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LA PRATIQUE

DE LAGESTION
DES ST0c1<s
Pierre Zermati

J
Preface de
P' G' r

Dunod
Pierre Zermati

Ingénieur de l'Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et de Méca


nique, Pierre Zermati est entré à Electricité et Gaz d'Algérie où
l'essentiel de sa carrière a été consacré aux approvisionnements
(nomenclature, gestion des stocks, achats) et à diverses missions
d'organisation.
Entré en 1962 à E.D.F. G.D.F. et intégré dans l'équipe en cours de
formation chargée d'étudier et de mettre en place Pinformatique dans
les approvisionnements de la Direction et de la Distribution, il est
devenu le directeur de cette équipe et a ensuite été nommé Chef de
Division au Service Central des Marchés d'E.D.F.

© BORDAS, Paris, 1990


ISBN 2 04 019606 4
ISSN 0242 3812
Quatrième édition
«Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement
de l'auteur, ou de ses ayants droit, ou ayants cause, est illicite (loi du 11 mars 1957,
alinéa 1°' de Particle 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé
que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants
du Code pénal. La loi du 11 mars 195? n'autorise, aux termes des alinéas 2 et 3 de
Particle 41, que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du
copiste et non destinées à une utilisation collective d'une part, et, d'autre part, que
les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et cl'illustration. »

II
PREFACE
à la l'° édition

Dans le secteur privé comme dans le secteur public, les entreprises


et beaucoup d'organismes divers disposent souvent de stocks impor
tants et ont pris conscience de l'intérêt tout particulier d'une gestion
rationnelle dans ce domaine.
Dans le secteur public, de nombreux services ont cherché à amélio
rer cette gestion grâce à une codification appropriée des matériels et
des articles divers qu'ils avaient à stocker. Une telle action permet de
lutter contre des doubles emplois et des gaspillages et est justifiée par
la conjoncture de pénurie que nous connaissons. Dans cette optique,
en instituant par le décret n° 75 274 du 21 avril 1975 la Commission
interministérielle de codification des matériels, le Gouvernement recher
che liinstauration progressive d'une codification unifiée des articles de
ravitaillement de nature à permettre une gestion sur le plan national.
L'ouvrage de Pierre ZERMATI présente le grand avantage de don~
ner une information claire et opérationnelle dans un domaine complexe.
La présentation est simple et concrète. De nombreux exemples vien
nent étayer les développements plus généraux. Les notions essentielles
sont regroupées dans un intéressant petit lexique dès le début du livre.
L'articulation générale du plan est logique et permet une progression
graduée dans la difficulté. Dans son introduction, l'auteur confie que
le but de Pouvrage est de «lever le voile, de montrer en termes simples

III
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

qu'une saine gestion des stocks peut et doit être réalisée, dans toutes
les entreprises, quelle qu'en soit la taille, moyennant des méthodes aisées
à mettre en œuvre, d'un coût dérisoire et génératrices de profits par
fois insoupçonnés ››. Ce pari paraît avoir été gagné avec brio. En effet,
l'enjeu de la gestion des stocks est précisé avec une simplicité qui ne
conduit aucunement au simplisme. Les méthodes de gestion font ensuite
l'objet d”une description complète et très vivante avec une juste appré
ciation des démarches utiles et possibles à effectuer.
Puis Pierre ZERMATI recense les outils de gestion disponibles et
analyse l”aspect comptable du problème avec rigueur et efficacité. On
doit enfin noter l'intérêt particulier des développements sur les avan
tages de l'ordinateur au service de la gestion des stocks. Ce petit livre
s'avèrejêtre en définitive un raccourci brillant, simple et complet en
même temps, qui peut être d'une réelle utilité pour les gestionnaires
comme pour les étudiants et les << honnêtes gens ›› soucieux d”une culture
générale dans ce domaine.

Pierre GISSEROT,
Secrétaire Général de la
Commission centrale des marchés,
Inspecteur des Finances

IV
AVANT PROPOS
cle la quatrième édition

'évolution du contenu de cet ouvrage, au fil cle ses éclitions


successives, a suivi, pour l'essentiel, les progrès de l'informatique :
ordinateurs cle plus en plus performants mais de moins en moins coû
teux, moyens de saisie de l'information de plus en plus simples et
fiables, transmission des informations de plus en plus aisée et rapide.

En effet, cet ouvrage se voulant pratique, il était inutile d°y exposer


des techniques permettant d'atteindre un grand degré de finesse dans
Pestimation du risque lié aux aléas des demandes et des livraisons tant
que l°on ne disposait pas diun outil rapide et économique pour mémo
riser et traiter les très nombreuses données nécessaires.
Parallèlement, l°étude de divers cas particuliers a été introduite pour
répondreiaux attentes de lecteurs qui éprouvaient quelque difficulté
à adapter les méthodologies générales aux spécificités de leurs entre
prises ou aux contraintes liées à certains produits, cette adaptation
devant être ensuite obligatoirement transcrite dans les logiciels utili
sés, faute de quoi les pires déboires peuvent se produire dans l'emploi
de Pinformatique.
Par ailleurs, le << zéro stock ›› ne pouvait pas ne pas être évoqué en
cette fin de millénaire tant il a été mis à la mode et trop présenté comme
une fin en soi; mais il n'est en fait que le résultat asymptotique diun

V
7

LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

ensemble de dispositions organisationnelles de la production : rigou


reuse programmation des fabrications et de la maintenance de lioutil
de production, respect de la normalisation, choix judicieux dans la stan
dardisation interne, amélioration de la qualité des produits tant ache
tés que fabriqués, capacité des fournisseurs à respecter leurs délais et
à adapter rapidement leur production aux évolutions de la demande,
sécurité et rapidité des transports, bonne qualification du personnel
à tous les échelons, décentralisation autorisant des décisions permet
tant les actions immédiates pour faire face aux multiples aléas de toute
activité humaine et industrielle.
Bien entendu, les directives du nouveau plan comptable général ont
été prises en compte dans cette nouvelle édition.
Enfin, dans un nouveau chapitre, trois études de cas assez simples
ont été exposées dans un but pédagogique à l”intention aussi bien
des professeurs et des étudiants que des praticiens qui souhaiteraient
confronter leur démarche habituelle aux résultats auxquels aboutissent
les méthodes exposées dans cet ouvrage.

VI
l

TABLE
t

DE_S
š ATIERES

PREFACE DE PIERRE GISSEROT _ _ . . . . . . . . _ . . . . . . . . . . . . _. nr


AVANT PROPOS . . . . . . _ . _ . . . . . . . _ . . . . . . . _ . . . . _ _ . . _ _ . . _ v
INTRODUCTION . . _ . . . . . . . . _ . . . _ . . . _ _ . . _ . . . _ _ _ . . . _ . . . _ _ 1

LES STOCKS
Quiest ce qu”un stock? Définitions . . _ _ . . . _ _ . . . _ _ . __ 5
Importance des approvisionnements et des stocks _ _ _ __ 11
Utilité et inconvénients des stocks _ . _ . . _ _ . . _ . _ _ _ _ _ __ 13
Coût des stocks . . . . _ . . . _ _ . . . . . _ _ _ . _ _ . . _ _ . . . . _ . . ._ 16
Stock moyen Courbe en dents de scie . . . _ _ _ . . . _ _. 20
Appréciation de la qualité de la gestion du stock _ _ _ __ 25
Nécessité d”une saine gestion du stock _ _ . . _ _ _ _ . . _ . _. 27

E RENOUVELLEMENT ECONOMIQUE DES STOCKS


Répartition des articles suivant la méthode ABC _ _ _ _. 29
Période économique de commande . _ _ _ _ . . _ _ . _ . . . _ ._ 32

VII
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Classement des articles d'après leurs valeurs de consom


mation annuelle _ _ _ _ _ _ . . . _ _ _ _ _ . . _ _ _ _ . _ . _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ 37
Cas particuliers _ _ _ _ _ . _ _ . _ _ _ . . _ _ . _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _. 42
Construction du calendrier d'approvisionnement _ _ _ _ _ 51
Quantité à commander _ _ _ . _ _ _ _ _ . _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ 56
Réapprovisionnement à dates fixes _ _ _ _ _ . _ . _ _ . _ _ _ _ _ _ _ 56
Niveau à donner au stock de protection . . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 65
Surveillance du niveau du stock . . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ __ 77
Stock critique _ _ _ _ _ . _ . . _ . _ _ _ . _ . _ _ _ _ . _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 77
Méthode du réapprovisionnement au point de commande 80
Réapprovisionnement des magasins secondaires . _ _ . _. 86
Cas des produits économiquement disponibles dans le
commerce local _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ __ 94
Réapprovisionnement du stock des concessionnaires __ 95
Cas des matières premières, composants et marchandises
de base _ _ _ . _ _ _ _ _ _ . . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ . _ . . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 96
Zéro stock? _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ . _ _ _ _ . . _ _ . _ _ _ _ _ _ . _ _ _ . ._ 99

OUTILS DE LA GESTION MANUELLE DES STOCKS


La nomenclature des articles stockés _ _ . . _ _. _ _ _ . . _ _ . _ _ 101
Fiches de casier, fiches de stock, fiches de réservation 105
Fiches d'approvisionnement, fiches navettes _ _ _ _ _ _ _ ._ 108

COMPTABILITE DES STOCKS


Pourquoi comptabiliser les articles en stock? _ . _ _ _ . ._ 114
Valorisation des stocks et de leurs mouvements _ . _ _ __ 118
L'inventaire permanent . . _ _ _ _ . _ . _ _ _ . _ _ _ _ . . _ _ . _ . _ _ __ 123
Liinventaire par comptage _ _ . _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ . . _ _ _ _ . _ __ 124
Tenue des livres comptables Archivage . _ _ . _ _ . _ _ __ 126

APPORTS DE L'ORDINATEUR DANS LA GESTION


DES STOCKS
Rappel des fonctions de base de Pordinateur _ _ _ . _ _ . _ _ 127
Gestion des stocks et ordinateur _ _ _ _ . _ _ _ _ . _ _ _ . . . _ _ _ _ 128
Sous produit de la gestion des stocks en ordinateur _ _ _ 131

VIII
Table des matières

Exigences de l'ordinateur _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ 135


Bilan de l'emploi de l'ordinateur . _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ 137
Choix diun logiciel _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ __ 143

LES MAGASINS
Implantation du magasin _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ ._ 150
Parc de stockage _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ . _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ __ 151
Agencement des magasins _ _ _ _ . . _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ . _ __ 151
Manutentions _ _ _ _ . . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ 153
Les tâches administratives au magasin _ . _ _ _ . _ _ . _ _ . _ __ 153

CRITERES D'APPRECIATION DE LA QUALITE


DE LA GESTION DES STOCKS
Critères propres au niveau et à la conservation des stocks 157
Taux de rotation Couverture _ . _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ __ 157
Évolution des stocks . _ _ _ _ _ . . . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . . _ _ _ _ __ 161
Nombre et valeur des articles à épuiser et à éliminer _ _ 161
Nombre d”erreurs _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ . _ _ . _ _ _ _ . . _ _ _ _ . _ __ 162
Nombre de ruptures de stock _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ . _ __ 162
Frais de possession du stock _ _ _ _ _ . . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ 162
Rapport des frais de possession du stock à la valeur des
consommations _ _ . _ _ _ _ . _ . . _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . . _ _ _ _ _ _ _ 163
Critères propres au renouvellement des stocks _ _ _ _ _ . _ _ 163
Frais moyens de passation d'une commande _ _ _ _ _ _ _ __ 163
Rapport des frais de passation de commande au montant
des achats _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . . ._ 164
Rapport des frais globaux d'approvisionnement au mon
tant des achats _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ __ 164
Nombre de commandes hors calendrier _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 165
Vers un critère global couvrant le réapprovisionnement du
stock _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ . _ _ _ . _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ 165

NOTES COMPLEMENTAIRES
Calcul de la période économique de commande . . _ _ _ _ 171
Valeurs simples de la période économique de commande 172

IX
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Calcul des seuils de périodicité _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ 175


Prévision de la demande et stock de protection lorsque la
demande présente une tendance _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ 176
Prévision de la demande et stock de protection lorsque
l”activité est saisonnière . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ . _ _ . _ _ __ 182
Estimation du risque de rupture de stock en cas de retard
de livraison _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ . _ _ _ . _ _ _ . _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ . _ _ 187
Stock critique et risque de rupture de stock _ _ _ _ _ . _ _ _ _ 192
Prix unitaire variant selon la quantité livrée. Calcul complet 2

PROBLEMES DE GESTION DES STOCKS


Problème n° 1. Comparaison du réapprovisionnement à
dates fixes et du réapprovisionnement au point de com
mande _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ 213
Problème n° 2. Frais diacquisition et frais de possession 230
Problème n° 3. Calendrier d'approvisionnement et quan
tité économique de commande . _ _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ . _ _ _ _ _ __ 245

CONCLUSION . . _ _ _ . _ _ . . . _ _ _ _ _ _ . . . _ _ . . . . . . . . . _ _ . . . . . _ _ 257
BIBLIOGRAPHIE . . _ _ . . _ _ _ _ . . _ . . . _ _ . . . . _ . . _ _ _ . . . _ . _ _ . _ _ 259
r l

INTRODUCTION

i d'immenses progrès ont été réalisés dans les techniques de


fabrication, arrivant ù diminuer les prix de revient de façon specta
culaire, certaines fonctions dans I'entreprise continuent parfois ù
vivre il un rythme voisin de celui qu'eIIes connaissaient avant I'avè
nement de l'ère industrielle. '

On peut cependant noter une évolution rapide des méthodes appli


quées par les services de vente; et les vocables << promotion des ven
tes ››, «marketing» sont même passés dans le langage courant. De leur
côté, les comptables, héritiers d'une longue tradition, ont senti que la
seule comptabilité de patrimoine était devenue insuffisante; ils s'effor
cent de mettre au point des techniques modernes propres à fournir aux
responsables des entreprises les renseignements qui facilitent les prises
de décision.
Quant aux approvisionnements, leur importance dans la vie de lientre
prise commence à être sinon nettement perçue du moins subodorée par
les chefs d'entreprises, et même par le grand public. Cette prise de
conscience, fruit des efforts de quelques spécialistes, est toute récente;
et s'il reste encore à la développer et à la concrétiser, ciest peut être

1
L A P RAT m UE DE LA G E S T m N DE S STOCKS

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Introduction

quiune information étendue sur cette fonction n°a pas été assez large
ment diffusée.
La gestion des stocks, évoquée de plus en plus fréquemment dans
la grande presse quotidienne, fait partie des approvisionnements au
même titre que les achats et le magasinage. Et le public s'interroge sur
cette << gestion des stocks ››, sentant confusément qu'il y a là un pro
blème à résoudre, mais dérouté parce que l'on parle aussi bien du stock
de confitures de la grand mère que des stocks diarmes nucléaires. Et
pour lui, la gestion des stocks reste entourée d'un halo de mystère.
Il n'y a pas de mystère.
Le but de cet ouvrage est de lever le voile, de montrer, en termes
simples, qu'une saine gestion des stocks peut et doit être réalisée dans
toutes les entreprises, quelle qu'en soit la taille, moyennant des méthodes
aisées à mettre en œuvre, d'un coût dérisoire, et génératrices de pro
fits parfois insoupçonnés_
Mais la gestion des stocks ne constitue pas une cellule isolée dans
l'entreprise_ La figure 1 montre qu'elle a des liaisons étroites avec
d'autres fonctions, tant au sein des approvisionnements que dans
Pentreprise entière.
Aussi ce petit livre, destiné à tous ceux qui recherchent des infor
mations sur la gestion des stocks (chefs d°entreprises, responsables des
ventes, des fabrications, approvisionneurs, comptables, informaticiens,
organisateurs, étudiants et professeurs, et, pourquoi pas journalistes
et simples curieux), tente t il de la définir non seulement au travers de
ses techniques propres mais aussi en analysant ses relations avec d”autres
fonctions dans l'entreprise_ C'est ainsi que l'on mesurera, au passage,
Pimportance, du point de vue des approvisionnements, de la qualité
de la programmation des ventes et de Pordonnancement des travaux
sources de prévisions de besoin; et l'on verra aussi les liens qui exis
tent entre la gestion des stocks et la comptabilité.
L”informatique, enfin, se répand, s'impose partout à un rythme accé
léré. Mais il faut savoir ce que l'on en peut attendre afin de la maîtri
ser pour en tirer profit. C'est pourquoi un chapitre est consacré aux
apports de Pordinateur en matière de gestion des stocks et diapprovi
sionnements_

3
I. LES STOCKS

QIIPEST CE QU'UN STOCK?


DEFINITIONS

Avant toute analyse de ce concept et des problèmes qu'elle soulève,


on peut simplement dire qu'un stock est une provision de produits en
instance de consommation. Pourquoi, quand, comment, où constituer
un stock ? Autant de questions qui immédiatement viennent à liesprit.
Autant de réponses attendues, qui seront données dans les pages qui
suivent.
Ce qu'il faut, c'est bien réfléchir pour préciser ces questions, pour
bien poser le problème. «Un problème bien posé est à moitié résolu ››
disent les mathématiciens. L'ambition de ce livre est de bien poser le
problème puis, faisant confiance aux mathématiques, de passer à liétude
des résultats obtenus en sautant, sciemment, les développements mathé
matiques qui permettent de les obtenir. La première des choses à faire
est de fixer les définitions.
La définition simple du stock donnée au début de ce chapitre contient
deux mots importants << produits ›› et «consommation» quiil convient
de préciser.

5
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Produits
Sous ce vocable, on comprend :
Les marchandises : produits achetés pour être revendus en l'état.
Les matières premières : produits qui servent de base à la fabrica
tion; elles se retrouvent dans les produits fabriqués.
Les matières consommables : produits qui concourent directement
ou indirectement à la fabrication; ils peuvent, comme la boulonnerie,
se retrouver dans les produits fabriqués ou, comme lihuile de coupe,
ne pas s'y retrouver. Le petit outillage, les fournitures de bureau entrent
dans cette catégorie.
A noter que, dans Pindustrie, matières premières et matières consom
mables peuvent être des produits très élaborés constituant des sous
ensembles, achetés ou fabriqués par lientreprise, destinés à être assem
blés, après un usinage éventuel, pour constituer le produit fabriqué
destiné à la vente.
Les produits finis : produits fabriqués, prêts à la vente.
Les emballages.
Les déchets, enfin, qui proviennent de la fabrication (copeaux de
bois, d”acier___) ou de la récupération de démolition (ferrailles, vieux
plomb.._)_
Cette définition des produits ne présume en rien de la matière dont
le stock est comptabilisé (voir chapitre 4 Comptabilité des stocks).
C'est ainsi que, dans de nombreuses entreprises industrielles, les gros
ses pièces de rechange destinées au dépannage éventuel des machines
sont enregistrées en classe 2 (immobilisations), de manière à les amor
tir en même temps que la machine à laquelle elles sont destinées. Si
l'on ne procède pas ainsi, lorsque la machine est désaffectée, démon
tée et vendue généralement à la ferraille les pièces de rechange,
qui ne peuvent que suivre le sort de la machine, auront toujours à
Pinventaire leur valeur d'origine, souvent très élevée; au moment de
la vente à la ferraille, il en résultera une perte en comptabilité.
De même, de nombreuses matières consommables de faible valeur
sont affectées dès l'achat à un compte de prix de revient (c'est souvent
le cas des fournitures de bureau); il n'en existe pas moins, physique
ment, un stock.
Et, dans la gestion des stocks, ce dont on se préoccupe c'est le stock
physique, ce qui ne veut pas dire que l'on doive se désintéresser de
l'aspect comptable.

6
Les stocks

Consommation
Pour un gestionnaire de stock, un produit est << consommé ›› dès qu'il
est sorti du stock.
Du point de vue du commerçant, un produit sera considéré comme
consommé dès qu'il sera vendu tandis que pour l”utilisateur final, il
ne sera consommé que lorsquiil aura été utilisé. C°est ainsi que si l'on
prend le cas de l'huile d'arachide, le moment où elle sera considérée
comme consommée, aux diverses étapes de son circuit vers l'utilisa
teur final, est le suivant :

Étape du circuit Moment de «consommation»


Fabricant Sortie du stock pour vente au grossiste.
Grossiste Sortie du stock pour vente :
au détaillant,
I* acheteur en gros (hopital, par exemple).
Magasin de l*hôpita| ¿ Sortie du stock à destination de la cuisine
Chef de cuisine Emploi pour la confection des repas
Rationnaire ,__l_ Repas _
_ _ __ _ _ _______ _ _ ____ ____ __

Articles en stock
Le mot << article ›› désignera tout élément constitutif du stock d'une
entreprise. Deux articles sont distincts siils ne sont pas strictement inter
changeables du point de vue de l'utilisateur_

Unité de comptage
C'est l°unité avec laquelle est comptée la quantité en stock : pièce,
paire, dizaine, douzaine, grosse, kilogramme, litre, mètre, mètre carré,
mètre cube, etc.

Unité d 'emballage
C *est la quantité contenue dans Pemballage normal du fournisseur :
fût de 50 1, carton de 48 pièces, sac de 20 kg, etc.

Unite' d 'achat
C”est la plus petite quantité entière que l'on puisse acheter auprès
du fournisseur : 100 kg de ciment en sacs de 20 kg, 100 kg de tuyau
de plomb en couronnes de 6 m, 1 t de profilé acier en I en longueurs
de 10 m, etc.

7
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Unité de facturation '


Ciest la quantité correspondant au prix unitaire de facturation par
le fournisseur : x F/ 100 kg d'huile de graissage en fûts de 50 1, y F/km
de câble sur tourets de 250 m, z F/la grosse de lames de scies en paquets
de 12.

Mouvement de stock
Un stock est vivant, son niveau varie fréquemment; il augmente par
le jeu des entrées (livraisons de fournisseurs, retours sur trop sorti,
entrée sur récupération après démolition, rendu sur prêt, emprunt,
retour après réparation, boni d'inventaire___), et des sorties (remise à
un service, vente, perte, mali d'inventaire, casse, prêt, vol, destruc
tion suite à incendie, inondation_._)_

Commande
A titre de simplification, ce mot désignera indifféremment :
une commande individuelle passée après consultation des four
nisseurs, négociation, signature du bon de commande,
un ordre de livraison émis dans le cadre d'un marché de longue
durée,
une livraison prévue sur une commande à livraisons échelonnées_
Dans tous les cas, il y a contrat entre le fournisseur et l'acheteur,
le contrat étant légalement parfait dès quiil y a accord des deux par
ties << sur la chose et sur le prix ››; on peut considérer que, générale
ment, la date de mise à disposition fait partie des spécifications qui
désignent la << chose ››_ Dans le commerce et Pindustrie, la commande
est, dans la plupart des cas, matérialisée soit par un contrat synallag
matique, signé par l°acheteur et par le fournisseur, soit par liensemble
du bon de commande signé de l'acheteur et de l'accusé de réception
signé du fournisseur et mentionnant son accord sur toutes les clauses
du bon de commande.

Gestion des stocks


Gérer un stock, ciest faire en sorte qu°il soit constamment apte à
répondre aux demandes des clients, des utilisateurs des articles stockés.
Bien géré, un stock doit satisfaire, dans des conditions économiques,
à cette exigence.
Dans cet ouvrage, lorsque les mots «gestion des stocks» seront
employés, il siagira, bien sûr, d”une bonne gestion des stocks.

8
Les stocks

Diverses catégories d 'articles en stock


Les articles en stock peuvent être classés en diverses catégories liées
à la nature de leur consommation. C'est ainsi que l'on est conduit à
distinguer :
1 Les articles de consommation courante, relativement régulière
et continue, même si elle est saisonnière.
Sont des articles de consommation courante :
les marchandises dont le stock est constamment renouvelé; les
commerçants les appellent souvent «articles suivis ››;
les matières premières (y compris les composants) dont le stock
est toujours reconstitué en vue d'une fabrication relativement régu
lière et continue;
les matières consommables d'utilisation courante, par opposition
aux produits dont l'achat vise à satisfaire un besoin ponctuel et qui,
donc, n'ont pas à être conservés en magasin ni à être enregistrés dans
un compte de stock;
les produits finis et les emballages correspondants lorsque l'entre
prise produit pour le stock, par opposition à la production sur devis.
(Les éventuels produits intermédiaires suivent le sort des produits finis
correspondants.) ;
les pièces de rechange d'usure, destinées à remplacer, sur un appa
reil ou dans une installation, des pièces qui s'usent en service normal.
2 Les pièces de rechange de sécurité, destinées à remplacer, sur
une machine ou dans une installation donnée, des pièces qui risquent
de casser et donc à parer aux conséquences d'incidents à caractère aléa
toire; la présence dans le stock de ces pièces se justifie par le souci
d'assurer au mieux la continuité ou la sécurité de l'exploitation en éli
minant du délai de dépannage ou de réparation le délai d'approvision
nement de la pièce nécessaire.
3 Articles en transit, approvisionnés en vue de l'exécution de tra
vaux bien déterminés et non renouvelables, et qui ne doivent séjour
ner que très peu de temps en magasin (en général, il s'agit de travaux
destinés à créer de nouveaux investissements).
4 Articles déclassés parce que techniquement dépassés ou parce
que démodés.
5 Déchets de fabrication ou de démolition.
On peut, d'ailleurs, être conduit à distinguer d'autres catégories tel
les que :
6 Stock de récupération constitué d'articles provenant de dépose

9
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

ou de démolition et en attente d'une remise en état permettant leur


réemploi. Bien entendu, si un article provenant d'une démolition n'a
pas besoin de remise en état, il entre immédiatement dans l'une des
catégories définies précédemment.
7 Stock de guerre qui peut comprendre des articles classés dans
une des catégories précédentes aussi bien que des articles spéciaux prévus
pour l'état de guerre, tels que masques à gaz, cartes d'alimentation, etc.
8 Stock stratégique constitué soit pour parer aux conséquences
d'une rupture des approvisionnements liée à des événements politiques
(guerre, embargo, grève de longue durée par exemple), soit pour régu
ler les cours des produits achetés ou pour se protéger de flambées des
cours résultant d'événements politiques, économiques ou financiers.
Il est bien évident que les articles des catégories 4, 5 et 6 doivent
être éliminés le plus rapidement possible. C'est le seul mode de ges
tion possible. La gestion du stock d'articles constituant le stock de guerre
(catégorie 7) ne dépend que de la politique suivie en la matière par
l'entreprise et des moyens dont elle dispose.
C'est à la gestion du stock d'articles d'utilisation courante qu'est
consacré cet ouvrage. Cette catégorie de stock est souvent la plus impor
tante dans les entreprises, au moins du point de vue des valeurs de
consommation. En effet, si certaines pièces de sécurité devaient avoir
des consommations importantes, c'est que leur utilisation deviendrait
courante et elles devraient être traitées comme les articles de la catégo
rie précédente.

Cas des pièces de rechange de sécurité


La gestion du stock d'une pièce de rechange de sécurité fait interve
nir, en premier chef, la probabilité du besoin, c'est à dire le risque que
la pièce qu'elle est destinée à remplacer vienne à casser; cette probabi
lité est d'autant plus difficile à définir que le besoin est rare et que,
par suite de l'évolution des techniques nouvelles mettant en oeuvre de
nouveaux matériels et des technologies de fabrication, les statistiques
issues d'un historique de plusieurs années n'ont qu'une valeur très
relative.
En réalité, mettre en stock une pièce de rechange de sécurité c'est
contracter une assurance destinée à couvrir le coût d'arrêt de la machine
ou de l'installation à laquelle elle est destinée, pendant une durée égale
à son délai d'approvisionnement; la prime d'assurance comporte deux
parties : une prime initiale égale au prix de la pièce (cette prime sera

10
Les stocks

récupérée si la pièce est utilisée) et une prime annuelle égale au coût


annuel de possession de la pièce.
Il ne s'agit donc plus d'un problème de gestion de stock mais d'un
problème d'assurance destiné à couvrir le coût d'un sinistre (arrêt de
la machine ou de l'installation pendant le délai d'approvisionnement
de la pièce de rechange) consécutif à la réalisation d'un risque (rup
ture de la pièce correspondante dans la machine ou l'installation). Ce
sont alors les techniques des assurances qu'i1 faut faire jouer et non
plus les méthodes de gestion des stocks.
Cependant, si le responsable des stocks peut estimer la probabilité
de besoin d'une pièce de rechange de sécurité donnée et le coût de l'arrêt
de la machine ou installation en panne pendant le délai d'approvision
nement de la pièce, la comparaison du coût de possession de la pièce
et du coût du risque de panne permet de gérer le stock suivant un cal
cul analogue à celui qui est exposé au paragraphe << Principes de calcul
du stock de protection ››, p. 65 consacré à la détermination du stock
de protection d'un article d'utilisation courante.
Dans certains cas, tels que celui de la construction aéronautique, le
constructeur fixe un programme de changement des pièces et compo
sants en fonction de l'utilisation de l'appareil ou de l'installation (cette
utilisation étant mesurée en heures, en kilomètres parcourus, en cycles
de fonctionnement, etc.).
A noter que les pièces de rechange, qu'elles soient d'usure ou de sé
curité, sont, chez le constructeur, des pièces détachées, c'est à dire des
pièces fabriquées et vendues séparément des appareils ou installations
auxquels elles sont destinées. Si ces appareils ou installations sont rela
tivement nombreux, le constructeur peut traiter ces pièces détachées
comme des articles d'utilisation courante.

. :§='1I.5.¿Ê..
IMPORTANCE DES APPROVISIONNEMENTS

Il n'est pas rare que le montant annuel des achats atteigne 50 070 du
chiffre d'affaires de l'entreprise. Suivant les branches d'activités, il peut
même atteindre un pourcentage de 75 070. Si l'on considère une entre
prise où ce pourcentage est de 50 070, une diminution du volume des
commandes de 2 070 seulement, liée à une saine gestion des stocks,

ll
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

conduit à une économie égale à 1 070 du chiffre d'affaires; elle est du


même ordre de grandeur que les bénéfices distribués qu'elle permet
trait, théoriquement, de doubler.
Quant aux sommes investies dans les stocks, elles sont souvent d'envi
ron 20 070 du chiffre d'affaires et atteignent parfois un pourcentage
de 100 070. Si dans une entreprise ce pourcentage est de 30 070, une dimi
nution du niveau des stocks, liée également à une saine gestion des
stocks, libère une trésorerie égale à 10 070 du chiffre d'affaires et entraîne
une diminution des charges financières égale à 1 070 de ce chiffre d'affai
res; l'économie réalisée est, là encore, égale au volume des bénéfices
distribués.
Les économies que l'on peut retirer de bons approvisionnements sont
donc appréciables. Mais, à 1'opposé, des stocks pléthoriques peuvent
conduire à la catastrophe et les Américains 1'ont bien ressenti lors de
la grande crise de 1929; ils ont d'ail1eurs été les premiers, après ces
événements, à prendre réellement conscience de l'importance des appro
visionnements_
Les achats font donc, généralement, 50 070 du chiffre d'affaires de
l'entreprise. Mais le personnel affecté aux approvisionnements ne repré
sente que 2 070 des effectifs totaux! La valeur ajoutée, dans l'entre
prise, mobilise 98 070 des effectifs. La disproportion est flagrante.
Prenons une entreprise faisant 5 MF d'achats/an. L'affectation d'une
personne qualifiée de plus aux approvisionnements devrait permettre
d'économiser un minimum de 2 070 sur ce chiffre grâce à une meilleure
connaissance du marché, à une vérification plus poussée des factures,
à une amélioration de la gestion des stocks. L'économie finale nette
serait de 1 070 du montant des achats, soit 0,5 070 du chiffre d'affaires.
Évidemment, le raisonnement ne peut pas être poussé à la limite.
Ce qu'il faut retenir, c'est qu'une petite dépense pour améliorer les
approvisionnements a une rentabilité très supérieure à 1.

12
Les stocks

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UTILITÉ ET 1NcoNvÉN1ENTs

Q Utilité du stock

En quoi un stock est il utile?


Il sert d'abord à parer à la pénurie. C'est dans ce but que le pha
raon avait constitué des stocks de blé pendant les années d'abondance
pour pallier l'insuffisance des récoltes pendant les années suivantes.
C'est aussi dans ce but que les ménagères, à l'approche d'une crise ou
d'une menace de guerre, se précipitent chez l'épicier pour acheter de
grandes quantités d'huile et de sucre.
Des stocks peuvent être aussi constitués dans un but spéculatif ; on
achète à bas prix pour revendre à la hausse. C'est ce que font les spé
culateurs à la Bourse. Dans le même esprit, des organismes nationaux
ou même internationaux font des stocks pour maintenir le prix de cer
tains produits à un niveau à peu près constant; c'est ainsi que, si le
cours du cuivre augmente trop, les organismes stockeurs en lancent
sur le marché tandis que, s'i1 diminue trop, ils en achètent pour le raré
fier et faire remonter le cours. Il fut un temps, en France, où les acca
pareurs étaient, d'ailleurs, guillotinés.
Un stock permet aussi d'assurer une consommation régulière d'un
produit bien que sa production soit irrégulière. C'est le cas. du vin :
le stock de vin constitué après les vendanges est consommé tout au long
de l'année; notons que le gouvernement stocke aussi le vin d'une part
pour pallier la pénurie en cas de récolte insuffisante et d'autre part
pour en régulariser les cours.
En achetant par grande quantité, on bénéficie en général d'une réduc
tion du prix unitaire; on constitue alors un stock pour profiter de cet
avantage. C'est ce que font certaines ménagères qui achètent le lait
condensé par caisse de 50 boîtes à 1 F la boîte alors qu'achetée au détail
la boîte coûte 1,20 F.
Faute de pouvoir transporter pratiquement certains produits en petites
quantités, on est conduit à faire effectuer des livraisons par wagons
complets, par pleins camions, par bateaux entiers ce qui entraîne la
constitution d'un stock. On en déduit que, lorsque le produit en ques
tion est un fluide livrable sans interruption par canalisation, il n'y a
pas lieu de constituer de stock ; c'est ce qui se passe pratiquement pour

13
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

le gaz naturel (mis à part les points de stockage au stade de la pro


duction).
L'existence d'un stock se justifie aussi par le souci légitime de parer
aux aléas de consommation même si celle ci reste à peu près constante.
Cette constance de la consommation est très nette dans l'utilisation
du coke dans les aciéries : un haut fourneau en consommera 1 000 t
par jour par exemple et on fera livrer tous les jours un train de coke
de ce tonnage; en fait, la consommation enregistrée variera entre 800 t
et 1 200 t. Le stock de coke absorbera ce qui n'est pas consommé dans
une journée et le tiendra à disposition le jour où la consommation sera
plus forte.
Le stock sert également à se prémunir contre les aléas de livraison;
reprenons 1'exemp1e de l'aciérie_ Un haut fourneau ne doit jamais être
arrêté car il se détériore en se refroidissant par le jeu des dilatations
et le coût de la remise en état après un arrêt s'élève à des millions. Or,
Papprovisionnement en coke risque d'être interrompu pendant quel
ques jours à cause d'une panne à la cokerie, d'une grève des chemins
de fer, du gel des canaux. On constitue donc un stock qui permette
de fonctionner quelques jours, au ralenti si nécessaire, pour parer à
ces aléas.
Un stock permet de parer rapidement aux conséquences fâcheuses
d'accidents possibles qui peuvent se produire à n'importe quel moment;
chaque famille possède une réserve d'alcool, d'éther, de coton, de mer
curochrome, tout en espérant n'avoir jamais à s'en servir. Dans les
usines, ce stock comprend les pièces de sécurité qui serviront peut être
un jour à dépanner une machine si l'une des pièces venait à casser.
On stocke si la production devient supérieure à la consommation
(c'est ce qui s'est passé lors de la crise de 1929 aux Etats Unis).
Lorsqu'un produit n'est pas disponible immédiatement, le stock per
met d'en disposer dès que le besoin s'en fait sentir et d'éviter ainsi
l'attente parfois longue de la livraison (c'est, à la limite, le cas des stocks
de guerre).
Enfin, l'existence d'un stock évite le dérangement dû à des achats
ou des livraisons trop fréquentes; c'est ainsi que la ménagère ne va
au marché que deux fois par semaine, qu'elle achète plusieurs boîtes
d'allumettes en même temps.
Voici donc en quoi un stock est utile; nous remarquons que, quel
que soit le but recherché, il existe une différence entre le rythme des
livraisons et celui des utilisations. Nous pouvons ainsi nous résumer

14
Les stocks

en disant que le stock sert de régulateur entre des livraisons et des uti
lisations qui se font suivant des rythmes différents. Mais, déjà, on peut
dire que tout stock dépassant le strict nécessaire pour jouer ce rôle de
régulateur serait inutile, et même source de frais dépensés en pure perte.

Q Inconvénients du stock
Après avoir examiné en quoi un stock est utile, il faut étudier quels
en sont les inconvénients.
Le premier qui vient à 1'esprit tient au caractère périssable de cer
tains produits; il ne viendrait à l'idée d'aucun boulanger de constituer
un stock de pain. Mais de nombreux produits ne se conservent pas ou
peu ou mal. Le ciment s'évente au bout de quelques jours; les articles
en caoutchouc ne se conservent pendant quelques mois qu'à la condi
tion d'être maintenus à température constante et à l'abri de l'humidité.
Un deuxième inconvénient tient à la présence d'invendus, qui ont
immobilisé une part plus ou moins grande de la trésorerie, sans aucun
profit. La vente << au rabais» de ces articles ne permet guère que la
récupération d'une partie de la trésorerie, et, de toute façon, elle se
traduit par une perte enregistrée en comptabilité. Cependant, elle est
la meilleure solution; et conserver en stock les invendus ne ferait que
continuer à geler de la trésorerie et fausserait le bilan. Enfin, ils encom
brent les magasins, accaparent en pure perte le temps des magasiniers
qui en font l'inventaire; en un mot, ils pèsent sur les stocks.
La rupture est, dans cette énumération, le quatrième inconvénient
des stocks. Pour un commerçant, la rupture entraîne un manque à la
vente; si elle se produit souvent, elle lui fera perdre sa clientèle. Dans
une usine, c'est toute la fabrication qui risque de se trouver arrêtée.
N'oublions pas non plus qu'un stock doit être gardé (protection
contre le vol), protégé des intempéries, de l'incendie, des rongeurs, des
inondations.
Voici donc les inconvénients que présentent les stocks; si nous les
comparons à leur utilité, nous nous rendons compte que, malgré les
inconvénients, un stock est utile et rend des services. Malheureusement
tout se paie, y compris les services rendus par les stocks, et nous allons
voir qu'ils coûtent cher.

15
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

coûr DES srocxs


Les stocks supportent trois sortes de frais. Les frais de passation de
commande (parfois appelés frais d'acquisition) tiennent à la constitu
tion et au renouvellement du stock et viennent s'ajouter au prix d'achat
des articles. Les frais de possession du stock, inhérents à l'existence
même d'un stock, vont majorer les prix à la sortie du magasin. Les
frais de rupture de stock engendrés par le fait que le stock ne permet
plus de satisfaire la demande. Pour arriver à une bonne gestion des
stocks, c'est le total de ces trois catégories de frais qu'il faut minimiser.

Q Frais de passation de commande


Ils comprennent tous les frais engagés pour faire des achats :
salaires, majorés des charges sociales, des agents des services
d'approvisionnements chargés de l'étude du marché, de la négociation,
de la rédaction des bons de commande, de la surveillance du respect
des délais et de la relance éventuelle des fournisseurs, des contrôles qua
litatif et quantitatif à la livraison 1, de la vérification et de l'ordonnan
cement des factures, de la gestion des stocks;
salaires, majorés des charges sociales, des agents des services
comptables chargés de Penregistrement et du paiement des factures,
de Penregistrement, en comptabilité matières, des entrées en stock;
frais accessoires de fonctionnement de ces services : loyer des
bureaux, chauffage, éclairage, fournitures de bureau, frais postaux,
etc. ;
frais de déplacement des agents;
frais de réception et d'essais des articles achetés (il s'agit des frais
de contrôle de la qualité);
frais d'informatique liés àla gestion des commandes et au traite
ment des entrées en stock.
L'essentiel de ces frais est constitué par des salaires et des charges
salariales. Or, le pouvoir d'achat des salariés allant en croissant, au
moins à long terme, ces frais ne peuvent qu'augmenter malgré des pro

l. Ces contrôles sont effectués au magasin réceptionnaire; les frais correspondants


atteignent environ 10 070 des frais de fonctionnement du magasin dans Pindustrie et
dans le commerce de gros et environ 1 070 dans le commerce de détail.

16
Les stocks

grès de productivité de la 'fonction achat, progrès résultant notamment


de la normalisation des produits achetés et de l'emploi de la bureauti
que et de 1'informatique.
Pour apprécier leur importance relative, on peut les rapporter au
montant des achats; mais, en monnaie constante, les prix d'achat des
produits vont en diminuant, au moins à long terme, alors que les frais
d'acquisition augmentent.
C'est ainsi que ce ratio, qui s'établissait généralement, dans les diver
ses entreprises, autour de 1 070 vers 1960, a atteint 1 à 2 070 vers 1970
et se situe suivant les entreprises entre 1,5 et 4,5 070 à la fin des années
1980.
De même, en rapportant les frais d'acquisition au nombre annuel
de lignes de bons de commande, on trouvait généralement 5 à 30 F
vers 1960, 15 à 80 F vers 1970 et on atteint 40 à 450 F à la fin des années
1980. On obtient ainsi une valeur moyenne des frais de passation d'une
commande d'un article.
Les valeurs moyennes ainsi obtenues ne sont, bien entendu, que des
approximations, faciles à calculer, des valeurs réelles; par exemple,
les frais de passation de commande seront sans commune mesure selon
que l'on commandera des bougies pour l'entretien des automobiles ou
des tapis d'Orient destinés à la revente.
En première analyse, cette notion de frais moyens de passation de
commande peut rester suffisante dans la mesure où une estimation mon
tre qu'il n'y a pas de trop gros écarts entre les frais d'acquisition des
divers articles achetés. Dans le cas contraire, il convient d'estimer les
frais de passation d'une commande d'un article par familles de produit.
Il convient de noter que, généralement, les restitutions comptables
ne sont que d'un assez faible secours dans la détermination des frais
d'acquisition et des frais de passation d'une commande d'un article;
on ne peut alors que les estimer. On verra au chapitre 2, paragraphe
«Influence des erreurs d'estimation ›› que les conséquences des erreurs
d'estimation ne sont toutefois pas rédhibitoires.
1"

Q Frais de possession du stock


Ces frais, inhérents à1'existence même du stock, comprennent deux
catégories bien distinctes : charges financières et frais de magasinage.
Les charges financières pèsent sur les sommes investies dans les

17
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

stocks ; ce sont les intérêts des emprunts émis sous diverses formes pour
financer les achats ; généralement, le taux de ces intérêts, qui était d'envi
ron 6 à 7 070 vers 1960, est passé de 14 à 15 070 en 1970, a atteint 16
à 18 070 au début des années 1980 et se situe aux environs de 10 à 14 070
à la fin de ces mêmes années.
Les frais de magasinage sont constitués des éléments principaux
suivants :
coût du fonctionnement des magasins : salaires, charges salaria
les, éclairage, chauffage, force motrice, entretien des locaux, de l'équi
pement, des engins (moins la part comptée en frais d'acquisition au
titre des frais de réception qui sont relatifs aux contrôles qualitatif et
quantitatif à la livraison);
amortissement ou loyer des locaux;
amortissement de l'équipement des locaux et des engins de manu
tention; A
primes d'assurances;
pertes par détérioration, évaporation, destruction par les rongeurs,
coulage, vol;
coût des transports entre magasins;
coût de l'obso1escence pouvant être très élevé pour certains arti
cles qui se démodent rapidement, tels que les articles de mode ou les
articles fabriqués suivant des techniques très évolutives;
coût de l'informatique et de comptabilité matières (moins la part
comptée en frais d'acquisition).
Rapportés à la valeur moyenne du stock, ces frais ont tendance à
croître à long terme sous la double influence de l'augmentation du pou
voir d'achat des salaires et de la diminution régulière de la valeur
moyenne du stock, en monnaie constante, résultant d'une réduction
en volume (conséquence d'une amélioration de leur gestion) et d'une
baisse des prix d'achat. Aussi ces frais qui, au début des années 60,
atteignaient 3 à 10 070 dela valeur moyenne des stocks, suivant les entre
prises, s'élevaient à 5 à 15 070 vers 1970 et se situent entre 10 et 25 070
dans les années 1980.
Au total, vers 1988, c'est 25 070 à 45 070 de la valeur moyenne des
stocks qui, suivant les entreprises, sont dépensés annuellement en frais
de possession du stock. Il est important de noter que c'est à la valeur
moyenne investie dans les stocks que s'app1iquent ces frais ; il faut donc
savoir calculer avec exactitude un stock moyen en quantité et en valeur
(cf. paragraphe suivant).
Cependant, les restitutions comptables ne permettent généralement

18
Les stocks

pas de calculer les frais de possession avec exactitude et on ne peut


que les estimer, l'idéal étant de les estimer par familles d'articles lors
que cela est possible. Mais on verra au chapitre 2, paragraphe
«Influence des erreurs d'estimation ›› que les conséquences des erreurs
d'estimation ne sont pas rédhibitoires.

Q Frais de rupture de stock


Ce sont les frais engendrés par le fait que, à un moment donné, le
stock étant épuisé, il n'est plus possible de satisfaire la demande. En
fait, il parait nécessaire de préciser cette notion de rupture de stock.
D'abord, un stock peut être nul pendant un certain temps sans que,
pour autant, il y ait à proprement parler rupture de stock; il est par
exemple normal que le stock d'antigel soit nul au printemps et en été.
D'un autre côté, un stock non nul peut être insuffisant pour satis
faire intégralement la demande qui se reportera sur un autre produit
(si le stock ne peut fournir que 4 des 6 m de cornière de 30 demandés,
le travail sera fait avec de la cornière de 35 dont le stock est suffisant).
Ainsi le passage à zéro du stock d'un article n'est une condition ni
nécessaire, ni suffisante pour qu'il y ait rupture de stock ; aussi, la détec
tion des cas qui engendrent des frais de rupture de stock n'est elle pas
toujours aussi aisée que cela pourrait sembler.
Reste à évaluer le coût d'une rupture de stock ; il peut être un man
que à gagner, la perte d'un client, une pénalité de retard de livraison,
une augmentation de prix de revient par substitution de matière, l'achat
ou la location d'un produit de remplacement, un arrêt plus ou moins
long de fabrication, un chômage technique partiel, un dépannage coû
teux, etc.
ll est généralement très difficile, sinon impossible, d'évaluer de tels
coûts; mais on peut affirmer que, tout aussi généralement, ils sont très
élevés.

Q Ensemble des frais


Il s'agit donc de minimiser le total des frais d'acquisition, des frais
de possession du stock et des frais de rupture de stock.
Mais, si on sait assez bien définir les frais d'acquisition et les frais
de possession du stock, il faut bien reconnaître que, très généralement,

19
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

la comptabilité ne permet pas de les appréhender avec précision; on


ne peut que les estimer. Quant aux frais de rupture de stocks, ils res
tent, dans de très nombreux cas, totalement inconnus,
En outre, la gestion du stock se faisant article par article, ce qu'il
faudrait faire, c'est apprécier ces trois catégories de frais pour chacun
des articles du stock; mais si l'on peut, dans certaines entreprises, les
apprécier par catégorie d'articles, il est impossible de le faire pour cha
que article.
Les paramètres fondamentaux de la gestion des stocks, c'est à dire
les frais pesant sur les stocks, étant donc mal connus, il ne faudrait
pas attendre de miracle de l'emploi de modèles mathématiques très
sophistiqués.

Q Cas des produits fabriqués


Lorsque l'entreprise fabrique des produits finis à partir de produits
achetés, les frais supportés par le stock de produits finis sont les frais
de lancement (essentiellement, coût du nettoyage et du réglage des
machines lorsque l'on passe de la fabrication d'un produit à la fabri
cation d'un autre produit), les frais de possession du stock et les frais
de rupture du stock.
Les frais de lancement sont en général assez difficiles à connaître
avec précision et sont alors estimés avec une certaine part d'arbitraire.

iii ›__
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STOCK MOYEN
1%

Le niveau du stock d'un article diminue d'une manière discontinue


au rythme des sorties. La représentation graphique de l'évolution du
stock entre deux livraisons successives est une courbe en escalier; cepen
dant, on peut, à titre de simplification, remplacer cette courbe en escalier
par une droite, le lissage de la courbe étant d'autant plus admissible
que l'on raisonne sur un espace de temps plus long. Dans cette hypo
thèse, la diminution du stock entre deux livraisons successives est repré
sentée par une droite et chaque livraison est représentée par un segment
vertical dont la longueur est proportionnelle à la quantité livrée. On

20
Les stocks

obtient alors une représentation suivant une courbe en << dents de scie ››
telle que celle de la figure 1.1.
Sur cette figure, à l'origine, le stock est au niveau s; il diminue pen
dant le temps t1 jusqu'au niveau sl pour remonter à ce moment au
Quantité
en Stock S3

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0 Fig. 1.1 Temps


niveau S1 grâce à la livraison de la quantité sl S1 ; il reprend alors sa
décroissance jusqu'au niveau sg atteint au moment de la livraison de
sg S2 qui intervient au bout du temps tg après la livraison précédente.
Ce phénomène se reproduit jusqu'au moment où la représentation gra
phique est arrêtée; à cette date, le niveau du stock est sf. Le stock
moyen Sm est donné par la formule :

Sn ,(i1+l2+Z`3+l4+Îf)=

~§_*_Î_¿__~a,,+S_1_;_2~12_,,+§e__š___e§,,,§¿__š¿,,+_~S£¿r,
2 f

Il est représenté par une droite horizontale sur la figure 1.1 ; les sur
faces comprises entre la courbe en dents de scie et cette droite, de part
et d'autre de cette droite, sont égales (surfaces hachurées sur la figure
1.1). Cette propriété permet de trouver rapidement, avec une bonne
approximation, le stock moyen à partir d'une représentation graphi
que. On voit sur la figure qu'il serait faux de prendre comme stock
moyen la moyenne du stock initial s et du stock final sf.
Cependant, il n'est pas toujours facile d'obtenir les données permet
tant de construire la courbe en dents de scie; en effet, la comptabilité
ne fournit généralement les stocks qu'à des dates déterminées, en fin
de mois par exemple. On peut se contenter, pour déterminer le stock

21
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

moyen au cours d'une année, de prendre la moyenne des stocks en fin


de mois. Sur la figure 1.2 sont superposées la courbe en dents de scie
(trait plein) et la courbe obtenue en prenant les stocks en fin de mois
(trait discontinu), dont les valeurs sont : 3 2,5 4,2 3,5 1,8 3,8
3,2 5,2 4,4 2,4 4,9 4,5 3,5; le stock moyen calculé en prenant
la moyenne de ces stocks est 3,61 arrondi à 3,6 alors que le calcul à
partir dela courbe en dents de scie est 3,53 arrondi à 3,5 ; la différence
est très faible et parfaitement admissible.

1 Évolution du stock moyen en fonction du nombre de


livraisons
Reprenons l 3 article dont la courbe en dents de scie a été tracée sur
la figure 1.2, donnant un stock moyen de 3,5, et supposons que les
quantités fournies à chaque livraison soient diminuées de moitié, le
nombre de livraisons étant doublé, le total des quantités livrées et con
sommées dans l'année restant le même. Les courbes en dents de scie
correspondant aux deux hypothèses sont dessinées sur la figure 1.3.
On voit que le stock moyen diminue et passe de Sm = 3,5 à S ',,, = 2,8.
On conçoit déjà ainsi que la cadence des livraisons est un facteur
important qui joue sur le coût du stock.

2 Stock de protection
Imaginons un article idéal dont les consommations seraient parfai
tement régulières. Sa courbe en dents de scie serait celle indiquée en
trait plein sur la figure 1.4. On voit qu'une partie du stock, représen
tée par la zone hachurée, n'est théoriquement jamais utilisée; c'est le
«stock de protection ››_ En fait, la courbe en dents de scie de l'article
réel serait celle dessinée en trait discontinu sur la même figure, et l'on
voit que ce stock de protection sert à parer aux augmentations de la
consommation réelle par rapport à la consommation théorique
moyenne; s'il n'y avait pas de stock de protection, il y aurait des rup
tures de stock. La partie du stock située au dessus du stock de protec
tion est appelée «stock actif ››_

22
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_W
_

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_ W_

mãμcCQvöoão

Wœ _

CQ
×
Les stocks

Reprenons la courbe en dents de scie théorique de ce même article.


Si nous appelons V la consommation annuelle, n le nombre de livrai
Quantité
en stock
stock arfîtif
t \\
I

; '
_ \\
1 \ \
\ ' \ I

sons et H le stock de protection, le stock moyen est, lorsque les consom


mations sont parfaitement régulières :
Stock moyen = K + H
Zn

APPRÉCIATION DE LA QUALITÉ
DE LA GESTION DU STOCK

Avant d'approfondir l'étude de la gestion des stocks, il convient


d'apprécier, dans l'entreprise, la qualité de l'utilisation du stock.

fè,

:ë.ëfz›§š=îf §=¿;.=.ë.I: _ë

Deux commerçants vendent, entre autres, des flacons de parfum


identiques, qu 'ils achètent 40 F et qu 'ils revendent 60 F; ils en ven
dent tous deux 100 par mois, ce qui donne un chiffre d 'affaires men
suel de 6 000 F et un bénéfice brut (prix de vente moins prix d 'achat)
de 2 000 F par mois, soit 24 000 F par an.
Le premier a, tout au long de l'année, un stock moyen de
100 flacons, d 'une valeur de 100 × 40 = 4 000 F, sur lequel pèsent
15
des frais de possession de Î0 × 4 000 = 600 F; il reste, sur le béné

:'».3=;'.;FY*.›_ ¿ ,;_ ,..;


fice brut, 24 000 600 = 23 400 F.
Le stock moyen du second est de 200 flacons, d 'une valeur de

25
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

200 × 40 = 8 000 F; les frais de possession du stock s'élèvent à


. . .=*f».,==_= :*.=:,. .* .=r.*
Îããö × 8 000 = 1 200 F et il reste sur le bénéfice brut 24 000 1 200
= 22 300 Fu
On voit que, toutes choses égales par ailleurs, le premier commer
çant utilise mieux son stock que le second; on peut même dire qu 'il
l 'utilise deux fois mieux puisqu 'il a deux fois moins de frais.
Le premier a utilisé, dans l 'année, _zã30
1 = 12 fois son stock tandis

que le second ne l 'a utilisé que %0 = 6 fois.

Le rapport de la consommation annuelle au stock moyen permet de


mesurer l'efficacité de l'utilisation du stock. Ce rapport s'appel1e le
taux de rotation du stock.
c°n50mnÊÊte10n__Ênnueue taux de rotation
stock moyen
Ce même ratio peut être appliqué non seulement à un article déter
miné mais à un ensemble d'articles ou au stock tout entier; dans ce
cas, il convient évidemment, d'utiliser les valeurs en francs de la consom
mation annuelle et du stock moyen 1.

EXEMPLE
.'¿'¿_; 5¿_, _;¿_;':_5,=':;_ V. _ « _ ___~ _ ` _ _ 4 _ 4 ¿ __ _ Î _ _ Î _ __ _ *` * * _ ____ :›
. I r
I Art. I Consommatron 1 Stock 1 Pnx * Taux de ä
'C e A annuel 0 1 moyen unitaire rotation *
1 200 100 * 40 12
1 500 200 30 7,5
I
t 4 000l 000 È 2 5 A
` 100 40 ` 50 2,5
2 000 200 10 A 10
« Y Y
#1 1CJC)U!I*
4 __ V ›« _~
2 500
_
500 _f_
20 ,fè _ ___
5
Le taux de rotation de l'ensemble du stock est :
1 200 X 40 + 1 500 X 30 + 4 000 >< 2
,+2 100 >§_ 50 +_ 2 000 >ç ,_ 10 4 M2 500__¿< 20 6 87
100×40+200><30+800×2

›,;f›... ›;::
+ 40 X 50 + 200 X 10 + 500 X 20

l. On peut aussi utiliser la notion de couverture moyenne du stock qui donne le


nombre de mois de consommation moyenne assurée par le stock moyen. Elle est égale
à _ §t9<=1< moyen _ _ 0
consommation moyenne mensuelle
On a évidemment : couverture × taux de rotation = 12.

26
Les stocks

Pour une valeur donnée de la consommation annuelle, le taux de


rotation est d'autant plus élevé (ce qui est une présomption de bonne
gestion) que la valeur du stock moyen est plus faible.

ee %Î=`š_=Èí`Z=ÎÎ5š'š¿
NÉcEss1TÉ D*UNE SAINE GESTION

Il apparaît maintenant que, malgré ses inconvénients, un stock,


«ensemble des marchandises ou des articles accumulés dans I'attente
d'une utilisation ultérieure plus ou moins proche et qui permet d'ali
menter les utilisateurs au fur et à mesure de leurs besoins sans leur impo
ser les délais et les à coups d'une fabrication ou d'une livraison par
des fournisseurs» 1, est utile, sinon indispensable; mais il coûte cher
et il convient de bien le gérer pour l'utiliser avec la plus grande effica
cité possible.
Bien entendu, tout stock qui serait constitué dans un but autre que
celui qui ressort strictement de sa définition ou de la recherche d'une
gestion économique ne relèverait pas de la gestion des stocks. On ne
stocke pas pour stocker, comme l'avare qui accumule les pièces pour
le seul plaisir de les contempler, ni pour se donner une impression, sinon
une illusion, de richesse. On ne doit avoir un stock que si l'on ne peut
pas ajuster, économiquement, le flux des livraisons au flux des consom
mations.

l. Cf. A. RAMBAUX, Gestion économique des stocks, Dunod, 1969.

27
2. RENOUVELLEMENT
Ec0NOM|0uE
DES stocks

RÉPARTITION DES ARTICLES


SUIVANT LA MÉTHODE ABC
Classons les n articles en stock dans l'ordre des valeurs décroissan
tes des consommations annuelles et cumulons, au niveau de chacun
d'eux, le montant de leur consommation annuelle avec les montants
des consommations annuelles des articles qui les précèdent. Enfin, rap
portons ces montants cumulés au montant total des consommations
W. On obtient le tableau de la page suivante.
Ce mode de classement des articles ne fait que reprendre la << Distri
bution de Pareto›› 1. On constate généralement que :
les premiers 10 070 d'articles font environ 75 070 des consomma
tions (tranche A),
les 25 070 suivants d'articles font environ 20 070 des consomma
tions (tranche B),
et que, en conséquence, 65 070 des articles ne font que 5 070 du
montant total des consommations (tranche C).

1. Cf. A. RAMBAUX, Op. cit.

29
Ê Ê `\W"`
lí"hî il "1`I" `

Ê
ãmš
+Nš EN mm Ê
ãîš
+Ê Êîš
+
Ê
šš
+
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Nš+_š Î +îš +TÎ cš __ Î

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__
_ \_ _ +š\_+§\_+_š
_%_ _œ_EÎ_œmoœ_ÉQÊ_ _š _ _§+mš+Nš+_š
mš+Nš+_š

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B
_=\_` w X
Q Q “Q

2
Qc
NI:Sais _5I_H ___o\_ o _
Renouvellement économique des stocks

D'ailleurs, il se trouve fréquemment que nombre de ces derniers arti


cles ont une consommation annuelle nulle et que, de ce fait, dans l'éla
boration du tableau x, on atteint 100 070 du montant des consommations
avant d'arriver à 100 070 des articles.
Il est possible de transcrire les résultats du tableau précédent sur un
graphique et l'on obtient alors une courbe qui a 1'allure de la courbe en
trait plein de la figure 2. 1 . Sur cette même figure, la courbe en pointillés
représente la répartition des mêmes articles qui serait obtenue en les clas
sant non plus dans l'ordre des valeurs décroissantes des consommations
annuelles, mais dans l'ordre des valeurs décroissantes des stocks.
Ces résultats montrent, à l'évidence, qu'il faut examiner souvent les
articles de la tranche A pour les réapprovisionner (tous les mois par
exemple), moins fréquemment ceux de la tranche B (tous les trois mois
par exemple), et encore moins ceux de la tranche C (tous les six ou
douze mois), en échelonnant ces examens dans le temps. On voit ainsi
Valeur
en O_/0
100
95 ' *D777
_ ""7îî)_ :ÁLY: _ _ 'ÎÎ' ;:". _ _ ;_.¿'§ñ

___ _ ,____,____ _ _ .1 II"

90 _.:_ \` 1. """p
X Il

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/ .
H
l

/
75 ~ _/ = Valeur_ des
65 =/ ¿ consommations
/I I C _! 2.'_eL.¿*;_ 9.§§_._.
f I stocks
Il “ Î
I UJ
I T ` \
1 ¿
F W
J 1. I
.II A A E
. H .
I l*

1 IT Nombre d'articles en%


0 10 35 100
Fig. 2.1

apparaître une notion de gestion sélective des stocks, en fonction de


l'importance de la valeur de consommation de chaque article. Mais
cette seule répartition des articles en trois tranches n'est pas suffisante
pour résoudre complètement le problème qui se pose à un gestionnaire
des stocks :
Quand faut il commander?
Combien faut il commander?

31
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

PÉRIODE ÉCONOMIQUE

Q Évolution du coût du stock en fonction du nombre


de commandes passées dans I'année
Reportons nous à la courbe en dents de scie de la figure 1.1 qui met
en évidence que le stock comprend deux parties :
le stock de protection qui ne sert qu'à éviter des ruptures de stock,
le stock actif qui sert à honorer les demandes de produits.
Bien que le stock de protection et le stock actif ne soient pas totale
ment indépendants, on peut, par mesure de simplification, les disso
cier, et nous commencerons par examiner comment évolue le stock actif
en fonction du nombre n de commandes passées dans l'année.
Soit V la consommation annuelle. Chaque livraison est égale à
Le stock actif moyen est 5% et sa valeur est gg, u étant le prix uni
taire de l'article. Si nous appelons z le taux des frais de possession du
stock de cet article, les frais de possession seront : gg?? inversement
proportionnels à n et représentés par une hyperbole sur la figure 2.2.
Par contre, les frais de passation de commande sont proportionnels
à n et ils se montent à nf, en appelant f les frais de passation d'une
commande de 1'artic1e considéré. Ils sont représentés par une droite
sur la figure 2.2.
Les frais totaux qui pèsent sur le stock actif sont
Vuz
+
2n nf
La courbe représentative de ces frais totaux peut être construite point
par point comme indiqué sur la figure 2.2. On démontre par un sim
ple calcul de dérivée 1 que cette courbe passe par un minimum (figuré
par le point M') obtenu à l'égalité des frais de possession et des frais
de passation de commande.

