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PROCÉDURE PÉNALE SAHLI FATIHA

Définition :

- C’est l’ensemble des règles qui définissent la manière de procéder pour la constatation des infractions, l’instruction
préparatoire, la poursuite et le jugement du délinquant.
- La police judiciaire : son rôle est très important en matière pénale et toutes les phases du procès pénal notamment dans la
phase première qui est celle de la constatation des infractions et la recherche de leurs auteurs et des preuves.
- La PJ se divise en deux catégories :
A- Les officiers supérieurs de la PJ : sont des officiers qui peuvent donner des ordres aux simples officiers de la PJ, ce sont
essentiellement.
B- Les officiers simples de la PJ : tels que les agents de la PJ, le directeur général de sureté nationale, les contrôleurs
généraux, les commissaires et les officiers de la police, les officiers de la gendarmerie royale, les gendarmes commandants
de brigade, les pachas et les caïds.
- Le régime de la PJ : la direction et la surveillance de la PJ est mise sous l’autorité de procureur du roi et le contrôle de la
chambre correctionnelle de la cour d’appel (la CC (chambre correctionnelle) est une chambre disciplinaire des officiers et
agents de la PJ).
- Pour conclure, la PJ intervient après la commission de l’infraction alors que la PA (police administrative) joue un rôle préventif
pour empêcher la commission de l’infraction.
- La responsabilité de l’OPF (l’officier de la police judiciaire) peut être pénale ou civile.

I. L’enquête préliminaire :

- Elle est déterminante en matière de lutte et de découverte des infractions et des délinquants, elle est de la compétence de la
PJ, et englobe un ensemble d’actes qui vont de la réception des plaintes et dénonciations, constations des infractions,
rédaction des procès-verbaux, réunion des preuves, faire des recherches des délinquants jusqu’à la transmission du dossier au
ministère public, ces fonctions reviennent à la préparation d’un dossier relative à la commission de l’infraction et à la
personne de son auteur.

➢ Moyens d’informations du ministère public :

A- La plainte : une déclaration faite à l’OPF ou procureur du roi, ou même au juge d’instruction par une personne ayant subi un
dommage. Dans ce sens, la victime doit donner toutes les informations possibles sur « Le préjudice, le temps et l’espace de celui-ci
». Elle doit aussi mentionner le nom de l’auteur ou du suspect dans la mesure où il est connu.

B- La dénonciation : un acte par lequel un citoyen signa aux OPJ la commission d’une infraction elle peut prendre 3 formes :

• La dénonciation comme devoir de nature civique aux articles 209 et 210 du CPP et relative aux actes visant les atteintes à
la sûreté de l’Etat. L’article 42 du CPP qui met à la charge de tous fonctionnaires ou responsables publics qui prend la
commission d’une infraction d’en informer le procureur du roi et lui transmettant tous documents et renseignements qui
peuvent être utiles.
• La dénonciation comme nature morale prévue à l’art 43 du CPP qui oblige toutes les personnes témoins d’une atteinte à la
paix publique ou à la vie ou bien une personne d’en informer le procureur du roi, cette dénonciation reste une obligation
morale qui incombe à tous citoyens.
• La dénonciation peut être suspecte quand elle est motivée par un intérêt égoïste (la haine et méchanceté), dans ce cas, la
réalité est souvent déformée et il faut prendre avec beaucoup d’appréciations et méfiances les dénonciations anonymes.

C- Les procès-verbaux : un document écrit rédigé par un OPJ dans l’exercice de ses fonctions et qui contient ce que l’officier a reçu
comme déclaration ou ce qu’il a effectué comme acte entrant dans ses compétences (art 24 du CPP).

- Les PV sont des actes écrits.


