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Dans le cadre de leurs opérations de secours à personnes, les sapeurs-pompiers sont amenés
à faire face à des décès dont parfois l’origine est douteuse. A chaque fois que le doute est présent,
une enquête des forces de l’ordre doit être diligentée.
Exécuter les gestes de premiers secours adaptés à la situation. Ne déplacer les corps qu’en
cas de nécessité pour réaliser l’action de secours.
Mémoriser l’emplacement de tous les éléments ayant fait penser à une scène de crime
surtout s’ils ont besoin d’être déplacés
Manipuler les armes avec précautions et toujours avec des gants (saisir les armes à feu par le
milieu du canon et les armes blanches à la jonction lame / manche) et les déposer à un
endroit où elles ne risquent pas d’être dangereuses)
Laisser la corde du pendu autour de son cou, la desserrer de manière à pouvoir effectuer la
pose du collier cervical et repérer l’emplacement du nœud
Lors de la reconnaissance des lieux, marcher toujours au centre des couloirs et pièces pour
ne pas déplacer les poussières qui stagnent aux angles des jonctions mur/plancher et limiter
au maximum les trajets
Couvrir les corps avec des couvertures type « alumine ». Ne pas les placer dans les sacs
mortuaires sans l’accord de l’expert judiciaire.
Ne pas éponger les liquides présents sur place ou vidanger les baignoires
Ne pas prendre de photos avec son téléphone portable car, si c’était le cas, ce dernier
pourrait être intégré au dossier de l’enquête
L’enquête sera dirigée par un Officier de Police Judiciaire. Sa présence sur les lieux est signifiée
auprès du CODIS 77 qui décidera ou non de dépêcher sur place un chef de groupe. En effet, OPJ est
une fonction et non un grade.
Dans tous les cas il faudra lui signifier la totalité des gestes de premiers secours prodigués à la
victime car ils laissent des traces et seront visibles lors de l’autopsie. Des questionnements
trouveront ainsi leurs réponses.
Le non respect de ces consignes fait que le sapeur-pompier peut tomber sous le coup de la loi
Textes réglementaires
Art 434-4
Du code pénal Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende le
fait, en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité :
1° De modifier l'état des lieux d'un crime ou d'un délit soit par l'altération,
la falsification ou l'effacement des traces ou indices, soit par l'apport, le
déplacement ou la suppression d'objets quelconques ;
Lorsque les faits prévus au présent article sont commis par une personne
qui, par ses fonctions, est appelée à concourir à la manifestation de la
vérité, la peine est portée à cinq ans d'emprisonnement et à 75000 euros
d'amende.
Art 55 alinéa 1 et 2 du
code de procédure Dans les lieux où un crime a été commis, il est interdit, sous peine de
pénale l'amende prévue pour les contraventions de la 4° classe, à toute personne
non habilitée, de modifier avant les premières opérations de l'enquête
judiciaire l'état des lieux et d'y effectuer des prélèvements quelconques.