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La Bibledu Bitcoin
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La façon la plus sûre et la plus simple


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et de faire fructifier votre argent
La Bible du Bitcoin
J’ agis –
Table des matières
sommaire cliquable

I. Qu’est-ce que le Bitcoin ? 2

II. Est-ce que c’est de l’argent ? 11

III. Pourquoi le Bitcoin est-il difficile à comprendre ? 13

IV. Par quoi commencer : votre porte-monnaie Bitcoin 16

V. Installation de votre porte-monnaie Bitcoin — Tutoriel 18

VI. Comment fonctionne un porte-monnaie Bitcoin ? 25

VII. Et pour terminer, quelques spécificités 28

1 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


I. Qu’est-ce que le Bitcoin ?
Aujourd’hui, l’univers du Bitcoin représente l’un des secteurs les plus prometteurs, déroutants et impré-
visibles de l’économie mondiale, telle qu’elle se dessine. Et il en sera de même au cours des prochaines
années, car le Bitcoin n’en est qu’à ses balbutiements. Actuellement, il fonctionne comme système de paie-
ment virtuel. Son efficacité dépasse de loin celle de toute autre méthode employée pour envoyer et recevoir
de l’argent, et son mode opératoire fait passer Paypal pour démodé et peu pratique.

Mais son potentiel est réellement beaucoup plus important. Sa vocation est de concurrencer toutes les
devises nationales existantes. En fait, il pourrait même les remplacer. Avec le temps, il se pourrait que le
Bitcoin et d’autres « crypto-devises » réinventent de fond en comble le monde monétaire et financier, du
simple fait de la volonté humaine et non de l’autorité de l’État. Mais pour l’instant, les principaux utili-
sateurs et amateurs de cette devise virtuelle balbutiante appartiennent à la jeune génération qui a grandi
dans un monde baignant dans les lignes de code.

Comment savoir si le Bitcoin a de l’avenir ?

Revenons sur le chemin accompli tout récemment par l’innovation numérique. Au cours de ces 20 der-
nières années, les courriers se sont transformés en emails, la télévision en YouTube, les téléphones ont
abandonné leurs prises murales pour devenir des téléphones/caméras portables. C’est ça, la révolution du
numérique, et c’est le libre marché qui l’a accomplie, non les gouvernements. Elle n’a pas été « planifiée »,
elle est arrivée par le secteur commercial, à force d’essais et d’erreurs.

La situation du Bitcoin est semblable à celle de l’email aux alentours de 1990. Très peu de gens compre-
naient comment cela marchait ou à quoi cela leur servirait. La plupart des adresses mail étaient composées
de longues séquences de chiffres, comme 34243920@compuserve.com. Très peu de services commerciaux
périphériques étaient disponibles. Il fallait composer le numéro et se connecter pour envoyer et recevoir.
Les serveurs plantaient. Les messages étaient étranges car les gens ne savaient pas utiliser l’email. Et puis
sont arrivés les problèmes de spam, eux-mêmes suivis de l’horrible problématique des virus.

L’objectif du Bitcoin : servir de système de paiement à l’ère du numérique,


évoluer pas à pas vers le statut de monnaie indépendante afin de concurren-
cer celle qui nous est imposée par l’État-nation.
À chaque instant de l’évolution de l’email, on a douté que cela aboutisse un jour à quelque chose. Les
gens déclaraient que l’email ne remplacerait jamais le courrier. Ce n’est pas fiable, nous disait-on, et beau-
coup pensaient que c’était trop compliqué. Mais peu à peu, avec le temps, tous les problèmes que posait
l’email ont été résolus, un par un. La technologie s’est stabilisée. On a découvert l’extraordinaire vérité des
logiciels, à savoir qu’une technologie remarquable le demeure, même si les services s’appuyant sur ladite
technologie ont besoin de temps pour se stabiliser et trouver leur cohérence.

Avec le temps, évidemment, l’email a triomphé. Désormais, on ne peut plus s’en passer. Et le phénomène
s’est réitéré avec les énormes avancées que représentent aussi bien les messages via Facebook et Skype

2 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


que le système de SMS des smartphones. Nous naviguons dans le monde à l’aide d’instruments portables
ayant la faculté vocale de nous indiquer le chemin et de nous informer de la circulation en temps réel.
Désormais, nous prenons tout cela pour acquis. Cela n’a pas toujours été le cas. Même les films de science-
fiction n’avaient pas imaginé l’existence de l’email. Mais désormais, c’est une réalité du monde moderne.
Tout le monde trouve cela normal.

La prochaine étape de cette révolution est évidente : l’argent, lui aussi, doit être réinventé. Depuis cent ans,
le dollar a été essentiellement nationalisé par le gouvernement et la banque centrale. Désormais il existe
une pression des marchés en faveur d’une monnaie qui sorte du périmètre gouvernemental et entre dans
l’ère du numérique. Il faudrait la libérer du contrôle de banques centrales dont la nomination est politique,
et la rendre au peuple.

En termes de création de ce type de monnaie, le Bitcoin représente l’essai le mieux réussi à ce jour. Dans
la Silicon Valley, le capital-risque commence à se ranger derrière lui. Les jeunes l’économisent et certains
perçoivent même leur salaire dans cette monnaie. Le Bitcoin fait l’objet d’articles de fond dans les jour-
naux les plus prestigieux. Les sites internet qui l’acceptent prennent plus d’ampleur et sont plus rentables.
Il sert de valeur refuge dans les pays aux économies instables. Chaque jour, toujours plus de commerçants
l’acceptent.

Lorsqu’il est apparu pour la première fois, en 2009, les gens se sont esclaffés, déclarant que cela ne donne-
rait rien. Quatre ans plus tard, il suscite des articles dans toutes les plus grandes publications financières.
Des transactions ont lieu à chaque seconde. Des personnes effectuent des mouvements représentant des
dizaines de millions chaque jour, et la capitalisation boursière de la totalité du secteur dépasse le milliard
de dollars : une goutte d’eau dans l’océan, par rapport au monde financier, mais qui se situe bien au-delà
de tout ce que l’on imaginait.

Le plus étonnant c’est que le Bitcoin n’a pas été inventé par des politiciens. Aucune commission ne l’a
approuvé. Aucune banque centrale ne le contrôle. Il n’évolue pas dans un vase clos politique et bureaucra-
tique. L’idée n’a pas surgi d’un consensus social. Sa réussite ou son échec dépendent entièrement du mar-
ché. Il n’est ni la propriété, ni sous contrôle, de la moindre entreprise. Sa valeur n’est rattachée à aucune
monnaie existante mais vise plutôt à constituer sa propre unité de compte.

Le Bitcoin permet d’éviter le contrôle monétaire. Une fois que vous convertissez vos devises (dollars,
euros ou Francs Suisses par exemple) en Bitcoins, le support d’échange se libère des entraves des banques
centrales. Les implications en matière de conduite de politique monétaire sont considérables. Comme
l’exprime le Time :

Si un futur président de la Fed [Réserve fédérale américaine] tente de reproduire la politique


d’assouplissement quantitatif de Ben Bernanke (la planche à billets, en fait), les investisseurs,
inquiets, pourraient commencer à retirer leur épargne en dollars pour l’injecter si rapide-
ment dans le cloud que la Fed serait contrainte de changer de cap… Une fois que les devises
seront disponibles sur Internet, sans coût de transaction, n’importe quel ordinateur portable
deviendra une île Caïman.

En résumé, si le Bitcoin tient ses promesses, nous pourrions assister à la naissance d’une nouvelle devise
mondiale susceptible de concurrencer, voire de remplacer l’expérience malheureuse du papier-monnaie
gouvernemental.

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Si cela ne réussit pas, l’expérience même du Bitcoin inspirera de nouvelles tentatives de création d’unités
monétaires virtuelles qui s’échangeront sur un marché libre au lieu de dépendre de gouvernements.

Pour bien comprendre le Bitcoin, il faut garder à l’esprit que son but n’est pas de servir de véhicule de
placement. Il s’agit d’une invention entrepreneuriale, un peu comme la machine à vapeur, le chemin de
fer, l’acier ou l’email. C’est un logiciel à l’état pur, basé sur ce que l’on appelle la cryptographie (un pilier
pour le Bitcoin, car elle permet la confidentialité et d’attribuer des identifiants uniques aux pièces et à leurs
propriétaires).

Cette technologie est un système de paiement qui évolue vers l’argent réel. Actuellement, c’est dans le
transfert de fonds d’une personne à une autre que son utilisation est la plus spectaculaire. C’est aussi
simple que d’envoyer un texto de son téléphone.

Cela dit, toutes les technologies sont introduites dans notre société via le marché commercial. Cela signifie
que la spéculation fera toujours partie de son développement, tout comme ce fut le cas avec le chemin de
fer. Si les erreurs, surprises, échecs et contretemps sont inhérents au marché, il en est de même des progrès
et des triomphes, et en fin de compte, d’une plus grande satisfaction de l’être humain.

Pendant tout ce temps, beaucoup de gens vont considérer le Bitcoin et toutes les devises virtuelles comme
un moyen de s’enrichir rapidement. Certains y parviendront et d’autres y perdront leur chemise. Mais qui
saura voir plus loin ? Historiquement, la tendance économique est limpide. Chaque jour, la pression se
renforce en faveur du remplacement des devises gouvernementales par des alternatives modernes. Rien
n’arrête une technologie lorsque son heure est venue.