1. Cf. Notes complémentaires : Calcul de la période économique de commande, p. 171.

32
7_. ._

Renouvellement économique des stocks

FH AIS
A'b=A"<':+A"è

Frais otaux

M' P" Frais de passation


_ ._12`
._ 1
:I È
._ . _
f 'P' de commandes

O.
II I

I |

i.Bui
I
I
l
; I

ä

f I
i I Frais de possession
. ¿ 5 5 __¿

At N M' P' Nombre de


0 4 Q 6 Commandes
2,3
Fig. 2.2

Q Formule de la période économique de commande


A ce minimum correspond un nombre «économique ›› de comman
des à passer auquel est liée une période économique de commande p
separant l em1ssIon de deux commandes successrves : p = Ã mors.
I , I ' . U .

On démontre 1 que la période.économique d'un article est donnée


par la formule

p __ / __._._...._
288 f
Vuz
dans laquelle f = frais de passation d'une commande, V = consom
mation annuelle, u = prix unitaire, Z = taux des frais de possession.

1. Cf. Notes complémentaires : Calcul de la période économique de commande, p. 1 7 l.

33
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Q Commentaires sur la formule donnant p


I* Valeurs simples à retenir pour la période économique de
commande
Il est évident que lorsqu'on applique cette formule à un article, on
tombe en général sur un nombre fractionnaire. Par exemple, avec
f = 70 F et z = 35 070, si la consommation annuelle d'un article coû
tant 1,18 F l'unité est de 9 200 unités, on trouverait que la période éco
nomique de commande est p = 2,3 mois à laquelle correspond un
nombre de commandes égal à šã (voir figure 2.2). Et il serait très mal
commode de passer une commande de cet article tous les 2,3 mois. Aussi
peut on penser à adopter la période de 2 mois ou celle de 3 mois qui
encadrent la période économique, et auxquelles correspondent 1; = 6

ou13 Ê = 4 commandes à passer dans l'année. Ce faisant, les frais totaux


ne seront plus à leur minimum MM', mais auront des valeurs repré
sentées par NN" (4 corrunandes par an) et PP" (6 commandes par an).
Les frais supplémentaires ainsi ajoutés au minimum théorique sont
représentés par N'N" et P'P".
Or, la courbe représentative des frais totaux est très plate au voisi
nage de son minimum M' et les frais supplémentaires N'N" et P'P"
sont très faibles par rapport au minimum théorique MM'. On démon
tre 1 que si l'on retient comme valeurs simples de la période de
commande :

auxquelles correspondent des nombres de commandes passées dans


I'année : n = 24 12 6 4 2 1, le supplément de frais introduits ne
dépasse jamais 6 070 du minimum théorique obtenu par application de la
formule donnant la période économique de commandep (voir plus haut).
On est ainsi fondé de retenir les seules valeurs simples de la période
de commande définies ci dessus. Il convient toutefois de noter, dès
maintenant, que la valeur 0,5 mois ne peut être retenue que si le délai
d'établissement et de signature du bon de commande est inférieur à

1. Cf. Notes complémentaires : Valeurs simples de la période économique de


commande, p. 172.

34
Renouvellement économique des stocks

un demi mois. S'il en était autrement, au moment où l'on calculerait


la quantité à commander, on ne connaitrait pas encore la commande
résultant du calcul effectué une période avant.

2° Valeur des frais de passation d'une commande


Le paramètre f représente les frais de passation d'une commande
de l'article considéré. Dans le raisonnement qui vient d'être fait, on
compare, en fait, le coût d'une commande supplémentaire à la dimi
nution correspondante des frais de possession du stock. Il en résulte
que, en réalité, le paramètref représente le coût d'une commande mar
ginale.
En toute logique, tant que la variation du nombre de bons de
commandes n'entrai`ne pas de variation des effectifs, les frais de pas
sation d'une commande ne devraient comprendre que des frais pro
portionnels, tels que le coût des imprimés et fournitures de bureau,
les frais postaux. Si, par contre, un accroissement (ou une diminution)
du nombre de bons de commande entraîne une variation des effectifs
d'acheteurs, dactylographes, vérificateurs de factures, réceptionnaires,
comptables, il faut en tenir compte, ainsi que de la variation concomi
tante des frais généraux (loyer des locaux, amortissement du mobilier,
éclairage, chauffage, etc.). Il faut toutefois noter qu'il y a un mini
mum au dessous duquel on ne peut pas descendre.
Cependant, cette analyse des coûts est délicate et peut nécessiter la
'mise en œuvre de moyens d'investigation importants. De plus, la
méthode de gestion sélective des stocks décrite entraîne généralement
une diminution du nombre de bons de commandes par rapport à des
méthodes moins élaborées (telles que celles consistant à réapprovisionner
systématiquement tous les articles tous les trois mois ou à visiter de
temps à autre le magasin pour détecter les articles qu'il faut comman
der) 1. C'est pourquoi l'on se contente généralement de prendre,
comme frais de passation d'une commande, des frais moyens, faciles
à connaître, et non pas des frais marginaux. Toutefois, il pourra être
intéressant d'estimer ces frais de passation de commande par grandes
catégories de matériels. En outre, il conviendra de vérifier une fois par
an, par exemple, que cette estimation est toujours bonne.

1. On verra que le calendrier donné en exemple figure 2.9 pour 1 640 articles conduit
à faire 4 900 réapprovisionnements par an; le réapprovisionnement systématique tri
mestriel de tous les articles en ferait faire 1 640 × 4 = 6 560.

35
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

3* Valeur des frais de possession du stock


Le paramètre Z représente les frais de possession du stock et, comme
pour les frais de passation de commande, il s'agit en réalité des frais
de possession d'un stock marginal. Aussi, tant que la variation du nom
bre de bons de commande n'entraîne pas de modification des locaux
affectés au magasinage ni d'évolution des effectifs de magasiniers, les
frais de possession du stock ne devraient ils comprendre que des frais
proportionnels tels que les charges financières, les primes d'assuran
ces, le coût de l'obsolescence.
Là encore, l'analyse des coûts est délicate et peut être onéreuse et
c'est pourquoi, pour ce genre de frais, on se contente, généralement,
de frais moyens, faciles à connaitre.

4° Influence des erreurs d 'estimation de f et z


Dans la formule donnant la période économique de commande,

P = 11 Zåãf, les paramètres f et z n'interviennent que par la racine


uz
carrée de leur rapport. Aussi les erreurs d'estimation des valeurs à attri
buer à ces deux paramètres n'auront elles que des répercussions très
amorties sur le résultat. On voit immédiatement que, si l'on a adopté
f = 70 F et 2.' = 35 070 alors qu'en réalité ces frais sont respectivement
de 76 F et de 38 070, il n'y a aucun changement sur le résultat.

Erreur Erreur sur f W


4 25% ;I5»/I E 5 I Ion/.I +250/I
.Y
+ 50 0/0
25 0/0 0 + 9 0/0 +16 0/0 + 210/0 + 30 0/0 + 41 0/0
I 10%
1
¿___ _
_ 9% 0
_ fr.
I+ 50/0
W I1
+110/0 1 + 18 0/0 + 29 0/0
*

A 0 13 0/0 5% Il 0 + 5% + 12 0/0 + 22 0/0


`r
+ 10% 18 0/0 10% I 5% 0 + 70/0 + 17 0/0
` + 25% 23% 15 % 1
11 % Î
60/0 0 IlT,
+100/0
r +50 % 29 0/0 23 0/0 18 0/0 _ 14% 90/0 T" 0
Fig. 2.3

Le tableau de la figure 2.3 donne le taux de l'erreur résultante sur


la période économique de commande p en fonction des taux des erreurs

36
Renouvellement économique des stocks

faites dans l'estimation de f et de Z. Il montre bien que si les erreurs


d'estimation de fet de z sont de même sens et du même ordre de gran
deur, l'erreur résultante sur p est faible. Ces constatations justifient
les approximations que l'on fait en adoptant pour f et z non pas des
valeurs marginales mais des valeurs moyennes.

1'.._;'_:2§{:'.=:_: ?'.

DE CONSOMMATION ANNUELLE

Q Calcul des seuils de périodicité


Il serait peu commode de se livrer, pour chaque article, au calcul
de la période économique p par application de la formule :
__: /288f
p Vuz'
Dans une entreprise, f et z sont connus et la période économique
de commande p ne dépend que de la valeur de la consommation
annuelle, Vu. Il est alors tentant de chercher les seuils, en valeur de
la consommation annuelle, qui séparent les articles de période 0,5
1 2 3 6 12mois.
On démontre 1 que, si l'on appelle pl et pg deux valeurs successives
de la période p prise dans la série 0,5 1 2 3 6 12, le seuil, en
valeur de consommation annuelle, qui sépare les articles dont les pério
des de commande retenues sont p1 et pg est donné par :
(Vu)r,2 = ÂSL
P1 P2 Z
On trouve par exemple que si f = 70 F (frais de passation d'une
commande) et Z = 35 070 (frais de possession du stock), les seuils, en
valeur de consommation annuelle, qui séparent les articles de période
0,5 1 2 3 6 12 mois sont les suivants :

ramer 1 °~5 J r1 l2r 13 rl 6 Ir 12 r


Seuils en F 115 200 28 800 9 600 3 200 800

1. Cf. Notes complémentaires : Calcul des seuils de périodicité, p. 175.

37
LA PRATIQUE DE L A GESTION DES STOCKS

Cela revient à dire que, en fonction de la valeur de consommation


annuelle Vu, un article déterminé aura une période économique de
commande p donnée par le tableau suivant :

1 Valeur de la consommation annuelle 1 Période économique


1 de commande
2 115 200F 0,5 m0Is
28800F 5 < 115200F 1 s
9600F S. < 28 800F
3200F 5 < 9600F
800Fs < 3200F
< 800F `CJ`C3`C.'J`C3`CJ`CJ Bqšzlq o.ÇÊ.c'.o.CÊ. cncncncn

;:_= :; ".=.=:5.j§;.'
,_==< ..._ _: ,,;¿_:='=,¿._
EXEMPLE

YÊs..'¢_E_ .=.›:¢= ==,_=¿. .


Dans une entreprise où les frais de passation d 'une commande sont
f = 70 F et lesfrais de possession du stock sont z = 35 %, les consom
mations mensuelles d 'un article coûtant 3 F ont été les suivantes :
_; rr :_ :¿:'

janvier .~ 100 mai _ 111 sepzembre . 109


février : 115 juin : 108 octobre : 114
.<.';'E '$.';';';f=:<. ;.=:5:'_';
mars : 109 juillet : 107 novembre .' 109
II«I _ _ I.. . aw Ia
avril : 112 août .' 113 décembre _* 107
f“'“' ==.".Î:::5..'
La consommation annuelle est 1 320 et sa valeur est 1 320 × 3 =
3 960 F. Cette valeur est supérieure au seuil (3 200 F) séparant les arti
cles de période 3 mois des articles de période 6 mois. La période éco
rrrr. ,_;_;¿_.r
nomique de commande de l 'article considéré sera donc de 3 mois.

Q Influence des erreurs d'estimation de f et Z


Dans la formule donnant le seuil, en valeur de consommation
annuelle, qui sépare les articles dont les périodes de commande sont
pi et pg : (Vu)1_;¿ = 2% Z0 >< 5 1%) 5 , les paramètresf et z n'inter
viennent que par leur rapport.
Ce qui a été dit au sujet de l'erreur commise dans le calcul de la
période économique de commande peut être repris ici, et le tableau
de la figure 2.4 donne le taux de l'erreur commise sur la valeur du seuil
en fonction du taux des erreurs faites dans l'estimation de f et de z.
Là encore, les constatations que l'on peut faire à l'examen de ce tableau
justifient les approximations que l'on fait en adoptant pour f et z non
pas des valeurs marginales mais des valeurs moyennes.

38
U

Renouvellement économique des stocks

Erreur Erreur sur f


2 I _ 25 Iv. II 0/. 1 5 I si .Ia/. + 25 0/0 + 50 0/0
25 0/0 0 + 20 0/0 + 33 0/0 + 47 0/0 + 67 0/0 + 100 0/0
"_ 5% I 1 . II I/. . 220. .5I›1.1.aI/. __ _ _ ___
1 ___
___ _ _

0 25% 010%
7 0 + 10% +25% 1 50%
+ 10 0/0 32 0/0 0 7 18 0/0 90/0 0 + 9 0/0 + 36 0/0
+ 25 0/0 40 0/0 28 0/0 20 0/0 12 0/0 0 + 20 0/0
+ 50 0/0 50 0/0 40 0/0 33 0/0 27 0/0 17 0/0 0
___ _ ___ ___ _____ _ I_ ___ _

Fig. 2.4

EXEMPLE
Un exemple pratique permet d 'illustrer ces résultats. Une entreprise
dont le stock comprend 2 000 articles a adopté pour f et Z les frais
moyens constatés, soit f = 60 F et z = 30 %; une analyse complète
de cesfrais montre que le coût d 'une commande marginale est de 40 F
et que les frais de possession d 'un stock marginal sont de 24 %. Les
erreurs commises sont :
surf. Qãói Q = 50 %, ersatz. io îï = 25 %.
L'erreur commise sur les seuils est de 20 % (tableau figure 2.4).
Les seuils sont les suivants, en valeurs arrondies .'

f=50Eaz=a0% '°0"°°“'e
commande
r=40Ee1z=24%
.

Vu 2 115 000 F 0,5 mois Vu 2 97 000 F


29 000 F 5 Vu < 115000F 1 mois _24000E E Vu < 97 000 F
0500E 5 Vu < 29 000F 2 mois 1 s100E S Vu < 24 000 F
I 5 200E 5 Vu < 9000F 3 mois f 2700F S. _ Vu < 8 100 F
s00E 5 Vu < 3200F 6 mois 700E 5 Vu < 2 700 F
Vu < 800F `ï.J`CJ"C':`CIJ"C3`~'CJ 12 mois Vu < 700 F

Ces valeurs sont reportées sur le graphique linéaire de la figure 2.5.


Avec 1 'approximation f = 60 F, z = 30 %, seuls ne sont pas clas
sés dans la bonne périodicité les quelques articles dont les valeurs
annuelles de consommation sont comprises dans les zones : 97 000 à
115 000 F, 24 000 ci 29 000 F, 8 100 à 9 600 F, 2 700 à 3 200 F, 700
à 800 F. Ces zones sont hachurées sur le graphique représentatif de
la figure 2.5.

39
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

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E 11 to
97000

Fig. 2.5
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M S '
1' S :

Asa .<e.%2 <5* 2.


Avec les valeurs exactes f = 40 F et Z = 24 %, on trouverait que
Ê,0
:g'.:5f§:': la répartition des 2 000 articles dans chaque période est, par exemple,
la suivante :
à ›: 0: :

*Î * 5 Valeur Période Nombre


. I de la consommation annuelle de commande d'articles
, .1 Vu 2 97 000 F 0,5 mois 30
' 24 000F 5 Vu < 97 000 F 1 mois 50
. 8100F .5 Vu < 24 000 F 2 mois 110
;;_ 2700F 5 Vu < 8 100 F 3 mois 400
700 F 5 Vu < 2 700 F 6 mois I 500
000
q›=«s== ¢<.
›.¿t;;¿..;_=¿;¿=¿
;{ =;;'<š.<:z=s::=,;..¿ ..› ;
:£:<FSš ii öI:É'f3›Ê3S:'< 700 F 12 mois
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s;'<'<=.';;'¢*.a _
il `.:.E 'É I
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Avec cette répartition, le nombre d 'articles qui ont été classés dans
une période trop élevée en adoptant l 'approximation f = 60 F, z =
.=._r,=.=
î~1i'=a:.*Eë*«I?.îIs.<=I='=a›'='<
iäfdïi *!£E*f:ä'!¿iI3* 1'!
30 % serait d 'environ :
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.5›==«›
.. . *fiäï
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l
Penode. A ann UB I tl B Nombre
_ a. annuel de I
' R IA ado p tee commandes d'articles adopter commandes *
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.>=f:;=<:t>
<: :×F.=L==f
.=; Is.› .*Χ= =I<E!

Écart sur les frais de passation de commande


:; ›: : ›:

Le nombre de commandes supplémentaires passées est de :


..,_...__..,,,..
(24 12) 2 + (12 0) 4 + (0 4) 10 + (4 2) 40 + (2~ 1130 = 175.
S'agissant de commandes marginales, leur coût est de _'
178 X 40 F = 7120 F.
A Or le nombre exact de commandes à passer est de _'

40
Renouvellement économique des stocks

24×30+12×60+6><100+4×400+2×600+1×800
= 5 700 dont le coût moyen est de 60 F, entraînant un coût annuel de :
5 700 >< 60 = 342 000 F.
Les frais d'acquisition supplémentaires sont trèsfaibles par rapport
au coût annuel des commandes (2 %).

Écart sur les frais de possession du stock


Les ordres de grandeur des valeurs annuelles de consommation des
articles å reclasser dans la bonne périodicité sont les suivants :
P. _ d Pérlode 1 Tranche de valeur N b * Valeur
1 eno e lt om re
3 adoptée l a de consommatlon d,amc|eS l annuelle
1 ll adopter annuelle 1 de consommation
1 ' " '"""

en 1 _L 97000 115000F 2 ; 100000F


24 000 29 000F 4 20 000F
. a100~ 9000F 10 1 9200F
` 2700 3200F 40 3000F
_l
<:no |\:› _c:> fl
ll
l
:L |\JO'JO0I'\J 700 a00F 30 750 F

Pour chaque valeur de la période de commande, le stock actif moyen


théorique est ç >< å

Les valeurs des stocks actifs de ces articles sont ainsi :


Êãgot Péràode Vaïlieïtilruãlteale Valeur
du stock actif
D adopter de consommation
_ _ _Jl__. ._ l1
î4.A;Î4

1 0,5 2 × 100 000 4150


1 200 000 8 300

1 4 X 26 000 04350 K 1
2 104 000 * 8 700

l 2 W 10 × 9 200 7 700
À
ht ,
3 92 000 ' 11500 2

3 2 2 40 × 3000 15 000
0 120 ooo 30 000

6 30 × 750 5 000 1
`
_______ _____
12
l ____ _
22 500
_
11200
Total 36 800
l
l 59 700 l
L _______ __ 2l_______ , , _ 4 44 *_ ___________ _

Les frais de possession du stock actif supplémentaire que l *on sup


porte en reclassant les articles dans la bonne période sont, au taux mar
ginal (69 700 36 800) 24/100 = 7 920 F

41
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

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_<_<; '.›.':.:" E.I.:;r¢§ 1 'f:f£:'
Or les frais de possession du stock global sont voisins des frais
._._, . ,›_.›s' .*.~.×>_ ,=c › ›

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2
›* 1?¢f<›;='¿
._¿..;,.._:?; '¿:_<;;;_
d 'acquisition puisque chaque article est affecté å sa période économi
§.s' ,?›='§;_<;3; ; '*'s_5_f:.<,*;'
2%?
que de commande (voir «période économique de commande ››) ; ils
1.. ›. ,._f›. *f.~› sont donc de 342 342 000 F et les frais de possession du stock actif
_.: .¿;!~. ,Sf '.°.›F:`€
supplémentaire ne représentent que 2 % des frais de possession du
«_=_»{å.'7"2›'t'«.i&,..'{^
C : ~\ rr. EJ
›¿°,;<zÎ1 <4'. '{.3.
%›_._;_:*;;; ›1 I5,_'~';›:;;
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'Fx' ! _ ¿..›;
._,_,__,,:_ qg _. _ “*ë“°°~a . _:
__¿__3_
Ecart sur les frals totaux.
_=5*_._;)q'_;`_›_¿P.' `; 4 *g ';._; 3:.~._<

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=§. 4
L 'écart total est égal å la dijférence en tre les frais de passation de
___ __;__v_¿._œ_,__:,,..§ .._¿__
sr_=_*;¿:à;_ f¿,_=&s;s*'=a?
commandes supplémentaires dans l 'hypothèse f = 60 F, z = 30 %
et les frais de possession du stock actif supplémentaire dans l hypo
t.,:; ; :_<:u;.'§›_› . ¢.

.s_ ×___ _
..›_»_ Wc... «____.~ss_»_., . ~.~;¿.»=...›
;q;.__
_ ..›,_»_ .,;; _,, ._¢_;<:<
..,r}_ «__ ;*¢_.,,_. ....___
`š,_»,1 thèse f = 40 F z = 24 %.
Il est extrêmement faible (7 120 * 7 920 = 800 F) et pratique
.=<. ¢ . ,._¢..__
.\ <a.._›.¢1.0¿;;~;__;;.
_=. . __<;_ :<
.==;<. __ .
ment nul s' l est ra o te aux, .s totaux 800
_ = 1,2 °/.0 .
. «
("'°~'iÎÉ\
›s=, I pp r fm! (684 000 )
Wi

Q Fréquence de révision des seuils


Théoriquement, les seuils devraient être revus chaque fois qu'une modi
fication intervient soit sur les frais de passation d'une commande, soit
sur les frais de possession du stock, soit sur ces deux paramètres. Sup
posons qu'une telle révision conduise à relever les seuils ; un certain nom
bre d'articles seront commandés moins souvent, ce qui diminuera les
frais de passation de commande, mais les stocks moyens seront augmen
tés, ce qui accroîtra les frais de possession du stock, et comme cela vient
d'être exposé, la variation des frais totaux pesant sur l'ensemble des stocks
sera insignifiante. Aussi ne doit on procéder à cette révision que lors
que les modifications intervenant sur les deux paramètres sont très impor
tantes. Il n'y a donc pas lieu d'examiner systématiquement et
fréquemment les variations des frais de passation de commande, les frais
de possession du stock et les seuils séparant les périodes de commande.

CAS PARTICULIERS

Q Articles se conservant mal et articles de mode


Il peut paraître bizarre de traiter ensemble des articles aussi diffé
rents que la viande et les chapeaux pour dames. Mais ils présentent
la caractéristique commune de très mal supporter la conservation en

42
Renouvellement économique des stocks

stock ; les uns parce qu'ils se détériorent pendant la durée du stockage,


les autres parce qu'ils ont une fâcheuse tendance à se transformer en
«rossignols ›› (phénomène d'obsolescence).
Pour ce genre d'articles, la période de commande retenue doit être
courte. Si, par exemple, l'installation frigorifique ne permet pas de
conserver la viande plus de huit jours, il faudra passer une commande
toutes les semaines. Quant aux articles de mode, il semble qu'il soit
préférable de ne pas trop se couvrir, au risque de manquer des ventes
ou d'être obligé de se réapprovisionner à un prix plus élevé.
Cependant, la durée de conservation des produits périssables peut
être prolongée grâce à une meilleure installation de stockage. C'est ainsi
qu'une nouvelle installation frigorifique, d'une capacité plus grande
et assurant des températures plus basses, permettrait d'acheter la viande
non plus en quartiers mais sur pied; il en résulterait une diminution
sensible du prix d'achat, tempéré, toutefois, par une augmentation des
frais de possession du stock; encore le gain final devrait il être mis en
balance avec le coût de Pamortissement de l'installation et son coût
de fonctionnement. Et ce même calcul économique devrait être fait
en supposant que plusieurs établissements s'associent pour assurer la
conservation de la viande.
Ce qu'il faut retenir, c'est que, pour les articles se conservant mal
et pour les articles de mode, il ne faut pas adopter aveuglément la
période de commande déduite de la valeur de la consommation
annuelle; il est nécessaire d'analyser toutes les caractéristiques de ces
articles avant d'en fixer la période de commande.

Q Capacité de stockage limitée


Il peut se faire que les capacités de stockage soient insuffisantes pour
recevoir des livraisons intervenant au rythme de la période économi
que de commande. Ce sera le cas, par exemple, de liquides stockés en
citerne, de produits conservés dans des chambres froides.
Dans cette éventualité, il faut, d'abord, adopter une période de
commande compatible avec la capacité de stockage dont on dispose;
cependant si l'article est constamment disponible chez le fournisseur,
on passera commande, lorsque le stock sera voisin de zéro, d'une quan
tité égale à celle emmagasinable. Mais on ne sera plus au minimum
du total des frais de possession et des frais de passation de commande.
Aussi faudra t il envisager des investissements permettant d'accroître

43
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

la capacité de stockage. Un calcul économique s'avère nécessaire,


comme dans le cas des articles périssables (voir plus haut); la diminu
tion des frais de passation de commande et, éventuellement, celle des
prix d'achat, doivent être comparées à Paugmentation, d'une part, des
frais de possession résultant de l'accroissement du niveau du stock et,
d'autre part, de Pamortissement et des frais d'exploitation due à la
nouvelle installation.

Q Prix unitaire variable avec la quantité livrée


Il arrive fréquemment que les prix unitaires d'achat, ou les frais d'appro
che unitaires, ou encore les deux, diminuent lorsque les quantités livrées
augmentent. Il convient alors d'examiner si l'on a intérêt à substituer à
la période économiquep une période plus longue grâce à laquelle les quan
tités livrées lors de chaque commande seraient plus importantes. Un bilan
de la forme suivante, exposé sur un cas concret, donnera la réponse.

vx..
xr*

15 . .
97 3 * v r 1 r
*I Reprenant l article examine precedemment (p. 40) dont la consom
mation moyenne mensuelle est de 110 unités et dont le prix unitaire
est de3 F, avec :f = 70 F, z = 35 %, stock de protection = 60 unités,
on a obtenu les conditions suivantes du fournisseur :
:aa
je W . 5:

'KY 7 77777 77 777 7 7

ça
ii' 14 1
Livraison Moins de 150 151 à 300 301 à 500 Plus de 500
awi W* "W *** "f "fff f f f f " ' W' ** W*

<, ,. ._._._. ,____,


Remise 0 2 0/0 10 0/0
:r*.i' a§ä>>§:;
îîii, _ : ,: " 7 7 7 H W
5 'ièšf
2

iÊ On a vu qu 'avec un prix unitaire de 3 F, la période économique de


commande est de 3 mois.
On dresse le tableau figure 2. 6 qui montre que la période économi
;;*.:1'fP›.:<ï.ï
que de commande doit être de six mois.
92.12

Plus généralement, il faut, pour que 1'opération soit intéressante,


que la diminution du montant global des achats augmentée de la réduc
tion des frais d'acquisition soit supérieure à Paugmentation des frais
de possession de stock.
Si l'on appelle V la consommation annuelle et u le prix de base de
l'article avant toute remise, il correspond à ces deux paramètres une
période économique de commande p = il ail , que l'on ramène à
uz
l'une des valeurs retenues (0,5 I 2 3 6 ou 12 mois).

44
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N__ *NM
*_

LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Pour pro ter d'un prix_unitaire u ' < u, on devra adopter une période
de commande p' > p donnant des livraisons moyennes Sp"supérieu
res à Sp. On obtiendra, en appelant a et a' le nombre de mois de
consommation moyenne mensuelle couverts dans chaque cas par le stock
de protection :

Frais de possession Montant global


1 du stock des achats
avecp S + a uz 12 Su

avec p' S + a') u'z 12 Su'

Le nombre de commandes passées dans l'année sera, suivant le cas


12 ou 12; et les frais de passation de commande seront 2 f ou f.
P P P P
On devra donc faire l'opération si
J

S(š+a)uz S(%+a')u'z<12S(u u')+Qf lšf


P P
augmentation des frais diminution réduction
de possession du montant des frais
des achats d'acquisition
Cette inéquation peut s'écrire :
Ê_¿_,[Â,+a'+.1_z]<Ê+g+l.2.+(l.__1__)£.f
u 2 2 z z p p' Suz
,___
ou encore, puisque .p = V gif
Suz'
' 4 ,[¿,+a'+lÊ]<Ê+a+l2+( 1 1 )
4° *
IQ

u2 z 2 2: p p

Ê' ,[¿,+a'+ 142 ]<p+a L2+ 12


u2 z 2p' z

Enfin, en adoptant la règle simple a = «/15 et a' = \/p' (voir «esti


mation simplifiée du stock de protection» page 73) :
Ê¿_,[¿,+`/E'+_I__2_]<p+`/Î9_.L2,+_i2
u2 z 2p z

46
Renouvellement économique des stocks

Le tableau figure 2.7, donne dans cette hypothèse, pour chaque valeur
des frais de possession Z, le taux minimal de remise à obtenir pour rem
placer la période économique calculée p par une période p' supérieure.
Il est évident que pour une remise déterminée on doit adopter la plus
petite valeur p' possible 1.

'š'š7;*_ššë:f_ .

..
't?EZ_ '_

z`=š.¢£c. rsšîi
'$.F~.`?”Ef=.<_* EXEMPLE
...ta a; a.,.=;,.;sn
ee"
;, , _~r;;_L) ¢;;¿¿¿3 _ 4n?E
._.1"

E'¢°sïÊ›
._;;=_=.:
. ..$::<. .*
_›=<;;; ;9,*3,t$›;_¢ =g=;.»=_¢;_<
ii* ?;<;s!¿=£
.t.°= i i *S111 È='”
_=:,'t'›'§.'«=“"i;<' `få:=G _<=_
Une entreprise a, pour un article, desfrais de passation de commande
_2;ã.››'
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'<>>.=:¿; =›!'5 'i.›.<_'>“f:§ _f›f;:
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`›§< ›§_t,° ;_;;3›'s9›{š×;_
. a›;2¿f,35¿g_.
›_>i'Î ,=s_=*>§
gx S
de 50 F et des frais de possession du stock de 25 %. La consomma
:;,*_=_<;*i.2i ›.°=f›;a_
" ""':°š
__}›= tion annuelle de cet article est de 4 800 unités et son prix unitaire est
_ H
4;1.*.š
".5 ,fi
_ _ f.. .
: de 10 F franco de port et d 'emballage
›_. ;.›:›
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È
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.1:¢ ,, f.<..°°.__.¿
__; __ _,,› ›_ _< . 5:.›._*× <,.. D'après les tableaux figures 2.4 et 2.5, la période économique est
~
.__ .== :<“' c._< . .,;;._¿ ,;
_o. .; tus;
; _* .§f,,¿,¿¢.
.. iv_.rs='
_,==_
Fg .¢ _ .;_
¿=;;, <3. ;=¢ › _
= ››=:,. ,._,.=.=›.=:::S.r›:;;<=.
§,._=_=;_= p = 1 mois.
' ¿_<_ ¢_,,_
›.×_ 8.."išC,É£=1›i ¿ ';;':.£E,J
..;:
..›..,

5 ___'¿;_
.na _ru='; 't;_<:¿;:;_
:: ›«sr Les livraisons seront en moyenne de 400 unités par mois. Le four
nisseur propose une remise de 10 % s'il fait une livraison unique de
zz : : _ 3 I;

_, 1na.
=iÎ:<af."='?§<°.¢.É_';'='¿':"ãs`. ;
f.'¿¿rÊÎ><fs sn~ î'šzv' ;_ë9%<
<'f .:_ 4 800 unités, toujours en franco de port et d 'emballage, faisant miroi
= * _=_¢:.=›*<=.=a=›I*;°*=fojs: q=.
_ _ _ .;:< _°;, ;«, _~_ ,å«,g;;i_
=_<r *°= « ":; ==:¿= =: *F
ter une économie de 4 800 F.
,,¿,.,_, « ›=:;=. _
:.I£:'<ä?È.¢ É:= '›`F!'šV.
5I§§2`< ai <›'š«.f›'=*§§§¢'<==*
__ c›r› _,.,
Le tableau figure 2. 7, montre que l 'opération n'est pas rentable,
car la remise minimale å obtenir est de 13 %. Par contre si le fournis
_=_<='
›.;¢r_'<1.
_ .››:* If›='ïï¿_î=_<:;$=`<tšf=,
s:;ä¿;*/°›e;._
::o. ..›:¢
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4 s:s_°*°×_>'×_ ° .?iÊ;..,;,;
="'t;9°=_<
=>=.<*_<.'zf.° *,f§¿rs§=.=§.*=*=;_e_

seur propose une remise de 10 % si les livraisons sont supérieures à


=':' =¿¢:?_'_ '_<:<1::;:;i. .'¿
';_'_?__:_=::š_°Î3=`=išå'='=iš=.'=I
1 000, on adoptera une période de trois mois.
.:¿<›_=r
_ __ < :;'= 4=:;<rB< ==r:='
_ _.¢,›u__

Il est important de noter que ce tableau ne permet que d'éliminer


des offres, alléchantes de prime abord, mais qui ne doivent pas être
retenues. Enfin, les fournisseurs proposent souvent des remises crois
santes par tranches de quantités livrées. Après avoir éliminé, grâce au
tableau figure 2.7, les remises trop faibles, il convient de faire, avec
les autres, un calcul complet pour retenir la solution la moins onéreuse.

;\ ¿;_>;›¢.:
..,;4'_y_v.....,»
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, , .›=×g,»;r_›=μ.

Toujours pour le même article, sept fournisseurs F1, F2, F3, F4, F5,
F5 et F7 proposent un prix unitaire de base de 10 F franco de port
et d 'emballage, assorti des remises suivantes en fonction des quanti
tés fournies à chaque livraison.
j ;?:?EFF.=¿< ,›>Î;'Âå.'ÈE15

1. Il est néanmoins préférable de faire, si possible, le calcul exact, pour chaque


article comme indiqué en notes complémentaires : Prix unitaire variant selon la quantité
livrée. Calcul complet, p. 203.

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LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

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Ilfaut faire un calcul complet dans chaque cas comme indiqué dans
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l 'exemple page 44.


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*M rr, Un premier examen du tableau figure 2. 7, fait apparaître que les


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de F1, F2, F3 pour
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doivent etre élzmmees.
Les calculs correspondants indiqués dans le tableau figure 2.8, le
4 mettent en évidence. Ils montrent aussi que la proposition du fournis
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..š;4§=*,*=:.. _. .;
seur F4 est à retenir et qu 'il faudra lui faire faire deux livraisons.

Q Articles à pointes saisonnières


Ces articles présentent des pointes de consommation marquées à cer
taines époques de l'année; si, d'une année à l'autre Pamplitude des
pointes peut varier, elle se produit toujours aux mêmes époques. Les
jouets, bien que vendus tout au long de l'année sont caractérisés par
une vente très forte dans la deuxième quinzaine de décembre; les œufs
en chocolat ne sont vendus qu'à Pâques. Il est évident que, quelles que
soient les données relatives aux frais de passation de commande et aux
frais de possession du stock, la période de commande de ce genre d'arti
cles doit être adaptée à son cycle saisonnier.
Toutefois, si, en dehors des pointes saisonnières, les consommations
restent élevées, le calcul de la période économique de commande reste
valable. Il en est ainsi des parfums dont la vente reste importante toute
l'année avec une pointe vers les fêtes de fin d'année et une autre à l'épo
que de la fête des mères; si le calcul donne une période économique
plus courte que le cycle saisonnier, on peut la conserver. Par contre,
il faudra, soit faire varier la consommation moyenne mensuelle pré

50
Renouvellement économique des stocks

vue selon les époques de consommation moyenne mensuelle prévue selon


les époques de consommation, soit considérer que les pointes saison
nières sont équivalentes à des besoins programmés s'ajoutant aux
besoins courants.

Les ventes d 'un flacon de parfum coûtant 40 francs ont été les sui
.›.. <t . .›:'. ;.:':.

janvier .' 80 mai .' 310 septembre : 100


.;< . :I;:; _.~.;..::;.
fëvffef ' 70 juin .° 90 octobre : 130
mars : 110 juillet .' 80 novembre : 110
avril .' 100 août : 120 décembre : 400
La vente totale annuelle a été de 1 700 flacons d 'une valeur de
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68 000 F. Les frais de passation d 'une commande étant de 58 F, et
le taux des frais de possession du stock étant de 29 %, les tableaux,
figures 2.4 et 2.5 donnent une période économique de commande
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p = 1 mois. Enfin, le délai d'approvisionnement est d = 0,5 mois.
Les commandes seront passées au cours de la troisième semaine de
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chaque mois de manière que le stock constitué en vue des ventes de


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la fête des mères et de Noël soit disponible dès le 8 des mois de mai
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et de décembre. Abstraction faite des poin tes de ven te correspondan
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tes, la consommation moyenne mensuelle est de 100 acons. Lors des


commandes passées en avril et en décembre, il faudra ajouter, à ces
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besoins courants, des besoins programmés de 200 flacons pour mai
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et de 300 flacons pour décembre.

On trouvera dans les notes complémentaires, au chapitre 8, la


méthode à suivre lorsque la demande est sujette à des variations sai
sonnières, sans pour autant présenter de fortes pointes ponctuelles.

CONSTRUCTION DU CALENDRIER
D'APPROVISIONNEMENT

I Un cycle de travail «hebdomadaire»


La période économique de commande p de chaque article ayant ainsi
été déterminée, il reste à définir les dates auxquelles il convient de passer
commande. Autrement dit, il convient de construire le calendrier d'appro
visionnement qui donnera, pour chaque article, les dates de commande.

51
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Fixer les jours où ce travail doit être fait risque d'imposer une trop
grande rigidité pouvant nuire au bon fonctionnement du Service Appro
visionnement. Par contre, fixer la semaine laisse une souplesse suffi
sante tout en fixant un programme précis. Toutefois, pour plus de
commodité, on divise l°année en 48 « semaines ›› allant, chaque mois,
du l°f au 7, du 8 au 15, du 16 au 23, du 24 àla fin du mois. Dans
Pexemple de calendrier figure 2.9, les douze mois de l'année sont, de
la sorte, divisés en quatre semaines, numérotées de l à 48.

2 Des contraintes de groupage des articles


Il est d'un intérêt évident de grouper le plus possible, sur un même
bon de commande, tous les articles que l'on doit commander à un même
fournisseur. On obtient alors les remises maximales, les frais de trans
port Ies plus faibles tout en réduisant le nombre de bons de comman
des, de réceptions, de factures.
Dans l'exemp1e de calendrier (fig. 2.9) les 13 groupements réalisés
ont été appelés A, B, C, D... K, L, M ; ils comprennent un nombre
variable d'articles (200 pour K, 150 pour E, 110 pour H...) ce nombre
étant indiqué en regard de la lettre T (Total) dans la colonne p (période).
Au total, c'est 1 640 articles qu'il s°agit de répartir au mieux dans le
calendrier.
Mais il faut aussi conserver la sélectivité donnée par la période de
commande propre à chaque article. Pour chaque groupement, on indi
que le nombre d”articles ayant la même période de commande.
Dans l'exemple dela figure 2.9, on voit que, dans le groupement D
comprenant 120 articles, 10 articles ont une période p de l mois,
20 articles en ont une de 2 mois, 30 articles en ont une de 6 mois, et
60 articles ont une période de 12 mois.
On choisit, on verra comment plus loin, la semaine de l'année au
cours de laquelle tous les articles de ce groupement quelles que soient
leurs périodes, seront commandés (semaine de base).
Par exemple, tous les articles du groupement D seront commandés
au cours de la quatrième << semaine ›› de septembre (36° << semaine ›› de
l'année). On en déduit les autres << semaines ›› au cours desquelles les
articles seront commandés suivant leur période propre. Ce faisant, on
est certain de commander au cours de la même «semaine» tous les
articles qui doivent l'être. C'est ainsi que l'on commandera, en qua
trième semaine :

52
Renouvellement économique des stocks

Mois Articles Moisj Articles * Mois Articles


de période X de periode ,À de période
janvier 1 et 2 mois mai ` 1 et 2 mois septembre 1 1, 2, 6 et 12 mois
_ fevrier . 1 mois juin 1 mois R octobre 1 mois
* mars i 1, 2 et 6 mois juillet 1 et 2 mois novembre 1 et 2 mois
avril N 1 mois
,_____. J _
août .
1mois decembre 1
tmois
i.

On constate qu'il convient d”éviter d”avoir, à Pintérieur d'un même


groupement, des articles dont les périodes de commande soient de deux
mois pour certains et de trois mois pour d'autres. Si l'on se trouve dans
ce cas, au moment de la détermination des périodes de commande (voir
plus haut le paragraphe << Calcul des seuils de périodicité ››), on élimi
nera l'une de ces deux périodes en répartissant soit les articles de période
économique 2 mois dans les périodes 1 mois et 3 mois (ce qui supprime
la période 2 mois), soit les articles de période économique 3 mois dans
les périodes 2 mois et 6 mois (ce qui supprime la période 3 mois).

3~ Des contraintes de dates préférentielles


Il peut se faire que les articles de certains groupements doivent être
commandés à des époques obligatoires ou, pour le moins, que des mar
chés doivent être passés à ces époques. On commence par placer ces
articles dans le calendrier.
C'est ainsi que, par exemple, tous les articles du groupement K doi
vent être commandés au début de septembre (on choisit comme semaine
de base la deuxième << semaine ››), ceux du groupement E doivent l'être
au début d”avril (on choisit la première « semaine ››).

4 Des contraintes de ralentissement d 'activité


Pendant les périodes de congé (juillet, août, Noêl, Pâques) et aussi
au mois de mai qui comporte généralement de nombreux jours fériés,
l'activité des Services d'Approvisionnements, tout autant d'ailleurs que
celle des Services de Vente, est plus ou moins ralentie. On évite donc
de situer les semaines de bases des divers groupements d'articles dans
ces périodes de l”année, grisées sur le calendrier de la figure 2.9. De
même, on évite de fixer des semaines de base en janvier et février, car
ceci amènerait à faire commander en juillet et août les nombreux arti
cles dont la période de commande est de six mois.

53
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LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

5* Des contraintes d 'étalement régulier du travail


Ayant ainsi soit utilisé soit éliminé un bon nombre des 48 << semaines ››
de l”année, on s'efforce de répartir les groupements d'articles entre les
diverses semaines disponibles en faisant en sorte que le nombre d'arti
cles à commander au cours de chacune de ces semaines soit aussi régu
lier que possible. On commence donc par placer les groupements qui
comprennent le plus d'articles, en terminant par ceux qui en compren
nent le moins. On arrive alors à bâtir un calendrier qui respecte toutes
les contraintes, tel que celui donné en exemple figure 2.9.

QUANTITÉ A COMMANDER.
REAPPROVISIONNEMENTS A DATES F1xEs
Q Formule de la quantité à commander
Le calendrier d'approvisionnement, élaboré en vue d°aboutir à une
gestion sélective des stocks associée à la recherche d'un optimum
économique, permet de répondre à la question «Quand faut il
commander? ››. Il reste à répondre à la question «Combien faut il
commander ? ›>
A la date fixée au calendrier d'approvisionnement pour passer
commande d”un article de période économique p :
il existe une quantité en stock M ; M est généralement connu d'après
un fichier; aux différences d'inventaire près, toujours possibles, M est
donc la quantité existant au magasin dans la mesure où les mouvements
de stock sont rapidement enregistrés dans le fichier. Sous ces réserves,
la quantité M est bien connue (voir page 62);
le délai d”approvisionnement de l'article est égal à d mois. Ce délai
d”approvisionnement est le temps qui s”écoule entre la date à laquelle
est effectué le calcul de la quantité à commander Q etla date à laquelle
la quantité livrée par le fournisseur est effectivement disponible au
magasin (voir page 61);
une quantité C doit être livrée au cours des p + d mois à venir
sur des commandes antérieures (voir page 62).
En outre, p mois plus tard, il faudra préparer une nouvelle commande
qui sera livrée au bout du délai d'approvisionnement d (et donc p +
d mois après le calcul de la quantité à commander Q).

56
Renouvellement économique des stocks

C 9 est donc que le stock M, augmenté de la quantité en commande


C et de la quantité Q doit donc être égal à la demande que l'on prévoit
de satisfaire pendant les p + d mois à venir; s'agissant d'une demande
à venir, on ne peut faire qu'une prévision.
Cette demande est généralement de la forme :
P+T
P étant la consommation prévue pour besoins courants au cours des
d + p mois à venir,
T étant la consommation prévue sur programme et s'ajoutant aux
besoins courants, au cours des d + p mois à venir.
On peut ainsi écrire:M+ C + Q = P + T, d'où
Q: P~(M+C)+ T.
Si la prévision de consommation T, prévue sur programme et s'ajou
tant aux besoins courants, est bien connue puisqu'elle résulte de pro
grammes de vente, de fabrication, d'entretien, il reste à évaluer la
prévision de consommation pour besoins courants P.
La courbe en dents de scie de la figure 1.4 (p. 25) montre que, en dis
sociant le stock actif du stock de protection, la prévision de consommation
pour besoins courants pendant les d + p mois à venir est :
P=S(d+p)+S.a,
expression dans laquelle S est la consommation moyenne mensuelle
prévue, d est le délai d'approvisionnement exprimé en mois, p est la
période de commande en mois, S.a est le stock de protection, a don
nant le nombre de mois de consommation moyenne mensuelle S qu°il
couvre.
Par exemple, on dira que le stock de protection est égal à 1,5 mois
de consommation moyenne mensuelle et, dans ce cas, le coefficient
a est égal à 1,5.
La formule donnant la quantité à commander s”écrit :

LQ=s(d+p+a) (M+c)+TÀl
Cette formule, d'apparence peut être en tant soit peu compliquée,
est en fait d'application très simple lorsque les paramètres S, al, p,
et a sont connus. Quant aux variables M, C et T, leurs valeurs sont
communiquées à l'agent chargé de la gestion du stock. Cette for
mule peut être facilement transcrite en langage informatique et ne
présente aucune difficulté de calcul si tant est que Pordinateur reçoive
en temps utile les données correctes nécessaires. En gestion manuelle,

57
r * * Î

LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

l'utilisation de fiches bien adaptées en facilite Papplication (voir


page 105).
Cette formule est auto régulatrice. En effet, si la demande a été fai
ble au cours des p mois précédents, le stock M est élevé et la quantité
Q sera petite (toutes choses égales par ailleurs); si, au contraire, la
demande a été forte, le stock M est faible et la quantité Q sera élevée.

'¿1\I ',I. ;;ij§¢? 514. Î I;';


,...._<. ._=¿=_=a;=f;;§;_ ,¿

:=':I.fI*ëä=';. . . =
Un article, dont la consommation moyenne mensuelle S est de
180 unités, a un délai ci 'appro visionnement al de 1 mois et une période
;='_ 3 ,=, ¢ ;.::== . r:\ =';

de commande p de 2 mois; le stock de protection a étéfixé à 1,5 mois


de consommation moyenne mensuelle (a = 1,5). A la date prévue au
;.';_.'.;_§¿;'Eã§+_:¿¿, ;';'E='¿:I.

§:_f¿;¿=.=ä?1:'=rišI
calendrier al 'approvisionnement, le disponible en magasin est M = 320,
›:' :f›:;;;¿;:¿ :
la quantité en commande C = 60, la prévision de besoins pour tra
vaux T = 120.
'5=':E,i;=; ':' .;_55¿;'E;

Le 'application de la formule donne _'


Q I 180 (1 + 2 + 1,5) (320 + 60) + 120 = 550

Q Prévision de consommation moyenne mensuelle S


L”idéal serait de tirer les prévisions de consommation de chaque article
d”une analyse détaillée des programmes de fabrication, d”entretien, de
vente. Mais ce travail serait très coûteux et souvent hors de propor
tion avec la valeur des matériels analysés. Il faut donc le réserver à
quelques articles très importants et se contenter, pour les autres arti
cles, d'estimations faites à partir des consommations enregistrées dans
le passé, ou dans la mesure du possible, à partir des demandes formu
lées (en effet, ce que l'on recherche, c'est la demande future qu'il fau
dra satisfaire). Dans tout ce qui suit, on considérera les consommations
passées sachant que si on peut connaître les demandes passées, c”est
celles ci qu°il faudrait prendre en compte.

I Moyenne des consommations passées


Si les consommations mensuelles constatées dans le passé, bien que
pouvant présenter de fortes variations d'un mois à l”autre, ne font pas
apparaître une tendance marquée en hausse ou en baisse, on peut pren
dre, comme consommation moyenne prévue, la moyenne des consom
mations passées. En général, on peut se contenter de calculer la moyenne

58
'__

Renouvellement économique des stocks

sur les douze mois précédents. Il est important de noter que, dans un
tel calcul, il faut éliminer les pointes de consommation qui ont fait
l”objet de prévisions sur programme.
Par exemple, dans le calcul de la consommation moyenne mensuelle
de rhum de patisserie dans un hôpital hospice, il faudra éliminer la
pointe correspondant aux fêtes de Noêl 1°* janvier, ainsi que d'autres
pointes qui auront été programmées telles que celles dues à l”inaugu
ration d'un nouveau bâtiment ou à I'arrivée d”un nouveau chef de
cuisine.
Dans le même esprit, il ne faut pas omettre d°éliminer les consom
mations nulles pendant les périodes de fermeture de l'entreprise (ou
de ses principales entreprises clientes). Q

* ¿'. î '.=.<,",.¿E':'::' , .

;;¿g:;:< . _ _:¿ ¿›f;':e{,:<j§ :

Dans un magasin spécialisé dans la vente defournitures pour bébés,


` *"' `z>._<e¿?.=s
les ventes de landaux ont été les suivantes :
__ ___ _ _ _ _ _ _ __ __

ian. fév. mars avril mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.
.__ _ ,_._c .v.,_¿._. ,f_..,;'
26 43 36 18 33 22 25 0 32 35 37 28
._ _ _ 7 _ __
í§E=`¿`=š=*'.'s' 13:22.
.';;'E_i;'›';';5¿›.=';'f?s;'

i le magasin étant fermé en août.


“* La consommation des douze derniers mois est de 335, Mais la
consommation moyenne mensuelle est 13% = 30 et non % = 28.
: : ' .: .; ;.,;.¿. f.:
" 'Fi"5! I'

J '. . 5' .
7 f._.;¿: .

2° Lissage exponentiel
Lorsque les consommations mensuelles constatées dans le passé mon
trent une nette tendance soit en hausse, soit en baisse (par exemple,
articles de mode, spécialités pharmaceutiques), la consommation
moyenne mensuelle prévue ne peut pas être prise égale à la moyenne
des consommations passées; on risquerait en effet soit d'avoir un stock
insuffisant (cas de la tendance en hausse) et donc une rupture de stock,
soit d'avoir un stock trop fort (tendance en baisse) et donc un gel de
trésorerie inutile et coûteux et même une forte obsolescence. Pour ce
genre d'articles, il faut donner plus de poids aux consommations les
plus récentes et aussi fixer une période de commande courte permet
tant des examens fréquents.

59
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Laconsomrnation moyenne mensuelle prévue S, est calculée à par


tir de la dernière consommation mensuelle constatée s, et de la précé
dente consommation moyenne mensuelle calculée S, _ 1, par
application de la formule :
S;:I{iS'¿“l (1 K)S¿*~.]

Si, par exemple, on prend K _ 0,2, la consommation moyenne prévue


sera formée de 20 070 de la dernière consommation mensuelle constatée
et de 80 070 de la précédente consommation moyenne mensuelle calculée.

.I Mois 0 1 2 3 T4 5 Je {7 819110
I 1112 13 14
A Vente du 1 .
mois 100 150300J250350 3501200 250 150 100 50 50 0 0 5
_ _ ._ _ ._ ___1
K i Q Prévisions successives de vente mersuei e
10,2 *5:l*40 1421741s92212472a7 240222 197*6s *44115
l _
0,3
__
T *5:1a5“40l1ss207 250 2s02ss25422s*se*45l*17l 82 %
10,4
.*fe"3°.*f*›82°<*222.26=›e9i.298._2Y9.I22Y*96*38j*°3lT62
Lt
T :1,5 _
7 _ ___
*s;25jss 219g23529sa222s12s5[2osÎ*52;01¿7sLss
FT)

1_, , fr C TlcJ “10“42 268254 331346 230.246“l691"14l 63 357 l 11


e 1 *1 1 *1 1* ef* 1
1 1
M°Ve"“e
arithmétique *51*«*4s
“s 1 *4s15s1671ss2oo2o42122122os200190185
1 \ Q 1 1 ã Á

Fig. 2.10

EXEMPLE
La prévision de ventes d'un nouveau disque d*un chanteur à la mode
a été de 150 par mois. Les prévisions successives de vente faites à la
fin de chaque mois, en fonction des ventes du mois seront celles du
tableau, figure 2.10, selon que l 'on donne au coefficient K les valeurs
0,2 0,3 0, 4 0,5 ou que l 'on se con tente de la moyenne arithméti
que des ven tes des douze derniers mois. Dans ce tableau, les prévi
sions indiquées dans la colonne du mois n sontfaites d 'après les ventes
du mois n pour les ven tes du mois n + 1 et des mois suivants.

Lorsque, sans être forte, la tendance est néanmoins assez nette, on


peut estimer la consommation moyenne mensuelle au moyen de la droite
de régression obtenue à partir de Phistorique des consommations men
suelles passées.

60
Renouvellement économique des stocks

Q Connaissance du délai d'approvisionnement d


Il faut d'abord noter, et ceci est d'autant plus important que les per
sonnes non averties imaginent le contraire, que la quantité moyenne
commandée Sp est indépendante du délai d'approvisionnement d.
Ce délai d”approvisionnement comprend : le délai d”établissement
de la commande, le délai de mise à disposition chez le fournisseur, le
temps du transport entre Pentrepôt du fournisseur et le magasin du
client.
Le délai d'établissement de la commande court à partir du moment
où est calculée la quantité à commander; il peut être assez long si la
consultation des fournisseurs et la négociation sont délicates; il peut
être très long si les projets de commandes établis par le Service d”Appro
visionnements sont soumis à des contrôles a priori d°organismes divers
(Conseil de Direction, Conseil d'Administration, Commissions de
contrôles, Commissions de budgets, Commissions de vérifications, liées
ou non aux pouvoirs publics).
Le délai de mise à disposition chez le fournisseur comprend non seu
lement le délai de fabrication mais le temps nécessaire aux essais de
réception. Le délai de fabrication dépend de la manière dont est garni
le carnet de commandes du fournisseur. Mais il appartient à un Ser
vice d'Approvisionnement bien organisé d”être constamment au cou
rant des délais de fabrication et de faire le point de la situation chaque
fois qu”ils viennent à varier d'une façon appréciable.
En outre, un délai suffisant, librement accepté par le fournisseur,
sera très probablement respecté, tandis qu'un délai trop court, << arra
ché ›› au fournisseur, a de nombreuses chances d'être dépassé. D'ail
leurs, il ne devrait y avoir d'urgence que dans des cas très exceptionnels
et, en général, si urgence il y a, c'est qu'au départ il y a retard dans
Pexpression du besoin et dans la prévision.
Aussi le délai doit il être largement estimé, de manière à être tenu
sans difficulté particulière par le fournisseur. Les stocks n'en seront
pas augmentés pour autant; le seul inconvénient est que les prévisions
de consommation seront faites sur une durée un peu plus longue, ce
qui peut être Porigine d'une légère erreur supplémentaire sur les pré
visions de consommation.
Par exemple, pour un article commandé tous les trois mois et dont
le délai d'approvisionnement constaté est compris entre deux et qua
tre mois, les prévisions porteront, en prenant le délai le plus court sur

61
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

une période de cinq mois et en prenant le délai le plus long sur une
période de sept mois.
Enfin, le Service d'Approvisionnement doit, le plus possible, élimi
ner les fournisseurs dont les délais, résolument fantaisistes, obligent
à constituer un stock de protection particulier.

Cas particulier des commandes à livraisons échelonnées


Les quantités livrables à chaque livraison sont fixées d”après des pré
visions de besoins qui ont d'autant plus de risques d'être infirmées par
les réalisations qu'elles sont à échéance plus lointaine. Aussi ces
commandes laissent elles, généralement, la possibilité de faire varier
dans certaines limites, en plus ou en moins, les quantités à livrer, par
rapport aux livraisons prévues; une clause fixe un préavis suffisant entre
la demande d'ajustement demandée par Pacheteur et la date prévue
pour la prochaine livraison; le délai de mise à disposition qui entre
dans le délai d'approvisionnement, n”est autre que celui du préavis.
Mais les quantités à livrer aux termes de la commande peuvent être
fermes. L”acheteur doit accepter les livraisons même si les besoins sont
inférieurs aux prévisions; dans le cas contraire il doit passer des
commandes supplémentaires; c'est alors le véritable délai d'approvi
sionnement qui entre en jeu dans la formule de la quantité à
commander.

Conséquences d'un retard de livraison


Le risque, en cas de retard de livraison, est la rupture de stock. Mais
celle ci n”interviendra que si le stock ne permet pas de satisfaire la
demande pendant toute la durée du retard. Le risque ne se réalisera
donc que s'il y a à la fois forte demande et retard de livraison. On
trouvera dans les notes complémentaires (chapitre 8) un développement
à ce sujet.

Q Connaissance du disponible et de la quantité


en commande
Le stock existant M est connu à partir des mouvements de magasin.
On y reviendra en détail au chapitre 3. Cependant, il faut déjà noter
ici que seul doit entrer en jeu le stock réellement utilisable. C'est ainsi

62
Renouvellement économique des stocks

que, par exemple, Pentreprise peut continuer à faire figurer en


comptabilité, dans le compte d'inventaire permanent, des matériels
retournés à Patelier pour réparation, modification, remise à neuf, etc. ;
ces matériels ne sont plus réellement utilisables et il ne faut pas les pren
dre en compte dans le calcul du stock existant M.
La quantité en commande C est connue à partir des bons de com
mande et des bons d'entrée en magasin; elle représente le «reste à
livrer ›› sur les commandes en cours. Bien entendu ne doit être consi
dérée, dans le calcul, que la part des commandes en cours livrables
dans les d + p mois à venir.

.* ›: ' › ::_ .:. <.

..›==;._._.=t=v.. s» ›§.
;;' ¿¿==:;ç=.='s?§§J&';'E§;$_;;.
':?E5.ff `e.=:_<?<'¿§:s§f§;:'

. :,,;<.,›._. .;. ,;f>: , <<


F. _>.=:'_<;.r:
:
Une entreprise commande le 15 février 24 000 unités d 'un article
A livrables en ses magasins å la cadence de :
.=:': '?§§.<:';;*jS ; [:'_:_?_¿).= 1

4 000 entre le 8 et de 15 mai 4 000 entre le 8 et le 15 novembre.


_

4 000 entre le 8 et le 15 juillet 4 000 entre le 8 et le 15 janvier.


4 000 entre le 8 et le 15 septembre 4 000 en tre le 8 et le 15 mars.
Ces quantités peuvent être modifiées de i 15 % moyennant un préa
I'Ii;I'Ê":i.5}îfÊÎ5§!;';'.5Ê_'§.5

'Si5.<::':>>=:"'
=°. `35';'É *;?J'<'
vis de trois semaines.
“. “ .=.< .=.=;›' asf

.'. < . .
=.=:_::¢.
:`§r.5s~š;f.<.<

;.';_;, .›”;'r;;3¿:x=¿
Dans ce cas, la période de commande p est de deux mois; si le délai
.<.'_=:';'? ' “ 2 =`:¿¿.= 5

d'établissement de la commande est d'une semaine, le delai d appro


visionnement est d = (1 + 3) semaines = 1 mois.
Cet article est examiné, d 'après le calendrier d 'approvisionnement,
*›. ;;›_._.. _ ._._... V, _...
.›: ¿.. :< : :.¿ _:¿ :¿:¿;__
pendant le deuxième quart des mois de février, avril, juin, aout, octo
bre, décembre.
;;..:.='. =›.;'›; :e=='
,J _. .
Lors de l 'examen d 'août, la quantité en commande livrable dans
5:
les d + p = 3 mois a venir comprendra les livraisons les 4 000 unités
='

ce;
livrables en septembre et les 4 000 livrables en novembre, soit 8 000.

Q Connaissance des besoins pour travaux particuliers T


Ces besoins d'ajoutent aux besoins courants mais ne peuvent pas,
en général, être connus à partir des statistiques portant sur le passé.
Ils sont souvent aléatoires en ce sens qu'ils ne se reproduisent pas iden
tiquement, d'une année à l”autre, ni en date ni en amplitude. Dans ces
conditions, ils ne peuvent être connus qu'à partir de prévisions éma
nant des Services techniques et commerciaux.
Encore faut il que ces prévisions soient bien faites, ce qui suppose
qu”elles se révèlent exactes tant du point de vue des spécifications que

63
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

des quantités et des dates de mise en oeuvre. Faute de quoi, les appro
visionnements ne correspondraient pas aux besoins et les stocks seraient
soit pléthoriques soit insuffisants. On ne peut pas faire de bons appro
visionnements sans de bonnes prévisions. Ce vieil adage des approvi
sionneurs prend ici toute sa valeur.

Q Estimation du stock de protection


Le stock de protection est destiné à pallier les augmentations de la
consommation par rapport à la moyenne prévue ainsi que les retards
de livraison imputables aux fournisseurs. Or, ainsi que cela a déjà été
indiqué, il convient d°adopter pour faire les calculs, un délai largement
estimé, mettant à l”abri de ces retards sans augmenter le stock, mais
moyennant une certaine imprécision sur la prévision des consomma
tions au cours des d + p mois à venir. Si par contre, c'est le délai le
plus court qui est retenu, il est nécessaire de fixer le stock de protec
tion en conséquence; c'est ainsi que, le délai constaté variant entre deux
et quatre mois, si l°on retient deux mois pour faire les calculs, il fau
dra que le stock de protection couvre 4 2 = 2 mois de consomma
tion moyenne mensuelle prévue pour pallier les seuls retards de livraison.
Aussi sera t il posé, comme hypothèse, que le délai d'approvisionne
ment étant largement estimé, le risque de retard est très faible; en
conséquence, le stock de protection, auquel est consacré le paragraphe
suivant, n'est là que pour se prémunir contre les augmentations de la
consommation par rapport à la moyenne prévue. Toutefois, le raison
nement qui sera fait reste entièrement applicable à la détermination de
la partie du stock de protection qui servirait, éventuellement, à se garantir
contre les accroissements accidentels du délai de livraison 1.

Q Conséquence des fermetures pour congés


Certains fournisseurs n'assurent pas de livraison, durant un temps
plus ou moins long, pendant la période des vacances, et il peut se faire
que les dates de commande prévues au plan d'approvisionnement et
les délais d”approvisionnement et les délais d'approvisionnement soient
tels qu'une date de livraison tombre précisément dans la période de
fermeture du fournisseur.

1. Voir le développement à ce sujet en notes complémentaires : Estimation du ris


que de rupture de stock en cas de retard de livraison, p. 187.

64
Renouvellement économique des stocks

Un calcul de quantité à commander est prévu pour le premier quart


de juin, le délai d 'approvisionnement est d = 1 mois et le fournisseur
ferme pendant tout le mois dejuillet. 1lfaut, lors du calcul précédent,
c 'est à dire p mois auparavant, commander pour couvrir les besoins
pendant 2 p mois. Reprenant l 'article étudie' au début de ce paragra
phe, p. 58, la quantité à commander résultant de l'application de la
formule, pendant le premier quart d 'avril, devient _'
Q = 180 (1 + 2 >< 2 + 1,5) (320 + 60) + 120 = 910
et il ne serait rien commandé en juin.

