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CONTEMPORAINE
FONDÉE РАÊ FÉLIX ALCAN
LOGIQUE DU PIRE
Eléments pour une philosophie tragique
PAR
CLEMENT ROSSET
PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE
108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS 1971
Dépôt légal. — l er édition : 1er trimestre 1971 Tous droits
de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour
tous pays © 1971, Presses Universitaires de France
PRÉFACE (la troisième lettre c’est e)
Ce qui est décrit dans ce livre est une vision tragique, qu'on
pourra considérer comme une sorte d'envers de la vision
plotinienne : а «Extrémisé opposée de la « simplicité du
regard » — vision de Γ Un —, une diversité du regard —
vision du multiple qui; poussée à ses limites, devient
aveugle, aboutissant à une sorte d'extase devant le hasard
(qui n'est, paradoxalement, pas sans rapports peut-être
avec l'extase de Plotin). La philosophie tragique est
l'histoire de cette vision impossible, vision de rien — d'un
rien qui ne signifie pas l'instance métaphysique nommée
néant, mais plutôt le fait de voir rien que ce soit dans
l'ordre du pensable et du désignable. Discours en marge,
donc, qui ne se propose de livrer aucune vérité, mais
seulement de décrire de la manière la plus précise possible
— d'où l'expression de « logique du pire » — ce que peut
être, au spectacle du tragique et du hasard, cette « anti
extase » philosophique.
CHAPITRE PREMIER
DU TERRORISME EN PHILOSOPHIE
3 — DIGRESSION
DU TERRORISME EN PHILOSOPHIE 35
DU TERRORISME EN PHILOSOPHIE 45
46 LOGIQUE DU PIRE
DU TERRORISME EN PHILOSOPHIE 47
48 LOGIQUE DU PIRE
DU TERRORISME EN PHILOSOPHIE 49
C. ROSSET
50 LOGIQUE DU PIRE
DÛ TERRORISME EN PHILOSOPHIE 51
52 LOGIQUE DU PIRE
CHAPITRE II
TRAGIQUE ET SILENCE
TRAGIQUE ET SILENCE 55
56 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET SILENCE 57
TRAGIQUE ET SILENCE 59
60 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET SILENCE 61
62 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET SILENCE 63
64 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET SILENCE 65
G. ROSSET
66 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET SILENCE 67
68 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET SILENCE 69
70 LOGIQUE DU PIRE
4 — CONCLUSION
En bonne logique, le discours tragique pourrait, devrait
même, s'arrêter ici — au silence. Passer ensuite, s'il le
désire, а des illustrations ou а des conséquences ; pour sa «
théorie », tout est dit, si rien n'est а dire. Faire parler
davantage le silence supposerait qu'on dispose d'un mot
magique, qui sache parler sans rien dire, penser sans rien
concevoir, dénier toute idéologie sans s'engager lui-même
dans une idéologie quelconque.
CHAPITRE III
TRAGIQUE ET HASARD
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TRAGIQUE ET HASARD 73
74 LOGIQUE DU PIRE
76 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET HASARD 77
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TRAGIQUE ET HASARD 79
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82 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET HASARD 83
84 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET HASARD 85
86 LOGIQUE DU PIRE
TRAGIQUE ET HASARD 87
En quel sens l'idée de hasard, quel que soit le nom qu'on lui
ait donné (Lucrèce l'appelle fors, bien qu'il ne désigne par
lа nullement un hasard événementiel, mais un hasard
originel, constituant, antérieur а toute possibilité de «
fortune »), en quel sens le hasard fait-il échec а l'idée de
nature — quel que soit également le nom par lequel on ait
désigné cette intuition du « naturel » ? Le problème est de
savoir si, dans l'ensemble de
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LOGIQUE DU PIRE
APPENDICES
(1) I, 1021-1034.
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(1) V, 830-836.
(2) V, 330-331.
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LOGIQUE DU PIRE
(2) I, 26-27.
(1) I, 140-144.
C. ROSSET 10
qu'il n'y a aucune demande non plus (la pensée tragique n'a
rien а refuser parce que rien ne se présente а elle qui puisse
contrarier, en elle, une demande). Cette éthique d'accueil a,
il va de soi, une signification plus théorique que pratique. Il
peut arriver, а l'homme « ordinaire » comme au penseur
tragique — ceux-ci désignant d'ailleurs peut-être un même
personnage —, qu'on « intervienne » dans le cours des
choses : en arrachant, par exemple, lorsque la possibilité
s'en présente, un être а la souffrance ou а la mort. Mais de
tels « actes » s'effectuent en silence, pas au nom d'une*
intolérance а l'égard de ce qui pourrait être considéré а
juste titre comme responsable de ces souffrances. L'acte
pitoyable n'a nécessairement, chez le penseur tragique,
aucune signification idéologique : contrecarrer, а
l'occasion, des agissements cruels ne signifie aucunement
que ceux-ci ne sont (intellectuellement) pas tolérés —
seulement qu'ils ne sont (pratiquement) pas souhaités.
C. ROSSET 11
PRÉFACE ............................................... 7
CHAPITRE PREMIER. — Du terrorisme en
philosophie ....... 9
nalyse.......................................... 56
3 — Le tragique de répétition......................... 62
4 — Conclusion ...................................... 70
Appendices :