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éditorial, reconnaissons dans cette logique

et son Livre d’aliénations, quitrès


à paraître échappe au marché-roi.
prochainement A l’image
chez Délit de
éditions, Vítor Silva
Liberté, Tavares
libertine, et & etc, ?,
libertaire…Liberticide faire différemment
l’héroïne
du profit,
et mieux.
qui jadis ravagea
de l’argent,
sonSipalais,
du public.
c’étaitanéantissant
le cas, elle sesespréoccuperait
gardes devenus des fous
tirages,et
& etc, nousest pensons
multiple.également
L’érotismeque certains échecs
quepeuvent
la poésierévèler cette n’est« surtout
Le public pas?artificiel,
J’en sais etrien de cequique c’estdeque
par Pierre Hunout l’aliénation infuse. Et parce est partout, nous convainc que le paradis l’ancre coule sa
par Laurence Barrère face cachée
comme par le monde
en témoigne dont ànous
l’hommage parle
Brigitte si bien pyromane
Fontaine, Jaime Rocha.
de l’âme , dans Brigitte
une utopie Fontaine,
matérialisée, le public
veine, ne !nous
Moi laisse
ce que je connais
aucune issue,ce sontdedes
sinon gens les
garder » nous
yeuxdit-il.
grands On ne faitsous
ouverts pas
son dernier album. Nous désaliéner. Nous apprendre à décliner les paniques par Ana Valentim
Véronique Jaget de livre pour le public.
peine de les fermer à jamais.
De
et lesLisbonne
désinencesauduchaos,
vide. de Herberto Helder à l’ombre gigantesque de Il
Laymorta iciaux
unedents
relation très spéciale
elle croque le vit et avec
fécondel’objet livre.
chaque Ici, celui-ci
seconde, n’est pas une
sans complaisance,
Parce que la poésie n’est pas un long poème d’automne, parce que dans marchandise mais
Portugal,
l’éloignementma comme
mer d’accueil
dans laetproximité,
terre d’exilés, terre
il s’agit !, là-bas,
d’exister, de aux
faire confins
exister. Fernando
«  Ecrire c’estPessoa, la littérature
disposer le langageportugaise s’est émancipée
sous la fascination  » écrivaitde blanchot.
l’époque J’ai toujours vu ça comme une aventure poétique, pas de déchets, toutbien un objet esthétique.
est consommable, Ici consommé.
tout sera on travaille La avec le domaine
mort qui lui a
occidentaux de l’Europe, Portugal, nous voilà ! C’est encore
salazariste et ce
se regard dontà nous
réinvente, parlions,
l’image c’est où
d’une terre encore cette rebrousse
le temps faille que nous
tous une utopie pouvant être réalisée, qui peut être matérialisable des
maintesarts fois
et les
deartistes
sa mainetgantée
tout leenvoyé
livre est
des un objetd’effroi,
baisers d’art appliqué qui se fait
n’a fait qu’aiguiser
Parce qu’étonnament je me rends compte que c’est souvent dans le milieu parce qu’on l’aime, sans
éditorial, ce beau milieu des lettres, que la poésie reste décriée; une ineptie. saisissons.
les chemins, C’est
uneaccepter
terre quila se
difficulté
confond duavec
sentiment. [Sic] revendique.
son histoire [Sic] est
maritime, comme Vítor Silva Tavares son talent pour la vie. Etjamais
de lame aller écouter
il est ce que
question. le tranche,
Elle public veut. elle Vítor
coupe,Silva elle
Ce
[Sic]mois-ci, [sic] ouvre
revendique. son d’aliénation.
[Sic] parle espace à la poésie portugaise,
Mois aprés mois nouspourdonnons
un numéro un libre. Parce qu’il
des vagues qui ysans
a descesse
poètes inconnus,au-dessus
ramènent parfois comme
ce quides couteaux,
alors se tenaitquisur
vous
le Sorcière providentielle d’une époque servile, la reine Brigitte a commis un Tavareselle
affûte, ditacère, mais&
que chez etc toutsi le
si juste, mondesi est
précise, amateur. Et lucide.
démesurément ils sont amateurs de
sautent à la gorge avec leur poésie, parce qu’existe un espace unique où je puis nouveau
Pourquoicrime… & etc etdeVítor
désobéissance civile?: Parce
Silva Tavares « Prohibition
que oui,». Magnifique
parce qu’il ycocktail
a des deux manières : parce qu’ils ne sont pas professionnels et parce qu’ils aiment
spécial,
espace à unde [sic] double,
nouvelles en français
bouches, à des ET en portugais,
bouches un [sic] dans
présentes.L’exemple une
ce mois sol, donc la poésie.
