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ANALYSE
F. Colacito – ANALYSE – TC – 1
Chapitre 1 : Fonctions d’une variable réelle
I. Nombres réels
L’ensemble des nombres réels est noté (nous admettons son existence).
Lorsque l’ensemble est muni de deux opérations – l’addition et la multiplication
– et d’une relation d’ordre total , on le note , , , .
1. Structure de
(1) x, y , x y
(2) x, y, z , ( x y) z x ( y z)
(3) x, y , x y y x
(4) contient un élément neutre pour l’addition : x , x0 x 0 x
(5) contient l’opposé de chacun de ses éléments :
si x , alors ( x) et x ( x) 0 ( x) x
(6) x, y , x y
(7) x, y, z , ( x y) z x ( y z)
(8) x, y , x y y x
(9) contient un élément neutre pour la multiplication : x , x 1 x 1 x
(10) \ 0 contient l’inverse de chacun de ses éléments :
(11) x, y, z , z ( x y) z x z y
(12) x, y , x y ou y x
(13) x, y, z , x y et y z x z
(14) x, y, z , x y xz yz
(15) x, y, z , x y et 0 z x z y z
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2. Remarque
La relation se lit « plus petit ou égal à». D’autres relations sont définies à partir de
celle-ci :
La relation « plus grand ou égal à», notée : x y y x .
3. Propriétés d’Archimède
3.1.Propriété 1
Si a et b sont des réels tels que a 0 et b 0 , alors il existe un naturel n tel que
a nb .
3.2.Propriété 2
4. Sous-ensembles de
4.1.Sous-ensembles particuliers
+ = x : x 0 0 = x : x 0
- = x : x 0 0 = x : x 0
0 = x : x 0
4.2.Intervalles de
a, b x : a x b
a, x : a x
a, x : a x
Intervalles non bornés
, b x : x b (voir pt. 5)
, b x : x b
,
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4.3.Voisinages
5. Majoration – Minoration
5.1. définitions
5.1.5. Borne inférieure: si P est minorée, alors la borne inférieure de P est, s’il existe, le
plus grand minorant de P. Autrement dit, m est la borne inférieure de P si et seulement si
x , x m
0, x P, m x m
5.2.Théorème
Toute partie non vide majorée (respectivement minorée) de admet une borne supérieure
(respectivement inférieure).
5.3.Exemples
5.3.1. L’intervalle P1 ,2 est majoré. Sa borne supérieure est M = 2. Cet intervalle n’est
pas minoré.
5.3.2. L’intervalle P2 0, est minoré. Sa borne inférieure est m = 0. Cet intervalle n’est
pas majoré.
5.3.3. L’intervalle P3 0,2 est borné. Sa borne supérieure est M = 2 et sa borne inférieure
est m = 0.
1
5.3.4. L’ensemble P4 x 1 ; n naturel non nul est borné. Sa borne supérieure est
n
M = 1 et sa borne inférieure est m = 0.
F. Colacito – ANALYSE – TC – 4
II. Fonctions d’une variable réelle
6. Définition
Une fonction f de la variable réelle x définie sur une partie P de est une application de P dans
. La partie P est appelée domaine de définition de f. La fonction f associe à chaque x P un
nombre réel noté f x .
Notations :
Le domaine de définition de f est noté dom f .
Exemples :
f : : x x2 1
g : \ 2,3 : x
1
x 5x 6
2
h : 2,2 : x
sin x
4 x2
f g : dom f domg : x f x g x
f g : dom f domg : x f x g x
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8. Graphique
La représentation graphique (ou graphique ) d’une fonction f dans un plan muni d’un
système de coordonnées cartésiennes orthogonal est la courbe C f d’équation y f x
c’est-à-dire l’ensemble de points C f Px, y : x dom f et y f x
Exemples :
10
y x2 1 10 1
y
x
g( x )
f( x ) 5 0
10
0
x
x
9. Parité
Si f est paire, alors son graphique est symétrique par rapport à l’axe oy.
Si f est impaire, alors son graphique est symétrique par rapport à l’origine des axes.
Exemples :
F. Colacito – ANALYSE – TC – 6
11. Fonction majorée – minorée – bornée
x A, f (x) sup f
xA
0, x A, sup f f ( x) sup f
xA xA
11.5. Si f est minorée sur A, alors la borne inférieure de f est le plus grand minorant
de f x : x A. La borne inférieure de f sur A est notée inf f et est telle que
xA
x A, f (x) inf f
xA
0, x A, sup f f ( x) inf f
xA xA
Exemples :
1
La fonction f : x est minorée sur et inf f 0 mais n’est pas majorée.
x2 xR
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12. Exercices
x x 2 5x 6 ( ) 1
(\ 2,2)
x
(\ 2,3) 4 x2
1
x 2
x 5x 6
(+ \ 4)
1
x x 2 5 x 6 ( ,2 3, ) x
x 2
( ,2 3, )
1
( 1, \ 0 )
x 1 1
x
x 2 5x 6 x x 1
x x 2 5x 6 () x x (- )
x 1
(\ 2,3) ( ,1 1, )
1
x x
x 2 5x 6 x 1
x 1
x
1
( 2,2 ) x ( 1, )
x 1
4 x 2
12.3. Soit f : x 4 x 2
g1 ( x) f x ; g 2 ( x) f x ; g 3 ( x) f x 1 ; g 4 ( x) f x 1 ; g 5 ( x) f x 1 ;
g 6 ( x) f x 1 ; g 7 ( x) 2 f x ; g 8 ( x) f 2 x ;
1
g 9 ( x) .
f x
x3 x x3 x5 x3 x sin x
f1 : x ; f : x ; f : x ; f4 : x ;
x 1 x x x 1
2 2 3 3
x
f5 : x x x2 ; f6 : x x x2 ; f7 : x x3 x 2 .
12.5. Soit f une fonction périodique de plus petite période T0 4 . Les fonctions
suivantes sont-elles périodiques ? Si oui, quelle est la plus petite période ?
x
g1 ( x) f 2 x ; g 2 ( x) 2 f x ; g 3 ( x) f ; g 4 ( x) f 3x 2
3
; g 5 ( x) f x 2 ; g 6 ( x) f x x ; g 7 ( x) x f x ;
1
g 8 ( x) .
f x
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Chapitre 2 : Limites
1. Point d’accumulation
Soit E une partie non vide de . Un réel a est un point d’accumulation de E s’il existe des
points de E aussi proches que l’on veut de a et différents de a.
Nous allons préciser cette définition et l’étendre à et .
si et seulement si 0, x E, x a : x a
1.2. Exemple
E 2,1 1,
Tout élément de E est un point d’accumulation de E ; -2 et 1 sont également des points
d’accumulations de E.
0 ; -0,5 ; -2,1 ;… ne sont pas des points d’accumulations de E.
Soit E .
