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matiques
Cours de Mathe
ries nume
Se riques ou vectorielles
Sommaire
S
eries num
eriques ou vectorielles
Sommaire
I G en
eralit es sur les s eries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.1 Espace vectoriel des series, Sous-espace des Series convergentes . . . . 2
I.2 Critère de Cauchy. Espace des series normalement convergentes . . . . 3
II Series à termes r eels positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II.1 Les règles de comparaison : O , o . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II.2 Comparaison à une serie geometrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.3 Serie et integrale de fonction positive et decroissante . . . . . . . . . 7
III S eries à valeurs dans un espace vectoriel norm e de dimension finie 8
III.1 Cas des series à valeurs reelles et alternees . . . . . . . . . . . . . . . . 8
III.2 Comparaison dune serie à une integrale . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
IV Familles sommables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
IV.1 Definition et caracterisation des familles sommables . . . . . . . . . . 11
IV.2 Suites doubles et interversion des sommations . . . . . . . . . . . . . . 13
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Cours de Mathe
ries nume
Partie I : Generalites sur les series
I G
en
eralit
es sur les s
eries
` toute suite u = (un )nN
K designe le corps R ou C et (E , kk) est un K espace vectoriel norme. A
Xn
à valeurs dans E on associe la suite U = (Un )nN definie par Un = uk . Le couple (u , U )
k=0
sappelle serie associee à la suite u et lorsque lon convient de noter un leP terme general de la
suite u, la serie (u , U ) est dite serie de terme general un et se note alors un . On a ainsi
X
un = (u , U ) (1.1)
n N , Un+1 Un = un+1 (1.2)
On dit enfin que la suite U est la suite des sommes partielles de la serie de terme general un
definie par la relation (1.1).
I.1 Espace vectoriel des s

eries, Sous-espace des S
eries convergentes
Soit S(E) lensemble des series a` valeurs dans E :
n X o
S(E) = (u , U ) = un | u = (un )nN E N
P
On dit que la serie un S(E) est convergente lorsque la suite U de ses sommes partielles
X
est convergente dans (E , k k) . Lorsquil en est ainsi la limite de la suite U est notee un et
P n=0
sappelle somme de la serie un .
Proposition
Lensemble S(E) des series à valeurs dans E est un sous-espace vectoriel de (E N )2 et le
sous-ensemble S 0 (E) des series convergentes à valeurs dans E est un sous-espace vectoriel
X
de S(E). Lapplication de S 0 (E) vers E qui à une serie convergente associe sa somme
n=0
est une application lineaire.
Proposition Relation Suite-Se rie

Lapplication qui, à la serie à valeurs dans E de terme general un , associe la suite U de
ses sommes partielles est un isomorphisme de S(E) sur lespace vectoriel E N des suites à
valeurs dans E . Lisomorphisme reciproque est lapplication qui à une suite U = (Un )nN à
valeurs dans E associe la serie de terme general un defini par un = Un Un1 si n N et
u 0 = U0 .
Si une serie
P
un converge, la suite u converge vers 0.
Si une suite u est divergente ou convergente vers une limite non nulle la serie un associee
P
à u est divergente : on dit dans ce cas que la serie est grossièrement divergente.

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Partie I : Generalites sur les series
Toute suite U E N est de meme nature (du point de vue de la convergence) que la serie
derivee de U de terme general Un+1 Un . En cas de convergence, la relation (1.2) donne

X
(Un+1 Un ) = lim Un U0 .
n
n=0
I.2 Crit`
ere de Cauchy. Espace des s
eries normalement convergentes
P
Toute serie convergente un à valeurs dans (E , k k) verifie lassertion de Cauchy (traduisant
que la suite U de ses sommes partielles est de Cauchy) :
n+p
X
R+ , N N , n > N , p N , uk 6 (CY)

k=n+1
Th
eor` eme Crite `re de Cauchy
P
Soit (E , kk) un espace vectoriel norme de dimension finie. Pour que la serie un à valeurs
dans E soit convergente il faut et il suffit que lassertion (CY) soit verifiee.
Corollaire Convergence normale

