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La criminalistique

Préparé par Chafi chahbi


plan
Introduction
Section I : L’évolution des méthodes de la criminalistique:
1- Le marquage au fer rouge
2- La photographie signalétique
3- L’anthropométrie
4- Portrait-robot
5- La dactyloscopie
6- L’empreinte génétique (l’ADN) 
Section II : Scène De Crime :
1- Définition
2- Les différents types de scènes de crime
3-Les différents intervenants sur une scène de crime
4-Cadre juridique de la protection de la scène de crime
5- Importance des traces et des indices
La criminalistique est l'ensemble des techniques mises
en œuvre par la justice , la police et la gendarmerie pour établir
la preuve d'un délit ou d'un crime et d'en identifier son auteur.

Pour sa part, la criminalistique consiste en l'étude des


traces laissées par une activité criminelle ou litigieuse en ayant
recours principalement aux sciences de la nature. Les
applications de la criminalistique se réalisent non seulement
dans l'administration de la preuve devant les tribunaux, mais,
de plus en plus, dans les domaines du renseignement et de la
prévention. Pourtant, la criminalistique comme science de la
trace se développe à partir des années 1880 en Europe et en
tant que discipline universitaire alliant formation et recherche
– qui a vu le jour dès 1906 à Lausanne – prend son impulsion au
milieu des années 1980 grâce à l’apport du professeur suisse
Pierre Margot.
La criminalistique en terme français englobe la police
scientifique et la police technique, alors que dans le système
anglo-saxon (Forensic sciences) englobe la police technique, la
police scientifique et la médecine légale.
L’évolution de la criminalistique à travers le temps a passé
par plusieurs étapes dont chacune est caractérisée par
l’apparition d’une nouvelle méthode servant à l’identification des
criminels, ces méthodes sont les suivantes :
Le marquage à feu, la photo signalétique,
l’anthropométrie, le signalement descriptif, la dactyloscopie et
l’ADN.
I- L’évolution des méthodes de la
criminalistique:
1- Le marquage au fer rouge :
Le marquage au fer rouge (la flétrissure) est une pratique
consistant à appliquer sur une partie du corps un objet
fortement chauffé afin d’y laisser une marque de brulure avec
une forme particulière et durable sur le condamné. Elle vaut
ainsi comme une sorte de casier judiciaire indélébile.
2- La photographie signalétique :
Elle est l’œuvre d’Alphonse BERTILLON. Dès l’apparition
de la photographie, on avait pensé à utiliser ce procédé pour
diffuser le portrait d’un malfaiteur.
Au contraire, la photographie signalétique s’intègre dès
ses origines, à la conception anthropométrique du
signalement : elle doit, en effet, compléter le signalement de
façon à permettre à coup sûr l’identification d’un individu.
Les règles, à quelques variantes près, ont été adoptées
par tous les services de police du monde.
La photographie signalétique n’est pas un portrait d’art
mais une production aussi exacte que possible des
caractéristiques du visage, permettant d’établir, le cas
échéant, le signalement descriptif avec autant de précision
que sur l’individu lui-même.
3- L’anthropométrie (relevé du signalement
anthropometrique):

Par définition, l'anthropométrie est une technique


d'identification par mesure du corps humain et de ses
parties.
Surnommée le Bertillonage, elle fut crée en 1879 par
Alphonse Bertillon (1853-1914) : entré comme commis de
bureau auxiliaire à la Préfecture de police de Paris, il mit au
point un système de mensurations et de classification pour
identifier des victimes ou des criminels. Mis en œuvre à partir
de 1882 en France, il fut adopté en 1887 et généralisé dans la
plupart des pays.
Cette technique porta ses fruits, puisqu'il réussit à
"mettre la main sur trois cents repris de justice pour la seule
année 1884". Il fut nommé chef du service de l'identité
judiciaire de la Préfecture de police en 1893, où il contribua à
faire progresser les techniques policières, exigeant
notamment le relevé des indices sur le lieu du délit.
4- Portrait-robot:
La technique du portrait-robot a été initialisée
en France par le commissaire divisionnaire
Chabot, chef du Service régional de police
judiciaire de Lyon (S.R.P.J.), dans les années 50 :
lors d'une affaire de crime, il eut l'idée d'utiliser
les différents éléments d'identification de
l'assassin donnés par plusieurs témoins et de les
réunir pour aboutir à un portrait du présumé
meurtrier. Largement diffusé dans la presse, ce
premier portrait robot permet rapidement
l'arrestation d'un repris de justice qui avoue le
crime. Ce premier succès fut suivi par d'autres
quelques années plus tard, ce qui contribua à
convaincre les spécialistes de l'Identité judiciaire.
5- La dactyloscopie :

