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II EVOLUTION DES RECHERCHES DU FRANCAIS EN AFRIQUE

1970 à 1980 : CEPAN (Centre d'Etude du Plurilinguisme en Afrique Noire) avec MANESSY font des recherches sur las
variétés de français en Af Noire ( avec Renaud au Cameroun)

1) La typologie de Manessy

Sabir Pidgin français français élémentaire FLE d'emploi le français régional


occasionnel
chaque interlocuteur grammaire # du Véhiculaire français qui n'est pas conforme aux normes
utilise ses propres français qui provient - grammaire maitrisé. : ok avec les scolaires
structures syntaxiques simplifiée énoncés simples mais - melange des styles
et phonologiques - soit d'une langue ( suppression des pb avec les tournures ( familier / recherchés)
d'Af véhiculaire irregularité ) complexes. car francais de
- soit une lgue non communication
identifiée. Nombreux écarts :
- calque syntaxique et - transferts negatifs - hypercorrection
=> pour Manessy c la lexicaux ( traduction) (pb de temps,
preuve de l'existance paradigme flexionels
d'universaux icorrects)
linguistiques
discours brefs
parataxe
(s) phonologique en phonologie de la phonologie : phonologies : pb de
référence avec la langue maternelle qui partiellement corrigée( phonéme ([R] roulé)
langue maternelle du domine mais note les efforts et de prosodie
locuteur du locuteur) (intonation )
vocabulaire vocabulaire hybride vocabulaire fluctuant vocabulaire s'enrichit vocabulaire :
hybride et hybride de termes abstraits de avondances des
la pol. africanismes ( ce sont
des particularités et
pas des fautes !)

2) Le 1er inventaire des particularités lexicales du Français en Afrique

Travaux initiés en C Ivoire + Togo.


Parmis les écarts de langage se dégage des normes ( fréquence, pas ressenti comme une faute) => ce sont des normes
locales nées d'un besoin de communication.
1991 => projet IFA

a) les conditions de recherches, nature du corpus, procédures d'enquête propres aux divers
travaux de base

Distinction entre :
- faits de parole (lgge) et faits de langue
- les particularités acceptées par les normes locales # des ecarts car ce sont des langues
approxximatives
- délimiter ce qui appartient au discours français.

Reconnaissance des faits de langue :


- fréquence des attestation
- dispersion géographique
- dispersion dans les différents types de sources
- dispersion chronologique
Pb rencontrés par les chercheurs :
- pb des emprunts ( il n'existe pas de mot en français)
- pb de la fréquence ( fréquence d'un mot par // à un autre pour exprimer la m^chose
- pb d'acceptabilité des particularités phoniques ( sont retnues celles qui ne s'expliquent pas et
les + stables)

b) Inventaire et non Dictionnaire


- particularités lexematique ( formulation nouvelle, emprunt (essencerie)
- particularités semantiques (transfert , extension de sens = homme de loi= arbitre)
- particularités grammaticale: changement de catégorie (préparer = savoir cuisiner)
- particularités qui tiennent à des différences de connotation ( chalatan = guerrisseur mais sans
connotation ).

Le lexique d'Afrique Noire est regroupé par ces critères :


- on ne prend que les données les plus attestées
- termes encore disponibles
- pas les termes géographiquement localisé
- forte fréquence
- lexie de langue courante

c) Principales particularités du français en Afrique

On note des procédés formels et sémantiques d'enrichissement lexicaux :


- emprunt, troncature des mots
- apocope ( chute du phonéme à la fin d'un mot)
- aphérèse ( chute du phonème au début du mot)
- synecdoque :matiere = objet
espece = genre
partie = le tout ( rapport de dépendance interne
- metonimie : un concept s'explique par un autre concept ( rapport de dépendance externe ) :
contenant = contenu

Bcp d'emprunts viennent des langues africaine (noms des peuples, plantes, aliments, vieux
français). Ces emprunts suivent le modèle morpho syntaxique du français ( dibiterie = dibi
( viande grillée )

