Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DE LA
RELIGION CHRÉTIENNE
N° 11
L'ENFER
CERCLE SWEDENBOK
14, SENTIER DES THEUX
Ei EU_ EVU E (5.-ET-0.)
AVIS AU LECTEUR
Dieu.
L'Incarnation.
La Rédemption.
L'Ecriture Sainte.
La Divine Providence.
La Charité, ou l'Amour à l'égard du Prochain.
La Foi et la Vie.
La Mort et la Résurrection.
L'État Intermédiaire et le Jugement.
Le Ciel.
L'Enfer.
Le Second Avènement du Seigneur.
L'ENFER
dans le monde naturel, conclure sur son état après la mort; car
l'état de chacun après la mort est spirituel, et cet état consiste en
ce qu'il ne peut être ailleurs que dans le plaisir de son amour.
D'après ces explications, on peut voir clairement que quiconque
est dans le plaisir de l'enfer ne peut être mis dans le plaisir du
ciel, qu'on appelle communément joie céleste, ou, ce qui est la
même chose, que .quiconque est dans le plaisir du mal ne peut
être mis dans le plaisir du bien; c'est encore ce qu'on peut concldre
plus clairement de ce que, après la mort, il n'est refusé à per- •
Seigneur attire à Lui tout esprit comme tout homme par des
anges et aussi par l'influx du ciel, mais que les esprits qui sont
dans le mal résistent obstinément, se détachent pour ainsi dire du
Seigneur, et sont entraînés par leur mal, ainsi par l'enfer; et
comme ils sont entraînés, et que d'après l'amour du mal ils veu-
lent être: entraînés, il est constant qu'ils se jettent eux-même'
d'après leur liberté dans l'enfer. Que cela soit ainsi, on ne peut
le croire dans le monde, d'après ridée qu'on se fait de l'enfer;
et même dans l'autre vie cela n'apparaît pas non plus autrement
aux yeux de ceux qui sont hors de l'enfer, mais non chez ceux
qui s'y jettent. En effet, ils y entrent de leur plein gré, et ceux
qui entrent d'après un ardent amour du mal apparaissent cornmc
s'ils étaient précipités la tete en bas et les pieds en haut; c'est
d'après cette apparence qu'il semble qu'ils soient précipités dans
l'enfer comme par une force Divine. » — Ciel et Enfer, n ° 548.
gneur; et celui qui ne peut pas être détourné est préparé pour
une place dans l'enfer, pour laquelle il est aussi inscrit aussitôt
après sa sortie du monde; et cette place y est opposée à une
place dans le ciel, car l'enfer est en opposition avec le ciel. C'est
pourquoi, de même que l'homme-ange a sa place assignée dans
le ciel selon son affection du bien et de la vérité, de même l'hom-
me-diable a la sienne assignée dans l'enfer selon son affection
du mal et de.1a fausseté : en effet, deux opposés mis en ordre
dans une situation semblable en opposition l'un à l'autre sont
contenus dans l'enchaînement.• C'est à l'intime de la Divine Pro-
vidence à l'égard de l'enfer. » Divine Providence, n° 69.
« Les esprits infernaux sont punis avec sévérité, afin que par
les châtiments ils soient détournés de faire le mal. Il semble aussi
qu'ils soient punis par le Seigneur, mais toujours est-il que rien
de la peine ne vient du Seigneur, mais qu'elle vient uniquement
du mal lui-même, car le mal a été tellement conjoint avec sa
peine qu'ils ne peuvent être séparés. En effet, la tourbe, infernale
ne désire et n'aime rien de plus que de faire du mal, et surtout
d'infliger des peines et de tourmenter; aussi fait-elle du mal et
inflige-t-elle des peines à quiconque n'est pas sous la tutelle du
16
Seigneur. Lors donc qu'un maI est fait, d'après un mauvais coeur,
comme ce mal repousse de soi toute tutelle du Seigneur, les
esprits infernaux se précipitent sur celui qui a fait un tel mal et
Je punissent. Ceci peut être illustré jusqu'à un certain point
d'après les maux et Ies peines des maux dans le monde, oit Ics
maux et les peines ont été conjoints, car les lois y prescrivent
une peine pour chaque niai. C'est pourquoi celui qui se précipite
dans le mal, se précipite aussi dans la peine du mal, La différence
consiste seulement en ce que le mal dans le monde peut être
cache',tandis qu'il ne peut l'être clans l'autre vie. D'après cela,
on peut voir que le Seigneur ne fait de mal à personne, et que
dans l'autre vie aussi il en est de même que dans le monde, oit
le Roi, le juge et la loi ne sont pas cause que le coupable est
puni, parce qu'ils ne sont pas cause du mal chez le malfaiteur. »
— Ciel et Enfer, n° 55o,
Le mal. tue Je méchant, et les ennemis du juste sont châtiés. — Psaume
XXXIV, 2 2..
Les méchants tirent le glaive, ils bandent leur arc pour faire tomber le
malheureux et l'indigent, polir égorger ceux dont la voie est droite. Leur glaive
entre dans leur propre coeur et leurs arcs !%.e brisent. — Ps. XXXVII, 14, 15.
Voici le méchant prépare le mal; son iniquité retombe sur sa tête. —
Ps. VII, 15-17.
dans tes farines et dans les moûts; on sait qu'au moyen de ces
ferments les choses hétérogènes sont séparées, et les homogène .,
conjoints, et alors il y a pureté et clarté. Ce sont ces fermenta-
tions qui sont entendues par ces paroles du Seigneur :
Le Royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme, après l'avoir
pris, a renfermé dans trois mesure de farine, 'Jusqu'à ce que le tout fût
fermenté. — Matt. XIII, 33. — Luc XIII, 21.
