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. P A Ri. I S ,
~EBEZ3.-B. BABB~LBÈRE,
L
LIanainE DE ' ~ R ~~~ A L~DE
E ~~É D Z 6
C I X E~, ~ ~
nua z . ' i c o ~ e nE nziorcirs, r:.
( Extrait du 0ictio~zn.aire'de I'Irzrlustrie rna/zuf;zctrciiGie,
commerciale et agrico/e, tome X ) . 1 )
-
--
I\CPBIMEUIB DE BOUBGOGNE ET MAUTINET , RCE SACOB , 30.
D U SIJCRE.
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riant 1.
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do 180iiiillimdt.
9,196
o,oz 0,008 1,783 o,xr 0,045 10,153
o,o3 0,012 2,684 o,rz o,o&? 11,rz8
0,04 0,016 3,593 o,13 0,053 12;104
o,o5 0,020 4,509 o,r4 0,057 13,087
0,06 0,024 5,432 o,15 0,062 14,079
0,07 0,028 6,363 0,25 1,105 24,413
o,o8 0,032 7,300 0,5o 1,231 54,450
o,og 0,036 8,244 0,65 1,311 75,394
--- \
14 SUCRE$.
A l'aide des éléments coratenus dans cette table et de cellr
de5 densités, qui a été doiinée préckdeniment , oii pourrait com.
hler toutes les lacunes qui s'y trouvent. Poiir cela soit :
r la quantité de sucre exprimée en centikmes contenue dain
la dissolution ;
4 la densité coiiespondante ;
e Ia longiieur interne du tube;
a l'angle de rotation;
E t E' 6' e' ies iiiânes éléments connns d7une liqueur dont o"
veut déteiiriiner le pouvoir de rotation d; on aurait :
I
18 SIJCRCS.
Le flacon étant al~ai~doiiné à lui-tiiêiiie à une teiiip4ratiire
de i5 à 20° cent., Ia Çeriuei~t?tions'établit, de l'acide carboniqfif
i,
se digage, et qua~idl'elfervesceiice a cesse, l'opération cst tci-
niinée. 11 iaiit agiter doucement le nacon pour faire toiiihcr b r
niousse, puis enfoucer Ic petit tuDe pour qu'il pc'nètre daar i
I
le flacou presque jusqu'aii niveau du liquide , soulel.er Ir
boiichon pour peririettre Ia rentrée de l'air, et aspirer doucenreut r
et h plusieiirs reprises par l'ertrén~itkef'tilee dii large tube. Cetie I
aspiration se fait à i'aide d'uu tuhe de verre, à l'extrétniti t
duque1 on a lié u n autre tuhe ktroit de caoutdiouc, que rol i
maintient serrk entre les doigts sur l'extrcinité lilxe du tu$
efilé qui contient le chlornre de calciuin , fig. 3.
De cette nianière, i1 s'établit un couraiit d'air dans leflacau,
Fig. 3. et tout i'acide carbonique eu sort eu
traversaiit toujours le chlornre de cal.
cium. Si alors on reporte le flacou
dans le plateau de Ia balance oii OU
i'avait plack d'abord , les poids qu'ii
faut ajouter auprès de lui pour le inet.
tre en kquilihre avec Ia tare, représa.
tent le poids de l'acide carboniquèforice
pendant l'acte de Ia feriiientation.
100 parties d'acide carbonique pio. ;
veiiant de 194,78 parties de sucre, !
suffira d'établir une simple proportion
pour avoir Ia quaiitité de sucre ~011-
1 ! I tenue daiis les 100 gratnmes de suc 1
einployé. I
Lorsque les betteraves sont un ?eu I
altérées , elles donnent souvent 1111
suc dont li viscosité apporte
.. u n grana ohstacli à l'opéra I
tioii précédeute , car le mélange se tuméfie et s'élkve jusqiir 1
dans le tube à chlorurc de calçium. On pent obvier à cet inconik
nient en ajoutant de l'eau au sric après l'avoir pesé. Cette eauiie
trouble point les résultuts et ne change rien à ,130pkration,sion
a soin de rgfaire la tare après l'avoir introduite dans le nacon.
SUCREÇ. 19
dvec ceile pécaution, on peul opérer dir~cternentsur la pulpe
de hetterave.
1 Si l'on plaçait le flacon dans une ktuve ou dans un lieu qiiel-
conque dorit ia tenipérature i i t constante pendant torite Ia durée
d i l'opératioii , i1 serait encore possible de Ia sirilplifier ; car ou
pourrait ne point desdçher l'acidc carbonique : comme ii s'k-
cliappe étant coriipMieiilent saturé de vapeurd'eau, 011 peiit faci-
ieinent tenir compte d u poids de cette dcrnière. P a r chaque
p,raliillie d'acide carbonique, depuis 16 jusqn'i 250,. on en aurait
(ies quantités siiivantes :
!
Ilfaudrait donc multiplier le poids de i'acide carbonique,
obtenu coi~iiiiepréckdemment , par le poids de la vapeur d'eau
iorrespondaute pour une température déterminée, et retrancher
lepiodiiit ainsi obtenu du poids del'acide carbonique hurnide ;
le reste serait le poids de l'acide carbonique sec. Avec ce defziier
poids on établirait une proportion pour connaltre l a quantité d u
sacre.
iI Çoient : n un nonlbre dela table précédente pour une te~ilpé-
raturc déterminée;
p le poids de l'acide carbonique humide.
En conlbinant les deux opérations , on aurait :
,194,78 x p -- (np)
1O 0
- X.
I
20 S UCRES.
Iées, le prochJ6 de la feriiieiitation est le seu1 praticable quand
I
Ia hetterave.est profondément altérée.
Lorsqae i'on souniet tine dissolution aqueuse de sucre B Par.
tion proloiigée de la clialeur, in8iiie saiis Iui iaire éproii~erle I
contact de l'air, elle Gnit par s'altérer coiiiplétenient ; d'aliordlc
sucre s'unit avec les éléments dc I'eau et se transforme cn siioe
mamelonné. Plus tard, ce dernier sucrc est lili-inême déco111.
posé, et la,liqueur se colore eu bruii par de l'acide ulrniqueet
de l'ulmin. Sans doute ai~ssique, dans les iriênies circonstancea,
i1 se produit du sucre incristailisable. L'actioii des acides surlc
sucre dissous est la même que celle de l'eau seule, i L i s elle est
plus rapide. Si la liqueur a le coiitact de l'air, de l'oxigène est
absorhé, et i! se prod~iitde i'acide foriilique:
Si i'on chauffe du sucre dissous avec de la potasse , i1 se dé.
coiiipose encore en acide iilii~iqueet en acide formique, soua
l'influence-de l'air: iliais ceux-cise trou7-rnt unis avec l'alcali i
i'état de sel. Cependant, d froid, l'action des alcalis, et en géné-
ral celle drs bases saliíiables, cst diff6rente de celle des acides.
Les bases dhplacent généraleiiient Ies éiéniei~tsd'une ou de deux
molécules cliimiques d'eau de constitution d ~ sucre,i s'y substi-
tueiit et s'ideiltifient avec' lui. Cepeudant i1 arriverait aussi,
selon certaincs analyses , que Ie sucre se combinerait directe-
ment avec quelqiiei bases, telles que Ia baryte et la clraux. 1
Criiic!rsL-ank est 1e premier qui ait observé Ia combinaison du
sucre avec 1a.ciiaux. Daniell a Ctudié le fait, qui a é d virifie
plus tara par plusieurs clii~nistcs,et notaiiiment parP1. Pclouíe.
Le sucre peut prendrc la iiioitié de soii poids de chaux sous fin-
fliience de i'eau. Dans cette reaction, soii état iiioléciilaire dest
poitit altéré très profoiidéiiieiit , car en cnlevant Ia chnuu pir
un acide, et notamment par i'acide carbouique , le siicre cide
Ia cliaiix et reprend les éiéineiits de I'eau qu'il avait abandonnés i
poar se l'identifier. Le sucre calcaire poss&deune savcur aiiière,
et n'est plus susceptihle de cristalliser; luais , comme i1 vient
d'ètre dit , i1 peut reprendre cette propriété si on lui enlève Ia
chaux.
Le wcre s'uiiit rnêiile ides ehlorures par s\ibs:itution. Deiix i
molécules de sucre peuvent s'identifier une molécule de chlo-
rure de sodium, selon M. Péligot.
S'GCRES. 31
Une des réactioiis les plus reinarqunhles que piiisse dprou.
rer le sucre, est cellc qui est riéteriliiiibe par Ia pi8ésencedc !a
I le~rurede bikre : eli iiioins de qiielques niinutes , à une tempé-
rature de 15 à 20°, le siicrc a été coinpléteiiient modifié et a
perdu ia ~xopriéiéde cristalliser. Eii otrtie , sa dissolution dévie
le plan de polarisalion de Ia luinière vers Ia ganchk au lieu d e
le faire vers Ia droite, cornine ie sucre cristallisable. Si i'on
filtre Ia dissolution, et si on l'évapore dans le vide, on obtieiit
une masse hlaiiche, pâteuse, qui exige plnsieurs inois pour se
sulidifier; alors elle retient toujours une certaine quaiitité d'eau
qui augmente le poids d u sucre eniployé, et en a cliangé Ia ira-
lure. Sa foriiiule est alors devenue C'? HI2 0 ' 2 a u lien de C"
H11 0'1 qu'elle était. Ce sucre incristallisable , éxposé au contact
dc l'air, en absorbe puissainment l'huiniditè , et se résout eu i111
sirop qui, dans un teinps fort long , firiit par sc transformer en
suçre mamelonné.
Si, au lieu de filtrer i a dissolution de sucre , on Ia laisse sous
I:inflnerice de la levure , elle se décompose rapidenient, en don-
naot les produits ordinaircs de Ia ferrneiitation alcoolique : de
I'acide caihonique et de I'alcool; rriais~en outre , i1 se pro-
duit de l'acide lactique qui s'unit à de i'amn~oniaqiieprovenant
dela décompositiou cle la levure, comii~ei1 a été dit. Plus Ia
1 dissolution est étendue, moiiis i1 y a de chances póur la forina-
1 hun de i'acide lactique.
1 Plusieurs substances azotées, telles que l'albuinine, des nlenl-
brunes anirnales et surtout la rnatière caséeusc , penvent déter-
111inerIa formation de i'acide lactiq~:~,et m&i:ie Ia ferinentatioir.
Sila dissolutioii dc sucri est talltsoit peli concciltrée, et si elle
est inise eri coiitact arec des-ímatières ailiinales, surtout a r r c
des iucriihrancs , le s!?cxe s h i t un autre genre de décoiiiposi-
tion; il se traiisforiiie eu une rnatitre éiniueinrnent visqueiise,
I qai. a pour foriiiiile C ' q B ' O0'0, qui est par conséqiieiit du slicre
~iioinsde el'eau. Gette matière estformée de glohules corriine Ics
corps orgaiiisés , et nc se dissoiit point par l'eau , dans laquellc
elle jouit de laproprititi: de se dbvelopper d'uiie irianière singa-
lière. Elle a tout-i-hit l'aspect des éléments des tissirs orga-
iiiqiies, et doi1 sa forination 9 Ia matière insoluble qui se pro-
diiit, et qui, étant liquide lors de sa formatioii ;se sépare s o u ~
a
22 sncgss.
forme de partici~lesqui preimcnt ia lorine glohuleusc par Pactian
I
iiiécaniqw d e leurs parties conslituantes.
Lorsqn'au lieu de souuleure le stcrc A I'action des acides :i
de I'eau, oil le saumet i I'action des acides seulemexit, i1 est ge.
néraleiJLent.décoiiiposk si ccs nùdes sont liqnides ct énergiqires.
I
L'acidc qitrique le transforme imiirédiateiiieiit en un acide qlie
r o n a cru d:ahord Etre de l'acid,e malique ; mais aujourd'liui
on sait que c'est ai1 acide particuiier que l'oii a iroiiiiué sac-
chariWw,.L'action pr@longéede l'acide nitrique sur le sucre, ou
pl~a~tbt cdle qrù s'exe~cesnr i'acidr saccharique, iinit par doli-
ner ds l'wiile oxaliqiie qui rrisiallise daiis Ia liqueur.
L'aeide snlfnriquc coricentré chau,?rboiinele sucie er donne di-
ver9 pr.odnits qui n'.onZ poirrt ei1coi.e i t é suffisaminent éludiéi.
P:.~TIE INDUSTBIEL,GB. Gelce partie doi$ coniprendre lcs diwa
n~odesd'extraction &i sucre de l a betterave, de la canne , de
l'érahle B eucre e t de Ia citrouille. ~ ' e s surtout
i de Ia bettera~c
gu'il sera ici pestion , parce q u e ce qiii Ia concerne a éfé beaii-
co,u:p Qtudié ,dam ces derniers remps et sert auiant que possibie
d'exey~plepour le+ autres industries d e i n ê l ~ c]$ature.
.Szcz.de ln.t>ettcraac.~ o m m i1 e a éd dit 3 l9artic!e B E T ~ ~ R L
du DicJioqnrUre de l:úrdustrie, t. 11, p. 236, c'est de Ia hettera1.e
dite de Silésie que l'on extrait le sacre Bans iios usines. Cetle
bett~r+u.eest une variCSé,de culture prmvenaat d'une espècc bota-
nique que les naturalistes ile sauraieiit reconna'ttre aujourd'hui 1
qiiSvec,de,gxandesdifficultés, tant elle a t é m o d i é e p j r les soins 1
gp'nn Irii a donn6s. Les agi.icu1teiii.s frauçais,ia reproduiseot A 1
raide .de ~ r a i n e squ'ils fout veiii:. d e Silésie. Si dans certaiiies
lowlités ils nS$igeat dc se procurer de cette graine particoiièie,
et s'ils anploient des paines reçueiliics par eux-m&incs, ii ai-iiue
que Ia beuenave blauclie devieut eil qne1ques ailnées hetteiare
blanche A peau rase, betterave hlaiiche a peau rose et à ccrclea
roses o n c p t r & u e s , puis .mGn hcttei-ave rouge, que l'w iie
sawait distiqguer de ceUe des jardiniers.
.La Jaetteeiave ésant l'déiile~tpxincipni (une suireric ,kdigèiie;
i1 cst jn&speusahie, avant de forider iin parei? étaL!jsseInent
danç ime localité déterininée, no11 seulemeiit de s$ssure~si Ia
hcttecave y croltfacilenlent, niais encore.de rechercher coinhjeii
elle co,atieiit.de sucre, .et Ia nature et ia quaiitité de matières
salines et aiitres qui acconrpagileirt ce sucre.