Historique

Le Bitcoin est une monnaie électronique décentralisée créée en 2008 par une personne ou un collectif
connu(e) uniquement sous le nom de « Satoshi Nakamoto ». Sa véritable identité est inconnue. Nakamoto
a apporté l’idée et le code, puis répondu à des questions sur un forum internet. S’il s’est surtout exprimé à
propos du code, il a parfois abordé l’économie et la politique. Son orientation idéologique est indiscutable :
il croit au libre marché et s’oppose au papier-monnaie étatique. Ces convictions sont à l’origine de son
invention. Dès que le marché a commencé à s’emparer de cette dernière, il a disparu sans laisser de traces.

Nakamoto a conçu le logiciel qui gère le réseau de cette monnaie, ainsi que le réseau qui le porte. Tout
le monde peut voir le code sous-jacent. Il n’est la propriété d’aucun groupe, d’aucune entreprise, d’aucun
individu. Le réseau Bitcoin est contrôlé directement par les propriétaires, individuellement : un système
connu sous le nom de pair-à-pair (P2P ou peer-to-peer).

La motivation à l’origine de sa création est née d’un sentiment que partagent la plupart des observa-
teurs attentifs à l’égard de la monnaie étatique. Nakamoto affirme que cette dernière repose trop sur la
confiance des gens envers leurs élites politiques et le système que ces dernières ont créé. Il est mal géré
en permanence. Personne ne sait jamais ce que vont faire les élites du secteur bancaire. Ce n’est pas un
système ouvert. Il est inflationniste et produit des expansions et des récessions. Pour couronner le tout, il
coûte cher.

Contrairement à la plupart des autres devises, le fonctionnement du Bitcoin ne dépend d’aucune institu-

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tion centralisée. N’importe qui peut démarrer un échange, une boutique de détail, ou un site qui traque
les cours et les échanges. Tout est puisé dans une base de données qui est publique. Le logiciel conçu par
Nakamoto se sert de la cryptographie pour assurer la sécurité, notamment la garantie que les Bitcoins ne
puissent être dépensés que par leur propriétaire, et jamais plus d’une seule fois.

Le Bitcoin représente l’une des premières mises en œuvre du concept de crypto-monnaie, et celle qui, sans
conteste, a le mieux réussi à ce jour. La plus grande réussite de Nakamoto, c’est d’avoir réglé le problème
du double paiement dans un système décentralisé, ce qui constituait la plus grande source d’inquiétude,
aussi bien chez les économistes que chez les programmeurs.

Même dans les années 90, les programmeurs parlaient de la nécessité d’une monnaie numérique, mais
toutes les tentatives avaient échoué car il n’existait aucun moyen d’empêcher les copies, autrement dit,
d’éviter les fraudes.

Internet, c’est le spécialiste de la copie. Mais dans le domaine de l’argent, les copies sont synonymes de
coup fatal. Cela entraîne l’inflation et l’instabilité et, au bout du compte, la dévaluation de toute monnaie
existante. Ce qu’il nous faut, c’est une masse monétaire qui soit totalement transparente et fixe, de façon
prévisible, à un instant t.

Le Bitcoin représente la première tentative réussie visant à contrôler la copie. Afin d’empêcher le moindre
Bitcoin ou fraction de Bitcoin d’être dépensé plus d’une fois par la même personne (en d’autres termes,
pour empêcher la fraude), le réseau utilise ce que Nakamoto décrit comme un serveur d’horodatage
distribué (distributed time-stamp server), qui identifie et ordonne de façon séquentielle les transactions.
À chaque Bitcoin est attribué un propriétaire, ce qui empêche de les modifier l’un et l’autre.

L’historique de tous les mouvements de Bitcoins demeure stocké dans ce que l’on appelle une chaîne de
blocs (blockchain), une base de données qui conserve un enregistrement de toutes les transactions du ré-
seau. Ces informations sont stockées dans des « nœuds » qui ne sont autres que les ordinateurs exécutant
le programme Bitcoin dans le monde entier, connectés entre eux via internet. En d’autres termes, si vous
utilisez le Bitcoin, vous représentez un nœud.

Bien que les Bitcoins soient envoyés instantanément et que toute opération soit contrôlée en temps réel, les tran-
sactions individuelles s’affichent à l’écran dès qu’elles sollicitent le logiciel qui retrace le processus de traitement.

Le nombre de transactions par jour en BTC ne cesse de croître

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Chaque jour dans le monde, il s’effectue entre 250 000 et 350 000 transactions en Bitcoins (cf. le graphe
ci-dessus). C’est peu, comparé aux monnaies étatiques, mais ce n’est pas insignifiant. Vous pouvez observer
les transactions en Bitcoins en temps réel sur blockchain.info. Il existe un site divertissant sur lequel il est
possible d’écouter de la musique produite à partir de transactions en Bitcoins : http://www.bitlisten.com.

Ces échanges sont confirmés et vérifiés par le programme. Plus le nombre de confirmations est important,
moins il y a de chances d’être victime d’un double paiement. Lorsque la transaction dépasse les six confir-
mations sur le réseau, elle est réputée techniquement irréversible.

Est-ce vraiment fiable ?

Les cas de double paiement sont extrêmement rares et les bugs du code ont été rapidement résolus. Une
attaque informatique peut toucher un échange en particulier mais le système dans son ensemble ne peut
être “hacké”. Jusqu’à présent, il s’est révélé quasiment impossible d’affecter plus de Bitcoins à plus de pro-
priétaires.

En tant que système de paiement transférant des fonds d’une personne à une autre, il est extrêmement
efficace. Le paiement est enregistré par le programme, puis le réseau vérifie qu’il est bien réel et intègre,
et confirme ensuite la transaction. La majorité des destinataires et des revendeurs qui acceptent le Bitcoin
se contentent d’une seule confirmation. Pour les petits montants, il est même raisonnable d’accepter la
transaction immédiatement, avant même qu’elle soit confirmée par le réseau.

Les informations permettant aux utilisateurs de contrôler les Bitcoins qu’ils possèdent se stockent sur tout
support électronique, tel qu’un disque dur d’ordinateur, des cartes mémoires ou des clés USB, des CD, des
boîtes mail, etc., ou sur des sites qui proposent des « comptes Bitcoin ».

Ces informations peuvent être imprimées. Il est même possible de transporter ces documents et de les
utiliser pour régler des pourboires dans un restaurant, par exemple. Vous pouvez même retenir ces infor-
mations dans votre propre mémoire. La propriété de Bitcoins est transférable via internet à tout titulaire
d’une « adresse Bitcoin », de la même façon qu’un email est envoyé à une adresse mail.

Grâce à l’architecture cryptographique du Bitcoin, un virement entre adresses Bitcoin est beaucoup plus
sécurisé qu’un virement entre comptes bancaires (sans compter le risque que pose l’intervention d’un tiers,
obligatoire dans le système bancaire).

Au fil de l’évolution du Bitcoin, nous assisterons toujours à des fluctuations folles de son cours, rythmées
par une exubérance irrationnelle faisant ensuite place au désespoir et vice versa. Jusqu’à présent, le Bitcoin
s’est révélé solide comme un roc. L’infrastructure du programme entourant le Bitcoin va s’accroître,
connaître des échecs, se développer, progresser, et connaître d’autres échecs. Cela va durer longtemps,
comme ce fut le cas avec l’email, les médias internet et les téléphones portables.

Par ailleurs, comme c’est souvent le cas en l’espèce, certaines personnes font une croix dessus, à la pre-
mière baisse, jugeant que c’est une expérience ratée. Cela s’est déjà vu dans l’histoire du Bitcoin. En 2011,
le cours a chuté, passant de 30 à 2 dollars. Même les publications spécialisées l’ont disqualifié, le considé-
rant comme une expérience ratée. Puis il a traversé une phase de renouveau et s’est envolé à des niveaux
astronomiques jusqu’à ce que le système de gestion Bitcoin existant ne puisse plus gérer ce volume, ce qui

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a produit, à nouveau, un vent de panique et des ventes massives. Cela pourrait se reproduire souvent,
encore, avant que le marché ne réalise le véritable potentiel du Bitcoin.

Ce que l’on peut dire, c’est qu’une progression régulière du nombre de transactions et des volumes semble
s’enclencher au fur et à mesure que les utilisations du Bitcoin – et de la blockchain – s’étendent, mais que
les vraies ruptures, les changements d’échelle, se produiront lorsque des millions de personnes perdront
confiance dans leurs monnaies et décideront de passer au Bitcoin.

Évolution sur un an des volumes quotidiens de Bitcoins échangés (en millions de dollars)

Coté volatilité : sachez que plus il y aura d’utilisateurs, de transaction et de volumes de Bitcoins échangés,
plus la monnaie sera stable. La volatilité de ses débuts s’évaporant au fur et à mesure de sa maturation. (À
l’image des actions… plus elles sont liquides (volumes, profondeur de marché) moins elles sont volatiles).

Rappelez-vous que le Bitcoin ne s’échange pas à parité fixe avec toutes les autres monnaies. Il est conçu
comme une devise flottante, concurrente à toutes les autres. C’est pourquoi sa valeur sera toujours fluc-
tuante. C’est cette caractéristique qui inquiète de nombreux utilisateurs potentiels.

La figure ci-après donne une représentation complète de la période de juillet 2010 à janvier 2017. Entre
janvier et décembre 2013, le cours a augmenté d’un peu plus de 15 dollars le Bitcoin, à plus de 1 200 dol-
lars, avant de s’installer dans une fourchette de 900 dollars, propulsé par l’enthousiasme qu’a créé Baidu,
l’une des plus importante société de vente en ligne chinoise, lorsqu’elle a accepté le Bitcoin.

