affectés de coefficients de pondération traduisant l’importance rela-
tive de la dépense de consommation de chaque bien dans la dépense totale de consommation d’un
ménage type.

5
2. Les périodes de hausse prix ont été nombreuses dans l’histoire économique de la France ; on peut
les résumer par le tableau suivant :

Périodes Circonstances historiques


1915-1920 Première Guerre mondiale.
1921-1926 Dépréciation du franc qui contribue à renchérir les importations.
1933-1948 Réarmement, politique sociale coûteuse, Seconde Guerre mondiale.
1955-1973 Inflation lente de croissance.
1973-1975 Premier choc pétrolier.
1978-1980 Second choc pétrolier.

3. La « désinflation » désigne un ralentissement de l’inflation.

Doc 2

1. Une émission de monnaie est dite « excessive » lorsque le taux de croissance de la masse moné-
taire est supérieur au taux de croissance économique réel.

2. Une hausse des salaires n’est inflationniste que lorsqu’elle excède l’accroissement de la producti-
vité du travail.

3. On peut citer les coûts salariaux, fiscaux, énergétiques, plus généralement les coûts de production.

4. Un excès de demande peut provenir d’une hausse des salaires, d’un effort spécifique d’investisse-
ment (privé et/ou public) ou encore d’une demande étrangère plus forte de biens nationaux.

Doc 3

● Un chômeur est, globalement, une personne sans emploi à la recherche d’un emploi.

Doc 4

1. Depuis 1971, cinq phases peuvent être décelées dans l’évolution du taux de chômage en France :

1971-1974 1975-1980 1981-1987 1987-1990 1990-1994 1995-…


↓ ↓ ↓ ↓ ↓ ↓
plein emploi forte croissance diminution aggravation du réduction
progression en régulière due à du taux due à chômage en du chômage
raison des la permanence l’amélioration raison de
chocs pétroliers de la crise de la situation l’intensification
industrielle économique de la crise

Pendant le même temps, on assiste à une élévation régulière de la durée moyenne de chômage en
France : de quelques mois en 1975, cette durée est passée à plus de treize mois en 2002.
2. La montée du chômage s’explique par un mauvais fonctionnement du marché du travail et par
un contexte économique et social dégradé.

6
Doc 5

1. À partir du document fourni, il est possible de construire le tableau suivant mettant en évidence
l’évolution, les raisons et l’explication de l’entrée au chômage en France pour les hommes :
Causes d’entrée au chômage 1975 2003 Explications de l’évolution
Licenciement 50,4 25,6 La législation relative aux licenciements est devenue plus
contraignante les rendant plus difficiles.
Fin d’emploi précaire 4,8 41,9 La précarisation croissante des emplois contribue à élever
la vulnérabilité des salariés qui les occupent.
Démission 16,9 7,5 En situation de crise de l’emploi, la démission volontaire est
rare, car le risque est plus grand de ne pas retrouver d’em-
ploi après.
Fin d’études 15,8 8,4 L’élévation du niveau de qualification à la sortie du sys-
tème éducatif explique cette évolution.
Avait cessé toute activité 6,0 9,9 Évolution peu significative
ou n’avait jamais travaillé
Autres circonstances 6,0 6,7 –

2. L’évolution la plus forte provient de la fin d’emplois précaires, traduisant de ce fait une évidente
précarisation du marché du travail.
3. Les entreprises, certes, licencient, mais les raisons des licenciements peuvent tenir également à des
facteurs externes à l’entreprise.

Doc 6 et 7

1. Le chômage est inégalement réparti dans la population active. Ainsi, la vulnérabilité est très
variable selon les CSP. D’une manière générale, le chômage frappe particulièrement les employés et
les ouvriers, CSP peu diplômées.
2. Le document 6 apporte assez clairement la preuve que le diplôme constitue le « passeport » pour
l’emploi.

3. Temps réduit volontaire : mi-temps, tiers-temps.


Temps réduit involontaire : chômage technique.
Inactivité : situation d’étudiants, des retraités.

7
4 Le budget de l’État

Doc 1 et 2

1. Les deux composantes sont les dépenses et les recettes.

2. La loi de finances, votée par le Parlement à l’automne, fixe pour chaque année civile le budget de
l’État.

3. Dépenses = 296 milliards d’euros


Recettes nettes = 248 milliards d’euros
Solde : – 48,8 milliards d’euros
C’est un solde négatif ce qui signifie déficit budgétaire.

Doc 3, 4 et 5

1. Impôts directs = Impôt sur le revenu, sur les sociétés


Impôts indirects = TVA, taxe sur les produits pétroliers.
2. Pour les ménages : la baisse de l’impôt redonnera la confiance aux imposables qui y verront un
encouragement au travail. La baisse de l’impôt sera aussi synonyme de pouvoir d’achat supplémen-
taire, donc de consommation, donc de croissance.
Pour les entreprises : la baisse de l’impôt favorise l’investissement et le développement de l’activité.

3. Éducation nationale : 25,5 O. Défense : 14,90 O.Travail, Santé, Solidarité : 11,40 O.

4. Les ministères de la Défense, de l’Éducation nationale et de l’Intérieur ont connu les plus fortes
hausses. Les priorités du gouvernement sont clairement axées sur la sécurité (extérieure et intérieure)
et l’éducation.

Doc 6, 7 et 8

1. Depuis 1987, le budget de l’État est déficitaire. Les plus forts déficits ont été enregistrés dans les
années 1993-1995. Depuis, des efforts de réduction des déficits ont permis de revenir à des niveaux
de l’ordre de 40 milliards d’euros. Néanmoins, les prévisions 2004 font état d’un déficit record de
55,5 milliards d’euros.

2. En 2001, chaque Français « doit » presque 12 000 O aux prêteurs de la France. La charge de la dette
pèse pour 14 % du budget de l’État, c’est-à-dire plus de la moitié du budget de l’Éducation natio-
nale (14 %/25,5 % × 100).

3. L’objectif est de limiter le déficit public des pays membres à 3 % du PIB afin qu’une certaine
« rigueur budgétaire » soit pratiquée en Europe. Des sanctions financières seront imposées aux pays
ne respectant pas ce critère à partir de 2004.

8
5 La politique
économique
Doc 1

1. On obtient les représentations suivantes :

Croissance (en %)
6
5
4
3
2
198
80

1 0
19

0 1993
(en %) Chômage
0 3 6 9 0,9 1 1,1 Équilibre
14
extérieur
«C

1993

12
ar

10

8
m

6
ag

4
iq
ue

2
»

Prix (en %)

2. La situation économique « idéale » serait caractérisée par :


– un taux de chômage nul (ou très faible) ;
– une inflation nulle ;
– un solde extérieur positif ;
– et une croissance élevée.
En terme de représentation, la figure obtenue serait proche d’un carré que l’on qualifie alors de
« magique » (celui-ci est représenté en pointillé dans le schéma précédent).

Doc 2

1. On peut identifier plusieurs instruments de la politique budgétaire ; deux principaux se dégagent :


– la politique fiscale ;
– la politique de dépenses publiques.
2. Les objectifs sont multiples ; dans le document, on évoque :
– une plus grande égalité entre citoyens ;
– un effort en faveur des jeunes ;
– la recherche de l’équilibre budgétaire.
3. Le budget de 2003 n’est pas un budget de relance, le déficit et la dette publique devant être
limités.

9
Doc 3 et 4

1. Il s’agit à la fois du contrôle direct de la masse monétaire et du maniement des taux d’intérêt.

2. Lorsque le taux d’intérêt en vigueur s’élève, il renchérit le crédit et freine la demande d’emprunt
de la part des agents économiques, entreprises et ménages. Inversement, lorsque le taux d’intérêt
diminue, la demande de crédit est relancée et l’investissement également.

3. Depuis quelques années, les autorités monétaires françaises ne sont pas libres de mener une poli-
tique autonome.

6 Les politiques de lutte


contre l’inflation
et le chômage

Doc 1

1. Plusieurs raisons peuvent expliquer la baisse des prix des produits :


– la réalisation de gains de productivité importants ;
– l’existence de stocks élevés ;
– les stratégies commerciales souvent agressives ;
– l’apparition de concurrents plus nombreux ;
– la politique générale de plus grande vigilance à l’égard des hausses de prix.
2. La baisse des prix de vente conduit à la baisse de la rentabilité de l’entreprise : le chiffre d’affaires
diminue sans que pour autant le coût d’achat des matières premières ne baisse d’autant (sauf si l’en-
treprise fonctionne à stocks nuls ou très faibles). Une firme ne pourra accepter un tel état de fait qu’à
la condition d’avoir une assise financière initiale solide.

3. La déflation, c’est-à-dire la baisse du niveau général des prix, comporte le risque de freiner l’acti-
vité de la production des firmes ; or, de ce fait, c’est toute la dynamique économique qui peut se cas-
ser assez brutalement (le cas des années 1930 est à cet égard une référence importante, puisque durant
ces années la baisse des prix a entraîné une baisse de la production et des échanges).

Doc 2 et 3

1. Une politique « passive » est une politique qui vise à améliorer le vécu du chômeur, alors qu’une
politique « active » conduit à la création d’emplois. L’indemnisation du chômage constitue un
exemple de la première catégorie. Les dispositifs d’emplois-jeunes un exemple de la seconde.

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2. Le coefficient multiplicateur est de : 50,959/1,550, soit 32,9.
Les dépenses d’indemnisation ont été multipliées par 20,675/288 (71,8), les dépenses d’incitation au
retrait d’activité par 3,860/240 (16,1) et les dépenses actives par 26,424/1,022 (25,9).
3. On entend par « activation » des dépenses le renforcement du poids des dépenses actives par rap-
port aux dépenses passives.