me lover. Plurielle simplicité, [sic] continue d’éclore, assiste au phénomène pour
utopiesbûcher moyenâgeux,
matérialisables. la pyromane
Parce de l’âme joue
qu’ils représentent ce sans fin avec le veulent
que beaucoup feu, les ce
Unqu’ils
quartfont.
serrée dans ses guêpières de libellules fantasmatiques, la prison de
langue quipoème
ci avec un n’est pas la sienne,
de Sarah mais jeune
Ouhayar, la poésie
poèteenslammeuse
a-t-elle une, à ladeparole
langue, de Commentc’est porter un tel fardeau, sans argent,
ou sinon, le langage ? Un numéro spécial, donc, pour fortifier les ponts
flamme. du désir, de
Portugal, tantla d’amours,
création, de et l’homme,
jamais plus dejelanefemme : à l’omniprésence
connaitrai la saudade. de sens,
être, et souffle
parce quesans répit
& etc sur lescette
détruit braises mourantes
vieille idée quid’une société
dit que seulasservie.
s’édite ce Fontaine, sa liberté. Inconditionnelle. Sanspendant
ailes, elle35reste
ans enfermée
? En résistant.dans
l’aliénation. Irradiante,
qui éclaboussante,
est profitable ou a uneodieusement vivante,
qualité littéraire elle nous Parce
indiscutable. jette dans
qu’onl’arène,
peut Avec beaucoup
le château des âmesd’amour pour
errantes et ce que l’on
s’éteint, fait, avec «seladésagrège.
se consume, capacité d’en prendre
maintenir
et Parce qu’il est terrifiant
la lucarne d’approcher
ouverte. Evidemment,ce milieu ces que l’on nomme
quelques pages lesne plein la gueule », avec une
lettres, et de n’y sentir que
en proie
éditer à nos peurs
quelque chose profondes, nous offrant
pour une question un aller-retour
d’amitié au sein quelle
ou pour n’importe même Mais Areski, compagnon deénorme
l’éternelenvie d’êtreduvrai
et gardien à tous
palais lesaux
veille niveaux,
grains… de
suffiront jamais à faire le des
toursourcils cyniques face
de la question, à la poésie.
et d’ailleurs, là Pire
n’est: àpas
sa
de la vie éternelle, mener à bien une utopie et montrer qu’elle peut être réalisée. Il y a une
passion, au(àdésir d’écriture qu’elle anime pourtant en chacun de nous. Nous autre raison. Parcevertige ascensionnel
que deux personnes, assuré,
auteuret deet sa griffe féline
éditeur, aimentnous un De beauté, de folie, de sable et n’a de cesse d’envoûter sa divine païenne de ses
l’objectif peine une esquisse). Plus humblement, notre volonté, nous avis aux auteurs repêche résistance orientales.
continue, Sa un musique
rêve et la réalisation du rêve,dematérialisés par des
avis bouquin qui peut même venir à exister et les rendre heureux justenous
in extremis, comme après une bonne farce, nous laissant mélopées épouse les contours sa belle, la redéfinit
dixitaux auteurs
dixit
imprimons par
, sealors unàespace
limite libre, contre
cette attention les mangeurs
envers ce que l’Autre d’espace, contre
a à nous les
dire, ébrouer tout à Pas
la découverte livres qui nerecréé
sont passes des marchandises, maisne desseobjets
perde.esthétiques.
effaceurs de livres. A l’heure du livre sans chair, à l’heure du livre qui fait est actuellement à la recherche de manuscrits inédits, ainsi son existence. de profits deni ce
de nouvel
salaires.état. sans cesse, frontières afin qu’elle Ces deux là sont
à nous conter. dixit
n’hésitezest
pasactuellement à la recherche
à nous faire parvenir de àmanuscrits
vos textes : inédits, ainsi
Si bien qu’à l’origine & etc fut un authentique flop, un échec total, C’est
commeune deuxmaison
enfants d’édition
qui jouent qui etéchappe
que l’onà n’a la pas
norme,envieil desemble
déranger,presque
tant
vendre,
Au traversnousdechoisissons
deux exemples un espace dissident.
de maison Un espace
d’édition, où &
Assírio pratiquer
Alvim etla n’hésitez pas à nous fairecollectifdixit@gmail.com
parvenir vos textes à : qu’elle n’existe pas. C’est un idéalisme continu. C’est l’affirmation de la
Satellite insaisissable,
et aujourd’hui, en enpop star de
parlant, l’intemporel,
Vítor Silva Tavares alchimiste
commence du verbe,
par leur intime complicité fait foi.