Soit f : dom f , a et b réels ou infinis. Nous supposons que a est un point d’accumulation
de dom f.
Nous dirons que la limite de f (x) lorsque x tend vers a égale b si et seulement si nous
pouvons rendre la valeur de f (x) arbitrairement proche de b (aussi proche que nous voulons
de b) en prenant x suffisamment poche de a et différent de a. Nous notons alors
lim f ( x) b ou lim f ( x) b
x a x a
domf
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2.1. Définition générale
Remarque : désormais, lorsque nous écrivons lim f ( x) , il est sous-entendu que a est un
xa
point d’accumulation du domaine de f.
Dans les paragraphes suivants, nous distinguons les limites finies (b) des limites
infinies b car les règles de calcul diffèrent selon la nature de b. La définition de
lim f ( x) b sera également adaptée aux valeurs réelles ou infinies de a. Les voisinages de a
x a
(ou b) seront remplacés par des intervalles ouverts centrés en a (ou b) ou des intervalles de la
forme A, ou , A .
3. Limites finies
Soit f : dom f . Dans le paragraphe suivant, tous les x a considérés sont dans dom f.
3.1. Définitions
a et b :
lim f ( x) b si et seulement si
x a
0, 0 : 0 x a f ( x) b
a et b :
lim f ( x) b si et seulement si
x
0, A 0 : x A f ( x) b
a et b :
lim f ( x) b si et seulement si
x
0, A 0 : x A f ( x) b
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3.2. Propriétés des limites finies – Règles de calcul
3.2.2. lim f ( x) g ( x) b c f b
x a 3.2.5. lim ( x) , si c 0
x a g
c
3.2.3. lim f ( x) b
x a
lim f ( x) b .
x a
lim g ( f ( x)) c
x a
3.4. Théorème
Si lim f ( x) 0 et s’il existe un voisinage V de a tel que g (x) soit une fonction bornée
x a
Si E est une partie de dom f et si a est un point d’accumulation de E, alors lim f ( x) désigne
xa
E
Rappelons que lorsqu’il n’est rien indiqué sous " lim" , cela signifie que x tend vers a en
x a
variant dans dom f.
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3.5.1. Théorème
3.5.2. Corollaire
4. Limites infinies
Soit f : dom f . Dans le paragraphe suivant, tous les x a considérés sont dans dom f.
4.1. Définitions
a et b :
lim f ( x) si et seulement si R 0, R 0 : 0 x a R f ( x) R
x a
a et b :
lim f ( x) si et seulement si R 0, AR 0 : x AR f ( x) R
x
a et b :
lim f ( x) si et seulement si R 0, AR 0 : x AR f ( x) R
x
a et b :
lim f ( x) si et seulement si R 0, R 0 : 0 x a R f ( x) R
x a
a et b :
lim f ( x) si et seulement si R 0, AR 0 : x AR f ( x) R
x
a et b :
lim f ( x) si et seulement si R 0, AR 0 : x AR f ( x) R
x
F. Colacito – ANALYSE – TC – 11
4.2. Propriétés des limites infinies – Règles de calcul
1
4.2.4. Si lim f ( x) ou , alors lim 0
x a f ( x) x a
g ( x)
4.2.8. Si lim f ( x) ou et lim g ( x) c ,alors lim 0
x a x a x a f ( x)
Si la forme de la fonction dont on calcule la limite en a ne satisfait aucune des hypothèses des
propriétés 4.2. ou du point 3., alors la limite ne peut pas être déterminée immédiatement. Il
s’agit d’une forme indéterminée. Par exemple, la limite
x2 1
lim est une forme indéterminée du type . Pour la calculer (la déterminer), nous
x x
x 1
2
x2 1 1
devons transformer l’expression : lim = lim x (4.2.4. et 5.2.5.)
x x x x x
;
0
; 0 ; ;
0
P( x)
Soit P(x) un polynôme de degré m, Q(x) un polynôme de degré n, et f ( x) . On a :
Q( x)
0 si m n
lim f ( x) ou si m n
x
coefficien t de x m dans P
n
si m n
coefficien t de x dans Q
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Rassemblons les observations des points 4.2. et 4.3. dans le tableau ci-dessous (b est réel, a
est réel ou infini).
f g
lim f ( x) lim g ( x) lim ( f ( x)) lim ( f g )( x) lim ( f g )( x) lim ( f g )( x) lim ( x) lim ( x)
x a x a x a x a xa g xa f
x a x a
b0 0
, ou
0 F.I.
n’existe pas
0
b0 0
0 0 0 0 0 0 F.I. F.I.
0 b0 b -b 0 0 , ou
n’existe pas
Exercices
Première série. Calculez, si cela est possible :
2 x 2 3x 2 x 3 x 2 3x 2 13. lim
1
1. lim 7. lim
x 0 6x x 1 x4 x 0
x2 4
2x x 2
3
2 x x 2 3x 2
3
x
2. lim 8. lim 14. lim
1 2x 1
x
x 1 x2 x 0
x2 4
2x 3
2
4 x 2 16 9. lim x 2 16
3. lim x
x2 1 15. lim
x 2 2 x 4 x 0 x3
2x 1
x 2 5x 6 10. lim 2 x 2 16
4. lim 2 x 1 2 x x 1 16. lim
x 3 x x 6 x 3 x3
x4 2 x2 x4
lim 11. lim
5. x 0 x
x 0 x
2 x x 2 3x 2
3 x2 x4
6. lim 12. lim
x 1 x3
x 0 x2
Solutions
1 1 1 1
1) ; 2) ; 3) 8 ; 4) ; 5) ; 6) – 2 ; 7) 0 ;
2 4 5 4
8) en : ; en : ; 9) en : 2 ; en : – 2 ;
10) lim f ( x) = ; lim f ( x) = ; 11) lim f ( x) 1 , lim f ( x) 1 ; 12)
x 1 x 1 x 0 x 0
1 4
13) ; 14) 0 ; 15) ; 16) lim f ( x) = ; lim f ( x) =
2 3 x 3 x 3
F. Colacito – ANALYSE – TC – 13
5. Branches infinies – Directions asymptotiques – Asymptotes
5.1.1. On dit que la courbe y f (x) admet une branche infinie lorsque x tend vers a ()
si l’une au moins des situations suivantes est vérifiée :
5.1.2. On dit que la courbe y f (x) admet une branche infinie lorsque x tend vers
(respectivement ) si (respectivement ) est un point d’accumulation de
dom f.
Si la courbe y f (x) admet une branche infinie pour x tendant vers a (), alors la droite
d’équation x a est appelée asymptote verticale à la courbe d’équation y f (x) .
Supposons que la courbe y f (x) admette une branche infinie lorsque x tend vers .
