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L’ENQUETE DE FLAGRANT

DELIT
1. GENERALITES
 L’expression « flagrant délit » ou
« flagrance » est très souvent employée en
procédure pénale, il convient de bien en
comprendre la signification.
 Dans l’expression « FLAGRANT DELIT »
 Le terme « DELIT » est employé dans son sens
très large de l’infraction,
 Le terme « FLAGRANT » qualifie ce qui se
commet au moment même.
 Lorsqu’une infraction a été commise, on
conçoit très facilement que la situation
diffère selon que les enquêteurs
interviennent :
 Soit dans la période où l’infraction est
actuelle ou récente (infraction flagrante),
 Soit après un certain temps (infraction non
flagrante).
 Tenant compte de cette différence de
situation, la loi donne des pouvoirs
particuliers aux enquêteurs qui se trouvent en
face d’une infraction flagrante.
 En effet, lorsque que l’infraction est flagrante,
il est indispensable de procéder rapidement
pour ne pas laisser effacer les preuves encore
toutes fraîches et risquer de voir se brouiller
les pistes conduisant au coupable.
 Avant d’étudier les pouvoirs attachés au
temps de flagrance, dans la
constatation d’une infraction, il faut très
nettement définir ce qu’est le
« FLAGRANT DELIT ».
A. Définition de la flagrance
 Il a flagrant délit :
 Lorsque l’infraction se commet actuellement,
 Lorsque l’infraction vient de se commettre,
 Lorsque « dans un temps très voisin de l’action », la
personne est poursuivie par la clameur publique,
 Lorsque « dans un temps très voisin de l’action » la
personne soupçonnée est trouvée en possession
d’objets ou présente des traces ou indices laissant
penser qu’elle a participé au crime ou au délit.
B. Cas assimilé à la flagrance
 Est assimilé au crime ou au délit
flagrant tout crime ou délit qui, même si
les conditions de la flagrance ne sont
pas réunis, a été commis dans une
maison dont le chef requiert le
procureur de la République ou un
officier de police judiciaire de la
constater.
 3 conditions. Il faut :
 Qu’un crime ou délit ait été commis,
 Que le crime ou le délit ait été commis à
l’intérieur d’une maison,
 Qu’il y ait « REQUISITION » du chef de
maison.
C. Caractéristiques de
l’enquête de flagrant délit
 L’enquête de flagrant délit répond aux
impératifs de la répression du crime ou
du délit qui vient de se commettre.
 Cette enquête est de la compétence
exclusive des officiers de police
judiciaire.
 OPJ… pour mener une enquête de
flagrant délit, vous disposez de pouvoirs
importants MAIS en contrepartie, vous
devez vous soumettre à un formalisme
rigoureux, et ce, plus particulièrement
pour l’établissement de la procédure
écrite : « Procédure de crime ou délit
flagrant ».
 Certes, vous pouvez renoncer aux pouvoirs
que vous donne le fait d’être en flagrant délit
et agir en enquête préliminaire.
 Ne le faites pas sans motif valable.
 N’optez pour l’enquête préliminaire que si
vous estimez ne pas avoir à vous servir des
pouvoirs que vous confère le « flagrant
délit ».
 Dans le cas d’un meurtre, d’un infanticide, d’un
vol, etc… votre intérêt est d’agir en enquête de
flagrant délit, car les pouvoirs qui vous sont
donnés sont nécessaires.
 En effet, vous pouvez vous attendre à ce que le
coupable, qui a tout mis en œuvre pour
dissimuler son crime ou délit, ne donne pas son
consentement pour une perquisition à son
domicile. De plus, vous pouvez avoir à
poursuivre vos investigations hors du ressort du
tribunal de première instance.
 En revanche, dans le cas d’un outrage
public à la pudeur, d’un accident de la
circulation, etc… vous pouvez
valablement renoncer à l’enquête de
flagrant délit pour agir en enquête
préliminaire, parce que les pouvoirs
attachés à cette forme d’enquête sont
alors suffisants.
2. DOMAINE DE L’ENQUETE
DE FLAGRANT DELIT
 Vous effectuez une enquête de flagrant
délit en cas de :
 Crime flagrant,
 Délit flagrant puni d’une peine
d’emprisonnement,
 Réquisition du chef de maison lors d’un
crime flagrant ou non, commis dans sa
maison.
3. POUVOIRS DE L’OPJ dans
l’enquête de flagrant délit
 OPJ, lors d’une enquête de flagrant( délit,
vous pouvez :
 REQUERIR une ou plusieurs personnes qualifiées,
pour vos constatations, s’il y a urgence
 EXERCER un pouvoir de coercition sur les
personnes, c’est à dire :
 Défendre à une personne de s’éloigner du crime ou du
délit jusqu’à la clôture de vos opérations.
 Convoquer une personne pour comparaître devant vous.

 Prendre à l’encontre d’une personne une mesure de


garde à vue.
 EXERCER un pouvoir de coercition sur les biens,
c’est à dire procéder d’autorité à des perquisitions
et des saisies.
 POURSUIVRE vos investigations dans le ressort du
TGI et dans celui des tribunaux limitrophes, en
avisant le PR dans le ressort duquel vous opérez
ainsi que l’OPJ TC
 PROCEDER, en cas d’urgence, sur réquisitions du
PR. aux opérations prescrites par ce magistrat en
un point quelconque du territoire nationale.
4. ACTES DE L’ENQUETE
JUDICIAIRE
 Les principaux actes de l’enquête de
flagrant délit sont :
 Le transport sur les lieux,
 Les constatations et les mesures prises,
 Les réquisitions à personnes qualifiées
 Les auditions
 Les mesures de garde à vue
 Les perquisitions et saisies.
5. DIRECTION DE L’ENQUETE
DE FLAGRANT DELIT
 Dès que s’ouvre une enquête de flagrant
délit, un officier de police judiciaire en prend
la direction.
 Vous pouvez vous faire seconder dans vos
opérations par :
 Des spécialistes (TIC, médecins, interprète,
serrurier…)
 Des gradés et gendarmes OPJ ou policiers
 Des gendarmes ASPJ.
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DES
QUESTIONS

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