Vous êtes sur la page 1sur 16

N° 8 - oct - nov - déc - 2002

Royaume Ministère de
du Maroc l’Intérieur

DGCL

Bulletin d’Information de la Direction Générale des Collectivités Locales

Editorial 1
Budget des Collectivités Locales pour 2003 3
Espace juridique
La circulaire du ministre de l'Intérieur n° 154/DGCL/DFL du 25 octobre • Police de la conservation des
2002 relative à la préparation des budgets des collectivités locales pour voies publiques et police de
l'année 2003, innove cette année encore en matière de gestion des l’ordre public.
finances locales.
• Questions parlementaires
Après avoir expérimenté de nouvelles pratiques budgétaires qui ont traitées au niveau de la
Direction Générale des C. L
concerné la prévision budgétaire, la nomenclature budgétaire et surtout la
au titre de l’année 2001
tutelle sur les actes budgétaires, les collectivités locales devront s'exercer
à observer une auto- discipline et un auto-contrôle régulateurs. Questions financières 5

Ces réflexes vont s'appuyer sur les nouveaux mécanismes de surveillan- • Analyse des budgets des col-
ce des dérapages budgétaires qui seront mis en place à partir de l'année lectivités locales au titre de
budgétaire 2003. l’année 2002 (suite).
• Gouvernance locale et plani -
Le cantonnement du rôle du ministère de l'Intérieur à la surveillance des
fication stratégique.
principaux agrégats macro-budgétaires ainsi que le début de globalisation
des crédits, ont certes permis aux collectivités locales de recouvrer une • Radioscopie d’un compte
autonomie certaine et de retrouver un regain de dynamisme au niveau des administratif.
délibérations budgétaires, mais ils n'ont pu éviter les dérapages budgé- 9
Services publics locaux
taires observés ces deux dernières années.
• Gestion déléguée des ser-
Le ministère de l'Intérieur qui a entamé l'allégement de la tutelle sur les vices de nettoiement et de la
actes budgétaires, répond aux réactions suscitées par l'application des collecte des déchets ména-
réformes initiées depuis le 1er janvier 2000, par une constante améliora- gers et assimilés
tion des procédures de gestion des collectivités locales en intégrant les
propositions suggérées par leur mise à l'épreuve sur le terrain. •Campagne "plages propres 2002"
• Projet : Eau et Développement
Le bilan établi à la suite de l'approbation des budgets des collectivités Locale "PREDEL" : bilan des
locales pour l'exercice 2002, a permis de relever quelques indices signifi- activités.
catifs de la détérioration de certains agrégats macro-budgétaires perti-
nents : épargne brute, dépenses courantes, emploi de la T. V.A , etc... • Programme de réhabilitation
des constructions scolaires :
Les nouvelles pratiques budgétaires ont certes été favorables à l'éclosion état d’avancement.
d'initiatives libres et responsables, mais la réalité a révélé qu'elles ont 14
encore besoin d'être encadrées pour éviter les dérapages observés au Coopération décentralisée
• Coopération décentralisée :
niveau des budgets de fonctionnement.
bilan
Les mécanismes de surveillance de ces dérapages ne sont autres que des
Questions / Réponses 15
garde-fous qui seront placés au niveau du budget au moment de sa pré-
paration, pour éviter que la ressource de péréquation qu'est la T.V.A qui Actualités 15
finance la moitié des dépenses locales, ne soit employée en opérations • Séminaires sur le projet de
ordinaires n'ayant aucun impact sur l'amélioration du cadre de vie du loi n°37-99 relatif à l’état civil
citoyen marocain. au profit des inspecteurs de
l’état civil
Le cas qui s'est produit le plus sou- qu'il serait par la suite difficile d'ar- adopter chaque collectivité locale
vent à la faveur de la gestion qui va rêter. dans ce cas de figure.
bientôt prendre fin, est celui où la
limite permise par la progression C'est ainsi que les recettes sup- Le cas diamétralement opposé
des recettes, est franchie par la pro- plémentaires attendues par une constitue lui aussi un exemple de
grammation de nouvelles dépenses collectivité locale en situation de comportement vertueux. Il illustre
de fonctionnement. croissance de ses recettes de le comportement d'une collectivité
fonctionnement, constitueront un locale qui réagit à une baisse
Le cas le plus inquiétant qui a été plafond que la collectivité locale attendue de ses recettes de fonc-
observé est celui où, malgré la devra en principe, s'abstenir de tionnement, par une baisse enco-
diminution attendue des recettes, dépasser en ne programmant des re plus importante de ses
la collectivité locale programme dépenses supplémentaires de dépenses de fonctionnement pour
de nouvelles dépenses de fonc- fonctionnement, qu'à cette hau- permettre au solde final destiné à
tionnement, préparant ainsi le ter- teur. C'est l'exemple-type de com- l'équipement de s'inscrire à la
rain à un engrenage de déficits portement vertueux que devra hausse ■

Sa Majesté le Roi a procédé le 11 décembre à la nomination de nouveaux walis


N°8
et gouverneurs.

Liste des nouveaux walis et gouverneurs

Région Noms Nomination


Chakib BENMOUSSA Wali, Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur

Sa‰d HASSAR Wali, Directeur Général des Collectivités Locales

Rabat - Salé - Zemmour - Zaer Hassan AMRANI Wali de la Région et Gouverneur de Rabat

Laâyoune - Boujdour - Sakia El Hamra Mohammed RHERRABI Wali de la Région et Gouverneur de