De toute évidence, toute la partie du stock constituée, à l'avance,


pour pallier la défaillance des fournisseurs pendant leurs vacances, sup
porte des frais de possession et exige, pour son financement, des efforts
de trésorerie qui seraient évités, au bénéfice de tous, si un étalement
des congés bien conçu autorisait la continuité de la production. Cette
remarque est, d'ailleurs, tout aussi valable pour les stocks constitués
par ces mêmes fournisseurs, avant leur fermeture, pour assurer leurs
fabrications et leurs ventes dès la reprise de leur activité à la fin des
congès. Les dépenses qui seraient évitées, dans la France entière, se
comptent en milliards.

;'::i'¿;1_:_=_<
'_ E : :=.=1_::*<::_:;
_:,.=. 5:. '.
NIVEAU A DONNER AU STOCK

Q Principes de calcul du stock de protection


Ainsi qu'il a été dit, le stock de protection Sa (S = consommation
moyenne mensuelle prévue, a = nombre de mois de cette consomma
tion couverts par le stock de protection) sert à pallier les augmenta
tions de la consommation pendant les d + p mois à venir par rapport
à la consommation prévue pendant ce même temps, soit S (d + p).
L'estimation de ces augmentations peut être faite à partir de l'exa
men du passé, en admettant que, toutes proportions gardées, les faits
constatés donnent une bonne image du futur. Cette démarche amène
à analyser les consommations constatées, dans le passé, au cours de
d + p mois consécutifs.

65
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

' 1 *t<'*>' iii '*i:šE Is


1 S' S :::Sš\ :
.<.› ,;.››:
'š":£'£EESE
EXEMPLE
"o....,;:\

C 'est ainsi que pour un article dont le délai d 'approvisionnement


est d = 1 mois et la période de commande est p = 2 mois, seront
analysées les consommations pendant 3 mois consécutifs enregistrées
au cours de l 'année précédente ou des deux années précédentes.
415* “Riss
.×ãa=<e'a= “sé È
8°* 1* 424 Si cette analyse porte sur les deux années écoulées, les échantillons
à étudier seraient les consommations enregistrées au cours de pério
!í^:'<“§,':LE.'<?“§Z_šE§1î:§_
des couvrant les mois de :
F ' ' f '
jan vier fevrier mars
février mars avril de la première année
* 0
'I4=*~si×s`z' š.~:.<u'. .:z=.=
_:.=?i;jsEi=¿:Ea5§r㧛;g5¿;
m rs avril az
E'=ãî3åîE=.=s;E><='E>=s9×.=

se tembre octobre novembre .. ,


p ,
octobre novembre decembre
de la deuxieme annee
' I '
soit, au total 22 echantillons.
_=._2:,«__.› ..==_«..;...=, .;..._=<@_==<.
.;<.c:<
.=

D'une manière plus générale, si N représente le nombre d'interval


les de temps élémentaires au cours desquels on connaît la consomma
tion (dans cet exemple, l'intervalle est le mois et N = 24) et x le nombre
d'intervalles élémentaires consécutifs étudiés (ici x = 3), le nombre
d'échantil.lons disponibles est h = N + l ~ x; formule qui donne,
avec cet exemple : h = 24 + 1 3 = 22.
Le nombre d'échantillons disponibles dans ce cas est assez faible,
même si l'analyse est faite sur deux ans. Par contre, si les consomma
tions sont connues par demi mois ou par quart de mois, le nombre
d'échanti1lons disponibles est beaucoup plus grand; dans ces deux hypo
thèses, ce nombre serait :
1" hypothèse:N= 48,x = 6,
h=N+l x=48+1 6:43.
2° hypothèse:N= 96,x = 12,
h=N+l x=96+1 12:85.
Ainsi donc il est possible d'obtenir un nombre suffisant h d'échan
tillons. Ces échantillons sont classés dans l'ordre des valeurs décrois
santes des consommations en notant, pour chacune d'elles le nombre
d'échantil1ons rencontrés. Ils sont représentés sous un histogramme de
la forme de celui de la figure 2.11. Le classement correspond à cette
figure est :

66
Renouvellement économique des stocks

Quantité Nombre d'échantillons


1
4 __
consommée
_ _ 1
rencontrés
___

S1 =
52 < =
S3 < Ê/DCD r\)_.L =
S4 < S3 CDUÎIUJÊ/'JJ›o |\› L

1 __ 35 < 54 Q ,S5 = COCD*HJ L

Sm 3 < Sm 4 Sm 3
qi

` Sm 2 < Sm 3 Sm 2 1

1.
1.

1 Sm 1 < Sm 2 Sm 1
un

Sm < Sm 1 Sm
in
LI\JC›J|\.'J

Si l'on désire que le stock couvre une consommation future du niveau


S1, pendant les d + p mois à venir, il faut que le stock de protection
soit égal à : S1 S(d + p).

Consommations
pendant [cl +pJ mois
S1
.S2
S3
K S4
1 I l S5

' 1 1
Á Consommation moyenne ,_ Q
~ .1
1 ` S [cl ip]
1
1
1

I 1 1
~ 1
I Sm_3
i F* Sl'Tl_2
Sn'i_i
1 1 Sni
¿ 1

'1 1A 1
_ 1 1
Nombre d'
1 2 1 3 3 2 3 2
1 3 4 7 10 h5 “ 3 “ 1 li Echantillons
Fig. 2.11
La probalité de rupture de stock 1r1 est alors nulle (1r1 == 0).
Si, au lieu de retenir S1, on retient S2, le stock de protection sera
S2 S (d + p), mais la probabilité de rupture de stock au cours des

67
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

d + p mois à venir sera vr; =

Si l'on retient S3, le stock de protection sera S3 S (d + p) et la


probabilité de rupture de stock sera rr; =

Avec S4, on aurait un stock de protection S4 S (d + p), et une


probabilité de rupture *rr4 f S1* + “È T S3.

Avec S5 : stock de protection S5 S (d + p) et probabilité de rup


turê 7r5 *I S1 +S2_}:S3+S4.

On démontre que la probabilité d'avoir 0 rupture de stock dans


12
Pannée est (1 vr) “5 et que le nombre de ruptures de stock probables
, 12 12
dans l'annee est I 1 (1 rr) jl.
P

L 'article considéré a un délai d'approvisionnement d = 1 mois, une


consommation moyenne mensuelle S = 100 unités, un prix unitaire
de 15 F, avec des frais de passation de commande f = 60 F et des
frais de possession du stock z = 30 %, donnant une période de
commande p = 2 mois. Connaissant les consommations tous les quarts
de mois, le nombre d 'échantillons trouvés sur deux ans est h = 96
4, §¿¿'EI;'_=j.j=E¢¿.==šš<
+ 1 (4 + 8) = 85. L 'application desformules précédentes donne :
E
1* Î 4 _ Î _' 7 " Y 7 *7

Ni ve d N m Probabilité ` Nombre 1
_ consommation
au S N ,, 0 ble
d echantillons 1 sur unerupture
de période 1 probable
de rupture
μ couvert . rencontrés . 1
* * de 3 mois 1” en 1 an *
1 * * 1 *1
S1 S1=I lT1'1=O 0 il

sa s2=2 1 1f2=8l¿=o,o12 Q 0,4

s_ , sa = 1 13 = É = o.os5 1,2

si A s4=s 1 u=84_5=o,o47 ,I 1,5

sf, S5 = 3 ›. 1, = gg = o,os2 Q 3,3


_ _ _, _ ____ ___ _ _ _ ____ __ __1 Q __ 1

68
.Renouvellement économique des stocks

Il reste alors à déterminer le niveau de consommation à retenir au


moyen d'un calcul économique faisant intervenir les frais de posses
sion du stock, qui diminuent avec ce niveau et les frais de rupture de
stock qui augmentent lorsque ce niveau diminue. Ce calcul est du même
genre que celui qui permet le calcul de la période économique de
commande. Mais, la loi liant le nombre de rupture de stock au niveau
du stock de protection n'ayant pas une formulation mathématique sim
ple, il faut faire le calcul pour chaque niveau possible de ce stock.

._:_ j.= :;.5.:'¿j __=_=_ _:: _:;¿:,;


EXEMPLE

.';›_;§¿'S:¿_;j_5'§.›.'
Les niveaux de consommation couverts, égaux aux consommations
enregistrées' pendant d + P mois consécutij'S sont, pour l 'article con
sidéré précédemment :
S1 = 480,' S2 = 450,' S3 = 400,' S4 2 370,' S5 = 360.
Les frais de rupture de stock étant de 200 F par rupture, les calculs
:15if='.ï¿`2"fi§ëf?==*=š.=:='š.'
=f_'_';5.'.. 5<$fE¿.=>=.=É_i§.§:'f.
donnent le résultat suivant :
'f ""sr I ;.=.' '.'; .e;'

7* * 7 ** 1 7 7** W ** 77 7** 7777* 7 177 7 1

Eÿjf; .';§.j. _ :§_;5


=:1. zz¿;. =:= ;=;=
Niveau 1 Stok 1 Valeur Frais de M Nombre 1 Coût ` Coût H
1 de de \du stock ,possession probable, annuel total
consom È pm_ 1 de pro du stock T de des annuel \Q
mation 1 tection tection 1 de pro 1 ruptures ruptures E F
\ couvert __u
F tection F
_Î ÿw L _
par an 1 1 ÿ_ÿ
F __ __ _î7 __

ïss ,s1== 480' 180 2 700 810 0 , 0 1 810


875 1 4 1 80 755 1
'. . . . ..:':>:.::

§ *S21 4501 180 1 2 250 _C>

400 100 _ 1 500 450 A 1, 1 890


188 1s1== 870;
¿_._._.f.. ,_; 70 1 1 050 015 1,5 1 800 1 815
isa s5== 8801 80 000 1 270 1 :ra 880 080 1
Le niveau de stock de protection å retenir est de 70 unités, soit
0, 7 mois de consommation moyenne mensuelle, moyennant quoi, on
aura 1, 5 ruptures de stock probables par an.

Lorsque les frais de rupture de stock ne sont pas connus (parce que
trop difficiles à évaluer, par exemple) ce bilan économique ne peut pas
être fait et il faut se fixer un nombre maximal de ruptures de stock
admissible.
Dans le cas de l'article étudié, si ce nombre maximal annuel de rup
tures de stock admissible est 1 le niveau de consommation couvert devra,
d'après le tableau précédent, être compris entre S2 et S3. Et, en admet
tant une règle de proportionnalité entre S2 et S3, il sera

69
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES srocxs

s2 s s( 21 1.0 › *§.=4so
3)1,2 0,4 500 É0,8=412,d onnan t uns tk
oc
de protection de 412 300 = 112.
De même, si le nombre maximal annuel de ruptures de stock admis
sible est de 2 ou de 3, le niveau de consommation sera respectivement :
370 10 % Ê = 367 ou 370 10 %ã = 362, donnant un stock de
protection de 67 ou 62.
On peut aussi utiliser la notion de taux de service. Le taux de ser
vice est le pourcentage des demandes qui seront honorées par rapport
au total des demandes.
On peut également le définir comme étant, sur 100 réapprovision
nements successifs effectués tous les p mois, le nombre de réapprovi
sionnements faits avec une quantité suffisante pour que la demande
pendant (p + d) mois soit intégralement satisfaite. Cela revient à écrire :
taux de service = 1 probabilité de rupture de stock admise.
Reprenant l°exemple précédent en supposant que les consommations
sont connues par quart de mois et que l'on dispose d'un historique
de deux ans, ce qui donne 85 échantillons, se fixer un taux de service
de, par exemple, 96 % revient à décider que les 85 >< åóó = 82
consommations les plus faibles seront honorées ou encore que les
85 (1 = 3 consommations les plus fortes ne le seront pas.
La consommation S1 ayant été trouvée une fois et la consommation
S2 ayant été trouvée deux fois, la prévision de consommation retenue
sera S3. Inversement, retenir le niveau S4 comme cela a été fait plus
haut revient à éliminer les échantillons S1, S2 et S3 les plus forts ren
contrés respectivement une fois, deux fois et une fois et donc à fixer
un taux de service de 85 _ USÊZ + Il f 1* 95 070.

Cette notion de taux de service peut d'ailleurs être exploitée en utili


sant non seulement les consommations constatées mais aussi les prévi
sions de demandes obtenues par l'emploi de modèles mathématiques
tels que le lissage exponentiel et en tenant compte, si elles sont connues
ou si elles peuvent être estimées, des consommations passées non hono
rées (suite à rupture de stock).
Le taux de service est très utilisé lorsque l'on ne peut pas faire des
calculs précis, faute de connaître le coût d'une rupture de stock. Bien
entendu, le taux de service retenu peut très bien dépendre de chaque

70
article. Il traduit la politique de l'entreprise relativement à chaque
article.
Il est important de noter que si la prévision de consommation à hono
rer a été déterminée suivant l'une des méthodes décrites ci dessus, il
n'est plus nécessaire de calculer le stock de protection S.a pour appli
quer la formule de la quantité à commander; en effet, nous avons vu
à la page 5 7 que cette prévision est justement P = S (d + p + a).
Il suffit donc de prendre comme quantité à commander
Q = P (M + C) + T
Cependant si, le délai d”approvisionnement venant à varier entre deux
dates prévues pour faire le calcul de P, on veut éviter de refaire ce cal
cul, somme toute assez long et coûteux, on reviendra à la formule
Q = S (d + p + a) (M + C) + T, en conservant la valeur du
stock de protection S.a et en donnant au délai d'approvisionnement
d sa nouvelle valeur.
De même si la consommation moyenne mensuelle prévue venait à
s”écarter de la consommation moyenne calculée S, il suffirait, dans cette
dernière formule, de remplacer S par la nouvelle valeur prévue.

S r. L'historique sur deux ans des demandes mensuelles d 'un article


A acheté 20 F pièce est le suivant _'

Janv Fev Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
meet so ro 110 100 110 90 so 120 100 tao 110 100
ee 2 120 130 50 70 120 100 90 70 100 so 140 140
Sa période économique de commande est p = 2 mois, et le délai
d'approvisionnement est d = 1 mois. Le taux de service désire' est de
95 %. On cherche la prévision de demande pendant p + d = 3 mois
à satisfaire.
On remarque que les demandes ne présentent aucun caractère sai
sonnier, qu 'en moyenne, elles sont stables (la demande annuelle est
de 1 200 la première année et de 1 210 la deuxième année) et qu 'elles
sont relativement régulières (minimum : 50, maximum : 140).
Les demandes pendant des tranches de 3 mois consécutifs sont les
suivantes :

71
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

" “sf " " *** '" ' ' ' ' "Î * ty '51' "K" 1 1 " "" '
L l
.Janv rev. Mars Avr. ÿ. Mai Jun Jun. A00tsept.0u. lut tv. nec. l

t Fev. Mars Avr. j Mai .lun l Jun. A001 ,sept ou. Nov. 5 nec. Janv.
å
_ §Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept.0ct_ N0v.Déc.`Janv.;Fév_
:2_¿5_<^_'« ;`<i='
f=; _<___f_›`_`_
~=_=*.=?_=_¢:¿ '°
iAnnee1 200142001020 000 200
___ f 9 _ _ ÎA _, :_4ll ,
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1
000'! CD
È
“A _››:¿;_;¿_ _ ,' ` l
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Année2 300 A250 240 290 310 t260 260 250 320 360 `
* .Î
_
2, fî_u 2 T *__ muml l , _ _,m,,___ * ,WN Wifi Al

0*

:':?E¿ ›: '

L 'histogramme des demandes pendant trois mois consécutifs est le


.,_c . ›_e; :I 1;; :_ *;
:: _;_;.¿5_ ._¿ . ;_:;;_ç:
suivant _'

›> ›

'tt
\
Quantité Fréquence Fréquence 1
Î demandée 1 cumulée

.e
360 1 l
~š 350
“å
' 340
. 330 il
320 CDO`)C.J"ICA.`J B ,
310 * 9 *
300 12
l1 290 . 14
l 280 1 10
,_, 3›
20:* l 19
250 t È 21
240 LI`\)C.nJl\ïJC» LI\JLl\JI *^~ 22 *

..23,,:_:_:___I`.›5e;;::
›;I$.'_'_
_;:_¿_,_.___ ›_
~¿ _=,s+,*_*.,;_= *=_ . .;:=
Au taux de service de 95 % correspond une probabilite' de rupture
=:sï§,?:i$='_=:=* ,=ss= de stock admise de 5 %, soit, pour Péchantillon de 22 cas connus à _'
'.2_=“;*_ft sa'~.':=

L × 22 = 1 cas.
.;; __':'›5'l::..$i: nb.:
t..'=£::'_.›.3.::.=_=!
.=< 2 Af¿.' '==›= =5 ›~*
›: .=r3_ .arf :==_
:_==1 ===_=› ; _ ="_:5=›_=s. 1'*
___=_=:

100
_=f›=.›_=__=¿H==;
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__:¿;:¿_ :.=t : ::_';_ :s_
:: >_.:
_›== ._ _ «_ ;›..==_ _.;_==
_ ____: :>_ _

?¿›':f_›šf 2 On adoptera donc comme prévision de demande à honorer 350, la


.:*E'_=s);¿;'_f›._.:.5<.'
_:Ê°_J§:'**È'=i:
:`<'=1
._..____, ,_,5.,:.::
:f_ s I* '

¢›_,, =¿z
demande de 360 ne devant pas être intégralement satisfaite, ce qui arri
,::.::!?;>¿_¢_'<.›:
›9_?;'c=: I›';':;;: 's:;
vera avec une probabilité de 1/22.
*.:'?,ez'._;:¿.;` *.;

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_,_..
.=.s.›
»zs+s§›=
.1 _
_ _ _*_ '_>›:=='_=
Le stock de protection est alors, en appelant P la prévision statisti
›.,::';. _ ›: '> :<›:_::
._<.a›,=== _ :; _'; › =
z=;.<.fã¿='¿î¿;;.=r£z`5=
que de besoins courants _*
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›____<,_
"ÈDÈJII

P s(p+a)=350'200;'41210×3=50
Il couvre _'
_ 1,; up..

_,,____,___,: a = E5010 = 0,5 mois de consommation moyenne mensuelle


ana
f,._ _ _; ;¢ _ 9:*¿;_ §_'f

v., se
sm. _
Inversement, fixer le stock de protection à un demi mois de demande
§£='_=. jš_?i=:.' 5;_*¿=`=s.
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“?;3¿f
.az
..= =1.;=

's?¿§;?¿3E¿__,.<5
moyenne mensuelle, signifie que l *on est assuré de satisfaire les deman
_ 0. _ .___

des du produit étudié avec un risque de rupture de stock de 5 %.


..._
_¿:u..
: :<››:'~':.'ff'.: : .¢
';';*_>= ,=œ:s;'e==
§¿››I;_:j¿s;) _r.*> !:`:':
¿.; _ _ ¿<; ›.;<< ix:

72
Renouvellement économique des stocks

Le coefficient a est donné, d'une manière générale par :


a_P“"SšP+d2 1š(p+d)

On trouvera, dans les notes complémentaires en fin d'ouvrage,


comment procéder pour déterminer la prévision de besoins courants
pendant (p + d) mois, ainsi que le stock de protection lorsque les
demandes présentent une tendance à la hausse ou à la baisse (p. 176)
et lorsqu'elles correspondent à une activité saisonnière (p. 182).
Lorsque la distribution des demandes constatées par tranches de (d + p)
mois obéit à la loi de Gauss ou à la loi de Poisson, il suffit de se reporter
aux tables correspondantes (que l'on trouve dans tous les ouvrages trai
tant de statistiques) pour trouver immédiatement la quantité qu'il faut
ajouter à la moyenne pour que le taux de service souhaité soit atteint.
Mais il est indispensable de vérifier que la distribution des demandes
soit une de ces lois. Il serait dangereux d'assimiler un peu trop facilement
une distribution quelconque à la loi de Gauss et à la loi de Poisson; il
en résulterait pour certains articles des stocks trop élevés, tandis que pour
d'autres articles, les ruptures de stock seraient plus fréquentes que prévu.

Q Estimation simplifiée du stock de protection


Il est évident que le calcul qui vient d'être exposé est, sinon compli
qué, du moins extrêmement long et il faut tabler sur une demi journée
de travail pour le mener à bien, manuellement, pour un article. A moins
de disposer de temps de traitement sur un ordinateur, il est, en fait,
impraticable sur la totalité des articles stockés (il pourrait cependant
être fait pour quelques articles particulièrement importants). Aussi doit
on se contenter d'évaluations très approximatives.
Généralement, l'adoption de la règle simple :
Stock de protection = S \/p donne de bons résultats; pour chaque
valeur de p, les niveaux du stock de protection et la couverture théori
que du stock total, sont les suivantes :
fi y 7'* 7 7 7 ' f iii ' cif* *rr W' * * ***'*" *"**"* ' Î V

p 0,512;3.612
Stock de protection 0,78 A S 1,45 1,78 2,55 3,58
l Wi 'Y 7 7 ' '"'" "'""" "'" 7 7' 77"' W ÎV 7 'YIWW 777 ÎÎÎÎÎÎ" '

,I couverture theorique 0,95 1,5 À 2,4 T 9,2 5,5 9,5


A du stock total E mois f mois mois \l mois mois _ mois

73
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

L'application de cette règle conduit à un stock de protection d'autant


plus élevé, en quantité, que la période de commande est longue; ceci
est légitime car alors il s'agit d'articles dont la valeur de consomma
tion est faible et il serait absurde d”arrêter une chaîne de fabrication
à cause d'une rupture de stock de rondelles pour vis de 4.
Mais, si le stock de protection S \/ÎJ est rapporté à la quantité
consommée Sp pendant la période p, on trouve que le rapport obtenu
M = L est d'autant plus faible que la période est plus longue.
Sp \/15
Ceci est également légitime car la consommation sur une période lon
gue est normalement proche de la moyenne appliquée à la période.
Le tableau figure 2.12, donne d'ailleurs les pourcentages d°augmen
tation de la consommation pendant d + p mois, par rapport à la
moyenne prévue, couverte par un tel stock de protection. Il reflète bien
ce résultat. Par exemple, si un article est commandé deux fois par mois
(p = 0,5 mois) avec un délai d'approvisionnement d = 0,5 mois, le
stock de protection permet d'absorber un accroissement de la consom
mation de 70 070 pendant 0,5 + 0,5 = 1 mois.

N 0 0,5 1 2 9 4 5 9
0,5 1140 0/0 70% 45% _ 30% _ 20% 16% “1 U/0 9%
___ _ %_____ _ _ _ 1 _
1 1 _ Îy y W W" "t

1 _ 1 A 11009/5 1 70%
_ _ _ __”
50%___ 95 9/___.0 ___ 25 9/0 20 9/0 _1
*A9/0 _ 11 U/0
1 *A
1
2 70 0/0 I 60% * 45 0/0 _ 35% 1 30% 25 0/0 ` “8 0/0 "1 "4 0/0 _
W ft_
_

3 60% 1 50 0/0 45 0/0 1 35% 30% 25 9/__ ___


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19 0/0 1__16 U/0

1 _
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40% 40%
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35% 30% 25% _ 25 0/0 * 20 0/0
__ __ .___
*99/0 _
¿
_
12 À
n_
30%
_ _
30%
__ ___ _
25%
_____ __ _
35%
_
25 0/0_ 20 0/0
1 __
19%
__ __ _ __ _
*'79/0
______ _____1l

Fig. 2.12
Si l'on dispose d'un ordinateur, il est, par contre, intéressant de faire
tous les calculs; il en coûtera quelques dizaines de centimes par article
de traitement en ordinateur mais les stocks seront ajutés aux besoins
avec la plus grande exactitude possible, ce qui est la source d'écono
mies très importantes, sans commune mesure avec cette dépense. En
général, il suffira de faire ces calculs une fois par an; cependant, en
cas d'évolution rapide de la demande d'articles parmi les plus impor
tants (à commander tous les 1, 2 ou 3 mois, ce qui correspond aux
classes A et B de la méthode ABC), les calculs seront faits plus souvent.

74
Renouvellement économique des stocks

Cas des nouveaux articles


Pour ces nouveaux articles, il faut évidemment fixer a priori la valeur
de la demande moyenne mensuelle courante S (donc hors pointes pro
grammées); connaissant le prix d'achat de ces articles, ainsi que les
paramètres f et z, on peut calculer leurs périodes économiques de
commande. Mais, comme on ne dispose pas d'historique de demande
ou de consommation, on pourra, au départ, fixer le stock de protec
tion à la valeur S×/p. Bien entendu, dès que l'on disposera d'un histo
rique suffisant, cette estimation simplifiée sera remplacée par la valeur
déterminée au moyen de la méthode générale exposée au paragraphe
a) précédent.

Q Cas des articles de faible valeur de consommation


annuelle.
Ces articles constituent la classe C de la classification ABC; ils sont
commandés tous les 6 ou 12 mois et la valeur de leur stock ne repré
sente qu”environ 10 070 de la valeur du stock total de l'entreprise.
Il serait absurde de perdre un client ou d'arrêter une chaîne de pro
duction à cause d'une rupture de stock sur un de ces articles.
Par ailleurs, fixer un taux de service pour un article du stock néces
site études et réflexions; la valeur qui lui est attribuée découle d'un
compromis entre des exigences contradictoires : satisfaction rapide de
la demande de la clientèle, coût élevé de Pinterruption d'une fabrica
tion en cours, souci de ne pas immobiliser inutilement de la trésorerie
dans le stock.
Dans le cas des très nombreux articles de la classe C, cette dernière
exigence peut être négligée car une légère augmentation de leurs stocks
n'entraînera qu'un accroissement minime dela valeur totale du stock.
Il en découle que, pour ce très grand nombre d”articles de faible valeur
de consommation annuelle qui constituent la classe C, il convient de
prendre comme prévision P de la demande pendant
(p + d) mois, la demande la plus forte et même de la majorer de 5
à 20 070. L'accroissement corrélatif de la valeur du stock totale sera
très faible.
En effet, le stock de protection d'un article est égal à P ~ S (p + d)
et son stock moyen théorique est :

75
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

sm: sE1 ”+P s(p+a)=P s lpgdl


2
Si on augmente P (choisi pour que le tauxde service soit égal à 100 070)
d'une valeur AP, le stock moyen sera augmenté de ASm = AP. Dioù

ASM :_ Q H Apqw __) _ Ap X 1 ,_


Sm ,_ se 22 20 P _ Scr 2P+ 269
Or, P = S(p + d + a), ce qui donne:

Mm .AP 1
ii; = î × 1 _, +22
2(p+ d+ a)
Le délai d'approvisionnement d est généralement compris entre 0
et 3 mois; donc
p5p+2dsp+6. _
Le stock de protection a correspondant à la prévision P est généra
lement compris entre 0,5 et 3 mois, donc
p+0,5sp+d+a5p+6.
On en déduit que

___£____ < __P_+ 2d < P+5


2(p+6) _ 2(p+d+a) _ 2(p+0,5)

Sip=6mois:å 5 2(pp++d2Î a)s%š

0,25 _ p +9 za
~ _ 0,92
< 2(p + d + a) <

Su. _ 0 ___.. _ 295 2 2(p+d+a)


A +29 2 e25
0,33 _< P 2a ._ _< 0,72
2(p + d + a)

Les articles de la classe C étant très nombreux, les résultats


précédents permettent de dire que, en moyenne, le rapport
2(pp++d2î sb) a une valeur de 0,56 et donc que, en moyenne :

76
Renouvellement économique des stocks

AS
_.__í:2,3ï)
Sm P

Si donc la prévision P est majorée de 10 070 pour tous les articles


de la classe C, la valeur du stock de l'ensemble de ces articles sera aug
mentée de 23 U70. Mais cette valeur du stock des articles de la classe
C ne représente qu°environ 10 070 de la valeur totale du stock.
On peut donc conclure que majorer systématiquement de 10 070 la
prévision de la demande des articles de la classe C correspondant à
un taux de service de 100 070, de manière à éviter pratiquement tout
risque de rupture de stock, n'augmente la valeur totale du stock que
de 2,3 070 environ.
Uaugmentation est suffisamment faible pour que ces dispositions
relatives aux articles de la classe C soient intéressantes; elles offrent
une grande sécurité et évitent le gros travail d'avoir à fixer un taux
de service pour de très nombreux articles.

sURvEILLANcE DU NIVEAU
DU sTocI<. sTocI< CRITIQUE
Comment savoir facilement, entre deux commandes successives, que
la consommation a fortement augmenté, au point de créer un risque
de rupture de stock malgré Pexistence du stock de protection? Quelle
disposition faut il adopter pour éviter ce risque au moindre coût?
Supposons la première question résolue. La réponse à la deuxième
est qu'il est nécessaire de :
1) passer une commande sans attendre la prochaine date prévue au
plan d'approvisionnement;
2) la passer dans des conditions économiques, au prix habituel, sans
majoration d°aucune sorte.
Ceci suppose que cette commande «hors calendrier ›› doit être pas
sée avec un délai de livraison normal et pour une quantité assez grande;
on évitera ainsi de payer un supplément de prix pour obtenir un délai
court et de subir une majoration sur le prix unitaire résultant d'une
quantité commandée trop faible. La commande que l'on doit passer
ne doit donc pas avoir l'aspect d”un dépannage en urgence; elle sera

77
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

livrée à l'issue du délai d'approvisionnement habituel d. Il en résulte


que le stock M au moment où elle sera passée, augmenté des quantités
en commande C ' livrables au cours des d mois à venir 1, doit couvrir
la prévision de consommation pendant ces mêmes d mois. Celle ci com
prend une prévision de besoins courants P' et une prévision T' de
besoins sur programme, venant s'ajouter aux besoins courants, pen
dant les d prochains mois 2.
Ainsi donc, il faudra passer cette commande << hors calendrier ›› dès
que l'on constatera que : M + C' 5 P' + T'.
Pour déterminer P', il faudrait, en toute rigueur, analyser les
consommations pour besoins courants constatées pendant des tranches
de d mois consécutifs et procéder au même genre de calcul que celui
qui a été exposé au sujet du stock de protection. Si l'on dispose d”un
ordinateur, il n'y a pas de difficulté particulière.
En gestion manuelle, on se contentera de prendre
P' = S (d + a)
et la commande «hors calendrier» sera déclenchée
si M + C' 5 S (d + a) + T”, qui s'écrit
I (M I T')+ C' 5 s (d +0) |
formule dans laquelle :
M : stock disponible en magasin,
T' : prévision de besoins sur programme venant s'ajouter aux
besoins courants,
(M T') : stock disponible en magasin pour besoins courants,
C' : quantité en commande livrable au cours des d mois à venir,
S : consommation moyenne mensuelle prévue pour besoins
courants,
d : délai d'approvisionnement en mois,
a : stock de protection en mois de consommation moyenne men
suelle.
La quantité S (d + a) est le stock critique.
Il s”exprime en unités de comptage de l'article et, connaissant d
(1 mois par exemple), a (1,4 mois par exemple s'il s'agit d'un article

1. La notation C utilisée précédemment représente les quantités en commande livra


bles au cours des d + p mois à venir.
2. Les notations P et Tutilisées précédemment représentent les prévisions de besoins
courants et les prévisions de besoins sur programme pendant les d + p mois à venir.

78
Renouvellement économique des stocks

commandé tous les deux mois) et S (380 par exemple) il est facile d'en
indiquer la valeur au magasinier : S (d + a) = 380 (1 + 1,4) = 910.
La consigne donnée au magasinier sera de signaler immédiatement
que le disponible pour besoins courants (M T' + C') atteint 910
en alertant le gestionnaire de stocks. Celui ci analysera la situation de
l'article en faisant le raisonnement suivant.
1) L”alerte est donnée moins de quinze jours avant la date du pro
chain examen prévue au calendrier d”approvisionnement. Le stock de
protection peut absorber Paugmentation de consommation qui a fait
atteindre le stock critique, et il n°y a pas à passer de commandes.
2) Elle est donnée p' mois avant cette date (p' 2 0,5 mois). Il faut
passer une commande qui se substituera à la prochaine commande pré
vue au calendrier d'approvisionnement. La quantité à commander sera :
Q=S(d+p'+p+a) (M+C)+T
Ce faisant, il n”y aura pas de commande supplémentaire (la
commande passée anticipant simplement la prochaine cormnande prévue
au calendrier), et la quantité commandée sera du même ordre de gran
deur que la quantité moyenne commandée Sp et bénéficiera des mêmes
conditions.
En toute rigueur, le gestionnaire devrait examiner si, tenant compte
des frais de passation d'une commande supplémentaire, des frais de
possession du stock, d°une élévation du prix d'achat liée à une faible
quantité commandée, il ne serait pas préférable de passer une commande
immédiate de la quantité Sp' en attendant la prochaine commande pré
vue au calendrier. C'est peut être là un luxe, mais on doit se l'offrir
si l'on dispose d'un ordinateur qui, lui, fera ce calcul rapidement et
à peu de frais.

NOTA On trouvera, dans les notes complémentaires (chapitre 8), le détail de la


méthode à suivre pour déterminer le risque pris si l'on ne passe pas une commande
lorsque le stock critique est atteint p' mois avant la date prévue au calendrier pour
lancer un réapprovisionnement.

79
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

__ METHODE DU REAPPRovIsIoNNEIvIENT
AU PoINT DE coIvIIvIAI\1DE
. 51
9*” fr_

Les pages précédentes ont été consacrées au plan d'approvisionne


ment, technique de réapprovisionnement économique des stocks fon
dée sur la passation de commandes, à dates fixes, de quantités variables;
ces quantités, données par la formule :
Q=S(d+p+a) (M+C)+T
restent en général, lorsqu'il n'y a pas de prévisions de besoins Tpour
travaux programmés venant s”ajouter aux besoins courants, voisines
de Sp, avec p = (1 ^FåÊ_8J P _ En remplaçant dans l'expression de Sp,
uz
V par 12 S, on trouve :
Quantité économique de commande Q, = tl El, formule
uz
connue sous le nom de formule de Wilson, qui, évidemment, aboutit
au même réapprovisionnement économique du stock.
Cette quantité devra être commandée lorsque le stock en magasin
M, augmenté de quantités restant éventuellement à livrer sur des
commandes en cours livrables dans les d mois à venir, couvre exacte
ment les besoins pendant un délai égal au délai d”approvisionnement
d. Ces besoins sont égaux à la demande moyenne mensuelle pendant
le délai d'approvisionnement, Sd, majorée du stock de protection Sa .9

destiné à satisfaire une demande supérieure à la moyenne pendant


d mois; le coefficient a' se calcule comme le coefficient a (paragraphe
précédent) à partir de Phistogramme des demandes par tranches
de d mois. La commande doit donc être passée lorsque le niveau
N = S (d + a') est atteint; N est le point de commande, appelé par
fois, à tort, stock minimal.
Si cette méthode aboutit, théoriquement, au même résultat écono
mique que le plan d'approvisionnement, elle présente deux inconvé
nients. Le premier est qu'elle ne permet pas une planification rigoureuse
des réapprovisionnements_ Le second est qu”elle ne prévoit pas un
regroupement d'articles sur la même commande ; il n°y a, en effet, pas
de raison pour que divers articles susceptibles d”être commandés chez
le même fournisseur atteignent le point de commande en même temps.
Il est possible d”y pallier en explorant, lorsque le stock d'un article

80
Renouvellement économique des stocks

arrive au point de commande, tous les autres articles du même grou


pement et en commandant, pour ceux ci, la quantité Q, [M N].
Mais pour tous ces articles, on ne commande plus la quantité éco
nomique.
Par contre, si la consommation moyenne mensuelle vient à varier,
il n'y a qu'à modifier en conséquence la quantité économique de
commande et le point de commande, alors que, dans la méthode du
plan d'approvisionnement, il faut retoucher le calendrier d'approvi
sionnement, revoir le stock critique et ajuster la valeur de S entrant
dans la formule de la quantité à commander.

!::¿' "ï'.'=`Î:':

fé .'91 =
EXEMPLE
L 'article servant d'exemple est celui qui a déjà été étudié page 71,
¿_;__.____;_;¿_¿::¿:_;¿

_1_;¿¿¿gg1; : ¢¿; ;¿; acheté 20 F pièce et ayant une demande moyenne mensuelle égale à
100 plèC€_S`.
Les frais de passation d'une commande de cet article sont égaux
à f = 105 F et le taux desfrais de possession du stock est égal å 35 %.
La quantité économique de commande Qe est donnée par la for
mule de Wilson _'

QE _ 24 × 10_0n× 105 _ 190.


20 × 0,35
_ Pour trouver le stock de protection Sa' nécessaire, ilfaut faire l'his
_ togramme des demandes pendant des tranches de d = 1 mois, soit _'

1 0uAN"1TÉ _ FREQUENCE Q
[L _ ____
DEMANDÉE __ ._ _::___
` :___
FREQUENCE ___ 4,
culvluuëe
__ . *
J
“ 149 2 1
190 * 4
120 1 C:O|\DI'\J 7
11 “ 10 _
._L 15
17
* 20
_ '>IQ0< 9_L)
€(41(_)C4)L_)
) * 29
50 Lœcohotnœ 24 1

Le taux de service demandé étant de 95 %, le nombre admis de rup


_}_:'_ _È: _' _:'_: _

ture de stock sur 24 cas est fg 6 × 24 = 1 cas.

Or, la demande mensuelle la plusforte (140) apparait deuxfois. C'est


donc cette demande qu 'il faut prévoir d 'honorer ; si on prenait 130

81
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

,=.?.=
comme prévision de demande maximale å honorer, le risque de rup
zi, _, ;›.ç_=,<. e?.=: .<›'.=_'.=.<
ture serait en effet de Z = 8 % et le taux de service ne serait que de
_ =; , ,',;_ a__'_'§ñ¿s;§.=§* ° `_« _

Le coefficient a' est donc _'


* __ _
100

§›¿{:`_<§f'_="_*'
Le point de commande est _'
:vp _~_; :_ ; . _~_;. ;f f:f›_ :

__;_;_t «_ _ __ 9. _ _ ; ,_ .›;›;*, ›_
5. _ ,_ ; 'r *.*_~_
N = 100 (1 + 0, 4) = 140.

On trouvera au chapitre «Études d 'application ›› un exemple


de comparaison entre cette méthode de réapprovisionnement au point
de commande (commandes à dates variables d'une quantité fixe) et
la méthode de réapprovisionnement suivant un calendrier (comman
des à dates fixes d'une quantité variable).
Cependant, la méthode de réapprovisionnement au point de
commande est très utile lorsque les consommations sont faibles (quel
ques unités par an). Dans de tels cas, les histogrammes de consomma
tion ne veulent plus dire grand chose et les statistiques perdent l'essentiel
de leur signification. Mais on peut néanmoins admettre que la formule
de Wilson peut encore être appliquée.
Il faut aussi noter que le réapprovisionnement au point de commande
est la méthode la plus simple lorsqu'il s'agit de réapprovisionner un
produit unique (il n'y a donc pas de problème de regroupement d'arti
cles sur une même commande), livrable avec un délai d'approvision
nement très court ne présentant que des aléas très réduits avec des
variations de la demande d'amplitude assez faibles, au moins en quan
tité; c'est par exemple le cas des carburants, des combustibles, de la
farine livrée en vrac. Le point de commande étant très bas, il est inu
tile d'essayer de le réduire en fixant un taux de service inférieur à 100 070 ;
en effet, la diminution du stock moyen qui en résulterait serait tout
à fait négligeable.

82
Renouvellement économique des stocks

EXEMPLE I
Pour un article, les consommations mensuelles constatées sont les
suivantes _'
Il' 'ff E _ ' '77 il ' DE 7 1 """""*1"""7""`"7*"" 7
_Janv. Fev. Mars Av1.1v1111 5.10111 1011. Aouîsepi. 0 1C73
1"" N0v.*Dec._
1_
__ 1 _
A 1 __îI____
A_200 0100900201

'Î,“ÎEf 002 0 0102 0010

La notion de consommation moyenne mensuelle, qui est égale à 0, 5,


ne signifie plus rien par rapport aux consommations mensuelles
constatées qui sont comprises en tre 0 et 3. A vec desfrais de passation
d'une commande d 'un article de 70 F, un taux des frais de possession
du stock de 35 % et un prix unitaire de l 'article étudié de 1 000 F,
on trouverait une période économique de commande de 3 mois. Avec
un délai d 'approvisionnement égal à un mois, on trouverait l 'histo
gramme suivant des consommations par tranches de p + d = 4 mois.

1 Consommation Nombre `
de 4 mois de cas

*I\)C›J IZ>C.J'l CD $h(D L L

Les consommations extrêmes sont dans le rapport de 5 å 1, l 'écart


est grand et l 'histogramme n'est plus très significatif. On pourrait,
cependant, sefixer un taux de service de 95 % par exemple, qui conduit
ii une prévision P = 4 et à un stock de protection égal à P S (d
+ p) = 4 0,5 × 4 = 2quicouvre2 : 0,5 = 4 mois de consomma
tion moyenne mensuelle. Mais la demande est beaucoup trop aléatoire
et un tel stock de protection n'est guère sécurisant.
Il serait, au moins psychologiquement, préférable defixer, par simple
décision, le point de commande ti 3 unités et de commander, lorsqu 'il
est atteint, la quantité économique Qe _'

QQ
= «(1 2 >< 7 × 70 TA 2 unités si M _
:___ 1
1 000 >< 0,35
on commandera 3 unités si M = 0 afin d 'avoir au moins 3 unités en
stock après chaque livraison.

83
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

§3>;E';'< _ _

EXEMPLE 2
: ';; :<_:: :<<_<;,_
ragssëzsšasåãaz ,ga __
1;×^.'¿';';§:3=,=?';3=_5_fë:555<.£
_1e=.=.=r:>=rë;;.'=g=›?š?ièi*
=1=_f;_'_0ñ=1*" "'

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,, *iii
ššåf Les consommations sont les suivantes _'
9» 1
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1*' ' E T* 1 " 1 *E '~ 1 ** "M1 1"' 1 H 1
1_ ___
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__ _
Avr.__ ___ Mai 10111_ 1 .101 11 A001¿s0p1.
_____1 _ _
001. _1____
Nov. _ 090.;1:
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'Î,“Îè1°100 00000 0100


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°“°'§'5¿?›Iz2›Î>g;;u§§£i3E
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_' ,<r;>=›;>_'¢;;;<: .;<, 41,, 5;
§y';: 'E=:+_<F!'î=<F! :::.
__=›'_¿=§_°_=_=sz1aå'
__a›__«.__ . ;1:€F4=:I¢i
__, _,

Dans un tel cas, il convient d 'abord d 'examiner si l'article doit ou


_^$ !<;›zo'.;;¿__ä×' <i;;EI
'Î'ÊíS›î8î_×!!5..g:›¿;' 2
'°1›='r<>=_=;'2=_<›;" ;<=..==:'
3 _<;; F2: i>=<' t;11>_:>.'r.›E
š ›_<;_g:t'§3':_<;1i:lI§§_=_
°›i`_ä;1›:__'a: §::.~1g;=s›=*:

* 0 fi '<at=<§ãša ;=š§È°'.Î~šg. non être tenu en stock. Si la réponse est non, il n 'y a plus de problème
'i× *ze ››: 01:87 12*
sei ×< sã ¿1?ʧ g
:s19;;;st;.ä I<i ×¢=**.fz_:
_9i95=;._35;;§:›;E9¿§;o:
; ,<=:z;.*›.?_. .¿vv;; _*
g';“51`=._3z=s,*,g§,,,;,'<gti_ 1*
de gestion du stock.
_ =* 2 Y
,¿°_§_.×._,,,,
tëiä*
,Ê s _
›:'J_§:;_C›.,;¢0v _ I I
á ?5¢§zzaz<ã:.=,§='
Si la réponse est oui, il faudra décider du point de commande qui
3 =<š¿'K_ < :taiï'
9:.; EPÉ'';...g;=,;
;1=<_==
;<s¿=›r;==›*»_ã
a 9 êg, ;**1=ã'gt_*
4 ›×s;=;..a
4;;:I: ;2:;¿;<; :z54i>==;'
6* pourra être 0 1 ou 2 unités suivant la sécurité que l 'on désire avoir,'
§§¿*;¿§.j;È*¿'=F5ë9z`1I=::a>.=.*È
*;,;¢ _'f:_ _<ä:;' _,_<:g,,¿.;š5_
et lorsque le point de commande sera atteint, il faudra commander
v.s;<§;;'<;£P,ã° ,{3;;
tgsaizzr *n fr* _f=*
E' ,_a; §';>` §;>,šÎÈš§E;<:=
la quantité économique Qe _'
*'***__ __ai§§r×=f*«=,
93°*
<.s .;.°1<§=,g__
2,, ;:§ ?z 5_ _<;›_. 1 'li ii

,.1 53 .;S:l¢,,.::;×;m_<

=i'1 ×?i>§&äš5Èi§>'4äiï¿ EI Qt `/'2×2× 70 _1_v¿M=_1


5
åã/¿=¿1›_›«_5_§ ,=,,,:,_¿1 _;

=';'<1›' <"›;f* ' § :==_<:


1000×35
š;«.;;¿,,¿_: 2 '9/ M
;<j<§×t§=1 ,;
_.›;..›: ..* = ='1›> 's ou commander 2 unités si M = 0, afin d 'avoir au moins 2 unités en
9.. ï _
1,'§,š'1a1z:*1§== .'*°;ff_ '
__¿aa1e;¿è§§i* ._¿a¿1
stock après chaque livraison (dans la mesure ou l'on décide que le stock
.<1 "ÈÊEIE .;8"* . ""<"›=
doit permettre de faire face ti une demande de 2 unités au cours d 'un
mois).
;». ››_.;› __ >;×*<:

El.:
':ëi;'::
; 81911,.
=›_›<i11i_E1:=i:___
RA › _ '=:9
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:12 1253:.:››==:›
:H EXEMPLE 3
¿,I _<Bä¿.1› =1£===!ä>'6*I
,
_
;*›:; :g,9';i
_ È,
>'É==;' .tgt
my;
455
Un article dont le prix unitaire est de 6 F est utilisé tous les jours
f›*tiî1§1_§š*_*«:i›';f¿';?9' (365 jours par an) et son délai d'approvisionnement est compris entre
C2'

19591 'ina _ ' _.é;


' vïuää ¿êJ.,i3.I
un et quatrejours (jours chômels' compris). Lesfrais de passation d 'une
äše
_. _<9f”*"~§*'
.Q “ _ *ia.
whš ãaz commande en sont de 105 F et le taux des frais de possession de son
× ' =
stock est de 35 %. Les consommationsjournalières ont les valeurs équi
'ê'
:, =,;',;;.!
,=§,'=: t_*_»*_=__z *'=sã9z:*;_.<
2:19: ULIJ
I<zx=<_<_***1z;«¿:=ai=,1;›,a=šÊ
probables suivantes _' 1 2 3 4 5 6, ce qui correspond à une consom
'_';z'«_=5Ê':E '«' 2*? '*" ° 1 1: _
=§r=;;¿'=z;,:ä ';t%ïf;°_*,f__aeI
gael *§__:§?°.*_1f›.:'<'
×_.._. ._.,,,
mation annuelle V = 1280.
La quantité économique de commande est _'
š'f1;=f'›ã§_;§z›sz<sÊ'r=.'. 1
,° _ ,_,_':¿:='
_,ii=*~_3=<___^;:
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_§›*§=;; ,¿¿§_:i;`ÈiFÈ°zrè›.a=_1
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55129
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; ";;~=r=z=< =' _=; =~?5a>.'
:*5:_*!:r. e .' ,<¢g:*g›;=

E91*
97:

Qe = 2 X (2 8065 102 358, valeur arrondie à 360.


=¿ _~=¢~;'=Î_=I5' _*EI5.~
,
°§;'Q5<1;f:? .~:1 g"": §?<?::"_':

°š«f*°§'*i>`^°_s.*_t _ §_,
6 >< 0,35

9 <1?5°.:<›;gm
› a ¢> :¿
311 _=~_',*_f' 21. 'naze'
° <p_:¿¿›:< .' 1 '
La consommation pendant le délai d'appro visionnement est
5x :fè °"_;_¿_<
s\ ,._:_*__:_:g_¿',¿:

gex":› !.3
__=<›*_'
8 t' sr›";'
Ps›' o'
comprise entre 1 (demande d 'une unitépendant un délai égal à un jour)
__a¿§¿__,,,g.1i_,9›_~_
<9 ms* _<<1›_×_<i*_1=_
5S×<~›'g§° %î=`zišiazšzz`¿§š
et 24 (demande journalière de six unités pendant un délai égal ti qua
ïÉÉ"azfÊÉ*'
_ 9,___ ,_,,›á¢.ïiš°=ëä›`i'
1.*
,, __, _~›______Î
' rve'*<+°>' 'z› tre jours).

84
Renouvellement économique des stocks

Il y aura trois à quatre réapprovisionnements par an


V 1
(lle 2 _ 280 ›* * 3,56) et, par mesure de sécurité, on adopte une valeur
t Qt 358
du délai d approvisionnement de quatre jours.
La demande pendant ces quatre jours peut être de :
24 : 4 >< 6
23
22
0
21
1><4

1><3
+ + + + + l\.1 ›* «v~.Lu*›.l\›*~.' X X X X X knI>.knt×_;kn <.› k/1¿>`L.› +Î 1><4
QOQQÊÊQO
î ït .ïî .$~`.'~. lx*~l\.› l .› l\›L.l\›Lu ›. X X X X X X '»nCJ\CJ\0 \0C?\0O\0O\

etC.
La probabilite' d'une demande de 24 est donc
1 4
( ) = 0, 0008.
6

La probabilite' d'une demande de 23 est :


3
icf (1) (1 Ã) = 0,0026.
6 4 6 6

La probabilite' d'une demande de 22 est :

šC (å) 3/1 * *š)*[°“ (š) 71 * É) 2l×[Cf›(š) 2(1 * Ê) 7=0*”“”*


La probabilite' d'une demande de 21 est :

3 2 2 3
¿c3(~Î ) (1 Î)+Î׿c2( ge) (1 Î) +Îc3(Î ) (1 Î)=0,0084.
6 4 6 6 6 6 4 6 6 6 4 6 6

La probabilite' d'une demande de 20 est :

:íC (å)í(1*š)+š><šC (*š)2(1*š)2+[C (š)2(1**š)7×


[Cî(š)2(f*š)2]+š×åC (š)2(f*š)2+(š)4=”›””8
85
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

g
;. .;;:;> ::>;<.~ft* ›r› .
Les probabilités cumulées sont ainsi les suivantes :
<=¿, :;?E<;:r:==.a2"'
,1ä ï5=î=
›.=.;;. r:f°; , ›='å=¿..5
<..?<'.<:':e>=.<.'
< > f~ 'I cr! : .:
:';j:';5;§$_¿?;'¢=;._g=,¿'¿:_<;,::_ ÎÎ, _ _ _, Î ___ _____
.,;,...,= . _,.. mg A W _W_ A 7 __"
È

Ã4 PR0BAB|L|TE_ PR0BAB|uTE
';::: › ;.› “S .u¿;3 ;›.¿. ,

DEMANDE È CÎVNULÉE
._ gg! _ _ Î * *** * * __ __ _ *___ _ _ _ ,, _ __ Î _
šzf .':ë.ë; ~ Ê
\
1 24 0,0008 0,0008
23 0,0026 Cl) C034

.=›' ;'<=§r:£E'<._si:<.›:.
,.¿,J_._.¿,_. ==1
_. ... ...;;.›::<.:

1 21 0.0084 0278
1 20 0.0178 1*,0456
ÀCÎJ
CJ

¿a *=*<=

En fixant le point de commande à N = 24, on a un stock de protec


** tion égal ci 24 › 4 × 3,5 = 10 et un stock moyen théorique égal à
7 + 10 = 189, avec un taux de service égal à 100 0/0.
=g¿?='<=

En fixant le poids de commande å N = 19, correspondant 0 un taux


de service égal ti 1 0,046 = 95,4 %, on a un stock de protection
égal ti 19 4 × 3,5 = 5 et un stock moyen théorique égal à
Ê 5 (Ê + 5 = 184.
,_;, ¿:_: :_¢¿›:;:<.:›:
.. ..,__ ›.. .;;.a:
Fixer le taux de service ci 95,4 % au lieu de 100 % ne diminue le
stock moyen de cet article que de 2,6 % ce qui est négligeable. Pour
cet article, on a donc intérêt à prendre un taux de service égal à 100 0/0.

REAPPROVISIONNEMENT
DES MAGASINS SECONDAIRES

Certaines entreprises commerciales ou industrielles sont amenées à


disposer de magasins secondaires réapprovisionnés par un magasin prin
cipal lui même approvisionné par les fournisseurs.
L”existence de cet ensemble magasin principal magasins secondaires
est justifiée par trois raisons; la première est la décroissance du coût
de transport de 1'unité transportée lorsque la quantité transportée aug
mente (il en coûte moins de transporter une fois dix tonnes sur cent
kilomètres que dix fois une tonne sur la même distance); la seconde
est que, compte tenu du foisonnement des demandes entre les divers
magasins secondaires, le stock de Pensemble magasin principal magasins
secondaires sera inférieur à celui qui serait nécessaire en absence du
magasin principal pour assurer le même taux de service; le troisième
tient au fait que 1”on passera beaucoup moins de commandes.

86
Renouvellement économique des stocks

Q Comment fonctionne le système?


Le magasin principal joue vis à vis des magasins secondaires le rôle
du fournisseur unique pour tous les articles du stock, et il livre dans un
délai maximal de généralement un jour. Un ou plusieurs camions, selon
le nombre de magasins secondaires, livrent périodiquement les produits
dans ces magasins ; la capacité de transport des camions est fonction du
tonnage consommé dans chacun de ces magasins entre deux passages
du camion. Le nombre de magasins secondaires approvisionnés chaque
jour dépend de la distance à parcourir et du tonnage à transporter. Enfin,
dans le but de minimiser les manutentions au magasin principal, les quan
tités livrées à un magasin secondaire lors d'un réapprovisionnement sont
des multiples entiers des conditionnements utilisés par le fournisseur et,
d°autre part, pour un magasin secondaire donné, la période de réappro
visionnement d°un produit sera d”autant plus courte qu”il est plus
consommé (un produit très consommé sera réapprovisionné à chaque
passage du camion, tandis qu'un produit peu consommé ne sera réap
provisionné que tous les deux ou quatre passages) ; il y a donc un calendrier
de réapprovisionnement des produits construit de sorte que le tonnage
total livré dans un magasin secondaire soit aussi régulier que possible.
Pour parer aux irrégularités de la demande dans les magasins se
condaires, chacun d'eux dispose d”un stock de protection, fonction du
taux de service souhaité, et déterminé selon la méthode générale, à partir
de Phistogramme des demandes pendant n quarts de mois consécutifs,
n étant la période de réapprovisionnement, exprimée en quarts de mois,
de Particle (n = 0,2 pour un réapprovisionnement journalier, n = l
pour un réapprovisionnement tous les quarts de mois, n = 2 pour un
réapprovisionnement tous les deux quarts de mois).
En ce qui concerne les quantités à commander, l”ensemble magasin
principal magasins secondaires est considéré comme un magasin uni
que. La période économique de commande p d°un article est calculée
en fonction de la demande annuelle globale sur Pensemble des maga
sins; la prévision P de la demande pendant p + d mois est fixée à par
tir de Phistogramme des demandes globales par tranches de p + d mois
et de la valeur souhaitée du taux de service; la quantité en stock M
est le stock total du magasin principal et des magasins secondaires.
Bien entendu, si dans un magasin secondaire, la demande d'un arti
cle est très importante, cet article sera réapprovisionné directement chez
le fournisseur, selon la méthode générale; ce magasin secondaire est
alors autonome pour cet article.

87
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

¢=._ _ _
“' :: ,_ _
b.

EXEMPLE
anna
_
Le magasin principal X doit réapprovisionner dix magasins secon
: . r. '+.;, ' 5'551: .

~
daires. _. ..;,_.
gg.,
L 'examen d'une carte routière fait apparaître trois circuits de
EE camion. Le premier circuit permet de réapprovisionner les magasins
secondaires A, B et C suivant l 'itinéraire X A B C X de 70 km; le
deuxième circuit permet de réapprovisionner les magasins secondaires
' “Î

:' " . ":


D E F et G suivant l 'itinéraire X D E F G X de 60 km; le troisième
'E
U*
×

È:
,›,¿›»~ circuit permet de réapprovisionner les magasins secondaires H, K et
: È": ._
igs
:mi

S _
:_E .ÎE L suivant l 'itinéraire X H K L X de 80 km.
È,

Ii
:;i:'fš.

'4":'l Ê"
:_ __... 1"."

Èššèë
E' _'

š=° ` ',.I 'ë


Un camion partant le matin peut donc être de retour en début
' " xi; :

'°. _:' 3,1


d 'après midi, même dans des conditions de circulation difficiles, pour
'; _;

1 : II. être chargé en vue de livraisons à faire le lendemain ,' il peut tout aussi
'<=_ig? <.›

bien être chargé en début de matinée et être de retour le soir même,


.Χf§:I.,. +›Q'
=.
3Î.
I*.Î==5 32::
fjî <1 prêt pour la journée suivante. Les tonnages consommés sont les sui
= :_ _ _ *'
= ' . ›.: si
_ in 'èš
_2'î'›;:š›.':
vants (en tonnes) : 2
E' ._ 5.

. .. :if *sg ._ %f

' _ ;áä' \_ :H:


*
11 Magasin_ _ _
ToNvAGE
.
MENSUEL_ §1 TDNNAGE _ PAR QUART
_
DE M0|s .1
second. MIN: MA×| MOYEN MIN: a MAx1 lM0vEN=
»" _
' 14 1 28 1 20
11 19 15 |\)C.|O \
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* 4 12 10 . . . n. 1 CA)
_ ___.. _,

12 1 30 20
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`
_ TDTALF 110 À 240' 170 A 22 76 sa
' èåï 'î.'='=.; 155 _.;:È$¿

Le tonnage mensuel moyen total étant de 170 t, on pourrait penser


qu 'un camion de 10 tonnes suffirait. En réalité, ce camion serait trop
_. ;§:«' ._ _
petit pour approvisionner une fois par semaine les magasins A, B,C
.<<. tÿåsv = ,.1
_ _ .\“' .
(11 t par semaine avec un maximum de 19 t), deux fois par semaine
=.=a›"':` '“izsEe==;= == = les magasins D, E, F,G (21 t par semaine avec un maximum de 31 t),
une fois par semaine les magasins H,K,L (13 t par semaine avec un
x.,3 *È maximum de 26 t). Par contre, un camion de 15 tonnes convient, en
= '<'~'= =šiI.:s .*.I °=
:=f:§:5î: :

admettant que les magasins D, E, F, G n 'auront pas leur tonnage maxi


g. ; '*aasáa!=.=..:=› =.
x. fuji.. " mum en même temps.
,_ _ __ =_,¿;. . . .
;_ fs .Q;
En comptant cinq jours ouvrables par quart de mois, on aboutit
.,,.›__
"'I"%'*`E=Eî=«I* I"
' = rz=*î= a:; *;*~;a¿.r.; f
*_ “_

¿.:=_=s===.', 5==:;.'
au programme suivant _'
2:;:;:_\&;.
:;:` ';_ _

1" jour : D,E,F Moyenne 11 t (4 t disponibles)


= .\a:*==. 2€ jour : A,B,C Moyenne 11 t (4 t disponibles)

88
Renouvellement économique des stocks

D 3€ jour: Moyenne 13 t (2 t disponibles)


; 4* jour: .UF~ΓOF'
.?< Moyenne 11 t (4 t disponibles)
5 e jour :
; ' ._ `;<.8×'>'= dans lequel les gros magasins D et F sont réapprovisionnés deux fois
1 1 11553 ' = '
par quart de mois, les autres magasins étant réapprovisionnés unefois.
S1 le quart de mois ne compte que quatre jours ouvrables, le reap
provisionnement est assuré; s'il en compte cinq ou six, le camion peut
faire un voyage supplémentaire en cas de très forte demande, ou être
utilisé à d 'autres tâches (transport de mobilier, de panneaux publici
taires par exemple) ou être envoyé en entretien.
.1

I Quelle quantité faut il réapprovisionner ?


Prenons un article tl qui doit être réapprovisionné tous les n quarts
de mois avec un taux de service de 96 070. L'histogramme des deman
des par n quart de mois permet de fixer la prévision de demande à satis
faire P, . Le stock étant M, la veille du réapprovisionnement, la
quantité théorique à approvisionner est P; M, . Cette quantité sera
éventuellement majorée d'une quantité T, demandée spécialement par
le magasin pour satisfaire une demande exceptionnelle. La quantité
théorique ainsi obtenue, soit P; M; + T, , sera arrondie à la quan
tité immédiatement supérieure donnant un multiple entier de condi
tionnements.

_;
S' ._ šv @_

EXEMPLE
11» >

argr 51
5
ci.
sa :I;l=i§

Dans un magasin secondaire, un article dont le taux de service est


fixé å 98 1% doit être réapprovisionné tous les deux quarts de mois;
il est livré par le fournisseur en cartons de douze unités. Les deman
des constatées au cours d 'une année sont les suivantes :
_Î`E'iÈ: :›. 4.. 1555"
~ ' '¢: åt 1.: ' .
' âl. ›: ' 252
: . ›. . wa' 5:: .~.
*..z .A __ . __ _ _ . W. ___ 1 1, 4 _ * __. . f * ___ _* _ '

1“JANv1 Fév. lMA1=1slAvR. MA1 101111`.1u1L.=A0uT1sEPT.10cT..N0v..DEC.


" . ' .gîîi *¿.>;.;._*. _ :ir'
mr 11 1

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' ,4EL:.Î :=:î: :\=f=E . . .


ear: ¿;a:.~;¿:=›=<s==:=r; 1=s;=_ 11 __ _ _ _ _
1 1 _ _ _ . __7_1 _ V _ ____
1 1
1* ** ****** 1 1** * * 1 1"""* * *
OO@Y PQ C) PhCD hÊ |\J L) CAJ Ê |\J C3 . .L @ CD È DuÈ CQ. @; CAJ.31
§ .;: .›. *fg
¿!.__..¿ våš
l 71 1 1 _ l_ l_ 1

2*quar1 1 401 20 20 20 10 _ 401 201 10 50 00 20 40 1 1___ __

a quan 1 10 00 50J 50 10 10. 30 20 401 30* 20; 00 È1

b si*
__ .__,›.¿.;,.
*___;.;.1. .;.,\ ; _. ,__ _ 1 _1 1 1

TDTAL 110 80 1001130 70100111100 170 120; 90 140;


gp:'§;:;: 3 '›:: :9 . 1 1 1

':I;i:i:$::=:=;1:=:':=;í:=r§

s Îîii' *'E:;;5f:E. 'i_'f= :

La demande annuelle est de 1340 unités et la demande moyenne


par quart de mois est
. 1340 = 28 unites.
. .

