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••l un des p l1111 'l'if• d••ln

que l\OU. J)OM4ciloN: d•• l\Otre pltU tendre Ulla.nce. NoWI nou. Hftl:on.s OOIUflamm.ent
attirt• pu une .or1• de pui.aanc• m11gique ve.n 1. . PllTS ~ - i.e. b..uüia CS. ce mond•, La cüfl6n:nce
encre 1.. peup1- .c t.un mœo.n, le ~ e de l'lncon:tu. flO",g atdreat.. - ~• il Mi inü~ pu
H.m.ple. de eompuer La position .od.ale qu' occupe La f•m.ina d...:1 I • ~.a peupl-. D y • da. tribus chu
te.quelle• on ntrO'll"• encore des ....... de l'anc:i.n droit mar..m.t; ce~ d 'Ull a\d.re c6té, chas. leequ.U.. la
femme doit .U•mlm• aller t. la r echerche de l"hom.me qu' eD• ' •J>OUMr.. C'h•z d'autrea peuplff.. la femme Mt
encore un obj&t de Yen t• et d'khange. W:• cier6moniH nuptia!M. I • drcth ec 1•• obbgaûona nard et aprt• le
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GROSSE
V0LKERKUNDE
d11 eilèbr• erplon.r.:u Dr. Huqo A. 8-ematzilc 11.oaa mcmrre i... riit
.c lff C&Bd6Ntiqff* eO\nograpt-Jqu" actudH d" pe:uples
ttranq41:n. D nous td •oér La bu.ut~ natiuelle de ~na.inee ntigruaes
de grande t:&We. ln form" migDOnnu dn Chincù. ., lu corps
adrnirablff d . . d&NetlMS de temples hi.Ddous el 1• beauth de l 'Ooéan
Paci6que ; il noaa dOlllll!t rocc:uion CS. jeter un coop d 'caiJ dau la rie
intime ~ eou.s I • tem.s u:û>ea. cl.am i.. maiaons de ~
de t.lté au Japon ec dl.NI 1" eues d'argile en Alriqae.
Cet ouvrage contient plus de550photognphies,
en partie de la grandeur d 'une page entière
L'ouTra ge est pahUé eealeme at en. lan.!Jll• allemande
n nt en troi9 •olamu du fon:ut Il x :n.SJ:m. Reliure to&M.
L' oum9e ..,...,... 48 1• RM. 25°/o de rabais
wou. swont •c:icord.H en eu d• payament ~ monnaï. Mnng•r• où
ReictwM.rlr tiltrt, ~en eu de pA:yement par Taie de clearing.
c.ete riductioft n'-i P..
appUcahi. en eu de pe.yament en billet. d e
b&nq'ff .alle.m.anda, ordA• de ptiyement d'noln ~et limbr-..pOM.e.
NOU* bYroNI de nJte t .. 3 v olv.m.es a•K fadlit..

::r:.::!!'::~ .~ ~j~ .~·~ 4,80 RM


Importatloa exempte de d.rott• 4&D.• tot9 1•• p a'f'9.
Vbtm.e• ts pos.0.lea part.011-t
· - - • ..._ . . ....... . . - - r M i l l - ··~

Ci-dessus : publicité parue dans la revue allemande Der Adler le 25 février 1941
Page de couverture : photo extraite du film allemand Germanin sorti sur les écrans
en 1942 et vantant les mérites d'un savant allemand qui sauva des Noirs en trou-
vant un remède à la maladie du sommeil ...

Dans cette brochure, Vincent Reynouard fait le point sur


le racisme dans le lllème Reich . Il démontre en outre que
le racisme bien compris (à ne pas confondre avec le
matérialisme biologique) n'est pas en désaccord avec la
doctrine catholique . 6'?1 Prix : 5 €
L
A
Vincent Reynouard fin de « démontrer » que le racisme serait oppo-
sé à la doctrine catholique, on cite souvent Mit
brennender Sorge. Selon mon h abitude, je ne
fuirai pas la discussion , bien au contraire, à
condition toutefois qu'elle repose sur des éléments pré-
cis.
PLAIDOYER
POUR +AUCUNE CONDAMNATION DE PRINCIPE

LE RACISME •Ce que dit Mit brenneder Sorge

Qu'a donc écrit le futur Pie XII dans cette encyclique?


Voici (je souligne) :

Quiconque prend la race ou le peuple ou l'Etat ou la forme de


l'Etat, ou les dépositaires du pouvoir, ou toute autre valeur fon-
damentale de la communauté humaine - toutes choses qui
tiennent dans l'ordre terrestre une place nécessaire et
honorable - quiconque prend ces notions pour les retirer de
cette échelle des valeurs, même religieuses, et les divinise par un
culte idolâtrique, celui-là renverse et fausse l'ordre des choses
créé et ordonné par Dieu : celui-là est loin de la vraie foi en Dieu
et d'une conception de la vie répondant à cette foi [... ). Nul ne
1Les- ,iflllé1notre% au ~ois- ~ormant
songe, certes, à barrer la route qui doit conduire la jeu-
nesse allemande à la constitution d'une vraie conununau-
Bâle (Suisse) té ethnique, dans le noble amour de la liber té, l'inviolable fidé-
Mai 2009 lité à la patrie. Ce contre quoi Nous Nous élevons, et Nous de-
vons Nous élever, c'est l'antagonisme volontairement et systéma-
4 PLAIDOYER POUR LE RACISME
Aucune condamnation de principe 5
tiquement suscité entre ces préoccupations d'éducation nationale
et celles du devoir religieux. Voilà pourquoi Nous crions à cette certaines maximes de politique culturelle (c'est-à -dire ce qui tou-
jeunesse : Chantez vos hymnes à la liberté, mais n'oubliez pas che à la foi et aux mœurs) et non aux principes de politique d'É-
pour a utant la liberté des enfants de Dieu ! tat (c'est-à-dire purement politique et ne toucha nt pas à la foi et
à la morale) du national-socialis me. Cette déclaration s'applique
également à la social-démocratie et aux partis libéraux. Aussi les
Les deux formules soulig·nées sont capitales : « toutes programmes de ces partis sont-ils à rejeter du point de vue reli-
choses [compren ez, comme le contexte l'indique : la race, gieux seulement, dans la mesure où ils touchent à la foi et à la
la nation, le peuple, l'Etat] qui tiennent dans l'ordre ter- morale, s'ils soutiennent dans ce domaine des p1·incipes qui sont
restre une place nécessaire et honorable » et « nul ne son- inconciliables avec la doctrine catholique. En aucun cas la
condamnation de certains principes d'un programme n'entraîne
ge, certes, à barrer la route qui doit conduire la j eunesse
en soi la condamnation gé nérale de toute la politique du parti
allemande à la constitution d'une vraie communauté eth- mis en cause ; elle n'entraîne pas une telle condamnation généra -
nique». Les« oublier» permet de prétendre qu'avec Mit le, parce qu'en fait l'Église ne prend pas position contre l'attitude
brennender Sorge, l'Eg·lise catholique aurait condamné le purement politique des partis. Par conséquent, la condamnation
fascisme et le national-socialisme dans leur principe mê- de quelques principes de politique culturelle en particulier et les
me tout comme elle avait condamné le communisme ou règles de conduite pastorale ne signifient aucune défense de la
)
part de l'Église de collaborer en politique avec les partis frappés
le socialisme. Mais c'est parfaitement faux : une mise en d'une telle condamnation*.
garde n'est nullement une condamnation de principe.
Les régimes organicistes ne furent nullement déclarés Voilà pourquoi lorsque, le 13 avril 1933, le vice-
« intrinsèquernent pervers» comme le fut le communisme chancelier allemand Franz von Papen vint au Vatican
dans l'encyclique Divini R edernptoris en 1937. comme envoyé d'A. Hitler, il reçut la sainte communion
de la main du pape Pie XI lui-même**. A supposer que le
•Un article capital de 1933
national-socialisme ait reçu une condamnation de princi-
pe (comme le communisme, le socialisme ou la franc-
Dès 1931, d'ailleurs, l'organe de presse du Vatican, maçonnerie) avec interdiction de toute collaboration, ja-
l'Osservatore Rornano, avait clairement rappelé qu'il mais F. von Papen n'aurait pu communier ...
n'existait aucune condamnation générale de l'hitlérisme
et que l'Église permettait à ses fidèles de collaborer avec •Un sermon important de juillet 1933
les nationaux-socialistes. Dans un article très important,
on lisait: Je rappelle également qu'après la signature du
Concordat entre l'Allemagne et le Vatican (20 juillet
La déclaration de l'épiscopat ne contient ni une défense de colla-
boration politique avec le national-socialisme, ni une défense de
1933), le P. Marianus Vetter prononça un sermon radio-
collaboration avec la social-démocratie ou avec les partis libé- diffusé dans lequel il félicita :
raux. Au contraire, la déclaration é tablit explicitement et énergi-
quement que la condamnation religieuse porte uniquement sur *Cité par la Documentation catholique, 21 mars 193 1, col. 760.
**Voy. la Documentation catholique, 7 oct. 1933, col. 468-9, note 3.
6 PLA/DO YER POUR LE RACISME
A. de Gobineau : raciste catholique 7
le Führer du grand mouvement populaire allemand, l'homme qui
a un sentiment de sa responsabilité devant Dieu, qui veut sincè- Comte de Gobineau (1816- 1882), était un fervent catholi-
rement le bien du peuple allemand selon la volonté créatrice de que. Dans son Essai sur l'inégalité des races, au moment
Dieu [Ibid., col. 494]. de discuter la thèse selon laquelle certains peuples se-
raient définitivement inaptes à embrasser le christianis-
L'homme <l'Église ajoutait : me, il écrit :
Un deuxième fait caractérise l'esprit de cette œuvre concordatai- Je ne me sens nulle disposition à suivre les partisans de cette
re. Cet esprit s'appuie sur une volonté explicite de paix et d'ami- idée condamnée par l'Église*.
tié. Cette œuvre n'est pas un compromis, mais un concordat. Ce
n'est pas un compromis où deux adversaires inconciliables s'en-
tendent par traité sur une délimitation provisoire, mais une œu- Plus loin, il souligne que le plus fort argument scienti-
vre de concorde pour collaborer amicalement au bien de notre fique en faveur du monogénisme (thèse selon laquelle
peuple allemand [Id.]. toutes les races auraient une origine commune) se trou-
ve dans « la fécondité des croisements humains » (Ibid.,
•Le sens de Mit brenneder Sorge p. 119). Mais, poursuit-il, cette observation ne sera peut-
être pas toujours aussi invincible et :
Qui, face à de tels faits, oserait encore prétendre que
l'Église avait condamné le national-socialisme dans son elle ne suffirait pas à m'a rrêter si je ne la voyais appuyée par un
principe même ? Ceux qui invoquent Mit brennender au tre argument, d'une nature bien différente qui, je l'avoue, me
Sorge feraient bien de la lire soigneusement. Ils décou- touche davantage : on dit que la Genèse n'admet pas, pour notre
vriraient que loin de mettre toute forme de racisme et de espèce, plusieurs origines.
nationalisme hors-la-loi, !'Encyclique, en tant qu'elle Si le texte et positif, péremptoire, clair, incontestable, il fa u t
baisser la tête : les plus gra nds doutes doive nt céder, la raison
émane d'un pape, déclare au contraire que le souci, n'a qu'à se déclarer imparfaite et vaincue, l'origine de l'humanité
« nécessaire et honorable », de l'intégrité de la race, de la est une, et tout ce qui semble démontrer le contraire n'est qu'une
grandeur d'une nation, de la puissance d'un Etat, et d'in- apparence à laquelle on ne doit pas s'arrêter. Car mieux vaut
tégrité d'une communauté ethnique, sont expressives de laisser l'obscurité s'épaissir sur un point d'érudition que de se
la doctrine catholique, à tout le moins en parfaite confor- hasarder contre une autorité pareille [Id .].
mité avec elle.
Certes, dans la suite, l'auteur démontre que, contrai-
rement au x allégations de certains, le texte biblique ne
+A. DE GOBINEAU, LE RACISTE CATHOLIQUE
démontre pas la véracité du monogénisme. Mais ses
•A. de Gobinau soumis à l'Église scrupules confirment ses sentiments profondément ca-
tholiques : A. de Gobineau croyait la B1:ble - au moins
On oublie trop souvent que l'auteur présenté comme
l'un des principaux théoriciens du racisme moderne, le *Voy. A. de Gobineau, Essai: sur l 'inégalité des races, tome I (Fir min
-Didot et Cie, Imprimeurs-Éditeurs, Paris, sd), p. 62.
8 PLA/DO YER POUR LE RACISME
Hitl er a-t-il persécuté les catholiques ? 9