Si lim f ( x) A alors la droite d’équation y A est appelée asymptote horizontale à la courbe
x
Supposons que la courbe y f (x) admette une branche infinie lorsque x tend vers et que
lim f ( x) ou .
x
S’il existe un réel p et un réel m 0 tels que lim f ( x) mx p 0 , alors la droite d’équation
x
On dit que la courbe y f (x) admet une direction asymptotique de pente m lorsque x tend
f ( x)
vers si lim m . (Définition analogue en ).
x x
f ( x)
Si lim m 0 et lim ( f ( x) mx) p ,
x x x
I. Continuité
1. définition
2. Exemples
1 x si x 1
2.1. La fonction f ( x) n’est pas continue en –1 ni en 1 car les limites
x si x 1
lim f ( x) et lim f ( x) n’existent pas. Cette fonction est continue sur \ 1,1 .
x 1 x1
2x 2 4x
2.2. La fonction f ( x) n’est pas continue en (–2) car elle n’est pas définie en (–2).
x2
2x 2 4x
si x 2
2.3. La fonction f ( x) x 2 n’est pas continue en (–2) car lim f ( x) 4 0 .
x 2
0 si x 2
x si x 1
2.4. La fonction f ( x) est continue sur .
2 x si x 1
3. Propriétés
3.1. Si les fonctions f et g sont continues en a, alors les fonctions (f+g), (f-g) et (f.g) sont
f
continues en a. Si de plus g(a) 0, alors la fonction est continue en a.
g
3.2. Si la fonction f est continue en a et si la fonction g est continue en f(a), alors la fonction (g
f) est continue en a.
Ces résultats découlent de la définition de fonction continue et des propriétés des limites finies.
F. Colacito – ANALYSE – TC – 15
II. Dérivation
Considérons une fonction f continue en a et le graphe de f : x, y tels que x domf et y f ( x) .
Lorsque x varie de a à x1, la quantité y varie de f(a) à f(x1). Notons x la variation de x et y la
variation de y : x = x1-a et y = f(x1) - f(a).
Le quotient
y f ( x1 ) f (a)
x x1 a
est appelé taux de variation moyen de y par rapport à x sur l’intervalle [a,x1].
Ce taux est la pente de la droite d passant par les points P(a, f(a)) et Q(x1, f(x1)).
Nous pouvons envisager les taux de variation moyens sur des intervalles de plus en plus petits en
faisant tendre x1 vers a c’est-à-dire x vers 0. La limite de ces taux, lorsqu’elle existe, est appelée
f ( x) f (a)
Nous dirons donc que le taux de variation instantané de y par rapport à x en a est lim ,
x a xa
lorsque cette limite existe au sens des limites finies.
Ce taux permet de définir une droite particulière : la tangente à la courbe d’équation y f (x) au
point P(a, f(a)).
Définition : la droite tangente à la courbe y f (x) au point P(a, f(a)) est la droite qui passe par P et
f ( x) f ( a )
de pente m lim , lorsque cette limite existe. Si c’est le cas, cette droite tangente a
x a xa
pour équation
T( a, f ( a )) y f (a) m( x a)
2. Dérivées
2.1. Définition
f ( x) f (a )
f ' (a) lim
x a xa
pour autant que cette limite existe au sens des limites finies. Si c’est le cas, on dit que f est
dérivable en a.
F. Colacito – ANALYSE – TC – 16
2.2. Remarques
f ( a h) f ( a )
2.2.1. Nous pouvons également écrire f ' (a) lim
h 0 h
2.2.2. Lorsque f est dérivable en a, f ' (a) est la pente de la tangente à la courbe
d’équation y f (x) au point P(a, f(a)). C’est aussi le taux de variation instantané de y
par rapport à x en a.
Si f est dérivable en tout point de l’ensemble E(), alors la fonction dérivée de f sur E, notée
f ' ( x) , est définie par
f ( x h) f ( x )
f ' ( x) lim
h 0 h
dy d df
y' ou ou f ( x) ou ( x) ou Df ( x)
dx dx dx
2.4. Propriétés
f
Si les fonctions f et g sont dérivables , alors les fonctions (f+g), (f-g), (f.g), et (g f) sont
g
dérivables et
'
f f ' ( x) g ( x) f ( x) g ' ( x)
f g ' ( x) f ' ( x) g ' ( x) ( x)
g g 2 ( x)
f g ' ( x) f ' ( x) g ( x) f ( x) g ' ( x)
g f ' ( x) g ' f ( x) f ' ( x)
Ces règles de dérivation découlent de la définition de dérivée et des propriétés des limites finies.
2.5. Théorème
3. Approximations affines de f
Toutes les fonctions de cette section sont supposées dérivables sur leur domaine.
Observation : Les points de la courbe y f (x) « proches » du point P(a, f(a)) sont également
« proches » de la tangente à la courbe au point P(a, f(a)).
Nous allons exploiter cette observation pour calculer des valeurs approchées de f(x) lorsque x est
« proche » de a.
F. Colacito – ANALYSE – TC – 17
L’équation de la tangente à la courbe y f (x) est :
3.2. Différentielles de f
Précisons d’emblée qu’une fonction dérivable ne possède pas une mais des différentielles. Nous
associons en effet une différentielle à chaque point de la courbe y f (x) .
Plus précisément, la différentielle de f en a est la fonction linéaire L définie plus haut :
df a ( x) f ' (a).x
Cette fonction n’ayant d’intérêt que dans des « petits » voisinages de a, nous changeons de
variable et passons à x x a :
df a (x) f ' (a).x
Propriétés
f df g f dg
d f g df dg d
g g2
d f g ( x) df g f dg
d g f dg f df
Il suffit d’appliquer les propriétés 2.4. pour obtenir ces règles de calcul.
Convention : nous dirons que f est continue sur l’intervalle a, b si f est continue sur a, b ,
continue à droite en a et continue à gauche en b.
Si la fonction f est continue sur l’intervalle a, b , alors f atteint au moins une fois toute valeur
comprise entre f(a) et f(b) lorsque x parcourt a, b ; autrement dit , en supposant f(a) < f(b) :
c f (a), f (b) x0 a, b : f ( x0 ) c
F. Colacito – ANALYSE – TC – 18
Application. Ce théorème permet de calculer des valeurs approchées de racines de l’équation
f ( x) c; c a, b .
Si la fonction f est continue sur l’intervalle fermé a, b , alors f est bornée sur a, b et atteint
ses bornes c’est-à-dire admet un maximum absolu et un minimum absolu en des points de a, b .
Si la fonction f est continue sur l’intervalle a, b et dérivable sur a, b , alors il existe au moins
un point c de a, b tel que
f (b) f (a) (b a). f ' (c)
F. Colacito – ANALYSE – TC – 19
3. Théorème : croissance des fonctions dérivables
Soit f une fonction continue sur l’intervalle a, b et dérivable sur a, b . Cette fonction est :
constante sur a, b si f ' ( x) o en tout point x de a, b ;
croissante sur a, b si f ' ( x) o en tout point x de a, b ;
décroissante sur a, b si f ' ( x) o en tout point x de a, b ;
strictement croissante sur a, b si f ' ( x) o en tout point x de a, b ;
strictement décroissante sur a, b si f ' ( x) o en tout point x de a, b .