SUCRE§. 23
Pour ce qui cooccrne le sol, i1 faut qu'il soit ineuhle et pro-
fendi i1 n'est pas Lesoin qne la terre vegttale y ahonde; i1 faut
yc'ii 11s soit iii trop humide ni trap sec: nn sahle argilrux,
coiiline celai qi:i recouvre Ia cmie daiis nos départemcnts d u
XorJ, lui cousierit parfaitement , et i1 n'eçt polnt doiiieilx que
partout O" cette conditiai, se rencoiitrera en France , i1 sera
posiille de se procarer de bonne bcttcrave. Un sol peu profoiid
comieiit peu à la hctterave à sucre; !a disettc y croltrait plus fa-
iiletilcnt , iiiais on In dit inoins richc en sucre. Cela aurait hc-
roiild'ètrc coiiSriiié par des cxpéricnces cxactes faites sur des
hetteraves de cette navwe provenaiit dc localités très différentes,
rar cctte hetterave venant Eacileinent oli la betterave de Silésie
sedkiriore, on poiirrait fniri du sucre de I~etteravepresque en
ioi!s lienr. Si ic sol est liicrrei~x, i1 force le pivot de 1a bette-
rared se diviser ; elle retient des pierres dans ses embranche-
!iiei~ts,et i1 faut a l o r ~les nettoyer une &'une, e t , coiilnle elles
ioiit géiiéralenlent pztitcs dans de pareilles circoiistaiices , il en
risulte que cette opération est Iongue et dispendieuse. Les pierres
piii ont &c!iappE à Yexaiileii détruisent les rapes avec une
pioii;ptituae rxtrêine; et clies nécessitent par consfquent de fié-
,urici~ti.s ?¶tioiis. Les hetteraves cultivées aux environs de
Paris duns les terrairrs rixeubles qni recouvrent le calcaire gros-
&!e?, soiit de ccttc dernière nature, et si la densité et Ia ricliesse
il:!enr siic necoiripcnsaieot pas ce dkszvantage, lafabrication du
wc5.e in&i:,b:ie scr;iit Tine ir&smauraisc opéíation daiis ceite Io-
taiité. Ls hctteravc croissant corivenahle~iientdans rjn sol dE-
tcrinin6, on devra s'ei~quérir de la,qiia~;tité de sucre qii'elle
peut douoer, et de Ia tiatiire des s~bstancesqoi i'accoinpagnent.
Cc deriiir gcnre dc conditions est rnoins inlportant que. li: pr%-
cédent, cnr si i'oi ile peut rendre u n sol proiond lorsqix'il ne
l'est point , ct le déùarrasser eutièreirici~t des 'picrres qu'il
coiitieiit, on peut presque toujours le iilodifier par la culture e t
les engrais, de tellc mjnière qiie la hetterave puisse être exploi-
tCe coiive:~ahleiiieiit.Yoici ce que l'on a généralement reiiiarqoé :
iorsqiie ln,Seiterave crr,lt ixcilement et acquiert de g.raiides di-
mciisioiis , soii s,rc cst ~ S delise,
U i1 inarqtie de 5 à 8. à l'arto-
mèlre de Liariu&; inais elle en donxie n e a u c o ~ p, et cela peut
aller jcsqn'.i 0,70, par la rasioii et une sculepression. Si la bette:
24 SUÇRES.
rave croit moins bieii et ii'acrpicrt qri>uii petit voluine, son suc
cst plus deuse , car i1 peut inarqirer de 7 i 1P, i1 est plus riclie
eu sucre; mais el!e n'en donne quelquefoig que 0,60, dans les
inCiiies circonstances qiie les précédentes. Larichesse saccharine
des petites betteiaves ne peiit corilpenser ce qu'elles donnent de
sue eii irioii~sque ies grandes; car un m6me c1;ainp rapporte
souvent iiii poids ùouhlc de celles-ci, ce qui établit le rapport
dii sue :: 7 : 3 , et le rapport du sucre, environ :: 7 : 4. Si
o11 suppow les bctteraves i poids égaur , condition qui se prb
sente lorsqu'oii Ies acliète ai] lieu de les cultiver , ce,rapport est
alors : : 7 : S , et i'avantageresteaur peiites hettcravcs, d'autant
pius qu'elles laisseiit O,4O de pulpe , taidis que les grosses n'en
doniicnt qiie 0,30, e1 qiie ia pi~lpca une certaiiie valeiir.
11 se pr&scirti:e::core uiie circonstancc très digne d'attentioii
eii ceque l i ,sdcrc pent être accoiilpagné de niatières qui eu
nndent i'extractioii et Ia purificaiion dificiles ct dispendieuses.
Cette dernière condition, qiloique très fàclie~iseqiiaiid elle se
présente, n'est pas de nature à entraver i'érection Zune fabri-
que, car rlle peut changer d'uire aniiée :i l'autre par des causes
souvent inconnues; mais, duiis tous les cas, on peut la iiiodifie~
par Ia culture. 0 1 1 sait qu'a1.c~ beaucoup d'engrais aiiiiiialisés,
les hetteravcs sont ahondantes ct très volomineuses, inaisque
ieur suc est soxvent co!or& en hi.~iil,qu'il re~if<:rmeEeaucoup
de sels aiii:no:iiacaux, et que le silcre y cst eu proportionidé.
ricure i çe que I'on troiive asas de3 11,ctteravesdc honne iiature.
Avec peu d'engrais, nu contraire, Ies hetteraves sont petites et
G u ahoiiduntcs, 111:iis généralenient ellcs sont :.ici;es eilsucr~.
L'opiilion des p!os snges agrlciiltçnrs inannfacturiers est qiiil
faut teiiir le iiillieii ciitre ces deiix extrimes. L'ohservationa
dkiiiontré que les teriui:is crageiix sont favoiahlcs à ia produc-
tioii du sucrc.
Lorsrjri'on est aisilrk rpie Ia hettcravc vieiit hicn dans une 10.
calité, et qu',:lle est dc nalurc à periiiettre uiie exploitation,
rien ne s'oppose alois a lu foiidatioi~d'unc fabrique de sucre,
iiiais i1 ne Saut poirit yenser qu'un procédt: que I'on a vn réussir
dans uiie fabrique quelconque devra être eiiiployé i i'excl~ision
de toits les autres. Ceci est uii aiitre geiire d'eireur qu'il faut
iviter avec soiii : lcs procédés sont noinbreux aujourd'hui, et
SLI{IREL;, 23
coi1ibi:iés les uns avec 1- autres dans leurs diverses parties , ils
co~nnienceiità donner ~iiiecoi~iplicaiionassea grande. Le c11cix
que l'on devra faire dépeiiùra de Ia présence ou de l'a!,sence
daiis Ia localité des kléirients nécessaires polir. inettre te1 ou te1
autre procédé eii pratique. Les éléinents les plus iinportants sont
le conibustihle et i'eau. 011devra donc s'assurei. des quantités
que l'on pourra se procurer de l'un et de l'autie, et ique1 prix.
Cela se trouvera sutfisamn~entdén1onti.é par Ia suite.
BTin de se rendre u:i coiripte exact des diverses opérations que
I'oiifait subir à Ia betterarc, i1 serait convenahleque l'on en eiit
des analyses cliiiniques noiribreuses et bien faiteç, que l'oii coii-
n i t sa coiistitution anatoiniqiie , ses conditions pliysiologiques,
et i'on pourrait illêille ajouter àcela une partie fort iniportante,
qui serait celle qiri traiterait des altérations qu'elle peut siil~ir.
'ilais tout ce qrlc l<on sait çur ce sujet est for1 iiiiparfait.
Oii acherclié A aiialyser climiqueineat Ia betterave; mais
des analyses de cctte nature, opkrées sur un être aussi com
I plue, devaieni i t r e i n s u ~ s a n t e s , et elles le a n t en rirei;
wr dans bien des circonstances oii a été obligé d'avoir recours i
iacoustitutioii auatomique ou à des pliénomènes physiologiqueg
pour arriver à comprendre quelques faits.
10 On sait que Margraff a trouvé d u sucre dans Ia bette-
rarc. 11 y eii existe une quantité qiii peut ,varier depiiis O
jusqu'h 0,10 et 0,12. Le sucre s'accrolt en qoaiitit6 jusqdau
niois de déceiiibre de Ia preinière annke d'existence de Ia bette-
ra1.e daiis le nord de Ia France , et si on laisse la betterave eu
terre jusqu7à cc qu'elle ait portè graine, alors elle ne coutient
plus de sucre.
20 Après le sucre, 0x1 sait qu'il existe dans la betterave Ia
;nati&requi constitue Ia fibre ligneuse. Çette inatière s'y trouve
cn pantité variable, c?iniiie le surre, e t celle des vaisseaux aé-
i.iens pourrait être d'une nature diferente de celle qui forme Ia
paitie externe d e i granules, dites vSsicules ou cellules. Enseiii-
ble, i1 peut y en avoir de 0,03 A 0,05 ; les hetteraves les plus
a~cienneset les plus petites sont celies qui en coutienneut ie plus,
toutes proportions gardées.
3 O RI. Bracouiiot a démontré la présence d'une quantilé no-
talde de pectine dans Ia betterave. Selou cet habile chiiniste, Ia
26 5íitj~Es. iI
'I
si complétement l'aspect de certe plante.
, La sépai-atioii coii~(>lhtedo sricre d'avec ia majeure partie rles
iiiatériaux duns Ia betterari, doniie l'espoir qu'uii jonr o11 pro-
Citera de cette circoiistance pour l'cxtraire avec plus dc hciliti
et iinoiils de fiais que par Ies procédés connus.
La hettersve est sujette à plusicurs altérations ou iiialacli-s,
et j'en ai rrconilu qiielqries unes qui aiièct&nt spécialeincnt,
soit les utricules succliarlI>res, soitles utricules alhuiiiiiic~ises.
D'u~ieaulre part, qiianil une betteravc a ttk ineurtrie, soit par
i ie clioc, soit de toilte autre inaiiière , i1 arrive *ir'il se déve-
i loppe une inatière n~olleet visqueuse dans Ia partie aifectée :
i
poiirrah :li~iile ~;:iil:r plusieuis finisis SlJr un ni&iiie axe et
iailler iilu.ieurs d ; i i s 3 1:i iois. (iisposanl un piati A i;ne
hauteiir conre!iahii, i1 s:~i;iraitele poser 1:i lailrc dessus et dt: , Ia
.
I
poasser colitre.les i'i.aises pour l'agfiter.
>iuLiea lames de scic, oii enipioierait avee nvaillagc de$
Iaines tailiées utir une fu.ce plane COirintP l i s faarilies, de menihce
38 SUGKES.
qu'en les r&assant en biseau très obtus sur tln ~ 6 t elles h ~ se
trouveraient eonvenuhleinent avivées. Par ce procédé ,on aurait
des, dentr, ercessivement Gires, ln rkparation de larâpc seiait
plus rapide; et l'on ohtiindi.ait pliis de s ~ t cpar la prrssiun (1).
De sirnpleslaincs d'acici dcnttrs siti ic ùor.d, ccinme 1t.sfaux
dont se servent les serrurirri poui. coirpcr le &i., pourraieiit
encore servir, n~aiçi! faudrait les fairc ri.ipasser pen et eli
tnettre un grand noinbres~irIe cylindre de In iâpe. La cg. 4,
qui présente la coupi d'une r â j e , suEra pour eu faire com-
prendre l'ensemhle,
Fie. 4.
Le bâtis dc la râpe peut être eii bois, mais i1 vaut mieux +'i1
soit de fonte, pour rbsister à la grande fatigue qn'il éprouve.
Les betteraves sont poussées vers la râpe A l'aide de pièces de
úoisque l'on noinrne rabotsa cause deleur forme. Lesrabotssont
diriges dans des foulisses e t peuveiit ê t ~ mis
e en mouverneut soit
avec Ia n ~ a i n soit
, par u n moteur quelcoiique. Si c'est une ma-
cliine qui les met eu mouvement , i1 faut poiir cela qu'ils soient
articulés d'une inanière mobile avec une petite tige servant de
biellc qni s'enro~ilèA l'aiitre extréinité sur un arbre eu vilebre-
quiu. Par le inouvement excentrique d u vilebrequin, cet arbre
produit un iiiouvement de ?a-et-vient. Les deux vilebrequins
'
sont disposés de manière à agir successivement.
La position des coulisses o& glisse l a betteiave, reIativement
B iaxe d u cglindre, est d:une très grande importante. Ces cou-
lisses doivent être légèremeut inclin6es vers ce cyliildre, e t , si
elles ariivent au-deçsus d e sou axe, la betterai~eest repoiissée
et i1 faut une forte pressio< pour l'y iiiaintenir. Dans c e t t e
conditi811, I'hoinine q u i pousse les rabots éprouve une grande
fatigue, rnais Ia p ~ i ! ~est
i très fine, parce que ia betterave est
souinise à i'actiou d e l a rape pendant un teinps assez long. Si Ia
hetternve arrive à Ia hauteur de l'axe du cglindre, l a betterave
est inoins rrfguiée, et la pulpe est u n peu inoins fine ; enfin, si
Ia coulisse condirit Ia betterave au-dessous de I'axe drr c~lindre,
eelui-ci I'attire à lui et Ia dévore pour ainsi dire. Cette dernière
conditiou est la scule qui doive être adopt&e,mais pour.celail
faut nécesrairement dirninuei~les deuts drs scies, aGn d'avoir
une piilpe ionvennhle. On pourrait arriver sans aucun doute A
avoir une ~réinieverticale daxis laquelle i1 faudrait seulement
mettre des betteraves pour qu'elles fussent râpées ; pour cela
40 snci~s.
i1 Faudrait que i'oiiverture iiif6rieirre de Ia trPmie fGt srir Ir
chté dii cyiindre formant ia oâpe. Dans quelques fahriqiies on a
eiiiployé ia ripc d'Odohel : cetíe rdpc est co:liq:ie et son aneea
veç~içal.I1 suíiit <i!,.lui donner de ia hetterave polir qii'elle Ia
réduise eu pixlpe , ct, dit-ori , avec inoiiis de force que Ia râpe
de Burettr.
Si l'expérierice de M. Clénieilt-D6sorines pouvait conduiic
à une application pratique, au lieii des iiieules ordiilaires, il
faudiait dc longs cylindres cpi pcrmisseiit d'opérer sur plusieuis
betieraves à la fois pour regagner le tenips perdu ; inais ceite.
peine serait à peu pr&sinutile, car Ia force ceiilrifiige dkielop
p&epar i'iininense vitesse.du cyliridrc pourraii ~aiiicrei'sgréga-
tiori ~ P particu1es
S qui 1e constituent et le réduire en éclâts,
coinme cela arrive quelqhefois aitu rneules des coatcliess.