dans ses textes clairs - et restait soumis à l'É glise dan s Je partage san s réser ve l'avis du savant dont j'expose ici les
ses décisions. idées [il s'agit de Guillaume de Humboldt] . Rien n'est plus exact :
notre état social européen ne produit ni les meilleurs ni les plus
•Pas d'appel au génocide sublimes penseurs, ni les plus grands poètes, ni les plus habiles
artistes [Ibid., p. 89].
J 'ajoute que s'il s'est intéressé à l'inégalité entre les
r aces, ce n'était pas pour justifier la réduction en escla- Tuui:; ceux qui présentent dune A. de Gobineau comme
vag·e, voire l'anéantissement, des peuples dits un fanatique imbu de l'humanité blanch e, méprisant les
« inférieurs », m ais pour t enter d'expliquer un phénomè- autres civilisations et proférant des théories qui appe-
n e qui, dans le milieu de XIXèmc siècle troublé p ar les ré- la ient a u meurtre se trompent lourdement. Notons d'ail-
volutions, inquiétait plus d'un penseur : la chute et la leurs que ni son livre, ni les théories qu'il professait sur
disparition des civilisations. Son Essai... commençait les inégalités raciales n 'ont été mis à l'index p ar l'Église.
a1ns1:
Huit décennies plus tard, Mit; brennender Sorge affir-
La chu te des civilisations est le plus frappant et e n même te mps mait sans surprise que les aspects organicistes et a ntidé-
le plus obscur de tous les phénomènes de l'histoire. E n effrayant mocratiques du fascisme et du n ational-socialisme
l'esprit, ce malheur réserve quelque chose de si mystérieux et de étaient p arfaitem ent compatibles avec l'esprit du chris-
si grandiose, que le penseur ne se lasse pas de le considérer, de
l'étudier, de tourner a utour de son secret [Ibid., p. 1.]
tianisme. Ce que l'encyclique condamnait en eux, c'était
un reliquat de subj ectivisme et d'individua lisme (qui
•A. de Gobineau n'est pas imbu de l'humanité con stitue par a illeurs comme la matrice de la pensée dite
blanche moderne).

Loin, d'ailleurs, de prétendre que la civilisation euro- +HITLER A- T-IL PERSÉCUTÉ LES CATHOLIQUES ?

péenne était supérieure aux autres sur tous les pla n s,


A. de Gobineau affirmait que si ses con g·énères avaient •Une prudence nécessaire
poussé très loin les sciences et la technique, ils avaient Afin de laisser accroire que n ational-socialisme et
a mplement perdu dans d'autres disciplines*. Ailleurs, il christianisme sont radicalement incompatibles, l'histoire
écrivait clairement : officielle prétend que, sous Hitler , les chrétiens (et p lus
particulièr em ent les catholiques) auraient été grave-
les civilisations étrangères à la nôtre ont pu, de toute évidence,
posséder des hommes très s upérieurs sous cer tains rappor ts à
ment persécutés en tant que tels. A l'appui de cette thè-
ceux que nous admirons le plus : la civilisation brahmanique, par se, on cite des discours, des lois, des circulair es et quel-
exemple. ques exemples de prêtres ou d'évêques emprisonnés.
Mais comme l'a justement souligné l'Ami du Clergé en
* Ib id. , pp . 103-105 et, surtout, pp. 160-166. 1938:
10 PLAIDOYER POUR LE RACISME
H 1:tler a-t-il persécuté les catholiques ? 11
N'oublions pas [.. .] ce qui nous arrivait à nous-mêmes, Français,
quand, avant la [première] guerre [mondiale], nous avions l'occa- ner de son Dieu la masse du peuple croyant. Le peuple a suivi en
sion de voyager en Allemagne, à l'époque du combisme. Les prê- général ses prêtres: il est resté fidèle au christianisme*.
tres allemands s'imaginaient un clergé de France traqué, réduit
à la misère, condamné à un demi-sile nce dans les églises déser- •Le témoignage d'un autre Français
tes. Encore maintenant, la situation religie use de l'Église de
France est dépeinte au dehors sou s les plus noires couleurs. Et il Citons également Henry Jamet qui, a u terme d'un
est certain que nous avons de graves injustices à déplorer à notre
voyage en Allemagne durant l'été 1938, écrivit :
égard et que le laïcisme est loin, ch ez nous, de laisser dormir son
agressivité, d'avoir abandonné tou s ses bastions, perdu tous ses
avantages officiels ! Pourtant, la parfaite logique n'étant pas la Les églises sont remplies de fidèles, les trains et les gares de prê-
loi de la politique, l'Église de France est peut-être moins mal en tres et de religieuses à l'air placide. En Rhénanie, comme en Ba-
point que la législation régnante ne tendrait à le faire croire* . vière, j'ai assisté à la messe dans des églises plus garnies d'hom-
mes et de femmes que beaucoup d'églises frança ises. A Lindau ,
mes camarades et moi, nous avons failli rester à la porte d'une
Cette remarque démontre une nouvelle foi que l'his- église, un beau dimanche, tant elle était bondée et - ironie des
toire n e s'écrit pas en exhiba nt quelques discours offi- choses ! - nou s sommes restés debout, pressés e ntre des militai-
ciels, quelques circulaires et quelques textes légaux de res de la Reichswehr et des jeunes gens des Jeunesses hitlérien-
l'époqu e, comme si toutes les lois et directives étaient nes.
appliquées à la lettre d'un bout à l'autre de la société ! Messieu rs les curés montent en ch aire ; et ceux que j'ai entendu s
aimaient l'éloquence (un peu trop à mon gré), car ils prêchaient
On sait au contraire qu'entre la volonté du législateur et une demi-heure ou trois quarts d'heu re. Sans doute voulaient-ils
la réalité, un décalag·e existe, qui peut p arfois être très en donner à leurs ou a illes pour leur ar gent, car n'oublion s pas
grand .. . P ar conséquent, les études et les témoignages que, dans ce pays de persécution religieu se, les prêtres, comme
sur le terrain doivent également être pris en compte. les p asteurs, sont fonctionnaires et touchent du gouverneme nt
du III• Reich un traitement fort coquet.
Evidemment la puissance du clergé n'est plus ce qu'elle était au
•Le témoignage d'un catholique français
t em ps du chancelier Brüning et le par ti du Centre est dissous
tout comme la Social-Démocratie. J e comprends que ce soit en-
Sur la question religieuse en Allem agne je citer ai tout nuyeux et que beaucoup de me mbres du clergé en conçoivent une
d'abord un ou vr age très hostile a u n ationa l-socialisme et vive amertume, mais de là à prétendre que la religion catholique
publié en F rance en 1938. Son auteur, un Français qui soit persécutée, il y a un large p as. Qua nd l'Église fait de la poli-
tique électorale, elle subit nécessairement les conséquences bon-
venait de visiter l'Allemagn e, écrivait : n es ou mau vai ses de cette politiqu e [ ... ].
J e sais qu'il existe [en Allemagne] des difficultés au sujet de l'e n-
Que pense ce peuple que je côtoie, ces hommes que dix siècles de seignement religieux à l'école et qu'on parle en Allemagne de
christianisme ont fait des frères ? A-t-on réu ssi à lui ôter sa foi ? laïciser l'école, com me en France ; mais je sais aussi, et j'ai vu,
Non. Les th éoriciens du paganisme pangermanique semblent que l'Allemagne est le pays des contradictions, le pays du prag-
avoir échoué, au moins dans leur tentative diabolique de détour-

