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II.
Le parti pris du dispositif est la multimodalité, permettant une souplesse dans l’accès à la
formation.
Cette multimodalité est donc à penser dans la réalisation des voyages. Cela se traduit par :
- Une granularisation des contenus
- Une attention prêtée à l’accompagnement
Ainsi, la partie « distancielle » (qui peut représenter l’intégralité d’un voyage) n’est pas
autosuffisante, et la présence d’un tuteur est à penser dès la conception. Tout au long du
voyage, cela se traduit par la possibilité de contacter la cellule tutorale (en cas de blocage,
de perte de mot de passe, …). Dans une activité, cela peut se traduire par la remontée de la
réponse à un exercice à la cellule tutorale, qui réagit, propose un corrigé, agrège les
réponses pour proposer d’autres points de vue et provoquer le débat, …
De même, les animations (épisodes de WebTV principalement) complètent, agrémentent
selon l’actualité, approfondissent un point spécifique du voyage.
L’apprenant actif
L’un des partis pris pédagogiques est de sortir des schémas linéaires habituels (bouton
suivant), où l’apprenant est passif et peut de ce fait être peu motivé.
Dans ce dispositif, l’utilisateur est acteur de son apprentissage : il va chercher l’information
plutôt qu’il ne la reçoit (approche pull VS approche push).
Les savoirs
Chaque voyage est constitué d’un noyau de base avec les savoirs. L’utilisateur a la possibilité
d’accéder à des « savoirs + » pour aller plus loin sur certaines notions.
Carnet de voyages :
Le carnet de voyages constitue un ensemble cohérent de voyages, qui constitue un parcours
de formation. Le carnet de voyage intègre toutes les étapes nécessaires à la mission, à la
fonction, au métier visé. Cet ensemble cohérent peut par exemple viser l’obtention d’une
certification.
Exemple : la formation initiale des CFC stagiaires est un carnet de voyage, qui peut être
constitué des voyages « évaluer un dispositif de formation », « mener une démarche de
GPECT » et « mettre en œuvre une stratégie commerciale ».
Grande mission :
Une grande mission regroupe des voyages par thématique. Un voyage peut alimenter des
grandes missions différentes. L’accès direct aux voyages est possible.
Exemple : la grande mission « évaluer » regroupe les voyages « concevoir un dispositif
d’évaluation d’une formation » et « évaluer la progression des apprentissages ».
Voyage :
Le voyage est le module de formation. Chaque voyage répond à une activité professionnelle.
Exemple : « évaluer la progression des apprentissages » est un voyage
Phase :
Quatre phases (généralement) constituent le voyage : analyser, concevoir, mettre en œuvre
et évaluer.
Exemple : des phases du voyage « évaluer la progression des apprentissages » sont « le cadre
de l’évaluation des apprentissages : qu’est-ce qu’on évalue, pour qui ? (analyser) » et
« construire une évaluation : moments et fonctions, types d’épreuves, outils (concevoir) »
Activité :
Deux types d’activités composent les missions : des activités imposées permettant un
apprentissage cohérent, et des activités optionnelles permettant d’éclairer ou de renseigner
l’apprenant si besoin (savoir +). On veillera à varier les activités : apports, quiz, études de
cas, …
Exemple : dans la mission « le cadre de l’évaluation des apprentissages : qu’est-ce qu’on
évalue, pour qui ? (analyser) », une activité est « les objectifs pédagogiques et la taxonomie
de Bloom ». Un savoir+ pourrait être proposé optionnellement et apporter un point d’histoire
sur les objectifs pédagogiques
A. Les personnages
Invariants :
L’hôtesse : dans l’agence de voyage, description des objectifs « du voyage », contrat
pédagogique, détails… délivrance des billets (présentation1 avant le voyage et bilan
après le voyage2). C’est aussi l’hôtesse qui envoie à chaque fois que le cas se présente
une notification pour préciser que le sujet abordé est plus traité plus en profondeur
dans un autre voyage.