Soit (E ,Pkk) un espace vectoriel norme de dimension finie et soit u P E N une suite telle que
la serie ||un || (`
a valeurs dans R+ ) soit convergente. Alors la serie un est convergente.
X X
En outre un 6 ||un || .

n=0 n=0
Une serie telle que

P
||un || converge est dite normalement convergente. Lensemble des
series normalement convergentes à valeurs dans un espace vectoriel norme E de dimension
finie est un sous-espace vectoriel de S 0 (E) .
Dans le cas E = K on parle de series numeriques et comme la norme P est ici la valeur
absolue,
P on parle de convergence absolue pour une s
e rie num
e rique u n telle que la serie
|un | converge. Ainsi toute serie numerique absolument convergente est convergente.
Corollaire
Soit E un espace vectoriel
P norme de dimension finie q N et e une base quelconque de
E . Pour que la serie un à valeurs dans E soit convergente (respectivement normalement
convergente) il faut et il suffit que les q series numeriques associees aux suites composantes de
un relativement à la base e soient convergentes (respectivement absolument convergentes).
Ces corollaires montrent limportance de letude de la convergence des series à termes reels po-
sitifs pour letude de la convergence (normale ou absolue) des series vectorielles ou numeriques.

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Partie II : Series à termes reels positifs
II S
eries `
a termes r
eels positifs
P
Lorsquune serie un = (u , U ) est associee à une suite u à valeurs dans R+ , la suite U de ses
sommes partielles est croissante en raison de la relation suite-serie :
n N , Un+1 Un = un+1 > 0 .
Il en resulte le theorème simple mais fondamental :

Th
eorème
P
Pour que la s
e
! rie un à termes reels positifs soit convergente il faut et il suffit que la suite
Xn
U= uk de ses sommes partielles soit majoree.
k=0 nN
II.1 egles de comparaison : O , o

Les r`
Corollaire Re `gle de domination
Soient u et v deux suites reelles telles quil existe un rang N et un reel positif M verifiant
n > N , 0 6 un 6 M vn
P P
Si la serie P un est divergente, il en est de meme pour la serie P vn .
Si la serie vn est convergente, il en est de meme pour la serie un .
On dit quune suite u à termes reels positifs est dominee par une suite à termes reels
positifs v lorsquil existe un reel M tel que pour tout n N , 0 6 un 6 M vn . Cette
relation entre suites reelles positives se note un = O(vn ) : La relation de domination
O nest pas un ordre sur lensemble des suites reelles positives mais cest une relations
reflexive et transitive.
Si deux suites P positives u et v verifient un = O(vn ) et vn = O(un ) alors les series
P reelles
associees un et vn sont de meme nature (du point de vue de la convergence) cest à
dire quelles sont toutes les deux convergentes ou toutes les deux divergentes.
On dit que la suite reelle u est negligeable devant la suite reelle v lorsquil existe une suite
reelle convergente vers 0 telle que u = v . Cette relation entre suites reelles u = (un )nN
et v = (vn )nN se note un = o(vn ) .
On dit que la suite reelle u est equivalente à la suite reelle v lorsque un vn = o(vn ) ce
que lon ecrit indifferemment un = vn + o(vn ) ou un vn . On verifie que la relation ainsi
definie sur lensemble RN des suites reelles est reflexive, symetrique et transitive, cest
pourquoi on lappelle relation dequivalence. Un developpement limite de un lorsquil est
possible donnera ainsi un equivalent simple de unP , pour lequel la règle dequivalence
ci-dessous permet de conclure quant-à la nature de un .
Corollaire Re `gle de
quivalence
P
P u et v deux suites reelles positives telles que un vn . Alors les series associees
Soient un
et vn sont de meme nature (du point de vue de la convergence).

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En effet lorsque un vn on a aussi un = O(vn ) et vn = O(un ) .