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Cette augmentation de 9 000% a sidéré jusqu’aux financiers les plus chevronnés, nombre d’entre eux pré-
voyant l’éclatement de la bulle. Mais fin janvier, cet effondrement n’avait toujours pas eu lieu, bien que la
banque centrale chinoise ait interdit les échanges de Bitcoins aux institutions financières officielles.

Sur un nouveau marché, de telles fluctuations sont fréquentes. La première flambée suivie d’un plongeon
du Bitcoin est arrivée alors que plus de détaillants gagnaient le réseau et que le cours de l’argent chutait.

• La première flambée de 15 à 266 dollars est survenue au milieu de la crise et du renflouement de


Chypre au printemps 2013.

• La seconde flambée de 100 à 1 200 dollars, qui s’est produite entre novembre et décembre 2013, a été
suivie d’un soutien très fort à 900 dollars tout le mois de janvier.

• La dernière flambée, depuis 2016, est liée à la très forte dépréciation du yuan : les Chinois fuient vers
le Bitcoin pour se protéger, ce qui a fait passer le Bitcoin de 250 à 1 100 dollars entre septembre et
décembre 2016. Son cours se stabilisant actuellement autour des 900 dollars.

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Jusqu’à présent, après chaque flambée et chaque plongeon, le Bitcoin s’est stabilisé à un niveau plus haut
que précédemment.

Ce sont les convulsions propres à toute nouvelle devise qui se forme. Les marchés libres sont en perpétuel
mouvement, les acheteurs et les vendeurs participant en permanence au processus de détermination du
cours. Cela se vérifie particulièrement dans le cas des marchés frontières émergents, où les précurseurs
rencontrent de futures vagues de participants sur le marché, tous animés par leurs propres aspirations et
attentes individuelles. Le Bitcoin s’est fait surnommer « le Far West » du monde monétaire, alors il n’est
pas surprenant que ses cours subissent de violentes fluctuations et que nous assistions à des innovations
perturbatrices au sein des infrastructures sur lesquelles s’appuie l’économie.

Quand on les laisse tranquilles, les marchés entreprennent un processus de “destruction créative” très
rapide… et ils ne s’en portent que mieux.

Si l’on observe son bref historique, le cours du Bitcoin s’est maintenu à bas prix une grande partie des
trois premières années de sa vie avant de décoller brutalement en mars 2013, surtout en conjonction avec
la crise chypriote. Il est monté en flèche pour retomber, mais il est ensuite resté à un niveau très élevé par
rapport à son historique. Ce schéma vient de se reproduire fin 2016.

Ces rotations ont perturbé beaucoup de monde. Quel est le juste taux de change dollar/Bitcoin ? Personne
n’en est sûr, actuellement, tout comme personne ne connaît le juste taux de change dollar/euro ou euro/
yen. C’est au marché, et aux acheteurs et vendeurs qui y interviennent, d’en décider.

POURQUOI ILS SE PRÉCIPITENT SUR LE BITCOIN ?

Comme le dit si bien Simone Wapler dans La Chronique Agora :

« Nous ne croyons pas à l’or en tant que spéculateurs. Qui aurait envie de subir une expé-
rience comme celle des Indiens ? Nous croyons à l’or d’abord en tant que monnaie libre,
indépendante des folies des gouvernements, des bureaucrates et même des technocrates. »

Ces derniers mois, ce sont justement ces « folies des gouvernements » qui ont poussé, vague après
vague, un grand nombre de nouveaux utilisateurs vers le Bitcoin. Des utilisateurs qui cherchent à se
protéger contre la répression financière imposée par leurs élus et la dépréciation de leur monnaie.

Trois exemples :

Commençons par le Venezuela

Le Bitcoin prouve son efficacité au cœur de la crise au Venezuela. Avec un taux d’inflation dévasta-
teur pour la population (inflation de 800% fin 2016), le Bitcoin a progressivement suscité l’intérêt
parmi les Vénézuéliens.

9 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Le bolivar, monnaie nationale, perd chaque mois de sa valeur dans des proportions immenses,
augmentant d’autant plus le nombre d’adeptes de la crypto-monnaie : ils étaient seulement 450 uti-
lisateurs en août 2014, on en dénombre plus de 85 000 en novembre 2016.

La crypto-devise est utilisée pour s’acheter des biens de première nécessité et évite de porter sur soi
une grosse quantité de billets de la monnaie étatique pour acheter un simple café.

Le Bitcoin devient ainsi la monnaie de survie. Une monnaie alternative qui permet de s’en sortir
quand plus rien ne va. Voici ce qu’on peut lire sur le site Contrepoint à ce sujet :

« C’est en effet lorsque l’État n’est plus en mesure d’assurer la continuité des opérations
standards que les cryptomonnaies prennent tout leur sens. Le cas du Venezuela de
Chavez puis Maduro est particulièrement illustratif…

C’est le cas d’Alejandro, qui utilise Bitcoin pour acheter des biens sur Walmart.com et peut
ainsi nourrir sa famille. C’est le cas aussi de Jesùs, qui a sauvé son commerce en utilisant
Bitcoin pour se fournir en biens et matériels autrement introuvables ou inabordables dans
son pays. C’est aussi le cas de Ricardo dont l’installation, qui mine des Bitcoins, lui permet
d’acheter à l’étranger des médicaments autrement introuvables au Venezuela sans lesquels
sa mère, déficiente hépatique, serait déjà morte.

Il faut dire que le Bitcoin permet d’échapper au contrôle des prix encore très majoritai-
rement en vigueur dans le pays, et qui a copieusement flanqué tout le Venezuela dans le
fossé. Paradoxalement, le Bitcoin est devenu la seule monnaie stable dans le pays de la
joyeuse révolution bolivarienne.

Autrement dit, Bitcoin est actuellement le seul rempart crédible, testé en grandeur réelle
et suffisamment robuste pour soutenir une crise monétaire majeure en se passant com-
plètement d’une régulation étatique. C’est plutôt bon de le savoir, parce que, voyez-vous,
on rigole on s’amuse mais de ce côté-ci de l’Atlantique, on croirait vraiment que certains
dirigeants s’emploient presque ouvertement à déclencher une telle crise, justement. »
Source : Contrepoint

Et que dire de l’Inde…

Les Indiens, victimes d’une réforme monétaire aussi brutale que destructrice, sont également en
train de se rabattre sur le Bitcoin. Voici ce qu’écrivait l’Agefi le 9 décembre 2016 :
« La monnaie numérique Bitcoin s’échange vendredi à des plus hauts de trois ans, accen-
tuant les gains engrangés depuis la décision le mois dernier des autorités indiennes de
retirer de la circulation les grosses coupures qui a provoqué une pénurie d’argent liquide
dans le pays. »

Comme le dit Jim Rickards dans La Chronique Agora :


« Le 8 novembre 2016, le Premier ministre indien a décrété que 86% des billets en circu-
lation en Inde étaient de la contrebande : ils n’avaient plus cours légal. Ce décret constitue
l’une des plus vastes opérations de confiscation de l’Histoire.

10 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Le Premier ministre indien, Modi, a décrété que les billets de 1 000 et 500 roupies, qui
font 85% des échanges économiques du pays, n’avaient plus cours légal. Les citoyens
indiens ont fait la queue afin d’échanger leurs billets devenus illégaux contre un crédit
enregistré sur des comptes numériques.

Le gouvernement a redoublé d’incompétence en n’imprimant pas suffisamment de nou-


veaux billets. Certaines banques ont fermé car elles étaient à court de ces nouveaux
billets. Pire encore, leur format était différent et incompatible avec les distributeurs. Par
conséquent, tous les distributeurs du pays ont dû être désactivés et reprogrammés au
nouveau format.

Des émeutes ont éclaté par endroits. »

Sans commentaire, passons à la Chine

L’un des grands catalyseurs pour le Bitcoin est la dévaluation du yuan chinois par rapport au dol-
lar, phénomène qui se poursuit depuis début 2014 et qui incite les épargnants chinois à se protéger
de la perte de la valeur de la devise nationale en achetant des Bitcoins, moyen le plus efficace pour
contourner le contrôle des capitaux.

L’évolution du yuan n’est toutefois pas le seul facteur déterminant du cours du Bitcoin. Dans un
billet publié le 26 octobre, Zero Hedge voit plutôt dans la récente hausse de la devise numérique la
conséquence des mesures répressives prises par le gouvernement chinois vis-à-vis des produits de
gestion de fortune.

La Banque populaire de Chine a en effet annoncé tester une surveillance plus accrue de certains
véhicules financiers dans le cadre de sa politique macro-prudentielle. Cinq jours plus tard, le même
site détaillait de nouvelles mesures visant à resserrer le contrôle des capitaux à destination de
Hong Kong, mises en place cette fois par China UnionPay, un organisme regroupant 175 banques
et institutions financières chinoises.

En somme, les mouvements du Bitcoin semblent en grande partie s’expliquer par les mouvements
du yuan vis-à-vis du dollar ainsi que par les resserrements successifs en matière de contrôle des
capitaux en Chine.

II. Est-ce que c’est de l’argent ?


Ceux qui utilisent le Bitcoin chaque jour le considèrent comme de l’argent. Ceux qui ne le connaissent pas
bien le rejettent intégralement. Certains commentateurs, comme Paul Krugman, militent contre en invo-
quant qu’une monnaie ne peut exister dès lors qu’elle n’a pas “cours légal” et qu’elle n’est pas contrôlée
par une banque centrale.

Il est vrai que le caractère “pair-à-pair” du réseau Bitcoin ne permet pas de soumettre l’ensemble du système à
un contrôle centralisé. Il empêche les autorités d’augmenter arbitrairement le volume de pièces en circulation
(ce qui provoquerait de l’inflation) et d’effectuer tout autre type de manipulation sur la valeur de ces dernières.