Il y aussi un nombre important de nouveaux mots (neologisme) formés par analogie


(ressemblance)

A/ analogie notionnelle :
- glissement de sens ( la dépense = l'argent)
- extension ( chambre = toutes les piéces )
- pas la même connotation (emerder)
- restriction de sens ( payer = acheter )
- changement de référents ( assiette = plat, mais "aset"= plat en Wolof
- glissement de sent : métonymie ( goudron = route )
synecdoques ( brin = allumette )
- calques sémantique ( gd soeur = toute personne du meme age

B/ Analogie morphologique ( par affixation)


kora > koriste / Toubab > toutbabiser
- à partir d'une locution : enceinter , cadoter

C/ Analogie syntaxique ( changement de catégorie grammaticale )


- demerder : je demerde
D/ Néologisme d'ordre stylistique ( emprunt d'image)
saboter = se moquer ; boule de neige = chou fleur

- abréger : en état ( de grossesse)

D/ néologisme phonétique
pilluler à partir de pulluler

3) Vers la notion de français d'Afrique ( P DUMONT)

jusqu'en 1980 : les chercheurs s'intéressent au français d' Af dans des perspectives de rapport à la norme -

-analysent les écarts par // aux français standard et à l'influence dzs langues de substrats africaine .
- choix des langues d'enseignement

1980/1990 : promotion des langues nationales => émergence d'une francophonie plurielle. >>>>> francais + langues
nationales sont complémentaires .

Le francais devient véhicule des valeurs socioculturelles africaines.


Puis Dumont étudie le français , langue africaine. ==> il met le français dans le plurilinguisme africain.
Des termes dénotent appropriation sociolinguistique + socio linguistique spécifiques ( dot africain # dot français )

On reconnait dans les discours lettrés l'empreinte scolaire ( mais langue figée).

- fonctionnarisation : si modele classique faiblit > simplification (francais courrant)


- interférence des autres langues
- résurgence sémantique (temps)

Cette émergence du francais d'Afrique a été analysée à partier des langues Créoles.

4) Créolisation et Pidginisation

1- Créoles et Créolisation
• Créoles

créoles : diverses langes issues des colonisations . Ces créoles sont des parlers exogènes (résultant du contact de
population immigrée). Qu'est ce que le créole : évolution d'une langue au contact d'autres langues dans des
sociètés esclavagistes du 16e au 18é siecle.
Plus rares sont les parlers endogène ( résultant du contact entre européens et autochtones)
Diglossie entre creoles + la langue du colonisateur ( langue supérieure)

Quelle est l'origine de ces créoles ?


3 Hypothèses :
- forme d'apprentissage approximatif de la langue
- les créoles = langue identique à celle des esclaves : seulement le lexique ou la forme sonore européenne ( théorie trés
controversée)
- Bikerton 1981 : dans les créoles émerge " un bio programme linguistique" constitué au cours de l'évolution de
l'humanité.

==> traits propres aux créoles


==> même trait dans le parler des enfants en cours d'acquisition des langues. [ les enfants imposent les structures de ce
bio programme ( emprunt aux langues en contact + langue du colonisateur )

Bio programme : du à l'acquisition des langues et la créolisation.


Acquisition des langues : structures imposées par les enfants qu'ils ont emprunté à la langue des colonisateurs( d'ou
l'existance de structures partagées par tous les créoles ). Donc la génèse d'une langue est en rapport avec les conditions
historiques et sociolinguistiques de sa formationL

L'histoire du créole: deux étapes :


- période d'installation ( blancs > esclaves)
- période de changement : immigration de main d'oeuvre ( esclaves > blancs ) ==> créolisation.
Les créoles = restructuration des langues en contact. La créolisation résulte de son mode d'appropriation.

• Créolisation

G Manessy :
Au sens large : procéssus d'adaptation qui s'exerce sur une langue parlée hors de son domaine propre et qui aboutit à la
formation d'une variété dialectale nouvelle.

Au sens strict : ensemble des modifications que subit un parler qui n'était pas la langue première d'une communauté et
qui le devient ( ensemble des modifications subites ==> complexification des systèmes linguistiques. Les effets produits
par le discours sont plus importants que la transmission d'information).