*Voy. l'Ami du Clergé, 27 octobre 1938, p . 645, col. B. * Voy. Charles Fournet, Beauté et Tragique de l'Allemagne (éd. De-
noël, 1938).
12 PLAIDOYER POUR LE RACISME
Le racis1ne bien compris ne contredit pas ... 13
matisme et non de la logique. En fait, le catholicisme, malgré des
difficultés et des frictions avec certains chefs du national- +LE RACISME BIEN COMPRIS NE CONTREDIT PAS LA DOCTRINE
socialisme (pas tous), continue là-bas sa mission divine. DE L'ÉGLISE
On enseigne l'Évangile, on pratique la morale chrétie nne et les
églises sont plein es de braves gens qui chantent le urs vieux can- •Ce que l'Église condamne dans le racisme
tiques. Dans les fornrntions du par ti nazi, il y a des catholiques
pratiquants (j'en connais), et ils sont à la fois de bons cath oliques
et admirateurs fidèles d'Hitler, lequel d'ailleurs n'attaque ja- Cela dit, et pour ne pas être a ccusé d'esquiver le sujet
mais, lui-même, l'Église catholique*. principal, je pose clairement la question : qu'est-ce que
l'Église condamne dans le racis me ? Un document capi-
•Une doctrine qui a élevé le peuple moralement tal, ma is bien oublié, permet d'y répondre précisément .
Il s'agit de la lettre du 13 avril 1938 émanant de la Sa-
En 1941, un prisonnier de guerre français raconta cr ée Congrégation des Séminaires et des Universités
qu'au départ de sa marche vers l'Oflag, les villes françai- (dont le pape e n personne était le Préfet) et adressée à
ses devaient nourrir elles-mêmes les colonnes de captifs toutes les universités catholiques du monde. Cette missi-
mais que, « bien souvent, elles rnanquaient elle-même de ve exprimait huit assertions r acistes à « réfuter, avec so-
tout». Il poursuivait ainsi : lidité et compétence » :
Nos gardie ns [allemands] semblaient vouloir s'excuser d'un tel 1° Les races humaines, par leurs caract ères naturels et immua-
état de choses e n partageant avec nous leur propre pain ou leur bles, sont telle ment différentes que la plus humble d'en tre elles
gourde de café. Cette gentillesse, cette ca maraderie e nvers des est plus loin d e la plus élevée que de l'espèce a ni male la plu s
ennemis m'ont beaucoup frappé dès l'a bord. J e dois, à la vérité, h a ute [en clair : le nègre est plus proche du singe que de l'hom-
de constater que la doctrine nazie a considér able ment élevé le me].
niveau moral individuel. Tous les prisonniers de guerre qui ont 2°. Il faut , par tous les moye ns, conserver et cultiver la vigueur
déjà connu la captivité en 1914 m'ont confirmé da ns cette op i- de la race et la pureté du san g ; tout ce qui con duit à ce résultat
nion**. est, par le fait m ême, honnête et permis.
3°. C'est du sang, siège du caractère de la race, que toutes les
Nous sommes loin des descriptions données aujourd- qualités intellectuelles et morales de l'homme dérivent, comme
'hui et cen sées présenter ce qui se passait en permanen- de leur sou rce principale.
4°. Le bu t essentiel de l'éducation est de développer les caractè-
ce dans toute l'Allemagne hitlérienne, une Allemagne où res de la race et d'enfla mmer les esprits d'un amour brûlant de
un Hitler aurait voulu détruire l'Église et extirper toutes leur propre race comme du bien suprême.
les valeurs morales du peuple ... 5°. La religion est soumise à la loi de la race et doit lui être adap-
tée.
6°. La source première et la règle suprême de tout l'ordre juridi-
* Voy. la Revue Hebdomadaire, 10 septembre 1938, a rticle intitulé : que est l'instinct racial.
«La bonne humeur allemande ». 7°. Il n·existe que le Kosmas, ou l'Univers, être vivant; toutes les
H Voy. J ean Mariat, Prisonnier en Allemagne (les Éditions de Fra n- choses, y compris l'homme, ne sont que des formes diverses,
ce, 1941), p. 24. s'amplifian t a u cou rs des âges, de l'universel vivant.
14 PLAIDOYER POUR LE RACISME
Le racisme bien conipris ne contredit pas... 15
8°. Chaque homme n'existe que par l'État et pour l'État. Tout ce
qu'il possède de droit dérive uniquement d'une concession de l'É- Je n'ai jamais propagé ou représenté la théorie de la race des
tat*. seigneurs. J 'ai évité cette expression. J e l'ai strictement interdite
à la presse et à la radio a llemandes pe ndant l'époque où je les ai
dirigées. J e crois également que la notion de race des seigneu rs a
Notez que la huitième assertion ne concerne pas le joué un rôle plus import ant dans la propagande a nti-nationale -
racisme en tant que tel, mais plutôt un cert ain type de socialis te qu'en Allemagne même. J 'ignore qui a inventé cette
totalitarisme. Quoi qu'il en soit, les sept premières dé- expression. Elle n'a été publiquement employée, pour a utan t que
voilent avec précision ce que l'Église conda mne da ns le je le sache, que par des hommes tels que le Dr Ley qui, je dois le
racisme. dire ouvertement et exp ressément, n'ont jamais été pris a u sé-
rieu x par personne. D'une façon tacite, cet te notion a joué un
grand rôle aup rès des SS en raison de son caractère exclusif au
•La" race des seigneurs» dans le 11111 Reich point de vue racial. Mais les h ommes intelligents, pleins de tact,
et connaissant quelque peu le monde, évitaient soigneusement
Certes, j'admets san s peine qu'au sein du IIIe Reich, l'e mploi de ce terme [TMI, XVII, 155].
des individus divers aient soutenu une partie, au moins,
de ces assertions rejetées au Vatican. Il s'agissait, en tre Peu après, il précisa :
autres, des thuriféraires de la « race des seigneurs ».
Mais a u sein de ce parti h étéroclite qu'était la NSDAP, La propagande allemande - et je veux dire par là la propagande
ils n'éta ient certainement pas majoritaires. Interrogé, à officielle allemande - n'a jamais prêché la haine raciale, mais la
théorie de la distinction raciale, ce qui est bien différen t. Mais je
Nuremberg, sur le sen s qu'il accordait à l'expression vous avoue qu'il y avait u ne sorte de propagande allemande qui
« r ace des seig·neurs », Herm ann Goring dit : dépassait ce s tade et prêchait une haine raciale pure et primitive
[Ibid ., p . 201.].
Personnellement, je n'y entends rien, car ce mot [qui, en fran-
çais, devient une expression] vous ne le trouverez dans a ucun de Ces citations confirment que si certains nationaux-
mes discours, dans aucun de mes écrits [TM!, IX, 286].
J e n'a i jamais dit que j'estima is qu'une race était supériem e aux
socia listes ont pu soutenir les assertions racistes reje-
a utres, mais j'ai insisté sur la différence e ntre les races [Ibid., tées par le Vatican , ce racisme radical n'était pas un élé-
p. 688]. ment essentiel de l'hitlérisme. On pouvait suivre Hitler
sans pour a utant déifier la race, c'est-à-dire en faire un
Cette position ét a it largem ent p artagée da n s les h au- absolu face auquel tou t devait plier.
tes sphères du gouvernement allemand. La meilleure D e plu::1, il me p araît, ulile d'ajouler ce qui suit, : si je
preuve est que les directives officielles concernan t la pro- revendique la filiation du national-socialisme, je l'assu-
p agande interdisaient le racism e outrancier. A Nurem- me et n'hésite p as à le dépasse1· lorsque c'est nécessaire,
berg, l'ancien ch ef du service de la Radio au ministère de afin de rectifier les outrances dans lesquelles il a pu
la prop agande, H an s Fritzsche, déclara nettement : tomber pour des motifs purement contingents. En con sé-
quence, l'important n'est pas de savoir ce qu'a pu penser
*Voy. L'Ami du Clergé, 30 juin 1938, pp. 401-2.
tel ou tel n ational-socialiste voilà 70 a ns, mais de décou-
16 PLAIDOYER POUR LE RACISME
... la doctrine de l'Église 17
vrir ce que moi et mes amis pensons, aujourd'hui, du
problème racial. Laisse z-moi donc vous exposer mon ra- a ux ammaux dont le développement embryonnaire du
cisme. cerveau cesse p lus ou moins précocement, renda nt im-
possible tout apprentissage étendu*). Il ne cesse d'ail-
•Définition de l'Homme leurs de découvrir et de créer, ce qui entraîne en retour
l'évolution des langues, évolution que l'on n'a jam ais mis
Afin d'éviter toute équivoque, je définirai tout d'abord en éviden ce chez les espèces animales dou ées, elles aus-
ce qu'est l'Homme . D'un point de vue strictem ent zoolo- si, d'une certaine forme de lan gage, comme les abeilles
gique, trois principales différen ces extérieures le sépa- par exemple**.
rent des animaux : il vient au monde très inachevé (bien Cette capacité à découvrir et à créer amèn e une autre
plus inach evé que tous les a utres m ammifères*), m ais remarque capitale : contrairement aux animaux, l'Hom-
plus tard, il se tient debout (dans une posture parfaite- me n'a p as d'instinct*** ; j'entends par là qu'il n'est pas
ment droite**) et parle. La possession du lan gage évo- irrémédiablement programmé pour faire telle ou telle
lué, r endu possible par la production d'une gamme très ch ose de génération en génération. Ce qu'il fait, il doit
étendue de modulations sonores (contrairement a ux ani- préalablem ent l'apprendre et il p eut ensuite l'améliorer
ma ux qui possè dent un gosier trop grossier pour ce- (contrairement a ux oiseaux, au x castors ou aux abeilles
1a ***), prouve son ap t'itu d e a' recourlI'
. a ux concepts.
L'Homme est donc doué d'intelligence, une intelligence * (( tous les m.a.mm.ifères, pour ne citer qu!eux, ont un cerveau em-
rendue possible, au niveau physique, p ar une encéph ali- bryonnaire énorm e, toujonrs en voleur relative, mais ce cerveau ne se
sation importante lors de la gestation (contrairement développe de loin pas autant chez les animaux que chez l'homme, au
cours de la. croissance de l'individu [.. .]. Ce n 'est pas l'homme qui
* « Quant à l'homme, né immature, il lui faut une bonne vingtaine s'invente une grosse tête, c'est à. l'animal qu'est retirée la possibilité
d'années pour devenù· adulte, ce qui est uniqu.e parmi les mammifè- de la développer, partant d'accéder à la pensée de type hu-
res, compte tenu, de leur durée de vie » (voy. Pierre Feschotte, Les 1nain. » (voy. P. Feschotte, op. cit., p. 178) (< Inachevé dans son corp s
mirages de la science [éd. Les Trois Arches, 1990], p. 175). resté universel et emb1·yonnaire, le petit homme est aussi incomplet à
**«Se tenir debout n'appartient qu'à l'homme. Même les oiseaux du sa naissance quant aux facultés typiquement humaines (marche ver-
ciel sont assis sur leurs pattes et couchés dans leurs ailes pou r le ticale, parole et réflexion) qu'il doit absolument acquérir durant l'en-
vol » (voy. Lanza del Vasto, Principes et préceptes du retour à l'évi- fance. Sa capacité d'apprentissage semble illimitée alors que tous les
dence [éd. Denoël, 1945], p. 11, V). essais tentés de manière comparable avec des chimpanzés montrent
*** « L es derniers travaux sur l'anatomie comparée ont pronué jus- qu'on ne dépasse pas une limite très restreinte. » (I bid., pp. 186-7).
qu'à l'év1:dence qne la conformation du gosier, chez les anùnaux les ** Sur le la ngage des a beilles, voir les expériences très intéressan-
plus semblables à l'homme, et qui dès lors était un objet de préd1:lec- tes de Julien Fra nçon , dont un compte rendu a ét é publié dans la
tion, le thème favori de la science matérialiste, se refusait complète- R evue des Deux Mondes (livraison du 15 juin 1938, art.ide intitulé :
ment à l'articulation des sons, et que, par conséquent, il n y avait pas (( Le langage des abeilles»).
même chez eux la puissance matérielle de la parole. » (voy. *** (( L 'être humain peut se distinguer de l'animal par l'absence de
S. Thomas, Somme théologique, [éd. Louis Vivès, Paris, 1869], t . III, tout instinct, mais cela est surtout vrai pour celui qui vit dans une
p. 464, note du traducteur). civilisation moderne, loin de l'apprentissage traditionnel au contact
du monde naturel» (voy. P. Feschotte, op. cit., p. 186).
18 PLAIDOYER POUR LE RACISME
Le racisrne bien compris ne contredit pas ... 19
qui construiront toujours les mêmes nids, les mêmes
point, je suis en p arfait accord avec A. de Gobineau qui
barrages et les mêmes alvéoles*). Cette absence d'ins-
écrivait :
tinct se constate, sur un autre plan, dans le fait qu'un
être humain peut, par sa simple volonté, se priver de re- San s doute, à mes yeux, les r aces humaines sont inégales ; ma is
lations sexuelles, de nourriture, de boisson , voire se je ne vois d'aucune qu'elle ait la brute à côté d'elle e t semblable à
tuer**. Il possède donc le libre arbitre. elle [Voy. A. de Gobineau, op. cit., t. I, p. 73.).
J'en dé duis que l'Homme est une créature marchant
debout, intelligente et douée du libre arbitre. Mais, qu'on soit bien certain t outefois, chez le can nibale le plus
répugna nt, il reste une étincelle du feu divin, et la compréhen-
•Première conclusion nécessaire sion peut s'allumer chez lui au moins jusqu'à un certain degré.
Pas de tribus si humbles qui ne portent, s ur les choses dont elles
sont entourées, des juge ments quelconques, vrais ou fa ux, justes
Cette définition m 'amène à conclure que sur Terre, il ou erronés, qui, par le seul fait qu'ils exist ent, prouvent suffisam-
y a bien actuellement six milliards d'hommes environ, ment la persis tance d'un rayon intellectuel dans toutes les bran-
qu'ils soient blancs, jaunes, rouges, noirs ou m étissés. ches de l'humanité. C'est par là que les sauvages les plu s dégra-
Eh oui ! je ne suis pas un racist e primaire qui scande : dés son t accessibles aux en seignements de la religion et qu'ils se
distinguent, d'une manière toute par ticulière et toujours recon-
« Un nègre égal un sin ge ! » Soucieux de cohérence intel- naissable, des brutes [=des espèces animales] les plus intelligen-
lectuelle, j'a dmets sa ns peine que le pygmée perdu da n s tes [Ibid. , p. 159.)
sa brousse répond à la définition de l'Homme . Sur ce
•Égalité dans l'ordre surnaturel, inégalité dans
* Da ns Les grandes inventions de l'humanité (éd. Bordas, 1988), Gé- l'ordre naturel
rald Messadié parle cert es de l'invention qu'on « retrouve même
dans le monde animal » (p. 9). Mais les deux exemples qu'il cite -
des singes vus se ser vir d'un bâ ton pour atteindre des aliments
Peut-on cependa nt en déduire que t ou s les hommes
hors de portée et des oiseaux de mer laissant tomber des coquillage seraient égaux? Certains chrétien s réponden t par l'affir-
pour les briser - démontrent, comme il l'écrit lui-même, que les mative. Pour appuyer leur conclus ion, ils citent saint
« inventions animales sont cependant limitées » (p. 9). Si limitées Paul qui, da n s son épitre aux Colossiens, a écrit : « Il n y
qu'elles n'ont r ien de commun avec celles de !'Homo sapiens sapiens. a plus ni Grec ou Juif, ni circoncis ou incirconcis, ni B ar-
G. Messadié souligne avec r aison : « ':4 peine" apparu, H. sapiens
sap iens, non seulement s'adapte à l'environnement, mais encore l'a- bare, Scythe, esclave ou homme libre, mm:s, tout en tous,
dapte à lui» (Jd.). Ce que l'animal n'a jamais su faire. dans le Christ» (Col., III, 11) ? Ils en déduisent que tous
** Sur l'absence d'instinct chez l'Homme, voir notamment docteur les hommes sont frèr es, donc égaux.
Jean Gautier, Freud a menti ! (éd. CEVIC, 1977) : « L'attention, la Je leur objectera i qu'ils citent hors-contexte. Certes,
liberté, la volonté qu'il est impossible de nier nous démontrent l'ina- saint Paul déclare que : « il ny a plus ni[.. .} esclave ou
nité des instincts chez l'homm.e [. ..]. L 'homme possédant bien une
volonté ne saurait posséder d'instinct» (p. 253). Voy. également, du homme libre ». Mais un peu plus loin, il commande :
même auteur, Dernières et nouvelles connaissances sur l'Homme (éd. « Esclaves, obéissez en tout à ceux qui sont vos maîtres en
La Vie Claire, 1975), pp. 25 et ss. ce monde » (Col., III, 22). Contradiction ? Non. Cet ordre
20 PLAIDOYER POUR LE RACISME
21
... la doctrine de l'Église
strict éclaire la pensée de l'apôtre. Il démontre que saint me de l'homme ; et ce n'est p as l'homme qui a ét é créé pour la
Paul établit une différence nette et essentielle entre les femme, mais la femme pour l'homme. Voilà pourquoi la femme
réalités d'ici-bas (où il y a des maîtres et des esclaves) et doit avoir sur l a tête un signe de sujétion [I Cor., XI, 3 et 7-10].
celles d'en-haut (où tous les êtres humains sont ég·aux
dans le Christ). Citer le seul verset 11 du paragraphe III De mêm e, à propos du mariage, il déclare :
permet donc de trahir la pen sée de l'auteur, ce qui est
très grave. Que les femme s soient sou mises à leu rs maris comme au Sei-
gneur, p arce que le mari est chef de la femme, comme le Christ
est le chef de l'Église, lui, le Sauveur du corps. Or , tou t comme
Je note d'ailleurs qui si les mondialistes s'appuient l'Église est sou mise au Christ, les femmes doivent l'être en tout à
sur l'épitre aux Colossiens, ils évitent généralement de leurs maris [Eph., V, 22. Voy. Aussi Col., III, 18].
citer ce même saint Paul qui s'adresse aux Galates. La
raison est simple. Dans cette lettre, l'apôtre tient le mê- La conclusion énoncée plus haut se confirme : lorsque
me discours et déclare : sain t Paul m et sur un pie d d'égalité les maîtres et les
esclaves, les h ommes et les femmes, il considère les ré-
Tous, en effet, vous êtes fils de Dieu par la foi au Christ J ésus, a lités célestes, pas les réalités terrestres. Loin d'être un
car vous tous qui avez été bap tisés dans le Christ , vou s avez re-
vêtu le Christ. Plus de juif ni de grec, plus d'esclave ni d'homme
chambardeur ou un semeur de désordre à l'aide de doc-
libre, plus d'homme ni de femme : vous tout, en effet, vo us ne t rines égalitaires, l'apôtre commande au contraire l'or-
faites plus qu'un dans le Christ J ésu s [Gal. , III, 26-28). dre ici-bas : l'homme soumis au Christ, l'épouse à l'é-
poux, l'esclave au maître, etc.
Si, donc, on veut faire croire qu'en dis ant : « Plus de Logiquem ent, c'est dans le même se ns qu'il faut lire
juif ni de grec», saint Paul contestait l'existence des dif- l'expression « Il n'y a plus ni Grec ou Juif» ; en écrivant
férences raciales et/ou nationales, il faudrait admettre cela, P a ul ne niait ni l'existence des nat ions, ni celle des
que l'apôtre contestait également les différences de natu- races sur la Terre. Il souhaitait juste r appeler que les
re sexu elles (« plus d'homme ni de fernrne ») . Or tout le distinctions d'ici-b as disparaîtraient dans le ciel, face à
monde sait qu'au grand désespoir des « progr essistes », Dieu.
l'Église a toujours affirmé l'inégalité entre l'Homme et la La conclusion s'impose : devant Dieu, les hommes
Femme, écarta nt pa r exemple cette dernière du sacerdo- sont incontestablement égaux, car le Christ est m ort
ce. Saint Paul lui-même écrit : «pour un grand nornbre » (pro rnultis*), san s au cune dis-
tinction ; ainsi, quelle que soit notre race, nous sommes
Le chef de tout homme, c'est le Christ ; le chef de la femme, c'est tous appelés à aller a u ciel jouir de la vision béatifique ;
l'homme [ ... ]. L'homme, lui, ne doit pas avoir la t ête couverte
[quand il prie a u temple] , parce qu'il est l'image et (le reflet de)
* Voy. l'ordinaire de la messe (rite de saint Pie V), les paroles pro-
la gloire de Dieu , tandis que la fe mme (reflète) la gloire de l'hom- noncées par le prêtre lors de la consécration du vin : « hic est enim
me. L'homme, en effet, n'a pas été tiré de la femme, mais la fem- calix sanguinis mei, noui et œtérni testaménti : mystérium fidei: qui
pro uobis et pro m ultis effundétur in remissi6nem peccat6rum. ».
22 PLAIDOYER POUR LE RACISME
L e racisme bien conipn:s ne contredi:t pas... 23
la dignité morale de toute personne humaine lui vient de
Certes, on peut discuter à l'infini sur le polygénisme op-
sa nature qui la rend libre et raisonnable, à l'image de
posé a u monogénisme, pour savoir si tel ou tel groupe
Dieu son Auteur, et quelle que soit sa race. Mais là s'ar-
ethnique est une « race originelle » ou un simple ra meau
rêt e l'égalité. Comme l'ont écrit Claude Roussau et Clau-
issu de métissages intervenus da ns le temps. Sur ces su-
de Polin:
jets, les racistes sont loin d'êtr e d'accord. L'au teur du li-
la doctrine chrétienne a toujours pris soin de bien souligner que vre : Le culte de la Race blanche (1935), Robert Ketels,
si les hommes sont égaux leur égalité n'est en tre e ux qu'en ta nt écrit:
qu'ils sont en Dieu, qu'ils ne sont égaux qu'aux ye ux de Dieu et
seulement ainsi. En d'autres termes, leur égalité [... ] est d'une Il y a tr ois grandes races principales : la bla nche, la jaune et la
qualité essentie llement spirituelle et métaphysique. [... ] le prin- noire. La Race blanche est à l'é ta t presque pur en Europe (sauf
cipe d'égalité [.. .] n'a ja mais signifié qu'il ne pouvait y avoir des clans quelques très petites parties)*.
diffërences sociales ou naturelles en tre les hommes*.
Si A. de Gobineau adopte cette classification empru n -
Sur terre, dans l'ordre purement humain, ou stricte- tée à la couleur de peau, il avoue toutefois qu'elle n 'est ni
ment naturel (par opposition à l'ordre surna turel et gr a- «juste ni heureuse», car les trois groupes humains n'ont
tuit), les différences et les inégalités, au sein de l'unique pas « précisément pour trait distinctif la carnation, tou-
espèce humaine, sont légion. jours très multiple dans ses nuances » ; il dit a dopter ces
désign ations faute de mieux, parce qu'elles sont « moins
•Les difficultés rencontrées dans l'étude biologique défectueuses que les autres »** et n'hésite pas à qualifier
des races
la « race blanche » d' « agglornération métisse » (Ibid. ,
p. 151). Même son de cloche dans Le prodige des races
Ces différences se repèrent immédiatement au niveau
(1960) où Paul Buyssens décla re que, contrairement à
physique. L'existence de caractères physiques stables et
une opinion fort répandue, les trois races présentes su r
très différents d'une population à l'autre est une éviden-
notre planète « ne sont pas les blancs, les jaunes et les
ce qui fait conclure à l'existence des races humaines. La
noirs, mais les nordiques, les méditerranéens et les hom-
couleur de peau vien t tout de suite à l'esprit, ma is doi-
1nes de couleur »***. Il précise que les blancs doivent être
vent également être pris en considération la forme du
divisés « en deux races », les n ordiques et les méditerra -
bassin, la pilosité, la structure des cheveux, la forme du
néens, et que la catégorie « hommes de couleurs » com-
nez (indice nasal introduit par Topinard en 1888*), etc.
prend les n oir s et les jaunes, deux groupes « reliés par
* Voy. C. Rou sseau et C. Polin, Les Illusions Républicaines (PSR
Édition, 1995), p. 140. *Voy. R. Ketels, Le culte de la Race blanche (Le Racisme E uropéen,
** L'indice n asal se définit ainsi : lar geur du nez /h au teur du nez le Bruxelles, 1935), p. 2 1.
tout multiplié par 100. On distingue ainsi les races leptorhiniennes, **Voy. A de Gobineau , op. cit., t . 1, p . 150.
les races mésorhiniennes et les r aces platyrrhiniennes. *** Voy. P. Buysse ns, Le prodige des races (éd . La Colombe, Par is,
1960), p. 9.
24 PLAIDOYER POUR LE RACISME ... la doctrine de l'Église 25

