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DAEUB module 1 Leçon 5 POLYNOMES FRACTIONS RATIONNELLEES page 1

POLYNOMES
FRACTIONS RATIONNELLES
1. MONOMES
1.1. Définition
On appelle monôme, toute expression de la forme axn où :
• x est une variable ;
*
• a est un nombre réel non nul ( a ∈R ) ;
• n un nombre entier naturel (n ∈ N ).

Le nombre réel a est appelé coefficient du monôme, xn en est la partie littérale.


Le nombre entier naturel n est le degré de ce monôme.
5 3 5
Exemple : x est un monôme de degré 3, son coefficient est , sa partie littérale est x3.
3 3

1.2. Opérations sur les monômes


1.2.1. Somme de deux monômes

2 2 2
b g 2
Exemple : 3x + 5x = x × 3 + 2 = x × 5 = 5x (On met x2 en facteur).
2

Remarque : la somme de deux monômes de degrés différents n’est pas un monôme.


On ne peut pas ajouter les deux monômes3x2 et 3x3.

1.2.2. Produit, puissance et quotient de monômes

2 3 2 3 5
Exemples : 4x × 5x = 4 × 5 × x × x = 20x
2 3 2 3
e5x j =5 × x
3
e j = 125x
6

6
5x 5 2
4
= x si x ≠ 0.
2x 2

2. POLYNOMES
2.1. Définition
On appelle polynôme, de la variable réelle x toute expression P de la forme :

bg n
P x = an x + an−1x
n −1 2
+K+ a 2 x + a1x + a 0 où

• an ,an −1,K,a 2 ,a1,a 0 sont des nombres réels appelés coefficients de ce polynôme ;
• Le réel an est différent de 0 ;
• Le nombre n est un entier naturel appelé degré de ce polynôme.

an (respectivement an-1,…) se lit « a indice n » (respectivement « a indice n moins un, … »


Dans l’expression P(x), les pointillés signifient qu’il faut effectuer l’addition pour les termes non écrits :
on a donc au total n + 1 termes (la notation commence à l’indice 0).
Exemple :
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bg 4 3
P x = 15x − 9x + 2x − 8 est un polynôme de degré 4.
bg 4 3
Les coefficients de ce polynôme sont 15, -9, 0, 2 et –8 (car P x = 15x − 9x + 0x + 2x − 8 )
2

Remarques :
• un polynôme est une somme de monômes ;
• ne pas confondre l’indice pour les coefficients et les exposants pour la variable, pour
l’exemple on a : a3 = -9, a3 est le coefficient du terme de degré 3 du polynôme P(x) ;
• un monôme est un polynôme particulier.

2.2. Forme développée, réduite et ordonnée d’un polynôme


On dit qu'un polynôme est développé, réduit et ordonné suivant les puissances décroissantes de x
lorsque les monômes qui le composent sont rangés dans l'ordre décroissant de leurs exposants.
Exemple :
L'écriture ordonnée suivant les puissances décroissantes de la variable x du polynôme
bg 3 4 2 4
bg3 2
P x = 4x − 3x + 2x − 10 + x est P x = −3x + 4x + x + 2x − 10 .
On peut aussi ordonner un polynôme suivant les puissances croissantes de x. Dans ce cas, et pour le
bg 2 3
même exemple, la réponse est P x = −10 + 2x + x + 4x − 3x .
4

3. EGALITE DE DEUX POLYNOMES


Propriété importante :
Deux polynômes développés et réduits sont égaux si, et seulement si, les deux conditions suivantes
sont vérifiées
• ils ont le même degré ;
• les coefficients des monômes de même degré sont égaux.

bg 5 4 3
Exemple 1 : les polynômes P x = a 5 x + a 4 x + a 3 x + a 2 x + a1x + a 0 et
2

bg
Q x =x
5 4 2
3 + 4x − 12x + x + 4 sont égaux si, et seulement si,
a 5 = 3, a 4 = 4, a 3 = 0, a 2 = −12, a1 = 1, a 0 = 4 .
bg 2
bg
Exemple 2 : les polynômes R x = 2x + 4 et S x = ax + b ne peuvent pas être égaux car ils sont de
degrés différents.