simplicité, et sa
& etc, il nous passion.juste
a semblé L’inverse. Poésie
de rendre réversible
hommage et renversante
à ceux qui diffusent qui collectifdixit@gmail.com plus absolue liberté.
ou à l’adresse suivante : drapée
rejeter dans son extravagance,
cet épithète de « maisonelle dit TOUT,
d’édition incise chirurgicalement
». Qu’est-ce qui fait qu’une « Prohibition » sonne comme une assignation, une piqûre de rappel, un
s’achemine entre les sens, entre les papilles. Tantôt célébrant l’autre, ou à l’adresse suivante : association dixit
la poésie au Portugal, car la diffuser c’est aussi faire la poésie. l’émotion, fait de laou
aventure devient vulgarité
pas uneunmaison
luxe suprême,
d’éditionnous ramène
? Vítor Silvasans cesse
Tavares membre coupé qui nous démange encore et qui gratte, terriblement. Ne
tantôt l’inventant, [sic] ne célèbre pas l’état du poète, mais l’espace 14 Rue Louis Vitet, apptassociation dixit Allez-y ! Imprimez-vous
Ces acteurs essentiels et trop souvent ignorés ou au moins pas
qu’il rend possible. Et il y a du féminin dans la voix ce mois-ci, vers 14VotreRue
envoiLouis Vitet, s’il
vous sera réexpédié appt
21, bâtiment E5, 31400 Toulouse, France.
21, bâtiment
est accompagné E5,suffisamment
d’une enveloppe 31400 Toulouse,
affranchie pour leFrance.
retour.
à affirme
l’essentiel. La reine Fontaine est toujours là où elle doit
que ce n’en est pas une car, si c’était le cas, elle serait être, mais pas s’endormir pour ne rien! Ilperdre,
y a des faire
échecs taire
qui peuvent être tellement
les sirènes bons !
et VIVRE
considérés à leur juste valeur, nous, dixit toujours, nous
toujours plus de simplicité. La nature des choses. Avec Clara Janès,
Votre
Nousenvoi vous seraaucune
n’assumons réexpédié s’il est accompagné
responsabilité d’une enveloppe
si un manuscrit est égaré. suffisamment affranchie pour le
retour. Nous n’assumons aucune responsabilité si un manuscrit est égaré.
jamais là où on le pense.
concurrentielle, Sonceverbe
irait voir est autres
que les pur et font
dur, comme
pour absolument. Vítor Silva Tavares

survole ; la façade qui reste d’un bidonville où les portes


Topographie d’unJanés,
Livre d’aliénations, Clara matelas
Délit Éditions, 128 p. extrait
ne donnent plus que sur un précipice à jardiner ; le palais de agenda
Traduit de l’espagnol vers le français par Julie Delabarre, avec la novembre_2009_n°10
(escamoté
collaboration de par unHibbs
Solange drap mité), ruines d’un film qui a mis sur orbite une certaine image de la
Et de plus les spectres Vue d’un vol d’oiseau décembre_2009_n°11
ville ; le cheval de gitans, sédentarisé sur un rond-point en latence lecture
par Miles Supico ce sont tellement de têtes exposition [sic] c’est gratuit,
[sic] c’est
Livre d’Aliénations est un ouvrage de poésie publié en Espagne en 1980 par d’urbanisation,
La coexistence humaine à la manière de ceset ce sont qui
vaches regardent
tellement les trains
de murs… 15 décembre : Rencontre- lecture autour d’Agnus Regni, le premier roman de
du 15 mai au 30 août : DreamTime - Temps du Rêve, Miguel Barceló / Victoria Klotz /
et ce mois-ci, c’estgratuit,
avec :
passer ; la passerelle, un tunnel à ciel entr’ouvert, comblée par une Frédéric Sounac/-Jean-Luc
18h à la Parant
Librairie Études et ce mois-ci, c’est avec :
Editorial Ayuso et qui réunit deux recueils, deux cycles remarquables et vue depuis chaque individu Claude Lévêque / Serge Pey - Les Abattoirs (Toulouse)
langue de au terre quiperpétuel
serait un jardinStay
; le Tybalt,
ministère laurence barrère
saisissants. n’est pas ville qui s’écrive à l’arrêt. Je me mets en marche et
Lisbonne ressemble coup stay !du patrimoine qui dixit vous propose véronique jaget
Dans le premier cycle, Livre d’Aliénations, prendtête
d’une résidence
contre undans un décors de palais
mur. sans cesse
Arrête-toi, Tybaltinachevé
! ; la place concert
finis par perdre le fil de ce que je veux l’être social je
dire. Alors estcherche
devenu d’autres
cet être
du 19 au 26 juillet : dixit sera tous les jours au festival de Lodève (34), Les Voix jaime
anthony rocha
clément
insaisissable ; un modèle d’abandon de soi éloigné de l’être qui lanterne en d’armes où je suis le seul à mettre arrêté sans jamais la photographier ;
sens. Quand les nombreux bords de ce territoire se rétractent comme de la Méditerrannée, et vousaupropose
le 19 décembre : Liubila Caméléon, 20h30 - participation libre
de les y rejoindre autour d’une lecture ou d’un analespinasse
sébastoen valentim
chacun de nous, de cet être contemporain du soleil, de cet être sans posture la butte de terre qui attend dans le couloir de la mort d’être arasée joão cardon
catherine silveira
des marées et que mes pieds prennent de l’ampleur, je puise d’autres La poétesse espagnole Clara Janés traduite dans de nombreuses langues et livre, voire pourquoi pas d’y plonger avec eux les pieds dans l’eau.
