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LA GARDE A VUE
Définition : « Mesure de police en vertu de laquelle sont retenues des locaux non
pénitentiaire, et pour une durée variable selon l’infraction, des personnes qui tout en
étant ni prévenu ni mise en examen doivent rester disponible pour les autorités » ( G.
Cornu )
Récemment, le droit de la garde à vue a connu une évolution vers une plus grande
sévérité
La GAV est une mesure coercitive encadrée ( I ) conférant au gardé à vue des
droits garantis ( II ).
S’agissant des sujets de la garde à vue il faut distinguer entre les sujets
- passif :
pour les majeurs, article 63 précise que cette mesure est
inapplicable pour les diplomates, le président de la république et pour les
députés sauf cas de flagrance
pour les mineurs de moins de 13 ans la mesure n’existe pas.
Mais, l’OPJ peut néanmoins solliciter d’un magistrat le placement du mineur
en « mesure de retenue »..
La loi du 9 septembre 2002 ( Sarkosy) a modifié la mesure de retenue, et
pose des conditions plus strictes.
Avant: crime ou délit puni d'un minimum de 7ans.
Nécessité d'un indice grave et concordant.
Durée: 10 h renouvelable une fois.
Depuis loi de 2002:
a condition de fond de cette mesure sera différente
(« indice grave ou concordant »).
Du point de vue de l’infraction commise, la
condition sera plus stricte ( crime ou délit supérieur à 5
ans d’emprisonnement ).
Durée: 12 h renouvelable une fois.
B- le déroulement
Lieu : tout lieu sauf un service pénitencier. La GAV se subi dès la privation de
liberté (domicile, geôle de police), en tous lieux où l’officier de police judiciaire
pourrait effectuer son interpellation.
- OPJ doit aviser dès le début de la GAV un magistrat. En pratique par un fax
puis appel téléphonique.
NB : depuis la loi Perben II, officier de police judiciaire a l’obligation, lorsqu’il estime
être dans la champ d’application de 706-73 ( c’est dire la criminalité organisée) de
qualifier les faits et d’en rendre compte.
Remarque : la qualification par l’officier de police judiciaire va entraîner un régime
dérogatoire, ce qui l’influencera à qualifier les faits dans ce sens……et la question de
la qualification des faits entrant ou non dans le champ de 706-73 ne sera étudiée
qu’ultérieurement par un juge !
Depuis 1993, le gardé à vue dispose de droits ayant connu tour à tour un
développement (loi Guigou), et des restrictions (Loi Perben et Sarkosy)
A-droits éténdus
a- le caractère insurmontable :
l’appréciation des circonstances insurmontable se fait au moment de l’interpellation,
passé ce stade la notification doit avoir lieu.
Ccass : tout retard non justifié préjudicie nécessairement au gardé à vue
Néanmoins il faut faire attention à bien distinguer la notification, / les diligence prises
en vue de l’exercice de ce droit / et enfin l‘exercice effectif de ce droit. En effet, seule
la notification doit être immédiate
c- le contenu de la notification.
Notification de la nature de l’infraction soupçonnée : c’est un droit récent (loi
15/06/2000) ; Mais, il y avait là un problème avec l’article 5 §2 de la CESDH qui
impose d’être avisé des faits qui sont reprochés, c’est une sorte de droit à connaître
la qualification pénale.
Il s’agit là d’une trace de contradictoire dans le régime de la GAV. Ne serait ce
pas l’avènement d’une procédure accusatoire dans la GAV ? (comme ce qui a fait en
matière de détention provisoire) Mais l’avocat n’est pas ici partie à un débat ( comme
en matière de détention provisoire) puisqu’il n’a pas d’accès au dossier.
Peut avoir lieu dès le début ou et quand il veut. Elle peut d’ailleurs être renouveler
dès la prorogation. SI le gardé à vue ne le demande pas, la demande peut émaner
de l’OPJ du magistrat ou du tiers désigné
C’est à l’OPJ de choisir le praticien et le lieu du traitement.
5- droit au silence
1-Formalisme
Les obligations formelles (art 64 Code de procédure pénale obligation d’acter toutes
les demandes de droit, établir un registre de la procédure ) ne sont pas sanctionnées
par la nullité.
2-Nullité de la GAV.
Art. 171 et 802 CPP : Nécessité que la condition qui fait défaut fasse grief pour être
sanctionné par la nullité. Mais la Cour de cassation estime qu’il est nécessairement
fait grief lorsque :
Nullité concerne non seulement la GAV mais aussi tous les actes subséquents.