Doc 4

1. Les « emplois aidés » sont des dispositifs qui visent, dans les secteurs marchand et non marchand,
à favoriser l’emploi, en abaissant les coûts salariaux comme le contrat initiative-emploi qui prévoit
un allégement de charges et le versement d’une prime aux employeurs qui embauchent des chô-
meurs de longue durée ou de formation en alternance. L’« accompagnement des restructurations »
se compose des mesures visant à favoriser le reclassement professionnel des salariés et les départs en
préretraite totale ou progressive.

2. Entre 1999 et 2002, on assiste à une augmentation régulière des bénéficiaires des politiques de
l’emploi.

Doc 5

1. Le document cite une pluralité des mesures d’insertion :


– allégement du coût du travail sur les bas salaires ;
– intéressement à l’emploi ;
– accompagnement personnalisé des chômeurs ;
– développement des intermédiaires de l’emploi.
2. On entend ici par « emploi convenable », l’emploi stable susceptible d’éviter à l’employé toute
vulnérabilité face au chômage.

Doc 6

1. Le Pare est une politique d’insertion des chômeurs partiellement appuyée sur le suivi et la for-
mation des chômeurs.

2. Le document insiste sur le caractère assez peu efficace de ce dispositif en raison principalement de
la modification du contexte économique global.

3. On peut également citer le RMI par exemple.

11
7 Le degré d’intervention
de l’État

Doc 1

1. L’auteur du texte évoque quatre missions essentielles pour l’État :


– assurer la justice et la police ; il s’agit de ce que l’on nomme les « fonctions régaliennes » de l’État ;
– fournir des infrastructures, ou des équipements collectifs ;
– assurer l’équilibre économique général ainsi que les multiples équilibres partiels dans la mesure du
possible ;
– veiller à réaliser la croissance.
Il apparaît que ces objectifs sont, dans la pratique, fort ambitieux à réaliser.
2. Pour les économistes libéraux, l’État ne doit assurer que les missions régaliennes, de défense des
libertés individuelles et collectives. Pour les économistes plus interventionnistes, comme les keyné-
siens, l’État doit également être un régulateur de l’activité économique en impulsant, lorsque le
besoin s’en fait sentir, un mécanisme de croissance volontariste.

Doc 2

1. La « défense nationale » est à la croisée de plusieurs critères d’analyse ; ainsi, elle est une activité
non marchande au sein duquel le statut des personnels est principalement public. Il constitue le
« cœur de l’État », c’est-à-dire une fonction régalienne.

2. On peut ainsi déterminer les effectifs suivants (sous réserve de positionnements délicats) :
– cœur de l’État : 3 518 000 ;
– État entrepreneur : 865 000 ;
– services collectifs laissés au marché : 1 500 000 ;
– privé sur fonds publics : 1 380 000.
Comme on le voit, l’État est très présent dans l’économie. Quant au « services publics », ils correspondent
à l’État entrepreneur.

Doc 3, 4 et 5

1. Les cinq données manquantes du tableau sont les suivantes (respectivement de haut en bas dans le
tableau) : 6,53 ; 1,87 ; 10 % ; 1,05 ; 1,78.

2. En 1999, la dépense intérieure d’éducation globale s’élève à 95,4 milliards d’euros. Cette dépense
à la charge des familles est égale à : 95,4 × 0,067 = 6,39 milliards d’euros. La charge par élève est donc
égale à : 6,39/0,01617 = 395 euros. Le service d’éducation étant rendu à l’élève de manière « quasi »
gratuite est de ce fait non marchand.

3. La « discrimination positive » est l’aide apportée exclusivement à ceux qui sont dans une situation
naturelle d’inéquité. Les ZEP correspondent à cette logique.

12
8 Les échanges
internationaux

Doc 1 et 2

1. PVD : Sénégal PDEM : France Pays transition : Pologne

2. Les PDEM pèsent en moyenne depuis 50 ans pour 2/3 du commerce mondial. La part des pays
en transition a fortement chuté depuis 1980.
3. Chaque pôle échange à l’intérieur de lui-même et avec les deux autres.
Les échanges à l’intérieur de l’Eurafrique pèsent pour 38,7 % du total des échanges mondiaux. Les
échanges intrarégionaux de l’Amérique représentent 13,8 % du total mondial, ceux de l’Asie-Océa-
nie 11,9 % du total mondial.Au total presque 65 % des échanges réalisés dans le monde sont intraré-
gionaux. Donc seulement 35 % sont interrégionaux. Le commerce intrarégional est très important en
Eurafrique du fait de l’UE qui favorise les échanges intra-européens.

Doc 3 et 4

1. Une nation doit se spécialiser dans les productions pour lesquelles elle est la meilleure et impor-
ter les produits pour lesquels elle est moins performante que les autres. Limite : que se passe-t-il si une
nation n’a aucun avantage absolu ?

2. Ricardo estime qu’une nation sans avantage absolu pourrait se spécialiser dans la production pour
laquelle elle est comparativement la moins mauvaise…

3. Le temps passé par le professeur à taper sera perdu pour la recherche en économie, domaine dans
lequel il est sûrement plus doué que sa secrétaire.
Une spécialisation poussée à l’extrême augmente la dépendance vis-à-vis des autres pays et rend vul-
nérable.

Doc 5

1. La balance des TC enregistre tous les mouvements de biens, services, d’autres revenus et transferts.
Bien : voiture/service : billet d’avion/opération de répartition : contribution de la France au budget
de l’UE.

2. Solde : exportations – importations.


Le solde de la BC a régulièrement baissé entre 1999 et 2001 tout en restant positif. Le solde 2002 est
à nouveau en hausse du fait d’une hausse du solde des échanges de biens et de services.
3. L’excédent courant est dû aux exportations de services qui sont très dynamiques et qui compen-
sent la dégradation du solde des opérations de répartition.

13
Doc 6, 7 et 8

1. L’énergie, les biens intermédiaires et les biens de consommation sont très déficitaires. La France est
très dépendante de l’extérieur pour son approvisionnement en énergie.

2. Les biens d’équipement, l’automobile et les industries agricoles, alimentaires sont très excédentaires.

3. 87 % de nos sept premiers fournisseurs sont européens (195,6 – 25,8)/195,6.


87 % de nos sept premiers clients sont européens (204,2 – 26)/204,6.
4. Le Japon est traditionnellement très exportateur de produits technologiques (son-image-infor-
matique). La Chine est très compétitive sur les produits à fort contenu de main-d’œuvre (textile-
composants électroniques).

Doc 9 et 10

1. C’est la capacité de ce pays à faire face à la concurrence des autres pays.

2. Les politiques publiques peuvent influencer la compétitivité d’un pays en investissant dans la
recherche, les infrastructures, la formation, la sécurité, la santé publique et en adoptant une fiscalité
attrayante.

3. Document qui regroupe des informations sensibles obtenues par surveillance systématique de
l’environnement international.

4. Une entreprise qui s’internationalise doit s’informer avant tout des conditions dans lesquelles elle
peut s’implanter à l’étranger : le CFCE est là pour lui fournir une information juridique, écono-
mique, fiscale et financière complète sur le pays choisi.

9 L’insertion dans
l’Union européenne

Doc 1 et 2

1. Établissement d’une Union douanière et réalisation de la libre circulation des capitaux, services et
main-d’œuvre.

2. Il est nécessaire de supprimer les entraves aux échanges : arrêts aux frontières, différences de
normes, obstacles fiscaux, privilèges liés aux marchés publics.

14
3. Jusqu’à l’adoption de l’Acte Unique, les marchés publics (achats de véhicules pour la poste, achat
d’équipements pour l’armée…) n’étaient ouverts qu’aux entreprises nationales. Les entreprises
étrangères ne pouvaient soumissionner.

Doc 3 et 4

1. Taux de migration interne :


nombre de travailleurs européens travaillant en Europe en dehors de leur pays d’origine
nombre total de travailleurs européens
2. Obstacles : = différences dans les systèmes de protection sociale ;
= difficultés de cumuler retraite-pension-chômage versés par les différents États
membres ;
= difficultés de reconnaissance des compétences ;
= difficultés linguistiques.
3. Suède – Grande-Bretagne – Danemark

4. Oui, compte tenu du poids démographique (306 millions d’habitants) et économique (PIB,
exportations, système bancaire) de la zone euro.
Seul le fort taux de chômage en zone euro reste un handicap face à l’économie américaine.

Doc 5, 6 et 7

1. Les avantages :
– baisse des coûts (frais de conversion, risques de change, concurrence accrue) ;
Frais de conversion : frais prélevés par la banque lors d’une opération de change.
Couverture contre le risque de change : service proposé par les banques aux exportateurs ou impor-
tateurs garantissant un taux de change donné à une date donnée pour une devise donnée.
– baisse des taux d’intérêt ;
– l’euro devient devise internationale, rivale du dollar.
2. Les exportations européennes coûtent plus cher aux clients étrangers de l’Europe dès lors que
l’euro coûte plus cher à acheter… (Ainsi le client américain qui achète du vin à la France voit le prix
de revient final de ce vin exprimé en dollar augmenter s’il doit donner plus de dollars pour obtenir
des euros afin de payer son fournisseur.)