Laâyoune

Oued Eddahab - Lagouira Mohamed TRICHA Wali de la Région et Gouverneur d’Oued


Eddahab

Fès Boulemane Ahmed ARAFA Wali de la Région et Gouverneur de Fès


Jdid Dar Dbibagh

Tanger - Tétouan Mohamed MÕBARKI Wali, Gouverneur de Tétouan

Doukkala - Abda Larbi SEBBARI HASSANI Wali de la Région et Gouverneur de Safi

Chaouia - Ouardigha Mohamed Ali ADHMI Wali de la Région et Gouverneur de Settat

Oriental Ahmed HIMDI Wali de la Région et Gouverneur d’Oujda Angad

Taza - Hoceima - Taounate Hassan BENAMEUR Gouverneur de Taza

Oriental Abdelghani SEBBAR Gouverneur de Jerada

Chaouia - Ouardigha Mohamed ASSILA Gouverneur de Benslimane

Guelmim -Smara Abdelkrim BEZZAA Gouverneur de Smara

Gharb - Chrarda - Bni Hsen Mohamed SABRI Gouverneur de Sidi Kacem

Rabat - Salé - Zemmour - Zaer Mohamed EL HAFI Gouverneur de Salé Médina

Marrakech Tensift Al Haouz Abdeslem BIKRAT Gouverneur d’Essaouira

Tadla - Azilal Mohammed RACHDI ALAOUI Gouverneur d’Azilal

Rabat - Salé - Zemmour - Zaer Mohamed MHIDYA Gouverneur de Skhirate Témara

2
La lettre des Collectivités Locales, nouvel espace de communication au service de la démocratie locale

Espace juridique
d’autres aspects tels que : la natu-
Police de la conservation individuels de police, dispensés de
re des actes et les modalités de
des voies publiques et l’approbation préalable de l’autori-
leur exercice, les autorités habili-
police de l’ordre public té de tutelle. Il est signaler de ce
fait que les actes ainsi pris, sont tées à les exercer au niveau local.
La pratique des pouvoirs locaux a illégaux et nuls de plein droit.
Ainsi, si la police de l’ordre public,
révélé une certaine confusion que
Aussi convient-il de préciser les comme il a été dit précédemment,
font des présidents de conseils
différences qui caractérisent les s’articule autour de la préservation
communaux à propos de la dis-
deux types de police précitées, de l’ordre public dans ses trois
tinction entre la police de l’ordre
afin de permettre aux organes composantes, la police de la
public et la police de la conserva-
communaux compétents d’éviter conservation, en revanche, vise
tion des voies publiques et de
ce genre d’erreurs et de se confor- les 3 objectifs suivants :
leurs dépendances.
mer à la légalité.
1- La protection des voies
Dans la plupart des cas, ceux-ci
La plupart des études définissent publiques des dommages et des
considèrent que les mesures et les
la police administrative comme empiétements illégaux suscep-
actes pris en matière de gestion et N° 8
étant l’ensemble des actes maté- tibles d’être causés par les tiers
de conservation des voies
riels et formels pris par les diffé- (actes portant réglementation de
publiques relèvent des attributions
rents pouvoirs publics, en vue de l’utilisation des voies publiques
qui leur sont reconnues dans le
préserver l’ordre public dans le par les riverains par exemple,
domaine de la police administrati-
ressort de leur compétence territo - actes portant organisation de l’ex-
ve communale, en vertu de l’article
riale. Sur la base de cette définition ploitation des parcs et des jardins
44 paragraphe 1er du Dahir portant
générale, on peut entendre par publics, actes de protection des
loi relatif à l’organisation commu-
police administrative communale plantations et des espaces verts,
nale .
les actes effectués par les autori - etc …).
Parmi les limites de cette interpré- tés communales en vue de sauve -
2- Le maintien des destinations et
tation erronée de la loi, il convient garder l’ordre public dans les
des utilisations des voies
de mentionner ce qui suit : limites territoriales de la commune.
publiques, puisque les voies
1-l’exercice illégal par l’exécutif Si cette définition classique de la publiques sont au service de l’inté-
communal d’une compétence police administrative est valable rêt général (liberté d’aller et venir,
dévolue par la loi à l’organe déli- eu égard à la police de l’ordre liberté de se divertir…). Les auto-
bérant, ce qui constitue un empié- public, elle ne coïncide pas en rités publiques interviennent en
tement grave dans leur sphère revanche avec la définition vertu de leurs prérogatives de poli-
d’attribution. Il y a lieu de noter que d’autres polices qui diffèrent de la ce, non seulement pour la protec-
la gestion des biens publics, leur police de l’ordre public par certains tion de ces biens publics des pré-
conservation et leur entretien relè- points et sur leur finalité, telles : la judices et des dommages qu’ils
vent légalement du champ des police de l’esthétique urbaine, la peuvent subir, mais également et
compétences des conseils com- police de la moralité publique, la plus particulièrement, pour la pro-
munaux, et non des attributions police des services publics et la tection de la destination et des
des présidents, qui ne détiennent police de la conservation des voies usages qui leur ont été réservés.
en cette matière que des préroga- publiques qui nous intéresse dans
3- La protection des droits des
tives d’exécution qu’ils exercent cette étude. Pour toutes ces
riverains des voies publiques. En
en exécution des délibérations des polices, le but n’est pas la préser-
effet, la gestion des voies
conseils communaux ; vation de l’ordre public dans ses
publiques doit préserver les droits
trois composantes classiques (la
2- l’exclusion ipso-facto des mesures reconnus aux riverains qui sont au
sécurité, la tranquillité et l’hygiène
individuelles ainsi prises en matiè- nombre de 3 ; à savoir : droit d’ac-
publiques), mais de la sauvegarde
re de gestion et de conservation cès, droit de vue et droit d’égout.
de l’intérêt général.
des biens publics du contrôle
Il est clair que la police de la
préalable de l’autorité de tutelle. La police de l’ordre public ne se
conservation des voies publiques
En effet, les présidents des com- distingue pas de la police de la
relève en premier et dernier lieu
munes ne soumettent pas ces conservation des voies publiques
de la police administrative spécia-
actes à l’autorité de tutelle, consi- uniquement par les buts recher-
le, qui ne peut s’exercer que dans
dérant qu’ils relèvent des actes chés mais s’étend également à