- Ils peuvent contenir aussi un compte rendu des opérations effectuées aux cours de l’enquête.
- Les PV doivent impérativement être rédigés dans un certain délai après les actes constatés et surtout transmis au MP.
PROCÉDURE PÉNALE SAHLI FATIHA

- La rédaction du PV est obligatoire, elle doit être rédigée en langue arabe et signé par son rédacteur qui doit mentionner (le
lieu de son travail, date et heure de la rédaction, la qualité de cet officier sans oublier bien sur la signature de toutes les
pièces accessoires à ce procès par le rédacteur).
- Contrôle de l’enquête de la police : le procureur général près de la cour d’appel qui transmet à la chambre correctionnelle
tout manquement attribué à l’officier, la CC ouvre une enquête et entend qui peut consulter son dossier, cette chambre peut
renoncer à l’encontre de l’officier des sanctions suivantes :
✓ Lui faire des remarques
✓ Suspension provisoire de ses fonctions pour une période qui ne dépassent pas une année civile
✓ L’exclusion définitive des rangs de la PJ.
- La flagrance : c’est l’infraction qui se commet actuellement ou qui vient de se commettre, c’est-à-dire, lorsque les effets sont
encore très visibles ou la personne soupçonnée est encore sur les lieux de l’infraction.
- L’article 56 du CPP définit la flagrance en énumérant ses 4 aspects :
• L’aspect concret, réel et actuel de l’infraction : l’auteur de l’infraction est arrêté en train de commettre son acte criminel.
• L’aspect de l’antériorité immédiate de l’infraction : c’est le fait que l’auteur de l’infraction est trouvé peu de temps après
la commission de celle-ci, porteur d’arme, objet ou trace.
• L’aspect où l’auteur est poursuivi par la clameur publique (grand cri de plusieurs personnes réunies).
• L’infraction est commise à l’intérieur d’une maison dont le propriétaire appelle le concours de MP ou à un OPJ pour la
constatation de celle-ci.

La procédure en cas de flagrance : les actes de procédure peuvent être effectués par les OPJ, les représentants du MP ou le juge
d’instruction. L’OPJ qui apprend la fragrance doit informer immédiatement le MP, et il doit aussi se déplacer sur les lieux et
effecteur tous les actes nécessaires à la conservation des preuves et de tout ce qui peut aider à la manifestation de la vérité.

- Dans ce sens, les actes de procédure en cas de flagrance sont divisés en 2 catégories :

1- Acte appliqué aux choses : il existe 2 sortes d’actes :

• Le transport sur les lieux : l’art 57 du CPP dispose que l’OPJ qui vient d’apprendre la commission d’une infraction doit se
déplacer immédiatement sur les lieux et prendre les mesures utiles. Cette opération du transport sur les lieux est très
importante dans «la réunion des preuves et des indices, la conservation des preuves et à la fin la manifestation de la
vérité ».
• La perquisition : une recherche policière des éléments des preuves d’une infraction, strictement règlementée, elle peut
être réalisée au domicile de toute personne suspecte afin de trouver des objets, documents ou données informatiques
dans la découverte serait utile à la manifestation de la vérité.
o L’article 62 du CPP détermine son horaire en interdisant avant 6h du matin et après 21 du soir à l’exception des cas
prévus par la loi (cas d’appel d’intérieur d’une maison, extrême urgence, crainte de disparition des preuves et à la fin
l’infraction qui rentre dans la catégorie du terrorisme).
o Si la personne chez laquelle la perquisition doit avoir lieu refuse de collaborer avec les OPJ, L’OPJ peut solliciter une
autorisation écrite du MP signée par le procureur général du roi.

2- Acte appliqué sur les personnes : Ils sont au nombre de 4 :

