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sécurité intérieure de Nicolas Sarkozy y ajoute une


nouvelle liste de délits, comme les dégradations ou les
Fichage génétique: la France toujours dans
outrages à agent.
l’illégalité
PAR JÉRÔME HOURDEAUX
ARTICLE PUBLIÉ LE VENDREDI 20 AVRIL 2018

Malgré un arrêt de juin 2017 de la CEDH condamnant


le caractère « disproportionné » du Fichier national
automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), des
militants continuent d’être jugés pour avoir refusé de
© Reuters
donner leur ADN. Le ministère de l'intérieur affirme
qu'un décret revoyant les conditions de stockage, mais Ces élargissements successifs ont logiquement
également d'effacement, est en cours de préparation. fait exploser le nombre de personnes fichées
En attendant, les relaxes se multiplient devant les génétiquement, notamment en intégrant les militants
tribunaux. interpellés lors de manifestations au travers des
infractions de dégradation et d’outrage à agent. Elles
Dix mois après sa condamnation par la justice sont passées de quelques milliers d’inscriptions au
européenne pour le caractère « disproportionné » début des années 2000 à 127 814 en 2005, avant
de son Fichier national des empreintes génétiques de dépasser la barre du million en 2009. En 2011,
(FNAEG), la France continue à juger des militants ce sont 2 005 885 personnes qui étaient fichées. Un
ayant refusé de donner leur ADN, et ce malgré nouveau cap a été franchi en 2015, avec 3 006 991
un nombre croissant de relaxes prononcées par les inscriptions. Et les conflits sociaux de 2016 et 2017
tribunaux. n’ont pu que faire gonfler encore le FNAEG de
L’arrêt rendu le 23 juin 2017 par la Cour manière significative.
européenne des droits de l’homme (CEDH) était Au fil des années, de nombreux syndicalistes,
pourtant explicite : le fichage génétique indiscriminé manifestants ou faucheurs volontaires d’OGM ont été
pratiqué par le FNAEG constitue une « atteinte inscrits au FNAEG dans les mêmes conditions que des
disproportionnée au respect » de la vie privée. En meurtriers, terroristes ou criminels sexuels. En effet,
l’espèce, la cour avait été saisie par un agriculteur l’article 706-54 du code pénal, régissant le FNAEG,
basque qui avait refusé de donner son ADN après une renvoyait à un « décret en Conseil d’État pris après
condamnation pour des violences envers un gendarme avis de la Commission nationale de l’informatique et
lors d’une manifestation. des libertés » (Cnil) qui devait fixer « les modalités
Créé en 1998 dans le but d’y inscrire les personnes d’application » du FNAEG et notamment « la durée
condamnées ou juste mises en cause, pour des de conservation des informations enregistrées ». Or ce
crimes et délits sexuels, le FNAEG a très vite décret n’a jamais été pris. Par défaut, c’est donc une
connu un élargissement considérable de son champ durée maximale de quarante ans de stockage, prévue
d’application. En 2001 notamment, la loi sur par l’article R53-14 du code de procédure pénale,
la sécurité quotidienne du ministre de l’intérieur qui s’applique quelle que soit l’infraction, pour le tueur
socialiste Daniel Vaillant l’étend aux crimes d’atteinte en série comme pour le militant interpellé lors d’une
volontaire à la vie, aux actes de torture, au terrorisme, manifestation.
aux violences volontaires… En 2003, la loi sur la Ce vide juridique avait déjà été dénoncé dans une
décision du Conseil constitutionnel du 16 septembre
2010 faisant suite à une question prioritaire de
constitutionnalité (QPC) déposée par des faucheurs