3. Les deux cours extrêmes : 31/12/2003 : 1 O = 1,2534 $


26/10/2000 : 1 O = 0,8230 $
4. L’Europe est unie en son sein car depuis 5 ans la stabilité monétaire dans l’UE euro est acquise.
Elle est assiégée car les taux de change avec les autres (yen - dollar) ne cessent d’évoluer avec une
forte volatilité (variabilité).

Doc 8

1. L’Europe élargie à 25 pèsera :


– en terme de population : 454 millions d’habitants ;
– en terme de PIB : 9 273 milliards d’euros.
Comparée aux États-Unis, elle réalise le même PIB mais avec 59 % d’habitants en plus…
2. La Turquie a été longtemps dans l’histoire ennemie de la Grèce. Elle doit progresser dans le res-
pect des droits de l’homme. La Turquie contrairement aux 15 pays de l’UE et aux 12 autres candi-
dats est majoritairement musulmane.

15
Doc 9 et 10

1. La Bulgarie et la Roumanie sont 14 fois moins riches que la moyenne de l’UE, ce qui poserait à
court terme de gros problèmes d’intégration.

2. Les pays riches craignent de devoir supporter une charge financière très lourde dans leur contri-
bution aux politiques communes.

3. Les contraintes politiques : transposer dans leur pays les règles en vigueur dans l’UE.
Les contraintes économiques : améliorer les infrastructures.
Les contraintes sociales et fiscales : harmoniser salaires et fiscalité avec les autres pays de l’UE.

10 Le développement
et la croissance

Doc 1 et 2

1. Alors que la croissance est un phénomène quantitatif, le développement est un phénomène plu-
tôt qualitatif.

2. Le bien-être traduit une amélioration de la situation physique, matérielle, psychologique d’une


population ou d’une personne. La croissance économique peut contribuer à élever le niveau de bien-
être, mais cela n’a rien d’automatique.
En effet, si la croissance s’accompagne d’une augmentation des inégalités dans l’économie, le bien-
être collectif ne s’élève pas pour autant. C’est donc la répartition des richesses créées qui va assurer
la relation croissance-bien-être.
La croissance, qui se traduit par une augmentation de la richesse aux plans individuel et collectif, pro-
cure de multiples avantages.
La croissance…

…permet d’améliorer le …contribue à mettre à la dis- …permet d’échapper à la fata-


niveau de vie de chaque indi- position de tous une quantité lité de Malthus selon laquelle
vidu, et rend possible une de biens plus importante la terre ne pourrait plus satis-
meilleure couverture des faire les besoins alimentaires
besoins d’une population grandissante

16
On peut identifier dans le document plusieurs conséquences négatives de la croissance :
– l’accentuation, dans certains cas, des inégalités sociales ;
– l’excessive concentration urbaine ;
– l’apparition de nuisances…
3. Le processus de croissance opère plusieurs changements structurels :
– sur le tissu productif ;
– sur les ressorts sociaux ;
– sur les modes de vie ;
– sur le cadre de vie.
En fait ces changements sont lents mais profonds et souvent irréversibles.

Doc 3 et 4

1. La croissance économique d’une nation entre deux années n et n+1 se mesure par l’évolution
d’un indicateur macroéconomique, en général le produit intérieur brut (PIB) ou le revenu national.
Ainsi, dans le premier cas, le taux de croissance t est déterminé de la manière suivante :
PIBn+1 – PIBn
t= × 100.
PIBn
2. Trois critiques peuvent être faites à l’indicateur du PIB :
Le taux de croissance sous- Le taux de croissance ne Le taux de croissance ne décrit
évalue certains aspects positifs comptabilise pas certains phé- pas la manière dont sont répar-
de la croissance : progrès de la nomènes de dégradation du ties les richesses entre indivi-
santé, de l’éducation… bien-être : pollution, encom- dus ; les inégalités sont ainsi
brement… masquées.

3. L’IDH se compose d’indicateurs économiques et surtout d’indicateurs sociaux (espérance de vie,


alphabétisation, accès à l’eau potable, nombre de médecins par habitant…). On assiste globalement à
une élévation de l’IDH dans le monde, élévation variable cependant selon les zones géographiques.

Doc 5

1. La répartition des fruits de la croissance, analysée à travers le partage salaires-profits, est en France
assez instable.

2. La part des salaires dans la valeur ajoutée oscille entre 59,7 % et 68,3 %, ce qui est considérable en
l’espace de quelques années.

3. Une telle augmentation est de nature à relancer l’activité économique générale.

17
11 Les irrégularités
de la croissance

Doc 1 et 2

1. On peut retenir quatre phases d’un cycle économique :


– l’expansion ;
– la crise, ou le retournement ;
– la dépression ;
– et le creux, ou le retournement.
2. Selon le document, l’économie mondiale se situerait à un point bas du cycle de Kondratiev. Dans
cette hypothèse, la reprise serait possible dans un avenir proche (hypothèse de la « nouvelle écono-
mie »).
Le long d’un cycle classique de Kondratiev, les prix doivent évoluer de la manière suivante :

Phase A (croissance) → Hausse des prix

Phase B (dépression) → Baisse des prix

3. En fait, depuis 1974, date du premier choc pétrolier, les prix ont augmenté en phase de crise, ce
qui semble démentir l’analyse historique de Kondratiev.

Doc 3

1. Le document a pour mérite de montrer l’imbrication étroite de toutes les facettes de la crise, attes-
tant ainsi que cette crise est globale. On peut ainsi distinguer trois niveaux dans l’évolution de la
crise :
La cause profonde, à savoir Les signes annonciateurs Les symptômes de la crise
principalement la limite ou précurseurs de la crise
de la productivité

À ces stades multiples viennent s’ajouter des facteurs conjoncturels aggravants qui n’ont fait que ren-
forcer le cercle vicieux de la crise.
2. D’une manière générale, la demande a exercé des contraintes fortes, parfois stimulantes pour l’ac-
tivité économique car inflationnistes, parfois récessives (notamment au cours des années 1990).

3. On peut également évoquer :


– les ruptures du système productif ;
– le poids des contraintes extérieures ;
– le chômage ;
– le ralentissement de l’innovation.

18
Complément

Les moyens de relancer l’activité économique sont multiples :


relancer par la consommation relancer par l’investissement
↓ ↓
– augmentation du revenu ; – baisse du taux d’intérêt ;
– incitation à la désépargne, notamment – élévation de la rentabilité de l’investissement,
par la baisse du taux d’intérêt. notamment par la diminution du coût d’achat du
capital.
On peut citer notamment :
– la difficulté de baisser le taux d’intérêt, notamment en raison d’une nécessaire coordination des
politiques économiques avec certains partenaires ;
– le risque inflationniste ;
– le risque de relancer les importations si l’offre nationale n’est pas en mesure de répondre à une
poussée de la demande intérieure.
La politique libérale de sortie de crise, ainsi que le montre très clairement le document, s’appuie sur
une logique d’austérité.
Cette dernière est une politique déflationniste qui vise, par la contraction de l’activité économique,
à rétablir quelques grands équilibres :
– l’équilibre des finances publiques par la réduction des dépenses publiques et l’augmentation des
recettes budgétaires ;
– l’équilibre du commerce extérieur, par la formation d’un taux de change réaliste ;
– la stabilité des prix par la mise en place de contrôles sur les prix ou d’actions visant à restaurer la
concurrence.
La déréglementation constitue, de plus, un axe important d’une politique libérale de sortie de crise.
Selon les économistes libéraux, l’intervention de l’État serait plus coûteuse que l’intervention privée ;
deux raisons peuvent appuyer cette idée :
– la firme publique (ou l’administration) n’est pas astreinte à faire du profit et, de ce fait, à gérer effi-
cacement et rationnellement ses coûts de production ;
– l’État s’abrite souvent, pour produire, derrière des monopoles (la « réglementation ») qui sont glo-
balement coûteux pour la collectivité.
Pour ces deux raisons essentielles, l’intervention de l’État est contestée.

19
12 Le déséquilibre mondial

Doc 1 et 2

1. D’une manière générale, on observe que les inégalités se sont plutôt renforcées notamment au
détriment de l’Asie du Sud et de l’Afrique.
L’Asie et l’Afrique connaissent des situations très précaires.
2. Il est intéressant de déterminer les inégalités en calculant les écarts de PIB par habitant (de 1 à 3
entre l’OCDE et l’Amérique latine, de 1 à 4 entre l’Amérique latine et l’Afrique subsaharienne).
Des inégalités également importantes sont identifiables pour tous les indicateurs retenus dans le docu-
ment (espérance de vie, taux d’alphabétisation, IDH).