Ou poiirrait encare couper Ies betteraves soi't pa:- iin râhot
te1 que celrii qlii E~aiteiiiployk par I?l. de Beaujeu, soit par un
mouiin analogue A ceux qui servent pour nioodre le café , rnaif
'doiit les dents seraieili reinplacées par des .lames, ou par tout
aiitre moyen , piiis !es bise tomber dans une trémie d'où elies
seraicnt entraliikes cnlrr des m e d e s dispgdes cornine celles des
rno!ilit~s:1fiiriiie. Pl ert évideiit q1.x Yo!i aurriit ainsi uiie plye
excelssiverneiit fino , et que l'on obtiendrair plus de çuc que par
. le procédé ordiiialre, si tontefois Ies cellulosiiés indispeiisahles
des meilles iie dzvenaient des foyws de ferinehtatiou.
Les nioyeiis de rasion et de preisioii soiit telleineiit irnpar-
faits , qu'eii râpant des bettcrrtves Q la ~ilaina?-ec une râpe I
sucre,et e11 les expriinact dans i111 lii~gepar Ia torsioii , o11 eri
olillent plus de sue-que par Ia ripe < i* çt i'iiniueiise ac-
Burettz
tion ilcs presses hydrauliqurs.
i':i.:sion. ILorstli~ela 'puipc- i,st ohteiii:e, on cn extrait ie wc
pai. 1n ;rression. Pour cc!a, oil eiiiploie géiiéraieiiie~itdes pserses
iliteriiiittei~tffi,et principaleineilt Ia pressc liydrauliqiie. Oe
r,aurr~itarissi faire risage dc Ia presse Q perc;ission , iui og$e
avec une graii:ic force e? exige nloins de réparations. Uans ccs
dcrniere terilps , M. Pecqiieui a fait connaltre une presse conti-
nue à cyliiidre, q ~ i ia & t i eniployée dans plusieurs fabriques.
Xoiis allons examiiier succesriveineirt 1~ manihre d>opérer avec
cea inaç!iinis, et nous verroqs qiie Yon est elicore b i e ioiri ~ du
hllt que Toii pe::t esptrcr ri'aiteindre.
SECAES. ¶i
.vaiit de souiilettrz l a palpe de betterave . i
i'actioii des presses
,
iiiteririitteriies il cst indispei~sahle'tlela renferiiier dans iin tissu
,
I
qui perineite ie passage sric et reiienne les rnatièresinsolii-
hles. Celte oiiéra~ioi.se fait de cI:i?x ~nanièrcsditiiiintes , aliisi
que cela va ètre erposé.
La pulpc qui s'6cIiappe de Ia rape est reçne daiis une caisse
de bois rectanguiai~c, dont un cies corés, perpencliculaire
I'are du ejlirdre de ia 1.3pe, est plus bas que leç autres , pour
qiie i'oil puisse i'y piliser facileinent avec des pelles de bois. I1
est hon que cctte caisse soit gariiie de iilétal ,aGn qu'elle n'ab-
sorhe pas de suc, qiii, s'il veiiait à irri.iei~ter,der~iendraittrbs
nuisilile anx cpéiations, De ia caisse, la p~ilpeest introduite . ,
dans des sacs de forte toile asscz claire. Lorsqu'un sac en est
iiiiipli, oil le place sur une clair d'osier et on l'y étend bien
ri~~lièrciilent; uii sac aiiisi placé sur upe'claie est déposé sru-
le plateau d'uiie des p:-esses dnnt iious parlerons pliis loin, pui*
i i n second , uii troisi&ine, toiijours plads cliacun siir leus claie,
!
1
: placé Ini-ii~êii~e sur une claie. Ori inet de Ispulpe sur le nrilieu
i!? ce!te toile, et on l'étend rapidement avec les mains oii avec
I
69 p. 013 de jus pat une d o o b l ~~ ~ ~ S S I O L I ,
75 à 75 p. 010 par Ia doul~leplession et par i'ixposition de Ia
prilpe ,: ia vapeui entre ies dccs piessions.
Uans plus d une ci~coi~starice, fes sacs, les claies e t Ics &sei,-
ioiis & jussont fuuestes A Ia fahraation. Non seuleinent les claies
d'osier ne perniettent pas que i'on extinie auiant de suc que
poss~hlede Ia betterave , iiiais les tissus des sacs, le bois des
1 .
iéservoir; et des claies ainsique leurs aiifiactuosités , s'inibi-
l~eiiide siic qui s'altèie e: ikagit avec une iapiditd ètorinantesur
le sue de honne naturc. l i est donc de Ia pliis hauie imgortance
de les nettojer coii~pléte~iient.Pour celli , les sacs et les claies
sont iiitroduits daiis une grande caisse rcctangulaiie que l'on
peut ferilier assez hern~étiqueiiient,et 1 on y iutiodoit LILI cou-
rant de vapeur pour IPS porier .enviion á la tempéiatirre de
100 degrés. Après cette opéiation, i1 est ~unvenabled e les rineer
.*.i. §u<;l:'ES,
et de les passer 4. i'eau de ciiaur. Cette dcrnikre précaution est
indispensable pour les réservoirs Q jris.
hrc iernplacerait-on pas avai~tá~ienseiiient ies ciaics d'osicr par
des toiles de crin trks épaii~eiou ?ai- dcs rlaies en ri1 dc laiioti
d e 1 iiiillim&trede diain&tuenu pilas?
t a lxcise contin;;~de k1. Prcqiieur a,i;iardi&dans ~ili:sie;irs
iisincs, ct je :ai 3-iie fosictioni~crà Joiriville-le-P'oiit , prbs Paris.
ISri sortant de la rape, la piiipe est engagée 3ar.s tine espkcc dc
corps d i ponipe el pousséc pnr iin pictoi~entre les parois dc deux
cylindres qiii se ineuicai corcixe rcnx d'rii-,la;r:ii:oir.Ces c?!in-
dreçsoiit crcrix, lerir péripliéiie rsi c r i h p de troils, et, esl outre,
cile est recoiiverte #une . toile
"
iiiérallique.
La fabricatio11 se tronve avantagcriseli~entsimpiiíiée par 1,'aii
tioii de cct initrument. Avec Iiii , p1~rsde sacs, pliss de claies,
plus de foyers d'altération pour lc, sucrc , plus dc manceuvre
pénih!~et sale qui s'opère entre la rasion et la pieision :la pulpe
succulente est iininédinternent tiansFornibe en suc et cn pulpe
que jc ne puis mallieureuseinent appeler sèclie. 11 est rare que
l'on songe A tout, et i'i~iventeurde ccttepresse ii'a pus pcns&que
ia pression d u laniinoirl qtti est p!us considérable que cellc des
pr-sses hydrauliques ordinaires , devait cependant donner "11
plus faible résultat dana Ics circonstanccs actiielles. Cela tienth
<e gne liiccion de cettepressc est trop rnjiirle ct qric ir suc n'apn,?
le te~npsrie s'écouler.
Depuis long-tenlps , j'avais rêvé une presse d e cette natyre,
ct j'avais cherclié a ia coiilhirser avec le procédé de M. de Mes-
iiiay. Cela ne serait-i1 pas possible e s ~faisant passer Ia pulpe sur
une toile métaliique sans S!I qui pnrcoirrrait un certain trajet
dnns u n espace chauffé A la vapeur, oii qui l'eniouleiait snr iin
cylindre fortemes~tchaaffé, c t q u i a i ~sortir de l i repasserait dans
iiiir deuxième presse A cylindres dont !e mouvemeiit serait égal
i ccliii de la premikre ?. .. Les inachincs a papier contiiiu pour-
i.:;ii,rrt servir de modkle. C'est une idde que je sounieis iRI. Pec-
qucnr, et je ne doute pas que cct Iiabile inkmicien ne trou1.e
facilement les n~oycnsde 1a inettrc en pratique.
I1 ii'y a pas loin dc 1à ê faire ;uimédiateinent du papier de
prilpc de betteraie sans augmenter beaucoup les opérations.
dfncération. Ins meilleures piesses :!aiismt une portion eonsi-
SUC'RES. 45
dérahléde siicre dans Ia pttlpe de Ia betterave , on a songé
l'ertraire, et poiir cela 0x1 a cr6é U I : ~[ou18 de pror:édés iiou-
yeaur. Presqne toas ces procédés ont eu pour but U'eiilever les
dernières particu!es de wcre par des lavagcs à l'eaii , et r o n a
pensé qiie la siil~pliíica(ioildes appaieils, leiir moindri valeui.,
le pc:i d'entreiien qu'i!s rxigeiit , ct le siicre qui i'ai obtieirdrait
cn sus dc <:i- que d o m e i<:.procédb dcs presses, paieraicnt c t
au-d::li 1i coi~ilrriistib!e iiécesiaire pour 6vaporer I'eau ajoiiiée.
iiinsi qii'on a p a le roir ilans le tal~leuogi.néra! drs opéra-
tioiis, Ia beiteravc coiipée par trazicilrs, ou ré~iuileèii pulpe par
Ia raaioii, a 6th soamise à r a t ~ i o ndissilvante de l'eau, et c'est A
ceprocédé quc l'ou a généraleinent do:iné le iioiil de nii~c<+ntion.
Le prockdé dc ii~aciration, si siiiiple en afipareircc , ii'a pas
moiiis doniié l i e q à une foule d r inodifications piiis ou moins
ayantageuses. Ces modifications résidcnt autant dans des com-
binaisons chiiniques que dans cles combinaisons iiiécaniq~ies.On
a essay6 lu niacération à froid de's tranches de l~etteraves,et l'on
i'en a obtenii que de très inaiivais résul~ats.h s erpErienres de
laboratoire qiie j'avais tentées'dans cette direction ni'ont p1eine-
iiieiit démontré que ce procédé étâit iiiipraiicable.
M . Blatliicu de Doinbasle est im de ceux qni ont le plns fait
1po~rl'adoptioii d'uii procédé de iilacération. Dcpuis 1832, i1 a
,onstaiiirnent fait des expériences siir une hclielle ~nêrneassca
1 ronsidi.rable pour inspirer d e l a con&nce. I l a recoiinu que . .
' iarit que Ia hetterave &tait vivante, i1 étnit impssible d'en
ertraire le sncre d'uile maniire iiiailufactarière par la iiiacéra-
hn des tranches dans I'eau. C'est ainsi qu'il s7exprime : Lon-
yuiL'onn ~Iitruit/ E priiicipr :!c ?>;erles bettcrniierpnr Ia <16:lt:sriccntiol?,
li, coction orc Ia con$élnrio>r si I'on ~ n c 1es t nicincs dil-'corq,éesen
t,,ncéintio,r daris dc I'cnn , Les foi.ces df: I'ciflnité s'e,r;ercent sa,rs
i o5riiicles, et Ia niati$>a serrée se met e<, éqnilibrr rlans toate Ia
) iiinsse foiiiiée par le ligaidc de macdration i t p a r le liquide can-
Ics iiiorceauq de raciiics.
ftnu <lc~lr<ns
Ce n'est sans doute point Ia vie de Ia bettrrave qiri s'oppose
par elle-inêiile A la réalisatioii d a principe d>équilibre daiis l a
dissolution, car one betterave pourrait mourir et ne pas pcr-
iiirtire Ia iuaciration ; mais c'est parce que la ciialeur ou la
gdhe font.nal!i.e dans la betlcraaz des rriodiricationsorgaiiiqaes
46 SCGRES.
teiies que ia ruiture des parois des celiules et la coagulatlon de
I'albumin~,d'où i1 rksulte que ie liquide peut aiors agir comnie
un simple dissolvant cliiii~ique.
Comnle conséquence du priiicipe posé par M. Mathieu de
Doiiibasie, une certaiiie quaatité de hetterave coupke en tran-
ches très iiiinces et iiiise eu conlact avec une quantitk d'eaii
bouillante égale A la quantitC d'eau qu'elle contient ,doit cider
à cette aau enacteinent la nloitié ses matières solubles. Gette
eau, contenan( 0,5 des inatières soiiibles de Ia betterave, niise
eu contactavecde nou~ellesbetteravesdemêrnerichesse, doit leur
enlever 0,5i5.de sucre et contenir 0,72 ou 314; parune troisième
opération, elle serait élevée à la richesse de 0,876 ou 718 ; par
une quatrikine opéfation, ellc serait amenée à 0,9375 ou 15/16,
titre qui serait très voisin de celui de la betterave même, àl/l6
près. Mais si l'on peiit ainsi, j a r u n petii iloiiibre d'opératioiis,
obtcnir iin iiqiiidc t r t s fortiiiient cl~argédesprincipes'solubles
de ia hettcravc , i1 faut pour épniser celle-ci la soninettre A de
iiouveiles niicéraiiohs, cnr pour la Preiriière irracération íes
hetterilves ont rrtenu !a moiUé du sucre qu'elles contenaient,
daiis Ia seconde e!les ont ritenu 1es trais yuarts, et , en général,
une quantith égale à celle qui s i. troiive . dans le liquide quia
&te nlis en contact avei elles; cette quantité étant successivement
1 ~ 2 314,
, 716, 15/16, 31/32, 63jS4, 12'i/128, si, au lieu &agir
coniiiie i1 a étk dit pi&ctdemrnent, on soiinlet siicressivement
Ia heiterave 'A ia iiiacératioir d m s des qnaiitit6~,d'eau Cgalesà
celle qu'elle conticnt naturelleirrent, la quaniitk de siicre qu'elle
contient décroltra selon une progression géométi.ique assez ra-
pide quisera : 112, 114, 115, 1/16, 1/32, etc., et l'eau, dans tous
les cas, aura un titre égal à celui &e ii betterave ivec laquelle
elle aura été iiiise e11 conlact.
Les procédés qui .vienuent d'être indiqués ne peuvent ètre
pratiqués isolémeiit dans les arts : le. lireinier laisserait une
grande quantité de sacre dans la betterave , le second donnerait
des Lqueurs trop peu cliar$es; c'est en &s combinant et en
augkentaiit le nomhre dcs madrations que l'on peut ohtenir
u n rbultat conveilable. Pour cela, on a généraleinent suivi le
procédé de lixiviation mis eu usage par les sa$i;&trierepour
extraire le nitre des iilatériaux qui le eontiknent. Cette ogéra-
JUCRES. 47
lion se pratiquedans une suite de vnses que l'on place en ligne
droite ou circulaire les uns à côté des aiares. Tous les vases
étant remplis de lanières de betteraves, ou verse de l'rau dans
I'un d'eux quaild Ia macbration est ac2-evée , c e qui a lieu en
UII ten~psvariable, selo11 la teilipi:rature.de l'eau, on fait passer
cette eau cliarg8e de suc dans le second vase, et l'on reiiiet de
lieau ~Irnsle prerilier, jirsqu'h ce que la betterave soit.épuisée.
i!ors oii vide le vase pour y rnettre de iioiivelles betteraves, et
IC second kase jòue le rôle du premie? juscju'à ce qu'on le vide,
ct ainsi de s~iLe.