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volontaires. Les sages y avaient validé le principe au FNAEG en fonction de la gravité de l'infraction
du FNAEG tout en émettant certaines réserves, ayant servi de fondement à l'enregistrement et en
notamment quant à l’absence de décret précisant des fonction de la qualité de majeur ou de mineur. Dans le
durées de stockage différenciées. « Il appartient au même objectif de conformité à l'arrêt de la CEDH, le
pouvoir réglementaire de proportionner la durée de projet prévoit de nouvelles dispositions relatives aux
conservation de ces données personnelles, compte procédures d'effacement des profils ADN au sein du
tenu de l'objet du fichier, à la nature ou à la gravité FNAEG. »
des infractions concernées », écrivait notamment le En attendant cette rustine réglementaire, la France est
Conseil. donc toujours dans l’illégalité et, dans les tribunaux,
Dans son arrêt de juin 2017, la CEDH rappelait les relaxes se multiplient. En octobre 2017, Mediapart
d’ailleurs cette décision de la plus haute juridiction avait relaté les procès pour refus de prélèvement
française. Mais dix mois plus tard, aucun décret n’a d’ADN d’Yvan Gradis, militant antipub condamné
été pris. Contactée par Mediapart, la Cnil, qui doit pour « barbouillage » d’affiches, et de Candice
être saisie pour avis, indique même n’avoir reçu aucun Marchal, journaliste condamnée pour un vol de
projet de texte. Au mois d’octobre dernier, Mediapart document. Le premier avait été relaxé le vendredi 3
avait contacté le ministère de l’intérieur, lequel nous novembre et la seconde, le 6 avril.
avait pourtant affirmé que celui-ci était bien en cours Et depuis, la décision de la CEDH a été invoquée dans
d’élaboration. L’arrêt de la CEDH avait bien été « pris de nombreuses autres décisions, comme l’expliquent
en compte » et « le décret devrait être prêt dans les plusieurs avocats et militants contactés par Mediapart.
semaines à venir », affirmait alors la place Beauvau. Parmi eux, Fabien, qui a été un catalyseur de la
À nouveau interrogés, les services de Gérard Collomb contestation dans le département de la Haute-Garonne.
indiquent que le projet de texte est toujours « en En mai 2016 à Toulouse, alors qu’il participe à
cours d’élaboration » et que celui-ci ne se limitera une mobilisation contre la loi sur le travail, ce
pas aux durées de stockage mais concernera également militant assiste à l’arrestation d’un SDF. Il tente de
les conditions d’effacement, que peuvent notamment s’interposer, sans violence, mais en dérobant la radio
demander les personnes dont l’ADN a été prélevé lors d’un des policiers. Il est interpellé et poursuivi pour
de leur mise en cause, mais par la suite innocentées. avoir « soustrait frauduleusement la radio portative »
Il « est actuellement en cours de validation au sein de l’agent. Fabien est jugé un mois plus tard et écope
du ministère de l’intérieur et sera prochainement d’une peine d’un mois de prison avec sursis.
transmis au ministère de la justice pour observations. Quelques mois plus tard, la police lui demande
Il sera ensuite soumis à la CNIL qui aura deux mois son ADN. Mais Fabien n’entend plus parler de
pour se prononcer et sera enfin adressé au Conseil cette procédure durant près d’un an. Ce n’est qu’en
d'État, pour avis, avant sa publication ». novembre 2017 que les forces de l’ordre se rappellent
Le ministère explique la lenteur de la procédure « par à lui et l’interpellent alors qu’il participe, dans la
l’élargissement du champ matériel du projet de décret ville de Saint-Gaudens, à une réunion d’information
et par le nombre de services concernés dont il a sur les compteurs connectés Linky, qu’EDF tente
fallu solliciter l’avis ». En effet, celui-ci vise « à se d’imposer à ses usagers, un autre combat de Fabien.
mettre en conformité avec l'arrêt de la CEDH de 2017 Le jeune homme est emmené au commissariat devant
mais également à procéder à d'autres modifications lequel commencent à se rassembler des militants ayant
rendues nécessaires par l'évolution du cadre juridique assisté à son arrestation. Refusant son prélèvement
national ». « Sur le fond, poursuit la place Beauvau, d’ADN, il y restera sept heures en garde à vue avant de
ce projet permettra de se conformer aux exigences ressortir avec une convocation à comparaître devant le
de la CEDH, en modulant les durées de conservation tribunal le 7 mars.

