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Concepts : extension des marchés et division du

travail, organisation
Actualité : nouvelles formes d’organisation du travail,
ouverture des marchés

Thème 3 – A.Smith : Division du travail et


extension des marchés

Partie 1- L’analyse de Smith

Introduction : biographie et contexte


Document 1 : introduction p 340
Questions :
1. Quel est le parcours universitaire et professionnel d’A.Smith
2. Dans quel contexte économique et social A Smith a-t-il vécu ? Comment cet environnement a-t-il
pu l’influencer ?
3. Montrez qu’A Smith a côtoyé tous les grands penseurs de son époque et que la richesse des
nations peut-ainsi être considérée comme une synthèse.

Section I – Les déterminants de la division du travail

I. division et propension à l’échange

Document 2 : 4 p 342
Questions :
1. Quelle est l’origine de la division du travail que Smith met ici en évidence ?
2. Questions 10 et 11 p 345
3. A quel type d’individu Smith fait-il référence dans ce texte ?

Document 3 : 5 p342
Questions :
1. Les intérêts des individus sont-il conciliables, si oui comment ?
2. Est-il souhaitable que les individus adoptent un comportement altruiste dans leurs affaires ?

II. division et étendue du marché

Document 4 :
A : 7 p 343
B:
La Division du travail une Fois généralement établie, chaque homme ne produit plus par son travail que
de quoi satisfaire une très petite partie de ses besoins. Le plus grande partie ne peut être satisfaite que
par l’échange du surplus de ce produit qui excède sa consommation, contre un pareil surplus du travail
des autres. Ainsi, chaque homme subsiste d’échanges devient une espèce de marchand, et la société elle
même est proprement une société commerçante.
Source : A Smith, Op Cité.
Questions :
1. Quelle influence à la taille du marché sur la division du travail ?
2. Comment Smith explique t’il l’apparition de la société de marché ?
III. Division du travail et accumulation du capital
Document 5 :
Une fois la division du travail [...] établie, un homme ne peut plus appliquer son travail personne] qu'à une
bien petite partie de [ses] besoins. Il pourvoit à la plus grande partie de ces besoins par les produits du
travail d'autrui achetés avec le produit de son travail, ou, ce qui revient au même, avec le prix de ce
produit. Or, cet achat ne peut se faire à moins qu'il n'ait eu le temps, non seulement d'achever tout à fait,
mais encore de vendre le produit de son travail. Il faut donc qu'en attendant il existe quelque part un
fonds de denrées de différentes espèces, amassé d'avance pour le faire subsister et lui fournir, en outre,
la matière et les instruments nécessaires à son ouvrage. [...J
Donc, puisque [...] l'accumulation d'un capital est un préalable nécessaire à la division du travail, le travail
ne peut recevoir des subdivisions ultérieures qu'en proportion de l'accumulation progressive des capitaux.
A mesure que le travail se subdivise, la quantité de matières qu'un même nombre de personnes peut
mettre en oeuvre augmente dans une grande proportion ; et comme la tâche de chaque ouvrier se trouve
successivement réduite à un plus grand degré de simplicité, il arrive qu'on invente une foule de nouvelles
machines pour faciliter et abréger ces tâches. A mesure donc que la division du travail devient plus
grande, il faut, pour qu'un même nombre d'ouvriers soit constamment occupé, qu'on accumule d'avance
une égale provision de vivres, et une provision de matières et d'outils plus forte que celle qui aurait été
nécessaire dans un état de choses moins avancé. Or, le nombre des ouvriers augmente, en général, dans
chaque branche d'industrie, en temps qu'y augmente la division du travail, ou plutôt c'est l'augmentation
de leur nombre qui les met à portée de se classer et de se subdiviser de cette manière.
De même que le travail ne peut acquérir cette grande extension de puissance productive sans une
accumulation préalable de capitaux, de même l'accumulation des capitaux amène naturellement cette
extension. La personne qui emploie son capital à faire travailler cherche nécessairement à l'employer de
manière à ce qu'il produise la plus grande quantité possible d'ouvrage ;elle tâche donc à la fois d'établir
entre ses ouvriers la distribution de travaux la plus convenable, et de leur fournir des meilleures
machines qu'elle puisse imaginer ou qu'elle soit à même de se procurer. Ses moyens pour réussir dans
ces deux objets sont proportionnés, en général, à l'étendue de son capital ou au nombre de gens que ce
capital peut tenir occupés. Ainsi, non seulement la quantité d'industrie augmente dans un pays en raison
de l'accroissement du capital qui la met en activité, mais encore, par une suite de cet accroissement, la
même quantité d'industrie produit une beaucoup plus grande quantité d'ouvrages
Source : Op. Cité.
Questions :
1. Quelle relation Smith établit-il entre la division du travail et l’accumulation du capital, explicitez là
par un schéma fléché.
2. Explicitez la dernière phrase.