une cinquième variété humaine, le pygmée» (I d .). De son ou a ux car tes à gratter. .. ) et le jeu abusif, n'est pas toujours faci-
le à tracer*.
côté, Henri Decugis reprend la thèse selon laquelle rien
qu'en Europe, il existe non pas une r ace pure, m ais « six
Or, personne n e conteste l'existence de joueurs mala-
races p rincipales » - la Nordique, la Vistulienn e, l'Ibéro-
difs qu'il faut soign er, donc qu'il existe une limite, même
insulaire, la Celtique, l'Atlanto-méditerranéenne et l'A-
driatique - et met en garde: si elle est floue. Les exemples de flous sont légions :
quand le nécessaire finit-il pour laisser place au super-
Il n'y a pas [... ] de race slave, de race germanique, ni de race lati- flu ? A partir de quelle masse un sac est-il lourd ? A par-
ne propreme nt dite . Ces vocables employés communément ne tir de quelle taille un homme est-il gr and ? Si je pose ces
corresponde nt à aucune réalité anthropologique, car les gr oupe- questions à un individu en lui demandan t d'exprimer
ments politiques ou linguistiques des divers pays européens ne son propre point de vue, il sera bien en peine de donner
coïncident guère avec l'habitat actuel des races fort mélangées
des r éponses précises. Pourtant, il parlera toute sa vie
auxquelles ont appartenu les ancêtres des ha bitants de l'Euro-
pe*. de nécessaire et de superflu, de sacs lég·cr s et de sacs
lourds, d'hommes petits et d'hommes grands.
Sans surprise, donc, l'étude physique des r aces se ré- Il en est de même avec les races ; elles exist ent, bien
vèle fort complexe, voire fort embrouillée, notamment du qu'il soit très difficile de les délimiter avec précision.
fait des méla n ges enregistrés a u cours de l'histoire an -
cienne où la rareté des traces et l'absen ce de documents •La nature humaine
rendent la rech erche quasi impossible.
Voilà pourquoi aux discussions san s fin sur le terrain
•L'absence de limites claires ne remet pas en cause des sciences naturelles (donc sur le terrain puremen t
l'existence des races m atériel), je préfère aborder le problème racial par le
biais de la p hilosophique. En 1935, d'ailleurs, le raciste
Aujourd'hui, il est très difficile de fixer les contours R. Ketels avait écrit :
des différent s groupes raciaux. Mais cette difficulté ne
permet p as de dire que les races n'existeraient p as. Bien Tout au ssi importants sont les caractères psychiques, lorsqu'il
s'agit de l'homme. La race n'est pas seulement question de zoolo-
des frontières sont difficiles (voire impossibles) à placer, gie : on ne peut écar ter l'essence spirituelle de l'Homme, son Hu-
ce qui ne les rend pas inexistantes. L'exemple du jeu est manité** .
très connu . Deux spécialistes« d'addictologie » écrivent :
E t en effet, cont r airement à ce qu'affirment Jean-Paul
La frontière entre le jeu« normal », « socia l », pratiqué par la ma - Sartre et d'autres existentialistes, l'homme n'est pas un
jorité de la population (qui joue ponctuellement a u tiercé, au loto,
* Voy. Marc Valleur et Jean-Clau de Matysiak, Les pathologies de
* Voy. Le destin des races blanches (Librairie Félix Alcan, 1936), l 'excès (éd. J C Lattès, 2006), p. 94.
p. 448. **Voy. R. Ketels, op. cit., pp. 22-3.
26 Le racisme bien compris ne contredit pas ... 27
PLAIDOYER POUR LE RACISME