Voici quelques exemples simples mais utiles (series de Riemann) :
La suite reelle de terme general Un = ln n est divergente donc la serie de terme general
Un+1 Un est divergente. Or
1 1
Un+1 Un = ln 1 + (1.3)
n n
X1
Donc la serie harmonique diverge.
n
1 1 X 1
Pour tout reel 6 1 et tout n N , 0 < 6 Donc par la règle de domination
n n n
diverge lorsque 6 1 .
1
Pour tout reel > 1 la suite de terme general Un = 1 converge (vers 0) donc la serie
n
de terme general Un+1 Un est convergente. Un developpement limite quand n tend vers
linfini donne 1
1 1 1
Un+1 = Un 1 + = Un + + o
n n n
soit encore
1
Un+1 Un (1.4)
n
X 1
La règle dequivalence pour les serie à termes positifs montre ainsi que la serie est
n
convergente lorsque > 1 .
Re `gle de Riemann : Soit u une suite reelle telle quil existe un reel non nul M et un
M P
reel verifiant un La serie un est convergente si et seulement si > 1 .
n
Sommation des relations de domination, de ne gligeabilite et dequivalence :
Soient u et v deux suites reelles positives telles que un = O(vn ) . Alors Un = O(Vn ) , cest
X n X n P
à dire uk = O vk . Si un = o(vn ) et si un diverge, alors Un = o(Vn ) . Enfin si
k=0 P k=0
un vn et si un diverge, alors Un Vn .
P
Soient u et v deux suites reelles positives telles que un = O(vn ) et la serie vn soit
X X X X
convergente. Alors uk = O vk . Si un = o(vn ) alors uk = o vk .
k=n+1 k=n+1 k=n+1 k=n+1
X
X
Enfin si un vn alors uk vk .
k=n+1 k=n+1
Par exemple la sommation des relations dequivalence (1.3) donne

n
X 1
ln n (1.5)
k=1
k

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La sommation des relations dequivalence (1.4) pour < 1 donne

n
n1 X 1
(1.6)
1 k=1
k
De meme la sommation des relations dequivalence (1.4) pour > 1 donne

1 X 1
1
(1.7)
( 1)n k=n+1
k
II.2 Comparaison `
a une s
erie g
eom
etrique
Une serie numerique geometrique a pour terme general un = u0 rn o` u le reel non nul r est la
n n+1
X 1r
raison de u . Pour r R\{1}, Un = uk = u 0 Une serie geometrique non nulle est
k=0
1 r
convergente si et seulement si sa raison r verifie |r| < 1 . Lorsque cette condition est verifiee

X u0 P un+1
uk = Une serie geometrique non nulle un est caracterisee par la relation = r.
k=0
1 r u n
Proposition
Si u et v sont deux suites reelles à termes strictement positifs et si, à partir dun certain
un+1 vn+1
rang, 6 alors un = O(vn ) .
un vn
En particulier lorsque v est une suite geometrique, on a la
Proposition Re `gle de dAlembert
Si u est une suite reelle à termes strictement positifs et sil existe un reel r < 1 tel quà

un+1 X
un = O(rn ) .
P
partir dun certain rang 6 r , alors un est convergente et
un k=n+1
La règle de dAlembert sapplique notamment lorsque la suite u à termes strictement

un+1
positifs est telle que la suite de terme general converge vers un reel ` < 1 .
un
X |z|n
lorsque z C la règle de dAlembert sapplique pour (ici ` = 0) si bien que pour
X zn n!
tout z C la serie numerique est absolument convergente donc convergente. On
n!
appelle sa somme exponentielle de z .
Lorsque la suite u à termes strictement positifs est telle quà partir dun certain rang N ,
un+1 P
> 1 , la suite (un )n>N est croissante donc la serie un est grossièrement divergente.
un