Conclusion : division du travail, marché et échanges : un ordre naturel ?


Document 6 : 8 p 343
Questions :
1. l’Etat doit-il intervenir dans l’économie pour favoriser l’extension de la division du travail et la
croissance économique ?

Document 7 : 9 p 343
Questions :
1. Comment est déterminé le taux commun des salaires ?
2. Questions 19 et 21 p 345
3. Peut-on dire que les règles de la concurrence soient vérifiées? justifiez votre réponse en étudiant
successivement le coté offre de travail puis demande de travail ?

Section II – Les conséquences de la division du travail

I. La division du travail génère une augmentation de la productivité

A. Constat : l’exemple de la manufacture d’épingles

Document 8 : 2 p 341
Questions :
1. Complétez le tableau suivant
Avant Après
Outillage
Qualification
Division du travail
Nombre d’ouvriers
Volume total de production
Volume de production par ouvrier

B. Les déterminants de l’efficicacité de la division du travail

Document 9: 3 p342
Questions :
1. Répondez aux questions 6, 7 et 8 p 345

II. La division du travail source de croissance et d’opulence


Document 10: 6 p 343
Questions :
1. Quelle relation Smith établit-il entre division du travail et croissance ?
2. Question 15 p 345

III. Les effets sociaux de la division du travail

Document 11 : 4 p 342 à partir de « ainsi la certitude »


Questions :
1. La division du travail est-elle d’abord une cause ou une conséquence de la différence des talents
naturels ?
2. Quel est le facteur qui selon Smith est à l’origine de la valorisation des différentes aptitudes ou
intelligences ?

IV. Les effets pervers engendrés par la division du travail

Document 12 : 10 p 344
Questions :
1. Pourquoi peut-on parler d’effet pervers ?

Document 13 : 11 p 344
Questions
1. Quelles solutions Smith préconise -t’il ?
2. Est-il toujours opposé à l’intervention de l’Etat ?
3. Montrez la modernité de ce passage