3
le cadre des règles prescrites par seules le pouvoir de gérer les relève des attributions propres
la réglementation en vigueur. A biens publics communaux, de du président du conseil commu-
noter que ladite police est régie prendre les mesures individuelles nal qu’il exerce sans en référer
par un ensemble de textes, notam- et réglementaires inhérentes à leur au conseil délibérant. Par contre,
ment le Dahir du 19 Janvier 1953 conservation et à leur entretien, et la police de la conservation des
relatif à la conservation de la voie de préciser les modalités de leur voies publiques est exercée par
publique, à la circulation et au rou- utilisation et de leur exploitation. les conseils élus, dépositaires de
lage, et le Dahir du 12 novembre Quant à la police de l’ordre public, la compétence en matière de ges-
1963 relatif au transport par véhi- elle est du ressort des présidents tion des biens communaux, de leur
cules sur les voies publiques. des conseils communaux et des conservation et de leur entretien.
autorités locales (pachas et caïds),
En revanche, la police de l’ordre en plus des compétences géné- Il s’en suit que le président ne
public relève à l’origine de la poli- rales confiées aux gouverneurs en peut exercer cette attribution,
ce générale et ne peut revêtir un la matière. indépendamment du conseil déli-
caractère spécial que dans des bérant, et doit par conséquent, se
domaines régis par des textes Les deux polices en question se conformer aux décisions de l’or-
spéciaux. Par conséquent, et à distinguent également par les gane délibérant et ce, en vertu de
l’exception des domaines régle- modalités de leur exercice. En l’article 42 de la charte commu-
mentés par des textes particuliers, effet, si les mesures individuelles nale de 1976 ■
N°8
tels : les libertés publiques, l’urba- et réglementaires prises en matiè-
nisme, la police rurale… etc pour re de police de l’ordre public sont
lesquels les autorités publiques purement des mesures de police, Questions parlemen-
sont obligées de se conformer aux celles se rapportant à la police de taires traitées au niveau
prescriptions légales, la police de la conservation des voies de la Direction Générale
l’ordre public est une police géné - publiques sont des mesures de des Collectivités Locales
rale qui peut être exercée par les police et des actes de gestion de au titre de l’année 2001
autorités compétentes, en l’absen - biens. Il s’ensuit que si la police de
La Direction Générale des
ce même de textes qui la régis - l’ordre public ne comporte que des
Collectivités Locales a été destina-
sent. mesures de police, telles que les
taire au titre de l’année 2001 de
interdictions, les injonctions et les
De plus, la police de la conserva- 232 questions parlementaires -
autorisations, la police de la
tion des voies publiques se dis- écrites et orales- présentées par
conservation comporte à la fois
tingue aussi de la police de l’ordre Messieurs les Députés et les
des règles de protection des voies
public au niveau des autorités Conseillers.
publiques contre les dommages et
compétentes qui l’exercent sur le les empiètements qu’elles peuvent Le tableau, ci-dessous, qui pré-
plan local. A ce niveau, il convient subir, et des règles précisant les sente la répartition desdites ques-
de préciser que ladite police relève modalités de leur utilisation et les tions par secteur, montre que
des prérogatives des autorités conditions de leur exploitation. celles relatives à la Planification et
publiques propriétaires des biens
l’Equipement arrivent en tête avec
en question, de telle sorte qu’au- Ce double caractère concerne
69 questions, soit 30 % de l’en-
cune autre autorité ne peut inter- aussi bien les arrêtés réglemen-
semble des questions, suivies par
venir pour les gérer ou pour assu- taires que les arrêtés individuels.
celles relatives aux Finances
rer leur protection à peine d’incom- Les deux types d’arrêtés peuvent
Locales 62 questions, soit 27 %.
pétence. La police de l’ordre public donc prévoir aussi bien des
quant à elle, peut s’exercer par clauses de police que des clauses Les questions parlementaires ont
toutes les autorités de police admi- de gestion. concerné un large spectre d’activi-
nistrative opérant sur le plan local, tés territoriales notamment les
tels : le gouverneur, les pachas et En résumé, la police de l’ordre
aménagements communaux :
caïds et les présidents des public se distingue de la police de
fourrières, routes, souks, dépôts,
conseils communaux. la conservation des voies
alimentation en eau et en électrici-
publiques au niveau des organes
té (36 questions : 16 %), les res-
Il résulte de ce qui précède que la de la commune chargés de les
sources humaines et les affaires
conservation des voies publiques exercer. A ce titre, il est à préciser
juridiques (fonctionnement des
communales et de leurs dépen- que conformément aux disposi-
conseils élus) avec respective-
dances relève des compétences tions de l’article 44 de la Charte
ment 31 et 30 questions, soit envi-
assignées aux communes Communale du 30 Septembre
ron 13 % chacun ■
urbaines et rurales, qui détiennent 1976, la police de l’ordre public

4
La lettre des Collectivités Locales, nouvel espace de communication au service de la démocratie locale

Secteurs Nombre de Nombre de Total


questions % questions % Général %
présentées par présentées par
les Députés les Conseillers

Planification et Equipement 63 30 6 30 69 30
Finances Locales 54 25 8 40 62 27
Affaires Juridiques 34 16 6 30 40 17
Patrimoine 35 17 - - 35 15
Eau et Assainissement 26 12 - - 26 11
Total 212 100 20 100 232 100

Questions Financières
N° 8
Analyse des budgets* bien meilleure que celle de l’exer- supérieure à celle des dépenses
des collectivités locales cice précédent. courantes (+33 millions de
dirhams), ce qui permet d’enregis-
au titre de l’année 2002 Les dépenses courantes des trer un accroissement de l’épargne
(partie 2) régions évoluent cette année plus brute de 26 millions de dirhams.
rapidement que les recettes cou-
1- La Région :
rantes respectivement (+30% et Les régions dégagent également
La situation financière des régions +15%). Toutefois, la progression une capacité d’autofinancement de
est, pour des indicateurs comme en masse des recettes courantes 306 millions de Dirhams, en progres-
l’épargne brute ou l’épargne nette, (+58 millions de dirhams) reste sion de 6% par rapport à 2000/01.

En millions de dirhams
2000/01 2002 Ecart Evolution (%)

Recettes courantes (1) 398 456 58 14,68


Dépenses courantes (2) 109 141 32 30,12

Epargne brute (3)=(1)-(2) 289 315 26 8,87

Annuités (4) 0 9 9

Epargne nette (5)=(3)-(4) 289 306 17 5,81

En matière de dépenses, les frais demment continuent d’augmenter enregistré une décrue considé-
de gestion grèvent lourdement la en 2002, absorbant une part crois- rable de l’ordre de -39%
capacité financière des régions. sante des budgets.
En progression de 32% par rap- b) puisqu’elles prévoient une aug-
port à l’exercice précédent, ces 2- Les Préfectures et provinces : mentation des dépenses cou-
dépenses représentent 75% des rantes de l’ordre de 9%, leurs
La situation des préfectures et recettes courantes maintiennent
dépenses courantes. Les provinces s’avère critique :
dépenses de personnel, sous l’in- presque le même niveau que celui
fluence des facteurs cités précé- a) puisque leur épargne brute a de l’an dernier comme le montre le
tableau suivant :

* Voir la LCL n°7, où la première partie de l’article a porté sur l’analyse des budgets des Communes Urbaines et ceux des Communautés Urbaines.