4. SOMME ET DIFFERENCE DE DEUX POLYNOMES


On admet le résultat suivant :
La somme ou la différence de deux polynômes P et Q est un polynôme dont le degré est inférieur ou
égal au plus grand des deux degrés des polynômes P et Q.
Exemple :
bg 4 3 4 2
bg
Soit P x = 3x − 2x − 2x + 4 et Q x = −3x + 5x − 10x + 7
Sb xg = Pb xg + Qb xg = 3x
4 3 4 2 3 2
− 2x − 2x + 4 − 3x + 5x − 10x + 7 = −2x + 5x − 12x + 11.
On remarque que P et Q sont deux polynômes de degré 4 et que le polynôme somme S est un
polynôme de degré 3.

5. PRODUIT DE DEUX POLYNOMES


On admet le résultat suivant :
Le produit de deux polynômes P et Q est un polynôme dont le degré est égal à la somme des deux
degrés des polynômes P et Q.
Exemple :
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bg 3 2
bg
Soit P x = 3x − 2x + 1 et Q x = −3x − x + 4
2

Pb xg × Qb xg = e 3x − 2x + 1j × e −3x − x + 4 j
3 2 2

Pb xg × Qb xg = 3x e −3x − x + 4 j − 2x e −3x − x + 4 j + e −3x − x + 4 j


3 2 2 2 2

Pb xg × Qb xg = −9x − 3x + 12x + 6x + 2x − 8x − 3x − x + 4
5 4 3 4 3 2 2

Pb xg × Qb xg = −9x + 3x + 14x − 11x − x + 4


5 4 3 2

Remarque : Si A et B sont deux nombres réels, on a : A × B = B × A ; par conséquent, on peut,


indifféremment, développer P(x) par rapport à Q(x), ou Q(x) par rapport à P(x).

6. FACTORISATION D’UN POLYNOME PAR (x – α)


6.1. Définitions
6.1.1. Division d’un polynôme par (x – α)

Soit a un nombre réel. On dit qu’un polynôme P est divisible par (x – α) ou factorisable par (x – α),
et seulement si, il existe un polynôme Q tel que : pour tout x ∈R , P x = Q x × x − α . bg bg b g
bg + x − 2 est factorisable par b x − 1g car Pb xg = b x − 1gb x + 2g (à vérifier).
2
Exemple : le polynôme P x = x
bg
Dans ce cas : Q x = x + 2 .

6.1.2. Racine d’un polynôme

Soit α un nombre réel et P(x) un polynôme.


On dit que α est une racine du polynôme P(x) si P(α) = 0.
2 2
bg
Exemple : le nombre 1 est une racine du polynôme P x = x + x − 2 car P 1 = 1 + 1 − 2 = 0 . bg
6.2. Théorème fondamental
On admet le résultat suivant :
Le polynôme P(x) est factorisable par (x – α) si, et seulement si, α est une racine du polynôme P(x).
bg
P x factorisable par x − α b g ⇔ Pα =0 bg
En effet, si P(x) est factorisable par (x – α), alors il existe un polynôme Q(x) tel que : pour tout x ∈R ,
bg bg b
P x = Q x × x−α . g
bg bg b g
Par conséquent, P α = Q α × α − α = 0 , donc α est solution de l’équation P(x) = 0.
La réciproque, plus difficile à démontrer est admise.

6.3. Technique de factorisation d’un polynôme P(x) par


(x - α) où α est une racine du polynôme P(x) : méthode par
identification des coefficients
Remarque préliminaire :
Si P(x), polynôme de degré n, est divisible par (x – α), alors le polynôme Q(x) tel que pour tout x ∈ R
bg bg b g
P x = Q x × x − α a pour degré n − 1 . b g
Cette remarque permet d'effectuer la factorisation souhaitée ; l'étude est faite sur un exemple.
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bg
On considère le polynôme P x = x − 3x − 9x − 5 .
3 2