Si la fonction f est dérivable sur l’intervalle a, b et admet un maximum ou un minimum relatif
au point c a, b , alors f ' (c) 0 .
Soit la fonction f dérivable sur l’intervalle a, b et soit c a, b tel que f ' (c) 0 .
c x c f ' ( x) 0
S’il existe un réel 0 tel que ,
c x c f ' ( x) 0
alors la fonction f présente un maximum relatif en c.
c x c f ' ( x) 0
S’il existe un réel 0 tel que ,
c x c f ' ( x) 0
alors la fonction f présente un minimum relatif en c.
4.3. Théorème 3 : condition suffisante d’existence d’un extremum lorsque la dérivée seconde
existe et est continue
F. Colacito – ANALYSE – TC – 20
Chapitre 3 : CONTINUITE ET DERIVATION – EXERCICES
1. Démontrez les formules suivantes
1.1. f ( x) k (où k est une constante réelle) f ' ( x) 0
Notation : nous écrivons (k )' 0 et adoptons cette notation pour la suite de l’exercice.
1.2. ( x)' 1
1.3. n 0 : ( x n )' nx n1
1.4. n 0 : ( f ( x) n )' nf ( x) n1 f ' ( x)
1.5. x '
2 x
1
1.6.
f ( x) '
f ' ( x)
2 f ( x)
'
qp p
p
1
1.7. p ℤ, q ℤ0 : x x q
q
'
p
p
p
1
1.8. p ℤ, q ℤ0 : f ( x) q
f ( x) f ' ( x)
q
q
4. Calculez les dérivées des fonctions suivantes. Précisez le domaine de f et le domaine de f’.
2
4.1. f ( x) x 5 3x 2 4.8. f ( x) x 1 2
5
4.9. f ( x) 3 1 x 3
4.2. f ( x) 1 x 2 3
4.3. f ( x) 1 x . x
4.10. f ( x) 1 x 3 . 1 x 3
x 3
4.4. f ( x)
1 x2 4.11. f ( x) 2
x 1
1 x
1 x
4.5. f ( x)
1 4.12. f ( x)
1 x2 1 x
4.6. f ( x) 3x 4 x
2
4.7. f ( x) 1 x 2
5. Sachant que sin( x)' cos( x) et que cos( x)' sin( x) , calculez les dérivées des fonctions
suivantes:
5.1. f ( x) x. sin( x) 5.4. f ( x) cos( x 2 )
5.2. f ( x) x 2 . sin( x) sin( x)
5.5. f ( x)
5.3. f ( x) cos 2 ( x) x
x100 1
6. Calculez lim
x 1 x 1
F. Colacito – ANALYSE – TC – 21
Approximations affines
1
7. Calculez l’approximation affine de la fonction f ( x) en a =0. Pour quelles valeurs
(2 x 1) 4
de x cette approximation engendre-t-elle une erreur inférieure à 0,1 ?
8. Même question qu’à l’exercice 9. pour f ( x) 1 x et a =0.
Extremums
9. Déterminez les extremums, les intervalles de croissance et les intervalles de décroissance des
fonctions suivantes.
9.1. f ( x) x 2 3x 2 9.5. f ( x) 1 x 3
9.2. f ( x) x 2 3x 2
9.6. f ( x) 3 2 x 2 8x 8
9.3. f ( x) x a 9.7. f ( x) x 3 2 x 2 x 2
9.4. f ( x) x
Dans ce chapitre, nous étudions les fonctions logarithmes, exponentielles, puissances et les
réciproques de fonctions trigonométriques.
2.1. Primitives
Définition.
Soit f une fonction continue sur l’intervalle I.
La fonction F est une primitive de f si F est dérivable et telle que F ' ( x) f ( x) sur I.
Propriétés
Si F (x) est une primitive de f (x) , alors c : F ( x) c est une primitive de f (x) .
Si G(x) est une primitive de f (x) , alors c : G( x) F ( x) c .
Notations
b
Valeur en b de la primitive de f (x) s’annulant en a : f ( x) dx F (b) F (a)
a
Exemple
Soit f ( x) x . Alors
'
x2 x2
x dx
2
c , c car c x
2
x
x2 1
t dt
1
2 2
2
3
x dx 2
1
Les éléments ci-dessus permettent de définir la fonction logarithme népérien. Nous retrouverons la
notion de primitive dans le chapitre 5 (calcul intégral) où nous établirons de nouvelles propriétés,
des techniques de calcul et le lien avec l’intégrale définie.
F. Colacito – ANALYSE – 23
2.2. Définition
2.3. Propriétés
ln 1 0
x 0, y 0 et m :
La fonction est strictement croissante sur son domaine car ln( x) ' 0 sur 0, .
1
x
1
Le graphique a sa concavité tournée vers le bas car ln( x) ' ' 0 sur 0, .
x2
lim ln( x) et lim ln( x)
x 0 x
Graphique :
2
2 y ln(x)
0 1 2 3 4 5
ln( x )
3 3
5 10
3 x 5
F. Colacito – ANALYSE – 24
2.5. Solution de l’équation ln (x) = t
Quel que soit le réel t fixé, l’équation ln (x) = t possède une et une seule solution
dans 0, .
Conséquences :
x 0, y 0 : x y ln( x) ln( y)
Nous notons e l’unique réel dont le logarithme népérien vaut 1 : ln e = 1.
2.6. Remarque
3.1. Définition
Soit a 0, /1. La fonction logarithme de base a est notée log a et définie sur 0, par
ln x
log a x
ln a
3.2. Propriétés
Les fonctions log a possèdent des propriétés analogues aux propriétés 2.3. de la fonction ln .
Nous établissons en outre des propriétés relatives aux changements de bases.
log a 1 0
log a x m m log a x
log a a 1 log a x
log b x
log a ( x y) log a x log a y log a b
1 log b a
1
log a log a ( x)
log a b
x
x log 1 x log a x
log a log a x log a y a
y
F. Colacito – ANALYSE – 25
3.3. Etude et graphiques des fonctions loga
Quelle que soit la base a 0, /1, la fonction log a est définie, continue et dérivable sur
3.3.1. a 1
0 sur 0, ;
1
La fonction log a est strictement croissante sur son domaine car
x ln a
1
Le graphique a sa concavité tournée vers le bas car log a x ' ' 2 0 sur 0, .
x ln a
lim log a x et lim log a x
x 0 x
3.3.2. 0 a 1
0 sur 0, ;
1
La fonction log a est strictement décroissante sur son domaine car
x ln a
1
Le graphique a sa concavité tournée vers le haut car log a x ' ' 2 0 sur 0, .
x ln a
lim log a x et lim log a x
x 0 x
3.3.3. Graphiques :
y log 1,5 x
2
y ln x
2
1
ln( x ) y log10 x
ln( x )
ln( 0.5 )
0 1 2 3 4 5
ln( x )
ln( 1.5 )
1
ln( x )
ln( 10 )
2
y log 0,5 x
3 3
5 10
3 x 5
F. Colacito – ANALYSE – 26
4. Fonction réciproque
Soit f une fonction de domaine dom f et d’image im f (ensemble des images par f des éléments
de dom f).