89
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

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.:¿ . . .:
: ..: : ›. _ .;. . .;;. .,;;. .;;
On voit immédiatement que la demande la plusforte sur deux quarts
:;1, .;: ›:,:.:; . .
< . . .; _

2;; _. .___ .. . 1
.;›: .›: : _: :_ de mois consécutifs est de 100 unités (35 et 45' quarts de mars) et qu 'il
y a quatre demandes de 90 sur deux quarts de mois consécutifs; il y a
_. _¿_._p. _ ___.. :Êå:.:E' II
›. _ _ *_ _ 1: :1 › 2==¿:a=1=
48 2 + 1 = 47 cas de demande pendant deux quarts de mois consé
. =;:.5_1_t¿==_==5§='=5
:¿ ,:¿3':g;. .;::¿.<f>.,_ ,_ _.
cutifs. Le nombre de ruptures admis sur 47 réapprovisionnements est
_:z.<_=šz=I....4*`z`
.I 'iî äii
(1 0,98) X 47 = 1.
:..: :<_1. ::
<
._ .;IÎ5š§›Ia5šEi=

:; ._ : : _ _ ._ _,....... _. ._
La prévision de demande à satisfaire est donc P; = 90 (l 'étude n 'est
.›:<.›:<t

..cù:$::__
faite ici que sur un an et non sur deux ans, afin de ne pas trop encom
brer le texte) et le stock de protection est égal å
4
:.=.=f:';E§§ ,í?:;.j›E___

«__ .. ;¢.:. _

._,.,¢
_': :F: :{5_': :"_>5_5_' FÊHÊ Êíii 90 2 × 28 = 44, soitšš = 1,6 quart de mois de demande moyenne.
11›:< . ::

A la veille d 'un réapprovisionnement, si le stock est M1 = 50, la


..›:. ..;:.. ,<1 ›.. _ : ; .
35 I _ EI' 1.
quantité théorique à livrer, en l"absence de demande exceptionnelle
_ ..,.<f›.. ..._¿.. ;__

.;'<;s== s= . . s›.: ==:E§;'5I<E.


(T1 = 0) est P; ~ M; = 1 40. Le conditionnement étant le carton de
:'::ö$ 'fîšëšfiiišš _' .a=_=::='.

._.›..1_1:: . ›:::
...,,¿ ,_ .,,;›. _ _ _ _ .
douze unités, la quantité livrée sera 48 et elle fera remonter le stock
à 50 + 48 = 98. Si, au cours des deux quarts de mois suivants, la
5;..
<0 ,___
1 .1 .aaa 1 1. ›
_

7.::<.›:¿g;›::¿¿_¿¿;;.??¿¿
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× ...›×...
* .1 'I›:f×'*5:'<I .` ›';*L=f:L*
5
demande est de 70, le stock restant sera égal à 98 70 = 28 ,' la quan
...:;
:ii
4:92 'fi "
:iïfí
..<._..°.___..,:, ::o::<..
tité théorique à livrer sera égale ii 90 28 = 62 et la quantité livrée
sera de 72 (6 cartons), faisant remonter le stock à 28 + 72 = 100.

2 Quelle quantité faut il commander ?


article étudié est acheté 20 F l”unité et son délai d”approvisionne
L!

ment est d = 1 mois. Les demandes mensuelles sont données dans le


*tableau de la figure 2.13.
I

MAGASIN JANV. FEV. MARSAVRIL7 MAI \JUIN 011. _A00TsEPT. 001. 1101/_ DEC. ANNEE
Î__
A ___
10 4015J __ 1 _ __ __
l\) CTI
_
_L È
.
_.L(JI 130 20. 1035125 15 250
` __ _ __ _ 1 1_ __ 1. 1

.. 30 701, 00 2033 503 40 501 555


T

401 30 20 50 001
1

B
S '1 1 * 1* *"* W * ' ' 1

JÎ _
O 0123 0_ 201 01 141: 10 10_ 0101133134 10 140
00 00 _20 40333173 40 70 3330f1 50111. 0011 50 70 330.
1 _ 1

U __ _ ___1 600
@_

[T1 1 707 4031100 33330 00 90 50” 30* 00 43031 003 50 770


'T1 130124 13.1501 201110125 _ 1
1'*
_ J.
'Y
\__
1 '" '
_
1
.
32_22_44135
' ' '"'1
1 _ 11
1'*
___
33% "
11
304
C)33 50 90: 40 100 501 70. 301_
_ ll 1 ___ _ 1 __ __ ._ 1 _ .I
301 301 40 33300 _ _ _1 _l
00 780
___ ________

_ 55 552515 2555 1 1 15 1555 5525I


7 1 7 7 1 **~1* `

'JI 403 315


W 120135 4511512560150
. _
30 40 1
55 35120 430
* 1** `* * 1 "1"**** 0* *1**"**11 0
L
*'71 44 0 ï
1 1
701 00 150 100 100 120 901120 50 9013011300
1 _
1 ** 1
.
15 *
___ ___ _ _ 1__
1
_1
1 f
1 _ ___

TOTAL 446 481 1424 510 4061590 ã 461 355 483 390 1480 15 4735 499

Fig. 2.13

90
Renouvellement économique des stocks

La valeur de la consommation annuelle totale est de 5 499 >< 20 =


109 980 F.
Les frais de passation d”une commande d'un article étant de 105 F
et le taux des frais de possession du stock étant de 35 070, les seuils en
valeur de consommation annuelle sont les suivants (voir page 37) :
288 >< 105 >< 100 _
0,5 X 1 X 35 152800 F entre 0,5 et mors

288× 105 5 100 _ 43 200 F entre 1 et 2 mais


1><2><35

2898 X105 X 109 14400 F entre 2 et 3 mois


2 >< 3 >< 35

2883><6><35
Î"a< 1055 100 = 4600 F entre 3 et 6 mois
288 >< 105 >< 100 .
6 ×~~~i2e X 35 1 150 F entre 6 et 12 mors

109 980 étant compris entre 43 200 et 152 800, l'article étudié doit être
commandé tous les mois.
Les demandes totales par tranches de p + d = 2 mois consécutifs
sont : 925 905 934 916 996 1051 816 838 873 870 953.
Pour un taux de service de 94 070, le nombre admis de ruptures de
stock sur 11 réapprovisionnements est (1 0,94) >< 11 = 1. (L'étude
n'est faite que sur un an, et non sur deux ans, afin de ne pas alourdir
le texte.) La prévision de demande à satisfaire est donc P = 996 et
le stock de protection est égal à :
P s(p+a›=996 ~5 Î '¿9Ê×2=so

La demande moyenne mensuelle étant S = 5 Î gg = 458, le stock

de protection nécessaire couvre a = % = 0,17 mois de demande


moyenne mensuelle.
La quantité à commander aux dates prévues au calendrier, et à faire
livrer au magasin principal sera : Q = 996 (M + C) + Toù M
représente le stock de Pensemble magasin principal magasins secon
daires àla date du calcul de Q.

91
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

3 Nombre de commandes sans magasin principal


Compte tenu des seuils calculés plus haut, ce nombre de comman
des serait celui donné par le tableau suivant :
1 MAGASINS
1" 1** 5
**
_
«
__
« 7
_ _
EALB 1
C ~~~
___ _ __
D 1** E
7**
___ __ \_
Flo 7
1
**
_______ , _
H 1 sssss"1
1<1L*1
* mfî
_ __,

a:v1neu'f3',|§e(F)a1 °°“S°m"""'°“
* 500011000 29001200015400
_ 1 '11

729015900 9900 990029000


Pér;odep(m0is_) *Ê
_ ___
Î 3 __ __ _ __ _ Y 7*
en
* _
CA)
__
_ N
:~~7
Q:À M _ œ
__ ff*
ms_ 2h 9, _ _____

Npmbre de pomman_d9s par_9r1ÎgAggg b› _2, 2 4”_f 6 4" 6 1 4(__1 4? 6 À

Ii faudrait donc passer un total de 44 commandes par an au lieu de


12 par an avec le magasin principal.

4° Stock moyen théorique sans magasin principal


Par magasin, la consommation moyenne S, la prévision de demande
P à satisfaire pendant p + d mois avec un taux de service de 94 070,
le stock de protection Sa = P S (p + d), le stock moyen théorique
égal à ãzg + Sa, sont déduits de Phistorique des demandes par tranches
de (p + d) mois et sont donnés par le tableau de la figure 2.14.

il
' Î W' 7 * Yfmfff für *'**
MAGASINS
'ÿiñ y 7 * * * "1 fn y 7 1' î'**
E;
'Î ÎWÎÎ 7"*

_ ___ E È_1_C *WD §4KL _


E A G 1___I§
901200179 120012101 122 190 100 115 1 2901
90 290 99 190 220120290 95 1201900
1 1 95 200 92 1 170 240 112 1 190= 90 1 *'45 990 ;
i ' 92 1180 230 1 120 220 85 À 1501430
80 *T70
;Demandes par tranches 75 5190 86 190 20011021200 90 *65 400
1 aep+am01s 175 1901 99 210 170 99191: 11001190 990
“ 95140 1 l 190 190124 190 95 j«175990 *
90 “ *40 Á 290 150194159100 90“279¿¿
1 l 85 È T601? *`210H200\ 140 180 V 125 1 “50 127010
__
1 _
11701 _ _ _l_1_ ______ __\
11901 ` 1290_ __ __ __ _ \1.

_P_+ @__ __1_4”1__41 Î __ 4_ 31. 4_ 4 3


s
,___ _
.219 49* 12 ___ li
50 94 90 95l 29 99 1091
_1_ ____1 ____ _ _____J_ __ __
__Î
_
: 90 200 922101_290194122o10o¿_1Z5J400%
TJ
s10¢kdepr91ec110nl 199 91 10 99 14 25* 01 91 791
stock moyen rneoriquep 99 T95 44% 95 102 59 L90 99 95 *194
U Fig. 2.14 il E" il

92
Renouvellement économique des stocks

Le stock de protection de l'ensemble des magasins est égal à 224


unités.
Le stock moyen théorique de l”ensemble des magasins est égal à 811
unités.

5° Stock moyen théorique avec magasin principal


L”article étudié étant, par hypothèse, livré tous les quarts de mois
dans les magasins secondaires, ceux ci disposeront d'un stock de pro
tection approximativement égal à la demande moyenne pendant un
quart de mois (le calcul exact n'est pas fait ici pour ne pas alourdir
le texte).
On a vu plus haut, à propos de la quantité à commander, que le
stock de protection à constituer en considérant liensemble magasin
principal magasins secondaires est de 80 unités et que la demande
moyenne mensuelle totale est de 458 unités.
Le stock de protection constitué dans chacun des magasins se
condaires est égal au quotient, arrondi à la valeur entière immédiate
ment supérieure, de la demande annuelle par 48, soit :
3> ox O U) [Tl E C) 3 751
B : 12 D : 13 F : 8 H : 7 L ro \ro
qui donnent un total de 118 (un peu supérieur à la demande moyenne
totale pendant un quart de mois qui est I 5 ¿ Îãg = 115).

Il en résulte que le stock moyen théorique de l'article étudié, lorsqu'il


y a magasin principal, est égal à íšê >< 1 + 80 + 118 = 427.

L'existence du magasin principal entraîne une réduction de près de


50 070 du stock moyen de l'article étudié.
On pourrait. même adopter un taux de service de 100 070 au magasin
principal; le stock de protection passerait de 80 unités à
1051 458 >< 2 = 135 et le stock moyen théorique de l'ensemble
magasin principal magasins secondaires passerait de 427 unités à
íãå >< 1 + 135 + 118 = 482, valeur inférieure de 40 070 au stock
moyen lorsqu'il n”y a pas de magasin principal.

93
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

ÉCONOMIQUEMENT DISPONIBLES
:: ›: :«; ››:; :;.::

Lorsqu'un produit est disponible localement, le seul intérêt de cons


tituer un stock est d'éviter des commandes et des livraisons fréquentes
(à moins qu'il s'agisse de denrées périssables ou de produits ayant une
très forte consommation). Encore faut il vérifier que son prix d'achat
majoré des frais d'acquisition et des frais de possession de ce stock
est inférieur au prix d'achat du même produit ou d'un produit équiva
lent (remplissant les mêmes fonctions avec des performances au moins
égales) chez un fournisseur éloigné, ne livrant que par quantités relati
vement importantes, majoré du coût du transport, des frais d”acquisi
tion et des frais de possession du stock correspondant.
S'il en est ainsi, le produit est économiquement disponible localement.
La gestion du stock est alors extrêmement simplifiée. Il suffit de fixer
une fréquence raisonnable de commande (par exemple les 2°, 7°, 12€
et 17€ jours ouvrables de chaque mois) et un niveau maximum H du
stock couvrant environ un demi mois de demande moyenne mensuelle
estimée. La quantité à commander lors de chaque commande sera égale
à H ~ M (M étant le stock la veille de la commande), arrondie à un
nombre entier de conditionnements. Encore faut il qu'un marché de
longue durée, fixant les spécifications techniques et les conditions
commerciales de ces commandes, ait été passé avec le fournisseur local.
Pour certains produits tels que les liquides livrés en vrac, on peut
fixer un point de commande, correspondant à, par exemple, deux ou
trois jours de consommation moyenne et le fournisseur livrera, soit
une quantité qui aura été fixée, soit la quantité permettant le remplis
sage de la cuve de stockage.
Mais, à part le cas de ces derniers produits, il est préférable de ne
pas utiliser la méthode du point de commande lorsque le fournisseur
local peut fournir plusieurs articles différents; on finirait en effet par
lui passer des commandes tous les jours.

94
Renouvellement économique des stocks

=:š:<'5'52Lš§.=fïÈa5šE¿;
REAPPROVISIONNEMENT
Le concessionnaire n°a qu”un seul fournisseur pour l'ensemble des
produits, le fabricant qui lui a accordé la concession; ses clients peu
vent être des particuliers, des professionnels ou des entreprises. Les
produits sont en stock chez le fabricant sous conditionnements unitai
res (unité de vente à la clientèle ou unité d'utilisation si le concession
naire est aussi réparateur).
Le fabricant effectue des expéditions périodiques et il s'écoule un
délai maximum (donc y compris les aléas de transport) entre la demande
de réapprovisionnement faite par le concessionnaire et la réception de
ce qu'il a demandé. Les demandes sont exprimées par le concession
naire la veille de chaque expédition.
Pour un article donné, la demande maximale à honorer (compte tenu
du taux de service désiré) chez le concessionnaire pendant la période
séparant deux expéditions majorée du délai maximum d'approvision
nement est N. Soit M la quantité en magasin chez le concessionnaire
la veille d'une expédition pour le fabricant. Le concessionnaire doit
théoriquement demander la quantité N M.
Mais une telle méthode reviendrait à réapprovisionner, à chaque
livraison périodique, la totalité des articles à la seule exception des quel
ques produits qui n'auraient été l°objet d'aucune demande depuis la
livraison précédente; il en résulterait de très nombreuses manutentions
aussi bien chez le fabricant, pour l'expédition, que chez le concession
naire, à la réception.
Soit s la demande moyenne de l'article chez le concessionnaire entre
deux réapprovisionnements successifs.
Pour éviter le réapprovisionnement systématique de la quasi totalité
des articles à chaque expédition par le fabricant, le concessionnaire
demandera pour chaque article la quantité :
q=N+ns M
le nombre n étant d'autant plus grand que le prix unitaire de Particle
est plus faible, avec n = 0 pour les articles très coûteux.
Bien entendu, dans la mesure où la clientèle accepte un délai de livrai
son ou de réparation pour les articles les plus chers, on peut fixer un
taux de service très faible, voire nul.

95
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

CAS DES MATIERES PREMIÈRES,


COMPOSANTS ET MARCHANDISES DE BASE

Les matières premières de base sont des produits d'origine minérale,


végétale ou animale, généralement peu élaborés qui servent à la pro
duction de biens destinés à la consommation intermédiaire ou finale
des divers agents économiques (entreprises, administrations, ménages).
Dans certains secteurs d”activité de la production (énergie, sidérur
gie, produits chimiques, raffinerie, papiers et cartons, brasserie, meu
nerie, semoulerie par exemple) et de la distribution (commerce de gros
de charbon, de métaux, du bois, de la laine, des cuirs et peaux, par
exemple), les approvisionnements de ces matières premières de base
sont l'une des préoccupations majeures, tant parce que le fonctionne
ment de Pentreprise est lié à la disponibilité de ces matières, qu'à cause
du fort impact de leur coût total (prix d'achat, frais d'approche, frais
d”achat, coût du stockage) sur le coût de revient de la production.
D”une manière générale, dans les activités de production, matières
premières et composants sont à la base même de la vie des entreprises;
dans le commerce, ce sont les marchandises.
Mais les quantités mises en œuvre sont souvent suffisamment impor
tantes pour justifier des livraisons, sinon en continu, du moins à des
fréquences très élevées (hebdomadaires, journalières et même plusieurs
fois par jour), selon les moyens de transport utilisables (canalisations,
convoyeurs, camions, wagons, péniches, bateaux, avions).
Dans ces conditions, il est légitime de songer à fonctionner sans stock
ou presque; il n”est plus question en effet de gestion économique du
stock qui cherche, d'une manière ou d'une autre, à fixer la fréquence
des livraisons qui rend minimale la somme des frais d'acquisition, des
frais de possession et des frais de rupture de stock. Quant à certains
produits utilisés en relativement faibles quantités mais qui sont straté
giques en ce sens que toute carence entraine l'arrêt de la production,
on peut se demander s'il ne serait pas légitime de disposer continuelle
ment d'un stock supérieur à celui obtenu par une gestion économique
du Stock.
Pour choisir entre une stratégie de stock fort et une stratégie de stock
faible, il faut évaluer d'une part les risques que ce stock stratégique
permet de couvrir et d”autre part le coût d'un tel stock. Les risques
portent sur la qualité, sur le couple quantité délai et sur le prix.

96
pf* __

Renouvellement économique des stocks

1 Risque sur la qualite'


Un refus de fourniture pour qualité insuffisante entraîne, si on ne
possède pas de stock, le ralentissement ou même l'arrêt de la produc
tion; il y aura ralentissement si la fourniture du produit est partagée
entre plusieurs fournisseurs car il est improbable que le manque de qua
lité survienne en même temps chez les divers fournisseurs; il y aura
arrêt si la fourniture est confiée à un seul fournisseur, et liarrêt durera
tant que le fournisseur ne pourrra pas retrouver le niveau de qualité
exigé ou tant que l'on n'aura pas été livré par un nouveau fournisseur
capable de satisfaire aux exigences de qualité.
Si, bien que de qualité insuffisante, la fourniture est acceptée, il y
aura très probablement soit une baisse de la qualité de la production
avec tous les risques que cela comporte (mécontentement et même désaf
fection de la clientèle, refus de fourniture par les clients, jeu ultérieur
des clauses de garantie, mauvaise image de marque) soit un accroisse
ment des coûts de production (perte de rendement, rebuts, modifica
tions dans la gamme d'usinage).

2 Risque sur le couple quantité délai


Une diminution ou même l'arrêt de la fourniture par un fournis
seur peut être engendrée par de multiples causes : incidents de fabri
cation, rupture diapprovisionnement sur les matières utilisées par le
fournisseur, accidents tels que Pincendie, Pinondation ou Pexplosion,
grève du personnel, disparition du fournisseur ou arrêt de la produc
tion après ouverture d'une procédure de redressement judiciaire, mou
vements sociaux affectant indirectement le fournisseur, embargo,
rupture des relations commerciales avec un pays exportateur pour des
raisons politiques.
De plus, même si la diminution ou l'arrêt de la fourniture n'est que
de courte durée, il se peut que le fournisseur ait besoin d'un délai assez
long pour retrouver sa pleine capacité de production.
Quant aux délais de transport, ils peuvent subir des accroissements
sensibles à cause de mauvaises conditions climatiques ou catastrophes
climatiques, d'incidents ou accidents de transport (pannes, déraillement,
naufrage), grève chez le transporteur, grève affectant indirectement le
transporteur (grève des dockers par exemple), mouvements sociaux,
guerre.
Quoi qu'il en soit, baisse de la fourniture ou allongement du délai

97
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

de livraison ou du transport ont les mêmes répercussions chez l'entre


prise acheteuse : si elle ne dispose pas d'un stock suffisant, elle sera
obligée de ralentir ou même d'arrêter sa production.

3 9 Risque sur le prix


Le prix d'un produit peut augmenter suite à raréfaction quelle qu'en
soit la raison (incident ou accident chez un producteur, mouvements
sociaux, mouvements politiques, mauvaises conditions climatiques,
guerre...), à un accroissement de la demande, à une variation des cours
des devises, à des mouvements spéculatifs, à une diminution de la
concurrence, à une entente entre les producteurs.
Si l'entreprise dispose d'un stock important, elle peut, au moins
jusqu”à épuisement du stock, ne pas répercuter entièrement la hausse
sur son prix de vente (ce qui devrait lui permettre d'accro'1`tre sa part
de marché), tout en cherchant de nouveaux fournisseurs et des pro
duits de substitution lui permettant de maintenir son prix de vente.

4 Coût du stock stratégique


Il est composé du coût financier, du coût de Pemplacement de stoc
kage, du coût de Pobsolescence, du coût des assurances, et enfin d'une
perte financière éventuelle si le prix du produit stocké vient à baisser
(l'entreprise doit alors répercuter immédiatement la baisse sur son prix
de vente, faute de quoi elle risque de perdre une part du marché). On
peut noter que si le stockage est impossible, l'entreprise acheteuse peut
parfois se doter de moyens de production autonomes (par exemple,
en s”équipant de groupes électrogènes de secours).

5 Conclusion
On peut dire que le problème du niveau d'un stock stratégique se
pose en termes d'assurance. Des risques élevés sur la régularité et la
pérennité des approvisionnements militent en faveur d'un stock stra
tégique relativement important, mais son coût sera élevé si la quantité
stockée est grande et si le prix unitaire est élevé. Inversement, il sera
généralement préférable de prendre le risque de ralentissement ou d'arrêt
de la production de quelques jours, surtout si le risque est faible, que
de conserver à longueur d'année un stock stratégique important.

98
Renouvellement économique des stocks

Dès la première édition de cet ouvrage, figurait, à la fin du titre Néces


sité d'une saine gestion des stocks (p. 27), la phrase suivante : «On
ne doit avoir un stock que si l'on ne peut pas ajuster, économique
ment, le flux des livraisons au flux des consommations. ››
Depuis cette époque, les Japonais ont lancé deux formules choc :
«zéro stock ›› et «juste à temps ››, d°ailleurs équivalentes.
Ces deux formules ne font que reprendre la phrase rappelée plus haut.
Il s'agit de faire en Sorte, aussi bien pour les produits achetés que pour
les produits fabriqués, même en cours d'usinage, que le flux amont
soit toujours égal au flux aval (qui est le pilote) sans que pour autant
divers coûts (tels que par exemple le prix d”achat) et divers frais (tels
que par exemple les frais de réception ou les frais de vérification des
factures) augmentent par rapport à la solution avec stockage.
Il en résulte que, s”agissant de la production industrielle, la techni
que du << zéro stock ›› implique une programmation à court et moyen
terme de la production précise avec de faibles aléas, un système de con
trôle de la qualité poussé de façon à éliminer les défauts de fabrica
tion ayant des répercussions en aval, la proximité des fournisseurs afin
que d'une part les délais de transport soient très courts et fiables et
d”autre part les coûts unitaires de transport soient pratiquement indé
pendants de la quantité transportée, une forte dépendance des four
nisseurs vis à vis de leur donneur d'ordre pour que leur production,
réservée à un client unique, ne soit pas perturbée par les demandes
d'autres clients, une grande souplesse des fournisseurs, telle qu'elle
puisse s'adapter instantanément aux variations de la demande. Bien
entendu, les fournisseurs doivent eux mêmes avoir les mêmes exigen
ces par rapport à leurs propres fournisseurs..., si bien qu'à un niveau
donné de la production (en matières premières de base par exemple)
il y a un stock.
Si la programmation de la production est du seul ressort de l'entre
prise (encore que la production elle même soit étroitement liée à la
demande de la clientèle), s'il en est de même de la qualité de la pro
duction (dans la mesure où le fournisseur respecte bien le niveau de
qualité demandé), par contre, les autres conditions nécessaires au fonc
tionnement avec un stock nul de produits achetés dépendent essentiel
lement de Porganisation de la production en amont. Le fournisseur

99
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

apparai`t comme un vassal de son client unique et puissant et non comme


un partenaire; il est dans sa mouvance et toute diversification de la
clientèle lui est interdite.
Finalement, l'ensemble << client fournisseurs ›› apparaît comme une
entreprise intégrée qui, pour des raisons financières, comptables, fis
cales, sociales, aurait filialisé certains ateliers tout en les maintenant
dans une étroite dépendance commerciale, technique et financière.
Cette organisation des relations entre client et fournisseurs est très
éloignée des conceptions françaises et européennes qui tendent au con
traire à l'autonomie des fournisseurs par rapport à leurs clients, à la
diversification de la clientèle, à la dispersion des implantations indus
trielles sur tout le territoire.
Cependant, depuis de nombreuses années, les industriels français de
la production de masse (construction d'automobiles par exemple) ont
réduit leurs stocks de matières premières et de composants à un niveau
très bas uniquement destiné à couvrir les risques pesant sur les livrai
sons, grâce à la mise en œuvre d'une politique de normalisation, d'assu
rance de la qualité, de diversification des sources diapprovisionnement
et de partenariat avec les fournisseurs. Leurs usines tournent avec des
stocks de matières premières et de composants voisins de zéro avec tou
tefois quelques difficultés pour suivre rigoureusement le programme
des fabrications.
Mais il y a tellement d'autres causes qui peuvent perturber un pro
gramme de production, aussi bien fait soit il...

100
3. OUTILS
DE LA GESTION
MANUELLE DES STOCKS

LA I\I0I\/IENCLATURE I
DES ARTICLES sT0cI<ES

Q Définition
La gestion économique des stocks fait appel à des formules, qui peu
vent paraitre peut être laborieuses à établir, mais dont liapplication
pratique est, en fait, très simple. Toutefois, ces formules ne sont plei
nement efficaces que si les articles auxquels elles sont appliquées sont
parfaitement définis. Il serait vain, pour une entreprise de fournitures
d'appareillage électrique, de trouver, après ces calculs, qu'elle doit
approvisionner 2 000 prises de courant si elle n°en connaît pas la répar
tition par nombre de pôles, intensités admissibles, formes, nature de
l'isolant.
La nomenclature des articles stockés en est une liste ordonnée don
nant pour chaque article une désignation complète et précise, permet
tant de classer sous des rubriques différentes des articles distincts et sous
une même rubrique des articles identiques. En principe, dans une même
entreprise, deux articles sont considérés comme identiques s'ils sont

101
,__

LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

interchangeables du point de vue de Putilisateur (Putilisateur pouvant


être le client qui achète l'article). Cette rubrique de nomenclature est
donc différente de << l”élément de stock ›› qui, du point de vue compta
ble, peut grouper des articles différents mais de même nature, justi
fiables de traitements comptables non différenciés parce que de prix
unitaires voisins (prises de courant par exemple). La désignation est
accompagnée, dès que le nombre d”articles devient important, de codes,
généralement numériques, qui facilitent le classement et qui, surtout,
sont indispensables au traitement de Pinformation par des machines
automatiques.

Q La nomenclature, langage commun


Fixant pour chaque article, une désignation Simple, complète et pré
cise, accompagnée généralement diun numéro de code, la nomenclature
est le langage commun à tous ceux qui, dans l'entreprise (y compris par
fois la clientèle), ont à connaître des stocks : services de ventes, bureaux
d'études, fabrication, entretien, magasiniers, acheteurs, gestionnaires
de stocks, services comptables, service du traitement de Pinformation.
En ce sens, elle facilite les relations avec la clientèle, les relations
entre les hommes et entre les services à l”intérieur de l'entreprise et per
met d'éviter des erreurs, sources de nombreuses difficultés dans letra
vail et de retours, faits par des clients qui recevraient des articles ne
correspondant pas à l'idée qu'ils s'en faisaient.
Les désignations devraient même pouvoir être utilisées directement
dans la rédaction des bons de commande, quitte à y joindre, en annexe,
les spécifications de fabrication les complétant.
C'est dire tout le soin qui doit être apporté à la rédaction des dési
gnations (et à la détermination de l”unité de comptage) et au classe
ment des articles.

Q La nomenclature, outil de standardisation


Dans une nomenclature bien construite, des articles de caractéristi
ques voisines sont classés à proximité les uns des autres, même s”ils
sont habituellement connus sous des appellations fort diverses dans
l'entreprise. C'est ainsi que selon 1'usage quien font les ateliers d'une
usine, la même pièce cylindrique en acier, peut être appelée axe, arbre,
jet, cylindre, barre ronde, rond, coupe.

102
Outils de la gestion manuelle des stocks

On peut alors facilement repérer les articles faisant double emploi;


on peut aussi, disposant de la liste exhaustive de tous les articles de
caractéristiques voisines, faire un choix pour ne plus en approvision
ner que le petit nombre compatible à la fois avec un stock bas et une
fabrication économique : il y aura souvent un arbitrage à faire entre
ces deux contraintes contradictoires. Par exemple, si l'on veut obtenir
des cylindres d'acier pour tournage de barres rondes du commerce,
on peut avoir en stock tout Péchantillonnage de barres existant; le temps
de tournage sera alors aussi rapide que possible et les déchets seront
le plus réduits. Mais on peut n'approvisionner qu'un nombre limité
de diamètres, ce qui diminue le niveau des stocks et permet d'obtenir
de meilleurs prix d'achat; en compensation, les temps d'usinage seront
augmentés et il y aura plus de déchets.
Cette remarque met en évidence que la standardisation dans l'entre
prise ne doit pas être l'apanage d”un service unique. En y procédant
à partir de la nomenclature, il est facile d'y faire participer tous les
services (fabrications, ventes, entretien, achats, gestion des stocks,
magasins) et d'aboutir au résultat économique global recherché. En
franchissant un pas supplémentaire, on débouche sur l'analyse de la
valeur qui n'est autre que la recherche de l'article répondant le plus
économiquement possible à un besoin défini.

Q Principes d'établissement d'une nomenclature


I

La nomenclature doit être construite de telle sorte que des articles


de caractéristiques voisines soient classés à proximité les uns des autres
et que la recherche d'un article soit rapide et sûre.
On commencera donc par définir les groupes et familles dans les
quels seront classés les articles. Si une classification universelle en grou
pes et familles codifiés avec, par exemple, quatre chiffres est réalisable,
une classification bien adaptée aux besoins de l'entreprise est souvent
préférable. Le degré de finesse dans la répartition des familles peut
être parfaitement ajusté pour faciliter les recherches; il dépend essen
tiellement du nombre d'articles à classer. C'est ainsi que le Service
d'entretien d'un immeuble de bureaux peut facilement classer tout
liappareillage électrique dont il a besoin dans un petit nombre de famil
les; par contre une entreprise de vente d'appareillage électrique devra
disposer de plusieurs familles pour les seules prises de courant.
Quant à la numérotation des articles, on peut en définir trois systèmes.

103
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Le premier est la numérotation << à la suite ›› dans l'ordre chronolo


gique d'apparition des articles. Le numéro affecté à un article est un
repère ne comportant que le minimum de chiffres; pour numéroter
10 000 articles, il suffit théoriquement d'un numéro à quatre chiffres.
En fait, pour éviter les erreurs de transcription, il faut y adjoindre un
chiffre clé dont la valeur dépend du numéro de l'article (le chiffre clé
sera, par exemple, le reste de la division par 7 du numéro de l'article).
Le gros inconvénient est que, parallèlement à cette numérotation, il
faut un classement idéologique en groupes et familles.
Le second système consiste à donner une signification à chacun des
chiffres formant le numéro de code de l'article.

EXEMPLE
Pour des ampoules électriques, le 1 ff chiffre sera significatif du type
(0 pour incandescence, 1 pour fluorescence, 2 pour filament de car
ss bone, 3 pour vapeur de mercure, 4 pour « arbre de Noel ››, 5 pour pro
jection, etc.), le 2€ sera significatif de la forme (0 pour standard, 1
pour sphérique, 2 pour flamme, 3 pour tube, 4 pour brûle parfum,
9.9,
etc.), le 3 ff sera significatif du culot (0 pour baïonnette B 22, 1 pour
;< sav ,
ä¢=ïii<'9=¢=F
petite baïonnette B 14, 2 pour vis E 24, 3 pour petite vis E 14, 5 pour
_ culot ii ergot, 6 pour Goliath E 40, etc.), le 4€ sera significatif de la
13. gi

tension (0 pour 6 V, 1 pour 12 V, 2pour 24 V, 3pour 127 V, 4pour


220 V, 5 pour 230 V, etc.), le 5 9 sera significatif de la puissance (0
pour 15 W, 1 pour 25 W, 2 pour 40 W, 3 pour 60 W, 4 pour 75 W,
etc.), le 6€ sera significatif de la couleur (0 pour claire, 1 pour dépolie,
>
2 pour lumière du jour, 3 pour bleue, 4 pour rouge, etc.).
. ::**< ' 5:

L°inconvénient maj eur de ce système est qu'il conduit à un très grand


nombre de chiffres; un autre inconvénient est le risque de ne plus dis
poser de place pour codifier une nouvelle valeur d'une caractéristique
déterminée.
Le troisième système est intermédiaire entre les deux précédents.
Après avoir défini les groupes et familles d'articles (au moyen d'une
numérotation à quatre chiffres par exemple), les articles sont codifiés,
à Pintérieur de chaque famille, par un numéro à deux ou trois chif
fres, qui n°est qu'un simple numéro d'ordre, non significatif de carac
téristiques particulières. Si le découpage en familles est correctement
réalisé, on dispose, au départ, à l”intérieur de chaque famille, d'une
capacité suffisante pour laisser de nombreux numéros libres; il n'est
alors pas nécessaire d'utiliser un chiffre clé; quant à Pintroduction

104
Outils de la gestion manuelle des stocks

d 9 articles nouveaux, à leur place logique, elle reste pratiquement tou


jours possible.

FICHES DE CASIER
FICHES DE sr0cI<,
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EICHES DE RESERVATION
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On a vu toute l'importance de la connaissance immédiate et conti


nue des existants en quantités : calcul de la quantité à commander, sur
veillance du stock critique (voir chapitre 2). Si les articles sont nombreux
et variés et si les quantités en stock de chacun d'eux sont relativement
élevées (plus d”une vingtaine d”unités) on ne peut pas se satisfaire du
seul comptage physique des existants; il faut disposer de documents
permettant, à la lecture, de connaître le niveau du stock de chaque
article.

1 La fiche de casier
Elle reste en permanence dans le casier où est rangé l'article; elle
comporte un certain nombre de cases où sont inscrits le numéro de
l'article, sa désignation, son unité de comptage, ainsi que, éventuelle
ment d'autres paramètres liés à l'article (unité d'emballage, stock cri
tique, etc.); dans des colonnes << date ››, << nature du mouvement ››,
<< numéro de bon ››, << entrée ››, << sortie ››, << stock ››, le distributeur enre
gistre les caractéristiques des mouvements du stock au fur et à mesure
qu°ils se produisent. L°avantage de ce procédé est que l'on dispose de
l'historique de l'article lorsque l'on est devant le casier. Mais les incon
vénients sont nombreux; la fiche de casier est souvent sale et peu lisi
ble (surtout si les articles à manipuler sont gras, poussiéreux, rouillés);
elle risque de s”égarer; si elle est fixée à un clou, le distributeur risque
de s'accrocher au passage; les renseignements qu'elle porte doivent être
transcrits pour être communiqués au gestionnaire du stock.

2* Les fiches de stock


Elles sont classées dans un fichier, dans un ordre déterminé, celui
des numéros d'articles par exemple. Un fichiste les tient à jour en y

105
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

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106
Outils de la gestion manuelle des stocks

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Fig. 3.2

107
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

transcrivant les bons de mouvements. Elles portent au minimum les


mêmes renseignements que la fiche de casier; mais on peut y ajouter
facilement d'autres éléments qui aident à la gestion du stock :
commandes en cours, repères pour placer des cavaliers de couleur si
le stock critique est atteint, si le stock est en rupture, indice permet
tant de repérer les articles à approvisionner normalement, à épuiser,
à éliminer. Enfin, si le gestionnaire du stock travaille au magasin, la
fiche permet d'enregistrer tous les renseignements nécessaires à la ges~
tion : dates d”examen de l'article d'après le calendrier d”approvision
nement, calcul de la quantité à commander, consommation moyenne
mensuelle prévue, etc. Les figures 3.1 et 3.2 donnent un modèle de fiche
de stock à bande latérale visible (recto et verso).

3 0 Les fiches de réservation


Ouvertes pour certains articles, elles servent à enregistrer, en quan
tités et dates, les réservations faites par divers utilisateurs. Elles per
mettent de connaître le disponible en stock, de vérifier si les prévisions
de besoins émises par les utilisateurs sont correctes, d'interroger les
demandeurs si les réservations ne sont pas suivies d'une utilisation.
Outre les numéros et désignations d'articles, elles comportent diverses
colonnes permettant d'enregistrer les dates des réservations, les quan
tités réservées, les dates d'utilisation prévues, les utilisateurs qui ont
fait les demandes, les consommations correspondantes en quantité et
dates et éventuellement, les écarts entre prévisions et réalisations.

FICHES D*APPRov1s1oNNEMENT,
FICHES NAVETTES
I Fiche d *approvisionnement
C'est l'outil qui permet d'exploiter le plan d'approvisionnement en faci
litant le calcul de la quantité à commander. Elle est tenue par le gestion
naire du stock. Lorsque celui ci a son bureau dans le magasin, tous les
renseignements nécessaires à la gestion du stock peuvent être portés dans
des cases et des colonnes particulières de la fiche de stock (figures 3.1 et
3.2). Dans le cas contraire, il faut ouvrir une fiche d'approvisionnement
pour chaque article à approvisionner; on trouvera sur cette fiche :

108
Outils de la gestion manuelle des stocks

des éléments fixes : numéro de nomenclature de l'article, dési


gnation, unité de comptage, période de commande, dates d'examen,
des éléments révisables : délai d'approvisionnement, consom
mation moyenne mensuelle prévue pour besoins courants, stock de pro
tection, stock critique,
des éléments variables à chaque examen : quantité disponible en
magasin, quantité en commande, besoins pour travaux s°aj outant aux
besoins courants (indiqués par les utilisateurs au gestionnaire du stock),
la quantité à commander calculée à chaque examen.
La quantité à commander qui résulte de l'exploitation de cette fiche
est indiquée à l'acheteur soit en lui communiquant la fiche, soit au
moyen d'un bordereau de commande.

Classement des fiches d'a P rovisionnement


Il faut classer les fiches d”approvisionnement de manière que l'on
trouve automatiquement chaque semaine, celles des articles que l'on
doit examiner d'après le plan d'approvisionnement. On peut utiliser
la méthode suivante 1.
Les fiches sont réparties dans des livres divisés en quatre parties numé
rotées l, 2, 3 et 4 (correspondant aux quatre semaines du mois) au
moyen de 3 intercalaires.
Les fiches des articles dont la période d'examen est un mois sont
toutes mises dans le même livre numéroté I 1 (le chiffre romain indi
que la période d'examen, le chiffre arabe qui le suit est le numéro
d'ordre du livre dans la série des livres qui seront ouverts). Ce livre
sera examiné tous les mois, la première partie entre le 1*" et le 7 du
mois, la deuxième partie entre le 8 et le 15, la troisième partie entre
le 16 et le 22, la quatrième partie entre le 23 et le 30.
Les fiches des articles dont la période d'examen est deux mois seront
réparties entre deux livres numérotés II 2 (examen en janvier, mars,
mai, juillet, septembre, novembre) et Il 3 (examen en février, avril,
juin, août, octobre, décembre). Les fiches des articles dont la période
d'examen est trois mois seront réparties entre 3 livres numérotés III 4
(examen en janvier, avril, juillet, octobre), III 5 (examen en février,
mai, août, novembre), et III 6 (examen en mars, juin, septembre,

1. Cf. A. RAMBAUX, Op. cif.

109
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

décembre). Les fiches des articles dont la période d'examen est 6 mois
seront réparties entre 6 livres numérotés VI 7 (examen en janvier et
juillet), VI 8 (février et aôut), VI 9 (mars et septembre), VI 10 (avril
et octobre), VI 11 (mai et novembre), VI 12 (juin et décembre). Enfin,
les ches des articles dont la période d'examen est 12 mois seront répar
ties entre 12 livres numérotés XII 13 (janvier), XII 14 (février), XII 15
(mars), XII 16 (avril), XII 17 (mai), XII 18 (juin), XII 19 (juillet),
XII 20 (août), XII 21 (septembre), XII 22 (octobre), XII 23 (novem
bre), XII 24 (décembre).
Si comme nous l'avons préconisé, on s'arrange en construisant le
plan d'approvisionnement, pour n'examiner aucun article de période
12 mois en juillet et août, les livres XII 19 et XII 20 ne contiendront
aucune fiche.
Les livres examinés chaque mois seront les suivants :

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Mors le
1 1
1 tmois 2mois 3mois 6mois 12 mois Q
ranvrer Il 2 Il XII “
1 février 1 Il 3 1 XII “
1 mars Il 2 Il 9 ; XII “ 1
1 avril Il 3 1 Il 10 XII *
_3 È. Il 2 1 ill f E 1" L

juin ¿ 11 3 11 |'\J L xn * o ~rc›o1.r›œ


ruiner 11 2 1 1 7 xn *19 1
a0û't Il 3 1 8 1 XII 20 1
septembre Il 2 1 < <5§< _5< L cb
'*de 14 § XII 21
octobre å Il 3 * VI 10 XII 22
novembre 5 lil' îlI 'T_ .7
unJ›μrlïhμ:L_ :L . LJ._|L Il 2 ó1.r=ó'›U1.r=›c .nr:>.o›ó1.r:› VI 11 1 XII 23 j
décembre 1 "Ê" ...L
1 Il 3 1 0') VI 12 J1 XII 24

On voit que les fiches contenues dans le livre I 1 sont examinées tous
les mois, que celles contenues dans les livres II 2 et II 3 le sont tous
les deux mois, que celles contenues dans les livres III 4 à III 6 le sont
tous les trois mois, que celles contenues dans les livres VI 7 à VI 12
le sont tous les six mois, enfin que celles contenues dans les livres XII 13
à XII 24 le sont une fois par an.
Dès leur ouverture, les fiches d'approvisionnement sont repérées par
le numéro des livres qui les contiendront et par le numéro de la semaine
où elles seront examinées. Ce repérage, reporté dans une case << classe
ment ›› des fiches d'approvisionnement, permet de les classer sans se

110
Outils de la gestion manuelle des stocks

tromper dans les livres du plan d'approvisionnement. Les fiches clas


sées dans une partie correspondant à une semaine d'un livre sont mises
dans l'ordre des numéros de nomenclature.

2 Tenue à jour de la fiche d 'approvisionnement Fiche


navette.
A chaque examen de la fiche d'approvisionnement, il faut connaî
tre la quantité en stock et la quantité en commande. On peut utiliser
une fiche navette pour transmettre au gestionnaire du stock (qui tient
les fiches d”approvisionnement) les renseignements nécessaires qui figu
rent sur la fiche de stock. Elle comporte :
des éléments fixes : numéro de nomenclature, désignation des arti
cles, classement dans le plan d'approvisionnement,
des éléments révisables : stock critique, consommation moyenne
mensuelle prévue, indiqués par le gestionnaire du stock,
des éléments variables à chaque examen, indiqués par le maga
sin : moyenne des sorties des 12 derniers mois; quantité en magasin,
quantité en commande,
la quantité à commander, indiquée par le gestionnaire du stock.
Les fiches navettes sont détenues par le magasin et communiquées
au gestionnaire du stock suivant le calendrier d'approvisionnement;
elles doivent donc être classées suivant le même principe que les fiches
d'approvisionnement. Cependant, comme elles sont destinées à aller
et venir entre le magasin et le gestionnaire du stock, elles seront clas
sées dans des chemises (et non dans des reliures comme les fiches
d'approvisionnement).

lll
4. coMPrAB|L|rE
Drs sroc1<s

omptabiliser les stocks, c'est en connaître, par des moyens


propres aux techniques de la comptabilité, les existants en quanti
tés et en valeurs; cette connaissance résulte cle la tenue de comptes
spécialisés : les comptes de stocks de la classe 3 et les comptes
d'inventaire permanent cle la classe 9 1.

Il ne s'agit ici que de donner, au sujet de la comptabilité des stocks,


des indications suffisantes pour dialoguer en harmonie avec les spé
cialistes de la comptabilité. Bien souvent, en effet, on constate une cer
taine ignorance, dans les autres organismes de l'entreprise, des règles
comptables et de leur motivation, des impératifs imposés aux services
comptables et aussi des moyens dont ils disposent pour fournir divers
renseignements; la tenue, dans divers services, de para comptabilités
parfois rendues nécessaires par les délais trop longs de restitution de
la comptabilité, ne conduit, généralement, qu”à approfondir le fossé.
C'est pourquoi il a paru utile de donner les développements qui sui
vent sur la comptabilité des stocks vue par un <<non comptable››.
1. H. FOUILLET Évaluation et contrôle des stocks.
Conseil National de la Comptabilité Plan Comptable Général approuvé par
arrêté du 27 avril 1982. Imprimerie Nationale, 3° édition 1983.

113
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

POURQUOI CoI\/IPTABILISER
LES ARTICLES EN STOCKS?
La connaissance des existants en quantités et en valeurs répond à
de nombreux besoins dans l'entreprise : tenue de la comptabilité, ges
tion de la trésorerie, nécessités fiscales, gestion des approvisionnements.

Q Tenue de la comptabilité
Toute entreprise doit tenir sa comptabilité qui, entre autres, doit
déboucher sur Pétablissement d'un bilan. Les stocks sont inscrits à l”actif
du bilan, dans les comptes de la classe 3 du Plan Comptable Général.
Il convient de noter ici que le mot << stocks ›› a, en comptabilité, une
acception légèrement différente de celle admise lorsqu'il S°agit d”appro
visionnements. En effet, si l'on se réfère au Plan Comptable Géné
ral 1, on trouve les définitions suivantes :

1 Stocks et productions en cours


Ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle
d'exploitation de l”entreprise pour être :
soit vendus en lӎtat ou au terme d'un processus de production
à venir ou en cours;
Soit consommés au premier usage.
On distingue les stocks proprement dits des productions en cours.
Les stocks proprement dits comprennent :
les approvisionnements : matières premières (et fournitures),
matières consommables (et fournitures);
les produits : produits intermédiaires, produits finis, produits
résiduels;
les marchandises.
Les stocks peuvent être directement inventoriés par rapport à une
nomenclature.
Les productions en cours sont des biens (ou des services) en cours

l. Op. cit.

114
Comptabilite' des stocks

de formation au travers d'un processus de production. Ils peuvent être


inventoriés par assimilation conventionnelle à d'autres biens de la
nomenclature ou par inscription sous une rubrique “non ventilable”
de cette nomenclature.
Nota.
1. Suivant leur degré d'élaboration et leur origine, les emballages
sont classés sous l'une ou l°autre des catégories énumérées ci dessus.
2. Les biens pour lesquels une décision diimmobilisation a été prise
ne figurent pas dans les Stocks. Ils sont comptabilisés dans la classe
des immobilisations.

2 Matières premières (et fournitures)


Objets et substances plus ou moins élaborés destinés à entrer dans
la composition des produits traités ou fabriqués.

3~ Matières consommables (et fournitures)


Objets et substances plus ou moins élaborés, consommés au premier
usage ou rapidement, et qui concourent au traitement, à la fabrica
tion ou à l'exploitation, sans entrer dans la composition des produits
traités ou fabriqués.

40 Matières d 'emballages (et fournitures)


Objets et substances destinés à la fabrication des emballages ou à
leur achèvement.

5~ Produits intermédiaires
Produits qui ont atteint un stade d'achèvement mais destinés à entrer
dans une nouvelle phase du cycle de production.

60 Produits finis
Produits qui ont atteint un stade d”achèvement définitif dans le cycle
de production.

115
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

7 Produits résiduels
Déchets et rebuts de fabrication.

80 Marchandises
Tout ce que l'entreprise achète pour revendre en l'état. ››
A noter que les matières de récupération sont comptabilisées au même
titre que les produits résiduels.
A chacune des natures de stock ainsi définies correspond un compte
de la classe 3 et un sous compte du compte d'inventaire permanent
(compte 94). La principale différence entrecette classification compta
ble et le classement en catégories retenu par la gestion des approvision
nements est Pincorporation, sous le vocable << stocks ›› des produits
intermédiaires, des produits finis et des produits ou travaux en cours qui
résultent de Pactivité même de l'entreprise conformément à sa vocation.
En fait, il peut se faire que, pour son activité, l'entreprise utilise aussi
bien des matières premières et matières consommables achetées que
des produits intermédiaires fabriqués par el.le même, des marchandises
achetées aussi bien que des produits finis provenant de ses fabrications.
La distinction ne tient plus alors qu'à l'origine de ces articles. Aussi
Paffectation d'un article à un sous compte déterminé peut elle, dans
certains cas, soulever des difficultés; mais le Plan Comptable Général
donne toutes précisions à ce sujet et il convient de s”y référer.
Quant aux produits ou travaux en cours, enregistrés dans les comptes
de stocks, ils ne relèvent généralement pas des attributions des Servi
ces d'approvisionnements, mais des Services de fabrication.
Mais la connaissance du coût unitaire des articles stockés est égale
ment indispensable au calcul des coûts de revient de l'entreprise car
les éléments des stocks consommés concourent à leur établissement.
Ceci implique que non seulement les stocks mais aussi les mouvements
de stocks soient correctement valorisés; les méthodes de valorisation
font l”objet de la page 118.

Q Gestion financière
Si les immobilisations doivent normalement être financées par les
capitaux propres et les emprunts à long terme, les stocks le sont, pour
une part, grâce à ces mêmes moyens et pour le solde par les dettes à

116
Comptabilité des stocks

court terme. Mais il ne faut pas que les dettes à court terme, dont une
part importante est due aux fournisseurs, dépassent les valeurs réali
sables à court terme et le disponible. Sans entrer dans les détails qui
n'ont pas leur place ici, on sent bien qu”il y a des seuils à ne pas dépas
ser et que la connaissance des valeurs investies dans les stocks est indis
pensable au maintien de l'harmonie du bilan d'une affaire saine.
Enfin, toute augmentation du stock se traduira par un déséquilibre
entre les dettes à court terme et les valeurs réalisables à court terme
ou disponibles; il peut même affecter le disponible et, à la limite, cette
augmentation du stock entraînant une diminution du disponible pourrait
conduire l'entreprise à un état de cessation de paiement. C'est dire à
quel point il est nécessaire de connaître continuellement les valeurs inves
ties dans les stocks et de suivre de très près leur évolution.

Q Nécessités fiscales
Les comptes de gestion font apparaître, d°une part la variation des
stocks (approvisionnements et marchandises) au compte 603 et d'autre
part la variation des stocks (en cours de production, produits) au
compte 713.
La variation des stocks influence donc le résultat de Pexercice
(compte 12) qui fait apparaître un bénéfice (ou éventuellement une
perte) sur lequel est calculé l”impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux. On voit ainsi que la valeur des stocks influe sur Passiette
de l'impôt sur les bénéfices.
En matière de T.V.A. (taxe sur la valeur ajoutée) la connaissance
de la valeur des stocks est également indispensable puisqu”elle sert
d'assiette au calcul de cette taxe appliquée aux fournitures. Ceci impli
que que la valeur du stock de chaque article soit connue.

Q Gestion des approvisionnements


C'est la valeur de la consommation annuelle d'un article qui définit
sa période économique de commande; il serait possible d'obtenir cette
valeur par la multiplication de la quantité consommée par le dernier
prix unitaire d”achat connu. Mais il est bien plus commode, de la tirer
dela comptabilité des stocks qui a à connaître des quantités et des prix.
D”autre part, les prix unitaires fournis par la comptabilité servent de
référence aux acheteurs lors des négociations de commandes. Ils peu

117
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

vent également servir de base pour la détermination des prix de factu


ration des articles cédés aux autres services de l'entreprise ou vendus.
Enfin, la connaissance globale d'un stock constitué de plusieurs arti
cles, ne peut être obtenue que si l'on parle en francs et non plus en
quantités; d'où'la nécessité de disposer de données valorisées sur les
stocks, les consommations, les entrées. Il appartient à la comptabilité
des stocks de fournir ces renseignements.
Ainsi donc, la tenue de la comptabilité des stocks, nécessaire pour de
nombreuses raisons, est étroitement liée aux approvisionnements qui lui
apportent les données de base : mouvements de magasins en quantités
et valeurs d'achats. Diverses entreprises en sont d°ailleurs arrivées à rat
tacher la comptabilité des stocks à la Direction des Approvisionnements.

_ 2 Es;ses3i¢;r›×r:

Q Méthode de valorisation des stocks


Il s'agit de connaître le prix unitaire de l'article en stock, le calcul
se faisant soit chaque fois qu'un événement vient modifier ce prix uni
taire (entrée en stock par exemple) soit à dates fixes. Quoi qu'il en soit,
le prix unitaire est obtenu de la manière suivante.

I Stocks achetés
C”est le prix unitaire moyen pondéré déterminé par application de
la formule :
Valeur du stock en début de période
Valeuñrlíles entrées de la période
Quantité en stock en début de période
+ Quantité entrée pendant la période

La valeur des entrées de la période est égale au montant des achats


majorés des frais accessoires d'achats et éventuellement des frais
d'approvisionnements, mais hors escomptes, qui sont des profits finan
eiers enregistrés au eempte 765 «Escomptes obtenus ›› et hors agios qui
sont des charges externes enregistrées, au titre des services bancaires
et assimilés, au compte 6275 «Frais sur effets ››.

118
Comptabilité des stocks

2 Produits résiduels
Le prix unitaire est égal au cours du marché au jour de l'évaluation
diminué d'une décote représentant les frais de vente.

3* Stocks fabriqués
Le prix unitaire moyen pondéré résulte de l'application de la formule :
Valeur des stocks en début de période
+ Coût des productions de la période
Quantité en stock en début de période
+ Quantité produite pendant la période

Q Méthodes de valorisation des mouvements de stocks

I ~ Entrées
Les entrées de stocks achetés et de stocks fabriqués sont valorisées
comme indiqué dans le paragraphe précédent.
Les entrées de déchets sont valorisées au prix unitaire.

2° Sorties
On peut appliquer l'une des méthodes suivantes.

Valorisation au prix unitaire moyen pondéré.


C”est la méthode la plus simple ; elle présente l'in_convénient de valo
riser à un prix intermédiaire deux unités du même article achetées à
des prix différents. Mais la valeur du stock résiduel conserve bien son
aspect de valeur pondérée.

Méthode du «Premier entré Premier sorti››


Les entrées se font par lots successifs; on suppose que les sorties
affectent d'abord les unités du lot le plus ancien et elles sont valori
sées au prix unitaire moyen correspondant jusqu'à épuisement du lot.
Puis on les valorise au prix unitaire moyen du lot suivant.
L”avantage est que la valeur du stock se rapproche de la valeur de

119
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

renouvellement au fur et à mesure de Pépuisement des lots les plus


anciens. L”inconvénient majeur est que, dans le calcul des coûts de
revient, la valeur des articles utilisés est ancienne; un autre inconvé
nient est qu'il faut, dans les calculs, tenir compte de l'importance de
chaque lot et en surveiller Pépuisement.

Méthode du «Dernier entré Premier sorti››


L'avantage est que, dans le calcul des coûts de revient la valeur des
articles utilisés est récente. L”inconvénient est que la valeur du stock
est éloignée de sa valeur de renouvellement.

Emploi des «coûts approchés»


Un inconvénient commun aux trois méthodes précédentes est que,
lorsqu”une sortie doit être valorisée, il peut se faire qu'il manque tout
ou partie de renseignements permettant de valoriser les entrées précé
dentes avec certitude (facture de fournisseur en retard, calcul des coûts
de production non terminés par exemple). L'emploi des << coûts appro
chés››, obtenus par référence à la période précédente, à un prix de
commande, par exemple, simplifie le travail comptable en évitant cet
inconvénient qui oblige parfois à des travaux de redressement impor
tants. Les << coûts approchés ›› étant, par définition, voisins des coûts
réels, les différences à redresser restent faibles et sont simplement enre
gistrées dans les sous comptes appropriés du compte 94 d'inventaire
permanent.

Emploi des «coûts préétablis»


Le coût préétabli (appelé parfois prix standard) est fixé pour une
période déterminée (trois mois, six mois, un an) ; il est utilisé pour valo
riser les sorties de stock au cours de cette même période.
L'avantage de cette méthode est que les coûts de revient des fabri
cations ainsi calculés sont indépendants des cours des produits et de
l'érosion monétaire; leur évolution reflète donc fidèlement celle de la
productivité des ateliers. L'inconvénient est qu'il faut comptabiliser
dans un compte spécial les écarts entre les prix préétablis et les prix
réels pour retrouver, en fin de période, les éléments permettant de tenir,
avec exactitude, la comptabilité générale, et de trouver les coûts de
revient réels. Les travaux comptables peuvent devenir, de ce fait, assez
complexes.

120
Comptabilité des stocks

L°exemple donné dans le tableau figure 4.1 illustre les quatre pre
mières méthodes citées et fait apparaitre les différences entre les résul
tats obtenus tant dans les valeurs des stocks que dans les valeurs des
mouvements de stocks.

Q Outils de valorisation

1 Valorisation manuelle
Les stocks sont tenus, en quantités et en valeurs, sur des fiches de
stocks remplies à la main. Des colonnes spéciales doivent être prévues
sur les fiches pour Pinscription des prix unitaires et des valeurs. Les
mouvements sont valorisés sur les bons de sortie et bons d'entrée qui
doivent comporter des emplacements pour Pinscription des valeurs.
La valorisation manuelle est assez longue et les erreurs peuvent être
assez fréquentes (erreurs de transcription, erreurs dans les opérations).
Elle ne doit être utilisée que si le nombre d”articles en stock et de mou
vements de stock restent relativement faibles (une cinquantaine de mou
vements par jour).

2* Machine comptables
Des fiches positionneuses permettent d'enregistrer et valoriser les
mouvements de stocks, de tenir les stocks en quantités et valeurs. Les
machines comptables effectuent les opérations, tirent des soldes et font
un certain nombre de vérifications sur les opérations. Elles sont de plus
en plus supplantées par les machines à cartes perforées et par les ordi
nateurs.

30 Machines à cartes perforées


Les quantités et les valeurs inscrites sur les bons d'entrée, les quan
tités inscrites sur les bons de sortie, sont enregistrées sur des cartes per
forées ou sur des documents « mark sensing ›› traités par les machines
qui tiennent les stocks en quantités et en valeurs.
La sécurité obtenue, tant dans les transcriptions que dans les cal
culs, est pratiquement totale. Mais le traitement des informations, bien
que beaucoup plus rapide qu'avec les procédés qui viennent d'être
décrits, est relativement long; d'autre part les périodes de traitement
sont fréquemment la semaine ou le mois. Les quantités en stocks devant,

121
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1 22
Comptabilité des stocks

pour la gestion, être connues instantanément, la tenue des stocks en


quantités et valeurs sur machines à cartes perforées doit être doublée
d'une tenue en quantité sur fiches de stocks.

4° Ordinateurs
Les quantités et valeurs inscrites sur les bons d'entrée, les quantités
inscrites sur les bons de sortie sont transcrites sur des cartes perforées,
des documents «mark sensing ››, des rubans perforés, des bandes
magnétiques ou peuvent même être lues directement par des machines
à lecture des caractères (voir chapitre 5).
Le traitement des informations est très rapide (quelques millisecon
des pour une information concernant un mouvement de stock) et les
périodes de traitement sont courtes (la semaine) et peuvent être très
courtes (la journée ou la demi journée) et même nulles (traitement ins
tantané, «en temps réel ››); en outre, la sécurité est totale grâce aux
nombreux contrôles que peut exercer Pordinateur, sur une informa
tion, avant de la traiter. La tenue en quantité des stocks sur fiches de
stocks peut, et même doit, être supprimée.

UINVENTAIRE PERMANENT

« L'inventaire comptable permanent est une organisation des comptes


de stocks qui, grâce à Penregistrement des mouvements, permet de
connaître de façon constante, en cours d”exercice, les existants chif
frés en quantités et en valeurs ›› 1.
Il est important de distinguer Pinventaire permanent, objet du
compte 94 de la comptabilité analytique, du compte de stock (classe 3)
qui, en principe, n'est utilisé qu'en début et en fin d'exercice, pour
Pétablissement du bilan. Cependant, le compte 94 d'inventaire perma
nent est divisé en sous comptes qui rappellent les sous comptes du
compte de stock de la classe 3.
Si l'entreprise dispose de plusieurs magasins pouvant recevoir des
articles identiques, Pinventaire permanent peut, matériellement, être

1. Conseil National de la Comptabilité. Plan comptable général (op. cit.).

123
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

présenté soit en donnant, pour chaque article, les stocks dans chacun
des magasins avec un total au niveau de l'entreprise, soit en donnant,
par magasin, le stock de chaque article, avec un total général au niveau
de l'entreprise.
Uenregistrement des quantités mouvementées se fait à partir des bons
d'entrée et des bons de sortie. Il ne présente pas de difficultés particu
lières. Quant à la valorisation des stocks et des mouvements, elle a été
traitée page 1 18. Il faut noter que les opérations comptables concou
rant à la tenue de Pinventaire permanent sont parfois assez longues
et qu'il y a généralement un décalage dans le temps entre un mouve
ment physique du stock et sa constatation dans Pinventaire permanent.
Aussi, sauf dans le cas de la tenue du stock sur ordinateur avec des
périodes de traitement très courtes, les renseignements fournis par
Pinventaire permanent arrivent ils trop tardivement pour être exploi
tables en gestion des stocks en vue du réapprovisionnement. D'où la
nécessité de tenir, en plus, des fiches de stock en quantités sur lesquel
les sont enregistrés les mouvements de stock dès qu'ils se produisent.

L'INVENTAlRE PAR COMPTAGE

C'est l'inventaire extra comptable, obtenu par le comptage des exis


tants, effectué au moins une fois par exercice. Son exécution est une
obligation légale. Mais, même en absence de cette obligation qui vise
à obtenir des bilans sincères et véritables aux yeux des tiers, il serait
indispensable.
En principe, les existants doivent être comptés à la clôture de Pexer
cice. Toutefois, les entreprises qui tiennent un inventaire permanent
ont la faculté de répartir le comptage des divers articles tout au long
de l'exercice, suivant la méthode dite de l'inventaire tournant, sous
la seule réserve que chaque article doit inventorié au moins une fois
au cours de Pexercice. Le comptage à une même date de tous les arti
cles stockés oblige à fermer le magasin pendant toute la durée de cette
opération. Par contre, avec l'inventaire tournant, un petit nombre
d'articles sont inventoriés chaque jour, ce qui ne perturbe pas le fonc
tionnement du magasin; mais lorsque le résultat du comptage est
comparé au stock comptable, il faut tenir compte des quantités physi
quement entrées ou sorties du stock mais pas encore enregistrées en
comptabilité.