Le transvasenient dri liquide est une opératiori dificile, car
pau? ceci on ne peut imiter les salpétriers , qiii disposent leurs
iasrs en gradins , attendii que les vases infkrieurs doivent être
iidés dans les vases supérieurs dès l'instant o i l'on renouvelle
Ia hettera~edans le vase le plrrs 6levé. Gela pourrait touiefiis
ttie praticjué à l'aide d'rine pompe. Pour ohvier A cet inconvé-
nient , oii a imagiiié plnsieursprocédEs : M. de Reaujeu a fait ,
dé~erserles cnriers les uns dansles ~ i t i e às l'aidc de ciibcs qui,
partanl de ia parlie kifirieure des vases, s'devaient verticalement
et se recouibaient p3ur déverser dans ie Iiqiaide ie vase suivant.
Jhis cet apparcil exigeant Ia même main-d'ceuvre que le suivailt
pour être vidt , ou a clierchii Bremplacer le transvasin~entdu
/ liquide par celui de l a betlerave mêinc. Les deux opéraiions se
i confondent alors eri une seule, que M. Je Dornbasle noiiiine
rireileit. P o i q ccla, les betteraves coupkes en tranche: rilinces
iant plácées dans des filets ou des pariiers d'osier que l'oil en-
Iire à 1:aide d'ui~eespèce de grue dont l'axe de révolutioii rst
placé au centre d'un cercie formé par les vases B macérstion;
de telie manière qiie cette grue foilctionne pour tous ccs vases
sans exception. Qunnd u n panier de.betteraves a inackré snffi-
l
i sarninent dans l'eau, ou l'enlève pour le plonger dans de nou-
!
18 SUCRES.
rave li'ofie point l e mèmes avantages que ccllc des lauiètcs
de cette racine,'parce que la rasion cst une opération inécaniqile
qiii exigeune grande force, et qui est par cela irii.ine assez co&
teuse. TI y a neuf aos @e j'ai tenté de soumeltrela pu!pc 2 l'ac-
tioii de l'eau solzs l'iníluence d'une ceriaine pressioir , aliri de
l'épuiser plus faciieiiient. P o u r ceia j'ai iait usnge de FILTRES.
. l'fiirlusi~ie,t. V, pag. 238) ana1oiF~si ceiirdu
i,nessr:s ( D i c ~de
I
coir?ie Kéal. Çet apparcil réunissaiit ensenlble la 16vigation, Ia '
filtration et la pression, i1 est hieri E~identcp'il permettait de
pratiquer la macération de la rnaiiière la plus avantageuse.
Les expériences o i t étE tznt4es sous des pressious très varia-
bles. 1.a pulpe Ctant soniiiise à la prcssion d'une faihle colounc
d'iau, dans un vase cylindrique de Om,12 de diainètre, i'écou-
lement du liquide avait lieu fort lentcment, ou ohtennit d'nhoud
les deux tiers environ d u sue non inélangé d'eau. Lc reste du
sue ditninuait graduelletiient de deiiiité et ne cessait d'être sucrP
que loisqu'il était mêlé A quarre fois autarit d'eau. Ç'est-A-diie
que pour épuiser la hettera~seen ime seule opératiqn ,i1 fad
que le s!ic soit mêlé avec un vo:ume d'eail égal aii sien. L'opé-
uation durait quelquefois doiize henres. Sous une presioii de
6 inètres d'cau, dans Ic inèii~efiltre, Ia pulpe était éptiisée en
i:ne denii-lieure et n'emplogait qu'un volunie d'eaci égal Ia
iiioitié du sien. Ce r6siiltat donnait lieu d'espérer qu'. i'aide
d'une'pression plus considérahle il serait possihlc d'obrenir un
iisultat yliis atantageiri. Pour cela, je fis coinskrui:.e 1111 appa-
rei1 muni d'unc pompe ioulante, A I'aide duque1 jc pouvais oh-
rinir facilenicnt nric prcssion de quinze i vingt atinosph&~rs.
Ea pnlpe de betterave, dans i i r i appareilainsi disposé, doni~a
r:~rironles 314 dii siic qu'elie rcnfermait , sans qu'il fbt .riié'-
Ixiigé avec de l'eau. Le deri~ierquart coula inêlé avec une qsian-
!i!.& d'eau qui lui était égale, c'est-A-dire que, poiirépuiser une
crrtaine quantité de ~ u l de ~ betterave,
e i1 n'a fallu employer
<i'z':>n ~ o l i i m ed'eau qui gtait égal au quart de volume du suc
il:l'e!l- devait contcnir. L'épuisement fut cohplet, priisq~~e la
;>uIpe ainsi épuisée fut conservéc en contact avec de l'eaii ,
iiiie teii~pératurede 15 a I@, sans présenter la moindre appa-
i-erice de fermentatiou, ce qui n'aurait pas inaiiqué d'avoir eu
licri s'il i i y 6toit resté la moiiidre p ~ r t i ede Sucre.
3YICRE.S. 49
Dans ces expéi.ieirces, ou reinarqua un fait curielix e l parti-
citlier i Ia I-içttcravc ; :I.mesure que la pulpe s'épuisait de suc,
par soii iiiélange avec de i'cau, sa saveur sucrée ditiiinuait gra-
duelleiirent et dereriait iiulle ; mais alors elle preiiait u i ~ esal
veur poivrke qui allait en augmentant jusqu'au point de develiir
fort dtsagréable. Ce Sait pourrait s'expliquer par Ia difft:icnce
$i existerait entre Ia solubilitt: d u sucre et cellc de la n~atière
âcre, eu adiirettaiit toutefois que Ia saveur de Ia matière Acre.
était d'abord en part- iiiusquée par la saveor sucrée.
De nourelles expériences sous une pfessio:~ beauconp plus
forte furent alors tentées cliez M. Martin, en irrjectant l'eau
dans l'appareil avec Ia ponipe foulante #une presse liydrauliqiie
iiirte par :lixe n~acl~iiie à vapeur. La pressioii fut si gri~nde,et
oyira si vapidement, que l'eau fit I'ofl!ce d'ilii siiiipie pistoti'
qui coinpririia Ia pulpe e t i u i fit perdre le suc qu'ellc reiifer-
inait, coiiiiiie artrait pu le faire une simple pressioii. Idapulpe
de Ia partie iiiféricure était épuisée availt que I'eau pGt Ia join-
dre; ellc s'aggloinéra e t opposa bienlôt uue harrière invincible
i l'écoule~iient.
011peut conclure des expériences qui précèdent , ytle, daiis
1
considérahle ;qu'il existe cependai~tune limite à I'actiori de ces
sortes d'iristruments, et que cette limite est détern~iiiéepar i'é-
cooleiiieiit trop rapide du suc, qui ne permet pas sol1 rempiace-
, iiient par un autre liquide, à cause de Ia eapillariié qui s'y
I 0,'POS"
1 ilepois i'époque i iaquelle ces exp6riences onl &é faites,
i!. Euart a pris un brcvef.pour nn procédé pour le déplacemeiit
1
1
50
,
SUCRE$.
pes soit par Ia conclensation de l a vapeur d'eau'. Tous ces pra-
cédhs ia'ont point été sanctioiinés par une expérieiice sui%sante,e:
l'op ne saurait les mettre en pratique sur u n i grande échelle
I
sixis coorir les cl~ancesdc pertes énormes ; i1 en est menie qui
sont évidemmen<mauvais.
M.Peiletan a iinagii~éun appareii partici~licr'qu'il a noirrmé
Lévigotezr, et qui a pozir, bnt d'épuiçer Ia piilpc de la betterave
au inoyen de l'eau. Pour cela i1 loi comiriuniqiie un iriouvement
,
qui facilite beauccup l'op6ration. Cet appareil qui est figuré
page 51, peut ê t ~ reprkseiitépar
e une vis d'~r&irnède cribléede
trous D,D,D, qiii piorige eu partie daus nu vase rectangulaire,
Cette vis est incllnée e1 recoi~de Ia pulpe par Ia partie i&-
rieure vers B ; celte puipe s'élève jusqu'àsa partie supérkure:
dont elle sort pour toitiher dans des vases qui la reçoivent.
On fait couler u n filet d'eau par l a partie supéricure de l'ap
pareil. Cette eau descendant par son propre poids , niarcbe en
sens inverse de Ia piaIpe, de tille 1nanièi.e que l'rau chargée de
sucre est en contact avec ia puipe rkcente, et que Ia puipe
épuisée est en contact avec l'ean pure , conditioi~qui periiiet
u n épuisement wKisant. ACn de iaci1iter.l'ascensionde Ia pulpc,
i1 existides couteaux G, G, 6, qoi Ia raiaassent pendaiit quc
Ia vis tourne. Ces couieaux, iixés sur une rnêiiie tige F, P, F,
e t coulant sur le filet de cette vis, s'Élèvent et seraient bientbt
portés .à son extrémité supkrieui~ect au-dela , s'ils ne tro11-
vaient à chaque iévolutinn de l'hklice une 4chancrui-c qui leu1 1
peniiet de redescendre. S'ai vu fonctionner cet appreil cliez
M. Tancrède, 2t BIaily, près Valencienneç : la pulpe m'a paiu
bien épirisée , les opératioxis se faisaicilt facileient et J'on oh-
t tri-s beau szicre.
t e n ~ i de
Ou a c1ierc:ih à cuire complétement Ia betterave, peiisant que 1
l'on pourrait ainsi en extraire unc graiide quaí~tiíédc suc , mais 1
on ii'en obticnt qu'uire csphce dc bouillie dont le suç ne se sé-
,
pare qu'avcc diificulté. Prut-êtze gu'e:~,cuisar>t12 hettcravc arec
de Ia cliaux liydratée, ou pourrail oheilii. d'excellerits résul-
tats, car dans ce cas I'alb~ri>iíicet l'acide pcctipiie s'uiliraieut à
la ciraux poirr produire r!n corps iusoiuiile, et ioutcs les cdlules
!/
1
1 rliarbonner.
L'iiun qrdinaire ( i l h i base de p o t u e ) peut servir poiii.
$riquer jusqu'à iin certain point , inais i1 qgit bcaucoi~ppliis
'
iPi;eaceiuentsi, aprbs l'avoir introduit dansle sue de hetterave ?i
!~ieinpératureconveiiahle, o11 y ajoute ensuite de la rliaux :i1 sc
hii du sulfate de potasse , du sulfnle de cliaux, et I'aliimine rst
I irise enliherté : elle agit coinme inntikre íiltrante et elle clariiir
pompteiilent 1a liqiieur. P a i ce procédé, o11 est exposé h I aisser
'
I
La vapeur arrive dans le serpentin par une de ses extrémiths ,
6.2 SUCRES.
après avoir traversé uii rohinet. L'eaii ,de condensation prove-
natit de Ia vnpeur, sort par l'estrémité opposke après avoir
fraiichi nn second robinet. Le fond de la cliaudière est A parois
Fig. 8.
,
1
~
i'
i
I
incliiiées jusqu'au centre, où se trouve u n robinet qiii permet
de vider rapidemeiit la chaudière. Le sirop est reçu dans u n vase
qiie I'on place sous la cliaudi&re, ou dans des tuhes qui le con-
duisent iminbdiateiiient dans le vase nomiiié rnJrnfchissoir.
On a encore iniaginé drs nppareils qiii peuveiit être représen-
tés par un plaii incliné, sur leque1 on fait arriver le sirop par
sa partie supérieure, tandis qu'on le chaufie à I'aide de la va-
peur. Afin que le sirop soit souiiiis le plus long-temps possible h
I'actioii d'une température élevée , le plaii incliné présente des
iannelures ou des sradins , qui lui donnent l'aspect d'une cas-
cade. iil. Derosne a fait une c!iaudière de ce genre , sur laquelle
le liquide h évaporer est uhligé de parcourir u n très.long espace.
Pour cela, sa marche se trouve interceptée par des lames de
rnétal , qui sont placées eii travers de la chaudière, et qui sont
u n pen rnoins loiigues qis'elle n'est large,de niaiiiè?e qii'elles ne
lui offi.ei;t qu'nn étroit passage, et ces pnssages, 6tant alternés
tantôt d'un côtè,et tantôt de l'autre, i1 enrésnlte que le liquide
parcourt irn g r a ~ l dnoinhre de fois Ia chaudière dans toute sa
largeur avant d'arriver en has.
La surface de ces sortes de chaudières est plus étroite à !a
partié inférieure qu'i ia partie supérieure, afin qu'elle soit con-
staii~rnentrecouverte de lu iiiênie épaisseur de sirop, parce que
Ia qiiaiitité de celui-ci va constamment eii diiilinuarit par l'éva-
p0rd'ion.
M. I'éan a fait des cliaudières d vapeur cannelécs ct inclinkes,
qui olit 1Yen r&ussi,
64 SliCREÇ.
quclqiies pas,de distance dzns uiie fabrique si l'oii nc preiiait le
soin ile dirigcr toiite ectte vajiciir au-deliors à l'oide Zune clic-
iiiinée en plaiiches, cotiliiie cela est figuré dans le dessin qui re-
présente l'intérieur d'une fabrique. (Voy. pag. 95.)
Si l'on avait i&ire iin choix parnii les appareils qui vien-
nent d'être indiqués, la chaudière à serpentin et les chaudihres
Péan pourraient rnériter Ia préférence , parce qii'elles sont peu
disprndieuses, d'un einploi facile, et que le résultat qu'ellea
donnent est certain.
Filtration. La filtratioti est une opération qui se rapporte :i
plusieurs des époques de Ia Eabrication du siicre indigbne. Cest
une de celles qui ont óté le $tis perfectionuóes.
On pent distiiiguer deiix sortes de filtrations : iine filtration
sikple , qui a pour but de séparer des jus et des sirops les mn-
tières insoluhles qui s'y trouvent en suspension, et iine filtratioli
qui ,agissant coinine l a précédente , a de plus l'avantage d'être
eii rnêtiie temps d6colora11te.
Les filtrations simples se font au travers d'uiie eloffe de cotoii.
