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cours
de poésie, est une association à but non-
loin
d’échappatoire, qu’il n’est pas possible de sortir par les portes peintes. ; le pont
une petite dame qui promène son parapluie au bord du Tage
encours
qui s’échasse pour s’immiscer dans l’intimité des cours d’immeubles qu’il
d’êtred’informations
Plus au temps sensible ?
sur www.deliteditions.com. http://collectifdixit.blogspot.com lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901.
président : matthieu
matthieu marie-céline
marie-céline // trésorier :
issnen
anthony clément / secrétaire : mathias
dixit
issn
trivès - © tous droits réservés
aux auteurs - toulouse - novembre décembre 2009
libres-paroles
Serpente, sob as palavras de Herberto Helder sangrá-los
tanto tempo ainda à nossa frente e nós
Serpent, sous les mots de Herberto Helder encore tant de temps devant nous et nous
des vagabonds à travers Lisbonne
por João Silveira vagabundos por Lisboa par João Silveira des fous sur une île atlantique
Sébastien Lespinasse loucos numa ilha atlântica Catherine Cardon Sarah
dans une Ouhayar
maison
numa casa dans un jardin
Maldito seja quem atirou uma maçã para o outro mundo. jardim
toutes mes paroles dans ma tête de me les présenter
num Maudit soit qui lança une pomme vers l’autre monde. sous la coupe des arbres lançant du pain sec aux pigeons avec les autres vieux, jetés du
Uma maçã, uma mantilha de ouro e uma espada de prata.
Ce poème, écrit en septembre 2008, a servi de ligne d’errance
Correram pour un montage
os rapazes à procurasonore
da espada,
as copas
sob comme des objets
das árvores lançando pão secojeaoscherchais
pombos com à me voir velhos,
os outros et je me
aninhados Une pomme, un voile d’or et une épée d’argent. nid sur des bancs en bois, sentant le vent, devinant des tempêtes, trébuchant jusqu’à un
em bancos de madeira, sentindo o vento, adivinhando tempestades, tropeçando até a
voyais Coururent les jeunes hommes à la recherche de l’épée, comptoir où notre envie s’évanouit ou ruisselle lentement dans la gorge,
e as raparigas
« intérieur-nuit » qui a été projeté en décembre 2008 correram
à la Maison à procura da mantilha,
de l’Architecture à pouvoir
um balcão onde a vontade se esvai ou escorre devagar pela nossa garganta, et les jeunes filles à la recherche du voile, une génération d’enfants découvrant que le XXème siècle fut une énorme arnaque
Toulouse. e correram, correram as crianças à procura da maçã. geração
uma bien empêtrée
de crianças a descobrir
encore que omaintenant
século XX foi um enorme enganoqui se malgré la raréfaction des signes
et coururent, coururent les enfants à la recherche de la pomme. une génération d’enfants qui se dépêcha d’avoir tous les corps et toutes les douleurs
prolonge
uma geraçãode de mes ressassements
crianças que se apressouincessants
a ter todos os corpos e todas
de cette coupure
as dores possíveis et l’érosion possibles
j’ai perdupour finir dans une énorme langue de feu
les eaux de etsecela n’eut elle
couper jamais lieu le
même
( coupures, seules:ensemble ) qui
para terminar
persistenuma
deenorme
cette parole
língua dedu dedans
fogo quise
e isso nunca deu parle qui ronge jusqu’au cœur d’un réel et tarde a mettre bas cordon
entretanto sobrevivemos ao fim do mundo pendant ce temps nous survivons à la fin du monde ou au moins nous attendîmes que reste-t-il ?
ou pelo menos esperámos que ele se tivesse abatido, todos nós à janela e a noite
o quesans resta?mon souffle qui me regarde naufragé l’accouchement est long hurle à cette mort
qu’il se soit effondré, nous tous à la fenêtre et la nuit continua les mots ne nous sortent plus ordonnés, les sentiments s’entrechoquent, les structures
je cherchais la bonne manière de me sentir vivante
continuou refaire comme
as palavras já nãosinos je n’étais pas moios sentimentos atropelam-se, as estruturas
saem ordenadas, pouvoir douloureux
qui nous soutenaient se défont chaque automneque j’ai trop longtemps nourris
le contact avec ma faim mon désir que nosje ne suis pas
sustinham moi a cada outono
desfazem-se enfilade de murs à travers lesquels dans
et que la pâte
nous opaque
reste-t-il du devenir
maintenant ? je
et crispe
les mains dans les poches hurle a cette mort
e o que nos resta agora? ejeasmarche
mãos nosarrêté
bolsos poings
mon sommeil enfilades de réponses sans rejaillie d’aube
maintenant qu’il y eut tant de voyages, tant de femmes dans des ports au loin, les mainsetsurpaupières
le visage de ne jamais revenir
agora que foram tantas as viagens, tantas as mulheres em portos distante, tanto o as mãos pelo rosto
mes territoires sentirtantos
amigos que que
je suis tanta questions enfilade de masques où je touche ma peau tant d’alcool, tant de lits en train de mourir dans l’obscurité, tant d’amis qui
obstinément je
unforce les portes
bruit énorme dans la chambre vide hurle à cette
álcool, tantas camas morrendo no escuro, desapareceram, um ruído enorme no quarto vazio disparurent, une telle faim, tant de crimes, d’années à la dérive dieu n’importe
d’un sanctuaire où ailleurs mère
en
fome,vietantos
crimes, anos à deriva sans mes doigts
deus noutro
sítio qualquer je sentais peut-être pouvoir
et que nous reste-t-il ?, maintenant que nous sommes une espèce de fantôme qui dieu làtrop
où ne vont pas les yeux
e o que nos resta?,jeagora que somos uma espécie deet fantasma resté longtemps fermé que là s’achève
cherchais plus jea percorrer
Lisboa deusparfois
onde não chegam os mon
nossossouffle
olhos se cristalliser en buée sur agir
parcourt Lisbonne le dos ployant sous les mots, d’incroyables torrents déchirant dieu là où ne vont pas les mains
hurle à cette mort
com as costas pesadas de palavras, torrentes incríveis rasgando folhas folhas deus que là
cherchais
folhas cetteonde
mincenão chegam as nossas mãosévanescente qui ne tarderait
paroi vapeur lumineusement
des feuilles des feuilles des feuilles et nous misons notre destin sur les poètes
qui ne veut pas sortir de moi s’achève
e apostamos o nosso destino nos poetas et la ville est une femme éternelle qui nous refuse l’amour du granit tel des monstres énormes, des statues rugissant dans la mer
plus je me
e a cidade é uma sentais
eternacoupée
mulher a negar-nos
consciente
amor pas à disparaître
granito como monstros enormes, estátuas
en tout cela ao
rugindo je mar
me sentais hurle à cette mort la tyrannie
et, au final, tant de temps, trop de temps et l’unique chose que nous fîmes nous offrons notre chance aux bannis
séparée de toute
e, afinal, tanto tempo,action de tempo
demasiado toute epensée véritables
a única coisa foi arrancar
que fizémos a nossa sorte
oferecemos je me sens très seule
a proscritos. ce fut d’arracher les racines aux mots aux poèmes aux livres et les
as raízes às d’observer
soucieuse palavras aos mes
poemas aos livros e transformá-los destruí-los
états Lisbonne, le 8 novembre 2009
Lisboa, 8 de Novembro de 2009 transformer les détruire les saigner