Doc 3

1. L’ensemble des indicateurs retenus ici ont évolué favorablement ; on peut cependant observer
quelques progrès manifestes, notamment dans les domaines :
– de l’espérance de vie ;
– d’accès à la santé ;
– d’accès à l’enseignement ;
– de qualité de vie des enfants et des femmes.
2. Plusieurs domaines restent inversement, encore très en retard :
– l’alimentation ;
– et le revenu.
Ce document est très illustratif de l’évolution du tiers-monde depuis une vingtaine d’années.
3. Le mécanisme de la faim affecte surtout les personnes les plus fragiles, en raison soit de leur âge
(enfants, personnes âgées), soit de l’épreuve de la vie (les femmes pour cause de maternités nom-
breuses). Ainsi observe-t-on que le mécanisme de la faim est « auto-entretenu » : plus les mères de
famille sont vulnérables, plus la santé des nourrissons est fragile.
Sur le plan qualitatif, on sait que 40 % des sous-alimentés de la planète ont moins de 10 ans. Dans les
pays en développement, 60 % des décès des enfants de moins de 4 ans ont la faim pour cause indirecte.
Des études menées par la FAO dans des pays aussi divers que le Bangladesh, le Nigeria ou le Guate-
mala indiquent toutes que les mères et les jeunes enfants reçoivent une part de la nourriture familiale
proportionnellement plus réduite par rapport à leurs besoins que les hommes. Il est courant que la ration
alimentaire des enfants soit de 20 % à 30 % inférieure à ce qu’il faudrait pour avoir une croissance nor-
male. Parmi les enfants eux-mêmes, la malnutrition est plus fréquente et plus prononcée chez les
filles que chez les garçons, en Asie du Sud surtout.
Le problème de la malnutrition se pose donc en des termes simples, comme on le voit.
Le drame de la faim est qu’elle frappe tout d’abord la femme enceinte. Souffrant d’anémie, de carences
en vitamines, celle-ci va donner naissance à des enfants chétifs, d’une grande fragilité, eux-mêmes vic-
times de carences.Ainsi, des millions de nourrissons naissent en ayant faim, et connaîtront – pour ceux
qui ont la chance de survivre au sevrage – de graves retards de croissance, au niveau moteur comme au
niveau psychique.Adolescents, ils seront donc moins résistants à l’effort, et donc moins productifs…
Comment se peut-il que des gens meurent encore de faim à notre époque ? À cette question, des
réponses simplistes, et donc fausses, sont couramment avancées : « ils font trop d’enfants… », « ils ne
travaillent pas assez parce qu’il fait trop chaud chez eux… ».

20
En ce qui concerne la démographie, la situation est très variable selon les pays. Certains pays sont
effectivement surpeuplés par rapport à leurs capacités. C’est le cas de certains pays d’Asie, mais aussi
du Salvador, d’Haïti et de l’Égypte. En revanche, l’Afrique et l’Amérique latine pourraient produire
bien au-delà de leurs besoins.
Les facteurs climatiques doivent également être maniés avec précaution. Ainsi la désertification du
Sahel qui menace les pays de la région d’une catastrophe alimentaire a bien entendu des causes cli-
matiques, comme la chute de la pluviométrie qui assèche les nappes phréatiques. Mais ces facteurs n’ex-
pliquent pas à eux seuls l’avancée du désert et l’action de l’homme est déterminante : l’extension de
cultures de rentes (coton, arachide…) a bouleversé les pratiques culturales traditionnelles – et notam-
ment la jachère –, la nécessité de se procurer du bois de feu conduit à la déforestation, le surpâturage
des troupeaux favorise la disparition de plantes qui fixent les sols…
Parallèlement aux facteurs démographiques et climatiques, la faim a donc des causes économiques,
sociales, politiques ou historiques. La colonisation a ainsi joué, dans certains pays, un rôle déstabilisa-
teur. Même si les famines et les disettes existaient avant la colonisation, l’extraversion de l’économie
de ces pays a favorisé l’abandon des cultures vivrières au profit des cultures d’exportation. Faute d’al-
ternative, cette orientation a souvent survécu à la période coloniale.

Doc 4

1. La thèse du « cercle vicieux du sous-développement » met en avant l’idée que c’est la faiblesse des
revenus qui est à l’origine du sous-développement, provoquant insuffisance alimentaire, faiblesse de
l’épargne et demande réduite.

2. On assiste à trois types de blocages :


Blocages géographiques Blocages économiques Blocages institutionnels
et humains
– conditions climatiques dif- – colonisation ancienne – rivalités ethniques
ficiles – faiblesse permanente de – état insuffisamment respecté
– insalubrité de l’environne- l’accumulation de capital – droits de la personne souvent
ment – excessive concentration bafoués
– risques naturels très présents du pouvoir économique

3. Le document permet de mettre l’accent sur six facteurs essentiels de frein au développement
industriel :
– un marché local faible ;
– des difficultés techniques ;
– la rareté des entrepreneurs ;
– la complexité de l’organisation industrielle ;
– une conjoncture économique globale mauvaise ;
– une épargne insuffisante.

21
13 Les besoins
de financement

Doc 1

1. L’investissement immatériel est difficile à saisir : a priori il s’agit de dépenses comme les autres.
L’analyse montre en réalité qu’il s’agit de dépenses immédiates qui vont avoir des conséquences posi-
tives dans le futur. En ce sens, il s’agit de dépenses « rentables ». La difficulté est de mesurer cette ren-
tabilité.

2. Quatre grands domaines sont concernés par la notion d’investissements immatériels :


– la recherche et le développement (R & D) ;
– les logiciels dans les dépenses liées à l’informatique ;
– la fonction commerciale (publicité…) ;
– la formation.
3. L’achat d’un robot entraîne le paiement du prix de vente à un fournisseur. L’évaluation de cet
investissement matériel est assez simple. Évaluer toutes les dépenses liées à la réalisation d’un logiciel
pose beaucoup plus de problèmes. Il est nécessaire d’avoir une comptabilité analytique pour le faire.
De même, on peut mesurer la production supplémentaire obtenue par le robot ; il est beaucoup plus
difficile encore de mesurer les effets financiers et/ou commerciaux d’une campagne publicitaire ou
de la formation du personnel.

Doc 2

1.

Cycle d’exploitation

Achat Stockage MP Opération de production Stockage PF Vente

Paiement des fournisseurs Encaissement


des salaires, des charges… des clients
Cycle financier
– +

Décalages de trésorerie

2. Dans le schéma ci-dessus, on constate que l’encaissement des créances clients intervient après le
paiement des fournisseurs… Ce décalage est permanent… Il faut donc trouver des ressources per-
manentes pour faire face à ce besoin. On notera aussi que ce besoin s’accroît avec l’augmentation du
chiffre d’affaires.

22
3. D’une façon générale, le montant des fonds immobilisés dans les stocks et dans les comptes clients
est supérieur aux dettes fournisseurs. Il faut donc trouver des ressources complémentaires.

4. Les nouvelles méthodes réduisent le cycle d’exploitation de l’entreprise.

Doc 3

1. La création d’entreprise aboutit souvent à des difficultés dans un délai de deux à trois ans. La mau-
vaise appréciation des besoins à financer est souvent à l’origine de ces défaillances.
Ces différents besoins s’expriment à l’occasion de :
– l’achat du fonds de commerce ;
– l’achat du droit au bail ;
– l’achat des murs ;
– dépôts et frais divers ;
– l’achat de véhicule ;
– la constitution d’un fonds de roulement initial (stock, loyer…).
Souvent le créateur pense à financer l’investissement proprement dit, il oublie le besoin en fonds de
roulement.
2. La création d’un nouveau commerce évite l’acquisition d’un fonds de commerce. Il faut cepen-
dant soit acheter des locaux, soit les louer. Dans cette hypothèse, le propriétaire peut exiger le paie-
ment d’un droit d’entrée dans les locaux : le droit au bail. Ensuite, il faut se faire connaître et envisa-
ger des dépenses de publicité.
L’achat d’un commerce existant nécessite davantage de ressources de financement, la valeur d’un
fonds étant souvent fonction du chiffre d’affaires qu’il a permis de réaliser dans le passé.
La location-gérance d’un fonds de commerce est la solution la moins coûteuse.
L’exploitant-locataire ne devient cependant pas propriétaire du fonds. Il l’exploite à titre individuel pour
le compte de l’ancien commerçant.
3. Pour les entreprises en croissance, on assiste à la fois à une augmentation de l’investissement et à
une augmentation du BFR.

23
14 Les moyens
de financement

Doc 1

1. Le client choisit le matériel auprès d’un fournisseur. Il demande le prix (facture pro-forma) à
celui-ci et s’adresse à une société de crédit-bail pour qu’elle achète le matériel auprès du fournisseur
et le loue ensuite au client. Pendant toute la durée du contrat, le preneur (locataire) doit payer des
redevances au bailleur (propriétaire).

2. Le crédit-bail ne s’observe pas dans le bilan comptable (si ce n’est à travers le résultat), alors que
l’acquisition s’enregistre en valeurs immobilisées.

Doc 2

1. On peut construire le tableau suivant :

Facilité de caisse Découvert


Caractéristiques • Permettre à l’entreprise de pallier • Permettre à l’entreprise qui à une
les décalages de trésorerie. insuffisance temporaire de fonds de
• Elle résulte du décalage des décais- roulement d’assurer sa trésorerie.
sements et encaissements de fonds • Néanmoins le découvert n’est pas
et son remboursement est assuré destiné à combler un insuffisance
chaque mois par les rentrées déca- structurelle de fonds de roulement, ni
lées (échéances de fin de mois). à financer des immobilisations.

Objet La facilité de caisse doit être utilisée Le découvert ne doit pas être utilisé
sur des périodes débitrices de courte de façon permanente et doit demeu-
durée et à l’intérieur des autorisa- rer à l’intérieur des autorisations pré-
tions prévues. vues.

2. Avoir une trésorerie négative suppose de négocier des découverts, ou toutes formes de crédits de
trésorerie. Ces crédits ont un coût : agios, commission… qu’il s’agit de minimiser.
À l’inverse, si la trésorerie est excédentaire, l’argent détenu par l’entreprise ne rapporte pas. Il y a
alors un coût d’opportunité qui correspond au manque à gagner de l’entreprise.

Doc 3

1. Cela permet d’avoir une autonomie dans la gestion de l’entreprise plus importante.

2. Ces intérêts sont le plus souvent « constants », ce qui permet d’effectuer des prévisions écono-
miques en avenir moins incertain.