ni
motsimposture.
en passant. Les Derrière
sentimentsune de colline,
douleur,aul’indignation,
fond d’unelavallée, révolte, le d’une
près dépit, par la bulle d’oseille immobilière qui érige des tours de passe-passe ;
grande traductrice des poètes majeurs du xxe siècle tels que les Tchèques
dixit vous propose dinis
sarah pires
ouhayar
l’accusation, sont à chaque fois sauvés par le logos mais font de ce recueil son le Christ, dont le cul fait de l’ombre à la côte d’une ville autre, et là où 15 décembre : Proses de Bernard Hréglich - Le Fil à la une (Toulouse)
mileshunout
pierre supico
autoroute, sous l’épaisseur d’une chaussée. Bien que la topographie ne Vladimír Holan et Jaroslav Seifert (Prix Nobel de Littérature en 1984), le
et pierreethunout
ismaël
recueil de l’expérience. goute la semence,
le Portugais AntóniounRamos
embarcadère
Rosa, lesrongé jusqu’à
Iraniens Sohrabl’os Sepehri
; la structure
et Ahmad qui le 17 décembre : Proses de Bernard Hréglich - Médiathèque associative (Toulouse)
soit qu’une figure de style, ces suites de mots me racontent la ville. Même
Dans le second, Île du suicide, le paysage devient un écho de l’intimité et l’intimité protège de rien le vide sous le pont, et remplit des colonnes
Shamlou… sera présente au Salon du Livre de Toulouse les 14 et 15 novembre de journaux ; direction de publication :
si je suis assis chez moi.
celui du paysage. L’érotisme, venant du feu atavique et commun, occupe le premier l’urbanisation
prochains pourgalopante qui arbore enautour
une rencontre-lecture nom lederêve sond’une
recueilrévolution un-
intitulé Livre
matthieu marie-céline
Ses
plan lieux sur chemins
mais rencontre de traverse
son chemin n’ont pas
précisément dansde noms, ilsLen’existent
le thanatos. cosmos estpas.
au pierre hunout
finie ; les méandres
d’aliénations et de son pris
romanentiers dans les
également glaces
publié deDélit
chez la banquise
Editions, urbaine,
L’Homme et
Ils ne sont que les restes de... à l’arrière de... quelque
final totalement absorbé par les sentiments de la poétesse qui s’élève part près de...
dans uneà un homme qui porte des jerricanes d’eau.
d’Aden, qui témoigne de la vaine tentative d’une femme occidentale à vouloir les lieux de notre lutte où désigner des zones de liberté, où éclaircir la poésie association dixit , 14 rue louis vitet, appt 21,
l’extérieur d’eux, sûrement.
ascension mystique contemplant, depuis cette altitude, les contours d’une réalité bâtimentE5,31400toulouse,france. tél : 05 61 14 27 01 fax :
Le fard s’applique
incarner la femme arabe.peu à peu sur Lisbonne comme un ravalement de sa contemporaine sont multiples. Retrouvez [sic] et toute l’actualité de dixit
Le trou de la
vide. Le dernier taille d’un est
poème homme
d’unedans un grillage,
conscience totale.etIlquelques kilomètres
indique qu’il n’existeplus
pas 05 34 32 05 81. dixit, collectif et revue
propre fierté, et l’horizon s’enlumine. Est ce qu’une ville peut mourir sur le blog de l’association :

cours
de poésie, est une association à but non-
loin
d’échappatoire, qu’il n’est pas possible de sortir par les portes peintes. ; le pont
une petite dame qui promène son parapluie au bord du Tage

encours
qui s’échasse pour s’immiscer dans l’intimité des cours d’immeubles qu’il
d’êtred’informations
Plus au temps sensible ?