« Les cieux sont dans les lieux les plus élevés du monde spi-
rituel; dans les lieux bas est le monde des esprits; et sous les
uns et les autres sont les enfers. Les enfers, cependant, n'appa-
raissent point à ceux qui sont dans le monde des esprits. On en
aperçoit seulement les entrées, qui sont appelées portes, lorsqu'elles
s'ouvrent pour l'introduction d'autres esprits, semblables aux in-
fernaux. Toutes les portes qui conduisent aux enfers s'ouvrent
du côté du monde des esprits, et aucune ne s'ouvre du côté du
ciel. »
« Les sociétés infernales sont innombrables de même que les
sociétés célestes, étant distinguées selon les maux opposées aux
biens. Chaque mal est d'une variété infinie, comme chaque bien ;
c'est ce que ne peuvent comprendre ceux qui ont seulement une
idée simple de chaque mal. m'a été donné de savoir combien
est grand le nombre des enfers, car il y en au-dessous de toute
montagne, de toute colline, et aussi de toute plaine et de toute
vallée et qu'ils s'étendent au-dessous en longueur, en largeur, en
largeur et en profondeur; en un mot, tout le ciel et tout le monde
des esprits sont comme excavés, et il y a au-dessous d'eux un
enfer continu formé d'innombrables sociétés selon les différences
spécifiques ou particulières de chaque mal. » — Ciel et Enfer,
n" 583, 588.
lu
L'APPARENCE DES ENFERS
tenant donc il sera dit ce qu'il faut entendre par le feu infernal
qui dure éternellement :
Dans son essence, la chaleur du ciel est l'amour; elle procède
du Seigneur comme Soleil, lequel est le Divin Amour dans le
Seigneur et procédant du Seigneur. C'est la chaleur du ciel qui
est entendue par le feu sacré et céleste, et la chaleur de l'enfer
qui est entendue par le feu profane et infernal. Par l'un et par
l'autre feu est entendu l'amour; par le feu céleste, l'amour envers
le Seigneur et l'amour à l'égard du prochain, et toute affection
qui appartient à ces amours; et par le feu infernal, l'amour de
soi et l'amour du monde, et toute cupidité qui appartient à ces
amours. Il est évident que l'amour est une chaleur d'origine
spirituelle, car l'homme s'enflamme et s'échauffe selon l'étendue
et la qualité de son amour, et l'ardeur en est manifestée quand
il est combattu; de là vient qu'on emploie les expressions de
s'échauffer, brûler, s'enflammer, s'embraser, lorsqu'il s'agit des
affections qui appartiennent à l'amour du bien, et aussi lorsqu'il
s'agit des cupidités qui appartiennent à l'amour du mal.
Or le feu ou l'amour infernal existe d'après une origine sem-
blable à celle du feu ou de l'amour céleste, à savoir d'après le
Seigneur, mais il est rendu infernal par ceux qui sont dans le
mal, car tout influx provenant du monde spirituel est diversifié
selon la réception, ou selon les formes dans lesquelles il influe.
Il en est de cela comme de là chaleur qui provient du soleil du
monde: cette chaleur, influant dans des vergers et des parterres,
produit des fruits succulents et développe des odeurs agréables
et suaves; mais la même chaleur influant dans des matières excré-
mentielles et cadavéreuses produit des corruptions et développe
des odeurs puantes et fétides. Jl en est de même de la chaleur
procédant du Seigneur qui est l'Amour: quand la chaleur de
l'amour influe du Seigneur dans les biens, comme chez les hom-
mes et les esprits bons et chez les anges, elle fait fructifier leurs
biens; mais quand elle influe chez les méchants, elle produit un
effet contraire, car les maux l'étouffent ou la pervertissent. Le
feu infernal étant l'amour de soi et du monde, est par suite toute
cupidité qui appartient à ces amours, attendu que la cupidité est
l'amour dans sa continuité; car ce que l'homme aime, il le désire
24
L'ENFER ÉTERNEL
prié, c'est pour cela que le Seigneur est très éloigné de contrain-
dre qui que ce soit. » Arcanes Célestes, n° 2881.
La vie de l'amour dominant n'est, pendant l'éternité, jamais
changée chez qui que ce soit, parce que chacun est son propre
amour. C'est pourquoi, changer cet amour chez l'esprit, c'est :c
priver de sa vie ou l'éteindre. La raison en est que l'homme
après la mort ne peut plus, comme dans le monde (I), être ré-
formé par l'instruction, parce que le dernier plan, qui consiste
tn connaissances et affections naturelles, se repose alors, et ne
peut être ouvert, parce qu'il n'est pas spirituel; en outre, les inté-
rieurs, qui appartiennent au mental, reposent sur ce plan comme
une maison repose sur son fondement. C'est la raison pour laquelle
l'homme reste pendant l'éternité tel qu'a été dans le monde la
vie de son amour. » — Ciel et Enfer, n' 480.
Si ta main est pour toi un sujet de chute, coupe-la; mieux vaut pour toi
entrer manchot clam la vie que d'avoir deux mains et d'aller dans la Géhenne,
dans le feu qui ne s'éteint point. — Marc, IX, 43.
ces usages, ils sont moins tourmentés; mais l'usage cessant, ils
retournent dans leur enfer, » Arcades Célestes, n° 696.