Le complice (celui qui suit l’apprenant tout au long de son apprentissage) : il présente
les voyageurs (qui ils sont…), apporte des éléments de compréhension, s’adresse à
l’apprenant pour ses activités (accompagnement) : voix off pour introduire les
activités, les consignes…
Le steward propose des savoirs+ (activités non obligatoires pour aller plus loin sur
une notion)
Le contrôleur délivre une carte postale synthétisant le voyage
Variants :
Les acteurs pour chaque voyage : ils sont présentés au début du voyage et ont chacun une
fonction (expert, naïf, témoin, réfractaire) et/ou des caractéristiques favorisant le débat,
l’échange, l’exemple (deux responsables d’organisme de formation aux points de vue
différents, un tuteur et son apprenti, un formateur et un stagiaire, …).
1
Dire ce qui va être fait (et pas fait : évocation des autres voyages)
2
Liens avec cellule tutorale ! les manques, les questions, l’évaluation…
Des éléments externes (téléphone, mail, lecture d’un article ou d’une annonce, annonce
vocale dans le train, le contrôleur, un intrus, …) provoquent la relance du dialogue.
Les voyages sont constitués d’un squelette invariant (dans certains cas, et pour viser une
pertinence pédagogique, des exceptions sont tout à fait possibles) afin de faciliter et de
guider la démarche d’ingénierie de création des contenus, et de créer une unité.
4/ Le contrôleur remet une carte postale qui réunit les résumés essentiels du voyage :
résumé, définition, description courte, mini glossaire, bibliographie, ce qu’en dit la
recherche, pour aller plus loin, …
5/ Accueil en agence à la fin
3
Alternance de dialogue (mise en contexte, en question) et d’activités (apports, exercices…)
médiatisation
BIC
11- Relecture / Validation par le Comité de lecture
Une fois analysés les besoins et la pertinence du voyage à créer, il convient de structurer son
contenu afin d’en faciliter son apprentissage, pour atteindre des objectifs pédagogiques
prédéfinis, en prenant en compte les conditions d’usage de la formation (isolement,
éloignement, profil singulier, hétérogénéité des besoins et/ou des acquis…).
Lors de la création des voyages, il est capital de définir les objectifs spécifiques qui devront
être atteints par les apprenants.
un critère d'évaluation :
une condition d'exécution :
De quelle façon l’apprenant
une action à performer : Dans quelle(s) condition(s) saura-t-il que la performance
l'objectif sera-t-il exécuté ?
a été atteinte correctement
Qu'est-ce que l’apprenant Cet élément permet de
(qui est-il ?) doit savoir, faire placer la performance dans ? Cet élément précise la
ou réaliser ? un contexte, de clarifier les qualité ou le niveau de
attentes et de réduire la performance anticipé. Ce
confusion de l’apprenant. critère doit donc être
mesurable.
Proposer une formation qui se vit (au moins en partie) en autonomie, c’est anticiper les
réactions possibles ou probables des apprenants - leurs éventuelles difficultés - donc pallier
C’est bien sûr s’assurer du sens que l’on donne aux activités, aux engagements, aux efforts
que l’on va exiger de l’apprenant.
Afin de se poser toutes les questions permettant d’optimiser les chances d’apprentissage, il
convient de réunir des acteurs dont l’expertise peut porter sur le fond (la discipline, le sujet,
la problématique…), la pédagogie, la psychologie voire la sociologie.
Souvent, un acteur « naïf », c’est-à-dire non pollué par les habitudes de formation en salle et
dans un profil proche de l’apprenant type visé (néophyte, professionnel…) présente un grand
intérêt pour poser les questions basiques mais essentielles au respect des étapes dans
l’apprentissage.
Enfin, la technologie permet des scénarios d’activités originales, des mises en situations
dynamiques, des possibles souvent nouveaux par rapport à ce qui se fait en salle.
Mais pour les mettre en œuvre en toute pertinence, il faut les connaître, comprendre leurs
atouts, mesurer les efforts spécifiques d’adaptation à leur interface ou leur utilisation,
valoriser l’objectif pédagogique visé, maîtriser leurs faiblesses.
Parmi les acteurs, ceux ayant de bonnes connaissances de ces outils peuvent être force de
proposition pour des supports originaux aux activités pédagogiques proposées par le groupe.