sur www.deliteditions.com. http://collectifdixit.blogspot.com lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901.
président : matthieu
matthieu marie-céline
marie-céline // trésorier :

issnen
anthony clément  / secrétaire : mathias
dixit

issn
trivès - © tous droits réservés
aux auteurs - toulouse - novembre décembre 2009
libres-paroles
Serpente, sob as palavras de Herberto Helder sangrá-los
tanto tempo ainda à nossa frente e nós
Serpent, sous les mots de Herberto Helder encore tant de temps devant nous et nous
des vagabonds à travers Lisbonne
por João Silveira vagabundos por Lisboa par João Silveira des fous sur une île atlantique
Sébastien Lespinasse loucos numa ilha atlântica Catherine Cardon Sarah
dans une Ouhayar
maison
numa casa dans un jardin
Maldito seja quem atirou uma maçã para o outro mundo. jardim
toutes mes paroles dans ma tête de me les présenter
num Maudit soit qui lança une pomme vers l’autre monde. sous la coupe des arbres lançant du pain sec aux pigeons avec les autres vieux, jetés du
Uma maçã, uma mantilha de ouro e uma espada de prata.
Ce poème, écrit en septembre 2008, a servi de ligne d’errance
Correram pour un montage
os rapazes à procurasonore
da espada,
as copas
sob comme des objets
das árvores lançando pão secojeaoscherchais
pombos com à me voir velhos,
os outros et je me
aninhados Une pomme, un voile d’or et une épée d’argent. nid sur des bancs en bois, sentant le vent, devinant des tempêtes, trébuchant jusqu’à un
em bancos de madeira, sentindo o vento, adivinhando tempestades, tropeçando até a
voyais Coururent les jeunes hommes à la recherche de l’épée, comptoir où notre envie s’évanouit ou ruisselle lentement dans la gorge,
e as raparigas
« intérieur-nuit » qui a été projeté en décembre 2008 correram
à la Maison à procura da mantilha,
de l’Architecture à pouvoir
um balcão onde a vontade se esvai ou escorre devagar pela nossa garganta, et les jeunes filles à la recherche du voile, une génération d’enfants découvrant que le XXème siècle fut une énorme arnaque
Toulouse. e correram, correram as crianças à procura da maçã. geração
uma bien empêtrée
de crianças a descobrir
encore que omaintenant
século XX foi um enorme enganoqui se malgré la raréfaction des signes
et coururent, coururent les enfants à la recherche de la pomme. une génération d’enfants qui se dépêcha d’avoir tous les corps et toutes les douleurs
prolonge
uma geraçãode de mes ressassements
crianças que se apressouincessants
a ter todos os corpos e todas
de cette coupure
as dores possíveis et l’érosion possibles
j’ai perdupour finir dans une énorme langue de feu
les eaux de etsecela n’eut elle
couper jamais lieu le
même
( coupures, seules:ensemble ) qui
para terminar
persistenuma
deenorme
cette parole
língua dedu dedans
fogo quise
e isso nunca deu parle qui ronge jusqu’au cœur d’un réel et tarde a mettre bas cordon
entretanto sobrevivemos ao fim do mundo pendant ce temps nous survivons à la fin du monde ou au moins nous attendîmes que reste-t-il ?