• La garde à vue : Elle s’applique en cas de flagrance ou non, on peut dire dans ce sens que la garde à vue est l’atteinte la
plus grave à la liberté de l’individu, puisqu’elle est décidée par l’OPJ sans avis de procureur du roi, cette mesure suppose
l’arrestation d’une personne et la mettre à la disposition de la justice pour des raisons d’enquête.
o La réforme du 18/9/1992 l’a fixé dans 96 heures prorogeable à 48 heures.
o La réforme du 30/12/1991 a fixé la durée de 48 heures prolongeable une fois à 24 heures.
o Mais la loi sur le terrorisme a réintroduit la durée de 96 heures renouvelable 2 fois pour une durée de 96heures = 12
jours, cette mesure ramène souvent à sa nécessité pour les besoins d’enquête et pour aussi la manifestation de la
vérité.
PROCÉDURE PÉNALE SAHLI FATIHA

o La personne gardée à vue profite de certains avantages prévus par le CPP, dans ce sens, L’OPJ y décide cette mesure
doit impérativement informer la famille de la personne gardée à vue, mais, le plus important c’est que cette personne
est assistée et appelée par un avocat, ce contact avec l’avocat ne doit pas dépasser une demi-heure sous le contrôle
de l’OPJ.
o L’avocat qui prend contact avec le prévenu ne doit rien divulguer, mais il peut déposer auprès du parquet ou de la PJ
tout document ou observation écrite.

• Le dépôt en prison ou la détention provisoire : on parle de la garde à vue comme mesure qui prive une personne de la
liberté de circuler, alors aucun jugement n’a été rendu.
o Dans ce sens, le procureur général du roi décide cette détention provisoire et le prévenu est informé qu’il peut
désigner un avocat, ce dernier assiste à l’interrogatoire comme il dispose la possibilité de produire tout document ou
écrit en faveur du prévenu.
o Il peut également demander à ce que son client doit être consulté par un médecin en cas de nécessité.
o Le procureur général du roi, en appréciant cette demande doit l’ordonner chaque fois qu’il constate lui-même des
traces de violence.

• L’audition des témoins : l’audition des personnes : L’OPJ peut recevoir tous témoignage d’urgence.
o Le CPP selon l’art 64 fait obligation à toutes personnes et à tous témoins d’assister l’OPJ et de donner son avis sur
l’honneur et la conscience est aussi l’OPJ a le pouvoir à interdire toute personne de s’éloigner des lieux de l’infraction
et tous refus par la personne sollicitée entrainera un emprisonnement d’un jour à 10 jours ou une amende de 200 à
1200 DH.
• Les écoutes téléphoniques : les écoutes téléphoniques ou les interceptions téléphoniques sont des opérations par
lesquelles le procureur demande l’enregistrement et la transcription (copier et coller) reproduire et enregistrer dans un
autre support, les correspondances sont mises par la voie téléphonique lorsque la nécessité du l’enquête ou de
l’information l’exige.
II. II- L’instruction préparatoire :
- C’est une phase de l’instance pénale constitue une sorte d’avant procès, qui permet d’établir d’existence d’une infraction et
déterminer si les charges relevées à l’encontre des personnes poursuivies sont suffisantes ou non.
- Le but essentiel de l’instruction préparatoire est de réunir le maximum d’information, son auteur, circonstances directes ou
indirectes qui l’ont accompagné, cela revient à réunir la preuve dans le sens de la culpabilité ou l’acquittement.
- Si la PJ ou le MP ont pour fonction de réunir les preuves, le juge d’instruction fait la même chose mais il prête l’affaire d’une
façon très précise afin de constituer un dossier très solide.

1) Le rôle du juge d’instruction :

- C’est un enquêteur qui un peu à la manière d’un policier, il cherche des preuves et les indices et aussi il est considéré comme
un juge.
- Le juge d’instruction (JI) fait ses investigations pour découvrir la vérité.
- Dans ce sens il prend des mesures sous formes (d’ordonnance et des mandats).