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II.3 S
erie et int
egrale de fonction positive et d
ecroissante
Theorème
Soit f une fonction continue par morceaux sur [0Z , +[ à valeurs dans [0 , +[ et
n+1
decroissante. La serie de terme general vn = f (n) f est convergente. En particulier
n
la serie de terme general un = f (n) est convergente si et seulement si f est integrable sur
[0 , +[ .
En effet cela resulte directement de lencadrement 0 6 vn 6 un un+1 et du theorème de
Xn
majoration des sommes partielles puisqualors Vn = vk 6 u0 .
k=0
1
Par exemple pour f (t) = le theorème ci-dessus permet de preciser lequivalence
t+1
n
X 1
(1.5) par la convergence de la suite de terme general Vn = ln(n + 2) . La limite
k=0
k + 1
de cette suite sappelle constante dEuler et se note . On a ainsi un developpement limite
à lordre 0 de la somme de la serie harmonique :
n
X 1
= ln n + + o(1) (1.8)
k=1
k
1
Pour f (t) = , f est integrable sur [0 , +[ si et seulement si le reel
(t + 2) ln (t + 2)
est strictement superieur à 1. Le theorème ci- dessus montre que la serie de terme general
1
est convergente si et seulement si > 1 .
n ln n

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Partie III : Series à valeurs dans un espace vectoriel norme de dimension finie
III S
eries `
a valeurs dans un espace vectoriel norm
e de
dimension finie
Le Critère de Cauchy et de la règle de domination pour les series à termes reels positifs
conduisent au
Th eor`
eme de domination
Soit u = (un )nN une suite à valeurs dans un espace vectoriel norme de dimension finie,
pour
P laquelle il existe une suite Pà valeurs reelles positives v telle que kun k = O(vn ) et
vn converge. Alors la serie un est (normalement) convergente et sa somme verifie
X X
un 6 vn .

n=0 n=0
Une K-algèbre A est dite normee lorsquelle est munie dune norme k k verifiant
(a , b) A2 , kabk 6 kak kbk .

Par exemple K , | | est une K-algèbre normee. Lorsque E , k k est un espace vectoriel
norme de dimension finie, la norme definie sur L(E) par
u L(E) , |||u||| = sup {ku(x)k ; x E , kxk = 1}
fait de L(E) une K-algèbre normee.

Le theorème de domination a les corollaires suivants :
Corollaire se rie ge
ome trique

Soit A , kk une K-algèbre normee de dimension finie. Pour tout u A verifiant kuk < 1 ,
X
un est inversible, dinverse
P n
la serie u est (normalement) convergente et sa somme
n=0
1A u .
Corollaire se rie exponentielle

X un
Soit A , k k une K-algèbre normee de dimension finie. Pour tout u A , la serie
n!
+ n
X u
est (normalement) convergente. Sa somme sappelle exponentielle de u et se note
n=0
n!
exp u .
Sous les conditions du Corollaire on a aussi k exp uk 6 exp(kuk) .
III.1 Cas des s

eries `
a valeurs r
eelles et altern
ees
Une suite reelle u est dite alternee lorsque la suite de terme general (1)n un est de signe
constant. Lorsque la suite de terme general |un | est decroissante les suites de terme general
X2n 2n+1
X
U2n = uk et U2n+1 = uk sont monotones de sens contraire. Il en resulte le
k=0 k=0

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Th
eorème des se ries alterne es
Soit u une suite reelle alternee telle que la suite de terme general |un | soit decroissante
X
P
de limite nulle. Alors la serie un est convergente, sa somme un a le signe de u0 et
n=0
X
un 6 |u0 | .

n=0
X (1)n
Par exemple les series riemanniennes alternees convergent si et seulement si
(n + 1)
le reel est strictement positif et alors leur reste de Cauchy est tel que
+
X (1)k 1
6

(k + 1) (n + 1)

k=n
Une serie numerique peut etre convergente sans etre absolument convergente (cas
precedent pour ]0 , 1]).
deux suites reelles peuvent etre equivalentes sans que les series associees soient de meme
(1)n 1 P
nature. Cest le cas pour un = et vn = un + Ici un vn et un converge
P n+1 n+1
alors que vn diverge.
III.2 Comparaison dune s

erie `
a une int
egrale
Lorsque le theorème de domination nest pas applicable, et que lon a affaire à une serie de
u f est une fonction de classe C 1 reelle ou à valeurs dans un espace
terme general un = f (n) o`
vectoriel norme de dimension finie, on peut penser au theorème suivant :
Th eor`
eme de comparaison se rie-integrale