Ce processus de créolisation peut s'appliquer aussi bien à un pidgin qu'à un véhiculaire.

2- Pidgin et pidginisation
• Pidgin

Pidgin = variété de langue à lexique et grammaire réduits permettant la communication mais elles finissent
progressivement par être acquises comme langue première. ( aussi appelé vernacularisation d'une langue =
restructuration et complexification : grammaire devient + complexe et le pidgin devient un créole).
Pour Manessy, pidgin = parler d'emploi restreint utilisé comme langue seconde. Hybride issu d'un contact entre deux
langue.
On peut califier un pidgin c'est l'indifference des locuteur à la norme ( comme un véhiculaire ).
Pour certains auteurs , pidgination = destructuration de la langue source // creolisation = restructuration de nouveaux
usages.

• Pidgination

Definition : modes approximatifs d'appropriation par des locuteurs du meme (s) linguistique.
Pour Manessy : ensemble des modifications que subit une langue enmployée par les locuteurs qui l'utilisent comme
langue 2de. La langue = la communication ( pas de choix de registre => monostratale = un seul registre,

Les véhiculaires peuvent se pidginiser selon 3 procédés :


- par adaptation : effet de l'affaiblissement de la norme
- par simplification externe :
• mécanismes grammaticaux  mais  de leur rendement fonctionnel ( enceinter, panner )
• suppression de la redondance ( marques d'accords)
• fonctionnalisation de la langue
- par réduction interne
• réduction du nombre des parties du discours: " ça chauffe terrible"
• réduction des catégories grammaticalisées ( genre, nombre, temps ..)
• appauvrissement syntaxique codifé ( parce que , puisque / si, quand)

3- Rapport pidgination / créolisation :


Simplification, Complexification et expansion.

Restructuration des systemes en présence :


Pidginisation : critére retenu = orientation du processus ( la pidgination rend la langue plus fonctionnelle, langue de
communication.
Il y a
- univocité paradigmatique : disparition déclinaisons et conjugaisons #
- univocité syntagmatique (ordre des mots à valeur grammaticale)
Donc création d'un systeme grammatical nouveau sans tradition.

Créolisation : complexification du système


exple : quand je commander quelque chose, je veux vous faire ce quelque chose tout de suite : pas de code
grammatical // " c'est pour courir aprés mes parents.. " ref à un code grammatical

Toutes variété de langue peut se pidginiser, toute pidginisation peut se créoliser.


La créolisation peut converger vers un modèle scolaire.

4 - Formation de français régionaux en Afrique


A/ modifications grammaticales

- ce sont les gens d'ici qui gaté notre pays


- je ne sais pas ce que ça va se passer là bas
==> l'intention est prépondérante aux contraintes grammaticales.

Verbes : infinitif. Sont importants : le vocabulaire + l'aisance + la rapidité + la fluidité .


Il y a toujours un (s) indistinct , un "parler vernaculaire " ou français et autres langues sont indifférenciées : dans le cas
le français standard = prise de distance et supériorité du locuteur.

B/ Conventions de discours

Certains indices marquent les discours des locuteurs du français : prononciation, intonation, mimique. , récurrence de
certains adverbes et locutions ( même, là, comme ça, comme ca là )
• aussi = authenticité
• même = mise en évidence du morceau de phrase
• mais = déterminant affirmatif
• là, comme ça = embrayeurs

Manessy : mise en relation des processus de simplification et de complexification = vernacularisation ( effet


produit par l'opération sur une langue de deux processus complémentaires : simplification et elavoration
compensatoires des moyens .

Dans une meme communauté linguistique se produit un double mouvement :


- phénoméne d'identification : la communauté # les autres ==> normes, academique
- adaptation de cette variété haute (acrolecte) aux usages quotidien . Elle se fige dans sa fonction normative . //
l'usage populaire ( variété basse ou basilecte) peut devenir bon usage et un nouveau vernaculaire se constitue.

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