Partie 2 – Prolongements et actualité de l’analyse de


Smith
Section I – Approfondissement et développement de l’analyse de
Smith

I. Taylor et l’OST
Document 14 :
1 Est-ce que dans le système de direction scientifique, on ne considère pas un changement de
travail, quand il y a différentes opérations à accomplir, comme une source de perte de temps, et en
conséquence, ne penset-on pas qu'il est préférable, chaque fois que cela est possible, de faire accomplir
chaque opération par un ouvrier spécialisé ?
2 M. le Président, ce qui est vrai à ce sujet dans le système de direction scientifique l'est également
dans les autres modes de direction. Je pense que cette tendance à la spécialisation des ouvriers existe
dans tous les modes de direction pour la raison qu'un homme produit plus quand il travaille dans sa
spécialité... bien que l'on puisse considérer cette façon de faire comme déplorable sous certains aspects
(et il n'y a pas de doute que de toute façon il y a certains modes de division du travail qui sont
déplorables) la prospérité économique et le développement de la richesse, le fait que l'ouvrier moyen vit
aujourd'hui mieux que les rois il y a 250 ans, ce fait est dû dans une certaine mesure à cette division du
travail. Le travail et la responsabilité du travail se divisent d'une façon presque égale entre les membres
de la direction et les ouvriers. Les membres de la direction prennent en charge tout le travail pour lequel
ils sont mieux qualifiés que leurs ouvriers alors que dans le passé tout le travail et la plus grande partie
de la responsabilité impliquée par ce travail incombaient aux ouvriers ( … ) C'est parce que l'on a
combiné l'initiative des ouvriers et cette nouvelle façon de répartir le travail entre les ouvriers et la
direction que le système de direction scientifique est plus efficace que les anciens modes de direction.
(...) Le développement d'une science du travail implique la détermination de nombreuses règles, lois et
formules qui remplacent le jugement de chaque ouvrier et qui ne peuvent être effectivement respectées
que quand elles ont été systématiquement répertoriées, référencées, etc.L'utilisation pratique de données
scientifiques exige également que l'on dispose d'une salle dans laquelle on classe ces documents et de
bureaux dans lesquels puissent travailler les agents d'étude du travail. Ainsi toutes les prévisions qui,
dans l'ancien système étaient laissées à l'initiative de l'ouvrier et qu'il pouvait faire en utilisant sa propre
expérience doivent, nécessairement dans le nouveau système, être faites par des membres de la
direction en appliquant des lois scientifiques ; même si l'ouvrier était qualifié pour énoncer et appliquer
des lois scientifiques, u ne pourrait matériellement pas le faire, étant dans l'impossibilité de travailler à la
fois sur une machine et devant un bureau. Par ailleurs, il est bien évident qu'il ne faut pas dans la plupart
des cas avoir les mêmes aptitudes pour étudier le travail et en prévoir le déroulement et pour l'exécuter.
L'agent du bureau de préparation du travail, dont le rôle est spécifiquement de prévoir ce qui doit être
fait, constate inévitablement que le travail peut être accompli mieux et plus économiquement quand il est
divisé en ses éléments. Par exemple, chaque acte de chaque mécanicien doit être précédé par diverses
actions préparatoires exécutées par d'autres personnes.
Source : FW Taylor, la direction scientifique des entreprises, dunod, 1957, extraits de l’exposé de Taylor,
lors de sa comparution devant une commission d’enquête de la chambre des représentants des USA en
1912 à la demande de l’AFL (syndicat américain).
Questions :
1. Quels effets a l’introduction de l’OST sur les conditions de vie des ouvriers ?
2. Comment Taylor justifie t’il la double division du travail ?
3. Quels arguments de Taylor évoquent ceux de Smith ?

II. La division du travail entre les entreprises : l’externalisation

Document 15 : 6 p 347
Questions :
1. Question 4 p 348

III. Vers une division globale du travail

Document 16 :
A : 5 p 347
B:
La concentration et la centralisation de la production qui caractérisent la révolution industrielle s'orientent
vers des formes plus globales et planétaires, créant des complexes productifs de niveau international,
transnational,planétaire [...]. Ces changements, par contre, conduisent à un système de réseaux
qu'articulent de façon flexible un ensemble d'entreprises interdépendantes sans système hiérarchique
établi. Dans cette période se développent plusieurs formes d'associations d'entreprises, de sous-traitance
et fusions. On commence à parler d'une nouvelle forme d'entreprise globale. [... ]
Finalement, une nouvelle division du travail s'établit et se programme dans les pays les plus développés
et s'étend au plan international. Les pays les plus développés, qui occupent une position dominante dans
l'économie mondiale, tendent à se dédier fondamentalement aux nouvelles activités, créées par cette
restructuration de la base productive. Ils transfèrent (en général, sous le contrôle de leur capital) aux
pays de développement moyen (particulièrement les pays d'industrialisation récente) la production de
composants et de parties du complexe productif global (en sous-traitance) qui demandent une force de
travail pas trop chère, mais habile manuellement. Les pays moins développés tendent à s'isoler et à se
marginaliser dans ce système, subissant le dumping d'une production agricole et industrielle de haute
densité technologique, avec laquelle ils ne peuvent rivaliser.
Source : Luis Antonio Cardoso, « Effets de la mondialisation sur la solidarité participative »,La nouvelle
division du travail,Éditions de l'Atelier, 1999.
Questions:
1. En quoi la nouvelle division du travail mise en évidence par l’auteur s’appuye-t-elle sur les
anticipations de Smith opérées au XVIII° siècle ?
2. Quelles sont les limites de l’analyse smithienne que pointe l’auteur ?