ou pelo menos esperámos que ele se tivesse abatido, todos nós à janela e a noite
o quesans resta?mon souffle qui me regarde naufragé l’accouchement est long hurle à cette mort
qu’il se soit effondré, nous tous à la fenêtre et la nuit continua les mots ne nous sortent plus ordonnés, les sentiments s’entrechoquent, les structures
je cherchais la bonne manière de me sentir vivante
continuou refaire comme
as palavras já nãosinos je n’étais pas moios sentimentos atropelam-se, as estruturas
saem ordenadas, pouvoir douloureux
qui nous soutenaient se défont chaque automneque j’ai trop longtemps nourris
le contact avec ma faim mon désir que nosje ne suis pas
sustinham moi a cada outono
desfazem-se enfilade de murs à travers lesquels dans
et que la pâte
nous opaque
reste-t-il du devenir
maintenant ? je
et crispe
les mains dans les poches hurle a cette mort
e o que nos resta agora? ejeasmarche
mãos nosarrêté
bolsos poings
mon sommeil enfilades de réponses sans rejaillie d’aube
maintenant qu’il y eut tant de voyages, tant de femmes dans des ports au loin, les mainsetsurpaupières
le visage de ne jamais revenir
agora que foram tantas as viagens, tantas as mulheres em portos distante, tanto o as mãos pelo rosto
mes territoires sentirtantos
amigos que que
je suis tanta questions enfilade de masques où je touche ma peau tant d’alcool, tant de lits en train de mourir dans l’obscurité, tant d’amis qui
obstinément je
unforce les portes
bruit énorme dans la chambre vide hurle à cette
álcool, tantas camas morrendo no escuro, desapareceram, um ruído enorme no quarto vazio disparurent, une telle faim, tant de crimes, d’années à la dérive dieu n’importe
d’un sanctuaire où ailleurs mère
en
fome,vietantos
crimes, anos à deriva sans mes doigts
deus noutro
sítio qualquer je sentais peut-être pouvoir
et que nous reste-t-il ?, maintenant que nous sommes une espèce de fantôme qui dieu làtrop
où ne vont pas les yeux
e o que nos resta?,jeagora que somos uma espécie deet fantasma resté longtemps fermé que là s’achève
cherchais plus jea percorrer
Lisboa deusparfois
onde não chegam os mon
nossossouffle
olhos se cristalliser en buée sur agir
parcourt Lisbonne le dos ployant sous les mots, d’incroyables torrents déchirant dieu là où ne vont pas les mains
hurle à cette mort
com as costas pesadas de palavras, torrentes incríveis rasgando folhas folhas deus que là
cherchais
folhas cetteonde
mincenão chegam as nossas mãosévanescente qui ne tarderait
paroi vapeur lumineusement
des feuilles des feuilles des feuilles et nous misons notre destin sur les poètes
qui ne veut pas sortir de moi s’achève
e apostamos o nosso destino nos poetas et la ville est une femme éternelle qui nous refuse l’amour du granit tel des monstres énormes, des statues rugissant dans la mer
plus je me
e a cidade é uma sentais
eternacoupée
mulher a negar-nos
consciente
amor pas à disparaître
granito como monstros enormes, estátuas
en tout cela ao
rugindo je mar
me sentais hurle à cette mort la tyrannie
et, au final, tant de temps, trop de temps et l’unique chose que nous fîmes nous offrons notre chance aux bannis
séparée de toute
e, afinal, tanto tempo,action de tempo
demasiado toute epensée véritables
a única coisa foi arrancar
que fizémos a nossa sorte
oferecemos je me sens très seule
a proscritos. ce fut d’arracher les racines aux mots aux poèmes aux livres et les
as raízes às d’observer
soucieuse palavras aos mes
poemas aos livros e transformá-los destruí-los
états Lisbonne, le 8 novembre 2009
Lisboa, 8 de Novembro de 2009 transformer les détruire les saigner

[sic] : Enfin, dans ce monde toujours plus technologique, la


Assírio &est
L’Erreur Alvim,
poème
une maison en poésie Aujourd’hui, l’évidence de ce corps retourné, je voudrais
que Hermínio Monteiro endossa à sa charge le commandement, la3page
questions à Jaime Rocha
de tunis Invisible.
poésie comme on l’entend traditionnellement a-t-elle encore un
la faire mienne, lui apprendre la chanson qui passe les miroirs,
Dinis Pires
par Pierre Hunout en 1983. La maison d’édition se mit à vouloir occuper une position
qu’elle m’enseigne enfin à voir ce que je suis déjà ; vivre le heurt, par ismaëlHunout
parPierre rôle à jouerlaou
Traversant pas vraiment
mémoire ?
rocailleuse d’une montagne. Aux côtés d’une
prépondérante dans la publication nationale et dans la publication J.R. : La poésie
fourmi. Perdue. peut être une arme politique, assez efficace, qui intervient
autrui. Aujourd’hui, de quel intérêt ce poème où le regard ne s’est dans un contexte spécifique. J’ai bien connu cette poésie au Portugal. Elle
du meilleur de la poésie internationale. C’est ainsi que son prestige Tu n’as allumé, aucun feu. Pour te réchauffer. Tu n’as partagé aucun pain
pas tourné en dedans pour s’agrandir en dehors, ne s’est tourné
s’accrut. Dans cette période, la maison d’édition comptait déjà dans [sic] : Jaime, lorsque nous nous sommes rencontrés, nous pour Z.