bg 3 2
On constate que P 5 = 5 − 3 × 5 − 9 × 5 − 5 = 125 − 75 − 45 − 5 = 0 .
P est un polynôme de degré 3.
Le polynôme P est donc factorisable par (x – 5).
Autrement dit, P(x) est le produit de (x – 5) par un polynôme Q(x) de degré 2. Par conséquent, il existe
trois réels a, b et c tels que :
3 2
b ge
x − 3x − 9x − 5 = x − 5 ax + bx + c .
2
j
On développe le second membre de cette égalité :
bx − 5geax 2
j 3 2 2
+ bx + c = ax + bx + cx − 5ax − 5bx − 5c = ax + b − 5a x + c − 5b x − 5c .
3
b g b 2
g
3 2
On obtient l'égalité de polynômes suivante : x − 3x − 9x − 5 = ax + b − 5a x + c − 5b x − 5c .
3
a f a
2
f
Cette égalité de deux polynômes de même degré implique que les coefficients de leurs monômes de
même degré sont égaux.
On est donc amené à résoudre le système de quatre équations à trois inconnues suivant :
a=1 R|a=1
a=1
R| R|
b − 5a = −3

|S
b − 5 = −3
⇔ b=2
|S S|
c − 5b = −9 ||
c − 5b = −9
c =1
|| T
−5c = −5 T
−5c = −5 T
bg 3
b ge 2
Par conséquent, P x = x − 3x − 9x − 5 = x − 5 x + 2x + 1 .
2
j
Remarque : la factorisation complète de Pb xg = x − 3x bg b gb g
3 2 2
− 9x − 5 est P x = x − 5 x + 1 car
2
x + 2x + 1 est un produit remarquable.

7. FRACTIONS RATIONNELLES
7.1. Définition
On appelle fraction rationnelle toute expression f définie par :
f x =
Px
Q x
b g bb gg
où P et Q sont deux polynômes.

Autrement dit : une fraction rationnelle est le quotient de deux polynômes.

7.2. Ensemble de définition d’une fraction rationnelle

b g QPbbxxgg est défini pour tous les nombres réels qui n’annulent pas le dénominateur Q(x).
f x =

f(x) est défini si, et seulement si, Q(x) ≠ 0.

L’ensemble des nombres réels pour lesquels le calcul de f(x) est possible est appelé ensemble de
définition de la fraction rationnelle f.

1
Exemple : soit f(x) = f(x) est défini si, et seulement si, x + 2 ≠ 0, soit x ≠ -2.
x+ 2
La fraction rationnelle f n’est pas définie en -2.
L’ensemble de définition de la fraction rationnelle f, noté Df, est donc D f = R − −2 . l q
7.3. Simplification d’une fonction rationnelle
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2
x −1
Exemple : soit g x = bg x +1
g(x) est défini si, et seulement si, x + 1 ≠ 0, soit x ≠ -1.

La fraction rationnelle g n’est pas définie en -1.


L’ensemble de définition de la fraction rationnelle g est D g = R − −1 . l q
Sur son ensemble définition on a : g x =bg
2
x −1
=
b x + 1gbx − 1g = x − 1
x+1 x+1

8. ETUDE DU SIGNE D’UN POLYNOME


bg 3
Exemple : On considère le polynôme P x = x − 2x − x + 2 .
2

Pour étudier le signe de P(x) en fonction de x :


• il est nécessaire de le factoriser au maximum. En remarquant que P(2) = 0 et en utilisant une
bg b
identité remarquable on obtient : P x = x − 2 x − 1 x + 1 : gb gb g
• on étudie le signe de chacun des trois facteurs de ce produit :
R|
x−2 > 0 ⇔ x > 2
Par exemple l’étude du signe du premier facteur (x – 2) nous donne : S x − 2 = 0 ⇔ x=2
|Tx − 2 < 0 ⇔ x<2
Remarque : il est suffisant de déterminer pour quelles valeurs de x ce facteur est positif.
Pour les trois facteurs de P(x), il suffit d’écrire :
x−2 > 0 ⇔ x > 2
x −1> 0 ⇔ x > 1
x + 1 > 0 ⇔ x > −1

On récapitule ces résultats dans un tableau de signes :

x −∞ -1 1 2 +∞

x+1 - 0 + + +

x-1 - - 0 + +

x-2 - - - 0 +

P(x) - 0 + 0 - 0 +

Ce tableau signifie que :


bg
P x < 0 si x < −1ou 1 < x < 2
Pb xg = 0 si x = −1ou x = 1ou x = 2
Pb xg > 0 si − 1 < x < 1ou 2 < x
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9. ETUDE DU SIGNE D’UNE FRACTION RATIONNELLE


4 − 3x
Exemple : étude du signe de la fraction rationnelle f x =bg 2x+ 3
.