Ceci est l'étude des


empreintes digitales (ou
traces papillaires) que
chaque individu laisse sur
tous les objets qu'il touche
directement.
Ces traces sont
différentes pour chacun
d'entre nous, mais elles sont
aussi immuables et
inaltérables, ce qui en fait,
au même titre que l'ADN, un
moyen d'identification très
fiable et pratique.
6- L’empreinte génétique (l’ADN) :
L'ADN (Acide Désoxyribo Nucléique) est le support
de l'information génétique au sein des chromosomes.
Chaque individu possède son propre ADN, différent
de celui de tous les autres individus (exceptés pour les
vrais jumeaux, qui possèdent la même séquence).
La caractérisation par "empreintes génétiques"
permet d'exclure ou d'identifier un individu par
comparaison. Les indices exploitables pour ce genre
de caractérisation sont en générale du sang, du
sperme, des cheveux et des poils, mais aussi des
cellules de la muqueuse buccale, de la salive
(retrouvée sur un mégot, un timbre, du chewing-gum,
un goulot de bouteille, une cagoule ou un masque...) ou
des dents (et autres ossements).
II- Scène De Crime :
1-Définition d’une scène de crime:

Une Scène de crime est définie comme


l’espace, le lieu ou l’état physique ou s’est
produite une action qualifiée de crime ou
délit.
Principe d’échange d’Edmond Locard:

Une triple action se produit entre le lieu


le criminel et la victime:
« - un criminel laisse des traces de sa
personne, de ces vêtements et de ces
outils sur les lieux.
- Réciproquement il emporte sur sa
personne, ces vêtements et ces outils des
traces des lieux où il est passé »
2- Les différents types de scènes de crime :

●Scène primaire: lieu de découverte de l’infraction est le


lieu d’exécution de l’acte.

●Scène secondaire : le lieu de découverte du cadavre ou


des objets est différent de celui d’exécution de
l’infraction.

●Scène de crime classique : acte criminel commis par des


armes classiques: arme blanche, arme à feu,….

●Scène de crime lié au terrorisme : acte commis avec


usages d’explosifs ou produits similaires généralement
liés à des pensées extrémistes.
3-Les différents intervenants sur une
scène de crime :
●Le Procureur Général du Roi,

●l’Officier de Police Judiciaire chargé de l’enquête,

●le médecin légiste,

●l’artificier,

●les techniciens de scène de crime,

●la protection civile,

●les techniciens des Laboratoires dans certains cas.


La médecine légale :
Dans le domaine de la criminalité le médecin
légiste est un collaborateur de la justice et de la police
judiciaire. « Régie par la loi n° 77-17 relative à
l’organisation de l’exercice des missions de la
médecine légale » Son rôle :
* De donner son avis technique sur les faits soumis à
la justice entrant dans le domaine de sa compétence,
notamment en ce qui concerne l’examen et la
détermination des traces relevées sur les corps des
victimes et résultant des infractions.
* Assurer la constatation, l’examen et l’autopsie des
cadavres et des restes humains en vue de déterminer
la nature du décès, sa cause et la date a laquelle il est
survenu.
* Donner la description des blessures subies et leurs
causes ainsi que contribuer, le cas échéant, a
l’identification de la personne décédée.
Le technicien de scène de crime :
⚫ Le technicien de scène de crime est un
fonctionnaire spécialisé, chargé des
constatations techniques sur les lieux
d’infraction.
⚫ Il est un relais entre les techniques mises
en œuvres par les services de l’identité
judiciaire et celles développées par les
laboratoires de police scientifique.
⚫ Il est sensé saisir les indices en marquant
chacun par un cavalier numéroté, mettre des
flèches sur le chemin à emprunter pour faire
des allées et retours, photographier les traces
et les indices et procéder aux prélèvements
nécessaires.
4-Cadre juridique de la protection de la scène de crime:
AR 58 du CPP

⚫ Interdit à toute personne non qualifiée juridiquement


de modifier l’état du lieu ou s’est passé un crime ou un
délit, ou d’en retirer des choses avant de terminer les
premières opérations de l’enquête judiciaire, sous
peine d’amende allant de 1200 à 10.000 dh
⚫ A autorisé, exceptionnellement, ces modifications et
ces soustractions, si ces dernières ont été effectuées
pour préserver la sécurité, la santé publique ou pour
prêter assistance aux victimes.
⚫ Prévoit dans le même article, une peine
d’emprisonnement de trois mois à trois ans et une
amende de 3.000 à 12.000 dh, à l’encontre de toute
personne ayant détruit des traces ou des indices ou
retiré des objets dans le but d’entraver le bon
déroulement de l’enquête.
5- Importance des traces et des indices
⚫ Établissement de la réalité de l’infraction (homicide, suicide)

⚫ La qualification de l’infraction (crime, délit ou contravention)

⚫ Inculpation ou disculpation du ou des présumés auteurs

⚫ La détermination du rôle respectif de chacun (auteurs, coauteur)

⚫ Réunir des différentes affaires

⚫ Confirmation ou infirmation d’un témoignage, d’un aveu ou


d’une version des faits
MERCI DE VOTRE ATTENTION

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