Section II – Les limites de l’analyse de Smith

I. Une divsion du travail qui doit être imposée


Document 17 :
Un modèle d'organisation fondé sur la subdivisions fonctionnelle des tâches ne peut faire appel chez les
travailleurs ni à la conscience professionnelle ni à l'esprit de coopération. Il doit initialement recourir à la
contrainte par des lois contre le « vagabondage et la mendicité, [...] et faire jouer [...] des normes de
rendements et horaires impératifs, et des procédures techniques à respecter impérativement. Il ne peut
desserrer les contraintes que s'il peut motiver les travailleurs [...] à se prêter de plein gré à un travail dont
la nature, le rythme et la durée sont programmés d'avance par l'organisation de l'usine ou du bureau.
Source : A Gorz, Métamorphoses du travail. Quête de sens,Galilée,1988.
Questions :
1. Gorz considère t’il que la division du travail résulte d’un instinct naturel qui pousse les individus à
échanger ?
2. Quels sont les moyens mis en oeuvre afin d’imposer la division du travail ?

II. La division du travail n’est pas toujours optimale


Document 18 : 1 p 346
Questions :
1. Répondez aux questions 2 et 3 p 347

III. La division du travail n’est pas un phénomène universel


Document 19 :
Si le subordonné américain entend bénéficier d'une large autonomie dans le choix des moyens qu'il
adopte pour atteindre ses objectifs, il accepte volontiers, il demande même, que ceux-ci lui soient
clairement fixés par son supérieur. Il travaille pour quelqu'un, qui doit précisément définir ce qu'il désire
obtenir. Les demandes que les chefs de service américains font en ce sens à un directeur français
contrastent, selon ce dernier, avec les pratiques françaises: «Les ingénieurs en France, la façon dont je
les perçois, ont tendance à se créer leur propre système de valeurs en se disant: Bon, c'est bien évident
qu'il faut que je fasse tourner mon propre machin.» Pareille affirmation paraît exprimer beaucoup de la
réalité de notre usine et pas seulement pour les ingénieurs.
Chacun tend à pousser très loin sa propre interprétation de ses responsabilités, sans attendre que la
direction de l'usine définisse ses objectifs. Ainsi un contremaître nous a longuement expliqué qu'il jugeait,
il estimait, sans que personne lui ait confié cette responsabilité, devoir prendre une décision grave («
arrêter l'usine une heure, deux heures, une demi-journée») en cas de « danger corporel ». Sans doute y a-
t-il quelque chose d'extrême et d'un peu provocant dans pareille déclaration. Mais, dans sa radicalité, elle
traduit quelque chose de général qu'exprime bien la formule « Je me sens responsable ».Le subordonné
français n'a pas besoin qu'on lui ait fixé une responsabilité pour se sentir responsable. Et ce terme n'a pas
d'abord pour lui le sens américain des comptes à rendre à quelqu'un d'autre, mais met l'accent sur ce à
quoi il estime devoir veiller.
Source: P d’Iribarne, La logique de l’honneur, Le Seuil , 1989
Questions :
1. Existe-t-il « the one best way » qui s’impose à tous les individus, quelle que soit leur culture ?
2. Quels sont les modes d’organisation spécifiques à une entreprise française ? à une entreprise
américaine ?

Ressources complémentaires sur le web

I. Des cours

- Sur le site du Log, le cours de P.Bailly : ici


- Sur le site de R.Chartoire, des problématiques et des questions possibles : ici
- La modernité d’A.Smith dans les Cahiers français : ici
-
II. Des exercices interactifs

- Sur le site du Log : ici


- Sur le site du Log : un schéma d’implication : ici
- Sur le Cybermanuel de l’académie de Bordeaux, un QCM : ici
- Sur le site de l’académie de Grenoble, un texte à trous : ici
- Des exercices sur le site SES de l’académie de Paris : ici

III. des sujets de bac

- sur le site de Versailles : ici


- sur le site de E.Fricot du lycée Victor Duruy , un sujet et sa correction : ici
- sur le site académique de Dijon, un sujet et sa correction : ici

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