Les étoffes de laine ne peilvent être eiiiployies , parce qii'ciirs
sont trop facileinent 'létr~ii~es par la chaux tenue eii dissoltttioti
dnns les sucs et les sirops. Cette inême cliaux se caiboiiate et
eiicrolite les tissus de cotou iiiême; alors, on a beau leslavei.,
ils sont roides, et leiir faculte filtrante est atttnoEe. Pour re-
médier i cet inconvénieiit , M. Dubrunfaiit a imaginé de laver
ces sortes dc filtres avec de l'acide chlorliydriqiie très faib!e,
iiiarquant 1 à 20 a" plus i l'aréoniètre dc Bcauiué. Cet acide at-
taque le carbonate de chaux, le dissoiit en te décoinposant , et
l'enlève ~ o m ~ l é t e i n e nSeiileinent
t. , nprès l'emploi de l'acide, il
fairt avoir soin de rincer parfaitemeiit le filtre dans d e l'eau,
afin d'en enlever les dernikres traces.
M. Taylor a imaginé une excellente dispositionpoilr les filires
ordinaircs. I l leur doiine Ia í'oriiie d'iin sac; i'ourcrtiire dii sac
Fig 9. rst plissbe sur iinc douillc coniqrie, seriiklable A
I
I
6s
5T, SUCKES.
le rohinet vei.t;o-ll. 011 se reiidra faciieuieiit co~llp;ede ceiie
disposition eii coiisultniit Ia figure 12.
L'action du cliail~oiiraiiiinnl
siir les sirops , I
cst sssez coiil. i
pllquée. 0ii sait gcnéroleii~eut
qu'elle les décolore ; iiiais clle a
1)our bul anssi de séparer une
foule de matikres étrangères au
sucre, niatites que l'ou n'a ui
isolées ui étudiées; rriais pouriaiii
a que l'on a dbignées c n liiasse
sous le norn de rni~ciiu~c.Oua 5
,
iiloiiinqi~e,cointiie i1 vieiit d'ètre dit, s'empare d e la cliaur
dissoute par Ic s~icre,cp'il fait passer il'état de carbonate. J'u~
Vu queiquefois dcs filtres se prendre eu iiiasse par cette réactioll,
et Ies graiiis dc cliarbon Itre couverts d'un enduit blanc de cai.-
~
bonate de chaiix , qui s'opposait coinplétement à l'action dEco.
loraiite. Eii ixi&iiietenips, l'hiiile empYreuinatique accoiil~iagne1
ie sucre duiis toutes ies op&atioiis, et ioi coiiimuniquettiie
odeur infecte e t oir ne peut plus ditlicile à e.nIever Du cliai-
bon animal aussi inal préparé n'a jninais existé daiis le COIII-
riierce ; iiiais j'en ai vu dans rles fai>i.iqiies de sucrc , qui PIE-
paraient elles.mêines celui dont elles araiciit besoin. Lc cl~arlioii
qui retie*t du carhonate d'ainmoniaque et de l'liuile em-
pyreuiiiatique est facile '& reconnaltre eu le p l a p t daiis la
1,ouclic ; il y d&reloppeune odeiir infecte, qiii le caractérise
esseiitiellcment. U'i~iienutre part , ce cliarbon :se irioiille iiial,
e t c'est cc dont les oiivriers s'aperçoivent facileinent lorsqri'iis
ve~ileiitI'iiuinecter pour preplrer u11 filirc h i r i o n t .
11 y a tfois aiis que I'oii n iiiiagiiié uii iiouveau filtri', rjui, cn
SIICRES: 89
ajoulant ?< ce que l'oii savait d6ji des propriétés du c1:irhon
uiiimd, a d& considérahlemeiit nrodifier l'opinion que I'oii se
formait de sa propriété décolorante. Cette propriété iic s'exer-
jant que dans ccrtaines liinites , coinme toutes les coriibinaisotis
définies de Ia chimie , on avait pensé que Ia propriété décolo-
iante du charbon animal Ctait réelleinent lc résultat, d'uiie ac-
tio* chiuiiqne. Mais i1 est bien certairi, aujourd:li;i, p ' i l eri
est tout autreincnt. I1 y a hien une aftiilité entre le cliarbqn et
lainatière coloraiite; mais le résultat de cette aNinité n'aintne
qu'un contact deparricrcles , et n'entralne nnlleinent Ia pFn6tra-
tioii des molécules. Ceci est vrai, puisque l'allinité du charbon
polir la matière colorunte se trauve satisfaitr sans qii'ils sc dk-
truisent, sans que le ciinrbon perde nrèine sa conslilutioi~phy-
sique, et puisqiie cettr nctioii peiit être rétablie par Ix feriireu-
ialion et des lavages.
Les nouveaitx filtres se noiiiment j2t~ltre.f h charge pennnnertte
et à functions contiiiir.s. 11s sont dus 9 81. Peyron. Pour abréger,
i1 est convenable de les iromnier filtre,? Peymn. Ccs filtres oiit
heaucoup d'analogie avec les filtres Dumont , à cela près qu'ils
sont inunis d'un couvercle qui ferine Iierinétiqiieirieiit. Cela per-
iiet d'y iniroduire, à i'aide de tuhes I~ienajiistés, dcs liquides
qui déterlirinent une pression assez coiisidérable. Eii outre,
I'espace cornpris entre Ia bise inférieure dii filtre et le doirble
fond, coiiiiaunique avec la partie supérieure d'un tiltre voisin ,
de manière qu'à l'aide de Ia pression, le liquide sortant d'un
filtre puisse passer iiirii~bdiaten~ent dans un autre filtre. Qiiant à
Ia forine, ces sortes de filtres soiit cylind~iques,on leiil. donrie
1 inètre de diamètre et 2 mètres 112 de haut. Du reste, ils
portent, comme Ics filtres Diiiiioiit , des rohinets pour l'écoule-
ment des liqirides. Voici comment on les iait fonctioiiner.
Les filtres agant été chargés de noir en grains, fortement iassé
par petites couches , bn lave le rioir à l'ean froide, sous I'in-
fliience de la pressioii d'une colonne d'eau venairt d'un séservoir
siiizé i 11 inètres au-dessus du filtre ( I ) , afin de le dépoiiiller
(i) D&S de3 b8tiiai.nii où Yoii iie pl>uriai: con>!ruire un r6iervaic au-li
iicvé, oii i>ourrnit
se s;wir ~ I>orterait ilaiir iiiie dc
,i'uiir ipompe f u ~ i a n l eq;ii
ii; pr'lier iin r<.servoir d'air aisez roiisidérahle poiir régulariser Ia prcs-
hiin,. Un itianomBlre piar: roiivrnal>leitirtitilidiqu?raii <i<oiileursce:ie preísioa
i
SWCBES. PI
détai!s suivants, qui sont a i ~ t l ~ e n t i ~ i ci
i e sq,r ~in'ont
i ktécointi&.
niquL par M. Gaultierde Claobry,delaSoci6té d'enc~ura~ement,
pourroiit servir pour apprécier crs filtres ilenr juste valeur.
Irnaginé en 1837, ce procédé a 4th expériinenté à ~arseil!;,
et a é14 l'objet d'nn rappoit farorablr, fait i I'ilcadémie de cette
ville, bien que les ralfineurs tiinoins des essais n'aient point os6
adopter ce systèine. B la ii~êineépoqire, RI. Beir, à Bellii,
adoptait ces filtres dans un travail de raffinerie. Peu de ten1ps
après, M. Paíriclr , à Londres, rnontait ces mêiries appareilq.
L'année suivante , des essais de ce s$stème furent faits dnns Ia
rafliiierie de RI. Bayvet, à Paris. La Sociéti. d'eiicoui.agenient
fut alots chargée de suivre ces essais, et eut coini~~unicatioi~ des
i lettres adressées, A M. Bayvet, de Londres et de Berliu, où I'é-
I loge de ce systèn~ede filtraiion Ctait fait par ceux mêrnes qui
!
I'avaient adopte sur une échelle toute manufacturière. Mais un
I
i
~
mer les conclusions d u rnpport de 1'8cad6iriie de Marseille , et
i les déiails insérés dans les lettres de Berlin et d'iingleterre, où
troisautres fab14ques oiit suivi l'exernple de M. Patrick. La
comriiissian recut des écliai~tillons provenant du travail , d e
hI. Palrick, i Londres, et un jeuiir raliiiieur de l'aris, qui
i aasisté aax opérations faites dans cette £abrique, a v u Ia clairce
52 SUCRES.
parfaitemeiit décolorbe par un noir servant depuis onze mais. I1
a pu égaleinent coriiparereirtre eoiles résultats obtenuspendant
I
ce laps de temps, et ils i i i i laissaient , assure-t-il, rieil à désirei
sousle rapport dela liiiipidité ct dc la décoloration.
La différence des résultats obtenns avec !e Sucre de cunne et :
be sucre de betterave, paralt due, sans que cela s'explique pour-
tant,à la présence de la chaux, qui existe quelquefois en'quantiti: 1
assez considérable dans ce sucre, et qui ne se rencontre jairiais i
dans le sucre de canne. De ilorivelles expériences sont indis-
pensables pour Eclairer ce sujet ; c a r i l serait bien fàchcux que
la fabriutioa d o rueri indigène f t t privée des avantages offerts
par les filtres Peyron.
Clni.~~cation.La clai.ificatios~s'opkre ordiiiairement sur des
sirops concentrés de 27 A 3Z0 BaumE. On Ia fait avec dri sane
ou du lait , ct du cbarhon rédiiit en poudre fine. C'est dans cette
opération qu'on uiilise la pulvicule proveiiant dti tairiisage du
charbon daiis les sucreries ou oii lairiodilie. Cette opéiation donne
des résultats diflérents, suivairt que l'oii opbre sur des sirops alia.
lins, neutres oii acides. Qiioi qu'ii eii soit, voici Ia snani&rcdoiir
on doit opérer pour parvenir A un hon résultat : il faiit, A froid;
dilayer Ie sang dans Le sirop , celui-1 pesant environ 8 O ; on en
met a u moins 1/2 litre par liectolitre de etliii-ci. 0n lrs agite
bien pour faire une égale répartitioir de l'albuiiiine du sang; oii
ajoute alors 1 à 2 lrilog. de charbon fin par liectolitre de sirop;
on chauffe et on remue le tout au moyen Zune large spatulr
ou mouveron, jusqu'à ce'qu'oiiait atteint Ia terriphaturede 65 .i
600 cent. ; alors on cesse d'agiter, le cliat.hon se préclpiteen
partie ; mais si le feu est bien conduit, l'alhumine ile tarde pasi
se coaguler, et sa densité veiiaiit à clianger par le fait de cei:e
coagulation, elle reriionte à la sui-face de la cliaridièrr, en eiire-
loppant et enlevant le charbon aiiiinal , qui doit ne pliis laisser
aucun dépôt. Si i'on eu empioyait davantage, i1 faudrait aog-
rnenter Ia qiiantité de sang, sans quoi, elle ne snitirait pss
pon:.I'ei~uelopper parlaiteinent. On fait niontcr quolques boiiii-
lons, jusqu'à ce que ies 6ci?iiiesrairiollies se rendillent, e1 , si Ia
liqueur est neutre, en procíidant de cctte n?anii.re, on obtipnt
uiie clarification parfaite. Si el!e est acide par ferii~eritatioii,de
l'albumine reste en dissolutiou ,et la liqrieiir ne peut pas se cla-
SUCRES. 73
rifier complétenlent. Si elle est alcalirie, la inêrne chose arrive
encore; de l'nlbu~nii~e se trouve dissotite, soit par l'amrno-
niaque, soit par un excès de cliaur, e1 celte âlbiiiiliile reparait
i Ia cuite , eu foriiiant une écuine abondante et iniarissable. Le
srlig se cong~ilaiitpar Ia siinple application de Ia clialeur, et le
iait ne joilissant pas de cette propriété. il faut nécessairernent
que la iiqueiir soit alcalisée par la ciiaux, ou qu'oii y ajoute
WI yeii d'acide suliuriqrie, dilué au dinièine ou au viiigtièmc,
iiour que la clarification puisse s'opérer à l'aide de cet agent.
Doiis toiis les cas , i1 est de lapliis liaute iinportance de s'as-
surer, au moyen d u tourncsol, de i'état d'ilii sirop avant de
procéder A Ia clarification, et il ne landrait janiais clarifier un
siroi) acidc sans y ajouter un lait de chaux polir le saturer.
1,e résullat de la clarification est filtrk. Pour cela, ou se con-
tente dele faire passer daris unfillre Taylor. Qilani! Ia clarifica-
tion a &<:bieu Eaite, le sirop est d'uile liinpidité parfuite, et la
filtration cst aii ne peut plus rapide.
Laclarificatioii était aiitrefois uiiiversellcrrietit eniployte. De-
p i s l'introiluctioii der filtres Drr~iioritdaiis les sucrrries, bcau-
( coilp de fahricaiits I'ont ahandoiinic, et se contentriit de filtrer
i.ne oii plusieurs fois leiirs sirops silr le iioir en grains.
! Oii a pensé qiir le noir en grains, erriployé aiusi i forte dose ,
rernplacait compléteinerit dans toutes ses coii$qoeiices Ia clarifi-
iation.
Cependant depuis quclques années , on s'est apergit qu'il ri'eii
,
/ La preirve au soufflé s e prend avec Une éciiiiiOirc que l'on
trempe danç le sirop ; oii P'agite pour éviiet i'écume, et ou la
secoue légèreinent nu sortir d a sirop pour le répartii 6galemerit
sur la surface de l'iiistruiurnt ; oii tient alors Ic maiiclie liori
zoiitaleinent, on incliiie la. laiiie de 450 environ, en teiiant le
1
bord inférieur plus rapproché du suc (I), e t l'oii souiile forte-
(,) Celie position pcrmet Iirtrijue de ~ o n f i l eIiorizonlalemcnl~,
~ r l laisie
uoir faiirmerit les builes qui se forinent : Ia poii:iun Iiorizoniaie s'y oppose..
La pqsitio" vertical0 ferait que le slrop gagnerait trop vite le bord infé-
ri& da l'icumaise.
I
76 SUCRES.
ineiit dessus : ie sirop est birn cuit, s'il se détache, h chaque
ouverture de l'écumoire, une biille spliérique ayant au moiris
1 centilnètre de diambtre. Plus le siwp est lloigi14 de Ia ccite, i
moins ori en ohtieot et pios elles sont petites. I1 fayt éviicr Ia 1
' vapeur d'cau , qili eiiip2che l e ~ r rforination, et se servir @une
écumoire dont les ouvertures aient toia au plus 3 ~iiilliniktres
~
de diarn&i-e.