124
Comptabilite' des stocks

Si, compte tenu de cette correction éventuelle, il apparaît des écarts


entre les existants et les stocks comptables, il faut vérifier qu'ils ne résul
tant pas d'une simple erreur de transcription; il suffit alors de la cor
riger en passant le mouvement inverse de celui qui est à l'origine de
l'erreur, puis d'enregistrer l'écriture correcte. Dans le cas contraire,
il faut enregistrer la différence au compte 974 << différences d'inven
taire ›› de manière à aligner le stock comptable sur l'existant. Cepen
dant, cette seule constatation ne suffit pas. Une enquête doit être menée
pour déceler la cause de cet écart; il peut être simplement accidentel
et dû à une erreur de manipulation; mais il peut aussi résulter d'une
erreur systématique qu'il convient de corriger (cas, par exemple, de
l'huile de graissage qui serait entrée d'après les factures au kilogramme
mais sortie au litre) ; l'enquêtc pourra aussi montrer qu'une cuve pré
sente une ñssure cause d'une fuite; elle pourrait, parfois, déceler un vol.
Pour être certain d'inventorier tous les articles stockés, il convient
d'en dresser une liste sur laquelle les résultats du comptage seront repor
tés. Si l'entreprise applique la méthode de Pinventaire tournant, cette
liste indiquera tous les articles qui doivent être inventoriés à une date
déterminée. Une bonne méthode consiste à déduire cette liste du calen
drier d'approvisionnement car elle présente deux avantages; le premier
est que, l°inventaire étant effectué quelques jours avant le calcul de
la quantité à commander, il y a de fortes chances pour que la quantité
en stock M, qui intervient dans la formule, soit exacte; le second est
qu'un article est inventorié d'autant plus souvent qu'il est plus impor
tant. En contrepartie la date du comptage d'un article est connue à
Pavance alors qu'il est évidemment préférable que Pinventaire physi
que soit inoppiné; ce léger inconvénient peut d'ailleurs être facilement
éliminé en créant quelques distorsions entre le calendrier d'inventaire
tournant et la calendrier d'approvisionnement.
Qui doit inventorier les existants ? L'idéal serait de confier ce tra
vail à du personnel spécialisé, connaissant bien les matériels stockés;
mais ce n'est pas toujours possible car un tel procédé est onéreux. En
général, on peut demander au magasinier de procéder à l'inventaire
physique par comptage. Quoi qu”il en soit, il appartient aux Services
Comptables de s'assurer, par sondages, que l'inventaire est fait cor
rectement.

125
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

= .¢, , :5:;<. . =; _;
TENUE DES LIVRES COMPTABLES
ARCHIVAGE

Le Livre d'inventaire qui donne, à la clotûre de l'exercice, les exis


tants en quantités et en valeur, complété éventuellement des listes
d'inventaires tournants sur lesquelles ont été indiqués les résultats des
comptages, et le Journal, qui enregistre tous les mouvements de stock
dans leur ordre chronologique, sont les livres obligatoires qui concer
nent la comptabilité des stocks. Dans le cas où cette comptabilité est
tenue manuellement ou sur machines comptables, les fiches utilisées
peuvent constituer le Journal. Si des machines à cartes perforées ou
des ordinateurs sont utilisés, la liste des mouvements peut être facile
ment établie dans l'ordre chronologique; elle constitue le Journal et
la fiche de stock éventuellement tenue au magasin n”est plus une pièce
comptable. Bien entendu, le Journal peut être constitué de Journaux
Divisionnaires spécialisés tels que Journal des entrées, Journal des sorties
dont Pétablissement et la manipulation sont plus faciles.
Les bons de mouvements de stock sont les pièces comptables justi
ficatives; ils doivent être classés avec le plus grand soin car il est néces
saire de les consulter chaque fois qu'une erreur est constatée.
L'archivage des livres et des pièces justificatives est obligatoire pen
dant dix ans à partir de la clôture de l'exercice auquel ils se rapportent.

126
5. APPORTS
DE L'ORDINATEUR
DANS LA GESTION
DES STOCKS

RAPPEL DES PoNCTIoNs


DE BASE DE LCRDINATEUR
L”ordinateur est une << machine automatique qui permet d'effectuer,
dans le cadre des programmes de structure préétablie, des ensembles
d'opérations arithmétriques et logiques à des fins scientifiques, admi
nistratives ou comptables ›› 1. Il peut faire, à très grande vitesse :
des opérations arithmétiques, addition (a + b) et soustraction
(a b); la multiplication (a.b) découle de l'addition, ainsi que l'élé
vation à la puissance (ab) tandis que la division (a/b) découle de la
soustraction ;
des comparaisons logiques (a > b, a < b, a = b).
Il effectue ces opérations en mémoire centrale, suivant un programme
qui lui est indiqué et qui est enregistré, au moment voulu, dans cette
même mémoire centrale. Des mémoires périphériques servent à enre

1. Dictionnaire de l 'Académie Française.

127
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

gistrer les données contenues dans les fichiers et les programmes aux
quels Pordinateur devra faire appel.
Enfin, grâce aux machines périphériques d'entrée et de sortie, l'ordi
nateur reçoit les informations qu'il doit traiter et restitue les résultats
du traitement. Il peut aussi grâce à ces mêmes machines périphériques
transférer des informations d'un support à un autre. Les principaux
supports de Pinformation sont :
en entrée : la carte perforée, le ruban perforé, la bande magnéti
que, le caractère magnétique, la marque à lecture optique, le caractère
à lecture optique, l'impulsion électrique (donnée par un cadran télé
phonique, par un clavier de machine à écrire...);
en sortie : Pimprimé édité par une imprimante, la carte perfo
rée, la bande magnétique, l'écran cathodique, Pimpulsion électrique
(commande d'une machine outil par exemple), la photographie ou le
film des résultats apparaissant sur l'écran cathodique.

GESTION DES STOCKS

La gestion des stocks se faisant exclusivement au moyen d'opéra


tions arithmétiques et de comparaisons logiques, il est naturel de pen
ser à la confier à l'ordinateur.

Q Période économique de commande


Elle est donnée (cf. chapitre 2) par la formule
2 /288f
p Vuz.
Rien ne s'opposerait donc à la faire calculer par Pordinateur, à condi
tion de lui indiquer les règles à suivre pour arrondir le résultat à une
valeur entière. Il est finalement plus simple de mémoriser les seuils tels
qu'ils ont été définis au chapitre 2 et de faire comparer, par l°ordina
teur, les valeurs des consommations enregistrées à ces seuils.
Cependant, si cette comparaison peut être effectuée théoriquement
à chaque traitement de l'ordinateur, il est préférable de ne la faire faire
qu'une fois par an; en effet, les résultats trouvés par Pordinateur ne

128
Apports de l 'ordinateur dans la gestion des stocks

doivent pas être suivis aveuglément car il peut exister des contre
indications (mauvaise conservation, capacité de stockage limitée, allure
saisonnière des consommations, prix unitaire variant avec la quantité
livrée). Il convient donc que les résultats soient examinés par le ges
tionnaire de stock qui indiquera à l'ordinateur la valeur à retenir en
définitive.

Q Calcul de la quantité à commander


L'ordinateur peut, sans difficulté particulière, faire ce calcul aux dates
prévues au calendrier d'approvisionnement, en appliquant la formule
donnée au chapitre 2 :
Q=P (M+C)+T
Mais en général, le résultat de l'application de cette formule ne sera
pas un multiple entier de l'unité d'emballage; toutefois, celle ci peut
être mémorisée dans les fichiers dont dispose l'ordinateur; et si l'on
a indiqué à Pordinateur la règle à suivre pour fournir un résultat arrondi
à un multiple entier de l'unité d'emballage, ce résultat peut être direc
tement utilisé par l'acheteur pour négocier une commande.
La connaissance, par l'ordinateur, des valeurs à attribuer aux para
mètres et variables entrant dans la formule, mérite quelques commen
taires.

I ~ Stock en magasin M
Il est facilement déterminé par Pordinateur grâce à Penregistrement
des mouvements d'entrée et de sortie.

2 Quantité en commande C
L°ordinateur doit posséder dans les mémoires, le fichier des
commandes en cours tenu à jour au moyen de Penregistrement des
commandes passées et des entrées correspondantes.

3° Délai d'approvisionnement d
Par comparaison des dates de commandes et des dates de livraison
indiquées sur les bons d'entrée, Pordinateur connaît les délais de livrai
son réels; si ceux ci sont tous groupés autour d'une même valeur, l”ordi

129
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

nateur peut, sans difficulté, trouver cette valeur et la retenir; si par


contre, ils sont trop éparpillés, il appartient à l'acheteur d”informer
Pordinateur du délai probable.

4 Prévision de consommation P pour besoins courants


L°ordinateur peut, sans difficulté, faire les calculs exposés au cha
pitre 2. On peut lui demander de déterminer la prévision correspon
dant soit à un nombre probable de ruptures de stock admis au cours
d'une année, soit à un niveau de stock réalisant le minimum du total
des frais de possession et des frais probables de rupture de stock.

5 Prévisions de besoins T pour travaux s'ajoutant aux


besoins courants
Elles doivent être communiquées à Pordinateur par les services qui
dressent les programmes (service des ventes, des fabrications, de l'entre
tien). L'ordinateur ne fait que traiter ces informations pour en déduire
les quantités à commander. Il est extrêmement important de noter que
celles ci ne seront bien adaptées aux besoins que si les prévisions sont
correctement faites en spécifications, quantités et dates d'utilisation.
Quel que soit l'outil utilisé en gestion des stocks, on ne peut pas faire
de bons approvisionnements sans disposer de bonnes prévisions.

De même, l'ordinateur peut calculer la quantité économique de


commande donnée par la formule de Wilson, déterminer le point de
commande et déclencher une commande lorsque le point de commande
est atteint.
Quelle que soit la méthode de réapprovisionnement utilisée, l'ordi
nateur pourra indiquer la quantité à inscrire dans la commande si le
conditionnement de l'article a été enregistré en mémoire et si le pro
gramme utilisé indique si la quantité à commander calculée doit être
arrondie supérieurement ou inférieurement au multiple entier le plus
proche d'un conditionnement.

Q Surveillance du niveau du stock


Connaissant le disponible en magasin, les commandes en cours et

130
Apports de Pordinateur dans la gestion des stocks

le stock critique, Pordinateur peut exercer, sans difficulté, une surveil


lance continue du niveau du stock et calculer, si le stock critique est
atteint, la quantité à commander, suivant les principes exposés au cha
pitre 2. Il peut aussi signaler immédiatement toute rupture de stock.
On voit que l'ordinateur est à même de réaliser les principales opé
rations dela gestion des stocks, pour lesquelles un cycle de traitement
hebdomadaire, adapté au plan d”approvisionnement, sera en général
suffisant.
Quelques perfectionnements peuvent facilement être apportés :
indication des stocks excédentaires, permettant, éventuellement,
de déclencher des transferts entre magasins plutôt que de passer des
commandes;
relance de l'acheteur si le calcul de la quantité à commander n”est
pas suivi d'une commande dans le délai administratif admis;
indication, lors du calcul de la quantité à commander, du délai
normal d'approvisionnement et du délai maximum admissible compte
tenu du disponible en stock, des commandes en cours et de la prévi
sion de consommation.

!=›'›.'<=.1.~€'¢:s5';=

La masse des informations connues de Pordinateur pour les seuls


besoins de la gestion des stocks donne à penser que des traitements
supplémentaires pourraient déboucher sans difficulté et pour un coût
minime sur Pautomatisation d”un certain nombre de tâches des appro
visionnements et de diverses autres fonctions de l'entreprise.

Q Préparation des achats. Édition du bon de commande


Un fichier « articles ›› peut indiquer, pour chaque article, les divers
fournisseurs possibles ainsi que leurs conditions de vente, complété
d'informations sur les dernières commandes passées (délai, prix, qua
lité de la livraison) saisies par Pordinateur dans le fichier des commandes
en cours et dans les bons d'entrée ; il peut aider considérablement l'ache
teur dans les consultations et négociations et dans le choix du fournisseur.

131
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Une automatisation plus poussée peut même être envisagée pour


aboutir au choix du fournisseur et à l”édition du bon de commande;
mais on se heurte à une difficulté. En effet, si l'on connaît les divers
critères qui entrent dans le choix du fournisseur (qualité, prix, res
pect des délais, service après vente, qualité des emballages, qualité de
la facturation, etc.), et si l'on sait les mesurer, il est souvent difficile
de fixer la pondération de chacun d'eux dans la notation des fournis
seurs. Cependant, si des marchés de longue durée ont été passés aux
fournisseurs, fixant les diverses clauses commerciales, il n”y a plus de
problème de choix; ou du moins ce choix est extrêmement simplifié,
les marchés passés valant engagement sur des quantités à livrer pen
dant leur durée de validité. Dans ces conditions, on peut program
mer l'édition par Pordinateur du bon de commande dans le cadre de
marchés ainsi que la surveillance de l'avancement de l'exécution des
marchés.

Q Suivi des commandes. Relance des fournisseurs


Le fichier des commandes en cours donne, pour chacune d'elle, la
date contractuelle de livraison ; si à cette date Pordinateur n°a pas reçu
de bon d'entrée, c'est que la livraison est en retard; bien entendu, en
cas de livraison partielle, le retard ne porte que sur le reste à livrer.
On peut demander à l'ordinateur d'éditer la lettre de relance; mais le
style de cette lettre sera généralement stéréotypé et fera perdre de l'effi
cacité à la relance. C”est pourquoi il est souvent préférable de program
mer seulement l'édition d'un état des livraisons en retard en indiquant,
pour chacune d'elles, les quantités restant à livrer, le retard constaté,
mesuré en semaines par exemple, la couverture présentée par le stock;
l'acheteur possède alors tous les éléments pour rédiger une lettre de
relance circonstanciée qui aura du poids auprès du fournisseur.

Q Vérification des factures


L'ordinateur connaît les clauses commerciales des commandes en
cours (prix unitaire, escomptes ou agios, prix des emballages, condi
tions de port, etc.) et les quantités livrées grâce aux bons d'entrée. Les
taxes dont est passible chaque article sont données par le fichier arti
cle ou le fichier stock. L'ordinateur dispose ainsi de tous les éléments
de la facturation.

132
Apports de Fordinateur dans la gestion des stocks

Il peut donc :
éditer une facture « pro forma›› préfigurant la facture du four
nisseur; le vérificateur de factures comparera les totaux calculés par
l'ordinateur d'une part, par le fournisseur d”autre part, ce qui simpli
fie grandement le contrôle des factures;
vérifier lui même la facture du fournisseur si on lui en commu
nique les caractéristiques et éditer une fiche d'ordonnancement s'il
l'accepte; on peut d'ailleurs programmer Pacceptation de la facture
si l”écart entre son montant et le total calculé par l'ordinateur reste
compris dans une fourchette déterminée;
transmettre Pacceptation de la facture, sans édition de fiche
d'ordonnancement, aux applications << trésorerie ››, «comptabilité four
nisseur››, « taxes ››, «achats» de liordinateur;
faire envoyer Pinstrument de paiement au fournisseur sans même
attendre l”arrivée de la facture; dans ce cas il appartient au fournis
seur de vérifier le paiement qu'il reçoit.
On conçoit que ce traitement, prévu pour les factures de matériels
stockés, puisse être étendu à toutes les factures; il suffit de numéroter
Chacune des rubriques des commandes au moment de Penregistrement
des quantités et prix unitaires et de rappeler ces numéros sur le bon
de réception constatant la livraison; ces rubriques peuvent concerner
aussi bien des matières ou matériels que de la main d”oeuvre, des kilo
mètres, des tonnages transportés, des prestations quelconques.

Q Inventaire permanent
L”ordinateur ayant connaissance de tous les mouvements de stocks
en quantité, des prix unitaires de commande, des montants de factu
res, on peut sans difficulté particulière lui faire tenir intégralement
Pinventaire permanent (connaissance des existants en quantités et en
valeurs, édition des livres de comptabilité). On peut aussi lui faire éta
blir la liste des articles à compter au cours de chaque période, dans
le cadre de Pinventaire tournant.

Q Comptabilité analytique
Si, lors de Penregistrement des mouvements de stock, on note les
affectations aux comptes de section et aux comptes de coûts de revient,

133
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

un traitement très simple permet à l”ordinateur de connaître le montant


des sorties de stock à affecter à chacun de ces comptes ; si la comptabilité
analytique est tenue en ordinateur, il suffit d°éditer une bande magnéti
que, classée par affectation comptable, des montants d'utilisation des
stocks et de la transmettre à la chaîne << comptabilité analytique ›› qui
recevra, par ailleurs, les autres éléments de coûts de revient (heures de
main d”oeuvre, transports, factures d'entreprise). D”ailleurs si, comme
cela vient d'être exposé, le contrôle des factures de stocks est étendu à
toutes les factures, la chaîne << approvisionnements ›› pourra fournir à
la chaîne « comptabilité analytique ››, non seulement la valeur des utili
sations des stocks, mais aussi tous les montants des prestations extérieures.
Ces mêmes renseignements peuvent être déversés, moyennant un petit
traitement approprié, dans les chaines « budget ›› et << engagement ››.

Q Comptabilité générale
Les informations traitées dans la Chaîne « approvisionnements ›› peu
vent encore, grâce à de petits traitements particuliers être :
utilisées pour tenir le compte de stock (classe 3) et le compte achats
(classe 6);
déversées dans les chaînes << immobilisations ›› (création d'immo
bilisations, classe 2), « comptabilité fournisseurs ›› (enregistrement au
crédit de comptes fournisseurs, des factures reçues et tenue du compte
« factures à recevoir ››, classe 4), << impôts et taxes ›› (TVA et taxes diver
ses sur les fournitures de matières et de prestations, classe 6), << compte
clients›› (enregistrement des quantités vendues à facturer, classe 4).

Q Statistiques
L'ordinateur peut restituer toutes les statistiques désirables destinées
à la direction, aux services techniques, commerciaux, comptables,
approvisionneurs. Il suffit de les avoir prévues lors de la programma
tion. Ces statistiques sont relatives aux consommations, aux comman
des, aux prix, aux délais, aux livraisons, aux erreurs à la saisie de
Pinformation à la base, aux écarts entre prévisions et réalisations, à
l”évolution des stocks, à Pépuisement de certains stocks, etc. La pré
caution majeure à prendre est de ne pas en demander trop. L”ordina
teur pourra toujours les fournir; mais les hommes risquent de ne pas
avoir le temps de les exploiter et d'être submergés par le ot de papier.

134
Apports de l 'ordinateur dans la gestion des stocks

Q Magasinage
Le traitement en temps réel permet de réaliser Pautomatisation de
certaines tâches : connaissances des emplacements disponibles pour
emmagasiner les livraisons, connaissance des emplacements où sont
stockés les lots les plus anciens pour y puiser les quantités à sortir
commande d'un robot faisant les entrées et les sorties, si la nature
des matériels se prête à un stockage sur palettes ou en containers.

A partir des seuls bons de mouvements de stocks, prévisions de


besoins pour travaux programmés, clauses commerciales des marchés
et factures, il est ainsi possible de réaliser une gestion automatique inté
grée des stocks couvrant la surveillance de stocks, le réapprovisionne
ment, la surveillance du respect des délais, la comptabilité des stocks,
le contrôle des prévisions, Pordonnancement des factures. Une petite
extension de cette automatisation, avec Penregistrement des comman
des de matériels non stockés et de prestations, des bons de réception
et des factures correspondantes, permet de réaliser la gestion automa
tique intégrée des approvisionnements, plus étendue que la seule ges
tion des stocks, couvrant la comptabilité fournisseur, la tenue des
comptes achats, les engagements. Ces deux étapes d”automatisation
permettent des déversements directs dans les chaines de traitement de
la trésorerie, du budget, des prix de revient, des ventes et des comptes
clients, des comptes impôts et taxes, des immobilisations, des comptes
financiers.

Pour bien réaliser les tâches décrites, il faut qu'un certain nombre
de conditions soient remplies.

Q Nomenclature des matériels stockés


Elle doit avoir toutes les qualités énumérées au chapitre 3, tant en
ce qui concerne la désignation des rubriques que leur numérotation.

135
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Un code commun à l”acheteur et au fournisseur permet un dialogue


direct entre leurs ordinateurs, évitant Pintermédiaire de «papiers ›› tels
que les bons de commande.

Q Exactitude des informations


La qualité des restitutions fournies par l'ordinateur dépend, bien sûr,
de la programmation, mais surtout de Pexactitude des informations.
Or celles ci sont fournies, àla base, par des hommes et elles sont donc
sujettes à des erreurs. Il est donc important que Pordinateur contrôle
la qualité des informations reçues avant de les traiter. On peut pro
grammer des contrôles portant sur :
la structure des informations (vérifier par exemple que l”infor
mation « numéro d'article ›› est numérique et comporte sept chiffres);
l'existence d'une donnée dans un fichier ou dans une table (véri
fier par exemple, que le numéro d”article indiqué existe bien dans le
magasin traité ou que le taux de TVA mentionné est bien l'un des taux
en vigueur);
la cohérence entre elles de plusieurs informations (vérifier, par
exemple, que la quantité mouvementée d'un article compté à la pièce
est bien entière ou que, dans un hôpital, la sortie de stock d'un bis
touri n'est pas imputée à la cuisine).
Si Pordinateur travaille en temps réel, la personne qui enregistre les
données doit immédiatement corriger les informations rejetées pour
qu'elles soient traitées. Dans le cas contraire, Pordinateur édite, au
rythme du traitement toutes les erreurs et anomalies qu°il a détectées.
Il est de la plus haute importance de les corriger avant le traitement
suivant, faute de quoi les fichiers deviendraient rapidement inexploi
tables.

Q Précision des informations


Si, en gestion manuelle, on peut parfois se contenter d'informations
approximatives (dans le genre de : délai le plus réduit, prix au mieux,
conditions habituelles entre nous), Pordinateur ne saurait s'en satisfaire.

136
Apports de l 'ordinateur dans la gestion des stocks

Q Rapidité de la transmission de Pinformation


L'ordinateur traite, très vite, les informations reçues. Mais cette rapi
dité du traitement serait vaine si la transmission des informations était
ralentie pour une raison ou pour une autre (contrôles a priori forcé
ment longs, délais de signature, transcriptions, transport du support
de Pinformation, etc.).

En fait, 1”ensemble de ces exigences ne sont pas différentes de celles


du bon fonctionnement de l'entreprise même en gestion manuelle. La
différence tient d'une part au fait que certains écarts dont peut s'acco
moder la gestion manuelle risquent de bloquer tout le système avec une
gestion en ordinateur; d'autre part, les déviations restent souvent igno
rées avec une application manuelle qui se dégrade peu à peu, tandis
qu'avec un ordinateur, elles apparaissent immédiatement, empêchant
ainsi liérosion des règles de fonctionnement de l'entreprise.

Comme tout bilan, celui relatif à l'emploi de l'ordinateur, présente


deux facettes : le passif constitué par le coût des études et le coût du trai
tement, et l”actif constitué par les économies réalisées en matière d'appro
visionnements, les réductions éventuelles d'effectifs, les améliorations de
la qualité de service de la fonction approvisionnements dans l'entreprise.

Q Coût des études


Elles commencent par l'analyse de la situation avant toute interven
tion : liaisons hiérarchiques et fonctionnelles dans l'entreprise ainsi
qu'à l'intérieur de la fonction approvisionnements règles, écrites ou
non, de fonctionnement écarts entre les règles et l'application qui
en est faite, et explication de ces écarts mesure de la qualité de ser
vice par application des divers critères connus en matière d'approvi
sionnements. Ensuite intervient l'étude de ce que devrait être cette situa

137
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

tion, toujours en gestion manuelle, par application stricte des règles


en vigueur, puis moyennant diverses réorganisations. Il est absolument
nécessaire d'aboutir à une situation saine, à des structures solides avant
toute automatisation; faute de quoi, celle ci, toute à base de rigueur
et de précision, n'apporterait que des déboires.
Ce n'est qu'après avoir terminé ces études préliminaires que l'on peut
aborder l'étude de Pautomatisation; les spécialistes en informatique,
analystes et programmeurs interviendront à ce stade. Cette étude por
tera sur la définition des tâches économiquement automatisables, sur
les réformes de structures, sur la rénovation des règles de fonctionne
ment, rendues possibles par l'emploi de l'ordinateur et propres à amé
liorer non seulement les approvisionnements mais la rentabilité de
l'entreprise entière, dans liensemble des fonctions qui la composent.
Evidemment, si l'entreprise est très vaste, cette optimisation ne peut
guère être réalisée d'emblée et on se contentera de sous optimisations
parallèles portant sur les diverses fonctions, dont Papprovisionnement.
Ce n'est qu'ensuite, dans une deuxième étape que pourra être réalisée
une automatisation totalement intégrée. Cette étude d'optimisation,
dirigée par un spécialiste en approvisionnements ayant acquis des con
naissances en informatique, et menée par une équipe où sont repré
sentées les diverses fonctions classiques de l'entreprise et la nouvelle
fonction << traitement de Pinformation ››, est concrétisée par un cahier
des charges; celui ci est transformé en programmes par un groupe de
spécialistes en informatique, analystes et programmeurs.
Après de multiples essais, les programmes étant mis au point, inter
vient la phase de lancement de l'opération qui consiste à faire prendre
par l'ordinateur le relais des moyens utilisés jusque là. Le lancement,
dirigé, sinon mené par l'équipe chargée des études, comprend la mise
en place des structures définitives, du circuit de Pinformation, des
moyens de saisie de liinformation, la formation du personnel à l'emploi
de ces moyens et à l'exploitation des restitutions, la préparation des
fichiers. Puis, au jour J, les informations contenues dans les fichiers
tenus manuellement ou avec des machines à cartes perforées, sont trans
férées dans les fichiers de l'ordinateur; à partir de ce jour, celui ci reçoit
toutes les informations et les traite. Le lancement est fait.
Une période de transition intervient alors; l'équipe d'études fait des
mises au point, assure la formation << sur le tas ›› du personnel, rôde
le système.
Enfin, l'équipe d'études remet entièrement l'exploitation aux mains
du service d'approvisionnements; mais son rôle n'est pas terminé pour

138
Apports de Pordinateur dans la gestion des stocks

autant. Elle doit, en effet, assurer la maintenance de Pautomatisation


réalisée : améliorations diverses, emploi de machines plus perfection
nées augmentant la rentabilité globale, adaptations à l'évolution de
l'entreprise et aux modifications du milieu externe. L”importance des
tâches correspondantes ne doit pas être minimisée. En effet, un chan
gement d'activité de Pentreprise, une évolution de la fiscalité peuvent
entraîner des travaux de maintenance exigeant des mois de travil.
On voit que les études sont longues et que leur coût est élevé. La
taille de l'entreprise et 1”étendue de l'automatisation visée sont certai
nement les facteurs les plus importants qui influent sur la durée et le
coût de l'opération; cependant, une simple transposition sur ordina
teur de ce qui se fait manuellement ou en machines à cartes perforées
n'aboutirait qu'à des résultats décevants; certes, elle permettrait d'obte
nir, plus rapidement des renseignements plus précis. Mais ce serait passer
à côté des possibilités offertes par Pordinateur qui permettent une amé
lioration de la productivité globale de l”entreprise.
Chiffrer le coût de ces études est d'autant plus difficile quion ne peut
pas dissocier Pautomatisation de Porganisation; à la limite, on pour
rait considérer que la première n'est que le résultat de la seconde. Cepen
dant, on peut dire qu”une automatisation bien conçue des
approvisionnements exige un minimum de quatre à cinq personnes tra
vaillant pendant trois ans. Est ce à dire que l'informatique est un luxe
hors de portée des petites entreprises ? Certainement pas car, dans de
nombreuses catégories d'entre elles, les besoins sont en fait les mêmes;
les études peuvent être faites pour chacune de ces catégories, les entre
prises n'ayant plus qu'à réaliser, individuellement les lancements.

Q Coût du traitement
La diminution continue du coût des ordinateurs et Paugmentation
de leur puissance font que le coût unitaire de traitement d'une opéra
tion est de plus en plus faible, au moins en monnaie constante. Par
contre, le coût de l”analyse, de la programmation et de la maintenance
des programmes, constitué essentiellement de salaires ne fait que croître.
Aussi est il absolument nécessaire, avant de se lancer dans l'élabo
ration d'une méthode de gestion informatique des stocks d'en faire
l'analyse de la valeur : définir les fonctions à remplir et les performances
à atteindre, en estimer les coûts d'investissement et d'exploitation, en
chiffrer le plus précisément possible les gains escomptés. Cette étude

139
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

permet de fixer la taille de lfordinateur à utiliser, le nombre et la nature


des machines périphériques.
Les micro ordinateurs n'autorisent que des mises à jour et des inter
rogations de fichiers exploités séparément, ainsi que des calculs certes
complexes, mais ne faisant intervenir qu'un nombre relativement réduit
de données; ils ne sont pas suffisants si l'on veut réaliser une véritable
gestion des stocks.
Dans la plupart des cas, à moins de centraliser la gestion des stocks
de plusieurs établissements, un mini ordinateur suffira pour gérer les
stocks, à condition toutefois de ne traiter en mode conversationnel que
ce qui est vraiment utile (saisie et contrôles d'information, mise à jour
et consultation de fichiers, transaction achat, vérification de factures)
et de faire passer en traitement différé tout ce qui peut l”être (mise à
jour des historiques, calculs des divers paramètres intervenant dans la
gestion des stocks, calcul des quantités à commander, relances, inven
taires, comptabilité matières, comptabilité fournisseurs, statistiques).
Et si l'entreprise possède un gros ordinateur pour traiter les informa
tions dans tous les domaines (paie, clientèle, comptabilité générale et
analytique, gestion budgétaire, programmes de fabrication, études,
documentation, etc.), il pourra être utile de disposer pour la gestion
des stocks d'un mini ordinateur, réservé aux traitements en temps réels,
et connecté au gros ordinateur pour les traitements différés.
Cependant, le coût de traitement ne fait pas intervenir que l'exploi
tation de la mémoire centrale de Pordinateur; le fonctionnement des
machines périphériques d'entrée et de sortie intervient pour une très
grande part dans le coût total. Mais si le nombre, Pimplantation, la
puissance des machines d'entrée de données sont liées à la structure
et à l'activité de l'entreprise, l'emploi des machines périphériques de
sortie dépend essentiellement des restitutions demandées à l'ordinateur.
Comme il a été dit à propos des études, il faut absolument se limiter
dans le nombre et dans la nature des restitutions. Des restitutions trop
nombreuses seraient envahissantes, inexploitables et d”un coût très
élevé; il appartient au chef de l'équipe d'étude d'en fixer la liste et la
fréquence, en résistant, éventuellement, aux spécialistes en informati
que qui auraient tendance à les multiplier sous prétexte que l”ordina
teur possède les renseignements en mémoire. D'une manière générale,
les restitutions doivent être courtes, adaptées à chaque poste de tra
vail, ne contenir que ce qui est nécessaire à l'exécution de chaque tâche
et doivent pouvoir être détruites après exploitation (sauf, évidemment,
les restitutions constituant les livres comptables qui, par définition, doi

140
Apports de l 'ordinateur dans la gestion des stocks

vent contenir toutes les informations nécessaires à la comptabilité et


être archivés pendant dix ans).
Enfin, entrent dans le côut du traitement, Parnortissement et le fonc
tionnement des procédés de saisie et de transmission de Pinformation;
ils sont d'autant plus coûteux que le volume des informations à saisir
est plus grand et que la rapidité et la sécurité de la transmission sont
impératives; ce n'est souvent pas le cas des données relatives à la ges
tion des stocks qui peuvent généralement accepter des délais de trans
mission se comptant en heures. Mais elles pourront profiter des
transmissions rapides nécessaires pour le traitement d'autres informa
tions (relatives, par exemple aux ventes à la clientèle) et, dans ce cas,
le coût de la transmission rapide ne sera plus que marginal.

Q Répercussions sur les effectifs


Si, de prime abord, on peut imaginer que l”emploi de Pordinateur
permet des compressions massives d'effectifs dans les services à voca
tion administrative, on est rapidement conduit à se rendre compte qu'il
n'en est pas ainsi. Certes de nombreux travaux de transcription, d'exé
cution d'opérations arithmétiques et de tri sont supprimés. Mais l'exploi
tation rationnelle des restitutions de Pordinateur exige un personnel
relativement nombreux et d'une qualification croissante. Aussi élabo
rées soient elles, les restitutions, à elles seules, sont inopérantes; elles
ne valent que par le personnel qui a la charge de prendre, à tous niveaux,
les décisions.
De plus en plus, la prospérité de l'entreprise est liée à des prises de
décision rapides, répercutées sans délai en vue d'une exécution immé
diate, portant sur des facteurs extrêmement variés : un stock critique
est atteint, un nouvel article apparaît sur le marché, le taux de l'escompte
varie, un article est en rupture de stock, une livraison est en retard,
une grève éclate dans les transports. Il faut que des hommes soient là,
préparés, formés à prendre les décisions après examen des données four
nies par l'ordinateur. D'ailleurs, ce serait négliger une grande part des
possibilités de l'ordinateur que de n'attendre de lui que des économies.
Son rôle pleinement rempli, n'est pas de se substituer à l'homme, à
production constante; mais il est d'élever les limites du travail intel
lectuel, d°augmenter la production pour accroître les ressources.
Si donc l'emploi de Pordinateur peut entraîner la suppression de cer
tains postes de travail n”exigeant pas de qualification particulière, il

141
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

ne faut pas en attendre de réduction spectaculaire des effectifs, sur


tout si l'entreprise est bien équipée en machines à calculer, machines
comptables, machines à cartes perforées qui ont déjà supprimé nom
bre de tâches matérielles. Enfin, il ne serait pas rentable d'automati
ser certains travaux peu répétitifs même si leur automatisation semble
être une solution intellectuellement élégante.

Q Économies sur les approvisionnements


Une surveillance plus serrée du niveau des stocks, des règles de ges
tion plus fines, rendues possibles grâce à l”emploi de Pordinateur, entraî
nent une réduction sensible des sommes immobilisées, libérant une
trésorerie précieuse et diminuant les charges financières. Une meilleure
connaissance des besoins, liée à une standardisation et à une program
mation efficace des travaux, un plus grand nombre d'informations éla
borées sur les prix, les possibilités du marché, les capacités des
fournisseurs, permettent d'obtenir des diminutions sensibles sur les prix
d'achat.
Les économies sur ces deux postes, liées à la productivité des servi
ces d'approvisionnements, sont parfaitement mesurables. Des ordres
de grandeurs ont été indiqués dans le premier chapitre. Ils sont parfai
tement accessibles et peuvent atteindre 1 070 du chiffre d'affaires de
l'entreprise. C'est ce même pourcentage qui est consacré, généralement,
à l'ensemble des études d'application de l'informatique (paie, compta
bilité, fabrication, facturation, approvisionnements).

Q Qualité de service
Enfin, l'emploi de l'ordinateur se traduit par une amélioration de
la qualité de service, ressentie par tous dans l'entreprise, mais diffici
lement chiffrable. Avoir à sa disposition des restitutions rapides et fia
bles, élaborées à partir de données fraîches, est certainement un facteur
essentiel de bonne gestion. Il en est de même de la rigueur et de la pré
cision du travail dans tous les postes, à tous les niveaux, discipline ren
due à la fois nécessaire et possible par l'emploi de l'ordinateur.
Même si l'ordinateur n'offrait que ces seuls avantages, sans écono
mies sur certains postes, ni accroissement de la production, ce seul aspect
positif en justifierait l'emploi.

142 \
Apports de l 'ordinateur dans la gestion des stocks

D'une manière générale, le logiciel doit prévoir, pour chaque article


stocké, la mémorisation de Phistorique des demandes, par magasin prin
cipal ou secondaire, pendant au moins deux années mobiles; suivant
les entreprises ou les produits, il s”agira des demandes journalières (donc
jusqu'à 731 valeurs par article), des demandes par jour ouvrable (donc
jusqu°à environ 600 valeurs par article) ou des demandes par semaine
(105 valeurs par article) ou par quart de mois (96 valeurs par article).
S”il y a un phénomène de saisonnalité, il est bon de prévoir la mémori
sation pendant une troisième année des demandes par semaine ou par
quart de mois.
Diun autre côté, la tenue de la comptabilité matières exige la con
naissance des consommations. On peut donc être tenté de considérer
que les demandes sont égales aux consommations afin de diminuer le
nombre d”informations à saisir et celui des informations à mémoriser.
Cette manière de faire présente des dangers. En cas de rupture de stock,
la consommation est inférieure à la demande, tandis que dès que la
livraison arrive, la consommation est supérieure à la demande (les
demandes non satisfaites au cours de la première période le sont au
cours de la suivante); de ce fait, Phistogramme des consommations
peut présenter des pointes qui n'existent pas dans Phistogramme des
demandes, ce qui entraînera une estimation trop forte du stock de pro
tection. Il peut se faire aussi que, pour satisfaire une demande, on doive
sortir du magasin une quantité supérieure à la quantité demandée, la
quantité excédentaire étant rendue ultérieurement; c'est le cas par exem
ple des câbles électriques sur tourets (pour une demande de 110 m, on
sortira un touret de 180 m, la quantité excédentaire restant sur le tou
ret étant rendue au magasin après la pose du câble).
L”entreprise peut posséder plusieurs magasins, stockant ou non les
mêmes articles; certains de ces magasins peuvent être des magasins
secondaires alimentés par des magasins principaux et certains des maga
sins secondaires peuvent être autonomes pour certains articles. Le logi
ciel de gestion des stocks doit alors avoir prévu ces éventualités, ainsi
que la possibilité de réapprovisionner les divers magasins secondaires
à des fréquences différentes, et les divers produits de chaque magasin
secondaire suivant des périodes différentes.
Le logiciel doit laisser à l'entreprise la possibilité de structurer comme
elle l'entend les numéros de nomenclature interne; dans certains cas,

143
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

le logiciel devra comprendre une table de conversion entre les codes


à barres et les numéros de nomenclature interne.
Le logiciel doit également laisser la possibilité d”associer à chaque
numéro de nomenclature deux libellés de la désignation du produit :
un libellé réduit à usage interne permettant d'alléger des restitutions
sur papier et un libellé coinplet destiné aux restitutions où la place n”est
pas limitée et aux relations avec l'extérieur. Enfin, le logiciel doit pré
voir que l'unité de comptage utilisée par l'entreprise peut être diffé
rente de l'unité utilisée par le fournisseur pour mesurer la quantité livrée
et pour la facturer; toujours à propos d°unités, le logiciel doit permet
tre de mémoriser le conditionnement de chaque article, pour arrondir
les quantités commandées et les quantités à envoyer dans les magasins
secondaires, tout en prévoyant que, pour un article déterminé, le con
ditionnement peut ne pas être le même chez les divers fournisseurs.
En ce qui concerne le réapprovisionnement du magasin, le logiciel
doit :
pouvoir distinguer les articles à réapprovisionner systématique
ment, les articles en transit, les articles utilisés à titre expérimental, les
articles dont le stock doit être épuisé, les articles qui doivent être éli
minés (vente à titre de déchets, destruction, mise à la décharge), les
articles à réparer, à modifier, à retoucher;
offrir, pour les articles à réapprovisionner systématiquement, la
possibilité de choisir la méthode la mieux adaptée : à dates fixes, au
point de commande, méthode simplifiée, avec prise en compte et repé
rage des demandes exceptionnelles, détermination du stock de protec
tion en fonction soit du coût d'une rupture de stock (ou du coût de
dépannage en cas de rupture de stock), soit du taux de service désiré,
et avec toutes les variantes qui seraient nécessaires pour tenir compte
des divers cas d'allure des demandes (saisonnalité, tendance forte ou
très forte, demande très faible), de l'importance de la valeur de la
demande annuelle (classification ABC), de la nécessité éventuelle de
posséder un stock stratégique;
si nécessaire, permettre de connaître, pour chaque article, les divers
emplacements de stockage et de repérer, dans le stock, les lots par dates
d'entrée en stock pour satisfaire les demandes avec les exemplaires les
plus anciens;
laisser le choix entre les diverses méthodes de valorisation des
stocks et de leurs mouvements, étant entendu que la méthode choisie
pourra ne pas être la même pour tous les articles du stock (produits

144
Apports de l 'ordinateur dans la gestion des stocks

fabriqués, produits achetés, rebuts et déchets, existants enregistrés dans


un compte de stock ou dans un compte d'immobi1isation ou affectés
dès l'achat à un compte de coût de revient, valorisation au prix uni
taire moyen pondéré ou par lot ou au prix standard);
prévoir l°eventualité de réservation d'une partie du stock pour
I'

satisfaire des demandes reçues à satisfaire à une date donnée;


permettre, pour chaque article, Penregistrement des commandes
passées avec mise à jour au moyen des entrées en stock correspondan
tes afin de connaître les quantités restant à livrer (calcul de la quantité
à commander ou atteinte du point de commande), déclencher la relance
des livraisons en retard, connaître des délais constatés (pour trouver
le délai d'approvisionnement intervenant dans la formule de la quan
tité à commander ou dans le calcul du point de commande), valoriser
les entrées en stock (tenue de la comptabilité matières, vérification des
factures) ;
permettre de repérer Paffectation comptable de chaque sortie de
stock : coût de revient, compte client, différence d'inventaire, trans
fert dans un autre magasin, retour au fournisseur, perte, vol, casse,
envoi en réparation, modification ou transformation, prêt; cette dis
tinction, nécessaire à la tenue de la comptabilité matières, permet de
repérer les sorties de stock qui n'ont pas pour objet la satisfaction de
demandes;
permettre de repérer l'affectation comptable de chaque entrée en
stock : livraison par un fournisseur, par l'atelier, par un autre maga
sin, retour de la clientèle, retour sur sortie excédentaire, récupération
provenant de démontages, différence d'inventaire, retour de répara
tion, modification, transformation ou prêt, récupération de rebuts de
fabrication ou de déchets; cette distinction, nécessaire à la tenue de
la comptabilité matières, permet de repérer les mouvements qui doi
vent être pris en compte pour rectifier l'historique des demandes ou
des consommations;
prévoir la mémorisation d'éventuelles prévisions de besoins excep
tionnels s'ajoutant aux demandes courantes et leurs mises à jour au
moyen des sorties de stock correspondantes;
prévoir pour chaque article la mémorisation du taux de TVA dont
il est passible avec indication de la possibilité ou de l'impossibilité de
déduction de la TVA, ainsi que des divers impôts ou taxes dont il peut
être frappé, avec le mode de calcul de chacun d'eux; ces renseigne
ments sont nécessaires aussi bien à la vérification des factures des four

145
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

nisseurs qu”à l°émission des factures destinées aux clients et à la tenue


des comptes relatifs aux impôts et taxes;
prévoir, pour les commandes passées aux fournisseurs, la mémo
risation du paiement d'éventuels acomptes ou avances, la possibilité
de recevoir des avoirs, Péventualité de paiement des factures à des tiers
(banques ou organismes de crédit suite à nantissement du marché ou
cession de créance, recours au factoring, saisie arrêt, avis à tiers
détenteur);
prévoir les diverses modalités de paiement des factures reçues ou
d'encaissement des factures émises : chèque bancaire ou postal, vire
ment bancaire ou postal, traite, billet à ordre, lettre de change relevé,
prélèvement automatique, accréditif ; C
prévoir que certaines commandes et certaines factures peuvent
être libellées en devises étrangères;
permettre, si cela est désiré, l'édition des consultations et des com
mandes à passer, l'édition des réponses aux consultations reçues, des
accusés de réception aux commandes envoyées par les clients, des bons
de livraison àla clientèle, des avoirs éventuels destinés aux clients, des
bons de retour destinés aux fournisseurs;
prévoir la répartition du montant des factures des transporteurs,
transitaires et agréés en douane entre les valeurs des stocks des divers
produits objets de ces factures au prorata des masses, des volumes ou
des valeurs;
autoriser l'édition de diverses restitutions (tenue des livres comp
tables, listes diverses et statistiques variées demandées par l'entreprise,
par ses clients, par l'Administration, par les banques) sur papier, micro
films, bandes magnétiques.
Le choix d'un logiciel ou son élaboration ne sont donc pas choses
faciles. Tout ce que l'on attend de l'emploi de l'informatique doit être
nettement exprimé après avoir fait l°inventaire complet de tous les cas
de figure que l'entreprise peut rencontrer dans la gestion de ses appro
visionnements. Il appartient à la Direction des approvisionnements pour
les produits achetés, à la Direction de la production pour les produits
fabriqués, à la Direction des ventes pour les produits finis, en collabo
ration avec la Direction financière et comptable, de définir ce que
l'entreprise doit demander à l'informatique, étant entendu que celle
ci peut tout faire à condition de disposer des programmes appropriés
et de recevoir, en temps voulu, des données sûres.
Il appartient donc aux représentants qualifiés de ces Directions de

146
Apports de l 'ordinateur dans la gestion des stocks

rédiger un cahier des charges précis et complet, définissant sans ambi


guïté les données, les traitements à leur faire subir et les restitutions
attendues. Ce n'est qu'après la rédaction de ce cahier des charges que
l'on pourra chercher s”il existe un logiciel adéquat. Si on ne trouve pas
l'oiseau rare, il faudra, ou bien se contenter d'un logiciel existant mais
ne remplissant pas toutes les conditions requises (et donc faire le choix
tout en sachant que l'informatique n'apportera pas tout ce que l'on
pouvait en espérer), ou bien créer un logiciel satisfaisant les exigences
de l'entreprise. Il ne restera plus qu'à se procurer le ou les ordinateurs
adaptés au logiciel choisi ou conçu et disposant des capacités de mémoire
requises.
En tout état de cause, il serait dangereux pour l'entreprise de faire
le parcours inverse, c'est à dire d'acheter un ordinateur, qui d'après
la notice sera évidemment capable de toutes les prouesses, puis un logi
ciel de gestion de stocks que le promoteur présentera comme apte à
gérer les stocks de l'entreprise, pour enfin aboutir à demander aux Direc
tions concernées de faire ce qu”il faut pour utiliser l'un et l'autre et
donc de se plier à leurs exigences qui peuvent se révéler être antinomi
ques des besoins ou des désirs des Directions. On arriverait fatalement
à occuper une partie du personnel à saisir des informations pour l'ordi
nateur qui fournirait des restitutions qui seraient classées sans être
exploitées car elles ne répondraient pas exactement aux besoins de
l'entreprise, tandis qu”une autre partie du personnel ferait manuelle
ment une gestion approximative des approvisionnements avec à la fois
des stocks excessifs et des ruptures de stock, tandis que la Direction
de l'entreprise se demanderait pourquoi les responsables des approvi
sionnements, de la production, de la vente, de la comptabilité récla
ment un accroissement des effectifs, alors que l'on a acquis à grands
frais un bel ordinateur et un logiciel tout neuf.

147
6. LES MAGASINS

e magasin est |'endroit où les articles achetés ou fabriqués sont


reçus, rangés, conservés, prélevés, distribués et le magasinage est
|'ensemb|e de ces fonctions de réception, rangement, conservation,
prélèvement, distribution.

Si tout magasin doit être conçu pour remplir ces fonctions d”une manière
rationnelle et économique, il est évident qu'il doit être adapté à la nature
des matériels consommés dans l'entreprise. L'agencement sera tout dif
férent suivant qu'il s”agit du magasin d'une taillerie de diamants, d'une
chocolaterie ou d'un chantier naval. Il est donc difficile d'énoncer des
règles applicables à Pimplantation, à Pagencement, au fonctionnement
de tous les magasins. Néanmoins, certains principes généraux sont vala
bles dans tous les cas mais ils doivent être adaptés à chaque nature de stock.
Si, bien souvent, des considérations financières ont conduit de nom
breuses entreprises à installer leurs magasins dans des locaux existants
(ateliers désaffectés), il ne faut pas en déduire que tout local, aussi exigu,
malsain, obscur, biscornu soit il, peut être utilisé comme magasin, même
moyennant quelques aménagements. Ce serait faire là de ces écono
mies qui coûtent très cher.

149
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS _

Le terrain sur lequel est construit le magasin doit avant tout possé
der des accès faciles; c'est pourquoi, si les tonnages qui y transitent
sont élevés, le terrain doit être choisi en dehors du centre des agglomé
rations, à proximité des autoroutes et, en tous cas, être desservi par
une voie routière permettant le passage des camions de toutes tailles.
Et si, parmi les matériels utilisés, il en est qui soient pondéreux ou
encombrants, le terrain retenu sera proche d'une voie ferrée, pour pos
séder un embranchement particulier, et en bordure d'un canal ou sur
les terre pleins d'un port maritime ou fluvial.
De toute façon, il devra permettre la construction d”aires de station
nement suffisantes destinées aux véhicules en attente ou en cours de
chargement et de déchargement. Il est extrêmement désagréable pour
tout le monde, personnel de l'entreprise, transporteurs et tiers, de voir
des files de camions s”étirer dans la rue, le long d'un entrepôt, atten
dant leur tour pour charger ou décharger. Évidemment, les portails
d'entrée seront largement dimensionnés pour éviter aux camionneurs
d”avoir à faire, dans la rue, de multiples manœuvres qui font perdre
un temps précieux à tous, y compris aux autres usagers de la voie
publique.
Si le quai de déchargement est indispensable le long de la voie fer
rée, son utilité est très discutable pour les camions; en effet la hauteur
du plateau du camion est variable suivant le type de véhicule et dépend,
pour un camion déterminé, du poids du chargement.
Autant que possible, si le terrain ne coûte pas trop cher, le magasin
ne comportera pas d”étage; on évite ainsi la construction de monte
charges touj ours coûteux et qui ralentissent l'activité du magasin ; quant
à la surveillance, elle est beaucoup plus simple s'il n°y a qu”un seul
niveau. Enfin, toujours à propos du terrain, il devra être suffisamment
vaste pour que des extensions du magasin restent possibles, même plu
sieurs années après la construction initiale.
Quant au bâtiment, il sera de plain pied pour que les véhicules puis
sent y pénétrer et avoir une hauteur sous plafond suffisante pour y per
mettre la circulation des camions et des engins de manutention ;
toutefois, cette hauteur ne devra pas être exagérée afin que le chauf
fage reste à la fois efficace et peu coûteux. Des portes battantes, trans
parentes, isolent le bâtiment de l'extérieur ainsi que les diverses salles,

150
Les magasins

sans gêner la circulation. Les circulations doivent avoir des largeurs


suffisantes pour permettre, suivant la nature des matériels stockés en
bordure, le passage des camions, le passage et la manoeuvre des engins
de manutention, des chariots, des hommes.
La surface occupée par les circulations peut ainsi atteindre 40 à 70 070
de la surface au sol totale.

Certains matériels n”exigeant pas une conservation sous abri peu


vent être stockés sur parc. Celui ci sera évidemment de plain pied, les
aires de stockage étant simplement délimitées à la peinture
Évidemment, il sera construit sur un terrain plat et soigneusement
draîné; son revêtement sera adopté à la nature et au poids des maté
riels stockés. Par exemple, des bobines de câbles électriques dont la
masse est de 6 tonnes ne reposent sur le sol que par quelques centimè
tres carrés.
Bien entendu, le parc sera clôturé, non pas seulement par crainte de
vols, mais aussi pour que le chef du magasin puisse, pour de simples ques
tions d'ordre dans le travail, surveiller les allées et venues. Enfin, un sens
unique de circulation dans les allées permet d'en réduire la largeur, tout
en diminuant les risques d'accident et en facilitant la surveillance.
Des massifs diarbres, de buissons, de fleurs, de gazon, peut être a
priori pas très fonctionnels, rendent plus agréables les conditions de
travail et incident à l'ordre et à la propreté.

Q Stockage
Les casiers, en bois ou métalliques, autant que possible démonta
bles et de dimensions réglables, servent à ranger les articles de faible
dimension, soit sous emballage divisionnaire d'origine, soit hors embal
lage. Certains casiers peuvent être équipés de tiroirs pour les très peti
tes pièces. Mais la perte de place est assez grande et il ne faut mettre

151
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

en casier que le stock en cours de distribution en conservant l”essentiel


du stock de chaque article sous l”embal1age d°origine.
Si leurs dimensions s”y prêtent, les caisses, cartons, conteneurs,
constituant les emballages d”origine, sont placés sur palettes gerbées
ou mises sur des rayonnages de dimensions adaptées. Les râteliers
offrent des possibilités de stockage commode pour les tuyaux, les fûts,
les barres, les bobines de câbles, les tôles, les panneaux. Les silos,
les citernes offrent des possibilités de stockage économiques des pro
duits en poudre ou en grains et des liquides livrés en vrac. Bien
entendu, les produits dangereux, explosifs, inflammables, seront stoc
kés en appliquant la réglementation en vigueur et suivant des procé
dés agréés par les compagnies d”assurances. Des enceintes
conditionnées, à température et humidité déterminées et éventuelle
ment réglables, permettent le stockage de produits périssables en
atmosphère normale.
Les articles contenant des produits précieux (or, argent, platine...),
dangereux (cyanure, arsenic, hallucinogènes...), d”emploi réglementé
(armes, munitions...), sont conservés dans des locaux adaptés : coffres
forts, chambres fortes, etc., dont la conception est agréée par les compa
gnies d”assurances. .
D'une manière générale, dans un magasin recevant des articles « en
gros ›› et les distribuant «en demi gros ›› ou << au détail ››, les casiers ne
doivent occuper qu'une petite partie de la surface disponible, la plus
grande part de celle ci étant réservée au stockage en emballages d°ori
gine gerbés ou placés sur palettes.

Q Installations intérieures
Elles doivent, avant toutes autres choses, être conçues conformé
ment aux règles de sécurité et d'hygiène : éviter les piliers, poutres,
tuyaux, gaines, marches risquant d'être à l'origine d'accidents, ou au
moins signaler de façon très apparente, conforme aux normes en
vigueur, tous les obstacles à la circulation. Les canalisations électri
ques doivent être à l”abri de contacts accidentels et les canalisations
de fluides doivent être soigneusement repérées comme prévu dans les
normes en vigueur (eau, vapeur, gaz liquéfiés. . .). Dans le même esprit,
les sols doivent être recouverts d'un revêtement antidérapant et anti
poussières. Suivant la nature des produits stockés, des installations de
détection et même d'extinction d'incendie, de détection d”émanations

152
Les magasins

dangereuses, d°alarmes diverses (effraction, montée en température,


montée en pression, etc.) sont souhaitables ou obligatoires.
Un bureau de dimensions suffisantes permet l°exécution de toutes
les tâches administratives et la surveillance du bâtiment et du parc du
magasin.
Un hall est réservé à la réception des articles livrés : déchargement,
réception qualificative et quantitative. Un autre est réservé à la prépa
ration des expéditions : regroupement des articles par destination,
emballage, chargement. Un troisième enfin est prévu pour la distribu
tion au détail avec banque de distribution immédiate et cases pour les
distributions préparées à l'avance.

Q Manutention
Elles posent, dans les magasins de grande taille, des problèmes par
fois difficiles à résoudre économiquement, surtout si les articles à mani
puler sont de volumes, de poids, de dimensions très variables.
Suivant la nature des articles et le genre d'activité des magasins, on
utilise des grues sur rail, grues automatrices, ponts roulants, ponts auto
moteurs, portiques, palans, treuils, chariots à bras, brouettes. Les
constructeurs offrent un très grand choix d'engins apportant des solu
tions à tous les problèmes de manutention. Ce qui est difficile, c'est
de constituer le parc d”engins répondant, dans les conditions les plus
économiques, aux besoins du magasin. Chaque cas doit être étudié spé
cialement, en recherchant toujours la solution la moins onéreuse et non
pas la technique la plus avancée.
Enfin, lorsque les circonstances Siy* prêtent, des robots, comman
dés par un ordinateur, peuvent résoudre d'une manière à la fois éco
nomique et élégante, les problèmes de manutention.

LES TACHES ADMINISTRATIVES


AU MAGASIN
Les diverses opérations dont est chargé le magasin (réception, ran
gement, conservation, prélèvement, distribution) s'accompagnent
d`informations, en amont et en aval de ces opérations; Penregistre

153
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

ment et, éventuellement, le traitement de ces informations constituent


les tâches administratives incombant au magasin.

Q Réception
En vue de la réception, qualitative et quantitative, le magasin est
informé des livraisons à venir, soit au moyen d'un double du bon de
commande, soit au moyen d'un document spécifique (manuel ou édité
par Pordinateur) qui servira à enregistrer la livraison acceptée. Ces docu
ments doivent être soigneusement classés pour être facilement retrou
vés au moment de la livraisoît ainsi que pour relancer les fournisseurs
en retard si la relance incombe au magasin (d'une manière générale,
le fournisseur ne devant avoir de préférence, qu”un seul interlocuteur
dans l'entreprise acheteuse, il est préférable de confier la relance au
Service Achats).
Au moment de la livraison, il appartient au magasin de :
faire par écrit les réserves éventuelles auprès du transporteur,
notamment si des emballages sont avariés ou si les colis livrés ne sont
pas conformes aux colis annoncés par le bon de livraison du fournisseur ;
payer éventuellement le transporteur si cette opération est pré
vue à la commande ou au contrat de transport
_ notifier ou faire notifier au fournisseur les erreurs et manques
constatés au moment de liouverture des colis;
noter sur le << bon de réception ›> les fournitures acceptées et trans
mettre ce document au Service Achats (ce document, émis si néces
saire en plusieurs exemplaires servira à la fois, à arrêter la relance, à
faire l'entrée dans les comptes de stocks, à tenir à jour le fichier des
commandes en cours, à vérifier la facture émise par le fournisseur, éven
tuellement à tenir le compte des factures en attente);
~ éventuellement, enregistrer le mouvement d'entrée en ordinateur
si le magasin dispose d'un poste périphérique;
éventuellement, inscrire le mouvement d”entrée sur les fiches de
stock si l'entreprise ne disposant pas d'un ordinateur fournissant des
informations fraîches à une fréquence suffisante, des fiches de stock
(ou des fiches de casier) doivent être tenues au magasin.
On voit que ces tâches administratives, qui accompagnent la récep
tion, sont importantes; en fait, elles sont à l'origine même du paie
ment de la fourniture au fournisseur.

154
*_ _

Les magasins

Q Rangement
Suivant le mode d'organisation du magasin, le magasinier peut être
amené à noter sur les fiches Pemplacement où un matériel qui vient
d'être livré est rangé, ou à l'indiquer à Pordinateur, ou à demander
à l'ordinateur à quel emplacement ce matériel doit être rangé.
Quoiqu'il en soit, il faut toujours connaître, au magasin, d”une
manière ou d'une autre, d'une part le ou les emplacements de stockage
d'un article, d'autre part les emplacements libres et banalisés ainsi que
les emplacements libres et réservés.

Q Conservation
Cette opération donne lieu à une tâche administrative très impor
tante, qui est l'inventaire par comptage (cf. Chapitre 4).
En outre, suivant 1 S organisation propre à chaque entreprise, et, en
particulier suivant le degré de sophistication de Pautomatisation du
traitement de Pinformation dans les entreprises qui disposent de l'ordi
nateur, le magasin pourra se voir confier la tenue de fiches de casiers,
de fiches de stock en quantités ou en quantités et valeurs ainsi que de
fiches de réservation (cf. chapitre 3).

Q Prélèvement
Un article ne peut être prélevé du stock que sur ordre, en principe
écrit, reçu au magasin. Cependant, dans les entreprises assurant un
service continu, on peut être amené à aller chercher un article au magasin
la nuit, les jours fériés, en l”absence des magasiniers. Sans que des for
malités administratives ralentissent ces opérations souvent caractéri
sées par l'urgence, il est très important que le responsable de tels
prélèvements les notifie au magasin, a posteriori mais rapidement, au
moyen, par exemple, d'un feuillet de son rapport journalier d'activité.
En effet, liomission de ces comptes rendus par les équipes de perma
nence est à l'origine d'un grand nombre de différences d'inventaires;
en outre, si ces notifications sont bien faites, elles éviteront d'évén
tuelles recherches d'origine de détournement ou de vol.
Une fois le prélèvement fait, il appartient au magasinier de rédiger,
éventuellement, le bon de sortie, d'y inscrire la quantité prélevée, d'enre
gistrer, éventuellement, la sortie sur les fiches de stocks ou de casiers;

155
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

puis, suivant Porganisation de l'entreprise, le magasinier aura à valo


riser le bon de sortie (dont un exemplaire peut alors servir de facture
pour le client), à transmettre l'information à l'ordinateur, à faire sui
vre le bon de sortie au Service de la Comptabilité Matières directement
ou via le Service Approvisionnements.

Q Distribution
S”il s”agit d”une distribution directe, la seule charge d'ordre admi
nistratif consiste à demander une signature à l'utilisateur sur le bon
de sortie. Si au contraire, la distribution prend la forme d'une expédi
tion, il appartient au magasin de préparer et remettre au transporteur
des divers documents de transport et éventuellement de douane. Bien
entendu, suivant la finalité et Porganisation de l'entreprise ces docu
ments peuvent être émis par un Service spécialisé qui les enverra au
magasin en même temps que l'ordre d'expédition et le bon de sortie.

Q Remarque générale sur les tâches administratives du


magasin
Ce travail administratif ne sert pas quià tenir des états; il est à la
base même de la connaissance des consommations et des stocks sur
laquelle est fondé le réapprovisionnement. Il est donc important qu”il
soit exécuté soigneusement et sans retard. La gestion des stocks n'est
que le traitement, suivant certaines règles, d'informations dont la plu
part proviennent du magasin; quelles que soient ces règles, quel que
soit l”outil utilisé pour les appliquer, le résultat de la méthode de ges
tion des stocks dépend avant tout de la qualité des informations qu”elle
reçoit.
Ces remarques ne veulent pas dire, pour autant, que le magasin doit
être transformé en un organisme bureaucratique; ce qu'il faut, c'est
que les tâches administratives du magasin soient rendues aisées par une
simplification poussée, une organisation très étudiée (bons de sortie
préimprimés, bons d'entrée préparés à l'avance, pas de pointages systé
matiques de longs états comptables, pas de fiches mais des restitutions
fréquentes mais courtes de l°ordinateur, si possible accès de type conver
sationnel à l”ordinateur).