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Mais Fabien a décidé de ne pas céder. Il se documente découdre ! Je m’étais d’ailleurs habillé en blanc pour
sur la législation encadrant le FNAEG et découvre la être bien voyant et mon but c’était de faire barrage
décision de la CEDH. En plus de préparer sa défense, avec mon corps, occuper l’espace. Mais j’ai été plaqué
le jeune homme alerte les réseaux militants. « On a au sol par 7-8 policiers. Là, je me suis débattu et j’ai
organisé des projections-débats sur le fichage, des été ouvert au crâne. »
réunions de sensibilisation au refus de prélèvement En juin 2015, les policiers se rappellent au souvenir
ADN, raconte-t-il. On a également fait un gros travail de Guillaume et exigent son ADN. Celui-ci refuse.
de communication auprès de la presse régionale et de Quatre mois plus tard, il fait à nouveau six heures
la presse alternative. » Et la mobilisation prend. Un de garde à vue, dont il ressort avec une convocation
compte Facebook est mis en place et une pétition est pour le tribunal. Il est condamné en première instance,
lancée, signée par de nombreux militants, dont Olivier au mois de mai 2016, à 50 jours-amende à 10 euros.
Besancenot. « Le 1er mars, le jour de l’audience, Mais Guillaume fait appel. Après un désaccord avec
il y avait 150 personnes devant le tribunal », se son avocat, le jeune homme décide d’assurer seul
souvient Fabien. Au cours de celle-ci, l’avocat du sa défense lors de l’audience, le 6 février dernier.
militant, Me Jean-Sébastien Billaud, obtient sa relaxe, Le 11 avril dernier, la cour d’appel de Toulouse l’a
prononcée à la fin du mois de mars. finalement relaxé.
« Depuis la décision de la CEDH, on voit les « Nous avons tous un droit à l’oubli. La justice est
relaxes se multiplier » là pour condamner, mais une personne peut évoluer.
La mobilisation autour de Fabien a permis à Même quelqu’un qui a fait des choses graves, le fait de
l’information autour de la décision de la CEDH conserver ses gènes pendant 40 ans, ça me dérange »,
de circuler. « Des personnes poursuivies se sont estime Guillaume. « À la base, c’était un fichier
rapprochées de nous », raconte le militant. Parmi destiné à prévenir la récidive des crimes sexuels,
elles, Guillaume, condamné en fin d’année 2014 pour poursuit-il. C’est une folie de se dire qu’aujourd’hui,
des violences commises lors d’une manifestation en entre 3 et 6 millions de personnes sont concernées.
hommage à Rémi Fraisse. « J’étais sur la zone du Nous sommes totalement sortis de l’idée de départ.
Testet le jour de la mort de Rémi. Je ne le connaissais Nous avons basculés dans une idéologie : ficher tout
pas. Je devais être 50-100 mètres derrière lui quand le monde. »
c’est arrivé. Ce n’est que le lendemain que j’ai appris Me Guillaume Tumerelle, avocat du barreau de
sa mort, raconte-t-il. Une semaine plus tard, il y a Valence à Montélimar, confirme constater un nombre
eu à Toulouse une manifestation en son hommage. croissant de relaxes. Il défend régulièrement les
C’était un rassemblement pas vraiment organisé, faucheurs volontaires d’OGM de la région. Et
mas pas déclaré illégal. C’était quelque chose de ses clients « sont souvent arrêtés lors de leurs
spontané. Nous étions tous choqués. » Mais très vite, actions et font régulièrement l’objet de demandes de
les choses dérapent. « Il y a eu quelques provocations prélèvement d’ADN lors de leur audition par la police.
policières dans le centre-ville, et c’est parti en guérilla La plupart refusent systématiquement ». Prenant ainsi
urbaine. » le risque d’être condamnés à un an de prison et 15 000
Guillaume se retrouve pris dans une nasse, est euros d’amende. « Avant, les décisions allaient un peu
interpellé et fait 48 heures de garde à vue. Six semaines dans tous les sens. Il y avait des condamnations plus
plus tard, il est condamné à trois mois de prison ou moins sévères, et parfois des relaxes, explique Me
avec sursis pour rébellion et jet de projectiles sur des Tumerelle. Mais depuis la décision de la CEDH, on
policiers, des faits qu’il nie catégoriquement. « Je voit les relaxes se multiplier. »
portais un casque et un masque respiratoire pour me
protéger, mais je n’étais pas du tout venu pour en