11 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Le logiciel Bitcoin (également connu sous le nom de “client Bitcoin”), installé sur les ordinateurs des
utilisateurs, transmet chaque transaction aux nœuds à proximité, ce qui retransmet cette dernière dans
tout le réseau. Les transactions non valides sont refusées par les clients honnêtes (ceux qui respectent le
protocole). Jusqu’à maintenant, la plupart des transactions peuvent se faire sans frais, mais il est possible
de régler des frais de transactions pour que les “mineurs” priorisent (accélèrent) leur traitement.

D’où viennent les nouveaux Bitcoins ? Ils sont extraits de la même façon que dans les mines d’or. Cette
extraction (ou « minage ») se produit quand l’ordinateur résout des problèmes mathématiques complexes
pour vérifier les transactions. Au tout début, le minage était facile. Mais le programme est conçu pour
rendre ce dernier plus difficile à mesure qu’un nombre croissant d’ordinateurs s’implique dans le proces-
sus.

Le principe, c’est de limiter de façon stricte la création d’argent. Toutes les 10 minutes, un nouveau bloc
s’ajoute à l’ensemble de la chaîne de blocs. Actuellement, chaque nouveau bloc contient 25 Bitcoins sup-
plémentaires. Chaque fois que 200 000 Bitcoins sont extraits, le taux de production est divisé par deux.
Mais les Bitcoins ne peuvent dépasser un certain nombre, de la même façon que l’or est limité sur terre.

En 2140, le nombre total de Bitcoins en circulation devrait atteindre 21 millions. Leur réserve grandit
comme une série géométrique (à un taux constant). La moitié de la réserve totale a déjà été générée. En
2017, les trois quarts de la réserve totale seront déjà en circulation.

Les Bitcoins sont divisibles jusqu’à huit décimales, et potentiellement plus, ce qui ôte, d’un point de vue
pratique, toute limite au réajustement du cours. En d’autres termes, avec un Bitcoin, vous pouvez vous
offrir une course en taxi ou bien un appartement à Manhattan, selon sa valeur sur le marché. Si la valeur
du Bitcoin augmente autant, il est facile de libeller des biens et des services en unités décimales encore plus
petites. Si le Bitcoin parvient suffisamment à maturité, sa valeur deviendra indépendante de toute unité
monétaire existante.

Alors que je rédige cet article, 15 millions de Bitcoins ont été « produits » (sur un total de 21). Avec un
cours de 900 dollars, la capitalisation totale s’élève donc à 13,5 milliards de dollars. Pourtant, l’écono-
mie du Bitcoin est infime comparée aux économies solidement établies. Néanmoins, tous les types de
biens et de services s’échangent actuellement contre des Bitcoins, via différents systèmes de transfert de
fonds.

Nous ne sommes pas prêts à déclarer que le Bitcoin est déjà une monnaie, bien que, de toute évidence,
beaucoup de monde (peut-être environ un demi-million) la considère ainsi. Mais pour que ce soit une
monnaie universelle, il faudrait que se manifeste plus d’intérêt pour sa valeur, indépendamment des autres
monnaies, et que l’évaluation s’effectue non pas sur la base d’un taux de change, mais indépendam-
ment. Cela dit, nous observons son caractère de monnaie apparaître lentement mais sûrement, exactement
comme ce fut le cas, dans le passé, avec l’or et l’argent.

12 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


III. Pourquoi le Bitcoin est-il difficile à comprendre ?
Même les plus qualifiés ont du mal à comprendre comment fonctionne le Bitcoin, tout comme il était
peut-être difficile, il y a vingt ans, d’expliquer l’email. La raison, c’est que le Bitcoin défie une série de
concepts qui ont rarement été remis en question auparavant. Nous devons “désapprendre” ces hypothèses
avant d’en adopter de meilleures.

Tout en sachant que le Bitcoin est supérieur à tout autre système monétaire, beaucoup ont tendance à pré-
férer ce qu’ils connaissent bien plutôt que de s’aventurer en terre inconnue. L’éternelle bataille opposant les
conservateurs qui défendent la théorie « qu’il vaut mieux un mal connu », aux aventuriers qui penchent
plutôt pour « mieux vaut un bien encore inconnu », fait toujours rage parmi nous.

Mais une fois écartées toutes les idées faussement reçues, ainsi que l’inertie liée aux habitudes, le chemin
devient plus praticable pour l’aventurier, lequel, par ailleurs, ouvre la voie pour les conservateurs.

Quelles sont ces habitudes bien ancrées qui font passer le Bitcoin pour quelque chose d’invraisemblable ?

• Nous sommes habitués à séparer le paiement de son enregistrement. Avec le Bitcoin, personne ne
paye (personne n’envoie ou ne reçoit de Bitcoins) : on modifie des soldes dans une sorte de registre
décentralisé (un grand livre, en quelque sorte). Ainsi, le paiement est impossible à distinguer de son
enregistrement ;

• Nous sommes habitués à penser que le système monétaire doit être contrôlé par une caste privilégiée
de gouverneurs de banques centrales et de régulateurs. Le protocole Bitcoin ne protège personne, ni
un groupe en particulier, il protège plutôt l’outil lui-même et, par conséquent, tous ceux qui l’utilisent ;

• Nous sommes habitués à avoir des comptes en banque associés à notre identité. Les adresses Bitcoin
sont anonymes si le propriétaire le désire ;

• Nous sommes habitués aux transactions dont les détails sont connus uniquement de ceux qui y par-
ticipent directement (en plus du tiers qui traite le paiement). Avec le Bitcoin, les informations relatives
à toutes les transactions sont publiques et facilement accessibles ;

• Nous sommes habitués à considérer l’argent comme une monnaie assortie de plus ou moins de garan-
ties. Avec le Bitcoin, l’unité et la monnaie ne font qu’un et il est impossible de les dupliquer ou de les
falsifier.

La répression aura-t-elle lieu ?

L’un des scénarios susceptibles de faire échouer le Bitcoin pourrait prendre la forme d’une campagne
menée par tous les gouvernements du monde contre le logiciel et les sites qui acceptent le Bitcoin. Aux
États-Unis, le Réseau de lutte contre la criminalité financière (Financial Crimes Enforcement Network)
est déjà intervenu pour exiger que les « mineurs » et que les sites d’échanges s’enregistrent de la même
façon que tout courtier en devises. Le FBI observe attentivement le Bitcoin, de peur qu’il ne serve à blan-
chir de l’argent. D’autres autorités gouvernementales vont certainement s’impliquer, soucieuses d’exercer
une régulation et un contrôle.

13 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Et si le gouvernement déclarait la monnaie numérique hors la loi, purement et simplement ? Étant donné la
nature du système, la suppression totale du Bitcoin (tout comme celle de tout autre réseau P2P) ne semble
viable ni économiquement ni technologiquement. Il n’est tout simplement pas possible de débarrasser le
monde de combinaisons spécifiques de 1 et de 0. Certes, les gouvernements sont puissants, mais pas à ce
point. Même si ce que l’on appelle le « Bitcoin » était décrété illégal, la devise pourrait être réinventée sous
une autre dénomination.

Certains facteurs vont à l’encontre même de toute tentative de suppression. De grandes sociétés acceptent
déjà le Bitcoin. Le capital-risque a déjà investi des sommes considérables dans son développement. C’est
une monnaie internationale, et non nationale, ce qui signifie que les problèmes d’harmonisation législative
et de mise en application sont bien plus nombreux.

Il existe un autre facteur, également. Le Bitcoin est l’outil le plus formidable jamais inventé pour transférer
de l’argent d’une personne à une autre sans trace écrite. C’est quelque chose que désirent ardemment les
hommes politiques, bureaucrates et fonctionnaires de tous bords et de tous pays, et plus encore que les
citoyens ordinaires. C’est peut-être pour cette simple raison que l’on ne touchera pas au Bitcoin.

Personne ne sait avec certitude quel sera le destin du Bitcoin. La seule chose que nous savons, c’est que le
principe de crypto-monnaie décentralisée n’est pas près de disparaître.

La supériorité technique du Bitcoin

Pourquoi le Bitcoin est-il supérieur aux monnaies étatiques ? La réponse la plus courte est la suivante :
parce que personne, aucun comité « d’experts » ne contrôle son destin et parce que les règles instaurées
par le protocole conçu par Satoshi Nakamoto ne sont pas imposées.

Chaque utilisateur décide de les accepter. Comme une société libre, le Bitcoin se gère tout seul. Mais, d’un
point de vue pratique, qu’est-ce que cela signifie pour l’utilisateur ?