Définition. La fonction f est bijective si l’une des conditions équivalentes suivantes est
satisfaite :
a b dans dom f f (a) f (b) dans im f.
f (a) f (b) dans im f a b dans dom f.
Théorème. Une fonction strictement croissante en tout point de son domaine est bijective.
Une fonction strictement décroissante en tout point de son domaine est
bijective.
Remarque. Une fonction f est bijective si et seulement si toute droite horizontale coupe
son graphique en un point au plus.
Nous ne pouvons définir la fonction réciproque d’une fonction f que si cette fonction est
bijective.
Définition
Soit f une fonction bijective de domaine dom f et d’image im f. La fonction g est la fonction
réciproque de f si les conditions suivantes sont vérifiées :
dom g = im f
im g = dom f
y f (x) dans dom g si et seulement si x g ( y) dans im g.
Exemples
1
La fonction g1 ( x) x 1 est la réciproque de f1 ( x) 2 x 2 .
2
La fonction f 2 ( x) x n’est pas bijective de dans + , mais si nous restreignons son
2
Théorème
F. Colacito – ANALYSE – 27
Notation
1 1
. Ainsi, si f ( x) 2 x 2 , alors f 1 ( x) x 1 et f ( x) =
1 1 1
= .
f ( x) 2 f ( x) 2 x 2
1
Si le point (a, b) est sur le graphique de f, alors le point (b, a) est sur le graphique de f . Les
deux graphiques sont donc symétriques l’un de l’autre par rapport à la droite y x .
Exemples
yx
yx
y x2
3
4
2 4
2x 2 2
x
x x 2
y 0,5x 1
2 0 2
0.5 x 1
x
2
0
3 0 2 4
0 x 4
3 x 3
5.1. Définition
L’exponentielle de base e est la fonction réciproque de la fonction ln. Elle est notée exp.
y x
exp 0 1
exp 1 e
x réel , y réel et m :
F. Colacito – ANALYSE – 28
exp( x y) exp x exp y
1
exp( x)
exp x
exp x
exp( x y )
exp y
exp( mx) exp( x)
m
5.3. Notation
Nous déduisons des propriétés ci-dessus que exp m e m , m . Ceci justifie la notation
e x exp x
pour tout x
e0 1 x y ex
e
e1 e ey
e ( x y ) e x e y e mx e x
m
1
ex x
e
Cette notation est pertinente puisqu’elle exprime que les propriétés des puissances rationnelles
de e s’étendent aux puissances réelles de e.
Dérivée :
e e x ' x
(Démonstration : voir cours)
La fonction est strictement croissante sur son domaine car e x 0 pour tout x .
Le graphique a sa concavité tournée vers le haut car e x e x 0 pour tout x .
''
lim e x 0 et lim e x
x x
Graphique :
6
y ex
6.132404
x
e
0
4 2 0 2 4
5 x 5
F. Colacito – ANALYSE – 29
5.5. Solution de l’équation e x = t
Quel que soit le réel strictement positif t fixé, l’équation e x = t possède une et une seule
solution dans . Par conséquent, nous pouvons écrire l’équivalence suivante :
x, y : x y e x e y
Afin de résoudre des équations exponentielles et logarithmiques, nous ajoutons ces deux
relations qui traduisent dans ce contexte le théorème du paragraphe 4.2. :
x : ln e x x
x 0, : e ln x x
6.1. Définition
Soit a 0, /1. La fonction exponentielle de base a est notée a x et définie sur par
a x e ( x ln a )
Remarquons que pour a = e, nous retrouvons la fonction e x définie en 5.1.
6.2. Propriétés
Les fonctions a x possèdent des propriétés analogues aux propriétés 5.2. de la fonction e x .
a0 1 ax
a x y
a1 a ay
a ( x y ) a x a y
a mx a x
m
1
a x x
a
6.3. Théorème
F. Colacito – ANALYSE – 30
6.4. Etude et graphiques des fonctions a x
Quelle que soit la base a 0, /1, la fonction a x est définie, continue et dérivable sur et
sa dérivée est a a
x ' x
ln a (Démonstration : voir cours)
6.4.1. a 1
La fonction est strictement croissante sur son domaine car a x ln a 0 pour tout x .
Le graphique a sa concavité tournée vers le haut
car a x a x (ln a) 2 0 pour tout x .
''
lim a x 0 et lim a x
x x
6.4.2. 0 a 1
La fonction est strictement décroissante sur son domaine car a x ln a 0 pour tout x .
Le graphique a sa concavité tournée vers le haut
car e x a x (ln a) 2 0 pour tout x .
''
lim a x et lim a x 0
x x
6.4.3. Graphiques :
y=5x y=e x
y=0,5 x y=1,5 x
6
6.132404
x
e
4
x
5
x
1.5
2
x
0.5
0
4 2 0 2 4
5 x 5
7. Fonction puissance
7.1. Définition
Soit . La fonction puissance d’exposant est notée x et définie de 0, dans par
x e( ln x )
Cette définition est une « bonne » définition car lorsque , nous retrouvons la définition
classique de puissance rationnelle de x. De plus, les propriétés des puissances rationnelles
s’étendent aux exposants (voir ci-dessous).
F. Colacito – ANALYSE – 31
7.2. Propriétés
x x x 1
x
x
x x
x
xy x y
x
x
x x
y y
dérivée est x x
' 1
(Démonstration : voir cours)
7.3.1. 0
7.3.2. 0
La fonction est strictement décroissante sur son domaine car x 1 0 pour tout x
0, .
Le graphique a sa concavité tournée vers le haut car x 0 pour tout x 0, .
''
lim x et lim x 0
x 0 x
7.3.3. Graphiques : y x 2 y x
11
11
10
x
7 y x2
2 6
x
x 5
2
x 4
2
y x1 2
1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5
0 x 2.5
F. Colacito – ANALYSE – 32
Chapitre 4 : fonctions usuelles – Exercices
1. Calculez sans machine :
1.1. ln e 1
1.6. log 5
1 125
1.2. ln 3
e 1.7. log 9 3
1.3. log 2 8 1.8. log 7 1
1.4. log 10 100 1.9. log 1 2
8
1
1.5. log 2 1.10. log 2 (2)
32
2.2. log 4 x
1
2.9. log x 2 (log x) 2
2 e x 1 1
2
2.10.