5
En millions de dirhams

2000/01 2002 Ecart Evolution (%)

Recettes courantes (1) 1,438** 1,449** 11 1


Dépenses courantes (2) 1,187** 1,295** 108 9

Epargne brute (3)=(1)-(2) 251 154 -97 -39

Annuités (4) 28 30 2 7

Epargne nette (5)=(3)-(4) 223 124 -99 -44

La croissance des dépenses a rentes collectivités composant ce résultant d’un rythme d’évolution
pour origine, les dépenses de per- niveau. En effet, si l’on procède à des recettes courantes comparable
sonnel. cette croissance s’ex- un tri des préfectures et provinces à celui des dépenses courantes.
plique en partie par la régularisa- sur la base de l’épargne brute, on
tion de la situation des agents peut distinguer trois groupes : 2- Les préfectures et provinces
concernés par les accords du 19 dont l’épargne brute accuse une
N°8 1- Les préfectures et provinces baisse par rapport à l’exercice pré -
Moharrem.
dont la variation de l’épargne brute cédent mais demeure toujours
Cette tendance à la hausse n’a est supérieure ou égale à 0. positive ou nulle.
pas épargné les dépenses de ges-
tion qui observent à leur tour une Au sein de ce premier groupe qui Ce groupe est majoritaire puisqu’il
variation analogue à celle des représente 10% de l’ensemble des représente 89% des préfectures et
dépenses de personnel (9%). préfectures et provinces, trois col- provinces. La baisse de l’épargne
lectivités seulement ont pu dégager brute peut être imputée selon les
Le poids des dépenses de person- une épargne brute supérieure à cas à plusieurs facteurs :
nel dans les dépenses courantes celle de l’exercice précédent. Cette
s’alourdit, provoquant ainsi une épargne a été générée soit par une • une croissance des dépenses
aggravation du déficit qui absorbe progression des recettes supérieu- supérieure à celle des recettes ;
actuellement 89% de la dotation re à celle des dépenses, soit par • une baisse plus accentuée des
TVA servie aux préfectures et pro- une chute moins importante des recettes que celle des dépenses ;
vinces contre 82% en 2000-2001. recettes que celle des dépenses.
• une inadéquation dans l’évolu-
Cette situation d’ensemble Le reste, soit 4 préfectures et pro- tion des recettes et des
masque bien évidemment une vinces, présente à l’instar de l’an dépenses (évolution contrariée
grande disparité entre les diffé- dernier, une épargne brute nulle, des recettes et des dépenses).

Emploi de la TVA servie aux préfectures et provinces


au titre de l’année 2002
2% 9%

Déficit

Equipement

Annuités

89%

** Ces montants ne tiennent pas compte des dotations TVA servies aux communes rurales.

6
La lettre des Collectivités Locales, nouvel espace de communication au service de la démocratie locale

3- Les préfectures et provinces tème de gouvernement des collec- propositions d’amélioration des
dont l’épargne brute devient néga - tivités locales caractérisé par trois procédures de planification prati-
tive au titre de l’année 2002. dimensions institutionnelles : la quées par les collectivités locales
participation, le partenariat et la permettant de tracer les contours
Ce groupe est minoritaire. Le ryth- performance. d’une véritable politique de planifi-
me accéléré d’évolution des cation ■
dépenses par rapport à celui des L’étude a privilégié la dimension
recettes est à l’origine du déficit institutionnelle, composante essen-
Radioscopie d’un compte
constaté. tielle de la capacité locale. Les ins-
administratif
titutions de planification, de finan-
Conclusion : cement et de gestion de l’action Par radioscopie d’un compte
Les budgets des préfectures et des collectivités locales sont trois administratif, il faudra entendre
provinces pour l’année 2002 sont types d’institutions fortement liés l’analyse aussi fine que possible
caractérisés par une croissance aux finances locales. Ils représen- des écarts de gestion observés à
démesurée des dépenses et une tent des facteurs puissants de la clôture d’un exercice, écarts qui
dégradation des principaux indica- mise en place d’une bonne gou- rendent compte du comportement
teurs financiers. Leurs ressources vernance. Leur modernisation par- financier adopté par l’ordonnateur
sont de plus en plus absorbées ticipe donc au renforcement de la du budget de la collectivité intéres-
par les dépenses de personnel. démocratie locale, axe majeur de sée.
N° 8
Un redéploiement du personnel la politique du gouvernement et de
Ce genre d’exercice intellectuel
vers les régions ou les services la modernisation de notre pays.
permet de jeter un éclairage sur
déconcentrés de l’Etat pourrait Cette étude a été menée dans
les performances ou contre-perfor-
être envisagé comme une mesure deux régions pilotes (Marrakech-
mances réalisées par la collectivi-
à même d’alléger les charges de Tensift-Al Haouz et Tanger-
Tétouan) et a débouché sur l’or- té locale, et de déceler les éven-
ces entités ■
ganisation de séminaires de tuelles menaces qui guettent la
réflexion qui ont été l’occasion de collectivité, menaces auxquelles
débattre de la question de la pro- l’entité visitée ne prête générale-
Gouvernance locale et motion d’un système de gouver- ment aucune attention, car tapies
planification stratégique nance locale. sous la multitude de chiffres et
d’agrégats qui jonchent le compte
Dans le cadre de son appui au ren- L’ensemble des conclusions tirées administratif.
forcement de la décentralisation et de la phase de diagnostic et enri-
de la démocratie locale, l’USAID chies par les discussions enga- Pour des raisons évidentes, l’iden-
copilote avec la DGCL deux études gées lors des deux séminaires tité de la municipalité qui va se
portant respectivement sur la capa- vont conduire à l’élaboration d’un prêter à cet examen ne sera pas
cité locale pour la bonne gouver- cadre conceptuel en matière de révélée ; elle-même pouvant se
nance et la planification straté- gouvernance locale. reconnaître à travers ses chiffres
gique participative. puisés dans l’exercice 1999/2000.
La seconde étude a porté sur la
La première étude est réalisée à planification stratégique participa- L’analyse des écarts de gestion va
partir d’une grille analytique croi- tive et la budgétisation plurian- s’appuyer sur un certain nombre
sant deux concepts, auxquels les nuelle des investissements. Elle d’agrégats financiers locaux fon-
réformes en cours prêtent une vise l’amélioration des procédures damentaux qu’on prendra en
attention particulière, à savoir la de planification, le renforcement compte dans la gestion des bud-
capacité locale et la bonne gou- de la communication et la coordi- gets des collectivités locales :
vernance. nation entre les différents acteurs
concernés par les investissements • pour les recettes, des prévisions
La capacité locale est définie par au niveau régional et local et la (PRE), des émissions (EMI) et
l’étude comme un concept multidi- proposition de méthodes de plani- des réalisations (REC :
mensionnel et plus spécifiquement fication stratégique. recouvrements) ;
comme le produit de trois types de
facteurs qui sont fortement imbri - Le travail de terrain a été réalisé • pour les dépenses, les ouver-
qués : les facteurs institutionnels, dans la région de Sous-Massa- tures de crédits (OUV), les enga-
les facteurs individuels et les fac - Draa et a permis de fournir une gements de crédits (ENG) et les
teurs systémiques. analyse critique de l’exercice de la mandatements de crédits
planification au niveau local. (MAN).
Quant à la gouvernance locale,
L’étude devrait déboucher sur des La première lecture que l’on peut
elle est présentée comme un sys-
actions de formation et sur des