Dressons la liste des avantages. Le Bitcoin :

1. renforce la confidentialité en éliminant toute intervention de tiers dans le déroulement des transac-
tions ;

2. augmente en volume à un rythme prévisible et plus lent, contribuant ainsi à préserver, et même à aug-
menter, le pouvoir d’achat du Bitcoin ;

3. réduit, voire élimine, les coûts de transaction sur internet. Les frais et coûts associés aux méthodes
actuelles d’échange (Visa, MasterCard et même PayPal) ont tendance à freiner le libre-échange ;

4. simplifie et accélère les paiements car il se passe d’intermédiaires superflus ;

5. accorde l’anonymat aux utilisateurs, s’ils le souhaitent ;

6. permet d’effectuer des virements n’importe où, indépendamment de toutes barrières géographiques et
politiques ;

14 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


7. favorise la transparence : bien que les utilisateurs ne soient pas obligés de révéler leur identité, toutes les
transactions sont enregistrées dans un support librement accessible, de sorte que les erreurs peuvent
être rapidement identifiées ;

8. permet de réaliser des transactions complexes (séquestre, assurance-dépôt, garanties, médiation, etc.)
avec un solide support cryptographique pour tous les types de règles et de conditions librement déci-
dées entre les parties ;

9. est disponible en permanence. Les opérations en Bitcoins ne sont pas concernées par les vacances ou
les week-ends ;

10. rend les micro-paiements viables à grande échelle ;

11. ne permet pas le gel de fonds ;

12. ne permet pas l’annulation de débits ;

13. ne permet pas les restrictions arbitraires sur les produits et services susceptibles d’être achetés ;

14. permet de cumuler d’énormes montants dans un tout petit espace ;

15. peut être facilement caché et ne nécessite pas le recours à un tiers pour le conserver en sûreté et/ou le
transférer ;

16. peut être stocké simultanément dans plusieurs endroits ;

17. ne dépend d’aucun tiers, ni d’un système juridique particulier, pour préserver sa valeur ;

18. fournit une protection contre toutes formes de vol, mais également contre les taxes : la technologie sur
laquelle le protocole Bitcoin est basé est beaucoup plus sûre que celle employée par les banques et les
cartes de crédit ;

19. ne peut être supprimé lors d’une attaque informatique, grâce à son caractère décentralisé ;

20. ne peut faire l’objet de contrefaçons ;

21. est facilement et instantanément reconnaissable ;

22. est divisible à l’infini.

Pour un certain nombre de raisons que plus personne ne contredit, l’email a remplacé les services postaux
pour tout ce qui concerne leurs fonctions essentielles. Combien d’arguments en sa faveur le Bitcoin doit-il
cumuler pour que la monnaie fiduciaire devienne obsolète ? Le chemin sera peut-être encore difficile, mais
la pression en faveur de l’adoption universelle du Bitcoin, précisément pour ce qu’il représente, ne devrait
pas se relâcher.

15 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


IV. Par quoi commencer : votre porte-monnaie Bitcoin
Maintenant que vous avez cerné les avantages, vous êtes peut-être prêt à franchir le pas. Mais avant de
le faire, souvenez-vous que ce marché est loin d’être stabilisé et que développer vos propres compétences
techniques va prendre du temps. Il vaut mieux démarrer très petit, juste pour se faire la main. Les gens qui
intègrent ce domaine peuvent parfois commettre des erreurs conduisant à la perte de Bitcoins. Même les
experts d’aujourd’hui vous diront que « l’erreur utilisateur » a créé des problèmes, dans le passé. Démar-
rez modestement, vous pourrez booster vos participations plus tard.

En outre, le domaine du Bitcoin est totalement ouvert et attire probablement un bon nombre de fraudeurs
et d’escrocs. C’est pourquoi vous devez uniquement utiliser des sites de bonne réputation. De nouvelles
sociétés débarquent et se proclament fantastiques. La conception moderne des sites internet peut faire
passer n’importe quoi pour quelque chose de merveilleux.

Mais voici une vérité qu’il faut retenir : tous les échanges et les sites sont à même de planter et de se faire
« hacker ». Avec une saine concurrence, et avec le temps, cela arrivera de moins en moins. Mais pendant
cette période intermédiaire, vous devez garder la main sur vos Bitcoins et ne faire confiance à aucune ins-
titution prétendant être une banque et proposant de les conserver pour vous. L’un des grands avantages
du Bitcoin, c’est précisément qu’il se passe de banques.

Si en étudiant une option, quelque chose vous paraît curieux, si vous voyez des pop-ups publicitaires, s’il
y a le moindre signe de problèmes, faites tout de suite marche arrière. Il existe d’autres endroits où vous
pouvez aller. Tout l’intérêt du Bitcoin, entre autres, c’est qu’il vous permet de déplacer votre argent presque
instantanément, et sans polémique, d’un prestataire à l’autre et vice versa.

La première étape pour entrer en possession de Bitcoins et pouvoir vous en servir afin d’effectuer des tran-
sactions, c’est d’avoir un porte-monnaie. Le porte-monnaie Bitcoin est un fichier nécessaire à l’émission et
à la réception de Bitcoins. Il contient nos Bitcoins, bien qu’en réalité il contienne des clés cryptographiques
(des clés uniques, personnelles et secrètes) qui font de nous le propriétaire de Bitcoins et nous permettent
d’autoriser des paiements (de transférer la propriété de nos Bitcoins). Le terme de porte-monnaie est
approprié, en fait. C’est un instrument vous permettant de conserver la trace de vos Bitcoins et vous per-
mettant de les utiliser.

Obtenir un ou plusieurs porte-monnaie est facile. Voici les deux manières de faire les plus communes :

La méthode officielle

Bitcoin-Qt (dénomination officielle du client Bitcoin) est un programme qui peut s’installer sur n’importe
quel ordinateur équipé de Windows, Mac ou Linux. Vous devez simplement le télécharger sur Bitcoin.
org et l’installer. Il va automatiquement créer un porte-monnaie et commencer à télécharger l’historique
des transactions (chaîne de blocs). Il vous suffit simplement d’être en ligne si vous souhaitez envoyer des
Bitcoins. Il n’est pas nécessaire d’être en ligne si vous souhaitez simplement recevoir des Bitcoins.

Cette méthode est utilisée par les utilisateurs les plus au point techniquement. Une fois que vous avez ce
porte-monnaie, vous pouvez vous enregistrer sur un site d’échange. En ce moment, il existe deux princi-
paux sites d’échange :

16 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


• Bitstamp et
• BTC-e (en anglais). Tous deux ont bonne réputation, ont été testés par les utilisateurs et se placent
en tête d’une quantité de plus en plus importante de sites d’échange populaires, comme CampBX (en
anglais) et Coinbase.

La méthode facile

Dans l’ancien temps, il y a quatre ans à peine, les utilisateurs devaient avoir un haut niveau d’expertise
technique pour utiliser le Bitcoin. À présent, il existe une nouvelle génération de porte-monnaie internet
que l’on peut utiliser en toute sécurité et avec facilité. Leur niveau de sécurité repose sur le fait que les clés
personnelles sont cryptées dans le navigateur de l’utilisateur, de sorte que le fournisseur de services n’aura
jamais accès à vos Bitcoins.

Les deux meilleurs porte-monnaie, et les plus réputés, sont disponibles sur Coinbase.com et
Blockchain.info. Ces entreprises offrent toutes deux des applications gratuites pour smartphone.

Vous devriez commencer par télécharger l’application smartphone. Quoi que vous téléchargiez sur votre
smartphone, vous pouvez (et devriez) le recopier sur le bureau de votre ordinateur. Ainsi, vous pouvez
accéder à votre porte-monnaie Bitcoin de deux façons.

Celui que nous recommandons, c’est My Wallet, proposé par Blockchain. Si vous ne voulez pas parcourir
le tutoriel en entier, faites simplement la chose suivante :

Téléchargez l’application Blockchain sur votre appareil ou rendez-vous sur le site internet, dans la ru-
brique « Portefeuille ». Créez un nouveau portefeuille - et c’est tout. Maintenant, vous êtes prêt à recevoir
des Bitcoins.

Le tutoriel détaillé ci-dessous décrit le processus permettant d’utiliser My Wallet à partir de Blockchain.
info. C’est un tutoriel adapté à la version web, bien que celle du smartphone soit identique. Nous recom-
mandons, à nouveau, de faire les deux afin de vous assurer que vous disposez de deux accès à votre porte-
monnaie.

Une fois de plus, à ce jour, c’est la méthode la plus sûre et la plus simple.

17 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


V. Installation de votre porte-monnaie Bitcoin — Tutoriel
Allez sur https ://blockchain.info/fr/wallet/#/ et cliquez sur le bouton Créez un portefeuille Bitcoin gratuit.

Renseignez votre adresse e-mail et donner un mot de passe.

En ce qui concerne le mot de passe : utilisez 10 caractères minimum, n’intégrez aucun nom ou mot, et
essayez d’employer des majuscules, des minuscules, des nombres, et (idéalement) d’autres symboles.

Essayez de ne pas utiliser des mots « normaux », car il existe des robots sur internet qui se livrent à ce
que l’on appelle des « attaques de dictionnaires » permettant de tester rapidement des mots de passe pour
tenter de deviner le vôtre.

Par exemple, votre mot de passe ne doit pas être johnsmith1, mais plutôt j0hn5mi1h#. C’est très impor-
tant, non seulement lorsque vous vous enregistrez sur Bitcoin, mais également pour toutes vos transac-
tions en ligne. Un indice de force de votre mot de passe est indiqué : visez au minimum un mot de passe
« strong » indiqué en vert sous le mot de passe que vous tapez.

Une fois l’adresse e-mail, le mot de passe renseignés et les conditions générales cochées, un e-mail vous est
envoyé sur votre messagerie. Vous pouvez dès lors vérifier votre messagerie en cliquant sur « Verify Email ».

18 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Il est important de ne pas perdre le mot de passe. Si vous le perdez, vous perdrez vos Bitcoins
(Blockchain.info n’enregistre pas ces informations).

L’écran qui s’affiche ensuite est la page vous permettant de vous connecter à votre porte-monnaie.

19 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Vous verrez deux champs : l’un pour l’identifiant de votre porte-monnaie que vous trouverez dans le pre-
mier e-mail reçu (une longue chaîne de caractères, comme 0d683d57-b040-3d0c-f43e-0a83d15b0aef) et
l’autre pour votre mot de passe.

Entrez le mot de passe que vous avez choisi à l’étape 3 pour accéder à votre porte-monnaie. Un e-mail est
alors envoyé sur votre messagerie : vous devez alors approuver la tentative de connection (si elle provient
bel et bien de vous) pour accéder à votre compte.

