Vous êtes sur la page 1sur 3

La vie après l’article 404 de la Loi

Sarbanes-Oxley : le rôle de la
vérification interne
David Brown, c.r., ancien président et chef de la direction de la Commission
des valeurs mobilières de l’Ontario, a prononcé récemment un discours devant
les membres de la section torontoise de l’Institute of Internal Auditors (IIA), à
l’occasion de leur dîner annuel de remise de prix et du titre de Certified Internal
Auditor.

Son discours portait principalement sur l’importance accrue de la fonction


vérification interne au sein des organisations. Le message s’adressait à la fois
aux CA spécialisés en vérification interne, aux chefs des finances et aux chefs
de la direction, ainsi qu’aux comités de vérification et aux conseils
d’administration. Les principaux points abordés sont résumés dans les
paragraphes qui suivent.

Nouvelle focalisation, nouvelles responsabilités

L’arrivée du XXIe siècle a constitué une étape importante et un point tournant


pour la profession de vérificateur interne. Les scandales financiers ont attiré
l’attention sur les rouages internes des entreprises et sur le rôle des
vérificateurs. En conséquence, de nouvelles responsabilités ont été imposées à
la haute direction, et les attestations annuelles que les chefs de la direction et
les chefs des finances sont tenus de signer et de rendre publiques font en sorte
que ces nouvelles responsabilités seront prises au sérieux.

Les principes de gouvernance ont été étendus et resserrés, et l’efficacité des


contrôles internes fait désormais l’objet d’examens poussés dans de nombreux
pays.

L’adoption de mesures législatives a contribué à améliorer l’efficacité du


fonctionnement interne des entreprises.

La fonction de la vérification et le rôle des vérificateurs externes ont aussi été


ciblés.

La vérification interne à la croisée des chemins

La combinaison de ces éléments a eu une incidence énorme sur la profession


de vérificateur interne. La juxtaposition des mots «vérificateur» et «interne» a
eu pour effet de mettre carrément la profession de vérificateur interne au cœur
du mouvement visant à améliorer le fonctionnement interne des entreprises et
des efforts déployés pour rendre la vérification plus efficace.

Les chefs de la direction et les chefs des finances feront de plus en plus appel
à la vérification interne pour obtenir une assurance dans le cadre de leurs
attestations, tant de l’exactitude de l’information publiée que du caractère
approprié des contrôles internes de l’entreprise. Les comités de vérification
feront quant à eux appel à la vérification interne pour s’assurer qu’ils
s’acquittent de nombre de leurs nouvelles responsabilités à l’égard de
l’efficacité des contrôles internes et des processus associés aux risques.

Les vérificateurs internes viennent donc former le quatrième pilier d’une


gouvernance efficace, les trois autres piliers traditionnels étant le conseil
d’administration, l’équipe de direction et les vérificateurs externes.

Opportunités

Les vérificateurs internes possèdent une connaissance très particulière du


fonctionnement interne des unités d’exploitation et peuvent ainsi déterminer ce
qui fait qu’une unité connaît ou non du succès. Cette connaissance couvre
l’ensemble des unités d’exploitation et procure aux vérificateurs internes une
perspective de l’entreprise que peu de gens ont. Les vérificateurs internes
interagissent fréquemment avec la haute direction, ce qui leur donne une
excellente occasion de contribuer au succès de l’entreprise.

• Gestion des risques à l’échelle de l’entreprise


Les scandales financiers comme l’affaire Enron et la multiplication des
interventions des autorités de réglementation ont eu pour effet
notamment d’accroître l’attention accordée à la gestion des risques à
l’échelle de l’entreprise. La planification et la gestion des processus de
vérification étant fonction des risques, les vérificateurs internes, grâce à
leur connaissance des risques et à leur connaissance particulière du
fonctionnement de chaque unité d’exploitation, jouissent d’un avantage
marqué pour aider la haute direction et le conseil d’administration à
identifier et à gérer les risques à l’échelle de l’entreprise.
• Amélioration de la qualité
Comme les vérificateurs internes ont aussi une excellente connaissance
des systèmes sur lesquels s’appuie une entreprise, ils occupent une
position privilégiée pour formuler des recommandations visant
l’amélioration de la qualité de la collecte et de la présentation de
l’information financière.

Indépendance et objectivité

Dans le nouveau contexte, les vérificateurs internes doivent agir avec


prudence. Ils font partie de l’équipe de gestion et doivent travailler avec les
autres membres de cette équipe, mais faire preuve de suffisamment
d’indépendance et d’objectivité pour être en mesure d’exécuter une vérification
efficace et de faire rapport directement à un comité du conseil. Pour y parvenir,
les vérificateurs internes doivent gagner le respect et la confiance de leurs
collègues de tous les paliers de l’organisation, aussi bien les membres de la
direction que ceux du conseil.

Période privilégiée

Les vérificateurs internes s’élèvent dans la hiérarchie des entreprises et


jouissent d’une plus grande autorité et d’une meilleure reconnaissance quant
au rôle clé qu’ils peuvent jouer. C’est une période privilégiée pour les
vérificateurs internes.

Ce résumé du discours de David Brown a été préparé par Rob Crawford, CA,
directeur des services de gestion des risques, au cabinet Horwath Orenstein
LLP, à Toronto.

Vous aimerez peut-être aussi