3. Il s’agit principalement du résultat non distribué et des dotations aux amortissements et provi-
sions.

24
15 Les besoins
en personnel
et le recrutement
Doc 1

1. Non, la gestion quantitative des emplois n’est que l’une des branches de la GRH, qui s’intéresse
également à la formation, à la rémunération, à la communication interne, au climat social, à la poli-
tique sociale et aux relations avec les représentants du personnel.
2. Elle concerne notamment :
– les relations sociales avec les syndicats ;
– les rémunérations et avantages accordés aux salariés ;
– l’adaptation du volume de main-d’œuvre aux besoins de l’entreprise ;
– la gestion des carrières, les récompenses, etc.
Doc 2

1. 50 % des personnels de l’établissement recensés au 31 décembre 2001 ont plus de 46 ans.


La part des personnels de moins de 30 ans dépasse à nouveau, comme en 1999, le seuil des 5 %
(1 373 personnes, soit 5,4 % – 2,6 % parmi les chercheurs et 7,7 % parmi les ITA – contre 4,6 % en
2000). Les personnels de plus de 60 ans représentent en 2001 9 % des effectifs du CNRS – 10,8 % des
chercheurs et 7,5 % des ITA –, contre 8,6 % en 2000 et 7,5 % en 1996. Cette montée en charge
progressive des classes d’âge plus âgées annonce l’accélération du retournement démographique à
venir.
2. La GPE a pour objectif de déterminer à l’avance les besoins de l’entreprise en personnel. Pour
cela, la direction des ressources humaines doit analyser la situation actuelle de l’entreprise en terme
de flux d’entrée (embauche) et de flux de sortie (licenciement, retraite, départs volontaires). À ce
titre, les données du bilan social peuvent constituer une source d’information privilégiée : l’étude de
la pyramide des âges donne des indications sur les futurs départs à la retraite. L’analyse des départs
volontaires peut permettre d’identifier des dysfonctionnements internes et d’entreprendre des
actions correctrices. L’évolution des temps partiels permet d’identifier de nouveaux besoins, etc.

Doc 3

1. Le PCP permet :
– d’attirer des candidats intéressés par la garantie d’un plan de carrière dès l’embauche ;
– d’assurer une formation régulière des personnels ;
– de fidéliser le personnel (baisse du taux de rotation du personnel) ;
– de faciliter la GPE en interne, de motiver les salariés ;
– de stabiliser chez un client les salariés détachés ou en mission.
2. L’engagement est à double sens : l’entreprise garantit à chaque salarié une formation (même si elle
n’est pas toujours nécessaire), des augmentations régulières de salaire (même si le salarié n’obtient pas
de bons résultats). En revanche, et contrairement à ce que laisse entendre le PCP, il n’y a pas de garan-
tie d’évolution de carrière : Proservia ne s’engage pas sur une évolution hiérarchique du jeune
recruté…

25
Doc 4

1. On peut citer :
– le choix des meilleurs éléments ;
– l’intégration dans les équipes, l’appropriation de l’esprit d’entreprise ;
– l’optimisation du coût du recrutement.
2. De toute évidence, les aspects psychologiques sont essentiels (méfiance à l’égard des consultants,
du recrutement chez les concurrents…). Le recours à des techniques pseudo-scientifiques est fré-
quent (graphologie, tests psychologiques). Mais rien ne prouve que les méthodes de sélection dites
« scientifiques » soient les plus efficaces !
3. Il s’agit d’éviter de recruter systématiquement le même profil de salarié, c’est-à-dire celui qui
« ressemble » un peu trop au recruteur lui-même, ou au profil type parfait imaginé. En fait, la richesse
vient de la diversité et Bruno Rousset en est conscient.

Doc 5

Technique Candidatures Cabinets


Cooptation Annonces
de recrutement spontanées de recrutement
Coût Très faible Limité (coût de R e l a t i v e m e n t Coût élevé
traitement des can- limité si recours à
didatures et sélec- Internet
tion).
Intérêt – Limite le coût – Permet d’éviter – Permet de cibler – Permet de recru-
de la technique global du recrute- certains coûts (frais assez précisément le ter des profils rares
ment d’annonces) profil recherché – Permet d’exter-
– Évite le tri de – Participe à la – Présélection pos- naliser une partie
CV hors cible communication de sible si recours à du processus de
– Stimulation des l’entreprise Internet sélection
personnels

Les mises – Efficacité non – Possible surtout – Risques de can- – Le coût


en situation démontrée pour les entreprises didature fantaisistes – Procédure limitée
professionnelles – Ne permet pas connues – Suppose un tri aux hauts potentiels
par jeu de rôle de recruter des pro- – Ne permet pas précis des candida- ou profils rares
fils « spécifiques » et toujours de recru- tures + réponses
rares ter des profils « spé-
cifiques »

26
16 La rémunération
du personnel

Doc 1

1. En ces temps difficiles, les entreprises ont pris conscience que leur efficacité dépendait largement
des talents qu’elles réussissaient à attirer et fidéliser.
2. La masse salariale.

3. Non, il faut ajouter aux salaires les remboursements de frais, les primes d’intéressement ou de par-
ticipation, etc.

Doc 2

1. C’est l’ensemble des éléments composant la rémunération des cadres et sur lesquels la DRH peut
jouer pour les fidéliser. Il convient néanmoins de noter que la fidélisation des salariés ne repose pas
uniquement sur des éléments de rémunération. (cf. chapitres suivants).

2. Pour au moins quatre raisons :


– les éléments complétant le salaire de base sont stimulants pour le salarié (cadeaux ?) ;
– certains éléments sont fiscalement intéressants pour le salarié et l’employeur ;
– certains éléments sont juridiquement obligatoires (participation) ou reculent l’échéance de sortie
de trésorerie (retraite chapiteau) ;
– certains avantages sont liés aux performances des salariés (primes).
3. Crèche dans les locaux de l’entreprise.
Voyages.
Teinturerie, coiffeurs.
Abonnements à des centres sportifs.

Doc 3, 4 et 5

1. L’objectif d’un tel accord est d’impliquer davantage les salariés dans la réussite de l’entreprise. Mais
c’est aussi et surtout un outil de motivation bien plus avantageux fiscalement que la classique aug-
mentation de salaires. De plus, l’intéressement présente une grande souplesse pour le chef d’entre-
prise, qui peut retenir des critères variés (telle l’augmentation du CA, la croissance du résultat brut
d’exploitation), conformes à la stratégie de l’entreprise.

2. Peu de PME y ont recours, en raison de la complexité administrative du système et de son coût.
Les salariés de grandes entreprises sont donc, de ce point de vue, des privilégiés.

Doc 6

1. Dans de nombreux secteurs (haute technologie, finance, mais aussi bâtiment et certains métiers de
bouche), on constate une pénurie d’offre de travail. Les entreprises sont donc en concurrence pour

27
attirer les meilleurs éléments. La politique de rémunération constitue un important levier d’attrac-
tion pour les candidats hésitants.

2. On appelle politique de rémunération l’ensemble des décisions prises par l’entreprise relatives à la
rémunération des salariés. Le contenu de la politique de rémunération dépend de plusieurs variables
et s’avère étroitement lié à l’histoire, à l’activité, à l’environnement et aux stratégies de l’entreprise.
Ceci explique les importantes différences constatées.

Doc 7

1. Face aux mauvais résultats de l’entreprise, il devenait impératif de diminuer les coûts. La direction
a dû choisir entre un plan social (licenciement) ou du chômage technique (ouvriers) et des réduc-
tions de salaire (cadres).
2. Réunion de tous les cadres pour expliquer le projet, sa finalité, ses modalités.
Entretiens individuels au cours desquels les cadres expriment leur point de vue.
Signature d’un avenant au contrat de travail.
3. Adhésion d’une grande majorité des cadres.
Les difficultés financières ne doivent être que temporaires.
La menace de plan social doit être immédiate et prouvée.

17 La formation
et la promotion

Doc 1

1. Adapter la main-d’œuvre aux besoins présents et futurs de l’entreprise.


Permettre à l’entreprise de s’adapter à l’évolution des techniques et rester compétitive.
Motiver les salariés et attirer les futurs candidats.
Souder les équipes (les séances de formation collective constituent l’un des rares moments de rencontre
des cadres dans de nombreuses grandes entreprises).
2. Tous secteurs liés à la haute technologie (aéronautique, informatique).
Tous secteurs dans lesquels le recrutement est difficile (restauration, techniciens, couvreurs).
Tous secteurs dans lesquels une performance optimale des salariés est attendue (commerciaux).
Mais d’une façon générale, il existe peu de secteurs ou de domaines non concernés par la formation
continue…

28
Doc 2, 3 et 4

1. Notre pays est un de ceux qui dépense le plus en matière de formation continue en Europe ; il est
aussi celui où l’accès à cette formation est le plus inégalitaire, en termes de qualification, d’âge et de
genre, mais aussi de taille d’entreprise. Avec un taux de salariés formés dans les douze derniers mois
de 26 %, la France se situe en queue de peloton des pays européens. Globalement, dans le secteur
privé, les femmes ont moins accès à la formation continue que les hommes. Cette discrimination
touche également les salariés de plus de 50 ans.
Le document 4 permet de percevoir une inégalité peu connue, relative à l’accès à la formation conti-
nue : les salariés les plus diplômés sont ceux qui, paradoxalement, bénéficient plus facilement d’une
formation continue. La formation continue se développe rapidement chez les cadres et les profes-
sions intermédiaires, mais reste relativement rare chez les agriculteurs, artisans et ouvriers.