7
Budget fonctionnement Exercice 1999/2000

Recettes Prévisions Emissions Recouvrements rar recettes %

1- impôts et taxes 2 458 500.00 2 439 599.81 7 790 444.42 - 5 331 944.42 - 216.9
2- produits et services 1 956 000.00 2 489 523.70 2 489 523.70 - 533 523.70 - 27.3
3- produits et biens 2 067 700.00 2 607 482.33 2 529 508.76 - 461 808.76 - 22.3
4- concessions 0.00 0.00 0.00 0.00 -
5- recettes diverses 91 905.00 111 472.43 111 472.43 - 19 567.43 - 21.3
6- subventions 14 710 895.00 14 710 895.00 14 710 895.00 0.00 0.0

Total (1) 21 285 000.00 22 358 973.27 27 631 844.31 - 6 346 844.31 - 29.8 %

entreprendre, sera appliquée à • écart entre prévisions de recettes l’exercice 1999/2000.


chaque compartiment (recettes ou et prévisions de dépenses (PRE-
dépenses). Ce premier regard OUV) ; Une première lecture de ce comp-
révèle des écarts de gestion au te administratif permet de dire que
N°8 niveau de chaque compartiment : • écart entre engagements de la collectivité a prévu d’émettre un
recettes et engagements de volume de titres de recettes de
- pour les recettes : les restes à dépenses (EMI-ENG) ; 21.285.000 DH et a été autorisée
réaliser de recettes se décompo- à dépenser ce montant entière-
sent en restes à émettre • écart entre réalisations de ment en fonctionnement.
(PRE-EMI) et en restes à recou- recettes et réalisations de
vrer (EMI-REC) ; dépenses (REC-MAN). Les titres de recettes effective-
ment émis ont dépassé les prévi-
- pour les dépenses : les restes à Une fois construits, ces instru- sions de 1.073.973 DH, ce qui
réaliser de dépenses se répartis- ments de lecture peuvent être veut dire que, contrairement à l’ac-
sent entre les restes à engager mobilisés pour donner un sens aux coutumée, il n’y a pas de restes à
(OUV-ENG) et les restes à manda- chiffres et donner une forme à la émettre.
ter (ENG-MAN). trajectoire empruntée par la collec-
tivité durant l’exercice 1999/2000. Cette assertion signifie que la col-
La deuxième lecture à laquelle on lectivité avait sous-estimé son
peut procéder, jette un pont entre Examinons les chiffres extraits du potentiel fiscal et qu’avec ce sur-
deux compartiments et permet de compte administratif de la collecti- plus d’émission, elle s’aperçoit
mesurer les performances en vité et essayons de reconstituer qu’elle réalise un surplus fiscal de
matière d’utilisation des res- l’itinéraire financier suivi par son 5 % par rapport aux prévisions.
sources. gestionnaire.
Par ailleurs, au niveau des réalisa-
C’est ainsi que l’on peut effectuer Le croisement des deux lectures tions, elle a recouvré plus de titres
une lecture verticale entre les évoquées ci-dessus, permet de qu’elle n’en a émis, soit un surplus
recettes et les dépenses suscep- restituer une image fidèle des évè- de recouvrements de 5.272.871
tibles de se décliner en 3 écarts nements qui se sont produits DH. Ceci signifie que si elle n’a
significatifs : durant l’accomplissement de pas constitué de restes à recou-

Dépenses Ouvertures Engagements Mandatements rar dépenses %

1- conseil communal 94 600.00 74 186.75 74 186.75 20 413.25 21.6


2- personnel 10 700 800.00 10 103 275.01 10 103 275.01 597 524.99 5,6
3- matériel 5 388 000.00 4 883 753.64 4883 753.64 504 246.36 9,4
4- subventions 100 000.00 87 100.00 87 100.00 12 900.00 12,9
5- dépenses diverses 82 000.00 3 271.40 3 271.40 78 728.60 96,0
6- dettes 4 919 600.00 4 919 598.08 4 919 598.08 1.92 0.0
Total (2) 21 285 000.00 20 071 184.88 20 071 184.88 1213 815.12 5.7 %
Ecart (1 – 2) 0.00 2 287 788.39 7 560 659.43 -7 560 659.43

8
La lettre des Collectivités Locales, nouvel espace de communication au service de la démocratie locale

vrer, elle a par contre résorbé son dépenser tout le montant prévu en positif (2.287.788 DH), ce qui est
stock de restes à recouvrer, le recettes, soit 21.285.000 DH, en un signe de bonne santé financière,
ramenant de 9.032.488 DH à fonctionnement. Or, la collectivité voire même de performance.
3.759.617 DH ; soit un taux de en question, n’a engagé que
résorption de 58%, ce qui est une 20.071.185 DH, économisant ainsi On considère cet écart comme le
performance. 1.213.815 DH sous forme de plus pertinent et le plus indiqué
restes à engager. Par contre, elle pour l’observation et la surveillan-
La collectivité a donc généré un n’a laissé aucun reste à mandater, ce des dérapages budgétaires.
matelas de recettes supplémen- autrement dit elle n’est débitrice
taires de 6.346.844 DH constitué Pour conclure, il faut relever que la
d’aucune somme à l’égard de son collectivité se trouve avec un
comme nous venons de le voir de environnement extérieur (fournis-
nouveaux titres émis (1.073.973 excédent réel de fonctionnement
seurs, prestataires de services…). (écart entre les réalisations de
DH (17%)) et de mobilisations de
restes à recouvrer antérieurs En comparant le compartiment recettes et les réalisations de
(5.272.871 DH (83%)). "recettes" et le compartiment dépenses) de 7.560.659 DH qui
"dépenses" (deuxième lecture à n’est autre que la somme des éco-
Cette même grille de lecture peut entreprendre verticalement), nous nomies dégagées en dépenses
être transposée mutatis mutandis, nous apercevons que l’écart entre (1.213.815 DH) et des surplus de
au niveau des dépenses. En effet, les engagements de recettes et les titres et de recouvrements réalisés
la collectivité a été autorisée à engagements de dépenses, est en recettes (6.346.844 DH) ■ N° 8