être qui se con struit tous les jours selon son propre vou- Tout entière parce que s'il en était autrement, cette na-
loir. Il est habité par une nature humaine qui est unique ture serait a lors comme découpée en divers morceaux
et qui le détermine. dont ch a que sorte de trigone en possé derait un. Dès lors,
seul le trigone en même t emps scalène, isocèle, équilaté-
•Pourquoi une nature unique donne-t-elle naissance à r al et rectangle serait un véritable triangle, les a u tres
des races différentes ? n 'étant que des figures hybrides, pas complètement
triangles, ce qui est une absurdité.
- Si cette n ature est unique, me direz-vous, alors il Mais si l'unique nature « triangle » est tout entière en
n'existe qu'une seule race , la race humaine. ch aqu e trigone, elle n'y est pas totalement, autrement, il
Non, pour la raison capitale s uivante, que les n'y aura it qu'une seule sort e de triangle, ce qui est une
« antiracist es» ignoren t (ou feignent d'ignorer) : la n atu- impossibilité, puis qu'un triangle rectangle n e peut pas
re humaine s'actu alise tout entière mais pas totalenient être en m êm e temps équilatéral (et réciproqu em ent).
da n s ch aqu e personne .
- L'expression « tout entière mais pas totalement » est Il en est de mêm e avec les hommes. L'unique n a ture
contradictoire, me rétorquerez-vous. huma ine est tout entière mais pas totalernent dans cha-
Simple apparence . Et pour mieux vous le faire com- que être humain ; d'où l'existence de catégories distinc-
prendre, je ferai appel à des notions tes (appelées r aces) que l'on peut analogiquement com-
élémenta i.Tes de géométrie . Le poly- p arer aux différents triangles ; d'où également l'existen-
gone ci-contre est un trian gle à part ce d'inégalités entre les r aces que l'on peut an alogiqu e-
entière : il répond à la définition ment compar er aux inégalités entre les t ria n gles (tous
stricte du triang-le (trois sommets n'ont pas les mêmes propl'iét és et certains en ont plus
distincts non a lign és) et en possède que d'autres ... ).
les propriétés (sommes des a n gles
formés p ar les trois côtés égale à .___ _____ __i
•Fausse conception de l'ordre naturel chez les
" antiracistes »
180°, longu eur d'un côté inférieure à la somme des lon -
gueurs des deux autres côtés). La n ature « triangle » est
Ces inégalités se ma nifeste nt non seulement da n s les
donc tout entière actualisée dans ce polygon e. Mais elle
corps, m ais aussi, et surtout, dan s les civilisations créées
n'y est p as LoLalernenL ; s inon, le triangle serait éO'ale-
par les différents peuples. Ici, l'antiraciste m'interrom-
m ent équilatéral (trois côtés de même longueur) et'r ec-
pra en affirmant que les différences culturelles sont sans
tangle (un angle droit), ce qui n'est p as - et ce qui n e
rapport avec les différen ces ethniques. Cette objection se
peu t pas être, a u cun tria ngle rectangle ne pouvant être
fonde sur les thèses de Rousseau et Lévi-Strauss qui ré-
équilatér a l et réciproqu ement.
duisent la nature humaine a u seul h éritage biologique.
On en déduit ce qui suit : l'unique n ature « triangle »
D an s leur p ensée, cet héritage seul représenterait ce
est tout entière mai:s pas totalement en ch a que trigone.
. .. la doctrine de l'Église 29
28 PLAIDOYER POUR LE RACISME

Loin d'êtr e une pure création de libertés déconnectées de


qu'il y a d'universel et de nécessaire dans le genre hu-
toute nature, et s'exprimant à travers la cont ingence
main. Pour e ux, donc, l'ordre culturel ne serait qu'un ac-
d'un climat ou de conditions matérielles de vie donnés,
cident de !'Histoire ; il s'ajouterait, au titre de détermi-
une culture exprime la manière dont chaque p euple se
nation particulière et contingente, à l'ordre naturel ainsi
représente ce qu'il a à être. Dans ses aspects religieux,
faussement défini. Cette thèse permet d'affirmer que si
moraux, mét aphysiques, scientifiques, art istiques, ju ri-
les Noirs avaient vécu en Europe et les Blancs en Afri-
diques, elle est la projection d'un idéal spirituel qui a va-
que, ceux-ci seraient restés au stade des sagaies et ceux-
leur de norme universelle non seulement pour les m em-
là auraient pu inventer la philosophie puis la techni-
bres de ce peuple, mais, à leurs propres yeux, pour tout
que ...
homme en tant qu'h omme. C'est pourquoi les cultures
Rousseau et son lointain disciple anthropologue iden-
sont n aturellement antagoniques (au moins virtu elle-
tifient à tort la nature de l'homme à ce mythique état de
ment), en vertu de leurs prétentions respectives à l'uni-
nature dans lequel l'individu ne crée ni société ni cultu-
versalité*. L a nature humaine, ident ique en tout homme
re se contentant de vivre de ce que la Nature lui donne.
' et en tout peuple, ainsi univer selle, est d'essence spiri-
Cet état, qui n'a ja mais existé, fut inventé pour jus tifier
tuelle, mais elle n'existe concrètement que comme se
l'utopie ravageuse d'une société dans laquelle les gens
particularisant, c'est-à-dire en se faisant conditionner
seraient liés p ar un simple « contrat social», c'est-à-dire
par des différen ces biologiques déterminant en retour
d'une société profondément individualiste (je voudrais
des ma nières différentes de développer une culture.
continuer à vivre seul, mais sachant que j'ai des besoins
qu'il m'est impossible de satisfaire, je me lie à d'autres •Les différences culturelles et nationales sont le
hommes par un contrat qui m e permettra, finalement, reflet des différences raciales
de bénéficier des bienfaits d'une vie en communauté
sans pour auta nt p erdre ma liberté individuelle). Il va de Dans cette optiqu e, la n ation n'est pas un accident de
soi que dans une telle société, être Blanc, Noir, Jaune, l'histoire ; elle ne résulte pas d'un« contrat social » signé
Rouge ou mé tis n'a aucune importance : tout le monde par des individus qui se seraie nt rencontrés fortuite-
peut vivre ensemble du moment que les termes du ment ; elle est au contraire, sou s la pression de la cau sa-
contrat sont respectés, c'est-à-dire du moment que ch a- lité de la nature humaine, la réalisation historique et
cun laisse l'autre libre de jouir a u m aximum. D'où l'anti- communautaire, en forme de communa uté de destin, des
racisme de nos sociétés modernes individualistes. exigences d'une culture donnée .
•Ce que révèlent les différentes cultures On en déduit cette conclusion capitale que les diffé-
rences culturelles et nationales reflètent les diffé-
Contre cette thèse erronée, nous affirmon s ce qui
suit : parce que l'unique nature humaine est spirituelle, * A. de Gobineau avait déjà remarqué « la supériorité que chaque
nation s'adjuge à l'égard de ses voisines» (op. cit., t. I, p. 35).
l'homme doi t nécessairernent développer une culture.
Le racisme bien compris ne contredit pas ... 31
30 PLAIDOYER POUR LE RACISME