avons a eu un grand rôle dans la lutte contre la dictature et contre la guerre
La maison d’édition a été créée par plus de vingt associés le 10 novembre que vers soi-même, rien de plus, de quel intérêt un poème-ombilic avec hier. Ou la parole. En deuil. Il n’y eût pas de musique de mélodie. Pour
son catalogue des auteurs comme Mário Cesariny, Gastão Cruz, pas mal discuté de poésie, et notamment du lien, disons, amoureux coloniale. Il y a aussi une poésie du quotidien qui refléchit et questionne
1972, par une journée ensoleillée, en plein “règne” de Marcello Caetano. qui ne sede penche que etvers sonWhitman.
propre ventre, à quoi rimeMishima
ce poème- la forêt. De chênes. D’eucalyptus. De pins… Tu t’es endormie. Depuis
Il devrait toujours être temps de se dire les choses, dénouer les nœuds Teixeira Pascoaes Walt En prose, Yukio ou Enlever le jour, sur soi.
qu’elle maintient avecCacher le soleil
le monde. dans und’auteurs
Nombre puits. L’ensabler
disentde pier-
que le l’immédiat. Ce n’est pas le cas de la mienne qui se situe dans un espace d’in-
Son nom est l’accolement du premier nom de l’actionnaire ayant la plus ma bouche. Jusqu’à mon oubli. Puis tu t’es levée de mon corps. Et tu es
des cordes et profiter des fenêtres avant que l’on ne nous les ferme. adolescence ? Aujourd’hui, une certaine idée de
D.H. Lawrence, entre autres. Et ce fut avec Hermínio Monteiro qu’elle cette poésie a fait res. S’allonger.
premier poème Face
estàtoujours
l’autre. Entre un homme
un poème et une
d’amour. Etfemme. La nuit
toi, comment tériorité, dans une zone qui a plus à voir avec l’invention d’une atmosphère
grande part et le dernier nom de celui ayant la plus petite : Assírio Bacelar partie.
Ecrire un poème, c’est parler et laisser un libre état de l’amour, le regard sa
se place
révéla jusqu’au
réellement sein de notre
comme petite
la plus entreprise,
importante s’est
dans le dissolue
domaine entre
de la coule, les yeux
es-tu entré en fermés.
poésie ?Pudique, face à leurs nudités. Leurs corps. Leurs littéraire personnalisée, de transgression et de rupture avec le réel, qu’avec
(actuellement éditeur chez Nova Vega) et João Carlos Alvim. Elle a été corps. En emportant.
amoureux. poésie, autant que dans la fiction étrangère et nationale. n’arrivions à
nous par rejet de la faute sur l’autre, sans que nous Jaime De tremblements, et d’étonnements.
en poésie parQui aurait puparimaginer. Qu’un une intervention programmatique sur celui-ci. Cependant, je conçois que
fondée danDire,
le butparler, qui jamais n’est le contraire de (se)
de taire ; à dans
l’autrela Rocha : Je suis entré le corps, l’inquiétude du
de publier ce qu’il y avait et s’écrivait mieux sein pouvait tenir dans une
bout du paradigme, on ne se situe pas face au silence ou à l’omission, comprendre
De Herbertoque son erreur
Helder était également
et Cesariny à Carlos dela Oliveira,
nôtre. Aujourd’hui, nous
Samuel Beckett, corps face à la grandeur de lamain.
mer,Q’un
par lasexe pouvait ettenir
mélancolie dans une
la beauté bou-
du mou- toutrêve
Le acteque
créateur
tu avaisestfait
un en
actemoi.
révolutionnaire qui influence la perception et la
branche des sciences sociales, occupant une niche du marché alors sous che. ? . Comme l’eau qui tient dans l’argile. d’amour,
Par miracle.
mais devantexcessif
un voilement, un renoncement, sommes
Malcolm plusieurs à nousouêtre tournés le À dos,
cettenous avonsle choisi l’écart vement, par le crépuscule et par l’absence par les livres. La poésie philosophie de chaque moment. Dans ma poésie il y a comme une réorgani-
le contrôle du régime. À la suite deun la bandeau
Révolutionsur des
les yeux.