Etant donnee une fonction f de classe C 1 sur [0 , +[ à valeurs dans un espace vectoriel
norme de dimension finie EZ telle que sa derivee f 0 soit integrable sur [0 , +[ , la serie de
n+1
terme general vn = f (n) f est (normalement) convergente. La suite de terme general
Z n n
In = f est de meme nature (du point de vue de la convergence) que la serie de terme
0
general un = f (n) .
Z n+1
Cela resulte de legalite vn = (n + 1 t)f 0 (t) dt (integration par parties) qui donne
Z n+1 n
||f 0 (t)|| dt = wn . La convergence (normale) de

P
la domination ||vn || 6 vn resulte
n
wn , elle meme due à lintegrabilite de f 0 (donc de ||f 0 ||) sur [0 , +[ .
P
de celle de
sin ln(t + 1)
Par exemple la fonction f definie par f (t) = est de classe C 1 sur [0 , +[
t+1
2
et |f 0 (t)| 6 qui est integrable sur [0 , +[ . Le theorème de comparaison à une
(t + 1)2

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X
integrale sapplique donc pour la serie f (n 1) (n > 1) : Elle est de meme nature
Z n
sin ln t
que la suite de terme general In = dt qui diverge puisque In = 1 cos ln n .
1 t
X sin ln n
Ainsi la serie est divergente. Cependant les inegalites dans la preuve ci-dessus
n
du theorème donnent n
X sin ln k Z +
n N , 6 |f 0 | + In+1 6 4 .

k k=1 0
En application du theorème de comparaison serie-integrale, le lecteur pourra montrer les

points suivants :
X 1
pour chaque R la serie est divergente
n1+i
pour tout reel non nul les sommes partielles de la serie sont bornees, en module
2
majorees par 1 + 2 +

ein
Considerons la serie de terme general un = ( R\2Z) . Cette serie nest
n
pas absolument convergente et si lon cherche à appliquer le theorème de comparaison
0
eix
serie-integrale, on doit envisager lintegrabilite de f sur [1 , +[ o` u f (x) =
x
1
Malheureusement f 0 nest pas integrable, en revanche la partie est à derivee
x
ix
integrable. Une integration de f par parties conduirait ici à primitiver e . On somme
Xk
in
donc e : Sk = ein , pour que sa derivee Sk Sk1 soit bien eik . On a ainsi, en
n=1
posant S0 = 0 ,
n n n
X X Sk Sk1 X 1 1 Sn
Un = uk = = Sk +
k=1 k=1
k k=1 |
k k+1 n+1
{z }
vk
2 1
Ici |vk | 6 i 2
donc la serie de terme general vk est absolument convergente et
|1 e | k
Sn 2 1 P
n + 1 6 |1 ei | n + 1 converge vers 0. Donc la serie un est convergente (mais non

absolument convergente ).
P
La transformation ainsi faite sur les sommes partielles de la serie un sappelle Trans-
formation dAbel (cest lanalogue dune integration par parties). Cette transformation
donnera des resultats lorsque :
un = an bn , bn = Bn Bn1 , ou bn = Bn Bn+1 ,
P
o` serie (an an+1 ) est absolument
u Bn est le terme general dune suite bornee et la P
convergente : Bn est la somme partielle de la serie bn ou son reste de Cauchy si elle
converge.

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Partie IV : Familles sommables
IV Familles sommables
IV.1 D
efinition et caract
erisation des familles sommables
Une famille u = (ui )iI indexee par un ensemble I est une application de source I . On sinteresse
ici au cas où I est strictement denombrable cest à dire quil existe une bijection de N sur
I . On suppose egalement que la famille u est à valeurs dans un espace vectoriel norme E de
dimension finie. Dans ces conditions, on dit que la famille u est sommable si lon peut choisir la
bijection de sorte que la fonction u en escalier sur [0 , +[ , concidant sur chaque intervalle
(n N) avec la constante u(n) , soit integrable sur [0 , +[ . On montre enfin que
[n , n + 1[ Z
lintegrale u est independante du choix de la bijection . Sa valeur sappelle somme de la
R+
X X Z X
famille (sommable) u et se note ui . On a ainsi ui = u = u(n) .
iI iI R+ n=0
Theorème Caracte risation des familles sommables