en Chine, en Inde ; mais la plupart viennent d'Europe et


rences biologiques entre chaque peuple . Nous ne
aucune n e peut être mise à l'actif du continent noir afri-
sommes pas des âmes logées dans des corps auxquels
cain. Aucune .. .
elles seraient indifférentes : nos corps ont t elle et telle
caractéristique parce qu'ils abritent cette âme et pas une •Fausseté du matérialisme biologique
autre ; plus généralement, une race a t elle et t elle carac-
téristique physique parce que les âmes de ses représen- Certains me répondront qu'aujourd'hui, de nombreux
tants ont telle et telle caractéristique spirituelle. Une Blancs pratiquent le jazz et que des « gen s de couleur»
culture ne naît donc pas dans le contexte de n'im- - y compris des Noirs - ont démontré leur aptitude à
porte quel patrimoine biologique ; elle naît à un faire des études en Occident, à travailler dans des labo-
certain endroit parce qu'à cet endroit vit une cer- ra toires, à créer des entreprises etc. ; en un mot : à s'in-
taine race . C'est parce que les Grecs étaient des Indo- tégrer autrement que par la jouissance effrénée.
européen s qu'ils ont inventé la philosophie, et le jazz
n'aurait pu être inventé en dehors du génie de la négri- Cette objection, dont la réalité demeure incontestable,
tude. ruine un certain matérialis me biologique selon lequel les
Da ns l'un de ses derniers ouvrages, l'historien réputé mécanismes de la pensée étant uniquement physiologi-
Arnold Toynbee (mort en 1975) a tenté de démontrer que ques, un individu serait prisonnier de sa r ace et ne pour-
la race est sans rapport avec la genèse des civilisations. r ait assimiler une culture étran gère. Mais cela ne me
Mais il a été contraint d'admettre que les Bla ncs gène guère, car j'admets san s peine que la pen sée n'est
avaient, à eux seuls, « contribué à créer peut-être la nwi- p as un phénomène purement physiologique, donc qu'un
tié des civilisations que nous connaissons » ; et s'il a r ap- individu n 'est pas irrémédiablement prisonnier de sa ra-
pelé l'existence des civilisations chinoise, pré-indienne et ce.
inca, il n'a pu en citer aucune qui aurait ét é fondée par Je sais qu'ici, beaucoup invoqueront la science qui, di-
des Noirs*. De même, dans Les grandes inventions de ront-ils, me donne tort. Ma réponse est simple : certes, il
l'hurnanité, Ger ald Messadié déclare san s aucune gêne est indéniable que des processu s physico-chimiques in-
que l'époque moderne est très riche en progrès techni- t erviennent dans la pensée (apparitions de neurotrans-
ques grâce a u «génie européen [qui] essaime sur la pla- metteurs, différence de potentiel le long des axones ... ).
nète »**. Son ouvrage recense bien sûr des inventions Mais on ne saurait en conclure que la pen sée se réduit à
nées à Sumer, en Mésopotamie, en Egypte, à Babylone, ces seuls phénomènes matériels . Pour bien le compren-
dre, imaginons un scientifique du début du XJXème siècle
*Voy. A. Toynbee, L'Histoire. Les grands mouvements de l'histoire à
travers le temps, les civilisations, les religions. (éd. Elsevier, Paris- mis en présence d'un récepteur r adiophonique qui laisse
Bruxelles, 1972), p. 122. Il s'agit d'une version abrégée de son œ uvre entendre une musique synthétique. Il ouvre l'engin et,
maîtresse p arue en douze volumes sous le titre : A Study of History après avoir mis en évidence des champs magnétiques et
(1934-1961). des courants électriques, déclare : « J 'ai tout compris : la
**Voy. G. Messsadié, op. cit. , p. 15.
... la doctrine de l'Église 33
32 PLAIDOYER POUR LE RACISME
Ajou ton s à cela que si le scientifique peu t enregistrer
musique que j'entends est cr éée p ar ces circuits. Il n'y a g-raphiquement (sous forme d'un électroen cépha logr an:-
p as d'autre explication possible». Sa conclusion n'est p as me) les ondes électriques produites quand on pen se, il
entièremen t fa u sse : pour exister (donc être p erçu e p ar lui est impossible, à p ar tir de cet enregistrem ent, de re-
son oreille), la musique a besoin d'appuis m atél'iels (ici monter à la p ensée elle-mêm e. Preu ve que la cette der-
les ch amps é lectriques qui induisen t des ch a mps m agn é- nièr e ne se résume pas à quelques phén omèn es ondula -
tiques cap a bles de mettre en mouvement la m embra ne t oires, san s quoi il y a bien longtemps que l'on aurait a~­
du h au t-p arleu r). Mais la cau se première n'est p as là. Si pris à décoder des électroen céphalogra mmes. Avec rai-
l'émetteur diffuse de la musique, c'est pa rce que des on- son , P. F eschotte soulign e que le lan g·age familier p arle
des électrom agn étiques émises de plus loin ont tra n spor- de pen sées qui nous viennent « à l'esprit », p as « au cer-
té cette m élodie à t ravers le s a irs. Or, avec son seul ap- veau»*.
p areillage en core rudimentaire qui le limite, not re sa-
vant du XIXèmc siècle ne peut - et n e pourra ja m ais - Et en effet, la philosophie p ermet de démontrer que la
détecter ces ondes. pen sée ne sau rait se r éduire à quelques p h énomèn es
Il en va de même, ana logiquement, avec nos p en sées. physico-chimiques ayant leur siège dan s le cerveau ; elle
Pour exister (nota mment dans les phénomèn es de t ra n s- fait intervenir des réalités spiritu elles. Pour le démon-
mission), elles ont b esoin d'appuis m atériels tr er, con sidérons tout d'abord la vision , qui est un phé-
(neurotra n sm etteurs, différences de pot entiels ... ). Le nom ène purem ent m atériel (des photons impressionnent
scientifique p eut le démontrer et mêm e étudier minu- les récept eurs r étinien s qui t ra nsmetten t des m essages
t ieu sement ces méca nismes physico-chimiques. Mais ses au cerveau) . La vision physique est cap able d'atteindre
méth odes l'empêch ent d'aller plus loin. Comme le dit l'a- les objet s extérieu rs, ma is non de s'a tteindre elle-mêm e ;
dage : un m agicien n e peut sortir de son ch ap eau que ce on p eut bien voir les couleurs et les formes, on peut mê-
qu'il y a introduit avant le specta cle. Se borna nt à qua n- me voir l'organe de la vue (en regardant son œil da n s un
tifier (en les m esura nt) des phénomèn es purement m até- miroir), m ais on n e peut voir l' acte de voir.
riels, le scientifique n e pourra jamais, avec ses seuls ou- Il en va de même pour tous les a ut res sen s physiques,
tils, atteindre les réalités spirituelles. P ar conséquent, comme le t ou ch er ou l'odora t . On p eut touch er des for-
lorsqu'il décla re : « J 'ai démontré que seuls des phéno- mes, on p eut même touch er l'organe du t oucher (en pal-
mèn es m atériels interviennent da ns la pen sée », il faut pa nt un doigt), mais on ne peut toucher l'act e de toucher.
lui r épondre : « Puisque votre m éthode se borne à l'uni- On peut sentir les odeurs, y compris celle de l'organ e ol-
ver s m atériel, il n'est pas étonnant que vous ne puissiez factif (en sentant un n ez), mais on ne peu t sentir l'acte
rien trouver d'aut re. Mais cela n e prouve p as qu'il n 'y ait de sentir. P ourquoi cela ? P a rce que la m atière est inca-
rien d'au tr e. Qua nd on se limite volontairement, on n'a
p as le droit d e dire qu'il n 'y a rien au-delà de cet te limi- * « mes pensées, com me le dit encore le langage familier, me viennent
t e ... » à l'esprit et non au cerveau » (voy. P. Feschot te, op. cit., p . 193).
Le racisme bien compris ne contredit pas ... 35
34 PLAIDOYER POUR LE RACISME

(« voir » la triangularité dans les triangles singuliers)


pable de réflexivité ; elle est «partes extra partes » com-
dont sont privés les animaux.
me le disent les philosophes.
Or, il en va tout autrement avec la pensée. Quand on •La race n'enferme pas entièrement l'homme
pense, on ne le fait pas inconsciemment : on pense que
l'on est en train de penser. S'il n'en était pas a insi, on D'où le fait que la race physique n'enferme pas irré-
penserait sans y penser, donc on ne penserait pas (car médiablement l'homme ; elle lui donne certaines propen-
lorsqu'on accomplit un acte sans y penser, on ne s'aper- sions qui, au départ, orienteront ses pensées, donc ses
çoit pas qu'on l'accomplit. D'où les hésitations bien actes. Mais quelle que soit sa race, un être doué d'une
connues : « ai-je bien fermé la porte ? Éteint le gaz ? »). certaine intelligence peut assimiler plus ou moins par-
C'est précisément le cas des animaux qui, eux, ne pen- faitement une autre culture à force de travail et de vo-
sent pas ; ils ont ce que P. Feschotte appelle une lonté. Ce fait n'a jamais été contesté par les racistes sé-
« conscience rêveuse»*. On en conclut que toute pensée rieux. Dans son Essai ... , A. de Gobineau écrivait:
intentionnelle est réflexive : je sais que je pense parce
que je pense que je pense. Autrement dit : je pense mon La dernière tribu, la plus grossiè re va riété, le sous-genre le plus
acte de penser. Mais nous venons de voir que la matière miséra ble de notre espèce est au moins s usceptible d'imita tion,
seule était incapable de réflexivité. En conséquence, la et je ne doute pas qu'en prenant un s uje t quelconque parmi les
plus hideux Boschimans, on ne puisse obtenir, non pas de ce su-
pensée ne peut être exercée par une réalité simplement
jet lui-même, s'il est déjà adulte, mais de son fils, à tout le moins
matérielle, en elle interviennent des éléments spirituels de son petit-fils, assez de conception pour apprendre et exercer
irréductibles au monde sensible. Et, à parler stricte- un état, voire même un état qui demande un certain degré d'étu-
ment, il ne faudrait pas user du vocable, certes commo- de [Voy. A. de Gobineau, op. cit., t. 1, p. 73.].
de, de « conscience rêveuse » à propos des animaux, les-
quels sont dotés de ce substitut de conscience que les Citons également R. Ketels qui prévenait:
philosophes nomment « sens commun », c'est-à-dire un
sens interne dont l'objet propre est l'acte des sens exter- S'ils [les Blancs] continuent à communiquer aux Jaunes, aux
Noirs les progrès futurs nés de leur invention, ils seront condam-
nes : il s'agit toujours d'un sen s, non de conscience, la-
nés à p erdre ce qui leur revie nt du chef de leurs conquêtes intel-
quelle est corrélative d'une puissance d'abstraction lectuelles [Voy. R. Ketels, op. cit., p. 33.].