Cette réunion d’experts doit permettre une mise à plat et un montage progressif des
activités pédagogiques (transmission de savoirs, témoignages, exercices, mises en situation,
positionnement, évaluation, autocritique…), sur le fond et dans la forme, dont la variété et
l’alternance des différents types d’activité doit contribuer à satisfaire les différentes
attentes, intérêts et profils de chacun.
C’est le moment de lister (et de hiérarchiser) les apports et activités pédagogiques utiles à
l’atteinte de l’objectif de formation.
Le plus souvent, les experts (contenus et pédagogie) assuraient une formation voisine en
présentiel. L’erreur (fréquente) consiste à tenter de dupliquer « numériquement »
progression et ressources existantes. Il en résulte une forme dégradée, exigeant de
l’apprenant une motivation certaine. En effet, les étapes en synchrone ne sont pas toujours
transposables en l’état, les digressions fort utiles en fonction des apprenants et de leurs
attentes ne peuvent être reproduites, les rythmes du présentiel sont spécifiques, certaines
activités (le débat, les travaux collectifs…) + complexes à mettre en œuvre (- spontanées).
Il peut être néanmoins utile, pour le groupe d’experts, de vivre en accéléré le cours
présentiel, afin d’en déceler les actes forts, les points essentiels et secondaires, d’apprécier
la qualité et la pertinence des activités, d’évaluer la progression proposée… pour performer
à l’étape « e-transformation ».
Pour définir la structure du voyage, il convient d’établir sa structure tel qu’il sera présenté
aux apprenants. La structuration consiste à découper les connaissances en unités, les
hiérarchiser et planifier leur ordre d’apparition (ou l’autorisation de leur accès en « point &
click »).
identifier la valider la
structurer le établir la structure
hiérarchie cohérence des
contenu en unités relationnelle entre
d'importance et la liens et la
logiques les unités
généralité structure du cours
Afin de s’assurer de la cohérence pédagogique, il peut être utile de ranger chaque activité
dans l’une de ces grandes étapes, et de vérifier leur contenu :
Produire,
analyser concevoir mettre en évaluer
œuvre
Pratiquement, des questions ouvertes peuvent être interprétées par la cellule, et le cas
échéant celle-ci peut travailler une remédiation. Il en résulte une relation privilégiée entre
l’apprenant et l’équipe du CAFOC, une marque de souci et d’excellence (le dispositif n’est
pas seulement technologique : il est surtout conçu et animés par des formateurs).
Parce que les échanges et les réactions ne peuvent être de même nature en présentiel
(interaction et médiation) que par le biais d’un outil (interactivité et médiatisation), parce
que la part de réactivité et d’adaptation spontanées en présentiel doit être compensée par
l’anticipation des situations de questionnement ou des besoins particuliers (revenir sur des
définitions premières, approfondir une explication, changer d’exemple illustrant tel propos,
connaître tel point de vue, apporter telle ressource…), le travail de scénarisation du cours
doit être profondément revisité
Les questions
« qui sont les apprenants »,
« qu’est-ce qui pourrait les bloquer »,
« quels sont les moyens dont ils disposent », « pour cette séquence, de quels prérequis dois-
je impérativement m’assurer »,
E. E-transformer (re-ingeniering)
Élaborer les stratégies pédagogiques, c’est choisir l’histoire, les méthodes, les moyens et les
médias qui aideront les apprenants à atteindre les objectifs de leur apprentissage.
L’empathie et le charisme du formateur doivent être remplacés, autant que possible, par la
qualité de « l’histoire » que l’on propose. Celle-ci doit convaincre du sens donné aux
apprentissages, participe à passer aisément d’une activité à l’autre, rend plus confortable
l’accès aux activités proposées. Par histoire, on entend le biais utilisé pour introduire, rendre
intelligible, contextualiser les apprentissages, « accrocher » les diverses activités, fidéliser
l’apprenant.
Elle permet de proposer aux apprenants un « parcours » (un fil rouge), attribue des rôles
spécifiques à jouer comme dans la vie professionnelle, peut comporter des activités réelles
et/ou simulées, permet de travailler une compétence sur des objets différents.