Soit u = (ui )iI une famille indexee par un ensemble denombrable à valeurs dans un espace
vectoriel norme de dimension finie E . Les conditions suivantes sont equivalentes :
(i) La famille u est sommable
P
(ii) Il existe une bijection : N 7 E telle que la serie u(n) soit normalement
convergente
P
(iii) Pour toute bijection : N 7 E la serie u(n) est normalement convergente
X
(iv) Lensemble des sommes ||ui || , o`
u J decrit lensemble des parties finies de N , est
iJ
une partie majoree de R+
[
(v) Il existe une suite (Jn )nN croissante de parties finies de I recouvrant I (i.e Jn = I)
X nN
telle que les sommes ||ui || soient majorees
iJn
(vi) Pour
X toute suite (Jn )nN croissante de parties finies de I recouvrant I les sommes
||ui || sont majorees
iJn
Lorsque lune de ces conditions est verifiee la somme de u est donnee par
X X X
ui = u(n) = lim ui (1.9)
n
iI nN iJn
Lassertion (iv) montre que toute sous-famille dune famille sommable est sommable. La
formule (1.9) est encore valable pour tout recouvrement croissant de I par une suite
croissante de parties (pas specialement finies) de I .
Lassertion (ii) montre quune suite à valeurs dans un espace vectoriel norme de dimension
finie est sommable si et seulement si la serie associee est normalement convergente.

c S.A.
ee sont interdites.
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(1)i

Prenons la suite anharmonique : I = N et u = . Le choix dans (v) du
i iI
recouvrement croissant de I par les segments Jn = [[ 1 , 2n ]] donne
n n n 2n n
!
X X 1 X 1 X 1 X 1 X 1
ui = = soit encore
iJ k=1
2k k=1 2k 1 k=1 2k k=1
k k=1 2k
n
n 2n
X X 1 X 1
ui = = (ln n + ) ln(2n) + + o(1) = ln 2 + o(1)
iJn k=1
k k=1
k
X +
X
daprès la formule (1.8) du II.3 . On a donc lim ui = ln 2 = ui . Mais on
n+
iJn i=1
peut aussi former un recouvrement
X croissant (Jn0 )nN de I par des parties finies telles
que les sommes partielles ui de la famille u le long de ce recouvrement divergent en
iJn0
convergeant dans R :
Lexemple Jn0 = {2k | k [[ 1 , n2 ]]} {2k 1 | k [[ 1 , n ]]} donne en effet (par lusage
S
X 1
comme ci-dessus de la formule (9) du 2.3) ui ln n .
iJn0
2
Lexemple Jn00 = {2k | k [[ 1 , n ]]} {2k 1 | k [[ 1 , n2 ]]} donne un recouvrement
S
X 1
croissant de I par des parties finies telles que ui ln n .
iJ 00
2
n
Si u = (ui )iI et v = (vj )jJ sont deux familles sommables à valeurs dans une algèbre
normee A de dimension finie, alors la famille produit w = (ui vj )(i,j)IJ est sommable et
X X X
ui vj = ui vj .
(i,j)IJ iI jJ

Etude de la sommabilite de la famille de reels positifs u indexee par N p definie par
1
u(n1 , ,np ) = (p fixe dans N et dans R+ ) :
(n1 + + np )
La moyenne geometrique de p reels positifs etant inferieure à leur moyenne arithmetique,
1
on a u(n1 , ,np ) 6 = v(n1 , ,np ) . La famille v est la famille produit de la suite
p p
n 1 np
1
riemannienne p fois par elle meme. Elle est donc sommable lorsque > p .
n p nN
Par domination, la famille u est sommable lorsque > p et sa somme verifie
+
!p
X 1 X 1
6 .
p
(n1 + + np ) n=1 n p
(n1 , ,np )N
1
Lorsque 6 p , on a u(n1 , ,np ) > = w(n1 , ,np ) . Pour n N , po-
(n1 + + np )p
sons Jn = {(n1 , , np ) N p | n1 + + np 6 n} . (Jn )n>p est un recouvre-
ment croissant de N p par une suite de parties finies verifiant Card(Jn ) = Cpn . Do` u

