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Les mineurs et la prison

En France, depuis septembre 2002, la loi prévoit l’incarcération des mineurs dans
des établissements exclusivement détention sont censées être mieux adaptées que
dans des maisons d’arrêt ou les jeunes doivent cohabiter avec d’autres détenus
adultes. Mai est-ce vraiment la réalité ? La rédaction de Justice Mag a voulu en avoir
le cœur net. Une enquête d’Oliver Lejuste au cœur de l’un des 7 nouveaux centres
pour délinquants mineurs.

Ils ont 15, 16, 17 ans. Pas encore des adultes, mais plus tout a fait des enfants…et ils
sont en prison. Leurs crimes ? Vols, actes, répétés de délinquance avec violence,
agressions, viols tentative de meurtre sur un membre de la famille ou un camarade
de classes, parfois même meurtre. Lorsque je pénètre dans l’enceinte de
l’établissement pénitentiaire qui a accepte de m’ouvrir ses portes et de me laisser
entrer dans le quotidien de ces mineurs pour une journée, ce sont d’abord des
visages fermes mais, a ma grande surprise, non agressifs qui m’accueillent.
Contrairement a ma visite de la maison d’arrêt de Fleury Mérogis le mois dernier,
pas d’insultes, pas de cris. Le mal-être de ces jeunes est certes palpable mais
l’atmosphère ne semble pas hostile et au fur et a mesure que ma présence semble
mieux acceptée, les langues commencent à se délier.

Les conditions d’incarcération


La capacité d’accueil de l’établissement est d’une soixante de pensionnaires. Ill sont
54 en ce moment me précise le directeur, ce qui, selon lui, est un net progrès en
comparaison aux maisons d’arrêt traditionnelles qui sont souvent surchargées. Les
bâ timents sont flambant neufs. Chaque jeune a une cellule individuelle. Ces cellules
sont simples mais fonctionnelles et les jeunes ont le droit d’apporter leur touche
personnelle à la décoration. « Ce leur permet de recréer un milieu un peu plus
familier ; comme ca malgré les barreaux, c’est un peu comme s’ils étaient a la
maison, dans leur chambre », ajoute le gardien qui me fait faire le tour de
l’établissement. Les sanitaires sont partages mais ils sont en très bonne condition.
En plus de la salle de cantine ou les jeunes détenus prennent leurs repas trois par
jour, l’établissement est équipe d’une salle de gym, de salles de classes, d’une salle
d’ordinateurs, d’une salle de télévision et d’une bibliothèque ainsi que d’une salle de
sport ultramoderne et de terrains de foot. « ici, c’est un peu comme si j’étais interne
au bahut, m’explique Bastien, 16 ans, incarcéré depuis 7 mois, sauf que je ne peux
pas sortir comme je veux et que le week-end je ne peux pas rentrer a la maison »

Routine quotidienne
Le réveil est a 6h45 (sauf le week-end précise Ahmed ou l’on peut rester au lit
jusqu'à 8h30 ; « c’est presque une grasse matinée ! »), le petit-déjeuner a 7h15. Les,
cours, ateliers et activités manuelles commencent a 8h jusqu'à midi et reprennent a
2h après la pause déjeuner. Apres les cours, une heure d’activités sportives en
équipe. Les visites sont autorisées le week-end et les jeunes peuvent recevoir du
courrier ou des colis de leur famille une fois par semaine, le vendredi. La routine est
stricte mais les jeunes du centre de détention semblent en apprécier la rigueur. « la
routine est nécessaire a la vie en communauté » commente Le Directeur. « Les
jeunes, même s’ils se rebellent contre cette discipline de temps a autre, l’apprécient
car elle redonne une structure a leur vie. Nous avons beaucoup de jeunes en manque
de repères et dont les parents on abdique la responsabilité. L’autorité et la discipline
ne peuvent que leur être bénéfiques a long terme ». Les mineurs délinquants
participent également activement au fonctionnement quotidien du centre en aidant
aux taches domestiques (préparation des repas, ménagés etc.…), des compétences
qui leur serviront plus tard.

Objectif de l’établissement
La mission principale de l’établissement est l’éducation. Tout est mis en œuvre pour
que ces jeunes puissent reprendre ou continuer une formation qui pourra leur être
utile a leur sortie de prison « la réhabilitation de ces mineurs est la priorité de notre
établissement », m’explique le directeur. « Bien sur il est important que ces jeunes
comprennent la gravite des actes qu’ils on commis et qu’ils soient punis pour leurs
actes, mais il est aussi essentiel de leur donner les outils nécessaires pour une
réinsertion réussie a leur sortie de prison. Nous voulons qu’ils redeviennent des
citoyens responsables et qu’ils restent dans le droit chemin ». Les détenus
redeviennent donc élevés pendant la semaine et certains renouent ainsi avec une
scolarité auparavant débridée. Paul, au centre de détention depuis 4 mois, m’avoue
« Je ne pensais pas être capable d’apprendre. Au collège j’étais toujours le dernier en
tout. Ici, je n’ai pas l’impression d’être juge. Les profs sont plutô t ouverts et ils nous
encouragent beaucoup. Je n’ai pas l’impression de perdre mon temps. En plus, ils
m’encouragent beaucoup. J’ai retrouve un peu de confiance en moi » Ludivine, elle,
au centre depuis deux mois, m’avoue ne pas aimer les cours mais reconnaît leur
utilité : «C’est mieux que de rester enfermée dans ma chambre a me tourner les
pousses toute la journée. J’ai toujours déteste les cours, mais au moins j’ai
l’impression de faire quelque chose qui me sera utile dans le futur pendant que je
purge ma peine ». « Nous disposons de moyens adaptes aux mineurs, des moyens
inexistants dans les maisons d’arrêt traditionnelles, précise Le directeur. Notre
personnel est compose exclusivement de professeurs, éducateurs et psychologues
spécialises qui sont a l’écouté des jeunes, et de leurs besoins. Les incidents ne sont
pas inexistants mais ils sont moins nombreux que dans les prisons traditionnelles. Il
est plus facile d’apprendre aux jeunes a gérer les conflits dans un tel environnement.
Nous avons aussi beaucoup moins de cas de dépression et de suicide. Nos centres
pour jeunes délinquants donnent un visage humain à l’incarcération. Tout le monde
a le droit a une deuxième chance et, ici, en plus d’une formation voire de
qualifications, c’est aussi de l’espoir que nous redonnons a ces jeunes. »