Dans Capform’express, l’histoire générique propose que chaque voyage (unité de formation)
soit l’objet d’un voyage (aventure scénarisée). C’est l’occasion de rencontrer des passagers,
contributeurs en informations ou en témoignages, de collecter des ressources, de visualiser
des documents, d’être guidé et invité à telle activité, telle recherche…
N.B. : Cette organisation ouverte n’amène pas forcément à une « anarchie » dans
l’acquisition des savoirs. Les apprentissages peuvent toujours être guidés ; les concepteurs
ont la main sur l’ordre dans lequel les savoirs sont transmis. En fonction des stratégies
pédagogiques, un curseur devra être placé entre le « trop ouvert » et le « trop guidé ».
Un exemple de scénario
Module « s’organiser pour répondre à un appel d’offres » / Arc « connaître le cadre
d’application des marchés publics »
N.B. : Le puzzle 5 n’est accessible QUE si l’apprenant a validé les puzzles 2, 3, 4. Sinon,
Laurent ne propose pas le QCM, il nous demande de nous renseigner davantage.
Après avoir répondu à l’exercice, le complice demande à l’apprenant d’aller recueillir l’avis de
trois autres passagers, ceci afin d’enrichir le travail sur les représentations.
Cette activité est conçue pour pallier, dans une moindre mesure, l’absence du groupe. Il est à
noter que les réponses des différents utilisateurs pourront également enrichir la brique
« animation » du dispositif : publication sur un forum, lors d’un webinaire.
Même si la forme induite (succession « linéaire » de planches) est quelque peu éloignée de
la navigation possible (point & click), les planches permettent de vérifier la cohérence du
voyage, la description exhaustive des contenus de chaque « moment » (écran, animation
présentée, dialogue, exercice, activité, navigation possible, liens avec la cellule tutorale...), la
fourniture des ressources et des pièces utiles à l’apprentissage.
N.B. : on voit qu’au clic sur Laurent (Wagon bar), deux actions sont possibles, en fonction de
l’avancée de l’utilisateur. Ceci est conforme au scénario imaginé : les puzzles 2,3,4 doivent
être débloqués avant de passer au QCM (puzzle 5).
N.B. : ne pas oublier de préciser le cas où plusieurs slides s’enchaînent (apports théoriques
conséquents, personnage qui discute puis propose un exercice, etc.)
Ressources, glossaire
Lorsque des informations ont été trouvées, elles sont débloquées dans l’inventaire des
notions. Il est ainsi possible d’aller les retrouver à tout moment. Idem pour le glossaire.
Environnements :
Plusieurs lieux ont été imaginés, certains, classiques, comme les wagons 1ère et 2nde classe
ainsi que les interwagons et le wagon-bar, d’autres lieux sont hors du train : quai,
correspondance, espace wifi, salle d’attente, gare rurale, ...
Personnages :
Les personnages invariants ou « incontournables » ont déjà été cités.
Parmi les autres personnages, certains appartiennent à une structure, ce qui permet de les
faire interagir :
- Un petit organisme de formation privé
- Un organisme de formation public
- Une entreprise dans le secteur de la banque et des assurances
- Une TPE spécialisée en informatique, de 2 salariés
- Une entreprise de la grande distribution
D’autres personnages n’appartiennent pas à ces structures, mais sont là pour apporter des
profils et des approches différentes (conseillère d’un OPCA, chargée de marchés publics dans
une collectivité, conseiller en mission locale, demandeur d’emploi, inspecteur pédagogique,
…).
Enfin, certains personnages ont un rôle marginal, ils interviennent à un moment spécifique
d’un voyage pour illustrer une idée (backpacker, footballeur, vendeur de sandwich, …). Ces
personnages peuvent utilement alimenter la banque.
Zone médiatiseur
N°4/16
Le billet (donné par l’hôtesse) les objectifs du voyage, sa durée, les chapitres
Le glossaire (toujours accessible en haut à droite) définition des termes du voyage
Feuille de mission Rappelle les missions et les sous-objectifs (accessible également par onglet sur le côté)
Quai 1 Quai 2
Il est assistant
Patrick 60 ans
Anna Anna, 35 ans, tailleur pantalon bleu marine ou Préparer et animer une première
noir, chemisier bleu ciel, escarpins, métissée, formation
cheveux courts bruns (style Halle Berry).
Grégory 30 ans