2.3. log 4 (5 x) 3 2.11. 5 2 x 1 6 x2
2.4. log 5 x 2 3 5 x 5 x
2.12. 3
2.5. log 5 (2 x 3) log 5 11 log 5 3 2
2.6. log 2 x log 2 ( x 2) 3
2.7. log x 3 1
3.1. f ( x) ln x 1
3.7. f ( x)
3.2. f ( x) ln x ex
3.3. f ( x) ln(ln x) 1
3.8. f ( x) x
1 e 1
3.4. f ( x) 1
ln x 3.9. f ( x)
3.5. f ( x) ln x e 1
x
1 3.10. f ( x) ln(e x 1)
3.6. f ( x)
ln x
F. Colacito – ANALYSE – TC – 33
LIMITES
0
Pour les indéterminations du type ou , nous utiliserons le théorème de l’Hospital :
0
Théorème.
x I \ a : g ' ( x) 0
f'
lim ( x) b ; (b ou b = ou b )
x a g '
Alors,
f
lim ( x) b
x a g
Alors,
f f
lim ( x) b (respectivement lim ( x) b )
x g x g
Les deux règles ci-dessus restent vraie si nous remplaçons la première hypothèse respectivement
par lim f ( x) lim g ( x) et lim f ( x) lim g ( x) .
x a xa x x
4.1. lim 3 x
x 4.5. lim
a x 1
4.10. lim
ln e 2 x 1
x x 0 x x x 1
1 sin x
4.2. lim
4.6. lim
x ln x
x 2
1
4.11. lim 2 ln x
x 1
x 0 x
ln x 2 1 4.7. lim 5
x 1 x 1
4.3. lim
x ln x 1
4.8. lim ln ln x
ln x 1 x 1
4.4. lim
x 1 ln x
4.9. lim
ln e x 1
x x 1 2
F. Colacito – ANALYSE – TC – 34
5. Formes indéterminées 1 , 0 0 , 0 .
x x
1 k
5.1. lim 1 5.3. lim 1
x
x x
x
x x
1 k
5.2. lim 1 5.4. lim 1
x 0 x
x 0 x
6. Croissances comparées.
ln x
6.1. lim , 0
x x
6.2. lim x. ln x
x 0
6.3. lim x . ln x , 0
x 0
ex
6.4. lim
x x 2
ex
6.5. lim , 0
x x
7. Exercices supplémentaires
1
7.2. lim ln 2
x 0
x
1
7.3. lim ln 2
x
x
2
1
7.4. lim e x
x
x
1
2
x
7.6. lim e
x
1
2
x
7.7. lim e
x 0
F. Colacito – ANALYSE – TC – 35
SOLUTIONS
1.
1.1. 1/2 1.5. –5 1.9. –1/3
1.2. –3 1.6. –3 1.10.
1.3. 3 1.7. 1/2
1.4. 2 1.8. 0
2.
2.1. x = e-1 2.8. x = 11/4
2.2. x = 1/2 2.9. x = 1 ou x = 100
2.3. x = 59 2.10. x = 1 ou x = -1
2.4. x = 5 5 2.11. x
ln 180
2.5. x = 15 ln 0,24
2.6. x=2 2.12. x log 5 (3 10 )
2.7. x = 1/3
3.
Conditions :
3.1. x 0 3.5. x 1 3.9. x > 0
3.2. x > 0 3.6. x > 1 3.10. x>0
3.3. x > 1 3.7. x
3.4. x > 0 et x 1 3.8. x 0
4.
4.1. En : 4.3. 2 4.8.
En : 0 4.4. -1 4.9. 0
4.2. En :0 4.5. ln a 4.10. 2
En : 4.6. 0 4.11.
4.7. 1/5
5.
5.1. e 5.3. ek
5.2. 1 5.4. 1
6.
6.1. 0 6.4.
6.2. 0 6.5.
6.3. 0
F. Colacito – ANALYSE – TC – 36
CHAPITRE 5 : CALCUL INTEGRAL
Primitives d’une fonction
La notion de primitive a été abordée succinctement au début du chapitre 4. Nous rappelons ici ces
premiers éléments et les complétons avec une liste de règles fondamentales et des techniques de
calcul permettant de calculer les primitives d’une grande variété de fonctions.
1. Définition.
2. Propriétés
Si F (x) est une primitive de f (x) , alors c : F ( x) c est une primitive de f (x) .
Si G(x) et F (x) sont des primitives de f (x) , alors c : G( x) F ( x) c .
3. Notations
4. Règles fondamentales
f ' ( x) dx f ( x) c , c e dx e c
x x
4.1. 4.6.
4.2. f ( x) g ( x) dx 4.7. sin x dx cos x c
f ( x) dx g ( x) dx 4.8. cos x dx sin x c
4.3. a f ( x) dx a f ( x) dx 4.9.
1
1 x dx arcsin x c
2
m 1
x
4.4. x dx
m
c pour tout m 1 arccos x c
m 1
1 1
4.5. dx ln x c
x
4.10. 1 x 2 dx arctg x c
F. Colacito – ANALYSE – TC – 37
5. Intégration par substitution
Si F (x) est une primitive de f (x) et si (x) est une fonction continûment dérivable, alors
F x est une primitive de f x ' ( x) :
x (u )
f u ' (u) du f ( x) dx où dx ' (u) du
b
alors f u ' (u ) du f ( x) dx
a
La règle d’intégration par parties découle de la règle de dérivation du produit de deux fonctions.
Si f et g sont des fonctions continûment dérivables, alors :
b b
P( x)
Pour calculer les primitives d’un quotient de polynômes f ( x) (degré de P<degré de Q),
Q( x)
on peut le décomposer en une somme de quotients plus simples (les fractions simples) dont les
primitives sont obtenues par changements de variables :
F. Colacito – ANALYSE – TC – 38
P( x)
F1 ( x) F2 ( x) Fm ( x) où Fi (x) est de la forme
Q( x )
Ax B
A
ou 2 p 2 4q 0
( x a) n
( x px q) n
P( x)
Soit f ( x) , où P(x) est un polynôme de degré inférieur à n et P(a) 0 .
( x a) n
Alors on a la décomposition :
P( x) A1 A2 An
( x a) n
x a ( x a) 2
( x a) n
P( x)
Soit f ( x) , où P(x) est un polynôme de degré inférieur à n et
( x a1 ) ( x a 2 ) ( x a n )
P( ai ) 0 .
Alors on a la décomposition :
P( x) A1 A2 An
( x a1 ) ( x a 2 ) ( x a n ) x a1 x a 2 x an
P( x)
Soit f ( x) où P(x) est un polynôme de degré inférieur à 2n et p 2 4q 0 .