Services publics locaux


Gestion déléguée des tis pour assurer aux citoyens une des sociétés privées, pour une
services de nettoiement meilleure qualité des services de durée de 7 ans. Il s’agit des
et de collecte des déchets propreté, sept (7) communes Communes Urbaines de Kénitra-
ménagers et assimilés : urbaines ont transféré récemment Maâmoura, Hamria-Meknès, El
étude comparative la gestion de leurs services de net- Jadida et celle de la ville d’Oujda
toiement et de collecte des qui ont confié la gestion de leur
Dans le cadre des efforts consen- déchets ménagers et assimilés à services aux sociétés suivantes :

Province Commune Société délégataire Montant annuel du


marché (en DH)

Kénitra Kénitra - Maâmoura SEGEDEMA - DRAGUI 13 976 273,73

Meknés Hamria - Meknés SEGEDEMA 11 499 929,72

El Jadida El Jadida SEGEDEMA - DRAGUI 15 453 339,54

Oujda Oujda (Sidi Ziyane, Oued CGSP - ONYX - MAROC 28 998 684,24
Nachef Sidi Maafa, Sidi
Driss El Qadi et Sidi Yahia)

Le but de ces opérations consiste nant le balayage manuel et Pour atteindre ces objectifs, les
à optimiser la gestion des services mécanique et le lavage des délégataires se sont engagés, entre
de nettoiement et de collecte des grandes artères et places autres, à renforcer les moyens
déchets ménagers et à assurer publiques ; humains et matériels de gestion des
aux habitants un meilleur service services communaux concernés et
de propreté. Les prestations à la • l’éradication des points noirs et le à assurer la gestion des services de
charge des entreprises retenues ratissage des falaises et des ter- collecte et de nettoiement selon
concernent essentiellement : rains vagues ; les règles d’hygiène et de sécurité
• la réalisation de campagnes de admises dans ce domaine.
• la collecte des déchets ménagers et
assimilés des encombrants et des promotion de la propreté de la En ce qui concerne les moyens
déchets verts moyennant un taux ville ; humains, les sociétés se sont
de collecte de 100 % ; • l’organisation de campagnes de engagées à mobiliser des équipes
sensibilisation de la population. d’encadrement de haute qualifica-
• le nettoiement des voies compre-

9
tion, à même d’assurer la forma- sont engagés à acquérir les équi- des cahiers des charges corres-
tion professionnelle des agents de pements et le matériel roulant pondants.
propreté et de conduire convena- nécessaires pour l’exécution des
Le tableau ci-dessous regroupe
blement les opérations de collecte prestations dans le respect des les dépenses du personnel et du
et de nettoiement.
horaires et des fréquences, de matériel engagées au profit de
Quant au matériel de collecte et de l’environnement et de l’hygiène, chaque commune urbaine, ainsi
nettoiement, les délégataires se conformément aux dispositions que les investissements prévus :

Commune Nombre d’agents Masse salariale annuelle Investissement


urbaine (en DH) prévu (en DH)

Kénitra - Maâmoura 190 4 814 676 30 124 182,17


Meknés - Hamria 177 5 054 326 15 507 360
El Jadida 156 4 216 116 18 103 200
Oujda 217 5 920 648 29 092 800
N°8

La campagne "Plages Propres 2002", initiée par la Fondation Mohammed VI pour la Protection
de l'Environnement, sous la présidence effective de Son Altesse Royale la princesse Lalla
Hasna, a franchi un palier supplémentaire en termes de qualité et de diversité de programmes
d'action.

L'objectif de cette année a été d'atteindre les critères arrêtés au niveau international pour la
mise en place du label "Pavillon Bleu", qui contribueront à la valorisation de l'image de marque
de nos plages et à la promotion du tourisme balnéaire dans notre pays.

La campagne 2002 a concerné 14 provinces et préfectures. Il s’agit de : Laâyoune, Agadir,


Essaouira, Safi, El Jadida, Casablanca-Anfa, Mohammedia, Benslimane, Skhirate-Témara,
Rabat, Larache, Tanger-Asilah, Tétouan et Berkane.

Ainsi, vingt cinq (25) conventions de partenariat ont été signées entre les communes rurales ou
urbaines, les quatorze (14) sponsors et la Fondation Mohammed VI pour la Protection de
l'Environnement. Elles ont porté sur des programmes d'équipement, d'entretien et d'animation
des 33 plages retenues pour la réalisation :

- d’équipements d'hygiène et de salubrité publiques (blocs sanitaires, douches, etc…)

- d’équipements de protection civile, des premiers soins, et de sécurité ;

- de campagnes de propreté et de nettoiement des plages ;

- de campagnes de sensibilisation des estivants et d'animation sportive, culturelle et ludique.

Lesdites conventions définissent notamment les obligations réciproques de la commune et du


sponsor, les modalités de gestion de la plage, la contribution de chacune des parties dans l'opé-
ration "Faisons sourire nos plages" de la saison estivale 2002, les actions à mener et les
moyens de financement à mettre en œuvre pour leur réalisation.

L'apport financier des sponsors est estimé à 18,7 millions de DH pour cette campagne sur la
base de programmes établis et arrêtés en commun accord entre les communes et les sponsors
et en étroite concertation avec les walis et gouverneurs concernés.

Les sponsors ayant participé à cette campagne sont : l'Office Chérifien des phosphates (OCP), d'AKWA GROUP, la RAM, l'Office National
d'Exploitation des Ports (ODEP), l'Office National d'Electricité (ONE), de la BCP, Barid Al Maghrib, la SAMIR, l'Office National de l'Eau Potable
(ONEP), la BMCE et GREN, Maroc Telecom, l'ONDA, l’ONAet HOLMARCOM.