2. Évolution du droit relatif à la formation continue (réalité d’un droit à la formation ?).
Avantages fiscaux accordés à certaines formations, en fonction notamment des catégories de salariés
concernés.
Actions de sensibilisation à destination des PME.
Intensification de la politique de partenariat État/entreprises, relative à la formation continue.

Doc 5, 6 et 7

1. En moyenne les entreprises consacrent beaucoup plus de moyens à la formation de leurs salariés
que ce qui est exigé par la loi. Ceci dit, la loi de 1971 sur la formation peut être contraignante pour
les entreprises en difficulté, les jeunes entreprises, etc.
Quant au nouvel accord sur la formation professionnelle, il a comme principal intérêt de généraliser
et de faciliter la mise en œuvre du droit à la formation des salariés.

2. Oui, mais des solutions existent, à condition de ne pas avoir d’a priori négatif sur la formation. Les
collectivités locales, les Chambres de Commerce et d’Industrie peuvent ainsi aider les PME.
L’argument lié à la crainte des « patrons autodidactes » semble marginal. Par contre, la crainte du
départ d’un salarié formé est plus fondée mais des solutions juridiques existent (ex. : insertion d’une
clause de dédit formation qui interdit au salarié de démissionner).

Doc 8 et 9

1. L’accord sur la formation professionnelle crée un nouvel outil de management car l’entreprise
peut motiver les salariés en accordant des cursus valorisants, reposant sur de nouvelles formations
individualisées ; ce cursus peut d’ailleurs remplacer les systèmes de primes octroyées aux salariés que
l’entreprise veut récompenser.

2. Pas de problème de légalité (liberté des employeurs dans le choix des critères liés à la prime d’in-
téressement).
Intéressant dans son principe : la « priorité accordée au client » n’est plus seulement théorique.
Mise en œuvre complexe :
– peut-on faire confiance à un seul client ?
– le système ne peut-il pas être générateur de conflits ?

Doc 10

1. Nombreux aspects positifs :


– mise en œuvre de filières de carrières ;
– plans de formation précis et pertinents ;
– suivi individualisé des salariés par la direction ;

29
– évaluation particulièrement sérieuse ;
– lien formation/missions.
Le seul point négatif découle justement de ces points positifs : tous les salariés ne souhaitent pas évo-
luer à la même vitesse. Que deviennent les salariés qui ne souhaitent pas, au moins dans l’immédiat,
se voir confier des missions qui leur semblent trop complexes ?
2. – Promotion sur un même poste : avantages, augmentation des responsabilités avec augmentation
de salaire.
– Promotion sur un autre poste : plus haut niveau hiérarchique, plus de responsabilités, rémunéra-
tion en conséquence.

18 Les relations humaines


et la place du travailleur
dans l’entreprise
Doc 1

1. Les motiver
– N’hésitez pas à les responsabiliser très tôt en leur offrant des missions variées.
– Insistez sur la capacité d’accompagnement de votre hiérarchie.
– Décrivez d’emblée toutes les formations possibles grâce à l’entreprise.
– Valorisez le travail individuel par des primes ou des avantages variables.
– Insistez sur l’aspect collégial des décisions stratégiques.
Les fidéliser
– Reconnaissez l’intérêt de leur travail.
– Soyez attentif à l’ambiance et à la qualité des relations.
– Mettez en place des systèmes réguliers d’évaluation et proposez des bilans de compétences.
– Instaurez une relation hiérarchique de confiance et encouragez le dialogue entre services.
– Favorisez la mobilité interne.
2.
Objectif Moins de 35 ans Ensemble cadres
Hausse du salaire 73 % 54 %
Changer de fonction 32 % 23 %
Changer de région, de pays 24 % 16 %
Quitter son entreprise 22 % 18 %
Travailler moins 20 % 25 %
Créer une entreprise 12 % 10 %

30
Doc 2 et 3

1. D’une façon générale, on constate un intérêt limité de nombreux salariés quant à l’actualité de
leur entreprise, sauf si cette actualité les concerne directement. Des considérations idéologiques
(« c’est le journal du patron ») accentuent parfois ce désintérêt.
Pour l’Intranet s’ajoute la barrière de l’utilisation de l’informatique, avec en filigrane la question de l’in-
tégration des populations nomades et ouvrières, question non résolue à ce jour par les entreprises…
Mais les Intranets peuvent progresser… et la communication sur l’existence d’un Intranet aussi !
2. Flexibilité de circulation de l’information dans l’espace (différents établissements de l’entreprise).
Rapidité de l’information, mises à jour en temps réel.
Facilité de stockage de l’information.

Doc 4

1. Véritable écoute des salariés conduisant à tenir compte de leur point de vue dans la prise de déci-
sion.
Délégation de certaines décisions.
Réelle capacité de décision (= savoir prendre les bonnes décisions au bon moment)
2. Savoir déléguer tout en gardant la responsabilité des décisions.
Savoir créer des équipes, motiver les salariés, les former.
Savoir analyser les expériences passées et en tirer les conséquences.
Savoir décider.
3. Tout dirigeant doit apprendre à déléguer. Mais il doit garder le pouvoir de décider lorsqu’il s’agit
de décisions clés intéressant la stratégie de l’entreprise.

Doc 5

1. Les salariés sont informés sur l’évolution de la stratégie de l’entreprise (Intranet…).


Ils sont consultés pour chaque grande décision stratégique (implantation des locaux).
L’entreprise multiplie les comités, les groupes de réflexion (temps libre, formation).
Chaque salarié peut proposer des innovations sur la vie en entreprise et ses axes de développement.
Transparence de l’information, et prise en compte des résultats des échanges informels.
2. Participation systématique à la définition des objectifs opérationnels (DPPO).
Participation à la gestion de l’entreprise (co-gestion).
Participation financière (cf. chapitre 16).
Participation au pouvoir (actionnariat salarié).
3. Elles restent sous la responsabilité de son dirigeant, Sylvain Breuzard.

Doc 6

1. – Les conflits au sein de l’entreprise ne concernent pas uniquement les relations


employeur/employé.
– De nombreux conflits concernent en effet les salariés entre eux (rivalités personnelles, entre ser-
vices… etc.) et les relations entre les salariés et les partenaires ou clients de l’entreprise.
– Dans la plupart des cas, les conflits engendrent des perturbations pour l’entreprise ; mais ils peuvent
parfois être à l’origine d’amélioration (procédures, hiérarchie, organisation…).
2. Les conflits où s’exerce une « violence » comme ce fut le cas chez Celatex, chez Heineken ou
encore chez Bertrand Faure. Ce type de conflit, principalement animé par des ouvriers, est qualifié
de « conflits du désespoir » par les organisations syndicales. Il est intéressant de souligner que la carac-

31
téristique qui consistait à ne pas toucher à l’outil de travail n’est plus de mise et les syndicats n’ont
pu s’y opposer.
Les conflits du « profit », particulièrement d’actualité, avec les mouvements de grève observés récem-
ment chez Danone, Marks & Spencer,Alcatel, où ce sont la mise en cause de la logique de l’actionnaire
et ses conséquences sur l’emploi qui sont contestées. Une source de conflit potentiel dans les grandes
entreprises du secteur privé ou mutualiste qui envisagent des mises en marché prochaines.
Les conflits de la « dignité », beaucoup plus nombreux, dans lesquels nous trouvons l’encadrement.
À la différence des premiers les suppressions d’effectifs y sont peu présentes, bien au contraire. Ils se
caractérisent par la mise en avant de revendications très qualitatives et donc, de fait, beaucoup plus déli-
cates à négocier et à suivre dans le temps pour une Direction des Ressources Humaines. En effet, nous
trouvons derrière cette revendication des thèmes pouvant aller du respect des personnes au sens de l’in-
tégrité à celui de la considération par la revalorisation salariale, ou du refus du changement. Des sou-
bassements très flous, pour le moins… Cette dimension diffuse exprime, à notre avis, davantage un mal-
être de cette population qu’une volonté revendicative stricte, dans la mesure où celles qui sont
exprimées sont dans une majorité de cas « inacceptables » pour une direction…
Les conflits « statutaires ». Ils commencent à apparaître, mais sont difficilement repérables dans les sta-
tistiques du ministère du Travail. En effet, il s’agit de revendications portant sur les prérogatives inhé-
rentes au statut cadre, comme le fait remarquer Jean-Louis Walter « le pouvoir est devenu incertain et
l’aptitude à manager s’est substituée à un exercice hiérarchique ». Il conclut par le fait que « ce n’est
plus le fait d’être cadre qui est valorisant, mais plutôt le fait de ne pas l’être qui est dévalorisant ».

19 La croissance
de l’entreprise

Doc 1

1. Plusieurs raisons permettent d’expliquer le succès de l’entreprise :


– la rigueur en matière de gestion de la trésorerie ;
– la rigueur en matière budgétaire (refus des investissements trop lourds, recul par rapport aux pro-
duits à la mode…) ;
– la stratégie de distribution (partenariats, acquisitions à l’étranger…) ;
– la stratégie de niche (produits négligés par la concurrence).
2. Par des indicateurs physiques : quantités produites, effectifs.
Par des indicateurs monétaires : chiffres d’affaires, bénéfices.