Oeillets, Lowry, Kafka Baudelaire. époque, trimestriel A …
puisqu’ayant
Phala laissé tomber
fut également un succès, un particulièrement
voile sur nos yeux, nous
dans avons même
le monde des
culturel. Il c’est la renaissance d’une haine ancienne, ancestrale, quelque chose qui s’in-
Non. sation de l’imaginaire, un choc lexical, à travers lesquels le mal-être contem-
la maison
Le d’édition
poème surgit d’unétait au parfois
refus, bord dedelaparler,
faillite.toujours
Elle futde“occupée”
se contraindrepar lesà Je ne me rappelle. Rien. De toi. Même lorsque je regarde l’étoile. Pousser son
fourches dans1986
la bouche sinue comme un venin surgi de la terre. porain cesse d’être ressenti comme familier et se transforme en quelque chose
travailleurs et
l’obscurité quiauxla transformèrent
lois comptablesend’une coopérative d’autogestion.
vérité énoncée commeLaabsolue
situation – exista de mai jusqu’àetsondescentième
nœuds dans la gorge.
numéro, Nous
en 2002. Pouravons divergé
le moment, Par désir. dernier souffle.
et assombri d’effrayant. Ma poésie ne vise pas à transformer le monde dans la mesure où
économique
l’évidence de était
corpsdramatique.
retourné, où Lestout
dettes engagées
débute, où une étaient
brèchedélirantes. Avec
pour y lancer seuls existentnos poèmes
réliés là où
les trois nous parlions
premiers volumes.pourtant d’éclaircies car nous D’habiter sa propre soif. Marginale. Un dimanche à midi.
avons prisdisparaît
pour autre celui qui finalement n’était que [sic] : Tu m’as également raconté que Herberto Helder t’avait beaucoup elle n’appelle pas à une action sur lui. Peut-être révèle-t-elle une autre face,
l’avancée
un aveu endesecret
la démocratie
: le poème dans lespas
n’est années
un songe70 etdans80, la coopérative
lequel faire tenir se En 2001 Hermínio Monteiro et Manuel Rosanotre semblable,
endosse le rôle
Cette nuit-là.mais
influencé, Tu as habité les
hormis ta soif en moi.
autres poètes, Tu as dormi.
a qui Souslema
dois-tu langue
plus ? sèche celle que ce monde n’a de cesse de cacher. En faisant cohabiter les époques
transforma en société oubliant l’autre encore.
d’administrateur unique. Aujourd’hui la maison d’édition continue à “faire
toute la réalité, il n’est par
pasaction,
templeformée par les anciens
; préférons-le membres.
rêve comme il traverse et et chaude. Tu m’asje latraversé. Un invisible traverse l’écorce d’un arbre.
d’un Je ne et les mythes, ellelutte
met oùen évidence le mal humain comme
des livres nouscomme on serons
prend soin d’une vigne”,
J.R. : Ma poésie dois au passé. Je la dois au désir de recherche quel- les lieux de notre désigner des zones de liberté, oùquelque
éclaircirchose qui
la poésie
Ceux laisse
nous qui restèrent
derrièreetlui,résistèrent, ce futsoi,
seul et contre par avec
amour, du livre
l’autre, et de la maison
au quotidien. Ou : Demain, nous laissés de côté et comme
dans le disait
noir, Hermínio
nous ne pouvais
que partteetvoir.
d’un Sauf, sentir, ta Je
matière,
la doisenà la mue. Dans aux
l’ombre. Ombreaux de toujours nous habite et nous détermine.
Monteiro, bien que possédant un catalogue et un éventail d’auteurs
second corps. peinture, surréalistes, contemporaine sont multiples. RetrouvezEt[sic]
par et
la toute
lecturel’actualité
du poème, de on peut
dixit
d’édition.
pas une vieLarêvée
politique éditoriale
mais vivre était pas
car rêver, médiocre
de siègeet pour
peu l’idéal,
conséquente,
juste une ce marcherons qu’à peine, nous clopinerons. C’est que nous aurons cesséplus
de chair. De terre.*, Soluble. Friable. Quand Je lala fièvre se lève du corps. Quand elle découvrir
qu’enviables, étant d’ailleurs le principal
abjecionnistes aux expressionnistes. dois aux poètes, à la musique, aux sur le blogun de regard nouveau
l’association : sur le monde et sur nous-mêmes.
qui mena à l’abandon
abrupte marche à pied. progressif de plusieurs “résidents”. C’est alors refuser et nous serons contraints à cetteéditeur, diffuseur et promoteur de
suffisance. se lève. Et
mythes qu’elle
grecs te traverse.
et médiévaux.
Fernando Pessoa au Portugal et dans le monde. http://collectifdixit.blogspot.com
* abjectionnisme, mouvement littéraire portugais de la fin des années 40 lié au surréalisme.

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