156
7. cR|IEREsD'AP_PREc1AI1oN
DE IA ou/11111
DEI/1csEsI|o1×1DrssIoc|<s

I est pour le moins utile de mesurer la qualité de la gestion


des stocks. On dispose pour cela de divers critères qui, s'ils ne per
mettent pas des mesures en valeur absolue, autorisent du moins des
comparaisons entre entreprises similaires et surtout la surveillance
de l'évolution, dans le temps, des résultats obtenus dans une entre
prise déterminée.

CRITERES PROPRES AU NIVEAU ET


A LA CONSERVATION DES STOCKS
Q Taux de rotation couverture
Le contenu de ces critères a été défini au chapitre 1. Si tous les arti
cles stockés sont réapprovisionnés suivant la technique du plan d'appro
visionnement, uniquement pour des besoins courants, et suivant les
périodes économiques de 1 2 3 6 12 mois, la couverture moyenne
présentée par l'ensemble du Stock se situe entre 2,5 et 3 mois; elle cor
respond à un taux de rotation compris entre 4 et 5.

157
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Cependant, comme cela a été exposé au chapitre 2, on peut être


conduit, pour certains articles, à retenir des périodes plus longues que
la période économique, afin de profiter de remises intéressantes. La
couverture moyenne du stock global sera relevée, bien que la solution
adoptée soit plus économique que la solution théorique. Inversement,
des contraintes de capacité de stockage ou de conservation peuvent faire
réapprovisionner certains articles plus souvent que la recherche de l'opti
mum économique ne le préconise. La couverture Sera abaissée bien que
la gestion économique ne soit pas obtenue. En outre, la présence, dans
le Stock de pièces de sécurité jugées indispensables, contribue à relever
la couverture présentée par le stock.
Aussi, lorsque la couverture est Voisine de sa valeur optimale théo
rique, ce critère n”est il plus très significatif.

Calcul de la valeur théorique optimale


Le Stock étant parfaitement adapté aux besoins, la méthode ABC
(ch. 2) donne la répartition suivante des articles, d”après leur période
économique de commande.
rm *_ ' * * ' ** ****

que Norrbre Montant


de 1 d'art'c|es des sorties
* Ê U/o 0/o ,U/oš oyen ur yenne ur
nche econom mm_an m°ÊL mo vae nsuee
é
Tra ckmnevae en lÎ'e
9 odedeco mu _C_ouverture Sto Sbrfe
CU cumué
_ _l
Per _... _ , 1
otectthoenmoS
Stprock_de eornque thenmoseorque
_ 1
0,51 2 2 I so ¿ so 0,7 (195 MUST 50,5 1
Q /11151
1 3 125 = 55 1 1 1,5 M1 31 1
l
`12 5.10120
* ~ 1 **1`. ff. . .Jf * __
75 ,D
1,4 2,4 M2 1 S2 `
B 2 3 1 25 f 35 1 20 1
1,7 3,2 M3 S3 ›
0630653 1 ss Q 2,5 5,5 M5 l S5 1
12 1 35 i 100 Q 2 * 100 _ 3,5 9,5 .ll/I12 S12 1

Or la couverture moyenne globale du stock est :


C =..ií'
S
avec M = Stock moyen global
M=M0_5+M1+M2+M3+M5+M12

158
Critères d 'appréciation de la qualité de la gestion des stocks

S = sortie moyenne globale


S=S0,5+S1+S2+S3+S5+S12
On peut donc écrire :
C = 0,30%. ã + 0,25% + 0.20912 +
50,5 SI 52
+ 0,20 M2 + 0,03 ÂVL + 0,02 M2
53 S6 S12
d'ou
C = 0,30 >< 0,95 + 0,25 >< 1,5 + 0,20 >< 2,4 +
+ 0,20 >< 3,2 + 0,03 >< 5,5 + 0,02 >< 9,5
C = 0,29 + 0,38 + 0,48 + 0,64 + 0,17 + 0,19
C = 2,15 mois
Enfin, le mode de calcul, faisant intervenir la moyenne des stocks
des douze derniers mois et la consommation moyenne mensuelle cal
culée sur la même période, fait que la couverture n'évolue que lente
ment même si des variations brutales et de forte amplitude interviennent
sur le niveau des stocks et sur celui des consommations.

9ir. :=* ..._ ..


:;¿¿:3_.,
›:*.;',::<. : .;: '_ * ._
=s=z%s=;:*É1=<~.
43... .,¿. sa
_; “P É *;;_.
i:'.»=i“. ':?›*ffe'.'*¿.*s*....'.
\¿`*?“*'*.›:¿ _.
¿›:« ,..;_;, ,_ : ,;:_J›,1_:, ,si_,

›., _ ¿_.,,.._,_.._
~..;;
.:<;,›,sf ~* .›.._r *...;1:_:g.__
\$?
Un article a une consommation régulière avec une moyenne de
w
._ _ ›››.,_._.,.
*irisri '=°?4¿a*§£:=<=.=
100 unités par mois; son prix unitaire est de 60 F et le délai d'appro
.5¿?¿i .=sj¿:sr_5;'
_ = .1..._.¿. 55f§F=¿}.5š=
._ .,,1.,_. _¿§:.:5

=`*'= =fÈ<.ïE=`§`=.?*I*"<
visionnement est de 2 mois. Les frais de possession du stock s*e'lèvent
à 20 % de la valeur moyenne du stock et les frais de passation d 'une
commande d*un article sont de 40 F. Les calculs montrent que cet arti
> ' :ir: ï"›5_':;=.=:

:“:'5.š*:'¿ï§:'?5$:È>£ïš“ “li
'="
cle doit être commandé tous les mois (chapitre 2). Le stock de protec
. "'0'›. §§_0 }I : ;_ _.,_. ..
tion ayant étéfxé å, par exemple, 0,5 mois de consommation moyenne
mensuelle, la couverture théorique du stock est de 1 mois. A partir
¿._._;.*››. ,, ._._, 5... .;;..¿

du mois m, la consommation tombe å 50 unités et se stabilise autour


de cette valeur pendant les mois m + 1 et m + 2. Après enquête et
: I* . J: :;\_ ¿:=!' `;›.¿:;5. . .; :I
études qui ont nécessite' près d 'un mois, on se rend compte que la
.=› *. f=,«.~._›
*:›=s= *s›r:ï~›.›.
==*.=.=f :=*==z

:'.=;i, _ ;,~, .=;'?,. ;_;j '.<_ ff


consommation moyenne mensuelle ti prévoir est de 50. La période éco
SA; .*.~_c_:._..:. , . nomique de commande reste la même (un mois) et on décide de
>...s .. .as›3° vr.;<¢: ››,,..,.›. r.
conserver le même niveau du stock de protection (0,5 mois de
_

tr =,>;`* *
consommation moyenne mensuelle).
››. ¢ .<:;f,R,._.. .1 ;._,;
f”<`§S.'*.<ï *I"F5.<f '
Au bout de combien de mois le stock sera t il stabilise' ? Au bout de
combien de mois retrouvera t on une couverture théorique de 1 mois ?
S'.or." “ ×';5i.5Î' rf ` cîïi

Le tableau 7.1 donne l 'évolution du stock (avec les hypothèses sim


<›_ .<.›.
, .?<5.:_ ;<, ¢_;;.c!._. <<_
,;..:¿..., .
?.*›'R>*=I .'.<r<ît_.<;r= =.<: .=
_
›.... 6° ._

.=.s?;=~.
_...cisååšeggc
=`*5°<~ =' =<
<e. ,. ,,.:_:¿_;.?'; _,›;_ plicatrices suivantes : la consommation est parfaitement régulière
.,_c,, ›_._a_._.9,
1f':;:<_¿¿,
Ê 'šcšx
_ _,
,_›ff Q. :§_:;›¿£:'*
; le calcul de la quantité å commander se fait au début de chaque
. ,›f* _:s.=.< ger .&:.=.1 =;
'.l.;=_<
<.i¢ šÊ:_*.¢`È5<
. .~h. f×<.›:
<. :;;¢. 2'
.›. v::
: _< _›:<;›.* v ._;: _~_ ¿
mois les livraisons n”ont aucun retard et se font le Ie' de chaque
mois) Quant ti la figure 7.2, elle illustre cette évolution du stock
B_
."S$›_€;". ci'5. _".~F ' I

sous la forme de la courbe en dents de scie.

159
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Stock En Quantité 5 Sorties Prévision


i
Date avant ii a p rès com à com i du de
W À livraison livraison \ mande mander mois sortie
im"' 2 “ 50 150 1oo 100 A 100 1' 00
m_
1 50 * 100 1oo 1oo '1 00
[Tl 50 100 ioo so 100
m+ 1 100 100 so 5 so J
00
*m+ 2 150 50 so i so J
i 00
m+ 3 200 “ 50 so so J
00
m+ 4 200 50 0 1 so 50
šm+ 5 200 0 0 50 50
”m+ 6 200 0 o so 50
m+ 7 150 0 25 so 50
im+ 8 100 25 so ¿ 50 50
m+ 9 50 i 50 so 1 50 50
m+ 10 25 50 so so 50
m+
.i___
11 25 50 so ¿ so 50

Fig. 7.1

Stock

250

200

150 Î › + ›

i
| I .
_ 4 Î+
100 L
|
* +_ +
|

75
L¿ __.. f _ * _ ..+ .Î

50

25
1 5 \

.+
i _._
i i i
*
+ i
1 1 W ilVbis
of "$“,"`“*';°”"'*°°°'\°*>°'°~$`~l`~0'¿Î° š` î.° å°»L“~3`~ΰš`å›"~Ç*'
/
/ 1

%"`* ***›<vL«¢ *_ fi. sa x 1 1* si fi ×
'*°'“° *°*“`*°“~°<“`<°<“`<°<“`<~*< e<=*<~*<=~<~*<›<~*e4~<=~¢~

Fig. 7.2

160
Critères d'appréciation de la qualité de la gestion des stocks

:__5;f¿_ ;_' _ :_ , 5555;5. __.,


.œ gm M, ~=.›=¿e›.
On constate sur cet exemple que _'
sf. .~'< .'.?t

_.__,_., _,,<._._, ›s=,, _


ce n 'est qu'au bout de 6 mois, après que l 'on ait pris la décision
de modifier la prévision de consommation, que le stock retrouve un
niveau adapté à la consommation;
.arr=i«È
'*>f#;=*›'›r=›:›;:f .

ce n'est qu 'après 17 mois, à partir de cette même date, que la


couverture moyenne du stock revient à sa valeur initiale de 1 mois.
: .. . ._ .U _~_

Q Évolution des stocks


Si la couverture présentée par les stocks est une indication précieuse
quant à la qualité de la gestion, elle ne dispense pas de suivre l'évolu
tion des stocks en valeur. En effet, celle ci influence directement la tré
sorerie et les résultats de Pexercice. De ce fait, la direction de l'entreprise
peut être amenée à imposer une réduction du niveau des stocks, quitte
à s'écarter d”une gestion économique des approvisionnements et à ris
quer des interruptions dans Pexploitation.
De même, les impératifs de certaines politiques budgétaires peuvent
obliger des dirigeants à prendre des mesures allant à l”encontre d°une
gestion économique des stocks : réduction arbitraire du volume de
chaque commande, aboutissant à des achats << au compte gouttes ›› géné
rateurs d'augmentation des prix ou, au contraire, commandes de
quantités supérieures aux besoins réels, pour utiliser des disponibilités
budgétaires, conduisant à des gels de capitaux, à des risques d'obso
lescence.

Q Nombre et valeur des articles à épuiser et à éliminer


C'est continuellement que des articles du stock sont déclassés en articles
<< à épuiser ›› par consommation sans renouvellement ou << à éliminer ››
par vente au rabais, feraillage ou destruction; ces déclassements tien
nent à l'évolution de la technique, de la mode, des goûts, des règlements.
Il convient de surveiller l'évolution de la variété de ces articles, de
leurs stocks en quantités et en valeurs ; cette surveillance doit s'exercer
à un rythme d'autant plus rapide que les articles en stock sont plus
sujets à Pobsolescence et les mesures doivent être faites tant en valeurs
absolues qu'en pourcentages par rapport à l°ensemble du stock. Il ne
faut pas oublier, en effet, que l'obsolescence à des répercussions directes
sur les résultats d'exp1oitation (constitution de provision pour dépré
ciation, pertes sur vente de produits déclassés). p

161
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Q Nombre d'erreurs
Si des erreurs de toutes sortes sont inévitables, leur nombre ne doit
ni être exagéré ni augmenter dans le temps; il exprime la précision dans
le travail. Elles peuvent entacher les comptages, à la réception, à la
distribution, au moment des inventaires, les calculs des stocks sur fiches,
des consommations passées et prévues, les imputations comptables, les
numéros d'articles sur les bons de mouvements, les expéditions, l”enre
gistrement des mouvements en machine, etc.
Ce nombre d'erreurs, en valeur absolue et en pourcentage du nom
bre de mouvements de stock, est un bon élément d'appréciation de la
qualité du fonctionnement des magasins et du service de la gestion des
stocks. Cependant un nombre d'erreurs très faible doit attirer l'atten
tion; peut être des contrôles trop poussés, et donc trop onéreux par
rapport aux montants des erreurs détectées et corrigées, sont ils exercés.

Q Nombre de ruptures de stock


Une augmentation peut être significative d'un niveau de stock trop bas
ou d'une précision insuffisante des prévisions. Une diminution peut être
due à un accroissement du niveau du stock, à une meilleure surveillance de
son évolution, à une amélioration de la qualité des prévisions. L'idéal serait
évidemment de valoriser chaque rupture de stock, en fonction des frais
réellement engendrés, et de surveiller l”évolution dans le temps du total
de ces frais. Mais, généralement, une telle recherche semble irréalisable.

Q Frais de possession du stock


Leur taux s'obtient en rapportant les frais de possession des stocks
à la valeur du stock moyen et entre dans le calcul de la période économique
de commande (chapitre 2). En suivre l'évolution peut fournir des ensei
gnements précieux. Cependant, là encore, il faut s'entourer de précau
tions. En effet, les effectifs et le parc d'engins de manutention dépendent
plus du volume des mouvements que du niveau du stock. Et si le niveau
du stock diminue à consommation constante, ce qui est généralement
souhaitable, le taux des frais de possession du stock augmentera 1.

1. Les corrections d'indices de salaires et de prix à la production doivent évidem


ment intervenir dans les calculs.

162
Critères d'appréciation de la qualité de la gestion des stocks

Q Rapport des frais de possession du stock àla valeur


des consommations
Ce rapport traduit assez bien Pefficacité de la gestion des stocks et
la productivité du magasin. Cependant une diminution des prix d'achat
obtenus entraîne une baisse de la valeur des consommations et donc
une élévation de ce rapport si les frais de possession du stock restent
constants ou diminuent moins vite que les prix d'achats obtenus 1.

. F§›: s3 .*× .PS CRITÈRES PROPRES AU


RENOUVELLEMENT DES srocxs
Q Frais moyens de passation d'une commande
Ce ratio, obtenu en divisant le total des frais de passation de
commande par le nombre de commandes, entre indirectement dans le
calcul de la période économique de commande (Chapitre 2). Mais il
est intéressant d'en suivre l'évolution pour apprécier la qualité de la
gestion des stocks 2.
Une diminution de ces frais peut signifier que le nombre de
commandes passées augmente et que les acheteurs ne peuvent plus
consacrer tout le temps désirable à l'étude du marché et à la négocia
tion; mais elle peut aussi traduire une réduction des frais de fonction
nement du service des approvisionnements découlant d'une bonne
rationnalisation du travail. Inversement, une augmentation peut être
significative d'un accroissement des frais de fonctionnement permet
tant une étude plus approfondie du marché des négociations plus pous
sées, qui se traduisent en définitive, par de meilleurs achats; mais elle
peut aussi révéler une diminution de la productivité du service d'appro
visionnements.

1. Les corrections d'indices de salaires et de prix à la production doivent évidem


ment intervenir dans les calculs.
2. Dans la formule donnant la période économique de commande d'un article, le
paramètre f représente les frais de passation d'une commande d'un article. Ce para
mètre f peut donc être obtenu en divisant les frais de passation d'une commande par
le nombre moyen d'articles inscrits sur une commande.

163
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Pris isolément, ce ratio n”est donc pas significatif ; il doit être exa
miné parallèlement à l'étude de l'indice des prix obtenus. Enfin, il doit
être ramené à une valeur constante des indices de salaires, charges socia
les, et autres postes de frais, pour que des comparaisons dans le temps
soient valables.

Q Rapport des frais de passation de commande au


montant total des achats
Généralement, ce rapport se situe entre 1 et 2 070. Mais il faut en
examiner avec précaution les variations avant de tirer des conclusions.
En effet, une augmentation des effectifs entraîne un accroissement des
frais de fonctionnement; mais elle peut déboucher sur une diminution
des prix obtenus beaucoup plus élevée que cet accroissement de frais
et être donc parfaitement justifiée. Néanmoins, elle se traduira par une
hausse de la valeur de ce rapport.
Bien entendu, les valeurs entrant dans le calcul de ce rapport doi
vent être corrigées de l'évolution des indices de salaires et de prix à
la production.

Q Rapport des frais globaux d'approvisionnement au


montant des achats
Les frais globaux d”approvisionnement comprennent les frais de pas
sation de commande, les frais de possession du stock et les frais de
rupture de stock. Ce ratio, assez voisin du précédent, donne donc une
vue plus générale sur la fonction approvisionnement dans son ensem
ble. Mais il doit être exploité avec autant de précautions que le ratio
précédent, et pour les mêmes raisons.
On pourrait aussi songer à rapporter les frais globaux d”approvi
sionnement au chiffre d”affaires réalisé par l'entreprise pour éviter
qu'une diminution du montant des commandes résultant d'une amé
lioration des prix obtenus ne fasse penser à une détérioration des ser
vices rendus par la fonction << approvisionnements ››. Mais on tombe
encore sur le même écueil : si le chiffre d'affaires de l'entreprise vient
à diminuer (pour cause de récession par exemple), l°examen rapide de
ce ratio ferait croire à une détérioration quand bien même les perfor
mances réalisées par le Service «Approvisionnements» seraient amé
liorées.

164
Critères d 'appréciation de la qualité de la gestion des stocks

Q Nombre de commandes hors calendrier


Il révèle, s”il est élevé, des consommations supérieures aux prévi
sions et doit conduire soit à améliorer les prévisions soit à augmenter
le stock de protection.

LE REAEPROVISIONNEMENT DU srocxii
5:; ; ._._';' _›_:¿; _. _

L'entreprise supporte des frais pour disposer du stock qui lui est
nécessaire (frais de passation de commandes, frais de possession du
stock, frais de rupture de stock). Les divers critères d'appréciation de
la qualité de la gestion des stocks passés en revue s”ils sont simples pré
sentent Pinconvénient d'être nombreux et finalement peu sûrs. Mais
ce n'est peut être pas tant la valeur absolue de cette qualité que l'on
cherche à apprécier, ce qui paraît être difficile , que l”évolution
dans le temps de la qualité du service rendu par la fonction << approvi
Slonnements ››. _
L'année de référence, les frais globaux de passation de commandes
et les frais globaux de possession du stock peuvent être connus, tandis
que les frais de rupture de stock peuvent être, sinon connus, du moins
théoriquement chiffrés. Soit F0 le montant total de ces frais. Les
années suivantes, ce montant sera F1, F2, F3, exprimé en francs cou
rants. Si l'on admet que ces frais comprennent essentiellement des salai
res, on peut les apprécier en francs constants au moyen des formules
F,1=F1)(ä
S1

F,g = F2 >< SQ
S2

F,3 = F3 X È, CIC.,
S3
en appelant S0, S1, S2, S3, etc., les indices «Salaires» de l'entreprise
au cours des années 0, 1, 2, 3, etc. Bien entendu, on peut aussi cher
cher à cerner de plus près la réalité en affectant un indice à chacun
des frais élémentaires.
Par ailleurs, un article i est acheté au prix unitaire u, (y compris les

165
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

frais d'approche) et la quantité consommée dans l'année est q, . Cepen


dant, il faut aussi mesurer le prix unitaire u, en francs constants au
moyen de la formule
un = ui >< %,M0etM,
Mi*
étant les valeurs de l'indice « matières ›› approprié au cours de l'année
de référence et au cours de l'année j. Enfin, il faut noter que, aux varia
tions de stock près, la quantité consommée est égale à la quantité
achetée.
Pour apprécier l'évolution de la qualité globale du service rendu par
la fonction approvisionnement, on sera ainsi conduit à calculer cha
que année le résultat :
RJ 2 Ê Gy' (Uro _ 11'137 ** (F1 _ Fo),
formule dans laquelle :
le premier terme est significatif de liévolution du prix payé au
fournisseur ;
le second terme représente l'évolution des frais globaux d”appro
visionnements.
Le premier terme Z2 q, ¿ (um u', J) tient compte :
I

de la diminution du prix payé suite à une amélioration de la négo


ciation;
de la part de réduction du prix de revient dont le fournisseur fait
bénéficier le client suite àla régularisation du rythme des commandes,
elle même subordonnée à Poptimisation de la gestion des stocks chez
le client.
de la part d”augmentation de productivité chez le fournisseur, dont
ce dernier fait bénéficier le client.
Le deuxième terme traduit :
soit Paugmentation des frais globaux que l'on a consentie pour
obtenir une diminution des prix d'achat (il faut évidemment que Paug
mentation des frais consentie reste inférieure aux gains sur les prix
d”achat).
soit la diminution des frais globaux d'approvisionnements (suite
* 1 éduction du stock, à diminution du nombre de ruptures de stocks,
SD'90*une meilleure organisation du travail etc.);

166
Critères d'appréciation de la qualité de la gestion des stocks

soit enfin la résultante des effets conjugués de ces deux séries de


dispositions prises par la Direction de l'entreprise, cette résultante pou
vant être positive, négative ou nulle.
On peut aussi rapporter ce résultat au montant des sorties de stock,
pour obtenir une variation relative :
È @tj (ufo Un) * (Fj * Fo)
1_ {_,,,f_, ,,,___. ,f,_,_,_ _ :_ .

ÃÎ1 qi; ufo


que l'on peut considérer comme représentatif de la «productivité ›› du
Service Approvisionnements.
Cependant, cette formule, d'un aspect peut être séduisant, n'est pas
non plus sans présenter des inconvénients. Le premier est que, si les
articles stockés sont nombreux, le calcul est long et compliqué, même
si l'on dispose d'un ordinateur. On peut cependant simplifier le calcul
en n'y incorporant qu'un petit nombre d”articles représentatifs affec
tés de coefficients de pondération judicieusement choisis. Le deuxième
inconvénient, plus grave, est que la formule n'est plus valable en cas
de diminution, même temporaire, du niveau d'activité de l'entreprise.
En effet, dans cette éventualité, les quantités commandées diminue
raient d'une année à l'autre; on pourrait à la limite, trouver un résul
tat négatif même si, parallèlement, le Service Approvisionnement
obtenait une amélioration des conditions consenties par les fournis
seurs. Et ce serait une erreur d'en déduire qu'il faut diminuer les effectifs
de ce Service : dans Pimmédiat ce Service ne serait plus à même de
négocier correctement, ce qui entraînerait rapidement une augmenta
tion des prix d'achats; à terme, après la reprise de Pactivité, l'entre
prise conserverait ce handicap, mais il jouerait sur des achats plus élevés
en volume, d'où, évidemment, des conséquences fâcheuses sur le résultat
d'exploitation.

=:.'?<›¿='<f? '¿,_..,
3›i¿:_:e<;.
a,...

*ni
.×' 2'. * ; ›.=f: . .I

l.'›== ;. ›¿'. .ešè'¢¿¿§:›' '


“S *›. °a°
L 'entreprise a sélectionné douze articles représentatifs (voir tableau
7.3) affectés de coefficients de pondération K, J* (l'indice i caractérise
=› ., t>›¢.R`›šš“Î .
"
l 'article et l 'indice j caractérise l 'année) ,' le total de ces coefficients
îé t
est 1 000. Au cours des années 0 et 1, les quantités consommées de
chaque article qm et q, 1, sont restées constantes et les coefficients de
pondération Kfg et K, 1 n 'ont pas varié. Mais il y a eu un léger renfor
cement des effectifs du Service d'Approvisionnement, ce qui a entraîné
un accroissement des frais globaux d 'approvisionnement : F'1 Fo
= 60 × 103 F; grâce à ce renfort, l'entreprise a pu approfondir ses

167
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

^*.~: ;' 21::

études de marchés, pousser plus ti fond les négociations et, en défini


g;
.››';'; =' "s"*" '<°?='¿¿
.a _¿..<,,,~Ê:»›
›. ;«=_1_::v.~;?';.:«
tive, obtenir des diminutions de prix unitaires u 'fn exprimés en francs
A .:

:_ * _ :
_'_¢ _ 1: '.';_<_ .*.:' constants, sur certains articles (articles n0S 1 3 5 7 9 11). Le
montant total des achats, les quantités restant égales, est ainsi passé
'.›= ” =.=_
"` e:§~ '
i 322
, <';<;›'_'=
de 46 059 >< 103 F l 'année Oà 45 495 × 10' F l'année 1, soit, en francs
01: ._ fs, t
=r 'fè ° ' iÎ=,$š9F*g<¢=
constants, un gain de 564 >< 103 F.
? È°?š'›*`?`=`ïs<«`sΓ{›'.=¿f<*›.<`?,*'î~"5=

Le critère globalfait apparaître un bénéfice net de 504 × 103 F du


_›Î '§;5¿'_. '_
._f,. ›g;
si Service d'/ 1ppro visionnements et une amélioration de sa productivité
=«¿=*¿'.<äf'=*==š.<_¿?¿›.>.=rš'
de 1,09 %. Il est, par ailleurs, intéressant de noter que le rapport
eišf 2%;'=¿==:r.š?<~='
=; ;.=.=.f==¿*
.+=u==
des frais globaux d'approvisionnement F'_, au montant des achats
=!;'i›>S.¿, _..›'. 's._"_s

._ _¢~ or.. ;¢. «_ «_ '


2 K, _; qq u,*,* conduirait, s'il était employé seul, à penser que, au
contraire, le fonctionnement de ce Service s'est détérioré puisque ce
5:' “1'_'” ï:¿j;' 25h: ."'.ï.';

=s§;
›:= §:_.r_”¿i_§:,%_r.~.*.9
f*.=@s«: *`2.I
;*,¢Î?_<î.'=cî<`¿› =;§?.:;_;':;f§.=g\.
;«a&
='F.:I$å}§~t›`x.' ¢_=;=;e?«Î=' =;j§¿
: 4** _ **<> . _ ›:

rapport est passé de 3,9 % à 4,1 %.


..¿,'›. . G3, _¿., 5.,
Les années 2 et 3 sont caractérisées par une expansion de l 'activité
; ¿__. ' ; <›î;.;
de l 'entreprise, les quantités consommées qtz et (Ifs sont, globalement,
<,\?¿`._u.~. šg,
==*=s§t§==›=
,
supérieures aux quantités qm et q, 1, bien que pour l 'article n ° 5, par
: ›s:__.”:_: _ 1 _
exemple, il y ait une nette tendance à la diminution. Les prix obtenus
gs: >¿°»***ass`¢**., ,, *“*
pendant 1 'année 2 s'étant encore améliorés, l 'en treprise a de nouveau
.:.iS`8¿*lšS›:* '?§.“J9'£;
renforcé son Service Approvisionnements au cours de l'année 3; les
.=;. . .=.›'›i_;.1f;'R=i"F.iš *" *.'}§°=
.;_** * _ > _ _:,;_›.=›<&“_ frais globaux d 'approvisionnements sont ainsi passés, en francs
s..af ,›.° .¢s›
.
..~< ...r*Q `›,,.."
;¿¿___;
R
_?_c ~.›:*:. Î$<_.
W,
\.).I constants, de 1 800 × 103 F au cours de l'année 0, à 1 860 × 103 F
C .M ,. @_ dans les années 1 et 2, et ci 1 920 >< 103 F pendant l 'année 3. Le mon
i ssi .. ''. tant total des commandes a été de 49 781 × 103 F pendant l 'année 2
.1 et de 47 811 × 103 F pendant l 'année 3,' aux prix obtenus au cours
_, i..5.*.iéÿšãàiiië
;_ _ ~: ;

..,×
de l 'année 0, ces montants auraient été de 50 635 × 103 F et de
ii*
'.,
V_
›..O*e=Î*ã*'.f «aaa 48 889 × 103 F. L'entreprise a donc gagne' respectivement 854 × 103 F
' (année 2) et 1 078 × 103 F (année 3).
.¢*". .*
<< 1'5"§=š`§§_5'{`°.':'.'>~'›==;.*
51 '¿›fR. je. ,,.'
'°*“°:›.a* × ifgëasga
Le critère global fait apparaître un bénéfice net de 794 × 103 F et
de 958 × 103 F aux cours des années 2 et 3 par rapport à l 'année 0
ir* ` .^'_ L¢g:'i Seîii.
et un accroissement de «productivité» de 1,57 % et de 1,96 %. Par
a 1_, ..
contre, le seul rapport desfrais globaux d'approvisionnements au mon
*_ F554* È: *fè :. É :
tant des achats, employé seul, ferait croire à une amélioration pen
dant l 'année 2 et à une détérioration durant l 'année 3.
"~' 9<'i "*¿_"'°;.,:: .=`=i.
.=î§_ _=a;:>. › «fi
;; `Î?*..r›. .;¿__9* 51 9 'È`:

«sf
Enfin l 'année 4 est caractérisée par une chute brutale du niveau
%\:¿¿\ d 'activité de l'entreprise ,° néanmoins, le Service d 'Approvisionnemen ts
a pu encore obtenir une diminution du prix d 'achat sur certains arti
r~ Ê °f,~§"
~ “F cles (articles nef 1, 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10, 12), sans pour autant éviter une
.* .,*5§i:'¿>.f=`;',
=.*› ›.» _¢;. 'S. .1 :« hausse sur l 'article n ° 8.
;›.Q*9H : ¿¿¿__»;p›:¿;_ _,»;;
_._°«. ent..
1% ¿
:_ . >§›'.<s&* "'_¢= ;¢': :§
_'*.f¢. *
On voit apparaitre un gain sur les achats de 1 545 >< 10 * F par rap
port à l'année 0, avec un bénéfice net de 1 425 × 103 F du Service
1 .i+9~¿;¿3, .=
,¿;;¿ri§¿a< ss.<<If .. “E d'Approvisionnements, ainsi qu 'un gain de «productivité ›› de 3,4 %.
=.'›:›'›. *°š."ο*<<š;' S _ `Îs.¿i Par contre le rapport desfrais globaux d 'approvisionnement au mon
tant des commandes est passe' de 3,9 % à 4, 7 % et pourrait faire croire
“ד§,s¢'
sšf ~*f* “›*fåÊ'.
que la situation s'est gravement détériorée.
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168
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8. Noirs
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CALCUL DE LA PER1oDE ECONOMIQUE


DE COMMANDE

Il s'agit de trouver la période économique de commande p d'un arti


cle, connaissant :
f : frais de passation d'une commande d'un article,
Z : taux des frais de possession du stock,
V: consommation annuelle de l'article en quantité,
u : prix unitaire de l'article.
On appelle n le nombre de commandes passées dans l'année.
On a vu au chapitre 2 que les frais totaux qui pèsent sur le stock
actif sont :
F=í+nf
Zn
La dérivée de F par rapport à la variable n est :
, ___Vuz
F(n) ï;1Î+f

171
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Elle s'annule pour n = «_ KÊÃ


2f
La courbe représentative de F en fonction du nombre
_ de comman
des passées dans l'année passe donc par un minimum correspondant
à cette valeur de n.
Pour cette valeur de n, les frais de passation de command e sont :
nf : VU Zf
__ 2
et les frais de poss ession du stock sont :
uz
LEZ Vu _2f Z _Vuzf
_ 2n 2 Vu 2.' 2
Le minimum de la courbe représentative de F correspond bien à l'éga
lité des frais de passation de commande et d es frais de possession du
stock et do nc a` l'intersection de la droite et de l'hy p e r b ole figurees
` ' sur
le graphique 2.2 , ce m1n1mum
` ` '
etant égal à :
2 ,_ @ig = \/Î Vuzf.

A cette valeur d e n correspond la période économique de c ommande


p, donnée par :
I _1_2 : _288f
p n Vuz'

vALEURS SIMPLES DE LA PERIODE


ECoNoM1QUE DE COMMANDE
On a vu au chapitre 2 que les frais tot aux qui pèsent sur le stock
actif so n t , avec les notations
` utilisées :

2n
En remplaçant n par 2, p étant la périod e economique
' de commande,
19
cette expression devient :

24 p
Si, au lieu de prendre comme période séparant deux commandes suc
cessives, non pas la période économ`1que p, mais` une valeur p + Ap,
les fra1S
' pesant sur le stock actif seront :

172
Notes complémentaires

F+AF=K_l!__Z.(p+Ap)+l.Â_
24 p _ Ap

et les frais supplémentaires seront :


AF=F A
(+F) F=K%A
24 p+ u flp+App
.1 W1
î Vuz ,__ _12fH Ap
24 p(p + Ap)

trou AF . Vuzp .12f AH


24 p(1 + p) P
A2
Mais, p étant la période économique de commande, on a :
x _288f
p Vuz

F = \/2VuZf

*AR
AF : Vuz VUZ X 1
X
24 \_Vuz \_288f 1+ gp
P

,QF = ,ll/i¢š.Z" 1 ___ AP


2 1 + ÊÊ P
P

iE=l1 QQ1.AB
F 2 1+ê2 p
A P

AF _ 1 2 Q ÿlw

F 2 P 1 .|. ÊQ
P
Si l'on retient comme valeurs simples de la période de commande
p = 0,5 1 2 3 6 l2mois,
la valeur théorique p = ll gg est encadrée par deux valeurs succes
. uz
sives pl et pg, prises dans cette Série (pl < p < pg), et on choisira pl
plutôt que pg si le total des frais en choisissant pl est inférieur au total
des frais en choisissant pg, c'est à dire si :

173
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

l p, ,_ QI < Hip, ,_ QI
24 pl 24 pl
Yšf oa po < 12fPLi4
P1 P2
Ct, COITIITIC pg > [71

Vuz < 121


24 P1192

P1192 < äãf


Vuz
\/P1192 <P
L'écart maximum Ap par rapport à la période économique théori
que sera donc :
4p1=p1 \/P1122 ou Am = in ~ ×/mpg

La valeur maximale de QQ sera donc :


P
AP1 Î
l P1
«Î m
1 ou A192
Î
_ 172
¿'_""
1
\/P1192 P2 \lP1P2 P1

×/H ×/E _«/E ×/E


T JE ×/E
L'erreur relative 1%, sur les frais totaux qui pèsent Sur le stock actif
sera :

avec Apl : Ê; = 1 X (\/Ê" ×/EV × _1 _ (\/Ê _*/Ê)


2 P2 `/Z 2\/P1192
P2

avec Apg : %: = 1
2
×<«/E ~/E›2,<1 <~/E* ~/H)
pl lpz 2Vplp2

P1

174
Notes complémentaires

Ces deux expressions sont égales, et on a donc comme erreur maxi


male relative sur les frais :
È Qr
AF
_ max _ ~1 P1 + _
___ P2 2
F 2 _\_p2 \lin
Les valeurs numériques sont celles du tableau Suivant :

ini P2; Ê; Îmax


1 «ff _ ******

0,5 1 åu/o,s+×/`2 2)=o,o6

1 f 2 _ åu/o,5+\/_2 2)=o,o6

2 3 I 2
1 <\/Î+(/Ê
3 2
2) 0,02
3 A 6 åtr/o,5+\/`2 2)=o,o5

6 12 _ å(«./o,5+\/`2 2)=o,o6

Le supplément de frais introduit en limitant les valeurs théoriques


possibles de la période économique de commande aux seules valeurs
simples de la série 0,5 l 2 3 6 12 mois ne dépasse donc jamais
6 070 du minimum théorique obtenu par application de la formule don
nant la période économique de commande.

CALCUL DES SEUILS DE PER1oD1C1TE


On a vu au paragraphe précédent que si l'on appelle pl et pg les deux
valeurs successives de la série 0,5 1 2 3 6 12 mois qui encadrent
la valeur théorique p = 1 _ ZT/8 Si de la période économique de commande
uZ
(pl < p < pg), on arrondit la valeur de p à pl, plutôt qu'à pg si

175
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

.lili > HL
24 PTP2
On arrondit donc à pl si la valeur de la consommation annuelle Vu
de l'article est telle que :
V,,,> f_
P1P2z
Le seuil (Vu)l,g en valeur de consommation annuelle qui sépare les
articles à commander tous les pl mois de ceux à commander tous les
pg mois est donc :
(Vl,l)1,2 I ÂÊL
P1P2z

e*i°×»? _ <
__ .1_;.x›}›;;
.se .›;: .;f.. _
....,,._..
Î*Î;°°' LöÊ.ï'¢_

.,*¿._r››F_i;_;¿,¿_;,'_<5. :;ÿf_~›.'5:
¿s=*.
<.r~
'ï*:î<.'.¢<f›*
'›;: .“*,››f;q=f›'5:=1.
pl”
. . .
Dans une entreprise ou f = 90 F et z = 30 %, les seuils et donc
les périodes ti adopter sont donnés par le tableau suivant _'
1

Q Valeurs de pl et pg Seuil en francs Période en mois Q


' . _gai ., q.~,£=< * __
.2?$.>¿.¿¿_¢,§r;§'*':íï,›_f=z _ 5 _

* pl = 0 1 5'* pg = 1 172 800 1


¿«›P›§, ;_ _ l 3 _ l
1
_f T
__ __
.R
=;:,, 5 ~ ×_› ' eg , .~:
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¿

_________ L _
___... _. , _

PREv1S1ON DE LA DEMANDE ET STOCK


0';B¢×) DE ,PROTECTION LORSQUE LA DEMANDE
PRESENTE UNE TENDANCE
Le stock de protection Sert à couvrir une augmentation de la demande
pendant (p + d) mois par rapport à la demande moyenne prévue pen
dant cette même période.

176
Notes complémentaires

On a vu au chapitre 2 comment trouver ce stock de protection dans


le cas général où la demande ne présente pas de tendance nette, ni à
la hausse, ni à la baisse. Dans ce cas général, il suffit de comparer l'his
torique des demandes pendant des tranches de (p + d) mois consécu
tifs àla demande moyenne pendant ces mêmes (p + d) mois, c'est à dire
à S (p + d), S étant la demande moyenne mensuelle calculée sur Pensem
ble de la période de l'historique.
Ceci n'est évidemment plus valable si la demande présente une ten
dance nette à long terme (au moins un an) à la hausse ou à la baisse.
Dans un tel cas, il convient de faire les opérations suivantes :
détermination de la droite Pexpansion de la demande (l'expan
sion étant négative si la tendance est à la baisse);
pour chaque mois, calcul de Pexpansion relative en rapportant
Pordonnée sur la droite d'expansion à Pordonnée correspondant à la
date milieu de 1'historique;
calcul, pour chaque mois, de la demande corrigée brute de Pexpan
sion, en divisant la demande par Pexpansion relative;
calcul du total des demandes mensuelles corrigées brutes de
Pexpansion; ce total est théoriquement égal au total des demandes pen
dant toute la durée de Phistorique étudié, mais en fait on trouvera une
légère différence car Pexpansion réelle n°est généralement pas linéaire.
Cette différence est répartie sur chacune des moitiès de la durée de Phis
torique; pour chacune de celles ci, on trouve donc un écart par rap
port àla moyenne calculée sur les deux demi périodes qui constituent
Phistorique ;
répartition des écarts sur chacune des demandes mensuelles cor
rigées brutes de Pexpansion, la part de l'écart affectée à chaque mois
étant d”autant plus grande que le mois est plus proche de la date milieu
de l'historique (en effet, le calcul avec la droite d'expansion revient
à confondre l'arc de la courbe réelle d'expansion avec la sécante). On
obtient ainsi, pour chaque mois, la demande corrigée de Pexpansion
et des écarts;
calcul, suivant la méthode classique, du nombre de mois de
consommation moyenne mensuelle couverts par le stock de protection;
calcul de la demande moyenne pour chacun des (p + à d) mois
à venir en extrapolant la droite de tendance ou en utilisant la prévi
sion d'expansion pour les mois à venir.

177
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

..r$\

EXEMPLE
*t_ lf
§ , I r I
“==i<lzeš =ï<=;
.__ ': Les demandes mensuelles de l article etudie sont indiquees dans le
_ *ii
tableau ci dessous.
_\ : ___ ÿ Vlÿÿñ ___ ii _ ii î.

i* _» _ La demande annuelle est de 5 650pendant


›=.*=_* _
Demande È l'année A 2 et 8 100 pendant l"année A
\;.__;'
É“'=Î @_
._.1 O . '_;
_ M ons 1 mensuelle * L
L;
51? Î.
_ _ Année îAnnée `5 L 'expansion annuelle est :
›_
_ ,._
':'«z=gai;'_
×
1. _ ad
_. 9..
3't €^f2^fH
* *** ** 1
î mîí m iu5%
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.sfr_' Ê
_
_ 550 l 400 7
_ 300 1 900
, _ 5 650
et lexpanszon mensuelle moyenne est:
_ _ › _ _
* * __,_;. .› _.›*e _ _
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W ,400 * soul L' ÎÃ=3__5%


* asso 550 _ 12
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_ 500 1 850 La demande moyenne mensuelle est
=:=1a*_'«1§:=.›î= aix.. == '
'::=:
l 650 N 400 5 5 650
1 = 471 pendant l'année A 2,
;
;
i È 350 l 600 12
'r._
8E2
100
'\:hLIiI'åv§""';W |

.:._:ain Î' 'y .II

A 750 4 550 ä _ = 675 pendant l“'année A 1 et


ÎÎ < '_ _= 5
.
2*. _'_._¢e
ak 1`
4 _ 1 450 900
_
.=_È_§x*;= ámšar*
_ _ 400 800 _ 471 + 675
* 1.
_ _ _: yu!
' ' 'fè
._
_ _25o,9oo* 2 = 573 sur les deux années.
:èzšt':î=£ã==; 1î.' '
__
C3ZC) nZ><'_c.šJ>š" L _ 700 \1450
_ l
: L'équation de la droite d'expansion
_ *là ,__.;_

. ¿. 1 :« .› <.
Ê E i moyenne est donnée par _'
_
x 6 y 471
'*"
18 6 675 471
_ *`“'f~. ' ce qui donne: y = 369 + 17x.
A titre indicatif, la droite d 'ajustement obtenue par la méthode des
moindres carrés est y = 393 + 14,4x qui donne une expansion
_

ë 7Κšf§1*››a*.
:;_ ;.;: _ ;›~ 1,
annuelle moyenne de Ê? #12 = 36 %. Mais, dans l 'exemple, les
demandes sont souvent très différentes pendant deux mois consécu
tifs et le nuage de points est très dispersé. Aussi est il préférable de
μ¿=;§___
.gf.
" › __J'5 *_ ':
¿p_.
_. .
. _
s'en tenir ti la droite d 'expansion moyenne.
¿

Les calculs successifs sont donnés par le tableau fig. 8.1.


?;_`åãî:?¿$" =,
5 .;. * ,5 _* '
.3ti. ~_¢ä_\
5:." fm _:._
1
*'. ._'.;°› ~' ;:

Commentaires sur le tableau de calcul fig. 8. I


_';I"_ : '.1
Ê* _ *
Pour le mois d'avril de l'année A 2, on a .'
':_.1_i*;i
1 ik.. g ïu `
demande du mois : 400,'
ordonnée de la droite d'expansion _' 396 + 17 × 4 = 437;

's_.z«¿,_,,_ «___ =«ã;, a expansion relative: Ê Z = 76,3 %


*v*:: = ¢zr=¿1;*› 'l.ë*.f_.'*'
5 73
T avec 5 73 = ordonnée de la droite d 'expansion å la date milieu de l 'his
':e :_

_==2=_ai* _
;"

torique (décembre de l'année A 1),


I' _* = demande moyenne mensuelle calculée sur les deux années
(durée totale de l 'historique) = S ;
äãgåm_gE8 È
5š_2ãš__
_ _`il",\I`Î` Nl_i___\\ W@®$ I ä __@VN UX©W
W @WW_ _NSÉ
@®¢ @WN@®@mgn pN_@@_W $@® @_NU N_@WÉWEmw gm" gmÉ;

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N_+ N+im+ œ+Wv+ m_*_+_ Øw_+ NM_+ Nm_+

_+ Q__+ Oo__+
_ TO___+
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N@©_ W@CN@Gå m_ mug “HE H
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222
__ “_ 2 < _>_ __ __ < W O Z Q

1 79
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

°.*=f' * `å?.=s *:'=î*

«P f :_ ,;.×;;_ .,¿.:<« 5;
demande corrigée brute de l 'expansion : É = 459;
I;›š~§gåsg%_š<¿;›*:¿<¢=
=a~*:›* ¿
0, 763
0.. _ .;_«;,_; __.^_;_:

repartition de ecart : + 3.
î I U 0 [,f

1 '_<; > '_<f¿;'<=

, 5 650+8 100
sa, , :__ c “I né ¿:.» _ _
¿r;§f;i›'š~'_*<<?3I_'=:_ïš5§_
L'écart total sur l'année A 2 est _' 6 809 ~ 2 f 66.

.fl = °š;.*é§`Î '_ On voit que, dans cet exemple, il suffit, pour rattraper l 'écart, de
le répartir suivant une progression arithmétique de raison 1 commen
çant en février;
demande corrigée de l 'expansion et de l 'écart : 459 + 3 = 462.
* “'«_=§°;`* '<_¢_ T.

;z «›š›_,`{; , vegas..ms;_;

\.
Calcul du nombre de mois de consommation moyenne mensuelle cou
'=°**'<›§:, **I°'_'I f. *
verts par le stock de protection
`.
'9 Supposons que la période économique de commande de l 'article soit
%% `
; ' ""';'g*'I:<"**›' )';`_ ;f
_iÎï*ss_
,_ _: ,ag
35% _¢=;s?›_j 2%
_zz_ * _=¿;,={rB›=i››*S?_*
p = 2 mois et que son délai d 'approvisionnement soit d = 1 mois.
_
_ ?g;<;:;
.gsi,_<¿š§¿.«;›;;;:
Ê_ "
.›== _ esg;.;f:.›;
. ï~'›\.' 'ï'$§?¿5:'
^9_*¿ "§ . ,f
Il faut examiner ce qu 'ont été les demandes corrigées de l 'expansion
?¿§aîïÎ?_2§.¢*¿îÃ?f_
et des écarts pendant des tranches de p + d = 3 mois et en dresser
l 'histogramme.
.~¿/:_'*“° e ge;r¿=`*._

,__
_ On obtient les résultats suivants
šã; . _ , _,.f›._
ra _?_
:+ .;;'° ': :

, . se.
.3 gg?

'›\. fš
Demandes corrigées de 1 Histogramme
_
'. ¿ _ * ,.5
~:šš;5_ Fexpansion et des écarts _ des demandes
*r
pendant3mois consécutifs _ 5 "W" o
_ Nombre
Valeur de Cas *
1
dx
' =;'\ a_=› ==:*'
. .
». ,_; . @_<
E ' ;_ _:`_ E šfzš

:__ 3; ~›_
Tranche \ TLZÎÎ1' Année Année 1_
__ _ =¢_.s,î _.=¿ ,;s. ¿3;:_<
~_=1 .5s›==_
A
..._ s ._aes .›_ï_›.›_°$
__ _ de mois ' A 2 1 A 1
_Î_____ _ _ __ ` * *****<

:FS¿;a'
ss '_<.,›
'i5*.L<s:s;, __ _
2 1 00
1 792 1 999 2 071
mm "l'I 1 438 2 100 2 006
1 645 1 988 1 999
' 5*?? iii
' .: *
1 893 “_ 590 1 988
f*>=:î§._ff _
~
,__
of*
_ _.
5*
;; _ :
1 848 “ 592 1 967 _L_J.1L1L1Lï

`*`*'§Ê*“"'§ *ãf*î
É; *Q ' _<__._;__j ;' Lšjpšc... >¿¿š£š 2 071 " 294
Ê* '<:=' in Ê:

_ . 5 .;. .,_ ;:S cš '“°li.e___


1 777 1 659
..... :=._ ›_I
1 794 ' 775
§.. ' 'I
_ ,_ ; I 1'. ' .
:_::==:;«_
5 ›_
1 204 2 006
_? “**f_
1 413 1 628 1 438
1 377 1 413
ré* _ =?€*äéî _=_=a;×
C.'3ZC)CD3>¢' au
¢ c: zc:› .r›1=›<'I ¿_g¿L,š'_ " = Uzcnf/1 1 967 1 377
1 294
1 204 îkïkïkïl k

:
5.1 =' '1.
On dispose au total de 22 cas de demande pendant 3 mois consécu
tifs. Admettons un taux de service de 95 %. Il lui correspond une pro
\I
. N : 1;: Ê.:

'_ lg

_*
* __›:.
babilité de rupture de stock admise de 1
se 0,95 = 5 % et donc, sur
sg, 22 cas, 5 % >< 22 = 1 cas de demande non satisfaite intégralement.
£,,_
`
¿“: t
«.5

La prévision de demandes courantes ti retenir est donc P = 2 071.

180
Notes complémentaires

fïîššj :fi:
115,' `f5= 2': E
'==°'sÊ>Î=`=É
.,..
:_ .=.=:§›.<
': .xe ...
Le nombre de mois de consommation moyenne mensuelle couverts
par le stock de protection doit donc être :
<F›'.<f§;:_:_:§=
4' ' “>=›:<i.
';'. 9
3 .:: ›:
. ._ ›.,;:.

P 2 071
= S (p + d) = *i 572 3 = 0,6 mois
3.¿..¢.._
:':' :=¿'..,_
:¢ .:
¢:<:.=: _; _;¿':'_ 5

Calcul de la prévision de demande moyenne d'un mois à venir


`*.f.=:;§§§î*;z`
.<<.='<'?2*.=:,

..›E<?.=: Si l'étude de marché a montré que Fexpansion doit se poursuivre


au même rythme, cette prévision de demande moyenne sera :
<>;.¢:; ,›=¿
§?'›Î$;×_Îj.'; .<5
` II$r.j§ ;¿'

pour mars de l'année A .' 369 + 17 (24 + 3) = 828


=== ..,;,. .
Ei.=.<i¿'Sf :=
<f.=;~.=*ï*'»*'.==
c* \

pour avril de l'année A _' 369 + 17 (24 + 4) = 845


pour mai de l'année A : 369 + 17 (24 + 5) = 862
9" “fi:`;.j £f;.<
~<==>¿_<=_<_
'›Ê J.ï.'§;'¿:'.
Si l'étude de marché a montré que l 'expansion au cours de l 'année A
;ï'<'=`.=':,...
E;;_.¿
:_ :.,...;¿.
q›.:: ;.=Î_<_¢j
ο:;î:'$
par rapport à l 'année A 1 est différente de celle de l 'année A 1
. . =¿;;›¿, . par rapport à l 'année A 2 (par exemple 25 % au lieu de 43,5 %),
'Î$. .5. }_Î_'f.5
>+: =.=. '.'. ilfaut commencer par trouver l 'équation de la nouvelle droite d'expan
<5.=IÉ;
sion en prenant comme origine le 1” janvier de l'année A 1,
soit :
x 6 _ y ~ 675
18 6 1,25 X 675 675
y = 591 + 14,1x
La prévision de demande moyenne sera alors :
pour mars de l'année A _' 591 + 14,1 (12 + 3) = 803
pour avril de l'année A .' 591 + 14,1 (12 + 4) = 817
.=.'›*=*=; pour mai de l'année A : 591 + 14,1 (12 + 5) = 831

Calcul de la prévision de demande courante à satisfaire avec un taux


››.;

==r==.I =..<.=r=*s=*›=.*:a' =.=:=


de service de 95 %
i'_:§.'!¿E::

Cette prévision est égale à la demande moyenne prévue pendant


. .._;._._.,,5._
s .<._.= H
f=.¢.' : am.

.¢=='.=:u, ¿.
.;==.=::.~..=
.< _.
p + d = 3 mois augmentée du stock de protection.
f$a.=:===;=1=¿

::¿._.,. Si l'on doit faire un calcul de quantité å commander au début mars


.=_
=.<?§_¿;
;,=,,?':`E5'=,è
de l 'année A, cette prévision P sera :
';. 'šf' 'r.'
<==`=E:ÎÈ5 :

dans la 1” hypothèse d 'expansion :


P 828 + 8;” + 862(3 + 0,6) = 3042
dans la 2€ hypothèse d'expansion :
P 803 215212722* 831 (3 + 0,6) = 2941
ä
,È 3

181
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

PREVISION DE LA DEMANDE
ET STOCK DE PROTECTION
3.1.1.1. ._.¢:M :äš
«_ : ; 1 '11

LORSQUE L*AcT1v1TE EST SAISONNIERE


La demande d'un article peut être sujette à des variations saisonniè
res, tandis que pour d'autres articles une variation saisonnière qui joue
sur une partie de la demande peut être masquée par divers phénomè
nes aléatoires.
Dans un cas comme dans l'autre, si les variations saisonnières sont
importantes, il est bon d'en tenir compte de manière à disposer d'un
stock aussi bien ajusté que possible à la demande.

.,,..
"tv"

EXEMPLE
;¿1 ã$$1":š;. .:1._ =' ¿°›< Reprenons l 'article étudié au paragraphe précédent et supposons
1 ›v L1' '. 'È' ' 1.

qu 'il fasse partie d 'un groupe homogène d 'articles pour lequel la


'? 25.5
demande, valorisée en monnaie constante et exprimée en kF, a été la
1 :E35 't:f=f==.>:' :«=< Lz _ _
suivante au cours de trois années consécutives (tableau fig. 8.2).
. ,3.1.,_ _ __ ._

._¿¿___;. ,_«× . __: _


La demande pour l'ensemble du groupe d 'articles est en expansion .'
. ,*ea=a=2a:' *E

demande A 2 __ 3 144 _ 1,24


_._ S. __
demande A 3 2 535
".
==".

demande 4 fl. _ îéåã ._ 1,23


'*f ›'=
.' 11
:.>§_Î.' ff.
demande A * 2 3 144
*§za'e= _:=.*?£§s:*§ L 'expansion annuelle est constante et l 'expansion moyenne mensuelle
gif? ~ est de 2 %.
_.__,› _:fn 'F _
_:'i'§ si
au

'È :' La demande moyenne mensuelle, exprimée en kF constants est .'


= 1:3:E;š55ÎJl€š==;: ' . '

_ Î
année A 3 : 211
' 5"; =;=; E;›_i QW' année A 2 _' 262
= =:›aE= a .» «ag
année A 1 : 322
fai ï1Î'.}š;=fZÎ. .=z 3

çÿgv.. _ __'. 1 1f
A 44
Exprimons la demande mensuelle en % de la demande moyenne
mensuelle calculée sur l 'année correspondante. On obtient les résul
tats suivants (tableau fig. 8.3).
;
On constate que, pour un mois déterminé, ces pourcentages sont
iz.EI*
très voisins au cours des trois années, à l 'exception toutefois des mois
_ ;_._,_._¿, .¿__=__ _ _
. Î .~:`Î;''* *›__..;!:
¿f:§_,. z›«_.s›:
í:51:;:1:=

.__
d 'octobre et de novembre de l'année A
. ݔ,=:!= 'L'
__;¿___ . : \_
'
_:;
1.
En dépit de deux exceptions, dont il conviendrait de chercher les cau
S._._
_ *Ir Yi' . ses, on peut dire que la demande est saisonnière et que les variations sai
._.

.1 sonnières sont sufjisamment importantespour qu 'ilfaille en tenir compte.


'_ .1 .'<=ã:›_L§ ; '_ _,

1`
L
› Cependant, les variations saisonnières s'accompagnent d'une
› =n;v::'1> =»àf ___.,¿,=
:
expansion.
#51. . .t 2
_._«__ 'L'*t: "'iz5 " .. ':

182
Notes complémentaires

\ _ _ ___ _
\ Demande mensuelle en kF constants `
M018 7 Annee Annee Annee
Aa 1 A2 _ A»1 4
162 210 270
' 204 249 320
1 236 293
178 210 272
215 275 354
288 341 422
252 301 377
84 1 105 126
225 288 356
241 314 341
1 257 314 351
C›zc> n3>Lfš:=›š“ ¢ 246 1 301 383
"S 8 zz _ 2 ses _ mu 3 865

Fig. 8.2

Demande mensuelle en % de la demande


moyenne mensuelle calculée sur l'annee
Mois
\ Année 1 Année _ Annee
__ 1 A 3___ A 2 A 1 ___

@CDN "'\l"*~.I"'~J COLDOD@CDCI

* S4 80 CO(.DC.DCD lè LCD12»

1 102 105 110


13e 130 131
119 115 117
l
40 40 39
107 110 111
114 120 106
122 120 109
wzc3 n3>L¢š3=šr1f
l
117 115 119
È ` 1 202 1 200 M 1200
Fig. 8.3

183
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Il faut donc isoler les deux phénomènes pour trouver les variations
de la demande liées uniquement à la saison.
Pour cela, on calcule successivement :
_ un coefficient mensuel apparent de variation saisonnière en pre
nant la moyenne, pour un mois donné, des pourcentages qui viennent
d 'être trouvés;
un coefficient mensuel brut de variation saisonnière pour tenir
compte de l 'expansion supposée linéaire en procédant de la manière
Sulvtm le .'
° pour janvier, diviser le coefficient apparent par 1 * 5e, e étant
le taux moyen d 'expansion mensuelle,
0 pour février, on divise par 1 4e,
0 pour juin, on divise par 1,
° pour juillet, on divise par 1 + e, ...,
0 pour décembre, on divise par 1 + 6e;
une correction des écarts, introduits dans le précédent calcul, et
ÎÎII' ›:'i_I_I;. _ :I
_§;'=.*išäz`* `5='?*z==.
dus au fait que, en réalité, l 'expansion n 'est pas linéaire; pour déter
miner la correction å apporter à chacun des coefficients bruts, on pro
cèdera comme indiqué au paragraphe précédent;
un coefficient mensuel net de variation saisonnière par applica
tion du correctif indiqué ci dessus au coefficient mensuel brut de varia
tion saisonnière.
Les résultats de ces calculs sont indiqués dans le tableau fig. 8.4.
Pour le mois d 'avril, on trouve, d'après les chiffres du tableau 8.3 _'
coefficient apparent, en % :
84 + 830 }_¢____84 __ 83
8
coefficient brut, en % .'
sa E 86
1 ~ 2 >< 0,02
correction en % .' + 2
_ coefficient net en % : 86 + 2 = 88.
On admet que la demande de tous les articles d 'un même groupe
homogène d 'articles subit les mêmes variations saisonnières. Mais cha
que article a sa propre expansion. Pour calculer le stock de protec
tion, ilfaudra se servir des demandes C. V. S_ (corrigées des variations
saisonnières) corrigées de l 'expansion et des écarts. Pour l 'article étu
dié, les calculs sont indiqués dans le tableau fig. 8.5.

184
Notes complémentaires

_ _ _:1'1_›_¿_;;¿;_1_ :_§1_1;¿ :;_=_ 5:: 1 '***** 'Y Y 'T 7" '


°>';1_ï °¢_.°;_;1

_ Goeflclent de variation saisonrière de %


1 apparent brut 1* correct on net
š;¿s맛.; 1

*1 so 1 se o se
. . 11.1.. _

97 105 o * *: * *
105
* . se 95 o 95 1
“ se
S ››. 1
s

››.›:< 5.1 \__ ::\ff _:.


. _ .,; ___;< 1:...›.:__,:

:'.§;'I'_1fÎÎ'.i:';° I_¿ EÎ.5S.';`È


_ ›:11_:_:¿:,. _›

1
1
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40 _.
105
_[ë*<>1' _¢;§11=`¢?:`*_=_1;Î1$:j.};>_
_ _v_._._¢__ ;_,1 ....._f;__11 .
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_\_._:f›._11›¿°..'›. ;1¢¿_.__
1 1f~_.; .1 _~_ 11.";. :: _
.;; _ ›: . ›. ,; ›;1›_ ,1 ;_;
A E 1
1
1 200 1 186 + 14 1 200
_1 _ __ _ .
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5 1_1¿._ ;Îv:“_'§ .~:.:::1 f

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;.› ¿<;;§_<__1 ___ _ ___ ___ ____, __ _ 1
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==_!_;_;_¿;f5';_;;5¿f<_3;'
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'Éššzkšd =ë `è\=<šÊ?¿Î_* lg o 1 Q
<.~'s 1> ×< 0*
_ .»
Îïiirç ;
“'°i.~P"
.<¿_~.~¢

1i1;_'_1.1';1*.:;_,~`¿f_'
f*'<5›: r _«.
_=:;1.:
* .::
: 1=~¢.= R›. C511' _=1'§,*i:':;¿2
›:::' 1›\° ~

On voit immediatement que les demandes C. V.S. corrigees de


l 'expansion et des écarts, par tranches de trois mois, sont les plus for
1==§» 1+=«: =_=.=*.'¢n* =_
tes autour du mois d'août de l 'année A 2 .'
<_:_ srt*;a=?;;;s::1E .=: ;_
. :'<*121 '*¿F5§:>'5'l?<ï5F;:"

juin juillet août : 2 980


::1 .
juillet août septembre .' 2 900
' : : : 1›_=1'»:._ :: _
_ _ ,1 ›..
\››. _×.
août septembre octobre _' 2 969
..,___¿__.. _ ._
Avec un taux de service de 95 %, il faut pouvoir satisfaire une
demande de 2 969, ce qui donne un stock de protection, exprimé en
mois de consommation moyenne mensuelle de _'
:>1:_<1;:Ia'_

a = >< 12 3 = 1,7 mois


._
;_=_= :§¿ §:s=;:'§5§ '_'=';
;___,1 _ :;1_¿_,.f_=:¢§›¿ 1
7 592
On remarque que les demandes C. V. S. du mois d 'août sont anor
malement élevées, en particulier la demande d 'août de l 'année A _ 1.
. :;r_ ,1_._ :<*_~_ ,..___

Il faudrait vérifier si, au cours de ces deux mois, il n'y a pas eu de


. ~ ×_ ¢ , <›s_ .. .1 1.
besoin exceptionnel å satisfaire, correspondant au terme T de lafor
mule de la quantité è commander; si tel était le cas, il faudrait élimi
ner ces besoins exceptionnels de l 'historique des demandes pour faire
le calcul du stock de protection, et on trouverait un stock de protec
Êšää
5gr_<È,'×*.$?1$"' '~9?g'_~1_
_ .s:,= _ _ _.›;,×_;: tion beaucoup plus faible.
.›_ “>= *:'. ¿,_ _.:<*1.›':_
' 2.°2':`i3 5.11, .››«_› .:<;¿_
Dans le tableau de calcul fig. 8.5, on a, pour le mors d 'avril de
8 l 'année A 1 par exemple, et tenant pour bons les chiffres relatifs
aux mois d'août des deux années .'
›:'<°. ._'›_' ' . .¢:>~1_.~f*
:'=d«_=_°>,::1;.
.1 _›.~r1¿1~›:;:;
.11 r:_=='_ fm.
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185
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_ _œœhoqommE
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œ:_ go,og
UW_oommo;

@Ê avg 2? Êmu 25 @Ê Sm" SN 9%


Notes complémentaires

_* def” ande V. S. Z .ig O* = 3 ,'

_ ordonnée de la droite d 'expansion : 459 + 14,5 × 4 = 517,'


expansion relative : 15 1 7 = 0,817;
633
~« demande C. V. S. corrigée brute de l 'expansion : 51? Ê?? = 487.