10
La lettre des Collectivités Locales, nouvel espace de communication au service de la démocratie locale

Projet Eau et Développement a été aussi organisée au profit des préfectures et provinces concer-
Local "PREDEL" : bilan des participants. nées par le PREDEL. 13 sessions
activités menées durant le d’information et de sensibilisation,
b - des techniciens communaux
premier semestre 2002 étaient programmées et ont débat-
(237). Les 12 sessions de forma-
tu des thèmes suivants :
Dans le cadre du PREDEL(*), et tion se sont déroulées au niveau
en vue d’appuyer les efforts des provincial et les thèmes ont porté • les objectifs, l’organisation et les
collectivités locales et des asso- sur les aspects techniques et modalités de mise en œuvre du
ciations d’usagers d’eau potable socio-économiques de la gestion PAGER ;
pour la pérennisation des installa- et de l’exploitation des installations
• le rôle et la responsabilité des
tions d’alimentation en eau d’eau potable en milieu rural.
communes rurales dans la ges-
potable réalisées dans le cadre du
c - des associations d’usagers tion et la pérennisation des ins-
PAGER, 2 types d’actions ont été
d’eau potable (93). A ce niveau, tallations d’alimentation en eau
menés au cours du premier
les sessions de formation étaient potable ;
semestre 2002.
réparties comme suit :
• la promotion des relations de
1-La Formation :
* Une première série portant sur le partenariat entre les communes
Elle a ciblé tous les acteurs inter- management associatif, à savoir : rurales et les associations d’usa-
N° 8
venant dans le PAGER. Ainsi, la gestion administrative et finan- gers d’eau potable.
diverses sessions de formation ont cière des associations, la tarifica-
L’ensemble de ces activités a été
été programmées au profit : tion et le recouvrement des frais
couronné par un séminaire régio-
d’exploitation des systèmes d’ap-
nal, qui s’est déroulé à Agadir les
a - des cadres chargés de la coor- provisionnement en eau potable et 11, 12 et 13 juillet 2002, auquel ont
dination et du suivi du PAGER. la gestion des conflits. été conviés plus de 200 personnes
Les thèmes de la formation, qui
représentant les associations
s’est déroulée à Agadir, ont porté * Une deuxième série portant sur
d’usagers d’eau potable, les com-
sur les différents aspects tech- la gestion technique des installa-
munes rurales et les services
niques et socio-économiques affé- tions d’eau potable, spécifique-
déconcentrés de l’Etat au niveau
rents à l’hydraulique rurale, à ment : l’entretien préventif et cura-
de la région de Sous Massa-Draa.
savoir : tif des différents ouvrages consti-
Ce séminaire était une occasion
tuant les systèmes d’approvision-
* la conception, la réalisation et pour mener la réflexion sur :
nement en eau potable.
l’exploitation des systèmes d’ap- • le partenariat entre acteurs inter-
provisionnement en eau potable * Une troisième série portant sur venants dans ce programme : les
des populations rurales ; les aspects hygiéniques et sani- associations locales, les collectivi-
taires. Elle a porté sur les tech- tés locales, les services décon-
* la tarification et le recouvrement niques de désinfection de l’eau, centrés de l’état et les organismes
des coûts ; l’hygiène du milieu, l’hygiène ali- d’aide au développement ;
mentaire, l’évacuation des excré-
* l’évacuation des eaux usées et
tas et des eaux usées. • le partenariat entre les associa-
des excrétas ;
tions locales et la collaboration
2- La Sensibilisation : inter-associations ;
*l’approche participative pour l’ani-
mation et l’organisation des popu- Cette action a ciblé les présidents • le rôle potentiel des associations
lations bénéficiaires. et les secrétaires généraux des dans le développement local ■
communes rurales relevant des 13
Une séance pratique sur le terrain

(*) Voir article précédent sur le même sujet dans la LCL n° 5

11
Programme de réhabi- d’avancement de cette première 215 communes relevant de 30
litation des construc- tranche, arrêtée au 1er avril 2002, préfectures et provinces ;
tions scolaires : état se présentent comme suit :
- Travaux lancés: 513 établissements
d’avancement - Travaux programmés: 2.330 scolaires (soit 72% des travaux
établissements scolaires ; engagés), dont 190 établissements
Les travaux de la 1 tranche de ce
ère

scolaires totalement réhabilités.


programme ont été lancés au
- Travaux engagés: 709 établis-
cours du deuxième semestre de La répartition géographique des
sements scolaires (soit 30% du
l’année 2001. Les données dispo- travaux de cette première tranche
programme) situés au niveau de
nibles relatives à la situation se présenté comme suit :

Région Nombre
d'établissements scolaires

Programmés Engagés Lancés En cours Réhabilités

Guelmim - Esmara 86 73 72 29 43
Meknès - Tafilalet 151 91 81 39 42
N°8
Souss Massa - Draâ 443 80 60 32 28
Marrakech -Tensift - Al Haouz 231 40 40 21 19
Rabat - Salé - Zemmour - Zaër 66 46 28 10 18
Tadla - Azilal 137 47 28 12 16
L'Oriental 239 60 33 27 6
Laâyoune - Boujdour - Sakia El Hamra 6 6 6 1 5
Fès - Boulemane 122 76 59 54 5
Chaouia - Ouardigha 129 35 31 27 4
Grand Casablanca 33 2 2 0 2
Oued Eddahab - Lagouira 2 2 2 0 2
Gharb - Cherarda - Bni Hssen 130 89 42 42 0
Tanger - Tétouan 237 43 25 25 0
Doukala - Abda 119 19 4 4 0
Taza - Al Hoceima - Taounate 199 0 0 0 0
Total 2330 709 513 323 190

Situation d’avancement des travaux par établissement

8%

14%

Non réhabilités

En cours de réhabilitation

Réhabilitatés

78%

12
La lettre des Collectivités Locales, nouvel espace de communication au service de la démocratie locale

Situation financière

La situation financière relative à la 1ère tranche des travaux est la suivante :

- Crédits prévus : 429.523.847 Dh


- Prêts FEC attribués : 376.361.746 Dh

- Crédits engagés : 125.410.081 Dh

- Paiements effectués : 20.761.695 Dh

Régions Montant Montant Paiements


Crédits prévus Crédits engagés effectués

Meknès - Tafilalet 34 997 996 18 834 914 8 202 860


Marrakech - Tensift - Al Haouz 37 117 859 7 068 228 873 407
L'Oriental 41 512 967 12 462 101 829 503
Grand Casablanca 7 134 436 864 707 672 687 N° 8

Fès - Boulemane 22 707 744 10 423 887 638 497


Chaouia - Ouardigha 28 335 011 6 681 972 590 867
Oued Eddahab - Lagouira 523 000 451 885 451 885
Souss Massa - Draâ 61 221 312 6 178 074 424 935
Guelmim - Esmara 21 917 953 14 844 921 4 087 332
Rabat - Salé - Zemmour - Zaër 28 517 070 14 147 806 2 291 865
Gharb - Cherarda - Bni Hssen 27 730 120 18 373 214 168 982
Laâyoune - Boujdour - Sakia El Hamra 2 003 330 1 683 520 1 528 875
Tanger - Tétouan 38 269 790 5 175 521 0
Doukala - Abda 22 365 859 4 772 874 0
Tadla - Azilal 15 398 000 3 446 457 0
Taza - Al Hoceima - Taounate 39 771 400 0 0
Total 429 523 847 125 410 081 20 761 695

Evolution des travaux :


La réalisation des travaux a évolué de façon nette par rapport à la situation arrêtée au 1 er janvier 2002.
En effet, le nombre d’établissements réhabilités a augmenté de 74% et les crédits engagés ont évolué
de 36%.