( x px q) n
2
Alors on a la décomposition :
P( x) A x B1 A x B2 A x Bn
21 2 2 2 n
( x px q)
2 n
x px q ( x px q) 2
( x px q) n
P( x)
Soit f ( x) où P(x) est un polynôme de
( x p1 x q1 ) ( x p 2 x q 2 ) ( x 2 p n x q n )
2 2
Alors on a la décomposition :
A1 x B1 A x B2 A x Bn
f ( x) 2 2 2 n
x p1 x q1 x p 2 x q 2
2
x pn x qn
F. Colacito – ANALYSE – TC – 39
Problème de l’aire – Sommes de Riemann – Intégrale définie
Dans le dictionnaire de mathématiques élémentaires (Stella Baruk, éd. du Seuil), on peut lire :
L’aire d’une portion de plan limitée par une ligne fermée est la grandeur de son
étendue ; on la mesure avec un carré-unité. La mesure de l’aire est alors égale
au nombre de carrés nécessaires pour la recouvrir exactement.
D’une manière générale, on évite la mesure directe des aires en la remplaçant
par des opérations et des calculs effectués sur des mesures de longueurs, qui
permettent d’en prédire le résultat.
Cette démarche permet de mesurer l’aire de formes simples (un rectangle, un triangle, un trapèze,
un disque) ou l’aire d’une portion de plan composée d’un nombre fini de formes simples.
Par contre, si la portion de plan est limitée par une ligne courbe, la définition même de l’aire pose
problème. Nous ne pouvons qu’ « encadrer » la mesure de l’aire entre deux valeurs plus ou moins
proches. C’est un processus de passage à la limite qui nous permettra à la fois de définir et de
mesurer l’aire.
Exemple.
Mesure de l’aire A délimitée par la parabole d’équation y x 2 , l’axe ox et la droite d’équation x 1
(fig1).
y x2 (fig1)
2
x
0
0 x 1
1 1 4 9 16 11
A 1 A 0,44
5 25 25 25 25 25
F. Colacito – ANALYSE – TC – 40
1 (n 1) 2 1
Dn
1 4 9
0 2 2 2
n 2
3 1 4 9 (n 1) 2
n n n n n
1 1 (n 1) 2 1
En
4 9
2 2 2
nn 2
1 3 1 4 9 n 2
n n n n
n Dn En
5 0,24000 0,44000
10 0,28500 0,38500
20 0,30875 0,35875
50 0,32340 0,34340
100 0,32835 0,33835
1000 0,33283 0,33383
F. Colacito – ANALYSE – TC – 41
1
Les quantités Dn et E n semblent tendre toutes les deux vers . Un calcul de limite montre qu’il en
3
1
est ainsi : lim Dn lim E n (calculs :voir cours)
n n 3
Par conséquent, nous utilisons cette limite pour définir la mesure de l’aire A comprise entre la
parabole d’équation y x 2 , l’axe ox et la droite d’équation x 1 :
1
A lim Dn
n 3
Nous allons développer au point 2. une méthode générale permettant de définir et de mesurer l’aire
délimitée par l’axe ox, les droites verticales x a , x b et le graphique d’une fonction f positive
et continue sur l’intervalle a, b . Aux points 3. et 4., nous étudierons le concept d’intégrale définie
qui porte sur des fonctions de signe quelconque et éventuellement discontinues.
2. Sommes de Riemann
Problème : définir et mesurer l’aire A délimitée par l’axe ox, les droites verticales x a , x b et le
graphique d’une fonction f positive et continue sur l’intervalle a, b (fig. 5).
(2) Choisir un point xi dans chaque intervalle xi 1 , xi et remplacer la portion d’aire sous la
courbe entre xi 1 et x i par le rectangle de base x et de hauteur f xi .
(3) Estimer l’aire A en calculant la somme S n des aires des n rectangles du point (2) . Cette
somme est appelée somme de Riemann :
n
S n f xi x
i 1
A Sn
F. Colacito – ANALYSE – TC – 42
(4) Définir l’aire A comme la limite des sommes de Riemann lorsque x tend vers 0, à
condition que cette limite existe. Cette définition se justifie par le fait que l’estimation S n
semble s’améliorer lorsque x diminue.
2.2. Définition
Soit une fonction f positive et continue sur l’intervalle a, b . Soit les xi 1 , xi , xi
et x définis comme dans la méthode décrite ci-dessus. La mesure de l’aire A
délimitée par l’axe ox, les droites verticales x a , x b et le graphique de f est la
limite des sommes de Riemann S n lorsque n tend vers , à condition que cette
limite existe dans et soit indépendante du choix des xi :
f x x
n
A lim S n lim i
n n
i 1
3. Intégrale définie
Les sommes de Riemann du point 2 ne sont pas les plus générales. Nous pouvons en effet les
construire pour des fonctions de signe quelconque et éventuellement discontinues sur l’intervalle
a, b . En outre, les sous-intervalles des partitions de a, b peuvent être de largeurs quelconques.
3.1. Somme de Riemann : cas général
n
S n f xi xi
i 1
Une fonction f définie sur a, b est dite intégrable sur a, b si la limite des S n existe lorsqu’on
choisit des partitions successives dont la norme P tend vers 0. Précisons cette définition.
F. Colacito – ANALYSE – TC – 43
3.2. Définition
Si f est une fonction définie sur a, b , on dit que f est intégrable sur a, b si la limite
f x x
n
lim i i
P 0
i 1
existe, est finie et est indépendante des partitions de a, b et du choix des xi . Cette limite est
f x x
b n
f ( x) dx lim i i
P 0
a i 1
3.3. Remarques
3.4.1. (C.N.) Si f est intégrable sur a, b , alors f est bornée sur a, b .
3.4.2. (C.S.) Si f est une fonction bornée présentant un nombre fini de discontinuités sur
l’intervalle a, b , alors f est intégrable sur a, b .
3.5.1. Si f est continue sur a, b , alors f est intégrable sur a, b .
3.5.2. Si f satisfait la condition 3.4.2. et est positive sur a, b , alors l’intégrale définie de f
de a à b égale A, la mesure de l’aire délimitée par l’axe ox, les droites verticales x a ,
x b et le graphique de f :
b
f ( x) dx A
a
3.5.3. Si f satisfait la condition 3.4.2. et est négative sur a, b , alors l’intégrale définie de f
de a à b égale –A, l’opposé de la mesure de l’aire décrite ci-dessus :
f ( x) dx A
a
Si f prend à la fois des valeurs positives et négatives sur a, b , alors les sommes de Riemann ont
des termes positifs et des termes négatifs. Les positifs correspondent aux rectangles qui se
trouvent au-dessus de l’axe ox et les négatifs correspondent aux rectangles qui se trouvent sous
F. Colacito – ANALYSE – TC – 44
l’axe ox (fig.6). l’intégrale définie de f de a à b peut être interprétée comme la différence des
aires A1 et A2 (fig.7) :
b
f ( x) dx A
a
1 A2
y y
x x
(fig.6) (fig.7)
4.2. Si f et g sont intégrables sur a, b et si r et s sont des constantes réelles quelconques, alors
rf sg est intégrable sur a, b et
b b b
b c b
a
f ( x) dx
a
f ( x) dx f ( x) dx
c
b b
f ( x) dx g ( x) dx
a a
4.5. Si f est intégrable sur a, b , alors f est intégrable sur a, b et
b b
a
f ( x) dx f ( x) dx
a
4.6. Si m est le minimum et M est le maximum sur a, b de la fonction intégrable f(x), alors
b
m(b a) f ( x) dx M (b a)
a
Démonstrations : voir cours.