C'était avouer que des non-Blancs pouvaient assimiler


* « L'animal vit constamment su.r ses gardes dans l'observation im- la culture blanche, au point même de détrôner leurs
mobile ou. s'élance à l'approche d 'u.ne proie, pour se nourrir, à 1noins
que ce soit pour s'imposer sur son tern:toire. Ce comportement montre
maîtres d'hier. Cela n'a rien de surprenant. La commu-
bien que ce règne possède un certain degré de conscience, que l'on nicabilité des valeurs culturelles - et d'abord des vraies
pourmit désigner par l'adjectif rêveuse, car si l'animal ressent quel- valeurs, celles qui sont authentiquement expressives des
que chose - c'est l'évidence même !- rien ne permet de croire qu'il exigences spirituelles de l'unique nature humaine -
sait que c'est lui qui le ressent.(voy. P. Feschotte, op. cil. , pp. 185-6.
... la doctrine de l'Église 37
36 PLAIDOYER POUR LE RACISME
se confrontant aux autres nations et les forçant au be-
oblige à déclarer que tout patrimoine biologique (celui soin à la reconnaître. De telle sorte qu'il n'y a pas de pro-
d'un pygmée comme celui d'un aryen) permet, au moins grès culturel, à l'intérieur d'une nation donnée, sans
en théorie, d'assimiler ces valeurs : il y a dans l'Indo- contacts avec d'autres cultures. Or tout contact culturel
européen des capacités - des « puissances », disent les suppose des contacts physiques, et il n 'est pas - quand
Scolastiqu es - à se faire féconder par les valeuTs ou ces contacts sont collectifs - de contacts physiques sans
préférences des cultures négroïdes ou asiatiques par mélanges familiaux ponctuels. Il est donc dans l'ordre
exemple ; et de mêm e l'immigré extra-européen possède que toute nation, au nom même de son sou ci ~'i~tégrité
en lui des puissances à recevoir et à assimiler les valeurs et de progrès culturels, supporte le prmc1pe -
occidentales. D'où le fait qu'il existe aujourd'hui des allo- antinomique de celui de son intégrité biologique - de
gèn es dans les universités, les laboratoires et même à la l'acceptation de mélanges occasionnels. Et c'est cette an-
tête de certaines entreprises. Je ne les nie pas et cela ne tinomie qui fait le dynamisme de la vie des peuples.
me gêne guère. Voilà pourquoi il est accessoire qu'en Europe, on cr?i-
se un certain nombre de Jaunes, d'Arabes et de Noirs
•Les métissages ponctuels ne mettent pas en péril la
parfaitement intégrés ainsi qu'un certain nombre .d'Eu-
nation
ropéens charriant dans leurs veines une part parfois non
négligeable de sang étranger.
L'assimilation de quelques étrangers qui ont intégré
la culture européenne ne met donc pas en péril la n ation. •Les dangers de l'immigration incontrôlée
On ne peu t d'ailleurs pas l'éviter car, comme je l'ai d'au -
tre part fait observer plus haut, toutes les cultures - Mais attention : autre chose est d'être capable d'assi-
ainsi toutes les nations qui les portent - sont virtuelle- miler individuellement une culture (ce qui est possible
ment antagoniques, en vertu de leurs prétentions consti- pour tout homme intelligent, quel que soit son patrimoi-
tutives - qui fait leur grandeur morale - à l'universali- n e biologique), autre chose est d'être capable, sur le long
té. Ce qui signifie que toutes les cultures se s ont tou- terme, de le conserver intègre et de l'enrichir. A. de Go-
jours mesurées (parfois pacifiquement, la plupart du bine au prévenait :
temps de manière belliqueuse) les unes aux autres, et
qu'il est dans la nature ou dans l'essence de ces cultures L'imitation n'indique pas nécessairement une r upture sérieuse
de le faire. Il en est ainsi parce qu'elles sont en quête de avec les tenda nces héréditaires, et l'on n'est vraiment entré dan s
reconnaissance r éciproque : de mêm e qu'il est bien diffi- le sein d'une civilisation que lorsqu'on se trou ve en état d'y pro-
cile à un individu solitaire d'accéder à une connaissance gresser soi-même, par soi-même et sans guide*.
objective (fidèle à la réalité) de soi sans le secours d'au-
trui qui l'objective, de même une nation n'accède à la
pleine connaissance d'elle-même ou de son identité col- * Voy. A. de Gobineau, op. cit., t. I, p. 74
lective que par la reconnaissance des autres nations, en
Le racisme bien compris ne contredit pas ... 39
38 PLAIDOYER POUR LE RACISME
hétérogènes et sans convictions communes, l'intérêt général n'a
Car m ême si l'âme humaine, spirituelle, dépasse - pas t oujours à s'applaudir de ces t ransformations*.
par ses opérations issues de son intelligence et de sa vo-
lonté (libre arbitre) - les conditions ma térielles qui lui Au début des a nnées 1920, 2,3 millions d'étrangers
permettent d'exister et d'exercer ses facultés, elle n'en vivaient en France. Combie n ch oisissaient de s'intégrer
reste pas moins dépendante de ces conditions : on ne en adoptant la n ationalité française ? Très peu . Ils fu-
pense pas san s commencer par sentir et par imaginer, et rent 10 887 e n 1921, 17 441 en 1922 et 20 308 l'année
ces actes sont intrinsèquement dépendants des condi- suivante**. Ce qui représente, pour 1923, une proportion
tions biologiques de leurs exercices. En conséqu ence, mê- d'à peine 1 %. L'auteur commentait :
me intégré, l'immigré garde les puissances propres aux
vertus de sa r ace. Certes, ces puissances racia les restent Chiffres bien faibles, chiffres navra nt qu i caractérisent, hélas ! la
mentalité avec laquelle trop d'émigrants abordent nos frontiè-
endormies au ssi longtemps que l'immigré est condition- res ; ve nus chez nous pour s'enrichir, ils s'empressent de nous
né par un environnement blanc. Cependant, sauf excep- quitter après fortune faite ! [Jd.]
tions lou ables, elles sont en attente de leur r éveil et se
manifestent tôt ou t ard, dès qu e le conditionnement so- Aujourd'hui, les immigrés ne r epartent guère. Mais
ciét al de son pays d'adoption se relâche, ou en core dès s'assimilent-ils ? Pas sû r ! Il y a quelques années, le seul
que le nombre d'immigrés assimilés excè de une certaine présentateur noir de la chaîne de télévision RTL-TVI,
limite. Il en va de même avec les métis, car le s imple fait Pierre Migish a, a prononcé ces mots révélateurs :
que les enfant s des couples mixtes possèdent les caractè- Ch ez les gens de couleurs, il y a un manque d'iden tification.
res r aciaux des deux parents démontre que le métissage Beau coup ont la nationalité belge, mais ils gardent encore ce lien
des corps implique celui des esprits. Quelle que puisse très fort avec leur pays d'or igine. J e conna is des Noirs qu i veu-
être sa beauté plastique, un métis reste un allogène. Or, le nt faire du journalisme ici [en Belgique] et qui ne me parlent
que de Kabila ! Quan d on travaille pour les médias belges, on
entre a llogènes occidentalisés, et par le simple fait de
aborde des matières qui font référence à ce qui préoccupe les
leur coexisten ce qui les réveille, les manières négroïdes, gens d'ici. Il fa ut u ne culture générale belge. On me dit que j'a i
arabes ou asia tiques de sentir, qui conditionnent en par- vraiment la mentalité belge. Ce n'est pas le cas de beaucou p de
tie les m aniè res de penser, refont surface et influent sur Belges d'origine africaine***.
la société tout e ntière, parfois pour son bien, le plus sou -
vent pour son ma l. Comme l'a écrit A. de Gobineau : C'était avou er que la grande m ajorité des Noirs
« belges » n 'étaient Belges que sur le papier ; spirituelle-
Avec les mélanges de sang, vie nnent les modifications dans les ment, ils étaient encore en Afrique.
idées nation ales ; avec ces modifications, un mala ise qui exige
des ch an gem ents correctifs dan s l'édifice. Quelquefois ces mélan- *Voy. A. de Gobineau, op. cit., t. 1, p. 89.
ges amènent des progrès véritables, et surtout à l'aurore des so- ** Voy. la Documentation catholique, 22 novembre 1924, dossier
ciétés où le p rincipe constitutif est, en général, absolu, rigoureux, intitulé : «Statistiques démographiques», col. 1021.
p a r suite de la prédominance trop complète d'une seule race. En- ***Voy. Télémoustique, 12 janvier 2000, p. 11.
suite, quand les variations se multiplient au gré de multitudes
... la doctrine de l'Église 41
40 PLAIDOYER POUR LE RACISME

•Un cas exemplaire: Haïti


pouvoir en se proclamant roi sou s le nom d'H enri Jer
(1811-1820). Mais son r ival, le mulâtre P étion, avait
La boutade d'un raciste américain qui a déclaré : constitu é une république dans le sud de l'île (1807- 1818).
«Vous pouvez sortir le Noir de sa jungle, vous ne pouvez Son successeur, Jean-Pierre Boyer, parvint à réunir H aï-
pas sortir la jungle du Noir » (You can take the nigger ti (1822). Dès 1843, cependant, il fut ch assé pour tyran-
out of the jungle, you can't take the jungle out of the nig- nie et la partie orientale de l'île fit définitivem ent séces-
ger), renferme une bonne dose de vérité . L'exemple sion , devenant la République Dominicaine. A l'ouest , le
d'Haïti en apporte une éclatante confirmation. Au nouvel État d'Haïti se constitua tout d'abord en empire
XVIIIèrne siècle, la partie occidenta le de cette île des Ca- de Soulouque. Cette période de calme relatif sou s Faus-
raïbes, devenue française au traité de Ryswick (1697), tin Je.. (1849-1859) ne dura gu ère. Suite à des révolutions
fut l'une des plus florissantes colonies de la monarchie. de p alais, Haïti devint une république en proie à u ne
Grande productrice mondiale de sucre, de café et de co- instabilité permanente et à de nombreuses guerres civi-
ton avec ses 7 800 plantations dans lesquelles travail- les. Dès 1850, A. De Gobineau écrivit :
laient 500 000 esclaves noirs, les Blancs y avaient appor-
l'agriculture est a nnulée, l'ind ustrie n'existe même pas de nom,
té leurs lois et construit d'admirables villes, des hôpi- le commerce se réduit de jour en jour, la misère, da ns ses déplo-
taux, des églises, des rou tes, des ponts, des écoles, etc. rables progrès, empêche la population de se reprod uire, tandis
Le 28 mars 1790, a u nom des idéaux révolutionnaires que les guerres continuelles, les révoltes, les exécutions militai-
l'Assemblée nationale accorda les droits politiqu es au~ res, réussissent const a mment à la diminuer*.
Noir s. A p artir d'août 1791, les révoltes d'anciens escla-
ves (avec Toussaint Louverture) entraînèrent le départ Peu après 1900, un observateur anglais, Hesketh Pri-
progressif des Blancs (un bon nombre d'entre eu x ayant ch ard, membre de la Royal Geographic Society, vint dans
été assassinés). l'île en observateur. Nullement raciste, il voula it voir
Le l e" janvier 1804, le neveu de T. Louverture, le gé- comment des Noirs avaient su gérer une civilisation in-
néral noir Dessalines, proclama l'indépendance de l'île et troduite par les Blancs après le dépa rt de ces derniers.
prit le t itre d'empereur sous le nom de Jacques Jer. Lui et Lui au ssi dut convenir qu'à Haïti, la civilisation exis ta it
ses congénères héritaient non seulement de toutes les uniquement s ur le p apier : il y avait bien des hôpitau x,
r essources n a turelles de l'endroit, mais a u ssi d'un mon- mais da ns un état déplorable, avec le sol couvert de
de entièrement façonné par les Blancs : rien d'africain boue ; des gares et des voies ferrées, ma is aucun train
n'avait survécu dans les lois écrites, dans le langage offi- capable de rouler ; des stations productrices d'énergie,
ciel, dans la religion et da ns les institutions. Les escla- m a is qui n e produisaient rien ; des églises cath oliques,
ves libérés n'avaient qu'à poursuivre l'œuvre des colon s m a is qui ser vaient aux rites vaudous et a ux sacrifices
européen s. Or, ils en furent totalement incapables. En d'anima ux ; des tribunaux et des lois constitutionne lles,
1806, Dessalines fut assassiné et, après une p ériode de
*Voy. A. de Gobineau, op. cit., t. I, p. 49.
troubles, un autre Noir, Henri Christophe, s'empara de
Le racisme bien compris ne contredit pas ... 43
42 PLAIDOYER POUR LE RACISME
Noir pouvait travailler sans être esclave. Qu'a-t-il fait des chan-
mais qui n'e mpêchaient ni la corruption généralisée, ru ces qui lui ont été données? ...
le despotis me. Au terme de cent a nnées d'essai, comment le Noir se gouve rne-t-
La situ ation d'H aïti était telle qu'en 1915, des militai- il ? Quels progrès a-t-il réalisés? Absolument aucun*.
res américains y furent envoyés pour rétablir la stabilité
et apporter la « démocratie ». Ils y restèrent 19 an s, du- Sans surprise, le cas d'H aïti n 'est quasiment jamais
r a nt lesquels ils construisirent des hôpita ux, des sta- cité p ar les chantres de l'égalité raciale. Car il permet de
tions productrices d'énergie, des écoles, un réseau télé- répondre à l'argument selon lequel « si les Noirs avaient
phonique modern e, plus de 200 ponts et 1 000 Km de eu leur ch a nce, ils auraient pu b âtir une civilisation ».
routes carrossables. Après leur dép art, l'île revenue aux Ils l'ont eu e ; ils ont même eu mieux, puisqu e tout ét ait
Noirs et aux mulâ tres fut une nouvelle fois complète- déjà bâti. Loin d'en profiter, ils ont tout gâch é, tout dé-
ment ruinée. L'instabili~é politique, notamment , réappa- truit, tout ruiné ...
rut, avec des coup s d'Etat qui éliminèr ent su ccessive-
•L'Europe menacée dans son identité
ment les présidents Lescot (1946), Duma rsais E stimé
(1950) et Magloire (1956). En septembre 1957, François
Par conséquent, même si l'Europe p arven ait non seu-
Duvalier prit le pouvoir et , avec l'aide des Américains
entreprit de r econstruire le pays . Mais sept a n s plu~
lement à intégrer, mais encore à assimiler les millions
d'étrangers qui vivent sur son sol, elle perdrait son iden-
t ard, ces derniers se r etirèrent et F . Duvalier instaura
tité en moins d'un siècle. Autrement dit : elle disp a raî-
un régime dictatorial s'appuyant sur les Noirs contre les
trait, entraîn ant dans sa chute une civilisation millén ai-
mulâtres. La suite est connue : la dictature des Duvalier
re phare de l'huma nité.
s'effondra fina lement dans le san g (massacre des
« tontons m acoutes ») et en 1994, les Américains durent
Un dernier mot pour finir. Quand nos bonnes cons-
une nouvelle fois revenir pour t enter de st abiliser l'île ...
ciences parlent du « racisme », il s'agit presque toujours
Dans son rapport rédigé vers 1900, H. Prich ard ava it
de celui des Blancs à l'en cont re des gen s de couleur.
fran chement posé la question : « Les H aïtien s peuvent-
Dan s ce contexte, ch a que agression d'un Noir ou d'un
ils se gouverner eux -mêmes ? » Il y répondait a insi :
basan é par un ou plusieurs Blancs est à l'or igine d'une
Les condition s actuelles en H aïti donnent la meilleure réponse à
camp agn e de presse larmoyante, accusatrice et morali-
la question , et, considérant que l'expérience a duré un siècle, satrice. Rappelons cependant qu'a ux USA, d'après des
sans doute a u ssi la plus concluante. Pendant un siècle [ ... ] le chiffres publiés en 1993 et prenant en compte les vingt
Noir a eu sa cha nce, loyalement, sans a ucune fave ur. Il a eu le
plus beau et le plus fertile coin des Caraïbes pour lui seul ; il a eu *Voy. H . Prichard, Where Blacli Rules White: A Journey Across and
l'avantage des lois françaises ; il a hérité d'un pays déjà cons- About Hayti (Books for Libraries Press, New York, 1971). Cité pa r
truit, avec Cap Haïti pour Paris . .. David Duke dans My Awaykening (Free Speech Press, 1999),
Il y avait ici une grande étendue bien ensemencée, boisée, avec
pp. 126-7.
de l'eau, des villes et des pla ntation s, et au milieu de celle-ci le
... la doctrine de l'Église 45
44 PLAIDOYER POUR LE RACISME