13
Evolution d’avancement des travaux

800
709

600
513

400
323

200 211 190

109
0
01/01/2002 01/04/2002
N°8 Date situation
Etablissements engagés

Etablissement en cours réhabilitation

Etablissements réhabilités

Coopération Décentralisée
Missions des élus et fonc- - Au niveau des relations bilaté- -Au niveau des relations multilaté-
tionnaires locaux à l'étran- rales: 69 élus et fonctionnaires rales: 51 élus et 07 fonctionnaires
ger: bilan du premier locaux ont effectué 38 missions à locaux ont participé à 24 réunions
l'étranger pour procéder à la signa- statutaires et rencontres organi-
semestre de l'année
ture de conventions de coopération sées par les principales ONG et
2002.
ou participer aux réunions des par les différents réseaux aux-
comités mixtes chargés du suivi quels adhèrent les collectivités
Le premier semestre de l'année des jumelages ou aux journées locales marocaines (OVA-OVCI-
2002 a été relativement animé du d'études, stages de formation, IDVA-FMCU/VJ-AIMF-METRO-
fait du nombre des déplacements foires internationales organisés par POLIS-EUROCITES-COPPEM-
des élus et des fonctionnaires les villes jumelées avec des collec- INTA-MEDCITES).
locaux à l'étranger. tivités locales marocaines.

14
La lettre des Collectivités Locales, nouvel espace de communication au service de la démocratie locale

Question / Réponse
Question 1 : sion tant que l’autorité provin- Question 2 :
ciale n’avait pas notifié son
Un président du conseil com - La démission volontaire du pré -
acceptation ou à défaut dans le
munal démissionnaire dont la sident du conseil communal
mois qui suit un nouvel envoi
démission a été dûment accep - entraîne t-elle automatique -
de sa démission par lettre
tée peut-il être candidat au
recommandée. ment celle de ses adjoints ?
siège rendu vacant par sa
propre démission ? Bien qu’aucune disposition juri- Réponse :

Réponse : dique n’empêche expressé-


La démission volontaire du
ment un président démission-
président du conseil communal
Le président du conseil com- naire de se substituer à lui
N° 8

munal qui a exprimé sa volonté est sans effet sur le statut des
même, il est bien clair qu’un
d’abandonner ses fonctions et adjoints. Seule la démission du
président dont la démission
dont la démission est devenue président par la majorité des
volontaire est acceptée par
définitive conformément aux 2/3 conformément aux disposi-
l’autorité de tutelle perd le droit
dispositions de l’article 6 du tions de l’article 7 de la charte
de se représenter à l’élection
dahir relatif à l’organisation communale entraîne celle de
pour l’exercice de ces mêmes
communale ne peut prétendre
fonctions. Il recouvre naturelle- ses adjoints. La solidarité du
se succéder à lui même.
ment ce droit à l’occasion de bureau n’est mise en œuvre
Il pouvait revenir sur sa déci- toute nouvelle vacance. que dans ce seul cas.

Actualités
• Trois séminaires ont été orga- Le premier s’est tenu à Fès le région Rabat - Salé - Zemmour
nisés par la Direction Générale 24 et 25 juin 2002 et a concer- -Zaers, ceux de Tanger -
des Collectivités Locales avec né les représentants des Tétouan et enfin ceux de Gharb
le concours de la Fondation régions de Fès - Boulemane, - Chrarda-Béni-Hssen.
Konrad Adenauer au profit des Meknès - Tafilalet et l’Oriental.
Le dernier a eu lieu à
inspecteurs d’état civil au sujet Le deuxième s’est tenu à
Marrakech le 11-12 décembre
du projet de loi n° 37-99 relatif à Tanger le 25 et 26 juillet 2002 et
2002.
l’Etat Civil. a ciblé les représentants de la

15
Textes Juridiques
- Le nouveau texte sur l’etat civil a été publié au Bulletin Officiel. Les
références de la version officielle (arabe) sont : B.O n° 3156 du 7
novembre 2002

celles de la traduction (français) sont : B.O n° 5054 du 7 novembre 2002

- La nouvelle charte communale a été publiée au Bulletin Officiel :

● B.O. n° 3468 du 21 novembre 2002 pour la version officielle en


langue arabe.

● B.O. n° 5058 du 21 novembre 2002 pour la version français.

La loi n° 79-00 relative à l’organisation des collectivités préfectorales et


N°8 provinciale est parue au même numéro du Bulletin Officiel daté du
21/11/2002.

La Lettre des Collectivités Locales est un espace ouvert de réflexion


et de partage des informations intéressant la thématique locale.

La Direction Générale des Collectivités Locales invite MM les Walis,


les Gouverneurs et autres agents d’autorité, les élus et les fonction-
naires territoriaux et locaux à contribuer à l’enrichissement de cette
tribune des collectivités locales en faisant parvenir à l’adresse de la
"Lettre des Collectivités Locales", des articles à publier portant sur
tous types de thématiques relatives entre autres à la gouvernance
territoriale, le savoir municipal, la gestion urbaine, le développement
et l’aménagement du territoire, l’économie territoriale, l’action socio-
culturelle locale…

"La Lettre des Collectivités Locales" est aussi ouverte à l’insertion de


tout dossier, document, expérience pilote ou autre susceptible d’inté-
resser ou d’avoir une valeur d’exemple pour le lectorat territorial.
Peuvent aussi être adressées les questions présentant une valeur
épistémologique ou exemplaire qui seront publiées avec les
réponses de la DGCL.

Lesdites contributions qui ne devront pas dépasser plus de (3) trois


pages dactylographiées, paraîtront dans les numéros successifs de
la Lettre des Collectivités Locales dans la limite de l’espace dispo-
nible.

Adresse pour l’envoi des articles :


Attn : Centre de Documentation des Collectivités Locales
64 bis, rue Patrice Lumumba – Rabat / Tél. : 037 76 87 22 - Fax : 037 76 16 21

La lettre des Collectivités Locales • Bulletin d’information bimestriel édité par la Direction Générale des Collectivités Locales
Conception : US GRAPHIC • ISSN : 1114-4068 • Adresse: Ministère de l’Intérieur - DGCL - Rabat - Maroc • Tél: 037 76 87 22 • Fax: 037 76 16 21

Vous aimerez peut-être aussi