Oii observe aussi que, lorsqire POLIretira l'écurnoire dii sirol,, 1
en tenairt son iriu~clie1ioi.izootalriiieat et sa laine perpendico-
laire, le sirop s'btend et s'4coule eu iiappe qiri se divise c&me
par une dtciiiriire, eu partan!. d'un des cbtés de l'écumoire.
La preurw Ù l'ciin ou ar< b i i ~ l 4se prend en inettant enriroii
15 grarnrnes ( 112 once) de sirop eil cssai dans u n vase conte-
iiai~tde l'eau froide ; on le prend alors dans la main , et s'il se
laisse rouler eu Iioulc sans se dissoudre entièrement et sans s'é-
couler entre les doigts, i1 est siil~sarrimentc~iit.En étendant
cette masse, Ia teiiant à deux mairis et ia plaçant entre i'ail et
la luliiière, o11 aperçoit facilementles plus petites parcelles de
eorps étrangers que le sirop peuL contenir, tels que cliarbon
animal, dép& salin des chaudières, etc.
La pxuoe à lu ~ l e ~sei tprend en plaçant un filet de sirop entre
les dents et les ripprocharit ies unes contre les autres; s'il oífre
de Ia résistauee salis trop s'écraser, le sirop est vers le poiiit de
Ia cuite. Cette épreuve exige une grande hhabitude et ne peut se
décrirc facilement.
Le thermomètre seu1 ne sufit pas pour donner une preuve:
elle peut varier entre 90° et 930 Réauliiur; inais i1 est d'une
grande utilité lorsque , par des essais préliininaires, on a détee
iiiiiié Ia teinpérature à laquelle se tcririitie une cuite de sirop
appartenant a une iuasse plus coiisidérablc : tolites celles qiii
suivent se font a11niêine degrt, e t , ar, nioyen du tiierinon~ètre,
on est Q mêine d'apprécier tous les progrès de l'évaporation et
de I'arrêter à tcmps.
On peut oi>teiiir ia cuite d'un sirop par lc filet et le soufflé,
avec une grande précision, lorsqu'on a un peu d'liabitude. Cne
partie de sirop bouillant A 2 7 de i'aréomArre de Bauiné, se !
iédiiit de 0,4 en volniiie , pai Ia cuiie de 91° Kdariiiiur, et un
!lei1 llloiiis eri poids, parei que l u ric:::sité d;i siuop cuit est plus
SUCKES. 77
grande que celle dir sirop B 270. Plus on avance vers la cuite,
inoins i1 faut evaporer d'eaii poiir obtenir un degré.
Quand on travaille des betteraves iiiCres , de bonue nature e t
récciiinreilt arraclrées de terre, le premier sirop donne toutes
les preuves à 900 i>iéaurnur. Les riiêmes betteraves rctirées des
silos dontierit u i ~birop qui exige au inoiiis 9 2 O . Cela tirnt à ce
que Ia qi~aniittde sliçre diininue dans le sue , raridis que les
aitties iiiatières restent eii iiieine quantité, si elles n'aiigiiiente:~t
pas.
La coite, ielle q;'êilc riiiiit d'glre rlé:iiil~ér,iippaitient u u r
sirops neutres ; iiriis les sirops acides et Ics s i r o p ~nlcali:is pré-
senterit di: graiid<S <iifflrei~ces : les prrii;icrs cuiseiii géiiéralc-
inent bieii , i i i ~ i a ils se colorciit beaiicciup vers ia fiii de Ia cuite
et prenneiit a1oi.s l'odeiir de raisiiiL:. Raris cc cai, la preuve a u
soi?f?k! se montre avant Ia pieuvc 311 Glet. Les sucies provenant
de ceç sirops sunt très peu nerveux e; forterneiit color6s. Le
siroi, rert ' n é pent pas supporlcr dcrix travaox. Uacidité des
sirops peut provenir de causes differentes : 1" de déf4cations
coiiteiiaiit trop peri'dc cliaiix ; 20 de sirops pcii coi1ceiitr4s, con-
serrts trop long-teirips; 3" d e l a clécoiiiposiiiori dii sullate d'am-
inoniaqiie par Ia chaleilr. Ce sulfate d'aiiiiiioniaque peut p o v e -
nir d'acide sulfurique einployt a ia dbf~:cation,oii bieri pour
neutraliser des sirops trop alcnlins (1). Uans toim les cas, i1 faut
sa1ure.r le sirop par une suffisante quaiititi: dc Iait dc cliaus, et
elarifier ; les sirops s'ainilioreiit , riiais on n'a jaiiiais alors re-
inédié qu'i uiie faihle partie du iria1 dkjA pkoduit. Les sirops
alcalins cuisent leiteinent, avec dilEcult6 et queiquefois pas du
tout. Souvent le bouilloii ne se d6rlare pas, le sirop monte, e t
les corps gras qu'on y ajonte pour dimiiiuer le bouillontienrent
ont très pen d'iirflueiice siir lui. Çile bouillon vient i se déter-
miner, i1 a nn aspect gras , et les bulles qui en partent se sue-
cèdent lentenient et traversent qiielqùefois toute la chalidii-rc
SUGRES. *r9
passe pour très daiigrreux , iiiais en réalité i1 ne I'est nullement
,' Ioi-squ'on s'eii sert conveiinblc~nciit.Les sirops qui refuseilt de
ciiire par cxcès de cliaux soiii toujours ir& alralii~s,et p i r con-
séquent i!s raiiièiient au hleu lc pnpier de ioiirnesol rougi par
1 un acide. On a çssayE de neutialiscr exacteinent ces sirops', et i1
en est résilité les plus graves inconvénicnis , de 1à l'errenr qui a
fait rejeter I'emploi de l'acide sulfiirique eii cette circonstance.
1" Le mauvais cffet dc i'acidr wIfurique eiiiployé de cette ma-
nière vient de ce que l'alcaiiiiité des sirops est en partie due B
1 de l'amn~oniaque, et que ie sullate d'airinroiiiaque produit se
déçomposc à Ia cuite , coinrne i1 a 4th dit précédemnient, et i'a-
ijde suifurique r&agitrapiderilent sur le sucre et le détruit.
! Pour Etre slir d'einployer l'acide s u l f ~ ~ r i q usans
e inconv&-
nient , i1 faut bien se garder de ne~itralisercompléteineit les
1 sirops. Il faut toujours leur conserver un grand excès d'alcali-
I nité et n'njouter d'rrciite yrce juste ce qri'il fiiutpor~rpemtettrenn
I ,siroi> d'ateiizrl~eIr de Ia cuite. Cela s'ohtient facileinent,
1
'
I
à l'aide de tâio:>rieincri!s ; iriais avaui d'ajouter l'acide au sirop,
il est indiçpensahle de le inêler avec hnit ou dix fois son volume
d'eau.
Si le carhonate d'annnonia&e était d h n prix moins Eleve, on
pourrait l'cmployer pour prfcipitei 13. cl1a~1x; mais il aurait
encore l'inconvénient dc laisser dans le sirop unc immense quan-
I .
iité d'aminoiiiaque qui ne serait chassée que pénib~cmentpar
Ia clraleur, pi.obnblcnrent parte qu'elle sernit comúinée noec Ze
' sncre en remplacernent cle La chnnz.
!
On peut encore rppasser les sirops sur un filtre de charhon ,
mais cela est peut-être trop dispendieux pour ètre employé avec e
avantage.
L'acide carbonique est celui de tous Irs corps qui offrirait le
iiioins $inconv&iiienls, et on pourrait i'obtenir à un très bus
prir. Seulemetit i1 exigerait un nppareil particolier. La qiiantité
d'acide iigdrociiloiiqiie qui suffirnii pour ireutraliscr !a chaux
1
8
I
Ii ii'est aiicirn doiite qu'il pxi+te de la poiasse dans !a bette-
rave, nrais el!e peut être coiiibinée à différents acides, et cela
eat fort difficile à déterminer. On est conduit A I'admettre A
1
60 SUCRE§.
I'état libre après Ia défécation; sa présence pourrait inpliqiier
quelques phénomkn~s,et i1 ni'a été impossible de Ia d6liioritrer
1
~I
autreinent que par l'ohservation suivai~te: lorsqu'o~isatrire du 1
sirop de betteraves coliservécs daiis dcs silos, et aoxqirelles on '
:r ajoriiE bcaucoup de cliairx, voici cc qo'on observe : eii rersnnt
ivec iii6nagcinent ile i'acide siilhiriqiie dilue, ii sc forme un
~i!iagd~lanc qai clispiirait pai i'agitatiori : si I'ori exaiirine Ia
liqiieiii. i!ans uri tiil:e d'iin diainèti.~en raison inverse de l'in-
tensiié de sa coloralion , cn voií tdii'eilc est rrstée liinpidi ; Ç E ~ 1
peut se rkpéter pliisieiirs fois. 1.e nuage hlanc qiii se fornie rsr !
<!o suirate de cliaiix qui troilblerait iirirnanyiiablei~~ent laii-
queur s'il n'y avait dans le sirop de la potassi .lil:i.e qui le di-
coinposât instantanémetit, l'ariiiiioiiiayi:t: iie pouvant agli de Ia
iiitine iiirrnière , puisque les scls de cette hase sont dbompoiés
par Ia ciiaiix. A iine certaine Gpoque de Ia saturation , le sulfate
ile cliaux iie disparalt plus : et i1 s i dépose leiiteiiient. Si le dépât
rst abondaiit , 3 liii seu1 il pent s'opposer à Ia ciite du sirop ou
In retarder considérablen~ent. C'est pourquoi i1 faui attendre
qo'il ne rrste plus rien en suspension pour què la saturation ait
i i i i ré sul ta^ favorable. Si l'on voiilait rrliltrer uir parei1 sirop,
en'
3
vapeur par u n tuhe ni' qui cliass~toui Yair contenu dans l'ap-
JUCRES. 83
parei1 et qui va sortir par un robiiiet placE sur la sphèrc k)
qui est à I'extrérnité inféiieure du serpentii~ C. Le simp
1 monte dans Ia clijudière par Ia pression dc I'air rn traversant
les tubes li. Lorsqu'il est cuit, o,, le fait écouiei par ia partie
inférieure de Ia cliaudière dans un espace 11, 0, oti l'oii a
i fait le vide d'avance a6n qilr 1 ' ~ i riir. rentre ?as dans c e t x
ihiudi~;. 0 . ioit d'.iileuir dans l'ii~tiiieurdu iase par des
i
I
yr\'eiie soit co~iipléteiiientsatur4e de sucre à Ia tenipératurc rlc
i'iiiive. Quclques faùricants versem la clairce sur Ia forme sans
h dever dci liquides froidi e1 reux qiii ronl destinés à montrr der liqiii<lis
houillanti. Les prernirrr fonetionnent par ia presiiiin de I'atniospiiòir qiii
forre l c liqiiide à s'ilcver jusqiie <lanr.un ruje oh i'on a Liit le i i d e au inoyrn
dc l;i vapeur d'eau. La prerlion <Ir Vair, lorique l e haromèire indique om,$
de jp~e~aiori,iie peot Plever i'paii que jurqu'à iam,51 ; c1 le jus d e I>ettri.;ivr,
poovant m;irqiwr jusqii'à io rlrgréa à VarConrhlre de Báuine, "ti a i o i i ti;ic
dcnsiié de i , 0 : 5 , " r serait éleré toe juiqiiP 9m,60. Cette Iiauieiir est toii-
joun liior qiie sufíisriilc lorsque i'on se place dans ICSeonditions qiii ioiit
iniliiiilkei çi-<!essi>ils. Lcs monte-jus poui lei liquidei chitudi foiictioniieot jb:,r
Ia pressiori d e Ia vapeui., qui peut alors Irs d e v e r en raiion inrerse d e letir
densilé e1 cn r;iison d i r e d e de i a tcnsion. Comrne dass une fabriouc de suere
indigène on peut avoir d e s géniraleurr donl Ia tension soit d e tiois iiu quatre
. .
stm«sphèrei, oii voit faeileni~rit qu'rri dPdriisant Ia prcssiari de I'atrni>ri>hèie,
i1 resre encore iicauraup plus iju'il ne faut pour Plevcr les liquiJei2 iiiie iiau-
teu? eonvrnahle.
La preriion <Ic Ia uapcur d'eau tie peul t i r e einployér poiir irs liqiiidcv
froidi, parie qu'elle se rundenserait juiqii'à ee qu'eiie les eiit ameiii'i à sa
teinpérature. Dans tous lcs cas , les monte-jus rout iictlféiablei aiir poiiilier,
paree qi<ili !;e se déiraquent jamais. I I faiit qiie ler nionic-jtii, iioiir Ies ii-
qiiiilri l#oids, soieiil très rlrirtaii;~pour ii'etre poln! érrarls par Ia pieiaiori d e
I":mirpIiire, 1orii)ii'iiii y iiitt lc rixlr.
94 SUCRES.
Fig. 19. 1
SUCRES.
Fig. 20.
Y6 SUC'RES.
particulier ;ce réservoir est pl'us petit que celui qui est destine au
sue non concentrk , attendu qu'iiiie grande partie de ce suc a été
cliassée parl'évaporation: Dans ce réservoir le sue est souniis A
la décantatioii etpassé iinmédiatement dans u n filtre Taylor, ou
clarifi6. Le sirop clarifiéest filtré au filtre Taylor , de l i i1 est
condiiit datis iin filtre Durnorit, chargé de noir qui n'a point
servi, et de ces filtres oii le fait coiller d a i ~ sles chaiidièresà
cuire. Çhaque fois qu'une chaudière en est siiffisamiiient char-
gée, on cliangela coinniuriicatiori pour faire couler le sirop dans
une autre chaudikre et l'on comiiicace l a cuite. Le sirop cuit
coule daus u n tube et i7adirecterneut dnns le rafialchissoir de
l'empli, ou bien on le resoit daiis des vases de inétal que i'on
emporte ila main.
Les cliaudières de coiicentratioii et de cuite sont recouveries
de plaiiclies disposées,en cheiiiiiiées, qui serveiit p o w entrainer
les vapeiirs a u deliors; sans cela l'atclirr se trouverait telleineiit
ren~plide vapeur, qu'il serait inipossible d'y voir eri plein joilr.
Sur ledernier plaiiclier on dispase des presses.3 levier qui serverit
pour les écuinesque l'oii obtieiit, soit à la défécation, soit Ala
clarification. Le liquide qui sort de cespresses coule directeiiieiit
dans les filtres Taglor paides conduits établis .3 ceteffet. Enfin,
les plancliers sont percéç et iie sont pour aicsi dire représentés
qrie par des galeries q ~ iperniettent
i une iuspection générale et
facilr. (Voy. fig. 19 et 20.)