Félicitations ! Vous venez d’accéder à votre porte-monnaie.

Ensuite, vous pouvez accéder aux paramètres de votre compte, où se trouvent les informations liées à
votre compte. En réalité, il est inutile de modifier ces paramètres.

Quoi que vous fassiez, n’oubliez pas votre mot de passe.


Vous ne pourrez pas le récupérer.
L’écran suivant vous proposera un moyen mnémotechnique de 12 mots vous permettant de récupérer
votre mot de passe au cas où vous l’oublieriez un jour. Recopiez-les bien dans l’ordre indiqué et faites des
copies.

Avec ces 12 mots précautionneusement notés, vous allez pouvoir vérifier votre « phrase de sauvegarde/
récupération » en saisissant les mots selon l’ordre numérique demandé comme suit :

En plus de la phrase de récupération, une troisième étape vous permet de choisir un indice pour votre mot
de passe : choisissez par exemple quelques lettres qui vous rappelleront votre mot de passe, par association
d’idées.

20 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Vous pouvez ensuite constater que les 3 étapes de vérification sont remplies :

Les autres niveaux (2 et 3) renforcent encore la sécurité :

• le niveau 2 permet de lier un numéro de portable au compte ;

• le niveau 3 permet de « bloquer les requêtes de Tor », c’est-à-dire de bloquer les adresses IP en pro-
venance du réseau d’anonymisation Tor (un célèbre logiciel permettant d’accéder au « dark web »,
souvent utilisé des hackers).

Votre porte-monnaie est très bien tel qu’il est, à une exception près.

21 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Sauvegarder votre porte-monnaie

Il faut faire quelque chose de simple pour sauvegarder votre porte-monnaie (il vaut mieux TOUJOURS
LE FAIRE).

Pour sauvegarder votre porte-monnaie via la page d’accueil (si vous ne voulez pas utiliser votre adresse
mail) :

Allez sur Accueil portefeuille (page d’accueil du porte-monnaie). En bas à droite, vous verrez la rubrique
Sauvegarde munie de boutons permettant de télécharger la sauvegarde de votre porte-monnaie.

Le bouton Download (télécharger) vous permettra de sauvegarder le fichier directement sur votre ordina-
teur, le bouton Dropbox vous connectera à votre compte Dropbox pour y sauvegarder le fichier. Même
chose avec le bouton Google Drive. Le bouton Email propose une sauvegarde par e-mail.

Recevoir des Bitcoins

Ça, c’est la partie amusante. Votre porte-monnaie est installé. Maintenant, vous pouvez vraiment rece-
voir des Bitcoins. Vous pouvez le faire de l’une des deux façons suivantes : soit vous en achetez sur un site
d’échange, soit quelqu’un vous en donne pour que vous fassiez des transactions.

Le moyen le plus simple possible, c’est de trouver une personne qui, à votre connaissance, s’en sert.
Presque tout le monde donne volontiers 0,001 Bitcoin simplement pour intégrer un nouvel adepte. Cette
personne saura comment scanner les codes QR de téléphone à téléphone. C’est le moyen le plus simple et
le plus rapide.

Chaque fois que vous recevez des Bitcoins, vous devez utiliser votre adresse Bitcoin (la même information
est stockée dans votre code QR). Sur la page d’accueil de votre porte-monnaie, vous verrez votre adresse
Bitcoin en bas à gauche. Cela ressemble à quelque chose comme : 1BFyhVVBVG8EuK3Upv738Bqd7e8h-
mGmgxu.

C’est l’adresse que vous devrez donner à la personne qui va vous envoyer des pièces (pensez à faire un
copier/coller pour éviter les erreurs). Vous pouvez créer d’autres adresses, toutes dirigées vers votre porte-
monnaie. Il est très utile d’avoir différentes adresses pour organiser votre porte-monnaie. Ainsi, vous
pouvez avoir une adresse pour votre entreprise, une autre pour les achats en Bitcoins, etc.

22 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Voici comment les créer : Allez dans Recevoir de l’argent.

C’est là que s’affiche votre adresse par défaut (celle qui est sur votre page d’accueil). Allez dans le coin en
bas à droite et cliquez sur le bouton Nouvelle adresse.

Une nouvelle fenêtre s’ouvre, affichant la nouvelle adresse générée. Ici, vous pouvez libeller votre adresse
comme vous le souhaitez (ex : Entreprise).

Votre nouvelle adresse va s’afficher dans la liste. Ainsi, la prochaine fois que vous recevrez des pièces dans
le cadre d’une transaction de votre entreprise, vous pourrez utiliser cette adresse et gérer des paiements
séparément (vous pouvez créer autant d’adresses que vous le souhaitez).

Envoyer des Bitcoins

À partir de la page d’accueil de votre porte-monnaie, allez sur Envoyer de l’argent.

23 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


À partir de là, vous pouvez effectuer un envoi en mode Rapide, Partagé ou Personnalisé.

Dans la boîte de dialogue Pour (destinataire), vous devez entrer l’adresse de la personne à qui vous envoyez
les Bitcoins (pensez à faire un copier/coller de l’adresse pour éviter les erreurs). Vous pouvez même faire
des envois à des adresses multiples si vous sélectionnez l’envoie Partagé et cliquez sur le bouton + à droite.

À côté de cette adresse, il faut entrer le montant en Bitcoins que vous envoyez (ex : 1,45 BTC).

Si vous le souhaitez, vous pouvez ajouter un message à votre transaction. Mais faites attention à ce que
vous dites. Tout le monde pourra le lire, puisqu’il est intégré dans la chaîne de blocs.

Il y a également un menu déroulant permettant de sélectionner à quelle adresse vous souhaitez que la
monnaie soit adressée. Sélectionnez la même adresse que celle dont la somme est débitée.

Tapez Revoir les paiements et, si les informations sont correctes, confirmez.

Vous pouvez accéder à l’historique de toutes vos transactions en allant dans Mes transactions en haut de
la page d’accueil de votre porte-monnaie.

Il existe à présent des plate-formes d’échange dédiées française et européennes sur laquelle on vire
des euros pour acheter des bitcoins. Elles sont moins importantes que les plate-formes US, mais c’est
plus facile pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’anglais :
• comme le Français Paymium ;
• ou les leaders européens : Bitstamp, Kraken, bitcoin.de (en VF).

Pour plus d’informations en langue francaise, voir www.bitcoin.fr ou www.lamaisondubitcoin.fr.

24 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


VI. Comment fonctionne un porte-monnaie Bitcoin ?
Le Client Bitcoin va générer automatiquement un porte-monnaie contenant une paire de clés, l’une est
publique, l’autre personnelle. C’est comme ça que fonctionne l’encodage.

En tant qu’utilisateur, vous ne devez-vous soucier que de votre clé publique. Les clés publiques sont celles
que vous voyez, celles que vous donnez à un tiers lorsque vous voulez recevoir un paiement. Les clés per-
sonnelles, cependant, sont stockées dans votre porte-monnaie (dans le fichier wallet.dat).

Imaginez que vos adresses publiques sont des boîtes mails inviolables que tout le monde peut voir et dans
lesquelles tout le monde peut déposer ses Bitcoins. Chaque clé publique « s’ouvre » avec une clé person-
nelle spécifique stockée dans votre logiciel et impossible à recopier.

Si vous recevez 1 Bitcoin, il a été envoyé à l’une de vos clés (ou adresses) publiques. La seule façon de trans-
férer la propriété de ce Bitcoin (de « l’envoyer » à une autre personne), c’est d’utiliser la clé personnelle
stockée qui correspond à cette adresse publique.

Aussi longtemps que vous conserverez ce porte-monnaie, vous posséderez les clés personnelles qui vous
permettent d’utiliser les Bitcoins contrôlés par ce porte-monnaie. C’est pourquoi il est recommandé de
conserver des sauvegardes.

Une fois que vous avez votre porte-monnaie Bitcoin, il y a plusieurs façons d’obtenir plus de Bitcoins.

Sites d’échanges et de transactions

Il existe de nombreux sites sur lesquels vous pouvez obtenir de petites fractions de Bitcoins gratuitement.
Ces sites sont saturés de publicités et il peut être problématique de les utiliser. C’est peut-être amusant de
jouer avec, et il n’y a rien de mal à cela, mais ils ne sont pas faits pour les personnes qui souhaitent réelle-
ment se servir du Bitcoin ou en épargner.

Vous pouvez également traiter avec un revendeur local et échanger des espèces contre des Bitcoins, moyen-
nant une commission.

Ce qu’il faut vraiment faire, c’est ouvrir un compte auprès d’une véritable plateforme d’échange Bitcoin.
Cela exige de relier votre compte bancaire de la même façon que vous le feriez pour les paiements électro-
niques bancaires dont vous vous servez avec vos fournisseurs d’énergie, du câble ou votre société de carte
de crédit. Les étapes que vous parcourez sont les mêmes. Imaginez que la plateforme d’échange Bitcoin est
un prestataire de plus avec qui vous traitez.

Il existe beaucoup de sites qui facilitent l’échange de tous types de devises et qui gèrent différents systèmes
relatifs au transfert de fonds. Bitstamp, Bitcoin Nordic, Coinbase et LocalBits vendent des Bitcoins dans
des centaines de milliers de points de vente dans le monde entier.

Coinbase est le plus populaire de tous, car c’est le plus simple. Votre banque refusera probablement la
tentative de connexion de Coinbase jusqu’à ce que le compte soit vérifié. Cela s’effectue de la manière
habituelle : deux petits dépôts seront faits sur votre compte. Lorsqu’ils arrivent, vous placez ces montants
dans Coinbase et, ensuite, vous êtes relié.