compte aucune des sept premières assertions exposées


années précédentes, 20 % des délits commis annuelle-
dans la lettre du 13 avril 1938 (j'omets la huitième qui
ment étaient« interraciaux», et que dans ce type de dé-
est san s rapport avec le racisme en tant que tel). Afin de
lits, 90 % des victimes étaient blanches. Pour l'année
s'en convaincre, reprenons-les une par une :
1992, ainsi, près d'un million de Blancs avaient été
agressés, dévalisés, violés ou tués par des Noirs, pour
1° Les races humaines, par leur s caractères naturels
seulement 132 000 Noirs agressés, dévalisés, violés ou
et immuables, sont tellement différentes que la plus
tués par des Blancs*. Certes, une telle statistiqu e de-
humble d'entre elles est plus loin de la plu s élevée que
manderait à être étudiée de près. Mais personne ne
de l'espèce animale la plus haute.
pourra me faire croire qu'en 1992, aux USA, un million
R éponse : j'ai clairement dit que même le pygmée
de Noirs se sont trouvés en état de légitime défense, et
dans sa brousse répondait à la définition de l'homme.
que 132 000 Blancs aura ient agi par pur racisme .. .
2° Il faut, par tous les moyens, conserver et cultiver la
•Le racisme bien compris n'est pas un instrument de
haine vigu eur de la race et la pureté du sang ; tout ce qui
conduit à ce résultat est, par le fait même, honnête et
Telles sont les justifications de mon « racisme » · un permis.
« racisme catholique » qui prétend seulement assur~r la Réponse : j'ai écrit qu'un métissage ponctuel était iné-
pérennité de la civilisation chrétienne européenne et, vitable et sans gravité pour l'équilibre racial ; et je n 'ai
avec elle, la paix et la prosp érité du monde. Comme l'é- nullement déclaré que tou s les moyens étaient bons pour
crivait R. Ketels en 1935 : parvenir à cet équilibre ; ils doivent être conformes aux
principes généraux de l'équité et de la charité.
Bien compris , le racisme n'est pas source de haine, mais d'unité
avec nuance de hiérarchie, et pour ce qui nous occupe d'unité 3°. C'est du sang, siège du caractère de la r ace, que
européenne**. ' toutes les qualités intellectuelles et morales de l'homme
dérivent, comme de leur source principale.
+LE RACISME BIEN COMPRIS N'EST PAS CONDAMNÉ PAR R éponse : j'affirme que c'est seulement au titre de cau-
L'ÉGLISE se instrumentale de genèse d'une certaine culture que le
patrimoine biologique (donc la race) doit être pris en
Le« racisme» que je prône est très loin de la caricatu- compte et qu'il ne saurait l'être de manière absolue
re qu'en donnent les médias et qu'il ne reprend à son puisqu e la pensée fait intervenir des éléments qui n~
sont pas matériels, donc irréductibles au simple monde
~' Voy. The Sydney Morning Herald, 20 mai 1995, article intitulé : physique.
« The race war of Black against white ». Reproduit en fac-similé
dans The Truth at Last, n° 419, p. 5.
**Voy. R. Ketels, op. cit., p. 40.
46 PLAIDOYER POUR LE RACISME Le racisme bien compris ne contredit pas... 47

lait de celle d'un Dieu créateur. En 1933, am s1, Otto


4°. Le but essentiel de l'éducation est de développer
Strasser écrivit :
les caractères de la race et d'enflammer les esprits d'un
amour brûla nt de leur propre race comme du bien s uprê- Cette idée [de peuple] prend son origine da ns la pensée que cha-
me. que pe uple est un organisme créé par Dieu et pourvu de caracté-
Réponse : en tant que catholique, j'ai toujours dit que ristiques physiques, sp irituelles et morales très déterminées.
la fin dernière de l'homme était la vision béatifique . E lle con sidèr e comme la tâche de ch aque peuple de développer
ces qualités le plus possible et d'accomplir par là « la volonté de
Dieu»*.
5°. La religion est soumise à la loi de la race et doit lui
être adaptée.
6°. La source première et la r ègle suprême de tout
Ceux qui partageaient ses vues ne croyaient guère à
la « pureté r aciale » des peuples européens et à un pré-
l'ordre juridique est l'instinct r acia l.
tendu déterminisme biologique absolu. L'auteur poursui-
7°. Il n'existe que le Kosmos, ou l'Univer s, êti·e vi-
vait:
vant ; toutes les choses, y compris l'homme, n e sont que
des formes diver ses, s'amplifiant a u cours des âges, de [... ] un peuple se présente comme un mélange de différentes ra-
l'univer sel vivant. ces, semblable à l'enfa nt qui réunit les éléments paternels et ma-
R éponse : la thèse exposée ci-dessu s n'implique nulle- ternels da ns u ne certaine proportion.
ment ces assertions ; la source première du droit est à A ces influences biologiques s'ajoutent les influences géopoliti-
chercher dan s la r aison (spécifiquement identique en ques du sol, du climat, de la nourrit ure. et enfin, les répercus-
sions historiques de la rencontre avec d'au tres peuples, de l'assi-
tout homme et diversement participée), et la religion as- milation intérieure, de la ma turation, etc.
sume en les dépassant toutes les exigences de la raison Un peuple se compose don c de tr ois éléments de la race, du sol el
na turelle ; qua nt à la proposition 7, qui est p a nthéiste, de l'histoire [... ].
elle est immédiat ement inva lidée par ma profession de Cela veut dire, pour l'E urope [... ], que les peuples de l'Europe se
foi catholique, qui affirme l'existence d'un Dieu trans- composent des mêmes éléments raciaux (le savan t bien connu
Günther distingue 4 [ou] 5 races en Europe !), éléments qui ap-
cendant et cr éateur de toute chose. paraissent évidemment dans des mélan ges différents. Cette uni-
formité de la base raciale nous perme L de con sidérer les peuples
Voilà pourquoi j'affirme que mon r acisme n'est p as in- de l'Europe comme une famille de peuples où les enfants-peuples
trinsèquement criminel et ne contredit en rien la doctri- représenten t un méla nge ch aque fois différent des parents-races.
ne chrétienne . A cette différence du mélange racial s'ajoute la différence du sol
et enfin l'influence de !'Histoire qui ont modifié e ncore le visage
des différents peup les occidentau x.
+UN ARTICLE D'OTTO STRASSER

J e soulign e d'ailleurs que pour de nombreu x n atio- * Voy. O. Strasser, « L'Allemagne est-elle un dan ge r ou un espoir
n au x-socialistes dits « historiques », l'idée raciste décou- pour l'Europe?», publié dans Esprit, l~" février 1934, p. 765.

J
Le résultat est cette énorme différence des peuples de l'Europe
qui sont tous soumis, en raison de le ur parenté raciale, au même
rythme du cycle culturel occidental, à la même loi de famille.
Les notions de race et de peuple étant ainsi dégagées, la n ation
s'avère comme un degré s upérieur de la conscience qu'un peuple
prend de soi-même. Un peuple, conscie nt de sa qua lité raciale,
devient nation ; et cet état de nation représente un état de matu-
rité [Tbid., pp. 765-6.].

Cette vision de la race, du peuple et de la nation se


révèle en parfaite conformité avec la doctrine catholique.
L'Histoire ne connaît pas le conditionnel, mais je pense
sincèrement que si, au sein du IIIe Reich, il n'y avait pas
eu quelques excités antichrétiens pour déifier la race via
le matérialisme biologique (des excités que Hitler désap-
prouvait au moins intérieurement) et si le « racisme »
était resté dans les limites exposées ci-dessu s, Jamais
Mit brennender Sorgue n'aurait été écrite ...

Vous comprendrez donc pourquoi je puis, sans a ucune


contradiction, me définir en même temps catholique et
national-socialiste.

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