Alors ? Convaincus ?...moi, je le suis ! Les prisons pour mineurs semblent vraiment


fonctionner !
Minors and prison
In France, since September 2002, the law provides for the incarceration of minors in
detention facilities are only supposed to be better suited than in prisons or young
people must live with other adult inmates. May is this really reality? The drafting of
Justice Mag wanted to have the heart net. A survey of Oliver Lejuste the heart of one
of seven new centers for juvenile offenders. 

They are 15, 16, 17. Not yet adults, but most everything has made children ... and
they are in prison. Their crime? Flights, acts, repeated violent delinquency, assault,
rape-attempted murder of a family member or friend classes, sometimes-even
murder. When I enter the precincts of the prison has agreed to open my doors and
let me into the lives of these children for a day, it is first faces tough but to my
surprise not aggressive greet me. Unlike my visit to the prison of Fleury Merogis last
month, no insults, and no screams. The malaise of the young is certainly tangible,
but the atmosphere does not seem hostile, as they are sent, as my presence seems
more acceptable, languages are beginning to unravel. 

Prison conditions
The capacity of the facility is sixty boarders. Ill be 54 by that time I said the director,
which he says is a significant improvement compared to traditional prisons are
often overcrowded. The buildings are brand new. Every young person has an
individual cell. These cells are simple but functional and young people have the right
to bring their personal touch to the decoration. "This allows them to recreate an
environment a little more familiar, despite the bars like that, it's like they were at
home in their room," said the guard who makes me go around the
establishment. The toilets are shared, but they are in very good condition.  In
addition to the room, canteen or young inmates take their meals from three a day,
the team is establishing a gym, classrooms, a computer room, a TV room and a
library and a modern gym and football pitches. "Here is a bit like if I was an intern at
the chest, explained Bastien, 16, incarcerated for 7 months, except I can not go as I
want and at weekends I can not get home " 

Routine
The clock is at 6:45 am (except on weekends or Ahmed says you can stay in bed
until 8:30, "is almost a lie!"), Breakfast was 7:15. The, courses, workshops and crafts
begin at 8 am until noon and resume 2h after lunch. After school, one hour of sports
team. Visits are allowed on weekends and youth can receive mail or packages from
their families once a week on Friday. The routine is strict but the youth detention
center seems to appreciate the severity. "Routine is necessary to life in community,"
commented the Director. "Young people, even if they rebel against the discipline
from time to time, like it because it gives a structure to their lives. We have many
young people lack of benchmarks and whose parents are dictating
responsibility. The authority and discipline can only benefit them long term.
" Juvenile offenders also participate actively in the daily operation of the center by
helping with household tasks (meal preparation, etc. arranged. ...), Skills that will
serve them later. 

Goal setting
The main mission of the institution is education. Every effort is made to ensure that
these youth are able to resume or continue their training that may be useful to their
release "the rehabilitation of these children is the priority of our school," explains
the director. "Of course it is important that they understand the seriousness of the
acts they committed and they are punished for their acts, but it is also essential to
provide the tools necessary for successful reintegration to their release.  We want
them to once again become responsible citizens and they remained on the right
path. "Prisoners again become so high during the week and reconnect with some
schooling before unbridled. Paul detention center for four months, confesses, "I do
not think being able to learn. In college I was always last in everything. Here, I do
not feel to be the judge. The teachers are quite open and they encourage us a lot.  I
do not feel like wasting my time. In addition, they encourage me a lot. I found some
confidence in me "Ludivine it, the center for two months, admitted to me not liking
the way but acknowledges its usefulness:" It's better than staying locked in my room
twiddling my shoot all day. I always hate the course, but at least I feel like something
that will be useful in the future while I am serving my sentence. "  "We have ways
adapted to minors, means lacking in traditional prisons, said the director.  Our staff
is comprised exclusively of teachers, educators and psychologists who specialize
Voices of youth and their needs. The incidents are not absent but they are less
numerous than in traditional prisons. It is easier to teach youth to manage conflicts
in such an environment. We also have a lot fewer cases of depression and
suicide. Our centers for young offenders give a human face incarceration. Everyone
has the right to a second chance, and here, in addition to training or qualifications, it
is also the hope that we give back to these kids. " 

So? Convinced? ... Me, I am! Juvenile prisons seem really works!  

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