Doc 2

1. L’évolution du cours boursier, à Paris, du titre McDonald’s pour les trois dernières années.

32
2. McDonald’s est en panne de croissance. Le cours boursier s’effondre (après un avertissement
financier concernant les résultats prévus…), le rythme d’ouverture des restaurants se ralentit, et le
résultat diminue depuis 1999 (bénéfice d’exploitation), alors que le chiffre d’affaires continue de
grimper → baisse de la rentabilité. Il est difficile de dire s’il s’agit d’un revers passager ou d’un effon-
drement du modèle, qui atteindrait ses limites.

3. Élargir la palette de produits.


Développer d’autres enseignes.
Améliorer la gestion des restaurants.
Poursuivre la percée dans les pays émergents.

Doc 3

1. Système de vente directe, sans intermédiaires ni stocks.


Internationalisation rapide de l’entreprise.
Obsession de réduction des coûts, culte de la performance.
Politique de diversification (PC, serveurs, périphériques, services…).
2. Elle permet une croissance sans « à coups » de l’entreprise.
Elle permet une évolution progressive de l’organisation.
Elle permet aux dirigeants de rester maîtres de leur gestion et de leurs orientations stratégiques.
Elle permet d’éviter les risques liés à la croissance externe.

Doc 4

1. Renault prend pied, à peu de frais sur le marché coréen.


Renault, grâce à son acquisition, peut espérer pénétrer d’autres marchés asiatiques, dont la Chine.
RSM gagne des parts de marché et réalise des bénéfices.
RSM pourrait à terme produire les modèles de base de Nissan, voire de Renault.
Quelques effets de synergie et d’économies d’échelle peuvent être espérés (centre de recherche com-
mun sur le design).
2. Le rachat lui-même était peu coûteux (lié au rachat de Nissan). Mais le principal risque est lié à
l’énergie dépensée dans ce rachat : de nombreux cadres de Renault sont en effet partis en Corée, ce
qui a fragilisé Renault en France.
Le risque en terme d’image n’est également pas nul.

Doc 5

1. EDF et GDF voient leurs parts de marché s’effriter après l’ouverture à la concurrence et la perte
de leur monopole. Il s’agit donc d’augmenter les ventes à l’étranger, de devenir des firmes multi-
locales, multiénergies et multiservices pour répondre à l’intégralité des besoins de leurs clients. Il
s’agit également de maîtriser la filière en amont (approvisionnements) pour ne pas dépendre d’un
seul fournisseur ou d’un marché volatil. Le moyen choisi pour se lancer dans cette nouvelle straté-
gie est la croissance externe (urgence…).

2. Il y a tout d’abord un risque financier : toutes les entreprises rachetées ne sont pas rentables.
Il y a également un risque lié au changement de métier, de clientèle.
Il faut maintenant réduire les coûts (surtout EDF), ce qui peut entraîner de vives tensions sociales.
Enfin, en raison de leur statut, les entreprises sont limitées dans leur liberté de gestion.

33
20 La concentration
des entreprises

Doc 1

1. Il s’agit d’une modalité du processus de concentration des entreprises se traduisant par le regrou-
pement de deux ou plusieurs firmes, sous la domination de l’une d’entre elles (techniquement, l’opé-
ration peut prendre la forme d’une fusion, d’une absorption…).

2. Crise de 1974, libéralisation des marchés, impératif de gain de parts de marché → début du pro-
cessus.
1995/2000, spéculation financière ; bulle boursière → accentuation du processus.
2001/2002, krack boursier, marasme économique → ralentissement du processus.
2002/ …, reprise des opérations en France, signe d’une reprise économique ? ou processus facilité par
les difficultés financières de certaines entreprises.

Doc 2

1. Il s’agit de créer un groupe pharmaceutique de dimension mondiale. Mais comme le dit JF


Dehec, « la taille n’est pas tout » : l’opération est également guidée par une recherche de synergies et
de complémentarités : portefeuilles de produits complémentaires, moyens marketing et commerciaux
différenciés, etc. De plus l’opération de concentration permet de regrouper certains services
(recherche), permettant une meilleure productivité et une rationalisation budgétaire. En définitive, la
stratégie mise en œuvre vise avant tout à accroître la rentabilité de groupe et à générer une nouvelle
dynamique de croissance.

2. Il s’agit d’une opération de croissance externe prenant la forme d’une offre publique d’achat.

3. Les risques sont multiples :


– en premier lieu, l’opération financière peut échouer…
– dans le cas d’une réussite « technique » de l’opération, il y a également un risque organisationnel
relatif à la fusion de services, aux différences culturelles, etc. ;
– mais le risque principal est lié aux objectifs mêmes de l’opération : de nombreuses fusions se sont
en effet soldées par des échecs, le regroupement de deux groupes entraînant parfois plus de lour-
deurs et d’effets d’entropie que de dynamique de croissance et de synergies…
Doc 3

1. Le groupe a acquis des entreprises se situant au même stade de production, afin d’accroître son
pouvoir, sa puissance sur le marché → logique horizontale.
Le groupe a acquis des compagnies aériennes, des villages de vacances indépendants…
Il y a une volonté de « maîtriser toute la chaîne de l’agence à la plage » → logique verticale.
2. Elle entraîne une massification de l’offre, caractérisée par son absence de diversité (les mêmes
vacances pour tous…). Or les clients cherchent de plus en plus l’originalité, le contact avec les popu-
lations locales, la personnalisation de leurs vacances…

34
Doc 4

1. Par voie de croissance externe exclusivement. Il ne faut pas rechercher de logique industrielle dans
l’organigramme du groupe : seule une logique financière permet d’expliquer les multiples activités
du groupe. Il s’agit donc d’une concentration conglomérale.

2. Réduction du risque global par la diversification des activités.


Augmentation de la rentabilité.
Création d’effets de synergie entre les produits du groupe.

Doc 5 et 6

1. Le facteur humain et les différences culturelles entre les deux entreprises fusionnées.

2. Déséconomies d’échelle et accroissement des coûts.


Vulnérabilité aux attaques des concurrents.
Difficultés liées au pilotage d’activités trop diversifiées.
Risques financiers : évaluation de la valeur de l’entreprise rachetée, endettement…
3. Prendre en compte les différences culturelles et accorder une grande attention à l’intégration des
équipes.
Soigner particulièrement le plan social en cas de compression d’effectif.
Ne pas tenter d’absorber des entreprises trop coûteuses.
Procéder à une évaluation détaillée des forces et faiblesses de l’entreprise rachetée, etc.

21 La petite et moyenne
entreprise

Doc 1

1. Du tableau, on extrait que le nombre de salariés travaillant dans les PME s’élève à 5 710,9 milliers,
soit 77,6 % de la population employée totale.
2. De même, la part est de 20 271, soit 95 % du total.

3. Les PME réalisent environ la moitié de la valeur ajoutée, de l’investissement et des exportations,
ce qui peut paraître faible par rapport à leur importance numérique (presque 100 % des entreprises),
mais leur contribution à l’activité économique est équivalente à celle des grandes entreprises.

35
Doc 2

1. Le texte évoque clairement plusieurs atouts des PME :


– gestion du personnel plus efficace et plus économe ;
– main-d’œuvre globalement moins « exigeante » ;
– forte implantation locale ;
– bonne connaissance des marchés.
Au-delà, on peut montrer que la petite taille des PME permet une communication plus dense entre
les membres du personnel et permet l’éclosion d’un certain esprit d’initiative.
2. De taille réduite, les PME ont généralement une structure plus flexible que celle des grandes
entreprises ; leur intensité capitalistique (capital/travail) est souvent moins importante et leurs équi-
pements sont moins lourds, ce qui, non seulement réduit les coûts fixes, mais en plus permet une
meilleure adaptation aux aléas de la conjoncture.
Les PME ont une main-d’œuvre plus flexible ; elles peuvent licencier et donc embaucher plus faci-
lement que les grandes entreprises. En effet, la main-d’œuvre y est moins syndiquée et l’opinion
publique est moins touchée que lorsqu’une grande entreprise licencie des milliers de salariés. Ceux-
ci, parce qu’ils peuvent être relativement facilement licenciés et parce qu’ils sont l’objet d’un contrôle
plus direct, accomplissent un travail souvent plus intensif.
L’augmentation du nombre de PME s’explique aussi par le chômage qui accompagne la crise. En
effet, certaines personnes sans emploi se décident à créer leur propre entreprise. Ces entreprises,
résultats d’un projet, sont parfois très innovantes.
3. Les PME souffrent globalement de trois séries de difficultés :
– des difficultés financières ;
– le rôle et l’action du dirigeant ;
– la difficulté à suivre le marché.
Doc 3
1. D’une manière large, on entend par sous-traitance « l’opération par laquelle une entreprise : le
donneur d’ordre, confie à une entreprise : le preneur d’ordre ou sous-traitant, le soin d’exécuter pour
elle, et selon un cahier des charges préétabli, une partie des actes de production ou de service dont
elle conserve la responsabilité économique finale ».
La sous-traitance est très répandue en France, à tel point que, fait isolé dans l’Europe des Quinze où
elle occupe également une place importante, le Parlement français l’a réglementée par une loi du
31 décembre 1975. Fortement développée dans certains secteurs au cours des décennies 50 et 60, elle
s’est encore élargie depuis, malgré un fléchissement provisoire après 1975, du fait de la crise de l’em-
ploi et du rapatriement par les grandes entreprises de quelques-unes de leurs activités externes.
Aujourd’hui, selon des enquêtes du CEPME, plus de la moitié des PMI exercent des activités de
sous-traitances ou de travail à façon, et le cinquième en vit exclusivement.
2. Les relations entre PME et grandes entreprises résultent souvent de stratégies de croissance
externe de la part de ces dernières : par absorption de PME dynamiques qui ont des problèmes de
développement (besoin de capitaux par exemple), ou par regroupement d’entreprises sous la
« tutelle » d’une « société mère ».
La coexistence de PME et de grandes entreprises s’accompagne souvent d’un partage des rôles, déter-
miné principalement par la nature des produits et des processus de production ou de vente. Dans
l’industrie automobile, par exemple, PMI et grandes entreprises peuvent ainsi dans un secteur donné
être situées sur des créneaux ou des gammes de produits différents : haut de gamme pour les pre-
mières, grandes séries pour les autres. Les PMI se cantonnent le plus souvent dans des activités moins
capitalistiques, ce qui explique leur place prépondérante dans la production des secteurs orientés vers
la demande finale des ménages (biens de consommation…). De même, les PMI sont davantage situées
dans les secteurs les moins concentrés, et elles tiennent une grande part du marché.
3. Il s’agit d’un partenariat de type filiale de sous-traitance.