25 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Actuellement, tous les principaux échanges exigent énormément de vérifications d’identité. Il vous faudra
confirmer à deux reprises que vous êtes bien le titulaire du compte que vous reliez. Pour ceux qui pensent
que le Bitcoin est un moyen de faire disparaître leur existence financière, ce processus leur prouve tout le
contraire. Tous les sites d’échanges se donnent beaucoup de mal pour que leurs activités soient légitimes.

Important : vous pouvez créer autant de nouveaux porte-monnaie et de nouveaux comptes que vous le
souhaitez. Si vous avez un porte-monnaie Blockchain et un desktop Coinbase.com et que vous souhaitez
déplacer de l’argent, vous pouvez en envoyer de l’un à l’autre et vice versa, sans aucun frais. C’est beau-
coup plus simple que de créer un compte traditionnel.

Accepter des Bitcoins en échange de biens et de services

Si vous avez une entreprise et que le Bitcoin vous intéresse pour vos activités, il existe énormément de
services qui peuvent vous aider à mettre en place des solutions d’e-commerce. C’est ce que propose
Coinbase. Mais le plus populaire, c’est BitPay.com.

Il existe des dizaines de milliers de prestataires qui acceptent le Bitcoin et Bitcoin.fr, dont on ne pourrait
plus se passer, est actualisé à chaque instant pour vous en indiquer la liste.

Auprès d’eux, vous pouvez trouver :


• des éléments de décoration pour la maison ou des photomosaïques ;
• des jeux vidéo, des figurines, des produits dérivés de l’univers du jeu vidéo ;
• des produits de beauté et de soins bios… ou bien encore des hamacs ;
• des maillots de football… des vêtements, des chaussures, etc. ;
• du vin, du champagne ou du thé en provenance de Chine ;
• de l’alimentaire – sushi, pizza ou encore gastronomie française ;
• des éléments de bricolage ou de jardin… ;
• des locations meublées à paris ;
• de l’or, de l’argent, des métaux précieux… ;
• des services juridiques (avocats) spécialisés dans les start-up ;
• des amis ou plus… via ce site de rencontre ;
• des accessoires de téléphonie, jeux, applications, coques, etc. ;
• de la médecine alternative et parapharmacie ;
• des compléments alimentaires ;
• des cigarettes électroniques… ;
• des consultations ostéopathiques ;
• des produits cosmétiques végétaliens… ;
• des livres numériques… des ouvrages des Éditions Dédicaces… ;
• du matériel informatique ;
• des œuvres d’art… ;
• des drones et tout ce qui touche au modélisme.

Et j’en passe !

Ce n’est qu’un tout petit échantillon. Rappelez-vous, Bitcoin.fr met à jour régulièrement les informations
vous indiquant où vous pouvez utiliser vos Bitcoins.

26 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Contrairement à l’opinion généralement répandue, c’est sur le secteur de la vente en gros et au détail, et
non celui des échanges, que le Bitcoin est le mieux développé. Il est possible de fixer un prix dans n’im-
porte quelle devise et de le libeller automatiquement en Bitcoins, au taux de change du moment, afin que
le prix ne soit pas affecté par les fluctuations.

Sur BitPay (site anglais), les paiements peuvent également être convertis automatiquement vers la devise
que le site marchand emploie. (Donc, vos clients peuvent payer en Bitcoins mais vous recevrez des euros,
si c’est ce que vous souhaitez). Beaucoup de sites marchands acceptant les Bitcoins utilisent désormais ce
moyen, notamment WordPress, Microsoft, Paypal, Leboncoin, Wikipedia – pour n’en citer que les plus
connus.

Si vous souhaitez essentiellement suivre les taux de change euros/Bitcoin, il existe une quantité d’applica-
tions que vous pouvez télécharger sur votre téléphone portable.

Trouver des personnes souhaitant vendre leurs Bitcoins

Vous pouvez localiser ces personnes en utilisant des services tels que https://www.bitboat.net/fr,
https://localBitcoins.com/fr/, ou des forums spécialisés, entre autres. Un bon nombre de mineurs vendent
leur production, et des commerçants locaux achètent et vendent moyennant une commission. Il est très
courant que des personnes se réunissent dans un endroit neutre, comme un café ou un restaurant Wi-Fi.

Si vous avez un ami possédant un porte-monnaie Bitcoin, il est facile de déplacer des Bitcoin dans un sens
et dans l’autre. Vous pouvez vous procurer son adresse Bitcoin (il peut vous la transmettre par email ou
texto) et envoyer des Bitcoins de cette façon, en appuyant simplement sur une touche.

On peut également envoyer des Bitcoins à quelqu’un en scannant son code QR (l’icône carrée qui res-
semble à un code-barres). Cela ressemble à ceci :

En scannant ce code, l’identifiant de la personne se place dans votre adresse de destination. Dans le champ
prévu pour indiquer le montant à envoyer, assurez-vous que la somme que vous inscrivez est correcte. Il
est peut-être recommandé de faire un test en envoyant une toute petite somme, comme 0,001 BTC.

Si vous êtes le destinataire de la transaction, il suffit de montrer votre code et de demander à votre ami
de le scanner.

Une fois que vous aurez fait des transactions avec quelqu’un, il vous sera demandé si vous souhaitez
ajouter cette personne à votre carnet d’adresses : le long code alphanumérique sera alors remplacé par un
simple nom. C’est une très bonne idée. Comme ça, vous l’aurez déjà lors de prochaines transactions. Il ne
sera pas nécessaire de le scanner à nouveau. Faites très attention en entrant ces informations dans votre
porte-monnaie afin de ne pas envoyer accidentellement de l’argent à quelqu’un à qui il n’est pas destiné.
Le délai d’autorisation de la transaction varie de quelques secondes à plusieurs minutes.

27 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Ces porte-monnaie viennent de la version initiale du logiciel et sont donc sujets à l’erreur humaine. Si vous
faites une erreur, elle ne peut être annulée. C’est le sort de toutes les premières versions des logiciels.

L’extraction (« le minage »)

Il fut un temps où beaucoup de gens gagnaient beaucoup d’argent en “extrayant” des Bitcoins. Mais
comme il devient de plus en plus difficile d’obtenir des Bitcoins par ce moyen (en raison de la puissance
informatique que les mineurs ont ajoutée au réseau Bitcoin), de nos jours il est impératif d’avoir 1) des
serveurs très puissants, et 2) de recourir à un pool de mineurs pour avoir des résultats collectifs.

Il y a longtemps que le minage n’est plus à la portée d’un utilisateur de PC lambda, et même les serveurs
les plus puissants sont dépassés par une carte superpuissante appelée ASIC. De plus en plus, le minage
devient l’affaire de spécialistes. À ce stade avancé, le minage ne peut rien rapporter à l’utilisateur moyen.
Il coûtera plus cher en matériel que ce qu’il vous rapportera.

Les banques, le Défaut et le « stockage à froid » (cold storage)

Avec la monnaie fiduciaire, on a toujours peur des paniques bancaires qui surviennent à la suite de
problèmes financiers et de faillites. Même avec une assurance dépôt, les gens s’inquiètent de ne pouvoir
récupérer leur argent. Avec le Bitcoin, ces peurs s’effacent largement car chaque Bitcoin ou fraction de
Bitcoin correspond à un propriétaire, qui reste maître du destin de cette monnaie. Nul besoin de services
bancaires traditionnels tels que nous les envisagions jusqu’à présent.

Prenons le cas de la fermeture d’un site d’échange majeur, Bitfloor.com, survenue en avril 2013. Son
compte bancaire a été fermé pour des raisons encore inconnues. Il a affiché une annonce, sur son site,
spécifiant qu’il arrêtait ses activités. Beaucoup de clients ont été contrariés, mais pourquoi ? À cause du
dérangement. Mais personne n’a jamais eu peur de ne plus avoir accès à son argent. Le taux de change du
Bitcoin n’a pas été altéré du tout. C’est tout juste si la presse en a parlé.

L’univers du Bitcoin a donné lieu à des fonctionnalités d’entreposage, en quelque sorte. Pour stocker vos
Bitcoins, vous pouvez avoir recours à ce que l’on appelle le « stockage à froid » (cold storage). Admettons
que vous possédiez une grosse somme, disons 1 000 Bitcoins. Vous n’avez pas besoin d’y accéder immé-
diatement. En fait, vous vous sentiriez mieux si vous n’y aviez pas accès immédiatement. Vous pouvez
utiliser n’importe lequel des principaux services pour faire garder ces Bitcoins en stockage à froid. Vous
pouvez télécharger vos Bitcoins et les conserver dans votre propre stockage à froid, sur une clé USB. Vous
pouvez même imprimer vos Bitcoins et les conserver en lieu sûr. Ensuite, lorsque vous en aurez besoin,
vous pouvez les retransférer pour les utiliser en ligne.

Comment être sûr que la société qui garde vos Bitcoins en stockage à froid ne va pas les utiliser à d’autres
fins ? Chaque Bitcoin et fraction de Bitcoin possèdent un identifiant unique. Les transactions qui sont ef-
fectuées sont toutes rendues publiques sur la chaîne de blocs. Si jamais ils étaient déplacés, vous le sauriez
instantanément, et une trace numérique permanente subsisterait. Pour cette raison, il serait extrêmement
difficile, si ce n’est impossible, de voler des Bitcoins sans que le propriétaire le sache.