F. Colacito – ANALYSE – TC – 45
III. Théorème fondamental du calcul intégral
Dans cette section, nous observons les liens qui existent entre les intégrales définies et le calcul de
primitives (théorème 3.).
1. Théorème de la moyenne
Si la fonction f est continue sur a, b , alors il existe au moins un réel c a, b tel que
b
f ( x) dx f (c) b a
a
b
Le nombre f (c) est la valeur moyenne de f sur a, b : f (c)
1
b a a
f ( x) dx
Si la fonction f est continue sur a, b , alors il existe au moins un réel 0,1 tel que
b
f ( x) dx f a (b a) b a
a
ca
En effet : a c b 0 1.
ba
ca
On obtient donc la formule ci-dessus en posant .
ba
Montrons qu’il est possible de définir une fonction de la variable x à partir d’une intégrale
définie en faisant varier sa borne supérieure.
Si la fonction f est intégrable sur a, b , alors f est intégrable sur a, x0 , quel que soit x0 a, b
:
x0
x
F ( x) f (t ) dt , x a, b
a
F. Colacito – ANALYSE – TC – 46
4. Théorème fondamental du calcul intégral
b
Notation. L’expression G(b) G(a) est notée G( x) : f ( x) dx G( x)
b b
a a
a
1
1
x3 1 0 1
0
2
Exemple. x dx
3 0 3 3 3
Si g est une fonction strictement monotone de a, b dans g (a), g (b) et si x g (u) , alors
b g (b )
f g (u ) g ' (u ) du f ( x)dx
a g (a)
b b
a a
5.3. Symétries
a
Si f est une fonction impaire intégrable sur a, a , alors f ( x) dx 0
a
a a
Si f est une fonction paire intégrable sur a, a , alors f ( x) dx 2 f ( x) dx
a 0
F. Colacito – ANALYSE – TC – 47
EXERCICES – Chapitre 5 – Calcul intégral
Règles fondamentales
xx x dx
2
x
x 1 dx
1) 4) 1
6) x 3 dx
2 x 5 dx
2
2) 2
x3
3x 2 1
5) dx
x2 x 2
3) x 2 dx 2x x
3x 2 1 13) tg ( x)dx
8) dx 10) sin x cos
3 2
x dx
x x
3
1
11) dx
x ln x
16) x ln xdx
19) x 2 e x dx
F. Colacito – ANALYSE – TC – 48
p2
224) Si p 2 4q 0 , et a q alors :
4
Ax B
(x 2
px q) 2
dx
Ap p Ap p
B x B x
A
2 2 2
arctg
1 2
c
2
2 3 a
p a 2a
2 x a
2
2
x x 2 3x x3 1
23) ( x 1)(2 x 1) dx 26) ( x 1)( x 1) 2 dx 28) x 3 1 dx
x3 2x3 9x 1
24)
( x 1)( x 2 4)
dx 27) x 2 ( x 2 1) dx
x2
25) dx
( x 3) 2
Fractions irrationnelles
1 x 2x 3 1
29)
1
(1 x) 2 1 x dx 30)
1
(2 x 3) 2 4 2 x 3 dx 31) 4
x
3
x x dx
Réponses :
1)
x3 2 x5
c 9)
1
2
ln 1 sin 2 x c
3 5
4 x 5 20 x 3 cos 5 x cos 3 x
2) 25 x c 10) c
5 3 5 3
2 11) ln ln x c
3) x ln x c
21 x 21 x
52 32
x
x ln x 1 c 12) c
4) 5 3
x2 1 13) ln cos x c
5) c
x 14) x sin x cos x c
x4 1 15) 2 x ln x 4 x c
6) 2x 2 c
4 2x 2 3 4 3
16) x ln x x c
x 2
5
9
c
3 9
7) 17) x ln x x c
18
x3 x3
8) 2 x 3 x c 18) ln x c
3 9
F. Colacito – ANALYSE – TC – 49
19) e x x 2 2 x 2 c ln x 1 2 ln x 2
24) x 2 ln x 2 c
20) e x x 1 c 3 3
e x sin x e x cos x 1
21) c 25) ln x 3 c
2 x3
22) / 1
26) ln x 1 c
x 1 x 1
23) ln c
2x 1
1
27) 9 ln x 6 ln x 1 5 ln x 1 c
x
2 ln x 1 ln x x 1
2
2 2x 1
28) x arctg c
3 3 3 3
1 x 1 x
29) c ; (poser t )
1 x 1 x
1 2x 3 2x 3
54 14
30) c ; (poser t )
15 2 x 3 2x 3
31) 4 4 x 12 12 x 12 arctg 12 x c ; (poser t 12 x )
e e2 2
1 1
1) dx 6) e x ln x dx 11) xe
x2
dx
e2
x 2
9 4 ln 2
1 1
2) x dx 7) x 2
1 dx
x
12)
0
e x 1dx
0 1
4 a 2
3) x ( x 1)dx 8) x x 2 a 2 dx 13) x ln x dx
0 a 1
x2 x 1
4
2
x
4)
1 x
dx 9) x sin 2 dx
0
2
( x x )dx
1
x
cos x dx
5) 10)
1
1
F. Colacito – ANALYSE – TC – 50
Calculez la mesure de l’aire hachurée
14)
f ( x) x 2
f( x )
g ( x) x
g( x )
0
0 x 1.5
15)
f ( x) 21.5x 2
g ( x) 1 x 2 1
k( x )
l( x )
0
1 0 1
1 x 1
16)
2
h( x )
f(x)=lnx
m( x )
0 5 10
1
0 x 10
17)
2
2
f ( x) ln x 1
h( x )
x
g ( x ) 2 j( x )
e
1 1
0 x 6
F. Colacito – ANALYSE – TC – 51
Réponses
4 2 5 5 2 2 2
1) 3 7) 13) 2 2 ln 2
3 12 3 3 3
2) 18
8) 0 1
272 14)
3)
15 9) 2 2 3
2 1
4)
226 15)
10) 0 4 6
15 11) 0
5) 4 16) e 2 1
6) ln 2 12) 2 17) 1
e
2 2
F. Colacito – ANALYSE – TC – 52
Références
F. Colacito – ANALYSE – TC – 53