c S.A.
ee sont interdites.
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ries nume
X Cp1
n1 1
w(n1 , ,np ) = La serie harmonique etant divergente
np n+ (p 1)! n
(n1 , ,np )Jn \Jn1
lassertion (vi) du theorème de caracterisation des familles sommables est niee : ceci
montre que la famille w nest pas sommable, et ainsi la famille u (majorant w > 0) nest
pas sommable. Finalement la famille u est sommable si et seulement si > p .

(Developpement de Fourier dune fonction 1-periodique) La famille c(f ) = ck (f ) kZ des
coefficients de Fourier dune fonction Z f1 1-periodique et continue par morceaux sur R à
X
valeurs dans K verifie |ck (f )|2 6 |f |2 pour toute partie finie J de Z : c(f ) est donc
kJ 0
une famille de carre sommable. Mais c(f ) nest pas toujours sommable : On montre que si
f est de classe C 1 par morceaux et continue sur R alors c(f ) est une famille sommable. Le
theorème de Parseval peut senoncer sous la forme : Pour tout couplede fonctions (f, g)
continues par morceaux sur R et 1-periodiques, la famille ck (f ) ck (g) est sommable
Z 1 kZ
et sa somme vaut fg .
0
IV.2 Suites doubles et interversion des sommations

Une suite double est une famille indexee par lensemble denombrable N2 . Voici deux corollaires
du theorème de caracterisation des familles sommables :
Corollaire Interversion des sommations
Soit u = (ui,j )(i,j)N2 une suite double à valeurs dans un espace vectoriel norme de dimension
finie. Si u est sommable, alors les suites (ui,j )iN et (ui,j )jN sont sommables ainsi que les
suites de leurs sommes. De plus

!
!
X X X X X
ui,j = ui,j = ui,j .
(i,j)N2 i=0 j=0 j=0 i=0
Corollaire Produit de Cauchy de se ries]

P P
Soient un et vn des series normalement convergentes X à valeurs dans une algèbre normee
de dimension finie . La serie de terme general (u?v)n = ui vj est dite produit de Cauchy
P P i+j=n
des series un et vn . Cette serie est normalement convergente et

X
X
X
(u ? v)n = un vn .
n=0 n=0 n=0
Le theorème de caract
erisation formule
(1.9) pour
la famille
sommable u et les recouvrements
2
croissants de N par [[ 0 , n ]] N et N [[ 0 , n ]] donnent le corollaire dinterversion
nN nN
(voir la première remarque suivant le theorème ).

c S.A.
ee sont interdites.
matiques
Cours de Mathe
ries nume
Le second corollaire est le resultat du theorème de caracterisation formule (1.9) pour la famille
w = (ui vj )(i,j)N2 en prenant
sommable le recouvrement croissant de N2 par les ensembles finis
Jn = {(i, j) N2 | i + j 6 n} (voir la deuxième et la quatrième remarque suivant le
nN
theorème).
Proprie de lexponentielle : Soit A une algèbre normee de dimension finie. Pour
te
X an
tout a A la serie exponentielle est normalement convergente, donc par produit
n!
2
de Cauchy, pour tout (a , b) A ,
X ai b j X n
X 1 X i i ni
exp(a) exp(b) = = Cn a b
n=0 i+j=n
i! j! n=0
n! i=0
si ab=ba, la formule du binome donne alors exp(a) exp(b) = exp(a + b) . Et pour

b = a , exp(a) exp(a) = exp(OA ) = exp(a) exp(a) = 1A . Ainsi lexponentielle est
une application de A 1à valeurs dans lensemble des elements inversibles de A et pour
tout a A , exp(a) = exp(a) .
Exemple de suite double (non sommable) o` u les series associees aux suites (ui,j )iN et
(ui,j )jN convergent mais o` u les series associees aux suites de leurs sommes ne sont pas
de meme nature :
(1)j
Pour (i, j) N2 posons ui,j = si i 6 j et ui,j = 0 sinon. Ici, pour tout j N ,
i+j+1
2j+1
X X 1
j
la somme sj = ui,j = (1) est le terme general dune serie grossièrement
i=0 k=j+1
k
1 1
divergente, car |sj | > (j + 1) > En revanche
2j + 1 2