I1 faut avoir soin que les filtres Duiiiont ou autres soient
étahlis dans un endioit bien fixe et loin &ri maiiége ou de Ia rape
et des pompes, afin qu'ils n'en recoivent poiiit de secuusses.
Une disposition analogiie à celle qui vient d'ètre indiquée,
avait 6th adoptée par M. Dubruiifaut daris i'usine de Ia Va-
renne-Saint-Maur, qiii a Ftd iucendiée i1 y a quelq~iesauiiées.
I1 estessentiel de remarquer que le succès $une usine ne dE-
pend pas ui~iqueineiitdes procédés adoptés , inais peut-être eu-
core plus d'une boiine adininistratioii et d'uiie sorveillaiice iir-
fatigable. Daris une fabrique hien organisée , celui qui la dirige
doit se rendre coinpte joiir par jour, iilois par mois et année par
année, A l'aide de inoyennes, des quantités de betteraves
employées, des chariips, des silos dunt elles pruvienneiit, des
quaiitités de sue produit, de la quaritité de cliaux ernployéc
youi. le dbliqucr, du noinhre des clariíic;iiions, du sniig, des
SUCREG, 07
chitea, dit cliurhon n11ima1, du siicre prciduit, dcs jaurn<:es
,
d'oir~riers, cic., etc. Avcc <!es livres hicn tcnus à la fin da
cliaque eaii6c oii doit saroir coinbien dc jouriiées ont &ti:ciii-
ployées pour cliaque opéraiion. C'est par des soins de cette ria-
ture que I'on réi~ssitet que l'on prut aroir la certitude de
décoii\,rir lcs vices rl'uiic fabricatiori et d'arriver à les corriser.
Sucnr: DE CAXNE. ~\iusiqu'il a Eté dit préckdeiniiient, 1.2 silcre
de cnmie très pur ne diff'&reen rien du sucre de beiiexave. Les
procédés d'extraction peuveiit être les mêines , à cela près des
premières opératioiis inécauiques , qui doivent nécessairement
différer dans les deux cas, pnisque ln betterave et la cailiie i
sucre sont constituées différeiiirnent. iiinsi, le nettoyagc et Ia
rasion ne peuvent s'exécuter sur ia canne à sucre; mais la coii-
centratioii, la cuite et la suite des opFratioiis déji indiquées
peuvent être les ntêmes.
Irninédiatenient après leur récolte , les caniies A sucre sont
portées au morclin pour être écrasées. Ce pxétendu iiioulin est
une espèce de lan~inoiri trois cylindres. Lcs trois axes des
cyiindres sont dans nii tiiêtiie plan, disposés horirontalen~entou
rerticaleiilent. 11s se nieuvent dans un sens dételininé , de telle
iiianière qu'une canne, après avoir passé entre deux ~ylindres,
soit un cylindre extreme e1 le cyliiidre inogen , peut Gtre
rcpassée de I'autre côté , entre ce ii~êniecylindre inoycn et
l'autre cylindre extrêine. Un esclave est chargé de repasser Ics
cannes dans le niouliii ; mais on a ailopté iin syst&inedc pe-
tits cylindres qui forcent la canne à s'enroiiler siir 1c cy!indxe
inoyen et d revenir d'elle-meine dti côté par leque1 elle esi cn-
trée. Le suc s'écoule suk une tahle entourée d'une rigolc et de là
i1 se reiid directement dans une chaudike ou i1 est cliaiiffg et
soumis A uiie espèce de défécation. Alors i1 est íiltré etévaporé.
Polir s'opposer autant qile possible à l'altératiou du sucre , qui
est on ne pcut plus rapide, ou rnet quelquefois une pierre
I .
cliaux dans l u rigole, la elle s'hydrate et se trouve entrainée
peu a peu avec le suc.
I Dans bien des localités, o11 fait usage de ceiidres ou dc lessives
i
I
de sucre. 1,000 parties de sirop cuit serre' ( au grand souffl6 ou
au grana hoiiléj reti~nnent100 parties d'eau et ne peuvent don-
1 ner que 730 parties de sucre, par les raisons précédentes. I1 ré-
sulte de cEs observations , qu'en refondant 1,000 parties de
1 sucre, suppos6 pur et bien sec , on ne peut eu retirer qne
1 753 pavtirs de siicrc solide , dans le preii~iercas , et i 7 8 dans
le second, sans compter lc déchet occasionné par le terrage.
Les raflincurs préparent p l u s i ~ r squalités de sucre. Le sucre
I
1
r o p l est lz plus heau de toiis ; i1 est d'un beau blaric et présente
un aspect cristaIlis4 des plus brillaiits. 0x1 y ajoute qiielquefois
un peu d'azur ou d'indigo en poiidre impalpable pour en aiig-
/ menter lu. blancheiir : ainélioration dont le consoiiimateur se
passcrait volontiers.
Le snere tapé, comme i1 a été dit, se fait avec d u sucre en-
i
I core huinide et sortant des formes; on le racle avec une espete
I de plane, on le tasse dans de petites formes que l'on a eu le
1 soin d'humecirr avec de l'eau , et on le loche iminédiatement
pour le porter h i'étuve.
I
Le travail des sirops verts et couverts donne les siicres dits
L L V A ~eIt bdtni.d,s. Les pièce,~sont encore de gros pains hlanchis
jrisq!i'à l a poiilte par trois terragzs. Les bbrrrrd<!rproviennent
généraleinent de simpopi-ucrt,~et orit subi deux terra~eaqui ne
i
I SUCRES.
ballots de 50 à 75 kilog., recouverts d'une double natte de jorre.
111
I nate de n~agnésie.
I Le sucre iiiairieloiiiié est beaucoup riroins soluble dnns I'eau
1
I
1
que le sucre de caiine ; à la ternpérature ordinaire, elle ne peut
en pi.ndce queles d e u i tiers de sou poi+s, ou, plus r u t r i n e n t ,
elle en dissoul 0,635 A 23". I1 faut remarquer en outre qu'il se
I dissout très lenteuient e t que c'est u n inconvénient quimd on
i veut sncrer des liquides à I'inst&nt d'en iaire usage. Si d'uiie
autre part ou cherclie à éviter cet inconvénient en l'eniployant
à i'état de sirop, i1 faut tant d'eau poor le dissoudre que l'on ire
pent s'en ser~rirni pour le lait, ni pour le café, sans eu dii~liiiuer
corisid~!ra;~leiiirirtla force. L'eau bouillante le dissout en toutes
i
I
I
prop~rtions.Lorsqu'il est bieii src, i1 est irisoliible dans I'álcool
a n l ~ ~ d;r mais
e i1 se dissout a s s a bien dans i'alconl ordinaire ou
à 0,80. Les acicles éteudus d'eau soiit sans action sur lui. L'acide
z~otiqucle converiit en acide oxalique.
1 Le sucre nianielonné a été soiiriiis à I'analysc par u n assez
! grand n o n ~ h r ede cliimistes p i sont tous arrivés à peu près au
mPiiie résultat. On peut déduire des analyses les plus precises
I qu'il contieiit sur 100 parties :
Carbone, 36,36
i Hydrogèiie,
Oxigène ,
7,07
56,57
'iO0.00
118 SUCRES.
Cette composition condi~ità Ia formiile 0 2 H14 014. Gepen-
,
dant des spéci~latioiistl~éoriques, déduites de la composition
I
des espèces de seis que ce sucre forme avec les bases , condui- 1
raient $ din~inuerun peu la proportion de i'oxigèiie rt de
Vhydrogèiie ;relativenient à celle du carbone, en laissant toiite-
fois les prenliers élén~entsdans 16s proportions qui constituent 1
l'eau, et l'on aurait poiir forrkul? du sucre mainelonné Ça li9 Q9.
Cliauffê à 130 ou -1400 dans le vide, i1 perd 0,09 d'oxigène et I
d'liydrogène à l'état dieau ; le résidu correspondà CC2WL20 1 2 p o ~ ~
l a prernière forinule , et à CS HS O8 pour Ia seconde. Daiis ce !
sucre, une quantitk variahle d'oxigène et d'hgdrogène dans s1: ;
proportions qui coiistit~~ent i'eaii peut itre remplacée par l'onide '
de plomb, Ia baryte,la chaux, et iiiênie le c1ilorui.e de sadium.
Le sucre uiamdonnk dissous dans Yeau est susceptible dié-
prouver Ia fermentation alcoolique sons I'intluenie de ia levure
de bière ou de tout autre ferineiit. Ses bléments se transforment
en ncide carbonique, cri alcool et en enu, aussi ce sucre donue-
t-i1 un poids d'~lcool et d'acide carbonique inf4i.ienr au sien,
tandis que le sucre de canne , au contraire, donne uri poids
d'acide et d'alcoot qiii dépasse celui des éléunents qui le coiisri-
tuent , parce qiie l'eau intervient comine éléiiient nkcessaire à
,a fcrrnentation de ce sricre. 12e sucre inanlelnnné donnc cncore
iioiils d'alcool que Ia théorie ne Vindique, parce qu'il se Coruie
tonjours de i'acide lactique. Ori peut iriêine 11e point oùtenir
d'aleool ni d'acide carboniqiie, iiiais prcsque ioui acide lactique,
en faisant \~arierles circonstaiices de l'opération. Dans une
expéricnce, M . Guérriu a trouvé qu'en abaiidonnant 2 Ia fmnen-
tation un rnélange de 25 grariimes de siicre tiiaiiieloiiné, de
250 gr.. d'eau et de 6 gr. de ievure de bière , i1 se prodnisait
109,572 d'acide carhoniqiie et 11s,072 d'alcool, qui ne repré-
sentent ensemble que 215644, au lieu de 25 qui ont éié em-
plogés. . ~
'
1
des caisses où i1 se solidifie entièrcinent daris l'eqpace de quelques
jours. Le sucre dc fécule, en se solidiiiant, et irès probableinent
le Sucre de raisin , augn~ente considtra1,leineiir de voluiiie,
cornine l'eau qui passe à l'état de glace, e t i! roiript générale-
meri1 les vases qiii ]e renfcrnlent s'ils sont profonds et si Ia
I par~ie si~périeiire se solidiiic avant les parties inférieures et
i iiloyenncs, et c'est ce qui a presque toiijours lieu.
i I
i
<lu sucrc de J4eele. La fécule peut être transfor-
iiiée eii sucre sous i'iniiuence d'agents très diliereiits , tels que
lcs acides et tine inatibre qiii se trouve dans l'infusioli de rilalt,
i mat-;ère laqueile on a donné le nom de diastnse.
1 premie? proc&fi, par les acides. Chacuu sait que Ia fécule
I
ÇCCRES.
foiliie utle ripkce de miicilagç qui porte le noiii d'ernpois. Si
cet eiiipois , cii.ruE6 3 ia teiiipFsaiiire de l'ébulliiion , oii ajoiite
de l'acide sulfurique, i1 se liqn4iie et l'amidon se trouve%tians-
foriiié en une iilatikre analogiie à Ia gomiile, matière qiie nl. Riot
a noiiiitiée dertrine (1). Si Ilon contiiiue A cliauíkr, Ia destrine
elle1116iiie se cliaiige peu B peu eu sucre rriaineIonné..Le tc~iips
de Ia diiréc de cette transforination esl à peu près eu raison in-
versc de la qoantité d'acide eiriployé ; iiiais paur réaliser crtte
opbiation daos les arts on est obligé d e se tciiir entre ceriaincs
liiiiites, car si l'on employait trop d'acide sullurique, i1 pouriait
deveriir plus dispendieux que le combustihlc nécessairc pour
continner l'opération, et , d'une autre part , coniirie ou sature
i'acide s~ilfuriquepar la craie, pour le séparer de Ia liqueur,
cela donnerait naissance à une quautité de sulfate de cliaux si
considerable que I'on aurait beaucoup de peine 3 s'en dé-
harrasser.. Dans 1a traiisformalion de la ,féctile eu sircre ,
l'acide sulfurique n'est nullement altéré, on ?ii rctroiive autant
après qii'avant i'op4ration. Les Fléments de l'eau iiitervieiinent
dans la rriaciion, car I'ainidon bien sec doime un poids de sucre
plus consiiiérable que le sicn ; mais l'ainidon Iiuiiiide nc pouvant
doniier de sucre qu'en raison de l'aiiiidon réel qii'il contient,
doniie quelquefois un poids de sucre moiiis consid6ralriihle que le
sieii. Le gâchis dcs fabriqiies de fiécrile en dorme eiicore beaucoiip
rnoins (2). 5,a traiisformation de ia ffcule eu s x r e peut êtrc faite
dails une cuve dc bois ccrciéc en fer. i'oi:r cela, il faut y intro-
d i ~ i r ede I'eau coiitenant de 0,01 0,02 d'acide sulfiirique et
porter le liqiiidc X la tenipérature de I'éhi~ilitiorren y introdui-
w n t de Ia vapeiir iI'ea11 par uii tuhe. Alors 011 y ajoute lente-
111ent de Ia fécule en ia tainisant pour la repartir Ires égakment,
( I ) Dini I'rrnpiiii, 1'-mii!on est i V C l n i g1ohiiI;iirc: ii e i l forro6 d'iitrieii!ei
trèr dila!ers q i i glisceoi Ips une5 aur ira sulrps. L';icirle.$iiiJuiiqii~,qui ililriiit
ces utrieiilri , rliange iriirné!iialrmeiil 1s roi~~islai,ie d e l'eiixp<iis.
( z ) iM. Dul>miilaut,qiii Iobriqur hcaueotip de sirop de Xciile pour le sou-
metire B I a ferrneriia~ia~r,iléI~~rrninc lc prir der firu!rr dti eommercr eri raiion
de ia feru!r sirlie qu'rlles coiiti~nneiit.Pour cii Crntuci-1s qusn!ité<I'eau,iien
p ~ s e i i u e i < l gwmmni~s
~~s dsiii le plaleau d'unehlanrr, et ii Ir; desiècbe eu-drs
de ia tlarnme d'une lampe i aleool dans ee merne tiiatraii. Pour réiablir !'i-
quilibre de Ia balance, i1 faut ajouler quelquea paidi : ccs poids repreiontent
lu quantitéù'eau évapor6e. Cel essai peut ktre f8it en qiidqucs n?inutt.s.