On détermine l’ensemble de définition de la fraction rationnelle f : D f = R −


RS −3 UV .
T2W
On étudie le signe de chaque facteur du numérateur et du dénominateur :
4
4 − 3x > 0 ⇔ x <
3
−3
2x + 3 > 0 ⇔ x >
2

On récapitule ces résultats dans un tableau de signes :

3 4
x −∞ − +∞
2 3

2x + 3 - 0 + +

4 – 3x + + 0 -

4 − 3x
- + 0 -
2x + 3

−3 4 − 3x
La double barre qui figure à la dernière ligne du tableau, signifie que si x = , l’expression
2 2x + 3
n’est pas définie.

R|f b xg < 0 si x < −3 ou 4 < x


|| 2 3

||f b xg = 0 si x = 4
3
Ce tableau signifie que : S| −3 4
||f b xg > 0 si 2 < x < 3
||f non definie si x = −3
T 2

10. EQUATIONS DU QUATRIEME DEGRE


PARTICULIERES
10.1. Equation bicarrée
Soit l’équation ax4 + bx2 + c = 0 d’inconnue x et a ≠ 0.
Elle est du quatrième degré et ne possède ni terme de degré 3 ni terme de degré 1.
Toute équation de ce type est appelée équation bicarrée.
Pour résoudre ce type d’équation on effectue le changement de variable X = x2.
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Exemple : Soit l’équation x4 – 4x2 + 3 = 0


En posant X = x2 l’équation devient X2 – 4X + 3 = 0.
Cette équation du second degré a deux solutions : X1 = 1 et X2 = 3.
Il faut maintenant résoudre les équations x2 = 1 et x2 = 3.
Finalement l’équation x4 – 4x2 + 3 = 0 a quatre solutions : S = {- 3 , -1, 1, 3}

10.2. Equation réciproque


Soit l’équation ax4 + bx3 + cx2 + bx + a = 0 d’inconnue x et a ≠ 0.
Elle est du quatrième degré et :
• les coefficients des termes de degré 4 et 0 sont égaux ;
• les coefficients des termes de degré 3 et 1 sont égaux ;
• 0 n’est pas solution de cette équation.
1
• Si α est solution de cette équation alors est solution de cette équation.
α
Démonstration : si α est solution, on a : aα4 +bα3 + cα2 + bα + a = 0 or α ≠ 0.
En divisant les deux membres de cette équation par α4, on obtient :
4 3 2
α α α α 1 1 1 1 1
a 4 + b 4 + c 4 + b 4 + a 4 = 0 c’est-à-dire a + b + c 2 + b 3 + a 4 = 0 ou
α α α α α α α α α
1 1 1 1 1
a 4
+b 3
+c 2
+b + a = 0 ce qui prouve que est solution cette équation.
α α α α α
2 b a
• Cette équation est équivalente à l’équation ax + bx + c + 2
=0 : +
x x
pour le démontrer, il suffit de diviser les deux membres de cette équation par x2 avec x ≠ 0.

Toute équation de ce type est appelée équation réciproque.


1
Pour résoudre ce type d’équation on effectue le changement de variable X = x + .
x
Exemple :
Résoudre l’équation réciproque x4 – 2x3 - x2 – 2x + 1 = 0.
2 2 1
Cette équation est équivalente à l’équation x − 2x − 1 − + 2 = 0
x x
2 1
Elle-même équivalente à x + 2 − 2 x +
1
−1= 0
FG IJ
x x H K
FG IJ
Elle-même équivalente à x +
1
2
− 2 − 2 x+
1
− 1 = 0 car x +
1
2
FG
2
=x +
1 IJ FG IJ FG IJ 2
+2
H K x x x H x K H K H K
F 1I
Elle-même équivalente à G x + J
2
FG
− 2 x+
1IJ − 3 = 0
H xK H xK
1
En posant X = x + l’équation devient X2 – 2X - 3 = 0.
x
Cette équation du second degré a deux solutions : X1 = -1 et X2 = 3.
1 1
Il faut maintenant résoudre les équations x + = -1 et x + = 3.
x x
Ces deux équations se ramènent à des équations du second degré en multipliant deux membres de
chaque équation par x.
R| 3 - 5 , 3 + 5 U|.
Finalement l’équation x4 – 2x3 - x2 – 2x + 1 = 0 a deux solutions : S = S| 2 2 V|
T W

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