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Ces derniers mois, l’avocat a lui-même obtenu jugement de relaxe d’Yvan Gradis, la 10e chambre
deux victoires à des clients poursuivis pour refus du tribunal correctionnel de Paris expliquait que
de prélèvement. La première a été obtenue le 17 celle-ci faisait suite à une évaluation des faits eux-
juillet 2017 en faveur d’une agricultrice ardéchoise, mêmes : « À l’instar de la Cour européenne, il importe
faucheuse volontaire, condamnée en novembre 2016 à (…) d’effectuer un contrôle de proportionnalité entre
200 euros d’amende pour avoir jeté de la peinture sur l’atteinte au droit au respect de la vie privée et le but
des bidons de pesticide Roundup dans trois magasins pour suivi et ce in concreto, c’est-à-dire au regard des
d’Aubenas. éléments de l’espèce. »
L’audience s’étant tenue le 13 juin, Me Tumerelle Cette liberté d’interprétation laissée au juge se traduit
n’avait pas pu invoquer la décision de la CEDH rendue par des jugements pouvant aller de la relaxe jusqu'à la
une semaine plus tard. Le raisonnement juridique condamnation à de la prison ferme. Dans l’affaire du
du tribunal de Privas est pourtant assez proche de « groupe de Tarnac » par exemple, malgré la relaxe
celui de la Cour européenne. Il constate, lui aussi, la de la plupart des prévenus, trois d’entre eux ont fait
« disproportion » du fichage pratiqué par le FNAEG l’objet de condamnations pour refus de prélèvement
au regard d’infractions mineures en se fondant sur d’ADN.
l’article 6 de la loi informatique et liberté de 1978, Au mois de janvier dernier à Angers, un homme
lequel interdit la collecte de données qui ne seraient poursuivi pour des violences sur sa femme et sa fille
pas « adéquates, pertinentes et non excessives ». a, lui, été condamné à deux mois de prison ferme.
La deuxième relaxe a été obtenue par Me Tumerelle Dans cette affaire, l’avocat, Me Ivan Jurasinovic, avait
le 10 avril devant le tribunal correctionnel de Foix lui aussi invoqué l’arrêt de la CEDH. Mais celui-
au profit de Bernard Stree, un faucheur volontaire ci est écarté dans le jugement au motif qu’il ne
d’OGM condamné à de la prison avec sursis pour s’appliquerait qu’à des cas similaires. « La gravité
avoir participé au fauchage d’un champ de tournesols, des actes reprochés à monsieur G. ne saurait être
près de Tours en 2010, et ayant refusé de donner son sous-estimée par ce dernier et mise à égalité avec
ADN. Lors de l’audience, qui s’était tenue fin février, une infraction de gravité modérée commise dans le
l’avocat avait pu cette fois invoquer la jurisprudence contexte particulier de manifestation publique sur des
de la CEDH. représentants des forces de l’ordre, comme c’était le
« Ce qui m’a surpris, se souvient-il, c’est que le cas pour l’affaire soumise » à la CEDH, écrit le juge.
procureur n’a même pas parlé de l’arrêt. Il estimait « Mon client est poursuivi pour une altercation
que l’inscription au FNAEG devait être automatique. n’ayant pas donné lieu à des jours d’ITT, dénonce
Or la CEDH dit bien que le fichage doit concerner Me Jurasinovic. Il conteste les faits et il n’a pas
les infractions les plus graves. De plus, les faucheurs encore été jugé. Le condamner à deux mois ferme, sans
volontaires ne se cachent pas : ils revendiquent même aménagement de peine possible, c’est complètement
leurs actions. Leur fichage est totalement inutile, délirant en termes de sévérité. »
poursuit Me Tumerelle. Par ailleurs, les progrès en Fabien a également en tête le cas d’un militant
matière d’analyse d’ADN ont été considérables depuis condamné à Toulouse pour refus de prélèvement
la création du FNAEG. On parvient maintenant à d’ADN. « Ma relaxe a été une victoire politique dans
obtenir beaucoup plus d’informations. C’est un vrai notre département. Mais on ne va pas baisser la
problème de libertés publiques. » garde », affirme le jeune homme, qui veut poursuivre
Un problème d’autant plus aigu que, en l’absence de son travail d’information des citoyens sur leurs droits
texte déterminant la gravité des infractions rendant face au fichage génétique. « C’est souvent plus facile
obligatoire l’inscription au FNAEG, les magistrats de refuser le prélèvement lorsqu’on est militant parce
semblent apprécier celle-ci au cas par cas. Dans son qu’on est plus averti et plus soutenu. Mais lorsqu’on se

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retrouve tout seul dans une cellule face aux policiers, « Dans notre société de plus en plus sécuritaire, le
et sans avoir été informé de ses droits, c’est beaucoup FNAEG est peut-être l’une des pire intrusions dans
plus dur de refuser. On va essayer de rester visible, notre vie privée car c'est une intrusion dans nos gènes,
de continuer à donner notre mail et nos contacts. Et poursuit Fabien. De plus, les délits concernés, ce n’est
peut-être qu’à force de relaxes, les choses finiront par pas les abus de biens sociaux ou l’évasion fiscale. Ce
bouger. » n’est pas les cols blancs que l’on va chercher. Il s’agit
tout simplement d’un fichage social. »

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