SUCRES. 121
1
!
et l'on a soin d'agiter continirelleinent le liquide pour einpêclier
Ia forination des grumeaux : il se forine d'aliord de i'eiilpois ,
inais i1 disparalt proinptenlent ; aussitôt qu'il n'en existe plus, on
cesse d'agiter et l'on entretient Ia liqueur à une teinpérature
élevée, jusqu'à ce qu'en en mettant dans un verre à eupérience
l
1 et ia laissant refroidir elle iie douue plus de précipité par l'al-
coo1 à 0,SO. Dans cet état clle ne contient plus de dextrine, qui
: est insoliible dans l'alcool , et i'opération est terininée. L'opéi-a-
tion dure eilviron vingt lieures quand i'eail contient 0,02 garide
sulfurique. 11 faut avoir soin que le vase soit loin d'êtrc plein
d'eau acidulée avant d'y introduire Ia vapeur, car ia fécule oc-
cupe une place assez considérable , et t'eau condense de Ia va-
peur de, inanière B augiileuter environ d'uii ciiiqui&n~e de son
voluriie. krrivée à Ia températurc de I'ébiillition , le voliiine de
l'caii n'augincilte pliis sensiblement, car il s'éeliappe presque
, aiitant dc vapeiir que l'on en introiiuit clans le inélange (1). 11
est aussi très convenable de ii'einployer de vapeur que Ia qiian-
titE nécessairc pour entretenir I'ébullition , car le i-este serait
1 einployé cn plire perte. Si t'on opkrait dansuii vase cliauffé ali-
trrinent que par Ia vapeur mélangée , l'opération duraiit trÈs
long-ternps il faudrait de teinps eii temps reinplacer i'eaii éva-
pode par de l'eau bouillante.
Après a\,oir transforiiié la fécule en sucre , i1 faut eiilever l'a-
eide sulfurique. Pour cela, on le sature par Ia craie dans des
1 rases d'iine grande capacid , à cause de i'effervescrnce due a n
i gaz carbonique qtii s'écliappe et qui pourrait entralner le liqiiide
! Ilors du vasc. 100 parties d'acide suliurique coiiccntré exigent
/ 103 partics de craie ièclie pour passer i i'btat de sulfate de chaux;
i inais on cloit cn eniployer a u ii?oins 110 à cause des iinpuretér
p'elle peur contenir. Aprbs Ia saturation, Ia liqueur estdécantée,
elarififc, Iillrfe, i i c . , exactenlent coinme pour ie siicre de Paisin.
! Deusi2nreproc~iié,par l'inji~.sio» de malt. En étuiiiant ce qui
I se passe dins Ia fabrication de Ia bière, M. 1)uBruiifaut a décou-
I
I ~ r let ~ i n ~ u l i epliéiioinèrie
r qiie l'empois d'amidon présrnte
lonqii'on le met en contact avec iine infusioii de malt : en quel-
ques icistants, i'einpois est liquélié et l'amidon est cliangi en
1 ( i ) li s'en i?.:iialiper.,it une quantilé Bgde si le vase n'Aait eaniiiiueilrrneiil
! reiruidiri par le rayoiinernent et par le eontsei de Yair ~rnbianl.
129 SUCRES.
dextrine. Si i'action est prolongée ,. la dextrine elle-même est
~ transforméc eu aicre marn~loniié ; mais, y e l que soit lc teriips
employk A cette opération,jatilaison nepeut ol:iriiir tout lc suçre
que Ia fécule peut donner ; il eu reste toujours une partieà l'état
de dextrine. Cette opération ne prut par cela rnèiiie btre avaii-
tageuse que dans les hrasseries oli tine partie de l'oige peut être
remplacée par de Ia féculc. E n outre, elic exige une quantité
d'eau trop considérable pour qne i'on puisse l'évapor2r sansde
trop grandes dépenses. L'opération , du reste, peut itre faite
facileiiient, i1 faut seulement faire l~ienatteution que la tempé-
rature ne dépasse pas 70°, parce que Ifnflnence dii malt serait
complétemei~tdétruite; il faut toiit au plusatteiiidre le 650 degré.
L'ainidon exige etiviron le dixièrne de sou poids de malt pour
être saccllarifié, et i1 faut le dissoudre dans au rnoins vingt foi!
son poids d'eau. Le nrnlt, oir orge gerrnée, 4tant écrasé,est mij
en macbation dans de l'eau à 600 etiviron ; on y ajoutc ensuite
Ia fécule , en ayant soin d'agiler constamment : elle se dissout
assez facilenient dans les urconstances indiquées, et eti quelquei
hcures l'opé:-ation est teriiiin6e.
Le sirop et le suci-e de fécule ont acqiiis quelque importauce
depuis quelques années : le premier a été eniployé dails ies2iÔ.
pitaux de Paris pour sucrer les tisanes des rnalades , inais on y a
renoncé dcpuis ; le second esc eniploy6 h Llivers usages, notain-
ment pour ajouter aux viiis en fermeritatkoii: il eir augmentela
richesse aicoolique et fait qu'ils seconser~ent~énéralemeiit mieia.
yur REGIT
i~ LA FABRICATION DU SUCRE;
PAR AD. TRÉBUCHET,
I
!
Chrf de buirau i I a P ~ i f e r i u r ede policc.
l
1
duit 7,000 kilogrrmines de surre dans lei nieilleiirçi trrrrs. La canne, dani len
lerrrs iroi>ie8!rs. iloiinc r o moTeriiir 4 ooo kila~rarnmcsde aiicrc par brctare.
11 est dys départrn>rntiuh lei mogçns d+ fabt.ication e1 de eiiiture sont tels
que Ihi,z#~tiesne seio01 jainais cn k l ~ dc i soiitrnir 1s roi>i,urrence.Airisi, dans
S.
ii nord; ie rtriiltinent de i'heetore est d i 34à 45,ooo k!iugi.an,iiiis ili bçtte-
raies, et ni&rnr, dani eertains endroits, de 6o.uuo; le rendement ordinaire
: dans les autrei pariirs de la Prance De dépasss p a i i6, ao ou a5,ooa kilogr.
124 SUCRES.
dix ans le mode d'impdt que ce prodnit pouvait recevoir, pro-
posa "ne Iói qui fut adoptée , celle i111 18 juillet. Le sucre de
betterave fut sournis A un droit de 10 fr. par 100 kilog., A par-
tir du l e r juillet 1838, ec de 15 fr. à partir du 11': juillet 1839.
Cette loi ralentit nhcessairement ia procluctiaii, en mêine teinps
qn'elle augmenta celle des colonies dont elle accueillit cependant
lei réclamations, en affaiblissant encore Ia protection dont
joi~issaitle sucre indigène. Le principe en fut r6alisé par vaie
d'ordonnance , celle du 21 aoiit 1839, qui eut pour résultats
de réduire de nouveau la production du siicre de betterave et
d'élever les prix de vente. Cette ordoniiance fut en partie con-
vertie eu piojet de loi qu'on présenta :i Ia session de 1839;
mais cctte loi outrepassait encore le but ile l'ordoiinance, car
elle ne proc8dait .pas seulenient , coinme celle-ci , par voie de
dégrèvement sur l'irripbt du sucre des colonies, elle prononçait
indirectement l'interdiction de toute protection pour le sucre
indigène, par l'application de droits égaux aux deux espèces de
sucre; c'était en queique sorte fiapper d'iiiterdiction absolue
le sucre indigène au protit des sucres c x o t i ~ ~ ~ete ssurtout
, des
sucres étrangers, que l'on aiirait Gté obIig.4 d'iiiiporter, celui des
colonies n'étant pas suffisant pour alimentir ia inktropoie ; on
sâit en effet que nos colonies n'expédient [n France qu'environ
90 iiiillions de kilogrammes par an, tandis que la ionson~n~ation
est de 120 millions de kilogrammes (1). Gette loi ne fut pas
adoptée. Des principes pltis en liarinonie arec les iiitérêts vtiri-
tables des deux indiistries et des consoitirnateurs furent posés
dans Ia loi du 3 juillet 1840. Cette loi presente, avec celle dn
I l faiit ajautrr qu'à V s l ~ n c i e n n ~eti daos ler environs, le eharhon eodie
i ri.. 50 e. Yheetolitre ,ee q u i fait 7 fr. 50 c. pour lei 5 Iieetolitre> nicesraires
h Ia fabricatiori de ioo kilogr. d e siiere, et que dans les d4p;wtemrnts d u
cenlre. ees 5 heclolitresi.evieonent à 12 fr. enriron. Siir les 57 déparieineiits
o~ se falirique le sucre, il y en B 53 où Ia productian eit à peu piè3 insigni-
fisnte; lei plus imporlanii rorit ler dPparli,xi>eiitade Ia Somme, de I'hisrie ,
du Pus-de-Calais i.1 d u Nord , qiii poss>dent 3 i 7 fahriqiips. Cn dernier dPpar-
tempnt produit 5 lui seu1 plus que Ies trois autresensemble,et dorme Ia moili*
dr Ia prodiiction lotaie dii sucre indigène.
( i ) En 1 8 ~ 5 In
, ronsori~maiiondu socre était de 8 0 à 1 % miliioiís*sde kilo.
gramnies; cn iSao, dc 44mi!iions; rn r&,, de 5 2 millioni; et anjourCliui,
de ino millioos.
SUCRES. 125
18 juillet 1837, et avec les ordonnances royales des 4 juillet 1838
et 24 aoiit 1530, l'ensemble de Ia Iégislation qui réeit l'indiistrie
des sucres exotique et indighe.
Dnorrs SUE LBS SUCRES. - Si~cierlm colonies et de i'r!trnnger.
Le tarif des sucres à l'importation a tté réglé ainsi qu'il suit par
Ia loi du 3 juillet 1840.
par 100 hil.
-
36 fr. 10 c.
Les types d's-ès lesqiiels sont p e r p s ces droits oiit été for- ,
1
ci-dessus.
Les dispositions qui précèdent sont applicables aux iiiagasiris
ou dépbts que les fabricants possèdent dans Ia coiiin~uneoii est
situé leur ktablissement et dans les communes limitrophes. Les :
I
sncres ne peuvent y ètre transportés de Ia fabrique qu'avec
acquit-i-caution, et ils y sont pris eu cliarge; ils sont sotirnis, B i
I
la sortie, aux niêrnes formalitts que s'ils étaient enlevks de Ia 1
fabrique. I1 doit être tenu, pour chacun de ces niagasins ou dé-
pbts, uu coinpte d'cntrée et de sortie; les quantités Cormant
encédant aux cliarges, lors des recensements i t inventaires, sont
ssisies ; Ies Illanquants sont sounlis a111 droits. TOUS les sucres
existant dans des iiiagarins ou diipbts non déclarés et appartenant
1
aux lahricants ktablis dans les limites ci-drssus déteriiiinées,
sont saisis.
Les fabricants de sucre ne peuvent distiller le jus de hetterave
dans l'enceinte de leurs fabriques ou dans uir établissement
qui n'en serait pas s6pai.6 par uii espace oiirert à Ia surveillance
des emplogts de Ia régie. Leur cornpte n'cst dtchargé que cles
' quantités de sucre au preinier type conteiues daiis les sirops ou
mélasses qui ont 6th versés dans les cuves de ferinentation en
présence de ces employés.
Cliaque année , avant de commencer Ia fabrication , te fabri-
cant doit dGclarer, l 0 les heures de travail pour chaque jour de
la seinaine; 20 le procédé qu'il doit employer pour I'extraction
du jus. Tout changemeiit dans le procédé d'extraction d a ius,
ou dans le régiirie de Ia fabrique, pour les jours r t heures de
travail, doit être précédé #une déclaration au hureau dela
régie.
Tout fahricant qui veut suspendre ou cesser les travaux de sa
fabrique, ou continuer les travaux hors des jours et heures
déclarés, est teniz d'eii faire le rnê~nejour Ia déçlaration.
Tatit qu'un fabricant conserve des betteraves, des siicres, des
sirops ou des nlélasses, Ia déclaration qu'il fait de cesser ses
travaur, n'u pour effet dc i'ai!'rançhir des obiigatioiis iinposées
%'CKES. 129
! aun fahicaiits d e siicre que s'il paic imin~diatcmenties d oiu
sur tous Ics siicrcs restnnt eii sa possessioii et qiie s'il expédie
les sirops et iiiélasses siir une avtre fabrique ou slir irne distil-
I
I
I
1
Les fabricaiits doiveiit tenir siir papier libre deux registres
que leur fournit gratuirciiicnt l'adiiiiiiistratiou des contributions
Icric.
iridirectes, et qui doivcrit Strc cotés et parapliés par le directeur.
Le prernier registrc à souclicdoit servir à iiiscrirc toutes Ics <!E-
f&atioiis au fur et $ iiiesure qii'eiies oiit lieu et saiis interrupliol?
; ni Izcuiie. Le iiuméru de Ia cliaudière, Ia date e t l'hcure de i'o-
i1 pératioii , y doivent être inscrits à I'instant mgme oii le jus coin-
mence a couler dans Ia chaudière; i'lieure à laquelle la déféca-
tion doit être teriiiiiiée cornplkte la [déclaration. Au moinerit
1' où Ir jus esi déiéqiié, et avant que le robinet de déeliarge soit
ouvert ou qu'aucline psrtie de ce jussoit enlevée de lacliaudi&re,
1 un bulletin contenant les mê1ne.s indications que la déclarniion,
est détache! de Ia souche et jeté dans une holte dont les eiiiliioyés
ont Ia. iIPf.
i Le deuxièrne registre à colonne doit présenter jour par jour,
1 10 la date; t o1e uuinéro des clraudières eiiiploykes à Ia déféca-
: tiou, et le nouibre' des défécations opérées dans chacune ; 30 le
I voluiiie, eri litres, du jus somnis à Ia défécation, d'après l a
i cuntenance des cliaudières , et sous la déduction accordée par les
dispositions doiii nous parleroiis.pliis bas; 4 O le noiiibre'de litres
!
; de iriélrisses repassés à la défécation oii à ia macératioii. Ce rc-
1 +tre doit être constamineiir à jour et doit être visé par les eni-
1I ployis i cliacune de leurs visites.
I
Au iriode de constatation de$ défécatioiis journalières, te1 qu'il
! vicilt d'ètre réele, i1 peut , par ca~~vention de gré igré entre la
et le fabricant, Etre snbstitué soit une autre manière de
teiiir le compte des chaudières déféquées , soit iin aboniieiiient
i
I
assis sor uil iioinbre déternliné de déiécations par cliaque jour
SLLBE
UE CA~\AB ......................................... 97
S w n ~I ; ' ~ ~ ~ B ..........................................
LB gg
S I I E RDC~ C ~ T R O G I I L E ......................................100
1 ' ~ r a ~ r x nnii ...................... i............... 1 0 1
c ~ ssceri
For,te des s"crcs .................................... 102
......................................
Du suciis ni~va~onrrk 115