36
22 L’entreprise et
l’ouverture internationale

Doc 1 et 2

1. EADS pourrait décider de localiser ses futurs investissements en zone dollar pour remédier à la
baisse de la monnaie américaine (accroître ses coûts en dollar et sa facturation en dollar) et conqué-
rir de nouveaux marchés.
2. Lorsque le dollar s’affaiblit, EADS a plus de mal à vendre ses produits facturés en euros : sa com-
pétitivité baisse.
3. Vallourec a racheté à un groupe américain une société de production de tubes sans soudure
(North Star Tubes) afin d’être présent sur le marché américain.
4. 1er objectif : augmenter le CA de Vallourec sur la zone Nord Amérique.
2e objectif: protéger Vallourec d’éventuelles mesures protectionnistes prises par les États-Unis pour empê-
cher les importations de tubes pour puits de pétrole et de gaz.

Doc 3

1. Avantages concernant la main-d’œuvre (coût et disponibilité).


Implantation facile : Europe proche, pays sûr.
Infrastructures de bonne qualité (canal - héliport).
2. Standardisation : production d’un modèle unique en grandes quantités.
Flux tendus: organisation de la production en juste à temps. C’est la commande du client qui déclenche
la fabrication. L’entreprise France Hélices doit offrir des produits à des prix compétitifs pour résister
à la concurrence asiatique qui pratique standardisation et juste à temps. Elle se devait donc de délo-
caliser sa production dans un pays à faible coût de main-d’œuvre.

Doc 4

1. Pleyel a choisi d’exporter en Chine et pour cela utilise les services d’un importateur local.
2. Pleyel a perdu en 2001 l’équivalent de 1/3 de son CA. L’entreprise doit trouver de nouvelles
sources de CA pour renouer avec les profits, car les ventes en France chutent.
3. Pleyel vise le marché chinois, car le potentiel y est important (population…) et la Chine ne sait
fabriquer que des pianos bas de gamme contrairement à Pleyel.

Doc 5 et 6

1. Carrefour a implanté 28 hypermarchés en Chine et semble vouloir accélérer le mouvement pour


contrer son concurrent Wal Mart (États-Unis).
2. Les liens qui unissent Sagem et Fujitsu sont des liens de coopération dans le domaine technolo-
gique (plate-forme commune) et dans le domaine commercial (vente de téléphones mobiles de 3e
génération à l’étranger).

37
3. Les objectifs recherchés : partage des coûts (au niveau technologique) et ouverture réciproque des
marchés.

Doc 7 et 8

1. Japon : 7 multinationales parmi les 20 premières (35 %)


États-Unis : 7 multinationales parmi les 20 premières (35 %)
All et All/États-Unis : 2 multinationales parmi les 20 premières (10 %)
GB et GB/NL : 2 multinationales parmi les 20 premières (10 %)
France : 1 multinationale parmi les 20 premières (5 %)
Chine : 1 multinationale parmi les 20 premières (5 %)
2. « World Company » entreprise mondiale (ou firme multinationale).

3. Les implantations de Renault à l’étranger sont nombreuses et durables. Sa stratégie est mondiale.
Ses dirigeants sont de nationalités variées (Carlos Ghosn est libano-brésilien).

23 L’entreprise
et son environnement

Doc 1 et 2

1. En 2002 les principales conséquences des accidents technologiques et industriels ont été « bles-
sures », « pollution de l’eau de surface », « pollution de l’air ».

2. Depuis 1994 on constate de plus en plus d’accidents mortels (156 %), d’accidents avec blessés
(+ 32 %), de pollution d’air (+ 36 %) ; de moins en moins de pollution de l’eau, des sols, d’atteintes
à la faune et à la flore.

3. La surexploitation des réserves de poissons entraîne la dégradation des réserves (extermination de


certaines espèces, vulnérabilité excessive d’autres espèces).

4. L’UE réduit sa flotte de pêche et diminue ses quotas de capture.

Doc 3

1. Un vélo de 10 kg fabriqué engendre 6 kg de déchets de fabrication… (et 10 kg de déchets lors


de sa destruction).

38
2. Solutions :
– diminuer les « loupés » ;
– recycler les déchets de fabrication type scories, bains usés ;
– rendre recyclable le produit fini (exemple des voitures dont une majeure partie est recyclable après
mise à la casse).

Doc 4

1. Il s’agit d’exposer les conséquences sociales et environnementales de leurs activités : place de la


sous-traitance, respect des dispositions de l’OIT, efficacité énergétique, rejets, impact des activités sur
la région et les populations.

2. C’est un moyen de contraindre les plus grandes sociétés à plus de transparence vis-à-vis de leurs
actionnaires et de leur environnement en général.

Doc 5

1. Définition : amélioration des conditions de vie de la population mondiale sans déséquilibre éco-
lotique et sans compromettre la satisfaction des besoins des générations futures.

2. Pour les entreprises, le concept de développement durable constitue une opportunité pour fon-
der une démarche éthique et un discours citoyen qui leur donne une bonne image aux yeux des
consommateurs.
3. L’application de ce principe ne semble pas suivie d’effets concrets : pas de diminution des déchets
ni des émissions de gaz à effet de serre… D’où le fait que les grandes entreprises transnationales sem-
blent plus parler qu’elles n’agissent.

Doc 6 et 7

1. Salaires supérieurs à la moyenne locale, programme d’hygiène et de sécurité, formations et visites


médicales régulières destinées au personnel.

2. Pour se doter d’une image d’entreprise à la pointe dont les effets ne pourront être que bénéfiques
auprès de la clientèle chinoise.

3. La fondation d’entreprise GDF contribue à la sauvegarde (entretien – balisage – mise en valeur)


des chemins et sentiers de randonnée.

4. Son intérêt dans ce projet est de véhiculer une image d’accessibilité, de proximité, de convivialité
qui s’incarne dans la pratique de la randonnée pédestre. La démarche de la fondation GDF est une
démarche citoyenne.

39
24 La compétitivité
de l’entreprise

A. La notion de compétitivité

Doc 1

1. Dans ce texte la compétitivité signifie la lutte par l’élimination de la concurrence. Ainsi est pré-
sentée l’idée d’une détention d’un avantage absolu et non relatif.

2. Il est clair que, concrètement, l’amélioration de la compétitivité d’une unité de production se fait
au détriment relatif des concurrents sans pour autant que l’on en recherche sciemment l’élimination
totale. Le dernier processus ne pourrait se produire que si véritablement toute la demande était en
mesure de se déplacer d’une entreprise vers une autre sans aucun rationnement.

3. On peut mettre en évidence plusieurs sources susceptibles de créer un avantage concurrentiel :


– des relations privilégiées avec un fournisseur ;
– la détention d’une technologie particulièrement efficace ;
– l’accès à des sources d’informations importantes ;
– la connaissance fine du marché ;
– des avantages de coûts de production…
4. La compétitivité est la capacité d’une unité de production à affronter, grâce à son potentiel, la
concurrence sans subir de handicap.

Doc 2

1. L’entreprise Béal détient plusieurs atouts en termes de compétitivité : sa fiabilité, sa notoriété, la


qualité de sa production, son esprit d’innovation.

2. Non ! dans un domaine où la qualité de produit est essentielle, le prix est un facteur marginal.

3. Certes, il s’agit même du facteur parfois le plus déterminant dans la concurrence.

Doc 3

1. Le texte évoque la politique de contraction des coûts de production, élément clé dans un secteur
extrêmement concurrentiel.

2. L’innovation constitue une barrière à l’entrée, et par là même un atout considérable dans la
concurrence.

3. Il peut s’agir par exemple d’une politique fiscale avantageuse par rapport à la concurrence, d’une
monnaie nationale sous-évaluée ou encore d’une politique d’aides sélectives.

40
Doc 4

1. Les « termes de l’échange » se mesurent par le rapport entre les prix des exportations et les prix
des importations.

2. On sait que la variable des prix constitue un facteur essentiel de la compétitivité de l’entreprise
et/ou de l’économie. En conséquence, l’évolution des prix relatifs est importante pour mesurer la
compétitivité et son évolution.

3. Ceux-ci se sont dégradés entre 1999 et 2002, traduisant ainsi le fait que la France est moins com-
pétitive qu’elle l’était auparavant.

Doc 5

1. La balance commerciale résume la situation de la France au regard des échanges commerciaux


extérieurs. Elle traduit les avantages comparatifs (ou les handicaps) que détient l’économie française.

2. Après avoir été négatif, le solde extérieur devient, à partir de 1993, positif, pour se dégrader à
nouveau en 2000.

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