28 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


VII. Et pour terminer, quelques spécificités
Tout l’intérêt de l’économie de marché, c’est son instabilité. Présenté ainsi, c’est peut-être étrange, mais en
vérité, un marché parfaitement stable ne crée ni croissance, ni avancée, ni progrès. Il n’y a que de l’inertie.
C’est ainsi, précisément, que les gouvernements aiment que le monde fonctionne, car cela leur permet de
le contrôler, c’est-à-dire de vous contrôler.

Les marchés contredisent totalement cette volonté. De nouvelles idées et technologies surgissent, de nou-
veaux produits et de nouvelles façons de faire des affaires. C’est essentiel. Mais ce processus passe par des
tentatives et des erreurs. Rien n’est parfait tout de suite. L’entreprise est le lieu idéal pour tirer des leçons
de ces erreurs, mais il faut que les erreurs surviennent pour en tirer cette leçon.

À l’avenir, il est probable que nous assistions à la création d’assurances protégeant le dépôt de Bitcoins, de
marchés à terme plus solides, de marchés de l’assurance, de micropaiements instantanés pour les services
en ligne, d’un marché global des cartes de paiement, d’une bourse des valeurs libellée en Bitcoin et plus
encore. Nous ne sommes qu’aux balbutiements de cette technologie qui pourrait non seulement créer un
nouveau secteur économique mondial, mais redéfinir en fin de compte la relation entre les individus et
l’état.

Au tout début d’internet, cette technologie était nouvelle et les fournisseurs n’étaient pas préparés à son
développement rapide. Du côté des consommateurs, bien sûr, tout le monde s’attendait à ce que tout fonc-
tionne à la perfection. Les spéculateurs s’en mêlèrent puis l’hystérie habituelle et la foule en délire prirent
le dessus. À la première évocation de problèmes, les actions achetées massivement s’effondrèrent, les gens
détalèrent, l’humeur se modifia et beaucoup de monde déclara que ce nouveau système était mort.

Bien sûr qu’internet n’est pas mort. Au cours de ces 15 dernières années, il a été source de croissance
économique et cela continuera ainsi. Ceux qui croyaient à la philosophie conventionnelle du « cela ne
marchera jamais » sont passés à côté de quelque chose.

Le même cycle semble se répéter avec le Bitcoin. Au cours de ses deux premières années d’existence, il
s’est morfondu à 14 cents par rapport au dollar. Puis, à mesure que l’on découvrait ses qualités et que
des détaillants s’y intéressaient, l’infrastructure du logiciel n’a pas plus été en mesure de gérer le surcroît
d’activité. Alors, les achats massifs ont été suivis de ventes massives. Partout dans les médias sociaux et
parmi ceux qui doutaient de l’intérêt inhérent au Bitcoin, on s’acharnait à proclamer en ricanant que le
Bitcoin était un échec.

Mais ces déclarations n’ont pas fait une distinction pourtant essentielle. Il y a une énorme différence entre
le Bitcoin, en tant que technologie, et les plateformes d’échanges de Bitcoins en tant qu’institutions. Même
si toutes les plateformes d’échange de Bitcoins se transformaient en échecs, cela ne rimerait pas avec le
succès ou l’échec du Bitcoin en tant que technologie. Cela reviendrait à dire que la voie ferrée est un échec
parce que le train n’est pas arrivé à l’heure, ou à juger que l’email n’était pas à la hauteur parce que les
services associés, au départ, étaient lacunaires.

Souvenez-vous du fiasco de Pets.com en 2000. Ce n’est pas parce qu’une société a échoué que le commerce
en ligne est mort. Au contraire, la disparition de cette institution, et de beaucoup d’autres, a fourni des
enseignements à tous ceux qui ont pris la suite.

29 | J’ agis – La Bible du Bitcoin


Il en est de même pour le Bitcoin.

Après avoir cumulé les problèmes techniques pendant plusieurs mois, Mt. Gox, la plus grande plateforme
d’échange de Bitcoins en volume, a fini par fermer en février 2014. Il a été rapporté que la plateforme avait
perdu pour plus de 300 millions de dollars en dépôts de Bitcoins. Et bien sûr, les journalistes ont sonné la
fin des crypto-devises, et la confiance envers les plateformes d’échange a été entamée. Mais à mesure que
d’autres plateformes d’échange apparaissent et tirent des enseignements de l’échec calamiteux de Mt Gox,
le risque se dilue entre elles, diminuant l’impact résultant de l’échec d’une seule plateforme d’échange.
Déjà, des millions de dollars en capital-risque sont investis dans de nouvelles plateformes de change qui
feront leur chemin dans le sillage de la fermeture de Mt Gox, comme cette plateforme située aux États-
Unis, que Barry Silbert, de Second Market Holdings, va lancer.

Comme l’a écrit Matt Ridley :

Ce serait une erreur de considérer simplement les Bitcoins comme une nouvelle bulle. Les
gens s’intéressent clairement à de nouvelles formes de monnaie, protégées de la confiscation
et de l’inflation qui semblent de plus en plus inévitables à un moment où les États essaient
d’échapper à leur endettement. Les Bitcoins posent une question fondamentale : une sorte de
monnaie privée va-t-elle remplacer celle qui était frappée et imprimée par les États ?

Même si le Bitcoin ne parvient pas à cette fin, les fluctuations folles continueront d’être inhérentes à ce
secteur. C’est pourquoi tant de personne espèrent de nouvelles innovations, notamment des distribu-
teurs de Bitcoins. J’ai réellement eu l’occasion d’en utiliser un prototype, lors d’un congrès dans le New
Hampshire. Les inventeurs étudient déjà des plugins compatibles avec les distributeurs existants, afin de
permettre des conversions rapides. Lorsque cela arrivera, les gens pourront effectuer des mouvements
d’entrée et de sortie rapides.

Rappelez-vous bien de ceci : les Bitcoins ne sont pas conçus comme un véhicule d’investissement.
Jusqu’à ce que le marché se stabilise et que vous soyez devenu adepte, techniquement, de leur utili-
sation, vous ne devez jamais conserver plus d’argent en Bitcoins que vous ne pouvez vous permettre
d’en perdre. Certaines personnes sont parvenues, et parviennent toujours, à faire fortune en spéculant.
Mais vous ne pouvez pas (et ne devez pas) en faire partie. Il pourra s’écouler des années avant que le
taux de change ne se stabilise. Pendant toute cette période, ce taux réagira à des évènements imprévi-
sibles, comme des faillites bancaires. Même si la pression à long terme tend à augmenter la valeur du
Bitcoin en matière de biens et de services, il est probable que nous assisterons à de nouvelles baisses
également.

D’un autre côté, le capital-risque a mis la main sur tout le marché. Comme l’indique Wired.com, le Bitcoin
réunit déjà une communauté active à New York, la capitale financière du pays. C’est là qu’ont démarré
les premières sociétés telles que BitInstant et Coinsetter. Mais, dernièrement, la Silicon Valley est sérieu-
sement entrée dans le jeu du Bitcoin.

Des investisseurs tels qu’Accel Partners, Lightspeed Ventures, l’accélérateur Boost, d’Adam Draper, et
désormais Andreessen Horowitz sont tous montés à bord. À Sunnyvale, il y un autre accélérateur de
Bitcoin, dirigé par une pépinière d’entreprises appelée Plug and Play.

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Cela a du sens, si l’on y pense. Le Bitcoin a conquis le cœur des financiers de New York, en tant que
monnaie numérique. Mais les gens de la Silicon Valley peuvent également y voir un nouveau type de pla-
teforme logicielle open source (« code source ouvert »). Le système du Bitcoin fonctionne sur un logiciel
réparti dans une multitude d’ordinateurs, dans le monde entier, que font fonctionner ceux qui le veulent
bien.

Le but du Bitcoin est de servir de système de paiement de l’ère numérique, d’évoluer pas à pas en monnaie
indépendante, concurrente de celle qui nous est imposée par l’État-nation. Cela ressemble à un rêve, mais
nous avons déjà vu beaucoup de rêves se réaliser avec la technologie numérique, notamment les télé-
phones/vidéos instantanés et sans fil qui sont indépendants et vous permettent de parler avec n’importe
qui dans le monde.

La meilleure façon d’avancer, pour vous, en tant qu’individu, c’est de devenir propriétaire de Bitcoins. Si
quelque chose vous a perturbé dans cet article, ou si tout cela vous semble un peu abstrait, la véritable
solution, c’est d’en posséder. C’est ce qui change tout. Si c’est un tout petit montant, comme 0,0001 BTC,
en posséder est la clé pour apprendre et, ensuite, agir.

Les marchés réinventent perpétuellement le monde. Vont-ils faire de même avec l’argent ? Et les banques ?
Et les assurances ? Et les services financiers ? Nous sommes au cœur d’un processus de tests et d’erreurs,
mais beaucoup de monde œuvre pour que cela arrive. D’ici là, le parcours va être chaotique et merveil-
leux. Nous vivons une époque réellement formidable.

Cet article a été rédigé par Jeffrey Tucker, en collaboration avec de nombreuses personnes très
investies dans le monde du Bitcoin : programmeurs, commerçants, ingénieurs informatiques,
économistes, et spécialistes des systèmes bancaires. Certaines personnes souhaitant demeurer
anonymes ont apporté leur contribution à des rubriques essentielles. Mais je tiens à citer, en par-
ticulier, Michael Goldstein, de l’Université du Texas et consultant astucieux, Doug French, ex-
cellent didacticien et critique, et Joël Bowman, ex-chroniqueur du Daily Reckoning, également.

Brochure de bienvenue J’Agis ! La lettre de ceux qui choisissent leur vie


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partielle uniquement avec l’accord de la société éditrice - crédit photo : Wikimedia commons - « Modern cash meta-
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