2) Les ordonnances du JI :
- L’ordonnance est un ensemble de décisions rendues par le JI, elles sont aux nombres de 3 :
• Ordonnance de non-lieu : elle intervient quand le juge estime qu’il y a aucune infraction punissable, les raisons ne
mettent pas la possibilité d’ouvrir une instruction sauf en cas d’apparition d’autres éléments conscients dans ce sens, la
décision de non-lieu peut être attaquée devant la CC.
o Le JI libère les personnes prévues à moins qu’elles le soient pour une autre affaire et la mise sous contrôle.
• L’ordonnance de renvoi : en présence de preuve suffisante pour prononcer une condamnation, le JI prend une
ordonnance de renvoi qui doit contenir l’identité du prévenu, les actes incriminés, toutes les circonstances aggravantes, la
qualification criminelle, et les textes légaux et pénaux applicables.
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• L’ordonnance de fin d’information : c’est une ordonnance de clôture d’information dans ce sens, le JI après la fin
d’information transmet le dossier au MP dans les 8 Jours après la fin d’information. Le prévenu et la partie civile sont
informés de la fin de l’information dans un 24 heures de la fin de celle-ci.

3) Les mandats de JI :
- Le mandat est un ordre permettant d’obliger un individu à se présenter devant le JI.
- Le mandat doit être écrit et doit reproduire l’infraction et les textes qui la réprime, l’identité du concerné, la date et la
signature et le cachet de JI.
• Mandat de comparution : c’est un ordre formel adressé à l’individu afin qu’il comparaisse devant le JI à la date et à l’heure
indiquées par ce dernier.
o La notification du mandat doit être faite soit par un greffier soit par un OPJ.
o Le juge interroge la personne immédiatement en présence d’un avoir et un traducteur en cas de nécessité.
o La comparution a lieu le plus souvent au bureau de JI.
• Le mandat d’amener : c’est un ordre donné à la force publique par un JI de conduire immédiatement une personne devant
lui, elle ne peut entrer délivrée par le JI que s’il existe à l’encontre de cette personne des indices graves de sa participation.
o La force publique est mise à contribution chaque fois que le prévenu refuse de se présenter devant le JI ou tente
d’échapper.
• Le mandat de dépôt : c’est un ordre donné par le JI au chef d’un établissement pénitentiaire de recevoir et de détenir un
prévenu, ce mandat ne peut être prit qu’après l’interrogatoire.

4) Le mandat d’arrêt :
- C’est un ordre donné à la force publique par le JI de rechercher et arrêter une personne coupable, cette arrestation doit se
faire conformément à la loi, et il faut que la mobilisation de la force publique soit autorisée.

III. Le ministère public et son organisation :

- Un ensemble des magistrats des carrières, ils sont chargés devant certains juridictions de veiller sur l'application de la loi et au
l'intérêt généraux de la société d'une manière générale ce droit de punir donne naissance à l'action publique qui est exercée
par le ministère public.
- Le rôle de MP apparait dans le procès pénal dans ce sens le ministère public intervient toujours comme un demandeur qui
demande l'application de la loi. On peut donc noter que le MP joue un rôle essentiel dans la défense de l'intérêt général.
- Au niveau de tribunaux premiers instance le MP est représenté par un procureur du roi et ses substituts assister et d'un
secrétariat, Le procureur du roi joue de plusieurs privilèges et accomplir des tâches multiples que le code de procédure pénale
précise selon l’article 39, 45, Le procureur déclenche pour suite, il contrôle l'enquête préliminaire ou de flagrance, il note les
membres de la police judiciaire, il demande l'application du droit pénal et tous ce qui est dans l'intérêt de la justice.
- Il veille aussi à l'application de décision du juge d’instruction il peut aussi retire le passeport de toutes personnes susceptibles
d'une peine de deux années d'emprisonnement ou plus.
- Dans la cour d'appel le MP est représenté par procureur général du droit, assister par les substituts généraux d'un point de
vue administrative le procureur général du roi est le supérieur archaïque la cour d'appel son rôle prépondérant et de
déclencher les poursuites en matière criminelle d'une manière principale.
- Le MP existe enfin au niveau de la cour de cassation, son rôle est la proposition des conclusions pour une bonne application
de la loi sans oublie que le procureur général à la cour de cassation a un pouvoir absolue de contrôle sur tous les Membres de
MP dans ce sens il peut adresser ses remarques et ses orientations au procureur généraux prêt du cour d'appel et au
procureur du roi près du tribunaux de première instance la justice de ses remarques et observations concernant le
comportement des membres de MP

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