X
i+1
X (1)k
i N , ti = ui,j = (1)
j=0 k=2i+1
k
1
a le signe de (1)i et verifie |ti | 6 (theorème des series alternees) avec
2i + 1

X (1)k X (1)k 1 1
|ti | |ti+1 | = + = > 0.
k=2i+1
k k=2i+3
k 2i + 1 2i + 3
Ainsi la suite alternee (ti )iN converge vers 0 et la suite de ses valeurs absolues decrot,
X X
P
donc ti converge. Dans cet exemple on peut parler de ui,j mais il nest pas
i=0 j=0
possible dintervertir les sommations.
Exemple dinterversion des sommations : On etablit (voir le chapitre sur les series de
Fourier) que pour tout complexe z non entier relatif :
X
1 1 1
cotan z =
2z z k=1
k2 z 2

c S.A.
ee sont interdites.
matiques
Cours de Mathe
ries nume
1 z2
Or pour |z| < 1 , 2 est la somme dune se rie g
e om e trique de raison et de premier
k z2 k2
1
terme 2 si bien que pour |z| ]0 , 1[ ,
k
X
z 2n
X
1 1
cotan z = 2(n+1)
= f (z) .
2z z k=1 n=0
k
z 2n

Or la famille double u = est sommable car les sommes partielles de
k 2(n+1) (k,n)N N
ses modules sur toute partie finie de N N sont majorees par f (|z|) . On peut donc
intervertir les sommations : Pour tout complexe non nul du disque unite ouvert,

1 1 X
cotan z = (2n + 2)z 2n
2z z n=0

X 1
o`
u est la fonction de Riemann definie par (x) = x
(x > 1) En cherchant le
k=1
k
developpement asymptotique de cotan z au voisinage de 0, on trouve ainsi les valeurs de
(2n + 2). Les premiers calculs donnent
2 4 6
(2) = , (4) = , (6) =
6 90 945
z (2n)
Le changement de z en montre en fait que 2n est un nombre rationnel.


c S.A.
ee sont interdites.

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Page 1 Michel Lepez www.klubprepa.net EduKlub

I.1 Espace vectoriel des s

Proposition Relation Suite-Se rie

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Corollaire Convergence normale

Une serie telle que

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n N , Un+1 Un = un+1 > 0 .

Il en resulte le theor`eme simple mais fondamental :

II.1 egles de comparaison : O , o

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En effet lorsque un vn on a aussi un = O(vn ) et vn = O(un ) .

Par exemple la sommation des relations dequivalence (1.3) donne

Page 5 Michel Lepez www.klubprepa.net EduKlub

La sommation des relations dequivalence (1.4) pour < 1 donne

La r`egle de dAlembert sapplique notamment lorsque la suite u `a termes strictement

Page 6 Michel Lepez www.klubprepa.net EduKlub

Page 7 Michel Lepez www.klubprepa.net EduKlub

(a , b) A2 , kabk 6 kak kbk .

u L(E) , |||u||| = sup {ku(x)k ; x E , kxk = 1}

fait de L(E) une K-alg`ebre normee.

Corollaire se rie exponentielle

III.1 Cas des s

Page 8 Michel Lepez www.klubprepa.net EduKlub

III.2 Comparaison dune s

||f 0 (t)|| dt = wn . La convergence (normale) de

Page 9 Michel Lepez www.klubprepa.net EduKlub

En application du theor`eme de comparaison serie-integrale, le lecteur pourra montrer les

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Theor`eme Caracte risation des familles sommables

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IV.2 Suites doubles et interversion des sommations

Corollaire Produit de Cauchy de se ries]

Page 13 Michel Lepez www.klubprepa.net EduKlub

si ab=ba, la formule du binome donne alors exp(a) exp(b) = exp(a + b) . Et pour

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