La prévision de la demande moyenne sera :


pour mars de l'année A .' [459 + 14,5 (24 + 3)] 0,95 = 808
pour avril de l'année A .' [459 + 14,5 (24 + 4)] 0,88 = 761
»pour mai de l'année A : [459 + 14,5 (24 + 5)] 1,11 = 976
La prévision de la demande courante à satisfaire avec un taux de
. .:: . .:;;_=¿;. . :›:;;;3:'
service de 95 % de mars à mai de l 'année A sera .' '

ESTIMATION
DU RISQUE DE RUPTURE DE STOCK
.: '> _ :gp: .;:< ›:.

EN CAS DE RETARD DE LIVRAISON

Un article a une période économique p et un délai d'approvisionne


ment d; son stock de protection couvre a mois de consommation
moyenne mensuelle prévue S. Soit Ad le retard de livraison et AS la
variation de la consommation par rapport à la moyenne prévue pen
dant le temps p + d + Ad correspondant à un réapprovisionnement.
Il n'y aura de rupture de stock que si :
(S+AS)(p+d+Ad)>S(p+d+a),
c'est à dire si :
Âã > ,ia ,Î_WAd
S p + d + Ad

'É'Îfi I:'_:§'.§¿ÎšÎå=. _.

Îfrï§F§S:`5.5§; ›:{;;Î5
. :: ze; ;* :<¿››,:_ . .

Le tableau fig. 8.6 donne, pour diverses valeurs de la période éco


nomique p, du délai d 'approvisionnement d, du stock de protection
a exprimés en mois de consommation moyenne mensuelle, et du retard
. z=
de livraison Ad, la variation relative en % AS/S de la consommation
nécessaire pour qu 'il y ait rupture de stock.

187
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

On voit sur l 'exemple que pour un article, les paramètres p, d et


a ayant été déterminés, un léger retard de livraison conjugué avec un
petit accroissement de la demande peut parfois entraîner une rupture
de stock.
Mais, ce qui compte, c'est que les deux éléments se produisent en
même temps. Ilfaut donc calculer le risque d 'avoir à la fois un retard
de livraison et un niveau de consommation tel qu 'il en résulte une rup
ture de stock. Et donc, disposant d 'un historique de la demande et
d 'un historique de délais constatés, et un taux de service ayant étéfixé,
ilfaut choisir un délai d 'approvisionnement tel que le risque de retard
de livraison reste compatible avec le taux de service; mais ilfaut aussi
adopter un délai d'approvisionnement aussi réduit que possible car
les prévisions de la demande sont d'autant moins sûres que le temps
p + d est grand.
Le problème va être traité dans l 'exemple suivant, avec deux cas
d 'historique de délais d 'approvisionnement

Accroissement relatif de la consommation necessaire pour qu'un retard


de livraison entraîne une rupture de stock
* ***' 'rf ***** ' * Î****=î** 1** ** r * * 1

p 1 11 au a=0,5¿¿a=0,5 a=o,a a=1 a=1,2s a=1,5


À mois mois mois mois mois mois mois mois , mois
11
#4
A,sa.:ff _
0,25 7,7% 10,8% 1 16,9 % 23,1 % 30,8% 38,5%
1 0 2,9% 8,6% 14,3 % 21,4% 28,6%
1 075 6,7%1 4,0% 1,3% 6,7 % 13,3% 20,0%
2 12,5 0/04 10,0% 5,0% 0 6,3% 12,5 %
1L1

` 0,25 5,9 9/0,À 8,2% 12,9 % 17,6% 23,5% 29,4%


2 0,5 0 2,2% 6,7% 11,1 % 16,7% 22,2%
= , 0,75 5,0 0/5 * 3,2% 1,1 % 5,3% 10,5% 15,8%
Î
1 1 10,0 0/1
_I _ __,
8,0% 4,0% 0 5,0% 10,0%
“ il 1 0,25 A W 5,1% 4,8% 7,6% 10,3% 13,8 % 17,2%
1 0,5 0 1,3% 4,0% 6,7% 10,0% 13,3 %
1 1 0,75 0,2 0/5 1,9% 0,6% 3,2% 6,5% 9.7 %
1L 1 5,0 0/0, 5,0% 2,5% 0 3,1 % 6,3 %
5 _ ›~ 4
A 0,25 5,00/111 4,2% 6,7% 9,1 % 12,1 % 15,2%
A 2 0,5 0 1 1,2% 3,5% 5,9% 8,8% 11 ,8 %
0,75 2,9 0/0 1 1,7% 0,6% 2,9% 5,7% 8,6 %
1 1 5,5% 4,4% 2,2% 0 2,8% 5,6 %
Fig. 8.6

188
Notes complémentaires

EXEMPLE
Pour un article, les historiques de délais et de demande sont les
suivants _'

Historique de A H`*storique
,Z2 _délais constatés , _, par demi mois
,
, _ Fréquence 1 'Annee/1 2 Annee A 1
Delai 1 5 1 1 f
1
11
,*1 ___,
ef cas 2° cas 1 Mois demi mois 1 demi mois
,,1 2 mois 2 A 71" 1 1 1 1 2 1 1 2
4 2 1
r1

1,5 mois i 1 SU ft
4G 1 100 , si
1 1 mois 1 Q9 (_) 50 4U 1 5 C
C4)_Îî

0,5 mois 0.303 I'\J“"\I


Ê
°'r1c_
...L C\Ji D (Q_ CZTQWrg
cg
1 00
C Dg? 3121
C9“:lf ¿1Ç90°C)CQL4)tîlL_) 101 tutù
LJ
(_) 511]

Î 1 148 1 31 70
20 :L 611
410 C¿3Q_7fQ *ÈÊ "'2«,|Lg
105 fg!tjgg
1:cg414 30
fr
Cacnm›
:Z «L šãîb 3121 71 É n“`I1§1fl3 3121
1:Locator
É 71.1 41 C4 _'__ _Î__ _ ___ 211 40
1 J

L
M
"__ "___" « «
“ 400 370

La demande moyenne mensuelle est de :


1 400
= 117 l'annéeA 2
12
1 370
= 114 l'annéeA 1
12
et de 115 sur l 'ensemble des deux années.
La période économique de commande est p = 2 mois (hypothèse)
Le taux de service est fixé à 98 %.

1" hypothèse
On adopte un délai d'approvisionnement d = 1 mois.
La prévision P de la demande à honorer avec le taux de service fixe
sera déterminée ti partir de l 'histogramme des demandes par tranches
de p + d = 3 mois. Il faudra ensuite trouver la probabilité pour que
la demande pendant (p + d + Ad) mois dépasse P, avec d 'une part
Ad = 0,5 mois et d 'autre part Ad = 1 mois.
Les histogrammes des demandes, déduits de l'historique, sont les
suivants (tableau fig. 8.7).
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Au taux de service de 98 % correspond un risque admis de rupture


de stock de 2 %, soit, pour 43 cas, 43 >< 0, 02 = 1 cas. La prévision
de demande à honorer est donc P = 430 et le stock de protection cou
vre 0, 74 mois de consommation moyenne mensuelle.
.=z;;¿r;šf =
_ «~~ "___ Y 4774 7444 ff W «« «ff «f ~ « * *,

Demandes par tranches de


1
_ . p+d+Ad p+d+Ad 1
, '11' 01 " 3 '"°" 1 f*= ,3,1,5,m9iS,,_,,_,, 54 50912, il
450 C) CD U) 7 51 0 1 cas 550 3 cas"
CBcg
À 500 2 540 2
1 421: 530 5

QJQJ Ci ÊåQUÊQÇJZ*rngcg
gcg CAJl>~C.vOl>~I'\)lJL

.L 1 3 È i DChBEÊra~ÀQ`lQ'>"`>|< Qcg
cg
¢_›t_›rj

CDCAJCDCQ È~<DQ`r>v"l:r~c1grgrg I\JC.OU"I ÈÈ*ÇP"Ph 3*Î\ 3cg


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0.300 oocgt_1IL43l .L

370 1:J=›4 :.r=a »¢=.1*uwo1:*I9Q0£<¿1Q>~_1Q(gi(_)(4)


0CAJCQL;J¢9C;>1*
(41CQCQ
L_Jfj

36121 400* f\JKUf\JlbCT!*f\JC.›O§I'\J

29 050 C.J'1|\J

“ 20 290 L LLî\J£=›03I›\.)î=~C›\JIl\Q
._.
l\J

i\Jl'\L'›l'\JCfØQJ3<C¿`QCDI':I_C43
§tjL4)L4)E4)
Z> :*f1JC¿>
C43C3té) ._L. _. L1._L|\)|\)|\)

43 cas H 42 casîgg î 41 cas 1


Fig. 8.7

La probabilité d 'avoir une demande supérieure à 430 pendant un


=:=.':E:§1`1=.='¿?*=`=*.=r«?š:1ï
temps de (p + d + Ad) mois est :
11 avec Ad = 0,5 mois _' Q

avec Ad = 1 mois .' ãã


41

Or, d 'après l 'historique des délais constatés, le risque d 'avoir un


retard Ad est :
1, 1'" cas 1 25 cas
pour Ad = 0,5 mois` : i
15 .2
12
pour Ad = 1 mois : 1 Â 1 ¿ 1
1 15 12

190
Notes complémentaires

Le risque résultant de rupture de stock est donc le suivant :


1" cas d'historique de délais :
i X _1_Ê 5, À Xîi = 21 %,'
15 42 15 41
2€ cas d 'historique de délais :
À X Z2 + L ><ÊÂ=13%.
12 42 12 41
Le risque résultant est donc très élevé et il ne faut pas retenir d =
1 mois comme délai d 'approvisionnement.

2 * hypothèse
On adopte un délai d 'approvisionnement d = 1,5 mois.
La prévision P correspondant au taux de service de 98 % est déter
minée à partir de l'histogramme des demandes par tranches de
(p + d) = 3,5 mois. On obtient P = 500 et le stock de protection
couvre 0,85 mois de consommation moyenne mensuelle.
Le seul allongement possible du délai d'approvisionnement est
Ad = 0,5 mois.
La probabilité d 'avoir une demande supérieure å 500 pendant
p + d + Ad = 3,5 + 0,5 = 4moisestdeå Ê.

Le risque résultant de rupture de stock est donc le suivant :


1€' cas d 'historique de délais .'
2 ,(12 = 3,9 %,'
15 41
2€ cas d'historique de délais :
1 >< Q = 2,4 %.
12 41
Le risque est assez faible quoique supérieur au risque correspon
dant å la seule augmentation de la demande qui est de 2 % (taux de
service de 98 %). Par ailleurs, le stock de protection est sensiblement
supérieur å celui obtenu dans la première hypothèse.
Si on adopte comme prévision P = 510, il en résulte que :
le risque de rupture de stock dû å la seule augmentation de la
demande devient nul;
le stock de protection augmente et atteint 0,93 mois de consom
mation moyenne mensuelle;
le risque de rupture de stock suite å un allongement du délai
d 'approvisionnement devient :

191
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

1 8' cas d 'historique de délais :

15 41
2€ cas d 'historique de délais :
4×n=m%_
12
On atteint alors des valeurs du risque très voisines de celles définies
par le taux de service fixé.

=I;. ss. =.r:_,.*=_.;.=.":`z_ 1


3 9 hypothèse
On adopte un délai d 'approvisionnement d = 2 mois.
La prévision est P = 550 et le stock de protection couvre 0, 78 mois
de consommation moyenne mensuelle pour un taux de service de
:s:'ÈÉ _ Î Ê; fI.=È'È fi 'É 1 I ':

'iz 15.' :E =.':.= . '*E '.=Î'Î


100 %, tandis que le risque de rupture de stock par allongement du
délai de livraison devient nul.

COHCIHSÎOH
Les résultats obtenus dans les trois hypothèses de délai d 'approvi
§. : : :' =:':= :I '.=; 1 _ 1

sionnement sont regroupés dans le tableau suivant (fig. 8. 8).

\_g_g Délai d'approvisionnement adopte


9,* _ * *Î _*_ _* __:**~
1 mois
__
1,5 mois
f *
2 mois * * 1 *
1
1

Stock de protection en mois 1


de consommation moyenne 0,74 1 0,85 0,78 1
,
Î
_, _ 1
mensuelle
_, _, _ fa :t
,
1, __, 1,,μ__, ,
1 ,__ _* L,
1
Risque de rupture de stock par : 1 \
~ augmentation de la demande , 2 0/0 , 2 0/0 0
0 allongement du delai
(2° cas d'historique) Q, 13 0/0 Q 2,4 0/0 0

Il faut donc, pour cet article, adopter un délai de 2 mois.

SToCI< CRITIQUE ET RISQUE


DE RUPTURE DE STQCK
A la date du calcul de la quantité à commander (date de la première
commande à compter de ce jour), le Stock est M, et, en admettant qu'à
cette date, il ne reste rien à livrer sur une Commande antérieure (C = 0)

192
Notes complémentaires

et qu'il n'y a pas de besoins pour travaux programmés s'ajoutant aux


besoins courants (T = 0), la quantité à commander est :
QIP M=S(p+d+a) M,
avec
P : prévision de besoins courants pendant (p + d) mois correspon
dant au taux de service admis (demande maximale prévue à satisfaire),
p : période économique de commande,
d : délai d'approvisionnement,
S : demande moyenne mensuelle prévue,
a : nombre de mois de consommation moyenne mensuelle prévue
couverts par le stock de protection.
Le graphique de la figure 8.9. montre l'évolution du stock dans deux
hypothèses de demande :
demande égale àla demande moyenne; dans ce cas, le stock lors
de la deuxième commande est égal au stock critique S (d + a), et le
stock à la livraison de cette deuxième commande est égal au stock de
protection;
demande égale à la demande maximale prévue à satisfaire; dans
ce cas, le stock lors de la deuxième commande est inférieur au stock
critique et le stock à la livraison de cette deuxième commande est nul.
On voit sur ce graphique que, si à partir de la date de la première
commande, la demande est supérieure à la moyenne prévue, le Stock,
lors de la deuxième commande, sera inférieur au stock critique. Et que,
réciproquement, si le stock devient inférieur au stock critique avant
la date de la deuxième commande, il est probable que le stock de pro
tection sera entamé; ceci n'est pas alarmant en Soi, si l'on est certain
que la demande restera inférieure ou au plus égale à la demande maxi
male prévue.
Mais l'avenir est toujours incertain; la prévision de besoins est faite
à partir d'un échantillon, somme toute réduit, et dont on n'est pas assuré
qu'il soit représentatif des besoins futurs. Aussi est il bon de faire une
estimation du risque de rupture de stock encouru si le stock devient
inférieur au stock critique avant la date prévue au calendrier pour passer
une commande.
Autrement dit, une commande de la quantité Q ayant été passée,
il faut chercher la probabilité pour qu'une demande supérieure à Sp
au cours des premiers p' 5 p mois soit suivie d'une demande supé
rieure à S (d + a) au cours des (p + d p') mois suivants à l'issue
desquels interviendra la livraison de la commande suivante.

193
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Stock

1 1
"Q . .
1 ' *. _._ 1 Evoluuon du stock suivant
la demande moyenne
°._':._J 7 ' 7 'W "1"""' E "'

I 1 "'1" ' __ /_ Evolution du stock suivant


la d°“'a“d° m'“1'_Γa1° P*é1'“°..
”***
:
* 1" .
1
1
"jt “ ::;î.:t1î.'1'; 111: 1 1. 11`“î.~=_;111'
11111* 1 S<«1+«›
1 1 1 Îsa sd
1 __1111j\1,. t 1_.1_
d d temps

P 1
F 71 1 11 _ 17 """"l 1

Si la probabilité ainsi estimée est faible, il n'y a pas lieu de s'inquié


ter; en effet, le risque de rupture de stock a été admis dès lors qu'un
taux de service a été fixé. Mais si cette probabilité est nettement plus
forte que celle correspondant au taux de service, il faut passer une
commande dès que le stock critique S (d + a) et atteint, sans attendre
la prochaine date de commande prévue au calendrier.
Ce faisant, on remet, au moins partiellement, en cause la validité
de l'hypothèse, faite pour fixer la prévision P et le stock de protec
tion, selon laquelle la demande au cours des (p + d) mois à venir est
l'une de celles constatées dans le passé; cette hypothèse est en fait rem
placée par celle d'une demande au cours de p' < p mois, égale à une
des demandes constatées pendant des tranches de p' mois, suivie d'une
autre demande au cours de (p + d p') mois égale à une des deman
des constatées pendant des tranches de (p + d p') mois.
La méthode proposée est explicitée dans l'exemple chiffré suivant.

194
Notes complémentaires

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. ;›.¿_:. ›§: 1:;


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EXEMPLE
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..,,;¢_,
.›:;! . .4:§

› : ›S! _;¿._.9. :* <.'›:'×8E


On reprend l'article à propos duquel le cas des retards de livraison
4;. .:<;.
_. 1; .<sf¢× .,.f›..s xv

;. ..;3 ,.,,.._.151
111».,,._ ..
a été étudié. Sa période économique de commande est p = 2 mois et
0. fr 1;. 5.¿..,;›.:_.¿¿,
Q) _
. 0.112. ,,._.;,_
ii '<§rr:=*<*.=:;;;=_1._
son délai d 'approvisionnement est d = 1 mois. Mais, pour l'étude du
>t_,
5 15
1f.ïÊ;I5IE*f£:'!*ïÎ
,.. . ..;;.. 2;;S
›_:¿:: . ›:;;. :;;',; risque de rupture de stock si le stock critique est atteint avant la date
,_; . .: :;;.\_:; .:¿ :¿:
.: :¢.. _ ; ;_.;¿_::
de la prochaine commande, ilfaut connaître les demandes constatées
J_
13;: :=5=.=:›I§=a:«
_ ne ,__ ,_
dans le passé, sinon au jour lejour, du moins par quarts de mois. Ces
5Iî£Î“ÎE'¿1 .5:'¿EE':?.=;
É 515: §š?i!<=5: Is;
demandes par quarts de mois sont données par le tableau fig. 8.10.
Les demandes annuelles sont de 1 400 pour l 'année A 2 et de 1 370
':':>=<;<..:Ê' ' . :¿
~ :fef:?='¿.f:=:<z§2<=*1
.:;._. * '¿::ç¿E'

;i.=r›I§;g5';;¿;':;5_¿_
::<;,,;,.. 55: :_
3. ,›,. .›v;¿ :p
pour l'année A 1, ce qui donne une demande moyenne mensuelle
išf; 5>i<' 'î*J::<'

:':':'=2:_<;,::g. ›:_'
S = 115. Le taux de service est toujours fixé à 98 %.
I' 'Ê5ÎJ.¿:' 19' _?j§îS:'

A 4 15? Éüî
iii! i 1!
..,›.<= 15:; 5.

Calculs
;'ã=.5?§§;›i§5s;'E5;

:<¢..,;..,_c,..,:
3: :< 4,3. ¿.
" 1fJ:°!:E¿:.<;'¿È;'
' fr ' ×:.6I J§:;
':E_E§;'4i9¿§¿¿ ¿¿j;

1. Prévision de demande maximale à satisfaire


Q 1;:.~. Ê ,; ;¿.:
. ..._,._,;,._.,,._

:t='<>;.¢:g.<.1.::
§;*¿›:. ,=_<¿=
..u. .. ,;<.1›:+,<..,;*
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,î§='==šš=='=zz;s.*?f='==2¿<:=*:
.*.:,f. _ _; ;:'_:;¿: :9,_;.,:<; ;:
1l faut dresser l 'histogramme des demandes par tranches de p +
231:1;'Eî=É 55$;5:;::š¿Êî.=š¿='
Eííã:'?'5¿E1ÉEa5E E¿55E§5.:E55
.?E'<'.<r;=:3;?I:';':
d = 3 mois. Cet histogramme est le suivant :
: . . .,_f.!›.;.;. 5 ,y

8in
I 11:: ::¿:¿.'.'<=
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S
470 2 cas 380 4 cas 310
K
460 370 7 300
430 * 360 10 290


l\.›
* 280
410 340 270 î\›
*S 400 330 250
..<. La1'\Obo
\ CDCD \10 ik* 0\" l\›Un
bobu CDCD L n\1 I' \Un 240
M/ ~
230 in
*1 . ›.1b.1.›
4

,
S
1* Total : 85 cas
›› .3,4
'5i'=i §I
Au taux de service de 98 % correspond la prévision de demande
5
6 1,.15'.?1,;;.._.
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› _;_
41,., maximale en p + d = 3 mois à satisfaire _' P = 460, et le stock de
';';=,¿›;. 55555: E5

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=;5=1Iã=::lj. 511? Z5'
.zi .=1*1;;_<_=_1,¿1*1*
=› 0'* ==s;1¿='=
mensuelle.
Notons au passage qu 'au paragrapheprécédent, en ne connaissant les
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=;;1=; =;=.==:11* .=.
.=.¢; 1 =<>¿r›.1*1*1=
í§§5ÎEÎ=iš=1<?.=?;5'
demandes que par demi mois et non par quarts de mois, la prévision de
demande calculée n 'était que de 430 et le stock de protection ne couvrait
=.=t1.1£?.=Îj <=1=E'
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que 0, 74 mois de consommation moyenne mensuelle. Ceci illustre bien
. ;5;.;,._t_ ,*,*§<¿¿:¿ .;:;s s›.¢,;
;f'J›:j.§.:n'IÈÊ›if.'§§f,';¿'§›:§§.ï
?>È°:<..ï:':>§F.' `;¿::'¿;:;;;
:E22 3525; =§s?E: Is fåà le fait que, en gestion des stocks, les paramètres fondamentaux, même
. *§›.š›.,== ,1fs.=.az0.<§<==¿ ,
*. .E::. .r›:;:f.:: :,';£':`:< .
ceux que l 'on peut considérer comme lesplus sûrs, sont assez mal connus.
_' _ =;;fJ;,'¿5;.'? .;=.<,,;,;_;_<
*sÈ=1=.=š=›¿=<r:;=§.=s;¿: _
2. Détermination des cas Où le stock critique est atteint
J£'.§j,§: ;¿[1?É=5F !î:. J=.1:;;'š:
¿S׫=5 §;:îåfF:×1'f.=.'ï52

.;=¿'5?ê>'.=sjr§_$s;§gs›.;5s;;_F§; Ilfaut chercher les cas ou une demande D supérieure ou égale à Sp


:vez: ' '›;':E*'

ae; ›z. ;f'


= 230 est atteinte en un temps p' inférieur ou égal å p = 2 mois =
8 quarts de mois. Puis à chacun de ces cas, il faudra associer les cas
199211 JPÎi= :':È°§;¿›:
: 1 1,¿§¿›¿<e;?;<~;e.= aw*,,
._ §¿3_ ;;1j'_ 1952
¿,' i×':='¿;a, S¿,ë$3=_5
.< "
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44 *
1<é';.3Îåš'
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ou une demande égale ou supérieure à 460 D est atteinte en un temps
inférieur ou égal å p + d p' = 12 p' quarts de mois .'

195
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Ainsi, àp' = 8, il faudra associer 12


åp' = 7, il faudra associer 12
tip' = 6, ilfaudra associer 12 p' = 6
Et comme on peut constater immédiatement sur le tableau des
: . ,× 7:
._ :4 _ >=g›f›:';;
':`<=_ f_'?._'=`=;.E.`f_=:'
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demandes fig. 8.10 qu 'il n'existe aucun cas ou une demande 2 230
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;s:°=I>='×F;;'<E`
›. ,1,*<, _=_<;)¿<§:?.3"`<.sI>
_:§¿¿'›'_r§;¿:_:j¢j.°;›: ¿ :_=
est atteinte en 3 quarts de mois, il suffit pour traiter le problème de
=='s=›>¿..*=*;=;:_§¿.=:5=*<
=f::›¿.'; :;:×F1;'jr§;°;E_
45_,...* _ _ _:;_;f,_
¿__:5_1;,'__, ,›=_=,_ _<¿. «››.'
dresser la liste des demandes par tranches de 4, 5, 6, 7 et 8 quarts de
5_=.51251, IJ=_=_<.'=' *,')"'>=
g*$fs;'¿55E=_<:"§:2;¿,;'
;;' _=:›'; Yt›';2'5*? *
mois. Les divers cas de demandes pour chacune de ces tranches sont
donnés par le tableau fig. 8.11.
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.*..:'?=?;.=;=*?›zzf.=¢
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¢:;;;_;3s:s; .55t_=g =e;
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;S, f.~.š:':
a) Cas ou D 2 230 en p' = 4 quarts de mois : il n'existe aucun cas.
§j¿Fs:'2' _ :

fig S '
b) Cas ou D 1': 230 en p' = 5 quarts de mois : il n 'existe aucun cas.

_ _,_ ,,_ _.:


c) Cas où D 2 230 en p' = 6 quarts de mois :
tranchen° 8.'D=230 n°26:D :230 n°65:D=230
9 .' 250 27 : 230 78 _' 230
10 : 250 28 : 230 79 : 250
11 : 250 46 .' 230 80 : 240
12 .' 250 50: 230 81 _' 250
13 .° 230 63 : 230 82 .' 240
Soit, sur 91 cas de demandes pendant 6 quarts de mois :
° 6 cas de demandes de 250 .° tranches 9 a 12, 79, 81 ,°
0 2 cas de demandes de 240 : tranches 80 et 82 ,'
0 10 cas de demandes de 230 : tranches 8, 13, 26 à 28, 46, 50, 63,
65, 78 et donc 18 cas.

Q Demandespargquartstleg mois
!::F=.'_:':
:;;. ..:_:
._::.,.f. Année A 2 Année A 1
11:.' I§:;1_=rt11_i¿:11'._I11 1..I1
;:: . ..:1 1 MOIS 1
Î L____

,=;=<?iè '
1,1 1 Quarts de mois __
Quarts de ___ ___ _ r
mois ____

1 3 4 1 1 2 _ 3 4 1
1 " 11***¿"" LT" 1 ** *T 1 È' 1 *P 1 ' 1
2 1 1.
1
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H
1.
1
4. 3 1 70 1 1
H
1
1
5 1 1
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21 61 31 21 21 22 41
1 31 41 21 3131 11 È 41
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L 1 13* 11 3121 _....L1L iii)
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196
Notes complémentaires

emandes par tranches Demandes par tranches


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nnnh 1 un

μ
dé é
L..

du rtde
mos c
p57115 onsdéé
de n qua s de m0|s 0 L..

p
u emertde
mos
de n quarts de mois
con ,W ___

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1 =5 n; =5l
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175 19 CQ_ 241 1 50 170 195 ¢_$ |'\J 261 C_3(_)
CDïCD 155 25 25 51 125 *55 22
H*

225 , 251 255 C3


C_3
CQ_) 52 110 125 5_:_:
c_J
1
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21: 241 200 55 0: 11
225 255 _CQC_3C:3 525 54 0: 125
CJ 200 255 505 __ ) 55 105 11 CQ
C_J_

C 270 525 55 7 115 L


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505 555 57 105 1 11 CP_ CQC_

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255 255 275 51 0 155 1

CQ_ CÈC 205 215 245 52 141 *50


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rg
231 261C
221(_C_ J I\) Ef_1_ _

21 CJ 2312*
Flg. 8.11

197
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

A ces divers cas, il faut associer les cas où la demande pendant 12


6 = 6 quarts de mois est supérieure å 460 D:
° demande > 460 250 210 ' ils a it des tranches n° 4, 6, 8
a1 13, 26 a, 29, 46, 47, 49, 50, 63 a, 65, 77 a\ 82, soit. 24 cas.
_ ..››=fr=›_=: ×,

Mais, parmi les 6 tranches de demandes de 250, certaines ne peu


_ §£:'¿'3?¿§j¿:_<fÎÊ'§;›š°;;`5_[_'
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vent pas etre associees a certaines des 24 tranches de demandes supe
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.:,=_>_ f~*_=r_ _3;›'=:_=
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rieures à 210 avec lesquelles elles ont au moins un quart de mois


commun. C est ainsi que :
la tranche 9 ne peut être associée aux tranches
___ ›t,,_¿, 59;fr, ,;._¿;;_
«_ ff"f›3_' 'f=<¿ ` _,;.
' _4f"
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5'×È\1<:›×u.~r›. Ox l›.\10\kn lx
Q;Q/Q/auQ:Q;
COî" 1'* 1*" ›«.1"' 1

Ces incompatibilités, dans Fassociation des 6 cas de demandes de


_._.›_ _;_¿_ .›_< _ f› f_ a__;
. _ ._,__., ›f~
`§›_=<›=<. .<;_<r >.¢*. «5,*

250 aux 24 cas de demande supérieure à 210, interdisent les couples


šf Éšïï='š§fï_ä“?¿§š§_",
;,>E>!›¿*. . ›s?;
>t¢.,›:;:;=_=s, ._ ,›35:;1'›:.;;
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“ 10 “ 6 10, 11, 12, 13, soit 7cas
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“ 79 “ 77, 78, 79, 80, 81, 82, soit 6 cas
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_ , __<¿_ f,_»,;,›_,=<
f_=$;:':'f;';¢_::›Ef_=_¿';p::?9¿
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1:' . ,$.5.i:'J55FI*§`"Ê.":'J?.':':
1 f_ _*_~_ ¢ ›››t ,2.2 _ 1:.
soit au total 40 cas.
Pour trouver la probabilité pour que l 'événement se produise, ilfaut
__ _«;_ ,.›_.::
_.› sf.
,.›.*§~__
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=a*"“f.=sr
;.rj§fs:''¿'E:=¿_

'*_PI_¿:<i5?_
J?':I:
_r›5';›'_:¢e5§=š
'›#'
*
rapporter le nombre de cas trouvés, soit 6 × 24 « 40 = 104, au nom
bre de cas possibles d *association de deux tranches qui doivent être
S 55ΰ:fÈ 15';

<_i_=3:<5; ;_ 1

;a.="_=s ݕ;'.
' `;¢:'_!?î¿=FF.'
indépendantes, c'est à dire n 'avoir aucun quart de mois en commun.
<;¿::*ï.;=¿,.5=.!'*J¢.
›* ~*=›.›. 5. ,211
¿:$:,:f:*. 5 ›,'._r›få 1:. _ : _:
_e .¿._._._:
_== =>;.',v.;:.;::;;__:5.
, ¿›:f= .=g;,. .. Il est facile de voir que les tranches 1 et 91 ont au moins un quart de
sf_ *_ ff:
111:¿..._.; <^ › V/ f~
' '~3=.£:;=<›=°=:ÿ 5:';= '
;:Î$r¿=; Ê›_:e,=.f›_î*', _=¢=åÎ?<“1Ê:
>;;¿:: : .:: ¿=;'. .. : : ';i::;.
_. f.: 6.. :.f;_ .f.._:
.›:*,_._._,« ;f_.f ¢..; f,f.
mois en commun avec 6 tranches, les tranches 2 et 90 en ont avec
›r ' =<1:;==' «_ È_ . =.':°= "
_!5_:;*.
f›....
;. ,;.fs_g_;f›_:?Î,ÊF.=:
;_; ..›_ .r.~.,;
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7." C' <_'f ,<..r,›.._
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Ix v s _ , _.;
. ...=¢ ., 0.11 ..
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7 tranches, les tranches 3 et 89 en ont avec 8, les tranches 4 et 88 en
f›. ..; :: ; f»':'*?1
.,_< _ ..,,.,›,_, ,.<.,,
2 :_;'¿F; _=_=;_5'$='*/Î:¿_=_<_:5f£3:'
_ _;;›___.___ › '._ _×< '
ont avec 9, les tranches 5 et 87 en ont avec 10, et les 91 10 = 81
.
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7 310
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babilité d'avoir une demande de 240 en 6 quarts de mois suivie d 'une
demande supérieure à 460 240 = 220 en 6 quarts de mois est .'
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7310

198
0 demande > 460 230 = 230. Il s'agit des tranches n° 9 à 12,
79 à 82, soit 8 cas.
Après élimination des incompatibilités, la probabilité d 'avoir une
demande de 230 en 6 quarts de mois suivie d'une demande supérieure
à 460 230 = 230 en 6 quarts de mois est :

7 3 10
Au total, la probabilité de rupture de stock par demande supérieure
ou égale å 230 en 6 quarts de mois avant la date prévue pour passer
une nouvelle commande est _'
ÃQ4 Î 261 52 _ 25 %
7310 '
d) Cas ou D 2 230 en p' = 7 quarts de mois
Dans le décompte de ces cas, ilfaut éliminer tous ceux où D 2 230
est atteint en p' = 6 quarts de mois car ils ont déjà été décomptés.
Il reste les tranches suivantes _'
n°3.'D=230 25.'D=240 49:D=260
4 .' 250 29 .' 240 62 _' 250
5 _' 240 39 : 23 0 64 _' 240
6 .' 260 44 .' 240 68 .' 230
7 _' 260 45 .' 260 73 _' 230
24 .' 230 47 .' 240 76 .' 250
48 .' 230 77 .' 260
soit, 5 cas de demande de 260 .' tranches 6, 7, 45, 49, 77,'
3 cas de demande de 250 .' tranches 4, 62, 76;
6 cas de demande de 240 : tranches 5, 25, 29, 44, 47, 64 ,
6 cas de demande de 230 : tranches 3, 24, 39, 48, 68, 73.
A ces divers cas, il faut associer les cas ou la demande pendant
12 7 = 5 quarts de mois est supérieure å 460 D.
° demande > 460 260 = 200 en 5 quarts de mois; il s'agit des
tranches 9, 11, 12, 13, 27, 28, 29, 65, 79, 81, 82, soit 11 cas.
Or, la tranche 6 ne peut pas être associée à la trache 9
íí 7 (C 1 1

“ 77 “ 79 et 81,
ce qui donne 4 cas dïncompatibilité sur les 5 >< 11 = 55 théoriques.
D'autre part, de la même manière que précédemment, on trouve que
le nombre possible d 'associations de tranches de 7 quarts de mois et
des tranches de 5 quarts de mois qui en sont indépendantes est :
90><92 2(7+8+9+10) 82><1I=7312
La probabilité d 'avoir une demande de 260 en 7 quarts de mois sui
vie d 'une demande supérieure å 460 260 = 200 en 5 quarts de mois
est, après les diverses éliminations :
55 4: 0,7%
7312

199
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

:*°:_*
71:: 0 demande > 460 ~ 250 = 210 en 5 quarts de mois; il s'agit des
'
ã. tranches 11, 12, 28, 79, 81, 82, soit 6 cas.
Or la tranche 76 ne peut pas être associée aux tranches 79, 81, 82,
*4?5:œ soit 3 cas d 'incompatibilité sur les 3 × 6 = 18 théoriques.
La probabilité d 'avoir une demande de 250 en 7 quarts de mois sui
11115155
vie d 'une demande supérieure à 460 250 = 210 en 5 quarts de mois
BSÎ .°
18 3
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7 312
';; ¢~_ .§d¿«_5,5:1f _;¿q;_¿

5° , , =._«,. _ . _=.›.=, =_ ° demande > 460 240 = 220 en 5 quarts de mois; il s'agit de
la tranche 79, soit 1 cas.
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vie d'une demande supérieure å 220 en 5 quarts de mois est :
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551151
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7 312
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2,1. . *§'¿,§ *=2è×vÊI;¿I:¿§ .

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14 _' 240 40 _' 230 67 .' 280
15 .° 240 43 .' 280 69 .' 230
' fri* 4° 1îe;.1×Ê*.
Ê5;¿
* .¢:=_ 22 . 240 58 .° 230 70 .' 230
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¿§g,1 n'<r¢';i<,'s!få*§ij'*.'<5
23 .' 250 60 .' 250 72 .° 250
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soit, 2 cas de demande de 280 : tranches 43 et 67,'
.. .iî**' . .:3:
1 cas de demande de 270 _' tranche 75;
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_
..ea5¿.* 1.1.5 1 z:
_ ›× == .5 =
1 cas de demande de 260 .' tranche 61
Êš 11
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3 cas de demande de 250 _' tranches 23, 60 et 72,*
=_' 1
“*145

›g«›:*5* '*
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7 cas de demande de 240 : tranches 2, 14, 15, 22, 37, 38, 74;
38

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.:;§!!:2 _ 03:55 ;›:
sígv
<,._ 5. __ ___›
_ ___,
5 cas de demande de 230 : tranches 40, 58, 66, 69, 70.
_
.'×1°.'š×.EF!§.S% S :ds*f
zê°..=5°*5*'.'. .°îä1f5:èf
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A ces divers cas, il faut associer les cas ou la demande pendant
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12 8 * = 4 quarts de mois est supérieure à 460 D.
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=a×;_t§.¿.¿¿¿s=1_5§a_< .z5=_ 0 demande > 460 280 = 180 en 4 quarts de mois; il s'agit des
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tranches 12, 28, 29, 79, 82, soit 5 cas.
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.111 :: «_«_:<_ ›_«< :
Le nombre possible d'associations de tranches de 8 quarts de mois
151,;
et des tranches de 4 quarts de mois qui en sont indépendantes est _'
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200
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est, après les diverses éliminations :
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La probabilité d 'avoir une demande de 270 en 8 quarts de mois sui
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._ vie d 'une demande supérieure à 460 * 270 = 190 en 4 quarts de mois
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Conclusion
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1. Si on ne prend aucune disposition visant à éviter une rupture de
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Et. 2,5% + 1,0% + 0,2% =3,7%
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à comparer à la probabilité admise de 2 % correspondant au taux de
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service de 98 %.
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Si, lorsque le stock critique est atteint 2 quarts de mois avant la date
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prévue pour passer une nouvelle commande, on passe immédiatement
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commande, sans attendre cette date, la probabilité de rupture de stock
«.1›:==!ïr<›=a:
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1! Jf . H' .=r:=
n'est plus que :
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:ï_i.:'¢i§:'1'c:'
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inférieure à la probabilité admise de 2 %.
;.;==?;'<:sE'<
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Ilfaudrait donc pour cet article, lorsque le stock critique est atteint
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.;;:'EE'<:;'E<=.
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fššiaïšš5a5.5E'5š£5.=F2Eš=1
2 quarts de mois avant la date de commande prévue au calendrier,
. =›.z=›*z1a=zzzmrzzgzzsf
':È; Î=ÎåiÎ=Ϋ Ê: Li 'IÈEI ÈE =sšE§.=E*.=
as× =*='*=;<§§:.* =:,z1;sa5:;=.z
passer immédiatement une commande sans attendre cette date. Cela
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1 . ...;.==°›==¢==..==
"117 '< 1'.:<.› :c.:::;;.
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arrivera, statistiquement, 18 fois en 91 >< 2 = 182 mois, c'est à dire
5215;'
:2E.=
"'
:5îr;>.=.<.'<';< environ une fois tous les 10 mois; autrement dit, une commande sur
:; ,;.I›::' <£:E:} .E3s.*$
5=.*.'>=;;'<=¿r:'<5;.<¢;j&'; cinq devra être passée hors calendrier.
=*zzf *==s>§szzz: 1e ::a
1 ››.;;¿:<9¿«.g.¿g¿ozg.¿›::

2. On peut aussi, chaque fois que le stock critique est atteint, exa
::<: ...$;;;;,:, .,< '_ _

'= išázïlššzijzfsåïšãäs

2... .._¿¢,,
:aa:z;e;;ea=;;ïg§f
\c':.* 'î .:9›:9
»« .a'35.=r;';¿›'=>;
miner le risque de rupture de stock, compte tenu des circonstances dans
: .zu :'›;!=
lesquelles cet événement se produit. On trouve alors les résultats sui
vants, en se référant aux calculs faits précédemment.
Ê å .;'¢i::;:›.4›
~zza§1*sz1=

,¿.

au

201
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

¿ a
»~ Stock critique atteint 2 quarts de mois avant la prochaine
`i':EEI SÊLE '£ZE€îE¿.*I›:'.'?=
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commande.
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Î Demande en 6 quarts de mois
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šzsaåeäšãššåa .1 __ _ __ _
.°___,__4._ _°_”__ 1 ' ** Y" « . ** * * **** * ..,,,:f « ~ , *.`__Î~ _ 7 _

Risque de rupture 104 13 * 52


=21,7°/1 _=16,3°/ î=6,5 /
de Stock la × eo ° en ° 10 × so °
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z;e:¿:1e§s?.° ïf§5.~sfë::: Stock critique atteint 1 quart de mois avant la prochaine
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commande.
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q Demande en 7 quarts de mos
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possibles pendant les 92 11=B1192 11=81\92 11=81192 11=81_


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om re de demandes 51 17
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entraînant une rupture 1 _ _CD = 1 1 0
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de stock W, « _ff _: J_1 _ _
5 _ _
3_ _
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2š£¿s;2ï~;§:::.°P¿:f
: 'Q'>ï_°_L=E_"==!š`=S:› 2:
Risque de rupture ' 51 _ 17 _ 1 _ 1
de Stock 5 × 81 " ' 3 × 81 1 81 12% A 0 .
.;, §.~.::.:>:î S:.¿=×e›:
.:_':¢›':1ïF_'!ï.ï_f !!ï,<_' îï.ïF!
=<:z==<:§=,*:zao=='=szz<.*
dš:1'f.i2o›:¢ .:: me :

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:<1 .::;›::¿¿;: ;;:u?›î ~:
_ . 12,6 0/o 7,0 % 1
R2šS›EES›::£:'::.›:£::
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e~:far: e =
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__moye_n__ _ fai_b1Ê_ _ trèstaible 1 n_u_|__
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×s§zzs:a§ÎÎ=ÎÎîʧÊs
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_? §:a=sr:=_=F>'r:1=_<s_
Si l 'on n 'a pas tenu compte du risque faible avec un stock criti
==§aššíä=' .iz°=:." `* 3a=u`§
==9g2×<=;_=c¿S;ã¿'2?'::1:'
?š'*==§$ã›u§Hesa<;f
que atteint 2 quarts de mois avant la prochaine commande, les résul
ju]
tats pou run stock critique atteint 1 quart de mois avant la prochaine
cv ; .››:. .:: :q: :,.: :<.›::
. ..
ke' "::o::\ :._. .ec rn
commande sont, sans reproduire tout le détail des calculs :
.×<.›=<,.==u==«=< =
?*esz:1›;z¿az1ozrše§'=:
WH 1'1 <':'=:':?£S:2:§::=E
_å›°«ÎÈ5sÈÈ¢sÎ<E>3__":1°,=s?¿
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o .;o››_<.›×q:::f_~
9« v¿u < un ä ,¿_3_;_

ii” '
#41=
°

202
Notes complémentaires

li Demande en 7 quarts de mois


_ _ ayant fait attein dre _ __ critique _ _
le stock _
environ il environ environ , environ À environ
t
iii . .____._____ __ __ _ __l
A ___.
270 260__________
250 1
_____l_
240 _ _ 1_
230 _.
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1

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_ _`
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Nombre de demandes *
1 _
_ possibles pendant les 1 _ _ _ j 1

;::¿_¢_:;_ ; ,;_:<;; .
à venir
_ ._ f_f ,:___,,,_ _,_ _ , f
1
.u _ _
1 , _ a ,

Nombre de demandes _ _ 1* _ _

fwmH@d@ w*9 78,23 __ _ _ ___


Risque de rupture _9__1H% la 1 __ï_ _9__= 0 W
œsmm gm ' 1s×s1 5×m ¿9×m 4 5
1 A np% 51% 1 12% 1
§moyen moyen faible très faible* nul

On dispose ainsi d 'un moyen permettant d 'estimer, chaque fois


qu 'un stock critique est atteint, le risque pris si on ne passe pas immé
diatement une commande, sans attendre la prochaine date de
commande prévue au calendrier d 'approvisionnement

PRIX UNITAIRE VARIANT


SELON LA QUANTITÉ LIVRÉE.
CALCUL COMPLET

On a vu au chapitre 2 que la détermination de la période de


commande fait intervenir, lorsque le prix unitaire d”achat varie avec
la quantité commandée à chaque commande, la valeur du stock de pro
tection. Mais on a vu aussi, dans ce même chapitre, que l'estimation
du stock de protection fait intervenir la valeur de la période de
commande.
Lorsque l'on dispose de moyens, notamment informatiques, suffi
sants, il faut, dans le cas où le prix unitaire d'achat n'est pas indépen
dant de la quantité commandée, faire un calcul complet, article par
article, de la période de commande à retenir, en cherchant, pour cha
cune des valeurs possibles de celle ci, la valeur du stock de protection.
On obtient ainsi un résultat plus adapté au cas particulier de chaque
article que celui qu'on obtiendrait en utilisant la méthode simplifiée

203
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

exposée au chapitre 4 qui consiste à estimer que le stock de protection


est égal à S\/p.
Enfin, il faut noter que, si seuls un petit nombre d'articles voient
leurs prix unitaires varier avec les quantités livrées, il faut faire les cal
culs en prenant en compte le coût d'une commande marginale (et non
le coût moyen) et le taux des frais de possession d'un stock marginal
(et non le taux calculé sur la valeur du stock global moyen).

<.¢:_
~:<f_~ ..

=
¢=`:Èë3'u_
EXEMPLE
*° *e s
.<'._Î'*_Î f~_=
1
:_
* .;åët.:'ã~š*sšã Les frais de passation d 'une commande d 'un article sont de 95 F
= _ se in (coût moyen), alors que le coût d 'une commande marginale est de 20 F
2%* îtšåtåztåni
1,, ' (imprimés, papier, enveloppes, affranchissements),' le taux des frais
, 1 È ,<§'›, 'Ê_㫧t›i?E_fS ..§?¿îE
de possession du stock sont de 40 %, alors que pour un stock margi
ie*
.*Ê
5
_ _ ua.. _ _
z *us°'ua`šà^
'apn
nal, il est de 18 % (charges financières, obsolescence, assurances).
=×'*×<a%?!“
3.3
'
›:ë*%š".ï. __:1,_ s. =
“É”
Les demandes mensuelles de l'article ont été les suivantes :
=. *` 1`=*«›`S.S`§I
WB ¢: .:x: :¢s. 1;_b_.,_,

_ _ 111111. fev. 11111 0.11111." mu 111111 1 _ 1501 sept. 0111:. nov" Il il


sa
wc.
_%__¿._i,_9:¿__
: =* °'I
...ua
:'°:_<j _ ×3____.¿¿__¿
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t ;. sautez,
nu_nee_ 1 _ _0_0 _ _7_0__1_10 100 _1_1_0_ 90 eo 120 100 130 110
;i°g1~¿§r
si>s<›_z3~_×$ ° *

5 PK:
.1.:f;°***.î<1›.›§°3
FFWÊ
AUÊÊG 2 _ 1.3.0. 139 .7°.l2.0....l_°Ê._90 7P1_0_0...891i9_. _
._ um
B 42°. . .šn*
., °P›š`¿528* .'M_au_
¿..z_,zs¿;__¿__.:se
9* `e“Î
sur Èuãv4° ›.3¿==¿_ _:
Le délai d 'approvisionnement est d = 1 mois. Le taux de service
r=«e§s§1_s_š_ 'fëxšîi
_
__ _/ ' "§'j›š°:šf:
désiré est de 95 %. Le prix unitaire proposé par le fournisseur, fonc
aÊ° ' Êïsës*
« tion de la quantité commandée, est donne' par le tableau suivant _'
l ' S ' " _ _ T7 WSWTW" "NTT W *I _ 0 W" Em "LT"
1 0uant1te Prix _
_ __š ›?*_¢›nÈ«§,›:›_¢

1>:'“i,11i°=›:°Ê§Êã*š›1**e' _ commandée unitaire 1


aääa
0 F 1
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ïšãš ãt ,_ΰ`^Ii..§§. 'SÎÉ
izÿegv
*ear ==~*=ãš«» 1 0 < 150 li 20,5
u. . .. .
'o›.E.o_
:su
...u..,.._..__.
×c.o›_:~›_ _
150 5 0 < 250 20 I
250 S 0 < 500 19,75
ätezfîeäâësîšsziàåš A 500 1: 0 < 1000 19,50 1
... ›.00×A'.|'....e×£\. K0.
_
'~ * “×á^°lî«*
¿Î 1 _. Q 2.1000 _ T8

ine.:
On remarque que les demandes ne présentent aucun caractère sai
sonnier, qu 'en moyenne, elles sont stables (la demande annuelle est
de 1 200 la première année et de 1 210 la deuxième année) et qu 'elles
f åäwu sw:
sont relativement régulières (minimum : 50, maximum _' 140) autour
5
d 'une moyenne mensuelle égale à 100.
“ie
_ _ _ _

:_ ' “ii
ei ti
raï
°Ê'F
.."
. K I `I' K

Am
S'
Calcul du stock de protection
1š..a¿fššå?¢.
~_< ~u _ Q yugša
a)p * = 1mois,'p + d = 2mois
IÉÎÎ Les demandes pendant des tranches de 2 mois consécutifs sont les
suivantes.
Notes complémentaires

il llllil janv. ievlrniars (avr. juin juil. août sept. oct. nov. dee.
__ _ fèv.___ mars av1*ll___m_ai__ juin_ _j_u_il_ a01.Î1t_ sept. gct_._ n0v._ _11_èc_ janv._
_Ann_ee__1 _____150 180 210 _2_10 200 170 200 220__2§5_0 240 _210_ 210
Annee 2 Î250 180 120 190 220,190 160 170 180 220 280 _

1l y a 23 cas donnant Ê Ô × 23 = 1 cas de rupture de stock admis.

Les demandes les plus fortes constatées sont 280 (une fois) et 250
(une fois) ,' on en déduit que le stock de protection doit être égal à _'
250 100 × 2 = 50.

b)p=2mois;p+d=3mois
Les demandes pendant des tranches de 3 mois consécutifs sont les
suivantes _'
11* **** ** ****1 1 **** ** * 1 ** 1 1 *** 1
` Îjanv. fév. jmarsl avr. mai 1 juin 1 juil. 1 août sept. 001. l nov. ldèc. A
fév. mars: avr. mai A juin juil. jaoût sept oct. 1nov. déc. sjanv_
j_ j mars___av_r_.______mai juin _jull_ _a0ut__1_sept._1____0_0t. n0v__dèc. __1_janv_. lév__ _,
_^““¢3_l_____ _ 2.3.3 _ 333 Î320 303 233 .293 303 35° l3fl_3 A 340 333 353 1
\Année 2
11 1 _ _ fi" _ _
300 250 240 290 310 260 260 2501320 360
__u_Î__ ___î_ 41,1 _____:__ _ __ *___ i 7___
1 Î l

Il y a 22 cas donnant ILOO × 22 = 1 cas de rupture de stock admis.


Les demandes les plus fortes sont 360 (une fois) et 350 (deux fois) ,'
on en déduit que le stock de protection doit être égal à :
350 100 >< 3 = 50.

c)p =3mois,'p+d=4mois
Les demandes pendant des tranches de 4 mois consécutifs sont les
suivantes :
` _ _ __ _ :__ j __ ` ____q _

l janv. lèv. `marsavr. mai juin ljuil. août septyoct nov. déc.
I l 1 u \ 1 \ 1 \ 1 1 1 \ I
31313 3`333i3_l3 313,31
avr. n1_'¿i ___l__juln juil. __a0üt sept. 1_pe1_, n0v_.__dèc. _j_anv.___tèv._mars_,
j Anneei _ seo 390 410 300400 _s9_0 430 ,460 440460460 400
__Ô_"llÉÊ 2 3791373134333.9. 3331393340* 39_31433J _* 1 ' Ã
Il y a 21 cas donnant Îåö × 21 = 1 cas de rupture de stock admis.
Les demandes les plus fortes sont 460 (quatre fois) et 440 (une fois) ,'
on en déduit que le stock de protection doit être égal à :
460 100 >< 4 2 60.

d)p = 6mois;p + d= 7mois


Les demandes pendant des tranches de 7 mois consécutifs sont les
suivantes .'

205
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

1* 1 1 1 Î 1 1 1 1

11anv.\ fev. ¿mars§ avr. \ mal |u1n 1 1011. \aout sept.: 001. *n0v. dec.
` | | n u n 1 . 1 1 1 1

°?._ . ;,.,;×,. “Ê ,.›,¿, ;

3 1` 3 1 3 3 Ê1 a a a \ 3 8 3 51 3 E1 1

WM” *~›:< ›:›: S9 ':'


iUil«180111 .S801 0¢T _ <11§_ ëC i vå fév m fS__ v_f É mai 1111111
.'i::¢:<
3 f .›'¢;§';;î.'.':c
~.°;¿:§?š: g.i׫=.
*."=,: ¿;1155:
;:. ;§
1”Anr1éB1 .
6405680 710 730Àg740ig730gñZ60À81O 740 710g`JQQ690
_ _ __ __ _ . _ __
.=sz“=z?=.<›1°.¿š*.z.' ›*§1f,s<* 11
.. . ›.¢ ..< . .. _....›'<H` 1 1 1 1` 1

Année2 6801630¿600 630`700¿`/20 ~ 1 À 1*” N 1


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.:<o.. .;;:;; ;_:¿n:<3;.¿
«› ,<.›.. . .. .,.«~›.. ...

64,5
«. sr* '*_0j'... 2 _ <,;
¿s;'§=_.g:=}¿~§;;§Î
11 y a 18 cas donnant fg 6 × 18 = 1 cas de rupture de stock admis.
.tåä : 5ä§,ÿS=!!=§35;z:.';
; *×'; '.**ra** ==g
U .,.d..¿.:¿_,,¿:*,5š,.y.
› 0 aa f Q *
Les demandes les plus fortes sont 810 (une fois) et 760 (une fois) ; on
en déduit que le stock de protection doit être égal å .'
=.=: '.›'f?1=.<;*'==Î:i =..E<'
.Î:< =§¿§>?=E.
_ 1 `›ÎEÉ==<?E5§Èi
.;;.,,;›.r._.,.._.,.§?È'
760 100 >< 7 = 60.
;\'›y í¿:;;,¿_;_<¿››S.< _ _; f

1¿š?ïa.:š=f11z2?a;? :e;11::
e _ 12 mots' + d _ 13 mots. ,
<..=:?=<°*=<›"f ::¢.. :J

Les demandes pendant des tranches de 13 mois consécutifs sont les


ff :£.=:* 'a.›*=<::a¿s?ê=.=
suivantes :
=.21ã=sè¿ïÎ4ašå*ësezzs?¿=
5s "s¢.;=§ <.1:ï';=f›' .';;3;.<r;;

21.* <4,
: .=:'¿...__.,_(_¿
¢:,;¿:<_<§J.,,. ›.,;_,,;.
. , .. .

._ .› .. ...;; ,._..._¢.._<;.
':.=¿3_¿..;;¢.;;;¢.§
:îas.=;;Î:_<;;›_;'§¿›,s:;¿;:¿ L.:
<{›.,,,,..
1320 1370 1350 1010 1300 1020 1320 1010 1290 1270 1200 1310
__ _ ______ *f * _ ____ Y « « Y « ~ « « « ~«~««* « « «ff ____ _ __
_ __ _

;<.›×a"f*'~ *=y›¿¿s_›*.;, 5.
. :;'3.'s 5_<5›:¿t¿=f;5

$.fåj«,=.r¿g.<r;;<«.1>'*s,fg';<.¢:;;;
Il y a 12 cas donnant lim × 12 = 1 cas de rupture de stock admis.
IÎå;;r¿¿!!5;3;1L=ssE§;?š§1Î;
s£;e.<:z='
f.,v,_. 4:.; Y*. <c.:
>. i:s»':< s.«.='
. !'5.=:;5=
¢.

Les demandes les plus fortes sont 1 3 70 (une fois) et 1 350 (une fois) ;
on en déduit que le stock de protection doit être égal à :
_ “F1 *:›>'¿;›!!š<¢:s;'<==r;;
2° ; ~: .«. .;<=¢ ›.. ;:;
3 ..1 Ê . ;. .1 ;¿._\3_.._.
f~%9`%>Î>i;;3=.<s.Î*.;=z;;F' :
'=..<qš§›,›:¢>§_2>!r<:;¿;:<:s;'
.>;;'<==_ ›2;< <:='=zës; .
'*.<.°?=~: *B H$==î=¿2ïz::s5
;s›.§"¿.åi;;*E;':š›' *225 25: :;';;ës.
S: <îš;°åî5šE§f:E,=F'* ¿;¿:s:';5

1 . ==f:›*=!=« t @.2 =*«:r=


Détermination de la période de commande.
s§'5\'›;;;,9›
È = '*=î ã='
.. .<î.'›:«3=.f
s.=:¿§E; =Fi::;¢
se s

Les tableaux desfigures 8.12 à 8.14 (p. 212) donnent les calculs dans
les trois hypothèses suivantes :
.§a..›**==**f::;=
~.› ' 'È_.'~5;~ ._=;='
› < =›=&=
*< =.
sf

fig. 8.12. Méthode simpli]`ie'e,'


fig. 8.13. Méthode complète avec coûts moyens;
›'.›'=':°<¢
=›; f*.¿;È=.=r<>.'
='=:= * '5E<......
ss:e×.!;
fig. 8.14. Méthode complète avec coûts marginaux.
==<.›:; 5 .;;;.,.,.,.4,..›=.

On constate que, pour 1 'article étudie' .'


la méthode simplifiée conduit à adopter une période de
commande de 3 mois,
la méthode complète avec coûts moyens conduit å adopter une
période de commande de 2 ou 3 mois,
1 la méthode complète avec coûts marginaux conduit à adopter une
période de commande de 12 mois.

206
Notes complémentaires

Q Cas des commandes d'une quantité fixe à date variable


Le stock de protection, K, se déduit de l'historique des demandes
pendant d mois; il est donc indépendant des quantités commandées
Q et du prix unitaire u de l'article étudié.
Avec les notations habituelles, le nombre de commandes passées dans
l'année est K, et, en supposant la demande parfaitement régulière,
Q
régulière, le stock moyen est g + K.

Le coût total annuel de l'article (coût d'achat plus frais de passa


tion de commandes et frais de possession du stock) est ainsi égal à :
F=Vu+åf+(%+1<)uz
A l'intérieur d°une plage de prix constant, F n”est fonction que de
la quantité commandée Q. Le sens de variation de F est donné par le
si ne de la dérivée °

Seule la racine positive est intéressante (la quantité commandée ne


pouvant pas être négative). Il faut calculer la valeur de cette racine pour
chaque plage de prix constant et comparer cette valeur aux bornes de
la plage :

si 1/ 2 IQ N est plus grand que la borne supérieure de la plage, pour


uZ
toutes les valeurs possibles de Q, à Pintérieur de la plage, F ' est néga
tif, donc F est décroissant et il faut retenir pour Q la borne supérieure
de la plage;

si , / mr est à l'intérieur de la plage, F est négatif pour les valeurs


uZ
de Q inférieures à 1/ ÿ et positif pour les valeurs supérieures; il
uZ
faut donc retenir la valeur Q = 1/ EI
HZ

si il 2 I /lc est plus petit que la borne inférieure de la plage, pour


uZ
toutes les valeurs possibles de Q, à l'intérieur de la plage, F' est posi
tif, donc F est croissant et il faut retenir pour Q la borne inférieure
de la plage.

207
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Il suffit ensulte de calculer le cout total F pour chacune des valeurs


de Q a1ns1 retenues pour trouver le mlnrmum mlmmorum de F et en
déduire la quantité à commander

s; 5
:*.§.<¢ . _

:EEÉ .5“"'<'§Ê'3'×.°15,;_
::.:=1î. 1'.EXEMPLE
ue,

Reprenant l article precedemment etudie, les demandes par tranche


E '..,__.

*Ê .1s..'.
de d = 1 mois sont les demandes mensuelles il y a 24 cas donnant
× 24 = 1 cas de rupture de stock admis Les demandes les plus
3'.. ._ _. ` _.. "2.2
tai agé
›§,,. ;s ¿. ¿_'§;°_”"'<*';¿E
1›::=e 1
fortes constatées sont 140 (deuxfois) et 130 (deux fois), on en deduit
fšá§° `š§°. aj
a'«~.*§==e
j; que le stock de protection doit etre egal a 140 100 × 1 = 40
En prenant les valeurs moyennes f = 95 F et z = 40 %, les valeurs
*etat L.. 11
2§§3jï.×;§:§š.,:

,_. . ._.fa. _
1. Ê "%¿›.~›°Sš?f.. d 2 Z pour chaque plage de prix sont donnees par le tableau
si=_=; X =_.št .«›*. «
,Ja __
suivant qui indique aussi le sens de variation de F et la valeur a retenir
2:15' '='f1 >
gSÈΚ'î?'›@'
pour Q
š * 'ff'“å21*šz
*BX
9* z
,iåqyege ×aa$›

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e F a retenir
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205 × 04
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[250 500[ 19 75 2 ×_1200 X 05 ___
«.1 «s= 19 75 × 04
=:=
` 1

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1 1 150010001 2 95 1200 >¿< 95 _
195 X 04

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1000+œ 2_>_<1200×_§J§
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›::3!¿°¿.._°¿ ›zär›:> ', ×_;¿
Notes complémentaires

En prenant les valeurs marginalesf = 20 F et Z = 18 %, le tableau


devient .'

1 U il/_f 1 Sens de Valeur `


Plage F uz “ variation 1 de 0 T
1 de F à retenir
1
101501 20,5 2×T200 >Î'20_114 \_/' 1 114 1
1 m5×0w 1 1
1 1 1
11502501 1 20 _2, ›< 1200 × 20 _ 115 /' 1 150 “
“ 1 m×0w 1
` 1
12505001 1 19,75 12 × 1200 ,× 20 _: 116 Á /' 250 “
' \/ 19,75 × 010
150010001 1 19,5 `/'2 × 1`2`00`× 20 9 117 11 /' . 500
195 >< 0,18 1

11000,+ 551 l` 15 :2¿<,1200 ›¿_20_ 122 = /' 1000


¿ 18 × 0,18

Dans chacune de ces deux hypothèses (coûts moyens et marginaux


de f et de Z), les diverses valeurs du coût total sont données par les
tableaux des figures 8.15 (coûts moyens) et 8.16 (coûts marginaux).
On constate que, dans la première hypothèse, ilfaut passer des com
mandes de 250 unités et que dans la deuxième hypothèse, il faut pas
ser des commandes de 1 000 unités.

209
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2l 1
'93 PROBLE/v\Es DE
* GESTION nfs sToc|<s

PROBLÈME N° 1

Q Comparaison du réapprovisionnement à dates fixes


et du réapprovisionnement au point de commande
On a vu au chapitre 2 que ces deux méthodes de réapprovisionne
ment peuvent se déduire l”une de l'autre et que, théoriquement, elles
donnent le même résultat économique.
Mais qu”en est il dans la pratique, lorsque les demandes ne sont
pas parfaitement régulières, lorsque les délais d°approvisionnement
sont sujets à des variations aléatoires de plus ou moins grande ampli
tude? Une comparaison théorique exigerait une formulation mathé
matique très lourde. Aussi cette comparaison est elle faite sur un
exemple chiffré.

ÉNONCÉ
L°exemple déjà étudié sur les stocks de protection et les méthodes
de réapprovisionnement au point de commande du chapitre 2 donne
l”historique des demandes mensuelles d'un article acheté 20 F pièce,

213
rf

LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

avec un délai d'approvisionnement d = 1 mois, une période économi


que p = 2 mois, un taux de service désiré de 95 070.
Il s'agit de comparer les résultats obtenus suivant que l'entreprise
choisit la méthode de réapprovisionnement à dates fixes ou la méthode
de réapprovisionnement au point de commande.
Afin de simplifier la comparaison, on admet que les demandes sont
réparties sur les 365 jours de l'année, qu'il n'y a pas de jour chômé
et que, au cours d'un mois, les demandes journalières sont parfaite
ment régulières.
Dans la méthode de réapprovisionnement à dates fixes, les quanti
tés à commander seront calculées tous les deux mois à partir du 1°'
janvier.
Les calculs faits sur les stocks de protection et les méthodes de réap
provisionnement du chapitre 2 montrent qu'à la fin de l'année 2 :
pour les commandes à dates fixes, la quantité à commander est
donnée par Q = 350 * (M + C), et le stock de protection couvre
0,5 mois de demande moyenne mensuelle;
pour les commandes à date variable, la quantité économique à
commander est Q., = 190, et le stock de protection couvre 0,4 mois
de demande moyenne mensuelle.
La comparaison est faite sur trois années au cours desquelles les
demandes mensuelles ont été les suivantes :
. . f ~~ ._ ~ ~~ _ 1**1 .*
~ ~ 1.1 1*1 ~~ * f f *** "ve 1*1**
1 ,
1
j1.
janv. 1 fév. šmars avril mai 1 juin f1'ui||. a0Jt sept., 001. 1 nov. dec.
W ¢. 1* 1 fs1 ..
. 1 1 1 1 ,

..... 2 ;~ 5*.. . 1; 1 15: *~


Année3 1 60 1005160120; 60l110H'00=110 120 120 1001 605
.
1
1
1
1 , ___ .
l C
J., 2 _ . 1 _ **
' 1' l 1 1 1

Annee4 150 00 11015070 00 *40100 50 00 50 100


'Annees 80130 50 90100ls0*0070150 100150150
Les calculs des stocks de protection et de la quantité économique
à commander sont refaits à la fin de chaque année.
Les stocks moyens résultant de l'application des deux méthodes sont
calculés chaque année au moyen de la formule donnée au chapitre l
(voir p. 21) et qui résulte du tracé de la courbe en dents de scie.
Le stock au 1°* janvier de l'année 3 est de 180 unités.

214
Problèmes de gestion des stocks

SOLUTION
1. Comparaison sur Pannée 3.
a) Réapprovisionnements à dates fixes.
L'év0luti0n du stock est donnée par le tableau figure 9.1.

Q Stock l . , 1 . . Stock Demande


Date avant l Co åj nltåtãée Q ãpgète _ après ` pendant
livraison l 1 livraison le mors
_ _ ________ __Î__

*Bf janv. j 180 170 180 ` 00


1°f1év. 120 ` 170 290 l 100
*ef mars 190 100 190 100
“Bf avril 30 1 r 100 190 1 120
1°' mai 70 2e0 70 1 00
“'°' juin 10 l 200 290 *10
J
ef juil. 180 170 180 100
“ef août 80 170 250 *10
1*" sept. 140 l 210 . 140 1 +20
“ef oct. 20 1 210 230 1 *'20
.ef n0v. 110 . .240 1 10 l *00
1” déc. 10 1 * 240 250 l
1__ ___
50
31 dec. 190 . livraison __ I demande _
1 annuelle _" 1230 annuelle " 1220
Fig. 9.1. il
On vérifie que :
stock au 1°' janvier 180
1 entrées de l'année + 1230
sorties de l'année 1220
stock au 31 décembre "WW
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES stocks

Le stock moyen est donné par :

l 180 + 120 290 + 30 190 + 10


5 × 1+ _ ~ >< 2 + Î >< 2
12 2 2 2

+ ×2+ ×2+ ×2

..&;..12e×11 148
On a aussi :
stock moyen théorique = stock actif moyen + stock de protection
1 1220 1220
: Î2 × 12
? >< 2 + 12Î × 0,5 Il 53

On remarquera que le stock moyen est voisin du stock moyen


théorique.
On note que le stock au l°f juin et le stock au 1°' décembre sont dan
gereusement bas car un retard de livraison de trois jours en juin et de
cinq jours en décembre entraînerait une rupture de stock.

b) Réapprovisionnements au point de commande.


L'évolution du stock est donnée par le tableau figure 9.2 ci contre.
Le stock au 1°f janvier étant de 180 unités, il faut trouver à quelle
date sera atteint le point de commande N = 140; la demande en jan
vier étant de 60 unités, et le mois de janvier comptant 31 jours, la
demande cumulée entre le l°f janvier et la date recherchée sera obte
nue au bout de åå >< 40 = 21 jours, c°est à dire le 21 janvier. La
demande entre cette date et le 1°' février sera donc égale à 60 40
= 20 unités et le stock le l°f février sera égal à 140 * 20 _ 120 unités.
La commande de la quantité économique Qe = 190 sera livrée un mois
après que le point de commande a été atteint, soit le 21 février. La

216
Problèmes de gestion des stocks

Stock Stock Demande


Date 11 avant Quantité 1 Q vrée
commandée antité 11 .
apres entre deux
livraison livraison dates
~ *el ._ 1 2.. 2. 2 2. 1 1
1°' janv. 180 180 40
21janv. 140 190 140 20
1°'tév. 120 Î 120 75
21 fév. 45 190 1 235 25
1 fn HTS
*M
210 1 210 * 70
“4 1TlElI`S 140 190 140 00
“°' avril 50 50 1 50
' 2 a v ril 0 0 ` 5
1 4 a v ril .0 190 1 184 Î 44
25 avril 140 190 ¿ 140 20
1°' mai 120 120 48
25 mai 72 190 262 Î 12
1°' juin 250 * 250 110
1°' juil. 140 190 140 100 ;
1°' août 40 190 230 . 90
25 août 140 190 . 140 20
1°' sept 120 1 120 * 100 N
25 sept. 20 190 210 20
1°' oct. 190 190 1 50
“3 oct. 140 190 1 140 70
“°' nov. 70 70 43 i
13 nov. 27 190 217 1 57 1
"°' déc. 160 1 150 20
*.0 déc. 140 190 140 40
31 déc 100 livraison _ demande ___ `
annuelle _ 1140 annuelle "` 1220
Fig. 9.2.

217
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

demande de février étant de 100 unités, la demande cumulée à cette


date depuis le 1°' février est égale à %8Q >< 21 = 75 unités et le stock
le 21 février avant la livraison est égal à 120 75 = 45 unités; après
la livraison, il s'élève à 45 + 190 = 235 unités.
Le point de commande est ensuite atteint le 14 mars, entraînant une
livraison de 190 unités le 14 avril; entre le 14 mars et le 1°' avril, la
demande est de 90 unités et le stock le 1°' avril est égal à 140 ~ 90 = 50
unités. La demande entre le 1°' et le 14 avril est égale à 1 32Î0 >< 14 = 56
unités et est donc supérieure au stock au 1°' avril. La rupture de stock
est atteinte au bout de % >< 50 jours, c'est à dire le 12 avril. Le stock
physique reste évidemment nul jusqu”à la livraison du 14 avril. Indi
quer que le stock avant cette livraison est égal à 6 signifie que la
demande non satisfaite entre la date de la rupture de stock et la date
de la livraison sera honorée dès la livraison.
On vérifie que :
stock au 1°' janvier 180
+ entrées de l'année + 1 140
sorties de Pannée 1220
= stock au 31 décembre 100

Le stock moyen est donné par :


1 ,1_80_,+,45 X 52 + 235 + 0 X 50 + 0 + 0 X 2
365 2 2 2

+L3¿ãJf_T2_×41+2.§_À_å.t_._4Q×67+23(lî+2_l3_×56

+Êl°2L”×49+3ll.;ï l.99×4e1=130

On a aussi :
stock moyen théorique = ~% + Sa' = 1 gg + % >< 0,4 = 136

On remarque que le stock moyen est voisin du stock moyen théorique.

218
Problèmes de gestion des stocks

2. Comparaison sur l'année 4.


a) Réapprovisionnements à dates fixes.
La période économique de commande est toujours égale à 2 mois,
et les demandes pendant des tranches de p + d = 3 mois consécutifs
sont les suivantes :
77 *YY 7 Î Y 7 Î7 H" 7. . . . 7 ._ 7 2 7 î 777* 7 7» ' 7 7 ff ~ 1 Y f * Î'
l _ , l _ I _ _ 1 . . 1 _ 1 1 .
“1anv.j fev. jmars avr. mal 1 juin 1 |u1l. =a0ul p sept. À oct. *n0v. *dee ¿
tev. mars 1 avr. 1 mai I juin juil. 1 août 1 septl 001. ln0v. dec. lianv.1
` 1 f 1 r
\ jmars avr. * mai juin juil. .août 3 sept. 001. n0v. 1l dee. janv.. fev. 1`
r1 __ __ 1 __ 1 Î_Î__ _____ _ _________
.
`
_ 4* 17 ___.. . .1 _____Î__ » 11 _ ________1* * * .__ . .____4.1

Année 2 `300 1250 2401290 310£260 260 250 3201360 340 300¿
Annees 320300 340 2901270 3201030350 040 200 I I

L°histogramme des demandes pendant trois mois consécutifs au cours


des années 2 et 3 est le suivant :

Quantité Hé uenœ Frequence


demandée Q cumulée
eee 1
300 1
, 050 N «
340 l
seo
320
310
300
290
200 1
270 “ LJ.L
._L_4 4
'*lCJ'> .J'lC› *©"~JO)C.›O|\3L
250 « *fe
250 1 21
240 ._L|\)'_.L .{\)|_.\(¿)_.LÇ,g_.L .A
Î__ _ _ _l _ ____
22

Il en résulte que, pour un taux de service de 95 070, la prévision de


demande à honorer est de 360 unités, et que le stock de protection est
égal à :

350 1210 2;; 1220 >< 3 = se unités

219
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Le stock de protection couvre :


a 360
sa * _>< 1 24
A 1 210 220~~~ 3 = 0,56 mo1s
` d e d eman d e moyenne
+
mensuelle.
La quantité à commander tous les deux mois à partir du 1*" janvler
estQ = 360 M.
L'évolution du stock est donnée par le tableau figure 9.3.
i i l

Stock A . . . Stock Demande


Date l avant Quanmé, Qlianme a rès î endant
livraison ¿ commandee l hvree D
livraison * i ple mois
L7 ___
»;~ ~ ___. wi W ~«~ ~ sa «~ si sf ñ.
1°' janv. , 190 5 170 A 190 Ê 160
i1°'fÉV. = ao 170 200 80
” 1*' mars 120 5 240 f 120 È 1 10
1°' avril à 10 240 250 l 150
l 1°' mai } 100 f 260 “ 100 70
i “°' juin so 260 290 80
1'" juil. 210 150 A 210 140
W août 70 150 220 100
1 it" sept. l 120 240 120 . 60
“°' oct. 2 so 240 300 la 80
1°' nov. 220 * 140 220 60
°' déc. g iso 140 300 1 30
31 déc. 170 ` livraison
= 1200 demande __ 1 220
iannue e il annue e
Fig. 9.3
stock au l°f janvier 190
+ entrées de Pannée + 1200
sorties de l”année 1220
:
stock au 31 décembre 170
Stock moyen :
1190+30 200+ 10 ><2+ 250 + 30 X 2
lzi 2 ×1+ 2 2
+ ×2+ ×2+ ×2

+ 300 + 170 X li = 161


2

220
Problèmes de gestion des stocks

Stock moyen théorique :

l ><l2Ã9×2+È9><0,56=15s
2 12 12
b) Réapprovisionnements au point de commande.
La demande moyenne annuelle calculée sur les années 2 et 3 est :
12lt)_ 151220 Z 1215
2

La quantité économique de commande est :

_ /2 >< 1215 ×”1Q_5_


Qt' " 20 × 0,35 190

L'histogramme des demandes pendant des tranches de d = 1 mois


au cours des années 2 et 3 est le suivant :

Quantité, »
Frequence Fré q uence
.
demlandee cumulee
J:_4

160
1410
.S0 . r=›o L
120 9
110 11
100 A 16
9 ` 17
8 1a
20
23
QI'|Q`9"':1m_Cv)
t_$¢_li(41
(Ê Lom LuwrxauwLn: 24

Il en résulte que le point de commande est N = 140 et que le stock


de protection couvre

a' = %g 1 = 0,39 mois de demande moyenne annuelle.

L'évo1ution du stock est donnée par le tableau figure 9.4.

221
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

1 7 7 T ' ** W* Y 7'" "Y" H


l

1 Stock . . `, . . Stock Demande


Date avant ä Coîïãgtåtãée 1 Q ãpgète après À entre deux
,Î_ _
j livraison 1 livraison 1 dates
_ _________ [ _ _____ _

1'" janv. 1 00 1 100 1 52


10 janv. 48 100 * 238 1 90
29 janv. 140 190 140 10
1°' fév. 100 H 130 so
1°' mars 1 50 100 f 240 1; 100
28 mars 140 190 140 10
1" avril 130 130 Á 130
27 avr=`I 0 0 l 5
28 avrl »5 105 15
1°' ma' 170 170 1 30
J
3 rna` = 140 1 190 140 “ 40
* fhnn 100 1 100 35
13 μnn 1 ss 255 1 45
1°'juH. 210 210 70
“5juH. 140 190 140 70
“W août 1 70 70 * 50
“5 août 20 210 50
““ sept 100 160 A 20
“0 sept g 140 1 190 140 5* 40
1” oct 100 100 “ 20
10 oct . 74 l 264 54
1” nov. 210 210 60
1°'déc. 150 150 10
3 déc. 140 ¿ 100 1 . 120
WÎÎÎ J ff 4 77 7"

31 déc. 1 20 livraison demande _


annue e " 1140 iannue e " 1220
_1 ___ l _____

A Pig. 9.4 0"" K 0"


Stock moyen =
1100+48×10+238+50×49+240+0×58+0+0
× 1
365 l 2 2 2 2
+ ×4+ ×63+ ×56
2 2 2
+ 264 + 20 ><82= 134
2 Î

1222
,__

Problèmes de gestion des stocks

Stock moyen théorique: = lg Q + 101 >< 0,39 = 134

Il y a eu une rupture de stock le 27 avril.

3. Comparaison sur Pannée 5


a) Réapprovisionnements à dates fixes
La période économique de commande est toujours égale à 2 mois,
et les demandes pendant des tranches de p + d = 3 mois consécutifs
sont les suivantes :
** "* *****:** 1 " ** ffw" 1 1 ***** 1

janv. iev. mars avr. mat î juin 1 juil. 1 a0ut sept. oct. nov. dec.
ièv. îmars 1 avr. mai juin juil. 1a0ût 1sept. oct. nov. 1 déc. ljanv. 1
l
mars avr. 1 mai juin juil. 1 août Îsept. Î oct. n0v. 1 déc. l janv. 1 tév.
r 1 1 l l l

Annee 3 320380340290270 32033013501340280 320300


___ _ ___ _ _ __i1 __Î __ 1 _ __l _ _ 1_________.. _____1_ _ _ 1 11
* 1 * 1 A ' 1 1
Amv 1 04
___ ff ___ 7 *Î _
050040000000200 020000240200 270
7 7 1 .l _ ~«~ _ __ 7 ~ 1
*V __ __ l _ il .l~~ * * * __* l
1

******

Uhistogramme des demandes pendant trois mois consécutifs au cours


des années 3 et 4 est le suivant :

11* Quantité. Fre. q uence Fréquence


demanclee 2 1 .
cumulee
380 .
350
1 040 1 G')Ca0 *
000 “ 0
020 12
000 15
200 17
200 10
. 270 20 1
1 240 LI\J*|'\JC.OI'î=~ï\JC:0I\DL 21
200 L 1 22
L __ _ 1 _ \

Il en résulte que, pour un taux de service de 95 "70, la prévision de


demande à honorer est de 350 unités, et que le stock de protection est
égal à :
350 1220 + 1220 X
~ A 1* ~ 3 = 45 unités
24

223
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Le stock de protection couvre :


a : 350 *>< f 24~~~~~ ~ 3 = 0,43 mois de demande moyenne
~~~~
1 220 1' 1 220 mensuelle.
La quantité à commander tous les deux mois à partir du 1'" janvier
est Q = 350 M.
L”évo1ution du stock est donnée par le tableau figure 9.5.

Stock _ . . . Stock 1j Demande


Date avant Quantite Cluantite après pendant
1 . . commandée* livrée . . ` .
1
11
\i

11
livraison livraison 1 le mois
L11 __ l ___ _ __ l ___ ____

1°' janv. 1 170 100 ~ 170 ` 80


1°' fév. 1 90 1 100 270 ; 130
1°' mars 140 210 140 00
1°' avril 00 1 210 290 1 90
1°' mai 1 200 150 1 200 1 160
“°' juin 40 1 Y 150 190 80
1°' juil. 110 1 240 110 100
“'11 aout 10 1 240 250 70
“°' sept. 100 170 180 150
*111 oct. 00 170 200 100
1°' nov. 100 1 250 » 100 50
1” déc. 1 50 ` 250 300 150

T" 'W' ' " ' """'

31 déc. 150 livraison = 1 200 demande = 1220


1annueHe annue e
0 Fig. 9.5 il il
stock au 1°* janvier 170
+ entrées de l”année + 1200
sorties de 1'année 1220
stock au 31 décembre 150
Stock moyen :
1 [170
«_ + 90 ><1+270_ + 00_×2+ 290 + 40 X 2
12 2 2 2
+190;i0
î >< 2 250; 00
+Î>< 2 + 200;50×2

+3_9°;;1ï) ><1}147

224
*_

Problèmes de gestion des stocks

Stock moyen théorique = L >< L QQ >< 2 + Ê >< 0,43 = 145


2 12 12

b) Réapprovisionnement au point de commande.


La demande moyenne annuelle calculée sur les années 3 et 4 est :
1220 +1220 _ 1220
2
La quantité économique de commande est :

__ 2 × __1_2_20_ >< 195 = 1 2


Qt \/ 20 >< 0,35 9

Ijhistogramme des demandes pendant des tranches de d = 1 mois


au cours des années 3 et 4 est le suivant :

1 Quantité Fréquence Fréquence `


Demandée Cumulée
L ___ __ _ __ ___ _ ____ __” __ _ _____f__f _ _______f

*eo
*so
140
130 U'ï hC.nJl\D

. *zo 8
110 _ . 11
100 15
so * 1s
70 19
1 eo U1 IC40làCAJCAJ *Kl\J 24

Il en résulte que le point de commande est N = 160, et que le stock


de protection couvre :

a' = Ê gg 1 = 0,57 mois de demande moyenne mensuelle.

L'évolution du stock est donnée par le tableau figure 9.6.

225
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

l f Î *ft

Stock Stock Demande


\ Date avant Quantité Quantité aprés entre deux
livraison
commandée livrée
livraison 1 dates
[_ 4

1 1°' ianv. l 20 20 Î 8
3 ianv. ` 12 180 202 62
27 janv. 140 192 " 40 l 10
1°ffév. 130 “' 30 i 125
27 fév. 5 142 “ 97 li 5
1°' mars 192 *92 Á 52
27 mars = 140 1 192 “140 8
1°' avril 132 ”32 1 81
27 avril 51 182 243 1 9
1°' mai 234 234 1 94
18 mai 140 ; 192 1 40 l 66
* 1°' `uin
v
§ 74 74 48
18 juin 26 213 ¿@ 32
1°' fuil. 180 130 1 40
14fuH. 140 192 140 1 54
1“ août 35 35 32
14 août 54 182 245 A 33
1°fsepL i 203 203 sa
14 sept l 140 4 192 140 02
1” oct A 53 50 52
14 oct î 5 182 190 45
1” nov. i 150 150 10
16 nov. j 140 192 140 40
1°' déc. l 100 100 29
š6 déc. 71 192
__ __ ___ __
253 I 121
___.__ 4*

31 déc. 142 livraison =1342


demande = 1 220
annue e annue e
Fig. 9.6

stock au le' janvier 20


+ entrées de Pannée + 1 342
sorties de l°année _ 1220
stock au 31 décembre 142

226
Problèmes de gestion des stocks

Stock moyen :
120+12×3+202+5×55+197+51×59
365 2 2 2

+ ×52+ ק7+ ×6]

+ ×53+ ×25 :131


2 2

Stock moyen théorique: = 1 Ê 2 + 102 >< 0,57 = 154

4. Comparaison sur Pensemble des trois années.


La comparaison va se faire d'après plusieurs critères.
a) Nombre de commandes passées
Réapprovisionnement Réapprovisionnement
à dates fixes l au point de commande

Année 3 6 1 7
Année 4 1 6 6
Année 5 6 6
Ensemble 18 19

b) Frais d 'acquisition sur les trois ans


Réapprovisionnement à dates fixes 18 >< 105 = 1890 F
Réapprovisionnement au point de
commande 19 >< 105 = 1995 F

c) Quantité livrée
l Réapprovisionnement Réapprovisionnement
à dates fixes 1 au point de commande
Année 3 1 1230 1 140
Année 4 \ 1200 1 140
Annee 5 ` 1200 1342
Ensemble § 3 630 _ 3 622
La quantité livrée en trois ans est la même dans les deux méthodes.

227
LA PRATIQUE DE LA oEsT10N DES sT0cKs

d) Stock de protection
ï Réapprovisionnement Réapprovisionnement
à dates fixes 1 au point de commande

Année 3 0,5 mois 1 0,4 mois


Année 4 1 0,56 mois 0,39 mois
Année 5 0,43 mois \ 0,57 mois
Ensemble 1 0,50 mois 1 0,45 mois

Le stock de protection est plus faible avec le réapprovisionnement


au point de commande dans deux cas sur trois et plus fort dans un
cas sur trois. Il semble difficile de conclure.

e) Stock moyen
Réapprovisionnement Réapprovisionnement
à dates fixes au point de commande

Année 3 148 130


Année 4 1 161 1 1 34

Annéé 5 147 13 l

Ensemble ` 152 i 132

Le stock moyen est plus bas avec le réapprovisionnement au point


de commande ( 13 070).

f) Stock moyen théorique


Réapprovisionnement Réapprovisionnement
1 à dates fixes au point de commande
_ __ ___ _ l ______ __ _ ___ __ __ ___ ___ _ _ _ _ ___
l
1
Année 3 153 l 136
Année 4 158
Année 5 145 1*› A (JIM) I? Il

Ensemble 152 141

Dans deux cas sur trois, Papprovisionnement au point de commande


donne un stock moyen théorique plus faible.
En moyenne, le stock théorique moyen est plus faible de 7 070.

228
Problèmes de gestion des stocks

g) Frais de possession du stock sur les trois ans


Réapprovisionnement à dates fixes
152 >< 20 >< 0,35 >< 3 2 3l92F
Réapprovisionnement au point de commande
141 >< 20 >< 0,35 >< 3 = 2772F

h) Nombre de ruptures de stock


Réapprovisionnement Réapprovisionnement
à dates fixes au point de commande

Année 3 0 1
Année 4 1 0 1
Année 5 1 0
Ensemble 0 [OG

i) Nombre de cas de stock dangereusement bas


Réapprovisionnement ` Réapprovisionnement
à dates fixes N au point de commande

Année 3 1 2 A 0
Année 4 1 0
Année 5 0 3
Ensemble 3 3

j) Taux de service obtenu sur les trois ans


Réapprovisionnement à dates fixes : 100 070
Réapprovisionnement au point de commande :
1 2 = 89%
19
lc) Ensembte des critères
Si le réapprovisionnement au point de commande engendre un total
des frais d'acquisition et des frais de possession plus faibles, il n”a pas
permis d”atteindre le taux de service souhaité.
1

229
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

5. Conclusion
Il n'est pas possible de dire, d'une manière générale, qu”une méthode
donne de meilleurs résultats quant aux frais d'acquisition, aux frais
de possession et au taux de service obtenu. Tout dépend de l'allure
de la demande de chaque article.

PROBLÈME N° 2
Q Frais d'acquisition et frais de possession
Les résultats fournis par la comptabilité ne permettent généralement
pas, à eux seuls, de calculer les frais d'acquisition, les frais de passa
tion diune commande, les frais de passation d'une commande d”un
produit. Le but de ce problème est de montrer comment, dans la pra
tique, on peut déterminer ces divers frais en prenant en compte les infor
mations complémentaires disponibles et en utilisant des clés de
répartition de frais judicieusement choisies. On verra aussi que l°on
ne peut pas toujours se contenter de valeurs moyennes et qu°il ne faut
pas chercher une précision illusoire des résultats dès lors que les cal
culs font intervenir des données approximatives et diverses hypothè
ses. En outre, parmi toutes les informations qui peuvent être fournies
ou collectées, certaines sont finalement inutiles.

ÉNONCÉ
La Société << Les engrenages de l°Argonne ››, dont le siège est à Ver
dun depuis 1921 (c'était à l'époque un petit atelier occupant une ving
taine de personnes) a acquis, surtout depuis 1960, une renommée
mondiale dans sa spécialité, réalisant maintenant 60 070 de son chiffre
d'affaires (environ 850 millions de F. H.T.) à Pexportation.
Elle possède quatre usines :
Briey, avec 230 personnes : engrenages de série (en particulier pour
les automobiles et les locomotives);
Thionville, avec 110 personnes : gros engrenages sur devis, pour
laminoirs, constructions navales, grues, ponts roulants, etc.;
Albertville, avec 120 personnes : engrenages en alliage léger (avia

230
Problèmes de gestion des stocks

tion, armement, véhicules et navires de compétition, etc.) et engre


nages de précision (appareils de mesure, mouvements d'horlogerie,
etc.);
Oyonnax, avec 60 personnes : engrenages en matières plastiques
(minuteries, électroménager, etc.).
Le siège compte 80 personnes; le bureau d'études (30 personnes) et
le laboratoire d'essais (8 personnes) y sont rattachés.
La force de vente, qui dépend de la Direction commerciale du siège,
comporte 50 personnes réparties en six agences régionales et l°agence
Export installée à Roissy.
Toute la comptabilité est tenue au Siège.
L'organisation des approvisionnements est la suivante :
au Siège
* La Direction des Achats où 8 personnes se consacrent à l”achat
des matières et produits divers (1 ,5 pour les achats des seules matiè
res premières), tandis que deux autres personnes traitent des achats
d'investissements, de sous traitance et d'entretien.
* Un économat qui stocke et distribue les fournitures de bureau pour
le Siège, ainsi que les imprimés communs au Siège, aux usines et
aux agences.
Dans chaque usine
* Une section approvisionnements qui gère le stock de l”usine, achète
les produits disponibles dans le commerce local et dont l'achat n'est
pas centralisé au Siège, passe commande des travaux d”entretien
pour l”usine. Cette section occupe deux agents à Briey, ainsi qu”à
Thionville; à Albertville et à Oyonnax, il y a une personne secon
dée à mi temps par un agent de magasin.
* Un magasin qui stocke et distribue les matières et les produits uti
lisés dans l'usine. Le magasin occupe 6 personnes à Briey, 4 à
Thionville, 3 à Albertville et 2 à Oyonnax (à Albertville et à Oyon
nax, un agent du magasin travaille à mi temps à la section appro
visionnements).
Dans le groupe bureau d'études laboratoire, un agent travaille
à mi temps pour le magasin et à mi temps pour la reprographie.
Dans chaque agence, une secrétaire s”occupe, à temps partiel, des
petites fournitures (économat, entretien, etc.). Ces achats sont négli
geables.

231
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

La comptabilité, l'analyse extra comptable, et les diverses statisti


ques fournissent les renseignements suivants (valeurs moyennes
arrondies).

a) Montants annuels des commandes

Matières premières : 320 MF


Sous traitance : 50 MF
Produits divers : 90 MF
Travaux d'entretien : 50 MF
Investissements : 100 MF

b) Nombres annuels de commandes

Siège : 8000 dont 300 pour les matières premières


250 pour la sous traitance
150 pour les investissements
200 pour l'entretien
Briey : 2500 dont 800 pour l'entretien
Thionville : 3 000 dont 1000 pour Pentretien
Albertville : 2000 dont 400 pour l'entretien
Oyonnax : 1800 dont 500 pour Pentretien.

c) Pour les matières et produits stockés

E
Nombre moyen 1 Variété Valeur
j d'articles d'articles * moyenne
1 par commande 1 stockés du stock
Siège li 4 850 0,2 MF
Briey 3,5 4000 15,5 MF
Thionville 2,5 6 000 14,0 MF
Albertville 3 5 000 9,0 MF
Oyonnax 1 3,5 2 000 3,0 MF
Bureau d'études 450 0,3 MF
Laboratoire 1

d) Frais de personnel : 140 MF

232
Problèmes de gestion des stocks

e) Frais financiers : 15 MF

f) Impôts et taxes : 10 MF

g) Frais divers de gestion : 10 MF

h) Bénéfice : 65 MF

i) Frais au titre du Siège :

Direction des achats


Frais de fonctionnement : 2500 kF
Réception de produits divers 200 kF
Économat (frais de fonctionnement) 250 kF
Comptabilité matières (frais de fonctionnement) 360 kF
Comptabilité fournisseurs
(frais de fonctionnement) 280 kF
Frais d'informatique
Gestion des commandes 80 kF
Traitement des stocks
(420000 mouvements par an) 480 kF
Provision pour dépréciation du stock 10 kF

j) Frais au titre des usines (en kF)


1' ' ` il Î il _' _ 1 015111 1
1 nusnlout 1 Briey 1111111111111;1 1141551111115 0yonna›<1 121125
1 I 1
1μ_____ _______ __ __ _ _1_ _ ___ _ 1. _ _ » _ _ ~ 1

1 Fonctionnement des sections 1 1 1 * 1


ld'appr0visionnements 480 * 460 340 320 ~ 1
Fonctionnement des magasin s 1600 1 1200 560 1 510 1 110 1
1 Amortissement des locaux 1 1 `1
des magasins 1 450 1 400 300 ” 250 8 x
1 Amortissement des engins et1 1 1
15551515455 magasins 1 70 l 90 1 80 ° 50 2
1 Transports des produits 1 1 1 1
*achetés 150 190 1 120 90 1
1 Provisions pour dépréciation 1 1 1 1
ees siecle 110 80 1 90 20 1 4

233
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

On demande de :

1° Calculer les frais d'acquisition et les frais de passation d'une com


mande pour l°ensemble de la Société;
2° Calculer les frais de possession du stock;
3° Calculer le stock moyen d'un article (parmi les produits divers),
dont les stocks et livraisons sont conformes aux chiffres du tableau
suivant :

A kA . .
DATE stim . Lrvrarson
avant lrvralson
1°' janvier Î 300
v 15 février 200 300 `
v 30 avril 100 200
1 30 juin 200 400
A 15 octobre 150 300
f 31 decembre 200

4° Le prix unitaire de cet article étant de 15 francs, calculer le mon


tant annuel des frais de possession de son stock.
5° a) Si le nombre annuel de livraison est doublé (la quantité totale
annuelle livrée restant la même), présenter le tableau de 1”état des stocks
correspondant.
b) Calculer le nouveau stock moyen et les frais de possession cor
respondants.
6° Calculer dans les deux hypothèses le montant annuel des frais
de passation de commande.
En déduire la solution la moins onéreuse.

SOLUTION

Question 1

Les frais d'acquisition des stocks comprennent les frais suivants (en kF)
0 Frais de fonctionnement des services d'achat

Direction des achats 2500 × Â = 2000


,, , v . 10
(l economat n achete nen)

234
Problèmes de gestion des stocks

Sections approvisionnements

Briey : 480 × 25002 SÎOOSOO


Î
1
330

3000 1000 Î

310
Thionville : 460 >< 3 ~

Albertville : 340 >< 2000 400


FZ
_ 270
2000
1800 *500 230
Oyonnax: 320 >< lšoo ~
Î'
L

TOTAL 3 140

0 Frais de contrôle de la qualité


~ Réception de produits divers : 200
On peut penser que pour les matières premières, ces frais sont com
pris dans les frais de fonctionnement de la Direction des achats ou que
les fournisseurs disposent d'une organisation de la qualité.
0 Frais de comptabilité fournisseurs
Le travail de la comptabilité fournisseurs est proportiormel au nombre
de factures reçues.
Matières premières
Compte tenu des livraisons partielles, il faut compter, en moyenne,
deux livraisons (et donc deux factures) par commande. Il y a donc 300
>< 2 = 600 factures.
Produits divers
Il faut compter, en moyenne, 1,5 livraison (donc 1,5 facture) par
commande. Le nombre de commandes est :
Siege
" : 8000 300 2 50 *150 200 7100
Briey : 2500 800 1700
Thionville : 3000 1000 2000
Albertville : 2000 400 1600
Oyonnax : 1800 500 1300
îi_ _

TOTAL 13 700
Soit 13700 >< 1,5 = 20550 factures.

235
7

LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Sous traitance :
4 factures par commande en moyenne
Soit 250 × 4 = 1000 factures.
› Investissements
Compte tenu des avances et des acomptes, il faut compter 6 fac
tures par commande en moyenne.
Soit 150 × 6 = 900 factures.
Entretien
Compte tenu des acomptes, il faut compter deux factures en
moyenne par commande.
Soit (200 + 800 + 1000 + 400 + 500) >< 2 = 5800 factures.
Le nombre total de factures est donc :
60° _* 20550 + 100° + 90° + 580° = 28 850 factures
pour hors
le stock stock

Le montant des frais de fonctionnement de la comptabilité fournis


seurs au titre des stocks est donc :

zso × Êllîll = 2050


zs sso
0 Frais de réception quantitative
La réception quantitative est faite au magasin.
En gros, Pactivité du magasin est proportionnelle au nombre des
mouvements de stocks.
Il y a 420000 mouvements de stock par an (entrées et sorties) pour
des frais de fonctionnement des magasins de :
Économat : 250
Briey : 1 600
Thionville : 1 200
Albertville : 560
Oyonnax : 510
Études Labo : __l__l_0
TOTAL : 4230

Il faut trouver le nombre de mouvements d'entrées en stock, car cha


que entrée donne lieu à réception.

236
Problèmes de gestion des stocks

Commandes de :
Matières premières : 300
4 articles par commande : 1200 postes
En moyenne : 2 livraisons par commande (à cause des livraisons
partielles) : 2400 entrées en stock.
Produits divers
* Commandes passées par le Siège :
(8000 300 250 150 200) >< 4 = 28400 postes
1,5 livraison par commande : 42600 entrées
* Briey
(2500 800) >< 3,5 × 1,5 = 8900 entrées
* Thionville
(3000 1000) >< 2,5 >< 1,5 = 7500 entrées
* Albertville
(2000 400) X 3 >< 1,5 = 7200 entrées
* Oyonnax
(1800 500) >< 3,5 >< 1,5 = 6800 entrées
73 ooo entrées
(Les commandes pour le bureau d'études et le labo sont passées par
la Direction des achats, car ils sont rattachés administrativement au
Siège.)
Il y a donc 75400 entrées en stock pour 420000 mouvements par
an (soit 1,7 070).
Le coût de la réception quantitative est donc :
4239_..× 75 409 = 759
420000

0 Frais de comptabilité matières


On a la même proportion :
300 ›< 15400 = 65
420 000

0 Frais d'informatique
Gestion des commandes pour le stock
(14 000 commandes pour le stock sur un total de 17 300 commandes)

237
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Les frais à prendre en compte sont donc : 80 >< % g~g% = 65

Traitement des entrées en stock : 480 lã q = 86


420 000

Total des frais d'acquisition :


3140 + 200 + 2050 + 759 + 65 + 65 + 86 5 4520 kF.
Si on rapporte ces frais au montant annuel des commandes, on
obtient :

3 00
(320 + 90) MF
_ 1,1%,
résultat inférieur aux valeurs moyennes généralement trouvées (1 ,5 à
4,5 °70).
Les frais de passation d'une commande pour le stock sont :
í5_2.QQ0Q = 323 F
14000
Ce résultat se situe dans la partie basse de la fourchette trouvée géné
ralement (250 à 850 F).
Quant aux frais de passation d'une commande d'un article, ils sont
de :
3 3 3 3 4020000 3 33 33 3 3,0,
7400×4+l700×3,5+2000×2,5+l600×3+1300×3,5

Ce résultat se situe également dans la partie basse de la fourchette


trouvée (généralement 40 à 450 F).
Cependant ces bons résultats doivent être examinés de plus près.
En effet, en ce qui concerne les commandes, 1,5 personne seulement
(à la Direction des achats) achète pour 320 MF (matières premières)
moyennant 300 commandes, tandis que toutes les autres personnes impli
quées dans l'acquisition des stocks (Direction des achats et usines) n'achè
tent que 90 MF (produits divers) moyennant 13 700 commandes. Une
moyenne générale donne donc une mauvaise image de la réalité.
Il y a donc lieu de reprendre les calculs précédents en distinguant
matières premières et produits divers.
Ils sont récapitulés dans le tableau figure 9.7 avec les explications
ci dessous :

238
Problèmes de gestion des stocks

Direction des achats :


1,5 personne sur dix achète les matières premières; les frais corres
pondants sont donc :
2500 × llï
10 ==37s
et, par différence, les frais à affecter aux produits divers sont de 1625.
Comptabilité fournisseurs.
Les fournisseurs envoient une facture pour chaque livraison. Comme
indiqué plus haut, il y a 600 factures pour les matières premières sur
20 100 factures relatives au stock. La part de frais à affecter aux matières
premières est donc :
2050 × «§99
20100 = 0 .
et par différence, celle affectée aux produits divers est :
205 6 = 199
Réception quantitative, comptabilité matières, traitement des
entrées en informatique.
Répartition au prorata du nombre de mouvements d'entrées en stock
(voir plus haut).
2400
ÎÎÎu
et 73000
75 400 75 400
Traitement des commandes en informatique.
Prorata du nombre de commandes : iopl et li' ((2
14000 14000

239
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

* r

REPARTITION DES FRAIS D'ACOUlSIT|0N


ENTRE MATIERES PREMIERES ET PRODUITS DIVERS

ä Rubrique 01: Ensemble “ Matières


premières 3
Produits
divers
3* Direction des achats f 2000 1 375
314.

1 625
* Section approvisionnements 1
1 Bney 330 ` 330
* Thionville 310 “ 310
` Albertville 270 270
I Oyonnax 230 * nv
230
A Contrôle de qualité 200 1 un
200
Comptabilité fournisseurs 205 6 199
Réception quantitative 759 I 24 735
À Comptabilité matières 65 ` 2 63
l Informatique
1 Gestion des commandes 3 65 * 1
» Traitement des entrées il 86 ~ 64
3 83
r0rAL ä 4520 Q ,3 ZE 4110 __1

Fig. 9.7.

Les frais d'acquisition représentent donc :


ig E 0,1 070 du montant des achats de matières premières
320000

Îi10 5 4,5 070 du montant des achats de produits divers


90 000

Les frais de passation d'une commande sont :


410000 2 1370 F pour les matières premières
300 "
4110000
13700 = ^: 308 F pour les produits divers

Les frais de passation d'une commande d'un article sont :

2 342 F pour les matières premières

240
Problèmes de gestion des stocks

49 900 _ 1200 _.. 84 F pour es produits divers

Conclusion :
On ne peut pas se contenter de frais moyens pour l'ensemble matiè
res premières produits divers; il faut aussi noter que les données sont
insuffisantes pour analyser ces frais par groupes de produits divers.

Question 2

Les frais de possession du stock comprennent les frais suivants (en kF) :

0 Charges financières
On peut les estimer à 11 070 de la valeur moyenne du stock qui est :
Siège : 200
Briey 15 500
Thionville : 14 000
Albertville : 9 000
Oyonnax : 3 000
Études Labo : 300
__,_,,,,.,Îμ....|¢ Îanu ui

42000

Ce qui donne pour les charges financières :


0,11 × 42000 = 4620
0 Frais de fonctionnement des magasins, moins la part comptée au
titre de la réception quantitative :
4230 759 = 3471
0 Amortissement des magasins (locaux, engins, casiers) :
Briey : 520
Thionville : 490
Albertville : 360
Oyonnax : 300
Études Labo : 10
__. .,Î.. nina si vil*

1 680 1 680

Il n'y a pas d'indication relative à Péconomat. Il ne peut d'ailleurs

241
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

s'agir que d'un tout petit local dont Pamortissement est négligeable
par rapport à celui des autres magasins.
0 Frais de fonctionnement de la comptabilité matières, moins la part
comptée en frais d'acquisition :
360 65 = 295
0 Coût de Pobsolescence
On le prend égal au montant des provisions pour dépréciation du
stock :
Économat : 10
Briey 110
Thionville : 80 0
Albertville : Q 90
Oyonnax 20
Études Labo : 4
314 314
0 Coût du vieillissement
L'essentiel du stock étant constitué de métaux, ce coût est négligeable.
0 Vol, coulage
Comme ci dessus.
0 Assurances
Compte tenu de la composition du stock, les risques sont faibles et
donc le coût de la prime est faible; on peut l'estimer à 0,5 070 de la
valeur moyenne du stock, soit :
0,005 >< 42000 = 210
0 Transport des marchandises achetées
D'après le plan comptable général, ces frais sont incorporés à la valeur
du stock. Il ne faut donc pas en tenir compte.
0 Frais d'informatique, moins la part comptée en frais d'acquisition
480 86 = 394
Î.._Î__

TOTAL a=. 10980


Les frais de possession s'élèvent donc à :
10980 = 26 070 de la valeur moyenne des stocks.
42000
Il n'y a pas lieu de distinguer matières premières et produits divers
car les opérations génératrices de frais de possession sont les mêmes.

242
,__

Problèmes de gestion des stocks

Question 3

Le tableau complété est :


* 0 0 i " 0 0 0 i
Stock avant _ _ Stock après
Da . . Livraison 1 . .
te Q livraison * 1 livraison
1__ 3 3 _ l 3_ 33 3 3 3 ¿ 3_ _ 3 3

1°' janvier 300 ~


15 février 200 300 500
I 30 avril 100 200 300
A 30 iuin 200 400 600
“ 15 octobre 150 300 450
31 décembre 200

Calcul du stock moyen :

Stock moyen =

3O0+200×1,5+ ×2,5+ ×2
12 2 2 2

+@f¿.L00×3,5+a0._~;l*.0×2,51 :312
Question 4

Les frais de possession du stock de cet article sont :


26
3 12 ›< 15 >< 100
_ == 1217 F

Question 5

a) On admet que les livraisons sont dédoublées (2 parts égales) et


que les nouvelles livraisons se font au milieu de l'intervalle de temps
séparant deux livraisons successives du cas initial.
On peut ainsi commencer à construire le tableau suivant, en admet
tant qu'entre deux livraisons successives, les sorties se font à un rythme
régulier.

243
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

TT * * * T * *T TUE* * T TT *T T* ï*` T * T * T* T*T T* T 4** TT T T T T7 17 '

` Stock 0 f Stock 1 Sorties entre


1 Date ,I avant i Livraison après deux
3 livraison livraison 3 livraisons 1
L V V _
1 0 0* 0 4_ 33 3 _ 3 3 433
* W
33 3
3 fj.
* 3 V 3 3 *.
i .3 3 L1

3 1°' janvier 300 3 *


iisfi 1 virer A 200 , î99=i50 200+is0=ss03 1
2 A 500 i00_32œ
21 mais 350 200 .=150 å'Ã'9=is0 ;is0+is0=s00` 2 1
3 » 2 13 1500 100
q:..=200
aoawii 300 200=i00 ål9=i00 3100+i00=200, 2
¿ 2 300 200=50
si mai ,200 s0=is0 Ê9Ê= 100 1150+ 100 250, 2 3
* 2 300 200350
00 juin 3 250 50 = 200 1 @Ê = 200 *200 + 200 = 400 2 0
1 2 1 *ÊUÊ_:_l5_0 = 225
”2ia00i *400 225=i75` %9= 200 li75+200=a75 2
15001000 ,isis 225=i50 îg9= 150 iis0+i50=s00 2
33 3 33 333331 3333

Les données sont insuffisantes pour poursuivre les calculs, et il faut


faire une nouvelle hypothèse. On admet que la prochaine livraison,
après le 15 octobre, aura lieu le 15 février, comme au cours de l'année
étudiée; la nouvelle livraison aura donc lieu au milieu de l'interval1e
15 octobre 15 février, soit le 15 décembre.
On admet aussi que le rythme des sorties est constant du 15 octobre
au 31 décembre (2,5 mois). Du 15 octobre au 15 décembre, il s'écoule
deux mois.
On peut ainsi compléter le tableau :

15 octobre
« (450 _» 200) 22_5 = 200
is decembre 300 200= 100 T* åg9= 150 i00+is0 1
1 525° 1450 200% = 50
siiieœmbie 250 s0=200 ~ 1 25

244
Problèmes de gestion des stocks

b) Calcul du stock moyen :

Stock moyen =

1 3Q0 +3320O X 1,5 + _:3i0_.T|T_1_5Q X 1,25 + _3fQ_.Li__1_QQ X 1,25


12 2 2 2

+ ×1+ ×1+ ×1,75

+åÉ_ “š_1 §9×i,75+ã°_l. Ê _l@×2+åï.) å'. 29' 9×0,51=234

Les frais de possession correspondants sont :

234›<15× Zi.
100
.9131=

Question 6
Les frais de passation de commande sont :
1" hypothèse : 84 >< 4 = 336 F
2° hypothèse : 84 >< 8 2 672 F
Comme il n'y a pas eu de rupture de stock, pour trouver la solution
la moins onéreuse, il suffit d'additionner, dans chaque hypothèse, les
frais de passation de commande et les frais de possession :
l'° hypothèse : 336 + 1217 = 1553 F
2° hypothèse : 672 + 913 = 1585 F
L'écart est très faible (2 070) et, compte tenu des erreurs d”estimation
commises dans les divers calculs, il n'est pas possible de se prononcer.

PROBLÈME N°3
Q Calendrier d'approvisionnement et quantité écono
mique de commande
Il s'agit ici d”une application pratique de construction d'un calen
drier d'approvisionnement et d'utilisation des formules relatives aux
quantités à commander.

245
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

ÉNONCÉ

Approvisionnement en huiles et graisses aux « Engrenages de l'Argonne ››


L'achat des huiles de coupe, huiles de graissage et graisses pour les
machines des quatre usines est un poste important dans les achats de
produits divers. Les services d'entretien des usines ont retenu une gamme
réduite de produits permettant de satisfaire l'ensemble des besoins, ce
qui autorise l'achat de chacun des produits en quantités relativement
importantes et donc à des conditions de prix intéressantes; par ailleurs,
la gestion des stocks en est facilitée et les stocks de protection peuvent
être relativement faibles grâce au foisonnement des besoins.
Dans ces conditions, l°achat des huiles et graisses est centralisé à la
Direction des achats qui négocie avec le fournisseur des marchés d'une
durée de deux ans fixant entre autres les prix, les délais de livraison
et les quantités approximatives qui seront achetées en deux ans. Il ne
reste plus alors qu'à émettre en cours d'année des commandes de livrai
son au fur et à mesure des besoins; celles ci fixent les quantités préci
ses à livrer à chaque usine. La Direction des achats a choisi le premier
quart de juin comme date de base des huiles et graisses; à cette épo
que toutes les huiles et graisses doivent faire l'objet d'un réapprovi
sionnement dans les quatre usines.
Les délais d'approvisionnement sont compris entre deux et quatre
semaines mais pour réduire les frais de transport, il est demandé au
fournisseur de livrer en même temps tous les produits commandés sur
la même commande. Enfin, dans le but d'éviter des achats de dépan
nage très coûteux (prix unitaires et frais de transport très élevés lors
d'achats par petites quantités), les ruptures de stock doivent être évitées.
Compte tenu de l'historique des besoins à l'usine de Briey, des prix
unitaires et conditionnements des divers produits (tableau figure 9.8),
et des résultats trouvés au problème n° 2, il faut :
Trouver, à la fin de chacune des deux années de Phistorique, la
période économique de commande, la quantité commandée en moyenne
à chaque commande, la quantité économique de commande.
Construire le calendrier d'approvisionnement de l'usine de Briey.
Examiner si l'adoption d'un stock de protection couvrant systé
matiquement un mois de besoins mensuels moyens serait une solution
simple et efficace.

246
3ÈmQEØ
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O _ 4 Qñ àá< CZ

_ Á
Ti

LA PRATIQUE os LA oEsrioN oies srocics

SOLUTION

On remarque d'abord que les besoins varient peu d'une année à


l'autre; il n'y a donc tendance ni à la hausse, ni à la baisse.
D'autre part, les demandes moyennes mensuelles, les demandes men
suelles minimales et les demandes mensuelles maximales sont les sui
vantes :

Designation Demande 1 Demande


_ du Q moyenne mensuelle 1 mensuelle _
_ produit 31 1'* année Q 2°année 3 minimale _ maximale 3
.H_
1
_ _ 3_ ___ 3 _ _ _ _ _ 33 3 __ i 3 3 _1
3 _ 3 __ __ Q _ 3 _ _ 3 _ _ 1 3

Huile de coupe î Q _
1 A I 600 592 1 300 _ 900
B ` 40e _ 450 _ 200 Q 700 l
Q C 3 233 258 1 00 _ 400
1 _ _ _ _ * __ F ~ 33î1 ~ 33 3 31 il ** * 3__ __ W

Huile de graissage Q _
` A _ 106 i 95 60 1 150 1
_ B 26 A 20 10 _ 40
3 76 68 Ã 40 1 100 _
3 GC? 392 _ 400 _ 150 _ 600 K
_ 3 _ i _ 3\_
Graisse Q
_ 392 _ 383 200 1 600 `
Q 10 Q ii 1 5 1 20
_: 1 16 93 50 180
3 808 850 400 _ 1 200
_ Q Q
l"l'IÈC')UJ1> QQ Q 20 Q 22 Q 10 QQ 40 Q
Les demandes mensuelles restent donc comprises à l'intérieur d'une
fourchette dont la partie basse est voisine de la moitié de la demande
moyenne mensuelle et dont la partie haute est inférieure au double de
la moyenne. En outre, on ne remarque aucune saisonnalité des besoins.
On peut donc utiliser les méthodes de base pour le réapprovisionne
ment des huiles et graisses.

Périodes économiques de commande


Par application de la formule donnée au chapitre 2, page 37, on

248
Problèmes de gestion des stocks

trouve que les seuils, en valeur de consommation annuelle, qui sépa


rent les articles de période 1 2 3 6 12 mois sont les suivants, sachant
que les frais de passation d'une commande d'un produit parmi les pro
duits divers sont de 90 F et que le taux des frais de possession est de
26 °7o (valeurs trouvées dans la solution du problème n° 2).
___ * _ 7 ___ __ _ ~ _ ~ ~_ ~ ** * *_ * * n

. * Période économique
Valeurs des seunls de commande
___ ___ __ _ _ _ _ 1

1 mois

2mois
_@8×90 =wmœoF
Îx 3 ›<"0,26
. _ __ ___ s
3 mois
__%§×90 _
3›<6×0,26"5500F ii' il il
288 X 90 HH 1400 F 6 mois .
s§î2×02e" * * "
` 12 mois `
__ L _ 7 _ «_ f

En appelant Vla consommation annuelle en quantité, u le prix uni


taire, p la période économique de commande, on obtient donc les résul
tats suivants donnés dans le tableau figure 9.9.
On remarque que les périodes économiques de commande ne chan
gent pas d'une année à Pautre.

Quantités économiques de commande

Elles sont données par la formule de Wilson. Compte tenu des frais
de passation d'une commande d'un produit (90 F) et du taux des frais
de possession du stock (26 070), ces quantités sont :
__ 2><90 K
Qe'\/036 X1;

249
m
å_Eã
$_ __ m_@WE_šgsm¢_ ×m__ã_œ_ mQ___ _m__ãQCCØÊ
_ _\_
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? _ A_ _œ62gØ552Co;
g_ _o_m œä_mö___ __ _ om:
mmegã2:_NÊ_mH4Wä
“__
ggmugQÈÊ_g_¿
g:mv§Xœ_

ä_ã_ã
___
5
_ _

Ê g2m

_w:

<

È
Problèmes de gestion des stocks

Ce qui donne les résultats suivants :

Ê il Désignation 1 l _____
r__ _
Première année
__ _
1 2 Deuxième année
A
5
1
du › Quantité économique «_
_l
Quantité économique
1
produit Théorique “ Pratique 1 Théorique “l Pratique
1

` Huile de coupe
1 A 1 1579 1 600 1 567 1 600
B 1 1063 1 000 1 126 1 200
ï C 568 600 598 600
«A
¢
.___» _ _ _ _ ~ ¢`.L* __ ~ _
l

Huile de graissage 1
A 331 350 314 300
146 1 50 146 1 50
= 239 250 226 250
ÖÖUJ _ 482 500 487 500
_ __

Graisses *
, 736 740 728 740
101 1 00 106 1 05
327 340 292 300
1 781 780 801 800
rnCJC›C.UI> 104 1 05 1 11 1 10
l_ _ _ __ __ ___ J ___ ___ _ _ ___ _ _ __ _ _

On remarque qu'il y a peu de changements des quantités économi


ques arrondies au multiple entier le plus proche des conditionnements

Calendrier d'approvisionnement

La date de base étant le premier quart de juin, le calendrier d'appro


visionnement se déduit des périodes économiques de commande, étant
entendu que les quantités à commander sont calculées dans le premter
quart du mois de commande.
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

*1 4 4 4** * * * 4 r* f Je 4* * *r 5144 ** 1
_ Produits “.1lF.MAMJ.lAsoqNLo V l
1 __l_ __ _ _

“ Huile de coupe 2 2 2 12 il 1 1
A mxl il _x_ px **×
B x x
1
f _ _* * * *
c
* _ * `
Mx* lux*
___ _*_** 1 _ l.. _* 1:
x

,xl *_*' __! _
ד
7'* _
x
_

“E Huile de graissage il il il 1
A

L`__ _ _
coco
_ __
X
_ _ ×__ 2><1><2
_ >< _ X __× >¿×><><*_ _ × 2>Ã:
_l_ _l ><2>2: _ ×_ _×_
l _ 2><$<2><× __ __ _. ` L 1 1

Graisses 1 * 1 1 ¿ på 1 1 *
Xp X1lX

1 1x" ` \X

5>i
52><2<
×x.xl×*x1×
'È *f * *f f 1*
r' |U<.'Jl:nI›
* v 1** P *1 *Hi
`›<i
2 i>i< “rf 4'* *1 #1 * 1**

Nombre de produits N` 1 _ , 1 1 * * 1 1
flcommandés 247421224 74211

Dans l'année, il y aura donc 12 commandes, avec un nombre moyen


d'articles par commande égal à :

2_+ 4 4 7_+__4 _+ 2_+g_12_+_2_+_4 +_ 7+ 4 +_2_+11__ 5


12

Stock de protection

Pour vérifier si un stock de protection couvrant systématiquement


un mois de besoins mensuels moyens est bien adapté, sachant que les
ruptures de stock doivent être évitées, il faut trouver pour chaque pro
duit la demande la plus forte pendant p + d mois consécutifs au cours
des deux années connues et en déduire le stock de protection idéal.
Huile de coupe A p + d = 4 mois
Demande maximale : 2 700 entre février et mai de la deuxième année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
720°* 710° × s = 596 × 5 = 2980
24
252
Problèmes de gestion des stocks

Il suffirait que le stock de protection couvre :


ÈÎÊ 4 = o 53 mois
596 °
Huile de coupe B p + d = 4 mois
Demande maximale : 2 200 entre avril et juillet de la deuxième année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
599° ;l550° >< 5 = 433 >< 5 = 2165
Il faudrait que le stock de protection couvre :
2292 4 = 1,08 mois
433
Huile de coupe C ~ p + d = 3 mois
Demande maximale : 900 entre mars et mai de la première année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
2 80° 246
»+ 310° × 4 = 246 × 4 = 984
Il suffirait que le stock de protection couvre :
@Q
246
~ 3 = 0,66 mois
Huile de graissage A p + d = 4 mois
Demande maximale : 470 entre juin et septembre de la première
année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
127°å“4° × 5 =1oo ›< 5 = soo
Il suffirait que le stock de protection couvre :
Ê 4 = 0,7 mois
100
Huile de graissage B p + d = 7 mois
Demande maximale : 190 de janvier à juillet de la première année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
lllifiç
24
×s=26×s=2os

253
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

Il suffirait que le stock de protection couvre :


4%
% 7 = 0,3 mois
26
_ Huile de graissage C p + d = 4 mois
Demande maximale : 330 de juin à septembre dela premiére
première année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
ïïfl Lw×5=72×5=36o
i×s=72×s=s6o
24
Il suffirait que le stock de protection couvre :

ÉQ 1_ 44 == 0,58
Ê 0,58 mois
mois
72
Huile de graissage D p + d = 2 mois
Demande maximale : 1050 en janvier/février de la premiére
première année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
47°°¿ 4500 ›< 3 = 396 ›< 3 = 1188
×3=396×3=11ss
Il suffirait que Ie
le stock de protection couvre :

1 02) 1 2 = 0,65 mois


1;)T56'
396
1 GraisseA p + d = 3 mois
Demande maximale : 1300 de mai à juillet de la premiére
première année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
×4=3ss×4=1ss2
470°2“:145°°×4=388><4= 1552
Il suffirait que le stock de protection couvre :

1%
% 3 = 0,35 mois

_ Graisse B p + d = 13 mois
Demande maximale : 147 d'octobre à octobre.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :

%×14=1o,4×14=146
~1lï¿'2_£1.×14=1o,4×14=146

254
Problèmes de gestion des stocks

Il faudrait que le stock de protection couvre :


lg 1 13 = 1,13 mois
10,4
Graisse C p + d = 4mois
Demande maximale : 480 de mai à août de la première année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
139° 24
+1“°›< 5 =1o4>< 5=52o
Il suffirait que le stock de protection couvre :
Ê8Q 4 = 0,62 mois
104
GraisseD p + d = 2mois
Demande maximale : 2100 en mai juin de la première année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
970015410200 × 3 = 829 >< 3 =.1 2487
Il suffirait que le stock de protection couvre :
L0 Q 2 = 0,55 mois
829
GraisseE p + d = 7mois
Demande maximale : 175 de mai à novembre de la deuxième année.
Avec le stock de protection proposé, on peut satisfaire une demande
égale à :
Ê *243 §Ã><8=21×8=168
Il faudrait que le stock de protection couvre :
lï 7 = 1,33 mois
21
En conclusion, adopter systématiquement un stock de protection cou
vrant un mois de demande moyenne mensuelle conduirait, soit à pos
séder un stock trop élevé, soit à des ruptures de stock. Ce n'est pas
une bonne solution.
Avec la méthode de réapprovisionnement au point de commande,
avec un délai d'approvisionnement d'un mois, les stocks de protec
tion nécessaires seraient les suivants donnés dans le tableau figure 9.10.

255
LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

DE I I toema" 8 e 1l
oema" 6 9 1
DE DE
Stock de protection
_ "
* Produit , maximale moyenne .
_ __ ___ _1___
sur
___
un mois__ 1
___ __
mensuelle
_ ___
1A
,
n é ces S arrB
_ _
A Huile de coupe
1 A 900 596 2% 1 = 0,51 mois
596
B 700 433 E 1 = 0,62 mois
488
C 400 246 íQQ = 0,63 mois
246 1

1 Huile de
graissage
A 150 100 1500 _ 1 __ 0,5 mors
T0

B 40 26 Q 1 = 0,54 mois
26
C 1oo N 72 E 1 = 0,39 mois
72
D 600 396 @.9 1 = 0,52 mois
896

i` Graisse
1 A 600 388 ÊQQ 1 = 0,55 mois
888
B 20 10,4 zo 1 = 0,92 mois
10,4
C \ 180 104 180 _ 1 __ 0,73 mors
W

D 1 200 ` 829 1200 _ 1_ 0,45 mois


Îíg ›

E 40 1 21 Q 1 = 0,82 mois
f __ __ ~ il
l
__ ' __ __ _*
21
Fig. 9.10

256
CONCLUSION

La technique du « plan d'approvisionnement ››, fournit un instru


ment de gestion économique des stocks. Et si la méthodologie déve
loppée fait parfois appel à des développements mathématiques qui
peuvent paraître rébarbatifs, son application pratique est extrêmement
simple.
En gestion manuelle, des documents adaptés, fiches de stockage et
fiches d'approvisionnement, et des approximations acceptables, limi
tent l'emploi des mathématiques à de simples additions, soustractions
et multiplications de grandeurs facilement connues. L'exploitation jour
nalière n'exige donc pas de connaissances approfondies en mathéma
tiques et la gestion économique des stocks peut être réalisée dans toute
entreprise, sans d'autres contraintes que l'ordre et l'application.
En gestion automatisée, sur ordinateur, le processus exposé permet
une transition aisée à partir de structures saines et de méthodes effica
ces; autorisant un raffinement dans la détermination des valeurs des
paramètres et dans l'exploitation de la méthode, il est générateur d'un
accroissement de productivité ayant des répercussions bénéfiques sur
l'ensemble des activités de l'entreprise.
Cependant, les résultats obtenus grâce à une gestion économique des
stocks ne seront pleinement rentabilisés que si tout le contexte est lui

257
*_

LA PRATIQUE DE LA GESTION DES STOCKS

même l'objet de soins attentifs : standardisation, analyse de la valeur,


programmation des ventes, ordonnancement des travaux, prévisions
de consommation, comptabilité des stocks, achats, règlement des fac
tures, politique budgétaire. Mais ce n'est pas là une raison qui justifie
des atermoiements dans l'utilisation d'une technique de gestion éco
nomique des stocks. Au contraire, les progrès réalisés par la fonction
«Approvisionnements» dans Pentreprise, serviront d'aiguillon pour
d'autres fonctions qui auraient des difficultés à s'adapter au rythme
de la vie économique moderne.

258

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